TABLE DES MATIÈRE de la première partie
I - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (1ère PARTIE)
II – LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (2me PARTIE)
III – “ EN ADAM……EN
CHRIST ”
IV - LE SENS ET LA VALEUR DE CHRIST RESSUSCITE
V - UNE VIE APPROPRIÉE
VI – UNE COMMUNION SECRÈTE AVEC LE PÈRE
(Traduction et adaptation : Jean-Marc TOURN (2009)
I - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (1ère PARTIE)
Lire:
Actes chapitre 1
Quand nous considérons la situation
actuelle du peuple de Dieu, et quand nous cherchons à diagnostiquer le besoin
le plus important par rapport aux autres besoins, je pense que nous ne sommes
pas loin de la vérité en disant que le sujet prééminent est celui de la VIE.
Tout peut se résumer à cela. Quand tout a été dit et fait au sujet de Christ,
et de Son œuvre, en rapport avec la doctrine, la vie chrétienne, l’œuvre de
Dieu, le point sur lequel tout repose et tout gravite, et ce qui détermine sa
valeur pratique et éternelle, c’est la vie.
Ce n’est pas, par exemple, la saine
doctrine qui est en soi le facteur décisif; ce ne sont pas les versets des Écritures seules. Ce n’est pas le système du Nouveau Testament en lui-même. Ce
n’est pas une question de pleine vérité, d’œuvre ou de service du Seigneur. La
question ultime est celle de la vie.
Ces questions
sont toutes importantes et indispensables, et elles peuvent toutes être
marquées par la vie, mais il est possible pour chacune d’entre elles d’être
présentes sans la vie, et donc n’avoir aucune efficacité; il est possible, en
un mot, d’avoir une parfaite saine doctrine mais sans la vie. Il est possible
de connaître profondément les Écritures d’avoir reçu beaucoup d’enseignements
bibliques. Il est aussi possible de fonctionner parfaitement conformément au système
du Nouveau Testament; il est possible de mener une très grande activité dans
l’œuvre et dans le service du Seigneur, et pour tout cela passer à côté de
toute efficacité, parce que sans VIE.
Remarquez bien, il ne s’agit pas de choisir entre toutes ces choses; car la vie demandera toutes ces choses et les
accompagnera. Mais il est possible d’avoir tout ce côté des choses sans la vie,
et cependant avec tout cet équipement, manquer de vitalité, d’énergie divine,
de dynamique spirituelle, d’efficacité durable, de fruit qui demeure.
Si
vous êtes dans ce cas, alors cela veut dire que ces questions sont capitales et
doivent être traitées en priorité. C’est ce qui est à la base d’une approche
très vaste des Écritures d’une plus grande mesure de vérité, d’une grande
partie de l’œuvre chrétienne, du service, etc… Quelque chose passe avant tout
le reste, et cette chose doit être clairement établie.
Premièrement,
pour qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation, et ainsi se trouver dans une
fausse position où nous ne sommes pas pleinement satisfaits : car en effet, l’excès
d’enseignement peut devenir un terrible handicap, lorsque l’enseignement
demeure comme tel. Il est possible d’être « momifié » par un enseignement,
d’être blessé de la tête au pied et étouffé par un enseignement. Il y a ceux
qui ne peuvent plus respirer du fait de la masse d’enseignements qu’ils ont
reçus. Une condition comme celle là est tragique: ces personnes semblent
connaître tout ce qui a été dit et écrit au sujet de la sanctification, de la
doctrine du Saint-Esprit, de l‘Église, du retour du Seigneur, et bien d’autres
parties de la vérité. Il est très difficile d’apporter un nouvel éclairage à
des gens comme ceux-ci. Ils ont lu; ils ont écouté; ils ont été en contact avec
toutes sortes de mouvements spécifiques ou spécialisés, et tout ceci est devenu
un poids mort, réellement un handicap pour eux. On court un grand danger en
ayant toutes ces choses sans la vie. Et peut-être c’est à ce niveau que le
travail le plus soutenu doit être accompli: défaire pour faire.
C’est ce que nous voulons dire par interpréter de la mauvaise manière,
en se retrouvant en position où nous savons tout, bien que cette connaissance
n’apporte aucun bénéfice; une fausse position, où savoir les choses de cette
manière nous empêche totalement de recevoir quelque chose de nouveau. C’est une
situation terrible. Christ ressuscité et tout ce qui ne pourra jamais être ébranlé
La deuxième chose: nous devons relire nos
Bibles, en particulier le Nouveau Testament, sous une certaine approche. Quelle
est-elle ? Ce n’est ni l’approche théologique ni l’approche doctrinale ni
l’approche académique, mais c’est l’approche spirituelle. Si la question
capitale est celle de la vie. Il est possible de posséder toutes ces choses -
doctrine, vérité, connaissance biblique, etc…- et être sans vie, alors notre
façon d’aborder les Écritures devra être changée; c’est-à-dire: relire notre
Nouveau Testament, sans avoir en vue d’apprendre une nouvelle doctrine, de
comprendre la vérité, de connaître les Écritures la Parole écrite en tant que
telle, mais il nous faudra la lire sous l’angle spirituel.
Comment lisons-nous
la Bible ?
Notre approche du Nouveau Testament peut-être de deux sortes :
Premièrement ce que l’on pourrait appeler
l’approche cumulative c’est-à-dire, en considérant la totalité des écrits du
Nouveau Testament. Nous l’avons en entier et nous devons l’approcher dans sa
totalité. Nous croyons que Dieu n’a rien à y ajouter, bien qu’il ait beaucoup à
nous en révéler; nous pourrons prendre un sujet ou un thème, et avec tout le
livre entre nos mains, rassembler tous les éléments de ce sujet ou de ce thème.
En ce faisant, les former pour en faire un système de vérité; nous
systématisons la révélation divine en rassemblant ses fragments dispersés, et
faire de chacun de ces fragments une entité telle que nous la voyons. Ou alors,
nous pouvons considérer des sujets comme l’expiation, la justification par la
foi, la réconciliation, et une multitude d’autres sujets, et collecter tout ce
qui est dit sur ces thèmes dans les diverses parties de ce qui est rapporté de
manière cumulative, puis les mettre en ordre, et ainsi ils deviennent un
système, une doctrine, ou une doctrine devenue système. Nous pouvons approcher
le Nouveau Testament ou toute la Bible, de cette manière, de ce que nous avons
appelé l’approche cumulative. C’est une voie. Il y a une autre voie. Nous
pouvons l’approcher du point de vue personnel et expérimental des auteurs et
des personnes à qui ils s’adressent.
Nous devrions avancer avec les Apôtres du
côté pratique de leur vie qui amène et appelle à la doctrine. C’est une
approche complètement différente. La grande question, après tout, et c’est une
question ouverte, c’est si le Nouveau Testament était destiné à devenir un
système
d’enseignement
?
Je
me demande ce que Paul aurait pensé, par exemple, s’il avait pu vivre à notre
époque et lire toute la littérature des derniers siècles qui commentent ses
lettres, les courants de vérité, de doctrine, les magnifiques organisations que
les hommes ont faites à partir de ce qu’il a dit dans un moment d’inspiration
et de nécessité - je me demande ce qu’il aurait dit. Je crois qu’il serait
rempli d’étonnement en disant: c’est fou tout ce qu’ils ont pu faire avec ce
que j’ai dit !
Je ne suis pas sûr qu’il reconnaîtrait son
propre enseignement. Je suis presque certain qu’il aurait des doutes sur
l’interprétation de ce qu’il a dit. Le fait d’établir un système autour d’une
vérité, ne limite-t-il pas cette vérité dans un tunnel où respire la mort ?
Les thèmes du Nouveau Testament sont
beaucoup trop vastes pour entrer dans nos moules. Vous ne pouvez systématiser
la Croix du Seigneur Jésus, la seule chose à faire est de se mettre à genoux et
adorer, en étant conscient que vous voyez quelque chose bien au-delà de votre
portée. Mais là, vous l’avez enfermé dans un système de vérité, vous l’avez
réduit par rapport à ses dimensions divine et éternelle, et vous l’avez dérobé
de sa puissance, et amené ainsi dans une dimension de mort. La Personne de
Christ, la Résurrection de Christ – prenez chacun des grands thèmes du Nouveau
Testament - lorsque vous avez si bien rassemblé tous les fragments pour les
organiser, et que vous les avez mis dans un manuel, un guide ou un mémento,
vous avez tué la chose. Il est certainement d’une grande aide et d’une grande
utilité de savoir ce que la Bible enseigne sur beaucoup de choses. Mais la
question est de savoir si c’était le but du Nouveau Testament d’être
systématisé ainsi en doctrines. Il nous faut toujours voir si nous laissons
suffisamment de place à Dieu; et quand vous dîtes, quand un individu déclare: «
cet enseignement doit passer avant tous les autres, il faut l’accepter et vous
y conformer », vous avez créé un système et proposé un moule dans lequel vous
forcez les gens à entrer, et vous verrez que, tôt ou tard, il s’apparentera au
moule de la loi, du légalisme juif, qui est un esclavage qui ne laisse plus
assez de place pour Dieu.
Les Juifs avaient les écrits de l’Ancien
Testament; Ils ont systématisé ces écritures et les ont enseignées telles
quelles. Chaque fragment a été à ce point décortiqué qu’un rabbin a établi 1500
règlements à partir d’une seule loi du Sabbat. Ce qui veut dire que le Sabbat
est dirigé par 1500 règlements ! Vous pouvez comprendre qu’ils faisaient porter
de lourds et douloureux fardeaux sur les épaules humaines. Et s’ils ont fait la
même chose pour chaque fragment de l’Écriture, rien d’étonnant que ce fardeau
soit impossible à supporter.
Mais ils ont systématisé les choses ainsi:
« Ceci est la loi, analysée et appliquée, et vous ne pouvez pas agir en dehors
d’elle: dans ce cadre, vous pouvez vivre: par lui, votre horizon est fixé ! »
Quand le Seigneur Jésus est venu, et que, en Lui-même Il a donné l’interprétation
de la loi, une lumière sur la loi, qui n’est pas tombée avec leur système, il
n’y eut aucune place pour Lui, aucune place pour Dieu.. Il faut laisser à Dieu
Sa place !
Comment la Doctrine est-elle entrée chez
les Apôtres ?
Nous devons bien nous rappeler ceci: l’enseignement des Apôtres
n’a pas été mis au point dans un bureau d’étude ou une bibliothèque. Celui-ci a
été mis au point dans des situations et des circonstances pratiques; ils sont
au travail, et au sein de ce travail, ils doivent faire face à des situations
de difficulté extrême. Ils se heurtent aux plus gros problèmes pratiques de la
relation avec Dieu, le besoin humain. Ils étaient au beau milieu de ces choses,
au milieu de la fournaise; et là, sur le champ du combat, la doctrine est mise
au point sur le terrain pratique.
La
vérité n’avait rien d’académique, elle était pratique. Ils se sont trouvés dans
une situation qui demandait une révélation divine par le Saint-Esprit. Ils
étaient contraints soit de recevoir de Dieu la révélation divine, la lumière,
la compréhension dans cette situation, sinon, toute leur position volait en
éclats, tout devenait très pratique, et leur lumière était la vie, leur
doctrine était vivante, parce qu’elle avait un contexte pratique et vivant.
Pour chaque partie de la doctrine du Nouveau Testament, il y avait une
opportunité spécifiquement définie à saisir.
La Lettre aux Romains a été considérée
comme la systématisation la plus fantastique de la vérité, comme un
chef-d’œuvre de doctrine. En fait, il n’en est rien. Cette lettre est le résultat
de la situation d’un apôtre face à face avec la question la plus importante que
le christianisme a rencontrée. Toute la position du christianisme était en
question. Quelle était-elle ?
Le sens et la valeur de Christ ressuscité.
Tout était lié à cela. L’ancien Testament dépendait de cela. La Croix était liée à cela, et vous n’avez pas besoin d’aller très loin dans cette épître pour vous rendre compte que les déclarations et les postulats de base concernaient Christ ressuscité, l’Évangile de Dieu concernant Son Fils: « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1: 4) Et si vous continuez, vous verrez que Paul, concerné par bien d’autres choses, relie tout à la résurrection de Christ et à sa signification. Mais pour l’instant ce n’est que suggéré.
La Lettre aux
Romains est née sur le champ missionnaire; Un homme s’est élevé contre quelque
chose, et cette révélation, ce dévoilement, est venue au secours du Témoignage,
au
secours
du christianisme à une période de besoin criant et de pression. Ce fut très
pratique, pas académique. Paul ne s’est jamais assis à son bureau (si il en a
eu un) pour écrire un traité, qui nous est connu sous le nom d’épître aux
Romains. Il se trouve dans un corps à corps avec une situation terrible de vie
ou de mort, et ces écrits se sont extraits de lui, et c’est pourquoi ils sont
tellement remplis de vie.
La Lettre aux Galates présentent la même
situation. Elle a été écrite pour une occasion particulière. Chacune des
lettres de Paul, chaque portion de doctrine que Paul a donné, avait comme but
de rencontrer une situation particulière concrète, quelque chose qui est arrivé
dans la vie et qui y répondait. Nous avons l’accumulation de ce qui en résulte,
et puis nous enfermons tout ça dans un système imposé en disant: ceci est la
doctrine chrétienne !
Ce qu’il nous faut, c’est être immergé
dans une situation où cette parcelle de lumière et de vérité devienne un moyen
de secours face au désespoir et à la destruction, alors la chose sera plus
qu’une doctrine, ce sera la vie.
Si Paul avait su que ces épîtres
deviendraient Écriture Sainte, et que pour les 20 siècles qui suivraient, elles
seraient analysées, étudiées, décortiquées, résolues, mis en forme structurée
dans un corps de doctrines ! Je doute fort que Paul savait ce qui allait
arriver à ses lettres. Ce qu’il savait: des situations allaient se produire qui
demanderaient une déclaration de vérité divine, pour la pensée de Dieu pour
faire face à elles. Sa perception devait aller au-delà, et il y a des allusions
au fait qu’il pensait que, après son départ, elles leur seraient utiles.
Mais nous pouvons être presque sûrs que
Paul n’a jamais entrevu 20 siècles plus tard que ces lettres allaient faire partie
de la Bible. Il y a donc deux manières d’aborder la Parole de Dieu; Il y a la
manière de commencer par la fin et de construire les fondations, en commençant
par une masse d’informations, de matériels et de l’aborder comme un étudiant;
ou bien il y a une autre méthode où on chemine avec les auteurs et ceux
auxquels ils s’adressent de manière expérimentale, où on compatit avec eux au
besoin, en épousant la situation, pour que leur position soit notre position
spirituellement parlant, et que leurs besoins rencontrent la vérité qui les
sauvent afin de nous sauver nous-mêmes
Vous pouvez ainsi voir la différence.
