dimanche 4 août 2013

Courte méditation sur LES SEPT EGLISES DANS L'APOCALYPSE (2)


Nous voici à l’église de Thyatire :

18  Ecris à l’ange de l’Eglise de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l’airain ardent:
19 Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières.
20  Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
21  Je lui ai donné du temps, afin qu’elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.
22  Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu’ils ne se repentent de leurs oeuvres.
23  Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
24  A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau;
25  seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu’à ce que je vienne.
26  A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations.
27  Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père.
28  Et je lui donnerai l’étoile du matin.
29  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!

   Thyatire était située près de la frontière de la Mysie, sur la route de Pergame à Sardes. Cette ville avait pour dieu principal Tyrimnos. L’empereur était considéré comme fils de dieu. Le sens étymologique de ce mot peut être traduit par encens broyé qui viendrai de thuya (bois d’encens) C’était une ville prospère, réputée pour l’excellence des artisans qui savait  teindre les étoffes de couleur pourpre. Lydie, la marchande de pourpre était originaire de cette ville (Actes 16.14) Une église a commencé dans sa maison. L’airain fabriqué dans cette ville était aussi très renommé. C’est sûrement pour ces deux raisons que le Seigneur se présente à cette église, comme Fils de Dieu, dont les pieds sont semblables à de l’airain ardent. Le Seigneur emploie un mot pour airain (chalcolibanos) qu’on ne retrouve nulle part ailleurs sauf Apocalypse 1.15 et ici en 2.18.
    Il est à remarquer que cette lettre est la plus longue et que les qualités de la vie de cette église, énumérées par le Seigneur, sont vraiment excellentes. Seulement, il s’est élevé au milieu d’elle une prophétesse nommée de façon spirituelle ‘’Jézabel’’. Nous connaissons tous, l’histoire de la femme du roi Achab. Elle avait pris la place du roi et c’est elle qui avait l’autorité sur le roi. Elle a conduit le peuple à l’idolâtrie. Elle était entourée de 450 prophètes qui rendaient un culte à Baal et de 400 prophètes d’Achéra. Elle a fait tuer les prophètes de l’Eternel et Abdias a pu en cacher cent afin de les soustraire à la mort. (1Rois 18.13)
    Revenons à cette lettre. Comme nous avons déjà vu, les corporations sacrifiaient chacune à leur divinité. Les chrétiens qui vivaient de leur artisanat ou de leur commerce, ouvriers ou patrons, eux aussi devaient pratiquer ces coutumes. Comment un commerçant ou un artisan chrétien pouvait-il maintenir ses affaires sans pratiquer ces idolâtries ? La tentation devait être grande pour ceux-ci. Jézabel enseignait qu’ils pouvaient manger ces viandes sacrifiées aux idoles. Immanquablement ils étaient au milieu de ces orgies ainsi que de ces pratiques dégoûtantes. Comment ne pas chuter et pratiquer ces horreurs en étant participants à celles-ci ? Je pense que cette doctrine a du en influencer beaucoup. Comme Jézabel de 1Roi, par cette doctrine, elle mettait à mort spirituellement des membres de l’église. Peut-être est-ce  que ce péché était de ceux qui mènent à la mort dont parle Jean dans sa première lettre.
    La sanction du Seigneur est immédiate. Jézabel et tous ceux qui ne se repentent pas ‘’de ses œuvres’’, qui commettent adultère avec elle, sont jetés sur un lit et dans une grande tribulation. Le jugement est terrible : ‘’Je frapperai de mort ses enfants.’’
    C’est Celui qui sonde les reins et les cœurs, qui donne ce jugement. Celui qui a les yeux comme une flamme de feu a parlé ! Il sait qui sont ceux qui connaissent les profondeurs de Satan. J’ai connu un frère qui recherchait tout ce qui a pu être écrit sur le diable, les démons et les pratiques occultes. Il connaissait les profondeurs de Satan. Il savait parler de tout cela bien mieux que du Seigneur. C’est un frère qui était portant très sérieux dans sa foi, mais il voulait connaître ‘’son ennemi’’ ! Lorsque je lui ai dit que je préférai ‘’croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur’’, il m’a répondu oui mais….
    Jézabel est aussi, évidemment, une église, un système basé sur la Bible, mais qui édicte des lois, des dogmes, des pratiques, des rites etc.… Lorsque le(s) responsable(s) prend la place du Saint-Esprit, cette église est une Jézabel en puissance. Dans ces églises, il y a des fidèles à la parole et le Seigneur les exhorte à tenir ferme ce qui est juste jusqu’à ce qu’Il vienne. Je pense, par exemple, au dogme de l’infaillibilité, dans certaine église. Comment peut-il y avoir repentance chez ce qui est infaillible ? Impossible ! Les dogmes sont paroles de Dieu et obligent les fidèles à vivre leur foi selon ces dogmes et laisser de côté la Parole qui pourraient les contredire ! La voix de l'église a remplacé la voix de Dieu par son Esprit!
    Le Seigneur est très sévère pour cette église. A Pergame, le Seigneur promet de combattre ceux qui maintiennent la doctrine des Nicolaïtes par l’épée de Sa bouche. Dans le contexte de Thyatire, le Seigneur frappe de mort tous ceux qui suivent cette doctrine, pas seulement ceux qui l’enseignent. Celui qui sonde les cœurs et les reins rend à chacun selon ses œuvres !
    Un commentateur a écrit : ‘’Nous voyons pour la première fois qu’il n’y a plus d’avertissement au conditionnel. Un jugement absolu est annoncé et ne peut être évité.’’ C’est très dur, mais c’est ce que le Seigneur dit à cette église. Tous les serviteurs (esclaves en grec) fidèles seront préservés de ce jugement. Tous les enfants de cette Jézabel seront mis à mort. Chacun reçoit selon ses œuvres par Celui qui sonde les cœurs et les reins !
    Le Seigneur promet à ceux qui n’ont pas cette doctrine de ne pas mettre d’autre fardeau sur eux, mais ils doivent tenir ferme ce qu’ils ont jusqu’à ce qu’Il vienne.
  La récompense pour ces ‘’esclaves’’ fidèles est de régner avec Christ lors de Son avènement. C'est une référence au Psaume 2 verset 9 qui est prophétique pour Christ. Il associe les ''vainqueurs'' à Son gouvernement, ceux qui sont méprisés et qui retiennent fermement ce qui est de Dieu. L’étoile du matin est un autre symbole de Christ. Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. (Apocalypse 22.16)

    Pour conclure cette courte méditation, je laisse un texte d’Esaïe qui avait déjà prophétisé sur le peuple comme le Seigneur à cette église ! Lisons ce texte et que chacun puisse méditer dessus et voir combien le Seigneur est constant dans ces avertissements et dans les sanctions :

3  Mais vous, approchez ici, fils de l’enchanteresse, Race de l’adultère et de la prostituée!
4  De qui vous moquez-vous? Contre qui ouvrez-vous une large bouche Et tirez-vous la langue? N’êtes-vous pas des enfants de péché, Une race de mensonge,
5  S’échauffant près des térébinthes, sous tout arbre vert, Egorgeant les enfants dans les vallées, Sous des fentes de rochers?
6  C’est dans les pierres polies des torrents qu’est ton partage, Voilà, voilà ton lot; C’est à elles que tu verses des libations, Que tu fais des offrandes: Puis-je être insensible à cela?
7  C’est sur une montagne haute et élevée que tu dresses ta couche; C’est aussi là que tu montes pour offrir des sacrifices.
8  Tu mets ton souvenir derrière la porte et les poteaux; Car, loin de moi, tu lèves la couverture et tu montes, Tu élargis ta couche, et tu traites alliance avec eux, Tu aimes leur commerce, tu choisis une place.
9  Tu vas auprès du roi (Moloch) avec de l’huile, Tu multiplies tes aromates, Tu envoies au loin tes messagers, Tu t’abaisses jusqu’au séjour des morts.
10  A force de marcher tu te fatigues, Et tu ne dis pas: J’y renonce! Tu trouves encore de la vigueur dans ta main: Aussi n’es-tu pas dans l’abattement.
11  Et qui redoutais-tu, qui craignais-tu, pour être infidèle, Pour ne pas te souvenir, te soucier de moi? Est-ce que je ne garde pas le silence, et depuis longtemps? C’est pourquoi tu ne me crains pas.
12  Je vais publier ta droiture, Et tes oeuvres ne te profiteront pas.
13  Quand tu crieras, la foule de tes idoles te délivrera-t-elle? Le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera. Mais celui qui se confie en moi héritera le pays, Et possédera ma montagne sainte.

    La montagne sainte, c’est le mont Sion et tout ce que cela représente en bénédictions. C’est la colline de l’encens, comme nous avons vu plus haut, le Lieu du sublime sacrifice de l’Agneau divin. De tout temps, Dieu s’est réservé un reste fidèle !

