jeudi 18 février 2016

(3) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964



Chapitre 3

UN HOMME SELON LE CŒUR DE DIEU

Lecture :  Psaume 89:20-21 ; Actes 13:22 ; Hébreux 1:9 ; 1 Samuel 13:14

                    La Bible abonde d'hommes. Elle abonde de beaucoup d'autres choses : de doctrine, de principes, mais plus que toute autre choses, elle abonde d'hommes. C'est la méthode de Dieu, celle qu'Il a choisie, Sa méthode originelle pour se faire connaître. Ces hommes qui étaient en relation avec Dieu, avec lesquels Dieu était associé, mettent en vue des traits caractéristiques distinctifs. Aucun de ces hommes n'est tout entier acceptable, mais dans chacun il y a un ou plusieurs traits qui ressortent et le distinguent de tous les autres. Ils demeurent comme  traits caractéristiques remarquables de la vie de cet homme. Ces traits distinctifs marquants représentent la pensée de Dieu, les traits caractéristiques que Dieu Lui-même a pris la peine de développer, pour lesquels Dieu a mis Sa main sur de tels hommes, afin qu'à travers l'histoire, ils soient l'expression de certains traits particuliers.

                    Ainsi nous parlons de la foi d'Abraham, de la douceur de Moïse. Chaque homme est représentatif d'un certain trait caractéristique forgé et développé en lui, et quand vous pensez à cet homme, le trait caractéristique est toujours le plus en vue dans votre esprit. Notre attention est attiré, non par l'homme dans son ensemble, mais par ce qui le marque en particulier. Ainsi, par un apôtre, nous sommes appelés à nous souvenir de la foi d'Abraham, alors qu'un autre nous demandera de nous rappeler de la patience de Job. Ces traits caractéristiques sont des pensées de Dieu, et quand tous les traits caractéristiques de tous ces hommes sont rassemblés et combinés, ils représentent Christ. C'est comme si Dieu avait éparpillé un Homme sur les générations, et que dans une multitude d'hommes sous Sa main Il avait montré un certain aspect, un certain trait caractéristique, une certaine facette de ce seul Homme, et que cet Homme puisse dire : "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie,  : ce sont elles qui rendent témoignage de moi." (Jean 5:39) Il y a un Homme réparti à travers la Bible, et tous ceux qui sont venus sous la main de Dieu, ont été saisis dans le but montrer quelque chose de Sa pensée qui, dans sa plénitude, est exprimée en Son Fils, le Seigneur Jésus. Reconnaissant cela, nous pouvons mieux apprécier ces mots que nous venons de lire qui, en premier lieu, se rapportent à David, mais qui sont clairement considérés pour atteindre un plus grand que David. Relisez encore le Psaume 89 et vous ne manquerez pas de voir que deux choses fusionnent en une autre : "...j'ai prêté mon secours à un héros, j'ai élevé du milieu du peuple un jeune homme (ou un élu)." Vous devez chercher un plus grand que David pour voir l'expression complète de cela. Dans l'expression : "J'ai prêté mon secours à un héros" nous avons l'une des grandes bases de notre rédemption. Un plus grand que David est présent ici. David, dans les principaux traits caractéristiques de sa vie sous la main de Dieu, était une expression de la pensée de Dieu concernant Christ. Vous ne pouvez pas dire cela de la vie de David dans son entier. Vous ne pouvez pas retenir l'affirmation : "J'ai trouvé... un homme selon mon cœur..." pour toute la vie de David, et dire que lorsque David fut coupable de certaines actions qui a troublé sa vie, c'était selon le cœur de Dieu. Nous devons voir exactement dans David et à son sujet ce qui a permis à Dieu de dire, qu'il était un homme selon Son propre cœur. C'est juste ce qui montrait, indiquait Christ. Ce qui est selon le cœur de Dieu, c'est seulement ce qu'est Christ.  

LE CONSEIL DIVIN CONÇU DES L’ÉTERNITÉ

                    "...L’Éternel s'est choisi un homme selon son cœur... " (1 Samuel 13:14) En nous rappelant nos méditations précédentes, nous trouverons un large cadre pour une affirmation comme celle-là. Elle parle de la création de l'homme, du Seigneur à avoir une race d'homme, un homme corporatif chez qui Ses propres pensées et Ses traits caractéristiques sont reproduits d'une manière morale. Le Seigneur a toujours recherché pour Lui cet homme-là. C'était la recherche d’un tel homme qui a conduit à la création. C'est la recherche d'un tel homme qui a conduit à l'incarnation. C'est cette recherche de ce homme qui a conduit à l’Église, "le nouvel homme". Dieu est toujours en quête d'un homme pour remplir Son univers, non pas un homme en tant qu'unité, mais un homme corporatif rassemblé en Son Fils. Paul parle de cet homme comme : "...l’Église qui est son corps, la plénitude de celui qui..." (Ephésiens 1:22-23) C'est la plénitude, la mesure de la stature d'un homme en Christ. C'est de l’Église dont il est question, non de quelque individu. Dieu a toujours été en quête d'un homme pour remplir Son univers.


LA RESSEMBLANCE EST MORALE ET SPIRITUELLE

                    Dieu conçoit des pensées, éprouve des désirs et exprime des volontés. Ces pensées, ces désirs et ces volontés sont l'essence même de Son être moral. Quand Il S'est ainsi reproduit dans ce sens, Il a un être constitué selon Sa propre morale. L'homme devient une incarnation et une personnification de la nature morale même de Dieu, non pas de la divinité de Dieu, mais de Sa nature morale. Vous savez ce que veut dire, dans la vie courante, quelque chose ou quelqu'un qui est selon votre propre cœur. Vous voulez dire qu'ils sont exactement ce que vous pensez qu'ils sont, et ce que vous voulez qu'ils soient pour votre entière satisfaction personnelle. L'homme selon le cœur de Dieu est ainsi pour Lui.

CONSACRÉ A LA VOLONTÉ DE DIEU

                    Il y a une troisième chose qui définit cela à un certain degré, qui met le doigt sur la racine de la question. Qu'est-ce que l'homme selon le cœur de Dieu ? Qu'est-ce que Dieu a cherché a cherché dans l'homme ? Le verset des Actes nous dit : "...qui accomplira toutes mes volontés" (Actes 13:22). Si vous regardez la note marginale de certaines traductions, vous verrez que "volonté" est au pluriel : "...toutes mes volontés". C'est-à-dire tout ce que Dieu veut, Sa volonté sous toutes ses formes, dans toutes ses voies et ses requêtes, dans tous ses objectifs. L'homme qui fera toutes Ses volontés est l'homme selon le cœur de Dieu, celui que Dieu a recherché. Les paroles se rapportent en premier lieu à David. David en tant qu'homme selon le cœur de Dieu est clairement mis en relief de plusieurs manières.

