mardi 17 février 2015

(13) ÉPHÉSIENS (Ephésiens 5:22-33) par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ
    Bonjour et bienvenue dans notre treizième leçon sur cette merveilleuse épître aux Ephésiens. J'aimerais vous redonner une vision d'ensemble de cette épître avant de reprendre là où nous nous étions arrêtés. Nous sommes dans la deuxième partie du livre d’Éphésiens. La première partie, les chapitres 1 à 3, nous disent à quel point nous sommes riches en Christ, en tant que chrétien individuel, mais aussi en tant que Corps. Nous sommes indescriptiblement riches dans notre union avec le Seigneur Jésus-Christ. Nous avons intitulé les chapitres 1 à 3: « des ressources illimitées. » En développant tout cela, nous avons vu toute l'immensité de ce que nous avons reçu en Christ Jésus. La deuxième partie du livre s'occupe des résultats, du fruit que produisent ces richesses. Nous avons intitulé les chapitres 4 à 6: « des responsabilités illimitées. » Comme vous le savez, on demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné. Par conséquent, nos responsabilités sont en rapport avec nos richesses. Dieu nous a donné de grandes choses et de ce fait, certaines choses seront vraies dans nos vies.


TRAVAILLER SUR SOI, OU RETOURNER A CHRIST POUR AVOIR UN BON FONDEMENT

    La deuxième partie du livre est tout particulièrement pratique. C'est un test sur la première partie du livre. C'est un test objectif. Si vous lisez les chapitres 4 à 6, et que certaines des responsabilités bénies que l'on y trouve ne sont pas présentes dans votre vie, n'essayez pas de les y mettre. N'essayez pas d'y travailler. C'est le test que Dieu vous propose pour vous permettre de savoir si vous êtes entrés dans les bénédictions des chapitres 1 à 3. Si c'est le cas, alors les chapitres 4 à 6 seront vrais dans votre vie. Sinon, vous ne pouvez pas les y faire entrer vous-mêmes. Il vous faut retourner vers le Saint-Esprit et Lui demander de vous enraciner dans vos richesses en Christ. Parce que si vous êtes fermement fondés en Christ, il en résultera les chapitres 4 à 6. Comme vous le savez, il est facile de prononcer de vos lèvres des phrases qui sonnent spirituellement juste, sans en avoir la réalité dans votre coeur. Il est facile de dire: « Je crois en ceci et en cela. » Mais le test c'est: est-ce présent dans votre vie? Est-ce réel, ou jouez-vous à un jeu? Il est facile de dire: « Je suis crucifié avec Christ. » Mais avez-vous été délivrés du péché? Avez-vous été conformés à l'image de Christ? Marchez-vous harmonieusement avec le Seigneur? Voilà la vraie question. Etes-vous vrais de A à Z?
    En parcourant la deuxième partie du livre, nous avons souligné nos responsabilités bénies. J'emploie les mots « responsabilités bénies » parce que parfois, lorsque vous entendez le mot responsabilité, vous faites un pas en arrière en disant: « Ce sont des responsabilités terribles. » Ces responsabilités là ne sont pas un fardeau, ce sont des responsabilités bénies parce qu'elles sont le résultat naturel de notre relation avec Christ. Lorsque les responsabilités découlent de cette relation alors elles sont bénies. Laissez-moi vous rappeler celles que nous avons déjà vues avant de reprendre où nous nous étions arrêtés.
    Dans le chapitre 4, nous avons mentionné cinq responsabilités bénies. Notre première responsabilité bénie peut être résumée par ces deux mots, « soyez un. » Conservez l'unité de l'esprit par le lien de la paix. C'est la responsabilité de ne pas être sectaire, d'être ouvert au Seigneur et à tous les enfants du Seigneur pour être enseigné et édifié à travers tous les enfants de Dieu. La deuxième responsabilité c'est d'être humble. La troisième responsabilité c'est d'être vrai. Ne faites pas semblant. La quatrième responsabilité c'est d'être saint. Bien entendu tout ce que j'ai énuméré jusque là est une impossibilité. C'est pour cela qu'il faut être fondé dans les chapitres 1 à 3. Il n'y a que Dieu qui puisse rendre cela réel, vous ne pouvez pas être saints, vous ne pouvez pas être humbles. Mais si c'est le résultat d'une relation, alors cela sera pratique dans notre vie. La cinquième responsabilité du chapitre 4 est d'être naturel, d'être soi-même, ne pas simuler.
    Le chapitre 5 présente trois responsabilités bénies. Nous en avons développé deux, et nous verrons la troisième dans cette leçon. Voici le plan que nous avons adopté pour le chapitre 5. Dans ce chapitre, nous avons une merveilleuse démonstration de ce que l'on trouve dans toute la Bible, à savoir que le Saint-Esprit aime illustrer les vérités spirituelles par des vérités physiques. Il utilise des choses physiques pour nous montrer des choses spirituelles. C'est ce qu'Il fait dans le chapitre 5. Il nous donne trois illustrations, l'illustration de la lumière, du vin, et du mariage. Ces trois illustrations physiques contiennent des principes spirituels valables en tout temps. Les versets 5:1-14 correspondent à l'illustration de la lumière. Le principe est, marchez dans la lumière du Seigneur. Les versets 5:15-21 correspondent à l'illustration du vin. Le principe est, marchez dans la joie du Seigneur. Aujourd'hui nous verrons les versets 5:22-33 qui correspondent à l'illustration du mariage. Le principe est, marchez en union avec le Seigneur. En réalité cela va au-delà du verset 5:33, cela va jusqu'au chapitre 6:9. C'est plus large que le mariage, cela inclut toute la famille. Dans cette partie du chapitre 6, nous voyons les relations entre les parents et les enfants et entre les esclaves et les maîtres. Nous verrons cela dans la prochaine leçon, mais ici nous considérerons l'illustration du mariage et le grand principe de la marche dans l'union avec Jésus Christ.
    Lisons les versets 5:22-33: « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est la tête de la femme, comme Christ est la tête de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, parce que nous sommes membres de son corps. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »


