lundi 10 août 2015

L'ÉGLISE QUI EST SON CORPS T. A. Sparks

Chapitre 1

                        LE CORPS DE CHRIST : SON ASPECT CÉLESTE



                    Selon que le Seigneur nous le permettra, nous allons considérer la question du Corps de Christ. Lorsque nous voulons mieux comprendre ce ''mystère'', nous faisons instinctivement référence à l'épître aux Éphésiens. Dans cette lettre, nous remarquons tout d'abord que l’Église est appelée ''le Corps de Christ'', ''l’Église qui est Son Corps''. Cette lettre parle de l’Église de manière particulière. 

                   Dans les autres épîtres il est fait mention du Temple, de la Maison de Dieu, et de bien d'autres termes, mais dans cette lettre c'est le Corps de Christ qui est à la base de tout ce qui est dévoilé. Tout ce qui est contenu dans cette lettre est en relation avec la pensée d'un corps et le terme qui semble prédominer dans cette lettre est le mot qui a été traduit par ''ensemble''. Il est frappant de constater que ce mot se retrouve de nombreuses fois dans cette lettre. Il nous est dit ici (Éphésiens 2:5 version Darby) que nous avons été ''vivifiés ensemble'' en Lui. Cela signifie non seulement que nous sommes individuellement ensemble avec le Seigneur Jésus dans Sa résurrection, mais que nous avons été vivifiés corporativement, c'est-à-dire ensemble en Lui. Ce n'est pas uniquement avec Lui, mais c'est en Lui que nous avons été vivifiés corporativement.

L'unité éternelle du corps

                     Tout l’Église, ensemble, a été incluse dans la résurrection du Seigneur Jésus. Dans le chapitre 2 au verset 6 nous lisons : ''ressuscités ensemble'' en Lui, plus loin, dans le même passage : ''assis ensemble'' en Lui. Dans le chapitre 1 au verset 10 (version Darby), il est question de ''réunir en un'' et encore au chapitre 2, versets 21 et 22 (version Darby) tout l'édifice est ''bien ajusté ensemble'' et nous sommes ''édifiés ensemble''. Ainsi, ce mot ''ensemble'' introduit de façon très significative la nature corporative de l’Église, le Corps de Christ. 

                  Cette lettre souligne que l’Église est un corps et dans toute la mesure du possible, nous voulons saisir la force qui s'en exprime. Ne pensons pas que cela se réalisera seulement où l’œuvre de la grâce sera achevée, ni qu'il en est seulement ainsi dans la pensée de Dieu, dans Sa volonté et Son intention, ni que cela devait en être ainsi lorsque le Seigneur a suscité l’Église, mais qu'il en est ainsi.  

                  Malgré tout ce que l'on constate ici-bas : le nombre toujours croissant de divisions et de séparations, les schismes malheureux qui ont entaché la communion du peuple de Dieu sur la terre, malgré tout ce qui a pu exister, ou qui existe et qui existera dans ce domaine l’Église est toujours une entité corporative. Cette réalité ne peut pas être affectée par ceux qui vivent sur la terre. C'est l'essence de la véritable nature de l’Église, le Corps de Christ et il vaudrait mieux pour nous que cela soit bien enraciné et fondé dans notre conscience spirituelle le plus tôt possible. Bien-aimés, aucun schisme sur la terre, pouvant avoir une incidence sur la relation des chrétiens entre eux, ne peut changer ce fait. 

                   Les distinctions qui existent ou qui se manifestent à cause des mentalités différentes, des choix ou des préférences, des sympathies ou des antipathies, des acceptations ou des rejets intellectuels, toutes ces différences n'affectent pas ce fait ultime qu'il y a un royaume dans lequel il y a un ensemble, une unité, un corps qui n'est pas atteint par tout ce qui procède de l'homme en lui-même, sous l'aspect religieux ou théologique. Il y a un domaine, bien sûr, où peut se produire une rupture de communion, c'est celui de l'esprit, quand il est atteint ou affecté. Là, sans aucun doute, il vous est possible de porter un coup au Corps de Christ, mais finalement ce Corps est un. Ce qui montre clairement que c'est quelque chose qui échappe à ce qui est terrestre et que c'est un Corps céleste qui ne peut être touché par le terrestre.

                      Nous sommes enclins à accepter ce que nous ressentons, à être affectés par les divisions qui existent ici ou là, nous sommes presque désespérés par ce que nous voyons. Mais plus vite nous mettrons cela de côté et plus ce sera bénéfique. Laissons faire les mille et une subdivisions chrétiennes sur cette terre, le Corps de Christ demeure UN. C'est une longue robe sans couture, c'est un Corps qui ne peut pas être divisé, il reste UN. C'est le fait fondamental auquel nous devons revenir, c'est là le commencement. 

                      Cette lettre, qui apporte la révélation du mystère de Christ et de ses membres, de l’Église, le seul Corps, déclare solennellement le fait de la nature corporative du Corps. Elle n'argumente pas à ce sujet, elle ne le discute pas, mais le considère comme établi, c'est une chose irréfutable. Naturellement, il y a des degrés dans la jouissance de ce fait et il y a des degrés par rapport aux fruits qui se manifestent, mais ce fait est solidement établi, sans aucune nuance. 

                     Notre part consiste donc à entrer dans ce fait établi et dans sa signification, car si nous ne sommes pas encore entrés dans sa pleine signification, cela ne veut pas dire pour autant que cela n'existe pas. La difficulté c'est que nous n'entrons pas dans ce que Dieu a établi au commencement. C'est-à-dire que nous devons connaître ce qui produit l'unité du Corps, c'est là notre part. L'unité existe et notre part c'est de la saisir et non pas de la faire. Nous verrons cela un peu plus loin. Mais notons que la lettre aux Éphésiens est toujours vivante, elle est toujours adaptée, elle est encore vraie aujourd'hui. 

                    Quand nous considérons tout ce qui s'est produit ou qui existe sur terre, les groupes et les divisions parmi les chrétiens, dont tous peuvent être des membres du Corps de Christ, la lettre aux Éphésiens demeure, après tous ces siècles, ce qu'elle était au début, et elle représente le Corps comme un tout solide, une unité corporative.

La position céleste est nécessaire pour saisir l'unité

                    C'est seulement quand nous parvenons dans les lieux célestes, loin de ce qui est terrestre, que nous commençons à entrer dans ce fait et réalisons ce que signifie ce fait pour Dieu, pour le ciel mais aussi pour l'enfer et pour ce monde. Ainsi, pour entrer dans ce fait avec tout ce qu'il contient par rapport à la vocation et à la vie, nous devons saisir notre position en Christ dans les cieux, et voir exactement là où nous sommes placés spirituellement. Ce n'est que quand nous reconnaissons cela et que nous entrons dans notre position céleste en Christ que nous voyons, apprécions et parvenons dans la signification de la réalité céleste de l’Église, qui est Son Corps. Nous ne pouvons pas voir l’Église en étant dans le domaine terrestre, nous pouvons seulement la voir lorsque nous nous trouvons dans les lieux célestes

Notre attitude à l'égard des différences

                    Je ne veux pas aller plus loin en ayant simplement énoncé des vérités. Je voudrais que nous en saisissions les pleins bénéfices. Vous et moi, nous pouvons avoir un désaccord mais cela ne fait aucune différence pour notre communion dans le Seigneur Jésus. Le fait que vous et moi soyons en désaccord ne nous met pas en pièces hors du Corps de Christ. Non, nous subissons des pertes, c'est ce qui nous charge de honte, c'est accidentel dans notre vie chrétienne, c'est un arrêt quelque part de l’œuvre de la grâce en nous, mais nous nous relèverons de cela si nous cédons aux mouvements de l'Esprit en nous. Et nous constaterons que nous ne devons pas être de nouveau unis en Christ, dans Son Corps, car ce fait demeure. 

                    Le principe qui agit est le suivant : il peut y avoir beaucoup de divisions parmi les croyants sur cette terre, mais nous ne devons pas accepter cela comme définitif. Nous ne devons pas prendre cela comme signifiant que certains sont en Christ et d'autres sont hors de Christ, que nous sommes en Christ et que d'autres ne le sont pas et que le Corps s'est entièrement effondré et désagrégé. Le seul espoir d'apprécier le fait divin, c'est de répudier ce qui ressemble à un autre fait, de chercher à subjuguer ce qui, étant terrestre, cause ces choses, et de découvrir que nous sommes dans les lieux célestes et que la communion fraternelle demeure. C'est là, le principe agissant et nous devrions reconnaître que c'est la signification de ce fait. Nous devons accepter ce fait et chercher à surmonter ou à répudier tout ce qui s'élève contre ce fait ultime.

Chapitre 2

LA BASE DE L'UNITÉ

                    Maintenant, sachant qu'il a été décidé par Dieu que nous sommes ensemble, nous voulons voir quelque chose de plus à propos de cette unité. Je pense que le rappel du chapitre 23 du Lévitique qui relate l'établissement des fêtes de l’Éternel, pourrait nous y aider. La principale caractéristique et la dominante de ces fêtes c'est qu'elles représentent la vie corporative du peuple de Dieu, la vie corporative de l’Église. Nous y voyons les divers rassemblements de tout le peuple du Seigneur. Ces fêtes s'appellent les saintes convocations. Le peuple est convoqué et l'unité est révélée en ces occasions et démontrée par ces rassemblements. 

                    L'élément premier qui s'exprime dans ces périodes, c'est la vie corporative du peuple de Dieu. Nous voyons que lors de ces rassemblements, les gens cessent de vivre de manière privée, ils cessent de vivre en tant qu'individus séparés même par rapport à leurs habitudes domestiques ou à leur place sociale dans leur cercle particulier. Tout ce qui est personnel est mis de côté dans ces périodes et le peuple se retrouve dans l'unité. Ce qui constitue leur unité ce sont ces fêtes. Oui, mais ce sont les différents genres de fêtes, toutes rassemblées et formant un tout, qui sont la base de la vie corporative et de la communion fraternelle du peuple du Seigneur. Je ne vais pas traiter ces fêtes en détail, mais simplement les mentionner ainsi que leur principale caractéristique.

La fête de la Pâque

                    Beaucoup de principes divins sont inclus dans la Pâque, mais il y en a un qui englobe tous les autres et devient celui pour lequel la Pâque a lieu, celui qui représente la Pâque, c'est : UNE ALLIANCE DE VIE PAR LE SANG. Tout se récapitule en cela. Dieu fait une alliance. Il fait cet engagement par le sang. Ce sang de l'alliance est la délivrance du jugement et de la mort, une position dans la vie, car la mort est rejetée par le jugement, le destructeur est rendu inopérant. Oui, c'est la vie triomphante en présence de la mort, contre le diable, dans la puissance du sang répandu et aspergé, et il y a une alliance entre Dieu et les Siens. C'est la première étape, la première chose qui amène à l'existence la vie corporative du peuple de Dieu. 

                    Maintenant je voudrais établir une distinction. Un grand nombre de personnes aujourd'hui a essayé, et essaie encore, de réaliser l'unité de l’Église sur la base de la doctrine concernant la vertu et l'efficacité du Sang du Seigneur Jésus : la doctrine du Sang. Si vous préférez la doctrine de l'expiation, de la valeur du Sang : tout l'enseignement concernant le Sang du Seigneur Jésus, quel que soit l'angle sous lequel cet enseignement est prêché et quelle que soit la direction dans laquelle cet enseignement est appliqué. Beaucoup essayent de réaliser l'unit é de l’Église en établissant cela comme une doctrine essentielle et en affirmant que si vous l'acceptez en tant que des doctrines de la foi, alors vous êtes dans l'unité de l’Église. Mais, pourtant, jamais une doctrine n'a pu réaliser l'unité. 

