dimanche 8 novembre 2015

(jour 4) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


4 ème Jour. Pour être soutenu, vivifié.

«L’Éternel soutient tous ceux qui sont près de tomber et il redresse tous ceux qui sont courbés. Les yeux de tous s’attendent à toi et tu leur donnes leur nourriture en son temps.» Ps 145:14,15.

    Le psaume 104 chante la création, et là c’est de la création des animaux qu’il est dit: «Tous s’attendent à toi,» taudis qu’ici, le psaume chante le royaume de Dieu et que les mots: «Les yeux de tous s’attendent à toi» nous paraissent parler des saints de Dieu dans leurs détresses, de tous ceux qui succombent et sont abattus. Ce que font les animaux instinctivement, c’est là aussi ce que les enfants de Dieu sont appelés à faire par l’élan de la volonté et de l’intelligence, L’homme doit être l’interprète de la nature, C’est donc à lui de montrer que l’emploi le plus noble qu’il puisse faire de sa libre volonté est de s’attendre à Dieu.

    Quand une armée s’avance en pays ennemi puis reçoit l’ordre de s’arrêter, ou se demande d’où vient ce retard. C’est souvent au manque de vivres qu’il faut l’attribuer. Approvisionnements et munitions ne sont pas arrivés à temps. Impossible d’aller plus loin. C’est aussi ce qui se voit dans la vie chrétienne; jour après jour, à chaque pas, nous avons besoin de recevoir d’en haut le nécessaire et rien ne saurait être plus utile au croyant que cet esprit de dépendance de Dieu, de confiance en lui par lequel il refuse de continuer sa marche sans avoir d’abord reçu la grâce et la force requises.

    Et si l’on se dit que c’est à peu près là ce qu’on fait chaque fois qu’on prie, nous ferons observer qu’on peut prier beaucoup sans guère s’attendre à Dieu. En priant on peut être très préoccupé de soi-même et de ses propres efforts. Quand ou s’attend à Dieu, tout s’efface devant la pensée de Dieu, du Dieu auquel on s’attend. En sa présence tout fait silence, laissant Dieu dominer et tout de son ombre. Dieu veut se révéler à nous, il cherche à nous remplir de lui-même, mais il faut pour cela que nous nous attendions à lui. Nous lui donnons alors le temps de s’approcher de nous selon qu’il sait le faire par sa divine puissance.

    C’est donc surtout au moment de la prière que nous devons chercher à avoir cette disposition d’esprit. Avant de prier, prosternez-vous en silence devant Dieu et cherchez à réaliser qui il est, à saisir qu’il est tout près et qu’il peut, qu’il veut vous secourir. Restez tranquille devant lui et laissez le Saint-Esprit éveiller en vous la pensée de la dépendance, de la confiance de l’enfant devant son père. Attendez-vous à Dieu comme au Dieu vivant qui vous connaît et qui veut vous remplir des grâces de son salut. Attendez-vous à Dieu jusqu’à ce que vous l’ayez rencontré. Combien la prière alors deviendra différente pour vous!

    Et pendant que vous priez, qu’il y ait des intervalles, des moments de révérencieux silence, d’abandon de vous-même à Dieu, le laissant vous enseigner et agir en vous. Vous attendre à Dieu deviendra ainsi la partie la plus bénie de la prière et les grâces que vous obtiendrez vous seront doublement précieuses car elles seront le fruit de votre communion avec le Dieu saint. Dieu a trouvé bon que nous l’honorions en nous attendant à lui. Rendons-lui cet hommage avec confiance et joie. Il nous en récompensera richement.

    «Les yeux de tous s’attendent à toi et tu leur donnes la nourriture en son temps?» Oui, Dieu pourvoit dans la nature aux besoins des créatures sorties de sa main; ne pourvoirait-il pas bien plus encore aux besoins spirituels de ceux qu’il a rachetés? Apprenez donc à dire en face de tout manquement, de toute lacune, de toute soif spirituelle: Je me suis trop peu attendu à Dieu, sinon il m’aurait donné en son temps tout ce dont j’avais besoin. Et de nouveau répétez- vous ces mots:


«Mon âme, attends-toi à Dieu!»

Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
Diffusion gratuite uniquement en indiquant la source :
http://123-bible.com et http://456-bible.123-bible.com/



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samedi 7 novembre 2015

1 Jean 2:27 T. Austin-Sparks

Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. . (1 Jean 2:27 )

L’Ecole de Christ, c’est l’Ecole où Christ est la grande Leçon , et l’Esprit, le grand Professeur. L’enseignement y est subjectif et pratique et non objectif et théorique. On n’y enseigne pas des choses, mais on y reçoit une formation intérieure et expérimentale de Christ, en tant que partie intégrante de nous-même. Voilà la nature de cette Ecole « Tu verras le ciel ouvert... Il vit les cieux ouverts et l’Esprit de Dieu descendant sur lui »

Que signifie l’onction du Saint-Esprit? Ce n’est rien d’autre que le Saint-Esprit prenant sa place de Seigneur absolu. L’onction porte en elle la seigneurie absolue du Saint-Esprit, l’Esprit comme Seigneur. Cela implique que toutes les autres seigneuries ont été déposées et mises de côté : celles de nos vies, de nos pensées, de nos volontés, de nos désirs, de nos plans , la seigneurie des autres. Tout autre intérêt, tout autre attachement, toute autre influence a cédé sa place sans réserve à la seigneurie du Saint-Esprit. Nous ne pourrons jamais jouir de l’onction tant que cette étape n’aura pas été franchie

Souhaitons-nous ardemment avoir l’onction du Saint-Esprit ? Si oui, dans quel objectif le souhaitons-nous? Est-ce dans le but d’avoir de la puissance et de l’influence, et être capable de faire quantité de choses merveilleuses ? Avant tout, la première chose concernant l’onction, c’est qu’on ne peut rien faire excepté ce que l’onction nous enseigne et nous conduit à accomplir. L’onction retire tout de nos mains. L’onction prend en charge notre réputation, elle prend en charge le plan de Dieu et prend le contrôle de tout. Et tout, dès cet instant, est entre les mains du Saint-Esprit.

Nous devons nous rappeler que si nous voulons apprendre Christ, cet apprentissage se fera par l’action du Saint-Esprit en nous, et cela signifie que nous devrons suivre exactement le même chemin que Christ dans le principe …. «Le Fils ne peut rien faire de Lui-même... Les paroles que je vous dis, je ne les prononce pas de moi-même... Les œuvres que Je fais ne sont pas les miennes, mais le Père demeurant en Moi accomplit ses œuvres».

Il y a un côté négatif dans l’onction, mais le côté positif peut se résumer en un mot, «Le Père » . Peut-être est-ce une idée de l’onction un peu différente de d’habitude où nous croyons qu’être oint du Saint-Esprit nous amènera dans une vie exaltante et merveilleuse. Le premier point que nous devons savoir à propos de l’onction, c’est que nous allons être prisonniers de la seigneurie de l’Esprit, de telle sorte qu’il ne se passera rien dans nos vies si ce n’est pas Lui qui accomplit les choses. Rien!

Par T. Austin-Sparks de: L’Ecole de Christ  - Chapitre

(jour 3) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


3 ème Jour. Ton Créateur.

Tous, ils s’attendent, à toi pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu la leur donnes et ils la recueillent. Tu ouvres ta main et ils sont rassasiés de bien!» Ps 104:27,28.

    Ce cantique de louange au Créateur parle des oiseaux et des bêtes des forêts, des lionceaux et de l’homme qui va à son travail, de la grande mer où vivent des animaux sans nombre, petits et grands, et il conclut ce récit de la création en remontant au Créateur dont tous dépendent: «Tous s’attendent à toi». Si l’oeuvre de Dieu est de créer, son Oeuvre aussi est de maintenir ce qu’il a créé. Sa créature, incapable de se créer elle-même, ne peut pas mieux suffire seule à ses besoins. La confiance en Dieu est donc la loi qui régit toute, la création.

    Cette confiance en Dieu nous dit pourquoi la créature a reçu l’existence. En lui donnant la vie, en pourvoyant ensuite à l’entretien de cette vie et à son bonheur, le but de Dieu était de manifester sa sagesse, sa puissance et sa bonté; et comme la nature même de Dieu le porte à pourvoir à tout ce que réclament ses créatures, celles-ci sont appelées par leur nature même à s’attendre à lui, à recevoir de lui ce que lui seul peut leur donner et ce qu’il prend plaisir à leur donner.