                    Premièrement, David est mis en contraste avec Saül de façon frappante. Quand Dieu eut déposé et mis de côté Saül, il éleva David. Ils demeurent opposés l'un à l'autre et ne peuvent jamais occuper le trône ensemble. Si David doit venir, alors Saül doit partir, et vice versa. Cela est très clairement montré dans l'histoire, mais notons qu'en cela nous sommes confrontés à des principes de base et pas seulement à ce qui est historique et à des personnes du passé. Devant Dieu, il y a deux états moraux, deux conditions spirituelles, deux cœurs et ces deux cœurs ne peuvent  jamais être sur le trône ensemble, occuper la position princière en même temps. Si l'un doit être prince ou dans la place d'ascendance, d'honneur, de mandataire de Dieu, l'autre cœur doit être exclus. Il est remarquable que même après lorsque David fut oint roi, il y a eu un laps de temps considérable avant qu'il ne parvienne au trône, laps de temps pendant lequel Saül continua d'occuper cette position. David a dû attendre jusqu'à la fin de ce régime finissant sa course complètement épuisé, terminé et mis de côté.

                    Ce serait une longue étude, quoique profitable, d'examiner la vie intérieure de Saül mise en évidence par son comportement extérieur. Saül a été régi par ses propres jugements dans les choses de Dieu. C'est un fait. Quand Dieu a commandé à Saül de détruire Amalek : hommes, femmes, bêtes et enfants, de détruire la racine et la branche d'Amalek, c’était une grande épreuve pour la foi de Saül, de sa foi à l'égard du jugement de Dieu, de Sa sagesse, de Sa connaissance au sujet de ce qu'Il était en train de faire, de Son honneur. Si Dieu nous commande de faire une chose qui, de prime abord, semblerait démentir un aspect de la propre nature de Dieu, de Sa bienveillance, de Sa bonté et de Sa miséricorde, et que nous commencions à permettre à notre propre jugement d'avoir prise sur l'ordre de Dieu pour donner un autre caractère à la chose, à lui permettre d'ôter l'obéissance de nos cœurs, alors nous opposons notre jugement à l'ordre de Dieu. En fait, nous disons : "Le Seigneur ne sait sûrement ce qu'Il fait ! Assurément le Seigneur n'est pas conscient dont Sa réputation en souffrira et de la façon dont les gens parleront de Sa moralité même !" C'est un acte dangereux d'apporter notre propre jugement moral sur un commandement implicite du Seigneur. La responsabilité de Saül n'était pas de demander pourquoi, mais d'obéir. Nous rappelons les paroles de Samuel à Saül : "voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers" ( 1 Samuel 15:2). L'homme selon le cœur de Dieu fait toutes Ses volontés et ne dit pas : "Seigneur, ceci T'apportera des reproches ! Ceci Te causera du déshonneur ! Ceci T'occasionnera de graves difficultés !" Au contraire, il répond immédiatement : "Seigneur, Tu as dis ceci, je Te laisse les conséquences et j'obéis !" Le Seigneur Jésus a toujours agi ainsi. A cause de cela Il a été mal compris, mais Il l'a fait.

                    Saül a été influencé dans sa conduite par ses propres sentiments,ses propres sympathies ou antipathies, ses préférences. Il a blâmé le peuple, il est vrai, mais c'était lui- même qui était fautif. Son jugement œuvrait par le moyen de ses sentiments.En fait, il pensait : "C'est un grand dommage de détruire cela ! C'est tellement bon, selon les normes d'un jugement sain ! Le Seigneur ordonne de les détruire !  Quel dommage ! Pourquoi ne pas les offrir en sacrifice pour Dieu ? Or nous savons qu'en vérité, il y a ces deux aspects dans l'homme naturel : un bon et un mauvais côté. Ne nous sommes-nous pas souvent trouvés pour notre part, disant : "Remettons ce qui est bon à Dieu !" Nous sommes tout disposés à rejeter le côté très coupable, mais nous donnons au Seigneur le bon qui est en nous. A Ses yeux, notre justice est comme un vêtement souillé. La nouvelle création de Dieu n'est pas un rapiéçage de l'ancienne. C'est une nature entièrement nouvelle, et l'ancienne doit disparaître. Saül s'est trompé à ce sujet. Il a déduit que le meilleur devait être donné à Dieu, alors que Dieu avait ordonné : "Détruisez absolument tout !"

                    L'homme selon le cœur de Dieu ne fait des bévues comme celles-là. Sa question en lui-même est : "Qu'a dit le Seigneur ?" Aucune place n'est donnée pour une autre recherche : "Qu'est-ce que je ressens à ce sujet ? Qu'est-ce que j'en pense ? Il ne dit pas : "De mon point de vue, c'est vraiment dommage !" Non ! Le Seigneur l'a dit, c'est suffisant." Dieu s'est cherché un homme qui fera toutes Ses volontés.

                    Ainsi, nous pourrions poursuivre le contraste entre Saül et David dans bien des situations. Nous sommes chaque fois conduits à une seule question. Tout indique une seule direction. Cet homme renoncera-t-il à ses propres jugements, ses propres sentiments, ses propres normes ? Soumettra-t-il son être entier à la volonté de Dieu, ou aura-t-il des réserves en raison de la manière dont il considère les choses et remet Dieu en question ?


UN REJET TOTAL DE LA CHAIR

                    David se distingue comme l'homme selon le cœur de Dieu d'une autre manière, par laquelle nous sommes particulièrement concernés et conclurons cette méditation. C'est ce qui doit être relevé dans la première action publique de David dans la vallée des térébinthes. Il s’agit, bien sûr, du combat contre Goliath. Cette première action de David était bien très symbolique incluant tout un ensemble de choses, exactement comme le fut la conquête de Jéricho pour Israël. Jéricho, comme nous le savons, était le symbole représentant la conquête de tout le pays. Il y avait sept nations à déposséder. Ils ont marché autour de Jéricho sept fois. Jéricho, dans son principe spirituel et moral, était l'incarnation de tout le pays. Dieu voulait que ce qui était vrai de Jéricho le soit de toute autre conquête : que la base soit celle d'une vraie foi, la victoire et la possession par la foi.