                  Il n'est pas suffisant d'avoir un fondamentalisme, qui soit seulement l'assemblage de certaines doctrines de base reconnues. Ce n'est pas suffisant d'avoir cela comme base de l'unité. Cela ne marche pas car vous ne pouvez obtenir cette unité sur la base de la doctrine, sur la base d'un credo. Vous devez l'avoir sur la base expérimentale, sur la base de la puissance, de quelque chose qui agit, de quelque chose qui est forgé. Nous savons qu'il y a beaucoup de personnes qui croient dans toutes les vertus éternelles et infini du Sang du Seigneur Jésus, mais qui connaissent très peu la puissance de Son Sang expérimentalement dans leurs vies comme force puissante agissant contre le pouvoir de la mort et au dehors. C'est une chose céleste, mais le credo peut être tout à fait terrestre, parfaitement juste et vrai, cependant entièrement terrestre pour un système terrestre, non efficace dans le domaine spirituel.

                    C'est la puissance spirituelle du Sang enregistré dans le domaine spirituel qui représente la véritable valeur du Sang et c'est quand vous entrez en cela que vous entrez dans la véritable unité de l’Église, l'unité spirituelle et non confessionnelle. C'est expérimental et non doctrinal. Il s'agit de la vie, d'une vie active, énergique, puissante et non pas de notre fidélité à la doctrine. Il est très important de noter cette distinction. Le maintien de l'unité du Corps de Christ, bien-aimés, exige quelque chose d'infiniment plus qu'un bon credo et une doctrine juste. Il a besoin d'une puissance infinie, d'une force supérieure à n'importe quelle autre force dans cet univers. Le Sang est cela. 

                     C'est sur la base de ce Sang que l’Église a été amenée à l'existence. Christ vit maintenant en vertu de Son propre Sang, et Lui, vivant en vertu de cela a introduit tous Ses membres dans la communion céleste avec Lui par la vertu même de Son Sang. Ce Sang est une chose vivante, agissante, opérante, et la Pâque signifie que nous sommes entrés dans une union expérimentale, vivante, active, qui nous maintient les uns et les autres en Christ, dans la puissance de Son Sang, dans cette alliance. C'est l'unité de l’Église, le Corps de Christ. A moins que quelque chose de cela n'agisse, nous ne sommes pas encore entrés dans l'opération active de la vie de l’Église en tant que Corps céleste. Si l’Église doit avoir sa fonction, accomplir sa vocation, avoir un impact sur les dominations, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants, et accomplir sa mission universelle, son dessein prédestiné cela ne peut être que sur la base de cette puissance extraordinaire qui est dans le Sang précieux du Seigneur Jésus. Ceci étant, l’Église n'a aucune existence indépendamment de ce Sang, et donc aucune vocation indépendamment du Sang.

                    Nous avons dit que nous devons entrer dans l'appréciation de ces choses pour se rapprocher de ce qui est vrai dès à présent. Mais dans la pensée de Dieu personne n'est un membre du Corps de Christ à moins de se tenir exactement sur la base de toutes les vertus de Son précieux Sang. Je ne veux pas dire que tous les membres du Corps de Christ ont saisi avec intelligence toute la signification de ce Sang, qu'ils sont entrés dans la pleine révélation de ce qu'est ce Sang, mais leur relation avec le Seigneur Jésus est réalisée en vertu de ce Sang, et dans le ciel, c'est le Sang qui les a unis à Lui et entre eux. C'est par sa puissance que l’Église va finalement triompher : ''ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau'' (Apocalypse 12:11). C'est seulement le commencement, voyez-vous. Ainsi, si nous voulons connaître, apprécier, jouir et profiter de la vérité corporative du Corps de Christ, nous devons apprendre ce qu'est la puissance du Sang et ce Sang doit devenir une force reconnue dans nos vie contre tout ce que le diable cherche à employer pour briser la communion fraternelle. 

                     Oh, combien le succès de Satan, à propos des schismes et des divisions aurait été éphémère si le peuple du Seigneur avait saisi que seules la puissance et la vertu du Sang triomphent de toutes les activités sataniques ! Vous et moi devons avoir conscience que la détérioration de nos rapports est la conséquence du travail de l'ennemi et que la seule chose qui nous introduira de nouveau dans la communion, bien-aimés, c'est d'implorer le secours de la puissance du Sang contre tous les agissements de l'ennemi. Cela prouve pleinement que le Corps est un en vertu du Sang, depuis le commencement, continuellement, et pour finir.

                    La fête de la Pâque introduit cette première vérité. Le rassemblement du peuple de l’Éternel, dans l'Ancien Testament, leur vie corporative, leur communion, étaient en premier lieu fondées sur la base d'une alliance dans le sang qui triomphe de la mort et du destructeur. C'était le premier aspect de leur communion. La seconde fête était…….......

La fête des pains sans levain

                      La fête des pains sans levain devait durer sept jours entiers, représentant une période parfaite, une période spirituelle parfaite (sept étant le nombre de la perfection spirituelle). C'est une période spirituelle signifiant que tout ce qui est de la chair est rejeté et éliminé, car le levain est le ferment de la chair, l’œuvre de la chair, l'élément agissant de la chair qui est corrompue. Nous savons que c'est le levain qui est la base de la corruption. On doit éliminer la chair car elle est corrompue, la chair doit être éliminée tout au long de la constitution de la vie spirituelle. 

                    Nous devons aller à Romains 6 et voir dans la Croix du Seigneur Jésus que le corps de la chair a été rendu inopérant. Là, nous reconnaissons que cette chair a été éliminée par Dieu. Le Seigneur exige qu'elle soit mise de côté, nous devons la renier, nous devons accepter la position de Dieu à ce sujet, car la chair ne doit avoir aucun droit. Cela ne veut pas dire que nous ne serons jamais tentés dans le domaine de la chair, ni que nous ne serons jamais conscients que la chair est là, mais cela signifie que nous devons renier la chair bien que nous ne puissions être touchés par elle. Nous devons reprendre le terrain, répudier la chair et dire : ''Je me repends, je mets cela derrière, je reconnais qu'elle est corrompue et qu'elle corrompra tout et je la rejette. Je me reconnais mort à tout cela.'' 

                    La veille de la Pâque, le père de famille juif allumait sa lampe et passait dans chaque pièce de la maison, cherchant dans chaque recoin, chaque meuble, chaque lieu à l'écart pour voir s'il trouverait du levain, et après l'avoir balayé hors de la maison, suite à sa recherche des plus minutieuses -car sans cela, Dieu n'aurait pas été satisfait- il disait : ''J'ai scruté ma maison, je l'ai débarrassée du levain que je connais, mais si il y a encore du levain qui a échappé à mes soigneuses recherches et à mes minutieux examens, je le répudie aussi.''

                    La fête des pains sans levain se caractérise par l’entière répudiation de la chair comme élément de corruption. L'unité de l’Église, le Corps de Christ, exige que non seulement nos péchés soient ôtés, mais que nous avons aussi été mis de côté en ce qui concerne la chair. L'homme naturel corrompt les choses, les gâte et les divise. Nous savons que c'est le ferment de la chair qui agit contre l'unité du Corps de Christ, provoque des schismes, perturbe le fonctionnement spirituel positif du peuple du Seigneur dans l'unité spirituelle. C'est la chair qui fait tout cela. Ainsi, quand les croyants expriment leur unité de vie en Dieu, il est vital qu'ils répudient la chair et se débarrassent du levain. 

                    Je dois immédiatement considérer toute légère montée de jalousie, ou d'envie, ou de ressentiment personnel, ou d'échauffement du moi, ou de provocation de ma part qui n'a pas pour base un principe, la droiture, mais qui est personnelle, tout ce qui jette une ombre entre moi et autrui et de tout mon cœur je dois dire : ''J'ai commis une faute et je me repends de cela et désire extraire ce levain pour le rejeter.'' Nous devons tous agir ainsi. 

                   Durant cette vie naturelle nous sommes toujours sujets à être offensés et fâchés car nous sommes très susceptibles ; Ah oui, nous le savons très bien ! Que nous nous sentions offensés à juste titre ou pas, ce n'est pas cela la question, ce qui compte c'est de savoir si notre chair a fait intrusion dans la situation, ou pas. Si elle s'est ingérée, elle a dressé une barrière entre nous et les autres, et nous devons confesser cette faute dont nous avons été coupables. Ne nous excusons pas cesse quand les autres ont été plus injustes envers nous que nous envers eux, ni ne cachons nos propres torts parce que les autres ont des torts. Nous devons simplement examiner et dire : ''Je ne devais pas réagir ainsi, je dois rechercher la grâce et rendre le bien pour le mal.'' Nous n'agissons pas toujours ainsi, même aucun de nous ! Mais à moins que nous agissions ainsi, à moins que nous ne soldions continuellement nos comptes, une barrière va se dresser entre nous.

                    Le Corps de Christ, dans son unité corporative est fondé sur le principe agissant de Romains 6 et de Colossiens 2:11-12 : le corps de la chair est circoncis, rejeté au loin. Vous voyez à quel point il est nécessaire d'avoir quelque chose de plus que le principe de notre identification avec Christ dans la mort. Il doit y avoir non seulement le principe, mais le fonctionnement actif du principe. Le principe ne fait probablement rien d'autre que de nous mettre dans uns fausse position, et il en sera ainsi s'il n'est pas appliqué. Nous pouvons être trompés par l’erreur mais nous pouvons aussi l'être par la vérité en tant que telle. Beaucoup de personnes sont trompés par la vérité. Elles ont le principe, elles ont la doctrine, et pour elles c'est l'aboutissement de tout. Elles ne voient pas que ce qui est nécessaire c'est que le principe soit agissant et que ce doit être par la vie. Vous voyez que la vie corporative d'Israël était basée sur cette deuxième chose : le rejet de la chair. La troisième fête était……….

La fête des prémices

                    Or cela comprend beaucoup d'aspects de la vérité et nous conduirait bien plus loin que ce que nous avons à l’esprit de mentionner actuellement. Nous prenons juste le premier aspect, la chose initiale, le trait marquant qui régit tout le reste de ces fêtes. Quand vous examinez la fête des prémices, vous parvenez simplement à la grande vérité de la résurrection du Seigneur Jésus dans son aspect représentatif. Les premiers fruits mûrs représentent tous les autres qui suivront, les premiers fruits sont représentatifs du tout. Les Juifs présentent ces premiers épis de blé mûrs au Seigneur et ils Le remercient pour la moisson toute entière. Ce sont les prémices de la moisson et nous savons par d'après l’épître aux Corinthiens ce que l'apôtre indique à ce sujet, que le Seigneur Jésus est les prémices, de sorte qu'Il est, dans Sa propre personne, de façon représentative, l’Église dans la résurrection. Nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, dit l’épître aux Éphésiens. Nous avons été ensevelis avec Lui, le vieil homme est rejeté, maintenant nous sommes ressuscités avec Lui.

                    La véritable unité des membres de Christ, l'unité du Corps de Christ se trouve dans le témoignage vivant de l'union à la résurrection du Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il a établi ce principe dans la petite parabole simple et bien connue du grain de blé : ''En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.'' Jean 12:24) Vous voyez qu'il y a une multiplication au centuple. La mort d'un grain donne la vie à cent grains. C'est la résurrection corporative en Christ, par Sa mort. Oh, que nous puissions entrer dans le puissant courant de cette vie en tant que Corps de Christ. 

