vendredi 5 novembre 2010

Petite méditation ROMAINS 3.21-31

LA JUSTIFICATION PAR LA FOI EN JÉSUS-CHRIST ROMAINS 3.21-31

21  Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,
22  justice de Dieu par la foi en Jésus–Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.
23  Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ;
24  et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus–Christ.
25  C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis–je,
26  de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
27  Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi.
28  Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.
29  Ou bien Dieu est–il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l'est–il pas aussi des païens ? Oui, il l'est aussi des païens,
30  puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.
31 Anéantissons–nous donc la loi par la foi? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi.

    Déchaussons-nous avant de commencer notre méditation sur ce passage merveilleux de Romains. Paul a eu la révélation du projet du cœur de Dieu le Père et de son Fils qui, tous les deux ensemble, ont agi pour le salut de l’homme. ( Juif et païen) Le Cœur du Père  a donné le Fils, avec son consentement, comme victime expiatoire pour les péchés de l’homme. Il s’est offert Lui-même sans tache à Dieu par l’Esprit éternel (Hébreux 9.14) afin de manifester sa justice à salut pour l’homme, sans renier la sentence sur le péché. La colère de Dieu s’est abattu sur le Fils qui était couvert des péchés de l’humanité entière. La sentence de ce péché universel : la mort ! Le Fils a subi cette condamnation à notre place. Il a subi la mort à notre place. Le jugement sur le péché étant consommé, la colère de Dieu s’est apaisée et notre Dieu a pu venir vers l’homme pour le couvrir par le Sang de Christ, afin de le sauver. Paul nous expose cette vérité d’une façon magistrale. La mort n’a pu retenir notre Seigneur. Il est ressuscité et déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts !
    Sans la Loi est manifestée la justice de Dieu. La Loi condamne, elle amplifie le péché, elle est le révélateur du cœur de l’homme, elle dévoile la vraie nature de l’homme. Il est impossible d’être justifié par elle puisqu‘elle condamne. Elle crée la barrière infranchissable entre l’homme et Dieu.
    Dans l’ancien testament, ceux qui avaient compris cela venaient à Dieu avec un cœur meurtri et repentant et ils étaient relevés. Il recevait le rétablissement de leur relation avec leur Dieu sans la Loi. La Loi leur avait révélé l’état de leur cœur et ils avaient une démarche de foi en la bienveillance et la miséricorde de Dieu, sans les œuvres de la Loi. Dieu est le Dieu trois fois saint et la Loi leur a prouvé qu’ils ne pouvaient approcher sa Sainteté par elle. La seule miséricorde de Dieu pour un cœur repentant, leur permettait  de s’approcher de Lui. Dans la nouvelle alliance, non seulement nous pouvons nous approcher de ce Dieu trois fois saint, mais, comble de la grâce, Il habite en nous par son Esprit !

    La justice de Dieu, nous voilà au cœur de la pensée de Paul. La justice de Dieu part dans deux directions :
--La justice de Dieu exige la réparation du péché. Nous connaissons cette réparation : la mort de celui qui transgresse la Loi. Mort spirituelle, privé de la présence de Dieu, mais c’est aussi la mort physique car il est écrit dans Ezéchiel 18.4 « l’âme qui pèche c’est celle qui mourra » Nous savons et croyons que ce châtiment est tombé sur l’Agneau de Dieu, Jésus !
 --La justice de Dieu a aussi une action de salut en faveur de l’homme qu’Il a créé et qui est séparé de Lui à cause du péché. Sauver l’homme est un effet de la justice de Dieu.
    La justice de Dieu se manifeste donc dans ces deux directions : la sentence sur le péché et le salut de l’homme. Ces deux axes ont été accomplis parfaitement par l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur Jésus-Christ à la croix. Cet œuvre est éternelle et parfaite.

    Sans la Loi est manifestée la justice de Dieu. Nous avons vu dans notre précédente méditation que tous ceux qui allaient à Dieu en se repentant, recevaient le pardon de leurs fautes. Ils se savaient perdus et condamnés par la Loi. Ils ne pouvaient se prévaloir de celle-ci car elle les condamnait. Ils venaient vers l’Eternel avec ces cœurs brisés, dépouillés, complètement nus et recevaient leur pardon et rétablissement, et cela, sans la Loi. Ils s’approchaient de Dieu par la foi. Christ n’était pas encore venu sur terre, mais c’est en vue de sa venue que Dieu pouvait pardonner. Par la foi, ces hommes se plaçaient sous la miséricorde divine. Celle-ci a été manifestée de façon glorieuse et définitive par Jésus, l’Homme parfait, et cela sur la croix.
    Jean dans son évangile écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique…. » Dieu nous a aimés ! C’est fait ! Ce verbe est conjugué au passé ! A nous de rentrer dans son Amour pour qu’il devienne un verbe conjugué au présent dans nos vies ! Il nous a aimés, TANT aimés, et si nous acceptons son salut, Il répand l’amour de Dieu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ! (Rm 5.5) Merveilleux Seigneur ! Merveilleux Amour ! Merveilleux Père des lumières dans lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation ! La grâce de Dieu, c’est merveilleux ! Mais Dieu est juste et il fallait que la sentence de mort soit exécutée pour libérer la grâce de Dieu. C’est Christ à la croix subissant notre jugement.
    Cette justice est attestée dans la Loi et les Prophètes car comme nous avons vu, ceux qui avaient le cœur brisé et repentant étaient rétablis. Ils étaient pardonnés en allant à l’Eternel avec le poids de leur condamnation, et par leur repentance, ils obtenaient le pardon, sans la Loi. Tous les saints de l’ancienne alliance ont reçu ce pardon plénier par le sacrifice de Christ. Leurs péchés pardonnés, mais non expiés, l’ont été quand Christ est venu sur terre pour expier leurs péchés et les nôtres.  Pour nous, cette justice de Dieu nous est accordée par la foi en l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur Jésus-christ. La Loi nous a condamnés, Christ a subi la sentence de cette condamnation et par la foi, nous sommes déclarés justes sans les œuvres de la Loi, en acceptant l’expiation de nos péchés par notre Agneau.

    Tous ont péché nous dit Paul. Ce tous englobe les Juifs et les païens. Nous sommes privés de la gloire de Dieu. La gloire de Dieu, expression qu’il est important de comprendre. La gloire de Dieu exprime la Personne de la Divinité, sa Sainteté, sa Splendeur, mais, dans ce contexte, en tant que manifestée à l’homme. Il suffit de se souvenir de Moïse qui sortait rayonnant de la présence de l’Eternel, à tel point qu’il devait se cacher le visage. C’était la gloire de Dieu manifestée sur son visage due à sa relation avec Dieu. Elle était éphémère.
    La présence de l’Eternel, pendant le séjour du peuple au désert, était visible sur le Tabernacle par la nuée le jour, et le feu pendant la nuit. La présence de Dieu était visible par la manifestation de sa Gloire sur le Tabernacle. (Ex. 40.34-38) Elle était visible et le peuple savait que leur Dieu était présent au milieu d’eux. Il les conduisait.
    La Gloire de Dieu a envahi le Temple de Salomon lors de sa dédicace. Nous lisons cela dans le premier livre des Rois au chapitre 8, verset 11 :

11  Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Eternel remplissait la maison de l’Eternel.

    Quelle grâce et quelle merveille de voir l’Eternel se manifester en gloire dans ce Temple fait de mains d’homme et dans lequel Il ne peut pas habiter, comme l’a dit Salomon dans sa prière. Ce n’était que pour un temps, jusqu’à la venue du Messie qui est Lui, le Véritable Temple et construit avec les pierres vivantes que nous sommes. Il est, Lui, ce Temple et Il habite en nous ainsi nous devenons ce Temple.
    A cause du péché d’Israël, la Gloire a du quitté le Temple et n’est plus jamais revenue. Nous trouvons cela dans le livre du prophète Ezéchiel  au chapitre 10 :

18  La gloire de l’Eternel se retira du seuil de la maison, et se plaça sur les chérubins.
19  Les chérubins déployèrent leurs ailes, et s’élevèrent de terre sous mes yeux quand ils partirent, accompagnés des roues. Ils s’arrêtèrent à l’entrée de la porte de la maison de l’Eternel vers l’orient ; et la gloire du Dieu d’Israël était sur eux, en haut.
20  C’étaient les animaux que j’avais vus sous le Dieu d’Israël près du fleuve du Kebar, et je reconnus que c’étaient des chérubins.
21  Chacun avait quatre faces, chacun avait quatre ailes, et une forme de main d’homme était sous leurs ailes.
22  Leurs faces étaient semblables à celles que j'avais vues près du fleuve du Kebar ; c'était le même aspect, c'était eux–mêmes. Chacun marchait droit devant soi.