NE PAS CONFONDRE L'ILLUSTRATION ET LA VÉRITÉ QU'ELLE ILLUSTRE

    Pendant des années, j'ai pensé que les versets 5:22-33 traitaient de la famille, du mariage, des maris qui devaient aimer leur femme et des femmes qui devaient se soumettre à leur mari. La dernière fois que j'ai enseigné au sujet d’Éphésiens, j'ai appelé ces versets les plus grands versets sur les relations entre mari et femme de toute la Bible. Dans un sens, j'avais raison. Mais dans un sens plus large, j'avais tort. Le mariage c'est l'illustration, mais ce n'est pas le point que le Seigneur veut souligner. C'est l'illustration et non la vérité qui y est illustrée. J'aurai dû comprendre plus vite, parce que le verset 5:32 dit: « Ce mystère est grand; je parle de ce que je viens de dire au sujet du Christ et de l'Eglise. » Cela aurait dû être pour moi un indice parce que Paul termine en disant, je ne suis pas en train de parler du mariage, je parle de Christ et de l'Eglise. Il ne pouvait pas être plus clair. Pourtant je n'ai pas vu cela pendant des années. Vous voyez, l'illustration est le mariage, mais ce n'est pas un passage sur le mariage, c'est un passage sur l'union avec Jésus-Christ. Si dans le chapitre 5, vous ne prenez pas la lumière, le vin et le mariage comme des illustrations, vous obtiendrez beaucoup de règles sur la façon de repousser les ténèbres, de faire attention à ne pas s'enivrer et de s'assurer d'avoir de bonnes relations avec son épouse. Mais ce n'est pas le sujet ici.
    Ce n'est pas un livre de psychologie. Ce livre ne nous enseigne pas comment avoir de bonnes relations dans la famille. Ce sont des vérités spirituelles, il parle de marcher dans la lumière du Seigneur, de marcher dans la joie du Seigneur et de marcher en union avec Jésus-Christ. Ce sont des choses spirituelles. Vous direz peut être: « C'est la même chose, il n'y a pas de réelle différence, ce n'est que de la sémantique, tu le dis juste d'une autre manière. » Non, ce n'est pas du tout la même chose, la direction est tout autre. L'accent est mis sur un autre endroit. Ce n'est pas une petite différence, c'est la différence entre Dieu et les hommes. C'est la différence entre la grâce et les oeuvres. C'est la différence entre le ciel et la terre. Vous voyez, si vous faites de l'illustration le sujet, vous êtes un légaliste. C'est ce que fait le légalisme. Il ne voit pas le principe, il s'arrête aux faits. Les faits sont donnés par l'Esprit de Dieu pour illustrer le principe, et Dieu doit nous ouvrir les yeux pour voir les principes spirituels. Derrière cette illustration, il y a un principe que Dieu désire que nous voyons. Mais avant d'aller plus avant, laissez-moi compléter cette vérité par une autre. Car pour éclairer une vérité, il faut pouvoir trouver un ou plusieurs points de comparaison entre l'illustration et la vérité qui est illustrée.
    Lorsque l'on aborde le mariage comme une illustration, on rencontre le problème suivant: Si vous regardez la plupart des mariages, vous ne voyez pas « l'union avec Christ. » Vous voyez plutôt des tragédies, du gâchis, vous voyez une illustration qui a été piétinée et détériorée. C'est pourquoi, pour voir ce que Dieu a voulu illustrer, il ne faut pas regarder le mariage tel qu'il est actuellement, mais tel qu'il devrait être. L'illustration, c'est le mariage que Dieu avait prévu. Je peux regarder le mariage dans ma vie et dire, voici une image de l'union, et j'espère que je progresse vers cela, j'espère que Dieu agit en moi et qu'Il me conforme à cette grande réalité. Ici il parle des principes du mariage tels que Lui l'avait prévu, et c'est cette illustration qu'Il l'utilise.


