lundi 15 novembre 2010

petite méditation sur Galates 4

1  Or je dis: Pendant tout le temps que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien de l’esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout;
2  mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père.
3  Nous aussi de même, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des éléments du monde;
4  mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi,
5  afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, et afin que nous reçussions l’adoption.
6  Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba, Père.
7  En sorte que tu n’es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es héritier de par Dieu.

    Nous abordons un passage essentiel pour notre vie chrétienne. Paul prend l’exemple d’un enfant, qui, un jour doit hériter des biens de son père. Tout lui appartient, mais tant qu’il n’arrive pas à la majorité fixée par le père, il reste esclave bien que seigneur. Le père prévoyait ce précepteur soit parce qu’il ne pouvait s’occuper de son fils, soit en vue de sa mort. Il préparait tout pour qu’au temps marqué le fils hérite des biens de son père. Même orphelin, le fils ne pouvait entrer en jouissance de l’héritage qu’au temps décidé de son père. En attente de ce jour, il était conduit par ces tuteurs et administrateurs. Il possédait tout mais ne jouissait d’aucun des biens qui lui appartenaient. Il avait la condition d’esclave.
    Il arrive que des chrétiens restent dans cet état d’enfant. Ils ont toute la capacité nécessaire pour devenir adulte et pourtant, ils restent dépendants des ministères, des structures et toute forme d’esclavage engendré par les traditions. Celles-ci deviennent des lois qui les gardent bébés spirituels. Ils ne veulent pas grandir et assumer leur vie en Christ. Nous en rencontrons parfois. 
    Paul, au verset trois, dit que les païens (et même les Juifs car il emploie le pronom ‘nous’) étaient asservis aux principes élémentaires du monde. Il s’agit des quatre éléments : air, feu, terre et eau, qui, dans les rites païens, servaient d’intermédiaires entre la divinité et les hommes. Par ce ‘’nous’’, Paul exprime que Juifs ou païens avaient un stade de vie spirituelle peu développée car ils étaient asservis et avaient un statut qui n’était pas supérieur à un esclave. C’est un constat très dur pour les Juifs pieux !
    Nous avons ici aussi, pour nous, une exhortation à ne pas tomber dans les cérémonies religieuses vides de vrai sens spirituel. Souvent, nos traditions nous font tomber  dans ce travers. Une belle cérémonie qui nous donne à bon compte une bonne conscience et nous satisfait en ce qui concerne notre âme, c’est-à-dire nos sentiments, mais qui est vide spirituellement. Nous nous mettons sous la loi de nos traditions ! Par de beaux chants, de belles cérémonies bien structurées et préétablies, nous réjouissons nos âmes. Mais que donnent au Seigneur ces cérémonies bien structurées ? Souvent elles gênent la vie de l’Esprit et nous emprisonnent dans  des traditions qui deviennent de vrais tyrans !

    Examinons ce que ne pouvait apporter cette Loi à un Juif :

--Elle ne peut jamais justifier, Elle accuse
--Elle ne peut jamais pardonner, Elle condamne
--Elle ne peut pas donner le Saint-Esprit, c’est le Seigneur-Jésus qui l’a envoyé
--Elle ne peut pas baptiser dans le Saint-Esprit, donc pas de dons ni de fruits de l’Esprit
--Elle ne peut pas garder un croyant durant sa marche, Elle est la puissance du péché
--Elle ne peut pas donner l’héritage….mais, Elle conduit à Christ qui a l’héritage et qui est le royaume de Dieu ( Lc 17.22) Nos traditions peuvent aussi nous détourner de la fraîcheur de la foi et des moments bénis où nous répandons nos cœurs devant le Seigneur, dans sa Sainte Présence ! Attention à nos traditions qui peuvent devenir des lois contraignantes !

    Nous avons cette expression au verset 4 « mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la Loi » Quels sont ces temps qui sont accomplis ? D’autres traducteurs écrivent : la plénitude des temps (Osty, Jérusalem, Darby, Chouraqui). C’est une métaphore pour expliquer que le temps fixé par Dieu est arrivé, le temps de l’accomplissement des temps messianiques est là. On est arrivé à la pleine réalisation des promesses de Dieu. Nous sommes au plus haut de la révélation du plan de Dieu pour l’homme. On est arrivé à la consommation de toute chose.
    Nous connaîtrons la plénitude de ces choses à l’Avènement du Seigneur : le salut, l’adoption, la vie éternelle, tout ce qui touche aux choses de Dieu. Nous en avons l’assurance ! La seule chose qui manque se verra au retour du Seigneur, à son avènement : nous connaîtrons comment nous avons été connus, nous serons semblables à Lui, c’est notre vie qui paraîtra ! Notre vie c’est Christ !

    Paul introduit la notion d’adoption aux versets 5,6,7. Nous sommes fils de Dieu parce que l’Esprit de son Fils habite en nous. C’est l’Esprit qui crie Abba, Père. C’est une vérité merveilleuse car chaque fois que nous disons Père, c’est l’Esprit de Christ qui le crie à travers nous ! Le Seigneur a déclaré dans Jean 14 :

15  Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
16  Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre aide, afin qu’il soit éternellement avec vous,
17  l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous.
18  Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous.

    Lorsque le Seigneur était sur la terre, le Saint-Esprit demeurait avec les disciples. Maintenant, le Saint-Esprit demeure en nous. Il est aussi avec nous, mais il demeure en nous ! C’est merveilleux ! Jésus a dit : je viendrai à vous (v 18). Il est venu, d’abord à sa résurrection, dans son corps de gloire. Puis, par son Esprit, après son Ascension, il est venu faire sa demeure en eux et donc en nous. Nous sommes adoptés et nous avons tous les droits, mais aussi les devoirs qui découlent de notre nouvelle vie. Il a assuré qu’Il ne les (et ne nous) laisserait pas orphelins.
    Ici, il faut comprendre, que nous devons grandir en Lui afin de ne pas rester enfant, et de  pouvoir jouir de la grâce du royaume de Dieu. Souvent, bien que fils, nous ne vivons pas selon notre nouveau statut, mais comme des enfants spirituels incapables de recevoir ce qui nous ai promis. Le Père nous fait grandir et nous permet de devenir adultes et nous  pouvons recevoir la grâce nécessaire pour vivre selon sa volonté. Nous sommes héritiers de tout ce qui nous est nécessaire pour vivre notre vie de fils de Dieu. Si nous ne vivons pas de cette façon, nous sommes encore enfants et non fils ! A nous de voir !

    Pour clore ce passage, lisons quelques versets de Romains 8 :

15  Car vous n’avez point reçu l’esprit de servitude pour retomber dans la crainte; mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!
16  L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
17  Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.

     Le Saint-Esprit est la preuve de notre adoption. C’est lui, qui en nous, crie Abba, Père et nous avons la grâce d’être cohéritier avec Christ. Notre héritage est celui de Dieu. Dieu a promis son Saint-Esprit et nous l’avons reçu. C’est la promesse du Père. (Actes 1.4/5)

    Poursuivons notre lecture :

8   Mais tandis qu’autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez ceux qui de leur nature ne sont point des dieux,
9  maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous encore à ces faibles et pauvres éléments auxquels vous voulez être asservis encore de nouveau?
10   Vous observez les jours et les mois, et les temps et les années.
11  Je crains pour vous que je n’aie travaillé en vain à votre égard.
12 Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous; je vous prie, frères! Vous ne m’avez fait aucun tort;
13  mais vous savez que je vous ai pour la première fois annoncé l’Evangile, dans une infirmité de la chair;
14  et vous n'avez point méprisé ni rejeté avec dégoût cette épreuve que je souffrais dans ma chair; mais vous m'avez reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus–Christ.
15   Qu'est-ce donc qui faisait votre bonheur? Car je vous rends témoignage que, s'il eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.
16   Suis-je donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité?
17  Ils sont zélés pour vous, mais non pas comme il le faut; au contraire, ils veulent vous détacher de moi, afin que vous soyez zélés pour eux.
18  Or il est bon d’être zélé pour le bien en tout temps, et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous.
19   Mes petits enfants, pour qui je souffre de nouveau les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous!…
20  Mais je voudrais être à présent avec vous, et changer de langage; car je suis en perplexité pour vous.