    Puis au chapitre 11 de ce même livre aux versets 22-23 la Gloire quitte Jérusalem. Depuis ce jour pendant lequel Ezéchiel a vu la Gloire de Dieu quitter le temple, aucun prophète n’a vu la Gloire de Dieu revenir dans ce temple. Les prophètes ont annoncé le retour de la Gloire du Dieu d’Israël, par la venue du Messie.
    Puis, Jésus est apparu, Il n’avait ni beauté, ni éclat, Il n’avait rien pour attirer le regard, mais la Gloire cachée de Dieu était en Lui. Ce fut sa vie terrestre pendant laquelle Il a montré l’amour, mais aussi la justice du Père. Il y a eu la mort et la résurrection, et ensuite…
    Nous contemplons l’Agneau de Dieu, comme immolé, en gloire, sur le trône dans Apocalypse 5, avec les quatre chérubins et les vingt-quatre anciens autour de lui, l’adorant. La Gloire de Dieu a été révélée à Jean pour exhorter l’église persécutée à tenir bon. La Gloire de Dieu est à nouveau dans le Lieu très saint, celui qui n’a pas été construit par la main de l’homme. Puisque Christ habite en nous par l’Esprit, c’est la Gloire de Dieu qui habite en nous et nous sommes, aussi, ce Lieu très saint! Quelle grâce !! Notre obéissance peut permettre à cette gloire d’être visible dans notre vie
    Nous tous, qui le visage dévoilé, (contrairement à Moïse) reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. (2 Corinthiens 3.18)  Si nous marchons sous la domination de l’Esprit, Celui-ci nous fait refléter la gloire du Seigneur, comme un miroir. Nous ressemblons au Seigneur, et nous reflétons Sa gloire ! Cette Gloire doit être visible au sein et à l’extérieur de l’église, sur nos visages. Elle doit se voir sur nous. Nous sommes transformés en la même image. Je crois que cela signifie que ceux que nous côtoyons et qui nous voient peuvent discerner le caractère de notre Seigneur qui habite en nous. Lui en nous par notre vie sanctifiée peut se manifester de façon concrète et visible à travers nous. Où en sommes-nous face à cette vérité glorieuse ? A chacun de savoir si nous reflétons Sa Gloire !! Nous devons demander au Seigneur de passer par la croix pour que nous soyons ces miroirs reflétant la gloire de Dieu ! 

    Nous sommes gratuitement justifiés ! La grâce de Dieu ! La rédemption qui est dans le Christ-Jésus ! Nous sommes gratuitement justifiés car le prix de notre rédemption a été payé par le Fils à son Père. Nous savons cela, mais peut-être faut-il s’attarder sur ce sacrifice qui est le prix de notre rachat, de notre rédemption.
    Jésus est l’instrument de notre propitiation (Osty, Jérusalem), moyen d’expiation (Colombe), notre absolutoire (Chouraqui) notre propitiatoire (Darby) victime de propitiation (Martin). Par sa mort, Il a expié nos péchés.
    Le propitiatoire était le couvercle en or massif du coffre (ou arche) de l’Alliance. Ce coffre se trouvait dans le Lieu très saint. Il était le trône de Dieu au milieu de son peuple, trône de la grâce, car une fois par an il était aspergé par le sang du sacrifice pour l’expiation des péchés du peuple. Au-dessus du coffre se tenaient les deux chérubins aux ailes déployés qui regardaient constamment le couvercle aspergé du sang du sacrifice. Lorsque le souverain sacrificateur sortait du Lieu très saint, après avoir fait l’aspersion du sang, le peuple savait ses péchés étaient couverts pour un an encore.
    Nous lisons dans 1Samuel 4.4 : « Le peuple envoya un détachement à Silo, d’où l’on apporta l’arche (le coffre) de l’alliance de l’Eternel des armées qui siège entre les chérubins »  L’Eternel siégeait entre les deux chérubins, lieu de l’aspersion du sang. Il était visible sous la forme d’une lumière incréée située entre les deux chérubins. Le souverain sacrificateur entrait une fois par an pour présenter le sang de la victime et le répandre sur le propitiatoire. Si le sang était agréé, comme dit plus haut, les péchés du peuple étaient couverts pour un an. Lisons Lévitique 17.11 :

11  Car l’âme (la vie) de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme (la vie) que le sang fait l’expiation.

    Ce verset du Lévitique est essentiel pour nous faire comprendre ce qu’était l’aspersion du sang des animaux sur l’autel et aussi sur le propitiatoire une fois par an. Le sang en lui-même n’a de valeur que parce qu’il est le siège de la vie offerte. C’est l’âme qui est dans le sang, c’est-à-dire, la vie de la victime qui fait l’expiation. C’est l’âme, la vie qui est dans le sang, qui faisait l’expiation pour la vie du peuple. C’est la vie, l’âme qui est dans le sang qui expie les péchés. Le sang et la vie (ou âme) de la victime ne font qu’un. La Vie de l’Homme Jésus, cette Vie parfaite a été offerte par l’Esprit éternel pour les péchés du monde. Il n’y a rien de plus merveilleux que cette vérité pour l’homme ! Lisons ces versets d’Hébreux 9 :

12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par  l’Esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !

    Il est entré dans le Lieu très saint (le véritable, celui qui n’est pas fait de la main de l’homme) avec son propre Sang. Il est à la fois l’Agneau et le Souverain Sacrificateur. Il s’est offert lui-même, par l’Esprit éternel, pour nous purifier de nos œuvres mortes afin que nous puissions servir le Dieu vivant. Les œuvres mortes sont celles des morts spirituels que nous étions avant notre conversion. Parfois, il nous arrive d’en produire encore, Ce sont celles que nous ‘’fabriquons nous-même’’ sans le secours de l’Esprit. Celles de Dieu sont déjà faites et par son Esprit, il nous permet de les accomplir (Ephésiens 2.10)
    Le sang des animaux sanctifie et procure la pureté de la chair. Le Sang de Christ purifie nos consciences afin de servir le Dieu vivant. Notre purification est intérieure, ce qui était impossible sous l’ancienne Alliance, avec le sang des animaux, mais possible pour un cœur repentant et meurtri, comme nous avons déjà vu.

   Jésus est aussi notre propitiation, c’est-à-dire que par son Sang (Sa Vie humaine) Il a rendu le cœur de Dieu propice à l’encontre du pécheur. Il est, à cause de cela, notre moyen d’expiation, notre absolutoire. Il est tout cela ! N’est-Il pas, aussi, notre Agneau et en même temps notre Souverain Sacrificateur ? Oui ! Il est tout cela et nous avons tout pleinement en Lui. Il est notre propitiatoire et notre propitiation ! Merveilleux !
    Notre seule condition pour recevoir cette grâce : la foi en son Sang ! Nous savons ce que cela veut dire, comme vu plus haut. Si je crois tout ce qui est écrit dans ces quelques versets, je justifie Dieu car je le crois et Lui me justifie !
    Sa justice est accomplie par le sacrifice de Christ, car la sentence de mort est tombée sur le Seigneur et Dieu est satisfait. Les cieux sont ouverts et le pécheur peut s’approcher de Lui, par la foi au Fils de Dieu qui a expié ses péchés. C’est ce que Paul appelle la foi en son Sang. Dieu est reconnu juste car la mort est passé sur l’Agneau pour le pécheur et à sa place. C’est la mort substitutive de Christ et le pécheur peut venir à Dieu en étant quitte de toute iniquité. Il est déclaré comme n’ayant jamais péché. Merveille de l’amour de Dieu !
    La seule condition pour être au bénéfice de l’œuvre de la croix : la repentance, la vraie, celle qui est suivi par l’abandon des péchés et de la vie ancienne, celle qui a cloué Christ à la croix, notre vie de péché ! Cette repentance ne peut pas être le fruit de notre pensée, mais le fruit de l’Esprit en nous qui nous convainc de péché de justice et de jugement. Nous ne pouvons pas fabriquer notre repentance, elle vient de Dieu et elle est vraiment un moment terrible dans notre vie ! C’est la porte étroite qui nous fait rentrer dans le salut de Dieu. Ensuite nous empruntons le chemin étroit et resserré qui nous conduit à la vie éternelle. Il ne faut pas oublier que ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. Le sommes-nous ? Notre réponse nous permet de connaître notre état spirituel !! Je ne veux pas dire que nous devons vivre exclusivement dans cet état, mais si cela ne nous est jamais arrivé, nous devons nous interroger sur la sincérité de notre vie en Christ !
    Donc, Dieu est reconnu juste, puisqu’il a accompli son jugement sur le péché par le glaive de Sa justice qui est tombé sur le Fils. Il peut sauver ceux qui s’approchent de Lui par la foi au Sang  de Christ. Tout est accompli et le ciel est ouvert !

