lundi 21 janvier 2019

Ne priez pas pour le réveil ! Aiden Wilson. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne pa  : http:www.eglisedemaison.com

                     Il est un mot que l'on entend souvent dans la bouche des chrétiens dès qu'ils se rencontrent, c'est bien celui de réveil. Dans la prédication, les chants, comme dans la prière, nous rappelons constamment au Seigneur et à nous-mêmes que ce qu'il nous faut pour régler tous nos problèmes spirituels, c'est un « bon vieux réveil, comme dans le temps »...

                                                 Nager à contre-courant...

                   La presse religieuse évangélique a aussi beaucoup insisté sur la nécessité urgente d'un réveil ; en fait, quiconque est capable d'écrire quelque chose parlant du réveil est sûr de trouver un éditeur pour le publier. Le vent souffle tellement en faveur du réveil, qu'il semble que personne n'ait le discernement ou le courage de réagir et de nager à contre-courant, même si la vérité semble l'imposer. La religion a ses modes, comme la philosophie, la politique et la mode pour dames. Historiquement, il est un fait que les grandes religions du monde ont connu leurs périodes de déclin et de redressement ; certains historiens s'empressent d'appeler ces redressements des réveils.

                    N'oublions pas toutefois que dans certains pays, l'Islam connaît actuellement un réveil, et que le shintoïsme, après une brève éclipse suite à la Deuxième Guerre mondiale, est en pleine expansion au Japon. Dans d'autres pays, c'est le catholicisme romain ou encore le protestantisme libéral qui gagnent du terrain au point que le mot « réveil » semble être le seul qui puisse décrire le phénomène. Tout cela n'est cependant pas accompagné d'un redressement perceptible des normes morales dans la vie des adeptes.

                     Une religion, et même le christianisme populaire, peut très bien connaître une croissance spectaculaire sans qu'il y ait la puissance transformatrice du Saint-Esprit, laissant ainsi l’Église de la génération suivante dans une condition pire que si cette croissance n'avait jamais eu lieu. Je crois que le besoin impérieux de notre temps n'est pas seulement celui d'un réveil, mais d'une transformation radicale qui aille à la racine de nos maladies morales et spirituelles, traitant les causes plutôt que les conséquences, le mal plutôt que les symptômes.

                    Tout bien réfléchi, je pense que, dans les  circonstances actuelles, ce n'est pas du tout d'un réveil que nous avons besoin. Un réveil de grande envergure du christianisme tel que nous le connaissons actuellement en Amérique pourrait s'avérer être une tragédie morale dont il nous faudrait un siècle pour nous relever. 

                   Voici mes raisons. II y a une génération de cela, en réaction à la haute critique et au modernisme qu'elle engendra, un puissant mouvement se leva du protestantisme pour la défense de la foi chrétienne historique.

               Pour des raisons évidentes, ce mouvement fut appelé le fondamentalisme. Ce mouvement fut plus ou moins spontané, sans trop d'organisation, mais son but était partout le même : enrayer la « marée montante de négation » dans la théologie chrétienne, reformuler et défendre les doctrines fondamentales du christianisme néo-testamentaire. Cela fait partie de l'histoire.

Un mouvement victime de ses qualités

                    Cependant, on oublie souvent qu'en se propageant parmi les diverses dénominations et autres groupes indépendants, le fondamentalisme est devenu la victime de ses propres qualités. La Parole mourut dans les mains même de ses amis. L'inspiration verbale, par exemple ( doctrine à laquelle j'ai toujours cru jusqu'à ce jour ), a été frappée de rigor mortis. La voix du prophète a été réduite au silence alors que le scribe captivait les esprits des fidèles. Dans de nombreux domaines, l'imagination religieuse fut étouffée. Une hiérarchie non-officielle décida ce que les chrétiens devraient croire. La foi du chrétien n'allait plus être fondée sur l’Écriture, mais sur ce que le scribe pensait que l’Écriture affirmait. De nombreux séminaires, instituts, écoles bibliques, des prédicateurs et enseignants éminents s'unirent pour promouvoir le culte du textualisme. Le système de dispensationnalisme extrême qui fut élaboré fit passer au second plan la repentance, l'obéissance et la place de la croix dans la vie du chrétien, ne leur laissant plus qu'une dimension théorique. Des portions entières du Nouveau Testament furent quasiment écartées de la vie de l'église afin de « dispenser la parole de la vérité » selon un système rigide.

                    Il résulta de tout cela une hostilité religieuse à la véritable foi en Christ. Une sorte de brouillard froid était descendu sur le fondamentalisme. Certes, le terrain était bien délimité ; il s'agissait bien du christianisme du Nouveau Testament. Les doctrines fondamentales de la Bible étaient bien là, mais le climat n'était certainement pas favorable aux doux fruits de l'Esprit.

                    L'état d'esprit général était bien différent de ce qu'il était du temps de l’Église primitive et des âmes nobles qui souffrirent tout en glorifiant Dieu dans les siècles passés. La doctrine était saine, mais il manquait quelque chose de vital. L'arbre de la bonne doctrine ne parvenait pas à porter son fruit. La voix de la tourterelle, de la colombe, se faisait rare. Au lieu de cela, c'est le perroquet, sur son perchoir artificiel, qui répétait consciencieusement tout ce qu'on lui avait enseigné - tout cela sur un ton grave et ennuyeux.

                     La foi, qui avait été une doctrine puissante et dynamique dans la bouche des apôtres, n'était plus que l'ombre d'elle-même et dénuée de toute puissance dans la bouche du scribe. Tandis que la lettre triomphait l'Esprit se retirait, laissant le textualisme régner sans réserve. Ce fut le temps de la captivité babylonienne du croyant.

                  Il faut toutefois ajouter qu'il y eût des exceptions à cette règle. Même dans ces temps difficiles, certains dont le cœur soupirait après Dieu furent de meilleurs théologiens que ceux qui les enseignaient. Ils allèrent jusqu'à vivre une plénitude et une puissance qui était inconnues des autres. Mais ils étaient peu nombreux et leur influence fut limitée. Ils ne parvenaient pas à dissiper le brouillard qui couvrait tout le pays.

                  L'erreur du textualisme n'est pas doctrinale. Elle est bien plus subtile que cela, et bien plus difficile à repérer ; mais ses effets n'en sont pas moins mortels. Ce ne sont pas ses affirmations théologiques qui sont en cause, mais ses suppositions.

                 Le textualisme sous-entend, par exemple, qu'avoir une parole correspondant à telle ou telle chose revient à avoir la chose elle-même. Si une chose donnée est dans la Bible, alors elle est aussi en nous. Si nous avons la doctrine, nous avons aussi l'expérience. Si ceci ou cela était vrai de Paul, ça l'est forcément de nous puisque nous acceptons ses épîtres comme divinement inspirées. La Bible nous dit comment être sauvés, mais le textualisme va jusqu'à lui faire dire que nous sommes sauvés, ce qu'il n'a, par nature, aucun pouvoir de faire. L'assurance du salut de l'individu est ainsi réduite à une conclusion logique à partir d'affirmations doctrinales, avec pour résultat une expérience strictement mentale.

La révolte contre la tyrannie mentale

                   Puis la révolte arriva. L'esprit humain ne peut supporter le textualisme que jusqu'à un certain point avant de chercher à lui échapper. C'est ainsi que, discrètement, et sans que quiconque ne se doute de cette révolte, les masses de chrétiens fondamentalistes réagirent, non par rapport à l'enseignement biblique, mais par rapport à la tyrannie mentale exercée par les scribes. Tels des hommes en train de se noyer, ils luttèrent avec acharnement pour trouver de l'air, se débattant aveuglément afin de pouvoir penser plus librement et exprimer leurs sentiments comme l'exigeait leur nature et comme leur interdisaient ceux qui les enseignaient.

                    II s'ensuivit au moins vingt années de débauche reli­gieuse sans égale depuis qu'Israël adora le veau d'or. C'est ainsi qu'il peut être dit avec vérité de nous, chrétiens évangéliques : « Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir » ( 1 Corinthiens 10:7 ). Le moins que l'on puisse dire, c'est que la ligne de séparation entre l’Église et le monde a été passablement effacée.

                    A part quelques-uns des péchés les plus grossiers, les péchés du monde non régénéré sont à présent approuvés par un nombre effarant de chrétiens soi-disant « nés de nouveau » et imités sans hésitation. Les jeunes chrétiens prennent pour modèles des gens des plus mondains, cherchant à leur ressembler le plus possible. Les responsables religieux ont adopté les techniques des publicitaires. Il devient courant et normal dans les activités de l'église d'avoir recours à une exagération honteuse, ainsi qu'à la manipulation et à la vantardise. Le climat moral n'est pas celui du Nouveau Testament, mais plutôt celui de Hollywood ou de Broadway.

                   La plupart des évangéliques ne prennent plus l'initiative mais se contentent d'imiter le monde, le prenant ainsi pour modèle. La sainte foi de nos pères a souvent été réduite à une forme de distraction, et, plus choquant encore, tout cela est le fait des responsables spirituels.

