«
En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle
est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et
ceux qui l'auront entendue vivront … Ne vous étonnez pas de cela;
car l'heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres
entendront sa voix. », Jean 5 :25, 28
«
Ayant dit ces choses, il cria à haute voix: Lazare, sors dehors!
», Jean 11 :43
«
C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne profite de rien: les
paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie … Et il
dit: C'est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi,
à moins qu'il ne lui soit donné du Père. », Jean 6 :63, 65
«
Pourquoi n'entendez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez
pas ouïr ma parole. », Jean 8 :43
«
Et quand il a mis dehors toutes ses propres brebis, il va devant
elles; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix; mais
elles ne suivront point un étranger, mais elles s'enfuiront loin de
lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »,
Jean 10 :4-5
«
Et j'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; il faut
que je les amène, elles aussi; et elles écouteront ma voix, et il y
aura un seul troupeau, un seul berger. », Jean 10 :16
Il
est bien reconnu que Jean 11 marque une transition. Jusqu’au
chapitre 10 une série de vérités et de principes spirituels ont
été présentés et ont été appliqués à certains personnages.
Dans le chapitre 10, ces vérités sont présentées d’une manière
collective ; à partir de là, le Seigneur est tout particulièrement
occupé avec une compagnie sélectionnée. Le chapitre 11 se tient
exactement au milieu, avec 10 chapitres le précédant et le suivant.
Dans cette position, ce chapitre contient tout ce qui a précédé et
présente ce qui sera l’issue finale. Lazare est au centre de ce
chapitre ainsi qu’au centre de tout ce qui suit et ce qui est en
vue c’est la gloire de Christ. La compagnie qui se retrouve autour
de la table, ce festin dont la résurrection de Lazare était
l’occasion, présente deux choses, (et nous devons toujours nous
rappeler le double aspect des choses dans les Écritures, le
temporaire et le spirituel). Ces deux choses ici sont Israël et
l’Église. L’histoire d’Israël sera exactement celle de
Lazare. Une maladie dans laquelle Christ n’interviendra pas. Il
restera délibérément à l’écart d’Israël – bien que
grandement aimé – jusqu’à ce qu’aucun espoir ne demeure
excepté une intervention miraculeuse. Israël sera une mauvaise
odeur au nez du monde, et plutôt qu’une guérison, il recevra un
futur divin de par une résurrection d’entre les morts par la voix
du Fils de Dieu – Jésus Christ.
L’autre
chose est que l’Église entre en scène typiquement et sur la base
du principe spirituel de la résurrection de Lazare et de la
compagnie réunie autour de la table. L’Église est la compagnie de
ceux qui ont leur propre existence uniquement de par le miracle de la
résurrection. Ceci est clairement et définitivement déclaré dans
cette partie de la Bible qui révèle le plus l’Église, l’épître
aux Éphésiens. « et vous, lorsque vous étiez morts dans
vos fautes et dans vos péchés … et nous a fait asseoir ensemble
dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. », Éphésiens 2
:1, 6. (« On lui fit donc là un souper; et Marthe servait, et
Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. », Jean
12 :2). Mais, ayant dit ceci, nous n’avons pas abordé la chose la
plus profonde touchant cela. Le cœur de tout ceci se trouve
dans les paroles de Jean 5 :25 : « Les morts entendront la voix
du Fils de Dieu . »
Premièrement,
il est évident que quelque chose de plus que la faculté de l’ouïe
physique est entendu ici. Les morts n’ont pas cette faculté, il
doit donc y avoir une ouïe qui n’est pas naturelle ; qui est plus
profonde et intérieure que ce qui est naturel. Il ne s’agit pas
non plus que certains résultats sont obtenus uniquement parce que
Dieu parle. Par contre, il y a une ouïe qui produit un tel
résultat. Aussi, une communion vivante avec Christ et son expression
collective, ce qui est appelé Son « Corps » – « l’Église »,
est l’issue d’une ouïe de Sa voix qui, bien qu’elle puisse
provenir de paroles parlées et audibles, est bien plus que cela. Il
est possible d’entendre la déclaration verbale de la vérité à
maintes fois et pendant des années, sans toutefois entendre Sa Voix.