    Il faut examiner aussi le fait que Dieu avait laissé les péchés impunis au temps de Sa patience. Que veut dire cette affirmation ? Les péchés, sous la première alliance étaient pardonnés, mais ils sont restés impunis. Paul affirme que durant la première alliance, Dieu retenait sa colère, par miséricorde et laissait les péchés impunis. La condamnation du péché, donc du pécheur, est une condamnation à mort. Cette patience n’avait de sens qu’en vue de la venue du Messie qui allait expier ces péchés en prenant la condamnation sur Lui. Nous avons répété cette vérité durant cette méditation, et je crois que c’est vraiment nécessaire !
    Maintenant cette justice est pleinement satisfaite et manifestée dans la croix du Calvaire par laquelle Dieu justifie par grâce, le pécheur. Lisons Hébreux 9.15 :

15   Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis.

    Ce passage explique ce qu’a voulu dire Paul en parlant de ces péchés impunis. Ils ont été punis dans l’Homme Jésus qui a subi la condamnation à notre place et à celle de ceux de la première alliance. Nous recevons l’héritage promis : le salut et toutes les bénédictions qui accompagnent ce salut. De plus nous héritons des biens à venir mentionnés dans le verset 9 de ce même chapitre. Je pense qu’il s’agit de notre vie future avec les nouveaux cieux et la nouvelle terre. En fait, nous sommes déjà, en esprit dans cette nouvelle création et cette nouvelle terre. Nous y sommes et nous l’attendons !

    Un petit dernier commentaire sur cette affirmation de Paul :  Anéantissons–nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. Nous confirmons la Loi, oui, mais comment ? Je crois que Paul l’explique bien dans le chapitre suivant de Romains. Il prend en exemple la vie d’Abraham pour démontrer le salut par la foi. La loi condamne le pécheur. La foi justifie ce même pécheur, et cela dans l’ancienne alliance. De plus le salut est pour les circoncis comme pour les incirconcis. Abraham a été justifié par sa foi en la parole de Dieu. Il a reçu comme sceau de sa justice la circoncision. Il a été déclaré juste étant incirconcis par sa foi. Il a été circoncis et a continué de vivre par la foi.
    Abraham l’incirconcis a été appelé, comme nous. Abraham est parti sans savoir où il allait, par la foi. Il est parti car il a cru Dieu et en cela il est déclaré juste par Dieu. C’est la même chose pour nous. Nous croyons que Jésus nous a sauvés et en cela nous sommes déclarés juste devant Dieu, par la foi. En croyant Dieu, comme l’a fait Abraham, nous Le justifions !
    Abraham a reçu, comme preuve de sa justification, la circoncision. Nous recevons le saint-Esprit comme témoignage de notre justification. Si nous sommes dociles à Celui-ci, nos cœurs seront  circoncis, comme nous le démontrent ces versets de la fin de Romains  2 :

28  Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
29  Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

    Nous sommes les Juifs de la nouvelle alliance (toujours le Juif premièrement et le païen) Nous sommes circoncis de la circoncision du cœur ! Le Juif passe par une nouvelle circoncision ! La vraie, celle opérée par notre divin Maître ! Cette circoncision est produite en nous par la foi en la Personne et l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette circoncision, nous savons par la foi qu’elle est pratiquée dans nos cœurs. La foi ! Toujours la foi !

    En conclusion : seule la foi nous permet de nous approcher de Dieu. Dans l’ancienne alliance, avec un cœur repentant et meurtri en espérant en la miséricorde de Dieu. La Loi a été le pédagogue qui les a conduit à Dieu, dans la nudité et l’humilité. La puissance de la Loi s’est manifestée dans leur cœur car la connaissance de leur état de mort. Ils sont allés à la source de la vie par la foi, sans les œuvres de la Loi.  Dans la nouvelle alliance, nous nous approchons de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, complètement nus de toute œuvre, mais par la foi en son Sang. Nous confirmons la Loi, car elle ne peut nous mener au salut, seule la foi nous y mène, mais c’est cette Loi qui nous a fait connaître notre état devant Dieu. Elle est le pédagogue qui nos a conduit à Christ et par elle nous nous sommes approchés de Dieu et avons reçu le pardon de nos péchés par la foi au Sang de Christ!
    Un dernier passage dans 2 Chroniques 6 qui nous montre que c’est uniquement par la repentance et la confession des péchés que le peuple peut être pardonné. Ce sont les derniers versets de la prière de Salomon lors de  la consécration du Temple. Nous avons des richesses dans ce passage des Ecritures à découvrir et méditer pour nos vies !

36  Quand ils pécheront contre toi, car il n’y a point d’homme qui ne pèche, quand tu seras irrité contre eux et que tu les livreras à l’ennemi, qui les emmènera captifs dans un pays lointain ou rapproché ;
37  s'ils rentrent en eux–mêmes dans le pays où ils seront captifs, s'ils reviennent à toi et t'adressent des supplications dans le pays de leur captivité, et qu'ils disent : Nous avons péché, nous avons commis des iniquités, nous avons fait le mal !
38  s’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leur captivité où ils ont été emmenés captifs, s’ils t’adressent des prières, les regards tournés vers leur pays que tu as donné à leurs pères, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie à ton nom,
39  exauce des cieux, du lieu de ta demeure, leurs prières et leurs supplications, et fais–leur droit ; pardonne à ton peuple ses péchés contre toi !
40  Maintenant, ô mon Dieu, que tes yeux soient ouverts, et que tes oreilles soient attentives à la prière faite en ce lieu !

    Salomon invoque l’Eternel pour le peuple, afin que s’il se détourne de leur Dieu et se retrouve en captivité du fait du jugement tombé sur celui-ci, il puisse s’humilier, confesser, abandonner son péché. Salomon demande le pardon pour son peuple, s’il s’humilie, dans le pays où l’Eternel les aura exilés. Il n’est pas question de sacrifices, une fois de plus, mais de cœurs contrits et brisés par la connaissance de leur iniquité.
    Dans toute la Bible, l’Eternel regarde toujours celui qui a à cœur de s’humilier à cause de ses fautes ou de celles du peuple (cf : Moïse, Daniel) pour le relever et exaucer les demandes celui-ci. La confession des péchés du peuple, par Daniel, est un type de l’œuvre de notre Seigneur qui a pris sur Lui nos péchés afin de les expier.
    Ce n’est qu’une faible approche de ces versets si riches. Que chacun puisse aller plus loin dans la méditation de ceux-ci, afin de croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui la gloire pour toujours Amen !

jcb


jeudi 4 novembre 2010

Petite méditation ROMAINS 3.19-20

ROMAINS 3.19-20

19   Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu.
20  Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.