    Nous voilà avec l’église de Sardes

1  Ecris à l’ange de l’Eglise de Sardes: Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles: Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort.
2  Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je n’ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu.
3  Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi.
4  Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes.
5  Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
6  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!

    Cette ville est située pied du mont Tmolus sur la rive orientale du Pactole, rivière aurifère, attesté par les écrits d’Hérodote et de Strabon. C’est la ville où a vécu Crésus, roi qui symbolise la richesse, à cause, justement de cette rivière.
    Cette ville se trouvait au centre d’un réseau de communication, ce qui a permis son développement et sa richesse. De ce réseau partaient cinq routes importantes : l’une au nord-ouest en direction de Thyatire et Pergame, une autre à l’ouest, vers Smyrne, une à l’est, vers la Phrygie, et au-delà, par l’ancienne route royale, jusqu’en Chaldée, celle du sud-est rejoignait Philadelphie et le les viles de la vallée du Méandre, et celle du sud-ouest menait à Ephèse, à travers la vallée du Caystre. ( l’Apocalypse de A. Kuen)    
    C’est église qui est réputée vivante, le Seigneur la déclare morte ! C’est une église qui devait avoir une vie très belle au niveau visible, des œuvres reconnues, des moments de culte ou de réunions avec louanges, prédications, enseignement etc.. Tout ce qui attire l’œil et qui rassasie l’âme ! Mais pas grand chose qui vient de la vie de l’Esprit de Dieu ! Une église où il peut y avoir des miracles, des guérisons, mais une église morte aux yeux du Seigneur. Nous sommes dans le cas proposé par le Seigneur dans Mathieu 7 :

21  Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
22  Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
23  Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.
24  C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
25  La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc.
26  Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
27  La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.

    Je pense que cette description du Seigneur décrit parfaitement cette église. Elle est morte ! Pourquoi est-elle morte malgré sa vie pleine d’œuvres ? Nous avons la réponse par le Seigneur. Ce ne sont pas les œuvres et la vie laborieuse de cette église qui compte pour le Seigneur, mais le fait qu’elle ne mette pas en pratique Ses paroles. Le discours du Seigneur (Mathieu 5 à 7) est fondé sur la description du cœur de celui qui veut servir. Le Seigneur regarde au cœur et non aux œuvres visibles, uniquement au cœur de celui qui les pratique !
    Nous pouvons, par la description du véritable amour, donnée dans 1Corinthiens 13, savoir ce que notre Seigneur voulait dire à ceux qui l’écoutaient. Le fondement de tout œuvre de Dieu est l’amour. Dieu est amour ! Le Fils de Dieu est la manifestation visible est glorieuse de cet amour. Jésus est l’amour de Dieu manifesté aux hommes.
    Le Seigneur ajoute pour cette église :

4  Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes.
5  Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs;

    Ceux qui n’ont pas souillé leurs vêtements blancs marchent avec le Seigneur. Nous avons deux explications qui définissent ce vêtement blanc dans l’Apocalypse.
    Dans Apocalypse 7.14, un des anciens explique à Jean  que ceux qui sont en vêtements blancs viennent de la grande tribulation. Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau. Cette église du premier siècle était dans une grande tribulation, nous savons cela.
    La deuxième mention se trouve dans Apocalypse 19.8. Nous lisons que l’épouse de Christ s’est préparée. Il s’agit de chacun d’entre nous qui formons cette belle épouse. Nous nous sommes préparés individuellement et sommes son épouse. Il lui a été donné de se vêtir de fin lin, éclatant et pur. Le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. Chaque saint est paré de ses œuvres pures pour former la parure de fin lin éclatant collective de l’épouse.
    Nos œuvres nous accompagnent, celles que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. (Ephésiens 2.10)
    Le Seigneur confessera le nom de celui qui est vêtu devant Son Père et devant les anges. Il n’effacera pas son nom du livre de vie. C’est le livre, dont la première mention se trouve dans Exode 32.32. Nous voyons Moïse saisi de compassion pour le peuple qui a fabriqué et adoré le veau d’or, suppliant l’Eternel de lui pardonner sinon de l’effacer ‘’du livre que tu as écrit’’ L’Eternel a répondu à Moïse que celui qui a péché sera effacé du livre. L’Eternel a effacé de Son livre toute la génération adulte qui est sorti d’Egypte, sauf Josué et Caleb.

    Nous voici à Philadelphie, l’église de la communion fraternelle et de l’amour fraternel.

7   Ecris à l’ange de l’Eglise de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira:
8  Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.
9  Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t’ai aimé.
10  Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.
11  Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
12  Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.
13  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!

    C’est une église à laquelle le Seigneur ne fait aucun reproche, comme celle de Smyrne. C’est une église fidèle qui a peu de puissance, mais qui a une porte ouverte que nul ne peut fermer.

    Cette ville située près du croisement des frontières de la Lydie, de la Mysie, de la Phrygie, la vile de Philadelphie commandait l’une des principales routes transcontinentales de l’époque, celle qui reliait  l‘Europe à l’Orient. Elle était en quelque sorte le passage d’un continent vers l’autre. C’était une vile fondée dans un but délibérément missionnaire. Au-delà de Philadelphie, on débouchait sur les régions sauvages de la Phrygie avec ses tribus barbares. La mission de Philadelphie était de répandre la langue grecque, les coutumes grecques et la civilisation grecque dans ces régions au-delà de la frontière. (W. Barclay)

     Le Seigneur se présente comme le Saint, le Véritable. Dans l’Ancien Testament, Dieu se présente souvent comme le Saint. Il est le seul Saint ! Jésus est ce Saint, Il est Dieu. Il est aussi le Véritable, c’est-à-dire la Vérité comme Il le dit dans Jean 14. C’est Lui qui a la clé de David. C’est une référence à Esaïe 22.22. Nous voyons Eliaqim fils de Hilqiya recevoir la clé de la maison de David. Il reçoit tout pouvoir à la place de Chebna, gouverneur du palais, chassé à cause de son infidélité. C’est lui qui a l’autorité de distribuer les biens et trésors de la maison de David. Personne ne peut fermer ce qu’il a ouvert, ni ouvrir ce qu’il a fermé. 
    Jésus a la clé de la véritable maison de David, celle du royaume éternel. C’est Lui et Lui seul qui distribue les trésors de royaume éternel par la puissance de l’Esprit. Cette clé de David celle que le Seigneur a, pour distribuer les biens éternels, est décrite dans Hébreux 9, ainsi que le but ultime lié à cette clé : servir le Dieu vivant et vrai

11  Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création;
12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant!

    La clé de David pour le Seigneur, notre merveilleux Agneau, est Son Sang. La porte du Lieu très saint qui avait été close par la chute du premier homme a été ouverte par le second Homme. Le premier couple a été privé de la présence de l’Eternel, le second couple, Christ et l’église, Son Epouse bénie, est et jouit de la sainte présence de Dieu, devenu notre Père. Il a aussi la clé de la mort et du séjour des morts. (Apocalypse 1.18) Il a écrasé par Sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable. (Hébreux 2.14) Notre Seigneur a la clé de tous les pouvoirs ! Tout est entre Ses mains, rien ne lui échappe ! Il est l’Eliaqim céleste, celui qui règne sous l’autorité du Père !
    Cette porte ouverte est celle qui permet de passer de la dimension de l’espace/temps dans la dimension de l’Esprit. Par la foi, nous sommes dans la présence même du Père, par Son Esprit qui habite en nous, nous pouvons pénétrer au-delà du voile et recevoir ces biens spirituels qui nous permettent de tenir dans l’épreuve.
    Cette porte ouverte peut aussi signifier des occasions d’évangéliser. La pensée serait alors : la récompense d’un service fidèle. Nous avons plusieurs passages du Nouveau Testament qui suggèrent cette interprétation. Paul en parle dans 1Corinthiens 16.9 (une porte s’est ouverte toute grande à mon activité) ainsi que dans 2Corinthiens 2.12 (..bien que le Seigneur m’y ait ouvert une porte..) Dans Colossiens 4.3, il demande à ses lecteurs de prier pour lui ‘’afin que le Seigneur ouvre une porte à notre parole, afin que je puisse annoncer le mystère de Christ.’’  Nous lisons aussi cela dans Actes 14.27.
    Je pense que ces portes ouvertes pour l’annonce de l’Evangile sont la conséquence directe de cette porte ouverte dans le ciel.
    Nous voyons, dans Actes 2, le ciel s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur les 120. Sous cet effusion de l’Esprit Pierre va prêcher et la première église va naître.
    Plus tard, Etienne, juste avant sa lapidation, a pu dire à ceux qui voulaient sa mort : ‘’voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.’’ Il est écrit juste avant ce qu’il a dit : ‘’Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu.’’
    Les cieux se sont aussi ouverts sur Paul lors de sa conversion. ( Actes 9.3,  22.6,  26.19 ) Dans 2 Corinthiens 12, Paul dit, sommairement il est vrai, qu’il a été ravi au troisième ciel et qu’il a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer.
    Cette porte est ouverte dans les cieux sous trois conditions nommées par notre Seigneur :
Tu as peu de puissance, tu as gardé ma parole, tu n’as pas renié mon Nom. Je crois que chaque enfant de Dieu qui suit ces trois conditions a la porte du ciel ouverte et reçoit ce qui lui est nécessaire pour vivre selon la volonté du Seigneur et par la foi, il peut accéder, par cette porte ouverte, à tous les besoins de sa vie. (spirituels, terrestres ou tout autre)
    Le Seigneur mentionne aussi, la synagogue de Satan. C’est un qualificatif très dur pour ces ‘’Juifs’’ ! Qui sont-ils vraiment ?
    Dans Jean 8, lorsque les Juifs qui avaient cru en Lui sont interpellés par le Seigneur, leur réaction est très vive. Ceux-ci dévoilent leur cœur et Jésus leur dit : 

44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge…………………..
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
48  Les Juifs lui répondirent: N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon?

