mercredi 26 mars 2014

COURTE MÉDITATION SUR 2 ROIS 2.19-22

19 Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile.
20 Il dit : Apportez–moi un plat neuf, et mettez–y du sel. Et ils le lui apportèrent.
21 Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l'Éternel : J’assainis ces eaux ; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité.
22 Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée.

    Nous allons méditer à nouveau sur la symbolique du sel. Ce sel dont nous devons être salés de feu. (Marc 9.49) Dans ce passage du deuxième livre des Rois, la Parole nous décrit un miracle permanent. Cette source existe toujours, elle se trouve à environ deux kilomètres de la Jéricho actuelle. Nous avons une riche leçon à retenir de ce récit.
    Jéricho a été la première ville conquise. Sa conquête était la clef pour pénétrer dans le pays promis. C’était une ville prospère et il n’est pas mentionné que l’eau soit mauvaise et le pays stérile. Le jugement de Dieu sur les Cananéens commence par la prise de Jéricho. Israël est devenu le bras de Dieu pour exercer le jugement sur cette nation dont Jéricho est la première étape. Lorsque la ville a été conquise et vouée à l’interdit par le peuple sur l’ordre de l'Éternel, Josué fit ce serment sous l'autorité du Saint-Esprit :

Maudit soit devant l'Éternel l'homme qui se lèvera pour rebâtir cette ville de Jéricho ! Il en jettera les fondements au prix de son premier–né, et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils. (Josué 6.26)

    Plus tard, bien plus tard, (environ 5 siècles) au temps du roi Achab, un homme de Béthel nommé Hiel a rebâti cette ville. Il est fort possible que cet homme connaissait la malédiction qui pesait sur cette ville. Malgré cette malédiction, il a rebâti la ville et ses fils ont subi les effets de celle-ci. Nous lisons dans le premier livre des Rois au chapitre 16 verset 24 :

De son temps, Hiel de Béthel bâtit Jéricho ; il en jeta les fondements au prix d'Abiram, son premier–né, et il en posa les portes au prix de Segub, son plus jeune fils, selon la parole que l'Éternel avait dite par Josué, fils de Nun.

    Les paroles qui sont prononcées de la part de l'Éternel par les prophètes sont inscrites dans les cieux. Elles se réalisent toujours car c’est la volonté de Dieu qui s’est exprimée par la bouche de Ses serviteurs. Cette ville a été rebâtie sur le fondement de la malédiction que Josué a proclamée sur celle-ci. Nous voyons un autre résultat de cette malédiction : la stérilité pour la terre, les bêtes et les hommes. La source est mauvaise, l’eau est malsaine. Une source d’eau saine, pour un endroit où vivent des hommes, est nécessaire afin que la vie soit possible. Comme les eaux sont mauvaises, la terre devient stérile et si des personnes veulent semer, leurs cultures ne peuvent qu’avorter. Le bétail, lui non plus, ne peut pas vivre sans l’eau. C’est la mort assurée de cette ville, pour cet endroit. Nous pouvons penser que cette stérilité s’étend aussi aux hommes. La vie existe en cet endroit, et elle ne peut pas se développer correctement. C’est l’avortement qui règne en ce lieu à cause de la malédiction prononcée par Josué. Si cette malédiction a été prononcée sur cette ville c’est sous l’autorité et la décision de l'Éternel. Il faut une autre intervention divine pour lever la malédiction.
    La ville a été rebâtie sous le règne d’Achab, ce roi qui a fait plus encore que tous les autres rois qui étaient avant lui, pour irriter l'Éternel. Il s’est marié à Jézabel fille du roi des Sidoniens, de sinistre réputation. Nous savons la profondeur de la haine de cette reine envers ceux qui sont restés fidèles à l'Éternel, surtout aux prophètes, qu’elle chasse pour les tuer.
    C’est dans ce temps troublé que Hiel a rebâti Jéricho. Dieu a permis tous ces évènements afin de pouvoir manifester Sa gloire à salut pour cette ville et malgré ce temps troublé. Il démontre qu’en toute circonstance et malgré la désobéissance de son peuple, Il reste fidèle à son alliance. Sa gloire va éclater à Jéricho par l’assainissement des eaux. C’est un rayon de soleil parmi ces temps troublés. Un miracle permanent va se produire !

Voici d’autres traductions de ce verset 19

Les gens de la ville dirent à Élisée : « l’emplacement de la ville, certes est agréable comme mon seigneur le voit, mais les eaux sont mauvaises et le pays souffre d’avortement. » (Osty)

Les homes de la ville dirent à Elisha : « Voici donc le site de la ville ; il est bien comme mon adôn le voit ; mais les eaux sont mauvaises et la terre désenfante. » (Chouraqui)

Or les habitants de Jéricho dirent à Élisée : « le séjour de cette ville est agréable comme mon seigneur le voit ; mais l’eau y est malsaine et le sol meurtrier. » (Rabbinat français)

    La mort est dans cette ville, car sa source, ses eaux, sont mauvaises. Elles sont sous la malédiction de l'Éternel, dite par Josué. Les fils des prophètes vivent aussi dans cette ville. Leur présence a permis la visite d'Élisée. Les fils des prophètes ayant insisté pour essayer de retrouver Élie, l’homme de Dieu, Élisée, arrive vers les fils des prophètes.
    Ces fils des prophètes peuvent représenter symboliquement l'Église. Les gens de la ville viennent vers Élisée et lui disent leur préoccupation au sujet de l’eau. Ils exposent simplement leur problème car la malédiction agit sur la ville.
    Élisée peut représenter la parole prophétique qui se trouve au milieu de cette Église. Nous lisons dans Apocalypse 19.10b : ‘’le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie.’’ L'Église est armée pour être la guérison des eaux du lieu où elle vit. Les eaux de la ville sont mauvaises. Je pense à tout ce qui inonde, à travers les médias, la pensée et le cœur des gens. Ils sont abreuvés sans cesse de toutes sortes de poisons nocifs.

Esaïe a prophétisé en ces termes

‘’Malheur à ceux qui tirent le mal avec les cordes du vice, et le péché comme avec les traits d’un chariot’’ (Esaïe 5.18)
‘’Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal’’ Qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres. Qui changent l’amertume en douceur et la douceur en amertume.’’ (Esaïe 5.20)

    Le mal est décrit de façon très concrète par ce prophète. Dans ces temps que nous vivons, nous sommes en plénitude de ce qui est écrit par Esaïe. Au nom de l’amour, les hommes trouvent bien le fait que l’homosexualité soit reconnue comme une vie "d'amour" naturelle. Les manipulations génétiques, la légalisation de l’avortement etc sont considérées comme une avancée majeure dans l’accomplissement de l’homme et son émancipation, sa liberté. C’est l’homme qui décide de ce qui est bien et de ce qui est mal. Chaque fois que la science fait des progrès sur des sujets sensibles comme les manipulations génétiques, des commissions d’éthique se réunissent. Elles doivent déterminer jusqu’à quelle limite est permises ces manipulations sur la vie humaine qui se trouve dans ces embryons. Evidemment, le curseur est poussé toujours plus loin de la volonté de Dieu.
    Dans différents pays les homosexuels peuvent se marier, avoir des enfants etc. Tous ceux qui s’élèvent contre cet état de fait sont traités de rétrogrades, "d'homophobie", de gens moyenâgeux, d’ennemis du progrès et du bien être de l’humanité etc. Le bien est mal et le mal est bien. Hélas, la malédiction de Dieu est sur cette société.
    Cette société aux eaux corrompues a besoin de ce plat neuf (ou vase ou écuelle selon les traductions) et de ce sel, pour assainir ces eaux stériles et nauséabondes qui donnent la mort. Nous savons que le sel est le symbole de l’alliance, le fruit du jugement de Dieu sur la chair, de la malédiction et de la stérilité (Abimélek a rasé Sichem et a répandu du sel sur la ville Juges 9.45) Un chrétien doit être salé de feu et doit avoir ce sel en lui (Marc 9.49-51)
    Nous sommes ce sel de la terre. C’est notre Seigneur qui l’a affirmé. Ce sel est en nous chaque fois que nous nous détournons de ce qui plait à notre homme naturel, pour vivre selon le nouvel homme en Christ que nous sommes. C’est le jugement sur nos actions contraires à la volonté de Dieu et l‘abandon de celles-ci, au profit de celles de l’Esprit, qui fait de nous ce sel de la terre. ‘’ C’est l’enseignement de Romains 8 :

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, –Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.
6 Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ;
7 car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas………
13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

    Ces quelques versets nous montrent très clairement que par l’Esprit nous pouvons faire mourir les actions de la chair et non pas par notre propre force ou volonté. C’est l’obéissance à l’Esprit en nous, qui nous permet de faire mourir ces actions du corps, contraires à la volonté de Dieu. Ainsi, nous sommes des fils et filles de Dieu. Nous retrouvons ici, les fils des prophètes que nous pouvons mettre en parallèle avec fils de Dieu. Nous sommes tous, issus du Prophète, celui annoncé par Moïse (Deutéronome 18.15), qui est notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devenons ce plat neuf rempli du sel de la sanctification.
    Le sel, qui est produit par la mort des actions de notre corps, est, pourrait-on dire le symbole, le résultat de notre nouvelle vie en Christ. C’est l’image de la vie éternelle, la vie du Seigneur en nous par Son Esprit.
    Cette nouvelle vie en nous représentée par ce sel, qui en est le fruit, ne peut être contenue que dans un vase neuf. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ou nouvelle création selon les traductions. (2Corinthiens 5.17) Je crois que ce vase est cette nouvelle création que nous sommes en Christ, mais de façon collective. Le vase neuf est l’image de l'Église qui se réunit dans un quartier. Elle a en elle, si elle obéit à l’Esprit de Dieu, le sel qui est le remède aux eaux polluées de cette ville.
    Si nous vivons conformément à la parole de Dieu, nous allons sûrement interpeller ces personnes. Elles peuvent venir vers nous et par ce vase rempli de sel que nous sommes, nous avons la capacité spirituelles de les assainir dans leur mode de vie, de penser, d’agir. Cela de manière permanente. C’est notre témoignage de vie différente qui doit toucher ces personnes et les attirer vers nous, Église de quartier. Comme à Jéricho, nous devons répondre à leur attente en assainissant leurs eaux par la parole de vie, si nous sommes ce vase neuf plein du sel du jugement sur nos vies. 
    Si nous comparons ce texte avec une Eglise dans un lieu, nous voyons que c’est la coopération entre les habitants de la ville et les fils des prophètes qui permet l’assainissement des eaux. Il est très important de le souligner. Les fils des prophètes ne se sont pas imposés, mais ils ont, avec Élisée, répondu à l’attente des cœurs des habitants de la ville. La parole de Dieu, non seulement assainit les eaux de la ville, mais elle redonne la fertilité.
    La permanence de ce sel qui représente nos vies sanctifiées est nécessaire pour garder ces eaux pures. Il est la garantie de l’assainissement de ceux qui boiront de cette nouvelle eau assainie. Jésus a dit dans Jean 7 :