                    Vous savez quel sentiment de communion cela nous apporte, quelle différence il y a dans nos rapports quand vraiment nous commençons à entrer expérimentalement et de manière vivante dans le fait que nous avons été plantés ensemble avec Lui dans la conformité à Sa résurrection et que la puissance de Sa résurrection est opérante en nous. Si nos connaissons la puissance de la vie de résurrection œuvrant en nous, quelle communion nous avons ! Si nous connaissons mutuellement quelque chose de la vie qui triomphe de la mort, de cette chose agissant en nous, de cette expérience partagée, cette mutualité va compter, et cela constitue un témoignage dans les lieux célestes qui agit contre les forces de la mort et des ténèbres.

                   Le témoignage au fait que la puissance du diable est brisée et que Christ a vaincu la mort et l'a engloutie dans la victoire est quelque chose qui est forgé dans le Corps de Christ. A moins que nous ne connaissions cela expérimentalement dans le domaine spirituel, nous ne connaîtrons pas dans le domaine physique. Le physique suit toujours le spirituel dans l'ordre divin. Nous ne connaîtrons jamais la résurrection du corps pour la vie éternelle à moins que nous ne connaissions déjà la résurrection dans l'esprit. C'est une force agissante qui constitue la base même de l'existence de l'activité et de la fonction de l’Église. Pour rentrer dans le fait de l'unité de l’Église. Pour entrer dans le fait de l'unité du Corps nous devons entrer dans l'expérience de la puissance de résurrection. La quatrième fête était……….

Le jour des expiations

                    Comme dans toutes les autres fêtes, il y a également beaucoup de principes inclus dans celle-ci, mais une chose prédomine. Le Seigneur dit : ''c'est un repos de sabbat pour vous, vous ne ferez aucune œuvre.'' (Lévitique 23:32 et 31, version Darby). C'est une fête pour rassembler le peuple du Seigneur dans le repos, c'est le jour des expiations. 

                    Maintenant en laissant tous les autres éléments, notons la signification du repos du sabbat à ce moment-là. Les fêtes ont déjà été présentées avec l'établissement du sabbat. Ici, le repos du sabbat intervient dans un temps spécial et particulier en lien avec le jour des expiations. Il nous montre que sur la base de notre union d'alliance avec Dieu dans la vie triomphant de la mort, par le Sang répandu et aspergé, sur la base de notre vieil homme qui a été crucifié avec Christ, le corps de la chair étant rejeté au loin, sur la base de notre entrée dans la connaissance de l'union avec le Christ ressuscité, dans la puissance de Sa résurrection, nous entrons dans le repos. 

                    Nous entrons dans le repos car nous cessons nos œuvres et nous entrons dans le sabbat de Dieu, le repos de Dieu. Nous prenons place dans une position où nous ne travaillons plus pour parvenir à un but (mais nous avons atteint le but) où le combat pour satisfaire Dieu cesse, et Dieu est satisfait. Il considère Ses œuvres et Il est parfaitement satisfait. Nous entrons dans la satisfaction de Dieu. Le jour des expiations, dans l'œuvre expiatoire du Seigneur Jésus et dans la valeur expiatoire de Son Sang aspergé sur le propitiatoire, en présence même de Dieu, Dieu a trouvé une réponse à tous Ses désirs et à toutes Ses demandes. Il est entré dans Son repos, dans la pleine satisfaction en Son Fils. 

                    Ce Sang se trouve dans la présence de Dieu comme témoignage que tout est accompli et achevé, que Dieu se repose dans ce que le Seigneur Jésus a pleinement réalisé par Son Sang et qu'il n'y a plus d’efforts à fournir. Quand nous saisissons l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus dans Son expiation, nous devons parvenir dans le repos. Tous les efforts fébriles pour satisfaire Dieu doivent être mis de côté et nous devons voir que Christ satisfait tous nos besoins pour nous devant le Père. 

                  Qu'en est-il de notre sanctification progressive ? N'y a-t-il plus rien à faire en nous ? Oui, mais vous n'entrerez jamais progressivement dans la perfection, dans la sainteté à moins que cette base soit entièrement posée : le Seigneur Jésus a tout présenté pour vous, pour la satisfaction du Père. Nous croissons dans la grâce sur la base du fait que Christ a déjà accompli toute l'œuvre pour nous et nous n'avons rien à faire pour ajouter à Son œuvre en faveur de notre sanctification.

                  Luther avait été envoyé à Rome pour une mission et il était très impatient de visiter la ville et ce lieu particulier de pénitence où il pourrait obtenir des indulgences et des privilèges spéciaux en montant les marches sur ses mains et sur ses genoux. Il pensait qu'en s'imposant cette terrible souffrance, il trouverait le repos que procure la justification. Il a essayé et cela est devenu très laborieux et quelque chose lui dit : ''le juste vivra par la foi''. Et comme il gravissait plusieurs marches, l'accent fut mis sur un mot : ''le juste VIVRA par la foi''. (Romains 1:17). C'est ce qui l'a conduit à la conversion et à l'abandon de tout le système romain de la justification par les œuvres. Le juste VIVRA par la foi. 

                    Ce n'est pas notre fois en tant que telle, en elle même, c'est l'Objet de notre foi, l'œuvre du Seigneur Jésus. Nous pensons trop à la mesure de notre foi, c'est l'Objet de notre foi qui est important. C'est quand notre foi s'attache à l'Objet, à savoir Christ et Son œuvre parfaite pour nous, c'est ainsi que nous entrons dans le repos. Nous ne gravissons plus les marches de pierre sur nos mains et genoux. C'est une chose fondamentale pour la vie corporative du peuple du Seigneur. L'élément du manque de repos, de l'agitation, l’insatisfaction s'en vont, et nous avons la paix avec Dieu, nous avons trouvé l'harmonie, ce qui est seulement un autre mot pour la paix. C'est le repos. La paix, dans la Bible n'est pas une certaine atmosphère, mais l'exact ajustement de tous les éléments, les uns aux autres, en une parfaite harmonie. La dernière de ces fêtes est…………

La fête des tabernacles

                   Combien cette chronologie est appropriée. Quand on arrive à la fête des tabernacles on constate combien l'ordre des fêtes est précisément juste. On remarque que pendant le temps de cette sainte convocation, les personnes sont invitées à laisser leurs maisons, à sortir pour couper des branchages et à se construire des cabanes pour y habiter durant toute la période de la fête. C'est un acte corporatif et si vous voulez examiner cette fête des tabernacles dans l'Ancien Testament, vous constaterez dans le livre de Néhémie qu'il y est fait référence au passé, et dans le cas du reste d'Israël, quand cette fête des tabernacles a été rétablie, il y a lien évident qui est fait entre cette fête et la sortie d’Égypte. (Lévitique 23:42-43)

                       Il est dit que cette fête des tabernacles est censée perpétuer la mémoire de la sortie d'Israël de l’Égypte, mais quand ils sont sortis d’Égypte, il n'y a pas eu de fête des tabernacles établie. La fête des tabernacles est le moyen de perpétuer la mémoire de l'Exode. Ils sont sortis des maisons en pierre, directement liées à la terre, et ils sont allés dans un désert où rien n'était terrestre mais tout était céleste. 

                    La longue robe bleue du grand prêtre et la frange sur le bord du vêtement de chaque homme, femme et enfant, dans toutes leurs générations, étaient des symboles célestes. Ainsi le céleste était le caractère de ces personnes. Elles n'étaient pas de cette terre, mais entièrement pour Dieu dans les cieux. La fête des tabernacles parle du caractère céleste du peuple de Dieu. Bien-aimés, c'est un facteur fondamental important de l’Église qui est Son Corps. Nous disions que Dieu dans cette dispensation ne fait absolument rien officiellement pour constituer quelque chose sur cette terre, mais les hommes travaillent aussi dur qu'ils le peuvent, pour établir quelque chose sur cette terre pour Dieu.

                    A la fin du deuxième siècle de cette ère chrétienne, peut-être même avant cela, cette chose que nous venons de citer s'est introduite, et il y eut des moyens et des méthodes qui furent adoptés pour que l’Église soit quelque chose sur cette terre, pour l'organiser comme une force dans ce monde, pour la façonner de telle manière qu'elle attire et impressionne les hommes de ce monde, en sorte que le monde tienne compte d'elle et dise qu'elle est une grande puissance, quelque chose qui ne peut être ignoré. 

                    Cela s'est développé et a toujours été une violation absolue du principe de Dieu pour cette dispensation. Ce que Dieu fait, c'est construire une Église céleste, un Corps dans les cieux. L’Église de Dieu n'est pas une chose visible, c'est une chose invisible, un peuple caché, spirituel, inconnu du monde car le monde ne L'a point connu. C'est fondamental pour notre unité. Dès que vous aurez tendance à installer quelque chose ici-bas sur cette terre, vous aurez des divisions. Peu importe sa spiritualité, dès que cela touche la terre vous aurez des divisions. 

                    Quand les plus beaux mouvements de Dieu, de vrais mouvements venant du ciel, retombent entre les mains des hommes et deviennent quelque chose sur la terre, la division se fait jour et vous avez encore plus de sectes. La seule sécurité c'est de délaisser la terre, c'est de reconnaître ce que Dieu est occupé de faire. Il y aura un témoignage ici-bas dans ce monde, mais il y a une différence entre être un témoignage dans le monde et être une organisation dans le monde.

                     Le Seigneur ne sympathise pas avec les mouvements qui cherchent à installer quelque chose ici-bas sur cette terre. Il fera cela dans la prochaine dispensation, mais pas dans celle-ci. Si nous faisons des choses pour les établir ici sur la terre, même pour Dieu, le Seigneur nous en laissera bien vite la responsabilité, il n'en prendra pas la responsabilité. Dans cet âge, Il prendra la responsabilité de tout ce qui est selon Sa propre pensée et qui est absolument céleste.

Chapitre 3

LA NATURE DU CORPS DE CHRIST

                     Nous allons maintenant considérer la nature de la vie corporative de l’Église, et nous voulons noter deux ou trois faits tout à fait élémentaires qui, néanmoins, sont toujours porteurs de fraîcheur dans leur signification pour ceux qui sont spirituellement vivants dans le Seigneur. Cette simple et première vérité est décrite par cette désignation ''le Corps de Christ'', qui est propre à l’apôtre Paul. D'autres désignations de l’Église se trouvent citées dans les Écritures avant la venue de Paul, mais l'expression : ''le Corps de Christ'', ''le Corps'', ''l’Église qui est son Corps'' est particulier à Paul. 

                    L’Église n'était pas du tout un concept nouveau. Le peuple du Seigneur s'était familiarisé avec ce terme. Le Seigneur Jésus avait parlé de Son Église aux apôtres. Il n'y avait rien de neuf en cela, mais quand vous parlez de cette Église en tant que ''Corps de Christ'' c'est une idée entièrement nouvelle, une nouvelle pensée, une nouvelle conception, portant en elle-même une représentation entièrement nouvelle de ce rassemblement. Elle indique très solennellement, avec force et clairement que l’Église, considérée par Dieu, n'est pas une simple communauté. Ce n'est pas une congrégation, ce n'est pas quelque chose de dénominationnel, ou bien même d'inter dénominationnel, ou sans dénomination.

                    Mais vous pouvez employer le terme ''Église'' et avoir une conception limitée qui perçoit l’Église en tant que communauté de personnes chrétiennes, une société chrétienne, un groupe de personnes sur la terre ayant un intérêt mutuel pour les choses de Christ. Mais cette désignation porte notre regard vers un domaine tout à fait différent. C'est un corps. Pas un corps au sens de corporation ou de groupe, mais ce qui est représenté et illustré par le corps physique d'un homme. Je ne dis pas que l’Église est le corps physique de Christ ! Ne nous trompons pas, mais que le corps physique d'un homme est pris comme illustration de ce qu'est l’Église (Christ a toujours Sa propre entité corporelle en tant que qu'être séparé et corps spirituel dans la gloire.)