     Est-ce que ces Juifs, dont Jésus a dit d’eux qu’ils avaient pour père le diable, font partie du peuple de Dieu ? Ils sont aimés à cause de leurs pères. Encore faut-il qu’ils acceptent cet amour, celui de Christ à la croix.  Comment sont ces Juifs qui continuent à nier le Seigneur Jésus ? SI le Seigneur était avec eux, aujourd’hui que leur dirait-il ?
    Il y a aussi ces Juifs chrétiens qui obligeaient les païens convertis à judaïser. ‘’Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés !’’ (Actes 15.1)  Ces Juifs niaient la perfection du sacrifice de Christ. Le sacrifice n’était pas suffisant ! Le précieux Sang de l’Agneau divin ne pouvait agir si la circoncision n’était pas opérée sur ces nouveaux convertis. Paul est venu voir l’église de Jérusalem pour défendre son évangile et ce ne fut pas sans mal !
    Ces Juifs de la synagogue de Satan, seront confondus et le Seigneur promet à l’église :  ‘’Voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds et connaître que je t’ai aimé.’’ Nous avons des promesses semblables, dans le livre du prophète Esaïe, au sujet des ennemis du peuple  de Dieu (45.14 ; 49.23 ; 60.14) Les jugements de l’ancienne et de la nouvelle Alliance sont les mêmes pour les ennemis du peuple de Dieu. Le Seigneur est constant dans sa parole ! Ainsi les ennemis du peuple de Dieu connaîtront qu’Il les a aimés. C’est merveilleux !
    La récompense de cette église, je dis l’église car toute l’église marche selon la volonté de Dieu, est merveilleuse :
10  Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation (épreuve) qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.
11  Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
12  Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.

    Je te garderai aussi à l’heure de la tentation (épreuve) Il s’agit de l’épreuve, de la tentation comme celle de Jésus par le diable, juste après Son baptême. Il ne s’agit pas de tribulation mais bien de test comme ceux qui ont marqué le début de la vie de Joseph. Il a été vendu par ses frères, accusé à tort par la femme de Potiphar, oublié au fond de la prison par celui qui lui avait promis de parler à Pharaon de sa situation. Ainsi, à travers ces diverses épreuves ou test, il a pu devenir l’homme le plus important d’Egypte, juste sous Pharaon. Il s’agit de cette épreuve qui montre le solide fondement de ceux qui sont restés fidèle à la Parole de Dieu. Ils sont capables de résister à l’heure de cette tentation.
    Les frères de Joseph sont venus se prosterner devant celui que l’Eternel avait haut placé en Egypte. C’est beau ! Le cœur de Joseph était prêt à pardonner et à reconnaître la main de Dieu sur tout ce qu’il avait vécu de dur.

    Tribulation en grec est : thlipis (tribulation, affliction, tourment, détresse, souffrance, persécution, calamité.) Ce mot se trouve dans Apocalypse 7.14 (ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation –thlipis-)
    Epreuve ou tentation en grec est peirasmos (avoir tenté, épreuve, mis à l’épreuve, éprouvé) C’est ce mot au verset 10 qui est employé. Jésus a été tenté (peirazo, racine de peirasmos) par le diable. Dans le notre Père Jésus enseigne : ‘’ne nous induis pas en (ne nous laisse pas entrer dans la) tentation (peirasmos, d’après les numéros Strong de la bibleonline.)

   Le Seigneur garde ceux de Philadelphie comme Il a su garder Joseph pour qu’il règne sur l’Egypte. L’épreuve est envoyée sous l’autorité de Dieu pour éprouver toute la terre. Ceux qui résistent ont la couronne, ils règnent sur cette épreuve et en sont vainqueurs comme le Seigneur tenté dans le désert ou Joseph en Egypte.
    Jésus a régné sur tous les évènements qu’Il a vécus sur cette terre, par la soumission au Père. Il a été tenté, comme nous, en toutes choses sans (commettre de) péché (Hébreux 4.15.) Il n’avait aucune force en lui-même, toute Sa puissance émanait du Père, car Il s’est dépouillé Lui-même en prenant la condition d’esclave. (Philippiens 2.7) Nous savons cela.
    Tous ceux qui, actuellement, vivent comme l’église de Philadelphie, fidèlement sans puissance, passeront le test, l’épreuve de la tentation et ils auront le nom de mon Dieu, celui de la nouvelle Jérusalem, et le nom nouveau du Seigneur. Le vainqueur sera une colonne dans ‘’le temple de mon Dieu’’ et il n’en sortira plus ! (Lire Ephésiens 2.19-22, qui explique ce qu’est cette nouvelle Jérusalem, la céleste, le nouveau temple de Dieu)
    Les signes précurseurs de cette ‘’tentation (épreuve) qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre’’ sont nettement visibles actuellement !

13  Aucune tentation (peirasmos) ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
14  C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. (1Corinthiens 10)

    A chacun d’aller plus loin dans cette courte méditation !

Et maintenant, voyons Laodicée !  

14  Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée: Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
15  Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant!
16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
17  Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,
18  je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.
19  Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi.
20  Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
21  Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
22  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!

    C’est une église sans la présence du Seigneur. Il est à la porte et il frappe ! L’église a rejeté le Seigneur. Elle est pleine d’œuvres mais aucune n’est reconnue par le Seigneur ! Il se présente comme l’Amen, le Oui personnifié, Celui en qui tout est vrai. Toutes les promesses de Dieu sont ce oui en lui (Jésus, 2Corinthiens 1.20) C’est le Témoin fidèle, le Véritable. Tout ce qu’Il dit est vérité absolue. Il est aussi le commencement de la création de Dieu, le Principe de la création de Dieu (Osty) Celui qui a présidé à toute la création de Dieu (Semeur.) Nous retrouvons ce titre de Christ dans Colossiens 1.8, Apocalypse 22.13. Il est digne de foi, tout ce qu’Il dit est vérité.
    Laodicée était à 65 km environ de Philadelphie. Elle se trouvait légèrement au sud de Colosses et d’Hiérapolis sur le Lycus, un affluent du Méandre. A Hiérapolis, il y avait des thermes avec des eaux chaudes à effet médicinal. A Colosses, les eaux de la ville était pures et très fraîches. Les eaux d’Hiérapolis se déversaient dans la rivière Lycus. Elles étaient tièdes, putrides, sulfureuses, nauséabondes. C’est peut-être pour cette raison, que le Seigneur a dit à cette église : ‘’parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche !’’ 
    Cette vile était prospère grâce à son commerce et à ses industries et c’était une vile de banquiers (Encyclopédie des difficultés bibliques A ; Kuen) Il est possible que ces chrétiens pensent que leur prospérité matérielle est le fait de la bénédiction du Seigneur. Les œuvres étaient des œuvres mortes ! La condamnation du Seigneur est sans appel : ‘’tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.’’
    Le Seigneur ordonne ‘’d’acheter’’ de Lui, un or éprouvé par le feu’’. C’est le symbole des vrais trésors spirituels, de la divinité. Dans 2Pierre 1.3-11, l’apôtre explique comment ‘’acheter’’ cet or. Il dit même, que nous devenons participants de sa nature divine. C’est  cet enrichissement que le Seigneur désire voir dans l’église. Il demande aussi que les chrétiens soient vêtus de vêtements blancs. Nous avons vu le symbolisme de ces vêtements avec Sardes. Le collyre est pour dégager la vue spirituelle de ces chrétiens, avoir le discernement  pour reconnaître leur état devant Dieu, se repentir et commencer à vivre selon le Seigneur.
    Il offre à celui qui ouvre la porte de souper avec lui. C’est pendant le souper que le Seigneur a institué ce repas, ce mémorial de la nouvelle alliance. Le Seigneur veut partager la cène, le mémorial de  nouvelle Alliance, Son repas avec celui qui ouvre !
    Le Seigneur a une remarque sublime pour cette église : Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime !’’ Jésus aime les membres de cette église et il frappe !
    Celui qui ouvre reçoit la vie éternelle et comme décrit dans Ephésiens il est assis en Christ dans les lieux célestes. C’est la promesse de régner avec le Seigneur dans le repos de l’âme qui est réconciliée avec Dieu par le Sang de la croix.
    Voilà quelques simples pensées sur ces lettres, données par le Seigneur à Son église de toutes les époques.     

