«
Et Josué dit, A ceci vous connaîtrez que le Dieu vivant est au
milieu de vous, et qu’il dépossèdera certainement devant vous le
Cananéen, et le Héthien, et le Hévien, et le Phérézien, et le
Guirgasien, et l’Amoréen, et le Jébusien, voici, l’arche de
l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans
le Jourdain. » Josué 3 :10-11
«
Car eux-mêmes racontent de nous quelle entrée nous avons eue
auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés des idoles vers
Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai. » 1 Thessaloniciens 1
:9
«
Combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel,
s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre
conscience des oeuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant!
» Hébreux 9 :14
«
Et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit, Vous
n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu
vivant. » Romains 9 :26
«
Car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ,
dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais
par l’esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur
les tables de chair du cœur. » 2 Corinthiens 3 :3
«
Et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les
idoles? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a
dit, J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai
leur Dieu, et eux seront mon peuple. » 2 Corinthiens 6 :16
«
Car c’est pour cela que nous travaillons et que nous sommes dans
l’opprobre, parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est le
conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. » 1
Timothée 4 :10
«
Et Simon Pierre, répondant, dit, Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant. » Matthieu 16 :16
«
Afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de
Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien
de la vérité. » 1 Timothée 3 :15
«
Mais vous êtes venus à la montagne de Sion; et à la cité du
Dieu vivant, la Jérusalem céleste; et à des myriades d’anges,
l’assemblée universelle. » Hébreux 12 :22
«
Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un
méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu
vivant. » Hébreux 3 :12
Sans
vouloir chercher à étudier en détail tous ces passages qui
traitent, chacun sous un aspect différent, de notre relation
pratique avec le Dieu vivant, nous essaierons d'embrasser toute la
question, dans son ensemble, dans ces quelques pages, et de la
ramener à quelques applications simples, directes et précises.
Le
Vivant
Nous
reconnaissons en premier lieu le fait que le Dieu avec qui nous
avons affaire est un Dieu vivant. Peut-être cette déclaration
ne nous paraîtra-t-elle ni très merveilleuse ni très fraîche,
mais je crois qu'il est possible, à son égard comme à tout autre
égard, de nous éveiller et de découvrir une signification qui
avait pu jusqu'ici nous rester totalement étrangère.
Le
Dieu avec lequel nous avons affaire est un Dieu vivant ! Ainsi que
l'indiquent les passages cités plus haut, – et ce que peut-être
nous avons appris, la plupart d'entre nous, – ce fait a deux côtés
et comporte deux sens. D'un côté, c'est un fait qui apporte un
réconfort infini à celui dont le cœur est honnête. Premièrement,
lorsque nous nous tournons vers Lui en toute simplicité de cœur,
c'est une grande chose de savoir que nous nous approchons d'un Dieu
vivant et véritable. Il nous est dit des Thessaloniciens qu'ils
abandonnèrent les idoles « pour servir le Dieu vivant et vrai
». Et l'apôtre se réjouit de ce que tout cela signifiait pour ces
croyants, car ses lettres aux Thessaloniciens ne sont pas autre chose
que des lettres de vie. Relisez-les à cette lumière et avec cette
pensée, et vous les verrez palpiter de vie. Il y a en elles toutes
les marques d'une expérience vivante, d'une joyeuse expérience,
d'une expérience débordante, – oui, débordante ! – tellement,
que son reflux se répand au loin, et que l'on parle de leur foi dans
toutes les assemblées. Il n'est pas nécessaire à l'apôtre de
faire mention d'eux, puisque c'est par leur moyen que la parole se
répand de tous les côtés. Cela signifiait quelque chose pour eux
d'avoir découvert que ce n'était pas à une autre religion, ni à
un autre système d'enseignement, ni à une autre association de
personnes, qu'ils étaient venus, mais à un Dieu vivant; non pas à
des choses, mais à une Personne vivante.
C'est
de la conception que nous avons du Seigneur que dépend entièrement
notre témoignage. Si nous nous tournons vers un enseignement, vers
une tradition, vers une interprétation, vers des associations
humaines, vers le christianisme, il nous manquera quelque chose. Mais
si nous venons au Dieu vivant, avec la compréhension qu'Il est le
Dieu vivant, nous entrerons dans la vie; tout sera vivant dans notre
expérience, dès le commencement.