    Si la lecture de ces pages nous fait saisir ce que doit être pour le croyant cette attente à Dieu, si elle nous amène à en éprouver pratiquement l’utilité et le bienfait, elle nous fera reconnaître aussi pourquoi Dieu nous appelle à regarder à lui avec confiance. Nous comprendrons qu’il s’agit là d’obéir à un commandement qui n’a rien d’arbitraire et que cette attente à Dieu, rendue nécessaire par nos péchés et notre incapacité, devient en outre une restauration qui nous ramène à notre destinée première, nous rend nos droits de très haute noblesse, nous replace dans la position glorieuse de créatures directement dépendantes du Dieu de gloire.

   Aussitôt que nos yeux s’ouvrent à cette vérité, la nature entière devient pour nous une vivante prédication. Elle nous rappelle que tout ce que Dieu a fait au commencement dans la création, il le fait à présent en nous par son œuvre de rédemption. Quand le psaume 104 nous fait voir la main de Dieu active à entretenir tout ce qui a vie dans la nature, nous comprenons qu’il est nécessaire de nous attendre à Dieu pour tout notre être. Les lionceaux et les corbeaux qui crient à lui, les oiseaux, les poissons et tous les insectes qui reçoivent de lui la nourriture au temps voulu nous rappellent ce qu’est la nature de Dieu et sa gloire; ils nous disent qu’il est un Dieu auquel on doit s’attendre. À mesure que notre pensée saisit mieux ce qu’est la nature et ce qu’est Dieu, nous sentons mieux aussi toute la valeur de ces mots: «Attends- toi à Dieu,»

    Tous s’attendent à toi afin que tu leur donnes. C’est Dieu qui donne tout. Puisse cette confiance s’implanter profondément dans notre cœur ! Avant même de comprendre tout ce que comporte cette attente, avant de prendre l’habitude de nous attendre à Dieu, pénétrons-nous de cette vérité: S’attendre à Dieu, dépendre de lui continuellement et entièrement, voilà sur la terre comme au ciel la seule vraie religion, la seule véritable manière d’exprimer ce que doivent être nos relations avec le Dieu saint et béni en qui nous avons la vie.

    Prenons aussitôt la résolution de nous attendre à Dieu continuellement avec humilité et confiance. Que désormais ce soit là le trait dominant et distinctif de notre vie et de notre culte. Soyons certains que celui qui nous a créés pour se donner lui-même à nous et habiter en nous, ne permettra pas que nous soyons jamais déçus. En nous attendant à lui, nous trouverons repos, joie et force, car il pourvoira à tous nos besoins.

«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
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(8) L’ÉVANGILE DE LA GLOIRE T. Austin Sparks

Chapitre 8

UN HOMME DANS LA GLOIRE

                                             "En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, Ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui? Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l’as couronné de gloire et d’honneur, Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît (goûta) la mort pour tous."

                                                 "Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince (le pionnier) de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. (ou, une seule origine) C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères. (Hébreux 2:5-11)"

                    Cette portion des Écritures est un condensé de tout ce que la Bible dit, et surtout de ce que traite le Nouveau Testament. C'est une chose étrange à dire, mais il est vrai, qu'à cette heure avancée de la dispensation du Nouveau Testament, notre plus grand besoin, en tant que peuple de Dieu, c'est de connaître dans quoi nous sommes entrés, ce que Christ signifie, et à quoi nous sommes appelés, en tant que peuple du Seigneur. 

                    Ce besoin a plusieurs aspects. Vous serez d'accord pour dire, j'en suis presque sûr, qu'un des aspects de notre besoin, c'est celui de l'assurance, de la confiance d’être assis et fondé sur une inébranlable espérance. Nous tous, nous avons besoin d'être affermis et établis dans la foi, de telle manière que nous ne soyons pas aussi facilement secoués dans nos esprits, ni vacillants dans notre confiance. Ce besoin est manifesté en nous et ce besoin, je pense, sera de plus en plus ressenti à mesure que les choses deviennent de plus en plus difficiles. C'est une nécessité pour le peuple du Seigneur, dans ce monde, d'être établi et pleinement assuré. Il y a un besoin de force, de réelle puissance, parmi le peuple du Seigneur, de délivrance de la faiblesse et de la fragilité, afin qu'il puisse aller de l'avant, faire des progrès, et croître réellement. Car là où il y a incertitude ou faiblesse, il y aura lenteur dans la progression et une véritable limitation dans le développement spirituel.