38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture.
39 Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Pour que ces fleuves d’eau vive coule de notre sein, notre sein doit être purifié de tout ce qui le pollue. Ces eaux vives sont le symbole du Saint-Esprit comme le dit Jean, au verset suivant. Le Saint-Esprit ne peut pas habiter dans des cœurs pollués et mélangés et dans lesquels stagnent des eaux de la ville. Notre marche dans la sanctification nous permet d’être rempli de ce sel, symbole de l’alliance de Dieu et de purification de nos œuvres mortes.
    Nous pouvons assainir ces eaux qui polluent les personnes de notre quartier, par le fleuve de l’Esprit qui passe à travers nous, pour donner la vie et la pureté à ceux qui recherchent ces choses.
    Les habitants de Jéricho ont su où aller pour le secours. Les fils des prophètes ainsi  que le prophète Elisée était un témoignage suffisant pour que les habitants de la ville sachent où aller pour la délivrance. Notre vie individuelle et collective doit être une interpellation puissante pour que nos concitoyens sachent où venir pour recevoir la réponse et la solution à leur problème.


jcb

dimanche 23 mars 2014

(27) ROMAINS (Romains 15:1-16:27) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt septième et dernière leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, le Seigneur Jésus est tout ce dont nous avons besoin. Père, nous avons besoin de le réaliser, et nous Te demandons de le rendre très clair en nous par Ton Saint-Esprit. Alors que nous considérons la fin du livre de Romains, nous Te demandons d'imprimer en nous de façon indélébile la vérité que Jésus-Christ est complet et qu'Il sera pour toujours tout ce dont nous avons besoin. Nous prions que Tu puisses nous faire voir cela. Manifeste cette attitude d'enfant dans nos coeurs, pour que nous puissions recevoir quelque chose de Toi. Montre-nous d'une façon toute nouvelle, notre Seigneur Jésus et ensuite change-nous par cette révélation. Nous Te le demandons dans le Nom qui surpasse tout autre nom, celui du Seigneur Jésus-Christ. Amen.
     Avant de commencer ces deux nouveaux chapitres, j'aimerais simplement vous rappeler que nous sommes dans la partie de Romains qui va des chapitres 12 à 16 et qui présente le résultat de notre relation avec le Seigneur. En d'autres termes, ces sections montrent ce que signifie que de regarder à un Sauveur complet. Dans les onze premiers chapitres, le Saint-Esprit a présenté le Seigneur Jésus en tant que notre Salut complet. Maintenant Il nous montre ce qu'est un chrétien complet. Un chrétien complet est un chrétien qui a embrassé un Sauveur complet. C'est dans la mesure où vous aurez saisi un Sauveur complet que vous serez un chrétien complet. Ces derniers chapitres décrivent le genre de vie que nous aurons si nous embrassons un Sauveur complet.
    En un mot, on peut dire que si je suis en règle avec Dieu, je serai en règle dans toutes les autres relations de la vie. Si je ne suis pas en règle avec Dieu, je ne serai pas en règle dans les autres relations de la vie. Cela exprime la frustration qu'il y a d'essayer d'être en règle au niveau terrestre sans être en règle avec Dieu. Toutes les relations que nous avons vues dans ces derniers chapitres nous poussent et nous conduisent à retourner à Dieu. C'est incroyable de voir à quel point tout finit par se résumer à une relation spirituelle. Il est formidable de réaliser que tout ce que j'ai besoin de faire, est de Le voir, est d'être au clair avec le Seigneur et cela aura des conséquences dans ma famille, dans l'église, dans la société, et dans toutes les relations de la vie.
    Dans notre dernière leçon, nous avons discuté au sujet des versets 14:1-15:13 qui parlent de nos relations avec nos frères et sœurs en Christ plus forts et plus faibles. Voici le plan que nous avons suivi:
• Versets 14:1-12: la fondation de notre relation avec nos frères et soeurs plus forts et plus faibles. Bien entendu le fondement de notre relation avec qui que ce soit est notre relation avec le Seigneur. Voilà la fondation.
Versets 14:13-23: Quelle est notre responsabilité envers nos frères plus forts et plus faibles? Quel est le principe qui se dégage? Nous avons résumé cela par cette phrase: Un renoncement à nos libertés, fruit d'un amour sincère pour le bien de Jésus et de nos frères plus forts et plus faibles.
CHRIST L'EXEMPLE SUPREME DU RENONCEMENT A SOI

    Nous aimerions maintenant considérer le chapitre 15:1-13, où l'on trouve l'exemple suprême de ce renoncement à soi, fruit d'un amour sincère pour le bien de Dieu et des autres. De toutes les personnes dans l'univers, Qui, au-dessus de toutes les autres, a accepté de renoncer à Ses libertés, à Ses droits, à Ses prérogatives, pour le bien de Dieu et des autres? Lisons les versets 15:1-13: « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous plaire à nous-mêmes. Que chacun de vous plaise à son prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification. Car le Christ n'a point cherché à se plaire à lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi. Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères, tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit: C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, Et je chanterai à la gloire de ton nom. Il est dit encore: Nations, réjouissez-vous avec son peuple! Et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les peuples! Ésaïe dit aussi: Il sortira d'Isaï un rejeton, Qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui. Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! »
    Dans ces versets, l'exemple d'un renoncement à ses libertés, fruit d'un amour sincère pour le bien de Dieu et des autres est celui de notre Seigneur Jésus-Christ. Le contexte parle du frère fort et du frère faible. Ici Dieu est sur le point de nous en donner la plus grande illustration sur terre. Dans cet exemple, c'est le Seigneur Jésus qui est le fort, et qui a mis de côté Sa liberté pour le plus faible. C'est Lui qui a toutes les libertés, c'est Lui qui a tous les droits et toutes les prérogatives. Il n'avait rien à mettre de côté. Notre Seigneur était complètement libre. Dans cet exemple, c'est nous qui sommes faibles et qui avons des infirmités. En Romains 5: 7-10 nous lisons: « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. » Et Romains 5: 10 dit: « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, bien plus, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » C'est nous qui sommes les gens « sans force » et « les ennemis » et c'est Lui qui met Sa vie de côté. C'est donc le Seigneur Jésus qui est ici l'illustration de ce renoncement à Ses libertés, fruit d'un amour sincère pour le bien des autres.
    Regardez le verset 15:3 qui dit: « Car le Christ n'a point cherché à se plaire à lui-même. » Ma question est: si Christ n'a pas cherché à se plaire à lui-même, à qui désirait-Il plaire? Qui essayait-Il de satisfaire? Lorsque le Seigneur Jésus a mis de côté Sa vie, Ses droits, Sa liberté et qu'Il s'est renié Lui-même, à qui voulait-Il plaire? C'est à Son Père. En Jean 8:29 Jésus dit: « Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Jésus cherchait toujours à plaire à Son Père. C'était la passion de Jésus. A un moment donné, Il appelle cela Son pain, Sa boisson et Sa nourriture. (cf. Jean 4:34) Tout ce que Jésus voulait faire, c'était faire plaisir à Son Père, Le servir et Le satisfaire. Même à Gethsémané où Il a mis de côté Ses droits et Sa vie comme personne avant Lui en devenant péché pour nous, Sa prière était la même. Il a dit: « Pas ma volonté mais la tienne. » Il désirait plaire sans cesse à Son Père.