    J’ai sur le cœur de partager sur ces deux versets de Romains et les suivants (21-31)  J’espère que cela nous fortifiera dans notre foi. Je pense toujours à cette parole de notre Seigneur lors de sa prière dite sacerdotale :

    « Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus-Christ » (Jn 17.3)
 
    C’est vraiment le désir ardent de mon cœur : grandir dans sa grâce et sa connaissance, afin de ne pas être emporté à tout vent de doctrine : Le connaître par la révélation du Saint-Esprit ! Je n’ai aucune prétention pour développer des doctrines complexes, mais que ma doctrine puisse être la connaissance de l’œuvre et la personne de notre merveilleux Seigneur. J’ai conscience que je mets mes mains dans ce qu’il y a de plus sacré de la Parole. Je m’appuie sur sa grâce pour partager les choses qui sont dans mon cœur.
    Je m’appuie sur sa grâce, afin de pouvoir partager dans le plus grand respect et dans Sa crainte. Il fallait que je dise cela, avant d’entrer dans cette méditation. Nous devons nous déchausser avant chaque rencontre avec notre Dieu ! C’est nécessaire, car nous sommes dans Sa Sainte Présence au milieu de nous et en nous !
    On ne peut pas aborder cette Parole dont le Nom est Jésus-Christ, sans être dans la crainte de Dieu. Le psaume 130 affirme : « le pardon se trouve auprès de toi afin que l’on te craigne » Le pardon engendre la crainte de Dieu, la bonne, celle qui nous donne accès (par grâce) à la communion intime avec Lui, cœur à cœur merveilleux du Père avec son enfant ! Nous sommes tous pardonnés, nous qui avons cru au sacrifice du Fils de Dieu ! Ce pardon doit engendrer dans nos cœurs cette sainte crainte de l’Éternel.
    Nous comprenons exactement ce que Paul a affirmé par ces deux versets de Romains.  Nous allons essayer de pénétrer dans toute la profondeur et la richesse de ces deux versets. Nous continuerons par les versets 21-31, après, pour découvrir la pensée de Paul et cette œuvre de grâce de notre merveilleux Seigneur et comprendre que la Loi accomplie par Christ existe toujours. Grâce à Dieu, nous sommes sous la grâce ! La Loi est accomplie en nous parce que Christ habite en nous par son Esprit !
    Allons dans le livre des psaumes et lisons ensemble, les sept psaumes de repentance qui existent dans ce livre. Cette lecture est nécessaire pour saisir toute la beauté et la grâce de l’homme Jésus, l’Agneau de Dieu, précieux Don du Père pour le pardon des péchés et notre purification, nous mener à notre véritable identité en Christ, notre vraie personnalité en Lui !
    Ces psaumes sont les suivants : 6, 32, 38, 51, 102, 130, 143. Dans tous ces psaumes, nous voyons l’homme affligé devant Dieu, qui crie à Lui pour le relever. Tous sont signés de David, sauf le 102 dont le nom n’est pas mentionné et le 130 qui un cantique des montées.
    Il est fort probable que le 102 soit aussi de David. David, qui, malgré ses écarts (il a été, entre autres, adultère et meurtrier) était un homme selon le cœur de Dieu. Il a toujours su reconnaître, confesser et se repentir de ses péchés. Il a su s’humilier devant le Seigneur. Il savait qu’il méritait la mort pour ses transgressions. Il connaissait l’Eternel et Sa Loi implacable. Il se présentait devant Dieu en se sachant condamné à mort, la mort qui était le châtiment de ses transgressions. Il a appris que venir vers Dieu par son Moi ou ses qualités (et il en avait !) le condamnait sans aucune pitié et miséricorde. C’est pour cela qu’il confessait, s’humiliait, se repentait de ses actes. Le Seigneur lui pardonnait car il avait l’attitude juste devant Lui : la confession et l’humiliation. Son comportement a annulé la sentence de mort de la Loi et l’Eternel l’a relevé, chaque fois.
     Il faut retenir qu’il se présentait devant Dieu repentant et confus, avec le sac et la cendre, en quelque sorte. Le Seigneur ne pouvait qu’agréer cette position. Il était pardonné et son attitude de cœur annule la sentence de la Loi. C’est la foi en la miséricorde de Dieu qui le poussait à se tourner vers l’Eternel. N’a-t-il pas confesser dans le psaume 51 :

2  Lave–moi complètement de mon iniquité, Et purifie–moi de mon péché.
3  Car je reconnais mes transgressions, Et mon péché est constamment devant moi.
4  J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, En sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement.

    David venait de commettre l’adultère avec Bath-Chéba. Il avait ordonné  d’abandonner son mari, Uri, au plus fort de la bataille pour qu’il périsse de la main des ennemis. C’est ce qui s’est passé comme nous le savons tous. Pourtant, il va confesser qu’il a péché contre Dieu seul. Il reconnaît son iniquité, sa désobéissance. Il se réfugie dans les bras de l’Eternel, il sait ce qu’il mérite, mais il croit à Sa miséricorde. Le fils de Bath-Chéba, fruit de l’adultère de David n’a pas survécu. C’est le châtiment de Dieu sur David, mais il a été pardonné.
    Lorsque David a fait le recensement du peuple sans en avoir reçu l’ordre de l’Eternel, il a péché gravement, car c’est pour sa gloire qu’il a agit et non pour celle de l’Eternel. Le couperet est tombé et le prophète Gad est venu annoncer au roi quel serait le jugement pour sa faute. Il devait choisir entre trois fléaux : sept années de famine, la fuite devant ses adversaires pendant trois mois ou trois jours de peste dans le pays.
    David a répondu : « Tombons entre les mains de l’Eternel, car ses compassions sont immenses ; mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » La punition a été sévère ! Il y a eu beaucoup de morts en Israël. David a dû sacrifier, sur l’aire d’Aravna, du gros bétail sous forme d’holocauste et sacrifice de communion afin que l’Eternel revienne de sa colère ! La mort substitutive est passée sur le bétail pour expier le péché. C’est l’ombre du sacrifice du Seigneur, nous savons cela. ( 2Samuel 24 et 1Chroniques 21)
    Après cette introduction peut-être un peu longue plongeons nos regards dans la richesse de ces psaumes. Regardons le premier de ces psaumes, le six :

  Au chef des chantres. Avec instruments à cordes. Sur la harpe à huit cordes. Psaume de David.  Éternel ! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur.
2 Aie pitié de moi, Éternel ! car je suis sans force ; Guéris–moi, Éternel ! car mes os sont tremblants.
 Mon âme est toute troublée ; Et toi, Éternel ! Jusques à quand ? …
4   Reviens, Éternel ! Délivre mon âme ; Sauve–moi, à cause de ta miséricorde.
5   Car celui qui meurt n'a plus ton souvenir ; Qui te louera dans le séjour des morts ?
6   Je m'épuise à force de gémir ; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs.
7   J'ai le visage usé par le chagrin ; Tous ceux qui me persécutent le font vieillir.
8    Éloignez–vous de moi, vous tous qui faites le mal ! Car l’Éternel entend la voix de mes larmes ;
9   L’Éternel exauce mes supplications, L’Éternel accueille ma prière.
10  Tous mes ennemis sont confondus, saisis d'épouvante ; Ils reculent, soudain couverts de honte.

    Ce premier psaume nous dévoile le cœur d’un homme repentant qui reconnaît sa désobéissance. Il supplie l’Eternel de ne pas le châtier et de ne pas le punir dans Sa fureur. Si l’Eternel est en fureur contre David, c’est sûrement pour une mauvaise action de celui-ci. Le Seigneur ne se met pas en fureur gratuitement.
    David s’en remet à l’Eternel en se fondant sur l’Alliance car il s’écrit : « Sauve-moi à cause de ta miséricorde (bienveillance, bonté, chérissement, amour selon les traductions) C’est la traduction d’un mot hébreu kheh-sed ou hésèd qui rappelle que Dieu a fait alliance avec son peuple. Ce mot est si riche de sens qu’aucun mot français ne peut le traduire fidèlement. Il désigne ce qui doit exister entre deux ou plusieurs personnes qui sont unies par un lien quelconque. (Parenté, amitié, contrat et surtout alliance entre ces deux parties) David connaît son Dieu. Il a reconnu ses fautes et il se prévaut de la fidélité de Dieu à son alliance pour demander la restauration de sa relation avec Lui. Il se sait pardonné et exulte en actions de grâces. Dans ce psaume l’accent est mis sur l’Alliance et la fidélité de l’Eternel à celle-ci, et le mot hésèd en est la garantie. Le psalmiste est sûr d’avoir été entendu et exaucé car il termine son psaume par une louange de délivrance.

    Examinons le deuxième psaume de pénitence, le trente-deux :

1   De David. Cantique. Heureux celui à qui la transgression est remise, A qui le péché est pardonné !
2  Heureux l’homme à qui l’Eternel n’impute pas d’iniquité, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
3  Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée ;
4  Car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, Ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. –Pause.
5  Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité ; J'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l’Éternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché. –Pause.
6  Qu’ainsi tout homme pieux te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement.
7   Tu es un asile pour moi, tu me garantis de la détresse, Tu m'entoures de chants de délivrance. –Pause.
8  Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.
9  Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent point de toi.
10  Beaucoup de douleurs sont la part du méchant, Mais celui qui se confie en l’Eternel est environné de sa grâce.
11  Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans l'allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !

    Ce psaume de David commence par un hymne de reconnaissance à l’Eternel, car le roi est pardonné. Il loue le Seigneur pour sa grâce et sa bonté. Il explique son cheminement. Tant que je me suis tu, mes os se consumaient. David a d’abord résisté. Il pensait que tout irait bien avec le temps. Il a vite compris et changé d’attitude. Il a confessé son péché et le Seigneur l’a rétabli. Il est à remarquer que le roi ne parle pas de sacrifice pour le péché, mais de confession de ses péchés. Je suis persuadé qu’il a offert des sacrifices après son rétablissement dans sa relation avec l’Eternel, mais des sacrifices d’actions de grâce puisqu’il était pardonné. Il a agit par la foi. Je le redis : il connaissait son Dieu. Et nous ? Où en sommes-nous de cette connaissance de l’Eternel selon Jean dix-sept ?
    Les trois derniers versets sont des versets très connus. Le Seigneur nous donne l’assurance qu’Il va nous conduire et qu’Il a le regard sur nous. C’est une promesse de l’Ancienne Alliance, car à présent, non seulement le Père a les regards sur nous, mais le Fils habite en nous par son Esprit. Le Père aussi puisque les deux sont Un ! La Divinité Père-Fils habite en nous par l’Esprit. C’est merveilleux !
    Ce psaume nous parle surtout de la confession de nos péchés. Il n’est pas non plus mentionné le fait qu’il faille des sacrifices sanglants pour le pardon. Je suis persuadé que le psalmiste a du offrir un sacrifice de reconnaissance pour glorifier son Dieu de ce pardon. Ce sacrifice était offert en reconnaissance et celui qui l’offrait en mangeait en se réjouissant devant son Dieu. Manger avec le Seigneur est le symbole d’une relation apaisée avec Lui.
    David savait qu’il ne pouvait aller à l’Eternel en se basant sur la Loi. Il se savait condamné par elle. Il ne lui restait plus que la confession et la repentance pour se présenter devant l’Eternel. C’est ce qu’il a fait. L’Éternel l’a rétabli, une fois de plus.

    Regardons le trente-huit à présent :

1   Psaume de David. Pour souvenir. Éternel ! ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur.
2  ) Car tes flèches m'ont atteint, et ta main s'est appesantie sur moi.
3  Il n'y a rien de sain dans ma chair à cause de ta colère, Il n'y a plus de vigueur dans mes os à cause de mon péché.
4   Car mes iniquités s'élèvent au–dessus de ma tête ; Comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi.
5  Mes plaies sont infectes et purulentes, par l'effet de ma folie.
6   Je suis courbé, abattu au dernier point ; Tout le jour je marche dans la tristesse.
7   Car un mal brûlant dévore mes entrailles, et il n'y a rien de sain dans ma chair.
8 Je suis sans force, entièrement brisé ; Le trouble de mon cœur m'arrache des gémissements.
9   Seigneur ! Tous mes désirs sont devant toi, et mes soupirs ne te sont point cachés.
10  Mon cœur est agité, ma force m'abandonne, et la lumière de mes yeux n'est plus même avec moi.
11  Mes amis et mes connaissances s'éloignent de ma plaie, Et mes proches se tiennent à l'écart.
12  Ceux qui en veulent à ma vie tendent leurs pièges ; Ceux qui cherchent mon malheur disent des méchancetés, et méditent tout le jour des tromperies.
13  Et moi, je suis comme un sourd, je n'entends pas ; Je suis comme un muet, qui n'ouvre pas la bouche.
14  Je suis comme un homme qui n'entend pas, et dans la bouche duquel il n'y a point de réplique.
15  Éternel ! c'est en toi que j'espère ; Tu répondras, Seigneur, mon Dieu !
16  Car je dis : Ne permets pas qu'ils se réjouissent à mon sujet, qu'ils s'élèvent contre moi, si mon pied chancelle !
17   Car je suis près de tomber, et ma douleur est toujours devant moi.
18   Car je reconnais mon iniquité, je suis dans la crainte à cause de mon péché.
19   Et mes ennemis sont pleins de vie, pleins de force ; Ceux qui me haïssent sans cause sont nombreux.
20   Ils me rendent le mal pour le bien ; Ils sont mes adversaires, parce que je recherche le bien.
21  Ne m'abandonne pas, Éternel ! Mon Dieu, ne t'éloigne pas de moi !
22   Viens en hâte à mon secours, Seigneur, mon salut !

    Ce psaume est la description d’un cœur repentant. L'Éternel est en train de frapper durement David. La main de l’Eternel s’appesantit sur le roi. Il est châtié, il reconnaît sa faute. Malgré sa position vis-à-vis de Dieu, il ne désespère pas et crie à Dieu de le délivrer car il est conscient de sa folie. Il raconte à l’Eternel sa vie lamentable. Il se voit abandonné de ses amis qui le fuient. Ses plaies sont infectes et purulentes. Il est faible et seul. Ses ennemis en profitent pour essayer de le tuer. Il n’a pas de réplique dans sa bouche. Il est sans force et sans aucun secours. Il a la position idéale pour que le Seigneur intervienne, le relève et le protége de ses ennemis. Je suis persuadé qu’il sait que le Seigneur va le délivrer. Son seul refuge est l’Eternel.
    Je crois que ce psaume nous montre la vraie nature du péché et la nature de compassion de notre Dieu. Il engendre dans les cœurs un sentiment extrême de saleté, de plaies infectes et purulentes comme le dit si bien le psalmiste. C’est le Saint-Esprit qui travaille les cœurs et qui convainc de péché. Cet œuvre de l’Esprit est merveilleuse et prépare le cœur de l’homme à recevoir le pardon de Dieu.
    Nous ne devons pas oublier que nous sommes dans l’Ancienne Alliance et que le pardon s’obtenait par le sacrifice de péché, dans le Temple et sur l’autel des holocaustes. Nous voyons par ces psaumes que le sacrifice seul des animaux ne suffisait pas. Il fallait un cœur repentant et contrit comme celui décrit dans ce psaume. A aucun moment de sa complainte, David fait allusion au sacrifice pour le péché, afin de le relever. Il invoque son Dieu, en connaissant à la fois son état et le cœur de Celui à qui il adresse sa supplication.

     Nous arrivons au psaume cinquante et un, si connu de chaque chrétien.

1  Au chef des chantres. Psaume de David. Lorsque Nathan, le prophète, vint à lui, après que David fut allé vers Bath–Schéba.) O Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ;
2  Lave–moi complètement de mon iniquité, et purifie–moi de mon péché.
3  Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi.
4  J'ai péché contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement.
5  Voici, je suis né dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le péché.
6  Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi !
7  Purifie–moi avec l'hysope, et je serai pur ; Lave–moi, et je serai plus blanc que la neige.
8  Annonce–moi l'allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront.
9  Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités.
10  O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé.
11  Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint.
12 Rends–moi la joie de ton salut, et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne !
13  J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les pécheurs reviendront à toi.
14  O Dieu, Dieu de mon salut ! délivre–moi du sang versé, et ma langue célébrera ta miséricorde.
15  Seigneur ! ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange.
16  Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert ; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.
17  Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé : O Dieu ! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.
18  Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion, bâtis les murs de Jérusalem !
19  Alors tu agréeras des sacrifices de justice, des holocaustes et des victimes tout entières ; Alors on offrira des taureaux sur ton autel.
 
    Ce psaume, très connu, est le reflet des trois premiers.