LE MARIAGE EST UNE ILLUSTRATION DE L'UNION AVEC JÉSUS-CHRIST

    Dire que le sujet de ce passage n'est pas le mariage n'affaiblit pas les applications pratiques que l'on y trouve. Nous parlerons donc du mariage mais ce n'est pas le point ici. Nous parlerons du mariage pour aborder le vrai sujet qui est l'union avec Jésus-Christ. Cependant, en considérant le mariage idéal, nous trouverons de nombreuses idées pratiques. Laissez-moi vous donner un petit plan pour développer tout cela, et ensuite nous essayerons d'y entrer petit à petit.
    La responsabilité bénie que nous considérons est l'union avec Jésus-Christ. Si nous entrons dans nos richesses en Christ, objet des trois premiers chapitres, nous marcherons dans la lumière du Seigneur, nous marcherons dans la joie du Seigneur et nous marcherons également dans l'union avec Jésus-Christ. Rappelez-vous que j'ai dit: « Pour qu'une illustration ait de la puissance en tant qu'illustration, il doit au moins exister un point de comparaison ou de contraste entre l'illustration et la réalité qui y est illustrée. » Le Saint-Esprit met en avant ici au moins trois points de comparaison entre le mariage idéal et la réalité de notre union avec Christ. Il y en a certainement davantage mais nous en verrons trois.