                     Le combat de David contre Goliath était comme cela. Il engloba d'une pleine manière tout ce que la vie de David devait exprimer. C'était la révélation ou le dévoilement complet du cœur de David. La raison de l'approbation de Dieu dans le choix des hommes, nous est montré par ce qu'Il a dit à Samuel concernant un des autres fils d’Isaï :  "...Ne prends point garde  à son apparence et à la hauteur de sa taille... l’Éternel regarde au cœur."  (1 Samuel 16:7) Dans le cas de David, le cœur que Dieu avait vu, est révélé dans le combat contre Goliath. C'est ce cœur qui a fait de David l'homme selon le cœur de Dieu tout le reste de sa vie. Qu'est-ce que Goliath ? Qui est-il ? Il est une figure colossale derrière laquelle tous les Philistins se cachent. Il les englobe tous, il les inclut tous. En effet, il est la force des Philistins dans sa totalité, car ils ont fui à la mort de leur champion. La nation est liée à cet homme et représentée par lui. Que sont les Philistins typiquement ? Ils représentent ce qui est très proche de ce qui est de Dieu, étant toujours dans la proximité étroite des choses de Dieu. Ils cherchent sans cesse à empiéter sur elles, pour examiner et chercher à pénétrer, à découvrir les choses secrètes de Dieu. Vous vous rappelez leur attitude à l'égard de l'arche, quand elle parvint entre leurs mains. Ils cherchaient sans cesse à pénétrer les secrets de Dieu, mais toujours de manière naturelle. Ils sont appelés "incirconcis". C'est ce que David a dit au sujet de Goliath : "ce Philistin, cet incirconcis". Nous savons par l'interprétation de Paul que cela représente en type, cette vie naturelle non crucifiée. Cette vie naturelle cherche toujours à avoir une main mise sur les choses de Dieu, sans l’œuvre de la Croix. Cette vie naturelle qui ne reconnaît pas la Croix, qui la met de côté et qui pense pouvoir agir sans la Croix dans les choses de Dieu, qui ignore le fait qu'il n'y a aucune possibilité dans les choses de Dieu exceptée la Croix. La Croix qui est expérimentée est une puissance de brisement pour la vie naturelle et une puissance qui ouvre une voie pour l'Esprit. Il n'y a aucune possibilité, pour nous, de connaître les secrets de Dieu, excepté par le Saint-Esprit et le Saint-Esprit "n’était pas"  (selon la signification particulière de Jean 7:39) jusqu'à ce que le Calvaire soit accompli. Ce doit être personnel dans l'application et pas simplement historique. Les Philistins incirconcis parlent simplement d'une vie naturelle qui s'approche des choses de Dieu, qui interfère toujours  avec elles, les touchant, les examinant, voulant mettre la main dessus. C'est une menace pour ce qui est spirituel. Goliath incarne tout cela. Tous les Philistins sont englobés en lui. David le rencontre, le résultat dans l'interprétation spirituelle, est celle-ci : que le cœur de David n'aura rien de cette chose-là. Ils se place lui-même dans la position où toutes les choses seront de Dieu et rien de l'homme. Il n'y aura, ici dans les choses de Dieu, aucune place pour le naturel, car cette force naturelle doit être détruite. Les Philistins deviennent les ennemis perpétuels de David, et lui, le leur.

                    Voyez-vous l'homme selon le cœur de Dieu ?  Qui est-il ? Qu'est-il ? C'est un homme qui, bien que les forces contre lui soient terribles, se place de tout son être contre ce qui interfère avec les choses de Dieu d'une manière "incirconcise". Ce qui contredit la Croix du Seigneur Jésus, ce qui cherche à forcer le passage dans le royaume de Dieu, autrement que par la porte de la Croix, est représenté par le Philistin. Qui est ce Philistin incirconcis ? Le cœur de David fut emporté par une puissante indignation contre tout ce qui est représenté par cet homme.

                    C'est vraiment une très vaste et grande question. Elle n'a pas simplement à faire avec un monde pécheur. Il y a cela dans le monde qui est opposé à Dieu, qui est franchement dressé contre Dieu : un état de péché qui est admis et avoué par la plupart des gens. C'est entièrement contre Dieu, mais ce n'est pas ce que nous avons ici. C'est autre chose qui se manifestera même dans le peuple de Dieu, et qui ne considère rien comme trop sacré pour en tirer avantage. Cela pénètrera dans une assemblée des saints à Corinthe et exigera une lettre impressionnante de l'apôtre au sujet de la sagesse naturelle, la sagesse de ce monde s'exprimant comme la mentalité même des croyants et rendant, ainsi, l’Évangile sans aucun effet. Cet esprit qui n'est pas soumis à la Croix rampe et s'associe aux choses de Dieu, et prend prise sur elles. Ce n'est pas tellement ce qui est coupable d'une manière flagrante, évidente et manifeste, mais la vie naturelle qui est considérée comme tellement bonne, selon les normes humaines. Le peuple du Seigneur a toujours rencontré cela sous une forme ou une autre. Esdras a dû le rencontrer. Des homme sont venus pour offrir leur aide pour construire la maison de Dieu. Et combien l’Église a succombé à cette sorte de chose ! Si quelqu'un offre son aide pour l’œuvre du Seigneur, l'attitude immédiatement prise est : "Oh, bien, c'est une aide. C'est ce que nous voulons. Nous prenons toute l'aide que nous pouvons obtenir !" Il n'y a aucun discernement. Néhémie a dû le rencontrer. Il y a une certaine aide qu'il faut éviter à tout prix. L’Église est bien mieux sans l'association avec les Philistins. C'est la sorte de chose qui a constamment assailli l’Église. Jean, le dernier apôtre survivant, écrit dans sa vieillesse : "...mais Diotrèphe, qui aime à être le premier... ne nous reçoit point." (3 Jean 9) Vous voyez la signification de cela. Jean était l'homme du témoignage de Jésus : "Moi, Jean... j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus." (Apocalypse 1:9) Le grand mot des écrits de Jean est la "vie" : "en elle était la vie..." (Jean 1:4) ; "...cette vie est dans son Fils" (Jean 5:11). Diotrèphe n' pas pu supporté cela. Si Christ entre, Diotrèphe qui aime être le premier doit sortir. Si celui qui aime être le premier entre, alors Christ est maintenu dehors.

                    L'homme selon le cœur de Dieu est l'homme qui n'aura aucun compromis avec la pensée naturelle; non seulement ce qui s'appelle péché avec ses formes les plus marquées, mais avec toute cette vie naturelle qui essaie de mettre la main sur l’œuvre de Dieu et Ses intérêts, de les manipuler, de les régir. C'est ce qui a disloqué et paralysé l’Église au fil des siècles : des hommes qui prennent la place de Dieu dans l’Église.

                     Vous voyez ce que David représente. Il enlèvera la tête du géant. Il ne doit y avoir aucun compromis dans cette affaire. Elle doit tomber au nom du Seigneur.

