mercredi 4 décembre 2013

(26) HÉBREUX - JACOB ET JOSEPH (Hébreux 11:21) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

    Bonjour et bienvenue dans notre vingt-sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.
     Avant de commencer, j'aimerais vous rappeler qu'il y a un principe indispensable pour l'étude de la Bible, c'est une dépendance totale envers le Saint-Esprit. Seul Dieu peut révéler Dieu. Il a promis que si nous venons en tant que petits enfants, Il allait se révéler Lui-même à nous. Mais nous avons à mettre notre confiance dans le Seigneur. Le Seigneur veut manifester en nous cette attitude de ressemblance à un petit enfant. Il a promis de le faire. Notre part est de venir la bouche grande ouverte et Il a promis que si nous venons comme une terre asséchée, Il allait verser Son eau sur nous. Nous avons besoin de faire confiance au Seigneur. Laissez-moi vous donner le verset d'Esaïe 30:20 qui dit: « Celui qui t'instruit ne se cachera plus, mais tes yeux verront celui qui t'instruit. » L'objectif de nos études bibliques n'est pas l'enseignement. Si c'est ce que vous recherchez, vous risquez d'être déçus. Nous ne nous réunissons pas pour l'enseignement, mais pour voir l'Enseignant. Ce n'est pas moi l'enseignant et ce n'est pas un être humain, c'est le Seigneur Lui-même. C'est pour cette raison que j'aime ce verset: « Celui qui t'instruit ne se cachera plus, mais tes yeux verront celui qui t'instruit. »

    Prions:  Père, nous Te remercions à nouveau pour Tes merveilleuses grâces dans nos vies. Merci d'avoir mis le Saint-Esprit dans nos vies. Alors que nous nous réunissons autour de Ta parole, nous prions que Tu puisses ouvrir les yeux de notre coeur. Donne-nous de bien comprendre. Délivre-nous des idées des hommes, de la chair et du sang, montre-Toi à nous. Nous aimerions voir notre Enseignant céleste. Merci par avance parce que Tu vas faire cela, parce que nous le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Merci de prendre votre Bible dans Hébreux 11, nous allons reprendre là où nous avons terminé dans notre précédente leçon. J'aimerais souligner à nouveau le fait que nous considérons les illustrations du Saint-Esprit au sujet de la foi que nous trouvons dans Hébreux 11. Je dis cela parce que les illustrations ici ne seraient probablement pas celles que vous auriez choisies, si Dieu vous avait demandé d'en proposer. En d'autres termes, si Dieu vous demandait: « Relis l'Ancien Testament et recherche des saints qui illustrent ce qu'est la foi », vous auriez probablement choisi une liste différente de celle que Dieu nous donne en Hébreux 11. Personnellement, je pense que j'aurais mentionné certains des mêmes noms, Abraham, Isaac, Jacob ou Moïse, mais je pense que j'aurais sélectionné d'autres illustrations de la foi prises de la vie de ces personnes.
    Par exemple, Joseph était un homme de foi. Vous connaissez tous l'histoire de Joseph le fils de Jacob. Sa vie est pleine d'illustrations de la foi comme la façon dont il vécut devant son père, la façon dont il s'est conduit devant l'épouse de Potiphar, qui sont des illustrations de son honnêteté, de sa crainte du Seigneur, du respect pour son père, de sa confiance dans la promesse de Dieu, même lorsqu'il a été tenté. Ce sont de nombreuses illustrations de la foi. Mais qu'est-ce que nous donne le livre d'Hébreux? Hébreux 11:22 dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » De toutes les illustrations de la foi, le Saint-Esprit dit: « En voici une où il a dit quelque chose à faire au sujet de ses os lorsqu'il serait mort. Et vous devez savoir quelque chose à ce sujet. » Ce que je veux dire par tout cela est que Dieu choisit des illustrations différentes de celles que nous choisirions. La question que nous pouvons nous poser, avec l'exemple de Joseph est, de quelle façon est-ce de la foi?
    Ce que je viens de dire au sujet de Joseph est vrai de presque toutes les illustrations dans Hébreux 11. Elles sont toutes uniques, certaines sont même assez bizarres. Par exemple, c'est par la foi qu'Hénoc fut enlevé, comment faites-vous cela par la foi? Par la foi, Sara reçut la capacité de concevoir. Par la foi, Isaac a béni Jacob et Esaü. Est-ce que vous vous rappelez cette bénédiction de Jacob et Esaü, où Isaac a été trompé par son fils Jacob qui s'est déguisé pour ressembler à son frère Esaü? Pourtant il est dit que c'est par la foi qu'Isaac les a bénis. Il y a ainsi de nombreuses illustrations de la foi. Nous savons que ce sont les illustrations du Saint-Esprit et que par conséquent ce sont les meilleures illustrations. Nous avons donc besoin de l'aide de Dieu pour comprendre cela.