    --En premier, David va invoquer l’Eternel en se fondant uniquement sur l’Alliance. Il dit à son Dieu : « Selon ta grande miséricorde, (compassion, bonté, bienveillance etc) efface mes transgressions » Il dit cela dès le premier verset. David, comme dit plus haut, connaissait son Dieu. Il n’est pas allé au Temple pour offrir un sacrifice pour le péché. Il s’est tourné vers le Seigneur pour répandre son cœur et sur la base de l’Alliance, de la miséricorde, bienveillance, bonté, chérissement, la hésèd. Il avouera au verset 16 : « Si tu eusses voulu des sacrifices je t’en aurai offert » Il va au-delà de la Loi pour implorer son rétablissement.
    --En second lieu, il va confesser son péché. Il reconnaît sa faute. Il se condamne en jugeant son attitude devant Dieu. il reconnaît qu’il ne peut plus plaire à son Maître à cause de son iniquité. Il se juge devant Dieu et il attend le juste jugement qui va tomber sur lui…..et hélas sur sa descendance. Je reconnais mes crimes, j’ai péché contre Toi seul, j’ai fait le mal à tes yeux etc.. Il sait quel est son état et Dieu seul peut le purifier et le relever. Il demande la purification par l’hysope. Il demande à être lavé par le Seigneur Lui-même. Pas par le sacrifice pour le péché, mais par la grâce de Celui qu’il invoque, et il lui sera pardonné son iniquité. N’oublions pas que nous sommes sous la Loi !
    --En dernier, l’attitude de son cœur est une attitude juste, D’abord de crainte devant la sainteté de Dieu, puis d’espoir en Sa miséricorde pour le pardon de son iniquité. Lui, le grand roi, le vaillant vainqueur de Goliath, ce guerrier redoutable ne peut que s’humilier devant son Dieu. il n’est plus ce roi superbe à qui tout réussi, mais un cœur brisé par la gravité de l’acte qu’il a commis. C’est une attitude à l’opposé de celle de Saül, qui, lorsque Samuel lui a montré son péché, a aussitôt essayé de se justifier en invoquant toutes sortes d’excuses. Le cœur de Saül a une attitude terrifiante, sans un brin de repentir. Il avait l’ordre absolu de vouer à l’interdit les Amalécites et leur roi Agag, ainsi que tout ce qui appartenait à  ce roi. C’est une sentence terrible dans laquelle personne n’est épargné, ni hommes, ni bêtes, ni richesse, ni biens. Tout absolument tout doit être détruit et les richesses sont pour l’Eternel uniquement. Hélas ! Le peuple et Saül ont gardé le meilleur pour eux-même.

Lisons ce passage dans 1 Samuel 15 :

10  L’Eternel adressa la parole à Samuel, et lui dit:
11 Je me repens d’avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de moi et il n’observe point mes paroles. Samuel fut irrité, et il cria à l’Eternel toute la nuit.
12  Il se leva de bon matin, pour aller au–devant de Saül. Et on vint lui dire : Saül est allé à Carmel, et voici, il s'est érigé un monument ; puis il s'en est retourné, et, passant plus loin, il est descendu à Guilgal.
13  Samuel se rendit auprès de Saül, et Saül lui dit : Sois béni de l’Eternel ! J’ai observé la parole de l’Eternel.
14  Samuel dit : Qu'est–ce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce mugissement de bœufs que j'entends ?
15  Saül répondit : Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les sacrifier à l’Eternel, ton Dieu ; et le reste, nous l’avons dévoué par interdit.
16  Samuel dit à Saül : Arrête, et je te déclarerai ce que l’Eternel m’a dit cette nuit. Et Saül lui dit : Parle !
17  Samuel dit : Lorsque tu étais petit à tes yeux, n'es–tu pas devenu le chef des tribus d'Israël, et l’Éternel ne t'a–t–il pas oint pour que tu sois roi sur Israël ?
18  L’Éternel t’avait fait partir, en disant : Va, et dévoue par interdit ces pécheurs, les Amalécites ; tu leur feras la guerre jusqu’à ce que tu les aies exterminés.
19  Pourquoi n'as–tu pas écouté la voix de l’Éternel ? pourquoi t'es–tu jeté sur le butin, et as–tu fait ce qui est mal aux yeux de l’Éternel ?
20  Saül répondit à Samuel : J’ai bien écouté la voix de l’Eternel, et j’ai suivi le chemin par lequel m’envoyait l’Eternel. J’ai amené Agag, roi d’Amalek, et j’ai dévoué par interdit les Amalécites ;
21  mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui devait être dévoué, afin de les sacrifier à l’Eternel, ton Dieu, à Guilgal.
22  Samuel dit : L’Éternel trouve–t–il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l’Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers.
23  Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Eternel, il te rejette aussi comme roi.
24   Alors Saül dit à Samuel : J’ai péché, car j’ai transgressé l’ordre de l’Eternel, et je n’ai pas obéi à tes paroles ; je craignais le peuple, et j’ai écouté sa voix.
25  Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant l’Eternel.
26  Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi ; car tu as rejeté la parole de l’Eternel, et l’Eternel te rejette, afin que tu ne sois plus roi sur Israël.
27  Et comme Samuel se tournait pour s’en aller, Saül le saisit par le pan de son manteau, qui se déchira.
28  Samuel lui dit : L’Éternel déchire aujourd’hui de dessus toi la royauté d’Israël, et il la donne à un autre, qui est meilleur que toi.
29  Celui qui est la force d’Israël ne ment point et ne se repent point, car il n’est pas un homme pour se repentir.
30  Saül dit encore : J'ai péché ! Maintenant, je te prie, honore–moi en présence des anciens de mon peuple et en présence d'Israël ; reviens avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel, ton Dieu.

    Ce passages des Écritures nous éclaire sur le cœur de Saül. Il sait qu’il a désobéi et la première chose qu’il va dire à Samuel : « J’ai observé la parole de l’Eternel » Il ment ! Et il le sait ! Mais Samuel, qui a été averti par l’Eternel, et qui a entendu les bêtes va questionner le roi. Celui-ci va aussitôt se justifier et rejeter la faute sur le peuple, en précisant que les plus belles bêtes ont été épargnées pour être sacrifiées à l’Eternel. Quel mensonge grossier ! Il agit en insensé et de façon blasphématoire. Samuel le reprend, mais lui, va continuer dans son mensonge. Il dit encore qu’il a écouté la voix de l’Eternel… Saül et le peuple ont épargné Agag et ce qu’il y avait de meilleur dans le petit et le gros bétail. Le peuple a volé l’Eternel ! Le roi affirme que c’est pour le sacrifier à Dieu ! Il ment !
    Samuel lui dit cette superbe parole des versets 22-23 et conclut en lui révélant que l’Eternel le rejette. Saül va confesser son péché en se justifiant ! « J’ai péché car j’ai transgressé l’ordre de l’Eternel et tes paroles ; je craignais le peuple et j’ai écouté sa voix ! »
    Il demande que Samuel -et non l’Eternel- lui pardonne son péché !  Il va mettre le comble à sa folie en demandant à Samuel de l’accompagner afin de l’honorer devant les anciens et devant Israël ! Il veut se prosterner devant l’Eternel…..A condition que Samuel l’honore ! Incroyable ! Il voulait se faire honorer devant le peuple ! Il ne voulait pas perdre la face devant ses sujets ! Nous connaissons sa fin misérable.  
    Quelle différence d’avec le cœur de David ! Il se reconnaît tellement coupable qu’il supplie Dieu de créer en lui un cœur pur. Il sait par l’Esprit que son cœur est inguérissable et qu’il lui faut une nouvelle création pour être en accord avec Dieu. Nous voyons, là, une ombre dont la réalité se trouve dans la nouvelle Alliance. Plus tard Ézéchiel dira la même chose, inspiré par l’Esprit de Dieu.
    Il a compris qu’il ne peut absolument rien faire pour être rétabli. C’est pour cette raison qu’il n’offre pas ce sacrifice pour le péché. Il s’attend au Seigneur ! Il écrira dans son psaume : « . Les sacrifices agréables à Dieu c’est un esprit brisé, un cœur brisé et contrit »
    Dieu va le rétablir, mais le châtiment va tomber sur lui. L’enfant que Bath-Chéba va mettre au monde ne vivra pas. L’épée ne s’écartera jamais de sa maison.
     Ce n’est qu’un survol de ce psaume ; Il y a tellement de trésors à découvrir ! Mais il faut avancer dans notre méditation !