jcb                                                                           

samedi 3 août 2013

Courte méditation sur les 7 églises dans l'Apocalypse (1)


    Le Seigneur décrit par ces églises de ce premier siècle, les hérésies, les travers, les fausses routes que nous pouvons parfois emprunter sans nous en apercevoir et, ainsi, se trouver éloignés de Dieu. Le Seigneur dévoile ces problèmes et donne le moyen d’en sortir. Ces situations ont été vécues par les églises du premier siècle de l’ère chrétienne et elles se sont reproduites au cours de ces deux mille ans, jusqu’à nos jours.
   J’entends parfois des chrétiens affirmer que nous sommes à l’époque de Laodicée, c’est-à-dire une église tiède, prête à être vomie de la bouche du Seigneur. Ces chrétiens oublient que des  églises  sont  persécutées  dans certains  pays et sont loin d’être tièdes ! D’autres  disent attendre d’être enlevés  avant la  grande  tribulation, bien à l’aise dans des pays en paix, alors que des églises sont persécutées à outrance dans de nombreux endroits de la planète. Celles-ci peuvent être considérées, comme vivant cette ‘’grande tribulation’’!
    La première église a subi la grande tribulation, car ces églises locales ont été persécutées par les religieux juifs et par les autorités civiles de cette époque. Ces chrétiens devaient se réunir en secret. Ils se sont retrouvés dans les arènes aux prises avec les bêtes sauvages, pourchassés, persécutés, emprisonnés, torturés, au chômage sans ressources etc. Néron en a fait brûler, dans sa folie, pour éclairer ses jardins. Ils étaient des torches vivantes pour assouvir la haine de ce despote envers nos frères et sœurs de cette époque.
    Personnellement, il m’est arrivé d’avoir abandonné ce premier amour et j’étais comme ceux d’Ephèse ! Ou bien de me refroidir et me voilà à Laodicée ou même être séduit par une fausse doctrine et me retrouver comme ceux de Sardes ou de Thyatire. Le Seigneur a su me reprendre, me discipliner et me remettre sur Son chemin. Je crois vraiment que ces choses ont été écrites pour nous pour que ‘’l’homme (femme) de Dieu’’ soit adapté(e) et préparé(e) à toute bonne œuvre.’’ (2 Timothée 3.17) Lisons ces versets :

15  dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ.
16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
17  afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

    Lorsque Paul écrivait cette lettre à Timothée, la seule Ecriture qui existait étai celle de l’Ancienne Alliance. Le Seigneur a ajouté à cette sainte Ecriture celle de la nouvelle Alliance. Ces lettres ont été écrites sous l’autorité du Saint-Esprit pour enseigner, convaincre corriger, et pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu (dans le sens générique : l’être humain) soit accompli et propre à toute bonne œuvre (version Genève) Nous sommes tous, hommes ou femmes, des hommes de Dieu ! Il est à remarquer que les ‘’saintes lettres’’ de l’Ancienne Alliance ‘’rendent sage à salut par la foi en Jésus-Christ.’’ Toute l’Ecriture mène à la révélation du Fils de Dieu, toute Ecriture mène à Christ !
    L’Apocalypse est un livre qui est pour nous aujourd’hui, pour nous enseigner, nous diriger vers le but : ‘’la connaissance de Dieu et de Celui qu’Il a envoyé : Jésus-Christ.’’ Je ne cherche pas autre chose dans ce livre que la révélation de notre Seigneur, ce qu’Il est aujourd’hui, Son action, Sa gloire, Son œuvre en cours etc…
    Toutes ces interprétations sur le millénium, les catastrophes décrites dans ce livre, les deux témoins, le signe dans le ciel me laissent assez indifférent. Je sais une chose essentielle : Christ est toujours accompagné de Son Eglise, Son Épouse bénie, dans ce livre. La révélation de Jésus-Christ est en même temps la révélation de Son Eglise. Il est la Tête, nous sommes Son corps. Une tête sans corps est un non-sens évident !
    Essayons de comprendre ce que nous révèlent la vie et les problèmes de ces sept églises pour nous aujourd’hui. Examinons la première, Éphèse :

1  Écris à l’ange de l’Eglise d’Ephèse: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or:
2  Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs;
3  que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé.
4  Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.
5  Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes.
6  Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que je hais aussi.
7  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.

    Le Seigneur voit le travail, la persévérance, le discernement, toutes les bonnes œuvres de cette église, mais Il n’est pas satisfait. Il y a bien des églises, aujourd’hui, qui aimeraient avoir autant de persévérance et d’œuvres que celle-ci ! Cependant, le Seigneur n’est pas satisfait de cette église. Il lui manque ‘’le premier amour’’ ! Oui, mais comment peut-on définir ce premier amour ?
    Est-ce la fougue que nous avons dans nos cœurs, qui nous anime quand nous débutons dans notre marche ?  Est-ce l’amour du début pour cette églises? Je ne pense pas qu’il faille aller dans cette direction !
    Dans Luc 15.22, nous avons ce même mot, qui est un superlatif, pour désigner la plus belle robe, le plus bel habit, dont est revêtu l’enfant prodigue qui revient vers son père. C’est le même mot que ‘’premier’’. Le père revêt son fils de la première robe, la plus belle. Il y en a d’autres, mais aucune ne vaut la qualité, la beauté de celle donnée par le père.
    Si nous transposons cela pour l’église d’Ephèse, nous comprenons que les chrétiens de cette église étaient tellement engagés dans l’œuvre de celle-ci que l’amour pour le service devenait plus grand que l’amour pour le Seigneur. Le premier amour était pour l’œuvre et non pour le Seigneur de l’œuvre. Cette église pouvait rapidement glisser vers l’idolâtrie en préférant l’œuvre au Seigneur. Je pense que c’est cela le premier amour. C’était l’amour du service plus grand que l’amour pour le Seigneur.
    Jésus a répondu à ce pharisien qui lui posait cette question : ‘’Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ’’ par cette parole de Deutéronome 6 et de Lévitique 19.18 :

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute âme et de toute ta pensée et tu aimeras ton prochain comme toi-même (Matthieu 22.34.40)

    Ainsi, si l’amour pour l’œuvre prend le dessus, il est fort possible que cela puisse entraîner des dissensions au sein de cette église, car l’amour pour le Seigneur est passé au second plan. Dans ce cas l’ego prend rapidement le dessus et chacun veut contribuer à l’œuvre en voulant la première place. C’est un peu le syndrome de Diotrèphe que nous trouvons dans la troisième lettre de Jean ! L’amour pour le Seigneur qui tiédit, entraîne immanquablement des tiraillements au sein de l’église et l’amour fraternel en prend un sérieux coup !
    La guérison pour cette église est très simple : manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. Nous pouvons comparer cette exhortation de notre Seigneur avec Son enseignement dans Jean 15 qui peut être résumé par cette parole :

9   Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11  Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
 
    SI nous demeurons dans Son amour, celui-ci peut se déverser sur les membres de l’église et l’œuvre devient une œuvre de grâce et d’amour. Elle garde sa place ! Manger l’arbre de vie est très simple car cet arbre est l’image de notre Seigneur. Le Seigneur l’a bien expliqué dans  l'évangile de Jean (chapitre 6) :

56  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.
57  Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi.
58  C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.
63  C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.

    C’est clair ! Nous savons comment se nourrir de notre Seigneur. La Bible est là pour que nous la lisions et le Saint-Esprit transforme cette lettre en Parole vivante dans nos cœurs ! C’est Christ qui vit en nous et qui nous guide !
    Ce sont juste quelques pensées sur cette église d’Ephèse. Il y a sûrement beaucoup, beaucoup d’autres perles à découvrir dans ces quelques versets ! C’est le vainqueur qui reçoit le fruit de l’arbre de vie. Le vainqueur, pour moi, désigne simplement la vie chrétienne normale qui nous fait marcher de progrès en progrès.
    Le Seigneur menace cette église de lui ôter le chandelier. Une église sans le chandelier est une église qui n’a plus de témoignage pour le monde. Elle n’a plus la lumière, celle qui éclaire tout homme ! C’est très interpellant pour nous ! Le seul chandelier qu'elle va avoir est celui des oeuvres mortes! Elles sont peu-être très belles aux yeux des hommes, mais n'ont aucune valeur pour le Seigneur!