LE PRIX DE LA LOYAUTÉ

                    Notez maintenant ceci, qu'en raison de sa dévotion, David a dû souffrir. Cet homme, qui seul, a vu la signification de ce avec quoi il avait à faire, cet homme, qui seul dans son cœur a eu les pensées de Dieu, les sentiments de Dieu, la perspicacité de Dieu, cet homme qui seul parmi tout la peuple d'Israël, était du côté de Dieu, en ce jour sombre de faiblesse et de déclin spirituels, voyant la réalité des choses, dut souffrir pour cela. Pendant qu'il venait sur la scène, avec son discernement et sa perspicacité dans ce qui se révélait être l'enjeu, et qu'il se mettait à défier ce géant dans son indignation, sa colère et son zèle pour le Seigneur, ses propres frères s'attaquèrent à lui. Cela de la manière la plus cruelle pour n'importe quel homme comme lui, de la manière la plus calculée pour arracher le cœur d'un vrai serviteur de Dieu. Ils lui ont imputé des faux motifs, disant : "Tu essaies de te faire un chemin, tu essaies de te faire un nom, tu essaies de te faire remarquer ! Tu es uniquement gouverné par des intérêts et des ambitions personnelles !" C'est un coup cruel. Tout homme qui s'est insurgé contre ce qui a usurpé, d'une manière ou d'une autre, la place de Dieu, qui s'est tenu seul pour Dieu contre les forces qui prévalaient, s'est trouvé victime d'un tel coup cinglant. A Néhémie, il fut dit : "Tu essaies de te faire un nom, de te faire honorer et de faire proclamer dans tout le pays, par des prophètes, qu'il y a, à Jérusalem, un grand homme appelé Néhémie !" Des choses semblables ont été dites à Paul. La fausse déclaration est une partie du prix. Le cœur de David fut libre à l'égard de ces mensonges, autant qu'il est possible de l'être. Il était attaché au Seigneur, à Sa gloire, à Sa satisfaction, mais néanmoins il sera dit : "Tout est pour lui, pour son propre nom, sa propre réputation, sa propre position." C'est d'avantage calculé pour arracher le cœur d'un homme qu'il y a beaucoup d'opposition ouverte. Si seulement ils sortaient pour combattre loyalement, ouvertement ! Mais David n'a pas succombé ! Que le Seigneur nous donne un cœur comme celui de David, car c'est un cœur comme le Sien.    

                    Nous voyons en David un reflet du Seigneur Jésus, qui était dévoré par le zèle pour la Maison de Dieu, qui a payé le prix pour Son zèle, et qu était, dans un sens supérieur à tous les autres, l'Homme selon le cœur de Dieu.   

Ephésiens 3:20 Ian Thomas

Éphésiens 3:20   Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen !

Jésus a présenté à Philippe le problème de nourrir les cinq mille, pour mettre en évidence les ténèbres qui existaient encore dans le processus de pensée de Philippe. Philippe n'avait pas encore appris à vivre par la foi en la puissance de Dieu. Sa pensée était toujours connectée à la manière de vivre de l'homme naturel - par ses propres efforts. Jésus savait que si Philippe continuait de vivre par la sagesse humaine et la force, il lui serait impossible de refléter la gloire de Dieu dans ce monde comme il avait été créé pour le faire.

Les autres disciples auraient sans aucun doute donné une réponse semblable à celle donnée par Philippe. Jésus utilisait simplement Philippe comme un exemple. Sa réponse à la question reflète le processus de pensée de l’homme naturel. Il a dit, " Huit mois de salaire ne suffirait pas pour acheter suffisamment de pain pour que chacun en ait un morceau!" (Jean 6:7)

Pouvons-nous voir ce que Philippe utilisait comme  base pour résoudre le problème ? Pensait-il en termes de ce que Dieu peut accomplir par Sa puissance ? Non! Il s'est naturellement tourné vers le pouvoir d'achat ! Philippe n'avait pas encore appris à considérer la puissance de Dieu dans des situations difficiles.

Sur quoi comptez-vous ? Avez-vous appris à marcher de manière à vraiment dépendre de la puissance de Dieu ? Alors que vous preniez vos décisions diverses au cours de la semaine passée, vous êtes-vous naturellement tournés vers votre propre suffisance ? Avez-vous eu tendance à vivre par votre propre sagesse et force ? Avez-vous pris en compte que Jésus est parti vers le Père pour vous permettre de vivre comme Il l’a fait par la puissance de Dieu ?

Vous devez vous repentir dans chaque sphère de votre vie où vous n'avez pas appris à vivre par la foi dans la puissance de Dieu. Si vous ne vivez pas encore, instant après instant dans la dépendance de votre Seigneur ressuscité, s'il y a des endroits où vous essayez encore d'être adéquats sans Lui, alors vous ne marchez pas encore comme un Chrétien spirituel. Et, bien sûr, si vous vivez toujours par votre propre force, les autres ne pourront pas voir la lumière et la gloire de Dieu œuvrant par vous. (Jean 3:21)

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible


mercredi 17 février 2016

Jean 3:21 Ian Thomas

Parce qu’Il était  Celui qui vivait dans la lumière , il apparaissait clairement que Ses œuvres étaient faites "par Dieu." (Jean 3:21)

Pour aider à comprendre comment les Chrétiens doivent vivre par la puissance de Dieu dans la dépendance de la foi et manifester la nature d’amour de Dieu dans tout ce qu’ils font, considérons une leçon enseignée par Jésus quand Il a nourri les cinq mille personnes. Nous le voyons utiliser Philippe comme un exemple pour nous aider à comprendre ce principe spirituel.

Quand Jésus leva les yeux et vit une grande foule avancer vers Lui, Il dit à Philippe, "Où achèterons-nous du pain pour que ces gens mangent ?" Il n’a  posé cette question qu’en vue de le tester, car il savait déjà ce qu'Il allait faire. (Jean 6:5-6)

Jésus était toujours prêt à faire face aux situations que Son Père Lui présentait. Bien qu'Il ait laissé de coté Sa propre puissance et gloire pour vivre comme un homme dans un faible corps mortel, une vie qui Lui demandait une dépendance au Père pour toutes choses, rien ne l'écrasait. Il n'a jamais été déconcerté. Jésus continuait à faire confiance à la capacité de Son Père à être dans tout ce qu'Il faisait. Parce qu’Il était  Celui qui vivait dans la lumière , il apparaissait clairement que Ses œuvres étaient faites "par Dieu." (Jean 3:21)


Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible

mardi 16 février 2016

Jean 8:12 et 2 Corinthiens 4:7 Ian Thomas

Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. (Jean 8:12)
Or nous avons ce trésor dans des vases d'argile {de faibles corps mortels} afin que l’excellence de cette puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous. (2 Cor. 4:7)

Dieu s'attend à ce que Ses enfants vivent par la puissance de Son Esprit au travers la dépendance de la foi. Jésus, alors qu’Il vivait dans un corps mortel, a pu révéler la gloire de Son Père car Il dépendait de la puissance de l'Esprit oeuvrant par Lui dans tout ce qu'Il a fait.