    Nous voici au psaume 102 qui est très important car nous, église du Seigneur, sommes en filigrane dans le texte de ce psaume

1  Prière d'un malheureux, lorsqu'il est abattu et qu'il répand sa plainte devant  l’Éternel. Éternel, écoute ma prière, et que mon cri parvienne jusqu'à toi !
2  Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse ! Incline vers moi ton oreille quand je crie ! hâte–toi de m'exaucer !
3  Car mes jours s'évanouissent en fumée, et mes os sont enflammés comme un tison.
4  Mon cœur est frappé et se dessèche comme l'herbe ; j'oublie même de manger mon pain.
5  Mes gémissements sont tels que mes os s'attachent à ma chair.
6  Je ressemble au pélican du désert, je suis comme le chat–huant des ruines ;
7  Je n'ai plus de sommeil, et je suis comme l'oiseau solitaire sur un toit.
8 Chaque jour mes ennemis m'outragent, et c'est par moi que jurent mes adversaires en fureur.
9  (102–10) Je mange la poussière au lieu de pain, et je mêle des larmes à ma boisson,
10  A cause de ta colère et de ta fureur ; car tu m'as soulevé et jeté au loin.
11  Mes jours sont comme l'ombre à son déclin, et je me dessèche comme l'herbe.
12 Mais toi, Éternel ! tu règnes à perpétuité, et ta mémoire dure de génération en génération.
13   Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion ; car le temps d'avoir pitié d'elle, le temps fixé est à son terme ;
14  Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière.
15  Alors les nations craindront le nom de l’Éternel, et tous les rois de la terre ta gloire.
16  Oui, l’Éternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire.
17 Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.
18 Que cela soit écrit pour la génération future, et que le peuple qui sera créé célèbre l’Éternel !
19  Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté ; du haut des cieux l’Éternel regarde sur la terre,
20  Pour écouter les gémissements des captifs, pour délivrer ceux qui vont périr,
21 Afin qu'ils publient dans Sion le nom de l’Éternel (YAH), et ses louanges dans Jérusalem,
22  Quand tous les peuples s'assembleront, et tous les royaumes, pour servir l’Éternel.
23   Il a brisé ma force dans la route, Il a abrégé mes jours.
24  Je dis : Mon Dieu, (Eli) ne m'enlève pas au milieu de mes jours, Toi, dont les années durent éternellement !
25  Tu as anciennement fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
26 Ils périront, mais tu subsisteras ; ils s'useront tous comme un vêtement ; tu les changeras comme un habit, et ils seront changés.
27  Mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point.
28  Les fils de tes serviteurs habiteront leur pays, et leur postérité s'affermira devant toi.
  
    On peut voir trois parties assez distinctes dans ce psaume :

--versets 1-11 (1-12 selon les numérotations) dans lequel le psalmiste dit à l’Eternel sa peine, son agonie, son tourment. Il Lui dit quelle est sa souffrance, il décrit son état lamentable car il s’attend à Lui pour le délivrer.

--versets 13-24 (12-23) Dans cette section sont introduites des promesses sur Sion et sur ‘’les serviteurs qui en affectionnent les pierres’’ Les nations craindront l’Eternel et les rois Sa gloire. Un peuple est créé pour louer YAH (Eternel dans nos versions) Les peuples et les royaumes se réunissent pour rendre un culte à l’Eternel

--versets 25-29 (24-28) La complainte de l’affligé reprend de plus belle et il supplie Dieu (Eli) de ne pas l’enlever à la moitié de ses jours et le psaume finit par une promesse merveilleuse : « les fils de tes serviteurs auront une demeure, et leur descendance s’affermira devant toi »

    Par la grâce de Dieu, nous allons essayer de méditer sur les trésors de ce psaume. Je crois qu’il s’agit des souffrances de Christ à la croix en train de subir la condamnation qui est sur son peuple et sur les nations (dont je suis!). Il sait que par son sacrifice, Il rebâtit Sion, car c’est son temps de grâce, fruit de Sa crucifixion et de l’expiation des péchés de ceux de Sion et des nations. Et viendront à Sion tous les hommes (Juifs et païens) sauvés par la grâce de Dieu.
    Il est question du peuple qui sera créé. C’est une notion très importante. Il ne s’agit pas, ici, d’une recréation mais bien d’une création. Ephésiens 2.10 nous affirme que nous avons été créés en Christ-Jésus . C’est une allusion directe à l’église, ce nouveau peuple créé par le Seigneur, le Juif et le païen formant le nouvel homme en Christ, la nouvelle humanité !
    Puis sont à nouveau décrites les souffrances de cet affligé avec ce verset : « Eli (traduit : mon Dieu dans nos versions) ne m’enlève pas au milieu de mes jours » Jésus, à la croix a crié « Eli, Eli, lama sabachthani » On peut affirmer que le Seigneur a été enlevé au milieu de ses jours, à la moitié de son espérance de vie.
    Je crois que ce psaume nous décrit très bien les souffrances de Christ qui porte en son sein le salut de Sion (son peuple) et des nations (les païens) Pierre nous dit, dans sa première lettre au chapitre 1.10-12 :

10   Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations,
11  voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies.
12  Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux–mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint–Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.

    Tout l’Ancien Testament est un écrit prophétique car il a été directement inspiré de Dieu pour nous enseigner. Ces écrits sont là pour nous révéler le Fils (Luc 24.27) ses souffrances et la gloire à venir. Ces hommes savaient qu’ils écrivaient ces choses pour un temps lointain, pour les générations futures, et qu’ils ne les verraient pas. L’Esprit de Christ en eux les avertissait que ce n’était pas pour eux qu’ils écrivaient ces paroles. Ils en étaient les dispensateurs fidèles. Ils nous ont laissé des écrits qui nous permettent de grandir dans la connaissance de notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Nous allons, à présent essayer de comprendre ce verset merveilleux : « Que cela soit écrit pour la génération future, et que le peuple qui sera créé louera YAH »
    Pourquoi YAH et non pas YHWH ? C’est une question très importante qu’il faille essayer d’élucider. Tout d’abord, ce que je vais partager est tiré de l’enseignement de François GAILLAC, très versé dans l’hébreu, dans les trois livres, intitulé « Je publierai ton NOM » avec pour sous-titre « le secret d’Adonaï.» C’est un exposé très détaillé et très complet sur le saint Nom de notre Dieu. Nous découvrons la splendeur du Seigneur par cet éclairage nouveau, du à la méditation et au travail profond de notre frère.
    Le saint Nom de Dieu YHWH est mentionné plus de 7000 fois dans la Bible, tandis que YAH ne s’y rencontre qu’une cinquantaine de fois. Notre frère nous prouve, en s’appuyant sur la Parole et les mots hébreux que YAH est le Nom du Père et YHWH, le Nom du Fils. De plus le saint Tétragramme ne commence-t-il pas par YAH, le Nom du Père ?
    Il est très facile de prouver, par le chapitre 12 de l’évangile de Jean que YHWH est le Nom du Fils. Jean nous donne au verset quarante un extrait du livre d’Esaïe six, (versets 9-10). Esaïe a vu la gloire de YHWH SEBAOT, l’Eternel des armées. Jean écrit au verset 41 de ce chapitre : « C’est ce que dit Esaïe lorsqu’il vit sa gloire et qu’il parla de Lui » Dans le contexte, sa gloire, est celle de Jésus, que le prophète a vue et il en a parlé. La bible Semeur traduit ce verset : « Esaïe dit cela parce qu’il avait vu la gloire de Jésus et qu’il parlait de Lui » Jésus est bien l’Eternel, mot qui remplace YHWH dans nos traductions.

    Lisons quelques passages où sont mentionnés YAH et YHWH

--Exode 17.16 : 16  Il dit : Parce que la main a été levée sur le trône de l’Éternel (YAH), il y aura guerre de l’Eternel (YHWH) contre Amalek, de génération en génération.

    Le Trône de YAH a été attaqué par Amalek et il y aura la guerre à jamais avec ce peuple. C’’est YHWH qui fera la guerre de génération en génération avec ce peuple. Certains disent que YAH est une forme poétique du Nom de Dieu. Je crois qu’il s’agit du Père et de son Fils. Notre frère Gaillac le démontre dans son livre. Je crois à cela.

--Esaïe 12.2 :  Voici, Dieu est ma délivrance, Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ; Car l’Eternel (YAH), l’Eternel (YHWH) est ma force et le sujet de mes louanges ; C’est lui qui m’a sauvé.

    Nous avons aussi les deux Noms dans ce passage du prophète Esaïe, ainsi que dans le chapitre vingt-six au verset quatre : «  Confiez–vous en l'Eternel(YHWH)  à perpétuité, car l’Éternel (YAH), l’Éternel (YHWH) est le rocher des siècles.

--Psaume 113 premier des psaumes du Hallel :  1  Louez l’Eternel (YAH) ! Serviteurs de l’Eternel (YHWH), louez, Louez le nom de l’Eternel ! 2  Que le nom de l’Éternel (YHWH) soit béni, Dès maintenant et à jamais ! Louez l’Eternel ! (YAH)

    Deux Noms distinct et c’est vrai, comme le dit ce frère, il est vraiment dommage que ces deux Noms divins ne soient pas écrit différemment pour ne pas les confondre !