NOUS DEVONS VOIR LES CHOSES COMME DIEU LES VOIT

    J'utilise cela comme un résumé parce qu'alors que nous retournons dans la Parole, j'aimerais que Dieu nous donne des yeux pour voir les choses de la même façon que Lui. C'est vrai de tout, mais c'est tout spécialement vrai pour vous et moi, nous devons nous voir de la façon dont Dieu nous voit et ce n'est pas toujours la façon dont nous nous voyons. Les voies de Dieu ne sont pas toujours nos voies.
    Par exemple, tout est égal devant Dieu. Il n'y a rien qui soit grand pour Dieu et il n'y a rien de petit pour Dieu. Toutes les choses sont les mêmes. Nous, nous voyons les choses différemment. Par exemple, nous disons ceci est un grand péché et cela est un petit péché. Mais Dieu ne fait pas la distinction entre les péchés. Tous les péchés ont été commis contre un Dieu infini et ils sont tous les mêmes. Par exemple, nous considérons les péchés de la chair comme l'ivrognerie et l'immoralité comme de grands péchés. Mais Dieu parle davantage de la fierté et des péchés des pensées qu'Il n'en dit sur certains des péchés de la chair. Il ne voit pas les choses comme nous les voyons. Il nous dit que si nous donnons tout ce que nous avons et que nous donnons notre corps aux pauvres et que nous n'avons pas l'amour, cela n'est rien. Nous, nous considérons quelqu'un qui sacrifie tout et qui le donne aux pauvres comme un homme ou une femme de foi. Mais ce n'est pas de cette manière que Dieu voit les choses. Nous désirons voir les choses comme Dieu les voit.
    Ma seconde observation, avant que nous retournions là où nous nous sommes arrêtés, est que dans chaque cas dans Hébreux 11, je crois qu'il y a vingt-et-un ou vingt-deux exemples, dans chaque cas nos yeux sont détournés de la foi pour les fixer sur Christ, l'objet de notre foi. Un des grands dangers dans la vie chrétienne, est d'avoir la foi dans sa foi. Certaines personnes disent: « Oh, Seigneur, j'ai besoin de plus de foi, j'ai besoin de davantage de foi, j'ai besoin d'une foi plus forte. Seigneur augmente ma foi. » En réalité, vous n'avez pas besoin de plus de foi. L'important n'est pas votre foi, mais ce en quoi vous mettez votre foi. Il s'agit de mettre sa foi dans le Seigneur.
    Nous n'étudions pas des illustrations de la foi. Nous étudions des illustrations de personnes qui ont mis leur confiance dans le Seigneur. Hébreux 11 ne vous enseigne pas de quelle façon faire confiance. Il vous enseigne de quelle façon faire confiance à Jésus. Cela n'est pas la même chose. Je désirais vous rendre attentifs à cela.
    Prenons maintenant Hébreux 11:21 qui dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Voilà l'illustration du Saint-Esprit concernant la foi de Jacob. Il y a tant d'histoires de la Bible que l'on trouve dans ce verset. Je pense que pour toutes les illustrations que Dieu utilise dans Hébreux 11, Il s'attend à ce que nous connaissions les histoires d'où elles sont prises. Nous sommes dans le livre d'Hébreux, mais Dieu s'attend à ce que vous connaissiez Genèse, Exode, etc. Dans la majorité des cas, ce sont les histoires de l'Ancien Testament qui nous donnent la clé qui permet de saisir le mystère de la foi dans les illustrations qui nous sont données en Hébreux 11. J'aimerais donc vous donner assez de l'arrière-plan historique pour bien saisir les points soulignés.
    Selon Hébreux 11:21 de quelle façon la foi de Jacob est-elle illustrée? Je pense que nous verrons que l'illustration n'est pas premièrement dans les paroles qu'il a prononcées sur son lit de mort, mais dans les actions symboliques qu'il a faites sur son lit de mort. Jacob a fait quelque chose sur son lit de mort qui était hautement inhabituel. Ce qu'il a fait est comme une histoire spirituelle et illustre merveilleusement sa foi. L'arrière-plan de ce verset d'Hébreux se trouve dans deux récits de la vie de Jacob.