Il
n'est pas inutile de dire une chose comme celle-là. Nous avons dit
plus haut que nous nous éveillions, mais quelques-uns d'entre nous
s'éveillent trop tard. Ce qui nous retenait endormis, – bien que
nous ne sachions pas que nous étions endormis, à moins qu'il n'y
ait eu en nous une certaine inquiétude, un sens d’insatisfaction,
un besoin de nous retourner de côté et d'autre, et une plainte et
des soupirs – c'est le fait que nous avons été associés au
christianisme et aux choses du peuple de Dieu de si bonne heure dans
nos vies. Notre christianisme et notre relation avec le Seigneur
était quelque chose en quoi nous avions été amenés dès notre
enfance, et c’était devenu pour nous un système des choses du
Seigneur qui nous entourait et avec lequel nous étions assez
familiers. L'on nous avait appris à dire notre prière, à aller aux
réunions, et ainsi de suite. Mais un jour, nous nous sommes éveillés
au fait que ce Dieu est Un Dieu vivant. Nous avions été associés
avec Lui depuis très longtemps, dans un certain sens, mais Il
n'était pas un Dieu personnel pour nous; Il n'était pas un Dieu
vivant.
Pardonnez-moi
de revenir à une étape aussi élémentaire : il est peut être
nécessaire de demander pardon à certains de nos lecteurs qui se
trouvent encore dans la situation susnommée et dont les relations
avec Dieu aient précisément ce caractère-là. Peut-être êtes-vous
associé à des choses qui ont un rapport avec le Seigneur, mais
qu'en est-il de la question de cette jouissance personnelle et
intérieure du Dieu vivant ? Est-Il réellement une Personne vivante
pour vous ? C’est là qu'il nous faut revenir ; et il faut que le
Saint Esprit ait rendu ce fait réel, ou qu'Il le rende réel dans
notre expérience. Je sais que cela répond à un fait dans la vie de
beaucoup d'enfants de Dieu, et que le jour vient où, bien qu'ils
aient pu être associés aux choses du Seigneur depuis fort
longtemps, ils s'éveillent soudain au fait que le Seigneur est une
Personne vivante. Il y a tant de choses en cela, lorsque nous en
arrivons à le découvrir. Cela signifie tout pour nous, à tous les
points de vue. Nous sommes désormais au Seigneur! Nous connaissons
le Seigneur ! Mais aussitôt nous passons par des expériences et des
moments si difficiles, si mystérieux, si pleins d'ombres et de
nuages; nous traversons des périodes de profonde épreuve, où il
semble que tout disparaît, que tout est vain; il nous faut une si
grande patience; il nous semble qu'il y a tant de temps perdu, et si
souvent, que nous en arrivons presque a croire que, en ce qui nous
concerne, le Seigneur n'est pas le Dieu vivant.
Le
But de l'Épreuve
Aussi
aimerais-je dire à ceux qui sont éprouvés, à ceux qui se trouvent
sous un nuage, a ceux qui en ce moment même peuvent passer par une
épreuve de ce genre, que le Dieu avec qui vous avez affaire est un
Dieu vivant. Il sait exactement ce qu'Il fait. Vous avez affaire avec
un Dieu vivant, et ce Dieu vivant est tout près de vous, bien que
vous ne le sachiez pas, que vous ne le compreniez pas pour l'instant.
Vous n'êtes point oublié. Si c'est avec un Dieu vivant que nous
sommes entrés en relation en Jésus Christ, Il connaît tout ce qui
nous concerne; Ses yeux sont sur nous; et plus encore, Il a un
intérêt particulier en nous, et Il a soin de nous; Il n'est pas
insensible à nos intérêts; Il est au contraire très intéressé
en nous. L'épreuve que nous avons à traverser n'est pas une preuve
qu'Il nous a oublié, qu'Il nous a abandonné, ou qu'Il a cessé
d'exister pour nous; il agit à notre égard de la manière la plus
sage pour que nous parvenions à Son but. Il est le Dieu vivant.