CHRIST EST CELUI QUI DONNE, NOUS NOUS RÉPONDONS

    La première comparaison entre le mariage idéal et la réalité spirituelle, l'union avec Christ, peut être résumée en ces mots: « Le mari est celui qui donne, l'épouse est celle qui répond. » C'est vrai de l'époux céleste et de l'époux terrestre. C'est vrai de l'épouse céleste et de l'épouse terrestre. C'est la vérité de la grâce de Dieu, du fait que c'est Dieu qui prend l'initiative, c'est Dieu qui fait le premier pas et l'épouse répond. Parfois je me demande comment certaines personnes peuvent à ce point tordre les Écritures  pour lui faire signifier dans certains cas l'exact opposé. Certains hommes, certains époux chrétiens, ne sont jamais allés au-delà du verset 5: 23a. Ils sont tout excités lorsqu'ils lisent le verset 5:23a qui dit: « Car le mari est la tête de la femme » ensuite ils disent: « Merci, vous pouvez fermer votre Bible, c'est suffisant. » Ils ne le comprennent pas dans son contexte spirituel. Ils disent: « C'est très facile à interpréter. Le mari est la tête de la femme, ce qui signifie que je suis le boss. C'est moi qui prends toutes les décisions finales. Lorsque nous en arrivons à un blocage, si nous n'arrivons pas à tomber d'accord, alors c'est moi qui dois décider! Je prends la décision finale car je suis la tête. Je décide. » Certains vont même plus loin et disent: « Quoi qu'il arrive, l'épouse a la responsabilité de se soumettre à son mari. » Ils disent: « Le mari est l'autorité que Dieu a établi dans la maison. Il est la tête de la maison, le chef. » Dans la tête de certaines personnes, il en découle que l'épouse est une servante, une esclave, elle doit obéir, elle doit faire ce que l'homme dit. Ces gens pensent que Dieu l'a prévu ainsi et donc l'épouse doit se soumettre à l'époux. Ils pensent que l'homme impose les règles et que l'épouse doit s'y soumettre, et faire ce que son mari lui dit.
    Est-ce cela que l'Esprit est en train de dire? Assigne-t-Il à l'époux, en tant que tête de l'épouse, tête de la famille, la place d'autorité finale dans la maison? La réponse est NON! Pas du tout, ce n'est pas ce qu'Il fait, en réalité Il en présente ici l'exact opposé. S'il se trouve un serviteur dans les versets 5:22-33, alors c'est le mari et pas l'épouse. Si vous lisez attentivement, vous verrez que le mari est présenté comme se répandant complètement, ne gardant rien pour lui, se donnant entièrement, se sacrifiant lui-même, dans sa dévotion. En aucune façon vous pouvez interpréter ce passage en disant: « L'époux est le boss, je règne sur la famille et je prends toutes les décisions. J'ai le droit divin de gouverner parce que Dieu me l'a donné. » Dans ce passage le mari est celui qui donne, l'époux est le serviteur, il vit pour une autre qui est sa femme. Il n'y a aucune tyrannie domestique dans ce passage.
    Je pense qu'il est profondément tragique, et c'est pour cela que je le souligne si fortement, de voir ce que certains chrétiens ont fait avec ce passage. Il y a eu tant d'abus sur ce sujet, c'est lamentable de voir ce qui arrive à l'illustration de Dieu sur l'union avec Jésus-Christ. Si vous détruisez l'illustration comme elle a été détruite, alors vous détruisez aussi la réalité et c'est tragique. C'est tragique de voir un homme demander l'amour d'une femme, et la vie d'une femme, pour ensuite devenir son oppresseur! Et cela arrive partout parmi les chrétiens, et ils le font au nom du Seigneur. C'est de l'égoïsme, c'est de la fierté, ce ne sont que des caprices pour gouverner la vie de votre conjoint. Vous ne trouverez pas cela dans Ephésiens 5, et vous ne le trouverez nulle part dans la Bible parce que Dieu n'a jamais prévu cela.
• Verset 2:23: « Car le mari est la tête de la femme, comme Christ est la tête de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. »
• Verset 2:25: « Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle. »
• Verset 2:29: « Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église. »
    Je sais pourquoi les gens ont pu être amenés à une mauvaise compréhension. C'est parce que, lorsque vous voyez le mot « tête » et le mot « soumettre », vous pouvez être entraînés dans une mauvaise direction en pensant que le mot tête signifie « Seigneur », et le mot soumettre « obéir. » Les mots sont utilisés dans un sens différent et vous devez voir le contexte dans lequel ils sont utilisés. Lorsque vous lisez le verset 5:23: « Le mari est la tête de la femme », le verset 5:22: « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur », et le verset 5:24: « Les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses » cela sonne comme voulant dire: « Je suis le boss, tu es la servante, et tu dois faire ce que je dis. » Mais ce n'est pas du tout ce que cela veut dire ici! Vous voyez, dans ce contexte, le mot tête ne signifie pas Seigneur, c'est vrai dans d'autres passages de la Bible, où la tête est utilisée avec le sens de Seigneur mais pas ici. Il parle de la relation que le crâne, le cerveau et la tête ont avec le corps. Il ne dit pas qu'il est Seigneur sur le Corps, il ne parle pas de cela. Il en est de même du mot soumettre dans ce contexte. Plus tard il va utiliser le mot obéir, au verset 6:1 lorsqu'il parle des enfants, au verset 6:5 lorsqu'il parle des esclaves, mais il ne l'utilise pas ici pour les épouses. C'est incroyable à quel point cela a été mal interprété.
    Il n'est pas en train de parler de la tête d'un gouvernement, il parle de la tête d'un corps. C'est une union de vie, c'est une union de relation. La tête apporte la vie au corps, qui coule continuellement vers le corps, et le corps répond. Dans ce passage et dans toute la Bible, tout ce qui est enseigné au sujet de l'épouse devant se soumettre à l'époux, est en rapport avec les responsabilités de l'époux qui doit donner à l'épouse. C'est lui qui donne en premier et cela fait partie de l'image de Dieu qui est Celui qui donne, et nous sommes ceux qui répondent, nous sommes Son épouse. Si l'illustration était parfaite c'est ainsi qu'il en serait dans la famille. Les époux aimeraient leur épouse, et ils passeraient leur temps à donner et à aider, à nourrir et à chérir, à honorer et à prendre soin... et l'épouse y répond. C'est ainsi qu'il doit en être dans la réalité et c'est de cette façon que c'est prévu dans cette image.