    Paul reprend son argumentation et rappelle aux Galates ce qu’ils étaient avant leur conversion. Ils servaient des dieux qui, par nature ne le sont pas. Il se sert de l’exemple de leur vie avant leur salut pour la comparer à ce qu’ils sont devenus avec l’enseignement de ces faux apôtres. Observer les jours, les mois, les temps, les années, toutes ces choses prescrites par la Loi de Moïse, c’est comme leur ancienne vie lorsqu’ils servaient leurs dieux.
--Les jours spéciaux étaient le sabbat, le grand jour des expiations (Lv 16.29-34) la Pâque (Ex 12.18),  la fête des prémices (Lv 23.10),  la fête de la moisson ou des semaines (Lv  23. 15-21) le premier jour du premier mois (Lv  23.23-25)
--Les mois et les saisons : les nouvelles lunes (Nbre 28.11-15), la fête des pains sans levain (Lv 23.6) la fête des huttes (Lv 23.33)
--Les années : l’année sabbatique (Lv 25.4). Il semblerait que l’année 47-48 aurait été une année sabbatique et que peut-être ces Galates l’avaient observée. Et enfin, le jubilé.

    Paul écrira la même chose aux Colossiens : « Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’était que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle de Christ » C’est clair, net, précis. Ce n’étaient que des ombres. Imaginez qu’un jour d’été en rentrant chez moi, ma femme sort de la maison pour me saluer. Je me dirige vers elle, mais elle, elle court vers mon ombre et essaie de la prendre dans ses bras pour l’embrasser, alors qu’elle a la réalité de cette ombre à côté d’elle ! C’est une illustration un peu grossière, mais elle représente bien la pensée de Paul. Les Galates avaient choisi l’ombre ! Combien de chrétiens, actuellement, se promènent entre l’ombre (sabbat ou fête des huttes par exemple) et la réalité de ces ombres ! Est-ce vraiment nécessaire ? Je ne sais pas, mais ce que je crois, c’est que rien ne doit toucher à la gloire de notre Seigneur. Il est la REALITE !!

    La comparaison entre le culte voué faux dieux et l’observance rituelle de la Loi est saisissante et même, elle est un scandale pour ces Juifs convertis qui respectaient ces préceptes. Paul n’hésite pas à donner une espèce d’électrochoc spirituel pour secouer ces Galates ! Il y va fort, très fort même, mais je crois que le Saint-Esprit l’a saisi pour écrire des choses aussi fortes.
   Comment retournez-vous encore à ces faibles et pauvres éléments auxquels vous voulez être asservis encore de nouveau? (fin du verset 9, toujours dans Galates)
    C’est une question provocante de la part de Paul. L’asservissement aux préceptes de la Loi est comparé à l’asservissement à ces dieux qu’ils adoraient. C’est un reproche et en même temps on sent la tristesse dans le cœur de Paul lorsqu’il écrit, au début de ce verset :   maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de DieuVous avez été connus de Dieu ! Quelle chose merveilleuse ! Etre connu de Dieu ! Nous connaissons Dieu parce que nous avons été connus de Lui. Où et comment avons-nous connu Dieu ? C’est l’évidence même : à la croix ! C’est là, à la croix que nous connaissons Dieu. Connaissance de son amour qui nos a poussé à L’aimer. Dieu nous connaît personnellement. Il nous a poussé à la croix pour que nous découvrions son amour.
    Prenons l’exemple d’un chanteur devenu une idole pour ses fans. Ses fans le connaissent et l’aiment, mais lui ne les connait pas personnellement pour les aimer. Il se donne sur scène pour ses fans, mais il n’y a aucune intimité entre eux et lui. De plus, il serait étonnant que ce chanteur fasse une tournée de concerts  sans faire payer l’entrée à ses admirateurs ! Nous sommes connus de Dieu ! Nous devons graver cette vérité dans nos cœurs ! Nous sommes en communion intime et profonde avec notre Créateur.
    Soyez comme moi puisque moi je suis comme vous ! J’étais asservi à la Loi et à ses ordonnances. Vous étiez asservis à vos idoles et aux principes élémentaires du monde. Vous et moi étions asservis de la même manière, par des coutumes différentes. Les Galates et Paul se sont débarrassé, eux de leurs idoles, lui, de la Loi afin de devenir des esclaves de Christ. Je dis esclave car c’est ainsi que se nomme Paul dans ses lettres. Le pécheur est libéré du péché. Il devient saint. Le saint est esclave de Jésus-Christ. En Christ nous avons notre véritable identité et la vraie liberté, celle qui nous donne la vie, la vraie.
    Puis il leur demande de se souvenir de leur première rencontre pendant laquelle Paul était affecté d’une maladie des yeux, avec quel empressement il a été reçu et soigné par eux. Il les questionne : « suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? »
    Paul les met en garde en stipulant que le zèle que ces judaïsants ont, est uniquement pour les détourner de Paul et de son évangile, afin de les avoir pour eux. Le zèle à avoir doit être pour le bien et non pour des hommes. Puis, l’apôtre va exprimer comment il souffre pour que Christ soit formé en eux. Ce verset décrit le cœur d’un père qui souffre pour son enfant, pareil à celui de la parabole de l’enfant prodige que nous trouvons dans Luc quinze.

21   Dites–moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez–vous point la loi?
22  Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils; l’un de la femme esclave, et l’autre de la femme libre.
23  Mais celui de l’esclave naquit selon la chair; et celui de la femme libre, en vertu de la promesse.
24  Cela doit s’entendre allégoriquement; car ces femmes sont deux alliances: l’une du mont Sinaï, qui engendre pour l’esclavage, c’est Agar
25  (car le mont Sinaï est en Arabie); et elle correspond à la Jérusalem d’à présent, car elle est esclave avec ses enfants;
26  mais la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle qui est notre mère.
27  Car il est écrit: Réjouis–toi, stérile, toi qui n'enfantais point; éclate et pousse des cris, toi qui n'avais point été en travail d'enfantement, car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui a son mari. (Esaïe 54.1)
28  Pour vous, frères, vous êtes, comme Isaac, les enfants de la promesse.
29  Mais de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est–il encore maintenant.
30  Mais que dit l’Ecriture? Chasse l’esclave et son fils; car le fils de l’esclave ne sera point héritier avec le fils de la femme libre.

