mardi 31 mars 2020

(7) disciple - (1) LE BESOIN DE BRISEMENT par Chip Brogden


« L'Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement. Le malheur atteint souvent le juste, Mais l’Éternel l'en délivre toujours. » (Psaumes 34:18,19)

« Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: Ô Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. » (Psaumes 51:19)

                    Le besoin fondamental du disciple de Jésus-Christ n'est pas d'avoir plus de puissance, mais plus de brisement. La majorité des chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas très différents des douze premiers disciples du Seigneur. Nous observons les douze se chamaillant pour savoir qui d'entre eux est le plus grand; demandant à siéger à Sa droite et à Sa gauche; désirant faire descendre le feu du ciel sur ceux qui s'opposent à eux; refusant de se laver les pieds les uns les autres; s'opposant au besoin du Seigneur d'aller à la Croix, et allant jusqu'à tirer l'épée pour le défendre dans le jardin.

                    Avez-vous remarqué que les disciples n'ont pas été investis de la puissance d'en-Haut avant d'avoir été, d'un seul esprit et d'une seule pensée, ensemble dans un même lieu après la crucifixion et la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Bien qu'il soit vrai qu'ils aient reçu une mesure de puissance spirituelle pendant le ministère du Seigneur sur terre, nous voyons que cette simple petite dose de capacités célestes les avait déjà enflés d'orgueil. Jésus les a envoyés et leur a donné autorité sur des esprits mauvais. Et, à leur retour, ils se sont exclamés, « Seigneur! Même les démons nous sont soumis par ton nom! » Même ce petit accomplissement leur a donné sujet de se réjouir et de s'élever eux-mêmes. Jésus leur dit que ce petit succès ne mérite pas qu'on s'en réjouisse. Plus tard, nous retrouvons les disciples reprochant à d'autres qui ne les suivaient pas, de chasser les démons par le nom de Jésus. Pourquoi? Parce qu' « ils ne nous suivent pas. » Patiemment, Jésus leur dit de cesser d'interdire aux autres d'agir, parce que « celui qui n'est pas contre nous est pour nous. » Nous voyons avec quelle rapidité la fierté pouvait gagner du terrain.

                    Quelle tragédie cela aurait été que de déverser l'Esprit Saint dans sa plénitude sur les disciples dans de telles conditions! Ils étaient complètement incapables et non préparés à utiliser une telle puissance. Pourquoi? Pas parce qu'ils n'étaient pas sincères. Non, sans aucun doute, ils étaient très sincères. En effet, ils avaient tout abandonné pour suivre le Seigneur. Néanmoins ils n'étaient pas encore brisés. C'est-à-dire qu'ils suivaient le Seigneur et avaient eu un avant-goût de la puissance spirituelle, mais ils n'avaient pourtant pas encore pris la Croix. À plusieurs reprises, Christ leur avait dit de prendre la Croix, mais ils ne pouvaient en comprendre la signification. Ils ont même cherché à empêcher le Seigneur de prendre SA Croix. On ne pouvait pas leur confier beaucoup de puissance parce qu'ils n'étaient pas suffisamment morts à eux-mêmes. Le moindre accomplissement était seulement pour eux une occasion de se vanter bêtement et d'avoir des disputes supplémentaires pour savoir qui serait le plus grand parmi eux. Par conséquent, ils devaient donc demeurer à Jérusalem et attendre d'être revêtus de la puissance d'en haut. Tant qu'ils étaient encore des hommes fiers, ils trouvaient beaucoup d'occasions de se disputer, mais après avoir été brisés, ils furent finalement d'une seule pensée et en accord. Ensuite, l'Esprit est venu, et avec l'Esprit, la plénitude de la puissance.

                    Aujourd'hui l'appel est à l'unité, mais nous devons admettre que l'unité ne peut être réalisée en appelant des personnes à l'unité. L'unité est réalisée quand nous prenons la Croix et mourons à nos opinions personnelles, que nous abandonnons nos petites disputes et nos préjugés. Alors, et alors seulement, nous serons un seul esprit. Un esprit brisé est un esprit paisible, qui peut demeurer avec d'autres. Les personnes susceptibles, non brisées, dures et têtues ne peuvent jamais tomber d'accord. Les sacrifices pour Dieu sont un esprit brisé et contrit.

DAVANTAGE DE SEIGNEUR, OU MOINS DE MOI?

                    En fait, quand le Seigneur nous appelle à retourner à la Croix pour devenir des disciples de Jésus, c'est qu'Il prévoit d'abord de nous humilier avant de nous donner la puissance. Ce n'est pas une question d'approvisionnement, et Sa vie n'est pas à mesurer en termes de quelque chose de plus ou d'abondance. Soit la Vie est présente, soit elle n'est pas présente. La Vie du Seigneur est une Vie riche, et elle remplit le croyant de TOUTE la plénitude de Dieu. Nous pouvons dire d'un frère ou d'une sœur, qu'ils « connaissent vraiment le Seigneur d'une manière puissante » ou qu'ils sont « plein de la Vie » ou qu'ils ont « une forte onction. » Bien sûr, nous avons tous des dons et des capacités différentes selon ce que l'Esprit nous donne. Mais nous ne devrions pas employer un discours qui sous-entendrait que certains frères et sœurs ont plus de Vie du Seigneur que d'autres. Nous rejetons catégoriquement cette idée. Dieu ne fait pas acception de personnes, et Il nous a TOUS bénis avec « toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ (Éphésiens 1:3). » « Car en Lui habite toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute domination et de toute autorité. (Colossiens 2:9,10). » « Lui qui n'a pas épargné son propre fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas également toutes choses avec Lui? (Romains 8:32) » Que nous indiquent ces passages? Que nous sommes bénis de toutes bénédictions spirituelles, remplis de toute la plénitude de Dieu en Christ, et que nous avons reçu toutes choses gratuitement par Lui. Aucun croyant n'est davantage « oint » ou plus puissant qu'un autre.

                   Dites-moi s'il vous plaît, vous les saints de Dieu, de quoi manquez-vous spirituellement? Ces passages démontrent d'une manière claire que vous êtes déjà remplis de tout ce que Dieu a et est. Combien fait tout? Est-ce que plein est plein? Est-ce que complet est complet? S'il y a un manque dans nos vies, admettez que le manque n'est pas la part du Seigneur, et ce n'est pas parce que nous sommes inférieurs à d'autres, à ces croyants plus « puissants ». La question n'est pas d'obtenir plus du Seigneur, mais de libérer la Vie qui est déjà cachée en nous, cachée derrière le voile de notre chair. Pour le dire d'une autre manière, ce n'est pas de plus du Seigneur dont nous avons besoin, mais de moins de nous-mêmes. Nous devons être brisés.