PLAIRE AU PROCHAIN OU A DIEU

    Je vous rends attentifs à cela parce que j'ai dit que Jésus est notre illustration. Ce n'est pas à Lui qu'Il plaît mais à Son Père. Si vous ne lisez pas attentivement ce passage, vous risquez de rater ce que Dieu dit. Les versets 15:1-3 disent: «Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous plaire à nous-mêmes. Que chacun de vous plaise à son prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification. Car le Christ n'a point cherché à se plaire à lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi. » Ici Paul dit de plaire à son prochain, pas à Dieu. Nous avons besoin de voir cela par rapport à l'ensemble des Ecriture pour bien comprendre ce qu'il dit ici. Lorsque Paul dit: « Ne vous plaisez pas à vous-mêmes, plaisez à votre prochain », était-il en train de dire: « Soyez des gens qui cherchent à plaire aux hommes? »
    Galates 1:10 reste toujours vrai, c'est là où il dit: « Maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. » En Galates, Paul dit qu'il veut plaire à Christ et pas aux hommes et en Romains il demande de plaire aux hommes. Si je mets cela en avant, c'est pour illustrer le fait que l'apôtre Paul ne cherchait pas à plaire aux hommes, à aucun moment il n'a cherché cela. Il ne recherchait jamais les louanges des hommes. Il n'a jamais cherché à plaire aux hommes eux-mêmes, pas comme une fin en soi, pas en tant qu'objectif. Il ne vivait pas pour rendre heureux son prochain, pour plaire aux hommes. Paul avait un coeur comme celui de Jésus, et il vivait comme Jésus vivait, pour plaire à Dieu. Voilà où était le coeur de Paul. Son désir était juste de plaire au Seigneur, de Le satisfaire.
    Plaire aux hommes, mettre de côté votre liberté pour le bien de quelqu'un d'autre, n'est pas une fin en soi, c'est un moyen vers une fin. Quel est l'objectif de tout cela? La réponse est: plaire à Christ, plaire au Seigneur. Paul cherchait à plaire aux hommes uniquement lorsque plaire aux hommes plaisait au Seigneur. Lorsque plaire aux hommes ne plaisait pas au Seigneur, il ne cherchait pas un seul instant à plaire aux hommes. Son coeur battait de la même façon que le coeur de Christ, pour satisfaire Dieu, pas pour satisfaire les gens. Nous disons que le Seigneur Jésus est mort pour les pécheurs, que Christ est mort pour nous ou que Christ est mort pour le monde. C'est vrai dans une certaine mesure, mais ce n'est pas la raison fondamentale. Christ n'est pas premièrement mort pour vous, Christ est mort pour Dieu. Christ est mort pour son Père. Christ est mort pour satisfaire Dieu, pour satisfaire Sa sainteté, Sa justice, et Sa nature. C'est parce qu'Il désirait plaire à Dieu, que Jésus a donné Sa vie pour nous. Cela n'a pas été pour les hommes, mais pour le Seigneur.
    Je vous rends attentifs à cela parce que l'apôtre Paul ne nous demande pas de mettre de côté nos droits et notre liberté pour plaire à notre prochain. Mais il nous demande de plaire à notre prochain pour plaire au Seigneur. C'est toujours le plaisir du Seigneur que Paul avait en vu. J'ai mis en évidence dans notre précédente leçon que l'apôtre Paul a toujours à nouveau mis de côté sa liberté, ses scrupules et les choses qui n'avaient pas beaucoup d'importance comme la nourriture, la célébration des fêtes et la distinction entre les jours. Pourtant lorsqu'une personne mettait sa confiance dans ce scrupule, alors Paul refusait de mettre de côté sa liberté. Par conséquent soyez prêts à mettre vos libertés de côté pour les autres à moins qu'ils ne mettent leur confiance dans cette chose même.
    Laissez-moi vous en donner une illustration, parce que la Bible dit que dans certains cas, Paul n'aurait jamais mis de côté sa liberté, même pour quelques instants. Je vais essayer de donner une illustration actuelle pour que nous comprenions tous. Imaginons qu'un chrétien croit de tout son coeur qu'en se levant chaque matin à 3 heures pour prier et lire la Bible jusqu'à 6 heures, Dieu est honoré, que Jésus est satisfait et que cela plaît à Dieu. Il pense que s'il fait cela alors cela fera plaisir à Jésus. Si l'apôtre Paul connaissait ce frère, d'après ma compréhension des Écritures et du coeur de Paul, je suis sûr que Paul dirait: « Si tu penses que cela fait plaisir à Jésus, alors je vais te rejoindre. J'ai la liberté de me reposer et de dormir de 3 heures à 6 heures, mais parce que tu penses que cela fera plaisir à Jésus, j'aimerais me joindre à toi. Je vais prier et étudier avec toi. » Paul serait prêt à mettre de côté son sommeil, à mettre de côté sa liberté et ils auraient une belle communion chaque jour de 3 heures à 6 heures. Je suis sûr que Paul ferait cela à cause de son amour pour le Seigneur.
    Mais s'il y avait un chrétien qui disait: « Tu dois te lever à 3 heures pour lire ta Bible et prier de 3 heures à 6 heures, ou alors tu n'es pas un chrétien spirituel. Si tu ne fais pas cela, tu n'as pas de communion avec Dieu, et tu ne peux pas grandir, tu vas mourir. » Si une personne disait cela alors Paul refuserait catégoriquement de se lever pour prier, lire la Bible et étudier avec cette personne. Si une personne faisait de cela une condition pour avoir une vie spirituelle, alors Paul dirait: « Tu peux oublier. Je t'invite à venir voir à travers ma fenêtre, je serai en train de dormir à cette heure là, et j'aimerai que tu vois que j'en profite bien. Je ne me lèverai pas et je ne viendrai pas lire et prier avec toi. » Paul désirait plaire aux hommes lorsque plaire aux hommes plaisait à Dieu. Mais Paul refusait de plaire aux hommes, lorsque les hommes essayaient de gagner une sorte de mérite ou de faveur auprès de Dieu.
    Voici encore un autre exemple. Imaginez quelqu'un disant: « Tu sais Paul, je suis d'arrière plan juif, je suis en train de lire l'Ancien Testament, et j'ai quelques problèmes avec Lévitique 11, parce que Lévitique 11 donne toute une liste de nourritures qui ne sont pas pures. » Il se peut qu'il dise à Paul: « Tu sembles disposé à manger du porc, mais cela gène ma conscience, et je pense que cela honorerait Dieu, et que cela plairait à Dieu, si je ne mangeais pas de porc. » D'après la Bible je sais ce que Paul ferait. Il lui dirait: « Je ne mangerai plus jamais de porc. Si tu penses que Dieu est honoré et si tu penses que cela plaît à Dieu, si tu fais cela pour rendre Jésus heureux, alors je vais aussi le faire, et je ne mangerai jamais de porc. J'aimerais que tu fasses plaisir à Jésus et j'aimerais également faire plaisir à Jésus. Nous allons ainsi faire plaisir à Jésus ensemble. »
    Mais s'il y avait un frère ou une sœur qui refuseraient une sorte de nourriture, en disant: «C'est une condition pour une marche normale avec Dieu. Tu ne peux pas marcher normalement avec Dieu si tu manges du porc. » Dans ce cas je peux vous dire que Paul ne mangerait que du cochon matin, midi et soir. Il ne mettrait pas sa liberté de côté, pas pour un seul instant si quelqu'un pensait que c'était une condition pour vivre la vie chrétienne. Vous voyez, vouloir plaire à Dieu est une chose, mais essayer de Le soudoyer en est une autre. C'est une toute autre direction. C'est une chose que d'agir pour bénir Jésus, mais c'est une autre chose que d'agir pour essayer de recevoir Sa faveur. Paul dit que si quelqu'un fait quoi que ce soit pour devenir spirituel, alors il y résistera de toutes ses forces. Il se lèvera contre cela, et ne mettra pas sa liberté de côté, si quelqu'un essaie de gagner quoi que ce soit de Dieu. Tout est don, tout est grâce et gratuit. Mais il dit que si quelqu'un fait quelque chose juste pour plaire à Jésus, alors il mettra toutes ses libertés de côté, et se fera tout à tous pour le bien de celui qui désire faire plaisir à Jésus. (cf. 1 Corinthiens 9:22) Voilà de quoi il parle ici.
    C'est également ce que Jésus a fait. Il n'a pas cherché à se faire plaisir à Lui-même mais à Son Père, et Il a tout mis de côté pour nous, et tout cela pour plaire à Son Père. Paul dit que c'est ainsi que nous devrions vivre. Vous voyez, Paul aimait tellement l’Évangile, il aimait tellement le message de la grâce, qu'il refusait que des personnes puissent penser que faire quelque chose peut nous rendre davantage spirituel. Il n'aurait pas accepté que quelqu'un ait cette idée. Il ne pouvait tout simplement pas le tolérer et prenait des positions très fermes contre cela.
    C'est dans ce sens que Jésus devient notre exemple. Nous devons mettre de côté nos libertés, pas en tant que personnes essayant de plaire aux hommes, mais en tant que personnes qui veulent plaire à Dieu. Mais c'est également vrai que nous désirons être des personnes qui plaisent aux hommes, lorsque plaire aux hommes plaît à Dieu! Mais uniquement à cette condition.
    Le verset 15:7 dit: « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » Et ensuite Paul donne l'illustration que Christ est serviteur des circoncis tout comme des païens. Christ nous a acceptés et Paul dit qu'Il est notre exemple. La façon dont Christ nous a acceptés est la façon dont nous devons accepter notre frère plus fort et plus faible. Comment Christ nous a-t-Il acceptés? La réponse est qu'Il nous a acceptés comme nous sommes et dans la situation où nous sommes. Regardez à nouveau le verset 14:1 qui dit: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. » Que nous soyons forts ou faibles ou quelque part au milieu, il y a toujours la tentation d'accepter un frère ou une sœur pour les « convertir » à ses idées. Nous avons du mal à les accepter tels qu'ils sont ou pour ce qu'ils sont car d'une façon ou d'une autre, nous essayons de leur faire voir les choses à notre façon, de leur imposer notre « lumière », de leur imposer ce que nous pensons être vrai. Mais Paul dit: « J'aimerais que vous vous acceptiez de la même façon que Jésus vous a acceptés. J'aimerais que vous vous acceptiez comme vous êtes, là où vous en êtes, avec la lumière que les uns ou les autres ont, sans essayer de leur imposer votre lumière, sans essayer de les changer. »

