1 Or je dis: Pendant tout le temps que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien de l’esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout;
2 mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père.
3 Nous aussi de même, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des éléments du monde;
4 mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi,
5 afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, et afin que nous reçussions l’adoption.
6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba, Père.
7 En sorte que tu n’es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es héritier de par Dieu.
Nous abordons un passage essentiel pour notre vie chrétienne. Paul prend l’exemple d’un enfant, qui, un jour doit hériter des biens de son père. Tout lui appartient, mais tant qu’il n’arrive pas à la majorité fixée par le père, il reste esclave bien que seigneur. Le père prévoyait ce précepteur soit parce qu’il ne pouvait s’occuper de son fils, soit en vue de sa mort. Il préparait tout pour qu’au temps marqué le fils hérite des biens de son père. Même orphelin, le fils ne pouvait entrer en jouissance de l’héritage qu’au temps décidé de son père. En attente de ce jour, il était conduit par ces tuteurs et administrateurs. Il possédait tout mais ne jouissait d’aucun des biens qui lui appartenaient. Il avait la condition d’esclave.
Il arrive que des chrétiens restent dans cet état d’enfant. Ils ont toute la capacité nécessaire pour devenir adulte et pourtant, ils restent dépendants des ministères, des structures et toute forme d’esclavage engendré par les traditions. Celles-ci deviennent des lois qui les gardent bébés spirituels. Ils ne veulent pas grandir et assumer leur vie en Christ. Nous en rencontrons parfois.
Paul, au verset trois, dit que les païens (et même les Juifs car il emploie le pronom ‘nous’) étaient asservis aux principes élémentaires du monde. Il s’agit des quatre éléments : air, feu, terre et eau, qui, dans les rites païens, servaient d’intermédiaires entre la divinité et les hommes. Par ce ‘’nous’’, Paul exprime que Juifs ou païens avaient un stade de vie spirituelle peu développée car ils étaient asservis et avaient un statut qui n’était pas supérieur à un esclave. C’est un constat très dur pour les Juifs pieux !
Nous avons ici aussi, pour nous, une exhortation à ne pas tomber dans les cérémonies religieuses vides de vrai sens spirituel. Souvent, nos traditions nous font tomber dans ce travers. Une belle cérémonie qui nous donne à bon compte une bonne conscience et nous satisfait en ce qui concerne notre âme, c’est-à-dire nos sentiments, mais qui est vide spirituellement. Nous nous mettons sous la loi de nos traditions ! Par de beaux chants, de belles cérémonies bien structurées et préétablies, nous réjouissons nos âmes. Mais que donnent au Seigneur ces cérémonies bien structurées ? Souvent elles gênent la vie de l’Esprit et nous emprisonnent dans des traditions qui deviennent de vrais tyrans !
Examinons ce que ne pouvait apporter cette Loi à un Juif :
--Elle ne peut jamais justifier, Elle accuse
--Elle ne peut jamais pardonner, Elle condamne
--Elle ne peut pas donner le Saint-Esprit, c’est le Seigneur-Jésus qui l’a envoyé
--Elle ne peut pas baptiser dans le Saint-Esprit, donc pas de dons ni de fruits de l’Esprit
--Elle ne peut pas garder un croyant durant sa marche, Elle est la puissance du péché
--Elle ne peut pas donner l’héritage….mais, Elle conduit à Christ qui a l’héritage et qui est le royaume de Dieu ( Lc 17.22) Nos traditions peuvent aussi nous détourner de la fraîcheur de la foi et des moments bénis où nous répandons nos cœurs devant le Seigneur, dans sa Sainte Présence ! Attention à nos traditions qui peuvent devenir des lois contraignantes !
Nous avons cette expression au verset 4 « mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la Loi » Quels sont ces temps qui sont accomplis ? D’autres traducteurs écrivent : la plénitude des temps (Osty, Jérusalem, Darby, Chouraqui). C’est une métaphore pour expliquer que le temps fixé par Dieu est arrivé, le temps de l’accomplissement des temps messianiques est là. On est arrivé à la pleine réalisation des promesses de Dieu. Nous sommes au plus haut de la révélation du plan de Dieu pour l’homme. On est arrivé à la consommation de toute chose.