Il est possible, après avoir entendu les vérités souvent et depuis
longtemps, d’entendre la voix soudainement, le résultat étant
qu’il semble que nous n’avons jamais entendu auparavant ; tout
est si nouveau et merveilleux. Une communion vivante avec Christ
n’est pas une réaction émotionnelle, intellectuelle et de
volition à des vérités de l’Évangile. Ce n’est pas non plus
une décision mentale prise pour Christ, il ne s’agit pas d’un
effort évangélique éthéré par lequel nous prions pour une âme ;
ni aucune autre chose superficielle ou théâtrale par laquelle ces
choses sont amenées. Tout ceci peut paraître avoir un certain
succès à grande échelle, mais – bien qu’admettant que la
souveraineté de Dieu peut toucher les cœurs par la parole – la
plupart de ces choses ne peuvent que contribuer à la grande tragédie
de l’Église à laquelle est elle confrontée, c'est à dire une
vision basse et inadéquate de la vie chrétienne. Il ne s’agit là
qu’une masse de gens qui « ont essayé et ont été désappointés
» – un grand nombre de chrétiens n’ont aucune vie véritable
et ne progresse aucunement dans leur connaissance du Seigneur. Le
fait qu’il y ait une si grande indifférence envers la foi
chrétienne aujourd’hui et qu’elle soit si peu prise au sérieux
est largement dû au fait qu’elle ait été dénaturée et que sa
valeur ait été diminuée. La base de tout dans le Nouveau Testament
est que, au delà de ce qui est audible, perceptible, naturel,
temporel et terrestre, la voix du fils de Dieu a été entendue au
tréfonds de l’esprit de l’homme. Ceci peut être une voix de
paroles actuelles, mais lorsque ceci se produit, celui qui est touché
est vraiment capable de dire « Le Seigneur m’a parlé », ou bien,
« Je sais que le Seigneur m’a révélé Sa volonté ». C’est
une voix, une puissance, « à travers » des paroles ou sans elles ;
mais il s’agit toujours de quelque chose de plus que de simples
paroles.
Nous
avons dit que tout dépend de ceci : « ceux qui l'auront entendue
vivront … » ; notre propre vie, dans le sens divin, dépend de
cela. Notre salut en découle. Mais ce qui est vrai initialement
doit continuer à être vrai progressivement. Car toutes les
décisions majeures de la vie, (bien entendu excepté les devoirs
évidents), doivent être prises sur cette base. Paul fondait son
ministère tout entier et ses aspects spécifiques, sur ce principe.
Lorsque Dieu parle de cette façon, quelque chose n’est pas
seulement dit mais quelque chose est accompli. Nous savons que
quelque chose s’est passé en nous, une telle connaissance ou œuvre
en nous est absolument essentiel pour la stabilité spirituelle. Nous
en connaissons certains qui ont changé leurs plus fermes positions
plus d’une fois en l’espace de quelques années. Après avoir
saisi la vérité, et avoir affirmé que ce qu’ils avaient décidé
était la plus grande chose que Dieu leur avait montrée,
subséquemment ils répudièrent cette même chose ; et changèrent
leur attitude envers elle. Lorsque ceci arrive, il ne reste qu’à dire,- à part une désobéissance flagrante et délibérée-,
c’est qu’ils n’avaient jamais reçu cette chose des cieux ;
mais ils l’avait reçue des hommes. Ils parvinrent à cette
connaissance par une acceptation mentale et émotionnelle, soit en
écoutant, en lisant ou en étudiant. L’impact était si important,
la chose paressait tellement répondre à une attente ou à pourvoir
tellement à un besoin de conviction personnelle, que cette chose fut
adoptée dans l’âme avec zèle. Et ceux concernés ne sont pas
vraiment brisés, ni épurés. Ainsi, n’étant pas une ouïe dans
l’esprit, au-delà de ce qui est naturel, de la voix du Fils de
Dieu, cette chose ne pouvait pas perdurer ; et une telle vie est
caractérisée par un manque de constance. Et bien entendu, ceci
est très différent des changements qui caractérisent un véritable
développement et accroissement. Beaucoup de choses peuvent être
modifiées, mais certainement pas en ce qui concerne notre révélation
fondamentale. Concernant notre connaissance première de la
connaissance de la volonté de Dieu et notre révélation de Sa
Personne, il est extrêmement important que nous demeurions jusque
la fin là où nous étions au commencement ; bien qu’élargis
et peut être avec quelques changements mineurs d’aspects
extérieurs.