De la même façon, nous serons rendus capables  "de marcher comme Jésus l’a fait" (1 Jean 2:6) quand nous marcherons dans la même sorte de foi dépendante. Car Jésus a dit, "Quiconque croit en Moi fera ce que j'ai fait."

Jésus n’a pas dit que chacun copiera Ses miracles. Cependant le Fils, a vraiment l'intention de manifester Son amour de nature divine au travers de chacun de Ses disciples "afin que le Fils puisse glorifier le Père." Le Père reçoit la gloire car "la lumière de vie" étant révélée, elle devient un reflet de Sa vie d'amour divin.

Et ceci est ma prière : que votre amour abonde de plus en plus ... pour que vous puissiez être ... pur et irréprochable. remplis du fruit de justice par Jésus Christ - à la gloire et à la louange de Dieu. (Phil. 1:9-11)

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Refléter la Gloire de Dieu

(2) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964



Chapitre 2

LA MANIFESTATION DE LA GLOIRE DE DIEU

Lecture : Hébreux 1      

                   Comme premier sujet  dans cette méditation sur Christ, nous avons été occupés avec la conception toujours croissante de Christ, que l'apôtre Paul a reçue et qui a marqué sa vie. Nous avons vu d'abord comment Paul, en tant que Juif, avait lui-même partagé la conception très terrestre est très étroite du Messie, si commune à sa race, avec toute la pensée du royaume, de privilèges terrestres et d'une position temporelle. Comment pour lui, cette conception en est venue à être brisée par la révélation qu'il a eue du Seigneur Jésus, sur la route de Damas.

                    Cette crise a marqué le commencement d'une connaissance toujours croissante de Christ. Là, Paul avait appris, non seulement que Jésus de Nazareth était Lui-même le Messie dès longtemps attendu, mais qu'Il était également le Fils de Dieu, qui avant les temps éternels avait été dans le sein du Père. Dès lors, le Christ n'était plus pour lui juste une figure du temps. Nous avons noté comment par davantage de révélations, ce fait est venu à être lié à ce que Paul appelle fréquemment le dessein, le dessein de Dieu, les conseils divins : "... suivant le plan de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté..." (Ephésiens 1:11) Cela est lié à : "avant les temps éternels", et dans ce dessein, dans ces conseils divins de l'éternité passée, un très grand nombre de choses auxquelles Paul se réfère, s'y trouvent. Nous avons vu que ces conseils divins (ce dessein éternel) concerne l'univers et l'homme en particulier, et que l'univers et l'homme sont réunis en Son Fils : "....selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre." (Ephésiens 1:9-10) Cela nous a amenés à considérer un point qui exige d'être à nouveau présenté, ou du moins, une réitération, à laquelle nous procédons maintenant.

LE DESSEIN DES ÂGES

                    Ces conseils éternels (ce dessein éternel de Dieu) représente la ligne droite de Dieu à travers es âges, et comme nous sommes en train de le considérer, ils n'ont rien à faire avec la rédemption. C'est une autre ligne, une ligne de secours. Nous disions que cette plénitude des temps, des âges ou des saisons, représente la méthode éternelle de Dieu de dévoiler Sa plénitude et d'amener des hommes à cette plénitude. Ils sont des étapes de croissance, de progrès, de développement au sujet de Son Fils, et comme nous l'avons dit, tout ceci était prévu pour être une ligne droite au cours des âges. Ces autres âges que nous lisons, ces âges de ce monde, selon les conditions actuelles, sont une toute autre ligne et présentent une autre expression du dessein. Elles ont été introduites (présentée de façon figurée ou imaginative)  de cette manière : La Divinité, dans Son conseil, a établi le plan pour tous les âges des âges futurs, d'éternité en éternité, et dans ce plan tout était clair, sans détours. Il y aurait un dévoilement progressif de Dieu dans le Fils, et une entrée progressive de l'univers dans cette plénitude. Mais alors, Dieu atteignit un point où Il dut dire, en raison de Sa prescience (nous parlons de façon imaginative) : "Mais nous savons ce qui se produira, l'homme que Nous créons faillira, échouera. Cela amènera une longue période de désordre,d'interruption, de chaos, et Nous devons pourvoir à cela." Là le plan entier de la rédemption fut introduit, et l'Agneau fut immolé dès avant la fondation du monde. C'est une autre ligne du dessein. Ainsi les âges de ce monde actuel ont dû être introduits. L'âge avant la Loi, depuis la chute d’Adam jusqu'à Moïse, un âge régie par certaines choses, puis l'âge de la Loi jusqu'à Christ, puis l'âge de la dispensation de l’Église. Ceux-ci n'étaient pas dans le plan originel. Il est nécessaire de le souligner, parce que, s'il en était autrement, cela rendrait Dieu responsable du péché, et vous pourriez penser si Dieu avait planifié tout cela, la chute devait fatalement avoir lieu, Dieu devait provoquer la chute ! Mais c'est faux. Aucun de nous ne porterait à la charge de Dieu qu'il avait planifié la chute afin de rendre la rédemption nécessaire. C'est une autre ligne de dessein, de plan selon la prescience de Dieu. La ligne première du dessein n'était pas cela. Comme nous l'avons dit, vous commencez à un niveau et puis atteignez un pont où, en raison de l'échec et du péché, il y a une inclinaison dans la ligne (un trou) dans laquelle toute l'histoire de la rédemption est considérée. Christ comble ce fossé et fait du premier dessein et de sa réalisation, un tout, depuis l’éternité passée jusqu'à l’éternité à venir. En venant dans une chair semblable au péché, mais sans péché, le Rédempteur se tient dans la brèche et maintient le dessein des âges tout droit en Lui-même. Les dispensations actuelles sont, dirons-nous, subsidiaires dans leurs natures, et ont été introduites en raison d'une urgence. Dieu n'a jamais voulu que cela soit ainsi. Soyons très clairs sur ce point.