Rien ne peut être comparé au ''Corps'' local

                    Maintenant un autre facteur en rapport avec la vérité du Corps de Christ c'est qu'il n'y a rien de tel qu'un Corps local. Il y a des Églises locales ou des assemblées locales, mais il n'y a rien de comparable à un Corps local. Cela est clairement exprimé, dans un passage au moins, une fois correctement traduit : 1 Corinthiens 12:27, où la traduction malheureuse de certaines de nos versions : ''Vous êtes le corps de Christ''. Dans le grec, il n'y a pas d'article, il n'est pas dit : ''Vous êtes le corps de Christ'', mais ''Vous êtes corps de Christ''. Cela donne un caractère entièrement différent à l'assemblée locale. Ce mot rapporté à une compagnie locale de croyants à Corinthe sous-entend très clairement que la partie est le tout en implication, que le Corps local est le tout en représentation : le corps tout entier est représenté par cette compagnie locale. 

                   Or, il n'en est pas nécessairement ainsi dans le cas d'assemblées locales ou d'églises locales, mais vous ne pouvez pas localiser le Corps de Christ de cette manière. Autrement dit, vous ne pouvez pas couper autant de membres d'une ossature physique et les mettre dans un coin et appeler cela le corps. Partout où sont les membres de Christ, le Corps entier de Christ, dans son implication et sa représentation, est aussi là, et la pensée du Seigneur est que chaque compagnie locale soit une représentation vivante du Corps tout entier., un microcosme tout entier du Corps de Christ. Ce qui est vrai du Corps tout entier doit être vrai là aussi, ce n'est pas une compagnie détachée, ni une assemblée isolée ou séparée, le Corps tout entier est là, implicitement. 

                    Que nous puissions le saisir ou pas, cela embrasse tous les grands éléments et facteurs du Corps de Christ. Cela indique très clairement que rien, dans la pensée de Dieu, n'est local, compartimenté, séparé ou indépendant. Dans la pensée de Dieu, tout ce qui est en lien avec Son Église est universel, corrélatif, interdépendant. L’Église est une. Cela montre que vous êtes si vitalement liés aux autres croyants, que vous êtes le Corps de Christ dans son implication, ses effets et sa nature. Cela déclare très solennellement que la partie est aussi la totalité dans la pensée de Dieu, et doit être considérée comme le tout. Voyons-le ainsi.

                    Nous voici dans ce lieu, dans cette partie de cette ville, et nous sommes une compagnie du peuple du Seigneur, mais lié de manière vitale à cette compagnie, il y a le Corps tout entier. Nous ne sommes pas une compagnie détachée ou séparée, ni une assemblée indépendante, nous sommes dans une union spirituelle vivante fonctionnant avec chaque membre du Corps de Christ partout dans le monde, là il peut être. La France, la Suisse, l’Allemagne, la Pologne, l'Amérique, l’Afrique, la Chine, l'Inde etc. sont tous ici dans la relativité du Corps de Christ et tous inclus dans notre rassemblement. Nous devons voir cela plus pleinement, mais une fois que ce principe est spirituellement saisi, alors nous avons nos deux pieds bien posés sur le chemin de notre ministère universel. 

                    Toutes les fois que nous nous réunissons, même à deux ou trois, le Corps tout entier est assemblé avec nous dans les lieux célestes et est affecté par notre rassemblement. C'est extraordinaire que de penser que deux ou trois enfants de Dieu rassemblés à un endroit, n'importe où, en contact vivant avec la Tête, affectent et peuvent affecter le Corps tout entier, et chaque membre, peu importe le nombre de million qu'il peut y avoir, de sorte qu'ils sont en effet le Corps de Christ. A présent, quel effet cela produit en vous ? Cela vous atteint-il, ou est-ce si familier que vous vous dites que vous connaissez très bien cette vérité ? Il est quand même nécessaire de rappeler ces choses de temps en temps.

Le Corps est le complément de Christ

                    L’Église en tant que Corps est le complément et la plénitude de Christ, liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. Elle est le complément, l'accomplissement et la plénitude de Christ. Dans Éphésiens, vous savez que l’Église, le Corps est ''la plénitude de celui qui remplit tout en tous''. Il est écrit que l’Église est Sa plénitude associée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                    Pour illustrer cela prenons la Parole au commencement, bien que cette vérité ne fut pas révélée et demeurât un mystère pendant des âges et des générations, cependant, en tant que principe, la vérité du Corps de Christ y est contenue. Elle n'avait jamais été spécifiquement dévoilée ou mentionnée mais elle est là. Les vérités sont éternelles et dès le début vous avez le principe du Corps représenté et illustré par Adam et Eve. La femme a été tirée de l'homme et puis amenée à lui pour le compléter. C'est l’Église, le Corps de Christ, qui est tirée de Lui et amenée à Lui pour Son accomplissement. Son complément en vue de Sa plénitude est associé à Lui qui est la Tête. ''Car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l'église'', et celle-ci est liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                Nous considérerons à nouveau cela pour mettre en évidence les aspects pratiques. Notons encore que la Parole du Seigneur révèle l’Église comme étant complète à la pensée de Dieu à n'importe quelle période de l'histoire. Dans la Parole de Dieu, cette question de l’Église n'est jamais traitée par rapport aux temps passé, présent et futur. Il en est toujours parlé au présent et comme achevée dans la pensée de Dieu. Au sujet de l’Église, le Seigneur ne parle jamais d'un temps où elle sera complète. Il ne parle jamais de l'achèvement de l’Église dans un temps futur. 

                  Quand Paul écrit : ''tout le Corps'', c'est une déclaration au temps présent, comme si le jour où l'a affirmé cela, le Corps était au complet. Il parle de MAINTENANT au sujet du Corps tout entier : ''tout le corps bien coordonné et formant un solide assemblage'', déjà en ce jour-là. Vous pouvez soit penser que c'était uniquement les saints au temps de Paul qui composaient le Corps de Christ, soit écartant cette hypothèse et admettant aussi les croyants après l'époque de Paul. Mais vous devez parvenir à cette conclusion que dans la pensée de Dieu, comme cela est exprimé par l'Esprit dans ces paroles, le Corps est complet dans n'importe quelle période donnée. 

                    Cela vous ramène de nouveau aux paroles des Éphésiens : ''avant les temps éternels'', quand Dieu a réalisé le Corps dans Sa propre pensée, ''ceux qu'il a : connus d'avance, il les a aussi prédestinés''. Dans l’éternité passé, la chose était complète, et cette perfection DANS LA PENSÉE de Dieu existe à tout moment et dans chaque période. Nous allons plus loin et notons que le Corps est là pour présenter Christ, Le faire connaître. Tout comme un homme s'exprime par son corps, ainsi Christ s'exprime par Son Corps, et la fonction suprême du Corps, celle qui englobe tout le reste, est de manifester Christ.

Le Saint Esprit est le facteur d'unification dans le Corps

                    Maintenant considérons le grand facteur unificateur dans le Corps de Christ. Quel est-il ? Ce n'est pas une acceptation mutuelle de certaines vérités présentées. Cela ne constitue pas le Corps de Christ. Ce n'est pas que nous acceptons tous de croire certaines doctrines. Le facteur unificateur du Corps de Christ est l'Esprit Saint :''Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps…..'' (1 Corinthiens 12:13). ''Il y a un seul corps et un seul Esprit…'' (Éphésiens 4:4) 

                    Individuellement nous avons chacun un esprit, un esprit séparé. Le Corps de Christ a seulement un Esprit et c'est le facteur qui constitue l'unité du Corps. Maintenant vous pouvez clairement et immédiatement voir comment, à partir de cela, beaucoup de choses pratiques en découlent, comme la nécessité, par exemple, de recevoir l'Esprit Saint. Vous ne pouvez pas être membre de l’Église, qui est Son Corps, à moins que vous n'ayez reçu le Saint- Esprit.

                    C'est très élémentaire, je le sais, mais c'est un fait fondamental. Notre ''affiliation à l’Église'' est éprouvée par cette vérité. Avons-nous reçu l’Esprit Saint ? Sinon, nous n'avons aucun droit, quel qu'il soit, d'être un membre de Christ, de Son Corps, l’Église. C'est là que cela débute. Mais le fait n'est pas suffisant, la fonction est nécessaire. Pour que le Corps fonctionne, il est non seulement nécessaire que les membres reçoivent l'Esprit Saint, mais que l'Esprit Saint puisse avoir Sa pleine mesure dans chaque membre, Sa pleine place ! Le Corps peut seulement fonctionner quand l'Esprit a Sa pleine place, Sa place tout entière, donnée dans chaque membre. 

                  Maintenant, l'ordre des choses, non pas chronologiquement mais spirituellement, est très clair dans la disposition du Nouveau Testament. Les Romains précèdent les Corinthiens et eux-mêmes précèdent les Éphésiens, et c'est forcément ainsi spirituellement. Les Romains introduisent la Croix principalement pour mettre de côté l'homme naturel. Les Corinthiens ont pour intention, insistance et distinction de donner à Christ l'absolue Seigneurie. Tout le trouble à Corinthe provenait du fait que le Seigneur Jésus n'était pas à Sa place en tant que Tête souveraine, comme Seigneur. 

                    La parole de l'apôtre déclare : ''Nous proclamons le Christ Jésus comme Seigneur.'' Ils faisaient seigneurs des hommes : Paul, Apollos, Pierre. Ils mettaient des hommes à la place du Seigneur Jésus. Ils mettaient des choses, même les dons spirituels, à la place du Seigneur Jésus. Ils ne Lui donnaient pas Sa juste place comme Tête souveraine absolue. La lettre a été rédigée dans ce but. 

                    Les Romains mettent l'homme naturel de côté, les Corinthiens amènent Christ à Sa place de Seigneur. Alors, la lettre aux Éphésiens peut s'introduire, comme appuyée sur ces deux principes : l'homme naturel mis de côté et le Seigneur Jésus établi comme Seigneur, et vous avez le Corps présenté et fonctionnant sur cette double base. Vous ne pouvez avoir une expression du Corps de Christ que lorsque l'homme naturel a été mis de côté. L'élévation de l'homme naturel, de quelque façon ou de quelque mesure que ce soit, viole le Corps de Christ tout entier et est en opposition à la souveraineté du Saint Esprit. La chair ne peut pas avoir de place dans le Corps de Christ, si le Corps de Christ doit être ce que le Seigneur a conçu qu'il soit. S'il doit fonctionner, alors le Seigneur Jésus doit être absolument le Seigneur pour chaque croyant.

                     Les choses sont ordonnées de cette manière, puis bien aimés, la méthode de l'Esprit est de nouveau révélée dans Sa sagesse en continuant par les Colossiens. Chronologiquement, les Colossiens viennent avant, mais spirituellement après les Éphésiens. Les Colossiens présentent le plein héritage en Christ, le fait que la plénitude de Dieu est investie en Christ, qu'Il est la somme totale de toute la plénitude de divine. Les Colossiens sont, dans le Nouveau Testament, la contrepartie du livre de Josué. Christ est l'héritage. Il est la terre promise découlant de lait et de miel, la terre riche et fertile. Il est tout cela et vous héritez en tant que Corps de Christ, de la plénitude de Christ sur la base où Il est devenu Seigneur et quand la chair et l'homme naturel ont été mis de côté. C'est le Corps de Christ dans Sa nature. 