                   Ce courant de protestation qui avait pris naissance dans le Nouveau Testament et s'était toujours fait entendre avec force quand l’Église était puissante a été réduit au silence. L'élément radical du témoignage et de la vie qui firent haïr les chrétiens par le monde a disparu du mouvement évangélique actuel. Les chrétiens furent, pendant un temps, des révolutionnaires - sur le plan moral et non pas politique - mais nous avons perdu ce caractère révolutionnaire. Il n'est désormais ni dangereux ni coûteux d'être chrétien. La grâce est non pas gratuite, mais bon marché. Nous sommes aujourd'hui affairés à prouver au monde qu'ils peuvent avoir tous les avantages de l'évangile sans aucun de ses inconvénients susceptibles de déranger leur mode de vie habituel. Nous leur disons : « Vous pouvez tout avoir, avec le ciel en prime! »

                    Cette description du christianisme moderne n'est certes pas universelle, mais elle reflète ce que vit l'immense majorité des chrétiens d'aujourd'hui. C'est pour cette raison qu'il est inutile que de nombreux chrétiens passent de longues heures à supplier Dieu d'envoyer le réveil. Si nous n'avons pas l'intention de changer, autant ne pas prier. Si ceux qui prient ne sont pas prêts à se laisser éclairer et à avoir assez de foi pour corriger toute leur façon de vivre et la rendre conforme au modèle du Nouveau Testament, il n!y aura pas de véritable réveil.

Quand prier est un tort

                    Prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable. Voici un exemple : Israël avait été vaincu à Aï et il nous est dit « Josué déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l'arche de l’Éternel, jusqu'au soir, ainsi que les anciens d'Israël. Ils se jetèrent de la poussière sur la tête » ( Josué 7:6 ).

                    Selon notre compréhension moderne du réveil, c'était bien la chose à faire ; et en insistant ainsi suffisamment longtemps, Dieu aurait bien dû se laisser convaincre d'envoyer la bénédiction. Mais il est écrit « L’Éternel dit à Josué : lève-toi, qu'est-ce donc ? Tu tombes la face contre terre ! Israël a péché ; ainsi, ils ont enfreint l'alliance que je leur avais prescrite... Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras : Sanctifies-vous pour demain, car ainsi parle l’Éternel, le Dieu d'Israël : L'interdit est au milieu de toi, Israël, tu ne pourras pas tenir devant tes ennemis, tant que vous n'aurez pas écarté l'interdit du milieu de vous » ( Josué 7:10-11, 13 ).

                    II nous faut un profond changement au sein de l’Église. Supplier Dieu de répandre sa bénédiction sur une Église rétrograde et désobéissante est une perte de temps et d'effort. Une nouvelle vague d'intérêt religieux ne pourra qu'ajouter des membres à des églises qui n'ont pas l'intention de plier sous l'autorité du Seigneur Jésus-Christ ni d'obéir à Ses commandements. Dieu ne s'intéresse à la croissance des auditoires que dans la mesure où ceux qui les composent changent leurs voies et commencent à mener une vie de sainteté.  

                    Le Seigneur a dit un jour une parole par le prophète Ésaïe qui devrait régler cette question à jamais : « Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes : l'encens me fait horreur quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités... Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue la méchanceté de vos actions, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez le droit, ramenez l'oppresseur dans le bon chemin, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve... Si vous vous décidez pour l'obéissance, vous mangerez les meilleures productions du pays » ( Ésaïe 1:11-13,16-17, 19 ).

                   La prière pour le réveil sera exaucée quand elle sera accompagnée d'un changement radical de vie, et pas avant ! Même des nuits de prière qui ne sont pas précédées de repentance pratique peuvent en fait déplaire à Dieu. « l'obéissance vaut mieux que les sacrifices ».

                    Il nous faut revenir à un christianisme néo-testamentaire, non seulement sur le plan doctrinal, mais aussi dans toute notre façon de vivre. La séparation, l'obéissance, l'humilité, la simplicité, le sérieux, la maîtrise de soi, la décence, savoir porter sa croix sont autant de valeurs qui doivent de nouveau faire partie intégrante de notre compréhension globale du christianisme et être vécues au quotidien. II nous faut purifier le temple de tous ses marchands et changeurs de monnaie et nous placer tout à nouveau sous l'entière autorité de notre Seigneur ressuscité. Et cela s'applique autant à l'auteur de ces lignes qu'à quiconque confesse le nom de Jésus. Nous pourrons alors prier avec assurance et nous attendre à ce qu'un réveil s'ensuive.



 

vendredi 18 janvier 2019

Que signifie 'Accepter Christ' ? Aiden WIlson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par www.eglisedemaison.com

 

                    La relation de chacun d'entre nous avec Jésus-Christ fait partie des choses qui sont une question de vie ou de mort. Je crois que nous sommes tous ici d'accord pour dire que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs : personnellement j'en suis convaincu, je sais que cela est vrai, en aucun cas je ne mettrai cela en question.


                   Je crois aussi que nous serions d'accord de dire que nous sommes sauvés par Christ seul, sans les œuvres. Cela j'en suis également convaincu parce que cela est écrit dans la Bible; je ne remets pas cela en question, je ne demande à personne de me l'expliquer, c'est ainsi ! C'est vrai qu'il est mort pour nos péchés selon ce que dit l'Écriture, et c'est vrai qu'il est ressuscité, et la Bible nous dit que nous sommes sauvés par Christ seul, sans les œuvres.

                     Mais voici la grande question – et il se trouve ici un piège dans lequel tombent des millions de personnes – comment puis-je entrer dans une relation salutaire avec Jésus-Christ ? Il nous sauve par Lui-même, sans aucun mérite humain – toutefois il ne sauve pas tout le monde ! Il doit donc exister quelque chose qui puisse me faire entrer dans une relation avec Christ afin que je puisse être sauvé. Alors quelle est cette chose ? En tous cas, c'est une affaire de vie ou de mort. Vous ne pouvez pas vous permettre de supposer quoi que ce soit : vous devez être certain. Être dans l'incertitude, cela n'est pas jouer avec son âme. Être dans l'incertitude c'est être mort ! De la même façon vous n'oseriez pas traverser le vaste océan sans boussole; tenter une telle chose serait une mort certaine. Ainsi, vous ne pouvez simplement supposer que vous possédez cette relation salutaire si vous ne l'avez pas en réalité. Cette relation doit réellement être là avant que vous puissiez compter dessus : se tromper dans ce domaine c'est être perdu !

                    Alors si on demandait à l'homme de la rue, au prédicateur moyen, ou à n'importe quel chrétien – « Comment puis-je entrer dans une relation salutaire avec Jésus-Christ ? » on obtiendrait l'une des trois réponses suivantes. Certains diraient « Croyez au Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvé » – ça c'est Actes 16:31. D'autres diraient « Recevez Christ comme votre Sauveur » – ça c'est Jean 1:12, et d'autres encore vous donneraient cette troisième réponse : (et attention, ces deux premières réponses sont tout à fait justes !) « Acceptez Christ comme votre Sauveur personnel. »

                   Le terme « accepter Christ » à la surprise de beaucoup de personnes, n'apparaît nulle part dans la Bible – cela n'y figure nulle part. C'est cette doctrine « d'accepter Christ » dont je voudrais vous parler un petit peu ce soir. Que signifie « accepter Christ ? »

                    Je ne suis pas opposé au terme « accepter Christ » même s'il ne figure pas dans la Bible. En effet, il est tout à fait possible d'enseigner la vérité sans pour autant utiliser les mots de la Bible, pourvu bien sûr que ce que vous enseignez représente bien la somme de ce qu'enseigne la Bible à ce sujet. Dans ce cas vous pouvez enseigner la vérité pourvu que les gens à qui vous parlez sachent que c'est bel et bien la somme de ce qu'enseigne la Bible à ce sujet. Donc quand on vous a dit que pour entrer dans une relation salutaire avec Jésus-Christ il vous fallait L'accepter, ce que la personne voulait dire était « croire et recevoir » et « croire » et « recevoir » sont bel et bien des mots bibliques, bien qu' « accepter » n'en soit pas.

                    Pourtant « accepter Christ » est devenu la panacée dans tout le monde évangélique, et cela a été fatal pour des millions de personnes ! Toute l'attitude d'accepter; l'acceptation passive de Christ. Cette acceptation si facile ! Un homme délivrera un merveilleux message puis il dira « Maintenant, que devriez-vous faire ? Accepter Christ. Avez-vous accepté Christ ? » Ou alors si on nous appelle au chevet d'un homme mourant, on lui demande : « Avez-vous accepté Christ ? » Et alors s'il dit qu'il l'a fait, on le félicite et quelques jours plus tard on annonce qu'il est aux cieux jouant de la harpe. Eh bien j'ai très peur qu'il y ait des millions de personnes qui périssent parce qu'on leur dit d'accepter Christ, et ils ne savent pas ce que cela signifie.

                    Vous voyez, lorsqu'on dit à quelqu'un « d'accepter Christ » même si cela n'est pas totalement faux, si on n'explique pas bien ce que cela signifie, cela donne l'impression que Christ se tient devant nous, avec son chapeau à la main, attendant notre bon plaisir, attendant patiemment notre verdict sur Lui. C'est comme si c'était Lui qui nous présentait Sa candidature, alors que c'est plutôt le contraire. Cela me permet d'accepter Christ par simple impulsion de mon raisonnement ou de mes émotions, de l'accepter facilement et sans aucun coût ni aucun dérangement.

