jeudi 26 septembre 2013

COURTE MÉDITATION SUR LA PRIÈRE DANS L’APOCALYPSE

    Pour commencer notre méditation, je pense qu’il est bon de connaître comment sont accueillies ces prières que nous adressons à notre Dieu et Père par notre Seigneur.

    Nous trouvons  la  réponse  dans le  livre  de l’Apocalypse  qui est le livre  du dévoilement  de l’action  du  Seigneur, de  Sa gloire,  Son honneur,  Son autorité et  c’est aussi la  révélation  de l’église, Son épouse, sous Son autorité.

    Dans ce livre, les prières sont mentionnées trois fois, toujours en contact avec le trône, dans les louanges et l’adoration, mais il y a d’autres dans les différents chapitres de ce livre, toujours dans la présence du trône. Nous allons les regarder et méditer sur celles-ci. Ces points, je pense, sont vraiment importants. On ne peut pas séparer les prières des louanges et de l’adoration de celui ou de celle qui prie et qui se trouve en contact avec le trône de Dieu. Toutes ces prières faites par un cœur d’adorateur et dans un esprit de louanges et de remerciements arrivent dans la présence même de Dieu, présentées dans le Nom de Son Fils. Ainsi, l’Apocalypse nous dévoile, par des symboles, de quelle manière, celles-ci sont exaucées et deviennent actives pour le royaume.

    Lisons, en premier, quelques versets dans Apocalypse 5 :

5  Et l’un des vieillards (anciens) me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
7  Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
9  Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;
10  tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.

    Dans ce passage, nous voyons les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens dans l’adoration et les louanges devant le trône sur lequel se tient, debout, l’Agneau. Ils se sont prosternés devant l’Agneau, ils chantent ce cantique nouveau. C’est la réception du livre par l’Agneau qui provoque la louange et l’adoration autour du trône. Ce livre est celui qui permet d’établir le gouvernement et l’œuvre de Dieu sur la terre, par cet Agneau, car il a l’autorité de rompre les cachets. Il a acquis ce droit par Son sacrifice qui garantit la pleine réalisation du plan de Dieu en grâce pour l’homme. Il est décrit ayant la toute puissance (les cornes) et la toute science ou connaissance, (les esprits) dans la perfection suprême. (chiffre sept.)  L’Agneau a les mêmes attributs que Dieu.
    Dès que l’Agneau prend ce livre, tendu par Celui qui est assis sur le trône, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternent dans l’adoration et chantent ce cantique nouveau. Ce cantique nouveau est celui qui exalte et magnifie l’Agneau. Ils ont chacun une harpe (louanges et adoration) et une coupe d’or remplie de parfums, qui sont les prières des saints. Je crois que ces quatre êtres vivants et ces vingt-quatre anciens symbolisent l’église, les saints dans leur culte à Dieu. C’est un culte qui porte du fruit car il se manifeste quand l’Agneau prend le livre pour l’ouvrir afin d’accomplir la volonté de Dieu pour l’homme.
   Nous savons qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ-Jésus homme. (1 Timothée 2.5) Les anciens et les êtres vivants sont en adoration et ils offrent les prières des saints. Il n’y a que nous qui pouvons offrir à l’Agneau nos prières. Nous devons donc comprendre la signification  de ces quatre êtres vivants et de ces vingt-quatre anciens, car ils symbolisent l'église qui adore et qui prie.
   Les quatre êtres vivants sont décrits dans le chapitre précédent. Ils sont, tous les quatre, remplis d’yeux devant et derrière (4.6)  Ils ont aussi chacun six ailes et ils sont remplis d’yeux tout autour et dedans. Il s’agit, d’après le contexte, des ailes (4.8). Le chiffre six, dans la Bible fait référence à l’homme. Par exemple le fameux 666 fait référence à la puissance maximum de l’homme, mais juste en dessous du 777 ! Quatre est un chiffre symbolique représentant la création (les quatre points cardinaux, les quatre saisons, les quatre bras du fleuve sortant d’Eden.)
    Le premier est semblable à lion. Nous savons que le Seigneur Jésus est le lion de la tribu de Juda, le fils de David (5.5). Mathieu présente Jésus dans son évangile comme étant fils de David (ce qui rend légitime sa royauté) et fils d’Abraham (la promesse de la bénédiction pour toutes les familles de la terre.) C’est l’évangile du lion de la tribu de Juda, du roi des Juifs, le Messie promis pour les juifs, mais aussi pour tous les peuples.
    Le deuxième est semblable à un veau ou taurillon selon les versions. Le bœuf, dans la Bible est le symbole du serviteur ou de l’esclave. Paul explique cela dans 1Corinthiens 9.9 en citant Deutéronome 25.4. Jésus est présenté par Marc comme le serviteur fidèle, l’esclave. Dans son évangile, le Seigneur n’a pas de généalogie car les esclaves n’en avaient pas besoin. Nous lisons dans Philippiens 2 ‘’Lui, dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même en prenant la condition d’esclave…..’’ C’est beau ! C’est magnifique ! C'est à méditer souvent !
    Le troisième a comme un visage d’homme. Jésus est l’Homme, le Fils de l’homme dans toute sa beauté. Il est le deuxième et dernier Adam explique Paul dans 1Corinthiens 15. Ce dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Luc présente Jésus, dans sa généalogie comme fils d’Adam, fils de Dieu. C’est l’Homme selon le cœur de Dieu.
    Le quatrième est présenté comme étant semblable à un aigle en plein vol. C’est le symbole du céleste, celui qui vient du Ciel ou de la dimension de l’esprit, car nous, nous sommes dans la dimension de l’espace/temps. Jean présente Jésus Fils de Dieu et Dieu le fils. C’est très clair ! Pas de généalogie pour Celui qui est de toute éternité !
    Ces quatre êtres vivants symbolisent les quatre évangiles qui nous présentent le Seigneur dans toute Sa beauté et Sa nature, ainsi que Son œuvre de rédemption. En Christ, tout a été créé, dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible....Tout a été créé par Lui et pour Lui....Tout subsiste en Lui (Colossiens 1.16)
    Quand les quatre êtres vivants rendent gloire, honneur et actions de grâces à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre anciens se prosternent et adorent…... Les êtres vivants provoquent l’adoration et la louange des vingt-quatre anciens. Le fait que les êtres vivants provoquent adorations et louanges, peut être expliqué par la prédication de l‘évangile.
   Paul nous dévoile l’attitude de son cœur quand il prêche l’évangile. C'est un acte d'adoration. Nous trouvons cela dans Romains  15

