LA JUSTIFICATION PAR LA FOI EN JÉSUS-CHRIST ROMAINS 3.21-31
21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,
22 justice de Dieu par la foi en Jésus–Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.
23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ;
24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus–Christ.
25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis–je,
26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
27 Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi.
28 Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.
29 Ou bien Dieu est–il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l'est–il pas aussi des païens ? Oui, il l'est aussi des païens,
30 puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.
31 Anéantissons–nous donc la loi par la foi? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi.
Déchaussons-nous avant de commencer notre méditation sur ce passage merveilleux de Romains. Paul a eu la révélation du projet du cœur de Dieu le Père et de son Fils qui, tous les deux ensemble, ont agi pour le salut de l’homme. ( Juif et païen) Le Cœur du Père a donné le Fils, avec son consentement, comme victime expiatoire pour les péchés de l’homme. Il s’est offert Lui-même sans tache à Dieu par l’Esprit éternel (Hébreux 9.14) afin de manifester sa justice à salut pour l’homme, sans renier la sentence sur le péché. La colère de Dieu s’est abattu sur le Fils qui était couvert des péchés de l’humanité entière. La sentence de ce péché universel : la mort ! Le Fils a subi cette condamnation à notre place. Il a subi la mort à notre place. Le jugement sur le péché étant consommé, la colère de Dieu s’est apaisée et notre Dieu a pu venir vers l’homme pour le couvrir par le Sang de Christ, afin de le sauver. Paul nous expose cette vérité d’une façon magistrale. La mort n’a pu retenir notre Seigneur. Il est ressuscité et déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts !
Sans la Loi est manifestée la justice de Dieu. La Loi condamne, elle amplifie le péché, elle est le révélateur du cœur de l’homme, elle dévoile la vraie nature de l’homme. Il est impossible d’être justifié par elle puisqu‘elle condamne. Elle crée la barrière infranchissable entre l’homme et Dieu.
Dans l’ancien testament, ceux qui avaient compris cela venaient à Dieu avec un cœur meurtri et repentant et ils étaient relevés. Il recevait le rétablissement de leur relation avec leur Dieu sans la Loi. La Loi leur avait révélé l’état de leur cœur et ils avaient une démarche de foi en la bienveillance et la miséricorde de Dieu, sans les œuvres de la Loi. Dieu est le Dieu trois fois saint et la Loi leur a prouvé qu’ils ne pouvaient approcher sa Sainteté par elle. La seule miséricorde de Dieu pour un cœur repentant, leur permettait de s’approcher de Lui. Dans la nouvelle alliance, non seulement nous pouvons nous approcher de ce Dieu trois fois saint, mais, comble de la grâce, Il habite en nous par son Esprit !
La justice de Dieu, nous voilà au cœur de la pensée de Paul. La justice de Dieu part dans deux directions :
--La justice de Dieu exige la réparation du péché. Nous connaissons cette réparation : la mort de celui qui transgresse la Loi. Mort spirituelle, privé de la présence de Dieu, mais c’est aussi la mort physique car il est écrit dans Ezéchiel 18.4 « l’âme qui pèche c’est celle qui mourra » Nous savons et croyons que ce châtiment est tombé sur l’Agneau de Dieu, Jésus !
--La justice de Dieu a aussi une action de salut en faveur de l’homme qu’Il a créé et qui est séparé de Lui à cause du péché. Sauver l’homme est un effet de la justice de Dieu.
La justice de Dieu se manifeste donc dans ces deux directions : la sentence sur le péché et le salut de l’homme. Ces deux axes ont été accomplis parfaitement par l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur Jésus-Christ à la croix. Cet œuvre est éternelle et parfaite.