Le besoin de comprendre

                    De plus, il y a ce grand besoin de comprendre, surtout de compréhension concernant la manière dont Dieu œuvre et dont Dieu traite Son peuple, de savoir pourquoi le Seigneur agit avec eux et nous comme Il le fait. Il y a ce désir de saisir la manière de faire du Seigneur et de comprendre les œuvres du Seigneur, qui sont si étranges et souvent si difficiles à discerner pour nous. Ce sont des aspects du grand besoin que nous ressentons tous. 

L'incarnation est la réponse à tous nos besoins

                    Ce passage de l’Écriture, comme je l'ai dit, est une déclaration condensée qui va au cœur même de ce besoin. Il nous ramène à l'infinie merveille et au mystère de l'incarnation. Si nous pouvions saisir la signification de l'incarnation, Dieu manifesté dans la chair, nous aurions une réponse à toutes nos questions. Notre besoin sous ses diverses formes serait satisfait.

                    Remarquons ces deux "non" (du chapitre des Hébreux) : "En effet ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons" (Hébreux 2:5) Et : "Car assurément, ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham (ou : il ne prend pas les anges, -mais- (il prend) la semence d'Abraham)" (Hébreux 2:16 A.R.V. en marge) "Ce n'est pas aux anges", "ce n'est pas aux anges". Le premier passage dit : "non pas aux anges", mais à l'homme : "Qu'est-ce que l'homme ?" Le second : "non à des anges", "mais la semence d'Abraham". L'homme, c'est l'humanité, la semence d'Abraham, c'est une alliance d'amour, l'amour dans l'alliance. Si vous regardez en marge de votre Bible, vous trouverez probablement une référencevous ramenant à l'Ancien Testament, au sujet de la semence (la postérité) d'Abraham (2 Chroniques 20:7,  Esaïe 41:8) Et vous remarquerez le contexte immédiat c'est : "Abraham, l'ami de Dieu" et la semence d'Abraham, l'ami de Dieu, l'alliance d'amour de Dieu. Le merveilleux mystère de l'incarnation tend vers la direction de l'homme, de l’humanité, dans le sens de l'homme introduit dans l'alliance d'amour de Dieu.

                    Ici, l'aboutissement, la grandiose apogée de tout ce passage c'est : "Nous voyons... Jésus". Oh, quel nom évocateur et tout à fait approprié dans ce contexte précis ! Mais je sais que l'école moderne de théologie met de côté tous les autres titres, elle ne parle pas de Jésus-Christ ou du Seigneur Jésus mais parle toujours de Jésus. Cela fait de Lui quelqu'un parmi tant d'autres, quoique relativement meilleur que d'autres hommes. Tout cela, évidemment est faux. Mais ici, comme ailleurs dans le Nouveau Testament, ce nom est employé de manière appropriée : "Nous voyons... Jésus..." couronné de gloire et d'honneur." Jésus est le nom de celui qui s'est vidé Lui-même, de celui qui est devenu homme, qui a pris notre humanité, un corps comme notre corps, une âme comme notre âme. Il a pris notre humanité : Lui, Jésus couronné de gloire et d'honneur, a conduit à la gloire et à l'honneur, notre humanité. C'est le cœur même du christianisme.

                    Considérons notre humanité, regardons-nous, examinons ce que nous sommes, ce que nous sommes en tant qu'être humain. Ce corps en plus ou moins bon état, cette âme qui constitue un éternel problème. Oui, dans quel état est notre humanité ? Ceux qui ont été éclairés par l'Esprit de Dieu, n'avanceront rien pour soutenir la cause de notre humanité. Nous serions plutôt enclins à admettre ce que nous sommes devenus. Mais Il a pris en charge notre humanité pour la conduire là où elle est  : "couronnée de gloire et d'honneur". C'est la rédemption. C'est pourquoi le passage remonte au commencement : "Tu lui a donné la domination sur les œuvres de tes mains" (1)  "Tu l'as couronné de gloire et d'honneur" (Hébreux 2:7) Il a été potentiellement déclaré. "tu as mis toutes choses sous ses pieds." (Hébreux 2:8) Ce fut le dessein créationnel de l'homme, mais celui-ci a échoué et failli par rapport à ce dessein. L'humanité est devenue ce que nous savons. Il est venu du ciel, Celui qui a revêtu notre humanité, la faisant passer par toutes les épreuves, toutes les tentations, toutes les pressions et ses conséquences, par l'opposition et l'antagonisme, par toutes ces forces qui visaient Sa destructions. Il a pris cette humanité en lui faisant traverser tout cela, en la perfectionnant pour la conduire à la gloire : notre humanité, votre humanité et la mienne, cette chose désagréable. Il l'a rendue digne de demeurer dans la présence même de l'infiniment grand et glorieux Dieu saint. Ce fut certainement cela qu'Il avait désiré : "Il voulait conduire à la gloire beaucoup de fils." (Hébreux 2:10)