                     Quelqu'un a dit une fois que la croix de Christ ne devrait pas déranger les gens. Eh bien laissez-moi vous dire que s'il y a une chose au monde qui dérange, c'est bien la croix de Christ ! Cette croix a saisi un homme nommé Jésus dans le zénith de Sa vie humaine et L'a emmené sur une colline pour Le mettre à mort – et c'est là, s'il en est, un certain désagrément ! Et toute croix est désagréable; c'est une chose tout à fait désagréable d'accepter Christ, si on sait ce que cela signifie réellement. Mais l'acceptation de Christ tel qu'il est dépeint par la théologie populaire n'amène aucun désagrément.

                    Regardons comment cela se serait traduit à l'époque de l'Ancien Testament. Supposons que Moïse ait dit, en cette nuit terrible et merveilleuse : « Alors, restez dans vos maisons et tuez l'agneau et mettez le sang sur les poteaux de la porte puis restez là et acceptez le fait que c'est fait – la grande transaction est conclue ! Vous êtes délivrés par le sang de la Pâque. Remerciez Dieu et réjouissez-vous et construisez un tabernacle et restez là où vous êtes. » Et ils seraient restés là en Égypte avec le sang sur les poteaux et Dieu les aurait attendus pour les faire sortir, mais ils seraient restés là et seraient morts en Égypte ! Il fallait qu'il se lèvent et qu'ils quittent l'Égypte pour prouver qu'ils croyaient dans la puissance du sang de la Pâque 

                    Prenons maintenant l'exemple du fils prodigue. Un certain homme avait deux fils et l'un a dit à son père, « Donne-moi tout ce qui me revient » et il partagea donc ses richesses entre ses deux fils. Puis, quelques jours plus tard le plus jeune fils partit dans un pays lointain et dépensa toute sa substance dans une vie déréglée. Puis il n'avait plus de quoi se nourrir et donc il a commencé à travailler en dans une porcherie et il s'occuper des cochons. Et il était là dans les enclos et il commençait à avoir faim parce que son salaire était insuffisant. Et ça devait être quelque chose de très humiliant pour un juif de nourrir des cochons. Et un jour un homme arrive – et c'est ici que je me sépare du récit biblique. Un jour un jeune homme arrive muni de tracts évangéliques, et il voit cet homme qui avait quitté sa maison et qui s'occupait des cochons (il sortait tout juste du séminaire où on lui avait appris comment gagner les âmes facilement en neuf étapes).

                    Et alors il s'approche de ce fils prodigue qui était allongé parmi les cochons et il lui dit, « J'ai une bonne nouvelle pour toi ! » Celui-ci le regarde et répond, « Dieu merci, j'en ai besoin. J'ai vraiment besoin d'une bonne nouvelle. De quoi s'agit-il ? » « Ton Père est prêt à te pardonner ! » « Eh bien » répond le jeune homme, « Merci Seigneur ! »  « Ton père est prêt à te pardonner; est-ce que tu le crois ? » Et le jeune homme répond, « Oui, je le crois. » « Très bien, maintenant remercie Dieu, nous allons prier ensemble pour remercier le Seigneur que tu es sauvé. Tu crois que le père te pardonne. Oui, eh bien, amen ! Alors remercions donc le Seigneur que tu es sauvé. D'accord, maintenant je dois m'en aller ! N'oublie pas de témoigner et je reviendrai plus tard te rendre visite. »

                    Et donc ce jeune homme reste là-bas dans ce pays lointain et il commence à se sentir l'âme d'un missionnaire zélé et donc il témoigne et il fait des convertis parmi les autres ouvriers et peu de temps après il a réussi à convaincre tout le monde que le père les pardonne, et ils disent tous « Merci Seigneur que le père nous pardonne. » D'accord, ensuite ils construisent un bâtiment ils se donnent le nom de « Première Église des Éleveurs de Cochons Convertis. » Et ils restent là-bas dans le pays lointain; personne ne rentre chez les siens. Et ce jeune homme est toujours en guenilles, il est sale, et les gens du coin – les personnes respectables du quartier – se bouchent le nez et ils se dépêchent quand ils le croisent. Mais eux ils disent, « Ainsi persécutaient-ils les prophètes qui étaient avant nous. S'ils nous méprisent c'est à cause de notre marche sanctifiée. »

                    Puis un jour pendant qu'ils chantent des louanges dans cette « Première Église des Éleveurs de Cochons Convertis » dans ce pays lointain, un jeune homme vient leur rendre visite et leur demande s'il peut leur parler, alors il se lève et il dit, « Mettez de côté vos péchés, hommes pervers ! Mettez de côté vos péchés ! Apprenez à faire le bien ; cessez de faire le mal, soyez saints et suivez le Seigneur et faites le bien et vous serez sauvés. » Alors ils l'attrapent par le col et ils le jettent dehors et disent, « C'est un légaliste ! » et ils disent qu'il ne 'croit pas à la grâce'. « Quant à nous, nous sommes sauvés en acceptant la doctrine. » Et donc ce jeune homme s'en va et le temps passe, le veau gras vieillit et meurt, et le père décède et le fils reste toujours dans le pays lointain.

                    Voilà l'évangile tel qu'il est le plus souvent prêché aujourd'hui parmi nous ! Il nous est dit, « Croyez en Christ. Accepter Christ et restez là où vous êtes ! » Et on s'efforce d'expliquer et d'excuser cela par tout un tas de raisonnements érudits, mais au bout du compte, le pécheur demeure dans ses péchés ! Et l'homme qui est dans ses péchés sera condamné aussi certainement que le soleil se lève en orient et qu'il se couche en occident !

                    Notre Seigneur Jésus-Christ faisait son chemin et Il disait, « Si un homme veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même et qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive » Ces merveilleuses paroles de Jésus ! « Si un homme veut venir après moi... » Remarquez qu'Il S'intéresse, et qu'Il invite ; Il nous exhorte même, mais Il ne nous supplie pas ! Bien souvent les choses sont inversées dans ces derniers temps de sorte que Jésus se trouve devant le tribunal et c'est le pécheur qui Le juge ! Et si toutefois on acceptait de renoncer à nos péchés et de Le suivre on a l'impression qu'on Lui a rendu un service ! Et pendant ce temps, Il est là d'un air pensif et Il nous attend.

                    Mes amis, je veux vous faire remarquer que Jésus-Christ passe et si un homme veut venir il vivra éternellement et il obtiendra un gain éternel, mais si un homme ne veut pas il subira une perte éternelle, mais Jésus-Christ ne perdra rien ! Souvenez-vous que si un pécheur vient à Jésus, Jésus ne gagne rien, et s'il refuse de venir, Jésus ne perd rien car Jésus-Christ est Dieu et Dieu est contenu en Lui-même et Il est auto-suffisant et Il tient le monde dans la paume de Sa main ! Et si je viens à Lui je ne L'enrichis en rien ; et si ne viens pas à Lui, je ne L'appauvris en rien. Voici toute l'affaire mes frères et sœurs : c'est moi qui ai à gagner ou à perdre : mais quant à Lui, Il n'a rien à gagner ni à perdre. Si je viens à Lui, Il ne gagne rien car les étoiles dans leurs courses Lui appartiennent et les séraphins et les chérubins et les principautés et les puissances et les pouvoirs et les dominations et les archanges et les cieux-mêmes et la mer de cristal, tout est à Lui ! Et c'est pourquoi Il ne peut rien gagner si je viens et Il ne peut rien perdre si je ne viens pas : souvenez-vous bien de cela ! Mais si je viens, Il dit, « Qu'il renonce à lui-même. » Et c'est justement cela que nous n'osons pas dire aux gens de nos jours ! Mais c'est précisément ce que disaient les évangélistes d'autrefois ! Mais aujourd'hui, c'est justement cela que l'on a peur de leur dire : « Qu'il renonce à lui-même.»

                    D'ailleurs dans la pénombre des notions religieuses modernes, c'est conçu comme étant étrange que Christ mette un tel obstacle devant les gens et qu'Il établisse une telle condition pour pouvoir Le suivre ; une condition qui est tout à fait contraire à la nature humaine. Personne ne veut renoncer à lui-même ; nous voulons nous préserver, et l'auto-préservation est la première loi de la nature, selon ce que j'ai entendu dire. Et pourtant il établit une condition pour tous ceux qui souhaitent Le suivre qui est exactement contraire à la nature humaine ; qui va à l'encontre de tout ce que l'on apprend à l'école ; qui contredit notre instinct d'auto-préservation ; qui déploie toute la puissance de notre vie naturelle contre Jésus-Christ ; et qui réduit le nombre de ceux qui viendront.