15  Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a faite
16 d’être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Evangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit-Saint.

    Paul présentait à Dieu les païens, sanctifiés par l’Esprit Saint afin que ceux-ci soient une offrande agréable. Il se compare aux prêtres de l’Ancienne Alliance, qui présentaient leurs offrandes à Dieu, sanctifiés par le sacrifice. Pour Paul, c’est bien plus qu’une prédication, c’est un acte d’adoration par l’apôtre envers Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. Tous ceux qui sont touchés par cette prédication/offrande peuvent rendre gloire à Dieu. La prédication de l’évangile qui, pour l’apôtre Paul est un acte d’adoration, engendre les louanges et l’adoration de ceux qui l’acceptent et se convertissent.
    Voilà succinctement ce que je pense que représentent ces quatre êtres vivants, mais je n’en fais pas une vérité gravée dans le marbre. Il y a d’autres interprétations de ce passage.  C’est une interprétation un peu osée car, pour beaucoup d’exégèses se sont des êtres angéliques de haut niveau. Voici deux interprétations de cette vision:

    Les quatre êtres vivants représentent les puissances de la création qui rendent hommage au Créateur. Leurs antécédents peuvent être les êtres vivants (chérubins) de la vision d’Ézéchiel.  (F.F. Bruce)
   La signification des quatre êtres vivants ne posent pas beaucoup de problèmes. Ils dérivent, très dépouillés, des chérubins quadrimorphes, de l'attelage et des roues du char de YHWH, dans les visions d’Ézéchiel. Leur nombre, quatre, est celui de la création qu'ils représentent dans son peuplement : le loin (la force indomptée qui règne sur les terres incultes), le taureau (force domestiquée qui aide aux labours), font bon ménage avec l'homme (à qui est commise la domination sur la création) comme la prophétie d'Esaïe 11.6-7; l'aigle est présent également (roi de tout ce qui vole sous le firmament) tandis que le roi des mers, (le serpent, le dragon, le léviathan) a disparu.... (Charlier)