                    Les chrétiens d'aujourd'hui sont encouragés à chercher plus de puissance, plus d'onction, et plus de dons. Je me suis tenu devant ces précieux croyants et je les ai conduits à chanter des cantiques qui disent, « plus d'amour, plus de puissance, plus de toi dans ma vie. » C'est sûr, un tel désir est bon et sincère. L'église est si affamée de la présence du Seigneur. J'ai observé des milliers de personnes se précipiter vers l'avant dans l'espoir d'obtenir une onction nouvelle de puissance spirituelle. Je les ai menés à la poursuite de plus de puissance et je me suis joint à eux dans cette poursuite. Jour et nuit j'ai recherché la puissance spirituelle pour surmonter mes péchés, être un meilleur témoin du Seigneur, et avoir un ministère puissant qui atteigne des milliers. Mais un jour le Seigneur m'a donné la révélation de Christ en moi, et de moi en Christ. Ce jour a été comme si je sortais d'une pièce pour entrer dans une autre, et que je refermais la porte derrière moi. Depuis ce jour, je me suis rendu compte que j'étais complet en Christ, rempli de tout ce que Dieu A, et de tout ce qu'Il EST. Depuis ce jour j'ai vu que le problème n'est pas d'obtenir plus du Seigneur, mais de Lui permettre de me briser et de m'humilier de façon à ne plus Le gêner par ma propre sottise, ma fierté, ma sagesse naturelle, mes convoitises charnelles, et mon cœur divisé. Je dois diminuer, et Il augmentera proportionnellement à ma diminution. Si je diminue un peu, Il augmente un peu. Mais avec beaucoup de diminution de mon Moi, il y aura beaucoup d'augmentation de Lui. Avec moins de moi, il Y AURA plus de Lui dans ma vie!

LA POURSUITE DE LA PUISSANCE

                    Je le répète à nouveau: la plupart des chrétiens recherchent la puissance de Dieu, ardemment, et même avidement, mais ils résistent à tout ce qui chercherait à les diminuer, à les humilier, à les examiner ou à les éprouver. Ils veulent la puissance, mais ils refusent la faiblesse. Dit autrement, ils aiment le soleil lumineux, la brise douce, et les oiseaux qui chantent, mais ils maudissent la nuit sombre où les coyotes hurlent et où la pluie tombe. Quand Dieu agit comme prévu, tout va bien, mais quand Il n'agit pas comme prévu, leur triste mine réapparaît et leur âme est déprimée.

                   Combien de croyants « remplis de l'Esprit » avons-nous rencontrés qui nous ont semblé avoir une certaine puissance et être très spirituels lorsqu'ils sont dans l'église, alors qu'ailleurs, ils ne peuvent contenir leur langue ni garder le contrôle sur leur esprit critique? Leur puissance leur donne seulement une occasion de se glorifier dans la chair en se comparant les uns aux autres. Remarquez bien cela: toute puissance qui ne vient pas de la faiblesse ruinera les personnes de ce type. Nous ne devons jamais chercher la puissance de la Pentecôte sans avoir goûté à la souffrance de la Croix. La Croix est une puissance déguisée dans la faiblesse. On dit que: « La puissance absolue corrompt absolument. » Nous pouvons aussi bien dire que la puissance spirituelle obtenue indépendamment de la faiblesse de la Croix corrompra également. C'est pourquoi le Seigneur nous mène d'abord au Calvaire, puis à la Pentecôte. Nous ne devons pas éviter le Calvaire dans notre course pour expérimenter la Pentecôte.

                    Malgré cette vérité spirituelle, observez le peu d'attention qui est donnée à la nécessité du brisement parmi ceux qui parlent si ardemment de la puissance de Dieu. Nous devrions avoir peur d'écouter quelqu'un qui enseigne au sujet de la puissance de Dieu mais qui n'enseigne pas au sujet de la nécessité du brisement. Invariablement la puissance, une fois reçue, polluera l'esprit et la fierté va s'installer. Faiblesse, humilité, brisement, douleur, renoncement, prendre sa Croix - ce langage semble être perdu parmi les chercheurs de puissance. N'est-ce pas tragique!

LES SAISONS DE L'ESPRIT

                  Oui, le Seigneur en nous est plein de force et de puissance; pourtant Il ne s'imposera pas sur notre volonté et ne nous accablera pas. Parfois nous souhaiterions qu'Il le fasse. Mais ce n'est pas SA façon de faire. Il désire que nous collaborions avec son Esprit. Quand nous venons à Lui et nous présentons comme des instruments à Sa disposition, Il commence par nous façonner et nous former en vases appropriés. Si nous croyons que ce processus consiste en un seul acte de consécration avec un commencement et une fin, ou un seul moment de reddition, ou un événement solitaire de « changement de vie », alors nous sous-estimons la profondeur et la grande envergure de ce processus. Il passe par beaucoup d'années et est représenté par beaucoup de montagnes et de vallées, de jardins et de déserts. Celui qui s'y est engagé ainsi peut s'attendre à rencontrer beaucoup de saisons de lumière et d'obscurité, de soleil et de pluie, de chaleur et de froid, de douceur et d'amertume. Au départ, il peut penser qu'il sera heureux, léger, et insouciant maintenant qu'il a goûté à la puissance du Seigneur. Il s'en réjouira pour un temps, et alors le soleil se couchera et la nuit sombre de l'âme commencera. Tout ce qui a été gagné jusqu'à maintenant semble avoir été perdu. L'ancienne douceur ne peut plus être retrouvée. Tout est morne et lourd. Quand cette saison est terminée, le soleil se lève à nouveau et le chrétien redécouvre la joie de son salut. Les voeux sont renouvelés et l'esprit redevient limpide. La prière et la louange coulent maintenant comme de l'eau. Tout est sans effort et spontané. Et puis, assez étrangement, cette saison passe et la nuit sombre reprend sa place. Pourquoi en est-il ainsi? Le Seigneur nous enseigne à vivre indépendamment de nos circonstances. Par la suite nous apprendrons comment vivre au-dessus de notre environnement et à marcher par la foi et non par la vue.

                    Je me rappelle de périodes où j'ai tellement senti la présence de Dieu, que je pensais réellement ne plus pouvoir pécher après une telle expérience. Me rappelant mes nombreux péchés et échecs, j'en concluais que tout cela était derrière moi, après avoir goûté une expérience aussi merveilleuse. L'échec me semblait impossible. Combien j'étais heureux, maintenant que j'avais rencontré le Seigneur d'une manière puissante, fait une certaine expérience spirituelle, et entendu une certaine parole spéciale du Seigneur, parce qu'avec CELA, j'étais sûr d'être dorénavant victorieux. Quelle affliction n'éprouvais-je pas moins d'une semaine plus tard, me retrouvant dans les mêmes péchés et défaites qu'auparavant! Vraiment perplexe, je luttais jusqu'au dimanche suivant, où je m'avançais pour être au bénéfice des prières des saints. A nouveau j'étais enlevé dans la salle du trône et il me semblait pouvoir atteindre le trône et toucher le Seigneur. Assurément, je n'échouerai plus! Mais naturellement, une fois quitté le sommet et redescendu dans la vallée, je retrouvais les vieilles convoitises toujours avec moi, prêtes à me réclamer dès que je reviendrai de ma dernière rencontre avec le Seigneur.

                    Peut-être bien que cela a aussi été votre expérience. Nous devons apprendre au plus tôt que la vie de disciple est un processus de brisement et de reconstruction. Nous ne pouvons pas considérer une simple expérience au sommet avec le Seigneur et supposer alors que le travail de la Croix est accompli en nous. Quand nous nous tiendrons avec le Seigneur dans la nouvelle Jérusalem, nous pourrons déposer la Croix. Jusqu'à ce jour, nous n'avons pas le droit de penser que nous avons déjà été rendus parfaits. Nous devons nous renier et prendre la Croix tous les jours.

