vendredi 6 décembre 2013

(28) HÉBREUX - LA FOI DES PARENTS DE MOISE (Hébreux 11:23) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

    Bonjour et bienvenue dans notre vingt-huitième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.  J'aimerais vous rappeler que même si nous sommes dans Hébreux, notre objectif n'est pas d'apprendre Hébreux. Notre objectif est de voir le Seigneur. Nous désirons rencontrer le Seigneur. Laissez-moi partager un verset du Cantique des cantiques. Le Cantique des cantiques est une histoire d'amour. C'est un livre qui nous dit non seulement que le Seigneur Jésus nous aime, mais qu'Il est également amoureux de nous. Dans ce livre le fiancé est une image de Dieu et la fiancée une image de Son église. Cantique des cantiques 5:2 dit: « C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe. » C'est de la poésie, mais cela dit aussi qu'elle a entendu une voix et que pour elle c'était quelqu'un qui frappait. Nous avons la Bible que nous appelons la Parole de Dieu. C'est Sa voix pour nous et chaque fois que Dieu parle, Dieu frappe à la porte. Il n'enfoncera pas la porte. C'est un gentleman, Il frappe. Chaque fois qu'Il parle, Il désire que nous Lui donnions la permission de venir d'une façon particulière dans notre expérience et dans notre vie. Notre Bien-aimé frappe, Sa voix se fait entendre. Écoutons ce qu'Il désire nous dire, prenons comme une demande de sa part de vouloir entrer. Ensuite ouvrons la porte par Sa grâce.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement de ce que nous pouvons nous retrouver pour découvrir d'une façon toute nouvelle et fraîche notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te remettons cette étude. Nous Te remercions pour chaque partie d'Hébreux et tout particulièrement pour le chapitre 11. Guide-nous dans nos méditations alors que nous avançons dans ces merveilleuses illustrations de la foi en Christ. Merci pour le Saint-Esprit qui vit dans notre cœur, qui sonde les choses de Dieu et qui nous révèle les choses concernant Christ. Nous Te remettons cette étude, au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Même si nous en sommes à la leçon 28, j'essaie de faire en sorte que si vous n'avez pas suivi les leçons précédentes, vous ne soyez pas perdus. Une des raisons est que nous nous rassemblons pour voir le Seigneur. Nous regardons à une Personne. Si nous nous réunissions pour étudier une philosophie ou des doctrines, alors il est vrai que la leçon numéro deux dépendrait de la leçon numéro une et la trois de la deux et de la une. Mais nous sommes là pour voir une Personne et c'est pour cette raison que je ne pense pas que vous serez perdus. La seconde raison est que de tous les chapitres dans le livre d'Hébreux, Hébreux 11 est un chapitre dans lequel vous pouvez facilement commencer à n'importe quel endroit, parce qu'il est constitué d'illustrations individuelles, de ceux qui ont eu foi dans le Seigneur Jésus-Christ. Par conséquent, chaque leçon est indépendante. Je vous propose donc de reprendre là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois.
    Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Dans cette leçon nous ne considérons pas la foi de Moïse, même si le verset commence par « par la foi Moïse », car en lisant tout le verset on remarque qu'il s'agit de la foi de ses parents. Nous verrons la foi de Moïse plus tard, mais ici nous parlons de la foi de son père Amram et de sa mère Jokébed. Ils ont ensemble mis leur foi dans le Seigneur.

OBÉIR A DIEU PLUTÔT QU'A PHARAON

    L'évidence de leur foi qui nous est donnée dans Hébreux, est que premièrement ils ont vu que c'était un bel enfant et que deuxièmement ils n'étaient pas effrayés par l'ordre du roi. Pour mettre le tout en perspective, laissez-moi commencer avec la deuxième évidence. Quel était l'ordre du roi? Exode 1:15-16 dit: « Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l'une Schiphra, et l'autre Pua. Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c'est un garçon, faites-le mourir; si c'est une fille, laissez-la vivre. » Exode 1:22 dit: « Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles. » Voici l'ordre que pharaon a donné: « Tuez les bébés mâles. » C'est de cet ordre dont les parents de Moïse n'ont pas eu peur. Ils ont ensuite caché Moïse pendant trois mois.
    Une partie de leur foi illustre sûrement ce que j'appelle le principe de César et qui s'énonce par « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Lorsque César dépasse les limites de ce qui est permis, nous devons obéir à Dieu et non pas aux hommes. Cela est sûrement illustré ici. Le fait qu'elles se sont élevés contre l'autorité déléguée, lorsqu'elle a dépassé la limite, fait partie de leur foi, mais je ne pense pas que ce soit la partie que le Saint-Esprit désire souligner ici. Il le mentionne et je le mentionne, c'est présent dans le texte, mais nous n'insisterons pas là-dessus.