    Mais, je ne vois pas ces êtres présenter les prières des saints devant l’Agneau ! Il n’y a aucun intermédiaire entre l’Agneau et nous. Je ne crois pas que mes prières puissent être prises par ces êtres angéliques pour les présenter à l’Agneau. C’est une conviction et je ne veux pas en faire un dogme ! Surtout pas !
    Dans le chapitre 4, le trône est le trône du Dieu Créateur de tout ce qui existe. Ces quatre êtres vivants et ces vingt-quatre anciens nous montrent que par l’évangile, nous pouvons connaître de façon plus profonde, la magnificence de ce Dieu Créateur.
    Dans le chapitre 5, c’est le Dieu Rédempteur qui est présenté. C’est le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David qui a l’apparence d’un Agneau "comme immolé", qui se tient, debout, au milieu du trône. Par le livre qui lui est donné, l’Agneau, en décachetant les sceaux, provoque l’accomplissement du plan de Dieu. La voix des quatre êtres vivants est entendue pendant cette action du Seigneur (6.1 ; 6.3 ; 6.5 ; 6.7.) C’est la voix du témoignage de l’évangile qui provoque ces bouleversements sur la terre. Dès que la prédication a débuté au temps des apôtres, les forces du mal se sont liguées immédiatement contre la première église ! Elle a subi des persécutions, des disettes, des morts, des maux en tout genre, symbolisés par les chevaux ! Paul a été un persécuteur de cette église avant d'être foudroyé par l'amour de Christ!     Les vingt-quatre anciens représentent symboliquement le sacerdoce ou le ministère de tous les croyants. 
    Dans 1Chroniques 24, nous voyons les sacrificateurs distribués en 24 classes pour le service dans le tabernacle et plus tard dans le temple. Dans le chapitre suivant, ce sont les chantres, eux aussi, qui ont été répartis en vingt-quatre classes pour le service soit à Sion, soit dans le tabernacle et plus tard, tous ensembles, dans le temple.  C’est pour cela que je pense que les 24 anciens nous symbolisent dans notre vie sacerdotale. Ces vingt-quatre anciens tiennent les coupes d’or remplies des prières des saints. C’est nous, qui présentons à l’Agneau, nos prières. Personne ne peut le faire à notre place. Nous avons vu déjà cela. 
    Ces quatre êtres vivants et ces vingt-quatre anciens chantent le cantique nouveau dont les paroles nous sont révélées :

…Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;
10  tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
11 Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12 Ils disaient d’une voix forte: L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange.

    Ce cantique nouveau exalte l’Agneau et Son œuvre en proclamant le salut par Son sang sur ‘’toutes les familles de la terre’’. C’est la promesse faite à Abraham, lorsqu’il était encore Abram, au tout début de sa marche avec Dieu. ‘’Et ils règneront sur la terre !’’ Cette parole est pour chacun d’entre nous pour ce règne qui va venir, mais aussi pour maintenant. Par la prière, nous pouvons régner sur les situations de nos vies, en étant établis sur la victoire de Christ. Chaque prière exaucée est une manifestation de ce règne. Les promesses formelles de notre Seigneur nous permettent, par la foi et en conformité avec Sa Parole, de régner sur les situations de nos vies.  L’évangile proclamé par la puissance du Saint-Esprit touche des personnes et toutes celles qui se convertissent sont une victoire de Christ sur les ténèbres, par Son église. Notre règne est pour la venue en gloire de notre Seigneur mais aussi actuellement en s’emparant des promesses de Dieu, dont celles-ci dans Marc 16 (il y en d’autres !)

17  Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues;
18  ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris.  