                     Le fait, qui pour nous ressort clairement, qui est d'une immense valeur, est que Dieu a prévu des âges, des temps, des périodes au cours desquelles, la révélation, la manifestation et la compréhension de Lui-même augmenterait. Peut-être cela semble spéculatif, mais posons-nous la question : Que ce serait-il produit si la chute n'avait jamais eu lieu ? Si l'homme s'était tiré de son épreuve dans le jardin et n'avait pas failli, que ce serait-il produit ? Je crois que l'homme aurait grandi encore et encore, dans sa compréhension et connaissance de Dieu, et se serait développé dans son expression personnelle de Dieu. Dieu aurait ainsi obtenu une expression progressive et toujours croissante  de Lui-même et vu que Dieu est ce qu'Il est, il n'y aurait eu aucune limite à ceci. Cela aurait pu continuer à travers des âges successifs, avec, en cet univers, des mouvements dans des plénitudes de Dieu toujours plus grandes.

                    Nous ne sommes pas en train de parler de l'homme individuel, mais de l'homme corporatif. C'est l'intention de Dieu et ce sera. Colmatez la brèche. Franchissez le fossé qui a été comblé par le plan rédempteur, et reprenez l'intention au point où la rédemption est parachevée. Revenez au premier niveau de Dieu, triomphant sur l'ennemi, et prenez les choses à ce point. Qu'allez-vous avoir ? Vous aurez une expression progressive et toujours croissante de la plénitude de Dieu manifestée dans les âges, en des cercles toujours plus étendus de la révélation de Dieu. Il est impossible de saisir la plénitude de Dieu. Il faudra l'éternité pour cela.

                    Toute cette plénitude se trouve en Christ. Et nous disons : combien cette plénitude est grande ! Quel Christ nous avons ! Cela prendra l'éternité pour découvrir Christ. Il n'y a rien dans cette déclaration dont la signification soit peu importante. Nous rappelons les mots du Seigneur Jésus Lui-même : "...personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père..." Cela naturellement ne sous-entend pas simplement une question d'identification, à savoir que personne ne sait qui est le Christ, excepté le Père. Cela implique ce que Christ représente dans l'histoire de cet univers, tout ce qu'Il est dans Sa position en cela. Je crois que c'est à une compréhension de cette chose-là que le Seigneur nous appelle. Le Seigneur veut que nos parvenions à une nouvelle compréhension et perception de Son Fils, Jésus-Christ, et que cette perception soit notre chemin d'avant-garde, celui pour croître, notre chemin vers la plénitude. Ceci, comme nous l'avons dit, est lié au dessein, aux conseils divins concernant l'univers, et l'homme en particulier.

LA PERSONNIFICATION DE LA PENSÉE DIVINE DANS UN ÊTRE 

                  Sa signification centrale était en relation avec un type d'être créé, appelé l'homme, et l'homme est l'expression de la pensée divine, une image et une similitude de quelque chose conçu dans la pensée de Dieu. Ce sont les conseils éternels aboutissant au dessein éternel, le conseil de Sa volonté. A présent considérons cela plus amplement.

                    Dieu a eu des pensées. Vous et moi avons de pensées qui correspondent à notre constitution mentale, à notre nature, à notre caractère. Quelqu'un pense d'une certaine manière parce qu'il est fait ainsi, un autre d'une autre façon parce qu'il est constitué autrement. Nos pensées sont l'expression de notre nature, de note constitution, de notre disposition, en un mot de notre caractère. "Car il est comme les pensées de son âme... " (Proverbes 23:7) La pensée, c'est l'homme en essence. Dieu a eu des pensées. Ces pensées étaient Dieu en essence. Elles étaient la projection de ce à quoi Il ressemble, de ce qu'Il pense, de ce qu'Il est. Ces pensées ont été projetées vers un objet appelé l'homme. Cet devait être une expression, une personnification vivante des pensées de Dieu.

                    Dieu a eu des désirs. Or, quant à l'homme, il est également vrai qu'il est comme il désire dans son cœur. Nous désirons selon nos inclinations, selon nos préférence, selon ce que nous sentons être le meilleur. Nos désirs expriment ce que nous sommes. Les désirs de Dieu sont une expression de Sa propre nature, de Son être, de Son image. Ces désirs ont été créés dans l'homme, et cet homme devait être une incarnation vivante du cœur de Dieu, ayant les mêmes désirs que Dieu, la même pensée que Dieu, en une pensée, être un de cœur avec Dieu.

                    Dieu a voulu quelque chose. Nos volontés nous trahissent toujours. Ce que nous voulons est le dévoilement, la révélation de ce que nous cherchons, de ce que nous voulons exprimer, de ce que nous avons comme intention. Cela est vrai de Dieu. Dieu a voulu quelque chose, et cette volonté était Dieu, selon la nature de Dieu, selon l'essence de la nature de Dieu, de Sa disposition de Son intention. Cette volonté de Dieu a été focalisée sur l'homme, celui-ci devait incarner la volonté de Dieu et l’exprimer en une expression personnelle vivante, vivant dans la volonté de Dieu, vivant par la volonté de Dieu, tout son être rassemblé dans une expression inclusive et positive : Ta volonté, oh, Dieu ! Il devait y avoir un être créé appelé "l'homme" , selon cet ordre-là, pour être, dans ce sens moral et spirituel, l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Il ne s'agissait pas de partager la divinité mais d'avoir la nature morale de Dieu, la nature spirituelle de Dieu en pensée, en volonté et de cœur, reproduite dans l'homme, exprimée dans une création. C'est là que la pensée de Dieu s'est maintenue et c'est le dessein de Dieu. Il voulait qu'il soit fructueux, qu'il multiplie et remplisse la terre. qu'il croisse et s'étende, moralement et spirituellement pour atteindre et pénétrer tous les domaines spirituels  et remplir l'univers. Les forces morales sont des forces qui vont bien au delà de l'individu dans lequel elles demeurent ou sont concentrées.

LE MENSONGE ET SON ŒUVRE COMPLÈTE

                   Maintenant vous pouvez voir pourquoi Satan a cherché à s’emparer de l'homme et comprendre sa manière d'agir. C'est comme s'il avait dit : "Mettez de côté la pensée de Dieu, la volonté de Dieu, le désir de Dieu !" En d'autres termes acceptez les miens à leur place ! Qu'a-t-on à présent ? l'expansion de cette tromperie d'un homme à tout l'univers ! Ces forces morales qui sont autres que celles que Dieu s'était proposées, sont maintenant des forces cosmiques. Elles se sont étendues bien au delà de l'individu, bien au delà de la famille jusqu'à une race, et au delà d'une race à tous les domaines du cosmos qui nous entourent. Il y a une volonté autre que celle de Dieu imprégnant l'atmosphère même. Il y a d'autres désirs, d'autres sentiments, d'autres pensées, tout cela contre Dieu.