Aussi,
alors même que Dieu nous parle en Christ, l’éternité s’est
manifestée dans le temps ; ce qui est éternel nous a touché. Tout
ce qui appartient purement au temps et à la terre a été
interrompu, et à ce moment précis, ce qui était la volonté de
Dieu « avant que le monde fût », et ce qui était Sa pensée
au siècle des siècles a été communiqué dans nos vies ; notre
existence même dépend de cela. Nous n’impliquons pas le fait que
notre continuité est engagée et qu’il existe un péril
d’annihilation, mais le fait même de notre existence, de notre
être même, doit avoir une signification pour nous. Il s’agit bien
d’un « temps » éternel de par l’intention divine même ; de ce
« temps » dépend l’éternité.
En
relation étroite avec ce que nous venons de dire, il est
solennellement important de reconnaître que d’entendre cette voix
du Fils de Dieu est un acte souverain de Dieu. C'est à dire, ce
n’est que lorsqu’Il – et Lui seul – choisi de nous parler. A
moins que Dieu ne parle, toutes les paroles humaines sont vaines. Ni
ceux qui parlent, ni ceux qui écoutent ne peuvent choisir le moment
; il n’appartient qu’à Dieu. Cette décision souveraine est
clairement appréhendée dans l’attitude de Christ par rapport à
Lazare. Il y avait alors beaucoup de facteurs humains présents, et
le Seigneur avait été mal compris de par Son attitude, néanmoins
Il ne fit rien jusqu’à ce que le moment de Dieu soit arrivé. Le
point, pour le moment, est ceci : lorsque cette voix est entendue
c’est le moment de Dieu ; et nous ne pouvons jamais dire si ce
temps se renouvellera, ni, s’il se renouvelle, quand il en sera
ainsi. Dans les passages précités, nous en avons un qui est
singulier : « Pourquoi n'entendez-vous pas mon langage? Parce que
vous ne pouvez pas ouïr ma parole. », Jean 8 :43. Dieu avait
parlé, mais il n’y avait eu aucune réaction, et maintenant ils ne
peuvent plus entendre même lorsqu’Il parle. Sur la route de
Damas Paul entendit la voix, ceux qui voyageaient avec lui
n’entendirent que le son. Nous avons un exemple similaire
concernant le Seigneur Jésus, (Jean 12 :28-29).
Aussi,
nous devons nous poser cette question : Quel est l’effet direct et
immédiat lorsque Dieu nous parle ? Ce ne sera pas forcément un
transport de joie, un tel sentiment peut être faux. Normalement,
ceci ne produit aucune gratification naturelle. Nos intérêts
et inclinations naturels devraient avoir peu ou aucune place. Un
transport de joie ne veut pas nécessairement dire la vie. Si
le parler de Dieu ne provoque en nous qu’un transport de joie, nous
devrions alors nous examiner. Il y a une vaste différence entre un
transport de joie et le repos, la paix et la joie spirituelle. Un tel
parler devrait susciter un émerveillement solennel et une crainte
révérencielle, mêlés à une quiétude spirituelle.