                     Ainsi, s'il semble y avoir une différence au « niveau » de l'onction, de la puissance ou de la spiritualité entre les croyants, ce n'est certainement pas parce que certains ont plus du Seigneur que d'autres. Que cela soit un encouragement pour vous. En effet, Christ n'est pas divisé, et nous tous avons reçu de Sa plénitude. Nous avons tous été baptisés dans le même Esprit. La différence est que certains saints sont plus brisés que d'autres. Certains ont traversé beaucoup de saisons de brisement et de redressement, alors que d'autres, après beaucoup d'années d'expérience, résistent encore au Seigneur et refusent toujours de renoncer à leur vie. Certains ont compris les voies de Dieu et Lui sont soumis, alors que d'autres ont mal compris ou ont été totalement ignorants des voies de Dieu pour eux. Ceux qui ont été brisés manifestent par la suite peu de leur Moi, et beaucoup de Christ. Dieu doit travailler longtemps et durement avec nous pour nous emmener à cet endroit, mais quel jour glorieux quand enfin, nous pouvons courber nos têtes et finalement tout Lui soumettre. Quelle joie de regarder en arrière et de considérer les chemins par lesquels le Seigneur nous a menés pour réaliser Son but et cela dans les bons et les mauvais moments, et de contempler la bonté et la sévérité de Dieu dans Ses voies avec nous. 

à suivre

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jeudi 26 mars 2020

(6) disciple - (3) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden


DEVENIR LE PLUS GRAND EN DEVENANT 
 LE PLUS PETIT

« Quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous... Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.» (Marc 10:44; Luc 14:11)

                     Jusqu'à présent nous avons vu que la Sagesse Cachée trouve son expression dans la vie à travers la mort, la sagesse à travers la folie, la force à travers la faiblesse. Ici à nouveau, le Seigneur touche à un autre élément du Moi. Selon nos conceptions, nous devons faire tout notre possible pour nous mettre en avant, nous élever, nous faire un nom. Mais Jésus insiste sur l'humiliation des fiers et la grâce faite aux humbles.

                     Un musicien très connu fut invité dans une église pour la servir par des chants. Il arriva le jour convenu, mais lorsque le moment fut venu pour Lui de jouer, il avait disparu. Après quelques recherches, on le trouva dans la cuisine, lavant la vaisselle. Les autres furent choqués, et lui demandèrent pourquoi il n'était pas sur l'estrade. Ce frère répondit simplement, « Il n'y a pas de compétition pour la place la plus petite. »

                     Quand nous pensons à un roi, nous pensons d'habitude à une autorité humaine qui exerce sa volonté sur ses sujets avec un air hautain. Indépendamment du fait que le « roi » se donne lui-même le nom de pasteur, prêtre, pape, prophète ou autre chose, c'est si souvent sous cette forme que nous rencontrons l'autorité humaine. Vous pouvez être sûrs que cette autorité ne représente pas le Seigneur Jésus, ni l’Église qu'Il construit, quelle que soit la façon dont elle s'appelle, car ce n'est pas en accord avec le Seigneur Lui-même. La vraie autorité ne se trouve pas dans le titre ou la position. Jésus, le Roi des Rois, nous montre que la vraie autorité consiste à servir et non à régner. En fait, le Psaume 72 nous dit ce qu'est un vrai roi - quelqu'un qui sert les gens, s'occupe des pauvres, et défend ceux qui ne peuvent se défendre eux-même.

                      Nous sommes préparés pour un Royaume. Mais notre préparation ne consiste pas à apprendre à porter une couronne ou marcher avec de beaux habits et un sceptre. Un frère a chanté, « Il m'a emmené bien bas / pour me faire connaître / la façon d'atteindre les hauteurs. » Dans le Royaume de Dieu, pour aller plus haut, nous devons aller plus bas. Voilà la Sagesse Cachée.

RICHESSES ET PROSPÉRITÉ EN 
DEVENANT PAUVRE

«... Comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes choses » (2 Corinthiens 6:10)

                     Comment un pauvre peut-il rendre riches beaucoup de gens? La raison naturelle ne peut le comprendre. Mais à travers la Sagesse Cachée, nous apprenons que la vraie mesure de la richesse n'est pas liée à l'abondance matérielle (Luc 12:15). Vu de l'extérieur, Paul, qui a « souffert la perte de toutes choses », a raté sa vie. La vérité est qu'ayant gagné Christ, il possède toutes choses en Lui.
    
                     Jésus dit à l’Église de Smyrne, «Je connais tes tribulations et ta pauvreté, bien que tu sois riche » et à l’Église de Laodicée, Jésus dit « Tu dis: je suis riche, et je n'ai besoin de rien, mais tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (comparez Apocalypse 2:9 avec 3:17). L’Église qui n'avait rien était riche, et celle qui avait tout, était pauvre. Qui préféreriez-vous être: Smyrne ou Laodicée? Malheureusement, beaucoup de chrétiens assimilent la bénédiction à l'abondance de biens matériels. Ils évaluent le succès d'une église ou d'un ministère par rapport aux chiffres et à l'argent. N'est-ce pas l'esprit de Laodicée?

                     Mais quand nous considérons Smyrne, nous voyons deux thèmes: la tribulation et la résurrection. C'est à nouveau le principe de la vie à travers la mort. De l'extérieur, Smyrne ne peut pas rivaliser avec l'éclat de Laodicée. Mais son nom vient de « myrrhe », l'huile d'onction. Nous voyons donc que l'huile de la satisfaction se trouve surtout dans les difficultés, et pas dans les temps de facilité. Smyrne représente le parfum doux de l'encens produit par les tribulations. Laodicée ne passe pas par les tribulations - mais ils n'ont pas de parfum non plus. Je dis souvent que tout le monde veut les révélations apostoliques mais personne ne veut la persécution apostolique. Pourtant vous ne pouvez pas avoir l'un sans l'autre.

« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Ceux est à eux! » (Matthieu 5:3). 

                     « Pauvre en esprit » signifie ici la faillite spirituelle. Dans le Royaume de Christ, nous gagnons en perdant. Nous sommes remplis après être vidés. Le problème n'est pas de savoir combien d'argent vous possédez, mais plutôt combien l'argent vous possède? Les nations poursuivent les « nombreuses choses » et sont profondément concernées par elles (Matthieu 6:32). Mais UNE SEULE CHOSE est nécessaire (Luc 10:42a). Ne vous dispersez pas, simplifiez. Quand nous abandonnons le chemin du monde, Christ devient notre héritage, notre Tout en Tous, et nous possédons des Trésors dans le Ciel, un Royaume qui n'aura pas de fin.

LA SAGESSE CACHÉE RÉVÉLÉE A TRAVERS 
LA MORT ET LA RÉSURRECTION

« Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » (Romains 11:33)

                     Nous n'avons fait qu'effleurer la surface de la Sagesse Cachée, mais maintenant nous avons une bonne fondation sur laquelle construire. On nous dit que pour gagner notre vie, nous devons abandonner notre vie. Pour devenir sages, nous devons devenir fous. Pour devenir forts, nous devons devenir faibles. Pour être élevés, nous devons être humbles. Pour être riches, nous devons devenir pauvres. Mais pour quelle raison ?