LA SEULE CHOSE IMPORTANTE EST DE VIVRE POUR PLAIRE AU SEIGNEUR

    Dans le domaine des scrupules, à propos de choses qui n'ont pas d'importance dont traite ce chapitre, peu importe que le chrétien A ne soit pas d'accord avec le chrétien B. La seule chose qui est importante est que les chrétiens A et B vivent pour faire plaisir au Seigneur et s'acceptent l'un l'autre. Au verset 14:6 on lit: « Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. » Ce verset montre bien que la seule chose qui est importante dans la vie chrétienne, que vous soyez forts ou faibles, c'est de faire ou ne pas faire les choses pour rendre le Seigneur heureux, pour plaire au Seigneur. Ce n'est que cela qui est important. Tout ce qui importe c'est de vivre pour Lui plaire. Paul dit que c'est la seule base pour l'acceptation. Ce n'est pas important si vous vous rassemblez en cercle, en carré ou en triangle. Ce n'est pas important si vous vous faites appeler par un nom ou un autre. Ce n'est pas important si vous célébrez le Seigneur un jour plutôt qu'un autre jour. La traduction de la Bible que vous utilisez n'est pas importante. Le style de musique que vous appréciez et jouez n'est pas important. Cela n'a pas d'importance. Toutes ces choses n'ont pas d'importance.
    Certains groupes refusent la communion avec des personnes qui ne voient pas le retour du Seigneur comme eux. Des églises se séparent parce que certaines personnes sont pré-millénaristes et d'autres post-millénaristes. Certaines personnes disent: « Je ne peux pas avoir de communion avec ces personnes parce qu'elles parlent en langue. » D'autres personnes disent: « Je ne peux pas avoir de communion avec ces personnes parce qu'elles ne parlent pas en langue. » Certaines disent: « Je suis calviniste » et d'autres disent: « Je suis arménien. » Pourtant toutes ces choses ne sont pas importantes. La question n'est pas de quelle arrière plan est une personne, mais est-ce qu'elle aime le Seigneur? Est-ce qu'elle veut plaire au Seigneur? Dans ce cas acceptez cette personne.
    J'ai entendu une anecdote au sujet d'Harry A. Ironside. Il voyageait en train et il a eu l'occasion de partager sa foi dans le Seigneur. A un moment donné, quelqu'un lui a demandé: « Mais de quelle dénomination êtes-vous? » Monsieur Ironside a cité le Psaume 119:63: « Je suis l'ami de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes ordonnances. » C'est une belle description d'une dénomination n'est-ce pas? « Je suis l'ami de tous ceux qui te craignent, Et de ceux qui gardent tes ordonnances. » Nous devons tous nous accepter de la même façon que Christ nous a acceptés. Nous pouvons venir au Seigneur comme nous sommes. Nous n'avons pas besoin de venir comme nous aimerions être ou comme nous serons un jour, mais juste comme nous sommes. C'est comme cela que Dieu nous a acceptés, c'est comme cela qu'Il nous a reçus et ainsi que nous devrions nous recevoir.
Lorsque vous regardez rapidement les chapitres 14 et 15 il se peut que certaines personnes disent: « La façon dont l'apôtre Paul encourage une vie indépendante me rend nerveux. » Lorsque je dis indépendant, je ne veux pas parler d'une vie vécue pour soi-même, mais je veux parler de ce que l'on a vu au sujet de « Ne jugez pas le fort et ne jugez pas le faible, vivez simplement avec Jésus. Laissez les autres vivrent devant Dieu, et vous, vivez devant Dieu, que chacun vive soi-même devant Dieu. » Peut-être que quelqu'un dira: « J'ai un peu de mal avec tout cela. Est-ce que c'est bon? Est-ce que c'est saint? Est-ce que c'est juste d'avoir cette relation individuelle avec Jésus? Qu'en est-il du Corps? Qu'en est-il de l'Eglise? Qu'en est-il de la communion avec le peuple de Dieu? J'ai peur de tout ce christianisme privé qui se passe juste entre vous et Jésus, sans se préoccuper du fort et du faible. Est-ce que cela ne va pas dans le sens où nous n'avons plus besoin les uns des autres, et où il n'y a plus d'interaction entre les membres du corps? Est-ce que cela ne va pas poser des problèmes si tout le monde regarde juste à Jésus? »
    La réalité est que si je vis juste pour plaire à Jésus et pour personne d'autre, et que vous vivez juste pour plaire à Dieu et pour personne d'autre, alors nous sommes un et rien ni personne ne peut nous séparer, et ensuite vous pouvez multiplier cela à autant de membres qu'il y a dans le Corps de Christ. Regardez le verset 15:6 qui dit: « Afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. » Dieu ne s'attend pas à entendre plusieurs voix, Il ne désire entendre qu'une seule voix. Et cette seule voix rassemble le fort et le faible, celui qui est lié et celui qui est libre, et ainsi tout le peuple de Dieu l'acclame d'une seule voix, pas de plusieurs voix. La seule façon d'avoir une seule voix est à travers une vie indépendante, c'est-à-dire vous et Jésus. Et alors que vous vivez dans votre relation avec Jésus et que je vis dans ma relation avec Jésus, juste pour Lui plaire à Lui, c'est incroyable de voir comme cette voix devient une. C'est à cette condition que Dieu reçoit une adoration acceptable.
    Ceci dit, je ne peux pas quitter cette section sans vous avertir au sujet de quelque chose à propos duquel vous êtes sûrement familiers. Chaque époque de l'histoire de l'Eglise a été traversée par des mouvements plus ou moins dangereux. Je crois qu'un des grands dangers de nos jours est que l'Eglise est devenue centrée sur le Corps. Ce mouvement a même un nom, il s'appelle « les vérités du Corps », et comporte tout un système de théologie. L'idée qui est derrière est: mettons l'accent sur les chrétiens, mettons l'accent sur le Corps, occupons-nous les uns des autres, portons les fardeaux les uns des autres, écoutons les problèmes les uns des autres, et ainsi de suite. L'idée est que j'ai besoin de vous et que vous avez besoin de moi, que tous les croyants ont besoin des autres croyants, et ainsi de suite. De nombreux livres qui vont dans ce sens ont été écrits. On appelle également cela « les vérités retrouvées. » Ils disent qu'ils sont en train de retrouver cette grande vérité qui a été perdue dans l'histoire de l'Eglise au sujet du Corps. Des chants sont écrits au sujet du Corps, on encourage tout le monde à faire partie de cette « grande famille » et à s'impliquer dans la vie des autres. Il y a bien entendu un fort accent qui est mis sur l'unité.

LA BIBLE MET L'ACCENT SUR LE TÊTE, PAS SUR LE CORPS

    Cher frère et sœur en Christ, je peux vous dire que cela n'est pas le bon centre à avoir. Le centre de tout cela n'est pas Christ. La Bible ne met pas l'accent sur le Corps, mais sur la Tête! Christ est la Tête, et si vous êtes en règle avec la Tête, alors le Corps trouvera sur juste place. Si vous détournez vos yeux de la Tête pour essayer d'unifier le Corps et pour le faire travailler ensemble, vous rencontrez des problèmes. Christ est la Tête du Corps. Il y a tant de travail qui est fait sur l'unité. Certains s'imaginent que si tous les chrétiens vivaient dans le même endroit, nous aurions l'unité, nous pensons que c'est la proximité qui crée l'unité. Mais ce n'est pas le cas, c'est un résultat de l'unité, mais pas ce qui fera l'unité.
    D'autres pensent qu'il faut partager ses problèmes intimes. Un jour un chrétien de l'Illinois m'a appelé en disant: « Tu as reçu Christ dans ton coeur. Laisse-moi maintenant aussi rentrer dans ton coeur. Et toi tu viendras dans mon coeur. J'aurai le droit de regarder dans tous les coins de ta vie, et tout ce que je verrai chez toi qui n'est pas bon, je te le dirai et toi tu pourras regarder dans les coins de ma vie tout ce qui n'est pas bon chez moi, tu me le diras. Est-ce que tu désires m'inviter dans ton coeur? » C'est comme s'il désirait jouer le rôle du Saint-Esprit dans ma vie, et que je joue le rôle du Saint-Esprit dans sa vie. Je lui ai bien entendu répondu: « Absolument pas, je ne te veux pas dans ma vie, et je ne te veux pas dans mon coeur! » Il n'y a que le Seigneur qui a le droit de regarder dans mon coeur. D'autres essaient de créer l'unité à travers les rencontres. Ils disent: « Organisons des rencontres pour les jeunes, des rencontres pour les moins jeunes et des rencontres pour les personnes âgées. Organisons des sorties, organisons des repas. » Non ce n'est pas comme cela que vous aurez l'unité.
    Le point que je veux souligner est que nous n'avons pas besoin de créer l'unité pour le Corps. Dieu nous a fait un avec la tête. C'est l’Évangile qui crée l'unité. C'est un Sauveur complet qui crée l'unité. Et toutes ces autres choses que sont la coopération, la proximité et le partage sont des expressions de l'unité. Si les chrétiens ne sont pas un, ce n'est pas parce qu'il y a un problème avec le Corps, c'est parce qu'il y a un problème avec la Tête. Si un groupe n'est pas un, ce n'est pas un problème avec le Corps c'est un problème avec la Tête. Plus les chrétiens en tant qu'individus vivront en union avec la Tête, plus les chrétiens en tant que Corps seront capables d'offrir à Dieu ce qui Lui plaît, c'est-à-dire une seule voix en étant un seul coeur pour Lui.
       Dans ces versets c'est donc Jésus qui est l'exemple. C'est Lui qui a mis de côté Sa propre vie pour le plaisir de Dieu, et Il a fait cela pour les autres. Il accepte tout le monde de la même façon au même niveau, comme ils sont et où ils sont. Avant que nous terminions cette section qui comprend les versets 15:1-13, j'aimerais que vous puissiez voir dans ces versets comment Dieu nous pousse constamment à retourner à la réalité. Vous voyez, Il n'a pas seulement dit une fois pour toutes aux versets 12:1-2: « Considérez votre relation avec Dieu et maintenant laissez cela de côté. » Mais chaque fois qu'Il nous parle d'une relation, Il nous ramène à cela en disant: « Rappelez-vous que si ces relations sont possibles, c'est grâce à votre relation avec Dieu. »
    Vous savez, vous pouvez vous dire en lisant des choses comme par exemple: « Tout ce que nous avons à faire est de plaire à Dieu en plaisant aux autres, renoncer à tous nos droits dans un amour sincère, en mettant notre liberté de côté pour le bien des autres, en acceptant chacun comme il est et où il est » que c'est facile à dire mais pas facile à vivre. Effectivement certaines personnes ne sont pas faciles à accepter comme elles sont et où elles en sont. Il se peut même que vous vous disiez: « Mais comment vais-je être capable de faire tout cela? C'est facile de dire cela mais je n'ai aucune chance de réussir. Comment vais-je y parvenir? » C'est pour cela qu'il parle maintenant d'espérance. C'est la seule raison pour laquelle Paul parle de ce sujet ici. Le verset 15:4 dit: « Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. » Une espérance au sujet de quoi? Il ne parle pas ici du salut. Il parle de l'espérance de vivre de cette façon. A la question: « Comment vais-je pouvoir vivre de cette façon? » Il répond: « C'est à travers les Écritures que vous pouvez avoir de l'Espoir. » C'est là où il commence. Vous direz peut être alors: « Très bien, je vais ouvrir les Écritures, mémoriser des versets et ensuite je serai capable de le vivre. » Si jamais vous avez déjà fait cela, vous avez alors déjà réalisé à quel point la Bible peut devenir froide, sèche et morte.