Voici tous ces volumes écrits par des hommes qui ont passé toute leur vie soit
dans une étude, soit dans une salle de classe, ou les deux, en ne saisissant que le
corps de l’Écriture en la confrontant à leur esprit analytique, jusqu’au moment
où ils ont été chargés et surchargés par une présentation systématique de la
vérité. Mais, il n’y a aucune
expérience, aucun cri du cœur, aucune compassion avec ces chrétiens dans leur
situation de désespoir, aucune communion avec l’Apôtre lorsque son cœur était
brisé. A moins que Dieu ne nous révèle quelque chose à cet instant, tout va se
briser.
La vraie manière est vivante, c’est le
chemin de la vie. Dieu ne donne jamais sa sainte révélation comme quelque chose
à saisir avec nos cerveaux dans le but d’une analyse et d’une dissection. Dieu
nous donne une sainte révélation pour nous sauver de situations désespérées, et
c’est la raison pour laquelle Il permet que nous soyons conduits dans des
situations qui rendent urgentes une nouvelle révélation.
Celle-ci est pratique, pas académique;
elle est vivante, elle n’est pas issue d’un mode de fonctionnement. Il nous
faut faire très attention de la façon dont nous parlons de schémas en relation
avec Dieu. Nous parlons du plan du salut, du plan divin, et c’est périlleux.
L’usage de schémas n’est pas mauvais en soi, mais il y a un danger, c’est que
tout ce qui touche à la Parole de Dieu est une question de grâce, et il est
impossible de stéréotyper la grâce de Dieu.
Prenez par exemple quelques grandes vérités
mentionnées dans les Écritures: Selon le plan qu’Il a prévu en Christ avant la
fondation du monde, le plan éternel. Et puis, en supplément: élu, choisi, conformément
à la pré - science de Dieu, prédestiné.
Immédiatement, l’être humain fait des
spéculations et se précipite là-dessus: Oh, il y a des
liens
extraordinaires, des suggestions à tirer, des implications, des allusions. Et
on commence à étudier l’élection, la prédestination, l’ordre ancien et tout est
magnifiquement stéréotypé et systématisé, fixé et établi. Son début, sa fin,
tout est bien structuré. Et dans tout cela, on a même pas vu que chaque partie
est pleine de la grâce de Dieu. Choisi ? Prédestiné ? Élu ?
Tout vient de la grâce de Dieu. Et souvent
ce qui est académique ôte toute adoration, toute vie, tout étonnement, toute
merveille. Vous pouvez présenter ces choses comme un merveilleux plan pour les
siècles, sans que nos cœurs soient reconnaissants de son incroyable impact: la
grâce de Dieu pour moi !
Les systèmes de vérité doctrinale peuvent
être dangereux et cruels
C’est pourquoi il est nécessaire d’entrer dans la
vérité de manière vivante, et pas mentalement; C’est pourquoi il est possible
de posséder tout le système de vérité, et pourtant ne pas avoir la vie. Il
existe une fascination pour des choses comme la vérité biblique, une
fascination purement intellectuelle; mais elle porte en elle cet horrible
danger de passer à côté de l’application et du challenge pratiques. Non !
Christ ne pourra jamais devenir un stéréotype.
Voilà quelques paradoxes de l’Écriture.
Choisi en Lui ! Oui, mais sans l’avoir choisi, si ce n’est par la grâce infinie
de Dieu, et seulement sur le fait de reconnaître que ce n’est pas simplement un
choix souverain, mais que c’est par grâce. Vous et moi n’entrerons jamais dans
le plan divin éternel simplement parce que Dieu a choisi que l'on y serait. Il y a
un autre côté du sujet. Vous et moi n’entrerons dans quelque chose pour
laquelle nous avons été choisis en Christ que nous sommes en position de nous
vider de nous-mêmes, d’être brisé et de reconnaître que c’est la grâce de Dieu.
Nous ne devons pas trop mettre l’accent sur la prédestination. C’est quelque
chose de glorieux, mais il y a une autre facette - grâce, grâce et il nous faut
reconnaître la grâce de Dieu avant de pouvoir connaître quoique ce soit sur
l’élection et la prédestination de Dieu.
C’est pourquoi les systèmes de vérité sont
devenus si cruels. Simplement, parce qu’ils n’ont que, un seul côté. Vous pouvez
surestimer le sujet de la prédestination au point de devenir glacé, frigide,
sévère et presque cruel; cruel dans le sens que beaucoup de gens posent des
questions sur la prédestination jusqu’au désespoir. Tout doit être équilibré
par la grâce, et on y pénètre par grâce.
Nous n’avons utilisé cela que comme une
illustration. Nous parlons du danger de penser en termes de schémas divins,
comme si les schémas étaient tout. Non, ils ne sont pas tout. Il peut y avoir
un plan ou un objectif, un arrangement bien ordonné, avec toute sorte de
détail, mais cela reste froid et sans vie; Ce qu’il nous faut, c’est la vie. La
vie est basique.
Nous n’entrerons jamais dans le schéma ou
le plan, excepté par la vie et nous ne pourrons nous développer conformément au
plan que sur la base de la vie, et le plan ne se réalisera qu’en partie.
Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de
système de vérité ou de bonne pratique dans la Parole de Dieu. Certainement: il y a un ordre divin, un plan divin, un
système céleste, mais la question est comment nous allons y arriver. Y
arrivons-nous en planifiant tout ?
Prenez le Nouveau Testament et cherchez
l’organisation de l’Église et rassemblez tous les fragments indiqués sur l’Église, puis vous figez l’organisation et la structure de l’Église; Nous
pouvons avoir des églises conformes à cette structure, rassembler les gens et
leur dire: conformez-vous à cette organisation puisque c’est celle prônée par
le Nouveau Testament !
Ce sont les lois et les règles qui
régissent l’Eglise dans le Nouveau Testament ! Si nous y entrons ainsi, nous
apporterons la mort, malgré notre soi-disant structure conforme au Nouveau
Testament. Il est possible d’avoir la meilleure organisation en accord avec le
Nouveau Testament et n’avoir aucune vie.
Ce n’est pas facile à reconnaître, mais
c’est la vérité. Ceci ne signifie pas qu’il n’y a aucun ordre. Dieu est un Dieu
d’ordre, et Dieu fait tout de manière appropriée et ordonnée, et Il a Son
système céleste dans lequel il nous faut entrer, mais la question est comment y
entrer.
Allons-nous y entrer de l’extérieur, comme
dans une structure, où cela va-t-il grandir spontanément et se manifester par
notre vie spirituelle ? C’est le seul moyen de devenir l’expression de la vie
divine. Elle doit se manifester de l’intérieur par le principe de vie divine.
Il nous faut le rassemblement vivant du peuple de Dieu, sous l’Autorité absolue
de Christ et du gouvernement du Saint-Esprit, et vous découvrirez que la
manière de fonctionner du Seigneur vient spontanément. C’est vivant.
II - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (2e PARTIE)
Nous observons que tout est lié à la place
du Christ vivant et du Seigneur ressuscité. L’Apôtre Paul nous donne un élément
supplémentaire sur la résurrection de Christ. Il est bien clair que quand il
parle de la mort et de l’ensevelissement de Jésus, il utilise le forme du passé
simple en grec: Il fut crucifié; Il mourut; Il fut enterré; Il voulait dire que
c’est fait, c’est réalisé, une action accomplie et terminée.
Mais quand Paul parle de résurrection, il
utilise en grec la forme du plus que parfait: Christ n’était pas seulement
ressuscité, mais Il est vivant encore et pour toujours. C’est une action qui
continue. La vie de Paul, autant que son enseignement, n’est pas dépendante de
la résurrection de Christ, car Lazare aussi a été ressuscité, mais il est mort
alors que Jésus Christ vit, Il vit pour ne plus mourir. Il est vivant
maintenant et pour toujours.
La vie permanente du Seigneur ressuscité
Paul n’utilise pas la forme active mais passive: il n’a pas dit: Christ ressuscita, mais Christ est ressuscité. Il est ressuscité par la gloire du Père ! Dieu est intervenu pour le ressusciter d’entre les morts. Christ est ressuscité par l’action divine: ce qui signifie que Dieu contrôlait toute la situation et, à un moment donné, il est intervenu pour s’investir dans la résurrection de Son Fils. Ceci nous permet d’affirmer et de souligner que la résurrection du Seigneur Jésus porte en elle les plus grands facteurs : Il n’est pas seulement ressuscité, mais Il vit et Dieu l’a ressuscité.
Allons plus loin: constater que les Apôtres, le christianisme et l’Église ne constituaient pas un système doctrinal de bonnes pratiques, mais pour
eux, le christianisme et l’Église avaient une relation et existaient sur le
fondement du Christ vivant, suite à Sa crucifixion et à sa mise au tombeau. Le
christianisme a été l’expression du Christ vivant et le canal de cette
manifestation. Il n’avait aucune existence en dehors du Christ vivant.
C’est ce que veut dire la prééminence ou
prédominance de la vie. Ce n’est pas une abstraction, mais une Personne, le
Christ vivant. C’était leur réalité, leur base et leur unité avec Lui. De là
découlait tout le reste. Le fonctionnement de l’assemblée était issu spontanément de ces deux choses: Christ
vivant et les croyants unis avec Lui et en Lui. Il n’y a aucun autre moyen
d’avoir un fonctionnement vivant.
La résurrection de Christ répandait sa
puissance sur tout et sur eux tous, à l’époque. Il nous faut bien avoir cet
objectif en tête pour comprendre tout le sens de la résurrection de Christ.
Lisez les premiers chapitres des Actes et vous découvrirez que la prédication
était peu de choses, comparé à la proclamation de Christ ressuscité. Surlignez
dans ces chapitres chaque référence à la résurrection de Christ, et vous serez
étonnés. Suivez ensuite le mot «résurrection » et constatez toutes les facettes
de révélation sur la résurrection qui apparaissent. Vous verrez que la
résurrection couvre tout et touche à tout…
La
résurrection guide tout
En sondant profondément la place que tient
la résurrection, nous reconnaissons alors que rien d’autre n’a plus de valeur
qu’elle. Il est vrai que rien d’autre dans le Nouveau Testament n’a autant de
valeur et de sens que la résurrection de Christ.
Prenez les Évangiles : pour commencer au début,
nous avons l’enseignement de Christ, essentiellement sous forme de paraboles;
très souvent, quand le Seigneur présente une vérité sous forme de parabole, Il
la reliait à l’expression « royaume des cieux » ou « royaume de Dieu »
Le royaume des cieux est semblable à….et
une parabole, puis l’enseignement tiré de la parabole. La grande majorité de
ses enseignement revêtait cette forme. Ce qui est intéressant : après sa
résurrection, il y ces mots « Après sa résurrection, Il se montra à eux…. Les
choses concernant le royaume de Dieu ».
Nous ne savons pas grand-chose de ce qu’Il
a dit après sa résurrection pendant 40 jours. Nous ne connaissons que les
paroles qui ont été échangées avec les disciples d’Emmaüs. Il s’est ouvert à
eux sur toutes les Écritures, de Moïse à tous les prophètes, sur les choses qui
Le concernent. Peu de temps après, lorsqu’Il se réunit avec eux et le reste des
disciples, à Jérusalem, Il ouvrit leur entendement.
Quelle en est la signification ?
L’enseignement sur le royaume des cieux et le royaume de Dieu se faisait sous
forme de paraboles. Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas encore en capacité de
comprendre la Vérité toute crue. A cause de cette incapacité, Il a utilisé des
illustrations. Ces illustrations pouvaient s’imprimer dans leurs pensées, comme
les contes pouvaient s’imprimer dans la pensée des enfants qui plus tard, en
grandissant, s’en rappelaient et en comprenaient le sens. De même,
spirituellement parlant, nous en arrivons un jour au point où nous comprenons
la signification de ces histoires, et lorsque nous réfléchissons avec notre
capacité d‘adulte, nous voyons que chaque histoire a un sens. Il nous a fallu
développer une capacité.
Jésus leur a dit la vérité comme à des
enfants, sous forme de paraboles, parce qu’ils ne pouvaient comprendre
spirituellement. Les choses concernant le Royaume étaient scellées; ils ne
pouvaient les saisir.
Après la résurrection, Il est au centre du Royaume et tout ce qui
concerne le Royaume autour de Lui devient clair sur la base de la résurrection,
au moment où Il ouvre leur entendement.
Il n’est donc pas exagéré d’affirmer que,
pendant ces 40 jours, Christ a ouvert leur compréhension à des choses nouvelles
qui avaient été dites auparavant sous forme de paraboles, mais avec un voile
sur eux. Ce qui veut dire que, dans les évangiles, l’enseignement du Seigneur
était totalement orienté vers la résurrection, la vie de résurrection seule
condition pour avoir la capacité de comprendre et de saisir. Ils ont tout
compris après la résurrection.
Si vous allez un peu plus loin, et si vous
considérez non seulement l‘enseignement mais aussi les œuvres du Seigneur
Jésus rapportées dans les évangiles, vous retrouverez qu’Il reliait Ses œuvres
au royaume. « Si Je chasse les démons par la main de Dieu, c’est que le royaume
est proche de vous ! » Il reliait Ses œuvres, Ses miracles au royaume. Ils ne
comprenaient pas.
Ouvrir les yeux des aveugles était lié au
royaume. Ressusciter un mort était lié au royaume. Chasser les démons était lié
au royaume. Guérir les malades était lié au royaume. Mais, tout cela était
attendu avec impatience. Tout avait un sens, une signification.
Quel que soit le miracle, depuis la
transformation de l’eau en vin jusqu’à la résurrection de Lazare, tous les
actes, tous les miracles, avaient une signification plus profonde; et ils
avaient tous comme objectif le temps de la résurrection, quand le voile de la
chair, de nos limitations naturelles, serait ôté pour laisser la place à la
capacité spirituelle de comprendre.
Le sens du voile déchiré
C’est ainsi
qu’il faut saisir le sens du voile déchiré. La chair qui se tenait en travers
et qui constituait une limitation, a été brisée pour atteindre une autre
dimension, où tout est spirituel et vient de Dieu, sans limitation naturelle.
Avec le voile de limitation terrestre,
d’incapacité, de déformation, il existe une capacité de comprendre les choses
spirituelles, et il n’y a aucun doute qu’en saisissant l’enseignement
parabolique, ils en viennent aussi à comprendre l’action parabolique. Ils
comprennent que ces miracles étaient des enseignements pratiques avec une
signification cachée, et qu’ils avaient une interprétation spirituelle dans
laquelle ils entraient. Ce qui caractérisait les œuvres plus grandes, en
rapport avec l’Ascension de Christ, vers le Père.