     EN commençant cette méditation, j'aimerai souligner que la prophétie d'Esaïe 54.1 est une parole donné par Dieu au prophète pour encourager Israël. Cette prophétie donnée au peuple de Dieu est appliquée à l'église. L'église reçoit  de la part de Paul poussé par le Saint-Esprit cette prophétie attribuée à Israël. Cette prophétie est accomplie dans et par l'église! Je crois qu'il y a beaucoup de prophéties données à Israël qui ont vu leur accomplissement dans l'église! Ce sont des paroles pour Israël vécues et accomplies dans l'église!
    Paul écrit : « n’entendez-vous pas la Loi ? » Curieuse façon d’interpeller les Galates qui voulaient se soumettre à la Loi. Paul a l’air vraiment exaspéré pour poser une telle question. Pour lui c’est tellement évident ! Il développe l’allégorie des deux femmes d’Abraham et de ses deux fils pour montrer la folie des Galates. Mon dictionnaire explique ce qu’est une allégorie : 
« Description, récit, qui recourt, pour exprimer une idée générale ou abstraite, à une représentation particulière ou concrète de la réalité, qui figure cette idée et y renvoie »
    Et mon dictionnaire prend comme exemple les versets de Galates que nous méditons. Ces deux femmes et ces deux fils ne sont pas les uns la Loi et les autres la foi en la grâce. C’est allégorie, une image, comparaison qui explique et exprime la réalité de ces deux Alliances.
    On peut dire, sans trahir la pensée de Paul que l’une est en type le peuple de la Loi représentée par la Jérusalem terrestre. Elle est dans la servitude, sous la Loi qui condamne. L’autre est en type l’Eglise triomphante en Christ, sous la foi en la Loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. C’est la Jérusalem céleste, celle décrite dans Apocalypse, libre de toute entrave et rayonnant de la gloire de Dieu : l’épouse de Christ. C’est merveilleux !
    Ces deux femmes décrivent les deux Alliances. L’une, Agar, ne peut engendrer que pour la servitude, l’autre (qui curieusement n’est pas nommée, seulement sous-entendue) engendre selon la promesse, et donc par la grâce et la volonté de Dieu.
    Des deux enfants d’Abraham, Paul passe à l’existence des deux sortes Alliances qu’il a déjà évoquées dans les chapitres précédents : l’Alliance de la promesse basée sur la foi, et l’Alliance du Sinaï basée sur la Loi.(A. Schlatter)
    Nous savons que le premier-né avait la prééminence sur les autres fils. Ismaël est le fils aîné, mais il fût rejeté car né d’une femme esclave. Isaac est né selon la promesse faite à Abraham, né de la femme libre. Il est enfant de la promesse. Le statut des enfants dépendait de celui de leur mère. La Jérusalem terrestre, bien qu’étant l’aînée, n’engendre que pour l’esclavage. La céleste est notre mère à tous, Juifs et païens, c’est elle qui était dans le cœur de Dieu de toute éternité. Le Juif et le païen forment le nouveau peuple de Dieu engendré dans la Jérusalem céleste, par l’évangile de la grâce.
    Les judaïsants voulaient absolument que la Jérusalem d’en bas ait la prééminence et ainsi corrompaient l’évangile de la grâce. Les Juifs convertis croyaient en la perpétuité de la Loi. Paul leur démontre que la Loi est le pédagogue, le précepteur qui conduit à Christ. Christ a accompli parfaitement cette Loi et a obtenu la justice promise par celle-ci. Il a fait cela pour nous et en Lui nous avons la justice prescrite par la Loi accomplie en nous (Rm 8.1-4)
    La Jérusalem céleste engendrée par notre Seigneur Jésus-Christ a donc le titre de premier-né. Nous sommes les Juifs (Juifs et païens) de la nouvelle alliance. Paul explique très bien cette vérité dans Romains 2 :

25  Car la circoncision est utile, il est vrai, si tu observes la loi; mais si tu es transgresseur de la loi, ta circoncision devient incirconcision.
26  Si donc l'incirconcis garde les commandements de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision?
27  Et celui qui, demeuré dans son incirconcision naturelle, accomplit la loi, te jugera, toi qui, tout en possédant la lettre de la loi et la circoncision, es transgresseur de la loi.
28  Car celui-là n'est pas Juif qui se montre extérieurement tel, et la circoncision n'est pas celle qui se montre extérieurement dans la chair;
29  mais le vrai Juif, c’est celui qui l’est dans l’être caché, et la vraie circoncision est celle du coeur, selon l’Esprit et non selon la lettre; sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

    Je ne pense pas que ce texte soit difficile à comprendre. Nous savons que l’Eternel a toujours eu un reste dans le peuple de l’Ancienne Alliance. Ce reste est sauvé et nous sommes entrés, nous païens, dans la promesse faite à Abraham, avec eux pour former l’Israël de Dieu. Ainsi nous sommes enfants de la femme libre. C’est une vérité que nous devons serrer dans notre cœur. Nous devons accepter que le Juif de la Nouvelle Alliance soit différent de celui de l’Ancienne. Ce Juif se trouve en Christ. Il n’y a plus de pays ou de race, mais le nouvel homme en Christ est ce Juif spirituel. C’est un Juif corporatif ! 
    De plus, Paul a l’audace d’affirmer que : « celui qui, demeuré dans son incirconcision naturelle, accomplit la Loi, te jugera, toi qui, en possédant la lettre de la Loi de la circoncision, est transgresseur de la Loi.» Ce n’est pas que l’incirconcis accomplit cette Loi. C’est qu’il est au bénéfice de Christ qui a accompli la Loi et qui vit dans le cœur de cet incirconcis.
jcb

dimanche 14 novembre 2010

petite méditation sur Galates 3

1  O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus–Christ a été peint comme crucifié ?
2  Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ?
3  Etes–vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?
4  Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain.
5  Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
6  Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
7  reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham.
8  Aussi l’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
9  de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
10  Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
11  Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi.
12  Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, -
14  afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis.

    Le premier verset dans cette traduction a un adjectif un peu édulcoré. ‘‘Fascinés’’ est traduit dans d’autres bibles par envoûtés (Semeur, Tob) ou ensorcelés (Martin, Chouraqui, Darby, Osty) Paul emploie un langage très violent, car cette hérésie entrait dans l’église et pervertissait l’œuvre du Seigneur. Nous sommes dans le mélange, la religion !
    Dans ce premier verset, il évoque la croix, qui est le fondement de son enseignement. En leur écrivant « vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié » il rappelle aux Galates tout ce que représente la croix pour ceux qui ont cru. L’apôtre a dû leur dépeindre cette croix comme le fondement de l’expiation de leurs péchés, donc de leur salut, et le début de l’ère de la grâce pour ceux qui croient. C’est la doctrine de la rédemption car notre péché a été  expié par Jésus notre Substitut. La Loi est donc accomplie par Jésus, l’Agneau de Dieu a été immolé et nous en avons le bénéfice si nous croyons. La justice de Dieu est accomplie de deux manières
   --la première est très simple. Le jugement est tombé sur le Seigneur, car celui qui pèche mourra. Il a pris notre condamnation à mort et l’a subie pour nous. La mort que nous méritions est tombée sur notre Substitut, Dieu est apaisé !
   --la deuxième est merveilleuse. Christ ayant subi ma condamnation, je suis quitte de mon péché. J’ai communion avec Dieu qui devient mon Père. Dieu est mon sauveur. Il peut me justifier tout en restant juste, car le péché est expié.
    Ceux-ci ont commencé par l’Esprit et finissent par la chair. La religion dans sa plus belle expression : faire quelque chose pour plaire à Dieu ! Dans ce contexte c’est la Loi de Moïse. Nous pouvons, nous aussi, tomber sous une loi, la notre, celle d’une dénomination, d’un ministère etc. Notre Loi est « la Loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ »
    Les judaïsants voulaient que les païens deviennent des fils de la Loi, afin d’avoir part à la promesse d’Abraham. Mais Paul dit que ce n’est que par la foi que les Juifs pouvaient entrer dans la promesse, comme les païens. La foi seule au Seigneur et à son œuvre rédemptrice  suffit. La Loi condamne car elle est la puissance du péché (1Co 15.56) Christ a pris notre condamnation, il en a payé le prix à notre place : la mort. En Lui, nous aussi, nous sommes morts et vivons de sa Vie en nous. Nous sommes baptisés en sa mort (Rm 6.3)
     Paul prend comme exemple la vie du père de la foi : Abraham. Abraham est l’ancêtre religieux d’Israël. Partout où il campait, il bâtissait des autels. C’est le premier circoncis Hébreux. Paul va démontrer qu’il est, avant tout, le père de la foi, pour confondre ces docteurs juifs qui obligeaient la pratique de la Loi et se disaient la postérité du patriarche. Il pose cette question : 
5  Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
Je vous donne la traduction de la bible Semeur qui est plus claire: « Voyons ! Lorsque Dieu vous donne son Esprit et qu’Il accomplit parmi vous des miracles, le fait-Il parce que vous obéissez à la Loi ou parce que vous accueillez avec foi la Bonne Nouvelle que vous avez entendue ? »
    Paul renvoie les Galates à l’œuvre que Dieu a accompli au milieu d’eux pour confirmer Sa Parole. S’ils persévèrent dans cette nouvelle voie, celle de la circoncision, ils renient leur foi et rentrent dans un état pire qu’avant leur conversion ! Ils ont cru en vain et se déchoient eux-même de la grâce de Dieu. C’est très grave, une véritable hérésie de l’antichrist !
   