L’UNITÉ ABSOLUE DE LA TÊTE AVEC LE CORPS

    Le Saint-Esprit fait une autre comparaison. Le mariage n'est pas seulement l'image de la grâce de Dieu, du fait que Dieu est Celui qui donne et que l'épouse est celle qui répond. L'union avec Christ est aussi illustrée dans l'unité absolue de la tête avec le corps. Pour compliquer un peu cela, le Saint-Esprit donne une illustration pour imager l'illustration qui montre la réalité! La réalité est l'union avec Christ. L'illustration est le mariage. Mais comme Il savait que cette illustration allait être détériorée, Il a donné une autre image pour illustrer le mariage qui représente la réalité qui est l'union avec Christ. L'exemple de l'illustration est la tête et le corps. L'unité du corps humain. Veuillez noter le verset 5:23: « L'époux est le sauveur du corps. » Qu'est-ce que cela veut signifie? C'est une merveilleuse expression pour montrer l'absolue unité de l'époux et de l'épouse. Les versets 5:28-29 disent: « Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin. » Je sais qu'il y a une mauvaise manière de s'aimer soi-même, et je ne vais sûrement pas vous enseigner de vous aimer vous-mêmes. Mais il y a aussi une bonne manière.
    La Bible enseigne qu'il est naturel pour une personne d'aimer son propre corps, et si vous ne vous aimez pas vous-mêmes, ce n'est pas naturel. Si quelqu'un se fait du mal à lui-même, alors il a un problème mental. Il y a quelque chose qui ne va pas bien. Dieu a mis dans l'homme ce que les psychologues appellent la soif de vivre, l'instinct de survie. L'homme normal fait très attention à ce que son corps soit bien nourri, qu'il soit à l'aise et il en prend soin. Il fait attention à ce que tout soit « Ok » pour lui-même. Chacun d'entre nous portons des chaussures adaptées à ses pieds. Savez-vous pourquoi vous portez des chaussures qui ont la bonne taille et qui ne soient pas trop petites pour vous? C'est parce que vous aimez vos pieds. Vous aimez votre corps, vous aimez vos pieds et vous ne voulez pas qu'ils soient blessés. Pourquoi mangez-vous de la nourriture? C'est parce que vous aimez votre estomac. C'est pour cela que nous mangeons. L'homme est le sauveur de ses pieds, et il est également le sauveur de son estomac et de son corps. Pourquoi vous habillez-vous chaudement lorsqu'il fait froid dehors? Vous portez un bonnet parce que vous aimez vos oreilles et vous portez des gants parce que vous aimez vos mains. Vous portez une écharpe et un manteau parce que vous aimez votre cou et votre corps. Vous souhaitez qu'ils restent au chaud. Vous aimez votre propre corps. Comment se fait-il qu'en allant au lit le soir, vous ne dormiez pas sur un tas de pierres. C'est pourtant moins cher qu'un lit. Parce que vous aimez votre corps, vous souhaitez qu'il soit à l'aise; c'est aussi pour cette raison que vous utilisez un matelas. Vous utilisez un oreiller parce que vous aimez votre tête.
    Vous vous aimez vous-mêmes, et Dieu utilise cela pour illustrer une merveilleuse vérité. De la même façon que vous aimez votre corps, lorsque vous vous mariez, vous devenez tellement unis à votre épouse qu'elle devient votre corps. Elle est à vous et vous êtes à elle, et si vous la haïssez, vous vous haïssez vous-mêmes, vous haïssez votre propre corps parce que vous êtes un. C'est pourquoi Dieu utilise l'illustration de notre amour pour notre propre corps, pour nous montrer l'unité que nous avons avec notre épouse et pour nous montrer notre incroyable union avec le Seigneur Jésus-Christ. Je pense que c'est aussi évident que notre nez est au milieu de notre figure. Chacun d'entre nous est le sauveur de son corps, et s'occupe de lui. Dans le mariage, d'après ce passage, l'épouse est comme le corps, et il serait tout autant contre nature pour un homme de ne pas aimer son épouse que de ne pas aimer son propre corps. Au verset 5:30, il nous fait nous élever et nous dit que Dieu nous considère comme faisant partie de Son corps: « Nous sommes membres de son corps. » Avez-vous déjà pensé à cela? Que Dieu puisse l'imprimer dans notre coeur! C'est une chose précieuse de voir que Dieu nous traite comme Il se traite Lui-même, que Dieu nous aime autant qu'Il s'aime Lui-même, qu'Il nous nourrit et qu'Il prend soin de nous. Est-ce que vous avez remarqué au verset 5:31 qu'il est dit: « Les deux deviendront une seule chair? » Et ensuite vous voyez ce qui est dit au verset 5:32: «Je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. » Il dit: « Les deux deviendront une seule chair, je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. » Il s'agit de l'Eglise dans le Seigneur. Tout cela est vrai sur la terre, d'une façon que nous ne pouvons pas même commencer à comprendre; c'est aussi vrai dans notre relation avec Dieu. Dieu est Celui qui donne, Il donne et donne et donne, et tout ce que nous avons à faire c'est à répondre. Il se répand constamment pour nous, Il donne constamment. Dieu est Celui qui nous considère comme Son propre corps, Il nous nourrit, Il prend soin de nous, nous aime et nous chérit autant qu'Il s'aime Lui-même.