Ouvrir les yeux des aveugles ? Eh bien,
Paul voyait le Seigneur vivant ressuscité, qui disait au même moment: « …Vers
qui Je t’envoie, afin que tu ouvres leurs yeux, pour qu’ils passent des
ténèbres à la lumière… » (Actes 26: 18)
C’est entrer dans la signification
spirituelle de Jean 9 où l’homme aveugle de naissance recouvre la vue. Paul en
est venu à la valeur spirituelle de tout cela, les œuvres plus grandes, qui ne
se situaient pas simplement dans la dimension temporelle et physique, mais dans
la dimension spirituelle et éternelle. Ouvrir les yeux des aveugles concerne le
royaume. Il amène l’enseignement et les actes, bases de la résurrection, sur le
terrain de la compréhension spirituelle qui était attendue avant qu’ils ne
puissent la saisir.
Prenez les différentes époques de la vie
de Christ dans les évangiles; Son baptême, Sa transfiguration. Ces expériences
personnelles et les époques de sa vie, avaient une signification spirituelle.
Ils cachaient quelque chose d’un sens spirituel extraordinaire. Après sa
résurrection, les apôtres ont pénétré dans la signification de ces choses. Ils
n’avaient pas compris à l’époque. Comment auraient-ils pu comprendre Son
baptême, Sa transfiguration ? Non, ils n’ont rien compris. Sur le Mont de la
Transfiguration, Pierre est passé à côté de ce qui s’est passé, sans voir la
signification extraordinaire qui transpirait de cet évènement mais, il a eu la
lumière plus tard, et lorsqu’il a écrit sa lettre quelques années plus tard, il
pouvait dire: «...nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous
étions avec lui sur la sainte montagne. » (2Pierre 1: 18). Il avait compris.
Je veux souligner le fait que les Évangiles contiennent dans leur enseignement, leurs œuvres, leurs expériences,
leur époque, une énorme masse d’informations que Ses disciples n’avaient pas
compris tant qu’ils n’avaient pas atteint le terrain de la résurrection, et
puis, il est mentionné qu’Il leur parla sur les choses concernant le royaume de
Dieu; et à partir de ce moment là, ils ont saisi le sens spirituel de ce qu’ils
avaient entendu et vu et dans ce dont ils étaient impliqués, mais qu’ils
n’avaient jamais compris. Sur la base de la résurrection, en communion avec un
Seigneur monté au ciel, ils commençaient alors à comprendre.
Mais un autre changement se produira,
quand ce qu’ils vont finir par comprendre sera amené à une pleine lumière.
Alors que Jésus leur parle, ils finissent par saisir la vérité. On peut
imaginer que pendant ces 40 jours ils ont dû être souvent étonnés et dire: «
C’est merveilleux ! On ne pensait pas que c‘était ça ! On n‘avait pas vu cela !
»
C’était comme l’aurore, comme les rayons du
soleil levant traversant les cieux. Et lorsque le Saint-esprit vint et demeura
en eux, ce fut alors plein jour; et à partir de ce moment là, ils sortirent
sans être limités par une compréhension partielle et imparfaite des choses, par
la vieille ignorance et les anciens ténèbres. A présent, en pleine lumière du
jour, ils ont pleinement saisi tout ce qui s’était passé pour Lui dans sa
chair, le contenu des évangiles.
Vie divine = Lumière divine
Dans tout ce
qui précède, nous voyons la valeur et la signification fantastiques qui
s’appliquent à nous-mêmes. Quel est l’objectif ? Que recherchons-nous ?
Nous disons que la vie est prééminente et
qu’il s’agit de cette vie en union avec le Seigneur ressuscité. Quelles valeurs
sont derrière cela ? Nous allons nous attarder sur cette question. Il est
important de dire en préalable, qu’il existe une approche « résurrectionnelle »
du domaine divin, qui est radicalement différente de toutes les autres
approches. L’approche « résurrectionnelle » est une approche vivante; pas
simplement mentale, ni académique, ni un système de vérité, mais une approche
vivante des choses divines.
Il y a ici toute la différence entre
recevoir l’explication de quelque chose et recevoir la révélation de quelque
chose. On pourrait vous dire beaucoup de choses. Certaines sont peut-être
nouvelles pour vous et vous pourriez dire: « Je n’avais jamais vu cela de cette
manière ! Je ne l’ai pas vu ! » Ou alors : « j’en avais pas vu le sens ! C’est
nouveau, je suis content de le savoir ! » C’est bien; mais il y a plus que
cela... Cela pourra vous aider, mais vous n’irez pas bien loin.
Dans les réunions ou les cours bibliques,
vous ne pourrez recevoir l’essentiel de la part d’un prédicateur ou un
enseignant, seulement les bases. Il y a plus: le Seigneur de manière vivante,
qui fera de toute vérité une révélation dans votre cœur avec un résultat
extraordinaire dans votre vie. Il nous est si nécessaire de revenir aux bonnes
fondations; vous reconnaîtrez que ce que nous faisons est de passer les choses
au crible et de dégager la vérité jusqu’à ce qu’on atteigne le rocher du fond.
Il nous faut reconnaître qu’il n’est pas
suffisant de saisir la vérité dans notre esprit en tant que vérité; ce peut
être la vérité, la vérité de la Croix, la vérité de l’Église Corps de Christ,
ou une autre partie de la Vérité, parfaitement réelle et vraie; et parce que
vous y croyez, parce qu’elle a imprimé votre esprit, vous pouvez la
communiquer, la prêcher, en parler, et pourtant il y a peut-être quelque chose
qui manque.
Le croyez-vous ? Comprenez-vous que la
Vérité en tant que vérité n‘est pas tout ? Il est nécessaire que le
Saint-Esprit le révèle à nos cœurs. Je ne pourrais jamais assez insister
là-dessus, parce que pour moi une révolution a eu lieu dans ma propre vie.
C’est ce que je veux dire par le fait qu’il est essentiel pour nous d’avoir une
parenté spirituelle avec les Apôtres, dans le but de comprendre et de valoriser
leur doctrine. Une parenté avec eux dans leur expérience est essentielle. Je ne
veux pas dire que cela doit prendre la même forme, que ce doit être
nécessairement identique, mais le fait, ou la signification de l’expérience,
doit être identique.
Nous devons passer du stade où nous
saisissons mentalement la vérité, qui certainement est la vérité, vers une
approche spirituelle et vivante de cette vérité. Moi-même, j’ai vu la Croix,
l’enseignement du Nouveau Testament sur la Croix, et ce qu’elle représentait,
bien avant que ne s’opère le changement dont je parle. J’ai vu l’enseignement
du Nouveau testament au sujet de la vérité et je pouvais très exactement
analyser sur un tableau ce que le Nouveau testament, ou la Bible entière,
enseignait sur la Croix et sur l’Église. Je pouvais faire une analyse complète d’Éphésiens, et dire les mêmes choses que je dis aujourd’hui. Et pourtant il
est venu un temps et une expérience dans ma vie, où j’étais dans un autre monde
que celui qui précédait. J’avais la vérité, j’enseignais la vérité; et puis ce
« quelque chose » s’est passé, et cette même vérité m’est venue comme si elle
n’était jamais venue auparavant. J’avais du mal à reconnaître les mêmes choses,
et pourtant elles étaient bien là
Et plusieurs personnes sont venues me
dire: « Qu’est ce qui s’est passé ? Tu ne dis pas les choses différemment
d‘avant, mais il y a une différence, une énorme différence ! C‘est quoi ?»
Cette différence dépend d’une relation
avec le Christ vivant, Christ devenant Lui-même la vie de la pensée, la vie et
la compréhension. Par nature, la compréhension est obscurcie. Christ ressuscité
devient vie nouvelle pour la compréhension, et l’intelligence est sauvée des
ténèbres. Personne ne peut l’expliquer, personne ne peut le présenter. C’est
quelque chose que l'on puisse connaître, et c’est un miracle permanent. J’ai
souvent dit que le plus grand trésor que le Seigneur m’a donné, en plus de
Lui-même, est un ciel ouvert.
Et ce que j’entends par là est que lorsque
que tout mon travail était une question de corvée à étudier des livres ou des
études, d’une fantastique énergie mentale à préparer par la suite des sermons,
quand cette chose s’est passé, le Seigneur m’a donné la révélation pour ouvrir,
ouvrir, ouvrir encore mon esprit. Cela ne veut pas dire que je peux me
dispenser de lire la Parole, que le Seigneur m’a épargné de travaux de ce
genre, mais c’est complètement différent. Ce n’est pas une révélation
supplémentaire sur la Parole. C’est le Saint-Esprit qui ouvre ce que aucun
esprit naturel ne peut saisir. C’est la vie de résurrection pour la pensée, et
cela fait que la vérité est vivante et non académique ou simplement technique.
C’est quelque chose qui émane de la vie.
C’est ce qui s’est passé pour les Apôtres
pendant ces quarante jours: 40 jours de transition pour passer des paraboles au
royaume de la révélation spirituelle, relié avec Christ ressuscité et leur
communion avec Lui. La plénitude n’y était pas tant qu’ils n’étaient pas en
communion spirituelle avec Lui et cela ne s’est pas produit avant la Pentecôte;
mais cette transition a marqué un changement, un déplacement d’une situation à
une autre. Il leur parla du Royaume de Dieu. Ils ont alors compris ce qu’Il
leur avait dit, ce qu’il avait fait au milieu d’eux, pendant son séjour de 3
ans et demi avec eux, quand ils ne comprenaient rien.
C’est ce principe de vie de résurrection,
en union avec Christ, qui apporta la vie à la Vérité. La communion de
résurrection avec Christ a permis toute la révélation de la doctrine et de
l’enseignement, et la résurrection et sa signification se sont répandues sur
chacun d’eux. C’est aussi valable pour Sa Croix. Nous pourrions parler
d’époque, de phase, de facette, de sens, mais la Croix n’a pas pu être comprise
sans la résurrection.
Voyez-les sur le chemin d’Emmaüs, il est
clair qu’ils n’ont pas compris:
« N’as-tu pas séjourné à Jérusalem, pour ne pas
savoir ce qui s’est passé ces derniers jours? » Il leur dit: « Quelles choses
? » et ils répondirent:
« Concernant Jésus de Nazareth et comment les Grands prêtres
et le gouverneur l’ont relâché pour le livrer à la condamnation à mort et à la
crucifixion. Nous avions pourtant espéré qu’il allait délivrer Israël. » (Luc
24: 18-20). Ils n’avaient pas saisi grand-chose des passages de l’Ancien
Testament et ce que Jésus avait plusieurs fois répété: « Le Fils de l’Homme
sera livré aux mains des hommes, ils le tueront et le 3e jour, Il
ressuscitera. » (Matthieu 17: 22-23)
Non, ils n’en avaient rien saisi; et
lorsqu’Il a dit: « Le Christ ne doit-Il pas souffrir ces choses et entrer dans
la gloire ? » Cette question ne les ramenait-elle pas aux Écritures, pour
montrer qu’elles devaient s’accomplir ? Non, ils n’avaient rien vu, rien
compris, rien saisi. Mais maintenant sur la base de la résurrection, ils
saisirent le sens de la Croix.
La résurrection: bien plus qu’un évènement un
changement
La résurrection n’est pas simplement la démonstration d’un fait historique, car à présent, ils l’ont vu vivant et ont eu la confirmation irréfutable des Écritures. Ce n’est qu’une partie de la résurrection, ce n’est pas tout. Ce qui devenait essentiel spirituellement pour eux, c’était que le Saint-Esprit vienne illuminer intérieurement tout ce qui était lié à cet évènement.
Avons-nous bien saisi ? Supposons que nous
étions à la place de ces hommes après la crucifixion et la mort de Jésus, et
que remplis de doutes, de craintes et de désespoirs, soudain, Il se trouve au
milieu de nous en disant: « Touche moi et vois ! » Nous serions débarrassés de
toute question, de tout doute, et convaincus de la véracité de la résurrection,
qu’Il est vivant.
C’est déjà fantastique. Mais supposons
alors qu’avec une capacité nouvelle, une nouvelle puissance, un nouveau
discernement, nous ayons été capables de comprendre toutes les Écritures se
rapportant à l’évènement alors nous verrions et comprendrions tout. La Bible
nous deviendrait soudain vivante à la lumière de ces évènements avec une
capacité nouvelle pour voir et comprendre. La vie de résurrection est devenue
une valeur spirituelle. Nous n’en avons qu’un aspect, mais c’est extraordinaire
!
Il est ressuscité, Il est vivant, Il vient
faire sa résidence en nous; tout a une valeur pratique; une
puissance agit dans toutes les parties de notre être et chaque composante de
notre être en est affectée. Cette vie atteint les frontières les plus reculées
de notre horizon. Voilà le point de départ qui a permis au christianisme de
grandir. Ce christianisme fut la manifestation du Christ vivant et cette
expression émanait des croyants.
Vous auriez posé la question à ces
chrétiens: « Comment savez-vous que Christ est vivant ? » Ils auraient répondu:
« Eh bien, Il est une réalité vivante en moi. Le sens et la valeur de Sa
résurrection ont influencé tout mon être et m’ont totalement changé à tout
niveau : intelligence, cœur et volonté ; esprit, âme et corps. En toutes
choses, Christ est une réalité, une énergie et une vie; rien d’abstrait, mais
une Personne.
Alors, et l’Église, c’est quoi ? Elle est,
tout simplement, la coordination de tout cela, une communauté d’individus, en
qui le Christ ressuscité manifeste la puissance d’En Haut et se manifeste
Lui-même. Parce qu’Il demeure en nous et nous donne l’énergie céleste, Il se
manifeste d’une certaine manière, selon un ordre céleste, suscite des relations
justes où les gens sont à leur place en donnant toute leur mesure. Mais cette
expression vivante vient de
l’intérieur.
Christ ressuscité signifie cela…et bien plus encore…
Nous sommes là si loin d’un christianisme
organisé: la manifestation vivante de Christ, ce
dont
nous avons besoin et dont le monde a besoin. Cette expression est plus que
parfaite d’où la forme grecque prise par le verbe: Il ressuscita, mais Il vit.
Paul a voulu exprimer cela par une forme particulière (en grec): Il ne vit pas
seulement là bas au loin, non Il est ici. «Pour moi, vivre c’est Christ ! » «
Christ est ma vie ! » Il est présent, vivant en moi.
C’est
tout notre désir et c’est fantastique de le vivre sur terre….
III - « EN ADAM…. EN CHRIST ».
« …savoir comment Christ souffrirait et que, ressuscité
le premier d’entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux
nations » (Actes 26: 23)
Ce passage
signifie que Christ, par sa résurrection, devait être le premier à annoncer la
lumière, à la proclamer. Cette lumière est venue par la résurrection de Christ
et Il fut le premier à annoncer cette lumière à Israël et aux nations.