                    Il est clair que très souvent notre Seigneur a cherché à réduire le nombre de ceux qui allaient venir, et Il a fait cela en augmentant la qualité de ceux qui pouvaient venir. Mais nous, nous faisons tout le contraire, nous nous intéressons à la quantité, et peu importe la qualité. Si seulement nous pouvons les faire venir ! Si nous pouvons simplement les faire venir pour prier, alors nous pouvons dire, « Deux mille neuf cent douze personnes sont venues ! » ou « Cinq cent six personnes sont venues ! » Eh bien notre Seigneur s'intéressait peu à combien de personnes venaient ! Mais Il a dit « Si quelqu'un veut venir, qu'il vienne – il est le bienvenu. Je suis venu mourir pour lui; je me lève pour plaider pour lui, et s'il veut venir, qu'il vienne. Mais en venant, qu'il renonce à lui-même. Qu'il fasse exactement le contraire de ce que dit le monde, et de ce qu'il paraît naturel de faire. »

                    Eh bien je me demande si ce Christ qui a établi cet obstacle – cet énorme obstacle devant l'entrée dans le royaume des cieux – je me demande si c'est le même Christ que celui que nous avons besoin aujourd'hui d'excuser, d'altérer, d'amender, et pour qui nous avons besoin de plaider et de supplier pour gagner des adeptes, ce Jésus qui donne tout et ne demande rien ! Est-ce le même Jésus qui sourit et encourage les hommes d'affaires avides de gain, les hommes politiques malhonnêtes et les les artistes charnels ? Est-ce le même Jésus ? Je ne pense pas ! Paul nous a parlé d'un autre Jésus, et je pense qu'on a lâché parmi nous un autre Jésus et celui-ci n'est pas le Jésus du Nouveau Testament, et ce n'est pas le Christ de Dieu !

                    Parce que le Christ de Dieu ne supplie pas les hommes d'affaires ; et Il ne campe pas devant la porte d'une danseuse sensuelle à moitié convertie, la suppliant de venir et supportant tout et excusant toutes sortes de choses pourvu qu'elle vienne ! Il dit simplement, « Viens, si tu as soif. Viens, si tu le veux. Quiconque veut, qu'il vienne. Qu'il vienne à moi ! » Mais Il ne plaide pas, et Il ne supplie pas et Il n'enjôle personne pour qu'il vienne, et Il ne fait aucun compromis, et Il ne change en rien Ses conditions. Il donne Ses conditions, et c'est à vous de les accepter.

                    Beaucoup de personnes viennent à l'autel en pleurant et nous disons, « Eh bien, celui-là est vraiment convaincu de péché. Il est vraiment en train de se donner au Seigneur. » Mais en réalité, ce qu'il fait c'est qu'il essaie de faire accepter au Seigneur ses conditions ! Non, le Seigneur n'acceptera jamais vos conditions ! Vous mourrez et vous irez en enfer avant qu'Il accepte vos conditions ! Lui Il met Ses conditions sur la table, et c'est à vous de les accepter ! Il est Dieu, et vous êtes un pécheur ! Et c'est vous qui remplissez Ses conditions ! Les jeunes gens acceptent Ses conditions. Les enfants acceptent Ses conditions. Nous acceptons tous Ses conditions, que nous soyons présidents ou rois ou reines, nous avons tous à accepter Ses conditions. Il ne fait jamais de compromis ! « Qu'il vienne à Moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il Me suive. » Voilà ce que c'est que d'accepter Christ !

                    Qu'est-ce que c'est que d'accepter Christ ? Eh bien, permettez-moi de définir la chose un peu plus précisément. Accepter Christ c'est créer un lien avec la personne de Christ, avec la personne de Jésus-Christ. Ce n'est pas de tomber amoureux d'un tendre Jésus. C'est réaliser que ce tendre Jésus est également Seigneur et Dieu ! Que Dieu L'a fait Seigneur sur toutes choses et L'a fait Tête de l’Église et qu'Il possède les clés de la mort et de l'enfer et qu'Il sera assis sur le trône, jugeant toute l'humanité, et que Dieu a mis toute puissance entre Ses mains – ce puissant Seigneur Jésus ! C'est créer un lien avec Lui qui est révolutionnaire, bouleversant, et qui transforme la vie. Si votre conversion chrétienne n'a pas bouleversé le sens de votre vie, si elle n'a pas transformé votre vie, alors vous n'êtes pas du tout converti, vous êtes simplement une victime de l'hérésie qui s'appelle « acceptez Jésus » !

                      Alors, qu'est-ce que c'est que d'accepter Jésus ? C'est créer un lien avec la personne de Christ qui n'est pas seulement révolutionnaire, mais qui est aussi complet. C'est à dire que vous ne pouvez pas segmenter votre vie. Beaucoup d'entre nous essayons de segmenter notre vie et nous disons, « Jésus, tu peux prendre le salon et la salle à manger et la chambre à coucher mais les chambres au fond du premier étage et celles du grenier tu ne peux pas y aller. Et tu ne dois pas aller dans le sous-sol ; tu ne peux venir que dans certaines parties de ma vie. » Eh bien, cette sorte d'attitude horrible et cette façon ignoble de traiter avec le Seigneur Jésus-Christ ne peut résulter à la fin en autre chose que la perdition ! Accepter Christ cela signifie que je L'accepte dans tous les domaines de ma vie et de mon être, afin qu'il puisse se créer un lien avec Lui, un lien émotionnel, intellectuel et volontaire qui est complet, et qui ne laisse aucune partie de ma vie inchangée. S'Il ne peut vous contrôler, alors Il ne peut vous sauver. Et s'Il ne peut pas vous contrôler en totalité, alors Il ne peut rien contrôler de vous.

                    Et il s'agit d'un lien qui est exclusif. Je veux dire par là que Christ ne peut pas être l'un de nos intérêts, entre autres. On me dit que dans certains pays il y a des gens qui acceptent Christ et ils le mettent sur un trône un peu comme on mettrait une statue sur un trône dans sa maison, mais ces gens en font l'un de plusieurs intérêts vitaux. Il est simplement un centre d'intérêt en plus.

                    Il y a une église située sur Riverside Drive dans la ville de New York en face de l'autre tombe, « Grant's tomb » et là ils ont une sorte d'édifice au dessus avec une arche et ils ont des figures en ciment ou peut-être en pierre taillée – certainement en pierre vu le prix que cela a coûté – et ces figures représentent celles de différents hommes. Si je me souviens bien il y a Moïse et Socrate et Newton et ils ont aussi Jésus. Et ils ont également Washington et quelques autres. Jésus est là ! Il représente un centre d'intérêt parmi tant d'autres !

                    Écoutez-bien mes frères : un chrétien c'est quelqu'un qui se spécialise. Il est exclusif. Il croit en Jésus-Christ exclusivement. Il croit en Lui en tant que Seigneur exclusivement et cela exclut tout autre intérêt, tout autre sauveur potentiel – cela exclut tout autre espoir. Le chrétien qui est véritablement né de nouveau et qui a vraiment accepté Christ L'a accepté exclusivement de façon qu'Il soit pour lui comme le soleil est pour la terre : sa vie gravite autour de Lui. Il est le soleil central et vous êtes en orbite autour de Lui, retenu par les liens de Son amour et éclairé par la lumière de Sa face. Et c'est vrai que vous pouvez avoir d'autres intérêts, mais ceux-ci sont mineurs et secondaires et ils doivent prendre leur place derrière ce qui est en premier : Christ ! Le Seigneur Jésus-Christ est le premier ! Et pour Lui, je renonce à tout ; à Lui, à Jésus-Christ mon Seigneur et mon Sauveur je donne tout ! Il a le droit de me commander ! Il est le chef de ma femme, Il est le chef de mes enfants, Il est le chef de mes ambitions, Il est le premier et tout le reste est en dernier !Tout le reste ce n'est pas le christianisme du Nouveau Testament, mes frères et sœurs ; tout le reste c'est du compromis et cela laisse les gens à moitié sauvés, déconcertés, frustrés, déroutés et dans l'obscurité !

                    Jésus-Christ est votre Sauveur exclusif et toutes les autres relations sont déterminées et conditionnées par cette merveilleuse et irrésistible relation ! Ne voyons-nous pas cela dans les histoires que nous racontent les missionnaires? Ne le lisons-nous pas dans le « Livre des Martyres de Foxe » ? Ne le voyons-nous pas dans les histoires des hommes et des femmes qui tout au long des siècles ont cru en Jésus-Christ et ont dû abandonner leur famille pour Le suivre ? – qui ont cru en Jésus-Christ et qui ont dû abandonner leur emploi pour Le suivre ? — qui ont cru en Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur et qui ont dû faire des choses qui ont raccourci leur vie afin de pouvoir Le suivre ?

                  Si vous n'êtes pas suffisamment dévoué à Jésus-Christ et exclusivement attaché à Lui pour être prêt à mettre votre vie en péril pour Lui, je ne vois pas comment vous pouvez prétendre être chrétien !

                     Et bien, en fin de compte, accepter Christ, c'est accepter ses amis comme vos amis, et quand j'en viens à cette partie, je suis heureux, parce que les amis de Jésus-Christ sont les gens les plus aimables du monde entier. Je n'ai pas honte des amis de mon Sauveur. Oui, je sais qu'il y a quelques chrétiens qui sont un tout petit peu bizarre ? Oui, je sais ! Je sais qu'il y en a chez qui ça ne tourne pas tout à fait rond- quelques-uns- et je sais qu'ils font des choses étranges; je sais qu'il y en a qui portent des badges, vous savez, aussi gros qu'une chope de bière, qui disent « Jésus seulement » et ils vont dans la rue et ils font des choses étranges. Mais mes amis, que le Seigneur les bénisse, ils sont bien intentionnés ! Et parfois, ils gagnent des gens pour le Seigneur quand de dignes personnes comme nous n'y arrivons pas.