Nous connaîtrons la plénitude de ces choses à l’Avènement du Seigneur : le salut, l’adoption, la vie éternelle, tout ce qui touche aux choses de Dieu. Nous en avons l’assurance ! La seule chose qui manque se verra au retour du Seigneur, à son avènement : nous connaîtrons comment nous avons été connus, nous serons semblables à Lui, c’est notre vie qui paraîtra ! Notre vie c’est Christ !
Paul introduit la notion d’adoption aux versets 5,6,7. Nous sommes fils de Dieu parce que l’Esprit de son Fils habite en nous. C’est l’Esprit qui crie Abba, Père. C’est une vérité merveilleuse car chaque fois que nous disons Père, c’est l’Esprit de Christ qui le crie à travers nous ! Le Seigneur a déclaré dans Jean 14 :
15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu’il soit éternellement avec vous,
17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous.
18 Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous.
Lorsque le Seigneur était sur la terre, le Saint-Esprit demeurait avec les disciples. Maintenant, le Saint-Esprit demeure en nous. Il est aussi avec nous, mais il demeure en nous ! C’est merveilleux ! Jésus a dit : je viendrai à vous (v 18). Il est venu, d’abord à sa résurrection, dans son corps de gloire. Puis, par son Esprit, après son Ascension, il est venu faire sa demeure en eux et donc en nous. Nous sommes adoptés et nous avons tous les droits, mais aussi les devoirs qui découlent de notre nouvelle vie. Il a assuré qu’Il ne les (et ne nous) laisserait pas orphelins.
Ici, il faut comprendre, que nous devons grandir en Lui afin de ne pas rester enfant, et de pouvoir jouir de la grâce du royaume de Dieu. Souvent, bien que fils, nous ne vivons pas selon notre nouveau statut, mais comme des enfants spirituels incapables de recevoir ce qui nous ai promis. Le Père nous fait grandir et nous permet de devenir adultes et nous pouvons recevoir la grâce nécessaire pour vivre selon sa volonté. Nous sommes héritiers de tout ce qui nous est nécessaire pour vivre notre vie de fils de Dieu. Si nous ne vivons pas de cette façon, nous sommes encore enfants et non fils ! A nous de voir !
Pour clore ce passage, lisons quelques versets de Romains 8 :
15 Car vous n’avez point reçu l’esprit de servitude pour retomber dans la crainte; mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!
16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
Le Saint-Esprit est la preuve de notre adoption. C’est lui, qui en nous, crie Abba, Père et nous avons la grâce d’être cohéritier avec Christ. Notre héritage est celui de Dieu. Dieu a promis son Saint-Esprit et nous l’avons reçu. C’est la promesse du Père. (Actes 1.4/5)
Poursuivons notre lecture :
8 Mais tandis qu’autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez ceux qui de leur nature ne sont point des dieux,
9 maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous encore à ces faibles et pauvres éléments auxquels vous voulez être asservis encore de nouveau?
10 Vous observez les jours et les mois, et les temps et les années.
11 Je crains pour vous que je n’aie travaillé en vain à votre égard.
12 Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous; je vous prie, frères! Vous ne m’avez fait aucun tort;
13 mais vous savez que je vous ai pour la première fois annoncé l’Evangile, dans une infirmité de la chair;
14 et vous n'avez point méprisé ni rejeté avec dégoût cette épreuve que je souffrais dans ma chair; mais vous m'avez reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus–Christ.
15 Qu'est-ce donc qui faisait votre bonheur? Car je vous rends témoignage que, s'il eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.
16 Suis-je donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité?
17 Ils sont zélés pour vous, mais non pas comme il le faut; au contraire, ils veulent vous détacher de moi, afin que vous soyez zélés pour eux.