Sans la Loi est manifestée la justice de Dieu. Nous avons vu dans notre précédente méditation que tous ceux qui allaient à Dieu en se repentant, recevaient le pardon de leurs fautes. Ils se savaient perdus et condamnés par la Loi. Ils ne pouvaient se prévaloir de celle-ci car elle les condamnait. Ils venaient vers l’Eternel avec ces cœurs brisés, dépouillés, complètement nus et recevaient leur pardon et rétablissement, et cela, sans la Loi. Ils s’approchaient de Dieu par la foi. Christ n’était pas encore venu sur terre, mais c’est en vue de sa venue que Dieu pouvait pardonner. Par la foi, ces hommes se plaçaient sous la miséricorde divine. Celle-ci a été manifestée de façon glorieuse et définitive par Jésus, l’Homme parfait, et cela sur la croix.
Jean dans son évangile écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique…. » Dieu nous a aimés ! C’est fait ! Ce verbe est conjugué au passé ! A nous de rentrer dans son Amour pour qu’il devienne un verbe conjugué au présent dans nos vies ! Il nous a aimés, TANT aimés, et si nous acceptons son salut, Il répand l’amour de Dieu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ! (Rm 5.5) Merveilleux Seigneur ! Merveilleux Amour ! Merveilleux Père des lumières dans lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation ! La grâce de Dieu, c’est merveilleux ! Mais Dieu est juste et il fallait que la sentence de mort soit exécutée pour libérer la grâce de Dieu. C’est Christ à la croix subissant notre jugement.
Cette justice est attestée dans la Loi et les Prophètes car comme nous avons vu, ceux qui avaient le cœur brisé et repentant étaient rétablis. Ils étaient pardonnés en allant à l’Eternel avec le poids de leur condamnation, et par leur repentance, ils obtenaient le pardon, sans la Loi. Tous les saints de l’ancienne alliance ont reçu ce pardon plénier par le sacrifice de Christ. Leurs péchés pardonnés, mais non expiés, l’ont été quand Christ est venu sur terre pour expier leurs péchés et les nôtres. Pour nous, cette justice de Dieu nous est accordée par la foi en l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur Jésus-christ. La Loi nous a condamnés, Christ a subi la sentence de cette condamnation et par la foi, nous sommes déclarés justes sans les œuvres de la Loi, en acceptant l’expiation de nos péchés par notre Agneau.
Tous ont péché nous dit Paul. Ce tous englobe les Juifs et les païens. Nous sommes privés de la gloire de Dieu. La gloire de Dieu, expression qu’il est important de comprendre. La gloire de Dieu exprime la Personne de la Divinité, sa Sainteté, sa Splendeur, mais, dans ce contexte, en tant que manifestée à l’homme. Il suffit de se souvenir de Moïse qui sortait rayonnant de la présence de l’Eternel, à tel point qu’il devait se cacher le visage. C’était la gloire de Dieu manifestée sur son visage due à sa relation avec Dieu. Elle était éphémère.
La présence de l’Eternel, pendant le séjour du peuple au désert, était visible sur le Tabernacle par la nuée le jour, et le feu pendant la nuit. La présence de Dieu était visible par la manifestation de sa Gloire sur le Tabernacle. (Ex. 40.34-38) Elle était visible et le peuple savait que leur Dieu était présent au milieu d’eux. Il les conduisait.
La Gloire de Dieu a envahi le Temple de Salomon lors de sa dédicace. Nous lisons cela dans le premier livre des Rois au chapitre 8, verset 11 :
11 Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Eternel remplissait la maison de l’Eternel.
Quelle grâce et quelle merveille de voir l’Eternel se manifester en gloire dans ce Temple fait de mains d’homme et dans lequel Il ne peut pas habiter, comme l’a dit Salomon dans sa prière. Ce n’était que pour un temps, jusqu’à la venue du Messie qui est Lui, le Véritable Temple et construit avec les pierres vivantes que nous sommes. Il est, Lui, ce Temple et Il habite en nous ainsi nous devenons ce Temple.
A cause du péché d’Israël, la Gloire a du quitté le Temple et n’est plus jamais revenue. Nous trouvons cela dans le livre du prophète Ezéchiel au chapitre 10 :
18 La gloire de l’Eternel se retira du seuil de la maison, et se plaça sur les chérubins.
19 Les chérubins déployèrent leurs ailes, et s’élevèrent de terre sous mes yeux quand ils partirent, accompagnés des roues. Ils s’arrêtèrent à l’entrée de la porte de la maison de l’Eternel vers l’orient ; et la gloire du Dieu d’Israël était sur eux, en haut.