Nous
pouvons affirmer cela en nous appuyant sur plus d'une base
d'autorité. Nous pouvons prendre la Parole de Dieu et y suivre la
vie de Ses nombreux serviteurs, et nous verrons qu'ils auraient eu de
bonnes raisons, l'eussent-ils voulu, d'en conclure qu'il n'y avait
pas de Dieu, ou du moins que, si Dieu existait, qu’Il les avait
abandonnés. Toute leur expérience, toute leur vie, toutes leurs
affaires, semblaient confirmer le fait qu'ils avaient été
abandonnés, ou que Dieu était mort. Mais si nous suivons leur
histoire jusqu'au bout, la suite nous prouvera toujours que, au
moment où il leur semblait que Dieu était le plus éloigné d'eux,
absolument en dehors de leur sphère, Dieu était des plus actif dans
ce qu'Il faisait, qu'Il était des plus directement engagé dans
leurs affaires, qu'Il assurait en eux-mêmes un état, une condition,
une disposition qui devait les préparer pour une position de
confiance, et d'honneur, et de vie fructueuse. Bien que tout au long
de leur histoire, les apparences aient été contraires, Il avait été
en vérité le Dieu vivant. Cela nous est montré très clairement
dans la Parole de Dieu.
Il
y en a parmi nous qui connaissent, dans notre expérience ces temps
où il semble que Dieu – pour employer les paroles de l'un de Ses
serviteurs, que cite la Parole de Dieu, – « Dieu a-t-il oublié
d’user de grâce ? ». Mais lorsque, plus tard, nous regardons
en arrière sur ces moments-là, nous comprenons, bien que nous ne
l'ayons pas su alors, que Dieu était en réalité très actif, qu'Il
accomplissait quelque chose très profondément et c'est dans la
valeur de cette expérience passée que nous vivons aujourd'hui. Dieu
ne nous avait pas abandonné. Nous avions affaire avec le Dieu
vivant, et le Dieu vivant avait affaire avec nous. Ceci peut nous
paraître simple, mais retenons-le pour le moment opportun. Ce fait
devrait être, à tant d'égards, un réconfort infini pour celui qui
est honnête de cœur. Le Dieu vivant est Celui avec qui nous avons
affaire.
La
Note d' Avertissement
Il
y a cependant l'autre aspect, que nous ne devons pas ignorer dans le
désir de ne point toucher aux choses désagréables ; il nous
faut être fidèle. Cette déclaration que nous trouvons dans la
Parole de Dieu est, comme vous l'aurez remarqué accompagnée d'une
ombre à plus d'une reprise. «Prenez garde, frères, qu’il n’y
ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce
qu’il abandonne le Dieu vivant. », Hébreux 3 :12. Prenez
garde! C'est une note d'avertissement. Cherchons maintenant la raison
de cet avertissement. Si nous prenons ce troisième chapitre de la
lettre aux Hébreux, nous trouverons que la chose en vue, c'est le
dessein tout entier de Dieu, le but qu'Il a fixé pour Son peuple.
L'illustration est tirée de la vie du peuple d'Israël qui, dans le
désert, est en face du pays de la promesse. Le but de Dieu pour les
enfants d'Israël, c'est qu'ils entrent dans le pays et qu'ils le
possèdent dans toute sa plénitude, avec tous ses trésors et toutes
ses richesses, et toute sa bénédiction. Mais à cause de leur
incrédulité, ils manquèrent le but, ils n’héritèrent pas du
pays et moururent dans le désert. Nous le voyons, c'est sous ce
rapport qu'est employée cette désignation « le Dieu vivant
», ce qui signifie sûrement, s'il y a ici une signification
quelconque, que, par le fait même qu'Il est le Dieu vivant, Son
but et Son dessein pour Ses enfants, c'est qu'ils aient tout ce qu'Il
peut leur donner – la plénitude! Voilà tout ce qui est lié à
un Dieu vivant. Les autres dieux enlèvent toujours, dérobent
toujours, appauvrissent toujours. Les dieux des païens, les dieux du
monde, sont des dieux qui dérobent; ils vous dépouilleraient de
tout. Ce Dieu vivant est suprêmement caractérisé par le fait qu'Il
donne, et qu'Il donne toujours. « Dieu a tant aimé le monde,
qu’il a donné son Fils unique… »; « Celui même qui n’a
pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous,
comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses
avec lui ? », Romains 8 :32. La marque du Dieu vivant, c'est
qu'Il répand avec largesse Son Amour et Ses richesses ; c'est de Sa
pleine pensée, et de Son désir, et de Son dessein, et de Sa volonté
pour les Siens, qu'Il désire nous gratifier en plénitude. Se
séparer du Dieu vivant: c'est se séparer de tout ce qu'Il a voulu,
déterminé et désiré pour nous; c'est pourquoi nous avons cette
parole d'avertissement.