    Il part de Genèse 15.6 pour sa démonstration : « Ainsi Abraham crut Dieu et cela lui fut compté comme justice. » Abraham a été justifié par la foi en Dieu et non par les œuvres qui ont suivi sa rencontre avec Dieu. Sa foi a reçu comme promesse que toute les nations seront bénies en Abraham. Tous ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham, le croyant,
    La Loi exige de vivre entièrement tout ce qui est exigé par celle-ci, ce qui est impossible. Celui qui est sous la Loi, la transgresse obligatoirement et il tombe sous la malédiction de cette Loi. Nous savons cela. Le Seigneur l’a vécue entièrement sans la transgresser. Il a pu aller à la croix comme un Agneau sans taches, se donner en sacrifice et expier nos péchés. De ce fait, il est devenu malédiction pour ceux qui étaient sous la Loi, car il a été pendu au bois. Il a accompli, ainsi, Deutéronome 21.23 et ceux qui sont sous la Loi sont rachetés de cette malédiction, car l’Agneau l’a subie à la place de celui qui croit. Ainsi, parce que les Juifs ont cru et ont été rachetés, les païens aussi sont au bénéfice de la bénédiction d’Abraham accomplie en Jésus-Christ. Les Juifs ont été délivrés de la malédiction de la Loi et les païens aussi.
    Par la foi, les Juifs et les païens reçoivent la promesse de l’Esprit. Le Juif et le païen forment l’église qui est la véritable Sion, l’habitation de Dieu en Esprit. Nous ne sommes plus des étrangers, mais la nouvelle humanité en notre Seigneur Jésus-Christ.

    Continuons notre lecture, avec cette perle que nous trouvons au verset 16

15  Frères je parle à la manière des hommes, une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n’est annulée par personne, et personne n’y ajoute.
16  Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ.
17  Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard.
18  Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.

    C’est un passage extrêmement important que ces quatre versets ! Paul nous dit clairement que la postérité d’Abraham c’est Christ ! Israël, le peuple de Dieu a porté pendant des siècles la promesse faite à Abraham et a subi de nombreuses persécutions. Il portait la postérité d’Abraham dans son sein. Cette postérité, celle en qui toutes les familles de la terre sont bénies est la personne de notre adorable Seigneur. Il est la postérité d’Abraham. Israël (le reste fidèle) a porté la semence tous ces siècles jusqu’à la naissance de Jésus.

Lisons ce commentaire de W. Hendriksen :

    En promettant ces riches bénédictions spirituelles, Dieu avait, depuis le commencement, détourné l’attention d’Abraham, du pluriel vers le singulier, des semences vers la semence : « En ce qui concerne Ismaël… je lui donnerai aussi de nombreux descendants… Mais j’établirai mon alliance avec Isaac » (Genèse 17.20).. « C’est par Isaac que te sera suscité une descendance » (Gn 21.12, cf Rm 9.7). De même, plus tard, Dieu a très clairement expliqué à Isaac et Rebecca que ce ne serait pas  dans la lignée d’Esaü que la promesse se continuerait  (Gn. 25.23 ; Cf 27.27-29)   La distinction entre les semences et la semence dans Galates 3.16 se fonde donc sur les paroles que Dieu lui-même a adressées aux patriarches. (W. Hendriksen)

   L’évangile de Mathieu commence ainsi : Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. Jésus-Christ est le fils de la promesse faite à Abraham. En Jésus est la promesse de la bénédiction, bénédiction qui, partie du peuple Juif, car Jésus, l’Homme, est Juif, a envahi la terre entière. Mathieu l’a écrit inspiré par le Saint-Esprit.
    Paul développe sa pensée. L’héritage ne peut pas venir de la Loi, car la Loi est venue 430 ans après la promesse. Cette Loi ne pouvait pas annuler la promesse de Dieu, sinon elle serait devenue vaine. Par la promesse, Abraham a reçu ce don de la grâce  et elle s’est concrétisée par la venue de Christ.
    Paul compare la promesse faite à Abraham à un testament humain. D’après la loi grecque les testaments étaient scellés pour ne pas être altérés et ils étaient irrévocables. Il était impossible d’y inscrire de nouvelles dispositions. Il en de même de la promesse.
    Si tous sont d’un seul, c’est à dire Christ, il ne peut pas y avoir deux peuples qui cohabitent : l’église d’un côté, le peuple de Dieu de l’autre. Paul insiste sur le singulier : la postérité et c’est à partir de cette seule et unique postérité que naît le peuple qui porte son NOM (Actes 15.14) : l’EGLISE. (Le Juif premièrement et le non-Juif) Je crois qu’il est fondamental de bien comprendre cette vérité.
    Reprenons le verset de cette promesse dans Genèse 17.7 :  Je ferai de mon alliance avec
toi et avec tes descendants d’âge en âge une alliance perpétuelle, pour être ton Dieu et le Dieu de tes descendants;

    Jésus-Christ est celui par lequel Juifs et non-Juifs deviennent enfants de Dieu. C’est ainsi qu’est accomplie la promesse faite à Abraham : pour être ton Dieu et le Dieu de tes descendants. C’est par Lui seul que nous naissons à cette nouvelle humanité. Cette naissance d’en haut nous introduit dans ce peuple de Dieu. Toujours les Juifs en premier, puis les païens, ainsi en a décidé le Seigneur. Si nous, païens, nous sommes sauvés, c’est parce que les Juifs ont été sauvés avant nous. Avec eux, nous sommes le peuple de Dieu.

19  Pourquoi donc la loi? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité, à qui la promesse avait été faite; elle fut promulguée par des anges, par l’entremise d’un médiateur.
20  Or, le médiateur ne l’est pas d’un seul, mais Dieu est un seul.
21  La loi donc est–elle contraire aux promesses de Dieu? Loin de là! car s'il eût été donné une loi qui pût vivifier, la justice viendrait réellement de la loi;
22  mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné, par la foi en Jésus–Christ, à ceux qui croient.
23  Or avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
24  Ainsi la loi a été notre conducteur (précepteur, pédagogue)  pour nous amener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
25  Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur;

    Alors, pourquoi la Loi ? Paul répond : « Elle a été ajoutée à cause des transgressions jusqu’à ce que vienne la postérité à qui la promesse a été faite » Ce qui est terrible, c’est que cette Loi est ajoutée pour amplifier les transgressions. Elle met en évidence la désobéissance des hommes à l’ordre divin. Elle prouvait qu’il est impossible d’aller à Dieu par Elle ! On voit que la Loi est venue que pour un temps. Jésus a dit : « Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les prophètes, mais pour l’accomplir » et comme Il l’a accomplie, par la foi en son œuvre, nous rentrons dans le salut « parce que la justice prescrite par la Loi est accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Rm 8.4)
    Ezéchiel a écrit sous l’inspiration de l’Esprit : « C’est aussi moi qui leur ai donné des prescriptions qui n’étaient pas bonnes et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient pas vivre. » (20.25) Paul déclare aussi que la Loi est la puissance du péché (1Co 15.56) La Loi est donnée pour nous conduire à Christ, car il est impossible de plaire ou d’aller à Dieu par Elle. Elle nous dévoile notre vraie nature. Elle amplifie le péché et nous fait désespérer de nous-même ! Elle nous oblige à lever les yeux vers Christ et dispose nos cœurs à accepter ce don merveilleux qu’est la grâce du pardon et du salut. Le seul chemin c’est Jésus-Christ ! La loi nous conduit vers ce chemin. Le Seigneur nous a délivrés de la malédiction de la Loi. En Lui, nous sommes en communion avec le Père. Dans l’ancienne Alliance, Dieu est déclaré Père cinq ou six fois. Dans la nouvelle Alliance, Il est déclaré Père plus de cent fois.