    C’est ce règne-là que nous devons vivre aujourd’hui. Les promesses de Dieu sont formelles et elles donnent la puissance pour régner, si nous sommes humbles et obéissants comme l’était notre Maître lorsqu’Il vivait au milieu des hommes. Pierre et Jean ont vu des miracles. Philippe, lorsque l’Esprit l’a transporté a régné sur les lois physiques de la terre. Paul a eu une vie remplie de ces miracles. L’église a traversé les siècles malgré toutes les attaques de l’ennemi pour la détruire. Elle a régné et elle règne sur toutes les puissances mauvaises qui veulent, encore l’anéantir. En Christ, nous régnons !
    Ce règne est directement lié à l’adoration, à la louange et aux prières. Ainsi, c’est notre Seigneur qui règne sur terre, par l’obéissance de l’église à sa Parole. Aussi, bien sûr, nous attendons ce règne futur dont nous ne pouvons pas réellement comprendre de quelle nature il sera. Nous régnerons...et nous régnons !
    Le chapitre 7 décrit la grande foule que nul ne pouvait compter de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. C’est la louange de tous les rachetés, en compagnie des anges. Cette grande foule est revêtue de robes blanches et elle se tient devant le trône et devant l’Agneau. C’est un culte d’adoration, une adoration universelle, qui est décrit dans ce chapitre. (verset 15) Les coupes d’or des prières ne sont plus mentionnées, mais seulement l’adoration du peuple de Dieu, avec les anges. C’est l’adoration dans sa plus belle expression, uniquement rendue à Dieu pour ce qu’Il est et non pour ce qu’Il donne !
    Regardons, à présent, comment le Seigneur agit par nos prières. Lisons quelques versets dans le chapitre 8 d’Apocalypse :

3  Et un autre ange vint, et il se tint sur l’autel, ayant un encensoir d’or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône.
4  La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l’ange devant Dieu.
5  Et l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre.

    En 5.8, les prières sont décrites comme étant des parfums : ‘’…tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints.’’  Ici, dans 8.3 nous voyons les prières de tous les saints, offertes avec les parfums de l’encensoir, sur l’autel d’or qui est devant le trône. Ces parfums sont ceux de l’œuvre de l’Agneau immolé et ressuscité. C’est le sacrifice perpétuel du matin et du soir de l’Ancienne Alliance, ombre des réalités célestes, avec le parfum brûlé sur l’autel d’or. (Exode 30.1-10) Ces parfums sont mélangés à nos prières pour être offerts sur l’autel d’or devant le trône. L’ange qui offre ce mélange de parfums et de prières ne peut être que notre Seigneur car il est notre Médiateur. L’autel d’or est aussi, en symbole une image du Seigneur. C’est par Lui que nous offrons des victimes spirituelles agréables à Dieu, nous dit Pierre dans sa première lettre (1Pierre 2.4.) Nous lisons aussi, dans Hébreux 13.15 : ‘’par Lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, le fruit des lèvres qui confessent Son Nom.’’
    Le mélange des parfums de l’Agneau et des prières de tous les saints brûlent sur l’autel d’or. C’est le feu de l’autel. L’ange en remplit son encensoir et le jette sur la terre et ainsi, la colère de Dieu s’étend sur la terre par des catastrophes terribles. Mais les hommes qui ont le sceau de Dieu sur leur front ne sont pas touchés. (Chapitre 9 verset 4) Ephésiens nous assure que nous avons été scellés du sceau du Saint-Esprit. (Ephésiens 1.13)
    Tout part de Christ, l’Agneau, pour aboutir à Christ. Tout est de Lui, par Lui, pour Lui car qui Lui a donné le premier pour qu’Il est à recevoir en retour ? (Romains 11.35) Tout se focalise sur l’Agneau, le nouvel Agneau, le ressuscité, Celui qui parachève la création, celui qui est décrit comme exerçant la colère de Dieu. Nous lisons en Apocalypse 6 :

16  Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau;
17  car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?