Mais,
remarquons une chose. La Parole ne dit pas : Prenez garde, frères,
que quelqu'un de vous ne se sépare de la bénédiction et n’en
perde le gain. Les termes employés sont: « en ce qu’il
abandonne le Dieu vivant ». Toute notre bénédiction est liée
à Dieu Lui-même, Il est notre bénédiction. En d'autres termes, Le
connaître comme le Dieu vivant, c'est la vie éternelle. « Et
c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai
Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. », Jean 17 :3.
Le connaître comme le Dieu vivant, c'est la plénitude de la
bénédiction. Aussi l'avertissement nous est-il donné de peur que,
par incrédulité, nous ne nous séparions du Dieu vivant. Lorsqu'il
s'élève dans notre cœur un doute à l'égard de Dieu, c'est ce
doute, cette incertitude à l'égard de Dieu qui nous dérobent de
Lui-même. Alors la bénédiction s'en va, parce que en doutant de
Dieu, nous élevons une barrière entre Lui et nous.
Oui,
mais il y a encore une parole plus solennelle en rapport avec le Dieu
vivant : « C’est une choses terrible que de tomber entre les
mains du Dieu vivant! », Hébreux 10 :31. Nous avons ici le
second passage sur lequel il y ait une ombre. Soyons donc très
sérieux et tout à fait franc. Ce n'est pas à des hommes que, vous
et moi, nous aurons affaire au dernier jour. Ce n'est pas à des
hommes que nous aurons à rendre compte; ce n'est pas d'un
enseignement, comme tel, qu’il s'agira, ni de lieux, ni de choses.
Si vous ou moi, nous refusons la vérité, si nous refusons la
lumière, si nous refusons l'obéissance, si nous cachons quelque
chose au Seigneur; si, vous et moi, nous sommes en quelque manière
infidèles, c'est avec le Dieu vivant que nous aurons affaire. Ce fut
une chose singulière pour Acan de voir que son péché caché et
secret fut pleinement dévoilé et ceci de façon aussi saisissante.
Pensons aux centaines de milliers en Israël; et parmi tout ce
peuple, un homme fait une chose que Dieu va découvrir. Cet homme est
témoin de l'investigation mis en place, et il la suit, à mesure
qu'elle est ramenée de la multitude à la tribu, de la tribu à
l'une des familles de cette tribu, jusqu'à ce que soit atteinte sa
propre tente, sa tente personnelle, et que lui, un homme d’entre
des centaines de milliers, tombe sous le doigt de Dieu. Acan avait
probablement pensé que, au milieu , d'une si grande foule, il
pouvait pécher sans danger d'être remarqué, qu'il pouvait tromper
les anciens d'Israël sans risque d'être découvert. Acan avait
oublié que c'était au Dieu vivant qu’il avait à rendre compte.
Et c'est cette chose si grave qui devient l'occasion de cet
avertissement si solennel; il faut que nous nous souvenions que «
c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant
! »
Si
nous sommes honnêtes, vous et moi, il ne nous arrivera jamais de
tomber entre les mains du Dieu vivant de cette manière-là. Mais le
fait est que tout ce qui est gardé secret dans nos vies, tout ce qui
est péché, toute désobéissance, tout refus de recevoir la
lumière, tout ce qui n'est pas de Dieu, nous livre entre les mains
du Dieu vivant; c'est à Lui que nous aurons à rendre compte tôt ou
tard; ce n'est pas même à ceux qui ont autorité sur nous dans le
Seigneur que nous aurons à répondre en premier ou en dernier lieu.