    La Loi a été promulguée par des anges, croyance rabbinique, (cf Actes 7.53, Hébreux 2.2) Paul veut démontrer ainsi l’infériorité de la Loi car Elle a besoin d’un médiateur : Moïse, mais Dieu est Unique ! La promesse faite par Dieu seul est inconditionnelle et elle demeure inébranlable. La Loi est un contrat entre deux parties. Elle exige la présence d’un intermédiaire, un médiateur, en l’occurrence Moïse. Elle exige l’obéissance, être respectée pour ne pas en subir les sanctions. En Christ, nous rentrons dans cet accomplissement de la Loi. Nous sommes délivrés de la malédiction qui pèse sur ceux qui la transgressent.
    Nous abordons le verset vingt. Il y a eu plus de quatre cents interprétations de ce verset! Je donne juste une opinion qui me paraît être une bonne exégèse, celle d’Amiot. Il a écrit :

    Le médiateur n’est pas un. Paul part du principe qu’il n’y a de médiateur que dans des contrats bilatéraux (s’il s’agit d’un médiateur véritable et non pas d’un simple agent de transmission). Dans le cas de la Loi, il y a eu effectivement arrangement réciproque et contrat : non qu’Israël ait traité avec Dieu sur un pied d’égalité, mais en ce sens qu’il s’engage à observer la Loi et que Dieu, Auteur de l’Alliance due à son initiative spontanée et gratuite, promettait en retour des bénédictions, surtout d’ordre temporel (Ex 19.3-9 ; Lv 26 ;Dt 5.25-30)  
    L’intervention de deux parties rend le contrat imparfait et son exécution aléatoire ; dans le cas présent il peut y avoir défection du côté humain ; si l’homme manque à ses obligations, il rendra caduc l’engagement divin qui suppose l’accomplissement des clauses convenues. Au contraire, Dieu est seul dans le cas de la promesse qui était inconditionnelle et ne dépendait que de Lui ; tout avait été réglé irrévocablement.
    D’un côté une alliance, de l’autre un testament. La promesse avait donc une stabilité absolue et Dieu, qui l’avait d’ailleurs confirmé par serment (Hé 6.13), la tiendrait certainement à l’heure qu’Il avait choisie. La Loi ne pouvait ni s’y substituer ni la modifier

    La Loi nous enferme dans le péché et il est impossible d’en sortir par nos œuvres, celles de la Loi. La seule façon d’en sortir : la foi en l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur. La Loi est ainsi le conducteur, précepteur ou le pédagogue qui nous conduit à Christ. Le pédagogue est établi pour une durée déterminé et une fois qu’il a accompli son service, il cesse toute activité. Le Seigneur est le but de la Loi. Celui-ci nous convainc par l’Esprit à une abdication totale à sa Personne, à son Amour, à sa Grâce, à sa Vie, à son Oeuvre. Il nous convainc de péché, de justice et de jugement par le saint Esprit et nous recevons pour fruit de cette abdication totale la foi qui nous sauve. Bien sûr, le premier pas, pour ce salut, est la repentance. C’est la condition nécessaire pour recevoir gratuitement ce merveilleux salut !
    L’affirmation de Paul est terrible : « L’Ecriture a tout enfermé sous le péché » Le but de cet enfermement, par contre, est glorieux ! C’est la promesse faite à Abraham. Cette promesse nous a été donnée par la foi en Jésus-Christ. C’est Lui qui a reçu cette promesse et, en Lui, nous la recevons ! La grâce de Dieu ! Merveilleux !

26  car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ.
27  Car vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28  II n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni libre; il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus–Christ.
29  Or, si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

    Nous étions enfermés sous la surveillance de cette Loi. Puisque nous avons reçu cette foi, nous ne sommes plus sous la Loi : nous sommes fils de Dieu par la foi en Christ Jésus. C’est merveilleux ! Il n’y a plus de différence entre le Juif et le Grec (le païen) Il n’est plus question de différence entre le peuple Juif de l’ancienne Alliance et le païen, plus de barrières !  Il n’y a plus de différence entre esclave et libre. Tous sont égaux puisque fils de Dieu ! Il n’y a plus ni homme ni femme, (dans le sens spirituel s’entend.) Dans le couple, nous savons que la femme doit être soumise à son mari qui doit l’aimer comme Christ a aimé l’église. Nous sommes UN en Christ-Jésus, le peuple de Dieu de la nouvelle Alliance, l’Israël de Dieu car nous sommes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. Nous avons revêtu Christ, ayant été baptisés en Christ. Il est bien écrit baptisés en Christ. En Lui, nous sommes dans le Pays de la promesse, le vrai Pays dont Israël n’était que l’ombre. Nous sommes à et en Christ ! La circoncision était le signe de l’ancienne Alliance. Le baptême est celui de la nouvelle Alliance.
jcb

Marie, mère de Jésus

6 Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,
7 et elle enfanta son fils premier–né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.

    Premier-né en grec : prototokos. Le jésuite L. Sabourin dit à propos de ce verset : « Ni Mathieu, ni Luc ne s’intéressent de façon particulière à la maternité de Marie, après la naissance de Jésus. Si Luc avait voulu de façon positive affirmer la virginité perpétuelle de Marie, il aurait pu appeler son Fils monogénès, ‘fils unique’, expression qu’il emploie ailleurs. ( la veuve de Naïm et son fils unique, -monogénès- 7.12 ; Jaïrus et sa fille unique, monogénès également 8.42)

     Jésus est le seul engendré de Dieu (en grec monogénès), le Fils unique (Jean 1.18) mais Il est le premier-né de frères et  sœurs qui ont suivi sa naissance et qui sont le fruit de Marie et de Joseph. Il est aussi l’image du Dieu invisible, le premier-né (prototokos) de toute la création. C’est évident, puisque Il est notre frère aîné.

Lisons quelques versets de Hébreux 2

9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12 lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.

    Jésus est notre prototokos, notre Premier-né, mais Il est le Fils unique de Dieu, le monogénès, seul engendré de Dieu. Il existe deux mots très distinct pour définir si un fils est fils unique ou premier-né. Il est impossible de les confondre et pourquoi les échanger ?

    Mathieu et Luc emploient le mot prototokos (premier-né) en parlant de la naissance physique de Jésus. S’Il avait été le seul enfant de Marie, ils auraient du employer monogénès (seul engendré comme écrit dans le prologue de Jean). Le récit de Mathieu précise que Joseph n’a eu aucune relation conjugale avec Marie jusqu’à ce qu’elle ai mis au monde Jésus ( Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.) Mt 1.25. Après la naissance de Jésus, elle a eu une vie conjugale normale de femme mariée.
    Mathieu a jugé nécessaire d’écrire cela parce qu’il savait qu’autrement chacun penserait que durant ce temps (étant mariés) Marie et Joseph avaient des relations sexuelles normales. La formulation jusqu'à ce que, implique qu’après la naissance de Jésus, ils ont eu une vie conjugale normale. Si Mathieu avait su que Marie était restée vierge, il aurait écrit que Jésus était son Fils unique (monogénès) (encyclopédie des difficultés bibliques)

Les frères et les sœurs de Jésus. Frères en grec adolphoi

     L’examen des différentes mentions de ces frères dans les évangiles rend difficile leur assimilation à des membres plus éloignés de la parenté de Jésus. Dans Mt 13.55 et Mc 6.3 leurs noms sont donnés (Jésus devait avoir d’avantage de cousins, vu les familles nombreuses en Palestine). De plus ils sont cités directement après Marie. On ne voit pas bien pourquoi ses neveux et ses nièces seraient cités dans ce contexte où ses compatriotes mettent la messianité de Jésus en doute parce qu’ils connaissent sa parenté la plus proche.
Dans Mt 12.47, on vient dire à Jésus « ta mère et tes frères sont là. Ils cherchent à te parler. » En effet Mc 3.21 nous apprend qu’ils se sont laissés persuader que Jésus était devenu fou et ils voulaient le ramener à la maison. Il faut croire que ces ‘’cousins’’ faisaient ménage commun avec leur ‘’tante’’. Jésus dit que se sont ses disciples qui sont sa mère et ses frères (ses cousins !) Mc 3.31-35 ; Lc 8.19-21
    Encore lors du troisième voyage de Jésus à Jérusalem, le passage de Jean 7 dit que ‘’ses frères ne croyaient pas en lui (v.5). Le tournant de leur vie est survenu après la résurrection de leur Frère. Dans Actes 1.14, nous les trouvons avec leur mère dans le cercle des disciples qui prient en attendant l’effusion de l ‘Espri,t promise par Jésus. Dans 1Co 9.5, Paul les cite comme voyageant avec leurs épouses pour répandre l’Evangile. L’un d’eux, Jacques, a occupé une place dirigeante dans l’Eglise de Jérusalem. Paul le nomme comme étant l’une des ‘’colonnes’’ de l’Eglise (Ga.1.19-20). C’est aussi lui qui a joué le rôle déterminant lors de la controverse au sujet de la circoncision à la conférence de Jérusalem (Ac 15). Il est l’auteur de l’épître qui porte son nom.(encyclopédie des difficultés bibliques)

Actes 1.14 : S’agit-il de vrais frères de Jésus, de cousins ou de demi-frères ?