« C’est pourquoi, comme par un seul homme, le péché est entré
dans le monde, et par le péché, la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur
tous les hommes, parce que tous ont péché…Si, par l’offense d’un seul, la mort
a régné par lui seul, à combien plus forte raison ceux qui reçoivent
l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par
Jésus-Christ Lui seul ! Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation
a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la
justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la
désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par
l’obéissance d’un seul homme, beaucoup seront rendus justes. » (Romains 5: 12;
17-19)
Le
sens et les valeurs de Christ ressuscité
L’expérience de Christ et le service de Christ dépendent entièrement de sa vie de résurrection en nous. Christ couvre une sphère très vaste qui inclut une grande quantité d’éléments. Certains de ces éléments constituent un objectif à considérer très attentivement. Mais, il faut être bien clair dès le départ: aucune expérience n’est possible si la vie de résurrection de Christ ne demeure et n’est pas opérationnelle en nous. Je ferai une distinction sur ce dernier point; car il est possible que la vie du Seigneur soit en nous, mais qu’elle soit à l’arrêt: dévaluée, déformée, stoppée, gâchée au regard des possibilités, des potentialités et des objectifs de cette vie divine.
C’est pourquoi, beaucoup de ceux qui sont
de véritables enfants de Dieu, sans nul doute nés de nouveau, qui ont reçu ce
don de la vie, ne font pas de réels progrès, ne grandissent pas, ne se
développent pas, ne mûrissent pas et ne quittent jamais le stade de l’enfant.
Ceci, parce que la vie qu’ils ont reçue n’a pas eu l’occasion ni la liberté de
se développer en eux conformément au plan de Dieu. Sans mettre en cause leur
statut d’enfant de Dieu possédant la vie d‘En haut, il s’agit plutôt de
l’expression de cette vie, avec ses moyens et ses valeurs, ou du Seigneur
ressuscité Lui-même demeurant en nous.
Pour que cette vie se manifeste pleinement
et se développe selon la pensée divine pour nous et au travers de nous, dans la
vie quotidienne et le service, il est primordial de reconnaître ce qui est à la
base d’un tel développement. Nous dirions que ce qui est à la base, c’est
l’union de résurrection avec Christ, mais que, après tout, il y a encore bien
d‘autres choses. Comprenons d’abord ce que signifie: union de résurrection avec
Christ.
Revenons tout d’abord à quelque chose
d’élémentaire: comment sommes nous passés d’Adam à Christ ? Rappelons-nous la
déclaration de l’apôtre: « Comme, par un seul homme, Adam, tous sont morts,
ainsi en Christ, tous reçoivent la vie. » ou pour résumer: « En Adam…en Christ
» Ce qui est au centre, c’est bien sûr, le salut. Mais il nous faut en saisir
tout le sens, intensément, profondément, très clairement.
Notre
histoire spirituelle est divisée en 3 phases:
1)
En Adam, par nature.
2)
En Christ par substitution.
3)
En Christ, notre Vie.
En
Adam: l’intelligence assombrie
Nous comprenons très bien qu’il s’agit
d’Adam après la Chute, dont il est le symbole. Ce qui s’est passé dans son
histoire spirituelle a affecté tout son être: sa pensée, son cœur, sa volonté;
son esprit, son âme, son corps. Sa pensée s’est assombrie: son intelligence ne
lui permettait plus de voir au-delà d’un certain point; elle ne pouvait saisir
les choses au-delà d’une certaine limite; elle restait bloquée sans jamais
atteindre ses objectifs finaux.
L’intelligence assombrie est appelée dans
la Parole « ignorance »: tout un domaine de la connaissance lui est retranché.
Cette sphère très vaste et immense, où se trouvent les réalités, est fermée à
l’ignorant et à son intelligence assombrie. Il est comme handicapé, incapable
d’avoir accès à cette sphère de connaissance.
Mais la pensée de l’ignorant ne reste pas
inactive. Même si elle représente la mort, il ne s’agit pas d’une mort par
extinction. La pensée de l’homme déchue est au contraire très active. Il nous
suffit de lire la production littéraire du monde, la philosophie, pour voir
jusqu’au cette pensée peut aller. La littérature mystique par exemple est une
tentative désespérée de percer le voile de cette sphère, dans son aspiration
profonde à saisir, comprendre et posséder, sûre de sa voie et de son savoir.
L’intelligence de la pensée argumente, affirme, déclare, projette, raisonne, et
parfois, quand vous confrontez la pensée naturelle, cette dernière devient
féroce.
L’intelligence et la raison ne sont qu’une
partie du domaine de la pensée, et nous savons jusqu’où peut aller le
raisonnement humain et tout ce qui touche au rationalisme, à l’activité de la
raison: tout est réduit à son niveau et gouverné par elle. Cette pensée est
très puissante: elle a créé un monde en soi, un univers sombre, ignorant,
enfermé dans des limites infranchissables. Pourtant, juste au-delà, réside tout
ce qui est vrai et capital. L‘intelligence de l‘homme déchu ne peut pénétrer
cette sphère.
Il en est ainsi pour la pensée de la
chair, la pensée de l’homme naturel, Adam.
En Adam: le cœur trompé
Il
en est de même pour le cœur, et tout le domaine du désir. Ici, le désir du cœur
est bien plus profond que les passions et que les désirs superficiels. On
entend par là que certains, sorte d’Adam « améliorés », eux ne sont pas dominés
par des schémas passionnels et mauvais; en surface, ils sembleraient même
animés par les désirs les plus nobles.
Mais le cœur d’Adam est bien plus profond
que cela; qui connaît le cœur d’Adam ? Tant qu’il n’y a pas eu coupure, défi,
résistance, obstruction, qui permettent de découvrir qu’après tout il reste
quelque chose de personnel dans ce désir, un pouvoir de retour vers ce désir,
qui n’est pas l’action de la puissance de Dieu, mais celle de la chair.
L’objet du désir paraît bon, mais c’est
l’ego qui le conditionne et qui le gouverne. Il nous faut essayer d’y voir
clair. Appliquons ce qui a été dit au sujet du désir directement au croyant. Il
est possible - et je crains que cela soit souvent très concret - d’être
pleinement persuadé, parce que nous sommes fixés sur les intérêts du Seigneur
et de Sa gloire, de nous consacrer à l’œuvre du Seigneur dans une certaine
direction, instrumentalisés dans ce que nous pensons et croyons être notre
appel du Seigneur. Si une personne vient mettre en doute la sincérité de notre
désir, nous le supportons mal et au mieux, on se sent incompris.
Mais un jour, quelque un de plus qualifié
que nous pour ce travail arrive et prend notre place, les responsables les
prennent en compte eux et leur soi-disant meilleure qualification, et ils les
mettent à votre place. On se sent peu à peu exclus à leur profit. Que se
passe-t-il ? Quelle est notre réaction ? Dans 9 cas sur 10, on a du
ressentiment, voire de la jalousie, ce n’est pas toujours extérieur, mais c’est
à l’intérieur: résignation, amertume, blessure d’amour propre, par rapport à
notre place, notre position au travail.
Alors quelle alternative à cela ? Se
mettre à part avec le Seigneur en lui disant: « Seigneur, je serais content si
tu me faisais sortir de cette situation; mais, si tu m’y maintiens, alors je
remets tout le problème entre tes mains. Je ne vais plus m’en mêler. Si je suis
appelé par Toi dans cette œuvre, si tu m’as choisi, c’est à Toi de voir
comment tes instruments vont accomplir leur ministère et rien n‘y fera
obstacle. Je te remettrai tout et je ne vais plus me plaindre. »
C’est exactement ce que Moïse a fait.
Souvenez-vous du temps où son autorité et celle d’Aaron ont été mises en cause.
Le peuple leur a dit: « C’en est assez ! Comment pouvez-vous exercer l'autorité
sur nous ? car toute l’assemblée, tous sont saints !… » (Nombres 16: 3) Moïse
s’est approché du Seigneur et Lui a dit: « Personnellement, ça m’est égal ! Je
ne suis plus responsable; je ne m’accrocherai pas à ma position, je
n’insisterai pas pour leur résister ! Si tu m’appelles à cela, je suis avec
Toi; si tu ne m’y veux pas, je serais content d’en sortir ! Tu mettras de toute
manière les meilleures personnes possibles, et s’il y a quelque un qui convient
mieux que moi, pas de problème ! Je suis simplement anxieux de voir le travail
accompli et l’objectif atteint de la meilleure façon…Si Tu m’as choisi pour
cela, alors Tu réponds à cette accusation et que personne de Te mette de côté !
»
Voilà l’alternative…aucun sentiment de
jalousie ni de colère. C’est ce que j’entends par le cœur d’Adam et l’autre
cœur, qui a une motivation plus profonde et plus droite, personnelle ou non.
Adam est toujours orienté vers lui: Adam est toujours « Je », parce qu’au désir
de surface correspond un désir plus profond, la force dynamique du désir
charnel.
En Adam: la volonté esclave
Ce qui est vrai pour le cœur et la pensée, l’est aussi pour la volonté. La volonté d’Adam est une volonté déchue, captive et emprisonnée. Elle est captive de Satan par l’intermédiaire de la chair: esclave de la chair, donc de Satan.
La volonté est néanmoins très active. Même
chez le plus faible, il peut y avoir une très forte volonté. Lorsqu’on la
confronte ou que l'on cherche à la dominer, elle se manifeste, parfois violemment.
Pour la changer, il y a toujours un combat sous-jacent. Ainsi nous avons une
âme, un corps et un esprit, qui représentent un être humain séparé de Dieu,
enténébré, finalement esclave de Satan, bien que la majorité ne le reconnaît
pas, parce que dirigée, établie et enracinée dans leur ego.
Vous pouvez considérer Adam en trois
parties, mais pas le diviser en compartiments distincts. En lignes pointillées,
il est possible de faire une distinction entre Satan, le péché et la chair:
elles sont distinctes mais ne forment qu’un.
Peut-on diviser Satan et le péché ? Sur ce
point, il faut faire attention. Il existe quelque chose de plus puissant, de
plus intelligent, de plus subtil que le péché seul. Le péché n’est pas une
chose, encore moins une abstraction. Nous parlons souvent du péché et des
péchés comme s’ils pouvaient être traités de manière isolée, pour en tirer le
meilleur: ceci est un péché, cela est un péché mais celui-là n’en est pas un…et
nous traitons le sujet par morceaux comme des péchés pour en faire un bilan,
dans la mesure du possible, positif.
Commencez à pécher et vous découvrirez
bien vite qu’il y a autre chose que le péché tout seul: une intelligence
raffinée, une ingéniosité de sorcier, un pouvoir spirituel, qui est plus qu’une
habitude, qu’une agression, plus que ce qu’on appelle péché. Le péché s’allie
toujours avec l’intelligence de la personne et vice versa, et lorsque
l’intelligence se manifeste selon des codes bien définis que nous appelons
péché ou péchés, vous ne pouvez jamais dissocier ces deux domaines dans deux
compartiments séparés.
Jésus-Christ à la Croix n’a pas seulement
traité le péché ou les péchés, Il a fait reculer le péché, et a mis hors d’état
de nuire les puissances d’intelligence qui maintenaient et renforçaient le
péché.
La chair, qu’est-ce que la chair ? C’est
la nature déchue de l’être humain, par laquelle Satan agit au moyen du péché.
Il lui faut un instrument, un moyen, un canal pour se manifester et la « chair
» est le moyen avec lequel Adam s’est allié à Satan et reste encore
actuellement l’instrument de Satan et du péché. La chair sera toujours du côté
de Satan. La chair n’a aucune espèce de difficulté à se soumettre à Satan et à
devenir son outil et son instrument.
Voilà Adam ! Par nature, nous sommes en Adam,
sa façon de penser, de réfléchir, de désirer avec tout son pouvoir de
motivation, la volonté, la nature et l’être d’Adam, allié à Satan, séparé de
Dieu.
En
Christ.: la pensée illuminée
D’un autre côté, Christ est le dernier
Adam. Nous démarrons sur la même base: même pensée, même cœur, même volonté;
esprit, âme et corps. Mais il y a une énorme différence!
La
pensée ou l‘intelligence n‘est pas assombrie, mais en pleine lumière; pas
aliénée, mais en parfaite communion avec Dieu; pas limitée mais agissant dans
toute la sphère des réalités ultimes, la plénitude de la pensée de Dieu: penser
comme Dieu pense, pas comme l‘homme pense, comprendre comme Dieu comprend.
La pensée de Christ est radicalement
différente. Ces deux pensées, ces deux intelligences représentent deux mondes,
deux univers, chacun contraire à l’autre, jamais en accord, et complètement
différents. Quand vous possédez l’une vous devez rejeter l’autre; quand vous
possédez l’autre, vous entrez en conflit avec la précédente.
Le cœur ouvert et la volonté bien
disposée
C’est pareil pour le cœur et ce qui motive le désir. Ce qui anime
Christ est totalement dépourvu d’ego. Aucun principe orienté vers le soi, en
Christ. Il avait accepté ce mode de vie ici bas sur la terre et a été mis à
l’épreuve sur cette base là - c‘est sur ce terrain qu’Il fut rendu parfait par
l’épreuve - afin que partout et en tout point, dans n’importe quelle situation,
Il puisse agir, choisir, se déterminer Lui-même.
La question qui est au centre de tout avec
le Seigneur Jésus, son exemple et Sa vie, était:
«
Cet Homme agira-t-il, décidera-t-il, choisira-t-il tout seul ? » Et sa réponse
était toujours: « Non, pas Moi-même ! » Le Fils de Dieu ne pouvait rien faire
de Lui-même: « Les paroles que Je vous donne, Je ne les dis pas de Moi-même. »
Toutes sortes d’appels et de
sollicitations lui étaient adressés pour le persuader dans la précipitation du
moment, ou en réponse à une requête expresse pour quelque chose promise au
succès, ou face à un argument qui semblait très sage, d’agir, de parler, de faire
quelque chose en dehors de Lui-même ! C’était clairement la marque du Diable,
de l’instigateur qui les utilisait.
Quelquefois, la suggestion aurait été
influencée par la nécessité des circonstances ou par la promesse d’un service
efficace, ou pour illustrer la sagesse de ce qu’Il disait, quand lorsque Ses
propres frères, qui ne croyaient pas en Lui, lui reprochaient son retard, en
disant: « Monte à Jérusalem et manifeste-toi ! » Et souvent, quand Ses frères y
montaient, Il y montait aussi, mais jamais sous l’influence du moment pour leur
plaire; Il n’aurait jamais fait simplement parce que tout le monde le faisait,
ou qu’on le pressait d’aller à la fête, parce que tout le monde y allait. Que
99 fassent la même chose, ce n’était pas une raison pour que le 100e le fasse. Nous
n’avons pas à être guidés par l’appel des actions de beaucoup - c‘est populaire
! Tout le monde le fait, c’est reconnu !