 (1) (NT Ce passage du Psaume huit est cité, par l'auteur, à la fin du verset sept des Hébreux deux. Il ne figure pas dans certaines versions française : texte considéré plus tardif)

                    La Bible est pleine de cette union du divin avec l'humain, de manière figurative, en type. Vous avez cela dans la typologie du chérubin et dans celle de l'arche du témoignage (de l'alliance) : c'est du bois, du bois commun du désert, recouvert avec de l'or. Vous avez cela sous de nombreuses formes. Dieu témoigne, car c'est l'un des aspects de l'arche du témoignage. Il déclare que depuis la gloire Il a jeté Son dévolu sur l'humanité et qu'Il veut l'amener dans le lieu très saint où elle doit demeurer à jamais. La dernière image que nous avons de l'arche du témoignage, c'est celle du lieu très saint, dans le temple, quand les barres qui servaient à la porter ont été retirées. Elle est là pour toujours en présence de Dieu. Son voyage est terminé, elle est couronnée avec la gloire et l’honneur, Christ et vous et moi dans la présence de Dieu. Je dis que c'est le centre de tout le reste, et si vous et moi avons besoin, comme je l'ai dit, d'assurance et de confiance, souvenons- nous que Dieu a établi une alliance d'amour avec nous pour faire cela. Voulons-nous quelque chose d'autre pour nous donner une plus grande confiance, une plus profonde assurance et un plus grand espoir que cette alliance d'amour dans laquelle Dieu nous fait entrer ? 
                  
                    Chaque fois que nous nous rassemblons autour de Sa table et que nous participons aux symboles, nous entrons dans la signification de cette alliance d'amour comme la postérité d'Abraham. Quelle puissante alliance il y a dans ce sang ! Quelle puissante alliance, il y a dans le corps du Seigneur Jésus ! Nous sommes devenus participants de Sa chair et de Sa vie même. C'est une alliance d’amour. Quelle assurance cela devrait nous apporter, quelle force pour progresser ! Car si nous n'avons pas cette assurance et cette espérance, combien nous devenons lents pour progresser ! Combien il est difficile de maintenir une attitude de progrès en gardant le cap ! Nous pouvons avancer d'un pas et puis ensuite des pensées peuvent aussitôt venir nous accuser dans nos propres cœurs. L'ennemi vient à cause de quelque chose qui est en nous, et nous nous retrouvons deux pas en arrière. Un peu de progrès et puis un peu de repos, pour nous retrouver ensuite là où nous étions partis, à cause de l'incertitude qui se dégage de notre humanité.

 
Jésus dans la gloire est notre confiance


                    La force absolue que nous donne cette certitude, pour continuer, est dans la foi en cette humanité qui est dans le ciel : "Nous voyons". Cette lettre se termine finalement par tous ceux qui ont couru cette course de la foi, et il y avait parmi eux beaucoup d'hommes faibles. Ils ne sont pas les meilleurs du monde en eux-mêmes. L'histoire de leurs échecs, étant des hommes avec des passions, comme nous-mêmes, n'est pas couvert par le Seigneur, tout est pleinement exposé, mais ils ont couru la course. C'est pourquoi il est écrit "courons avec patience la course qui est devant nous, ayant les yeux fixés vers Jésus"  (Hébreux 12:1-2), "couronné de gloire et d'honneur" (Hébreux 2:9) Il est le garant que nous serons couronnés de gloire et d'honneur, par la foi en Lui. Vous pouvez avoir une aussi petite foi, en vous-même, que vous voulez (peut-être moins vous en aurez, mieux ce sera) mais n'en restez pas là, avec ce manque de foi en vous-même. Votre force pour aller de l'avant sera de regarder non à vous-même, mais à Jésus : "couronné de gloire et d'honneur". Cela vous fait-il quelque chose qu'il y ait là un homme tenté et éprouvé, comme nous l'avons été, par les feux de l'antagonisme et du mal cherchant toujours à le perdre et le détruire ? Il est passé par tout cela triomphalement : "couronné de gloire et d'honneur". L'a-t-il fait pour Lui-même ? Non, mais pour nous. Notre force pour marcher se manifeste en regardant à Lui.