Le
premier effet d’entendre la voix du Fils de Dieu est le don de la
foi, ce qui, auparavant, semblait irréalisable, devient maintenant
possible. Ce qui était alors sans espoir – et nous le savions –
devient à présent une possibilité. « Béni soit le Dieu et
Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande
miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la
résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. », 1 Pierre
1 :3. C’est une espérance de résurrection. Combien désespérée
et impossible était la situation de Lazare, jusqu’à ce qu’il
entende la voix du Fils de Dieu ! Aussi, Paul dit : « Car vous
êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de
vous, c’est le don de Dieu. », Éphésiens 2 :8. Il dit encore
: « La foi est de ce qu’on entend. », Romains 10 :17.
Mais, c’est le genre d’ouïe que nous avons décrit plus haut
dont il est question dans ces passages. Les efforts et les tensions
disparaissent de la vie quand nous laissons agir la foi en Dieu, et
les obstacles insurmontables ne le sont plus.
Nous
devons mentionner encore deux choses. Si les morts doivent entendre
la voix du Fils de Dieu et vivre, ce ne seront que les morts qui
l’entendront. Nous avons vu que le Seigneur Jésus avait agit
intentionnellement dans Sa détermination de laisser mourir Lazare
avant qu’Il n’intervienne. Il utilisa, tout d’abord, un langage
figuratif : « Lazare, notre ami, s’est endormi. » ; mais
Ses disciples ne Le comprirent pas, alors Il leur dit pleinement : «
Lazare est mort. » Les sœurs savaient dans quel état serait
Lazare après quatre jours dans le tombeau et dans le climat
oriental. Lazare était-il mort ? Sans aucun doute possible ! Ceci
était essentiel pour le principe divin. Nous sommes bien trop
vivants dans nos propres efforts, intérêts, luttes, ambitions,
activités, travaux, etc..., pour que nous puissions entendre cette
Voix du Fils de Dieu. Aussi, nos œuvres sont autant « d’œuvres
mortes ». Il y a une vie naturelle, mais ce n’est pas la vie
de Dieu. Il y a tant de voix qui remplissent nos oreilles,
religieuses et mondaines ou un mélange des deux. Si la plus grande
chose qui puisse arrivée à des hommes doit prendre place, alors
nous devrons être, comme Paul jetés à terre, afin d’entendre la
Voix, (Actes 9 :4). Combien de fois, sous la main de Dieu, la fin
signifiait en fait le commencement. Nous avons été amenés à une
situation désespérée, dans laquelle nous étions totalement
impuissants, et, comme Paul, « nous avons désespéré même de
vivre. » ; non pas nécessairement physiquement, mais
spirituellement. Mais, plus tard nous avons découvert qu’il
s’agissait de Dieu oeuvrant souverainement, suscitant quelque chose
d’entièrement nouveau. Il n’y a vraiment aucun espoir à
moins que nous soyons morts.
Pour
conclure. Quelle est donc la nature de votre relation avec Christ ?
Peut être croyez-vous dans la doctrine chrétienne de la déité de
Christ, peut être y croyez-vous intensément. Mais, si ce n’est
qu’une doctrine, un enseignement, un fait objectif concernant
Christ, ceci ne vous portera pas à travers les expériences
dantesques qui parsèment le cheminement du vrai chrétien.
Jean
dit que la raison pour laquelle il écrivit son évangile était afin
que nous sachions que Jésus est le Fils de Dieu, et qu’en croyant
nous ayons la vie en Lui. Mais, il s’est appliqué à démontrer
que ceux qui crurent ainsi avaient une base vécue pour leur foi.
Comment et pourquoi croyez-vous ? Pouvez-vous dire vraiment : « Car
quelque chose s’est passé en moi qui ne peut être qu’expliqué
par le fait que Dieu a agit. Les sentiments, les raisonnements, les
persuasions ne peuvent expliquer cette chose. Les personnalités
humaines, la psychologie, ou n’importe quel autre facteur naturel
ne peut expliquer cette expérience. Un tel accomplissement n’a pu
avoir eu comme origine Dieu Lui-même, et je L’ai trouvé en Jésus
Christ. C’était la Voix du Fils de Dieu et elle m’amena à
la vie et dans cette vie je demeure. »
source : http://www.austin-sparks.net/francais/cat_christ.html
source : http://www.austin-sparks.net/francais/cat_christ.html
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