    L’idée qu’il s’agirait de demi-frères, fils d’un précédent mariage de Joseph, a été émise par Epiphane au quatrième siècle (Hérésies 29.4) pour accorder le texte biblique qui parle des ‘’frères’’ de Jésus (dans les évangiles et les actes) avec l’idée qui commençait à se répandre de la supériorité de la virginité sur le mariage. Helvidius (fin du quatrième siècle) a répondu à Epiphane qu’il s’agissait de véritables fils de Marie et de Joseph. Il fut contredit par Jérôme qui défendait le dogme de la virginité perpétuelle de Marie en prétendant que les ‘’frères’’ étaient en fait des cousins, fils d’Alphée par la Marie de Clopas dont il pensait qu’elle était une sœur de Marie, la mère de Jésus (on aurait donc donné le même nom à 2 sœurs). Le plus connu des frères de Jésus est Jacques à qui Jésus est apparu après sa résurrection (1Co 15.7), il est nommé plusieurs fois dans les Actes (12.17 ;15.13 ;21.18) Trois autres frères sont mentionnés par leurs noms dans Mc 6.3. Jude, l’un d’eux est sans doute l’auteur de l’épître de Jude (encyclopédie des difficultés bibliques)

    Dans le grec, contrairement à l’araméen ou l'hébreu, il y a un mot pour désigner cousin. Lisons un verset de Colossiens au chapitre 4 :

10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres s'il va chez vous, accueillez–le ;

    Le cousin de Barnabas : anepsios. Pourquoi ce mot n’est-il pas employé en parlant des frères de Jésus ? S’ils avaient été cousins de Jésus ce mot aurait été employé et non pas le mot. J. Duquesne dans son livre ‘’Jésus’’ a écrit : « Jamais dans le nouveau testament le mot adelphoi est utilisé, en d’autres circonstances pour cousin. Pourquoi le serait-il uniquement pour la famille de Jésus ? »

    Regardons, maintenant, l’annonce faite à Marie par l’ange Gabriel :

28 L’ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi.
29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation.
30 L’ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu.

    Il n’est pas écrit que Marie est pleine de grâce (sauf dans la Vulgate !), mais qu’elle a reçu la faveur de Dieu pour être celle qui va porter dans son sein le Messie. Plus tard, au verset 47, elle s’écriera : « Mon esprit a de l’allégresse en Dieu mon Sauveur » Si Dieu est son sauveur, elle a eu besoin d’être sauvée comme chacun de nous ! Est-ce que Marie aurait pu dire à Dieu mon Sauveur, si elle était immaculée conception et donc n’avait pas besoin d’un Sauveur car elle serait née sans péché ?


Marie est très favorisée, car elle a été l’objet de la grâce de Dieu. Le seul autre emploi du même verbe dans le nouveau testament se trouve dans Éphésiens 1.6 où nous avons la même combinaison des termes : « la gloire de sa grâce….par laquelle Il nous a favorisés en son Fils bien-aimé » Ce parallèle dans Éphésiens montre que la grâce dont il est question ici est celle qui est accordée à tous les croyants indépendamment de tout mérite de leur part. Marie a trouvé grâce devant Dieu (v. 30) elle a été bénéficiaire de sa grâce (v.28) ; c’est pourquoi, elle peut dire « Mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur » (W. Liefeld Luke)

    Examinons, aussi, ce que dit le prophète Esaïe 48

11 C'est pour l'amour de moi, pour l'amour de moi, que je veux agir ; Car comment mon nom serait–il profané ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre.

    L’Éternel ne donne sa gloire à personne ! Le seul qui a reçu gloire et honneur c’est Jésus, le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Le seul qui a été couronné dans le ciel, c’est notre Seigneur, car Romains 3.23 « Il n’y a pas de distinction, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Quand Dieu dit tous c’est tous ! Personne ne peut naître sans la nature adamique qui a besoin d’être sauvée.

     Lorsque nous voyons des bâtiments dédiés à la vierge Marie reine du ciel ou à des saints, nous pouvons dire sans nous tromper que ces bâtiments glorifient ces hommes et non le Seigneur. C’est très grave ! C’est un véritable blasphème et n’a rien à voir avec l’évangile, la bonne nouvelle de la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de Christ. La croix du Seigneur, son œuvre, sa personne, sont bafouées et remplacées par la gloire que l’on donne à ces hommes ou femmes créatures de Dieu. On honore la créature au lieu du Créateur !

    Qui est médiateur entre Dieu et les hommes ? Y en a-t-il d’autres ?

1 J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes,
2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.
3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur,
4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus–Christ homme,
6 qui s'est donné lui–même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps,
7 et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, –je dis la vérité, je ne mens pas,

    Il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes. Si la bible dit un seul, c’est un seul. Paul, par l’Esprit, nous explique pourquoi Jésus-Christ homme est le seul médiateur entre Dieu et les hommes : Il s’est donné Lui-même en rançon pour tous. Il est notre rançon. C’est en cela que l’Homme Jésus est notre médiateur. Il a payé pour tous. Dire que Marie est une médiatrice est un blasphème énorme ! Elle n’a pas payé le prix de notre salut ! C’est l’œuvre de l’amour conjoint du Père et du Fils qui nous a rachetés. Dire cela de Marie c’est prendre la gloire du Père et du Fils et la lui donner !
     
    Quelques versets de Deutéronome 18 qui sont très connus et incontournables:

10 Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien,
11 d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.
12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
13 Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu.

    Tout ce qui touche à l’occultisme est formellement interdit par notre Dieu. Chaque fois que quelqu’un parle à un ‘saint’, ou l’invoque, celui-ci tombe sous l’interdit du Seigneur qui a formellement interdit cette pratique. Il est interdit de prier ceux qui sont morts! Le plus grave est le fait que parfois à travers ces prières il y a des exaucements. De qui sont-ils ? Est-ce que d’avoir prier un saint et obtenu un exaucement glorifie Dieu ? Je ne crois pas ! Dans le monde spirituel il y a le bon et le mauvais côté. La bible nous certifie que satan se déguise en ange de lumière. Il est capable de faire des prodiges et des miracles. La bible nous enseigne que les prodiges et les miracles sont aussi l’œuvre de l’ennemi de nos âmes. 

    Quelques versets dans 2Thessaloniciens 2

1 _ Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus–Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères,
2 de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là.
3 Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition,
4 l'adversaire qui s'élève au–dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui–même Dieu.
5 Ne vous souvenez–vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous ?
6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps.
7 Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.
8 Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement.
9 L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers,
10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.
11 Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
12 afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés.

    Si le diable peut faire des miracles et des prodiges avant l’avènement de notre Seigneur, il peut le faire en tout temps. Ces miracles mensongers séduisent ceux qui n’ont pas l’amour de la vérité. La Vérité a un nom : notre Seigneur Jésus-Christ (Jean 14.6) Si nous avons l’amour de la Vérité, nous allons la chercher dans Sa Parole qui va nous éclairer pour avoir le discernement de ce qui est de Dieu et de ce qui ne l’est pas ! Les prodiges et les miracles ne proviennent pas tous de la même source! Si le miracle ne glorifie pas Dieu, méfiance!!