Non ! Mon Père veut-Il que je fasse ceci
ou cela ? Cette question devrait toujours guider nos pas. Dans le cas du
Seigneur Jésus, il y avait toujours une oeuvre souterraine pour Lui faire
adopter la position contraire, Le faire agir sans consulter Son Père, sans être
guidé directement par Son Père, de le faire agir en fonction de Sa capacité
individuelle comme s’Il était Son propre Maître, comme si Il n’avait à rendre
des comptes nulle part.
En Lui, rien de personnel, individualiste
et indépendant. Nous ne parlons pas de choses comme le péché ou la positivité
de la personne, mais simplement d’une action indépendante, une action faite
dans des intentions louables, pour un bon motif, avec une bonne intention. Oui,
tout cela peut être fait, mais en dehors d’une parole positive du Père. Aussi
favorable puisse être la motivation, on est face à une pensée indépendante;
Le cœur de Christ est dirigé et guidé par
l’onction, et Il attend toujours le mouvement de
l’onction.
Voilà Christ ! Pensée, cœur, volonté, attachés et attelés à la pensée, au désir
et à la volonté du Père.
La
Croix - Entrée et Sortie
Comment sortons-nous d’Adam pour entrer en
Christ ? C’est le troisième point, qui est central. En Adam par nature, c’est
la première étape de notre expérience spirituelle; En Christ est la deuxième
étape. Il faut surtout que ce point si important ne soit pas mal compris ou mal
interprété: Il y eut un temps dans l’histoire de Christ, où Il devint,
virtuellement et représentativement le premier Adam. Maintenant, attention
jusqu’où on peut aller…Christ s’est mis à la place de l’homme déchu. Il ne fut
pas déchu, et rien de l’homme déchu ne se trouvait en Lui, mais Il a pris la
place de l‘homme déchu, d‘Adam, le premier Adam, prit sur Lui, le péché, et les
conséquences du péché, et dès cet instant la puissance de l’enfer s’est
précipité sur Lui en cherchant à Le dévorer, comme c‘était leur droit de le
faire. Christ a pris sur Lui-même tout ce qui était lié à la position d’Adam
déchu. Il n’est jamais devenu dans son Etre propre le premier Adam, collectif,
communautaire, tous les membres d‘Adam, nous y compris, nous avons été
représentés devant le jugement de Dieu, dans sa totalité, dans sa finalité. Ce
fut le jugement sur l’Adam de la Chute, et tout ce qui Lui était relié: le
péché, Satan et la chair.
En représentation, nous avons été pris
dans la mort; Adam a été rejeté, tué, enterré, pour ne plus jamais apparaître,
conformément à la pensée et à l’acceptation de Dieu. Dans cette capacité,
représentativement, Christ mourut pour nous et nous sommes morts avec Lui. Non
seulement nos péchés ont été ôtés, mais, nous-mêmes, avec toutes nos bonnes
motivations qui, après tout, ne peuvent supporter d’être abaissées, sachant
très bien que la jalousie peut se cacher derrière nos meilleurs motifs, s’il
arrivait que ces motifs soient mis au défi, nous savons bien comme notre ego est
capable d’interférer dans notre consécration au Seigneur, tous ces éléments
personnels que nous ne reconnaissons pas en nous, et que nous n’aurions jamais
cru présents en nous. En Christ, tout a été balayé, tout est ôté. A partir du
Calvaire, rien ne peut tenir en présence de Dieu. Le raisonnement, l’attitude
mentale, la mentalité d’Adam toute entière est parti; pensée, cœur, volonté,
tout balayé par la Croix du Seigneur Jésus.
Ensuite, Dieu le ressuscita des morts,
mais Il le ressuscita en dehors du vieil Adam et de tout ce qui lui
appartenait, et Christ devient le premier par la résurrection. En Lui, vous
avez l’homme nouveau, totalement différent du vieil Adam, un homme en Christ
ressuscité. Nous entrons dans ce dernier Adam par l’intermédiaire de cette
union de représentation, acceptée par la foi, et imprimée en nous par un acte,
une oeuvre du Saint Esprit. Rappelons-nous bien que
ce n’est pas une théorie. Tellement de gens ont vu la vérité de ce qu’on
appelle l’identification de Christ dans la mort et l’ensevelissement, la
doctrine de l’union avec Christ, comme étant crucifié avec Christ, et ils
l’ont, pour ainsi dire, dresser devant eux comme un objectif, y ont cru, l’ont
accepté, et ont fait en sorte de la reconnaître. Ils lisent le mode d’emploi,
tel qu’il était, et ils disent: Oui, je le saisis, je l’accepte et j’y crois !
Et ils vont. Ils semblent penser que le fait d’avoir lu le mode d’emploi a créé
un changement. Rien du tout ! C’est ce que nous voulons dire par le danger de
la doctrine sans la vie, la systématisation de la vérité, celle de Christ,
celle de l‘Eglise, sans oeuvre profonde en soi.
Cette union représentative avec Christ
doit être enregistrée en nous par le Saint-Esprit avec comme conséquence le
brisement de la colonne vertébrale d’Adam, le déboîtement de la hanche de
Jacob, et il avancera avec une béquille pour le restant de sa vie comme quelque
un qui sait que sa force personnelle s’est envolée.
Quelque chose de ce genre doit se produire
pour faire de notre union avec Christ plus qu’une théorie, plus qu’une
doctrine. Il nous faut être frappé au centre de notre force adamique avec la
Croix. Ce qui ne veut pas dire que, par la suite, ces choses ne reviendront
pas. Ce qui veut dire que, quand elles resurgiront, nous dirons: « Non, je n’ai
plus rien à faire avec ça ! Surtout pas ! Je sais que Dieu a touché ce point.
Ce terrain est interdit ! Vous savez très bien cette vérité au fond de votre
cœur. Lorsque nos jalousies surgissent, par exemple, les jalousies qui sont la
preuve qu’il y a encore le « Je », nous disons: « Malheur à moi si je retourne
sur ce terrain ! Ce serait un désastre si je permettais à cela de revenir; je
me positionnerais immédiatement de l’autre côté du Calvaire !
Si c’était une vivante réalité intérieure pour
tous les enfants, quelles extraordinaires différences cela ferait, et quel
repos il y aurait pour les gens qui doivent nourrir spirituellement les autres,
en leur répétant inlassablement ce qu’il faut faire et pas faire. Vous n’auriez
jamais besoin de relever une erreur, si l’Esprit de Celui qui, par l’Esprit
éternel, s’est
offert
Lui-même était connu comme demeurant en nous au point de dire: Regarde, ça a
été ôté en Christ; tu n‘as rien à faire avec ça ! C’est toute la différence.
C’est l’Esprit de Christ, le Saint-Esprit, en relation avec Christ qui nous
parle en disant: « Tu n’as plus rien à faire avec cela ! Quand on est en
communion de vie avec Christ, l’union représentative doit rester très pratique
et pas théorique ou doctrinale, vous êtes sur un terrain nouveau, sur une
perspective spirituelle, où vous pouvez traiter avec Adam.
Voici une petite illustration: J’ai deux
hommes devant moi, un à ma gauche, un à ma droite. Celui à ma gauche est Adam,
celui à ma droite est Christ. Par nature, je suis lié à celui de gauche, Adam,
je suis lié par le sang avec lui; lui et moi sommes unis par la vie, ce n’est
pas simplement une amitié, une affinité, mais nous sommes un dans notre vie par
nature. Maintenant, celui-ci commet des erreurs; il déplaît à Dieu; il écoute
Satan et entre en complicité avec lui; il oeuvre main dans la main avec lui en
désobéissant à Dieu, en opposition à ce qu’il connaît de la volonté de Dieu. Je
suis engagé à cause de ma relation.
Dieu vient et fait connaître tout ce qu’il
pense sur Adam à mon oreille. Et je sais trop bien ce que Dieu pense de lui et
de son attitude, et quel est le résultat de sa désobéissance et de son
incrédulité. Dieu a dit: « J’en ai assez avec toi ! J’avais des objectifs pour
toi, mais il m’est impossible de les réaliser ! J’avais une relation avec toi,
mais elle a été totalement brisée et ne pourra jamais être restaurée. Tu dois
comprendre que, à partir de maintenant, tu es séparé de Moi, d’une communion
vivante, sans but, sans capacité, tu es dehors. Je n’ai plus rien à faire avec
toi, c’en est assez ! »
Je comprends alors et je réalise que je
suis lié vitalement à Adam, que je suis dans une impasse en étant entré dans
cet état de pensée, de cœur et de volonté, esprit, âme et corps.
Et
je crie à Dieu en disant: « C’est terrible, je suis perdu, c’est fini…je suis
possédé dans mon être, non seulement dans une situation mais dans un état ! Ce
qui était vrai de lui est devenu vrai pour moi ! Que vais-je devenir ? »
Face à ce cri de désespoir, Dieu répond: «
Je vais ouvrir une voie pour te libérer non seulement de cette situation, mais
aussi de ton état ! J’introduis Quelqu'un dans ta position, qui n’est Lui-même
ni dans ta situation ni dans ton état et Il va prendre volontairement ta place
et ton état ainsi que ses conséquences, jusqu’au bout. Il satisfera pleinement
Mon désir ! Mais il faut reconnaître que tu es entré par la foi en relation
avec Lui; tu dois rejeter celui avec qui tu étais, tu dois accepter Celui-ci et
t’attacher à Lui ! »
La question subsiste: « Vais-je resté
allié avec Adam ? ou vais-je m’en détourner pour m’attacher à Christ , qui me
représente ? S’il en est ainsi, alors je me vois passer de la position d’Adam à
celle de mon Représentant, sortir de la mort et de sa sphère, et alors Dieu intervient
par cette union et me fait sortir de la mort, Il me relève avec Christ pour
marcher dans une vie nouvelle. Il dit à présent: « Tu es lié à la vie du
Ressuscité, mais tu n’as pas encore vu la fin d’Adam, car tu le verras souvent
ramper et se faufiler, pour tenter de te capturer à nouveau; il te causera des
soucis et essaiera de t’influencer dans ses voies. Il essaiera de te faire agir
par des motifs personnels, par ta volonté propre. Il tentera toujours de te
faire revenir sur son terrain.
Mais ta future position sera: « Adam, c’est fini ! Je ne veux plus
penser comme toi, je rejette ta volonté, tes intentions, tes sentiments, ton
cœur, car j’ai choisi délibérément et définitivement la pensée de Christ.
Une
attitude à garder
Nous sommes face à deux alternatives, mais
il nous faut faire un choix. Par la bonté et la grâce de Dieu, je suis
maintenant en position favorable pour choisir. A une certaine époque, je ne
pouvais le faire, mais Dieu m’a donné Son Esprit. C’est le pouvoir d’un nouveau
choix et d’une détermination nouvelle, et avec le pouvoir de Son Esprit, je
peux affirmer: « Oui, je choisis la pensée de Christ et je rejette la pensée de
la chair, celle d’Adam. Je choisis en tout, la volonté de Christ et je m’oppose
au désir de la chair et de Satan ! J’ai fait le choix de Christ et je repousse
Adam. »
Je serai appelé sans cesse à faire cela,
et le fruit de l’obéissance sera que le choix sera de plus en plus spontané, et
avec une conviction de plus en plus profonde, à partir de chaque nouvelle
expérience, j’en viendrai à réaliser combien c’est dangereux d’attendre de
fixer son choix en la matière. Il faudra que je passe le moins de temps
possible à choisir, si je ne veux pas hésiter. Quelquefois, à partir d’un
écart, d’une erreur, d’une chute, je serai conduit plus près de Christ et à
apprendre à être plus prompt à rejeter ceci pour choisir cela, à dire à cet
homme: Non ! Et à l’autre Homme: Oui ! Je suis de ce côté à présent et je ne
dois avoir plus aucune communication avec Adam.. Quand il essaye de m’attirer,
je dis: « Non, assez avec toi ! Je suis du côté de Dieu ! » . Adam va
argumenter, raisonner, persuader; il va proposer des récompenses, des
tentations, des suggestions, des raisonnements, des arguments…Oh, que ne
fera-t-il pas pour m’amener sur son terrain ! Mais je tiens ferme en disant: «
Non, je ne reviendrai pas en arrière ! »
C’est la vie pleine d’énergie par le Saint
Esprit. Vous voyez que Dieu ne met jamais notre volonté de côté, ni notre
pensée ni notre cœur. Certaines personnes attendent que Dieu vienne à leur
secours pour faire le choix à leur place, prendre la décision ou utiliser leur
volonté à leur place; elles se comportent comme de pauvres petites choses
manipulées par Dieu pour faire des choses que Lui veut. Dieu n’agit jamais
ainsi, il développe son humanité; si nous avions été des esprits, j’ignore
comment nous aurions agi, nous aurions pu agir spontanément mais nous ne sommes
pas dans ce cas.
Dieu a créé des êtres avec une
intelligence rationnelle: les trois éléments principaux de l’esprit, de l’âme
et du corps, sont toujours là, non plus en Adam, mais en Christ, où Dieu
développe progressivement la pensée de Christ. Lorsque nous considérons ce
qu’Il pense, juge ou comprend, nous voyons combien Sa pensée est très
différente de la nôtre: notre pensée naturelle est toujours très limitée, et
pour pénétrer la pensée de l’Esprit, la compréhension spirituelle, il nous faut
la rejeter.
La même chose s’applique à nos sentiments,
à nos émotions et à nos désirs: ceux-ci pourraient bien nous faire dévier; il
existe un nouvel équipement pour nos cœurs, mais il est toujours nécessaire de
nous tenir avec le Seigneur comme modèle et référent. La passivité pourrait
nous mener à la ruine. Dans tous les aspects de Christ ressuscité, une prise en
compte, pour chaque besoin et pour chaque situation, de cette vie de
résurrection est nécessaire au niveau de la pensée, du cœur et de la volonté;
de l’esprit, de l’âme et du corps. Sa vie d’En-Haut peut apporter l’énergie à nos
corps, non pas aujourd’hui pour les changer à la ressemblance de Son Corps
glorieux, mais pour les régénérer pour le service. Il y a une vie de
résurrection pour nos corps mortels, mais il faut nous l’approprier dans un
choix délibéré, et nous y attacher.
Pour moi, il est inutile, lorsque je suis
faible ou malade, de m’asseoir en disant: « Oh, Seigneur ! Viens, relève-moi,
mets moi sur pieds et que j’aille mieux ! » Le Seigneur n’a jamais agi ainsi.
Dans les temps de désespoir et de grande faiblesse, Il m’a toujours incité à
m’accrocher à Lui avant qu’Il intervienne. Très souvent, comme une suggestion,
une urgence, Il me dit: « Accroche-toi à la vie, accroche-toi à Moi, comme à la
Vie ! »
Pas de parole, mais une incitation forte
qui a toujours des effets: refuser notre état et nous attacher à Christ notre
Vie...et c’était toujours un renouvellement pour une autre période de service.