                     Avez-vous entendu parlé de cet homme: c'était un grand prédicateur et il avait un de ses amis, un avocat, qu'il essayait souvent de faire venir à l'église, mais celui-ci ne voulait pas venir. Cependant un jour, il est venu. Dans cette même église, il y avait un homme qui n'était pas forcément très intelligent mais qui avait vraiment un grand cœur. Lorsqu'il vit cet avocat entrer, le prédicateur fut extrêmement inquiet, parce que cette personne, qui avait un grand cœur mais était un peu simple, avait l'habitude de faire le tour de l'église et de demander aux gens s'ils étaient sauvés. Alors il se mit à prier silencieusement que le Seigneur l'aide à prier un grand sermon et qu'il garde cette fameuse personne éloignée de cet avocat, parce qu'il savait que l'avocat était une personne cultivée, respectable, qui s'en irait certainement bien vite si qui que soit l'approchait. Enfin, quand il donna l'invitation pour recevoir le salut après le sermon, de façon prévisible, à sa grande horreur et désolation, ce simple garçon s'est approché de l'avocat et lui a pris la manche et l'avocat est parti. Et bien, a-t-il dit, je savais que ça allait arriver.

                      Vers minuit ce même soir, le téléphone sonna et l'avocat était à l'autre bout du fil et il dit, « Révérend, venez, je veux vous voir. » « Oh, je voulais m'excuser, » dit-il, « je me sens si mal à l'aise par rapport à ça. » Il dit, « Par rapport à quoi? » Il dit, « A cause de ce pauvre garçon qui est venu vous voir et vous embêter pendant le service, vous savez. » Il dit, « Venez, s'il vous plaît, je veux vous voir. »

                      Donc il y alla. Il dit, « Je suis en détresse; mon âme est prête à périr ! Je dois être sauvé; dîtes-moi comment être sauvé! » Il n'a pas fallu longtemps au prédicateur pour amener l'avocat à Jésus-Christ. Quand il eut reçu la lumière de la nouvelle naissance et qu'il fut pardonné et régénéré, le prédicateur s'aventura à lui demander, « Qu'est-ce que c'était exactement dans mon sermon qui vous a amené au Seigneur? » Il dit, « Révérend, rien dans votre sermon. » Il dit, « Vous vous rappelez ce garçon étrange qui faisait le tour et s'en est pris à moi?' » Il dit, « Oui, je voulais m'excuser. »

                       « Ne vous excusez pas, » dit-il, « C'est comme ça que j'ai été sauvé ! Vous savez ce qu'il m'a dit ? Il m'a dit, 'Voulez-vous allez au ciel?' J'ai dit, 'Non!' Il a dit, 'Eh bien, allez en enfer alors!' et il est parti! » 
                    Il dit, « J'étais en colère, et je suis sorti de l'église mais tandis que je descendais la rue, j'entendais le ciel ou l'enfer, le ciel ou l'enfer, le ciel ou l'enfer, » et il dit, « Si ce n'est pas le ciel, c'est l'enfer ! C'est pour cela que je vous ai appelé! »

                    C'est pourquoi je vous dis mes frères, j'aime le peuple de Dieu et j'accepte ses amis comme mes amis ! Cela ne m'importe pas de quelle couleur ils sont; s'ils sont saints et Ses amis, ce sont mes amis et je n'ai pas honte d'eux ! Je n'ai pas honte de mes amis d'où qu'ils viennent. Je prêche dans des universités et des séminaires et parmi les grands noms et j'ai prêché à des évêques, mais j'aime les gens de Dieu simples et entiers; des gens sans trop d'éducation et peut-être n'ont-ils pas toute la culture et ils pensent que Beethoven était celui qui jouait avant-droit au PSG, et tout ces trucs mais ils sont les brebis de Dieu, ils sont miens et ils sont aussi les enfants de Dieu, ils sont mes frères ! J'accepte Ses amis comme mes amis.

                    Ensuite, croire en Jésus de manière salutaire, c'est accepter ses ennemis comme mes ennemis. Ceci est tout autre chose. Les ennemis du Seigneur Jésus n'auront jamais des excuses de ma part, mes frères ! J'ai prié: « Oh, seigneur, ne permets à personne de m'aimer qui ne t'aime pas ! Ne permets jamais que je me fasse des amis à tes dépens ! Ne permets pas que les églises qui ne t'inviteraient pas, m'invitent. Ne permets pas que ceux qui ne viendraient pas à toi, viennent à moi. Je veux que tes ennemis soient mes ennemis et que tes amis soient mes amis! » J'aime les amis et je n'ai pas peur des ennemis.

                   Qu'est-ce que Godridge a écrit  ? « As-tu un ennemi devant qui j'aurais peur de plaider Ta cause ? As-tu un agneau dans tout Ton troupeau que je ne daignerais pas nourrir? » Et la réponse, c'est Non ! Il n'y a pas d'ennemi devant qui je ne plaiderais pas la cause de Christ ! Il n'y a pas d'agneau que je ne nourrirais pas quelle que soit sa pauvreté ! Donc, j'accepte les ennemis de Christ comme mes ennemis, et j'accepte Ses voies comme mes voies; je prends Ses voies. Je ne viens pas vers Lui pour prendre un badge ou un ticket qui me dit que je suis sauvé, puis ensuite continuer sur mon chemin. Je viens vers Lui et ensuite je marche selon Sa voie ! « Suis-moi, » a-t-Il dit. Cela signifie prendre Sa voie; la voie de l'obéissance, la voie de la prière, la voie du service, la voie de la consécration, la voie de l'amour, la voie de la miséricorde, la voie de la sainteté ? telle est Sa voie.

                    Et ensuite, j'accepte Son rejet comme mon rejet; c'est cela d'accepter Christ: s'il Le rejettent, alors moi, je vais les rejeter. J'ai déjà couvert ce point, je pense, quand j'ai parlé des ennemis, donc je vais passer à la suite: j'accepte Sa croix comme ma croix, ou du moins, je prends une croix comme ma croix. Jésus Christ dit, « Chargez-vous de votre croix. »

                     Qu'est-ce que la croix de Christ ? Eh bien quelqu'un a un mal de dents et il dit, « Je vais porter ma croix. » Non, mon frère ! C'est seulement un mal de dents; il se peut que le diable ait mal aux dents, s'il en a ? je ne sais pas si le diable a des dents. Mais ces choses qui vous arrivent; votre bébé meure ou votre vache tombe malade ou votre culture de maïs ne marche pas, elle ne lève pas, ou la sécheresse frappe votre champ. Vous dites, « C'est ma croix. » Non!

                    Une croix, c'est quelque chose qu'on prend volontairement, et ces choses-là, vous ne les avez pas choisies volontairement ! Elles font partie des choses qui arrivent pareillement aux justes et aux injustes. Si la température monte à 40 degrés comme ici cette semaine, ce n'est pas une croix ! Tous les pécheurs sur l'autoroute s'essuyaient le front de même que vous, donc ce n'est pas une croix ! Vous ne serez pas récompensés pour avoir essuyé la sueur de votre front par une température de 40 degrés ! Ce n'est pas une croix, c'est simplement quelque chose qui est arrivé. Donc une croix, c'est quelque chose qu'on prend délibérément. C'est l'obéissance à Christ. C'est faire ce que le Seigneur ordonne, et en accepter ensuite les conséquences; si les conséquences constituent une croix, alors prenez votre croix. Jésus Christ n'a pas choisi la croix, c'est-à-dire qu'Il n'a pas choisi la croix en ce sens qu'Il ait voulu mourir sur une croix. Mais il voulait vous sauver, et Il voulait obéir à Dieu et la croix c'était la seule solution, donc Il est allé à la croix parce qu'Il était obéissant à Son Père et qu'Il vous aimait. Et donc la croix, c'est l'obéissance envers Dieu et l'amour pour les hommes et tout ce qu'il peut en résulter de difficile, de dur, ou de pénible ? même la mort, c'est cela la croix ! Donc je prends la croix comme Lui a pris Sa croix.

                    Et ensuite, j'accepte Sa vie comme ma vie. Oh, Dieu merci pour cela ! On ne reste pas sur la croix pour toujours. Il a pris six heures pour mourir, mais maintenant Il vit ? pour combien de temps ? -- pour toujours ! Il est revenu des morts, et Il a consterné le diable, confus les pharisiens et effrayé l'empire romain. Il était mort, mais Il vit à nouveau ! Et le chrétien qui est véritablement un chrétien mourra avec Lui mais reviendra aussi des morts; c'est-à-dire qu'il faut mourir maintenant dans cette vie, mourir à vos ambitions, mourir à votre orgueil, et mourir à toutes ces choses dont le monde se glorifie; il faut mourir à tout cela ! Le monde se glorifie, et vous, vous mourez. Frère Brown a dit l'autre soir qu'aucun homme n'est en droit de réclamer quoi que ce soit tant qu'il n'est pas mort à cette chose, et il a parfaitement raison ? je suis d'accord avec lui à cent pour cent.