                    Appliquez ces lois aujourd'hui et vous obtiendrez une expression vivante de ce qui est dans les Éphésiens. La raison pour laquelle, aujourd'hui, nous n'avons pas ou tellement peu l'expression de ce qui est dans les Éphésiens, de ce Corps agissant puissamment dans les lieux célestes, c'est que l'homme naturel n'a pas été exclu et que Christ n'est pas à Sa place en tant que Seigneur absolu. 

                   Donc ce qui est fondamental en premier lieu pour l’Église, le Corps de Christ, pour la révélation du Corps de Christ, c'est l’œuvre pratique de la Croix. Nous ne serons jamais conduits par le Seigneur à voir le Corps de Christ sans avoir été conduits à découvrir les Romains, particulièrement Romains 6 et sans qu'il y est en nous une révélation de la Croix. Je ne veux pas parler d'une présentation du principe de la Croix, mais d'une révélation de la Croix. Or, vraisemblablement, cela a été confirmé dans un certain nombre de lieux.

                    Parlant de nous-mêmes, nous avons prêché Romains 6 pendant des années, nous avons prêché le message de la Croix dans sa globalité pendant des années, en tant que vérité scripturaire, et vous n'auriez pas pu remarquer que la doctrine de la Croix était alors mal prêchée. Mais l'application pratique de tout cela ne s'était pas manifestée, et le moment est venu où le Seigneur nous a confrontés avec les implications de Romains 6. C'était comme si on avait rien su de Romains 6 quand nous avons été confrontés avec sa vraie signification : c'était si énergique et si puissant que nous avons été terrassés. Il y a une telle différence entre la doctrine de la Croix et son application ! 

                    Quand cela a été dévoilé et a agi en nous, nous avons été conduits à voir que le Seigneur nous avait inclus dans la mort de Christ, non seulement comme pécheurs mais comme homme avec chaque parcelle de nos capacités naturelles, de notre habileté naturelle, même pour prêcher l’Évangile (qui était prêché avec des capacités naturelles) et de tout ce qui était utilisé dans le service chrétien, en tant que ressources propres, de toute la panoplie de nos ressources, que ce soit du domaine intellectuel ou de tout autre domaine. Le Seigneur nous a conduits à voir que tout a été inclus dans la mort de Christ et que tout doit procéder de Lui-même dans la nouvelle création. 

                    C'est la loi du serviteur du Seigneur, comme le Seigneur Jésus Lui-même a dit : ''Je ne fais rien de moi-même'', tout maintenant vient de Dieu. C'est une vie de totale dépendance de Lui pour toute chose. Quand cette vérité a été appliquée de manière pratique, cela a produit un bouleversement énorme et pendant un certain c'était la mort à l'égard de tout, c'était la fin. C'est vrai quant à notre expérience, mais quand cela a été obtenu, quand ce principe a été établi, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait plus eu depuis de progression dans l'application de la Croix, parce qu'elle est toujours agissante, mais quand le Seigneur a enregistré le fait que désormais nous reconnaissions la nécessité pour l'homme naturel d'être rejeté, alors après un laps de temps le Seigneur a commencé à révéler la grande vérité du Corps. 

                    Nous avions prêché sur l’Église qui est Son Corps, pendant des années, nous avions un esprit ''interdénominationnel'', une forme de pensée qui considérait tous les croyants comme membres de l’Église, la grande communauté spirituelle et avions étudié les Éphésiens très soigneusement. Mais quand la chose a commencé à se manifester comme une révélation venant du ciel, ce fut comme si nous n'avions rien su de tout cela. La mise en pratique fut redoutable et causa encore une autre révolution, car l'enseignement, qui auparavant ne soulevait jamais de questions pratiques dans certains domaines, à présent, commençait à en soulever.

              Par exemple, avec l'enseignement sans la révélation, la question des dénominations n'avait jamais été soulevée. Quand la révélation est venue, il fut impossible de faire partie d'une dénomination. Ce n'était pas une attitude mentale adoptée, mais on avait hérité d'une position spirituelle où on était en dehors de cela et c'était une contradiction de continuer dedans alors que l'on se trouvait hors d'elle. 

                    C'est une illustration, ne vous l'appliquez comme enseignant en disant que l'enseignement du Corps de Christ exige que vous laissiez une dénomination. La révélation peut vous mettre dans une autre position, mais n'agissez pas sur la base de la seule doctrine ou en raison de ce que je dis. Restez là où vous êtes jusqu'à ce que la révélation vous rende impossible d'y rester. La révélation soulève certaines questions pratiques alors que la doctrine peut ne pas le faire de la même manière. Nous avons besoin de bien plus que la compréhension des vérités bibliques par nos capacités naturelles, car nos intelligences ont des compréhensions différentes.

                    Ce qui est fondamental pour le Corps de Christ, c'est une révélation et une application de la Croix. C'est quand l'homme naturel de la chair est exclu, mis de côté, frappé, que le terrain est préparé pour la véritable connaissance spirituelle du Corps de Christ, car le Corps de Christ ne peut pas exister et fonctionner avec la présence de l'homme naturel. C'est la nature du Corps de Christ. 

                    L'homme naturel est entièrement mis ce côté et disons de nouveau que la révélation du Corps de Christ est basée sur UNE RÉVÉLATION et UNE APPLICATION de la Croix. C'est alors que le Corps devient la sphère de l'activité de l'Esprit Saint. La petite expression ''comme Il a voulu'' se trouve dans 1 Corinthiens 12:18, et ainsi Il nomme, Il fait des dons, Il équipe comme Il veut, impliquant la complète liberté, la liberté sans restriction de l'Esprit Saint. Si l'Esprit Saint est restreint, le Corps est limité dans la même mesure pour réaliser l'appel divin l'accomplissement du but divin de son existence. C'est seulement la liberté sans restriction de l'Esprit Saint qui peut produire une juste représentation, le bon fonctionnement et l'activité appropriée du Corps, parce que le Corps est la sphère de l'activité de l'Esprit Saint.

                     Nous avons vu que Christ est la Tête du Corps et que l'Esprit Saint a Sa sphère d’activité dans le Corps. Maintenant, en prenant l'illustration familière du corps physique, nous savons que chaque membre et chaque faculté de ce corps physique est lié de façon vitale à la tête, et fonctionne en relation avec la tête, si le corps, naturellement est dans son état normal. A travers tout ce système physique complexe, il y a un réseau de nerfs ; un système énormément complet liant à la tête la plus infime partie physique ainsi que les extrémités les plus éloignées, de sorte que vous enregistrerez dans votre tête la douleur de vos doigts ou d'un orteil. 

                    Coupez votre tête et vous pouvez blesser autant de doigts et d'orteils que vous voulez et vous ne le sentirez pas ! Tout a son siège dans la tête. Toute le sensibilité des membres est enregistrée dans la tête. Il est possible de prendre une aiguille et, si tout le système cérébral est bien connu, d'appliquer la pointe à telle partie identifiée du cerveau pour mettre hors d'action n'importe quel membre du corps, et laisser les autres parties intactes. Par une compréhension de ce système, une aiguille peut être appliquée en un certain point du cerveau pour mettre la main ou le pied hors d'action et laisser les autres membres fonctionner. Toute cette capacité est merveilleusement concentrée dans la tête. 

                    Christ est la Tête du Corps, tous les membres sont joints à la Tête. Ils sont tous consciemment enregistrés dans la Tête, ils sont sensibilisés en raison de leur relation avec la Tête. Il s'agit de leur sensibilité spirituelle, c'est ce que Paul veut dire quand il écrit : ''…..nous avons la pensée de Christ'' (1 Corinthiens 2:16)

                    Mais quel est ce système nerveux ? C'est l'Esprit Saint. Il est le système nerveux spirituel du Corps tout entier, reliant tout avec la Tête. Il est la sensibilité du Corps. Il est Celui qui apporte de la part de la Tête les réactions de Ses jugements et de Ses décisions. Il est Celui qui apporte à la Tête tout au sujet de chaque membre. Il fait ainsi du Corps et de la Tête une seule et complète entité. L'Esprit Saint est ce système nerveux dans tout le Corps. 

                    Maintenant, si l'Esprit Saint est arrêté, mis en échec, blessé en un membre quelconque, la perfection du fonctionnement du Corps est immédiatement gênée, interférée par cela. C'est pourquoi, j'ai dit au début que chaque compagnie locale est comme le tout en fait. Par exemple, si nous, bien aimés, ici présents, mettons un frein à l'Esprit Saint, ou s'Il est arrêté, ou si ce membre ici subit un préjudice relativement à l'Esprit Saint, le Corps entier est affecté par cela. 

                    Si l'Esprit Saint et mis en échec dans ce lieu, par exemple, concernant la prière, le Corps tout entier souffre de cela, pas simplement la compagnie locale, mais tout le Corps. Si l'Esprit Saint, d'autre part, a Sa pleine liberté dans ce lieu, le Corps tout entier en retirera les avantages. Ce Corps est une entité universelle et son universalité est centrée dans n'importe quelle compagnie locale, le tout se trouve là. N'est-il pas vrai que dans notre propre corps, même quand il est globalement en bonne santé, un seul petit membre peut entièrement l'affecter ! Ayez un simple mal de dents et la moindre partie de votre corps en souffrira. Très vite cet abcès à la dent vous touchera totalement ! N'est-ce pas vrai ? Vous vous brûlez soudainement, seulement un petit peu, votre corps tout entier sera traversé par un tremblement.

                    Combien est vraie cette présentation du Corps dans la parole de Dieu : ''Et si un membre souffre tous les membres souffrent avec lui.'' (1 Corinthiens 12:26) Mais ce n'est pas ainsi sur cette terre. Dans la mesure où c'est la vie naturelle qui est concernée, je peux passer par de très grandes souffrances sans que vous le sachiez, vous n'êtes pas affectés par cela, mais, bien aimés, il y a une sphère où, si un membre souffre spirituellement le Corps tout entier est impliqué dans cette souffrance, ce qui montre que ce Corps est une chose céleste et que ses rapports ne sont pas naturels. Ils sont spirituels. 

                Le facteur unificateur de l'Esprit Saint fonctionne indépendamment de la sensibilité naturelle. Avez-vous expérimenté cela ? Si nous négligeons notre prière personnelle, le Seigneur perd quelque chose dans Son Corps au loin : Ses enfants de l'autre côté du monde sont affectés par notre comportement. 

                    Quant à la sensibilité naturelle, il n'en n'est pas ainsi, mais l'Esprit Saint, Lui le sait. Mais pourquoi toujours voir le côté négatif, pourquoi pas le positif, à savoir, que le maintien de la véritable vie du Saint Esprit est toujours, que nous en soyons conscients ou pas, pour le bien du Corps de Christ tout entier. Nous ne vivons pas pour nous-mêmes, et nous ne mourrons pas pour nous-mêmes (Romains 14:7), mais le maintien d'un vrai témoignage a toute son importance, même là où d'autres croyants ne savent rien du conflit, que ce soit à la maison ou au travail, là où nous sommes physiquement hors de contact avec les autres croyants, qui sont les membres de Christ. Oui, le maintien d'un témoignage fidèle, là, se situe aussi dans cette sphère du Corps, dans les lieux célestes, et c'est un grand service pour le Corps tout entier. C'est pourquoi l'ennemi aime détruire, s'il le peut, un témoignage dans une maison ou au travail. Ce n'est pas simplement la situation locale qui est affectée, mais parce qu'il peut porter un coup universel à la Tête, à Christ, nous devrions saisir que le témoignage n'est pas quelque chose que nous essayons de maintenir dans les rassemblements publics, il est impliqué dans notre vie domestique et notre vie professionnelle.