Le seigneur ne nous considère pas comme des automates: Il veut que nous
coopérions avec Lui sur la base de Sa vie de résurrection.
Toutes les valeurs de Christ ressuscité
résident dans cet attachement volontaire et permanent à Sa Vie; ce qui implique
de rejeter Adam, tant au niveau du corps que, au niveau de l‘âme et de l‘esprit,
et se tenir en Christ, quelque soient la situation et le besoin. Tout est lié à
la dépendance envers Sa Vie d’En-Haut.
IV - LE SENS ET LA VALEUR DE CHRIST RESSUSCITE.
« Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’a
été montré sur la montagne. Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de
fin lin; il sera travaillé de manière artistique et l’on y représentera des
chérubins. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia couvertes d’or, avec des
crochets en or, et elles poseront sur quatre bases d’argent. Tu mettras le
voile au-dessous des agrafes, et c’est là derrière le voile, que tu feras
entrer l’arche du témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu
saint et le lieu très saint. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du
témoignage dans le lieu très saint. Tu mettras la table en dehors du voile, et
le chandelier en face de la table, au côté sud du tabernacle, et la table au
côté nord. » (Exode 26: 30-36)
« …il y eut des ténèbres sur toute la terre; et vers la
neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-Tu abandonné ? Certains de ceux qui étaient présents dirent: Il appelle
Élie. Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de
vinaigre et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais d’autres
disaient: Laisse-le et voyons si Élie viendra le sauver. Jésus poussa un grand
cri et rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, de
haut en bas, la terre tremble, les rochers se fendirent, les sépulcres
s’ouvrirent et plusieurs morts ressuscitèrent. » (Mathieu 27: 45-51)
« Tout le peuple passant par les eaux du baptême, Jésus fut
aussi baptisé; et pendant qu’Il priait, le ciel s’ouvrit et le Saint-Esprit
descendit sur Lui sous forme d’une colombe. Et une voix fit entendre du Ciel
ces paroles: Tu es Mon Fils bien-aimé en qui J’ai mis toute mon affection et
mon plaisir. » (Luc 3: 21-22)
« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme,
sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous
comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur… » (Hébreux 6: 19-20)
« …Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle
appelée le Lieu très Saint…Il y est entré une fois pour toutes, non avec le
sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une
rédemption éternelle. » (Hébreux 9: 3; 12)
«…nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée
dans le sanctuaire par la voie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous
au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair» (Hébreux 10: 20)
« Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne
vient au Père que par moi. » (Jean 14: 6)
Le sujet de notre méditation a très
clairement un rapport avec notre participation au moyen spirituel et vivant que
sont les ressources mises à notre disposition en Christ. Christ ressuscité, et
sa vie de résurrection, met à notre disposition toutes les ressources secrètes
et mystérieuses de Sa propre vie lorsqu’Il vécut sur la terre. Le triomphe de
Sa vie - et quel triomphe ! - et le triomphe de Sa Croix sont à prendre en
compte pour avoir accès aux ressources secrètes et cachées qu’il tirait
constamment, et ces ressources sont à présent disponibles sur le fondement de
Sa résurrection et d’une union spirituelle vivante avec Lui.
Notre part est de rechercher et de
découvrir ces ressources et comment elles nous sont devenues accessibles. Nous
ne traiterons ici que l’une d’entre elles, car toutes les autres
découlent
en fait de celle-ci.
Le
Ciel ouvert
Luc 3 nous dit que lors de son baptême,
Jésus pria et soudain, le Ciel s’ouvrit. C’est sur le sens et la valeur de ce
Ciel ouvert que nous voulons nous attarder. La Parole de Dieu est très claire:
le ciel est fermé à l’être humain dans son état irrégénérée. C’est le cas
partout dans la Bible. L’opportunité très élaborée donnée à l’homme de
s’approcher de Dieu est, en elle-même, une confirmation que l’accès à Dieu n’a
rien d’automatique; au contraire, celui-ci est impossible sans intervention
spéciale.
L’Ancien Testament avertit sans cesse : «
Ne t’approche de Dieu que sous certaines conditions ! Recule ! L’accès n’est
pas possible, car Il est saint ! » Toute la Parole de Dieu répète sans cesse
que pour l’homme dans son état naturel irrégénéré, le Ciel est clos.
Le Ciel n’est pas seulement un lieu où on
est susceptible d’aller. Trop de gens ont cette idée en tête que nous monterons
au Ciel si nous sommes bons. Oui, peut-être…nous espérons tous y aller. Mais ce
n’est pas dans ce sens que nous parlons d’un ciel fermé ou clos. Cette question
de ciel ouvert ou fermé est bien plus vaste ! Le Ciel contient toute la sphère
divine: tout Lui appartient et tout est lié Lui et à Sa communion. Tout ce qui
donne sens, valeur, bénédiction, épanouissement pour le bien spirituel de
l’être humain et son bien-être, est dépendant du Ciel.
Le Ciel n’est pas pour le futur mais pour
le présent. La volonté de Dieu n’est pas seulement que nous montions au ciel à
la fin, pas simplement, mais que, dès à présent, nous puissions connaître cette
vie d’union céleste avec Lui et tout le sens des ressources d’En Haut pour
notre vie, pour que nous jouissions ici bas de toutes les bénédictions
spirituelles dans les cieux en Christ (c‘est une des plus belles paroles de
l‘apôtre Paul). Le Ciel est vaste pour que nous en jouissions et que nous
l’expérimentons dès maintenant.
Le psalmiste disait de Sion: « Toutes mes
sources sont en toi ! » C’est ce que le croyant dit à propos de Christ dans les
cieux. Si le Ciel n’est pas une réalité ici bas, avant de quitter ce monde, il
y a peu d’espoir que nous nous y rendions, à la fin.
Ces valeurs éternelles de bien-être et de
bénédiction, ne se trouvent pas dans ce monde. Les hommes les ont recherchées
dans le monde, mais ils ne les y ont jamais trouvées. Elles se situent au Ciel
et ne peuvent être accessibles que par l’ouverture d’un chemin vers le Ciel.
Mais tous ces moyens de ressources, de bénédiction et de valeur pour le temps
et l’éternité, sont fermés, derrière une porte close, pour tous les hommes et
toutes les femmes irrégénérés, même si ils sont religieux. Un des plus grands
pièges qui empêchent des multitudes d’accéder au Ciel, c’est la religion. Etre
religieux ne veut pas nécessairement dire que vous avez une vie céleste en
communion avec le Seigneur ressuscité.
Il nous faut voir ce que cela signifie à la
lumière d’un ciel ouvert. C’est clairement ce que signifient les paroles de
Jésus à Nicodème. Nicodème est venu à Christ cherchant à être éclairé sur les
choses célestes. Il voulait les comprendre, les saisir, et le Seigneur Jésus
lui dit très franchement en effet : « Nicodème, cette porte est fermée pour toi
! » Quoi ? Fermée à Nicodème, un responsable en Israël, un homme très
religieux, un représentant du peuple élu de Dieu ? Oui, fermée sans aucun
espoir d’ouverture. « Si tu veux entrer dans ce monde là, si tu veux connaître
et comprendre ces choses, si tu veux entrer dans ces bénédictions, tu dois
naître d’En haut. « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de
l’esprit est esprit. » Deux mondes totalement différents, qui appartiennent à
deux sphères opposées. L’un appartient à la terre. L’autre appartient au Ciel,
et il n’y a pas de passage de l’un à l’autre. Tu dois naître dans le royaume
des choses spirituelles.
Le
voile du Tabernacle
Relisons au dessus ce que l’épître aux
Hébreux dit à propos du voile. Nous savons par notre lecture d’Exode 26, à quoi
est relié ce voile. Dans les instructions données par Moïse pour la
construction du Tabernacle, des directions précises ont été données pour la mise
en place à un certain endroit d’un voile dans le but de diviser le Tabernacle
en deux parties, dont l’une, devant et en dehors du voile, s’appelait le Lieu
Saint, et l’autre, derrière ou de l’autre côté du voile, le Lieu Très Saint
(Saint des Saints).
Si
nous retournons à l’épître aux Hébreux et ses passages relatifs au voile, nous
découvrons que le Lieu Saint et le Lieu Très Saint représentent respectivement
la terre et le ciel. Il est dit que Christ, lors de son ascension au Ciel, se
rendit dans le Lieu Très Saint; Il passa du Lieu Saint au Lieu Très Saint. Le
premier représentait sa vie sur la terre. Le second représentait son entrée au
Ciel, soit le symbole de la terre et des cieux.
Dans l’un, le Lieu Saint, il y avait tous
les symboles des choses de Dieu; dans l’autre, le Lieu Très Saint, résidait
Dieu Lui-même. Entre les deux, se trouvait le voile, et la mort frappait
quiconque osait tenter de passer dans le Lieu Très Saint où était la présence
de Dieu Lui-même, excepté sous certaines conditions précises. Dieu a dit à
propos de cet endroit, que personne ne s’y rendait sous peine de mort, et
qu’une fois par an, le Grand Prêtre pouvait y aller, sous certaines conditions
de protection. Si ce dernier ne respectait pas scrupuleusement et strictement
les règles et ordonnances, il mourrait.
Ainsi, le voile affirmait que le Ciel
était clos. Il est dit aussi dans Hébreux que ce voile représentait Christ dans
sa chair Du fait que Christ est entré dans le Lieu Très Saint, nous pouvons
aussi y entrer - « au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair ». Ensuite,
en revenant au passage dans Matthieu, nous voyons le voile se déchirer à
l’heure de la Croix. Quand Il a crié d’une voix forte, et qu’Il a rendu Son
esprit, le voile du temple, symbole de Sa chair, se déchira de haut en bas.
Retournons en arrière quelques instants.
Israël a été choisi pour garder une représentation des choses de Dieu sur la
terre, mais seulement une représentation, choisie pour être le gardien du
modèle des choses célestes. C’était comme si un modèle était intégré dans ce
peuple, qui devait être manifesté aux yeux de tous, un modèle de quelque chose
de céleste. Et Israël a été appelé à garder intact ce modèle céleste sur terre.
Ce n’était que le reflet de quelque chose d’autre et entre les deux se trouvait
le voile de la chair: c’est-à-dire qu’il y avait une limitation humaine, un
voile de limitation humaine entre le modèle, les symboles et la réalité de Dieu
Lui-même. Le Jour de l’Expiation dans l’Ancien Testament a été une plus grande
approche possible de la pensée et du plan de Dieu. Lorsqu’un jour, une fois par
année, le Grand Prêtre selon des conditions spécifiques, passait au travers du
voile pour entrer dans le Lieu Très Saint, Dieu indiquait qu’Il avait un Plan
plus élevé: non plus une exclusion, mais un accès.
La limitation humaine était, pour ainsi
dire, suspendue pour un moment une fois par an, quand le voile disparaissait
pour permettre au Grand Prêtre de pénétrer, quelques instants, sous certaines
conditions, et ce Lieu était à nouveau fermé. Puis la limitation humaine
prévalait encore, et tout au long de l’année la réalité était hors d’atteinte,
et ils étaient liés aux symboles, aux représentations et aux modèles.
Quand nous nous tournons vers Christ, nous
avons l’explication de tout cela. Il est venu dans la chair. Il prit sur Lui
une forme humaine. L’évangile de Jean s’ouvre avec la déclaration suivante: «
…La Parole a été faite chair et a habité (« tabernaclé ») parmi nous.»
En
venant ainsi dans la chair, Il a accepté volontairement sa limitation humaine,
en tant que Fils
de l’homme. Il y avait un autre côté de Lui, Sa nature d’essence divine, qui
restait encore en
communion avec le Ciel. Il utilisa cette expression fantastique qui semble être contradictoire:
«Le Fils de l’homme qui est aux cieux.» Il a dit cela à ses disciples ici bas
sur terre. Remarquez le temps présent « est aux cieux ». Un côté de Lui était
encore au Ciel, mais il y a à présent cet autre côté, qui se manifestait en
chair, a accepté sa limitation humaine pour représenter l’homme. Il est
extrêmement important pour nous de se rappeler qu’en tant que Représentant de
l’homme, Fils de l’homme, le Seigneur Jésus a accepté de se soumettre à nos
conditions de dépendance envers Dieu, de se mettre à notre place dans notre
position pour être totalement dépendant de Dieu.
La limitation humaine est inscrite dans le
fait qu’Il a revêtu notre chair. Le voile est Sa chair, et ce voile pour
l’homme signifie que le Ciel est fermé tant que rien ne s’est passé. C’est ce
grand « quelque chose » qui va être au cœur de notre message.
Tout le péché qui a entraîné la limitation
de l’homme dans sa relation avec Dieu et son exclusion, tout ce qui a gardé le
ciel clos pour l‘homme, a été traité et expié le grand Jour de l’Expiation, le
Jour de Sa Croix. En ce grand Jour de l’Expiation par Sa Croix, à la fois comme
Grand Prêtre et comme sacrifice, Il a réglé tout cela et est entré dans toute
réalité du ciel fermé - car, lorsqu’Il cria « Eli, Eli, lama sabachtani ? »,
cela ne nous parle-t-il pas d’une porte close, d’une barrière en travers ? Oui,
Il a été abandonné de Dieu en cette heure sombre où Il porta notre péché. Il
réalisa pleinement ce qu’est de se trouver devant une porte close.
Vous et moi n’avons jamais connu ce que ça
veut dire. Dieu nous avait merveilleusement épargné cela, en nous offrant le
chemin du Ciel ouvert. Ne le refusons pas. Quand par Sa Croix, Il devint
offrande et sacrifice pour le péché, le voile de Sa chair se déchira de haut en
bas. La limitation humaine a été ôtée.
La
Résurrection et la Vie
Lorsque Christ a été ressuscité d’entre les morts, tout cela est parti. Il a encore une chair et des os, un corps, mais la signification symbolique de Son être fait à la ressemblance de la chair pécheresse a été remplie et portée, et était passée. Sur la base de Sa résurrection, Il est libéré de toute limitation humaine. Le facteur temps ne compte plus. Il est vraiment au Ciel alors qu’Il est ici-bas. La seule chose qu’Il dit sur sa résurrection est au moment où Il rencontra Marie:
« Ne me touche pas; car Je ne suis pas encore monté vers mon
Père. Mais, va trouver mes frères, et dis-leur que Je monte vers mon Père et
votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20: 17)
Ce n’est pas très apparent, mais il y a
une ascension immédiate. Il n’y a pas de division entre la terre et le Ciel à
cet instant; le voile est parti. Le Ciel et la terre sont un en Lui. Par la
résurrection, les cieux sont ouverts. Ces cieux qui étaient complètement fermés,
ces cieux qui étaient pour Lui comme de l’airain au moment où Il cria son
désespoir, sont ouverts maintenant. Tout cela était symbolisé par Son baptême.