C'est un soulagement très béni que de reconnaître cela, un
soulagement pour nous tous de savoir que tout est entre les mains de
Dieu, et que c'est à Dieu que chacun de nous nous aurons à rendre
compte. C'est une chose terrible en même temps réconfortante, une
chose fortifiante, même lorsque nous apportons le message du
Seigneur, que ce n'est pas à nous que les âmes devront répondre un
jour. Elles peuvent, afin de refuser le message, prendre une certaine
attitude à l'égard de celui qui l'apporte, et dire: Oh! c'est
simplement sa propre interprétation; c’est lui qui dit cela! Non,
vous n’écartez pas la question ainsi. Si ce message est la vérité
de Dieu; ce n'est pas au messager que vous aurez à rendre compte de
votre attitude, c'est au Dieu vivant.
Mais
cela met sur nous tous une terrible responsabilité. Nous devons nous
souvenir que, pour tout ce que le Seigneur nous donne, c'est à un
Dieu vivant que nous aurons à répondre. Oh ! le Seigneur sonde le
fond de notre cœur, et Il sait. Il nous est impossible de Le
tromper. Cela ne se peut pas. Il connaît notre cœur intérieur. Il
connaît notre foyer et sait ce qui s'y passe. Il nous connaît dans
notre vie de tous les jours. Il nous connaît dans nos relations les
uns avec les autres. Il sait exactement ce que nous sommes et ce que
nous prétendons être. Il faudra que, tôt ou tard, nous
rencontrions le Seigneur au sujet de chaque point d'hypocrisie, de
tromperie, de péché.
Maintenant,
le fait que le Dieu avec qui nous avons affaire est un Dieu vivant
peut, ou bien nous apporter un sentiment de réconfort, ou bien
frapper notre cœur de terreur; cela dépendra entièrement de notre
attitude à l'égard du Seigneur. Ceci est quelque chose qui doit
être dit. Le Seigneur sait pour qui cette parole est nécessaire.
Vous et moi, nous avons affaire avec le Dieu vivant. C'est un fait
béni, mais c'est aussi un fait terrible. Souvenons-nous donc
toujours qu'il n'y a devant Lui rien de secret, rien de caché, rien
que nous puissions déguiser. Nous ne pouvons pas prendre de fausse
position devant Lui. Il est un Dieu vivant, toujours et partout
présent, qui voit jusqu'au fond de nous et des choses et qui, un
jour, nous dira: Maintenant, enlève ce masque, que cette tentative
de séduction soit mise de côté; regarde-toi bien en face. Je sais
tout! Je te connais du commencement à la fin ; tu n'as jamais rien
pu Me cacher, pas pour un seul instant! Il est le Dieu vivant. Cette
parole: « C'est une chose terrible que de tomber entre les mains
du Dieu vivant. », est réellement une parole terrible pour ceux
qui luttent contre Dieu; et je pense qu'elle s'adresse spécialement
à ceux qui s'opposent à Dieu.
Réfléchissons
à ce qui se passe dans ce monde aujourd'hui. J'ai lu un livre
intitulé « La Guerre contre Dieu ». Toute l'histoire de cette
longue guerre séculaire faite à Dieu y est décrite, et l'auteur
montre cette lutte se développant aujourd'hui à un tel degré, que
des nations entières ont pour objet de rejeter Dieu loin du monde;
de se débarrasser de Dieu, de ne permettre rien qui soit de Dieu
dans leur vie nationale. Mais ceci n'est qu'un aspect des choses, et
qui ne s'applique pas à nous. Nous pouvons dire cependant que c'est
une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant –
non pas d'un Dieu imaginaire, non pas d'un Dieu traditionnel, non pas
du Dieu des systèmes religieux, si vieille que soit leur histoire,
mais du Dieu vivant. Ce fait se retournera contre ceux qui refusent
de Le reconnaître comme le Dieu vivant. Il tient les nations dans Sa
main.