    Nous arrivons donc un peu plus près de la nature de leur foi. A la fin de notre dernière leçon, nous avons introduit la foi des parents de Moïse. Laissez-moi à nouveau faire cette observation avant de continuer. La Bible dit qu'ils l'ont caché parce qu'ils ont vu que c'était un bel enfant. C'est la clé qui nous permet de comprendre leur foi. Je vous ai rendu attentifs au fait que la foi va parfois complètement à l'encontre de l'affection naturelle. En d'autres termes, cela va complètement à l'opposé de notre nature. Par exemple lorsque Dieu a demandé à Abraham de prendre son fils, son seul fils, le fils qu'il aimait et de l'offrir sur le mont Morija en holocauste, cela allait à l'encontre de tout ce qu'il peut y avoir dans n'importe quel cœur de parents pieux. Cela va à l'encontre de l'affection naturelle. En d'autres termes, lorsque vous voyez Abraham obéir à Dieu, vous pouvez dire: « Je vois sa foi. » Il fallait qu'il ait de la foi pour s'entendre dire par Dieu de prendre son fils, de l'offrir en holocauste et d'obéir à cela. Cela nécessite de la foi.
    Mais qu'en est-il lorsque le commandement de Dieu ne va pas à l'encontre de l'affection naturelle? Qu'en est-il lorsque cela va dans la même direction que les sentiments naturels? En d'autres termes, la Bible dit que par la foi ils ont caché l'enfant, parce qu'ils ont vu que c'était un merveilleux enfant. Dieu me demande d'aimer mon épouse Lilian et je désire aimer Lilian, cela va dans le sens de ce que je veux de toute façon faire. Bien entendu, j'ai besoin de Sa vie et de Sa puissance pour l'aimer de la même façon que Christ a aimé l'Eglise, cela est clair.
    Mais lorsque le commandement de Dieu, la volonté de Dieu, va dans la même direction que l'affection naturelle, il est difficile de voir la foi. Dans l'exemple donné ici, vous pourriez simplement en conclure: « Les parents de Moïse l'ont caché parce que c'était leur enfant. Ils ne désiraient pas qu'il meure. » Il est dit qu'ils ont vu que c'était un bel enfant. Mais quels parents ne pensent pas que leur enfant est beau? Dans ces conditions il est difficile de voir la foi. Ils ont caché leur enfant parce qu'il était beau et la Bible dit que c'est davantage que cela, car ils l'ont fait par la foi. Nous désirons donc voir ici la foi lorsqu'elle va dans la même direction que l'affection naturelle et lorsqu'elle va dans la direction opposée. Aucun parent normal et pieux ne désire jeter son enfant nouveau-né dans le fleuve Nil. Les parents ne désirent pas noyer leur enfant. L'amour des parents essaie de protéger l'enfant, pourtant ce passage nous dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. »
    Il ne semble pas que cela soit quelque chose de très difficile de cacher un bébé pendant trois mois. Lorsque nous arriverons à la fin du livre, nous verrons la foi qui ferme la gueule des lions, qui éteint la puissance du feu et qui conquiert des royaumes. Là on est en droit de dire « fermer la gueule des lions, éteindre du feu et conquérir des royaumes, cela c'est de la foi », ça c'est faire preuve de foi. Dans la même liste, nous trouvons la foi qui cache un bébé parce que l'on trouve qu'il est beau. On peut donc se dire que cela ne semble pas être une grande foi. En réalité, toute foi impossible est grande parce qu'elle vient de Dieu. La foi est l'opposé de la fierté. La fierté porte en elle la semence de la mort. Proverbes 16:18 dit: « L'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute. » Mais la foi porte en elle la semence de la vie. Tout ce qui est fait avec fierté mourra, mais tout ce qui est fait dans la foi vivra pour toujours. Hébreux 11:4 dit qu'à cause de sa foi, Abel parle encore même s'il est mort.
    Allons un peu plus au cœur de la foi des parents de Moïse. Nous devons revenir à une vérité de base que j'essaie de souligner à travers tout ce chapitre sur la foi. Cette vérité vient de Romains 10:17 qui dit: « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. » Une autre traduction dit: « par la parole concernant Christ. » La foi biblique n'est pas naturelle. Toutes nos illustrations de la foi qui disent que la foi est comme être assis sur une chaise ou comme marcher sur un pont, ne sont pas suffisantes et satisfaisantes, parce que je n'ai pas besoin d'un miracle pour m'asseoir sur une chaise, je n'ai besoin que d'une chaise solide. Mais j'ai besoin d'un miracle pour faire confiance à Dieu.
    La foi doit venir, elle n'est pas là automatiquement, elle doit venir et elle vient par la révélation concernant Christ. S'il n'y a pas de révélation, il n'y a pas de foi. Si vous n'avez pas reçu de parole alors vous faites preuve de présomption, vous testez Dieu. C'est la différence entre la présomption et la foi, vous avez besoin d'une révélation. Cela signifie que comme les parents de Moïse avaient la foi, ils devaient avoir reçu une révélation parce que la foi vient et elle vient par ce que l'on entend sur la parole concernant Christ. Y a-t-il une évidence dans la Bible que les parents de Moïse aient reçu une révélation? La réponse est oui. C'est en comparant les Écritures avec les Écritures que nous pouvons trouver quelques évidences. Laissez-moi vous montrer cela.
    Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Exode dit presque la même chose. Exode 2:2-3 dit: « Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu'il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » D'après la Bible quelle est l'évidence que ce qu'elle a vu était davantage que le fruit de son affection naturelle en tant que mère?

PROTÉGER ET PRÉSERVER CE QUI EST BEAU AUX YEUX DE DIEU

    J'ai essayé de faire une recherche sur le mot beau dans la Bible, mais cela ne m'a rien apporté. Tout ce que vous en retirez est que cela signifie bon ou bien, mais cela ne nous aide pas. Ce qui nous aide c'est une clé qui nous est donnée par Étienne. Dans les Actes, Étienne donne un sermon dans lequel il passe en revue l'histoire du peuple de Dieu et il fait référence à cet événement. Voici ce qu'il dit en Actes 7:20: « A cette époque, naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu. Il fut nourri trois mois dans la maison de son père. » Il n'est pas dit ici que Moïse était beau aux yeux d'Amram ou de Jokébed, mais il était beau aux yeux de Dieu. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit que cet enfant était très beau pour sa maman et son papa. Je pense qu'ils ont regardé leur enfant et ont vu qu'il était très beau.
    Mais je crois également qu'ils ont vu qu'il était beau aux yeux du Seigneur. Dieu leur avait donné une sorte de révélation de ce que Moïse était un bébé spécial et qu'il était beau aux yeux de Dieu. Nous n'avons pas de récit concernant cette révélation. Je ne sais pas si le moyen a été un rêve, une vision, une voix du ciel ou si Dieu a envoyé un prophète ou une prophétesse pour annoncer une parole. Nous ne savons rien de cela. Nous savons pourtant que la foi est en rapport avec ce qui n'est pas visible. Vous vous rappelez que nous avons déjà vu cela plutôt dans les leçons. On lit « qu'ils virent que l'enfant était beau. » Mais la foi est en lien avec ce qui n'est pas visible. Par conséquent, il ne s'agit pas ici de ce qu'ils ont vu avec leurs yeux naturels, mais avec les yeux de leur cœur. Ce qu'ils ont vu est quelque chose qui était très beau aux yeux du Seigneur. Lorsque la foi de quelqu'un voit quelque chose qui est très beau aux yeux du Seigneur, alors il dirige son cœur et sa vie pour protéger et préserver ce qui est beau aux yeux du Seigneur.
    Par conséquent, je crois qu'ils ont eu cette révélation, ils ont vu qu'il était beau aux yeux du Seigneur, peut-être que Dieu leur a même dit que c'est cet enfant qui allait libérer le peuple. A cause des paroles de Joseph sur son lit de mort, nous savons qu'ils savaient déjà qu'ils allaient vers le pays promis. Pharaon a essayé d'annihiler leur nation, mais ils savaient que cela n'allait pas arriver parce que Joseph avait prononcé ces paroles. Ils avaient donc déjà pas mal d'informations. Je ne pense pas que j'ai besoin de vous convaincre du fait que Satan hait tout ce qui est beau aux yeux du Seigneur.
    Je pense que vous savez cela. Satan hait ce qui est beau. Pharaon représente en quelque sorte ici le monde, le système mondial et tout le dessein de Satan. Il essaie de détruire ce qui est beau aux yeux du Seigneur. Celui qui a foi en Dieu prendra une position ferme pour préserver et protéger ce qui est beau aux yeux du Seigneur. Les parents de Moïse s'identifient ici avec ce qui rend Dieu heureux.
    Comme nous n'avons pas de principes généraux sans application, laissez-moi vous dire deux ou trois choses. Premièrement, la famille est belle aux yeux du Seigneur, nous ne devons donc pas nous étonner qu'elle soit attaquée. C'est pour cette raison qu'elle est attaquée. Deuxièmement, l’Église est belle aux yeux du Seigneur. Vous désirez savoir pourquoi elle est attaquée? C'est parce qu'elle est belle aux yeux du Seigneur. Troisièmement, une vie pieuse et un témoignage saint sont beaux aux yeux du Seigneur. Ils sont attaqués parce que Satan hait ce qui est beau aux yeux du Seigneur. L'évangile, la mission sont beaux aux yeux du Seigneur. C'est pour cette raison que c'est attaqué de nos jours. L'évangile est attaqué parce que c'est beau aux yeux du Seigneur.
    Il n'y a pas de fin à l'application de ce principe. Toutes les vérités de Dieu sont belles, la vérité du repos, la vérité de la délivrance, la vérité de la liberté, la veuve, l'orphelin, le sans abri, le prisonnier, toutes ces choses sont belles aux yeux du Seigneur. La gloire de Dieu est belle aux yeux du Seigneur. Satan attaquera tout ce qui est beau aux yeux de Dieu. C'est ici une des grandes illustrations de la foi des parents de Moïse. Dieu est heureux lorsque nous tenons ferme pour sauvegarder, préserver et protéger ce qui est beau à ses yeux.