L'AMOUR DE L’ÉPOUX TRANSFORME L’ÉPOUSE

    Il y a une troisième comparaison, Dieu n'est pas seulement l'initiateur de notre relation, Dieu ne nous considère pas seulement comme étant un avec Lui-même. Le principe suivant est que l'amour de l'époux transforme l'épouse. Une des meilleures illustrations de cela se trouve dans Apocalypse 21:10-22:5 où vous trouvez le récit de la nouvelle Jérusalem. Parce que la nouvelle Jérusalem est l'épouse, c'est une image du Seigneur Jésus dans Son Eglise, en nous. Nous sommes l'épouse de Christ, la nouvelle Jérusalem est l'Eglise comme elle sera un jour dans sa maturité, dans sa conformité.
   Le principe est que l'amour de l'époux transforme l'épouse. Voici ce que disent les versets 5:25-26: « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » Dans ce passage, l'épouse est décrite comme étant sale, pleine de tâches et de rides. Laissez-moi vous poser cette question, et pensez à la réponse. Dans les cieux, notre époux céleste, notre mari céleste, aime-t-Il l'Eglise parce qu'elle est aimable, parce qu'elle n'a pas de tâche, pas de ride, propre? Est-ce pour cela que Dieu vous aime? D'après ce passage, Christ a aimé l'Eglise lorsqu'elle était sale, ridée, et pleine de tâches. Elle a beaucoup d'imperfections et de défauts, beaucoup de manques et d'anomalies. Christ a aimé l'Eglise non parce qu'elle était aimable mais d'après ce passage, pour la rendre aimable. Son amour la rend aimable. Il n'a pas choisi une épouse sans tâche, ni ride, il a donné Son affection à quelqu'un qui avait de nombreuses tâches et rides. Et Il l'a aimée.
    Lorsque vous lisez un passage comme celui-ci, vous ne pouvez pas dire qu'il parle de la famille, non il parle de l'union avec Jésus Christ. Et voyez ce qu'il dit. Il dit que lorsque Christ a aimé l'Eglise, Il l'a aimée malgré ses tâches, ses rides, et sa saleté, et ainsi l'Eglise est changée et conformée. Il l'aime tellement qu'elle se transforme continuellement, et Il continue de l'aimer, et ses tâches, ses rides, sa saleté commencent à disparaître. Et elle est transformée, à tel point qu'un jour elle se tiendra debout, dans la présence de Sa gloire avec une grande joie, sans tâche, ni ride, ni défaut, ni imperfection, ni rien de semblable. Elle sera conformée à Son image.
    Messieurs les époux, et ceux qui vont le devenir, que nous le voulions ou non, nos épouses deviennent conformes à ce que nous sommes. Nous avons la responsabilité devant Dieu d'aimer notre conjoint, avec ses rides, ses taches et tout le reste. Il n'y a jamais d'excuse pour les enfants de Dieu. L'Esprit de Dieu utilise une illustration très visuelle en employant les mots rides et taches. Il y a certaines taches que vous pouvez laver, même si elles se logent dans les rides. Certaines tâches sont dans le pigment de la peau, mais bien sûr il existe toujours l'une au l'autre crème que vous pouvez mettre sur la tâche, et elle finira par partir. Mais autant que je le sache, on n'a rien trouvé pour enlever les rides. Il semble que le Saint-Esprit soit simplement en train de prendre notre langage et de l'amener à son expression ultime; c'est comme s'Il était à court de mots. Il dit que Christ va vous aimer au point de faire disparaître toutes les taches, toutes les rides, et toutes les choses semblables. C'est comme s'Il disait que s'il y a d'autres sortes de défauts, de déformations, ou d'imperfections Il continuera jusqu'à les faire disparaître. Vous voyez comment l'épouse va être amenée à la perfection et à la gloire. Ce passage montre que c'est par l'amour de l'époux, par l'amour de son mari. Il l'aime jusqu'à faire disparaître ses taches.