Il
se peut que ce message tombe entre les mains de quelqu'un qui résiste
à Dieu, qui lutte contre Dieu, qui Se rebelle contre Dieu, qui
s'imagine – sans l'avoir jamais exprimé en paroles ni même y
avoir pensé clairement – pouvoir l'emporter sur Dieu. Oh! non, «
C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu
vivant. », et là que nous arriverons tous, tôt ou tard.
Pouvons-nous
nous réjouir à cette pensée d'être dans les mains du Dieu vivant
? Point n'est besoin d'en être effrayé. Ce peut être la chose la
plus précieuse dont nous puissions jouir, d'être dans les mains du
Dieu vivant. Mais ce peut être, d'un autre côté, la chose la plus
terrible, une chose redoutable que de tomber entre les mains du Dieu
vivant. Pour ceux qui enfreignent la foi et ceux qui manquent de
fidélité, ce n'est ni une chose agréable ni une chose bénie de
savoir que le Dieu avec qui nous avons affaire, et qui a affaire avec
nous, est un Dieu vivant.
La
Relation Vivante
Il
y a maintenant une autre chose qui est liée à cette désignation si
souvent répétée, « le Dieu vivant ». Le fait qu'Il est le
Dieu vivant demande un état de choses vivant parmi Son propre
peuple. C'est de Lui que Ses enfants prennent leur caractère, dans
ce sens même et cette vérité même qu'il est le Dieu vivant. Cela
signifie que leur relation avec Lui est supposée être vivante. Or,
la relation du peuple de Dieu avec son Dieu, telle que nous l'avons
aujourd'hui dans tant de directions et dans une si grande mesure,
n'est pas une relation vivante. Il y a une certaine conscience
de Dieu; il y a une certaine forme de culte rendu à Dieu; il y a des
rites liés à l'idée de Dieu; et il y a, dans une mesure plus ou
moins grande, la confession d'une sorte de dévotion à Dieu,
d'adoration de Dieu, de conscience de Dieu, peut-être même de désir
pour Dieu; mais tout cela manque de cette relation vivante avec Dieu.
Et cependant, le fait qu'il est le Dieu vivant signifie pour ceux qui
sont unis à Lui, qu'ils devraient vivre. Il leur dit: « Parce
que moi je vis, vous aussi vous vivrez. », Jean 14 :19. Une
relation vivante avec Dieu est donc possible.
Je
ne doute pas que neuf personnes sur dix au moins de ceux qui liront
ces pages connaissent cette relation vivante avec le Dieu vivant. Il
est pour eux, dans leur propre expérience, leur jouissance et leur
connaissance, aussi vivant que n'importe qui ici-bas. Plusieurs
d'entre nous peuvent même dire qu'Il est plus vivant pour nous que
tous ceux que nous connaissons, parce qu'Il est en contact plus
intime avec notre être intérieur – Il est le Dieu vivant. Ce
n'est pas une relation avec un état de choses mortes, mais une
relation avec une Personne vivante.
Mais,
je me dois de demander: Avons-nous cette relation vivante ?
Suivons-nous un système, un ordre, ou bien sommes-nous en communion
vivante avec un Dieu vivant? Le Seigneur désire que nous ayons avec
Lui cette relation vivante, toujours et en tout. C'est une grande
chose de savoir que nous avons accès au Dieu vivant. Nous ne savons
pas si une chose est bonne ou mauvaise ? Nous avons le Dieu vivant,
demandons-le Lui; Il est prêt; Il est accessible; Il est vivant;
nous pouvons rester en rapport constant avec Lui. Ce qu' Il veut pour
nous, c'est que nous jouissions simplement d'une relation vivante
avec Lui, le Dieu vivant. Le désir de Son cœur, c'est que nous Le
considérions comme un Dieu vivant. « Il faut que celui qui
s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le
rémunérateur de ceux qui le recherchent .», Hébreux 11 :6. Il
nous faut croire, lorsque nous venons à Lui, qu'Il existe, et non
pas nous sentir perdus dans l'univers, dans un univers vague et vide.
Non, nous nous approchons d'une Personne vivante; nous croyons qu'Il
est! Il n'y a rien de vague en cela.