20 C’étaient les animaux que j’avais vus sous le Dieu d’Israël près du fleuve du Kebar, et je reconnus que c’étaient des chérubins.
21 Chacun avait quatre faces, chacun avait quatre ailes, et une forme de main d’homme était sous leurs ailes.
22 Leurs faces étaient semblables à celles que j'avais vues près du fleuve du Kebar ; c'était le même aspect, c'était eux–mêmes. Chacun marchait droit devant soi.
Puis au chapitre 11 de ce même livre aux versets 22-23 la Gloire quitte Jérusalem. Depuis ce jour pendant lequel Ezéchiel a vu la Gloire de Dieu quitter le temple, aucun prophète n’a vu la Gloire de Dieu revenir dans ce temple. Les prophètes ont annoncé le retour de la Gloire du Dieu d’Israël, par la venue du Messie.
Puis, Jésus est apparu, Il n’avait ni beauté, ni éclat, Il n’avait rien pour attirer le regard, mais la Gloire cachée de Dieu était en Lui. Ce fut sa vie terrestre pendant laquelle Il a montré l’amour, mais aussi la justice du Père. Il y a eu la mort et la résurrection, et ensuite…
Nous contemplons l’Agneau de Dieu, comme immolé, en gloire, sur le trône dans Apocalypse 5, avec les quatre chérubins et les vingt-quatre anciens autour de lui, l’adorant. La Gloire de Dieu a été révélée à Jean pour exhorter l’église persécutée à tenir bon. La Gloire de Dieu est à nouveau dans le Lieu très saint, celui qui n’a pas été construit par la main de l’homme. Puisque Christ habite en nous par l’Esprit, c’est la Gloire de Dieu qui habite en nous et nous sommes, aussi, ce Lieu très saint! Quelle grâce !! Notre obéissance peut permettre à cette gloire d’être visible dans notre vie
Nous tous, qui le visage dévoilé, (contrairement à Moïse) reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. (2 Corinthiens 3.18) Si nous marchons sous la domination de l’Esprit, Celui-ci nous fait refléter la gloire du Seigneur, comme un miroir. Nous ressemblons au Seigneur, et nous reflétons Sa gloire ! Cette Gloire doit être visible au sein et à l’extérieur de l’église, sur nos visages. Elle doit se voir sur nous. Nous sommes transformés en la même image. Je crois que cela signifie que ceux que nous côtoyons et qui nous voient peuvent discerner le caractère de notre Seigneur qui habite en nous. Lui en nous par notre vie sanctifiée peut se manifester de façon concrète et visible à travers nous. Où en sommes-nous face à cette vérité glorieuse ? A chacun de savoir si nous reflétons Sa Gloire !! Nous devons demander au Seigneur de passer par la croix pour que nous soyons ces miroirs reflétant la gloire de Dieu !
Nous sommes gratuitement justifiés ! La grâce de Dieu ! La rédemption qui est dans le Christ-Jésus ! Nous sommes gratuitement justifiés car le prix de notre rédemption a été payé par le Fils à son Père. Nous savons cela, mais peut-être faut-il s’attarder sur ce sacrifice qui est le prix de notre rachat, de notre rédemption.
Jésus est l’instrument de notre propitiation (Osty, Jérusalem), moyen d’expiation (Colombe), notre absolutoire (Chouraqui) notre propitiatoire (Darby) victime de propitiation (Martin). Par sa mort, Il a expié nos péchés.
Le propitiatoire était le couvercle en or massif du coffre (ou arche) de l’Alliance. Ce coffre se trouvait dans le Lieu très saint. Il était le trône de Dieu au milieu de son peuple, trône de la grâce, car une fois par an il était aspergé par le sang du sacrifice pour l’expiation des péchés du peuple. Au-dessus du coffre se tenaient les deux chérubins aux ailes déployés qui regardaient constamment le couvercle aspergé du sang du sacrifice. Lorsque le souverain sacrificateur sortait du Lieu très saint, après avoir fait l’aspersion du sang, le peuple savait ses péchés étaient couverts pour un an encore.