    Regardons, à présent, l’église de Smyrne :

8   Écris à l’ange de l’Eglise de Smyrne: Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie:
9  Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan.
10  Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.
11  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises: Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort.

    Nous devons dresser l’arrière-plan local de la situation de cette église pour comprendre vraiment ce que le Seigneur lui dit. Jésus se présente comme Celui qui était mort et qui est revenu à la vie. Il est le premier et le dernier. C’est le Ressuscité qui parle à Son église, Celui qui a souffert et qui, maintenant vit aux siècles de siècles.
    Strabon (58-25 avant J.C.) avait déjà parlé de mort et de résurrection de la ville parce qu’elle fut saccagée en 624 avant J.C. par Allyattes, roi de Lydie, et elle disparut pendant plusieurs siècles de l’histoire. Puis elle fut reconstruite à quelque 3 km de l’ancien emplacement sur l’ordre d’Alexandre par Antigone et Lysimaque. (encyclopédie des difficultés bibliques )
    Nous pouvons comparer l’histoire de cette ville à la vie de notre Seigneur qui est mort et revenu à la vie. Ces chrétiens le savaient bien et ils comprenaient ainsi la Parole qui leur est adressée car elle leur rappelait la vie de leur cité.   
    Smyrne signifie myrrhe. La myrrhe et l’aloès ont été employés pour l’ensevelissement du corps du Seigneur (Jean 19.39-40) La myrrhe est le symbole de la mort et de la résurrection. La colline de la myrrhe et de l’encens que nous trouvons dans le Cantique des cantiques (4.6) est le symbole du Mont Moriya, l’endroit du sacrifice d’Isaac. La myrrhe est le symbole de la mort/résurrection et l’encens, celui de la bonne odeur de ce sacrifice agréé de Dieu. Le sacrifice fictif d’Isaac est symbolisé par cette myrrhe. Cet acte d’Abraham est monté vers Dieu comme un encens symbole de l’adoration. C’est sur ce mont que, plus tard, Salomon a bâti le temple de l’Eternel (2 Chroniques 3.1)
    Il est écrit de cet endroit qu’Abraham l’a appelé ‘’Adonaï-Yréeh’’ ou ‘’Il verra, Il pourvoira.’’ Le texte biblique ajoute : ‘’C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui, sur la montagne de l’Eternel, il sera pourvu. (Genèse 22.14) Dans l’Ancienne Alliance, il s’agit, bien sûr du temple de Jérusalem, édifié sur le mont Moriya, l’endroit où Dieu pourvoit en grâce pour le peuple, le lieu de rencontre fondée sur le sacrifice de l’agneau. Par extension, il s’agit de l’église et cette église de Smyrne était ce mont de grâce où tout leur était pourvu. Bien sûr, ils étaient persécutés. Ils étaient très pauvres. Toutes ces souffrances étaient l’encens que le Seigneur pouvait agréer et Il prenait soin de son église malgré ou à cause des persécutions.
    Dans cette ville, habitée par de nombreux Juifs et païens, les chrétiens étaient l’objet d’une opposition féroce et de persécutions constantes. Tous ceux qui se convertissaient et qui travaillaient devaient régulièrement sacrifier aux idoles de leur corps de métiers. Ces cérémonies étaient accompagnées de pratiques impures, dégoûtantes et dégradantes. Ces chrétiens refusaient d’adorer ces idoles et se retrouvaient au chômage.
    Il eût été facile d’échapper à la pauvreté, à la prison et à la mort grâce à une poignée d’encens, a écrit un commentateur. La lettre de Pline à l’empereur nous renseigne sur les moyens employés pour tester la loyauté de ses sujets. Une prière aux divinités romaines et l’adoration de la statue de Trajan lavaient les accusés de tout soupçon.
    Cette église est fidèle jusqu’à la mort, sujette à des persécutions et à une tribulation de dix jours. (Tribulation qui ne dure pas, qui est limitée.) Cette mort peut être la mort physique comme bien des martyres ou une mort à soi-même comme celle d’Abraham en rapport à Isaac. Il jouissait de tout ce que le Seigneur lui avait donné, mais il ne possédait plus rien. Il était libre ! Il avait reçu cette couronne de la vie, comme ceux de Smyrne.
    La seconde mort est la séparation définitive de Dieu. Nous étions morts par nos fautes et nos péchés. Nous étions des enfants de colère. Dieu nous a ressuscités ensemble (le Juif et le païen) et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ. (Ephésiens 2.1-6) Cette seconde mort ne peut pas nous atteindre ! La première résurrection est spirituelle. La première mort est la mort physique. La deuxième résurrection est physique. (Celle de la fin de cette ère) La seconde mort, elle, est spirituelle.
   
    Continuons cette méditation avec Pergame

12  Écris à l’ange de l’Eglise de Pergame: Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants:
13  Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.
14  Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité.
15  De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.
16  Repens-toi donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche.
17  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.