La communion céleste se reflète dans le Corps

                    Ceci nous conduit de nouveau à la lettre aux Éphésiens. Tous les rapports entre croyants doivent l'être selon le principe du Corps. Introduire : ''Maris, que chacun aime sa femme'', etc, ne nous précipite pas des lieux célestes sur la terre. Ce n'est pas descendre à un niveau terrestre, cela signifie que les rapports des croyants doivent être selon le principe du Corps. Suis-je un mari, alors mon attitude, mes rapports, ma conduite à l'égard de mon épouse ne doivent pas être sur une base humaine mais sur celle d'un membre en communion avec le Corps de Christ, réalisant que ce ne sont pas simplement des intérêts naturels qui sont impliqués, mais des intérêts universels. 

                    Le Corps tout entier est concerné par nos rapports. Vous savez bien que cela est vrai. Si les maris et les épouses sont spirituellement séparés, en tant qu'enfants de Dieu, il y a en ce quelque chose qui cause un grand tort au témoignage du Seigneur et au Seigneur Lui-même, et qui est utilisé par l'ennemi pour devenir un grand facteur spirituel adverse sur cette situation domestique locale et au-delà d'elle. On enregistrera quelque chose de nuisible dans le domaine spirituel. 

                    Il en est ainsi de tous les autres rapports : de domestique à maître, de servante à maîtresse. Il ne s'agit pas simplement d'être de bons chrétiens qui, en tant que tels, font leur service sur la terre du mieux possible pour gagner leur salaire, de considérer cela seulement comme s'il était question d'une chose terrestre, mais de respecter ce maître ou cette maîtresse comme des membres de Christ. Il ne s'agit pas simplement de les considérer comme des hommes ou des femmes, mais de reconnaître que liée à notre service envers eux se trouve l'universalité du Corps de Christ. Paul inclut le principe du Corps tout entier dans les rapports de maître et de domestique, de la maîtresse et de la servante, et vous voyez une certaine tension entre eux. Bien aimés, cela va bien au-delà du simple lieu où cela se passe cela atteint et affecte les intérêts du Seigneur de manière beaucoup plus vaste.

                    Si seulement nous reconnaissions que c'est une véritable loi du Corps de Christ ! La question n'est pas que nous voyions le dommage ou pas. C'est le Seigneur qui dit qu'il en est ainsi. Le Seigneur affirme ici, aussi clairement que l'on puisse le dire, que ces rapports ne sont pas circonscrits à leur seul domaine, mais qu'ils atteignent la grande sphère universelle du Corps céleste, et que le Corps entier de Christ en spirituellement affecté par ces tensions qui s'introduisent dans ces rapports. 

                     Vous voyez ce qui est visé et le but que nous devons poursuivre dans nos rapports pour les garder à un niveau élevé. Si dans nos rapports se produisent des tensions, des malentendus, un courant qui ne passe pas, ce qui offense et perturbe, une brèche dans le véritable amour, notre attitude doit être, non simplement de constater que c'est une chose malheureuse et triste, mais de réaliser que plus vite nous réglerons ces choses et mieux ce sera. 

                    Ce doit être notre attitude, car ces choses sont introduites par des intelligences spirituelles agissant contre la gloire de Christ, et travaillant contre la Tête. Tout cela affecte la Tête et agit contre l'Esprit Saint, la puissance unificatrice du Corps tout entier, et cause du tort. Puisque nous sommes si minutieusement liés à tous les membres par l'Esprit Saint, ce qui se fait touche Christ, d'une manière ou d'une autre, bien au-delà que la conscience que nous pouvons en avoir, et touche l'Esprit Saint et donc tous les autres membres. C'est ce que cela produit. C'est la révélation de la nature du Corps. Vous voyez pourquoi nous devrions veiller sur ces relations et les élever hors du niveau terrestre. Je pense que nous devons réfléchir à cela.

                    La dépendance est la loi du Corps de Christ. La dépendance nous lie à la Tête, mais gardons-nous d'essayer de maintenir le Corps dans l'unité sur la plan horizontal. Vous ne pourrez pas y arriver. C'est une cause désespérée et nous tournerons toujours en rond en présentant des excuses. Sur le plan horizontal nous ne pouvons pas le faire, mais si nous demeurons fermement attachés à la Tête, nous constaterons que notre attirance pour Christ nous rassemble. 

                  Nous ne pouvons pas prétendre donner à Christ Sa place de façon entière et absolue et avoir des griefs envers un croyant. Christ doit avoir Sa place de sorte que nous vivions pour Lui, pour Ses intérêts. Nous ne pouvons pas avoir cette attitude et en vouloir à un croyant. Rester fermement attaché à la Tête et faire tout pour Lui, exigera un ajustement dans nos rapports et le produira. Nous ne pouvons pas aimer le Seigneur de tout notre cœur et ne pas aimer celui qui est à Lui. C'est une contradiction. L'unité du Corps nécessite d'abord, que nous restions fermement attachés à la Tête.

La liberté de l'Esprit

                    Il doit y avoir la liberté de l'Esprit en nous afin de vivre le Corps et son ministère. Je vais en venir à des considérations pratiques. Il doit y avoir une liberté absolue par rapport à l’organisation humaine, au gouvernement ecclésiastique, au contrôle de l'homme en tant que tel, pour qu'il y est le plein fonctionnement de l'Esprit Saint. 

              Si vous entrez dans un système religieux conservateur, contrôlé ecclésiastiquement, une organisation humaine de l’Église où vous devez prêcher continuellement, que vous ayez des choses à dire ou pas, parce que vous êtes payé pour le faire, c'est absolument contraire à l'Esprit Saint. Ce n'est pas le principe de l'Esprit Saint et nous devons être absolument libre de cette tradition pour que l'Esprit Saint agisse librement et que le ministère s'exerce dans l'Esprit Saint. C'est le principe de l'Esprit. 

                    C'est pour cette raison que les Juifs, les chefs Juifs étaient si opposés à l'apôtre Paul. Il a écrit : ''…des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.'' (Galates 2:4) Que c’était-il passé ? Il avait rejeté le joug de la loi et du système judaïque et désormais il agissait dans le domaine universel de Christ, celui des Gentils et des Juifs où chacun vaut autant que l'autre, celui de la liberté en Christ. 

                     Lui, Paul, il était libre du joug de la tradition, celui du système et de l'organisation religieuse terrestre, afin d'accomplir son ministère de révélation comme l'Esprit Saint le conduisait. C'est essentiel pour le Corps de Christ. Cela veut dire qu'essayer d'organiser le Corps de Christ, l’Église, et essayer d'établir un programme pour l’Église et le présenter au Saint-Esprit en disant : ''Veux-Tu monter en chaire et appliquer notre programme ?'' (cela semble irrévérencieux, je sais, mais là n'est pas mon intention) est tout a fait contraire au principe révélé ici. 

                         Le Corps de Christ est émancipé des systèmes terrestres. Il doit en être ainsi pour pouvoir fonctionner. Il ne s'agit pas d'abandonner le système terrestre parce que nous nous sommes saisis de certaines vérités, mais du fait que nous sommes effectivement émancipés. Le gouvernement spirituel et la soumission ont leur juste place dans l’Église, mais celui des 'indépendants'' est aussi mauvais que celui des ''officiels.''

                           Mais je dois conclure. Nous le ferons sur ce point. Dans le Corps de Christ, nous ne pouvons pas nous engager comme membre ou comme employé de l’Église. Nous avons entendu des gens dire qu'ils vont entreprendre un travail dans l’Église. Ces idées sont tout à fait étrangères à la vérité du Corps de Christ. Nous ne pouvons pas rejoindre le Corps de Christ. Prenez encore l'illustration physique et voyez à quel point il est ridicule pour la main ou le bras de quelqu'un d'autre de dire qu'ils vont rejoindre mon corps ! C'est absurde. C'est une Église dans laquelle nous ne pouvons pas entrer sur le plan horizontal, mais nous devons y entrer depuis le ciel, par naissance, pas en y adhérant. C'est la loi de la croissance du Corps : c'est par naissance en étant issu du ciel. 

                     Ce qui est vrai des rapports, de l'adhésion au Corps de Christ est vrai du ministère et de l’œuvre. Nous ne pouvons pas nous engager dans une œuvre ou un ministère dans le Corps de Christ. Quand nous avons quelque chose qui est vraiment spirituel, représentant de façon adéquate la pensée du Seigneur, les gens de l'extérieur ne peuvent pas y entrer et commencer à servir. Ils doivent entrer, par l'Esprit Saint, dans la révélation qui est là, présente, et y entrer sur la base de l'expérience. 

                       Vous ne pouvez pas inviter des prédicateurs à venir prêcher. La communion de ce ministère est celle de la révélation, c'est-à-dire que vous êtes entré en cela sur le même fondement, de la même manière que vous y êtes né d'en haut. C'est la seule base du ministère du Corps. L’Église organisée peut faire tout ce qu'elle veut, mais pas le Corps de Christ ! Son ministère vient essentiellement d'en haut et n'est pas lié à une chose extérieure. Ainsi, nous ne pouvons pas joindre l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous ne pouvons pas entreprendre une œuvre de l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous devons en être une partie organique, et la révélation du Corps n'a aucune place pour tel système qui nomme des ministres et des ouvriers de manière mécanique et officielle. 


                   Vous ne pouvez pas vous saisir d'un frère et en faire un employé ou un fonctionnaire dans le Corps de Christ. Vous le pouvez dans un système terrestre, mais pas ici. Tout cela doit grandir dans un processus spirituel, et c'est issu de la vie intérieure que le ministère s'exprime, grandit, ce n'est pas officiel, c'est corporatif.


                       Cela ouvre tout un domaine de la vérité qui serait intéressant, mais nous nous arrêterons là pour le moment et demanderons au Seigneur de nous accorder la révélation, si nous ne l'avons pas reçue, car si nous en parlions d'avantage tout cela deviendrait seulement pour nous un enseignement de plus, une vérité, une doctrine, à moins que le Seigneur rende cela vivant et nous en donne la révélation. 


                       Mais combien la différence est immense entre ce qui s'appelle l’Église ici-bas, avec son système, ses méthodes, ses relations et cette vérité que le Corps de Christ est une réalité spirituelle et céleste ! Quelle grande différence ! Cette réalité céleste est universelle dans sa dimension et dans son ministère, bien qu'elle puisse être simplement représentée par une poignée de croyants dans un lieu. C'est un ministère universel, quelque chose qui n'appartient pas au temps ou à l'espace. C'est essentiellement spirituel,   céleste,  illimité.

T.A. S






dimanche 9 août 2015

LA VALEUR DE LA FAIBLESSE T. AUSTIN-SPARKS

Il fit faire à Jérusalem des machines inventées par un ingénieur, et destinées à être placées sur les tours et sur les angles, pour lancer des flèches et de grosses pierres. Sa renommée s’étendit au loin, car il fut merveilleusement soutenu jusqu’à ce qu’il devînt puissant.
(2 Chroniques 26:15)


Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;  (1 Corinthiens 1:27)

et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. (2 Corinthiens 12:9)

Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. (Éphésiens 6:10)



 afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, (Éphésiens 3:19)

 fortifiés en toute force selon la puissance de sa gloire, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. (Colossiens 1:11)

                   Si l'on met en parallèle les quelques passages ci-dessus, il suffit de quelques secondes d'attention pour voir surgir la pensée qui va être au centre de notre sujet, à savoir la grande importance de la faiblesse, la valeur considérable qui s'attache à un état de dépendance consciente.