Dès le commencement, Il en fit la base de tout. « Jésus ayant été baptisé, pria
et le Ciel s’ouvrit. » Dans Son baptême, il était symboliquement entré dans la
mort, enterré et ressuscité, et sur la base de cette résurrection, le Ciel fut
ouvert.
Il y eut une porte de sortie par le Sang
de Son expiation. Lorsque Christ est ressuscité, le voile a été ôté, et les
cieux se fissurèrent. Tous les modèles disparurent, et la réalité se manifesta.
Tant que le voile demeurait, l’homme était occupé par tout excepté les modèles
célestes. Ne trouvez-vous pas significatif, et même frappant, de constater que,
quand le voile se déchira, Israël se mit hors jeu. Israël avait été appelé à
garder le témoignage et la manifestation des symboles. Christ était venu et
avait personnalisé ces symboles, et comme Il était le centre de tous les
symboles, le voile, tout ce qui avait maintenu Dieu séparé de l’homme, n’avait
plus de sens, et le chemin fut ouvert. Les symboles n’étaient plus nécessaires.
Ainsi le gardien des symboles partait avec eux. La dispensation des symboles
était terminée et était remplacée par la dispensation de la réalité, de l’union
céleste avec le Seigneur ressuscité et tout ce que cela implique. Notre danger
est d’en revenir aux symboles.
Le temps des symboles est fini, Christ est
Tout : c’est tout le message de l’épître aux Hébreux. L’ordre extérieur de
l’Ancien Testament est mis de côté, et maintenant nous pouvons tout obtenir par
Christ Lui-même. Il est Sacrificateur; vous n’avez plus de sacrificateurs sur
terre au sens de l’Ancien Testament. Il est le Sacrifice: nul besoin d’autres
sacrifices. Il est le Tabernacle; Il est le Temple; Il est l’Église. Définition
de l’Église.
Qu’est-ce que l’Église ?
C’est Christ en
union vivante avec les Siens, où là où deux ou trois sont assemblés en Son Nom,
Il est au milieu d’eux. Vous ne construisez pas des bâtiments spéciaux en les
appelant «l’Église ». Vous n’avez pas d’organisations spéciales,
d’institutions religieuses, que vous appelez « l’Église ». Les croyants en
union vivante avec le Seigneur ressuscité constituent l’Église. C’est une
réalité, pas la représentation. Ce qui veut dire que Sa chair, limitation
humaine, n‘est plus.
Toutes limitations humaines sont
maintenant transcendées par cette union avec Christ ressuscité. Ceci constitue
une des merveilles de Christ ressuscité: une réalité vivante. Nous sommes
introduits dans un monde de capacités, dans un potentiel, qui vont bien au-delà
des capacités humaines: à cause de Christ en nous, nous pouvons faire ce que
nous n’aurions jamais pu faire dans le naturel. Nos relations sont des
relations nouvelles en lien avec les cieux. Nos ressources sont des ressources
nouvelles: elles se trouvent au Ciel.
C’est la raison pour laquelle l’Apôtre
écrivit aux Corinthiens pour leur dire que Dieu a choisi les choses faibles et
folles, les choses qui sont méprisées, et les choses qui ne sont pas, afin que
par elles, Il réduise à néant les sages et les puissants, les choses qui sont.
Pourquoi Dieu nomme-t-Il les choses ainsi
? Parce que ce n’est ni par puissance ni par force, mais par Son Esprit; et
tout souligner qu’il y a des pouvoirs, des énergies, des capacités pour les
Siens qui transcendent tous les grands pouvoirs et les grands potentiels de ce
monde.
Voila l’histoire du peuple De Dieu, et
c’est là où tant de gens se trompent. Les gens du monde regardent les chrétiens
de haut et pour la plupart n’en ont pas une haute opinion. Ils se comparent aux
standards de ce monde, et disent: « Franchement, ils sont insignifiants et ne
pèsent pas lourd ! » Mais les personnes du monde sont incapables de mesurer les
forces
spirituelles
et célestes. Ils sont incapables de voir ce qui se passe quand quelques-unes de
ces pauvres « choses » , faibles, insensées et méprisantes , se rassemblent et
prient; Ils ne peuvent discerner et observer que lorsque ces quelques faibles
chrétiens sont ensemble devant Dieu, dirigés par le Saint-Esprit, des choses se
mettent en action jusqu’aux extrémités de l’univers, toute la hiérarchie
satanique est ébranlée en profondeur, et les puissances des cieux commencent à
opérer. C’est la méthode divine, et le monde ne peut pas le mesurer.
Cela ne peut non plus être accompli par la
sagesse, la force et la capacité humaines, même à son apogée. Dieu a choisi les
choses faibles pour cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que les choses faibles
de par leur dépendance sont les meilleurs instruments, les meilleurs moyens de
donner à Dieu une chance de montrer que de telles œuvres ne viennent d’aucune
suffisance humaine, mais de Lui-même.
Ne vous réconfortez pas du fait que Dieu a
choisi les choses faibles et folles, en disant: Eh bien,
je suis comme ça ! Ce qui est important: Es-tu dans la main de Dieu pour
réduire à néant le puissant, le sage ? Il n’est absolument pas question de se
reposer sur notre faiblesse, sur notre folie, sur notre insignifiance, en
disant: ça s’applique à mon cas, tout est bien ! C’est bien ça qui compte ! Pas
du tout. Ce qui compte, c’est que moi, étant faible, insignifiant en insensé,
je puisse connaître l’union de résurrection avec Christ dans Sa toute
puissance, et par cette union avec Lui, de puissantes choses spirituelles
puissent se faire au travers de moi. C’est
le côté positif.
Le ciel et la terre sont unis en Christ
ressuscité. Oui, Il est aux cieux, et pourtant Il dit: « Je suis avec vous tous
les jours, jusqu’à le fin du monde. » ou « Je vais au Père » et en même temps,
cette promesse:« Je demeurerai en vous ». Étienne, au moment de mourir, vit le
Ciel ouvert et le Fils de l’homme assis à la droite de Dieu, et pourtant ce
Fils de l’homme par Son Esprit était en Étienne, car Étienne était un homme
rempli du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ. Donc, Christ
qui est aux cieux est aussi à l’intérieur, et le ciel est à l’intérieur, et les
cieux et la terre sont un dans le Seigneur ressuscité.
Sur
le chemin de Damas, Saul de Tarse vit le Christ dans le ciel, et pourtant Il a
dit à Saul : «Pourquoi me persécutes-tu ? » Quand Saul persécutait les
chrétiens, le Seigneur Jésus lui signifiait
clairement qu’alors qu’Il était là haut, Il était aussi ici, et que lorsque
Saul s’en prenait aux croyants, il s’en prenait aussi à Lui. Le ciel et la
terre sont unis dans le Seigneur ressuscité.
L’échelle de Jacob en est un autre
symbole. Jacob fut saisi à un endroit, prit quelques pierres sur le sol et s’en
fit un oreiller pour dormir; « Et il eut un songe, et voici une échelle était
debout sur terre et le sommet touchait le ciel: voici, les anges de Dieu
montaient et
descendaient
sur cette échelle, et le Seigneur s’y tenait au sommet… » Les cieux et la terre
étaient réunis par cette échelle. Les paroles du Seigneur à Nathanaël donnaient
l’interprétation spirituelle de cette échelle: « Après cela, tu verras les
cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant au-dessus du Fils de
l’Homme. »
Quel en est le sens ? Il est clair que
Christ est l’échelle. Christ a joint le ciel et la terre par Sa personne
ressuscitée. Les cieux sont ouverts à cause de l’œuvre de Sa Croix. Il n’y a
plus de limite, la barrière a été ôtée, et en Christ nous sommes à nouveau unis
avec le Ciel. Avec le ciel ouvert, nous est donné le Saint-Esprit et Son
onction. En Lui, nous venons partager l’onction de Christ. Les cieux furent
ouverts, l’Esprit descendit et se saisit de Lui.
Après Sa mort, Son ensevelissement et Sa
résurrection, les cieux Lui furent ouverts sans mesure.
A partir de ce temps là, les croyants furent baptisés en Christ, et se mirent
ainsi sous l’onction de Christ. Faîtes bien attention de ne pas vous efforcer
d’avoir une onction qui vous est propre. Rappelez-vous que votre onction est
toujours en Christ, sous la Tête de Christ, uni au Seigneur ressuscité sur qui
l’onction repose. Nous courons un grand danger si nous recherchons une onction
personnelle, en tant que telle. Baptisé en Christ, uni avec le Seigneur
ressuscité, l’Esprit d’onction repose sur nous, parce qu’il repose sur Lui.
Nous sommes baptisés en un seul Esprit
dans un seul Corps. Tout nous vient directement de Dieu; plus de symboles, plus
de représentations, plus d’intermédiaires, mais tout vient de Dieu en direct.
Ce qui signifie que le ciel ouvert nous donne un accès immédiat à Dieu, et que
Dieu n’est loin, éloigné de nous, à part dans les cieux. Les cieux et la terre
sont unis en Christ, et Dieu est ici présent par Son Esprit dans nos cœurs,
avec toutes les ressources qui L’accompagnent.
Il nous faut connaître le Seigneur de
manière personnelle et intime. Il faut nous attacher aux ressources du Seigneur
personnellement et intérieurement. Tout ce que le Seigneur possède nous est
disponible intimement. Voila le sens du Ciel ouvert. Tout ce qui a suivi la vie
de Christ sur cette terre, les ressources secrètes, fut une indication sur la
signification de Son baptême, c’est-à-dire, d’un ciel ouvert.
Nous étudierons davantage sur ces ressources
plus loin, mais le Ciel ouvert est quelque chose de fantastique, de
merveilleux. Le Ciel n’est plus clos quand nous sommes unis avec Christ, sur la
base de son œuvre d’expiation, par laquelle le voile a été ôté pour que nous
soyons directement dans la présence de Dieu. Nous tirons parti et nous sommes
attentifs à l’exhortation de l’Apôtre: « Approchons nous donc avec l’assurance
de la foi. » Nous y avons accès par Son Sang. C’est le route nouvelle et
vivante qu’Il a ouvert pour nous au travers du voile de Sa chair, celle qui
nous ouvre les cieux, et tout ce que cela implique.
V - UNE VIE APPROPRIÉE.
Lire:
Jean 1, Jean 4.
« Car, comme le Père a la vie en Lui-même, ainsi Il a
donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même.» (Jean 5: 26)
«
Comme le Père qui est est vivant m’a envoyé, et que Je vis par le Père, ainsi
celui qui me mange vivra par Moi. » (Jean 6: 57)
« …afin que Ton Fils Te glorifie, selon que Tu lui as donné
pouvoir sur toute chair, afin qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu
lui as donnés. » (Jean 17: 2)
« Et voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie éternelle, et
cette vie est dans Son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le
Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au
nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et
que vous croyiez au Fils de Dieu. » (I Jean 5: 11- 13)
« Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur
moi sa main droite, en disant: Ne crains point ! Je suis le premier et le
dernier, et le vivant. J’étais mort; et voici, Je suis vivant aux siècles des
siècles. » (Apocalypse 1: 17-18)
Ces passages de l’évangile de Jean affirme
de manière explicite que le Seigneur Jésus possédait une vie intime et secrète,
par la volonté de Son Père. « En Lui était la vie...» Le Père ayant la vie, Il
la donna au Fils pour qu’il l’ait aussi. « Comme le Père de la vie m’a
envoyé…Je vis à cause du Père… »
Il y a deux affirmations ici. L’une est un
fait avéré: Il possède cette Vie « En Lui était la Vie» Le Père la lui donna
pour avoir cette vie en Lui-même. L’autre affirmation: cette vie était à la
base de la relation: « Je vis à cause du Père...», c’était une relation de vie.
Il nous faut comprendre pleinement la signification de cette vie et sa valeur
pour nous, en relation avec Christ ressuscité. Ces passages devraient nous
conduire à une plus grande révélation de ce qu’est cette vie.
Pour le Seigneur Jésus, cette vie
spécifique était un facteur important. Elle donnait un sens particulier à Sa
présence sur terre, c’est-à-dire qu’elle faisait toute la différence entre Lui
et le reste des êtres humains. Il fut unique en tant qu’Homme sur cette terre.
Aucun autre n’était pareil à Lui. Tout ce qui faisait la différence était cette
vie qu’Il possédait: cette vie divine était ressentie, remarquée, reconnue par
tous, mais jamais expliquée, jamais définie, jamais comprise. Les hommes
essayaient d’expliquer cette différence, mais ils étaient loin d’y arriver et
c’était souvent une tentative vouée à l’échec. Ils tentaient de donner toutes
sortes d’explications. Le phénomène naturel était expliqué, mais ils se
heurtaient toujours à des problèmes qu’ils ne pouvaient pas résoudre;
quelquefois, ils se lançaient dans des explications surnaturelles en mettant
ces choses sur le compte du diable.
« Il a le
diable en Lui…Il chasse les démons par Béelzébuth, le prince des démons… »
Mais ils n’arrivaient jamais à la racine de la situation. Ils étaient même
parfois trompés par leurs propres raisonnements: « D’où viennent chez cet
homme ces paroles qu’il n’a jamais apprises ? » Son éducation ne pouvait
rien expliquer, ni sa formation, ni son apprentissage de la vie d’homme, ni
son environnement…« D’où lui vient une telle sagesse et ces œuvres puissantes ?
N‘est-il pas le fils du charpentier ? » Sa famille leur était bien connue,
l’éducation qu’il avait reçue, la maison où il est né, où il a grandi, il n’y a
rien à découvrir de ce côté-là !
La différence éclatait aux yeux de tous -
partout on remarquait une qualité supérieure aux scribes: « Il nous a parlé
avec autorité, pas comme le font mes scribes » On remarquait la différence mais
on ne pouvait l’expliquer; ce n’était pas naturel, mais spirituel. Mais quand
on a dit ça, il est nécessaire d’en définir le sens et quand nous cherchons
l’explication à cette supériorité spirituelle qui le distinguait de tous, nous
découvrons qu’il n’existe aucune autre alternative que celle de l’attribuer à
la vie qui était en Lui par l’Esprit de Dieu.
Attachons-nous
bien attentivement à voir les implications de tout cela. La vie qui était en Lui par l’Esprit de
Dieu, cette Vie divine jamais séparée de la Personne divine, et dont nous ne
parlons pas en tant que telle, reconnaît le lien, l’unité entre la vie et la
Personne et cette vie de l’Esprit irradiait toutes les parties de son Être.