    Dans les pays africains les sorciers font aussi des miracles parfois incroyables. Ces miracles, d’où viennent-ils ? Qui les a générés ? Dans les pays d’orient, j’ai des amis qui ont vu des gurus faire apparaître des éléphants, des arbres géants et toutes sortes de choses miraculeuses. Est-ce de Dieu ? Non ! 

    Nous avons cette grâce d’avoir Sa Parole pour nous permettre de juger ce qui est de Lui ou pas. Les Juifs de Bérée écoutaient l’enseignement de Paul, puis ils examinaient chaque jour les Écritures pour savoir si ce qu’on leur disait était vrai. (Actes 17.11) Notre seule référence est la Parole de Dieu. La tradition des hommes ne peut être acceptée que si elle est en accord avec cette Parole.

     Tout ce qui ne glorifie pas Dieu, même si c’est extraordinaire doit être repoussé. Dieu ne donne pas sa gloire à un autre. Notre Dieu est bon, Il est amour, miséricordieux, mais Il est aussi El Gana (Exode 20.5), le Dieu jaloux et YHWH Tsidqénu (Jérémie. 23.), l’Éternel notre justice. Sa justice condamne l’idolâtrie, Sa jalousie est manifestée contre tout ce qui est faux culte. Nous pouvons discerner ce qui est de Dieu si nous avons l’amour de la vérité! Jésus-Christ est la Vérité!


     Un autre passage du prophète Ésaïe au chapitre 42


1   Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; Il annoncera la justice aux nations.
2  Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues.
3  Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; Il annoncera la justice selon la vérité.
4  Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, Et que les îles espèrent en sa loi.
5   Ainsi parle Dieu, l’Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent.
6  Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations,
7  Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres.
8  Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles sculptées.
  
    Ces versets  sont une description de l’œuvre et de la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui a été appelé et établi par le Père pour être le salut du monde. Il est Celui par qui Dieu a traité alliance avec les nations. C’est Lui qui ouvre les yeux des aveugles, Lui qui libère les captifs, et délivre des ténèbres.

    Les quatre premiers versets sont appliqués au Seigneur dans Mathieu 12 (18-21) C’est vraiment l’annonce du ministère du Seigneur lorsqu’Il a commencé Son œuvre sur la terre. Le verset qui finit cette prophétie, est très solennel. Dieu ne donne pas Sa gloire à un autre, ni son honneur (sa louange selon les traductions) aux idoles taillées. D’autres traductions ont : aux statues (Osty, Colombe), aux images taillées. (Darby)

    Il y a beaucoup d’endroits dans le monde où l’on attribue à ces images taillées, ces idoles, des pouvoirs de guérisons. Je me souviens, étant enfant, qu’un prêtre catholique nous avait distribué des médailles miraculeuses de la vierge. Il nous demandait de ne pas nous en séparer, car cette médaille, en invoquant l’image qui était dessus, était une protection efficace contre tout les maux. Cette médaille dite miraculeuse était à l'origine de guérisons et de miracles divers. Qui est à l'origine de ces miracles? Qui les a générés ? Est-ce que le Seigneur est glorifié par ceux-ci? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur (ma louange) aux idoles sculptées! Je crois que c'est clair!

    Je pense aussi, à ces ‘’sanctuaires’’ où la vierge est invoquée, où les personnes viennent caresser ou embrasser ces statues. Que fait-on de la Parole de Dieu qui est pourtant si limpide et si claire à ce sujet ? Nous sommes dans la confusion la plus totale et dans l’idolâtrie la plus manifeste. La vierge est invoquée, elle est glorifiée. Ne dit-on pas qu’elle est mère de miséricorde ? N’est-ce pas prendre la gloire de Dieu et la donner à une idole ?  

    La bible est remplie de passages qui condamne fermement l’idolâtrie. Alors, pourquoi toute cette confusion au sujet de la vierge et des saints ?


    En conclusion lisons un commandement de l’Éternel dans les dix commandements :


3  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
4  Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,


    L’Éternel est jaloux de ce qu’Il est et tout ce qui fait ombre à Sa Personne et Sa Sainteté ne peut qu’être consumé par le feu de Sa colère. La colère de Dieu ne cesse qu’en Christ ! 

   La colère de Dieu fait partie de la Personnalité de notre Dieu, comme Sa Sainteté, Son Amour, Sa Justice, Sa grâce, Sa miséricorde. Il est le Même de toute éternité. Il a payé le prix de notre rachat par le don de son Fils. Surtout, ne méprisons pas ce Fils et Son Œuvre, en Lui volant Sa gloire (Car Il est Dieu) pour la donner à ses créatures quelles qu'elles soient. Nous avons tout pleinement en Christ! Notre Dieu est un Dieu jaloux!

jcb





samedi 13 novembre 2010

petite méditation sur Galates 2

1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi ;
2  et ce fut  d’après  une  révélation que  j’y montai. Je leur exposai  l’Evangile que je prêche
parmi les païens, je l’exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.
3  Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire.
4  Et cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus–Christ, avec l'intention de nous asservir.
5  Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue parmi vous.
6  Ceux qui sont les plus considérés quels qu'ils aient été jadis, cela ne m'importe pas : Dieu ne fait point acception de personnes, ceux qui sont les plus considérés ne m'imposèrent rien.
7  Au contraire, voyant que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, –
8  car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des païens,
9  et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
10  Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai bien eu soin de faire.

    Nous sommes dans Actes quinze. C’est un moment crucial dans la vie du ministère de Paul. Il monte à Jérusalem, vers l’église mère suite à une révélation. Il est obligé de se justifier aux membres et responsables de l’église ! Quatorze ans après et malgré le fruit abondant et visible de son ministère ! Il est accompagné de Barnabas et quelques autres. Le long du parcours qui les mène à Jérusalem, ils racontent en détail la conversion des païens. Ces témoignages provoquent une grande joie parmi les frères (Actes 15.3) Puis arrivés à Jérusalem, Paul expose l’évangile tel qu’il l’a reçu du Seigneur pour les païens. Nous lisons :

4  Et arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l’Eglise et par les apôtres et par les anciens, et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux.
5  Mais quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s'élevèrent, disant: Il faut les circoncire et leur ordonner de garder la loi de Moïse.
6  Et les apôtres et les anciens s’assemblèrent pour examiner cette affaire. (Actes 15)

    Les pharisiens qui avaient cru (on se demande de quelle façon ils avaient cru) veulent faire circoncire ces païens et leur ordonner de garder toute la Loi. Rien que ça ! C’est la perversion de l’évangile et l’anéantissement de la grâce de notre Seigneur expiant nos péchés sur le bois. C’est aberrant, inconcevable ! Et pourtant, ils avaient cru !! Les apôtres vont examiner cette affaire ! C’est vraiment étonnant de la part de ces apôtres de se réunir pour examiner ! Je pense que la réunion était nécessaire, non pour examiner, mais pour remettre la Croix de Christ au centre de la vie chrétienne et non la Loi de Moïse !
    Quand nous lisons ce chapitre, nous constatons que Pierre a été obligé de plaider en faveur du véritable évangile. Il finit son argumentation en disant : « Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux ! (Actes 15.11) » Qu’eux étant les païens ! C’est le monde à l’envers ! Pierre estime que les Juifs doivent être sauvés par la grâce de Jésus, comme les païens, donc sans la Loi, puisque les païens ne la pratiquent pas !

   Nous lisons à partir du verset 12 de ce même chapitre :

12  Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens.
13  Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez–moi !
14  Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom.
15  Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit:
16  Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai,
17  Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses,
18  Et à qui elles sont connues de toute éternité.