    J'aimerais revenir sur le fait que la foi des parents de Moïse va dans la direction de leur affection naturelle. Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Moïse a été caché pendant trois mois, mais pourquoi trois mois? Pourquoi pas trois mois et un jour? Pourquoi pas trois mois et deux semaines? Pourquoi pas quatre mois? Pourquoi pas six mois? Pourquoi est-ce que Dieu nous dit qu'il a été caché pendant trois mois?
    Dans un certain sens, cela a dû être difficile pour Amram et Jokébed de cacher leur bébé pendant trois mois. Ils n'ont pas vécu une vie normale. N'oubliez pas qu'ils vivaient dans des huttes d'esclaves, ils étaient sous surveillance rapprochée. En plus de cela ils avaient déjà un petit garçon de trois ans qui s'appelait Aaron et une fille de dix ans, Myriam. Ce n'est pas une tâche facile que de cacher un bébé lorsque vous êtes surveillés de près. Un nouveau-né demande en effet beaucoup d'attention. Exode 2:3 dit: « Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » Il est arrivé un moment où les parents ne pouvaient plus cacher l'enfant, c'est pour cela que cela s'est passé à trois mois. Après cela, il a été impossible de cacher l'enfant. Je pense que si les parents avaient pu cacher l'enfant plus longtemps ils l'auraient fait. Mais il est arrivé un moment où la situation leur a échappé.

LA FOI SE MANIFESTE PAR LE BON SENS, PAS PAR L’ABSURDITÉ

    Je vous rends attentifs à cela parce que les parents de Moïse vont illustrer ce qu'est la foi lorsque les choses sont sous votre contrôle et lorsqu'elles ne le sont plus. En d'autres termes, parfois la situation est entre vos mains et Dieu s'attend à ce que vous fassiez quelque chose. Ici c'était cacher l'enfant. Un commentateur suggère que les soldats de pharaon ont dû fouiller les habitations des esclaves tous les trois mois, mais il n'y a pas de moyen par lequel nous puissions savoir cela avec certitude. Nous connaissons les choses principales, c'est qu'il arriva un moment où il devint impossible pour les parents de cacher le bébé plus longtemps. Il a été possible de faire la volonté de Dieu pendant trois mois, lorsque cela allait dans la direction de leur cœur naturel, quelque chose qu'ils désiraient de toute façon faire. Vous savez à quel point leur foi a été pratique, puisqu'ils ont caché leur bébé.
    J'ai été assez étonné de lire certains de mes commentateurs, car certains critiquent les parents parce qu'ils ont caché le bébé. Ils disent en quelque sorte: « S'ils avaient la foi, pourquoi avaient-ils besoin de cacher le bébé? Ils auraient simplement dû faire confiance à Dieu et laisser Dieu cacher le bébé. » En d'autres termes, ils pensent peut-être qu'ils devaient faire confiance pour que le bébé garde la bouche fermée et qu'il ne crie pas au passage des gardes. Ou alors ils pensent que les parents devaient faire confiance à Dieu pour qu'Il ferme les yeux et les oreilles des soldats, de telle sorte que même lorsqu'ils rentrent fouiller la hutte, leurs yeux soient aveuglés et qu'ils ne voient pas le bébé. Ou alors ces commentateurs pensent que Dieu aurait pu faire que le bébé soit invisible, ou même que Dieu change le cœur des soldats de telle sorte qu'ils manifestent de la compassion pour l'enfant.
    Mais nous lisons que c'est par la foi que les parents ont caché l'enfant. Cela est bien entendu une grande illustration du fait que la foi n'est pas le fanatisme, que la foi n'est pas absurde. Par exemple la foi ne marche pas en plein dans la circulation des voitures en disant: « Dieu va me protéger. » La foi ne reste pas assise à rien faire à la maison en disant: « Dieu va pourvoir à mes besoins. » La foi sort et va chercher un travail. La foi est très pratique et suit la plus grande prudence. Je ne pense pas personnellement qu'ils ont reçu une parole du ciel disant: « Cachez le bébé. » Je ne pense pas qu'ils ont reçu une telle parole. Je pense que la seule parole qu'ils ont reçu a été: « Cet enfant est beau à Mes yeux. » Je pense que c'est en se basant là-dessus qu'ils ont répondu et caché l'enfant. C'est parce qu'il était précieux aux yeux du Seigneur.
    Lorsqu'une personne décide de vraiment plaire au Seigneur et qu'elle désire préserver ce qui honore Dieu et qui est beau à Ses yeux, cette foi se manifeste très souvent sous la forme d'un bon sens sanctifié. Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire par cela? Les parents de Moïse ont mis leur confiance en Dieu avant que les choses soient entre leurs mains, ils ont également mis leur confiance en Dieu lorsque les choses n'étaient plus entre leurs mains, mais lorsque cela était entre leurs mains, ils se sont montrés très pratiques. Est-ce que vous comprenez ce que je dis lorsque je dis que la foi ferme la porte à clé, la foi porte sa ceinture de sécurité, la foi prend des assurances, la foi porte une écharpe lorsque le vent souffle et que le temps est frais, la foi mange de la nourriture saine, la foi prend ses médicaments.