18 Or il est bon d’être zélé pour le bien en tout temps, et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous.
19 Mes petits enfants, pour qui je souffre de nouveau les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous!…
20 Mais je voudrais être à présent avec vous, et changer de langage; car je suis en perplexité pour vous.
Paul reprend son argumentation et rappelle aux Galates ce qu’ils étaient avant leur conversion. Ils servaient des dieux qui, par nature ne le sont pas. Il se sert de l’exemple de leur vie avant leur salut pour la comparer à ce qu’ils sont devenus avec l’enseignement de ces faux apôtres. Observer les jours, les mois, les temps, les années, toutes ces choses prescrites par la Loi de Moïse, c’est comme leur ancienne vie lorsqu’ils servaient leurs dieux.
--Les jours spéciaux étaient le sabbat, le grand jour des expiations (Lv 16.29-34) la Pâque (Ex 12.18), la fête des prémices (Lv 23.10), la fête de la moisson ou des semaines (Lv 23. 15-21) le premier jour du premier mois (Lv 23.23-25)
--Les mois et les saisons : les nouvelles lunes (Nbre 28.11-15), la fête des pains sans levain (Lv 23.6) la fête des huttes (Lv 23.33)
--Les années : l’année sabbatique (Lv 25.4). Il semblerait que l’année 47-48 aurait été une année sabbatique et que peut-être ces Galates l’avaient observée. Et enfin, le jubilé.
Paul écrira la même chose aux Colossiens : « Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’était que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle de Christ » C’est clair, net, précis. Ce n’étaient que des ombres. Imaginez qu’un jour d’été en rentrant chez moi, ma femme sort de la maison pour me saluer. Je me dirige vers elle, mais elle, elle court vers mon ombre et essaie de la prendre dans ses bras pour l’embrasser, alors qu’elle a la réalité de cette ombre à côté d’elle ! C’est une illustration un peu grossière, mais elle représente bien la pensée de Paul. Les Galates avaient choisi l’ombre ! Combien de chrétiens, actuellement, se promènent entre l’ombre (sabbat ou fête des huttes par exemple) et la réalité de ces ombres ! Est-ce vraiment nécessaire ? Je ne sais pas, mais ce que je crois, c’est que rien ne doit toucher à la gloire de notre Seigneur. Il est la REALITE !!
La comparaison entre le culte voué faux dieux et l’observance rituelle de la Loi est saisissante et même, elle est un scandale pour ces Juifs convertis qui respectaient ces préceptes. Paul n’hésite pas à donner une espèce d’électrochoc spirituel pour secouer ces Galates ! Il y va fort, très fort même, mais je crois que le Saint-Esprit l’a saisi pour écrire des choses aussi fortes.
Comment retournez-vous encore à ces faibles et pauvres éléments auxquels vous voulez être asservis encore de nouveau? (fin du verset 9, toujours dans Galates)
C’est une question provocante de la part de Paul. L’asservissement aux préceptes de la Loi est comparé à l’asservissement à ces dieux qu’ils adoraient. C’est un reproche et en même temps on sent la tristesse dans le cœur de Paul lorsqu’il écrit, au début de ce verset : maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu. Vous avez été connus de Dieu ! Quelle chose merveilleuse ! Etre connu de Dieu ! Nous connaissons Dieu parce que nous avons été connus de Lui. Où et comment avons-nous connu Dieu ? C’est l’évidence même : à la croix ! C’est là, à la croix que nous connaissons Dieu. Connaissance de son amour qui nos a poussé à L’aimer. Dieu nous connaît personnellement. Il nous a poussé à la croix pour que nous découvrions son amour.
Prenons l’exemple d’un chanteur devenu une idole pour ses fans. Ses fans le connaissent et l’aiment, mais lui ne les connait pas personnellement pour les aimer. Il se donne sur scène pour ses fans, mais il n’y a aucune intimité entre eux et lui. De plus, il serait étonnant que ce chanteur fasse une tournée de concerts sans faire payer l’entrée à ses admirateurs ! Nous sommes connus de Dieu ! Nous devons graver cette vérité dans nos cœurs ! Nous sommes en communion intime et profonde avec notre Créateur.