    Souvent des personnes viennent vers moi avec cette question. Je ne suis pas un conseiller et en fait, je ne suis pas sûr de voir la place qu'ont les conseillers dans l'Eglise de Christ. C'est Christ qui est le Conseiller, (cf. Esaïe 9:6). Pourtant des gens viennent vers moi, et font ce commentaire: « Je n'aime plus ma femme. » Tout ce que je peux leur dire, c'est de l'aimer de plus en plus jusqu'à ce qu'ils l'aiment comme Christ a aimé l'Eglise et s'est donné Lui-même pour elle. Un mari n'a jamais d'excuse de ne pas aimer son épouse comme Christ a aimé l'Eglise. Bien sûr, cela doit être fait par la vie et la puissance du Seigneur. L'amour demandé par Dieu vient d'en-haut, pas de l'intérieur.
Le Saint-Esprit nous dirige à nouveau vers l'union avec Jésus. Il nous dit:
• Jésus prendra toujours l'initiative; Il agira toujours dans la grâce; Il nous pousse à répondre.
• Il nous dit que le Seigneur Jésus nous considère toujours comme Son propre corps. Nous sommes un. Ce qui est sur Son coeur, c'est de nous protéger, de nous nourrir et de nous chérir.
• Il dit que notre cher Seigneur Jésus n'arrêtera pas de nous aimer à cause de nos taches, de nos rides et de nos autres imperfections. A la place, Il nous garantit de nous aimer jusqu'à ce que nous soyons parfaits, de nous aimer jusqu'à ce que nous soyons mûrs, de nous aimer jusqu'à ce que nous soyons finalement conformés à Son image.
    Les chrétiens évangéliques aiment faire des tableaux et des diagrammes mais il y a une doctrine que nous ne voyons pas sur la plupart des diagrammes. Nous avons des diagrammes sur la résurrection, sur l'enlèvement, sur le tribunal de Dieu, sur le millénium, sur le Ciel et ainsi de suite. Pourtant il y a un autre grand jour qui va arriver - et qui est plusieurs fois mentionné. Ce jour est appelé la PRÉSENTATION. On en parle au verset 5:27 qui dit: « Afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » Ce sera un grand jour pour le Seigneur Jésus-Christ, lorsque l'Epoux accueillera Sa glorieuse épouse parfaite et merveilleuse. Ensuite Il lui donnera Son trône pour s'y asseoir; Il la conduira dans la salle du mariage; et Il s'assiéra avec elle au banquet du mariage. Jude 24:25 dit: « Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen! » Ce jour arrive! Et ce jour-là, Il nous fera paraître devant Lui. Cela trouve certainement son application pratique dans la famille - spécialement pour les époux. Nous sommes les initiateurs; nous considérons nos épouses comme nos propres corps, nous les aimons et ainsi leurs taches, leurs rides et leurs imperfections disparaissent. Ce sont des réalités profondes.
    Dans notre prochaine leçon, si le Seigneur le permet, nous considérerons les versets 6:1-9 qui est la suite de ce passage. Laissez-moi terminer en disant ceci: nous devons être des maris sur la terre; nous devons être des parents sur la terre; nous devons être des maîtres sur la terre. Comment pouvons-nous remplir ces responsabilités bénies? J'apprends à être un mari envers mon épouse Lilian, en étant l'épouse de Jésus; j'apprends à être le père de mes six enfants en étant un enfant du Seigneur; j'apprends à être un maître envers ceux pour qui on m'a délégué une autorité, en étant un serviteur du Seigneur. Toutes ces choses nous conduisent à notre relation avec Lui!

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