    La foi est très pratique, lorsque les choses sont entre vos mains. Il peut arriver des moments, comme cela a été le cas pour les parents de Moïse, où les choses ne sont plus en votre pouvoir. Il se peut que vous soyez un jour dans une situation où vous n'avez plus de porte à fermer et de ceinture à mettre, cela peut arriver. Peut-être que vous direz: « Une personne manifeste sa foi lorsqu'elle va travailler. » Mais que se passe-t-il s'il n'y a pas de travail? Il est facile de dire que la foi doit manger de la nourriture saine, mais qu'en est-il si l'on n'en trouve pas? Il faut prendre ses médicaments, mais qu'en est-il si l'on n'a pas les moyens de s'acheter des médicaments, une assurance santé ou de s'habiller chaudement? Par conséquent, vous pouvez avoir la foi lorsque les choses sont entre vos mains, mais qu'est-ce qu'il se passe, lorsque cela n'est pas entre vos mains? Pour Amram et Jokébed les parents de Moïse, c'était au début en leur pouvoir de faire ce qu'ils ont fait et il aurait été intéressant d'aller voir dans leur hutte la façon dont ils ont caché leur bébé.
    Considérons maintenant le cas où la foi ne va pas dans le sens de l'affection naturelle du cœur, lorsqu'elle va dans la direction opposée. Exode 2:3 dit: « Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » Il arrive un moment dans la vie de la foi où vous devez lâcher prise. Que Dieu vous aide à comprendre ce que j'essaie de communiquer. Nous lisons que la maman a pris une caisse de jonc qu'elle enduisit de bitume et de poix. Le mot hébreu pour caisse est arche. C'est le même mot que celui utilisé pour l'arche de Noé. Ils ont copié Noé en mettant l'enfant dans l'arche. En l'enduisant de bitume et de poix, ils l'ont rendu imperméable à l'eau.
    Dans le livre de Lévitique, l'expression « recouvert de poix » est rendue par le mot expiation. En d'autres termes, ils ont recouvert l'arche avec « l'expiation. » L'arche est une image de Christ. Il arrive un moment où les choses ne sont plus entre nos mains et nous devons les laisser entre les mains de Dieu. Nous devons alors mettre notre foi en Christ et dans l'expiation, dans l’œuvre achevée de Jésus-Christ puis laisser les choses suivre leur cours. Voilà tout ce que les parents de Moïse ont fait. Laissez-moi le dire de cette façon: lorsque les choses n'ont plus été entre leurs mains, ils ont construit une arche de salut et ont laissé leur enfant partir avec le Seigneur.
    Lors d'une première lecture, nous pouvons être choqués par ce qu'ils ont fait. Si cela avait été notre bébé à Lilian et à moi, et que nous ne pouvions plus cacher notre enfant, en pensant comme un homme, j'aurais sûrement dit à Lilian: « Peu importe ce que tu en fais, ne va pas près du fleuve Nil. Ce fleuve est rouge du sang des petits bébés. » J'aurais mis notre bébé n'importe où, mais pas dans le fleuve Nil. C'est là où ils tuaient les bébés. C'est là que pharaon voulait envoyer tous les bébés. En réfléchissant au niveau terrestre, je pense que j'aurais couru très loin de cet endroit. Lorsqu'on lit cela pour la première fois, on est en droit de se dire: « Mais que faites-vous Jokébed et Amram, vous êtes en train de donner cet enfant au monde, vous donnez cet enfant à pharaon. Vous mettez cet enfant dans le fleuve de la mort. Vous êtes en train de tuer votre bébé. » Mais les parents de Moïse répondent: «Non, nous faisons cela par la foi. C'est l'exact opposé de cela. »
    Ils n'étaient pas en train de donner leur enfant au monde, ils étaient en train de donner leur enfant au Seigneur. Les parents de Moïse n'ont pas laissé partir cet enfant sur le fleuve de la mort. Ils ont laissé partir cet enfant avec Christ, dans l'arche du salut qui est recouverte avec l'expiation. Je me rappelle du temps où nos enfants vivaient à la maison. Tant qu'ils sont sous votre toit, vous vous dites qu'ils sont en sécurité. Mais ensuite ils désirent partir et qu'est-ce que vous faites alors? Je peux vous dire qu'il n'y a qu'une seule chose que vous pouvez faire, c'est les mettre dans l'arche du salut, les couvrir avec le sang et les laisser aller. C'était de la foi. Ils ont manifesté autant de foi lorsque les choses étaient entre leurs mains que lorsqu'elles ne l'étaient plus. Lorsque les choses étaient entre leurs mains, ils ont fait ce qui était pratique. Mais lorsque les choses n'étaient plus entre leurs mains, ils ont remis les choses au Seigneur. Nous voyons dans ces deux situations que la foi est toujours le résultat d'un miracle.