    Le premier récit est celui du jour où il a lui-même été béni par Dieu. Rappelez-vous, il n'était pas le premier-né. Il était le deuxième, mais il a pourtant reçu la bénédiction du premier-né. Jacob a dû apprendre par expérience que la grâce prend le dessus sur les règles de la nature. Voilà ce que Jacob a dû apprendre. Par nature, c'est Esaü qui est venu le premier, mais par la grâce, c'est Jacob qui est venu le premier. En Genèse 25:23, leur mère Rebecca a appris: « Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » Dès avant la naissance, les parents savaient que le choix de Dieu allait être fait par grâce. Presque la moitié de la vie de Jacob a été passée à essayer que la grâce se manifeste. Vous n'avez pas besoin d'aider Dieu pour que la grâce arrive. Vous vous rappelez que Jacob a lutté avec cela. La grâce n'a pas besoin de l'aide de Dieu. Aussi merveilleux que vous puissiez être, vous ne pouvez pas aider Dieu. Aussi merveilleux que je sois, je ne peux pas aider Dieu. Il n'a pas besoin de notre aide. Jacob a finalement compris cela et maintenant sur son lit de mort, il s'en rappelle et il fait quelque chose de très étrange. Nous devons donc considérer cet épisode de sa vie.
    Le second récit de la vie de Jacob sur lequel s'appuie l'illustration d'Hébreux 11:21, c'est le combat qu'il a eu avec l'ange du Seigneur. Genèse 32:31-32 dit: « Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon. » Après avoir passé sa vie à combattre Dieu, Jacob est arrivé au dernier round et c'est Dieu qui a gagné ce round final. Est-ce que vous vous rappelez la façon dont Il a gagné? Il a frappé Jacob à la hanche et Jacob est resté boiteux pour le restant de sa vie. Il n'a jamais plus marché de la même façon. Il a marché en boitant pour le restant de ses jours. Il a dû quitter Peniel appuyé sur une canne. Cette lutte avec l'ange du Seigneur, a été une crise dans sa vie spirituelle.
    Ces deux histoires, la grâce qui prend le dessus sur la nature, la bénédiction du second avant le premier et la lutte, nous donnent l'arrière-plan d'Hébreux 11:21. J'aimerais donc à partir de ces faits vous raconter l'histoire qui est arrivée à Jacob. J'aimerais que vous imaginiez Jacob sur son lit de mort. Je pense que vous n'avez probablement jamais rencontré quelqu'un d'aussi vieux que Jacob. Il a maintenant cent quarante-sept ans. Il est sur son lit de mort et il est si malade que Genèse 48:2 dit que lorsque Joseph est venu, il a dû rassembler ses forces pour pouvoir s'asseoir sur le lit et saluer son fils. Il est très faible et très vieux. La Bible dit que ses yeux étaient affaiblis, il était presque aveugle. Il ne pouvait même pas distinguer une personne d'une autre.
    Ses douze fils avaient chacun eu leur famille. Mais Joseph est très différent, pas seulement parce qu'il est sans doute le fils préféré et bien-aimé de Jacob, le fils de Rachel, mais les frères de Joseph n'étaient que des hommes ordinaires. C'étaient des bergers, ils étaient comme vous et moi, c'étaient des personnes ordinaires. Mais ce n'était pas le cas avec Joseph. Joseph était une personne très importante dans le monde de l'époque. En réalité, il était le second après le Pharaon. Voilà à quel point il était grand. Nous avons donc d'un côté les fils de Jacob et de l'autre Joseph l'aristocrate. C'était un politicien, il travaillait pour le gouvernement. Il avait une place très importante. Les enfants de Joseph n'étaient pas comme leurs cousins. C'étaient des petits-enfants riches. Ils ont grandi dans un endroit différent, ils étaient très, très riches. C'étaient les enfants d'une autorité politique. Il faut que vous compreniez cela. Leur père était un grand homme politique et il possédait tous les avantages naturels. Au niveau terrestre, ces deux enfants avaient tout.