L'explication des voies de Dieu envers nous

                    La manière d'agir de Dieu envers nous, Ses voies étranges, semblent parfois des voies difficiles. Comment les interprétons-nous ? En voici l'explication : "couronné de gloire et d'honneur", "conformés à l'image de son Fils". Nous passons par le feu. Nous sommes testés, éprouvés, nous passons réellement par des temps difficiles dans les mains de Dieu. Mais que fait-Il ? Bien, parfois il semble que le feu manifeste tout ce qui est mauvais en nous, comme si cela venait à la surface. Mais regardons de nouveau dans le creuset. La crasse, l'écume est apparue à la surface, c'est vrai. Mais qui a-t-il en dessous ? L'or est en dessous. Nous, nous voyons ce qui est à la surface. Ce sont les choses qui se voient que nous remarquons, mais Dieu agit plus profondément en dessous. Il serait bon pour nous de savoir l'action de Dieu tout au fond. Nous pourrions bien vite, dans notre pauvre humanité, devenir spirituellement fiers. Ce serait bien la dernière chose à faire pour notre bien. Mais Son action profonde, en bas, affine l'or, même si nous sommes plus conscients de la surface écumeuse que du reste. Il nous couronne de gloire et d'honneur, afin que nous puissions nous tenir avec honneur devant Dieu. C'est un mystère que nous devons accepter.

                    Jésus a réellement pris notre nature humaine et l'a transposée dans la présence de Dieu, et Il est là après avoir traversé toutes les difficultés et l'adversité. Il est exalté. Notre humanité est déjà exaltée, avec gloire et honneur en présence de Dieu. Jésus est là. Il est le gage que, alors que notre présence devant Dieu conduirait à notre complète destruction, nous pourrons demeurer dans la présence de Dieu sans être détruits. Il est le gage de cela.

Le besoin dune foi objective

                    Je conclus avec cela. Si vous l'avez perdue, si vous êtes en grand danger de la perdre, ou si vous ne l'avez jamais encore suffisamment saisie, maintenez-vous fermement sur la base d'une grande foi objectiveNous pouvons tellement devenir subjectifs dans notre foi, notre doctrine, que nous sommes tellement occupés avec ce qui est au dedans nous- mêmeset c'est une chose dévastatrice. Vous n'aurez jamais d'encouragement ou perdrez tout espoir en agissant ainsi. Puisse le Seigneur rétablir cet équilibre entre la vérité subjective et objective, et restaurer en nous la pleine harmonie d'un grand fait, de ce fait glorieux, sur lequel tout le côté subjectif sera pour notre perte  : Il y a quelqu'Un dans la gloire qui, tenté en tous points comme nous, et sans péché, a pris notre humanité. Il l'a faite passer par les feux les plus ardents et les plus intenses des feux que nous ne pouvons pas imaginer. Il est là, comme si c'était nous, comme le gage que nous y serons nous aussi. Pour moi, c’est merveilleux. C’est cela l’Évangile, c'est cela la substance, l'essence, le cœur du christianisme. L'incarnation est le véritable cœur du christianisme. Oh oui, quelle que soit la longueur de notre vie, nous n'allons pas avoir de nous-mêmes une meilleure opinion, ou trouver en nous de quoi nous féliciter. Cela va aller de pire en pire, mais la contre partie de tout cela c'est :Christ en vous, l'espérance de la gloire", couronné de gloire et d'honneur".   

 T.A.S.            

vendredi 6 novembre 2015

Jean 17:26 T. Austin-Sparks

Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et que moi je sois en eux. (Jean 17:26 )

Peut-être  avez-vous  été parfois surpris, perplexes et désorientés, en vous demandant pourquoi Dieu avait choisi d’utiliser telle ou telle personne. Vous avez été enclins à dire: " Il est tout le contraire de  ce qui est nécessaire à Dieu pour Son travail, alors que la Bible dit que les instruments doivent être conformes à la pensée de Dieu pour être utilisés." Mais l'histoire ne confirme pas cela. Comme je le dis, Il a utilisé le diable, et le diable n’est pas selon la pensée de Dieu.
 