Mais,
il y a plus encore. Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent
de tout leur cœur. Le croyons-nous, chaque fois où nous nous
approchons de Lui, qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le
cherchent de tout leur cœur ? Jusqu'où notre foi nous porte-t-elle
? Nous rend-t-elle capable, lorsque nous Le cherchons, de Le
remercier aussitôt, là où nous sommes, parce que nous croyons
qu'Il nous a répondu? « O Seigneur, je Te remercie de ce que Tu ne
me refuses pas ce qui est en accord avec Ta volonté; je le recevrai.
» Que nous Lui rendions grâces tout en Lui adressant nos requêtes
est Sa volonté. « En toutes choses, exposez vos requêtes à
Dieu par des prières et des supplications avec des actions de
grâces. », Philippiens 4 :6.
C'est
là la foi. Ce n'est pas de l'imagination; ce n'est pas que nous nous
forcions à croire que nous avons obtenu ce que nous demandons. C'est
la foi qui prend cette position: Il est un Dieu vivant, et Il est le
rémunérateur de ceux qui Le cherchent de tout leur cœur ; et si ma
requête est inspirée par Son Esprit, si elle est en ligne avec Sa
volonté, je sais qu'Il entend et répond et que je recevrai la chose
demandée, que j'entre en sa possession en ce moment même ou non. La
foi peut être éprouvée. Beaucoup parmi nous, avons demandé au
Seigneur ce que Sa Parole nous avait révélé être Sa volonté pour
nous; nous avons peut être eu à attendre longtemps, mais le jour
est arrivé où nous nous sommes trouvés en possession de Sa
réponse. La chose s'est faite sans bruit; elle est là tout
simplement. Il a prouvé qu'Il était fidèle.
C'est
par de telles expériences que nous avons appris à remercier le
Seigneur en Lui apportant nos requêtes. Que notre prière soit
immédiatement exaucée dans notre expérience, ou que nous ayons à
en attendre l'exaucement un ou deux ans, nous avons la confiance que
nous entrons en possession de Sa réponse; et nous Lui rendons
grâces. C'est la foi, c'est croire qu'Il existe, et qu'Il est le
rémunérateur de ceux qui Le cherchent de tout leur cœur. C'est
cette base que Dieu aime, cette attitude, cette sorte de relation
vivante. C'est une relation dont le caractère est issu du Dieu
vivant.
S'Il
est le Dieu vivant, notre connaissance de Lui devrait être
vivante; et là où la vie est en ascendance, il y a toujours
accroissement. Ce n'est que lorsque la vie s'affaiblit qu’il y
a affaiblissement. Lorsque la vie est en ascendance – et cette vie
peut être toujours en ascendance, il n'y a besoin d’aucune
éclipse dans la vie de l'Esprit – il y a accroissement dans
la connaissance du Seigneur, dans une connaissance vivante du
Seigneur. C'est une connaissance entièrement différente de
celle que donnent les livres, entièrement différente de celle que
nous apportent les informations que l'on nous donne du Seigneur.
C'est une connaissance vivante et personnelle du Seigneur, et une
connaissance qui va toujours s'enrichissant. Nous avons affaire
avec le Dieu vivant, et Il veut que nous ayons de Lui une
connaissance vivante ; une connaissance en laquelle il y a la vie.
Nous
pourrions continuer ainsi, en touchant point par point à tout ce que
signifie le fait d'être uni à un Dieu vivant; mais pour résumer,
nous pouvons dire que tout est vivant là où est le Dieu vivant.
Le
Suprême Témoignage
Nous
arrivons maintenant au mot final qui touchera aux évidences
prééminentes de la présence du Dieu vivant. Si vous ressentez que
tout ce qui a été dit jusqu'ici vous touchait à peine ou avait peu
d’application pour vous, je n'ai aucun doute à l'égard de ce qui
me reste à dire. Je suis tout à fait certain que chacun de nous
recevra maintenant quelque chose. Quelle est donc cette évidence
prééminente que le Dieu vivant est avec nous ? « Et Josué dit,
A ceci vous connaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous, et
qu’il dépossèdera certainement devant vous le Cananéen, et le
Héthien, et le Hévien, et le Phérézien, et le Guirgasien, et
l’Amoréen, et le Jébusien, voici, l’arche de l’alliance du
Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain.