Nous lisons dans 1Samuel 4.4 : « Le peuple envoya un détachement à Silo, d’où l’on apporta l’arche (le coffre) de l’alliance de l’Eternel des armées qui siège entre les chérubins » L’Eternel siégeait entre les deux chérubins, lieu de l’aspersion du sang. Il était visible sous la forme d’une lumière incréée située entre les deux chérubins. Le souverain sacrificateur entrait une fois par an pour présenter le sang de la victime et le répandre sur le propitiatoire. Si le sang était agréé, comme dit plus haut, les péchés du peuple étaient couverts pour un an. Lisons Lévitique 17.11 :
11 Car l’âme (la vie) de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme (la vie) que le sang fait l’expiation.
Ce verset du Lévitique est essentiel pour nous faire comprendre ce qu’était l’aspersion du sang des animaux sur l’autel et aussi sur le propitiatoire une fois par an. Le sang en lui-même n’a de valeur que parce qu’il est le siège de la vie offerte. C’est l’âme qui est dans le sang, c’est-à-dire, la vie de la victime qui fait l’expiation. C’est l’âme, la vie qui est dans le sang, qui faisait l’expiation pour la vie du peuple. C’est la vie, l’âme qui est dans le sang qui expie les péchés. Le sang et la vie (ou âme) de la victime ne font qu’un. La Vie de l’Homme Jésus, cette Vie parfaite a été offerte par l’Esprit éternel pour les péchés du monde. Il n’y a rien de plus merveilleux que cette vérité pour l’homme ! Lisons ces versets d’Hébreux 9 :
12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14 combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
Il est entré dans le Lieu très saint (le véritable, celui qui n’est pas fait de la main de l’homme) avec son propre Sang. Il est à la fois l’Agneau et le Souverain Sacrificateur. Il s’est offert lui-même, par l’Esprit éternel, pour nous purifier de nos œuvres mortes afin que nous puissions servir le Dieu vivant. Les œuvres mortes sont celles des morts spirituels que nous étions avant notre conversion. Parfois, il nous arrive d’en produire encore, Ce sont celles que nous ‘’fabriquons nous-même’’ sans le secours de l’Esprit. Celles de Dieu sont déjà faites et par son Esprit, il nous permet de les accomplir (Ephésiens 2.10)
Le sang des animaux sanctifie et procure la pureté de la chair. Le Sang de Christ purifie nos consciences afin de servir le Dieu vivant. Notre purification est intérieure, ce qui était impossible sous l’ancienne Alliance, avec le sang des animaux, mais possible pour un cœur repentant et meurtri, comme nous avons déjà vu.
Jésus est aussi notre propitiation, c’est-à-dire que par son Sang (Sa Vie humaine) Il a rendu le cœur de Dieu propice à l’encontre du pécheur. Il est, à cause de cela, notre moyen d’expiation, notre absolutoire. Il est tout cela ! N’est-Il pas, aussi, notre Agneau et en même temps notre Souverain Sacrificateur ? Oui ! Il est tout cela et nous avons tout pleinement en Lui. Il est notre propitiatoire et notre propitiation ! Merveilleux !
Notre seule condition pour recevoir cette grâce : la foi en son Sang ! Nous savons ce que cela veut dire, comme vu plus haut. Si je crois tout ce qui est écrit dans ces quelques versets, je justifie Dieu car je le crois et Lui me justifie !
Sa justice est accomplie par le sacrifice de Christ, car la sentence de mort est tombée sur le Seigneur et Dieu est satisfait. Les cieux sont ouverts et le pécheur peut s’approcher de Lui, par la foi au Fils de Dieu qui a expié ses péchés. C’est ce que Paul appelle la foi en son Sang. Dieu est reconnu juste car la mort est passé sur l’Agneau pour le pécheur et à sa place. C’est la mort substitutive de Christ et le pécheur peut venir à Dieu en étant quitte de toute iniquité. Il est déclaré comme n’ayant jamais péché. Merveille de l’amour de Dieu !