Il y a une souveraineté de Dieu, par rapport au but que Dieu veut atteindre. Mais cela peut peut être  effrayant lorsque cela concerne l'œuvre de Dieu. Je veux dire  que nous pouvons travailler pour Dieu, et faire beaucoup de choses puissantes en tant qu’employés du Royaume de Dieu, et pourtant, à la fin, échouer. Ici, vous voyez cette chose étrange, que ces hommes (les disciples)  sont sortis, les douze et les soixante-dix, avec cette «autorité déléguée» - cette délégation - et ils ont accompli de  grandes choses; et puis ces mêmes personnes après la Croix,  se sont retrouvées avec leur foi brisée; rien sur lequel se reposer.

Dieu merci, le livre des Actes retourne complètement la situation! Parce que le livre des Actes apporte un  nouveau facteur puissant:  Christ, qui avait délégué l’autorité, demeure maintenant en nous, exerçant Lui-même l'autorité. Et les œuvres sont maintenant des œuvres merveilleuses, mais elles ne sont pas seulement des oeuvres POUR le Seigneur - elles sont les œuvres DU Seigneur. Tout prouve ce fait formidable: que "Christ en vous" est l'indispensable nécessité pour la Vie et pour le travail .... Quelle chose merveilleuse que d’être dans la dispensation où  la chose, au dessus de toutes les autres, que Dieu rend vraie, est "Christ en vous" - Christ EN vous!

Par T. Austin-Sparks à partir de: Selon le Christ - 3

(jour 2) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


2 ème Jour. Souverain régulateur de ta vie.

«O Éternel! J’ai attendu ton salut.» Genèse 49:18

    Il n’est guère possible de déterminer quel sens Jacob donnait à ces mots, lorsqu’il les prononça au milieu des prédictions qui concernaient ses fils; mais ils nous disent clairement que soit pour lui, soit pour ses enfants il s’attendait à Dieu seul. C’était le salut de Dieu qu’il attendait, le salut que Dieu avait promis et que Dieu seul pouvait accomplir. Il savait que lui et ses fils étaient sous la garde de Dieu et que Jéhovah, le Dieu d’éternité, leur ferait voir quelle est sa puissance pour sauver. Ces mots faisaient allusion à cette merveilleuse histoire de la rédemption qui n’est pas encore achevée, ainsi qu’à l’avenir de gloire qu’elle nous ouvre. Il nous font entendre aussi qu’il n’y a point de salut pour nous hors de ce salut divin, et que par conséquent notre devoir autant que notre bonheur nous pressent de nous attendre à Dieu, soit pour les détails de notre vie terrestre, soit pour ce qui nous attend au delà encore.

    Réfléchissons à ce qu’est pour nous le salut indiciblement glorieux que Dieu nous a préparé en Christ, et qu’il veut dès à présent réaliser, perfectionner en nous par son Esprit. Arrêtons notre pensée sur ce grand salut jusqu’à ce que nous en venions à bien saisir que Dieu seul peut nous faire participer à cette grâce. Dieu ne se sépare pas des grâces qu’il nous offre, de sa force, de sa bonté, pour nous les communiquer. Ces grâces ne le quittent pas pour s’attacher à nous comme les gouttes de pluie tombent du ciel sur la terre. Non, Dieu ne nous les accorde, et nous ne pouvons en jouir, qu’autant que lui-même vient agir en nous sans interruption. Si donc nous n’éprouvons pas plus habituellement et plus fortement l’effet de ses grâces, c’est parce que nous ne le laissons pas agir en nous, mais que nous l’en empêchons soit par notre indifférence, soit par nos propres efforts, nous privant ainsi de ce qu’il voudrait faire lui-même en nous. Ce que Dieu demande de nous en fait d’obéissance, de confiant abandon, de volonté et de foi, se trouve résumé dans ces mots: S’attendre à lui, s’attendre à son salut, à sa pleine rédemption. C’est quand nous nous reconnaissons incapable de faire ce qui est bon aux yeux de Dieu et que nous lui témoignons une entière confiance, que Dieu fait en nous par sa puissance divine tout ce dont nous sommes incapable.