» Josué 3 :10-11. IL faudra expliquer cette parole pour quelques-uns d’entre nous, bien que cela ne soit pas nécessaire pour tous.
« Voici, l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la terre
va passer devant vous dans le Jourdain. » Le Jourdain est, avant
tout et toujours, un type de la mort; et au moment où ces paroles
furent prononcées, le Jourdain était en crue et débordait sur
toutes ses rives. Il était, en figure, la mort dans son débordement,
le courant puissant de la mort qui déborde de toutes ses rives. Et
puis, deuxièmement, l’arche de l'alliance est, en figure, le
Seigneur Jésus Christ. C'est Lui qui est représenté par cette
arche de l'alliance.
Maintenant,
c'est donc Jésus Christ qui entre directement dans les flots du
Jourdain, et dès que cette arche entre en contact avec ce flux, le
courant cède et est repoussé en arrière. Les eaux sont forcées à
se dresser et à faire un passage pour le peuple de la foi. Quelle
est la suprême évidence de la présence du Dieu vivant parmi nous ?
C'est que nous connaissons, dans notre expérience, Jésus Christ
triomphant sur la puissance de la mort; car Il a rencontré la mort
dans toute sa puissance, dans toute sa rage, dans son flux, et Il en
a triomphé. Ce fut la marée de la mort qu'Il rencontra au Calvaire,
la mort dans tout ce que signifie la mort ; quelque chose qui dépasse
de beaucoup la simple mort physique, c'est à dire toute la terrible
et diabolique puissance de la mort spirituelle. Le Seigneur Jésus
entra dans ce flot de la mort inique; Il enleva à la mort sa
puissance, et elle ne put pas déborder. Il brisa le pouvoir de la
mort et sa malédiction, et Il obligea la mort à se retirer. « Il
goûtât la mort pour tous. », Hébreux 2 :9. C'est nous qu'Il a
délivrés dans Sa propre victoire sur la mort. Il est Lui-même le
témoignage d'une vie qui ne peut être engloutie par la mort. Le cri
qui jaillit de nos cœurs est donc : « Où est, ô mort, ton
aiguillon? où est, ô mort, ta victoire? Mais grâces à Dieu, qui
nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! », 1
Corinthiens 15 :55 et 57.
Quelle
est la suprême évidence que le Dieu vivant est au milieu de nous ?
C'est que nous jouissons de la puissance d'une vie immortelle, ou en
d'autres termes, que nous vivons dans la bénédiction de la victoire
de Christ sur le pouvoir de la mort. Nous avons dans notre cœur,
dans notre esprit, une vie qui ne peut être ni brisée ni vaincue
par la mort. Alors que la mort nous environne, nous avons la vie.
« A ceci vous connaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de
vous. »
Notre
témoignage devant le monde entier, devant l'univers tout entier,
c'est donc que le Seigneur de vie est au milieu de nous, et qu'Il se
manifeste Lui-même, dans cette nature même, dans ce caractère
même, dans cette désignation même: « Le Seigneur de la vie ».
C'est à ceci que vous reconnaîtrez; non pas que votre doctrine est
correcte, non pas que vous êtes dans le vrai, non pas que vous êtes
orthodoxes, non pas que vous répondez aux conditions, mais que le
Dieu vivant est au milieu de vous, dans la puissance de Sa vie
triomphante sur la mort dans le Christ Jésus. C'est ainsi que nous
pouvons savoir, vous et moi; que le Dieu vivant est toujours parmi
nous.
L'ennemi
cherche à détruire ce témoignage; parce qu'il est l'évidence
prééminente de la présence du Dieu vivant. L'assaut sera donc
toujours fait contre ce témoignage de vie. Dieu s'est manifesté à
nous comme le Dieu vivant en Jésus Christ qui dit: « J’ai été
mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens
les clefs de la mort et du hadès. », Apocalypse 1 :18. A Lui
est toute autorité sur toutes choses.
Souvenons-nous
donc de ce fait qui gouverne toutes choses: notre Dieu est un Dieu
vivant – Il vit.
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