    Lorsque Jacob était malade et mourant, Joseph est venu avec ses deux enfants pour le voir. En Genèse 48:5 nous lisons: « Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d’Égypte, avant mon arrivée vers toi en Égypte, seront à moi; Ephraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon. » Est-ce que vous voyez ce que Jacob dit ici? Il dit: « Il m'importe peu que tu te sois marié avec une femme païenne. Il m'importe peu que tes enfants soient nés en Égypte. Pour moi, ils ne sont pas égyptiens. Je ne tiens pas compte du fait qu'ils ont une mère païenne. Ils sont à moi et sont comptabilisés avec le peuple d'Israël. Peu importe qu'ils soient riches. Peu importe le standing qu'ils ont parce que tu es un politicien, ces enfants sont à moi. » Voilà quelle a été l'attitude de Jacob. Il a dit: « Ces enfants sont des juifs, ils ne sont pas égyptiens et je ne vais pas donner de bénédiction à des égyptiens. Ce n'est pas parce qu'ils ont été élevés dans un palais qu'ils sont différents, ils sont tout comme mes autres enfants. »

NOTRE SEULE ATTENTE C'EST DIEU, TOUT LE RESTE EST GRÂCE

    Jacob était vraiment béni par le fait qu'ils étaient venus et c'est une des raisons pour laquelle il loue Dieu. En Genèse 48:11 Jacob dit à Joseph: « Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité. » Quel drôle de commentaire que Jacob fait là. Est-ce qu'un vieux père de cent quarante-sept ans en train de mourir ne s'attend pas à ce que ses enfants viennent le voir sur son lit de mort? Comment peut-il dire: « Je ne pensais pas revoir ton visage? » Vous voyez Jacob était arrivé très loin dans la vérité de la grâce de Dieu, si loin qu'il n'avait aucune attente même à la fin. Cela est une merveilleuse chose et je prie que Dieu puisse manifester cela dans mon cœur, pour que je ne manifeste aucune attente particulière envers les autres et tout spécialement à l'égard de ma famille et de mes enfants. De cette façon je ne les mettrai pas sous un joug de sorte qu'ils se disent: « Papa est malade, je dois prendre du temps pour aller le voir. » Je ne devrais pas m'attendre à cela.
    Il y a une autre vérité qui est illustrée par ce que Jacob a dit. Si je n'ai aucune attente, je ne peux jamais être déçu. Je ne peux pas dire: « Mais où sont les enfants? Ils ne pensent pas à moi. Je les ai élevés, je leur ai tout donné et maintenant que je suis malade, personne ne s'intéresse à moi. Personne ne vient me voir. » Vous voyez, c'est l'attitude du monde. Mais Jacob avait l'attitude qui nous est décrite au Psaume 62:5: « Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu; car mon attente est en lui. » N'est-ce pas un merveilleux verset? Car mon attente est en Lui. J'espère que je pourrai faire en sorte que mes enfants restent libres, je ne m'attends pas à ce qu'ils viennent me voir. S'ils viennent je me réjouirai, je louerai le Seigneur. Mais je ne veux pas mettre ce fardeau sur eux. Et s'ils ne viennent pas, je suis également libre. Je suis en paix, parce que je ne m'attends à rien de leur part, à part ce que le Seigneur désire me donner.
    Voilà donc Jacob sur son lit de mort. Son cœur est rempli, il a appris le message de la grâce. Considérons à nouveau Hébreux 11:21 qui dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Sa foi est illustrée par deux actes symboliques. Je vous ai déjà dit que nous allions voir ce qu'il a fait et non pas ce qu'il a dit. Le premier acte est la bénédiction des enfants de Joseph, les petits-enfants riches et le deuxième acte est ce qu'il a fait lorsqu'il est mort.
    Premièrement qu'est-ce qu'il a fait lorsqu'il a béni les enfants de Joseph? Genèse 48:13-14 disent: « Et Joseph les prit les deux, Ephraïm de sa main droite, à la gauche d'Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d'Israël, et les fit approcher de lui; mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d'Ephraïm (or il était le plus jeune), et sa main gauche sur la tête de Manassé, plaçant ainsi ses mains à dessein, car Manassé était le premier-né. » Genèse 48:17-19 nous dit ensuite de quelle manière Joseph a réagi: « Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d'Ephraïm, et cela fut mauvais à ses yeux; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d'Ephraïm et la poser sur la tête de Manassé. Joseph dit à son père, Pas ainsi, mon père; car celui-ci est le premier-né; mets ta main droite sur sa tête. Et son père refusa, disant, Je le sais, mon fils, je le sais; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa semence sera une plénitude de nations. »
    Imaginez-vous Jacob assis à l'extrémité de son lit et les deux fils de Joseph placés en face de lui. Manassé est l'aîné, c'est pour cela que Joseph a pris Manassé le premier-né et l'a mis debout en face de la main droite de Jacob, de telle sorte que Jacob qui était faible puisse facilement poser sa main sur lui. Joseph a ensuite pris son frère Ephraïm, le second fils, et l'a mis en face de sa main gauche, de telle sorte que Jacob puisse facilement les bénir tous les deux. Voilà quel a été le plan. Mais voici ce que Jacob a fait. Il a croisé ses mains et a posé sa main droite sur la tête du plus jeune fils et sa main gauche sur la tête du plus vieux. Mais Joseph s'inquiète et dit: « Non, mon pauvre père est aveugle, il ne peut pas voir. Père, ne sais-tu pas que c'est celui-ci Manassé et celui-là Ephraïm? » Par conséquent, Joseph a essayé d'inverser les mains de son père. Mais Jacob lui a répondu: « Non, non mon fils! Voilà comment les choses doivent être. »

BÉNIR SELON LA GRÂCE ET NON PAS SELON LA NATURE

     Laissez-moi vous donner le principe lié à cela. Dans sa vie Jacob a appris à bénir ses enfants, sa famille, selon la grâce et non pas selon la nature. Voilà le grand principe de sa foi et c'est cela le grand acte symbolique que fait Jacob. Il bénit selon la grâce et non pas selon la nature. Il y a quelque chose de très extraordinaire dans l'action de croiser ses mains. Vous voyez, il n'a pas simplement tendu les mains de la façon dont on attendait qu'il le fasse, il a croisé ses bras et cela a été un grand choc pour Joseph et il a essayé de les décroiser en disant: « Oh, ce pauvre vieil homme, il ne sait pas ce qu'il est en train de faire. » Mais la réalité est que Jacob pouvait dans ce cas mieux voir que Joseph, mais non pas avec les yeux naturels, mais avec les yeux de la foi. Vous voyez, Dieu lui avait révélé que le plus âgé allait servir le plus jeune.