--Psaumes 118. Dans ce psaume est mentionné six fois le Nom YAH et vingt-deux fois YHWH. Nous pouvons lire à partir du verset dix-sept :

17  Je ne mourrai pas, je vivrai, Et je raconterai les œuvres de l’Éternel.(YAH)
18  L’Éternel (YAH) m’a châtié, Mais il ne m’a pas livré à la mort.
19 _  Ouvrez–moi les portes de la justice: J'entrerai, je louerai l’Éternel (YHWH).
20  Voici la porte de l’Eternel (YHWH) : C’est par elle qu’entrent les justes.
21  Je te loue, parce que tu m’as exaucé, Parce que tu m’as sauvé.
22  La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle.
23  C’est de l’Eternel (YHWH) que cela est venu : c’est un prodige à nos yeux.
24  C’est ici la journée que l’Eternel(YHWH) a faite: Qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie !
25  O Éternel (YHWH), accorde le salut ! O Éternel (YHWH), donne la prospérité !
26  Béni soit celui qui vient au nom de l’Éternel (YHWH) ! Nous vous bénissons de la maison de l’Eternel.(YHWH)
27  L’Éternel (YHWH) est Dieu, et il nous éclaire. Attachez la victime avec des liens, Amenez–la jusqu'aux cornes de l'autel !
28  Tu es mon Dieu, et je te louerai ; Mon Dieu ! je t’exalterai.
29  Louez l’Eternel (YHWH), car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours !

    Nous voyons dans ces versets que YAH a châtié le psalmiste et à travers ce châtiment c’est Jésus qui a été châtié, c’est la pierre qui a été rejetée par ceux qui bâtissaient. Nous savons cela à travers les écrits du nouveau testament. Le Seigneur a été durement châtié par le Père (YAH) car il portait les péchés de l’humanité entière. Le Seigneur n’est pas resté dans le séjour des morts. Il est revenu triomphant du séjour des morts et les portes de la justice ont été ouvertes. Son œuvre merveilleuse a exalté le Père. Son œuvre célèbre la gloire du Père. Il est la porte de l’Eternel (la croix) et par elle entrent les justes. L’Eternel (YHWH) accorde le salut, il donne le succès ! Notre Dieu est merveilleux, digne de louanges, d’adoration ! Cette louange a été apportée par l’œuvre du Fils et son église est devenue sa postérité, celle qui glorifie Dieu.
    C’est une courte méditation sur ce psaume. Il y a sûrement beaucoup de trésors à trouver dans sa lecture !

    Nous voici au psaume 130, connu sous le titre de ‘’de profundis’’ chez les catholiques

1  Cantique des degrés. Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Éternel !
2  Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives A la voix de mes supplications !
3  Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel (YAH), Seigneur, qui pourrait subsister ?
4  Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne.
5 J’espère en l’Eternel, mon âme espère, Et j’attends sa promesse.(sa parole)
6  Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin, que les gardes ne comptent sur le matin.
7  Israël, mets ton espoir en l’Eternel ! Car la miséricorde est auprès de l’Eternel, Et la rédemption est auprès de lui en abondance.
8  C’est lui qui rachètera Israël De toutes ses iniquités.

    C’est un cantique des montées. Ce psaume décrit le cœur d’un homme qui reconnaît ses fautes devant l’Eternel. Il invoque le Seigneur en comptant sur sa bonté. Il sait que les sacrifices ne peuvent pas satisfaire le Dieu saint. Lui aussi ne compte pas sur un sacrifice d’animal, mais sur le pardon qui se trouve auprès de Dieu. Il sait qu’Il ne garde pas le souvenir de ses iniquités et il espère en l’Eternel, il s’attend à sa promesse (ou sa parole selon les traductions)
    Il a une confiance absolue en la miséricorde de Dieu. Ce psaume finit par deux versets qui parlent du salut d’Israël. C’est lui qui libèrera Israël de toutes ses iniquités. Comment ne pas voir dans cette supplication le cœur de notre Seigneur à la croix intercédant pour son peuple, pour le rachat de ses péchés. Les sacrifices de la Loi de Moïse ne sont pas mentionnés non plus dans ce psaume. C’est merveilleux ! Nous contemplons la grâce de Dieu manifestée par notre Seigneur Jésus-Christ à la croix. Combien ces psaumes sont parlants !

    Il nous reste à regarder le psaume 143 :

Paume de David. Eternel, écoute ma prière, prête l'oreille à mes supplications ! Exauce–moi dans ta fidélité, dans ta justice !
2  N’entre pas en jugement avec ton serviteur ! Car aucun vivant n’est juste devant toi.
3  L’ennemi poursuit mon âme, Il foule à terre ma vie ; Il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.
4  Mon esprit est abattu au-dedans de moi, mon cœur est troublé dans mon sein.
5  Je me souviens des jours d’autrefois, je médite sur toutes tes œuvres, je réfléchis sur l’ouvrage de tes mains.
6  J’étends mes mains vers toi ; Mon âme soupire après toi, comme une terre desséchée. Pause.
7 _  Hâte–toi de m'exaucer, ô Eternel ! Mon esprit se consume. Ne me cache pas ta face ! Je serais semblable à ceux qui descendent dans la fosse.
8  Fais–moi dès le matin entendre ta bonté ! Car je me confie en toi. Fais–moi connaître le chemin où je dois marcher ! Car j'élève à toi mon âme.
9  Délivre–moi de mes ennemis, ô Eternel ! Auprès de toi je cherche un refuge.
10  Enseigne–moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite !
11  à cause de ton nom, Eternel, rends–moi la vie ! Dans ta justice, retire mon âme de la détresse !
12  Dans ta bonté, anéantis mes ennemis, Et fais périr tous les oppresseurs de mon âme ! Car je suis ton serviteur.

    David est dans un état de profonde dépression. On le sent las et fatigué. Il est entouré de ses ennemis, opprimés par eux, complètement démuni devant toutes ces choses qui l’accablent. Son seul espoir, sa seule espérance repose dans l’Eternel. Il est dans la position idéale pour recevoir le secours de Dieu. Il est nu, sans force, sans soutien. Derrière ces tourments, nous voyons le combat spirituel. Je ne crois pas qu’il s’agisse uniquement d’ennemis humains. Il s’agit aussi du travail de destruction de l’ennemi de nos âmes, cherchant par tous les moyens de nous amener à une profonde dépression et à douter de notre foi en Dieu et de son amour. Il veut nous en détourner et tuer notre espérance.
    David reconnaît que nul ne peut être juste ou justifié devant l’Eternel. C’est le régime de la Loi. Il invoque la fidélité et la justice de Dieu et se confie en sa bonté (bienveillance, miséricorde etc) l’Alliance et il s’attend à une complète délivrance par la seule grâce de Dieu. Il connaît son Dieu et comme chaque fois, il vient vers le Seigneur avec un cœur limpide, sans artifices, ni rites de la Loi pour recevoir la délivrance.

    Nous voilà à la fin de notre méditation sur ces psaumes. Les deux versets de Romains cités au début de ce partage nous montrent que, même sous la Loi, le pardon se trouvait auprès de l’Eternel sans les rites. Un cœur meurtri et repentant valait plus que tous les sacrifices pour le péché. Notre Dieu est merveilleux !
    La meilleure illustration du Cœur du Père, nous la trouvons dans la parabole du fils prodigue. La bonté du Père a touché le cœur du fils et rentré en lui-même, il  s’est souvenu qui était vraiment ce Père. Il est revenu à la maison, le cœur repentant et il n’a même pas pu exprimer ses sentiments. Le Père ému de compassion est venu l’accueillir, lui a pardonné et rétabli dans sa dignité de fils. C’est le cœur de Dieu qui est décrit dans cette parabole. Il n’est pas question de faire pour être rétabli. Il s’agit uniquement d’être brisé et repentant et la grâce de Dieu fait le reste ! Bien sûr, il faut aller vers le Père, mais complètement nu ! Et cela, dans l’Ancienne Alliance et à plus forte raison dans l’Alliance de la grâce qui a été introduite par le sacrifice de notre merveilleux Seigneur ! Amen !

jcb