    Ce n’est plus l’Agneau d’Esaïe 53 ! Ailleurs, dans l’Apocalypse, cette colère est décrite comme étant la colère de Dieu. La colère de Dieu c’est une attitude constante contre tout ce qui est en contradiction avec la nature même de notre Dieu. Ce ne sont pas des moments de l’histoire où Dieu se met en colère pour punir. C’est un état constant vis-à-vis du péché, de tout ce qui est contraire à Sa nature. Cette colère s’est manifestée, par exemple, au cours des siècles de façon ponctuelle, sur toute la terre par le déluge, dans Son peuple de l’Ancienne Alliance quand celui-ci était trop infidèle. Elle s’est aussi manifestée, dans les Actes, (12.23) lorsque  Hérode, revêtu de ses habits royaux, a été frappé par un ange du Seigneur parce qu’il n’avait donné gloire à Dieu. Par contre, au Jour de l’Eternel, le Jour de sa colère sera terrible et sera la fin et certains seront jetés dans l’étang de feu !
    Au chapitre 9.13, une voix sort des quatre cornes de l’autel d’or. Nous ne savons pas ce que cette voix a dit. Mais nous savons que c’est un jugement sur les hommes car le tiers de ces hommes est tué par trois fléaux sortant de la bouche des chevaux. (le feu, la fumée, le souffre) Cet autel d’or est rempli du feu du parfum de Christ et de nos prières. C’est difficile, pour moi, de réaliser que nous sommes avec notre Dieu, dans la prière, pour ces actions divines. C’est ainsi ! L’autel est décrit seul sans rien autour, mais nous savons que son feu est entretenu par les parfums mélangés à nos prières. La voix semble être une manifestation, une forme de ce feu. En tout cas, elle accomplit la volonté de Dieu en jugement!
    Puis, nous sommes au chapitre 11 lorsque la septième trompette a retenti. Il est précisé au chapitre 10, verset 7 qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. Les vingt-quatre anciens, sans les quatre êtres vivants, sont assis devant Dieu sur leurs trônes. Au son de cette trompette, ils tombent la face contre et adorent, en disant :

…Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne.
18  Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre

    Nous sommes à la fin d’une ère et entrons dans le temps de la bonne nouvelle, celle annoncée aux serviteurs, les prophètes. (10.7) C’est le temps de juger les morts et de récompenser les serviteurs, les prophètes, les saints et tous ceux qui craignent Dieu, de détruire ceux qui détruisent la terre. Le Seigneur est décrit comme Celui qui est et qui était. Il n’est plus Celui qui vient, car Il est là présent et le verbe venir a été supprimé. Nous constatons la disparition des quatre êtres vivants dans ce passage.

    Puis le cours des révélations de ce qui se passe sur la terre reprend avec la vision de la femme qui enfante. Ensuite vient celle de la bête qui monte de la mer, celle qui monte de la terre et l'mage animée de la bête, comme une sorte de trinité satanique. Jean voit l'Agneau et sur la montagne de Sion, la compagnie comptée et scellée qui lui appartient : 

1  Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.
2  Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre; et la voix que j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes.
3  Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre.
4  Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau;
5 dans leur bouche il ne s’est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles.