    Et après le récit des prodiges et des miracles que Dieu a fait par les mains de Paul et Barnabas, il n’y a pas eu de signes de joie et de réjouissances. En tout cas, Luc ne mentionne aucun mouvement de joie en pensant à ces païens convertis !
    Jacques a pris la parole et il cite une prophétie d’Amos 9.11-12. C’est une promesse de l’Eternel concernant la Tente de David. Cette Tente avait été dressée par David pour accueillir l’Arche de l’Alliance sur la colline de Sion. Celui-ci a inauguré un nouveau sacerdoce. C’est lui qui a établi les sacrificateurs dans la Tente pour louer et adorer le Seigneur. Ces prêtres se tenaient devant l’Arche de l’Alliance, sans le voile pour la cacher. Comme nous avons déjà vu dans d’autres études, il n’était plus question de sacrifices sanglants à Sion. Il n’y avait que louanges et adoration dans la présence de l’Eternel. Les sacrifices étaient immolés à Gabaon, dans le Tabernacle, mais sans la présence de Dieu, puisque l’Arche était à Sion. C’est une image, une ombre dont la réalité est l’église, la nouvelle Tente de Sion (1Pierre 2.4-10) Nous trouvons ce récit de la Tente à Sion, dans le livre des Chroniques (1Chr 16)
    En prenant ce passage du prophète Amos, Jacques applique à l’église cette promesse de restauration de la Tente. L’église est le Lieu où Dieu habite (Mt 18.20) De plus chaque membre de l’église est un Temple du Dieu Vivant par son Esprit.  (1Co 6.19) C’est une prophétie pour Israël appliquée à l’église. A chacun de méditer sur cette grâce qui nous avons reçue, nous païens, nous sommes la nouvelle Sion, le Juif et le païen, ensemble! D’ailleurs, toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ (2Co 1.20) Quand le Seigneur dit toutes ce sont bien toutes les promesses de Dieu qui sont ce oui en Lui.
    Paul a pu tenir ferme. Il s’est battu, et par la grâce du Seigneur, les apôtres ont accepté cet évangile, le vrai. C’est pour cette raison que Tite n’a pas subi la circoncision et que les apôtres ont reconnu la main de Dieu sur l’apostolat de Paul. Jacques, Céphas et Jean, les colonnes, ont donné la main droite à Barnabas et à Paul. Ici, nous voyons que les partage des tâches n’est pas vraiment équitable ! Les deux (Paul et Barnabas) sont allé vers les païens et les douze, vers les circoncis !
    Une fois de plus, l’église mère a demandé de l’argent ! Elle demande aux deux de se souvenir des pauvres, ce que Paul s’est empressé de faire. Cette église de Jérusalem était assez spéciale, si on regarde bien.

Continuons notre lecture de ce deuxième chapitre :

11 Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.
12  En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis.
13  Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
14  Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?
15  Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non-pécheurs d’entre les païens.
16  Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi.
17  Mais, tandis que nous cherchons à être justifiés par Christ, si nous étions aussi nous–mêmes trouvés pécheurs, Christ serait–il un ministre du péché ? Loin de là !


    C’est un passage très important dans cette lettre. Paul ne s’embarrasse pas de politesse ou de ménagement, lorsque la réputation du Seigneur est en jeu. Tout d’abord, il résiste face à Pierre. C’est une réaction violente de la part de Paul pour son frère, celui qui l’a logé pendant quinze jours dans sa maison lors de sa première visite à Jérusalem. Paul dit aussi qu’il est répréhensible (blâmable selon d’autres traductions), terme très fort qui montre l’étendu de son indignation !
    Il mentionne ces quelques personnes envoyées par Jacques. Si elles viennent de chez Jacques, se sont des chrétiens, des frères. Paul les nomme ‘’quelques personnes’’. Il ne les appelle pas frères, mais : personnes ! C’est, quelque part, un terme vraiment dépréciatif. On sent un homme très en colère et qui prend le parti du Seigneur. Il a écrit un discours très polémique. Je m’explique :
--Pierre et Paul savent et croient fermement que les ordonnances légales de la Loi ne peuvent pas les justifier devant Dieu. Ils ont cru au Christ qui les justifie par son œuvre rédemptrice. C’est très important pour comprendre la réaction de Paul. Ils ont abandonné les œuvres de la Loi.
--Pierre qui se sépare des païens, entraînant à sa suite les Juifs convertis qui étaient avec lui, dont Barnabas, se remettent sous la Loi. Elle interdit à un Juif de manger avec un païen. Il revient aux œuvres de la Loi ! Il ‘’judaïse’’ écrit Paul. Il se détourne de la grâce !
--Revenir à ces œuvres, c’est admettre que croire à l’œuvre rédemptrice du Seigneur oblige à violer la Loi et donc à pécher. Ce qui est très grave, surtout pour un apôtre comme Pierre, car par son exemple, les autres ont fait de même. C’est admettre qu’en ne pratiquant plus ces œuvres, on pèche et donc, obéir au Seigneur, rend pécheur, transgresseur de la Loi. C’est une attitude absurde et injurieuse pour le Seigneur !
--Pierre commet un acte inconséquent et coupable. Il oublie la grâce de Dieu ! Il est revenu à la Loi et toutes les contraintes de celle-ci ! Cet acte enlève toute valeur à la mort expiatoire de Christ et le Seigneur n’est plus capable de nous arracher à la tyrannie de la Loi.
--En mangeant avec les païens, il vivait en païen sans pécher, puisqu’il ne suivait plus le code alimentaire de la Loi. En écrivant cela, Paul est direct : on peut vivre comme les païens qui n’observent pas la Loi sans pécher ! Pierre, par son attitude, oblige les païens convertis,  à ‘’judaïser’’ c’est-à-dire à suivre les règles alimentaires de la Loi. Ces païens pouvaient penser, par exemple, que pour inviter Pierre ou un Juif converti chez eux à manger, ils devaient observer la règle alimentaire de ce qui est pur et impur, afin de suivre la Loi.
    Or, comme l’écrit Paul au verset 16 : seule la foi en Jésus-Christ nous justifie car nulle chair ne sera justifiée par la Loi et ses prescriptions.
    Nous pouvons donc comprendre l’attitude très déterminée de Paul. C’est un véritable acte d’amour pour son Seigneur, et aussi pour nous, car nous serions, nous aussi, obligés de ‘’judaïser’’, si Paul, sous l’autorité  de l’Esprit, n’était pas intervenu pour rectifier cette erreur !
    Paul termine par cette interrogation au verset 17 : « Christ serait-il un ministre du péché ? » Cette question est très directe et elle surprend, mais nécessaire pour exprimer toute la pensée de Paul : si nous obéissons à Christ, nous transgressons la Loi, et comme écrit plus haut nous péchons, à cause de notre foi à l’œuvre de Christ !
 
    Les quatre derniers versets sont extraordinairement limpides :

18  Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi–même un transgresseur,
19  car c’est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu.
20  J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui–même pour moi.
21  Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.

--Par la Loi, je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. Si je rebâtis les choses que j’ai détruites, savoir l’observation de la Loi,  je me constitue moi-même transgresseur de la Loi. La Loi que j’observe, à nouveau, me condamne ! Christ par sa mort a été condamné à ma place. Il est ressuscité et par son Esprit, il vit en moi, maintenant. Sa Vie en moi est exempte de toute condamnation. Je dois vivre de sa Vie. Sa Vie est ma vie, la nouvelle, celle d’en haut ! C’est l’essence du vrai christianisme ! Ma véritable identité, c’est Christ ! Sa Vie !
--Je suis crucifié avec Christ. Ce n’est plus moi (mon ego) qui vit, c’est Christ qui vit en moi. C’est un des sommets de la révélation pour notre vie. C’est une vie échangée et non changée. SI c’est Christ qui vit en moi, mes actes seront différents, car découlant de Sa Vie. Si je désobéis à sa Vie en moi, c’est la mort qui passe à travers mes actes. Mes actes changent si je reste dans la foi au Fils de Dieu. La foi me permet de vivre de et par sa Vie.
--La justice m’est donnée par la foi à l’œuvre de Christ. La grâce de Dieu est réelle pour moi et elle suffit pour ma vie.
jcb