    Regardons l’arrière-plan de la vie de cette église. Pergame possédait 200 temples, dont celui d’Asclépios-Soter (Esculape-sauveur) et le temple de Zeus. C’est peut-être pur cette raison que Jésus dit que c’est là où est le trône de Satan. C’est une ville réputée pour son centre intellectuel et thérapeutique. La bibliothèque de cette ville était connue et renommée. Le parchemin a été inventé dans cette ville (en allemand pergament, rappelant ainsi son origine) C’était le centre de l’hellénisme, donc du syncrétisme. Le caducée, symbole du corps médical actuel, figurait sur les pièces de monnaie de la ville.
    En l’an 29 avant Jésus-Christ, la ville devient le centre culte impérial, avec un temple érigé au ‘’divin Auguste et à la déesse Roma.’’ Elle possédait aussi un grand temple dédié à Zeus Soter (Zeus sauveur), visible du fond de la vallée, avec son autel de 12 mètres de haut, classé parmi les sept merveilles du monde antique. A l’époque de Jean, trois temples étaient consacrés à ce culte impérial. Le grand prêtre de Zeus était aussi le grand prêtre du culte de l’empereur.
    L’identification du trône de Satan, au culte de l’empereur est confirmée par la mention d’Antipas, un martyre chrétien. Comme le proconsul avait droit de vie et de mort sur les citoyens, une persécution localisée a pu éclater dans ce centre de culte impérial ; Ne pas participer à ce culte était considéré comme une offense politique capitale. 
(Renseignements pris dans l’encyclopédie des difficultés biblique de A. Kuen. A consulter pour de plus amples détails )
    Satan agit par les pressions de la société non chrétienne. Il persécute ; les souffrances qui attendent l’église de Smyrne ont déjà fondu sur celle de Pergame et un membre au moins a subi le martyre. (M. Wilcock)
    C’est une église qui est entourée par l’idolâtrie florissante dans cette ville. Elle est fidèle, mais au fil des ans, elle a été gangrenée par des personnes qui maintiennent la doctrine de Balaam.
    L’appât du gain, qui fait partie de cette ‘’doctrine,’’ a envahi certains de ses membres. Balaam savait ce que le Seigneur voulait de lui. Il n’a pas pu désobéir à son ordre, mais plus tard, il a pu expliquer à Balaq comment faire tomber Israël. Le peuple s’est livré à la débauche avec les filles de Moab. Cette débauche a entraîné le peuple à manger et boire devant les idoles et il est tombé dans l’adultère spirituel, l’idolâtrie, ainsi que dans des pratiques immorales.
    D’après ce texte, c’est Balaam qui a montré à Balaq comme s’y prendre pour que la colère de l’Eternel tombe sur le peuple. Il n’a pas pu maudire Israël, alors il a conseillé le roi pour que les filles de Moab puissent s’accoupler aux fils d’Israël. Sa motivation étant, bien sûr, les biens et les honneurs promis par Balaq. Le plus dangereux est, que cet acte de Balaam est devenu une doctrine enseignée au sein de l’église.
    Cette doctrine peut se définir de deux façons :
  * Plusieurs membres de cette église avaient très certainement partagé ces repas offerts aux divinités païennes et avaient commis cet adultère spirituel. Comme chaque profession sacrifiait à sa divinité, ces chrétiens devaient aussi y participer pour ne pas se retrouver sans travail. Ils devaient raisonner ainsi, ces idoles ne sont rien et nous pouvons sacrifier tout en sachant cela.
    Paul avait déjà abordé ce problème dans 1Corinthiens. Cette viande sacrifiée à des idoles pouvait être achetée sur le marché. La viande en soi n’est pas mauvaise spirituellement. On en trouvait sur le marché et chacun savait que beaucoup de ces viandes étaient issues des sacrifices offerts dans les temples. Si on mange dans un temple d’idoles on confesse notre accord avec ces sacrifices. Si on mange la viande achetée sur le marché, il n'y a pas de problèmes sauf comme l'écrit Paul si des chrétiens faibles dans la foi la mange comme étant sacrifiée aux idoles. Dans ce cas, ce faible dans la foi a sa conscience souillée à cause de ma connaissance. (Lire 1Corinthiens 8)
    ‘’L’église de Pergame n’était pas pleinement consciente des dangers qu’entraînaient cette attitude de compromis et de semi-alliance avec le monde. Elle aurait du prendre des sanctions à l’encontre de ceux qui s’étaient égarés dans cette voie. Elle devait le faire faute de quoi, Christ viendrait la combattre avec l’épée de sa bouche. Il ne s’agit pas seulement, selon nous, d’une condamnation verbale, celle-ci est déjà incluse dans la lettre, mais d’un jugement concret : Christ viendra pour mettre à exécution sa sentence et détruire ceux qui persistent dans leurs pratiques idolâtres.’’ (W. Hendriksen )
   * Plusieurs membres de cette église pouvaient vivre cela en son sein (de l’église,) de façon très subtile. L’enseignement donné à l‘église par les responsables peut devenir une source de profit financier, comme pour Balaam. De plus, ces mêmes responsables peuvent tolérer ce que nous venons de décrire en n’appliquant aucune discipline au sein des membres de cette église. Plus grave encore, la sorcellerie peut s’introduire au sein de cette église par des prodigues et des miracles qui ne viennent pas de notre Seigneur. Nous en avons eu des exemples durant ces dernières décennies et beaucoup de chrétiens sont tombés à cause de cela. Bien de ceux-ci sont restés sur le bord du chemin avec de profondes blessures encore non guéries. Il s’agit de l’adultère spirituel. Tout peut devenir une idole.
    Regardons, à présent la doctrine des Nicolaïtes. Elle peut être définie par l’étymologie de ce mot. Nicolaïte signifie le vainqueur du peuple. Nous voyons apparaître dans cette église de Pergame deux catégories de personnes : Le peuple et le clergé. Le clergé qui se tient entre le peuple et Dieu. Le clergé domine le peuple et nous connaissons la dérive que peut entraîner cette hérésie. Il n’y a qu’à regarder la vie de l’église au cours des siècles !
    Le Seigneur donne comment sortir de cette idolâtrie. Par l’épée de sa bouche –la parole de Dieu- Il va séparer ce qui est vil de ce qui est saint dans les cœurs et chacun pourra ainsi connaître son état, se repentir ou hélas, continuer dans cette voie. C’est la manne cachée qui avait été déposée dans l’arche, le lieu du trône de Dieu. C’est là, dans le sanctuaire que nous pouvons la recevoir et s’en nourrir à condition de bannir toute idolâtrie de nos vies. Il est impossible pour un fornicateur spirituel d’entrer dans ce sanctuaire. Il ne peut pas en prendre ailleurs que dans ce Lieu saint (l’église). L’évangile de Jean, chapitre 6 est une réponse aux questions que nous pouvons nous poser au sujet de cette manne cachée.
    Le caillou blanc était donné à toute personne qui était acquittée lors d’un procès. Le nom nouveau gravé sur ce caillou est le nom de notre nouvelle création en Christ. Nous sommes connus de Dieu chacun par notre nom !
    Quand un homme est appelé, l’Eternel change le nom de cette personne. Abram a été appelé par Dieu lorsqu’il était encore en Chaldée dans la ville d’Ur. Après de multiples pérégrinations, le Seigneur a changé son nom en Abraham. De même, sa femme Saraï a été nommée Sara. Il en fut de même pour Jacob qui, après bien des aventures, se retrouva seul à combattre l’Ange de l’Eternel. Il devint ainsi Israël. Hochéa fils de Noun a vu son nom changé en Josué par Moïse. Je suis persuadé que ce nouveau nom est venu de Dieu. Ces personnes sont tous devenus des héros de la foi. Je pense qu’il en est de même pour nous, ce nom nouveau prouve que nous sommes appelés au service du Maître !
    Certains exégètes affirment que ce nom nouveau est celui de Christ. C’est possible, mais il est précisé en plusieurs endroits que Christ est déjà inscrit sur le front des rachetés ( cf.  dans Apocalypse 3.12, 14.1, 22.4)
    Hendriksen a écrit : ‘’Le non nouveau écrit sur ce caillou désigne la personne qui le reçoit. Il exprime son caractère véritable et profond, son individualité propre. Chaque bénéficiaire de cette grâce aura une conscience unique et toute particulière de sa personnalité, une conscience que personne d’autre ne partagera.’’
    Deux versets du prophète Esaïe vont dans ce sens : ‘’On t’appellera d’un nom nouveau que la bouche de l’Eternel déterminera’’ (62.2)
    et aussi
‘’Vous laisserez votre nom en imprécation à mes élus : Que le Seigneur l’Eternel vous fasse mourir ! Mais à ses serviteurs, il attribuera un autre nom’’.(65.15)
    Je pense que ce nom nouveau est bien le nôtre, celui de notre naissance d’en haut qui nous a été donné par le Seigneur Lui-même. Le Seigneur rappelle à ces vainqueurs ce qu’ils sont en Lui et que leur vie doit être en accord avec ce nouveau nom. Le Seigneur connaît chacun de nous par son nom ! C’est une preuve d’intimité avec notre Créateur !

    Avec les trois premières églises nous terminons la première partie de notre méditation. A ces trois premières églises, le Seigneur exhorte en premier l’église entière d’écouter ce que dit l’Esprit. Il termine dans ces trois premières lettres par une promesse faite aux vainqueurs. Je pense que le Seigneur sait que l’église entière va suivre Ses exhortations, l’église sera composée d’une compagnie de vainqueurs !
    Dans les quatre dernières lettres, le Seigneur exhorte les vainqueurs en premier lieu et ensuite Il s’adresse à toute l’église. Des commentateurs pensent que dans ces églises le Seigneur sait qu'un reste seulement (les vainqueurs) suivra Ses conseils, sauf sûrement celle de Philadelphie.

    Le vainqueur n’est pas un super champion ou héros ! C’est celui qui vit la vie chrétienne normale dans la soumission à l’Esprit. Et oui ! Vaincre est la vie normale d’un chrétien.

jcb

samedi 27 juillet 2013

COURTE MÉDITATION SUR L’ŒUVRE DE LA CROIX

    Il est très difficile de plonger les regards dans l’œuvre de la croix sans être saisi d’un saint respect et d’une profonde crainte, crainte bénie qui fait de nous des adorateurs. Nous pouvons lire dans Malachie 3.16 (version Colombe)

16 Alors ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre….. 
Mais, la Bible du Rabbinat français traduit ainsi : 
Cependant, les adorateurs de l’Eternel s’exhortèrent mutuellement

   La crainte de l’Eternel est issue d’un cœur qui a un profond respect de l’Eternel et elle façonne ce cœur d’adorateur. Le Seigneur a enseigné que c’est le Père qui recherche ces adorateurs. Ce n’est pas Dieu en sa qualité de Dieu qui veut être adoré, mais en sa qualité de Père. Ceci fait partie de l’œuvre de la croix. Par le butin de la croix, cette œuvre bénie, nous pouvons crier Abba, Père ! Il est impossible de vraiment apprécier à sa juste valeur cette immense grâce de la croix !