                   C'est presque une contradiction que nous avons là, sous nos yeux : "Dieu a choisi les choses faibles..." "Fortifiez-vous..." "puissamment fortifiés..."



                       On peut toujours, dans l’Écriture, opposer un texte à un autre texte et faire ainsi apparaître une contradiction. Mais quand on y regarde de près, on constate qu'au fond, l’Écriture ne se contredit pas. Soit dit en passant, nous serions bien inspirés, chacun de nous, de trancher cette question une fois pour toutes pour notre propre compte. Les contradictions sont là, extérieurement, mais elles ont une explication. C'est en profondeur qu'il faut la chercher. Quand on a trouvé la vraie signification des choses, on s'aperçoit que les textes s'accordent en réalité à la perfection.

                    Nous sommes justement ici en présence d'un de ces nombreux paradoxes. Nous pourrions au besoin exprimer les mêmes pensées sous une forme un peu différente qui rendrait l'opposition encore plus tranchée. SI je disais par exemple :


                    La faiblesse est une bonne chose. La force est une bonne chose... Force et faiblesse doivent exister au même moment chez le même individu.


                    Le paradoxe ainsi formulé, ne paraît-il pas invraisemblable ? Et cependant, il en est bien ainsi. La faiblesse et la force sont toutes les deux représentées comme conformes à la pensée de Dieu. Elles doivent toutes les deux se trouver simultanément chez la même personne.


                    Oui, la faiblesse ! Une faiblesse telle, qu'on ne peut rien faire. Force et puissance aussi, en même temps ; "puissamment fortifiés", au point de voir s'accomplir de vraies merveilles. Une conscience simultanée, une expérience simultanée, une réalité simultanée, et pas de contradiction. Comment donc cela peut-il se faire, demandez-vous et que faut-il croire : C'est ce que nous allons essayer d'expliquer.


                    Il nous est arrivé plus d'une fois, parlant de la faiblesse, de sa nécessité, de l’importance d'une certaine forme de dépendance, soulignant ce qu'il y avait de précieux de ce sentiment qu'on a souvent d'être à la merci de Dieu, de nous voir tout aussitôt jeter à la face des versets de l’Écriture qui parlent de force. On en voulait à nos affirmations. On s'efforçait de détruire nos arguments et de réduire à néant ce que nous cherchions à mettre en lumière, tout simplement parce que les deux choses paraissent inconciliables.


                    C'est triste à dire mais c'est vrai : il y a des frères et des sœurs dans la foi qui se laissent complètement paralyser mentalement par ces contradictions apparentes de l’Écriture. Voyons donc les choses en face.


                    Si le Seigneur attend vraiment des Siens, comme nous le croyons, qu'ils se trouvent en même temps dans deux états différents qui paraissent s'exclure l'un l'autre, reconnaissons qu'il y a un problème et abordons-le de front. Nous en retirerons tous un profit certain



C'est pour remplir que Dieu vide

                       La nécessité de la faiblesse s'explique fort bien ! D'un bout à l'autre des Écritures, l'Ancien et le Nouveau Testament s'accordent pour établir clairement que Dieu commence toujours par faire une œuvre négative chez ceux qu'Il veut employer. Il les humilie, Il les met par terre, Il leur fait toucher du doigt leur faiblesse et leur néant. Il les vide avant de les remplir. Il brise avant de se mettre à l’œuvre avec un instrument donné.

                    Il tarit toutes les sources de la force humaine avant de manifester Sa force à Lui dans sa perfection.


                    Le fait est certain, et la lecture de la Parole de Dieu ne laisse aucun doute à cet égard, pas plus que l'histoire des différents instruments qui ont, au cours des siècles, donné à Sa cause une impulsion décisive.


                    La faiblesse, la dépendance consciente sont si nécessaires qu'elle rentre dans la catégorie des choses qui ont un prix tout spécial aux Yeux de Dieu. Et pour nous, aussi bien que pour Lui, elles constituent une ressource positive, et ont une valeur de premier plan.



Pourquoi Dieu nous diminue

                  Mais quand donc cette nécessité commence-t-elle ? A quelle occasion prend-elle naissance ? Ce qui la détermine, c'est ce désir, naturel au cœur de l'homme, d'être fort, de pouvoir faire acte de puissance.

                    Dans l'univers entier, l'homme tel qu'il est par nature, tient à la force, il la désire. La faiblesse ? Il l'a en horreur. Il se révolte contre elle, car ce qu'il veut c'est la puissance. Cette inclinaison, ce désir, fait partie de notre nature.


                    Où est la personne si insignifiante qu'elle paraisse au yeux de son entourage, qui éprouve une joie naturelle, une joie sans mélange, à se voir laissée de côté, à se sentir marcher dessus, qui trouve son plaisir à se laisser ravaler, à ne pouvoir tenir son rang, à ne pas être à la hauteur de ses semblables, à ne pas avoir une certaine mesure de dignité ? Non, telle n'est pas le penchant habituel de la nature humaine !


                    Souvent même, une feinte humilité n'est pour l'homme qu'un moyen subtil d'attirer l'attention sur lui, et ainsi de marquer un point ! Nous avons entendu des personnes se vanter d'être parmi les plus humbles qui soient au monde. Cette parole même n'était pas autre chose, dans leur bouche, que le moi se montrant à nu sous une fausse humilité.


                    Jamais nous n'arriverons à dépister toutes les formes de la vie propre. Elle doit à tout prix s'exprimer dans cette façon : être fort, atteindre d'une façon ou d'une autre, à la puissance, à l'influence, parvenir à un certain rang, être quelqu'un, faire montre de ce dont on est capable. La nature humaine est là, toute entière, en raccourci.



Une déviation funeste

                     Ce qu'il importe de bien comprendre, c'est que dans la nature humaine telle qu'elle est maintenant, dans ce que nous appelons l'humanité déchue, l'exercice de la puissance a été complètement faussée par l'intrusion d'un élément subversif : le pouvoir.

                    La puissance est devenue une affaire personnelle et de ce fait, s'est trouvée complètement viciée.

                    Il n'a jamais été dans la pensée de Dieu de faire de l'homme un ver de terre, un être rampant, dépourvu de toute dignité. Son intention, au contraire, était de la parer de noblesse et de magnificence, comme il convenait au produit le plus beau de Son activité créatrice, de l'honorer d'une grande dignité, et de le doter richement dans le domaine de la force, de la puissance, et de l'influence qu'il pourrait exercer.

                    Mais c'était pour Sa satisfaction à Lui, pour Sa gloire à Lui, pour Son honneur à Lui. En un mot c'était pour Lui-même qu'Il concevait les choses sous cette forme-là.

                    Toue cette belle pensée s'est retrouvée réduite à néant. Et cette nature sortie si belle des mains de Dieu, est devenue un centre d'intérêt personnel, qui trouve en tout temps et en tout lieu l'occasion de s'exprimer. C'est la nature humaine telle que nous la trouvons maintenant. 

                    Ce n'est que quand le principe de la vie propre a été brisé sans retour que nous pouvons accepter avec joie la dernière place, pour l'amour du Seigneur.

Les intrigues de Satan

                    La faiblesse est nécessaire, avons-nous affirmé. Et le secret de cette nécessité, c'est que l'homme, dans l'état où il se trouve, a en lui une force, - ou une aspiration à la force - qui a été détournée de sa destination par une force subversive.
                    Nous avons nommé Satan dont le plan général est bien connu et son seul but, l'objectif qu'il poursuit avec plus d'acharnement que n'importe quoi d'autre, c'est la force, l'empire, la domination. Et cette idée, cette suggestion, cette convoitise, il a réussi à la communiquer à l'homme et à la lui faire accepter : être comme Dieu, avoir de la force pour lui-même, sans plus se soucier de sa dépendance de Dieu.

                    Ainsi s'est constituée, entre l'homme et Satan cette horrible fraternité : la recherche de la puissance pour des fins personnelles.

                    Que ce soit là notre but avoué ou non, il n’importe. Nous avons cela dans notre nature, malgré nous. Les saints eux-mêmes en eux découvrent cette tendance-là. Quand Dieu les fait prospérer, quand Dieu accumule sur eux Ses bénédictions, ils s'aperçoivent que dans la vieille nature il y a toujours cet ennemi éhonté qui n'hésiterait pas à s'emparer des grâces mêmes de Dieu pour les exploiter à son profit, s'en faire une gloire personnelle.

                    "Il fut merveilleusement soutenu jusqu'à ce qu'il devînt puissant", nous est-il dit du roi Ozias, et jusqu'à ce qu'il se servît des bénédictions sans nombre que Dieu lui avait octroyées comme d'un prétexte pour s'élever outre mesure (2 Chroniques 26:15-16) et porter une main téméraire dans le domaine sacré du sanctuaire.  

                     Cette chose mauvaise, cet ennemi du dedans qui, même chez les saints les plus "merveilleusement soutenus" et bénis de Dieu, reparaît de temps à autre et devient leur perte. Cela nous ramène toujours à la vieille, à l'éternelle histoire : la puissance convoitée. C'est là, répétons-le, l'objectif suprême de Satan.

                    Cet élément est entré avec la chute dans la constitution même de l'homme, et il se manifeste, invariablement, dans le sens de l'intérêt.


                  Il y a là quelque chose de tellement profond, de tellement subtil, de tellement secret, que nous ne parviendrons jamais, ni vous ni moi, à en toucher le fond. Nous ne pourrons jamais en avoir raison. Nous n'arriverons jamais à mettre la main dessus une fois pour toutes pour lui régler son compte. C'est quelque chose qui nous dépasse, tant par sa profondeur que par ses détours. Ce désir d'être fort se manifeste sous des dehors qui sont parfois si habilement camouflés qu'il réussissent à nous donner le change et à se faire prendre pour légitimes. Souvent le désir est à peine conscient et passe complètement inaperçu.


                    Vous aurez peine à le croire, mais une proportion considérable des maux qui nous atteignent, des ravages, des ruines, des limitations de toutes sortes qui éprouvent le peuple de Dieu, n'a pas d'autre cause. On peut s'en rendre compte, si l'on veut bien se donner la peine d'aller au fond des choses.


                    Entre cette aspiration particulière de notre nature et les vrais intérêts du Seigneur, il y a un antagonisme implacable. Être fort ! Sous une forme ou sous une autre, dans un domaine ou dans un autre, n'importe où, n'importe comment, mais au moins, être fort !...  Voilà le cri du cœur de cette humanité déchue !



La Croix et la nature humaine

                    La nécessité pour l'homme d'être affaibli, diminué, brisé, vidé, se justifie donc abondamment.

                    Pour traiter un tel sujet, il faudrait pouvoir l'embrasser vraiment dans toute son étendue, et le sonder dans toute sa profondeur. Et ni vous, ni moi n'avons les ressources spirituelles et de pénétration pour espérer y parvenir jamais. Mais le Seigneur connaît toute l'ampleur du problème. Il en a mesuré l'étendue, et rien ne Lui échappe dans notre nature humaine, pas plus l'infiniment petit que l'infiniment grand.

                   Or, c'est Lui qui est allé à la Croix pour entraîner dans Sa mort notre nature déchue. La Croix de Jésus-Christ a une portée qui dépasse de beaucoup tout ce que nous avons découvert jusqu'ici, et tout ce que nous pourrons jamais nous représenter. Les profondeurs de notre nature ont été vues à la Croix comme nous ne les avons jamais vues, et le problème qu'elles posent y a été tranché souverainement et pour toujours.