                    D'autre part, cela signifie accepter Son avenir comme votre avenir. O merveille de merveilles  ! Il est revenu de la mort et Il est monté à la main droite du Père ; un de ces jours Il sera couronné avec toutes les couronnes au monde : la couronne que Dieu Lui mettra sur la tête et ensuite la couronne que Son propre peuple mettra sur Sa tête. Ils viendront du nord et du sud, de l'occident et de l'orient et ils jetteront leurs couronnes à Ses pieds. Il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois et ils s'écrieront : « Ô Christ, prends pour Toi la puissance et le règne ! » Et vous et moi nous aurons part à cela, si nous suivons Christ. Nous pouvons nous permettre d'endurer quelques dérangements aujourd'hui parce que toute la gloire est dans le futur !

                     Permettez-moi de vous dire que l'homme qui essaie de retirer les désagréments de votre vie et d'adoucir et d'embellir la croix et de la rendre socialement acceptable ? cet homme est votre ennemi  ! Peu importe s'il est prêtre ou docteur en théologie ? c'est votre ennemi  ! Cet enseignant, quel qu'il soit, qui vous dit que le christianisme c'est une partie de plaisir et qu'on s'amuse bien, celui-ci vous ment dans la figure, et vous ne devriez pas accepter cela  ! Le christianisme possède sa gloire, sa joie ineffable et pleine de gloire. Mais il possède également sa croix et Jésus-Christ a porté la croix en vue de la joie qui allait suivre.

                   Mais nous, enfants charnels, petits agneaux, pauvres saints pitoyables, chrétiens au format de poche, nous n'avons pas envie de porté la croix ni subir aucun désagrément. Nous ne voulons pas renoncer à nos loisirs. Je ne sais pas si c'est comme cela parmi vous, mais s'il existe une personne qui a l'habitude de quitter l'église de Dieu le week-end pour profiter de loisirs avec sa famille, je dis qu'il n'est pas chrétien du tout  ! C'est un semblant de chrétien, un hypocrite, et peu importe s'il fait partie du comité et qu'il est directeur du bureau des anciens ou qu'il est diacre, il ne sert pas Dieu et il ne porte pas sa croix pour autant !

                     Les vacances, c'est une chose, et je suppose que tout le monde devrait avoir des vacances. Parfois je me demande pourquoi ils prennent des vacances - de toute façon, ils ne font rien de leurs journées, et ensuite, ils prennent des vacances. Mais il y a sûrement besoin de vacances pour la santé; certains aiment aller jouer au golf, ou faire d'autres activités sportives; faites-le, il n'y rien de mal à cela. Mais dès lors que le golf devient ton seigneur et ton maître, et que tu en parles tout le temps au lieu de parler du Seigneur ou des missions étrangères, c'est cuit mon frère ! Tu es un mordu du golf ! Et si ton bateau avec son petit moteur derrière t'éloigne de la maison de Dieu le dimanche, c'est un petit moteur qui te conduit vers la perte et le chagrin au jour de Christ ! Non, non. Il t'appelle à prendre Son chemin difficile afin qu'Il puisse poser délicatement Sa couronne sur ton front au jour de Son triomphe.

                     C'est cela que signifie recevoir Christ, accepter Christ, croire en Christ, cela implique tout cela et rien de moins ! Et tout effort que ferait quelqu'un pour vous caresser le dos et vous faire rentrer, cela ne sert à rien!

                    Le frère Robertson a dit qu'une fois, il avait vu un nid de poule, et qu'il avait vu les poussins casser la coquille avec leur bec, et qu'est-ce que c'était difficile ! Ils luttaient, ils tombaient et se renversaient, et il a dit qu'il avait pitié d'eux du fond de son cœur. Il a dit, « La prochaine fois que je vois éclore des œufs, je vais les aider à sortir. » Donc il a dit que la prochaine fois qu'il a vu des œufs éclore, il a poussé de côté la poule, et il a fait sortir les poussins, et il a dit qu'ils sont tous morts ! Et il en est ainsi d'un grand nombre de nos chrétiens: nous les avons faits sortir de la coquille ! De peur de ne pas les avoir du tout, nous avons pris les devants pour les faire sortir de la coquille, et le résultat, c'est qu'ils meurent sans arrêt, et nous disons qu'ils ont rétrogradé ! En fait, ils n'ont pas rétrogradé, parce qu'ils n'avaient jamais été régénérés du tout!

                    L'accepter, c'est L'accepter de manière révolutionnaire. C'est L'accepter complètement ? Le prendre tout entier, me donner tout entier. C'est L'accepter exclusivement sans avoir d'autre espoir que Lui; Lui seul est mon espoir. C'est accepter Ses amis comme mes amis, Ses ennemis comme mes ennemis, Ses voies comme mes voies, Son rejet comme mon rejet, la croix, c'est ma croix, Sa vie, c'est ma vie, et Son futur glorieux, c'est mon futur glorieux: c'est cela que signifie être chrétien!

                    Et mes amis, ça en vaut la peine, et si nous devions tous croire en Christ ce soir et mourir demain, nous passerions l'éternité à remercier Dieu avec tendre affection qu'Il a permis que cela arrive ! Oh oui ! Tu ne peux pas te permettre d'être perdu. Tu ne peux pas te permettre de supposer que tu es sauvé, alors que quelqu'un t'a simplement fait sortir de ta coquille en essayant de faire de toi un chrétien, et que tu n'a jamais connu ce que c'est d'être né de nouveau.

                     Il serait moralement insensé de ne pas résoudre cette question, de savoir si j'ai ou non une relation salutaire avec Jésus Christ. Je ne demande pas si tu a signé une carte, je ne demande pas si tu a été baptisé; on peut faire ces deux choses et pourtant être perdu. On peut faire ces deux choses en étant sauvé, mais ces choses ne sauvent pas. Mais il serait moralement insensé de négliger cette question ? veux-tu la résoudre maintenant ? On ne peux pas considérer que c'est gagné d'avance.

                 N'oubliez pas : vous ne misez pas sur votre âme, vous vous garantissez d'être perdu. Ne pas entrer dans une relation salutaire avec Jésus Christ, c'est commettre un suicide moral ! Les jeunes gens particulièrement, dans ce temps terrible de putréfaction et de corruption; dans cet effroyable temps de superficialité, où nos jeunes sont égarés par des gens qui devraient connaître la vérité, et ils sont bruyants et têtus, et se dirigent vers le royaume en riant, et comptent arriver enfin au Ciel; pour s'apercevoir un jour que leurs jeux les ont menés en enfer!

                      Et vous, mes chers jeunes gens, je vous aime tellement que je serais prêt à m'allonger et me laisser piétiner par vous jusqu'au matin, si je pouvais seulement vous sauver de cette fausse doctrine qui enseigne qu'accepter Christ est un jeu. Accepter Christ, c'est un acte révolutionnaire qui change la personne tout entière ! Mais vous dites, « Ce que vous dites n'est vrai que pour les gens plus âgés. » C'est vrai pour tout-le-monde!

                    J'ai connu un garçon; sa mère était juive et son père non-juif, je les ai mariés. Ensuite ce garçon est né; il a grandi jusqu'à dix-huit ans environ. Il était en danger de devenir un jeune délinquant. Un soir, j'ai fait un appel à l'autel et il est allé ? il s'appelait David. Et tous ceux qui étaient là savaient quel genre de vie il vivait. Et quand il est entré dans cette pièce, je me suis dit, « Voilà que David y va, il n'en viendra probablement rien. » Donc Dieu sait que ma foi n'a pas aidé ! Bientôt, David est revenu en courant. Il est sorti comme un cheval de course qui sort de l'écurie, et il m'a cherché, il avait le visage tout illuminé; il avait été converti. « Et bien, » j'ai pensé, « très bien, mais c'est un garçon émotionnel. Voyons ce qu'il en vient. Et bien vous savez, il n'a pas fallu attendre longtemps avant qu'il soit devenu l'un des dirigeants de l'église ! Peu de temps après, il est venu me voir avec le visage rayonnant et m'a dit, « Je vais à l'université biblique! » Et donc il est allé à l'université biblique, et quand il est arrivé là-bas, il a remué son université, et depuis, il continue à aller fort ! Ce garçon s'appelle David Schafer.

                     Mes chers amis, lui aussi n'était qu'un jeune ? ce n'était qu'un jeune. N'attendez pas d'avoir des cheveux gris sur les tempes. Ce message d'acceptation; d'acceptation radicale, révolutionnaire, exclusive et finale de Christ avec tout ce que vous avez ? cela s'adresse à tout-le-monde ! Cela s'adresse autant à la personne la plus jeune qui m'entend ce soir qu'à la personne la plus âgée. Prions un instant.

                    Notre cher Seigneur Jésus, nous sommes avec Toi dans cette affaire. Nous sommes avec Toi dans cette affaire.