C'EST MA RESPONSABILITÉ MAIS C'EST LA PUISSANCE DE DIEU

    Pourtant Paul dit que c'est par les Écritures que nous pouvons avoir de l'Espérance. Mais il ne s'arrête pas là, le verset 15:5 dit: « Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne. » Et là il commence à vous dire ce que Dieu va vous offrir. Regardez maintenant le verset 15:13: « Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » Quelle est mon espérance? Lorsque je considère tout cela, je me dis: « C'est ma responsabilité, c'est mon obligation, c'est à moi de faire tout cela. » Oui, c'est vrai mais la puissance pour le faire ne vient pas de moi! C'est ma responsabilité, mais c'est la puissance de Dieu qui l'accomplit. C'est mon obligation, mais la vie me vient de Dieu. Quelle est mon espérance? Paul répond: « Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » Ce n'est que par la vie de Christ que vous pouvez vivre dans une relation juste avec votre frère plus fort et plus faible. Paul nous ramène donc toujours à nouveau à une vie de miracle à travers la vie de Dieu. C'est à travers une connaissance de Dieu dans son coeur par l'étude des Ecritures qu'Il nous dévoile progressivement Christ et cette révélation de Christ me remplit d'espérance. Et c'est par cette vie que je vis et que vous vivez...
    Mais cette façon de vivre ne nous est pas naturelle. En réalité nous sommes plutôt fiers et égoïstes par nature, et nous aimons bien nous plaire à nous-mêmes. Réalisez-vous que sans un miracle de Dieu, vous auriez un esprit partisan, limité à un système de théologie et vous tomberiez dans le « dénominationalisme? » Vous voyez, les dénominations ne sont pas mauvaises, même si certaines personnes enseignent cela. Mais la Bible ne dit pas cela. C'est le dénominationalisme qui est mauvais, mais pas les dénominations. Se réunir avec un groupe particulier à cause d'un crédo particulier n'est pas faux, mais lorsque cela devient un « isme », lorsque cela devient de l'exclusivisme, lorsque cela devient sectaire, et que l'on érige des murs qui laissent les autres dehors, alors cela devient mauvais. Voici à nouveau le point important, lorsque je suis correctement en relation avec Dieu, lorsque je retire la puissance de Lui seul, et que je vis par Sa vie, alors je suis capable, d'exercer le fruit de l'Esprit qui est un renoncement à mes libertés fruit d'un amour sincère pour le bien de Jésus et de mes frères et sieurs.
    Très bien, il y a encore une relation dont parle Paul avant de conclure la lettre aux Romains. Dans les verset 15:14-33 il nous dit que si nous sommes correctement en relation avec Dieu alors nous serons correctement en relation avec le monde entier. Voici ce que disent les versets 15:14-29: « Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres. Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m'a faite d'être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l'Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit Saint. J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu. Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ. Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui, selon qu'il est écrit: Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, Et ceux qui n'en avaient point entendu parler comprendront. C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous. Mais maintenant, n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous, j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous. Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l'ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles. Dès que j'aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous. Je sais qu'en allant vers vous, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que j'irai. Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints, en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos. Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen! 
Alors que Paul arrive à la fin de sa lettre, il va résumer le grand message de ce livre. Alors qu'il arrive à la fin, il se voit lui-même comme un chrétien complet, quelqu'un qui a embrassé un Sauveur complet, et maintenant il s'utilise lui-même en tant qu'exemple. Alors qu'il considère le monde entier, il se décrit de deux façons. Le verset 15:16 dit: « D'être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, exerçant la sacrificature dans l'évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit Saint. » Il se décrit premièrement en tant que prêtre. Dans les versets 15:19-20 il dit: « J'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ. Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui, selon qu'il est écrit. » Ici, il se décrit comme un pionnier. Paul se décrit dans ce passage comme un prêtre et un pionnier.
    L'allusion qu'il fait à lui-même en tant que prêtre est tirée de l'Ancien Testament. Un prêtre était quelqu'un qui était mis à part pour offrir des sacrifices acceptables à Dieu. Il y a trois parties à cette image. Il y a d'abord le prêtre, ensuite le sacrifice, et enfin ce qui rend le sacrifice acceptable. Lorsque vous lisez des chapitres comme Lévitique 2, vous voyez ce qui rendait le sacrifice acceptable. Les prêtres de L'Ancien Testament devaient répandre sur l'offrande de l'encens, de l'huile ou du sel. Et c'est seulement ensuite qu'il pouvait l'offrir. L'offrande était ainsi sanctifiée et devenait agréable grâce à l'huile, l'encens ou le sel. Alors que Paul méditait à ce sujet, il se dit: « Alors que j'arrive à la fin de cette lettre, et que je considère mes responsabilités envers l'Eglise, envers mon prochain, envers la société, et envers le monde entier, je me sens comme un prêtre et un pionnier. » Paul dit qu'il est prêtre parce qu'il offre une offrande à Dieu. Mais quelle est cette offrande? Il ne s'agit pas d'animal, il ne s'agit pas de d'oiseaux, il offre des personnes. Le verset 15:16 dit: « Afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit Saint. » Paul est un prêtre, il partage l’Évangile, et il offre ces personnes à Dieu. Qu'est-ce qui rend ces personnes acceptables? Ce n'est pas le sel, l'encens ou l'huile qui rend ces personnes agréables et acceptables à Dieu. Non, il dit qu'ils sont « sanctifiés par le Saint-Esprit. » C'est cela qui rend les païens agréables à Dieu. En tant que prêtre de Dieu, Paul prêchait l’Évangile, il semait et ensuite il prenait le résultat et l'offrait à Dieu en disant: « Seigneur, voici mon ministère. Voilà mon offrande en tant que prêtre et je sais que tu acceptes cela par le Saint-Esprit.
    J'ai récemment entendu un frère expliquer du point de vue botanique ce qu'était un fruit. C'est ce que Paul avait à l'esprit à travers tout Romains. Quel est l'objectif des fruits? Qu'est-ce qu'un fruit? Ce frère a expliqué que le fruit est le « ventre de la semence. » Pensez un instant à cela. C'est l'incubateur de la semence. Où se trouvent les graines de pommes? Elles ne sont pas  dans les feuilles. Elles ne sont pas dans les branches. Elles ne sont pas dans le tronc. Elles ne sont pas dans les racines. Où trouverez-vous les graines de la pomme? La réponse est dans le fruit. Les graines de pommes sont dans les pommes. Où se trouvent les graines du raisin? Elles ne se trouvent pas dans le cep. Elles se trouvent dans le raisin, dans le fruit. Le noyau de la cerise est dans la cerise. Le noyau de l'abricot est dans l'abricot. Quand un fruit est-il cueilli? La réponse est lorsque la graine, le noyau ou la semence est prête, et pas avant cela. C'est lorsque le fruit est mur.