    Ces cent quarante-quatre mille sur la montagne de Sion, avec le nom du Seigneur et de son Père écrit sur leurs fronts représente, pour moi en tout cas, l’église dans sa totalité composée premièrement du Juif deuxièmement du Grec (païen.) C’est une compagnie comptée, scellée. (qui ne compte pas que 144000 membres, mais la totalité de tous les rachetés) Elle est avec l’Agneau sur Sion. Sion symbolise le nouveau culte dans la présence de Dieu. 
    Lorsque David a ramené l’arche de l’alliance à Jérusalem, il l’a installée dans la tente qu’il avait préparée à cet effet, sur la colline de Sion. Puis, après une journée de sacrifices et de réjouissance, il a établi les chantres Asaph, Zacharie, Yeïel, Mattitya, Eliab, Benayahou, Obed-Edom et Yeïel devant l’arche pour célébrer et louer l’Eternel avec leurs instruments de musique. (1Chroniques 16.4-7) Ils étaient dans la présence même de Dieu, sans le voile, ni l’autel d’or, la table des pains de proposition et le chandelier. Ils étaient uniquement devant l’Eternel pour le louer et l’adorer. Il n'y avait rien qui séparait l'arche, le trône de Dieu, des chantres. Le sacrifice perpétuel était pratiqué ailleurs, à Gabaon.
   Devant le tabernacle de Dieu, à Gabaon, David établit Tsadoq ainsi que les sacrificateurs, ses frères, pour qu’ils offrent continuellement à l’Eternel des holocaustes matin et soir, sur l’autel d’airain. Auprès d’eux étaient Héman Yedoutoum et ceux qui avaient été choisis par leur nom pour célébrer l’Eternel. (1Chroniques 16.39-43) 
   A Sion, la présence de Dieu était possible par le sacrifice perpétuel de Gabaon. Les chantres avaient la liberté absolue, sur le fondement du sacrifice perpétuel de Gabaon, de s’approcher de l’Eternel pour le louer et l’adorer. C’est l’ombre dont la réalité est l’église. Nous pouvons nous approcher de Dieu sans contrainte, sur le fondement de l’œuvre de la croix de Christ qui est le parfait et perpétuel sacrifice, "une fois pour toutes." Nous avons déjà vu cela dans d’autres méditations.
    Pierre, quand il décrit le rassemblement de l’église dans sa première lettre, affirme que c’est un sacerdoce royal fondé sur l’œuvre de Christ, qui est la Pierre angulaire posée en Sion, choisie et précieuse. Celui qui croit en elle ne sera pas confondu. Nous sommes la nation sainte, nous qui n’étions pas un peuple et qui maintenant sommes le peuple de Dieu. Lisez ces versets magnifiques de 1Pierre 2.4-10 ! Ils sont rayonnant de la gloire de Christ !
    Je pense que ces cent quarante-quatre mille sur Sion, avec l’Agneau debout est une autre image de notre sacerdoce royal typifié par les quatre vivants et les vingt quatre anciens. Ils chantent ce cantique nouveau que personne ne peut apprendre sinon les rachetés de la terre. Ce cantique nouveau est décrit comme célébrant la gloire et la puissance de l’Agneau, comme nous avons déjà vu.
    Ils sont décrits comme étant vierges car ils ne se sont pas souillés avec des femmes. Bien sûr, c’est une affirmation symbolique. Dans la Bible, l’idolâtrie est comparée à l’adultère ou à la prostitution. Cela veut dire que les personnes en question se sont gardées de tout compromis avec le monde païen, le système qui conduit le monde. Ils vivent leurs fiançailles avec Christ sans aucune compromission. L’église est la fiancée de Christ.
    Regardons ce dernier passage dans lequel nous voyons ces quatre vivants et ces vingt quatre anciens devant le trône. Il n’est plus question de prières, mais uniquement de louanges et d’adoration. C’est la description à la préparation aux noces de l’Agneau. Le règne est venu, l’épouse s’est préparée en se revêtant de fin lin éclatant et pur. Le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints !

 Après cela, j’entendis dans le ciel comme une voix forte d’une foule nombreuse qui disait: Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu,
2  parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main.
3   Et ils dirent une seconde fois: Alléluia! …et sa fumée monte aux siècles des siècles.
4  Et les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant: Amen! Alléluia!
5  Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!
6  Et j’entendis comme une voix d’une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne.
7 Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée,
8  et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints.
9 Et l’ange me dit: Ecris: ‘’Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’agneau!’’  Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.

     Nous avons encore, les quatre êtres et les vingt-quatre anciens qui se prosternent et qui adorent. Jean entend comme une voix forte de foule nombreuse qui loue et adore Dieu. (Versets 1 et 6) Ils ne sont que les êtres et les anciens devant le trône à se prosterner. Je pense qu’ils sont la représentation de cette foule. Elle est matérialisée par ceux qui sont devant le trône.
    Je ne veux pas aller plus en avant dans cette méditation. Que le Seigneur l’Esprit permette à chacun de s’engager dans ce vaste fleuve et de s’y engager plus profondément, jusqu’à ce que l’eau submerge, comme Ezéchiel l’a décrit dans sa vision du fleuve sortant du temple !
     Une dernière remarque. Pierre a écrit dans sa deuxième lettre une exhortation qui peut s’appliquer à ce que nous venons de voir :

 Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.
10  Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée.
11   Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété,
12  tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!
13  Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.

    Tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu. Je pense que toutes les prières qui atteignent le trône et qui sont mêlées au parfum de Christ hâtent l’avènement du jour de Dieu. La prédication de Paul était un acte d’adoration envers le Père, ainsi que ses enseignements. Nous pouvons hâter ce Jour glorieux par nos actes d’adoration envers le Père, et voir arriver ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre.
    L'annonce de l'évangile prêchée par la puissance de l'Esprit Saint est un sûr moyen de hâter l'avènement du jour de Dieu. L'adoration et tout ce qui est sous l'autorité de l'Esprit Saint hâte ce jour. En régnant par nos prières, nous hâtons aussi, ce jour....

jcb

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