                    Voyez ensuite la terrible alternative. Voyez combien l’envergure de cette affaire est grande. Si l'homme avait été fidèles aux pensées exprimées de Dieu, à Ses désirs exprimés, à Sa volonté exprimée, en d'autres termes, si l'homme qui devait être fidèle à Dieu, avait été fidèle à lui-même, comme étant issu de la main de Dieu, ce monde entier, ce cosmos entier serait aujourd'hui une expression de la pensée, du désir e de la volonté de Dieu. Quel monde ! Quel univers ce serait ! Que voyons-nous à présent ? Une chose telle que la ligue de mille nations ne pourra jamais la redresser. Dans cet univers, l'homme a laissé libre cours  par sa trahison, sa complicité avec l'ennemi de Dieu, à une action qui doit s'élaborer jusqu'à ce que cette création soit une expression de part en part de ce qui est révolté contre Dieu. Cela réalisera son propre destin. Quelle différence ! Cette action œuvre ainsi. Essayez d'arrêter la guerre. Quelle futilité ! C'est l’œuvre de cette action : "...il faut que seulement que celui qui le retient ait disparu." (2 Thessaloniciens 2:7) Quand cette contrainte sera entièrement enlevée, vous verrez toute cette création comme une pâte fermentée, se transformer sous l’action de l'anarchie et de l'autodestruction. Dieu n'a jamais voulu cela. 

                    Voyez-vous la pensée de Dieu pour l'homme, l'intention de Dieu, le dessein de Dieu ? C'était de S'exprimer par l'univers. C'est juste l'opposé qui s'exprime par cette dispensation et cette création, et ce sera ainsi jusqu'à la fin.Ce n'est pas la pensée de Dieu, le désir de Dieu, la volonté de Dieu; c'est l'anarchie. C'est contre Dieu, contre Son dessein, contre Sa création. Béni soit Dieu, nous sommes hors de cette création, parce que nous sommes en Christ, et Christ comble le fossé. Il reprend l'intention originelle. En Lui, vous avez les pensées de Dieu, les désirs de Dieu, la volonté de Dieu parfaitement exprimés et nous sommes en Lui, une nouvelle création en Christ Jésus. Mais quelle est notre part ? Apprendre par le Saint-Esprit à vivre selon les pensées de Dieu, selon Son désir et Sa manière. C'est ce qui se trouve devant nous pour notre prochaine considération. C'est seulement une allusion pour le moment.

LA CONFORMITÉ A CHRIST EST ESSENTIELLEMENT MORALE ET SPIRITUELLE

                     Vous voyez que le résultat devait être une race corporative créée comme une expression de ce que Dieu était en essence. Je ne parle pas de la divinité, mais de ce qui était prévu dans l'essence morale : le genre de pensées, de désirs que Dieu a, le genre de volonté que Dieu exprime. Dieu avait pour intention une race corporative créée comme une expression de Lui-même, dans ce sens. Vous voyez, cela est Christ Quand vous voyez tout cela, vous avez tout ce que Christ représente. C'est ce que Christ signifie. Quel grand Christ !

                    Paul Le voit élevé entièrement hors du temps. Il Le voit lié au dessein de Dieu. Oui, Sa divinité comprenait l'essence morale de Dieu. Christ, c'est l'expression de Dieu dans une Image moralement constituée selon Dieu.

                      C'est énorme de voir Christ, et de voir que nous avons été choisis en Lui pour être comme cela : "... semblables à l'image de son Fils" (Romains 8:29) La première représentation de cette pensée, de cet esprit, de ce cœur, de cette volonté de Dieu fut le Fils. Et le Fils n'a pas été créé, mais engendré. L'homme a été créé pour être rendu conforme à l'image de Son Fils, mais le Fils n'a pas été créé. Il a été le seul engendré du Père : l'unique, le seul, Celui qui renferme tout en Lui, Celui qui a rendu un test probant.

                   Ce ne sont pas simplement des mots. Dans la création selon Dieu, il n'y aura rien d'autre que de ce qui est de Christ. Il est important de réaliser cela. Cela  gouvernera, dans une bonne mesure, ce que nous pouvons avoir encore à dire. Grâce à Dieu, vous et moi ne serons pas comme nous sommes ! Ce ne sera pas Christ d'un côté et nous : tout sera en Christ. C'est-à-dire, Christ sera tellement exprimé corporativement que, la question de la divinité mise à part, l'essence morale et spirituelle de Christ régira de façon absolue tout autre élément dans l'univers. Ce sera dans ce sens-là, un grand Christ corporatif, collectif, universel ! Oui, il y aura des multitudes qu'aucun homme ne peut compter, mais tellement rendues conformes à l'image de Christ que, regardant une personne ou toutes à la fois, la conformité spirituelle à Christ sera vue. Nous ne disons pas que Christ doit perdre Son individualité pour être absorbé dans un tout où toutes Ses propres particularités cessent. Nous disons que une fois conforme à Son image, nous serons comme une grande personne, le corps de Christ parachevé, une expression corporative et collective de ce que Christ est.

                    Paul se réfère à cela avec une fois formidable, représentant une victoire et un ascendant immenses, il dit : "... dès maintenant nous ne connaissons personne selon la chair..." (2 Corinthiens 5:16). Cela représente une victoire d'un ordre peu commun. Dans nos rapports avec les enfants de Dieu, par exemple, Paul veut dire, que malgré tout ce que nous pouvons trouver comme inconsistance et échec, en raison de ce qu'ils sont par nature, nous devons focaliser toute notre attention sur le Christ en eux. Parce qu'ils sont en Christ et qu'Il est en eux, il faut  faire aussi de Sa présence en eux le terrain de toutes nos relations avec eux, gardant nos yeux éloignés de tout le reste. Nous devons les connaître selon Christ et non selon la chair. Cela ne sera pas difficile dans les âges à venir, car alors il n'y aura rien d'autre que ce qui est de Christ en nous. Nous verrons Christ dans l'autre, nous serons rendus pleinement conformes à Son image. Que le Seigneur hâte ce jour !

                    Quel Christ ! Voyez Sa position dans le dessein de Dieu. Considérez le Christ éternel et universel, embrassant tout, excluant tout ce dont le caractère est impropre pour Dieu, qui ne procède pas de Lui, et incluant Lui-même en tant que Fils, tout ce qui est devenu conforme à Son image. Le Christ renfermant toute la création, car toutes choses ont été créées pour Lui. Elles seront à Lui, mais comme moralement purgées et rendues convenables pour Lui. C'est pour cela qu'Il les a refusées des mains du diable : "... je te donnerais toutes choses si tu te prosternes et m'adore." (Matthieu 4:9) Il dédaigne l'offre. Quoique le chemin soit coûteux et Il le savait Il ne sera pas attiré par cette proposition. En fait, Il dit : "je les aurai, mais quand tout le trouble et l'immense chagrin auront disparu." C'est la conséquence de ce choix : toute la création incluse en Christ, mais quel Christ ! 