                      Nous devrions voir que les choses négatives (la mort, la folie, la faiblesse, l'humilité, la pauvreté) ne sont que les moyens par lesquels les choses positives (la vie, la sagesse, la force, l'exaltation, la richesse) trouvent leur expression. Pour le dire d'une autre façon, le but de Dieu ne se termine pas avec la mort, mais avec la vie qui sort de la mort. Cela ne s'arrête pas à la folie, mais à la sagesse qui sort de la folie. Il n'arrête pas de travailler en nous au moment où nous sommes faibles, mais Il nous porte à travers pour parfaire notre force à travers la faiblesse. Il ne s'arrêtera pas quand Il vous aura abaissé, mais Il essaiera de vous abaisser pour vous élever plus haut. Il ne se réjouit pas de la pauvreté pour la pauvreté, mais vous rend pauvres pour vous rendre riches.

                     Vu dans cette perspective, toutes les choses négatives que nous pourrions expérimenter dans cette vie sont, en comparaison, « de petites afflictions » qui ne durent « qu'un moment ». Ces « petites afflictions » (qui peuvent être parfois si insupportables) préparent en fait quelque chose de glorieux en nous qui est « au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4:17). Jésus a souffert la Croix (le négatif) en vue de la joie qui Lui était réservée (Hébreux 12:2). En dehors de la Résurrection, la Croix est sombre, vide, dénuée de sens, confuse. Elle inspire sûrement la défaite. Nous pouvons même peut-être ne pas comprendre ou voir l'Objectif de Dieu dans notre brève vie sur terre. Mais avec la Résurrection, tout devient clair - si l'on regarde en arrière, nous pouvons voir que l'objectif de Dieu n'était pas le Vendredi Saint mais le dimanche de la Résurrection. La Résurrection suit toujours la crucifixion. A la fin, Dieu est justifié. A la fin, nous comprendrons.

                    Mais maintenant, Oh Seigneur, Tes voies ne sont pas nos voies! Conduis-nous dans Notre chemin étroit. Enseigne-nous à accepter la Sagesse Cachée, qui est Christ. Laisse-nous voir dans les cieux. Que nous vivions ou que nous mourions, nous T'appartenons. Béni soit le Seigneur, Oh mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse Son saint nom! Amen.

FIN

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lundi 23 mars 2020

(6) disciple - (2) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden


LA VIE A TRAVERS LA MORT

« Celui qui ne prend pas sa croix, et ne Me suit pas, n'est pas digne de Moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de Moi la retrouvera. » (Matthieu 10:38,39)

                     Voilà peut-être le fondement de la Sagesse Cachée. Selon la façon de penser habituelle, nous devrions préserver et protéger notre vie. Dans un certain sens, c'est bien évidemment vrai. Le Seigneur ne nous demande pas d'être suicidaires ou fous. Ici, Il a en tête quelque chose de plus que notre existence physique.

                     « Ma vie » c'est « Moi » ou comme nous l'appelons, le Moi. Nous ne réalisons pas vraiment à quel point le Moi est fort. L'indépendance, l'assurance de soi, la confiance en soi - tout cela résistera au Seigneur jusqu'à ce que nous perdions notre vie en prenant notre Croix chaque jour (cf. Luc 9:23). Quand la Croix a fait son œuvre, alors l'indépendance devient la confiance dans le Seigneur, l'assurance de soi devient la foi dans le Seigneur et la confiance en soi devient l'espérance dans le Seigneur. Et ce n'est que le commencement. L'objectif est « pas moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

                   Ainsi la Sagesse Cachée nous enseigne que pour tout gagner, nous devons tout abandonner. Si nous essayons de gagner d'abord, nous perdons. Dans l'économie divine, (le Moi + n'importe quoi) = Rien. Mais (Christ + Rien) = Tout. Combien de chrétiens essaient d'ajouter quelque chose à leur marche spirituelle: plus d'amour, de puissance, de nouvelle onction, de dons, de paroles prophétiques, etc. Mais ils n'ont jamais perdu leur vie. Ils n'ont jamais pris leur Croix. Ainsi, tout ce qu'ils pensent recevoir ne fait qu'augmenter leur Moi et diminuer Christ, et ce qui ressemble à un gain est en fait une perte spirituelle.

                    « Il doit augmenter, mais je dois diminuer » (Jean 3:30). Voici le chemin vers la plénitude, et c'est contraire à tout ce que nous pensons. En fait, je dirais que la plupart de nos frustrations viennent simplement du fait que nous ne voulons pas accepter cette diminution. C'est pour cela que, bien que Dieu se soit occupé de certaines personnes pendant cinq, dix ou même vingt années, elles ne sont pas plus brisées qu'avant. Avant de mourir en martyr, Jim Elliot a écrit, « Il n'est pas fou celui qui abandonne ce qu'il ne peut pas garder pour gagner ce qu'il ne peut pas perdre ». Méditez sur cela. Il vaut mieux l'accepter tôt que tard.

LA SAGESSE A TRAVERS LA FOLIE

« Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. » (1 Corinthiens 3:18,19)

                    L'homme donne une grande valeur à l'éducation, à l'instruction, à l'apprentissage, et à la connaissance. Ces choses ont peut-être leur place, mais dans les choses spirituelles, elles ne signifient rien. En fait, quand l'Esprit du Seigneur commence à nous donner la Sagesse Cachée, nous remarquons qu'elle est contraire à la sagesse de ce monde. Pour être en mesure de voir comme Il voit, nous devons être prêts à accepter l'inconnu et ce qui ne nous est pas familier.

                      Paul nous avertit que dans les derniers jours viendront des temps difficiles. Il nous parle d'une sorte de gens qui « apprennent toujours et ne peuvent jamais arriver à la pleine connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:7). Il n'y a pas de manque d'instruction et d'enseignement, pas de manque d'enseignants de la Bible et d'études bibliques, mais il y a un manque de Vérité expérimentale. Le problème est que les gens ont la vérité comme une « chose » au lieu d'avoir la Vérité comme un Homme. Cela démontre qu'une accumulation de connaissances ne garantit pas une compréhension de la Vérité. Les Béréens et les Pharisiens avaient tous les Écritures, mais les Pharisiens avaient une doctrine alors que les Béréens avaient un Homme (comparez Actes 17:10-12 avec Jean 5:38-40). La différence est incalculable.

                 « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages » (1 Corinthiens 1:27a). Le mot « confondre » signifie ici « disgrâce ». Le Seigneur demande de disgracier et d'humilier la sagesse de ce monde. Comment Le fera t-il? En choisissant ce qui semble folie. Il va confondre votre propre sagesse en vous laissant penser que vous avez tout compris, pour faire immédiatement après une chose que vous n'attendiez pas. Pour finir, nous devons élever nos mains et dire, « Seigneur, que savons-nous? Révèle-Toi Toi-même à nous! »

                    C'est pour cela que Paul n'a pas peur d'admettre que parmi ceux qui sont appelés, « il n'y a que peu de sages selon la chair » (cf. 1 Corinthiens 1:26a). Certains y voient un inconvénient, pourtant Paul le voit comme un avantage. En fait, la sagesse divine est si importante que Paul nous dit de devenir fous afin de pouvoir la recevoir. Il qualifie son éducation intensive et sa religion comme « du rebut » afin de pouvoir « gagner Christ » (cf. Philippiens 3). Naturellement, ceux qui sont remplis d'eux-mêmes sont trop fiers pour paraître fous, et ils rejetteront ces commandements. Mais c'est le chemin de la Sagesse Cachée.
RENDU FORT A TRAVERS LA FAIBLESSE

« Ma grâce te suffit, car Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Corinthiens 12:9-10).