    Mais d'où a-t-il bien pu apprendre cela? Je pense que vous savez exactement où il a appris cela dans sa vie. Et maintenant dans son dernier souffle il dit: « Je vais aller dans la tombe en appliquant le principe qui consiste à bénir ses enfants par la grâce, sa famille par la grâce et non selon la nature. Je sais ce que je fais mon fils, fais-moi confiance. » Jacob était sensible à la grâce. Dieu lui avait manifesté la grâce, lorsqu'il ne le méritait pas. C'est un principe qu'il avait appris et maintenant il le transmettait à ses enfants et petits-enfants. Il désirait mourir en faisant les choses selon Dieu et non pas à la façon des hommes.
    Vous savez que le fait que Jacob ait croisé les mains et les bras, est une très belle illustration des paradoxes de Dieu. Je pense que vous avez assez longtemps cheminé avec le Seigneur pour savoir qu'avec Lui les choses se passent à l'envers. Il y a un vieux negro-spiritual qui dit: « la seule façon de monter est de descendre. Vous pouvez essayer de grimper et de grimper, mais la seule façon de monter est de descendre! » Il y a quelques temps, j'ai lu un article de Aiden Wilson Tozer intitulé « Ce chrétien incroyable » où il parle des incroyables paradoxes de la vie chrétienne. Cet article nous explique que lorsque vous êtes chrétien, toutes les choses marchent à l'envers.
    Le principe de bénir selon la grâce et non pas selon la nature a des applications illimitées. J'aimerais vous en donner juste une application avant de continuer. La nature nous enseigne à bénir nos enfants d'une façon et la grâce d'une autre façon. La nature nous enseigne à leur donner des choses matérielles, des propriétés, des terrains et ce genre de chose. Mais ce n'est peut-être pas là où sont les vraies bénédictions. Je pense que si nous avançons dans le Seigneur, nous aurons à apprendre de façon spirituelle à faire cela à tout moment, même lorsque quelqu'un d'aussi spirituel que Joseph vient contre nous et essaie de nous faire faire les choses d'une autre manière.
    Même si cela vient des membres de notre famille, nous devons être assez forts pour dire: « Je fais cela de cette façon parce que c'est la manière de faire de Dieu. Peu importe si vous le comprenez ou pas, je désire faire les choses à la façon de Dieu. » Voici mon illustration: il ne fait aucun doute pour moi que les chrétiens avares devront en répondre devant le Seigneur. Mais je pense également que les chrétiens généreux devront se tenir devant le Seigneur et répondre de leur générosité. Est-ce que vous réalisez que votre générosité peut agir à l'encontre de l'action de Dieu dans la vie de quelqu'un? Il se peut que Dieu provoque une situation financière difficile pour pousser les gens à regarder vers le Seigneur. Il se peut ensuite qu'un chrétien vienne et les aide à sortir de ces difficultés. Ce chrétien peut penser qu'il est généreux et gentil, et qu'il agit en tant que chrétien en disant: « Je vais faire tout ce que je peux pour payer vos dettes. »
    Faites attention mes amis, marchez prudemment devant Dieu. Je ne dis pas qu'il ne faut pas être généreux et qu'il ne faut pas aider les gens. Je dis simplement: « Soyez prudents, parce qu'il se peut que vous agissiez à l'encontre de Dieu. » Dieu pourvoira toujours, mais parfois Il pourvoira en envoyant le pain de l'affliction (cf. Deutéronome 16:3) et parfois Il vous emmène à travers des épreuves pour tester la foi qui est plus précieuse que l'or périssable (cf. 1 Pierre 1:7). Je ne dis pas: « ne soyez pas généreux », je dis simplement: « soyez généreux par la grâce et apprenez le principe de la grâce. » Apprenez à faire selon la façon de faire de Dieu, peu importe qui se place contre vous, même lorsque vous êtes critiqués.
