vendredi 15 juin 2018

LA SAINTE CÈNE C.H. SPURGEON

LA SAINTE CÈNE  
"Et après avoir rendu grâces, le rompît et dit: Ceci est mon corps qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi". {1Corinthiens 11:24}  

                    Les hommes ont fait le plus mauvais usage des ordonnances les plus sacrées. Et pourtant ils sont sans excuse, car il n’y a pas la moindre ambiguïté dans les Écritures. Celles-ci ne comportent en effet pas la moindre citation rappelant un sacrifice ou un autel, tout y est parfaitement clair. 

                    Le dernier souper, tel qu’il est décrit dans le Nouveau-Testament, est un service de souvenir, de témoignage et de communion, rien de plus. 

                    Aucun rite particulièrement solennel, aucune posture spéciale n’est requise. Il suffit de disposer de pain et de vin. De prendre le pain, de le rompre, d’en manger, et de boire le vin. Mais ces actions seraient dénuées de signification si elles ne s’accompagnaient pas d’un acte spirituel. Elles sont accomplies "en mémoire" du Seigneur Jésus. 

I - "En mémoire de MOI". 

                    On peut avoir, présents à l’esprit, des souvenirs autres que celui du Seigneur Jésus - souvenirs naturels et bienfaisants - mais veillons à ce qu’ils ne prennent pas la première place. 

Souvenirs:    

1. - De ce que nous étions du temps où nous étions étrangers à la maison de Dieu.  

2. - Du temps où nous étions spectateurs et non participants à la table du Seigneur.  

3. - Du jour où nous nous sommes approchés de la Sainte Table pour la première fois. 

4. - De ceux qui autrefois étaient avec nous à cette même table. 

5. - De nos bien-aimés qui n’ont pas pu se joindre à nous, retenus chez eux par la maladie. 

6. - De ceux qui nous accompagnent à cette table, et de l’œuvre de la grâce dans chacune de leur vie.  

7. - De ceux qui se sont retirés, comme Judas, prouvant ainsi la duplicité de leur cœur. 

                    Quelle que soit l’insistance avec laquelle ces pensées se présentent à notre esprit, veillons à ce qu’elles ne nous détournent pas de Jésus-Christ, celui en mémoire de qui le Saint Repas a été institué. 

II - Le Saint Repas est orienté uniquement vers Jésus Christ. 

1. - Les éléments du repas placés devant nous sont là pour nous rappeler "le Seigneur Jésus en tant qu’homme, homme de chair et de sang." 

2. - Ils se trouvent placés sur une table. idée de proximité, d’intimité du Seigneur avec les siens

3. - Le pain que l’on fragmente, le vin que l’on verse, images de sa souffrance. 

4. - D’une part le pain, d’autre part le vin, d’une part la chair, d’autre part le sang du Seigneur Jésus: Idée de la mort de notre Sauveur. 

5. - Le fait de manger symbolise la puissance de vie enfermée dans la personne même du Seigneur Jésus, et souligne combien il devient partie intégrante de notre être. 
  
6. - Les miettes de pain, les gouttes de vin qui restent après le repas symbolisent le fait que la grâce n’est pas épuisée. Il reste encore du pain et du vin pour les repas à venir. De toutes façons, la grâce du Seigneur est plus que suffisante pour tous les temps. 

                    Tous les détails de la Sainte Cène sont donc destinés à mettre en valeur la personne de Jésus, l’Agneau de Dieu immolé pour nos péchés. 

III - L’Église a besoin de se souvenir. 

L’Église a besoin de se souvenir de son Seigneur crucifié, car: 

1. - C’est là le soutien quotidien de notre foi. 

2. - C’est là le stimulant de notre amour. 

3. - C’est la source de notre espérance. 

4. - C’est chaque fois un appel nouveau à détacher nos regards du monde, de nous-mêmes, des controverses, des soucis et de notre entourage, et à les tourner vers Dieu. 

5. - C’est le coup de clairon qui nous lance en avant. C’est le prélude aux noces de l’Agneau où Dieu nous invite tous. 

                    Quoi qu’il en soit, il convient que le nom de notre Seigneur reste gravé sur les tables de nos cœurs. 

IV - L’Église retire les plus grands bienfaits de la table du Seigneur. 

1. - Tant que nous sommes dans notre corps et soumis aux lois du monde concret, nous avons besoin de symboles capables de matérialiser les réalités spirituelles.  
2. - Le Seigneur savait à l’avance combien nous avons tendance à oublier et a institué cette rencontre entre l’homme et lui. Nous pouvons donc être assurés de sa bénédiction lorsque nous lui obéissons sur ce point. 

3. - L’expérience a souvent prouvé la valeur de cette rencontre à la table du Seigneur. 

4. - Ces rencontres ont souvent reçu le sceau du Saint Esprit, car ils sont nombreux ceux qui ont été convaincus et éveillés aux choses spirituelles après avoir assisté à un service de Sainte-Cène. 

                    Participer à la table du Seigneur c’est établir un lien entre les autres chrétiens et vous-même. Lien d’autant plus fort que la rencontre est plus fréquente. 

                    Mais c’est seulement dans la mesure où elle aide à se souvenir du Seigneur que la participation à la table du Seigneur est bénéfique pour les chrétiens. Recherchez donc la grâce de vous souvenir avec reconnaissance de votre Seigneur Jésus-Christ. 

C.H. SPURGEON

http://yves.petrakian.free.fr/456-bible/livres1.htm



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