10 Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l'œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains.
11 A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. (Esaïe 53)

    Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance….. Quelle grâce ! Le but de ce brisement : être un sacrifice expiatoire pour purifier l’homme et le sauver de ses iniquités ! C’est le sacrifice, l’unique pour faire naître cette postérité, la Sienne, dont nous sommes ! Notre Seigneur est glorifié assis sur le trône, mais Il prolonge Ses jours sur la terre par Sa postérité. (l’Eglise) Ainsi Il continue Son œuvre, qui est celle de l’Eternel, pour la mener à son terme par l’Eglise qui est Son corps.
    A cause du travail de Son âme…. Il rassasie Ses regards de l’Eglise qui est née de Ses souffrances. C’est beau ! Par sa connaissance, l’homme est justifié. La connaissance : ce mot en hébreu désigne la connaissance intime d’une autre personne. (d’après une note de la Bible Colombe) Par la grâce de Dieu nous avons accès à la connaissance intime de notre Dieu ainsi que de l’œuvre de notre Seigneur et par celle-ci, nous pouvons apprécier l’amour ineffable de Dieu pour nous par Son Fils bien-aimé.
    Il se chargera de leurs iniquités…. C’est cette connaissance-là, (savoir que notre souillure a été portée sur le bois de la croix par le Fils bien-aimé pour être expiée) qui nous plonge dans la contemplation du cœur de Dieu et de Son Fils pour avoir la révélation de l’amour dont nous sommes aimés. C’est ainsi que nous avons reçu de sa plénitude et grâce sur grâce. (Jean 1.16) Nous sommes justifiés par la grâce de cette révélation apportée dans nos vies. C’est Lui qui est venu vers nous et qui s’est fait connaître. Il nous a aimés le premier.
    Après cette courte introduction, nous allons essayer de regarder, avec les yeux de l’amour, ce que ce sacrifice de Christ nous a gracieusement offert. Nous sommes obligés de détailler de façon un peu froide, méthodique, tout ce que nous avons reçu par la croix, mais je ne désire pas systématiser ou analyser et dogmatiser ce que nous allons examiner. Simplement essayer de pénétrer les richesses de cette œuvre pour grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (2 Pierre 3.18)

       L’œuvre de la croix  est une œuvre de :

--substitution (2 Corinthiens 5.14)
--représentation (2 Corinthiens 5.14)
--rédemption (Ephésiens 1.7)
--rémission des péchés  (Ephésiens 1.7)
--justification (Romains 3.26)
--propitiation   (Romains 3.25)
--expiation (1Jean 2.2 ; 4.10)
--réconciliation (Ephésiens 2.13-17)
--régénération (1 Pierre 1.23)
--adoption (Romains 8.15-16 ; Ephésiens 1.5))
--sanctification (1 Corinthiens 1.30)
--glorification (Romains 8.30) 
--nouvelle création (2Corinthiens 5.17 Ephésiens 2.10)

    Nous allons méditer brièvement sur tous ces points, qui nous permettrons de connaître d’apprécier et de comprendre combien est grande et merveilleuse cette œuvre de la croix ! Nous avons tous, besoin de la révélation de notre Seigneur. Révélation nécessaire pour que l’Ecriture que nous lisons devienne cette révélation du Dieu et Père de notre Seigneur et du Seigneur Lui-même ! (Jean 17.3)
    Nous pouvons lire les Ecritures sans avoir cette révélation. Marie de Magdala qui aimait profondément le Seigneur ne l’a pas reconnu lors de Sa résurrection. Elle l’a confondu avec le jardinier ! Il lui manquait la révélation de l’Homme ressuscité ! Lorsque le Seigneur ressuscité l’a appelé par son nom, alors elle a pu savoir qui était ce ‘’jardinier’’ !  
    Il en est de même pour nous. Nous pouvons, comme Marie, rester dans la connaissance ‘’historique’’ de notre Seigneur, sans jamais avoir cette révélation de l’Homme Ressuscité qui transcende les Ecritures afin qu ‘elles deviennent ‘’Parole de Dieu’’ vivant dans notre cœur par l’Esprit de sainteté qui a ressuscité le Seigneur !  Nous recevons ces révélations si nous Le cherchons de tout notre cœur ! Jésus a dit à Philippe :

‘’il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père.’’ (Jean 14.8)

    Philippe connaissait Jésus historique ! Nous sommes souvent comme Philippe ! Celui qui voit le Seigneur, voit le Père. C’est merveilleux ! C’est ce que nous désirons tous ! Mais, Le connaissons-nous vraiment ? Nous devons Le voir avec les yeux du cœur !
    Nous devons aussi mentionner que nous avons été prédestinés, appelés à recevoir le don merveilleux de notre Seigneur Jésus-Christ, car c’est Lui que nous avons reçu à travers tout ce que nous avons listé. C’est la description de ce qu’Il est réellement, ainsi que de Son oeuvre. Tout ce qui est énuméré décrit parfaitement notre Seigneur.
    C’est Lui qui habite en nous par Son Esprit, c’est Lui qui a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption ! (1 Corinthiens 1.30) Chaque fois que nous méditons sur ces ‘’choses’’, c’est sur Christ que nous méditons. Il n’est pas question d’une liste des grâces que nous avons reçues, mais de la description de l’œuvre et de la Personne de notre merveilleux Seigneur et surtout de Sa vie en nous !
    Examinons très brièvement tous ces points :

   1) La substitution, la représentation. Paul écrit aux Corinthiens, dans sa deuxième lettre au chapitre 5  :

14 Car l’amour de Christ nous étreint, nous qui avons discerné (ou jugé) ceci un seul est mort pour tous, donc tous sont morts
15 il est mort pour tous afin que les vivants ne vivent  plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.

    Tous sont morts ! Il s’agit de tous les hommes. Tous sont morts parce que tous ont péché. Un seul, Jésus le deuxième Adam, est mort pour tous, c’est-à-dire au nom de tous comme représentant de notre humanité. Nous sommes tous morts ou séparés de Dieu à cause de la transgression du premier Adam. Le deuxième Adam est venu comme Homme parfait et pur de toute tache ou péché. Il est mort à notre place. La mort n’a pas pu le retenir et Il vit à jamais. En Lui, nous sommes tous morts à notre vieille nature, devenus vivants selon l’Esprit afin de vivre de Sa vie, par Lui, pour Lui. Cette œuvre est pour tous les hommes, mais certains refusent cette grâce. C’est par la foi que nous croyons. C’est Lui le chef de la foi et c’est Lui qui la mène à la perfection (en nous)

    ‘’Quelqu’un a librement traduit ce passage ainsi : « J’accueille l’amour de Christ ; je vois dans Sa mort unique la mort de chacun de nous déjà accomplie par le moyen de Sa mort : la mort de ce qui nous sépare de Dieu ».
    Paul exprime avec force que, pour connaître réellement Christ comme Celui en qui Dieu et l’homme sont unis, il nous faut venir à la Croix et l’expérimenter.  Nous devons intégrer Sa mort à la nôtre et ensuite, par la foi, expérimenter une vie de résurrection aux lieux et place de l’ancienne vie égoïste qui a disparu.’’ (La croix de Christ T.A. Sparks)

2) La rédemption, la rémission des péchés. Paul écrit aux Ephésiens :

7  En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce,
8 que Dieu a répandu abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence,
9  nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui–même,
10  pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.
11  En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté,
12  afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d’avance avons espéré en Christ.

    Il y a bien d’autres passages que nous pourrions méditer sur ce sujet. Il s’agit, ici, du sang  répandu pour expier les péchés car la Parole dit ‘’Celui qui pèche mourra !’’ Il est mort pour expier nos fautes, Il s’est substitué à nous, subir notre jugement : la mort. Nos fautes ont été jugées et expiées par le Sang répandu de l’Agneau de Dieu qui a subi la condamnation à notre place. Nous sommes quittes de nos transgressions, nous sommes rachetés de nos fautes et nos sommes vus du Père comme n’ayant jamais péché. C’est la grâce absolue de Dieu pour l’homme….si nous acceptons cette vérité!
    Le but de cette œuvre de grâce est sublime : devenir héritier (de Dieu) et servir à la louange de Sa gloire. Nous devenons uns en Christ par lequel toutes choses sont réunies, celle de la terre et celles du ciel. Il n’y a plus ces deux dimensions, celle de l’espace/temps et celle de l’esprit. Une seule subsiste, elle est en Christ et par elle nous glorifions le Père !
    A chacun de creuser pour aller bien plus en profondeur dans ces méditations ! 
  Nous sommes au bord d’un océan, celui de l’amour de Dieu, qui est sans fin ! A chacun d’aller plus loin !

3) La justification, la propitiation. Paul écrit aux Romains :

25  C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis–je,
26  de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

    Il y a d’autres passages qui confirment cela dans les Ecritures. Nous nous en tiendrons  à ces deux versets de Romains 3. Christ est notre victime propitiatoire, notre propitiation, dont le but est la justification de celui qui croit, qui a la foi en Jésus. (Son œuvre) Par cette œuvre magnifique, Dieu est justifié car Il n’a pas laissé les péchés impunis. Ils ont été traités à la croix et notre condamnation est tombée sur le Fils. Par la foi en la justice de Dieu, nous sommes déclarés justes, comme n’ayant jamais péché. Le Cœur de Dieu est rendu propice, bien disposé, favorable pour nous laver de toute notre iniquité. Dieu est juste car le péché a été condamné et nous justifions Dieu en acceptant que ce verdict qui nous était destiné a été infligé au Fils de Dieu devenu ‘’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.’’
     A chacun d’entre plus profondément dans cet ineffable et infini océan d’amour !