    Très bien, voyons maintenant le deuxième acte symbolique de Jacob. Laissez-moi mettre en contraste deux passages des Écritures qui semblent se contredire. Mais ce n'est pas réellement le cas, car il n'y a pas de contradiction dans la Bible, mais parfois on en a l'impression. Hébreux 11:21 dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Comment imaginez-vous Jacob en train de mourir appuyé sur un bâton? Voici maintenant ce que dit Genèse 49:33: « Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple. »
    Vous voyez en Genèse, Jacob est assis à l'extrémité du lit, puis il se couche et meurt. Il ne s'appuie sur rien du tout. Mais dans Hébreux, il est écrit qu'il adora et mourut appuyé sur son bâton. Certaines personnes ont essayé d'expliquer cela d'une façon naturelle en disant que dans l'Hébreu le mot colonne de lit est très proche du mot bâton. Ces personnes disent donc qu'il est mort en s'appuyant sur la colonne du lit. Personnellement, je ne penche pas pour cette explication. Je pense que le bâton fait ici référence à la canne qui l'aide à marcher.
    Comme je l'ai dit, l'arrière-plan de cela est ce qui s'est passé lors de sa lutte avec l'ange de l’Éternel. La Bible nous dit que Jacob a gagné le combat... en perdant. Personnellement, j'aime gagner en perdant. C'est comme cela que ça s'est passé, il a gagné en perdant et finalement il a arrêté de lutter. Certaines personnes trouvent que cette lutte de Jacob avec l'ange est une belle image de la prière parce qu'il s'est accroché au Seigneur. Non, ce n'est pas une bonne image, n'utilisez pas cela. Il ne s'accrochait pas à Dieu, il était en train de résister à Dieu, voilà ce qu'était tout ce combat. Il a résisté à la bénédiction jusqu'à ce que finalement Dieu le rende boiteux. Après cette lutte, il a encore vécu soixante-dix ans de plus et pendant soixante-dix ans il était appuyé sur ce bâton.
    Je pense donc que c'est une illustration spirituelle du fait de s'appuyer sur le Seigneur, parce qu'il a appris la dépendance à travers cette lutte. Il a appris qu'il ne pouvait pas s'appuyer sur lui-même, il devait s'appuyer sur le Seigneur. Je me rappelle d'un frère qui a un jour partagé ce témoignage. Il était engagé dans la marine et les gens l'accusaient d'utiliser le Seigneur comme une canne. Mais lui il disait: « Non, je n'utilise pas le Seigneur comme une canne, parce que si j'utilise le Seigneur en tant que canne, c'est que je mets ma confiance en Dieu, et en ma bonne jambe. Je n'ai pas de bonnes jambes. Le Seigneur n'est pas une canne pour moi, Il est pour moi un brancard! » Je pense que c'est cela qui est illustré à travers la canne de Jacob. Le Seigneur n'est pas ma canne, c'est mon brancard.
    Jacob est mort par la foi en s'appuyant sur le Seigneur. Pendant cette lutte à Peniel, Jacob a résisté avec sa propre force, mais Dieu l'a touché à la hanche et maintenant il met sa confiance dans le Seigneur. Le bâton de Jacob n'est qu'une image. Je sais que cela n'est pas littéral parce que Genèse nous dit comment cela s'est passé en réalité. Jacob est mort « en retirant ses pieds dans le lit puis il expira. » Par conséquent, il s'agit de l'image d'une réalité spirituelle. Il y a deux façons par lesquelles cela peut être spirituel. De nombreux commentateurs pensent que le bâton est une image de la vie de pèlerin. Lors de la première pâque en Égypte, nous lisons en Exode 12:11: « Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. » C'est donc un signe qui indique que l'on est étranger et que l'on ne vit pas ici, et c'est donc une image de la vie de pèlerin.