                    Toutes ces forces subtiles qui nous trompent au point de se faire passer pour bonnes, Dieu les a vues dans leur brutale réalité. Toutes ces choses qui dépassent ce que nous en pouvons connaître ou concevoir, Dieu les a clouées à la Croix et en a eu raison. De la racine jusqu'aux rameaux, du centre à circonférence, tout a été mis à nu et a eu son compte réglé.

                    Mais cette œuvre de fond doit, nous le savons, avoir une application pratique.


                    Des preuves que dans ce domaine la faiblesse est une nécessité divine ? Nous en avons une, entre beaucoup d'autres, dans la vie de Paul. Paul, ce grand apôtre, cet instrument de choix, élu dès avant la fondation du monde. Malgré tout ce qu'il peut représenter, comme témoignage vivant de la grâce et de la souveraineté de Dieu; bien qu'il ait vu le ciel ouvert au-dessus de sa tête; bien qu'il ait entendu la voix du fils de Dieu glorifié, même cet homme-là il faut qu'il ait une écharde plantée dans sa chair, de peur qu'il ne s'élève outre mesure.


                    N'y a-t-il pas là un sûr indice de la pensée de Dieu, et de la façon dont Il se représente les ravages que peut causer le besoin inné d'être fort ? Certainement, car cette aspiration qui se cache toujours quelque part dans les replis secrets de la l'ancienne création finirait par se montrer, en dépit de la consécration, en dépit d'un abandon complet entre les mains du Seigneur, en dépit de la volonté de mourir toujours pour la cause du Seigneur. 

                   Fut-il homme plus entièrement, plus radicalement consacré à Dieu que l'apôtre Paul, qui ne craindra pas de faire la preuve qu'il est prêt à mourir pour le Seigneur ? Et cependant, même dans un homme comme celui-là, Dieu a repéré un danger, le danger du vieil homme.


                    Ce fut une révélation pour Paul quand Dieu lui fit comprendre le pourquoi de cette écharde dans la chair. Le danger est si subtil, il rampe si secrètement, que l'âme la plus dépourvue de détours, la consécration la plus transparente n'est pas plus à l'abri que les autres. C'est quelque chose qui travaille dans l'ombre, là où nous ne voyons rien.

                   De là, pour Dieu, cette impérieuse nécessité de rendre la Croix continuellement  réelle et expérimentale dans notre vie, pour avoir raison, pour triompher de cet élément-là, pour nous briser, pour nous vider, nous faire parvenir à cet état de faiblesse et de dépendance consciente qui a un grand prix à Ses yeux.

                    La valeur de la faiblesse s'apprécie à l'ampleur des dommages que peut causer à l’œuvre de Dieu cette tendance innée de notre nature, ce trait si profond de notre caractère.

La force : sa vraie nature, son vrai domaine

                    Mais il y a un mot à dire dans l'autre sens.

                    A côté de la nécessité de la faiblesse, la nécessité de la force est tout aussi réelle et tout aussi impérieuse. "Fortifiez-vous !...." nous est-il dit. Et cette parole n'a certes pas moins de poids que les autres. Mais quelle est la nature de cette force : dans quel domaine doit-elle s'exercer ?

                 "Fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute puissante." (Éphésiens 6:10)

                    Cette force ne sera jamais notre possession personnelle. Elle ne fera jamais partie de nous-mêmes. Le Seigneur veillera à ce qu'elle reste toujours sous Sa garde, de façon à ce que notre relation avec Lui se maintienne constamment sur une base de dépendance et de foi. 

                    Nous ne pourrons jamais prendre le large avec la force du Seigneur et l'employer à notre guise comme si c'était la notre. Fortifiez-vous dans le Seigneur.

L'homme selon le cœur de Dieu

                    Or voici au fond à quoi tout cela nous ramène.

                    Il y a un  Homme en qui toute la puissance de Dieu peut habiter sans danger. Il y a un Homme dans lequel la puissance divine peut demeurer dans sa plénitude sans courir aucun risque. Cet homme est dans le ciel. Cet Homme n'est pas ici-bas. 

                    La puissance ne peut pas demeurer en nous sans danger. "Il fut merveilleusement soutenu jusqu'à ce qu'il devînt puissant."  -"Jusqu'à ce que ..." Quel dommage qu'il ait fallu  ici faire intervenir cette conjonction ! Le dernier mot de l'histoire, dans le cas d'Ozias, c'est que Dieu dut l’abattre. Quelle conclusion terrible d'une vie si bien commencée ! La grande leçon à en tirer, c'est que nous ne saurions sans péril nous approprier la force de Dieu. 

                    Aussi Dieu a-t-Il planté la Croix sur ce chemin, pour que nous ne puissions jamais forcer le barrage. Dieu ne peut pas permettre une chose comme celle-là. Si nous passons outre, nous serons brisés. Nous nous écraserons contre le grand Veto de la Croix.

                    Mais Dieu a trouvé un Homme ! Oh ! Oui, je sais qu'Il est plus qu'un Homme. Il est Dieu. Il est le Fils de Dieu.

                    Mais ce n'est qu'un des côtés de Sa personne. SI nous parlons de l'autre côté, ce n'est pas pour diminuer celui-ci. C'est le Fils de l'Homme qui nous intéresse ici. Comme tel, Il se présente à nous comme un Homme en qui la puissance de Dieu peut habiter dans sa plénitude et sans danger. Cet Homme-là n'usera jamais de cette puissance à des fins personnelles. Il ne s'affranchira jamais de Sa dépendance du Père. Jamais vous ne verrez le Seigneur Jésus tirer un parti charnel de la puissance qu'Il possède. Il n'y a pas de trace en Lui, de cette sournoise activité du moi qui cherche à retirer un avantage personnel de la puissance et de la bénédiction de Dieu. Dans Sa nature cette inclinaison est absente.

                   Mais pas dans la nôtre ! L'homme le plus saint que la terre porte l'a en lui. Comment donc faire ?

                     Peut-être savoure-t-il sans bien réaliser la portée de ce sentiment, l'agréable satisfaction de voir les yeux se tourner vers lui, à cause de sa consécration, ou à cause de son expérience.... Oui, oui ! Même dans ce domaine-là ce penchant porte ses fruits.

                    Mais voici un Homme qui peut avoir toute la puissance de Dieu à Sa disposition, et chez lequel on ne distingue pas la moindre velléité de détourner cette puissance à Son profit. Aussi peut-elle habiter en Lui dans sa plénitude.

                     Voici d'ailleurs quelques références bibliques qui établissent clairement qu'à cet égard Il est bien l'Homme selon le cœur de Dieu. Vous pouvez chercher les passages si vous voulez.

                    parce qu’il (Dieu) a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné.......,   (Actes 17 verset 31)

                    Quel est cet Homme ?

                    Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, (2 Timothée 4 verset 8)

                    Revenons en arrière, maintenant, à Romains 2 verset 16 :"C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes."
                 
                    L'Homme qu'Il a désigné pour juger le monde avec justice, le Seigneur, le juste juge, en ce jour-là - Quel est ce Seigneur, ce juste juge ? Jésus-Christ, l'Homme que Dieu a désigné !

                    S'il vous faut  d'autres témoignages lisez en entier le chapitre cinq de l'évangile de Jean, "Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme." (verset 27)

                    Le voilà donc bien, l'Homme sur qui repose sans aucun danger toute la puissance de Dieu. Les choses étant établies, il y a deux points que nous pouvons à présent faire ressortir.

                    Nous devons être forts de la force qui est dans le Christ Jésus. C'est Lui qui doit être notre force. Nous n'aurons jamais cette force-là en nous mêmes. Elle ne sera jamais notre force intrinsèque ; pas ici-bas du moins. C'est Sa force. Et parce que c'est Sa force il faut qu'il y ait, d'une part, en ce qui nous concerne, une faiblesse constante, une dépendance continuelle. En ce qui le concerne Lui, la question est tranchée, Il est notre force.

                    Qu'est-ce que Paul entend quand il dit "quand je suis faible, c'est alors que je suis fort" ? Voilà qui est pour le moins contradictoire ! Il veut en d'autres termes dire : "-Quand je suis faible, le Seigneur a l'occasion de montrer Sa force en moi."

                    C'est de cette force-là que nous avons besoin. Or, ce n'est que lorsque nous sommes faibles que la force du Seigneur peut se déployer toute entière. Si nous sommes forts, le Seigneur se tient en arrière et nous laisse aller de l'avant à notre gré. Nous avons tôt fait alors d'épuiser nos ressources et de nous trouver en fâcheuse posture.

                  "Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort." La contradiction tombe quand on prend les choses par l'intérieur. Faible et fort en même temps ? Oui, mais jamais forts en nous-mêmes, forts dans le Seigneur seulement.

                    La seconde chose qui ressort clairement, c'est cette conformité au Fils de Dieu à laquelle la faiblesse nous fait tendre. Cette conformité au Fils de Dieu ouvre devant nous toutes ses avenues et nous invite à atteindre, par la foi, par la dépendance, par la faiblesse, lentement - Oh ! Combien lentement ! - cette position qui permet au Seigneur de se fier à nous sachant que nous ne prendrons pas Sa bénédiction, Sa force, les fruits qu'Il nous donne de porter, pour les négocier à notre profit.

                    Alors nous commençons à être dignes de Sa confiance, comme le Fils était digne de la confiance du Père, parce que nous devenons conformes à l'image du Fils.

                    Dans la mesure où il en est ainsi, Il fait reposer Sa puissance sur nous avec plus d'abondance.

                    Ceux qui sont le plus conscients de leur propre faiblesse, et par conséquent déploient le plus de foi pour avoir part à la force du Seigneur. Ce sont ceux-là qui Lui frayent la route pour permettre la manifestation la plus éclatante de Sa force en eux.

                    C'est si souvent notre propre force qui fait obstacle à la manifestation de la Sienne !

                    Notre faiblesse, voilà la porte par laquelle Sa force fait son apparition. Aussi, l'apôtre peut-il avec raison se glorifier de ses faiblesses, pour que la puissance de Christ repose sur lui et vienne résider en lui.

                      Que Dieu nous fasse tous entrer dans la réalité de ce glorieux paradoxe !

T.A.S.                        

samedi 8 août 2015

PROMESSES DE DIEU POUR NOS ENFANTS


J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. Genèse 17.7

O Dieu, tu as fait une alliance avec moi, ton serviteur, en Jésus-Christ mon Sauveur; et maintenant je te supplie que mes enfants soient compris aussi dans tes desseins de grâce. Permets-moi de croire que cette promesse est faite à moi, aussi bien qu’à Abraham. Je sais bien que mes enfants sont « nés dans le péché et conçus dans la corruption » de même que ceux des autres hommes. Aussi n’est-ce pas sur le fait de leur naissance que je me base, car « ce qui est né de la chair est chair » et rien d’autre. Mais, Seigneur, fais-les naître du Saint- Esprit et qu’ils entrent aussi dans ton alliance de grâce. Je te prie aussi pour mes descendants et toutes leurs générations. Sois leur Dieu, comme tu es le mien. Le plus grand honneur que tu m’aies fait, est de m’avoir permis de te servir; que ma postérité puisse te servir aussi dans les années à venir. O Dieu d’Abraham, soit le Dieu de son Isaac ! O Dieu d’Anne, accepte son Samuel ! Et Seigneur, si tu as accepté la prière que je te présente pour les miens, bénis aussi les autres maisons de ton peuple, où il y en a qui ne sont pas encore à toi. Sois le Dieu de toutes les familles d’Israël. Qu’aucun de ceux qui craignent ton Nom n’ait la douleur de voir quelqu’un des siens rester inconvertis Je te le demande pour l’amour de Jésus. Amen ! 

(Charles-Haddon Spurgeon)