Soyez comme moi puisque moi je suis comme vous ! J’étais asservi à la Loi et à ses ordonnances. Vous étiez asservis à vos idoles et aux principes élémentaires du monde. Vous et moi étions asservis de la même manière, par des coutumes différentes. Les Galates et Paul se sont débarrassé, eux de leurs idoles, lui, de la Loi afin de devenir des esclaves de Christ. Je dis esclave car c’est ainsi que se nomme Paul dans ses lettres. Le pécheur est libéré du péché. Il devient saint. Le saint est esclave de Jésus-Christ. En Christ nous avons notre véritable identité et la vraie liberté, celle qui nous donne la vie, la vraie.
Puis il leur demande de se souvenir de leur première rencontre pendant laquelle Paul était affecté d’une maladie des yeux, avec quel empressement il a été reçu et soigné par eux. Il les questionne : « suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? »
Paul les met en garde en stipulant que le zèle que ces judaïsants ont, est uniquement pour les détourner de Paul et de son évangile, afin de les avoir pour eux. Le zèle à avoir doit être pour le bien et non pour des hommes. Puis, l’apôtre va exprimer comment il souffre pour que Christ soit formé en eux. Ce verset décrit le cœur d’un père qui souffre pour son enfant, pareil à celui de la parabole de l’enfant prodige que nous trouvons dans Luc quinze.
21 Dites–moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez–vous point la loi?
22 Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils; l’un de la femme esclave, et l’autre de la femme libre.
23 Mais celui de l’esclave naquit selon la chair; et celui de la femme libre, en vertu de la promesse.
24 Cela doit s’entendre allégoriquement; car ces femmes sont deux alliances: l’une du mont Sinaï, qui engendre pour l’esclavage, c’est Agar
25 (car le mont Sinaï est en Arabie); et elle correspond à la Jérusalem d’à présent, car elle est esclave avec ses enfants;
26 mais la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle qui est notre mère.
27 Car il est écrit: Réjouis–toi, stérile, toi qui n'enfantais point; éclate et pousse des cris, toi qui n'avais point été en travail d'enfantement, car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui a son mari. (Esaïe 54.1)
28 Pour vous, frères, vous êtes, comme Isaac, les enfants de la promesse.
29 Mais de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est–il encore maintenant.
30 Mais que dit l’Ecriture? Chasse l’esclave et son fils; car le fils de l’esclave ne sera point héritier avec le fils de la femme libre.
EN commençant cette méditation, j'aimerai souligner que la prophétie d'Esaïe 54.1 est une parole donné par Dieu au prophète pour encourager Israël. Cette prophétie donnée au peuple de Dieu est appliquée à l'église. L'église reçoit de la part de Paul poussé par le Saint-Esprit cette prophétie attribuée à Israël. Cette prophétie est accomplie dans et par l'église! Je crois qu'il y a beaucoup de prophéties données à Israël qui ont vu leur accomplissement dans l'église! Ce sont des paroles pour Israël vécues et accomplies dans l'église!
Paul écrit : « n’entendez-vous pas la Loi ? » Curieuse façon d’interpeller les Galates qui voulaient se soumettre à la Loi. Paul a l’air vraiment exaspéré pour poser une telle question. Pour lui c’est tellement évident ! Il développe l’allégorie des deux femmes d’Abraham et de ses deux fils pour montrer la folie des Galates. Mon dictionnaire explique ce qu’est une allégorie :
« Description, récit, qui recourt, pour exprimer une idée générale ou abstraite, à une représentation particulière ou concrète de la réalité, qui figure cette idée et y renvoie »
Et mon dictionnaire prend comme exemple les versets de Galates que nous méditons. Ces deux femmes et ces deux fils ne sont pas les uns la Loi et les autres la foi en la grâce. C’est allégorie, une image, comparaison qui explique et exprime la réalité de ces deux Alliances.