                       Nous nous attachons maintenant à Toi avec délibération. Ta Parole a été donnée, en tant qu'invitation, et nous avons expliqué ce qu'Elle signifie. Maintenant, Seigneur, s'ils Te suivent, très bien. Sinon, je ne sais pas ce que je peux faire. Oh Christ, ce soir, nous Te demandons que Tu aides chacun à reconsidérer et repenser et décider si le Ciel est plus désirable que l'Enfer et si le désagrément de porter Sa croix et les persécutions et les difficultés qui viennent lorsqu'on suit l'agneau, si ces choses en valent la peine à la lumière de l'éternité. Nous Te demandons, Oh Seigneur ! Nous Te prions de nous sauver de la superficialité, sauve-nous, nous Te prions, de ce pseudo-christianisme qui courre. Sauve-nous, nous Te prions, de l'eau alcaline qui tue. Sauve-nous, nous Te prions Oh Dieu, de toutes ces doctrines diluées qui nous laissent là où nous étions, si ce n'est que nous pensons être dans la bonne voie alors que nous ne le sommes pas. Aie pitié de nous Oh Dieu ! Aie pitié de nous ! Bénis ces chers amis, et avant qu'ils n'aillent à leur lieu de repos ce soir, qu'ils soient bien sûrs que toutes ces conditions soient bien remplies et qu'ils peuvent chanter, « J'appartiens à mon Seigneur, et Lui m'appartient ! C'est fait, la grande transaction est faite ! J'appartiens à mon Seigneur, et Lui m'appartient! » Souligne et mes en valeur chaque mot sachant que c'est vrai. Accorde-nous cela, nous Te demandons Oh Père, par Jésus Christ notre Seigneur, Amen.

lundi 14 janvier 2019

Comment être rempli du Saint-Esprit. Qu'est-ce qu'un vrai baptême de l'Esprit ? Aiden Wilson Toser

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

                   Avant de parler de la manière d'être rempli du Saint-Esprit, il faut d'abord régler un certain nombre de problèmes. Mais, en tant que Chrétien, vous avez négligé de régler ces problèmes, et c'est là que la difficulté a commencé.
                  J'ai craint que mes auditeurs aient pu croire que j'allais leur proposer une "méthode simple pour être rempli du Saint-Esprit en cinq leçons." Je pourrais le faire. Mais si vous n'avez pas d'idées plus précises que cela, je ne peux que vous dire : "Je regrette, ce n'est pas vrai. Je ne peux pas vous offrir une telle méthode. Je le répète, il y a certains obstacles que vous devez d'abord enlever."

                    L'un de ces problèmes à régler est le suivant : "Avant d'être rempli du Saint-Esprit, vous devez d'abord être certain que vous voulez être rempli !"
                           Satan s'est opposé à la doctrine de la vie remplie de l'Esprit aussi violemment qu'à toutes les autres doctrines. Il l'a rendue confuse, s'y est opposé, et y a injecté toutes sortes de craintes et de fausses notions. Il a bloqué tous les efforts de l’Église de Christ pour recevoir du Père son patrimoine divin acquis par le sang de Jésus. L’Église a négligé cette grande vérité libératrice, qu'il existe dès maintenant pour l'enfant de Dieu une pleine et merveilleuse onction du Saint-Esprit, parfaitement suffisante pour le combler.

                     Mais vous devez être certain que c'est pour vous. Vous devez être certain que c'est la volonté de Dieu pour vous, que cela fait partie de Son plan global pour vous, et que c'est inclus et compris dans l'œuvre de rédemption de Christ. Comme le disaient autrefois les saints qui fréquentaient les camps chrétiens, "cela nous a été acquis par Son sang !"

                    J'ouvre ici une parenthèse pour dire que chaque fois que je parlerai de "il" avec une minuscule, je parlerai du don de l'Esprit. Quand je parlerai directement de la Personne du Saint-Esprit, j'emploierai le pronom personnel "Il", avec une majuscule. Car le Saint-Esprit n'est pas une chose ni une force, mais une Personne.

                     La vie remplie de l'Esprit n'est pas une "option supplémentaire" pour le Chrétien. Ce n'est pas une sorte d'édition de luxe de la vie chrétienne. Elle fait partie intégrante du plan de Dieu pour chaque Chrétien.

                    Vous devriez être heureux qu'il ne s'agisse pas de quelque chose d'anormal. J'admets que ce n'est pas fréquent, parce qu'il y a si peu de Chrétiens qui marchent par l'Esprit et à Sa lumière, mais ce n'est pas anormal. Dans un monde où tous seraient malades, la santé serait quelque chose de peu fréquent, mais ce ne serait pas quelque chose d'anormal. En général, c'est souvent parce que notre vie spirituelle est si pitoyablement malade et si loin de ce qu'elle devrait être ! 
                    Vous devriez aussi être heureux de savoir qu'il n'y a rien d'étrange ou de bizarre dans tout ce qui concerne le Saint-Esprit. Je crois que c'est l'œuvre du diable que d'avoir fait croire au peuple de Dieu qu'une vie remplie de l'Esprit faisait de vous un être étrange et particulier, un peu mystérieux et inquiétant.  
                     Mon ami, ce n'est pas vrai ! C'est le diable qui a fabriqué cela ! C'est lui qui a conçu cela, ce même diable qui a dit autrefois à notre première mère : "Dieu a-t-il réellement dit ?" C'est ainsi qu'il a pu prêter à Dieu des intentions mauvaises. Il n'y a rien d'étrange, rien de bizarre, rien d'inquiétant, rien de contraire aux opérations normales du cœur humain, dans la vie de l'Esprit. Le Saint-Esprit est l'essence même de la vie de Jésus, impartie aux Chrétiens. Lisez les quatre Évangiles  et vous verrez vous-même combien Jésus était merveilleusement calme, pur, sain, simple, doux, naturel et entièrement digne d'être aimé. Même les philosophes qui n'ont pas cru en Sa divinité ont dû admettre la nature merveilleuse de Son caractère.

                    Vous devez être certain de tout cela, et votre conviction doit être parfaite. C'est-à-dire que vous devez en être tellement convaincu, que vous n'aurez plus besoin d'en convaincre Dieu !

                    Non, vous n'avez pas besoin de persuader Dieu de quoi que ce soit ! Ce n'est pas nécessaire. Le Dr Simpson avait l'habitude de dire : "Être rempli de l'Esprit est aussi facile que respirer. Il vous suffit simplement d'inhaler et d'exhaler !" Il a écrit un cantique sur ce thème. Dommage que ce ne soit pas un meilleur cantique, parce que c'est une merveilleuse théologie.

                    Tant que, dans vos pensées, vos méditations et vos prières, vous ne serez pas parvenu au point où vous êtes convaincu, sans l'ombre d'un doute, que la vie remplie de l'Esprit est pour vous, aucun livre, aucun sermon, aucun traité ne pourra vous aider, et vous aurez des problèmes. Vous n'aurez pas la paix. Il faut que vous soyez convaincu que le sang versé par Jésus quand Il est mort sur la croix vous a racheté le droit de vivre une vie pleinement remplie de l'Esprit. Vous devez cesser de croire qu'il s'agit de quelque chose d'inhabituel, une option facultative, ou un extra pour la possession duquel vous devez assaillir Dieu, Le supplier à genoux, et tambouriner de vos poings sur votre chaise.

                    Si vous croyez encore cela, voici ce que je vous recommande : arrêtez tout, et contentez-vous de méditer les Écritures au sujet de cette vérité. Car "la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend de la Parole de Christ" (Romains 10 : 17). Une foi réelle ne vient pas de l'écoute de sermons. Mais elle vient de la Parole de Dieu, et aussi des sermons remplis de la Parole de Dieu.

                    Je vous recommande de rester calme et confiant. Ne vous excitez pas, ne vous découragez pas. C'est juste avant l'aube que les heures de la nuit sont les plus sombres. Il se peut que ce moment de découragement profond que vous vivez actuellement soit le préliminaire de l'aube d'une magnifique vie nouvelle, pourvu que vous puissiez continuer à chercher à connaître toujours mieux le Seigneur.

                    Rappelez-vous que la crainte vient de la chair, et que la panique vient du diable. Ne craignez jamais, et ne paniquez jamais. Ceux qui venaient à Jésus n'ont jamais ressenti de la crainte, sauf les hypocrites. Quand un hypocrite venait à Jésus, Il le mettait en pièces, et le laissait repartir saignant de toutes les pores ! Mais s'ils étaient prêts à abandonner leur péché et à suivre le Seigneur, en venant à Lui dans la simplicité de leur cœur, et en Lui disant : "Seigneur, que veux-Tu que je fasse ?", le Seigneur prenait tout le temps nécessaire pour leur parler, les enseigner, et corriger toutes les fausses impressions et les fausses idées qu'ils pouvaient avoir. Il est le plus doux, le plus compréhensif et le plus merveilleux des professeurs ! Il ne fait jamais paniquer personne ! C'est le péché qui nous fait paniquer ! Si vous éprouvez constamment un sentiment de panique, c'est peut-être parce qu'il y a un péché dans votre vie, et que vous avez besoin d'en être débarrassé.

                    Je le répète, avant d'être rempli de l'Esprit, vous devez désirer être rempli. Ce que je vous dis là peut provoquer chez certains de la perplexité. Quelqu'un dira peut-être : "Comment pouvez-vous me dire que je dois désirer être rempli de l'Esprit ? Vous savez bien que je le désire ! Ne vous l'ai-je pas dit en personne ? N'en avons-nous pas parlé au téléphone ? Sommes-nous ici ce soir seulement pour écouter un sermon sur le Saint-Esprit ? Ne vous ai-je pas prouvé, de toutes les manières, que je désire être rempli du Saint-Esprit ?"