                    Il y a ici un autre principe de la Sagesse Cachée - la Force à travers la Faiblesse. La plupart des chrétiens considèrent la faiblesse comme étant justement une faiblesse. Ils passent la plus grande partie de leur temps à prier ou à demander que leurs circonstances changent. Paul avait l'habitude de prier de cette façon, mais plus maintenant: maintenant il voit la faiblesse comme une force. Bien sûr, cela offense l'homme naturel, mais Paul l'explique simplement.

                     L'apôtre a, par trois fois, demandé au Seigneur d'enlever « cette écharde dans sa chair. » Il est vain de débattre pour savoir ce qu'était « cette écharde », et pour notre étude, cela n'a pas d'intérêt. Quoi que vous pensiez qu'elle fut, elle représentait une faiblesse, quelque chose que cet apôtre doué haïssait, quelque chose dont il voulait se débarrasser. Il s'est attaqué au problème par la prière. Trois fois il a demandé au Seigneur de la lui enlever, mais le Seigneur n'a pas répondu selon le souhait de Paul. A la place, Il a dit, « Ma grâce te suffit, et Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »

                     Maintenant Paul bascule dans l'autre extrême et se réjouit des choses qui l'ont affaibli. C'est de la Sagesse Cachée, et je doute qu'un chrétien sur mille suive Paul sur ce chemin. A la place, la plupart d'entre nous sont fâchés, agités, frustrés, moroses, opprimés et abattus quand nous rencontrons ces « échardes ». Mais c'est pour cela que Paul était un apôtre et que nous ne le sommes pas. C'est ici le secret: quand je suis trop faible pour faire quoi que ce soit, la puissance du Seigneur fait en moi et par moi ce que je ne peux pas faire par moi-même. La Croix essaie de nous garder dans un état de faiblesse pour que Christ puisse faire tout pour nous. C'est pour cela que Paul peut dire: « Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:13). Et cela, bien que son « écharde » soit toujours là!

                    Il n'est pas écrit que Paul s'est rendu faible dans ce but. Nous n'avons pas à rechercher la faiblesse, les infirmités, les tribulations, les tentations ou les problèmes. Nous les avons déjà. La clé réside dans notre façon d'y répondre. Nous pouvons les combattre ou nous pouvons les accepter. Paul nous montre clairement que ce n'est pas toujours la volonté de Dieu de nous sauver du feu. Souvent nous sommes appelés à marcher à travers le feu, sans autre assurance que Sa Grâce suffisante. Dans le feu, nous apprenons que la « Grâce » est un Homme, de même que la « Victoire » est un Homme. Être délivré de la faiblesse est une chose, mais rencontrer la Grâce dans ma faiblesse est quelque chose d'entièrement différent.

à suivre

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samedi 21 mars 2020

(6) disciple - (1) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden

« Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée... » (1Corinthiens 2:7a)

               Le stress, la dépression, la frustration et la confusion sont habituellement le résultat d'attentes non satisfaites. En d'autres termes, nous nous attendons à ce que les choses se passent d'une certaine manière. Nous avons une idée sur la façon dont les choses devraient se passer (mais d'où vient cette idée?). Si les choses ne se passent pas selon nos attentes, il y a alors de fortes chances que nous soyons frustrés, en colère, et énervés. Plus le décalage est grand entre ce que nous espérions et ce qui arrive réellement, plus nous nous sentons mal. Cela montre que la difficulté n'est pas dans ce que nous expérimentons, mais dans ce que nous espérions expérimenter.

                     Le Seigneur Jésus est la Personne la plus mal comprise de toutes. Des millions de personnes espèrent quelque chose qu'Il ne veut pas donner, alors qu'Il offre à tous quelque chose que les gens n'attendent pas - ou ne désirent pas. C'est ainsi que semble agir le Seigneur. Une lecture rapide des Évangiles révèle que bien peu de gens Le comprenaient. Même Ses propres disciples avaient du mal à comprendre Jésus. Il aurait voulu partager davantage de choses avec eux, mais ils ne pouvaient pas le supporter (cf. Jean 16:12). C'est comme s'ils marchaient dans le brouillard. Jésus n'a jamais agi ou parlé comme on L'attendait. C'est pour cela qu'Il était mal compris et souvent rejeté.

                     Il n'est pas plus compris maintenant qu'Il ne l'a été dans le passé. Même si pour nous aider à Le connaître, nous bénéficions d'un récit écrit de Sa vie terrestre, des actes de l’Église du premier siècle, des lettres des apôtres, et de toute l'histoire de l'Ancien Testament, des prophéties, et des enseignements, Jésus reste un mystère. Nous continuons de marcher dans le brouillard. Comment est-ce que je sais cela? Parce que tant de croyants sincères sont frustrés, en colère, bouleversés, confus ou déprimés, dans leur marche avec le Seigneur. Ils ne comprennent pas ce que Dieu fait dans leur vie. Et personne ne semble être en mesure de les aider.

                     Paul explique cela comme étant « la Sagesse Cachée ». Qu'est-ce que la sagesse? En elle-même, la sagesse est la capacité de tout voir dans la perspective de Dieu, car « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16:7). Nous ne pouvons pas comprendre de notre point de vue. Nous devons quitter notre terrain humain, naturel et terrestre et aller avec Christ dans les cieux pour voir comme Il voit (cf. Éphésiens 2:6). Alors quand Paul dit que cette sagesse est cachée, que veut-il dire? Cela signifie qu'elle n'est pas évidente. Elle n'est pas vraiment visible. Elle est camouflée de telle sorte que vous pouvez regarder droit vers elle et ne pas la voir. C'est pour cela que nombreux sont ceux qui écoutent et regardent, mais peu nombreux sont ceux qui peuvent « la saisir ». Nous POUVONS la voir, et nous POUVONS la connaître, mais nous devons la rechercher parce qu'elle nous est cachée.

                 Voulons-nous dire que nous ne pouvons pas connaître le Seigneur? Non, mais nous disons que nous ne pouvons pas Le connaître tant que nous sommes attachés à notre perspective terrestre. Il y a une sagesse qui vient d'en haut, et il y a une sagesse terrestre (cf. Jacques 3:15-17). D'après les Écritures, elles sont mutuellement exclusives. Nous ne pouvons pas nous reposer sur les deux en même temps car elles sont contraires.

                    Un exemple des plus remarquables de la Sagesse Cachée se trouve dans Luc 10:21 

« En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et Il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que Tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que Tu l'as voulu ainsi. » Jésus a utilisé des paraboles quand Il parlait à la foule, mais Il expliquait tout à Ses disciples 
(cf. Marc 4:34). 

                     Mais bien souvent, « ils ne comprenaient pas ... c'était voilé pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens. » (Luc 9:45ss) En réalité, la Sagesse Cachée est révélée, mais pas à ceux qui sont sages selon leurs propres mérites. Elle ne s'obtient pas par les études, la contemplation ou la gymnastique mentale. C'est une révélation du Père. Le Père Qui révèle aux enfants est aussi le Père Qui cache aux sages. Chaque enfant de Dieu devrait connaître quelque chose de cette Sagesse Cachée. Si nous ne savons pas, alors nous devrions demander au Père de nous la révéler. C'est Sa nature d'agir ainsi.

« Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » (Romains 11:33). 

                     Cela nous empêche de devenir trop dogmatiques et sûrs de nous-même. A un certain moment, nous ne pouvons que lever nos mains et dire, « Cela me dépasse! » Si nous pouvons comprendre le Seigneur Jésus, c'est que nous L'avons rendu trop petit. Le connaître, c'est reconnaître que nous Le connaissons bien peu. A mesure que le Seigneur se révèle Lui-même, nous découvrons une profondeur et une hauteur que nous ne pouvions imaginer. La Sagesse Cachée nous enseigne à voir les choses dans la perspective de l'Homme Céleste. Sans plus attendre, regardons à certains exemples probants de la Sagesse Cachée.

à suivre


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mardi 17 mars 2020

(5) disciple) - L’AUTORITÉ DU CROYANT par Chip Brogden

Cet article est tiré de la série audio appelée « l'Autorité spirituelle » qui peut être obtenue en anglais à l'adresse :  http://theschoolofchrist.org/cd/spiritual-authority.html

L’AUTORITÉ SUR LE PÉCHÉ

                     Tout d'abord, en tant que disciple de Jésus-Christ, vous avez autorité sur le péché. Nous allons le montrer en nous tournant vers Jean, chapitre 8, en commençant au verset 31:

« Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. »

                     Donc tout d'abord, en tant que disciple de Jésus-Christ, vous avez autorité sur le péché. Merci à Dieu qui nous a délivrés du péché par Jésus-Christ. Nous avons autorité sur la pénalité du péché et nous avons autorité sur la puissance du péché. Cela signifie que, selon Paul dans Romains, le péché ne doit plus dominer sur nous, contrairement au passé où nous n'avions pas le choix, nous ne pouvions pas dire non, nous étions liés par le péché. Et maintenant, à travers la mort de Jésus-Christ, nous avons été délivrés de la puissance du péché, et nous avons été délivrés de la pénalité du péché. Ainsi nous avons autorité sur le péché. Que Dieu en soit loué! C'est la première chose sur laquelle vous avez autorité en tant que disciple de Jésus-Christ. Tous ceux que le Fils affranchit sont réellement libres !!!

                     Et vous pourriez dire: « Eh bien, ce n'est pas ce que je ressens, cela ne ressemble pas à cela... » A propos de l'autorité, vous devez savoir la chose suivante : l'autorité vous appartient que vous le croyez ou non, que vous le sentiez ou non , que vous agissiez en conséquence ou non. » Vous avez toujours autorité sur le péché. Nous allons parler de la façon d'augmenter cette autorité, et c'est ce qui fait la différence. L'autorité sur le péché augmente à mesure que vous agissez sur la base de cette autorité. Nous allons discuter de ce que nous avançons, mais pour l'instant, acceptez-le simplement par la foi basée sur ce que Jésus dit. Si le Fils vous affranchit, vous êtes réellement libres !

                    Donc, vous avez autorité sur le péché. Vous n'êtes plus esclaves du péché, bien au contraire, Paul dit que vous êtes esclaves de la justice. Ainsi la première étape est de le reconnaître pour que vous puissiez commencer à vivre en fonction de qui vous êtes vraiment, et non de ce que vous étiez avant de donner votre vie au Seigneur. Donc premièrement, vous avez autorité sur le péché  

L’AUTORITÉ SUR SATAN

                   Deuxièmement, vous avez, en tant que disciple de Jésus-Christ, l'autorité sur Satan. Vous avez autorité sur le diable. J'ai déjà lu cela, mais pour insister sur ce point une fois de plus - et de nombreux passages peuvent le montrer - regardez l'un des exemples les plus clairs dans le chapitre 1 de Colossiens, à partir du verset 12:

« Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, Il nous a délivrés (Notez que c'est au passé, il nous à délivrés)... Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. »

                   Le mot grec « puissance », ici, étant « exousia », serait plus justement traduit par « autorité. »

                   Une fois que vous avez reçu un héritage des saints dans la lumière, et que vous avez été transférés hors des ténèbres dans le Royaume de Son Fils bien-aimé, vous avez été délivrés de l'autorité et de la puissance des ténèbres. Vos yeux ont été ouverts, et Satan n'a plus d'autorité dans votre vie. Et oui, vous avez autorité sur le diable, vous avez autorité sur Satan, et vous n'avez pas besoin de travailler, de faire des efforts pour essayer de l'obtenir. Au lieu de cela, cette autorité est la vôtre dans le Nom de Jésus. Maintenant, écoutez! Vous n'avez pas à le réclamer, c'est un fait. Que vous le réclamiez ou non, que vous le croyiez ou non, vous avez autorité sur le péché, vous avez autorité sur Satan.

               Cela dit, il est évident que certaines personnes le vivent plus que d'autres - simplement parce que ces personnes reconnaissent cette autorité et vivent en conséquence. Si vous avez autorité sur le diable, mais que vous continuez de lui donner la permission d'opérer dans votre vie, que va-t-il se passer ? Il va vous vaincre. Si vous avez autorité sur le péché, mais que vous continuez de pécher volontairement, que vous n'acceptez pas d'être crucifiés dans ces domaines, alors vous allez continuer à pécher - même si vous avez autorité sur le péché, même si vous avez autorité sur Satan. Car cette autorité doit être reconnue, et donc elle doit être exercée.

                      Donc, peu importe ce que vous croyez, ce que vous pensez, ce que vous ressentez, ou ce que vous voyez, c'est ce que dit l'Écriture qui compte. C'est la deuxième chose. Vous avez autorité sur le péché, vous avez autorité sur Satan - en tant que croyant, en tant que saint, en tant que disciple de Jésus-Christ.  

L’AUTORITÉ SUR LE MONDE

                    Troisièmement, vous avez autorité sur le monde. Et l'on voit cela dans 1 Jean chapitre 5, versets 4 et 5 où il est dit ceci:

« Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? »

                    Loué soit le Seigneur. Notez qu'Il ne dit pas que vous devez être matures. Il ne dit pas que vous devez être spirituellement adultes. Il dit simplement que vous devez être nés de Dieu et croire que Jésus est le Fils de Dieu, et une fois que vous êtes nés de nouveau, Dieu, à ce moment-là, vous donne l'autorité sur le monde.

                   Différentes personnes pourraient traduire cela dans des différents sens. Je le prends comme: autorité sur le système mondial, autorité sur les voies du monde, sur les façons de faire du monde. Cela signifie que le monde ne doit plus pouvoir vous attirer ou faire pression sur vous, parce que votre citoyenneté est maintenant dans le ciel, vous pouvez être un ambassadeur pour Christ, et un roi et prêtre dans Son Royaume et Le représenter dans le monde autour de vous. C'est ainsi que vous avez vaincu le monde.

                    Jean dit de ne pas aimer le monde, ni les choses du monde, car le monde et les choses qui y sont passent, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. Et qui a triomphé du monde ? Ce sont ceux qui sont nés de nouveau. Ceux qui ont cru au Nom de Jésus. Et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Alors louange à Dieu !

                   Ceci dit, dans le monde, vous aurez des tribulations, donc l'autorité sur le monde ne veut pas dire que ma situation sera toujours comme je le voudrais, que je n'aurai jamais aucun problème, et que je n'aurai jamais aucun défi. Voila ce que cela signifie: au milieu de tout ce qui peut venir contre moi dans le monde, je peux toujours être victorieux en Christ.