QUE CE SOIT DANS L’ADVERSITÉ OU DANS LA PROSPÉRITÉ, IL FAUT AVOIR LA MÊME FOI EN DIEU

    Avant que nous quittions ce passage, j'aimerais mettre en avant un aspect particulier de la foi lorsqu'elle va dans le sens de l'affection naturelle. D'un point de vue humain, est-ce que vous pensez que c'est plus difficile, lorsque la foi va dans le sens de l'affection naturelle ou à l'encontre de l'affection naturelle? Certaines personnes diraient qu'il est plus difficile de faire confiance à Dieu, lorsque les choses ne sont plus entre vos mains, lorsque vous n'avez plus de travail, lorsque votre santé diminue, lorsque vous avez perdu un être cher, lorsque vos enfants quittent le foyer, qu'ils sont dans le monde et que vous avez peur pour leur bien-être. Ces personnes pensent qu'il est plus difficile pour les parents de Moïse de mettre leur enfant dans l'arche et le laisser partir que de le cacher pendant trois mois. Il semble que cela soit vrai, si l'on y pense d'un point de vue humain.
    Pourtant je pense qu'il est parfois plus facile de faire confiance au Seigneur lorsque les choses ne sont plus sous votre contrôle. Au niveau terrestre, je pense que cela peut même être plus difficile lorsque les choses sont entre vos mains. Par exemple je suis très reconnaissant pour ma bibliothèque, le Seigneur m'a donné de nombreux livres. Je pense sincèrement qu'il serait plus facile pour moi de perdre toute ma bibliothèque à cause d'un feu ou d'une tempête, que si je perdais un seul livre en le plaçant dans un mauvais endroit. Je suis vraiment embarrassé lorsque je perds un livre. Je pense qu'il me serait plus facile de perdre toute la bibliothèque que de perdre un seul livre.
    Le jour de l'adversité est lorsque nous voyons que nous sommes sans ressource et que nous avons besoin du Seigneur. Lorsque les choses nous échappent nous courons simplement vers le Seigneur. Que ce soit dans les jours d'adversité ou de prospérité, nous devons mettre notre confiance dans le Seigneur. Voici une grande vérité de Dieu, que Dieu nous aide à la saisir. Une personne ne fera confiance à Dieu que lorsqu'elle en a besoin. C'est une vérité de Dieu. Vous ne faites confiance à Dieu que lorsque vous en avez besoin. Mais voici une autre vérité, nous devons toujours mettre notre confiance en Dieu. Nous oublions si vite cela.
    Parfois nous regardons aux temps difficiles en disant: « Cela est une opportunité toute spéciale pour mettre notre confiance en Jésus. » Mais ce n'est pas le cas. Il n'existe pas d'opportunité particulière pour faire confiance au Seigneur pendant les temps difficiles, c'est simplement un moment particulier où le Seigneur vous montre ou vous rappelle que vous devez toujours avoir foi en Lui. Chaque instant est une opportunité particulière pour mettre sa confiance en Dieu. Au niveau terrestre, est-il plus simple de mettre votre confiance dans le Seigneur lorsque vous êtes en bonne santé ou lorsque vous êtes en mauvaise santé? Est-il plus facile de mettre votre confiance dans le Seigneur, lorsque vous avez de l'argent à la banque ou lorsque vous n'avez aucune finance? Dans quel moment est-ce que c'est plus facile de faire confiance au Seigneur?
    Est-il plus facile de faire confiance au Seigneur, lorsque les enfants sont à la maison sous votre protection ou lorsqu'ils doivent partir dans le monde et qu'ils sont livrés à eux-mêmes? Je me rappelle avec Lilian avoir laissé partir nos enfants un par un en « construisant autour d'eux cette arche du salut. » Nous louons Dieu pour sa protection sur nos enfants comme Il a également protégé notre famille. Je pense que les différents chrétiens considèrent ces choses de façons différentes, mais pour moi je pense qu'il est plus difficile au niveau terrestre de faire confiance à Dieu dans la prospérité, même si dans l'absolu nous avons besoin de la foi à tout moment, lorsque cela va bien ou mal. En effet lorsque les choses sont calmes nous avons tendance à prendre le fait que le Seigneur est là comme allant de soi. Nous avons tendance à nous appuyer sur nous-mêmes. Nous sommes tentés de faire confiance à notre propre sagesse.