                     Pas nécessairement, et je vais vous expliquer pourquoi. Par exemple, êtes-vous sûr que vous vouliez être "possédé" par un autre Esprit que le vôtre ? Même si vous savez qu'il s'agit du pur Esprit de Dieu ? Même si vous savez qu'Il est la douce essence du doux Jésus ? Même si vous savez qu'Il est saint, pur et libre ? Même si vous savez qu'Il est la Sagesse personnifiée, la Sagesse elle-même, et qu'Il vous offre une précieuse onction de guérison ? Même si vous savez qu'Il possède autant d'amour qu'il y en a dans le cœur de Dieu ? Car cet Esprit, si jamais Il vous possède, veut être le Seigneur de votre vie!

                     Je vous le demande : voulez-vous qu'Il soit le Seigneur de votre vie? Je sais que vous désirez les avantages qu'Il procure. Mais voulez-vous vraiment être "possédé" par Lui ? Voulez-vous confier les clefs de votre âme au Saint-Esprit, et Lui dire : "Seigneur, à partir d'aujourd'hui, je n'ai plus aucune clef de ma propre maison. J'irai et je viendrai comme Tu le voudras" ? Si vous êtes patron, voulez-vous confier au Seigneur la direction de votre entreprise et de votre âme, et dire à Jésus : "Seigneur, voici mon fauteuil et mes téléphones. C'est Toi qui dirige mon entreprise et mon personnel" ? C'est tout cela qui est impliqué ! Êtes-vous certain que vous le désiriez vraiment ?

                     Acceptez-vous que votre personnalité soit contrôlée par Celui qui attend votre obéissance à Sa Parole écrite et vivante ? Êtes-vous certain que vous vouliez que votre personnalité soit contrôlée par Celui qui ne tolérera aucun péché du "moi" charnel ? Par exemple, celui de l'amour de soi ! Vous ne pouvez pas plus faire cohabiter le Saint-Esprit et l'amour de soi, que vous ne pouvez faire cohabiter la pureté et l'impureté ! Il ne vous permettra pas de vous laisser aller à avoir confiance en vous-même. L'amour de soi, la confiance en soi, la propre justice, l'admiration de soi, la promotion de soi, et l'apitoiement sur soi-même, sont interdits par le Dieu Tout-Puissant. Il ne pourra pas vous envoyer Son Saint-Esprit, pour qu'Il remplisse votre cœur et le possède, s'Il y trouve aussi toutes ces autres choses !

                     Je le répète : désirez-vous vraiment voir votre personnalité contrôlée par Celui qui est fermement opposé aux voies faciles du monde ? Plus aucune tolérance du mal, plus de sourire complaisant en écoutant des plaisanteries douteuses, plus de compromis avec les choses que Dieu hait ! L'Esprit de Dieu, s'Il prend toute la place en vous, vous conduira dans une opposition totale au monde, comme Jésus a toujours été conduit à S'opposer au monde. Le monde a crucifié Jésus parce qu'il ne pouvait pas Le supporter ! Il y avait en Lui quelque chose qui les condamnait. A cause de cela, ils L'ont haï, et, finalement, ils L'ont crucifié. Le monde hait le Saint-Esprit, autant qu'il a toujours haï Jésus, Celui qui est né de Lui. 
                    Êtes-vous décidé, mon frère ? Vous voulez bien de Son aide, vous voulez tous Ses bienfaits. Mais voulez-vous L'accompagner dans Son opposition aux voies faciles du monde ? Si vous ne l'acceptez pas, vous n'avez pas besoin de recevoir plus que ce que vous avez actuellement, parce que vous ne voulez pas de Lui, en fait. Vous vous persuadez simplement que vous voulez de Lui !

                     Alors, êtes-vous certain de bien vouloir être rempli du Saint-Esprit ? Ne pouvez-vous pas continuer à vivre comme vous le faites maintenant ? Vous faites beaucoup de bonnes choses. Vous priez, vous lisez votre Bible, vous donnez pour les missions, vous aimez chanter des cantiques, et vous remerciez Dieu de ce que vous ne soyez pas un buveur, un joueur ou un amateur des salles obscures. Vous Lui êtes reconnaissant parce que vous êtes honnête, et que vous avez même un groupe de prière dans votre maison. Vous êtes content pour tout cela. Ne pouvez-vous pas continuer dans cette voie ?

                     Je veux être honnête avec vous. Je veux faire ce que Jésus a fait. Il S'est tourné vers les multitudes qui Le suivaient, et Il leur a dit la vérité. Je veux aussi que vous soyez honnête avec moi. Jésus leur a dit : "Êtes-vous certains de bien vouloir Me suivre ?" Beaucoup se détournèrent de Lui. Mais Pierre Lui dit : "Seigneur, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle" (Jean 6 : 68). Ceux qui n'ont pas voulu se détourner de Lui, ce sont ceux-là qui ont fait l'Histoire ! Ceux qui n'ont pas voulu se détourner de Lui étaient là quand le Saint-Esprit est descendu et a rempli la chambre haute où ils étaient réunis ! Ceux qui Lui ont tourné le dos n'ont jamais connu cela !

                    Mais peut-être que vous sentez dans votre cœur que vous ne pouvez plus continuer à vivre comme maintenant, et que le niveau de spiritualité auquel Dieu vous appelle est encore loin de vous. Si vous sentez que quelque chose vous manque et que, si vous ne l'obtenez pas, votre cœur ne sera jamais satisfait, si vous sentez qu'il y a des niveaux de spiritualité, des profondeurs spirituelles et des hauteurs dans la communion spirituelle, une pureté et une puissance, que vous n'avez jamais connus, qu'il y a un fruit que vous devriez porter et que vous ne portez pas, vous le savez, alors je vous dirai : "Venez, parce que Dieu a quelque chose pour vous aujourd'hui même."

                    Il y a une solitude spirituelle, une solitude intérieure, un endroit secret où Dieu conduit celui qui Le cherche, où vous serez aussi seul que si vous étiez le seul membre de l’Église dans toute la terre ! Ah, quand vous atteignez ce point, vous connaissez les ténèbres de votre intelligence, la vacuité de votre cœur, et la solitude de votre âme. Mais ce ne sont que les préliminaires d'une aube nouvelle ! Oh Dieu, conduis-nous, comme Tu le veux, à l'aube de ce jour !

                    Voici comment Le recevoir. Tout d'abord, présentez-Lui votre corps (Romains 12 : 1-2). Dieu ne peut pas remplir ce qu'on ne Lui donne pas. Alors, je vous pose cette question : "Êtes-vous prêt à Lui présenter votre corps, avec toutes ses fonctions, et tout ce qu'il contient : votre intelligence, votre personnalité, votre esprit, votre amour, vos ambitions, en un mot : TOUT ?" C'est la première chose. Présenter notre corps est un acte très simple et très facile. Voulez-vous le faire ?

                    La seconde chose, c'est que vous devez demander (Luc 11 : 9-13). Je veux écarter toutes les objections théologiques concernant ce texte. On dit que ce n'est plus pour aujourd'hui. Mais alors, pourquoi le Seigneur l'a-t-Il laissé dans la Bible ? Pourquoi n'y a-t-Il pas écrit autre chose ? Il l'a inscrit dans la Bible, pour voir si je voulais le croire ! C'est pour nous tous ! Si le Seigneur le voulait, Il pourrait nous donner toutes choses sans que nous les Lui demandions. Mais Il a voulu que nous demandions : "Demandez, et vous recevrez." C'est toujours l'ordre de Dieu. Alors, pourquoi ne pas demander ?

                   Actes 3 : 32 nous montre quelle est la troisième chose à faire. "Dieu donne Son Esprit à ceux qui Lui obéissent." Êtes-vous prêt à obéir, et à faire tout ce qu'Il vous demandera ? Que vous demandera-t-Il ? Simplement, de marcher dans l'obéissance aux Écritures  à mesure que vous les comprenez. C'est tout simple, mais révolutionnaire !

                    Ensuite, il faut avoir la foi (Galates 3 : 2). Nous Le recevons par la foi de la même manière que nous avons reçu du Seigneur le salut par la foi. Il vient en nous avec puissance, comme un don de Dieu. Il est déjà venu en nous à notre conversion, mais seulement dans une certaine mesure. Sinon, nous ne serions même pas convertis. Sans Lui, nous ne pouvons naître de nouveau, parce que nous sommes nés de l'Esprit. Mais je vous parle à présent de quelque chose de différent. Je veux parler de Sa venue avec puissance, pour remplir et posséder notre corps, notre âme, notre vie et notre cœur, pour contrôler toute notre personnalité, avec douceur, mais avec fermeté et sans détours. Il veut faire de nous Son habitation, l'habitation de Dieu en Esprit.

                    Le Consolateur est déjà venu. Peut-être n'est-Il pas encore venu dans votre cœur dans Sa plénitude, mais Il le fera ! Le Saint-Esprit a déjà été répandu sur la terre. Il est présent et disponible. Si nous voulons bien Lui présenter notre vase, Il le remplira, si nous demandons et si nous croyons. Voulez-vous le faire ?