             Et oui, vous avez déjà, en tant que disciple de Jésus-Christ, premièrement autorité sur le péché, deuxièmement autorité sur Satan, et troisièmement autorité sur le monde.

                    Maintenant, étant donné que tous les disciples ont ce pouvoir, pourquoi tous les disciples ne sont pas des vainqueurs? Peut être vous posez-vous cette question. Vous pourriez dire: «Cela sonne bien, je crois que ce que dit la Bible, mais je ne vois pas cela dans ma propre vie, et je ne le vois pas comme un standard de la vie des chrétiens qui m'entourent. Je ne vois pas cela se réaliser. Donc, si tous les disciples ont ce pouvoir, pourquoi n'y a-t-il pas plus de disciples qui vivent dans la victoire ? »

                    Eh bien, je pense que la réponse se trouve à l'endroit même ou nous avons laissé le passage de Jean 8 :31 et suivants. Vous vous souvenez, Jésus dit: « Si... si... si... » Vous voyez, c'est une condition. « Si vous demeurez, si vous persévérez, si vous demeurez dans ma Parole. » Que se passe-t-il si vous ne demeurez pas? Eh bien, «si vous ne demeurez pas dans ma Parole, alors vous n'êtes pas vraiment mes disciples, et donc la vérité ne peut pas vous rendre libres."

                    La vérité nous rend libres de façon progressive. En d'autres termes, nous avons le pouvoir sur le péché, mais bien des fois, nous sommes encore liés par le péché. Nous avons autorité sur Satan, mais bien des fois nous permettons à Satan de nous intimider ou exercer un pouvoir sur nous, à cause de notre ignorance, ou de notre paresse. Vous voyez, Dieu dit: « Mon peuple périt par manque de connaissance. » Ce n'est pas parce que Satan est tout-puissant. Ce n'est pas parce qu'il est même très puissant. Ce n'est pas parce qu'il a l'autorité, en fait c'est exactement le contraire car lorsque vous naissez de nouveau, vous devenez un enfant de Dieu, et vous avez autorité sur Satan!

                    Alors, comment se fait-il que le diable puisse encore accomplir tant de choses? C'est parce que « Mon peuple périt par manque de connaissance. » C'est un manque de compréhension, et en fait un manque de sagesse, parce que nous ne demeurons pas dans la Parole, nous ne donnons pas assez de temps à la Parole pour nous transformer et nous conformer à elle. Nous ne demeurons pas dans Sa Parole. Et donc Jésus dit (en effet) « si vous ne demeurez dans ma Parole, vous n'êtes pas vraiment mes disciples, vous ne connaîtrez pas la vérité, et la vérité ne vous rendra pas libres. »

                   Tout dépend donc du fait de demeurer dans Ma Parole. Jean 15 dit :« Demeurez en Moi, je demeurerai en vous, vous porterez beaucoup de fruit, et votre fruit demeurera. » Mais, « si vous ne demeurez pas en Moi, si vous ne persévérez pas en Moi, si vous ne demeurez pas dans ma Parole et dans mes enseignements, alors vous n'expérimenterez pas la fécondité, ni la liberté, cette liberté qui pourtant est là, disponible pour vous. Mais vous devez demeurez de façon continue dans Ma Parole. »

                    Ne vous sentez pas jugés, mais permettez-moi de vous dire la vérité. Si vous échouez dans un domaine, ce n'est pas parce que le péché est si puissant. Ce n'est pas parce que le diable est si puissant. Ce n'est pas parce que le monde est si puissant. C'est seulement parce que vous avez omis d'apprécier, de reconnaître et de marcher dans l'autorité que Dieu vous a donnée. C'est tout! Vous n'avez pas encore grandis jusqu'au point où vous pouvez marcher dans l'assurance, la connaissance, l'autorité et la maturité que Dieu vous a déjà données.

                 Ne blâmez donc pas Dieu, ne blâmez pas le péché, ne blâmez pas Satan, ne blâmez pas le monde - et ne vous blâmez pas vous-mêmes. Simplement allez de l'avant et dites: « OK. Je reconnais maintenant que je n'ai pas réussi à grandir dans ces domaines. » Et demandez au Seigneur de vous aider à grandir, et alors que vous le faites, votre connaissance de la vérité va commencer à vous transformer.


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vendredi 13 mars 2020

(4) disciple - ((3) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

PRENDRE SA CROIX CHAQUE JOUR

« Puis, s'adressant à tous, il dit: Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il Me suive. » (Luc 9:23)

                   Nous avons dit précédemment que la Croix est aussi bien le moyen par lequel nous entrons dans la Vie Chrétienne et que le moyen pas lequel nous la vivons. La plupart des chrétiens comprennent comment nous entrons par la Croix. C'est-à-dire que nous savons que la mort du Christ sur la croix, et l'effusion de Son Sang, nous rachète de la mort dans nos péchés. Il a satisfait le jugement de Dieu contre nous et a ouvert la porte à la communion avec notre Père céleste.

                   Cette connaissance est suffisante pour que nous soyons sauvés, mais si nous connaissons seulement l’œuvre de la Croix au sens de ce que Jésus a fait, nous ne pourrons pas vivre réellement la Vie Chrétienne. Bien que pardonnés, nous serons incapables d'abandonner les péchés pour lesquels nous venons juste de demander pardon. Veuillez noter que les personnes sont invitées par Christ à prendre LEUR Croix en tant qu'individus et à Le suivre. Avant même qu'Il n'ait pris la croix physique et qu'Il soit mort dessus pour nos péchés, le Seigneur Jésus nous avait déjà demandé de prendre notre Croix comme un prérequis pour le suivre. D'ailleurs, Il nous dit que la Croix que nous sommes appelés à porter n'est pas une chose à faire « une-fois-et-pour-toute ». Jésus, Lui, est mort pour nos péchés une seule fois et une fois pour toute, et il n'y a aucun autre sacrifice à faire. Dieu n'exige pas de Lui qu'Il prenne la Croix et meurt quotidiennement pour nos péchés, en revanche Il nous dit à nous de prendre notre croix chaque jour et de Le suivre. Qu'est-ce que cela signifie?

                     Notre passage dans Luc nous donne un indice que le passage de Matthieu ne donne pas. Nous nous sommes focalisés sur le fait de se charger de la Croix, et ensuite de suivre Jésus. Discutons maintenant ce qui précède prendre la Croix: « Renoncer à soi-même. » La croix physique, en tant qu'objet, n'est rien en elle-même et par elle-même. Le procureur romain qui a condamné Jésus à mort, Ponce Pilate, fut à lui seul responsable de la mort de milliers de criminels sur une croix en bois. Si quelqu'un pense que nous disons qu'il y a une puissance intrinsèque dans un poteau et une traverse en bois, il n'a pas compris. La Croix est un principe, une façon de penser, une norme, un symbole du renoncement à soi-même. Quand nous disons que Christ est mort sur la croix, nous ne mettons pas en majuscule la première lettre du mot « croix ». Ce n'est qu'un instrument de mort sur lequel s'est déroulé l'Evénement qui a eu lieu « une-fois-et-pour-toute », merci Seigneur pour cela. Mais quand nous parlons de la Croix comme d'un appel à l'abnégation et à marcher en tant que disciple, nous soulignons le mot « Croix » par un C majuscule parce c'est quelque chose de plus qu'une méthode d'exécution, c'est l'attitude quotidienne du renoncement au Moi, de la soumission de notre vie sous la Main d'un Autre, et de l'acceptation de mourir à notre propre volonté pour que nous puissions suivre La Sienne.