La seule condition pour être au bénéfice de l’œuvre de la croix : la repentance, la vraie, celle qui est suivi par l’abandon des péchés et de la vie ancienne, celle qui a cloué Christ à la croix, notre vie de péché ! Cette repentance ne peut pas être le fruit de notre pensée, mais le fruit de l’Esprit en nous qui nous convainc de péché de justice et de jugement. Nous ne pouvons pas fabriquer notre repentance, elle vient de Dieu et elle est vraiment un moment terrible dans notre vie ! C’est la porte étroite qui nous fait rentrer dans le salut de Dieu. Ensuite nous empruntons le chemin étroit et resserré qui nous conduit à la vie éternelle. Il ne faut pas oublier que ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. Le sommes-nous ? Notre réponse nous permet de connaître notre état spirituel !! Je ne veux pas dire que nous devons vivre exclusivement dans cet état, mais si cela ne nous est jamais arrivé, nous devons nous interroger sur la sincérité de notre vie en Christ !
Donc, Dieu est reconnu juste, puisqu’il a accompli son jugement sur le péché par le glaive de Sa justice qui est tombé sur le Fils. Il peut sauver ceux qui s’approchent de Lui par la foi au Sang de Christ. Tout est accompli et le ciel est ouvert !
Il faut examiner aussi le fait que Dieu avait laissé les péchés impunis au temps de Sa patience. Que veut dire cette affirmation ? Les péchés, sous la première alliance étaient pardonnés, mais ils sont restés impunis. Paul affirme que durant la première alliance, Dieu retenait sa colère, par miséricorde et laissait les péchés impunis. La condamnation du péché, donc du pécheur, est une condamnation à mort. Cette patience n’avait de sens qu’en vue de la venue du Messie qui allait expier ces péchés en prenant la condamnation sur Lui. Nous avons répété cette vérité durant cette méditation, et je crois que c’est vraiment nécessaire !
Maintenant cette justice est pleinement satisfaite et manifestée dans la croix du Calvaire par laquelle Dieu justifie par grâce, le pécheur. Lisons Hébreux 9.15 :
15 Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis.
Ce passage explique ce qu’a voulu dire Paul en parlant de ces péchés impunis. Ils ont été punis dans l’Homme Jésus qui a subi la condamnation à notre place et à celle de ceux de la première alliance. Nous recevons l’héritage promis : le salut et toutes les bénédictions qui accompagnent ce salut. De plus nous héritons des biens à venir mentionnés dans le verset 9 de ce même chapitre. Je pense qu’il s’agit de notre vie future avec les nouveaux cieux et la nouvelle terre. En fait, nous sommes déjà, en esprit dans cette nouvelle création et cette nouvelle terre. Nous y sommes et nous l’attendons !
Un petit dernier commentaire sur cette affirmation de Paul : Anéantissons–nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. Nous confirmons la Loi, oui, mais comment ? Je crois que Paul l’explique bien dans le chapitre suivant de Romains. Il prend en exemple la vie d’Abraham pour démontrer le salut par la foi. La loi condamne le pécheur. La foi justifie ce même pécheur, et cela dans l’ancienne alliance. De plus le salut est pour les circoncis comme pour les incirconcis. Abraham a été justifié par sa foi en la parole de Dieu. Il a reçu comme sceau de sa justice la circoncision. Il a été déclaré juste étant incirconcis par sa foi. Il a été circoncis et a continué de vivre par la foi.
Abraham l’incirconcis a été appelé, comme nous. Abraham est parti sans savoir où il allait, par la foi. Il est parti car il a cru Dieu et en cela il est déclaré juste par Dieu. C’est la même chose pour nous. Nous croyons que Jésus nous a sauvés et en cela nous sommes déclarés juste devant Dieu, par la foi. En croyant Dieu, comme l’a fait Abraham, nous Le justifions !