    Encore une fois je le répète: Méditons sur la divine gloire du salut que Dieu veut accomplir en nous. Cherchons à bien saisir toutes les vérités qu’il nous offre. Aujourd’hui Dieu vent faire son oeuvre dans notre coeur comme il l’a fait au jour de la création. Nous ne pouvons pas mieux concourir à son oeuvre en nous que nous n’avons pu jadis mettre la main à la création du monde; il faut que ce soit lui qui «produise en nous le vouloir et le faire». {Philippiens 2:13} Dieu nous demande seulement de consentir à le laisser faire, de nous attendre à lui, et alors il se charge de tout. Oui, méditons en silence sur ces vérités jusqu’à ce que nous puissions entrevoir tout le bonheur qu’on éprouve à laisser agir Dieu et que notre âme puisse dire avec humilité: «Ô Éternel, j’ai attendu ton salut.» Alors soit nos prières, soit nos travaux offriront le reflet de ces mots: «Quoi qu’il en soit, mon âme se repose sur Dieu»

    Il serait facile d’étendre encore l’application de cette vérité à ceux qui travaillent avec nous, à ceux pour lesquels nous intercédons auprès de Dieu, à toute l’Église de Christ, soit autour de nous, soit dans le monde entier. La aussi il ne peut se faire aucun bien à moins que ce ne soit Dieu qui le fasse; aussi notre seule force sera-t-elle toujours et partout de nous attendre à Dieu, d’avoir le coeur plein de foi en son intervention divine, et par cette foi de réclamer sa présence toute puissante. Oh! puissent les yeux de notre esprit s’ouvrir et nous faire voir l’action directe de Dieu en nous-mêmes et dans les autres, nous faire connaître le bonheur d’attendre avec adoration son salut.

    Nos prières particulières ou publiques sont l’expression de nos rapports avec Dieu; c’est donc pour nos prières surtout que nous devrons nous exercer à nous attendre à Dieu. Si notre «attente à l’Éternel» tempère et réduit au silence notre activité naturelle, si elle nous amène à nous incliner devant Dieu et à voir sa main dans tout l’univers, si elle nous affermit dans l’assurance qu’il agit et continuera à agir en nous, si elle nous maintient dans l’humilité d’un coeur qui s’abandonne à lui jusqu’à ce que le Saint-Esprit vivifie et perfectionne son oeuvre en nous, elle sera réellement la force et la joie de notre âme, et nous nous écrierons avec conviction et bonheur: «Ô Éternel, j’ai attendu ton salut».

«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
Diffusion gratuite uniquement en indiquant la source :
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Disponible gratuitement au format Bible Online sur http://123-bible.com

jeudi 5 novembre 2015

Actes 10:15 T. Austin-Sparks

« Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le considère pas comme impur! » (Actes 10:15 )

«Qui étais-je pour résister à Dieu?" Ce qui ici s’élevait contre la souveraineté de l'Esprit, c’était la tradition  de Pierre et celle de ceux de Jérusalem qui l’avait soutenu dans ce qu’il avait fait. Plus tard, Pierre est tombé dans le même piège de la tradition et Paul a dû avoir une explication très forte avec lui à ce sujet.

Si un enfant ou un serviteur de Dieu dans sa marche et son histoire secrète avec Dieu est amené à agir d'une manière qui ne soit pas conforme au système reconnu et établi, mais une manière nouvelle  et différente, et apparemment en violation de toutes les conventions acceptées, il y a trop souvent une répétition de ce qui a eu lieu à Jérusalem; un soupçon, une affirmation, et une opposition.

Ne voyez vous pas que chaque mouvement de Dieu à travers les âges a été en conflit avec quelque chose que les hommes croyaient conforme à l'ordre divin, et les personnes concernées ont été considérées comme faisant l’œuvre du diable? Il en a été ainsi de Christ, et des apôtres. Il a aussi été ainsi , encore et encore, quand Dieu a agi pour faire grandir Son peuple en passant outre leurs conceptions traditionnelles.

Donc, nous voyons que pour tout élargissement et augmentation , nous devons permettre à Dieu de faire des choses nouvelles, des choses étranges, des choses que nous ne pouvons pas comprendre pour le moment.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Entraves à la plénitude de la vie