    Vous savez au niveau terrestre, l’Égypte était bonne pour Jacob pendant ces dix-sept années. Je vous ai dit que Joseph était très très riche. Mais Jacob était également très riche. Jacob se portait bien et c'était le cas pour toute sa famille. Voici ce que dit Genèse 47:27-30: « Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Gosen. Ils eurent des possessions, ils furent féconds et multiplièrent beaucoup. Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d’Égypte; et les jours des années de la vie de Jacob furent de cent quarante-sept ans. Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! Quand je serai couché avec mes pères, tu me transporteras hors de l’Égypte, et tu m'enterreras dans leur sépulcre. Joseph répondit: Je ferai selon ta parole. »
    Par conséquent, Jacob était vraiment un pèlerin de cœur. Jacob a dit: « L’Égypte est bien pour moi. L’Égypte m'a donné une maison. L’Égypte m'a donné des propriétés. L’Égypte m'a donné de l'argent. L’Égypte m'a donné des bénédictions. Mais ne m'enterrez pas en Égypte, je n'appartiens pas à ce pays, je ne vis pas ici, je suis un pèlerin. J'aimerais être enterré dans le pays promis. » Voilà ce que Jacob était en train de dire.
    Comme je l'ai dit, il y a encore une autre façon de considérer ce bâton. Il se peut que cela représente la vie de pèlerinage, mais je pense que cela signifie simplement la dépendance envers le Seigneur. Personnellement, si je suis vivant sur mon lit de mort et même si je ne m'y attends pas, si mes enfants viennent me voir, j'aimerais qu'ils sachent que je désire mourir en bénissant ma famille par la grâce et qu'ils sachent que je meurs en adorant et en m'appuyant sur le Seigneur. J'aimerais quitter ce monde en mettant ma confiance dans le Seigneur et en sachant que ma famille sait que je mets ma confiance dans le Seigneur. Voilà la foi de Jacob. De toutes les illustrations, le Saint-Esprit s'est focalisé là-dessus, en disant que c'est de ce genre de foi dont nous avons besoin pour mourir. C'est le genre de foi qui bénit par la foi et qui meurt en adorant et en s'appuyant sur le Seigneur.

LA FOI DE JOSEPH

    Laissez-moi commencer à voir l'illustration de la foi suivante avec Joseph et nous développerons cela dans notre prochaine leçon. Prenons Hébreux 11:22 qui dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » A priori il semble également que Joseph avait une foi de pèlerin, non illustrée par le bâton, mais illustrée par sa demande: « Ne m'enterrez pas en Égypte. Je suis un étranger. Je ne suis pas de ce pays. » Comme je l'ai dit, Joseph est mort au sommet de la prospérité. Il était très, très riche et très, très important. Il était second du royaume après Pharaon. Il avait un grand héritage, beaucoup d'honneur et de richesses. Pourtant lorsqu'il a été temps pour lui de mourir, il a vu la valeur de tout cela et a dit: « Tout cela n'est rien. Cela ne m'intéresse pas. Je ne veux pas être enterré ici. » Lorsque vous lisez ce verset, c'est la première idée à laquelle vous pensez, vous vous dites que Joseph avait une foi de pèlerin.
    N'oubliez pas que le mauvais Pharaon n'est arrivé qu'après que Joseph soit décédé. Vous vous attendriez donc à ce que Joseph dise: « Très bien les enfants d'Israël, regardez de quelle façon Dieu vous a bénis. Regardez ce que vous avez. Je vous ai fait venir dans ce pays, ne gâchez pas tout. Ne le perdez pas. Tout cela ce sont les provisions de Dieu. Habitez ici, mourez ici, élevez vos enfants ici. » Mais Joseph n'a pas dit cela. Il a dit l'opposé. Il a dit: « Je ne désire pas que vous restiez ici. Vous n'appartenez pas à ce pays. Peu importe si vous êtes en Égypte, vous n'êtes pas un égyptien. Vous appartenez au Seigneur. Vous êtes le peuple du Seigneur. Et ce n'est pas dans ce pays que vous devez être enterrés. »
    Nous pourrions donc simplement dire que Joseph est un pèlerin tout comme Jacob. Mais voici la différence. Jacob a dit en Genèse 47:29: « Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! » Joseph a donc promis à son père de ne pas l'enterrer en Égypte. Genèse 50 nous dit ce qui est arrivé lorsque Jacob est décédé: on l'a pleuré pendant soixante-dix jours. Genèse 50:4 dit: « Quand les jours du deuil furent passés, Joseph s'adressa aux gens de la maison de Pharaon, et leur dit: Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez, je vous prie, à Pharaon ce que je vous dis. Mon père m'a fait jurer, en disant: Voici, je vais mourir! Tu m'enterreras dans le sépulcre que je me suis acheté au pays de Canaan. Je voudrais donc y monter, pour enterrer mon père; et je reviendrai. Pharaon répondit: Monte, et enterre ton père, comme il te l'a fait jurer. »
    Jacob a dit: « Ne m'enterre pas en Égypte. » Joseph est donc allé voir Pharaon pour lui dire qu'il ne pouvait pas enterrer Jacob ici. Pharaon a donc dit: « Tu as ma permission, va en Canaan. » On lit ensuite au chapitre 50, la description de funérailles parmi les plus grandes qui n'ait jamais eu lieu sur la terre. C'était des funérailles assez incroyables. Pharaon a demandé à tous les serviteurs de sa maison de participer à ces funérailles. Tous les anciens de tout le pays d’Égypte y ont également participé. Toute la famille de Joseph ainsi que ses frères et leurs familles y participèrent. La Bible nous dit qu'il y avait des cavaliers et des chars. Cela a été une très grande troupe. C'était si énorme que les gens du pays de Canaan se sont demandés: « Mais qui est mort? Nous n'avons jamais vu d'enterrement comme celui-ci. » C'étaient des funérailles incroyables. Jacob a dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Et c'est ce qu'ils ont fait, ils l'ont transporté en Canaan en grande pompe et l'ont enterré dans le pays promis dans la tombe de ses pères.