Abraham a reçu, comme preuve de sa justification, la circoncision. Nous recevons le saint-Esprit comme témoignage de notre justification. Si nous sommes dociles à Celui-ci, nos cœurs seront circoncis, comme nous le démontrent ces versets de la fin de Romains 2 :
28 Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Nous sommes les Juifs de la nouvelle alliance (toujours le Juif premièrement et le païen) Nous sommes circoncis de la circoncision du cœur ! Le Juif passe par une nouvelle circoncision ! La vraie, celle opérée par notre divin Maître ! Cette circoncision est produite en nous par la foi en la Personne et l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette circoncision, nous savons par la foi qu’elle est pratiquée dans nos cœurs. La foi ! Toujours la foi !
En conclusion : seule la foi nous permet de nous approcher de Dieu. Dans l’ancienne alliance, avec un cœur repentant et meurtri en espérant en la miséricorde de Dieu. La Loi a été le pédagogue qui les a conduit à Dieu, dans la nudité et l’humilité. La puissance de la Loi s’est manifestée dans leur cœur car la connaissance de leur état de mort. Ils sont allés à la source de la vie par la foi, sans les œuvres de la Loi. Dans la nouvelle alliance, nous nous approchons de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, complètement nus de toute œuvre, mais par la foi en son Sang. Nous confirmons la Loi, car elle ne peut nous mener au salut, seule la foi nous y mène, mais c’est cette Loi qui nous a fait connaître notre état devant Dieu. Elle est le pédagogue qui nos a conduit à Christ et par elle nous nous sommes approchés de Dieu et avons reçu le pardon de nos péchés par la foi au Sang de Christ!
Un dernier passage dans 2 Chroniques 6 qui nous montre que c’est uniquement par la repentance et la confession des péchés que le peuple peut être pardonné. Ce sont les derniers versets de la prière de Salomon lors de la consécration du Temple. Nous avons des richesses dans ce passage des Ecritures à découvrir et méditer pour nos vies !
36 Quand ils pécheront contre toi, car il n’y a point d’homme qui ne pèche, quand tu seras irrité contre eux et que tu les livreras à l’ennemi, qui les emmènera captifs dans un pays lointain ou rapproché ;
37 s'ils rentrent en eux–mêmes dans le pays où ils seront captifs, s'ils reviennent à toi et t'adressent des supplications dans le pays de leur captivité, et qu'ils disent : Nous avons péché, nous avons commis des iniquités, nous avons fait le mal !
38 s’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leur captivité où ils ont été emmenés captifs, s’ils t’adressent des prières, les regards tournés vers leur pays que tu as donné à leurs pères, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie à ton nom,
39 exauce des cieux, du lieu de ta demeure, leurs prières et leurs supplications, et fais–leur droit ; pardonne à ton peuple ses péchés contre toi !
40 Maintenant, ô mon Dieu, que tes yeux soient ouverts, et que tes oreilles soient attentives à la prière faite en ce lieu !
Salomon invoque l’Eternel pour le peuple, afin que s’il se détourne de leur Dieu et se retrouve en captivité du fait du jugement tombé sur celui-ci, il puisse s’humilier, confesser, abandonner son péché. Salomon demande le pardon pour son peuple, s’il s’humilie, dans le pays où l’Eternel les aura exilés. Il n’est pas question de sacrifices, une fois de plus, mais de cœurs contrits et brisés par la connaissance de leur iniquité.
Dans toute la Bible, l’Eternel regarde toujours celui qui a à cœur de s’humilier à cause de ses fautes ou de celles du peuple (cf : Moïse, Daniel) pour le relever et exaucer les demandes celui-ci. La confession des péchés du peuple, par Daniel, est un type de l’œuvre de notre Seigneur qui a pris sur Lui nos péchés afin de les expier.
Ce n’est qu’une faible approche de ces versets si riches. Que chacun puisse aller plus loin dans la méditation de ceux-ci, afin de croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui la gloire pour toujours Amen !
jcb
jcb