                    Mais il y a plus. Comprenez que la Croix est plus que la mort; c'est aussi la résurrection. C'est une caractéristique unique de la Croix que nous sommes appelés à porter. La croix physique se termine toujours par la mort de ses victimes, Jésus-Christ étant la seule exception. De même, la Croix en tant que principe fonctionnant en nous comporte la mort et la vie, l'enterrement et la résurrection. Dieu ne nous tue pas afin de nous supprimer ou de nous rendre inexistant. Non, non, non, mille fois non! Tout ce qui est cloué à la Croix passe ensuite par la Résurrection! Jésus n'a-t-il pas dit si nous perdons notre vie, nous la sauverons? Jésus n'a-t-il pas dit à moins qu'un grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il ne peut porter beaucoup de fruits? Alléluia! C'est la gloire de la Croix! Il n'y a aucune gloire à mourir « comme un chien » et à cesser d'exister. Non, nous avons quelque chose de plus glorieux à l'esprit que cela. La Croix n'est pas la fin de moi, mais le début de moi - un nouvel homme, un moi renaît, un moi nouvellement créé! Ce n'est pas moi, mais Christ! Je ne peux pas vraiment vivre pour Dieu avant que je ne meure vraiment à moi-même. Ensuite, la vie que je reçois est la vie ressuscitée. Les amis, quand nous surmontons la mort et sommes ressuscités, nous ne pouvons pas mourir à nouveau! La mort n'a plus de puissance sur nous!

                    Il nous incombe, donc, de nous renier, de prendre notre Croix CHAQUE JOUR, et de suivre Jésus. Supposez qu'un docteur demande, « êtes-vous vivant? » Que répondriez-vous? La question de la vie et de la mort est applicable à votre état actuel, pas à vos expériences précédentes. En d'autres termes, vous ne vous considérerez pas vivant parce que vous êtes né trente ans auparavant ou parce ce que vous avez eu votre anniversaire la semaine dernière. Ce sont des faits historiques, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous êtes vivant et en bonne santé AUJOURD'HUI. Lorsque vous entendez parler de la mort de quelqu'un, vous pourriez dire qu'il semblait être en pleine forme la veille. Néanmoins, il est mort aujourd'hui. La Vie est un état quotidien, pas historique.

                    De la même manière, la question de la vie spirituelle est liée à mon état aujourd'hui, et pas à celui d'il y a cinq, dix, vingt ou cinquante ans. Puisque c'est le cas, il ne suffit pas de prendre la Croix au début. Afin de vivre aujourd'hui, nous devons avoir Sa Vie aujourd'hui; et afin d'expérimenter Sa vie quotidiennement, nous devons avoir Sa Mort quotidiennement. Après beaucoup d'années nous pouvons peut-être sourire, chanter, sembler gentil, et être engagé dans beaucoup de travail spirituel, mais pourtant avoir peu de Vie, vitalité ou fraîcheur d'esprit. Ouvrons simplement notre bouche et ceux qui ont du discernement verront rapidement si nous apportons la Vie ou la mort. Nous pouvons répéter mot pour mot ce que nous avons entendu la semaine dernière, mais si nous n'avons pas reçu la Vie aujourd'hui nous ne faisons que du babillage spirituel. Ou encore, nous pouvons entendre un message et toucher la Vie du Seigneur dans le frère ou la sœur qui le partage. Alors nous le ramenons à la maison et le rapportons à nos frères et sœurs, utilisant les mêmes mots et illustrations, pourtant cela n'apporte pas la Vie aux auditeurs. Pourquoi? C'était une vie empruntée, pas une communion actuelle avec le Christ et quelque chose reçu de Lui. Les mots peuvent être corrects, mais sans la Vie, même les mots corrects sont de peu de valeur.

                    Le Christ a comparé Sa Chair au pain du ciel appelé la manne, qui est tombé quotidiennement et a nourri les Hébreux pendant leur exode d’Égypte et leurs errements ultérieurs dans le désert. Chaque jour une nouvelle sortie était faite pour ramasser de la manne fraîche. Tout ce qui n'avait pas été mangé au coucher du soleil étaient rempli de vers le lendemain. Nous sommes reconnaissants pour la multitude qui a goûté à la bonté du Seigneur, mais le problème n'est pas seulement de goûter le Seigneur, mais d'en manger chaque jour. Est-ce cela votre expérience? Notre Seigneur est né dans une petite ville appelée Bethléem, qui veut dire, « Maison du pain ». Le Christ nous a enseigné à prier « donne-nous notre pain quotidien. » Jour après jour nous mangeons sa chair et buvons son sang. Ceci parle de la vie et de la communion quotidienne. Peu importe notre histoire et notre vie précédente avec Dieu, tout dépend d'aujourd'hui et de maintenant. L'union doit être maintenue; la communion doit être ininterrompue; la communion doit être continue; demeurer est toujours une action au présent.

                     Comment pouvons-nous maintenir la vie du Seigneur en nous? Quel est le témoignage de l'apôtre Paul? 

« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis. Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps. Car sans cesse, nous qui vivons, nous sommes exposés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi rendue manifeste par notre corps mortel. Ainsi, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous » (2 Corinthiens 4:7-12). 

                     Dans un autre passage, il dit, « je meurs quotidiennement » (1 Corinthiens 15:31). C'est cela ce que signifie prendre sa Croix chaque jour. Nous désirons la Vie du Seigneur chaque jour, aussi devons nous voir Sa Mort agir en nous quotidiennement. Il n'y a aucune résurrection sans crucifixion.

                   Pourquoi y-a-t il si peu de puissance et de fruits spirituels véritables dans la vie de ceux qui suivent Jésus? La réponse est simple: ils désirent la Vie du Seigneur, mais non Sa Mort. Ils veulent recevoir une dose quotidienne de la Vie du Seigneur, mais ils n'acceptent pas la perspective du partage quotidien de Sa Mort. Pourquoi enseignons-nous cela de façon si détaillée? Pourquoi insistons-nous toujours à nouveau sur ce point? Car les Saints du Seigneur sont bien instruits dans les domaines de la vie victorieuse, de la bénédiction, de marcher dans la puissance, de surmonter l'ennemi, et de vivre au niveau de leur plein potentiel. Pourtant par comparaison, la plupart d'entre eux ne savent presque rien au sujet du renoncement à soi-même, de porter sa Croix, de se vanter de ses faiblesses, d'être joyeux dans les épreuves, de gagner en perdant, de réussir en abandonnant, de travailler dans le repos, de recevoir les choses douces et les choses amères comme des cadeaux de Dieu, de supporter les difficultés en recevant la souffrance. Dieu désire nous augmenter et nous agrandir; Il nous appelle donc à aller de nouveau à la Croix et à recommencer à nouveau.

                      Le Christ nous dit que nous devons mourir afin de vivre; nous devons d'abord prendre la Croix avant que nous soyons prêts pour suivre Jésus. C'est l'appel de la Croix. Qui le recevra? 

FIN

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