On peut dire, sans trahir la pensée de Paul que l’une est en type le peuple de la Loi représentée par la Jérusalem terrestre. Elle est dans la servitude, sous la Loi qui condamne. L’autre est en type l’Eglise triomphante en Christ, sous la foi en la Loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. C’est la Jérusalem céleste, celle décrite dans Apocalypse, libre de toute entrave et rayonnant de la gloire de Dieu : l’épouse de Christ. C’est merveilleux !
Ces deux femmes décrivent les deux Alliances. L’une, Agar, ne peut engendrer que pour la servitude, l’autre (qui curieusement n’est pas nommée, seulement sous-entendue) engendre selon la promesse, et donc par la grâce et la volonté de Dieu.
Des deux enfants d’Abraham, Paul passe à l’existence des deux sortes Alliances qu’il a déjà évoquées dans les chapitres précédents : l’Alliance de la promesse basée sur la foi, et l’Alliance du Sinaï basée sur la Loi.(A. Schlatter)
Nous savons que le premier-né avait la prééminence sur les autres fils. Ismaël est le fils aîné, mais il fût rejeté car né d’une femme esclave. Isaac est né selon la promesse faite à Abraham, né de la femme libre. Il est enfant de la promesse. Le statut des enfants dépendait de celui de leur mère. La Jérusalem terrestre, bien qu’étant l’aînée, n’engendre que pour l’esclavage. La céleste est notre mère à tous, Juifs et païens, c’est elle qui était dans le cœur de Dieu de toute éternité. Le Juif et le païen forment le nouveau peuple de Dieu engendré dans la Jérusalem céleste, par l’évangile de la grâce.
Les judaïsants voulaient absolument que la Jérusalem d’en bas ait la prééminence et ainsi corrompaient l’évangile de la grâce. Les Juifs convertis croyaient en la perpétuité de la Loi. Paul leur démontre que la Loi est le pédagogue, le précepteur qui conduit à Christ. Christ a accompli parfaitement cette Loi et a obtenu la justice promise par celle-ci. Il a fait cela pour nous et en Lui nous avons la justice prescrite par la Loi accomplie en nous (Rm 8.1-4)
La Jérusalem céleste engendrée par notre Seigneur Jésus-Christ a donc le titre de premier-né. Nous sommes les Juifs (Juifs et païens) de la nouvelle alliance. Paul explique très bien cette vérité dans Romains 2 :
25 Car la circoncision est utile, il est vrai, si tu observes la loi; mais si tu es transgresseur de la loi, ta circoncision devient incirconcision.
26 Si donc l'incirconcis garde les commandements de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision?
27 Et celui qui, demeuré dans son incirconcision naturelle, accomplit la loi, te jugera, toi qui, tout en possédant la lettre de la loi et la circoncision, es transgresseur de la loi.
28 Car celui-là n'est pas Juif qui se montre extérieurement tel, et la circoncision n'est pas celle qui se montre extérieurement dans la chair;
29 mais le vrai Juif, c’est celui qui l’est dans l’être caché, et la vraie circoncision est celle du coeur, selon l’Esprit et non selon la lettre; sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Je ne pense pas que ce texte soit difficile à comprendre. Nous savons que l’Eternel a toujours eu un reste dans le peuple de l’Ancienne Alliance. Ce reste est sauvé et nous sommes entrés, nous païens, dans la promesse faite à Abraham, avec eux pour former l’Israël de Dieu. Ainsi nous sommes enfants de la femme libre. C’est une vérité que nous devons serrer dans notre cœur. Nous devons accepter que le Juif de la Nouvelle Alliance soit différent de celui de l’Ancienne. Ce Juif se trouve en Christ. Il n’y a plus de pays ou de race, mais le nouvel homme en Christ est ce Juif spirituel. C’est un Juif corporatif !
De plus, Paul a l’audace d’affirmer que : « celui qui, demeuré dans son incirconcision naturelle, accomplit la Loi, te jugera, toi qui, en possédant la lettre de la Loi de la circoncision, est transgresseur de la Loi.» Ce n’est pas que l’incirconcis accomplit cette Loi. C’est qu’il est au bénéfice de Christ qui a accompli la Loi et qui vit dans le cœur de cet incirconcis.
jcb
jcb