PORTER DU FRUIT DE L'ESPRIT POUR RÉPANDRE LA SEMENCE

    Voilà l'illustration de Dieu. Vous voyez, Paul comprenait cela, car en Romains 7:5 il dit: «Afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Le fruit n'est pas l'objectif, de nombreux chrétiens disent: « Oh, je ne peux pas attendre jusqu'à qu'il y ait du fruit dans ma vie. » Le fruit n'est pas l'objectif. L'objectif c'est de répandre la semence, c'est la mission qui est l'objectif. C'est gagner des âmes qui est l'objectif. Pourquoi Dieu vous permet-Il de porter du fruit? C'est parce que le fruit porte la semence. Et lorsque vous avez de vrais fruits, vous pouvez répandre de la semence. C'est ce que Paul dit ici. Il dit: « Je suis un prêtre. Partout où je vais, Dieu manifeste du fruit à travers moi, et ensuite ce fruit répand de la semence et je peux prendre cela pour l'offrir à Dieu. »
    C'est pour cette raison, chers frères et sœurs en Christ, qu'il est important d'avoir le vrai fruit de l'Esprit, parce que la semence de Dieu est dans le fruit. C'est dans le fruit. Chaque fois que nous avons le vrai fruit dans notre vie, peu importe à qui nous parlions, que ce soit à notre patron, à notre famille, à notre voisinage, à un ami ou à un inconnu, nous répandons de la semence. C'est cela la mission. C'est pour cela que c'est une folie de jouer à un jeu, de faire comme si et d'utiliser de belles et grandes phrases alors que vous n'avez pas le vrai fruit. Parce que si vous n'avez pas le vrai fruit alors vous n'avez pas non plus la vraie semence. Vous pouvez essayer de tromper toutes les personnes que vous voulez mais si vous n'avez pas le fruit alors vous n'avez pas non plus la semence. L'objectif du fruit est de porter la semence en lui-même, c'est pour cela qu'il faut le bon fruit. Paul dit ici: « Je suis un prêtre et par mon union avec Christ, je porte du fruit partout où je vais. Tout ce que je fais c'est connaître Dieu, porter du fruit et répandre de la semence. Et un jour je vais prendre tout cela et je l'offrirai à Dieu comme une offrande qui sera acceptable par le Saint-Esprit. » Lorsque Paul considère le monde entier, il dit: « Nous sommes des prêtres. »
    Ensuite dans les versets 15:20-21 Paul dit: « Nous sommes également des pionniers. » On tire parfois de ce passage l'idée des missionnaires pionniers, qui vont dans des régions éloignées, reculées ou désertiques et où Christ n'a pas encore été annoncé. Vous pouvez certainement l'appliquer à cela, mais il ne parle pas ici de missionnaire pionnier, il parle ici de chrétien pionnier. Il parle de tous les chrétiens complets qui sont des pionniers. Frères et soeurs en Christ, alors que nous sommes sur le point de terminer l'étude de ce grand livre qui nous présente un chrétien complet, Dieu veut vous utiliser en tant que pionnier comme Il n'a jamais utilisé quelqu'un auparavant, d'une façon qui ne bâtit pas sur la fondation de personne d'autre avant vous, d'une façon qui vous soit unique, car vous êtes uniques. Vous êtes particuliers et en mettant en vous du fruit, Dieu va répandre de la semence d'une façon qu'Il n'a jamais utilisée avec personne d'autre avant. Alors que vous connaissez le Seigneur Jésus et que vous portez du fruit, vous deviendrez des « créateurs », juste en étant vous-mêmes, vous serez capables de semer dans des endroits où personne ne peut semer à votre place.
    Alors que Paul considérait le monde entier, il avait plusieurs prières sur son coeur. La première est qu'il désirait venir dans la plénitude de la bénédiction de Christ. En effet le verset 15:29 dit: « Je sais qu'en allant vers vous, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que j'irai. » N'est-ce pas glorieux? Là où vous allez n'est pas important mais lorsque vous y arriverez, est-ce que cela sera dans la plénitude de la bénédiction de Christ? Voilà quel était le coeur de Paul. Peu importe où Paul allait arriver, ce qu'il désirait c'était y arriver dans la plénitude de la bénédiction de Christ. Il fait une autre prière au verset 15:32, c'est de trouver auprès des autres chrétiens quelque repos et d'être rafraîchis par eux. Il ne veut pas seulement recevoir des bénédictions mais également être une bénédiction. Et c'est de cette façon qu'il vivait.
    Il se peut que vous pensiez: « Tout cela est bien pour Paul. Mais Paul est Paul. Cet homme avait comme un monopole sur Dieu. Mais moi je ne suis pas Paul. Lui il avait une relation toute particulière avec le Seigneur que je n'ai pas. Dieu le prenait à part et lui disait des choses à l'oreille, lui il est inspiré. Mais moi je n'ai pas tout cela. Dieu ne me dit pas des choses comme Il l'a fait pour Paul. Dieu ne me montre rien. Il est facile pour Paul de dire que nous sommes des prêtres et de pionniers pour le monde entier, lui il connait la volonté de Dieu. Mais moi quand je regarde ma vie, je me demande parfois si je suis un chrétien, et je ne comprends pas toujours ce qui se passe dans ma vie et ce que Dieu fait dans ma vie. Paul lui semble savoir qu'il doit aller ici ou là, selon que Dieu le guide. Mais moi je me demande s'il y a aussi une parole pour moi quelque part. » Vous cherchez et cherchez mais vous ne semblez pas trouver, ni savoir quoi faire.
    Laissez-moi pourtant vous montrer quelque chose au sujet de la vie de Paul. Commençons par les versets 1:10-13 où il dit: « Demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous. Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai été empêché jusqu'ici. » Le point important ici c'est qu'au début de la lettre aux Romains Paul dit: « J'ai planifié de venir vous voir. » Regardons maintenant les versets 15:22-28 où il dit: « Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui, selon qu'il est écrit: Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, Et ceux qui n'en avaient point entendu parler comprendront. C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous. Mais maintenant, n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous, j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous. Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l'ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles. Dès que j'aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous. »
    J'aimerais vous faire remarquer que Paul décrit un itinéraire, il présente son agenda, il fait des plans. D'abord il aimerait retourner à Jérusalem car il a des dons à y apporter et cela fait longtemps qu'il n'y est pas allé et ensuite il dit: « Puis, je viendrai vous voir à Rome et nous nous mettrons ensemble pour lire, partager, prier et nous réjouir ensemble. Oui, je viendrai à Rome pour vous rencontrer et nous aurons la communion ensemble. Puis après vous avoir quittés, j'irai en Espagne. Voilà l'itinéraire que j'ai prévu jusqu'à présent. » Voilà son itinéraire, il veut aller à Jérusalem, à Rome et en Espagne. Maintenant lorsque nous regardons dans Actes 21:3-4, nous lisons: « Quand nous fûmes en vue de l'île de Chypre, nous la laissâmes à gauche, poursuivant notre route du côté de la Syrie, et nous abordâmes à Tyr, où le bâtiment devait décharger sa cargaison. Nous trouvâmes les disciples, et nous restâmes là sept jours. Les disciples, poussés par l'Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. » Voilà donc la personne qui a selon vous un monopole sur Dieu. Paul confie son itinéraire à l'Eglise de Rome mais lorsqu'il en parle aux chrétiens de Tyr, les frères lui disent que l'Esprit de Dieu lui demande de ne pas faire cela. Pourtant Paul n'en tient pas compte et les quitte pour Césarée, où il y partage également ses plans avec les chrétiens.
    On trouve la suite en Actes 21:8-12 où il est dit: « Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Étant entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, nous logeâmes chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée, et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit: Voici ce que déclare le Saint-Esprit: L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens. Quand nous entendîmes cela, nous et ceux de l'endroit, nous priâmes Paul de ne pas monter à Jérusalem. » Après les gens de Tyr, ce sont les chrétiens de Césarée qui demandent à Paul de ne pas monter à Jérusalem. Finalement Paul répond en Actes 21:13-14: « Que faites-vous, en pleurant et en me brisant le coeur? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. Comme il ne se laissait pas persuader, nous n'insistâmes pas, et nous dîmes: Que la volonté du Seigneur se fasse! » Paul était obstiné, il ne cessait de dire: « J'irai à Jérusalem, à Rome et en Espagne. J'ai déjà prévu mon itinéraire et c'est comme cela que je ferais. »
    Il a partagé l'itinéraire qu'il a planifié avec les chrétiens de Tyr, de Césarée et de Rome et voilà maintenant ce qu'il écrit aux disciples de Rome dans les versets 15:30-32: « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints, en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos. » Paul était conscient de ce qui pouvait lui arriver en Judée et il demande aux chrétiens de Rome, qu'il soit délivré alors qu'il s'apprête à aller à Jérusalem. Bien que la multitude des conseillers disent à Paul de ne pas aller à Jérusalem, il reste décidé à aller à Jérusalem, puis à Rome et enfin en Espagne; pourtant il demande aux chrétiens de Rome de prier pour son voyage en Judée, car des difficultés s'annoncent.
    Très bien, comment tout cela se termine-t-il? Eh bien il est allé à Jérusalem et les autres chrétiens avaient raison, Agabus avait raison, et les saints de Tyr et de Sidon avaient raison. Tous ceux qui l'avaient averti avaient raison. Paul a été arrêté à Jérusalem, il a été mis dans les chaines et il est effectivement allé à Rome. Mais il n'est pas allé à Rome pour avoir la communion avec ces chrétiens mais en tant que prisonnier, pour passer devant César et pour mourir en martyr à cause du Seigneur Jésus-Christ.
    Pourquoi vous ai-je raconté toute cette histoire? Parce que selon les récits que nous avons, Paul n'est jamais allé en Espagne bien que cela fasse partie de ses plans. Voilà ce grand apôtre, celui dont on pense qu'il avait « un monopole sur Dieu », et à qui Dieu partageait tous ses secrets. Ce que j'essaie de vous expliquer, chers frères et soeurs en Christ, c'est que Paul n'avait rien de plus que ce que vous avez, et Paul n'avait rien de plus que ce que j'ai. Paul ne connaissait pas toute la volonté de Dieu, il ne savait pas où aller et quand aller, où séjourner et combien de temps rester à un endroit. Il ne savait rien de cela. Il marchait simplement selon la lumière qu'il avait, et dans tous les endroits où il allait, il portait du fruit qui lui permettait de semer, et chaque semence était une bénédiction. Il ne faisait qu'avancer.

FAITES DES PLANS, MAIS LAISSEZ LE SEIGNEUR LES CHANGER

    Voilà le point que je veux souligner et quelques applications. Il n'est pas faux de faire des projets et des plans. Paul a fait des plans, il désirait aller à Rome et en Espagne. Il n'est jamais arrivé en Espagne, mais il l'a planifié. Certains chrétiens disent: « Vivez au jour le jour et ne faites pas de plan. » Non, il n'est pas mauvais de faire des plans. Mais rappelez-vous simplement que votre Seigneur peut les changer et Il le fera. Vous pouvez faire tous les plans que vous désirez mais Dieu est souverain et la volonté de Dieu se fera. Vous pouvez faire des plans et il n'est pas faux de faire des plans. Faites des plans. Vous pouvez même faire ce que Paul a fait ici. Vous pouvez même demander aux gens de prier au sujet de vos plans. C'est ce que Paul a fait ici, il a demandé aux chrétiens de Rome de prier au sujet de ses projets. Dieu n'a pas répondu à leur prière, du moins pas comme ils s'attendaient à ce qu'Il le fasse. Paul leur demande de prier pour qu'il soit délivré lorsqu'il ira à Jérusalem. Mais cela n'a pas marché! Il n'est pas faux de demander aux gens de prier dans le sens où va votre coeur. Vivez dans la lumière qui est la vôtre. N'essayez pas d'être quelqu'un que vous n'êtes pas. Paul était simplement Paul.
    En passant, laissez-moi faire un petit commentaire au sujet de Proverbes 11:14 qui dit: « Et le salut est dans le grand nombre des conseillers. » Croyez cela frères et sœurs. Lorsqu'il y a un Corps de croyants qui avancent dans une seule direction, alors on peut y trouver la sécurité. Mais voici l'autre côté, acceptez les conseils mais n'acceptez pas de diktats et d'ordres de n'importe quelle autre personne ou groupe. Ce n'est pas parce que tout le monde dit qu'une chose est la volonté de Dieu, que cela en fait la volonté de Dieu. Je ne veux pas juger le coeur de Paul en disant c'était juste ou faux, ce qui est important c'est que son coeur désirait plaire au Seigneur, peu importe ce qui ce passait. Il n'est donc pas faux de faire des projets et il n'est pas faux de demander aux gens de prier pour cela. Rappelez-vous simplement que Dieu n'est pas obligé de répondre à vos prières et qu'Il peut changer vos plans comme Il le désire.
    Peut-être que vous êtes tentés de dire: « Oh, je ne serai jamais un prêtre. Je ne serai jamais utilisé de façon unique par Dieu. » N'essayez pas d'être un prêtre et n'essayez pas d'être un pionnier. Soyez simplement un enfant de Dieu. Soyez simplement quelqu'un qui est correctement relié à Dieu et alors vous serez un prêtre et vous serez un pionnier. Paul vous montre juste ce qui va se passer. Il ne veut pas vous dire: « Essayez maintenant d'être un prêtre, un pionnier et une bénédiction pour les autres. » Non, il ne dit pas cela. La moins bonne chose que vous pouvez faire c'est d'essayer d'être une bénédiction pour les autres. » Je me rappelle encore des moments où j'essayais d'être une bénédiction pour ma famille, c'était terrible. Non, vous ne pouvez pas essayer d'être une bénédiction, mais la Bible dit: « Fais de l'Éternel tes délices, Et il te donnera ce que ton coeur désire. » (cf. Psaume 37:4) La meilleure chose que vous puissiez faire pour votre famille est de faire de Jésus votre délice. La meilleure chose que vous puissiez faire pour votre prochain est de faire du Seigneur votre délice. Vous avez des désirs dans votre coeur, alors faîtes de l’Éternel votre délice et Il vous donnera les désirs de votre coeur. Par conséquent vivez simplement dans une vraie relation avec Lui.