                    Un des grands facteurs et des caractéristiques qui régira la nouvelle création en Christ est la vie impérissable. Dans la création actuelle, la mort règne, le déclin règne. La vie impérissable ! Plus de mort dans cette nouvelle création !

                    Tous les âges sont inclus en Christ. Oui, il y a encore des âges à venir : "...dans les siècles à venir..." (Ephésiens 2:7) Ces âges sont inclus en Christ. C'est-à-dire que Christ leur donnera leur caractère. Ils prendront de Christ leur caractère, leur nature, et comme il s'agit d'âges, cela signifie que le progrès, le développement, l'accroissement, l'expansibilité, l’extensionnalité, tout est entièrement une question de continuation et d'élargissement pour Christ. Les âges sont faits pour Lui, et les âges à venir pour la manifestation, en nous, de Dieu en Christ. Toute la plénitude divine se trouve en Christ. Ce sont les déclarations de la Parole.

LE DON DE LA VIE ÉTERNELLE

                    Dans la création de l'homme, au commencement, un grand facteur a été en suspens. Peut-être était-ce le facteur le plus important, et il a été suspendu en attendant la période d'essai et l’épreuve de l'homme. Qu'est-ce qui dépendait tant de la façon dont l'homme allait sortir de sa période d'essai et d’épreuve ? C'était l'éternité de la vie, la vie du point de vue divin, ce que Dieu entend de la vie. Ceci a été suspendu en attendant l'épreuve de l'homme et cela introduit un grand facteur supplémentaire de la Parole de Dieu, à savoir, la révélation de Dieu. Dans l'histoire, depuis Adam, c'est la grande question qui gouverne. La grande question qui régit est celle-ci : en qui peut demeurer ce qui s'appelle la vie éternelle ? Nous savons que la vie éternelle n'est pas seulement la durée de l'être. C'est un genre de vie, la vie de Die, la vie divine, la vie des âges. En qui cette vie peut-elle demeurer ? C'est la grande question dominante de l'histoire. La réponse à la question est Christ : "En elle (lui) était la vie..." (Jean 1:4) Il est la vie. Mais alors, nous Le contemplons non seulement de façon personnelle, individuelle, séparée, mais aussi corporative : la création en Christ.

                    Cela conclut la première étape et commence la prochaine. Jusqu'à ce point, dans toute la mesure où cette époque actuelle es concernée, tout est une grande question.  Dans cette période de rédemption, introduite comme une seconde ligne de l’arrangement divin, toute la question de notre réponse à l'appel de Dieu, de notre acceptation du Christ et de notre union avec Lui est en balance. Une grande question pèse sur cette dispensation : Qui répondra ? Il a dû dire à beaucoup de gens : "...vous ne voulez pas venir avec moi..." (Jean 5:40) La question est résolue une fois que la vie se trouve en dedans. Vous avez commencé au point où Adam a chuté et vous avez été immédiatement élevé hors du trou, hors du fléchissement. Vous avez été amené là, en Christ, et vous êtes introduit exactement dans la ligne droite du dessein éternel qui, dans sa réalisation, sera un univers rempli de Christ : "....pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ..." Êtes-vous en train de vous demander de quoi s'agit-il ? Si vous n'êtes pas encore au clair, cela peut être dit en très peu de mots. Il s'agit d'amener en vue la grandeur de Christ, c'est tout. Or, nous avons besoin qu'il nous arrive, par la grâce de Dieu, ce qui est arrivé à cet homme qui fut amené à cette conception de Christ toujours croissante et inépuisable. Nous rappelons ses propres mots : "...lorsqu'il plut à (Dieu) de révéler son Fils en moi..." Vous avez entendu tout ceci et cela a pu semblé plus ou moins merveilleux. Vous pouvez connaître la vérité de manière intellectuelle, mais il y a une grande différence entre cela et la façon dont Paul l'a connue. La manière de connaître de Paul apporte l'émancipation.

                    N'avez-vous jamais vu une mouche dans une bouteille ? Elle tourne va et vient, se heurtant d'un côté et de l'autre, s'élevant et tombant jusqu'à ce que la vue de cette mouche vous fasse vraiment mal. Puis vous l'avez vu descendre, essayer de trouver une issue, se battant à mort. Puis s'élever atteindre le goulot et sortir. C'est là la différence !

                   Vous et moi avons toute notre connaissance intellectuelle, notre connaissance mentale, un grand domaine spirituel, nous considérons cela comme une chose impossible en vivant ici-bas dans cette création. Aujourd'hui, il est facile de désespérer, de se laisser abattre dans les situations telles qu'elles sont. Prospectez dans le monde en vue de perspectives pour l’Église, de perspectives pour l’Évangile, de perspectives pour le Seigneur. Regardez l'état même de l’Église. Apportez la lettre aux Éphésiens dans ce monde ! Vous y renoncerez et direz : " c'est une conception merveilleuse mais c’est impossible !" Essayez de la réaliser ici-bas, sur ce niveau et vous vous heurterez au désespoir. Considérez Paul quant il examine les églises qu'il avait vu amener à l'existence et qu'il les voit se diviser, et les hommes pour lesquels il avait souffert se retourner contre lui. Paul aurait pu désespérer dans son cœur, si la base de sa vie était ici-bas. Quelles étaient les perspectives dans de telles conditions ? Mais il se tenait dans les lieux célestes en Christ Jésus et considérait que c'était une chose céleste, une chose éternelle. Relisez la lettre aux Éphésiens et remarquez comment elle débute : "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,  à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." (Éphésiens 1:3-7)

                         Ce sont les paroles d'un homme dont l’œuvre de sa vie se réduisait en pièces et dont tous ses vieux amis pour lesquels il s'était sacrifié, se retournaient contre lui. Qu'as-t-il vu ? L'éternité, l'universalité de Christ, toutes choses en Christ. Paul ne vivait en ce monde d'alors, mais vivait en Christ. C'est la seule issue. C'est le chemin de la vie, le chemin de l'espoir, le chemin de l'assurance, en un jour comme celui-ci, quand tout se désagrège. Christ est l’issue : "...dans les lieux célestes en Christ..."  nous a élus en lui avant la fondation du monde..." Nous le redisons : Quel Christ !

                    Considérons avec beaucoup d'insistance le Seigneur Jésus, car tout ce qui nous concerne, se trouve en Lui.