4) L’expiation. Jean écrit dans sa première lettre :

2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.(chapitre 2)

10  Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. (chapitre 4)

     Je crois que ces versets sont à méditer plutôt que d’essayer de les commenter. C’est tellement beau ! Dire qu’avec des vérités aussi profondes que ce qui est écrit ici, les hommes ont  établi des lois, des règles, des dogmes ! L’homme, avec sa sagesse humaine encadre ces vérités par des lois rigides, des explications des démonstrations etc… Nous devons prendre cette parole simplement et la serrer dans nos cœurs. Le Saint-Esprit nous révèle le Fils par ces passages sublimes des Saintes Écritures ! Rechercher toujours et toujours de Le connaître!
    A chacun d’aller plus loin dans ce vaste océan de l’amour de Dieu !

5) La réconciliation par la paix. Paul écrit dans sa lettre aux Ephésiens, chapitre 2 :

13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
14  Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15  l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
16  et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
17  Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;

    La réconciliation se situe à deux niveaux. Le premier est, bien entendu, la réconciliation avec Dieu qui devient notre Père. Le deuxième est la réconciliation de tous les hommes. Le Fils est venu pour sauver Son peuple, car Dieu est fidèle. Le salut vient des Juifs car ils ont la grâce de connaître Celui qu’ils adorent (Jean 4.22) Le païen est aussi un adorateur mais il ne sait ce qu’il adore, ni qui adorer. Ainsi était cette Samaritaine dans Jean 4, ainsi nous étions, nous aussi, avant notre conversion.
    Jésus, par la croix, a anéanti l’inimitié qui existait entre le Juif et le païen pour créer en Sa Personne un seul homme nouveau (une nouvelle humanité) savoir le Juif premièrement et le païen, en établissant (faisant) la paix. ( 2. 15) Les deux (le Juif, le païen) forment un seul corps (nouvelle humanité) étant réconciliés avec Dieu par la croix. Jésus est notre paix !  Le verset 17 est à rapprocher d’une parole du prophète Esaïe au chapitre 57 verset 19.
     Là aussi, que chacun puisse se noyer dans cet océan d’amour !

6) La régénération. Pierre écrit dans sa première lettre, chapitre 1 :

 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus–Christ d'entre les morts,…………..
22  Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez–vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur,
23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.

    Nous avons deux explications sur le moyen de cette régénération, ‘’régénérés par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts’’ et la deuxième ‘’régénérés par une semence incorruptible, la Parole vivante et permanente de Dieu. Ces deux explications disent la même vérité sous deux aspects différents. Jésus est cette Parole vivante et permanente. Cette Parole vivante et permanente est la vie de résurrection de l’Homme ressuscité et glorifié !
    Nous sommes régénérés par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. Juste avant la croix, le Seigneur a dit dans Jean 12 :

24  En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il  reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit

    Le Seigneur parlait de Sa mort odieuse sur la croix et surtout de Sa résurrection. Il se compare à ce grain de blé qui doit être enterré et mourir afin de porter du fruit. Nous sommes tous, issus de ce grain tombé en terre. Dieu a ressuscité Jésus (Actes 2.32) car la mort ne pouvait le retenir. Ce grain tombé en terre, qui a connu la mort, qui est revenu à la vie, porte encore et toujours du fruit. Nous sommes ces grains issus du Grain céleste ! Quelle grâce !
    Merveilleux, merveilleux océan d’amour !

7) L’adoption. Paul écrit aux Romains, chapitre 8 :

15  Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba ! Père !
16  L'Esprit lui–même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
et aux Ephésiens, chapitre premier :
4  En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui,
5  nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus–Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,

     Nous sommes les filles et les fils de Dieu ! Dieu, par notre Seigneur est devenu notre Père. Par cette filiation, nous devenons ces adorateurs que le Père recherche. C’est Dieu le Père que nous adorons. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle Dieu nous a adoptés par son Fils : être des adorateurs en esprit et en vérité. Il n’et plus besoin de lieu ou de rites pour adorer ! Le Saint-Esprit demeurant en nous, nous donne la capacité  d’être ces adorateurs. Il nous conduit dans l’adoration. L’adoration nous fait pénétrer dans le Cœur du Père et nous le fait connaître ! Je pense que le but principal de l’adoption est de faire de nous, des adorateurs.
    A chacun d’aller plus loin dans cette méditation de l'amour de notre Père !! 

8) Sanctification. Paul écrit dans sa première lettre aux Corinthiens, chapitre 1 :

30  Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus–Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,

     Jésus-Christ a été le sanctifié par excellence, lorsqu’Il était sur la terre. Il a été le naziréen parfait, celui décrit dans Nombres 5. Tout ce qu’Il a vécu, tout ce qu’Il a accompli, toute Sa vie, dans les plus petits détails, toutes ces choses ont glorifié le Père. Ce Fils merveilleux, par l’Esprit éternel habite en nous. Si nous suivons l’Esprit saint et Lui obéissons, c’est la vie du Sanctifié qui va se manifester par notre vie et nous pourrons avec Paul dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ! »  (Galates 2.20)
    Ici, aussi, à chacun d’aller plus loin dans la méditation de cet océan d’amour !

9) Glorification. Il s’agit de la nôtre ! Paul écrit dans sa lettre aux Romains, chapitre 8 :

30  Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

    Nous sommes (temps présent) glorifiés ! Je ne peux pas vraiment réaliser de quelle façon, mais je crois ce qui dit l’Ecriture ! Dans Ephésiens et dans Colossiens, Il est écrit que nous sommes EN Christ, de nombreuses fois. Il est glorifié et comme nous sommes en Lui, par la grâce de Dieu, nous ne pouvons, nous aussi, qu’être glorifiés !
    Est-ce que nous vivons en êtres glorifiés ou est-ce que nous salissons ou ternissons notre position par un témoignage de vie indigne de notre position céleste ? Je crois que nous devons vivre selon notre position céleste. Il arrive parfois de tomber involontairement, mais notre vie doit être conforme à notre ‘’gloire’’. Chaque fois que nous tombons, la provision de grâce est là pour nous relever. (1Jean 1.8 à 2.2)
    A chacun de méditer sur ce que nous sommes « en Christ »

10) Création. Paul écrit dans sa lettre aux Ephésiens, chapitre 2 :

10  Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.
    Et dans 2 Corinthiens 5 :
17  Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature (ou création.) Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

     Lorsque nous nous convertissons, le Père, par l’Esprit éternel, nous crée en Jésus-Christ. Il est bien écrit que nous sommes créés en Christ et non pas re-créés. Je pense que cela est très important. Nous sommes vraiment quelque chose de nouveau, qui n’existait pas avant notre naissance d’en haut (traduit habituellement par nouvelle naissance.) Comme nous avons déjà dit dans d’autres partages, nous étions pourrait-on dire « informes et vides », comme pour la création du monde. Nous étions le ‘’matériau’’ sur lequel l’Esprit a soufflé afin de devenir cette création en Christ.
    Nous devons apprendre à connaître cette nouvelle création que nous sommes, née d’en haut par l’œuvre de Christ en la vivant par l’aide du Seigneur l’Esprit. Cette vie ne peut se manifester que par des actes, des actions, une intelligence renouvelée sous la puissance de l’Esprit de Christ. Elle n’est pas une doctrine, mais une expérience journalière !
    Toutes les explications du monde ne remplaceront jamais l’expérience vécue. Ce n’est pas par de la théologie ou des dogmes, mais par une vie concrète d’obéissance au Seigneur, qui habite en chaque enfant de Dieu que nous pourrons connaître cette création en Christ. Ce n’est pas de la théorie, mais de la pratique ! Vivre cette nouvelle création est un défi permanent et la guerre à notre vieux ‘’moi’’.

16  mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.
17  Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.
18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.

    Ces versets de 2Corinthiens 3 clôturent cette courte méditation sur la croix. Je suis conscient que nous n’avons fait qu’effleurer ce vaste océan de la grâce de Dieu. Que chacun puisse aller plus loin dans la connaissance du cœur de notre Père et de Son Fils, notre adorable Seigneur !
    Par la foi, je crois à tout ce qui est écrit dans la Bible. La foi accepte la substitution, la foi croit à la représentation, elle croit à l’œuvre rédemptrice de Christ, elle croit à la justification, elle croit à la réconciliation avec Dieu, mon Père toujours par l’œuvre de Christ, elle me fait crier ‘’Abba, Père !’’, elle me fait marcher dans la sanctification, etc… Mon cœur est purifié par la foi en cette œuvre. Mes péchés confessés sont, par la foi, purifiés par le Sang de Christ ! La foi est un don de Dieu ! Jésus est l’auteur de la foi et c’est Lui qui la mène à la perfection, en nous ! Tout est de Lui, par Lui, pour Lui ! Que dire de plus ? Merci, merci, merci !!!

    Je suis conscient de n'avoir fait effleurer ces merveilles de l'oeuvre de la croix. J'espère que cela permette à chacun d'aller beaucoup plus loin dans ce vaste océan de l'amour du Père et de Son Fils!

jcb