CHAQUE PARTIE DE LA BIBLE PEUT NOUS MONTRER QUELQUE CHOSE DE CHRIST

    Considérons maintenant le chapitre 16. Nous y trouvons 36 noms, avec lesquels nous ne sommes, pour la plupart, sûrement pas familiers. Et si vous êtes comme moi, vous ne pouvez sans doute pas les prononcer pour la plupart. Ce sont 36 noms que l'on retrouve dans des salutations ce qui fait qu'à la surface cela ressemble à un chapitre très ennuyeux. Tout cela semble très sec. Cela fait longtemps que je crois qu'il n'existe pas de portion des Écritures qui soit « sèche et morte. » Même si je crois qu'il n'existe pas de passage des Écritures qui soient ennuyeux, cela ne signifie pas que j'arrive toujours à retirer quelque chose de chaque passage. Mais même si je ne le vois pas, il s'y trouve quelque chose pour nous. Ce chapitre 16 de Romains est inspiré, il fait partie de la Bible et c'est Dieu qui l'y a mis et je suis sûr que Dieu récompense ceux qui prennent le temps de chercher et de sonder. Si Dieu a mis ce chapitre dans la Bible, alors c'est que cela doit nous aider à voir Christ.
    Certaines personnes sont capables de trouver dans ce genre de chapitre tout un tas de pensées spirituelles, juste à travers la signification des noms. Par exemple Rufus signifie: « Celui qui est roux », Junias signifie « Jeune », Andronicus signifie « le conquérant » et Amplias signifie « large, agrandi. » Je ne sais pas si cela vous parle, mais cela n'a jamais eu beaucoup d'impact sur moi. Je me suis alors dit que j'allais consulter mes commentaires pour voir comment eux ils voient le chapitre 16. La plupart d'entre eux approchent ce passage comme un problème. Considérez par exemple le verset 16:7 : « Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres, et qui même ont été en Christ avant moi. » Est-ce que c'est important pour vous de savoir si Andronicus et Junias étaient mari et femme? Est-ce vraiment important? Ou est-ce important de savoir si Junias et Julia que l'on trouve dans certains manuscrits sont une seule et même personne? Ou si Junias est en fait un nom masculin et pas féminin? Voilà de quoi traitent certains commentaires page après page. Andronicus et Junias sont appelés « parents. » Est-ce important si cela signifie qu'ils sont de la famille de Paul, de la même chair ou si ce sont juste des juifs comme lui? Est-ce que cela est important? Qui peut répondre à cela?
    Ce verset 16:7 dit également qu'ils jouissent d'une grande considération parmi les apôtres. Pourquoi? Est-ce que c'est parce qu'ils se sont convertis avant Paul? Parce qu'ils ont fait partie des soixante-dix que l'on trouve dans Luc 10? Il est aussi écrit qu'ils ont été des compagnons de captivité, mais dans quelle prison? J'ai un livre qui passe en revue tous les moments où Paul a été emprisonné pour montrer à quel moment ces personnes ont été emprisonnées avec Lui. Est-ce que tout cela est important? Le verset 16:13 dit: « Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. » Est-ce que cela signifie que Paul et Rufus étaient des frères naturels, ou est-ce que cette femme était sa mère affective plus que par la chair? Est-ce que ce Rufus est le même Rufus dont on parle en Marc 15:21 dont le père Simon de Cyrène a porté la croix de Jésus? Est-ce si important?
    Les versets 16:3-4 disent: « Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre en Jésus-Christ, qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie. » Quand ont-ils risqué leur vie pour Paul? Je pense que tout cela est très intéressant, mais je peux vous dire chers frères et sœurs en Christ, que tout cela n'est pas Christ, ce n'est pas le Seigneur. Même si vous pouviez répondre à toutes ces questions, qu'auriez-vous de plus? Qui est-ce que cela intéresse vraiment?
    Ceci dit, je crois que c'est un chapitre riche et en tant que dernier chapitre du livre de Romains, ce n'est pas uniquement un chapitre riche mais cela doit également être un chapitre de conclusion. Il doit donc prendre tous les quinze premiers chapitres et rappeler les points importants que nous y avons vus. Si Dieu est en train d'écrire une Bible alors on peut s'attendre à ce qu'Il résume aussi les choses importantes pour bien les mettre en évidence. Laissez-moi vous montrer différentes choses qui selon moi font de ce chapitre un chapitre de conclusion.