    Ceci dit, la foi de Joseph est un peu différente. Il a également dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Pourtant la foi de Joseph était différente. Voici ce que dit Genèse 50:24-25: « Joseph dit à ses frères: Je vais mourir! Mais Dieu vous visitera et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d'ici. » Jacob a demandé de ne pas l'enterrer en Égypte et on a transporté son corps en Canaan. Joseph a également dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. Cela doit être assez difficile pour vous de comprendre parce que vous vivez bien en Égypte et vous êtes riches, mais vous finirez opprimés et esclaves et cela durera quatre cents ans comme Dieu l'a dit à notre père Abraham. Ne me faites pas monter maintenant hors d’Égypte. Attendez que Dieu vous délivre tous et transportez-moi lorsque vous partirez tous. 
    Est-ce que vous savez ce que cela signifie? Cela signifie que pendant quatre cent cinquante ans, le peuple a dû avoir un coffre pour déplacer les os de Joseph. Lorsque plus tard le peuple d'Israël parcourra le désert sous la conduite de Moïse, ils porteront les os de Joseph partout où ils iront. Je peux m'imaginer un enfant demander à son père: « Papa mais pourquoi est-ce que l'on n'enterre pas ce monsieur? » Et le père de répondre: « Fils, ton grand père croyait en Dieu. Il croyait que Dieu, allait nous emmener au pays promis. » Parfois nous sommes découragés, alors nous regardons aux os et nous reprenons courage. Joseph croyait Dieu et par conséquent il ne désirait pas être enterré avant que tout le monde arrive dans le pays promis.
    Rappelez-vous lorsque Joseph a dit cela ils n'étaient même pas encore en esclavage. Cela n'est arrivé qu'après que Joseph soit mort. Pourtant Joseph fit jurer aux enfants d'Israël: « Ne m'enterrez pas dans ce pays, ni nulle part ailleurs, mais attendez que vous soyez arrivés dans le pays promis. » Voici ce que dit à nouveau Hébreux 11:22: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » Et voici ce que dit Josué 24:31-32: « Israël servit l’Éternel pendant toute la vie de Josué, et pendant toute la vie des anciens qui survécurent à Josué et qui connaissaient tout ce que l’Éternel avait fait en faveur d'Israël. Les os de Joseph, que les enfants d'Israël avaient rapportés d’Égypte, furent enterrés à Sichem, dans la portion du champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui appartint à l'héritage des fils de Joseph. »
    Les enfants d'Israël ont été quatre cents ans en esclavage, puis quarante ans dans le désert et encore sept ans en guerre dans le pays de Canaan, et lorsque tout cela fut passé et qu'ils eurent remporté la victoire, ils se sont dit: « Nous pensons qu'il est temps d'enterrer les os de Joseph. » Voilà pour l'arrière-plan concernant Hébreux 11:22. Dans notre prochaine leçon, nous verrons ce que cela signifie que de donner des commandements « concernant nos os. » Nous verrons quelle est la foi de Joseph et pourquoi Dieu nous rend attentifs à cela. C'est davantage que juste une foi de pèlerinage, parce que Jacob a eu une foi de pèlerin et il n'a pas été enterré en Égypte, mais il a tout de suite après sa mort été enterré en Canaan. Mais la foi de Joseph était différente. Il a dit: « Ne m'enterrez pas en Egypte, mais attendez quatre cent cinquante ans avant de m'enterrer. » Nous avons besoin de savoir ce que cela signifie, parce que Dieu aimerait que nous ayons une foi comme celle-ci. Que Dieu nous vienne en aide. Nous verrons cela dans notre prochaine leçon.


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