    Voici une illustration des Évangiles qui peut nous aider à bien saisir cette grande vérité. Est-ce que vous vous rappelez le commandement du Seigneur Jésus lorsqu'Il a envoyé Ses douze disciples? Matthieu 10:9-10 dit: « Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l'ouvrier mérite sa nourriture. » Jésus leur dit que lorsqu'ils partent deux par deux, ils ne doivent prendre ni porte-monnaie, ni épée. Pourquoi est-ce que Dieu les envoie sans aucune aide visible sur laquelle compter? Je pense que la réponse est qu'en n'ayant pas de porte-monnaie pendant une longue période, Dieu désirait leur apprendre qu'Il est Celui qui pourvoit. Dieu est Celui qui pourvoit. Et en les envoyant sans épée, comme des agneaux parmi les loups, Dieu désirait leur apprendre qu'Il est Celui qui les protège. Il n'est pas uniquement Celui qui pourvoit à leurs besoins, mais également leur protecteur. Dieu est en train de leur dire: « Vous n'avez pas besoin de porte-monnaie, vous m'avez Moi. Vous n'avez pas besoin d'épée, vous m'avez Moi. »
    Plus tard, avant que notre Seigneur Jésus parte pour Getsémané, Il a fait quelque chose de très étrange. Il revient sur ce qu'Il leur a dit au moment où Il avait demandé de ne prendre ni porte-monnaie, ni épée. On trouve cela en Luc 22:35-36: « Il leur dit encore: Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Ils répondirent: De rien. Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée. » Est-ce que vous voyez ce que Jésus fait? Il est sur le point d'aller à la croix et Il dit: « Avant que je ne parte, voici votre porte-monnaie et voici votre épée. Prenez-les. Vous avez maintenant besoin d'un porte-monnaie et d'une épée. L'objectif de Dieu était que les disciples apprennent qu'Il est Celui qui pourvoit à leur besoin et Celui qui les protège.
    Comme vous le savez, Pierre s'est senti obligé de faire un commentaire. Luc 22:38 dit: « Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit. » Personnellement, je pense que cela montre que les disciples n'avaient pas saisi la vérité que le Seigneur allait pourvoir à leurs besoins ou les protéger, pas encore. Je pense qu'ils désiraient plutôt rassurer le Seigneur, qu'ils désiraient le défendre Lui. C'est pour cela qu'ils ont dit: « Nous avons deux épées! » Je pense que lorsque Jésus a dit c'est suffisant, Il ne voulait pas dire: « C'est suffisant, c'est assez. C'est exactement ce que nous avons besoin. » Non, je ne pense pas que c'est ce qu'Il désirait dire. Je pense qu'Il voulait dire: « Est-ce que vous avez appris que Je suis Celui qui pourvoit à vos besoins, très bien alors prenez votre bourse? Est-ce que vous avez appris que Je suis votre protecteur, alors prenez votre épée! » Je pense qu'en disant c'est suffisant, c'est comme s'Il disait: « Je jette l'éponge. Vous n'avez pas compris. »
    Ce qui prouve mon point de vue, c'est ce qui est arrivé lorsque la foule est venue arrêter Jésus. Luc 22:49-51 dit: « Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée? Et l'un d'eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus, prenant la parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. » Je pense que vous vous rappelez de cette histoire. C'est exprimé comme cela dans Matthieu 26:52: « Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. » Ils n'avaient pas saisi ce que Jésus désirait leur enseigner. Jésus était en train de leur dire: « Je suis Celui qui pourvoit, vous n'avez pas besoin d'une bourse, mais prenez une bourse. Je suis Celui qui vous défend, vous n'avez pas besoin d'épée, mais prenez une épée. »
    J'utilise cette illustration pour essayer de vous montrer qu'il est plus facile de faire confiance au Seigneur, lorsque vous n'avez pas de bourse que lorsque vous en avez une, et qu'il est plus facile de faire confiance au Seigneur lorsque vous n'avez pas d'épée que lorsque vous avez une épée. La raison pour laquelle je dis cela est que lorsque vous n'avez ni porte-monnaie, ni épée, il n'y a aucune autre explication que celle de Dieu, lorsque vos besoins sont pourvus ou si vous êtes protégés. Il faut forcément que cela vienne de Dieu.
    Laissez-moi utiliser mon propre cas en tant qu'explication. En 1975, nous avons lancé l'association Bible Study Ministries. Cela fait déjà de nombreuses années. Selon la façon dont les hommes considèrent les choses, nous n'avons eu aucun porte-monnaie pendant ces trente-six dernières années . Je veux dire par cela que nous n'avons pas eu de moyen de subsistance visible. Nous n'avons eu aucun salaire. Nous ne savions pas d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre ou d'un mois à l'autre, si quelque chose allait venir. Parfois il n'y a rien qui arrivait et parfois l'argent arrivait avec abondance. Durant ces années, j'ai entendu de nombreuses personnes dirent: « Oh, vous vivez par la foi. Cela doit être si merveilleux. Nous sommes si impressionnées que vous viviez par la foi. Comment pouvez-vous vivre par la foi sans avoir de soutien régulier déclaré? » Et bien je vais vous donner une réponse. C'est facile lorsque vous n'avez pas de porte-monnaie. Cela doit bien entendu être le Seigneur qui pourvoit, qui d'autre cela peut-il être? C'est le seul qui peut pourvoir aux besoins dans ce cas-là.