L'HISTOIRE DE L'EGLISE C'EST L'HISTOIRE DE PERSONNES ORDINAIRES

    La première chose est la suivante. Paul a présenté Christ en tant que Sauveur complet, et il a décrit le genre de vie auquel vous pouvez vous attendre en tant que chrétien complet qui a embrassé un Sauveur complet. Alors que vous parcourez Romains, vous vous rendez compte que même si c'est un livre sur Christ, c'est également un livre sur de grandes doctrines. Vous avez des doctrines à travers tout le livre. Nous trouvons la justification par la foi, la sanctification, Christ en nous, la doctrine du Saint-Esprit, la doctrine de l'élection, la doctrine de la souveraineté de Dieu, la doctrine de la gloire future et ainsi de suite. Ce livre contient plein de doctrines. Si vous écriviez un livre rempli de tant de doctrines, et si je vous demandais ensuite de le conclure, quelle doctrine choisiriez-vous pour résumer le tout? Vous voyez, ce qui est merveilleux c'est que Paul ne termine pas avec de la doctrine, il termine avec des personnes, avec des personnes tout ce qu'il y a de plus ordinaires. Il donne une liste de noms parce que ce n'est pas Romains en tant que doctrine mais Romains en action. C'est le message de Romains qui se manifeste dans des exemples vivants, dans des personnes vivantes.
    Regardez s'il vous plaît la liste des personnes nommées:
• Verset 16:1: « Diaconesse. »
Verset 16:2: « Elle donné de l'aide à plusieurs. »
Verset 16:3 et 9: « Compagnons d'oeuvre. »
Verset 16:5, 8, 9 et 12: « Bien-aimé. »
Verset 16:6: « Qui a pris beaucoup de peine. » Verset 16:7: « Compagnons de captivité 
Verset 16:10 « Qui est éprouvé en Christ »
Verset 16:12: « Qui travaillent pour le Seigneur. »
Verset 16:15: « Saints »
Quelle merveilleuse liste nous avons là. Et veuillez noter également:
• Verset 16:2: « Dans le Seigneur. »
Verset 16:3: « En Christ Jésus. »
Verset 16:7: « En Christ. »
Verset 16:8: « Dans le Seigneur. »
Verset 16:9: « En Christ. »
Verset 16:10 : « Eprouvé en Christ. »
Verset 16:11: « Dans le Seigneur. »
Verset 16:12: « Pour le Seigneur. »
Verset 16:13: « L'élu du Seigneur. »
    Ce sont des personnes ordinaires. Ce sont des hommes et des femmes, des nobles et des esclaves, des apôtres, des diaconesses, des travailleurs et des prisonniers. Toutes ces personnes n'ont qu'une seule chose en commun, elles sont en Christ, elles sont dans le Seigneur. Leur grandeur, leur réputation est qu'elles Lui appartiennent et qu'elles sont en Lui. Si vous regardez bien cette liste de noms, vous verrez que vous ne trouverez aucun bâtiment, aucune route, aucune rue, aucune avenue qui portent leur nom. Si vous allez dans un musée vous ne trouverez pas leur portrait accroché au mur. Leur vie ne sera pas écrite dans des encyclopédies, mais vous pouvez voir ici ce qui a été merveilleux dans leur vie, c'est qu'ils étaient en Christ. Ils vivaient, ils travaillaient, ils priaient, ils oeuvraient, ils avaient un Sauveur complet.
    Alors que vous parcourrez le Nouveau Testament, vous y trouverez six femmes appelées Marie. Il y avait Marie la mère de Jésus, Marie, la mère de Jacques et la femme de Clopas, Marie la sœur de Marie la mère de Jésus, Marie la mère de Jean Marc, Marie Magdala, et aussi Marie la sœur de Lazare et Marthe. Toutes ces Marie sont plus au moins connues. Mais il y en a une autre dans le verset 16:6: « Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. » C'est « Marie de Rome », c'est la sixième Marie. Qu'a-t-elle fait? Elle a travaillé dur. Je crois que cette Marie mérite d'être mentionnée dans le Nouveau Testament parce que Marie illustre ce que toute cette liste illustre. Elle est derrière la scène, elle fait partie des saints! Toutes ces personnes sont des saints, des personnes ordinaires, qui vivent derrière la scène. Elles n'apparaissent pas sur les estrades, elles n'ont pas un grand nom, elles n'ont pas de réputation, mais Dieu a répertorié leurs noms.
    Pendant que cette Marie travaillait dur, peu importe ce qu'elle a fait, je me demande si elle se disait: « J'espère que je serai dans le sixième verset du seizième chapitre de Romains! » Elle n'essayait pas d'entrer dans la Bible. Elle n'a rien fait pour que les gens se souviennent d'elles. Elle était simplement une chrétienne en Christ, et elle répandait la semence. Elle a simplement fait ce qu'elle a fait. Lorsque vous regardez cette liste étrange de noms, il faut vous rappeler qu'ils ne sont pas des étrangers, car un jour vous serez assis avec certaines de ces personnes, et vous les connaîtrez. Ce sont de vraies personnes qui connaissaient Jésus.
    La liste que Dieu a mise là n'est pas complète, c'est uniquement un échantillon, ce n'est qu'une illustration, parce que c'est ainsi que Dieu fait tout le temps. Il enregistre et met par écrit. C'est pour cela que c'est si important d'avoir cette liste. Parce qu'Il est en train de dire, c'est cela Romains. Romains c'est Phoebé, Andronicus, Junias, Marie, Rufus et tous ces gens qui ne sont personne qui font ces choses qui ne sont rien, derrière la scène, et pourtant Dieu met tout cela par écrit. Voilà de quoi il s'agit ici. Cette liste continue, votre nom est dans cette liste et mon nom est dans cette liste. Je pense que je dois avoir dans ma bibliothèque deux douzaines de livres sur l'histoire de l'Eglise. Ils se présentent comme vous racontant l'histoire de l'Eglise, mais ce n'est pas le cas. Parce que dans ces livres, je n'ai pas ces noms. C'est cette liste qui est l'histoire de l'Eglise. L'histoire de l'Eglise, ce n'est pas Martin Luther, Jean Calvin, John Wesley et George Whitefield. Cela, c'est la vision des hommes, comme si l'histoire n'était formée que de grands sommets. L'histoire de l'Eglise, ce sont des milliers et des milliers de personnes derrière la scène qui font juste ce qu'elles ont à faire, simplement parce qu'elles sont en Christ. Cette personne donne, cette personne aide, cette personne écrit, cette personne prie, cette personne parle, cette personne réconforte et cette personne encourage, c'est cela l'histoire de l'Eglise.
     En lien avec le chapitre 16, j'aime 1 Samuel 30:23-25. Les Amalécites venaient d'attaquer le camp de David pendant son absence et ils avaient pris leurs biens et leurs femmes. Certains des hommes de David étaient trop fatigués pour les poursuivre alors ils restèrent au camp avec les bagages. Lorsque David et les hommes partis avec lui rattrapèrent les Amalécites, ils les battirent et récupérèrent leurs biens. De retour au camp, certains des hommes dirent à David qu'il ne fallait pas donner de part du butin à ceux qui n'étaient pas venus avec eux, si ce n'est leur femme et leurs enfants. Mais voici ce que David leur répond en 1 Samuel 30:23-25: « N'agissez pas ainsi, mes frères, au sujet de ce que l'Éternel nous a donné; car il nous a gardés, et il a livré entre nos mains la troupe qui était venue contre nous. Et qui vous écouterait dans cette affaire? La part doit être la même pour celui qui est descendu sur le champ de bataille et pour celui qui est resté près des bagages: ensemble ils partageront. Il en fut ainsi dès ce jour et dans la suite, et l'on a fait de cela jusqu'à ce jour une loi et une coutume en Israël. » N'est-ce pas merveilleux?
    Voyez-vous ce que Dieu est en train de dire ici? Pensez-vous que ce sont les gens comme Pierre, Jacques, Jean et Paul qui vont recevoir toutes les victoires et les richesses? Non, ce sont toutes les personnes ordinaires qui sont dans le Seigneur, qui sont en Christ, qu'elles soient mises en avant ou qu'elles soient dans les coulisses, elles partagent toutes les mêmes bénédictions. Ne penseriez-vous pas que quelqu'un comme Elie devrait recevoir une plus grande récompense que la veuve de Sarepta qui l'a hébergé? Pourtant que lisons-nous donc dans Matthieu 10:41: « Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste. » N'est-ce pas merveilleux? La veuve de Sarepta recevra toutes les récompenses qu'Elie recevra. Mais qu'a-t'elle fait? Elle n'a jamais fait tomber le feu du ciel. Elle ne s'est jamais confrontée aux prophètes de Baal. Elle n'a jamais prié pour stopper la pluie. Elle n'a jamais ressuscité de morts. Frères et soeurs en Christ, nous sommes un. C'est pour cela que nous devons avoir une juste relation avec Dieu, pour porter du fruit et répandre de la semence. C'est tout le message de Romains.
    Je suis tellement étonné lorsque je lis ces 36 noms. Paul connaissait toutes ces personnes par leur nom. Je me suis amusé un jour à compter combien de personnes Paul a nommé de façon individuelle dans ses lettres. Mais j'en ai perdu la trace, je pense que cela doit faire pas loin de 200 noms. Je ne pense pas que je connaisse 200 personnes par leurs noms. Savez-vous pourquoi il se rappelait d'eux? C'est parce qu'il priait pour eux? Parfois nous nous excusons lorsque nous oublions le nom de quelqu'un en disant: « Pardon je n'ai pas vraiment la mémoire des noms. ». Savez-vous ce que nous disons en disant cela: « Je ne me sens pas réellement concerné par vous. Je ne me sens pas assez concerné par vous pour me souvenir de votre nom. » Paul était engagé auprès de ces chrétiens, il avait une relation avec ces personnes et ils les connaissaient, même s'il n'était jamais allé à Rome. Il n'avait pas encore rencontré la plupart de ces personnes. Il avait juste entendu parler d'une personne ou d'une autre. Mais il était si excité de rencontrer ces gens qui étaient en Christ, dans le Seigneur. Ce passage est une grande illustration et une belle façon de clore ce livre. Ce chapitre contient des salutations, et Paul était si rempli de Christ que même ses salutations contenaient Christ. Il ne disait pas juste: « Bonjour », il disait: « Bonjour en Christ. Je vous salue dans le Seigneur. » Il ne disait pas simplement: « Au revoir, à plus tard », il disait: « Au revoir en Christ, que le Seigneur soit avec vous. » C'est parce que Christ irradiait et inondait sa vie. Voilà tout le sujet de Romains.
    Pour terminer, lisons les versets 16:25-27 qui sont une conclusion finale au message de Romains: « A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi, à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen! » Ces versets soulignent premièrement l'objectif du message de Romains. Quel est l'objectif de Romains, le verset 16:25 dit: « Vous affermir. » Il s'agit d'affermir, de stabiliser. L'objectif de Romains est de vous affermir, de vous donner du repos, de vous stabiliser, de vous fonder profondément. C'est comme cela que Paul termine son épître. C'est tout différent d'une expérience faite de haut et de bas.
    Ces versets soulignent également le coeur de Romains. Vers où va le livre? La réponse est la mission, car le verset 16:26 dit: « Et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi. » N'est-ce pas une chose merveilleuse? Dans les derniers versets de Romains, vous voyez le coeur de Dieu qui a en vue le monde entier. C'est ce qu'Il désire. Il ne veut pas uniquement que vous puissiez profiter d'un Christ complet, mais il désire que toute la terre puisse profiter d'un Christ complet. La façon dont Dieu présente la mission n'est pas en présentant la mission. La façon dont Dieu présente la mission est en présentant Christ, et alors que vous voyez Christ, cela a un impact sur la terre entière.
    Finalement ces versets soulignent la finalité de Romains.En effet le verset 16:27 dit: « A Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen. » Cette finalité est la gloire de Dieu. Le message du livre est de vous établir, le coeur du livre est la mission dans le monde entier, et la finalité du livre est la Gloire du Dieu. C'est vers là que toutes choses convergent, c'est-à-dire donner un Sauveur complet au monde entier et cela pour la Gloire de Dieu. La fin de Romains ne parle pas de la délivrance du péché, de Satan ou de l'enfer ou de quelque chose comme cela, il ne s'agit pas non plus du ciel. Non, il s'agit de la Gloire de Dieu.
Voilà, j'espère que je ne vous ai pas perdu dans notre étude de Romains. Laissez-moi vous donner un dernier conseil, si jamais vous êtes perdus dans l'étude de Romains, alors mettez Romains de côté et regardez à Jésus parce que c'est de Lui dont Romains parle. Il nous parle de Christ. Ne vous perdez pas dans l'étude de Romains, ni de n'importe quel autre livre. Réalisez-vous que si vous êtes ouverts à Christ, vous êtes ouverts à n'importe quel livre de la Bible, même si vous ne savez pas de quoi il s'agit? Quel est le message de Nahum? Si vous êtes ouverts à Christ alors vous êtes ouverts au message de Nahum, même si vous ne savez pas de quoi il s'agit. C'est pour cela qu'il est si important d'être ouvert à Christ, parce que si vous êtes ouverts à Lui, vous êtes ouverts à toute la parole de Dieu. Voilà, j'espère que par notre étude de Romains, vous avez maintenant une petite vision de ce que cela signifie d'avoir Jésus-Christ comment son Sauveur complet et je prie que Dieu puisse nous permettre de nous approprier cette vie.

    Prions: Père nous Te remercions parce que Tu nous as donné ce livre de Romains. Seigneur nous savons que nous n'avons fait que toucher à certaines des choses que Tu y as mises et de façon très imparfaite. Nous prions que Tu puisses manifester dans notre vie tout ce que Tu sais que ce livre signifie; la raison pour laquelle Tu l'as inspiré et préservé à travers les âges. Imprime tout cela dans notre coeur, montre-nous ce que cela signifie que d'avoir un Christ qui est notre justification, notre sanctification et notre glorification. Nous prions que nous puissions saisir Christ, que nous puissions nous L'approprier. Nous Te prions de nous délivrer de cette vie qui est vécue par notre propre chair, ou nous essayons d'être quelqu'un. Laisse-nous expérimenter ce que cela signifie que d'avoir la vie de l'Esprit de Dieu coulant en nous, et que nous puissions porter des fruits qui se répandront en semence. Au nom de Jésus. Amen.

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