    De mon point de vue, je respecte plutôt celui à qui Dieu a redonné son porte-monnaie et son épée, et qui travaille quarante, cinquante ou soixante heures par semaine, puis qui revient à la maison, qui courbe la tête et qui dit: « Merci Seigneur d'être Celui qui pourvoit à mes besoins. » Il est difficile de faire confiance au Seigneur dans cette situation, parce que vous pouvez facilement penser que c'est votre travail qui vous permet de pourvoir à vos besoins. Non, il ne s'agit pas du travail, il s'agit du Seigneur. C'est Lui qui pourvoit, c'est Lui qui protège! Il est bien plus facile de mettre votre confiance dans le Seigneur lorsque vous n'avez ni épée, ni porte-monnaie. Ce n'est pas là-dedans qu'est la foi de mon point de vue terrestre. Bien entendu je parle comme un fou, il nous faut la foi dans les deux cas comme nous l'avons vu. D'un point de vue terrestre, c'est celui qui a beaucoup de moyens pour pourvoir à ses besoins et qui fait confiance au Seigneur qui, je trouve, a beaucoup de foi.
    Ayant dit cela d'un point de vue terrestre, revenons au fait que la foi vient de ce que l'on entend et toute foi est un miracle. Il faut une foi puissante de la part de Dieu, lorsque Sa volonté va dans le même sens que votre affection naturelle. Et il faut également une foi puissante de la part de Dieu pour faire confiance au Seigneur, lorsque Sa volonté va à l'encontre de tout ce que votre cœur désire. Toute foi est un puissant miracle de Dieu.

NOTRE FOI A UN IMPACT SUR L'HISTOIRE DE LA RÉDEMPTION

    Laissez-moi encore faire une observation au sujet de la foi des parents de Moïse. Il est vrai que de leur point de vue, Moïse était leur bébé et leur foi était en lien avec leur petit bébé. Mais Dieu est en train d'écrire une Bible à travers cette image et les choses sont plus grandes et pas uniquement limitées à leur bébé. Est-ce que vous savez toute l'histoire qu'il y a derrière ce bébé? Lorsqu'ils ont sauvé ce bébé, ils ont également sauvé Samson, Gédéon et Josué. Ils ont donné les Psaumes au monde parce que David est venu à travers ce bébé. Christ est également venu à travers ce bébé. En d'autres termes, chaque acte de foi est rédempteur. Chaque acte de foi est grand.
    Peut-être que vous direz que ce n'est pas quelque chose de si grand que de cacher un bébé. La réalité est que cela a changé l'histoire du salut du monde entier. Lorsque vous faites confiance à Dieu ne dites pas: « Oh, ce n'est qu'une petite chose. » Vous êtes en train de changer l'histoire, vous changez le monde entier.
    Voici une histoire vraie. Il y a quelque deux cents ans, un incendie s'est déclaré dans un petit village d'Angleterre. La maison d'un prédicateur était en feu, il avait une grande famille. Il a fait sortir tout le monde pendant que la maison était en flamme et pleine de fumée. Tout d'un coup lorsqu'ils étaient dehors, la mère s'est écriée: « Mon bébé! Mon bébé est encore dans la maison! » On a posé une échelle le long du mur, un pompier est monté, a brisé la fenêtre, puis est revenu un peu plus tard avec le bébé pour le donner au père et à la mère. Vous pouvez imaginer la joie de la famille. Comme le monde est reconnaissant pour ce qui est arrivé à John Wesley ce jour là! L'histoire a été changée parce qu'un petit bébé a été sauvé!
    Chaque fois que vous mettez votre confiance en Dieu, vous changez l'histoire. Dieu nous appelle à mettre notre confiance dans le Seigneur. Les parents de Moïse se sont dits: « C'est notre petit bébé. » Nous devons faire ce que nous avons à faire lorsque les choses sont entre nos mains. Et lorsque les choses ne sont plus entre nos mains, nous devons construire une arche autour de lui et l'envoyer sur le fleuve de la mort, dans les mains de Dieu. » Lorsque les choses sont entre vos mains, soyez pratiques. Lorsque les choses ne sont plus entre vos mains, soyez pratiques et remettez-les à Jésus. Voilà la foi des parents de Moïse.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement pour ces illustrations de la foi. C'est si pratique. Seigneur nous savons que souvent dans notre vie Tu nous appelles à faire des choses que nous désirons de toute façon faire et pourtant Tu nous as appelés à les faire par la foi en Toi et mettant notre confiance dans Ta vie et dans Ta puissance. Parfois les situations nous échappent et dans ce cas la seule chose que nous puissions faire c'est Te les remettre. Nous prions que cette illustration de la foi des parents de Moïse, puisse devenir très réelle dans notre coeur et dans notre vie pour que nous puissions apprendre à Te faire confiance en tout temps, dans tous les endroits et dans toutes les circonstances. Manifeste cela dans notre vie, manifeste ce miracle en nous. La foi vient par la révélation concernant Christ. Continue de nous montrer Christ de telle sorte que nous puissions continuer de croire. Merci par avance de ce que Tu vas travailler à cela en nous. Au nom de Jésus. Amen.


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