La
Pensée, le Cœur et la Volonté dynamisés par la Vie Divine
Elle dynamisait Sa pensée. La pensée de Christ ne vous émerveille-t-elle pas ? Il y a de quoi. Ils ont bien dit: « D’où cet homme sort-il ces paroles?» Voyez Sa capacité à aller plus loin que les plus sages, que ses plus farouches opposants ! Ils se réunissaient pour comploter contre Lui pour organiser leurs attaques, ils rassemblaient leurs partisans, leurs stratagèmes, leur ingéniosité, pour le faire tomber dans un piège, Il pouvait prendre les choses calmement.
Allez-vous rabaisser la Divinité ? Christ
est Dieu, c’est vrai, mais au temps de son incarnation en chair, Il était
considéré comme un homme dépendant, qui n’agissait pas comme Dieu. Toute cette
sagesse supérieure, cette pensée si élevée dans la connaissance la
compréhension, l’interprétation, le discernement intérieur, la perception et la
réponse aux questions, sont le fruit d’une intelligence irradiée de Vie Divine,
par l’Esprit de Dieu.
Et le même Esprit de vie, cette même vie
par l’Esprit, peut saisir l’homme le plus ignorant, le plus illettré et lui
attribuer une sagesse telle que les sages ne peuvent ni nier les faits ni leur
résister. Ces hommes voyaient les apôtres comme des ignorants, sans éducation,
sans culture, sans manières, mais ils ne pouvaient mettre en cause la réalité
de la sagesse avec laquelle ils parlaient. Et que pouvons-nous dire à cela ?
C’est l’Esprit de Vie, la vie par l’Esprit, qui irradiait leur intelligence
au-delà de toute capacité humaine. Ce qui constituait la ressource cachée de
Jésus en tant qu’Homme. Il possédait une vie qu’aucun autre ne possédait.
C’était la même chose pour Son cœur;
Quelle était l’origine de sa persévérance infinie, de son étonnante tendresse,
de son inexprimable compassion ? Comment expliquer son immense sympathie ?
Sûrement que si sa patience avait pu être poussée à bout, ses disciples
auraient été capables d’y arriver. Il est bien certain qu’on en était resté à
un niveau naturel des choses, après plus de trois années de patients efforts,
de persévérance, de service et de consécration envers eux, car chacun d’entre
eux chuta en Le reniant avec ignominie, contredisant tout ce qu’Il avait dit.
Il aurait dû y avoir de sa part une grande réprobation: « Vous êtes sans
espoir, messieurs ! Je vous abandonne. » Mais il n’en est rien avec Christ: «
Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’à la fin,
jusqu’au bout. »
Dans tous les domaines, il fit preuve
d’une douceur et d’une patience infinies, et lorsqu’il y avait de la
résistance, la colère divine se manifestait, la sainte colère, celle de
l’Agneau. Qu’est-ce qui faisait que Son cœur était toujours tourné vers les
autres ? En plein labeur, Lui et ses disciples n’avaient même pas le temps de
se nourrir. Il les priait de se mettre à l’écart avec Lui pour se reposer; ils
prenaient le bateau pour se rendre compte que de l’autre côté du lac, une foule
s’était déjà rassemblée. Se trouvait-il un quelconque signe d’impatience chez
lui, du genre: « Quelle peste, cette foule ! Je voudrais tant être tranquille
et me reposer…» Non, en voyant la multitude, son cœur était ému de compassion
et de sympathie.
C’était
cette vie, par l’Esprit, qui envahissait Son cœur, face à une nouvelle épreuve,
une telle peine, une telle pression, que personne d’autre n’aurait pu
supporter. Vous voyez la même chose chez les Apôtres.
Il suffit de lire la deuxième épître aux Corinthiens, à la lumière de ce que
révélait la première: la même grâce était à l’œuvre chez Paul.
Nous en arrivons à présent à la volonté.
Jésus était envahi du désir de faire et d’accomplir tout ce que le Père
désirait: « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent, et moi aussi, Je suis à
l’œuvre. » (Jean 5: 17) Quel travailleur ! Des jours de travail, suivis de
nuits de prière ! Nous nous sentons moins que poussière face à ce constat.
Rappelez-vous que la même ressource utilisée par Jésus est à notre disposition.
Regardez à quel point Christ s’abandonnait et se donnait: aucune volonté de
s’épargner. Était-Il fatigué ? Oui, mais voilà: une femme a besoin d’aide…Il
s’oublie Lui-même, Il rassemble toutes ses énergies pour se focaliser sur le
salut de cette femme; voyez la patience, le soin, l’application , la
persévérance qu’Il déploie dans Jean 4; Il va gagner; C’est toujours la même
chose avec Lui: volonté, travail, action, en communion avec le Père et ne se
mettant jamais avant Lui.
Tout en œuvrant, Il était aussi vraiment capable
de cesser son travail. Il avait une volonté extraordinairement énergique d’agir
ou de ne pas agir, de parler ou de garder le silence. Parfois, il fallait
autant de grâce divine pour s’arrêter de faire que celle pour agir. Mais
la contrainte, comme la restriction, étaient guidées par cette vie qui était en
Lui. Pensée, cœur, volonté; esprit, âme et corps: tout était envahi et dynamisé
par cette vie. « En Lui était la vie.» Le Père communiqua la vie au Fils pour
Lui-même. C’est sur ce même fondement que les Apôtres furent Ses témoins. Luc
nous dit au début de son récit, des Actes des apôtres que, en l’espace de 40
jours, Jésus se manifesta par bien des preuves. Le mot « preuves » ici a un
sens très fort; dans certaines versions de la Bible, il lui est accolé le mot
«…infaillibles »; ce n’est pas du tout exagéré.
Comment s’expliquent les 40 jours qui ont
suivi Sa résurrection ? Sûrement par une raison majeure: Il voulait leur
montrer, sans l’ombre d’un doute, qu’Il était vivant. Ces 40 jours avaient pour
but de laisser une empreinte de Sa résurrection dans leurs cœurs et dans leurs
pensées. Le 40e jour devait marquer
Son retour en gloire pour recevoir la promesse du Père, qui était d’accomplir
ce qu’Il avait accompli au milieu d’eux et en eux: une réalité intérieure.
Et le 50e jour, l’Esprit est descendu et le but a été atteint. C’est en lien avec toute cette période que
le Seigneur Jésus prononça les paroles du premier chapitre des Actes: « Vous
serez mes témoins…. » Les témoins n’étaient pas d’abord des gens qui parlent;
le témoignage était une question de puissance: « Vous recevrez une puissance,
le Saint-Esprit, survenant sur vous et vous serez mes témoins… » (Actes 1: 8)
Quelle était donc cette puissance ? La puissance du Saint-Esprit. Les effets de
cette puissance? La puissance de l’Esprit de Vie.
La
Vie divine de l’Eglise
Le jour de Pentecôte, cette vie qui était
en Lui fut déposée en eux par le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus. La puissance
du témoin est une puissance de Vie. Le secret de leur témoignage résidait dans
ce qu’ils étaient, pas dans ce qu’ils disaient. Par le fait qu’ils étaient
envahis et dynamisés par le Seigneur ressuscité, les paroles suivaient, les
déclarations étaient faites, mais ce n’était pas une question d’expression
orale, mais de puissance: « Les apôtres rendirent témoignage avec puissance…. »
Quel était le moteur de cette puissance ?
La vie se manifestait elle-même en eux comme elle s’était manifestée en Lui.
Observons une autre caractéristique de la
pensée dynamisée par la Vie. Avez-vous remarqué que, à la Pentecôte, les
auditeurs furent tous remplis de stupeur et d’étonnement. Leur étonnement était
comme une défaite de l’intelligence, une défaite mentale. Quand on est
stupéfait, notre pensée est comme submergée et on dit: « Je ne peux pas
l’expliquer ! » Toute explication est vaine, tout raisonnement nul;
l’intelligence est désarmée. Cette pensée là vainc toute tentative
d’explication logique.
Comme pour les pensées, il en est ainsi
pour les cœurs de ces hommes. Écoutez bien Pierre lorsqu’il s’adresse à la
multitude et notez le changement de ton, d’accent, le mélange d’avertissement,
d’emphase et de plaidoirie. Son cœur tout entier se livre à eux. C’était pareil
pour les autres apôtres à l’époque.
Une des grandes caractéristiques de Paul
fut ce cœur plein d’énergie du fait de cette vie divine intérieure: énergie
divine, puissance divine, vie divine. N’est-ce pas ce que le Seigneur Lui-même
avait dit: « Les paroles que Je vous adresse sont esprit et vie. » (Jean 6:
63) Il ne s’est pas contenté de partager des mots, des idées, des
conceptions métaphysiques; il y avait dans ce qu’Il disait quelque chose
capable d’apporter un extraordinaire changement. Esprit et Vie mais aussi Créatif ! Constructif ! Correctif ! Brillant ! Puissant ! Vous ne receviez pas qu’un
commandement ou une instruction, mais également une énergie pour accomplir ce que
vous n’auriez jamais pu faire autrement.
Quand la Parole de Dieu vient dans nos
cœurs, ce n’est pas comme un panneau accroché au mur que l’on fixe en disant: «
C’est super ! Vraiment, j’y crois ! » Non, c’est une puissance qui nous donne
l’énergie si on s’y lance; c’est la Parole d’un Roi et la puissance qui
l’accompagne. Alors, oui, là nous sommes des témoins
Vous comprenez maintenant pourquoi nous
insistons si fortement sur la différence fantastique qui existe entre la vérité
du Nouveau Testament érigée en système et la Parole de Vie. Le danger est de
systématiser la vérité en pensant que lorsque l'on a la vérité du Nouveau
Testament, érigée en système théologique, bien ordonnée et bien structurée, on
a compris le Nouveau Testament. La Vérité doit pénétrer en nous comme vie pour
produire du fruit selon son espèce: c’est la vie dans la Parole qui est
primordiale, pas la lettre.
Cette vie dynamique constituait l’un des
traits distinctifs de Christ et faisait toute la différence; ce n’était pas sa
supériorité en tant qu’Homme parmi les hommes. Il avait encore bien d’autres
traits distinctifs, mais nous n’en ferons pas mention ici.
La
communication de Vie
Nous arrivons au second point: le ministère de la Vie.
Dans Jean 1: 4, nous lisons: « En Lui était la Vie, et la Vie était la
lumière des hommes. » La vie était la lumière des hommes, la lumière tout
court ! C’est le ministère, le don de la Vie.
« Grâce au secours de Dieu, j’ai subsisté jusqu’à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m’écarter en rien de ce que Moïse et les prophètes ont déclaré devoir arriver, à savoir que le Christ souffrirait et que…. » (Actes 26: 22-23)
C’est la déclaration finale qui est
frappante: "…et que, ressuscité le premier d’entre les morts, Il annoncerait
la lumière au peuple et aux nations. "
Le premier à avoir annoncé la lumière fut
Christ, et la base de cette proclamation fut la résurrection: ce qui était une
manière différente d’exprimer la 2e partie de Jean 1: 4: « La vie était la lumière
des hommes. » Le fondement de la lumière, c’est la résurrection.
Ce qu’il faut
retenir : La Vie se manifeste d’une certaine manière; il en est de même pour la
lumière. Si vous suivez bien l’évangile de Jean, vous remarquerez autre chose:
par exemple, la vie s’exprime dans la liberté. « Si le Fils vous affranchit,
vous serez réellement libres. » (Jean 8: 36) Ce qui est sous-jacent à cette
parole est que la vie joue son propre rôle, car la liberté en Christ est liée à la
Vie. Comme nous l’avons déjà dit: le ministère ou service n’est pas d’abord une
question de parole, mais de vie au travers de la parole, et ce n’est pas de la
doctrine.
Le ministère n’est pas simplement la
communication ou l’impartion(*) de vérité, mais la communication de Christ par
le moyen de la Vérité. Si la vérité ne manifeste pas Christ, celle-ci est morte
et sans valeur. Toute vérité, toute doctrine, tout enseignement, doit la
communication et le partage du Christ vivant, certainement pas la communication
ou le partage d’une information au sujet de Christ.
Le challenge est bien jusqu’où Christ se
voit de manière vivante. Quand
nous sommes au bénéfice d’un ministère ou d’un serviteur de Dieu, la question
n’est pas
de savoir si c’était intéressant, édifiant ou instructif, ni de savoir si
c’était bien présenté ou bien conforme à la Parole de Dieu - ce peuvent être
des points importants, mais ce n’est pas la question qui nous concerne - quand
tout est terminé, la question capitale est: « Suis-je en possession d’une plus
grande mesure de Christ ? Christ a-t-Il une plus grande place pour s‘exprimer
au travers de moi ? Christ est-Il ma vie comme jamais auparavant ? » Voila le
challenge de mon ministère !
Christ aurait pu venir à nous avec des
théories, des explications, des définitions, la vérité est que, lorsque ces
choses restent ce qu’elles sont, alors ce n’est pas le vrai ministère. Tout
doit exprimer et communiquer Christ car le ministère de Christ n’est pas celui de
certains individus appelés ministères. L’Église toute entière est appelée au
service de l’expression et de la communication de Christ Tous les membres
doivent communiquer Christ aux autres. Quand les croyants sont réunis, la vie devrait
être partagée avec tous les présents, dans un vrai lieu de vie où les personnes
épuisées mentalement, spirituellement et même physiquement, devraient sortir de
ce lieu en disant: « Je me sens beaucoup mieux ! C’est la vie en moi ! …Cette
Vie que nous avons en Son Fils.
N’est-ce pas une bénédiction quand le
Seigneur rassemble ses enfants et beaucoup arrivent fatigués, découragés,
épuisés, blessés, brisés mentalement, ressentant qu’ils sont à cours de
ressources pour continuer le chemin, Il peut alors communiquer Sa Vie, le
ministère de Christ, afin que ces personnes soient relevées, rafraîchies,
renouvelées, guéries; rien que ça est merveilleux !
Quand le peuple de Dieu vit ensemble cette
relation vivante avec Lui, le Ressuscité, ils reçoivent même inconsciemment le
ministère de Christ. D’autres repartent en disant: «Ouah, il y avait la Vie ici
! J’ai pas tout compris la prédication, mais j’ai eu raison de venir ! » Voilà
le ministère de Christ et nous y sommes tous parties prenantes.
Ne vous figurez pas le ministère comme se
déroulant toujours sur un podium ou une plate-forme: vous êtes tous dans le
ministère et le service de Christ, et ça dépend du peuple de Dieu de vivre sur
ce fondement de vie et de manifestation de vie.
Le
conflit de la Vie
Nous avons bien conscience d’un combat, d’un conflit et ce conflit a un rapport avec la Vie. Nous pouvons le discerner par une évidence: dans ce conflit, l’ennemi cherche à nous abaisser, à nous dépouiller et à voler notre vie.
Le cœur de tout conflit et de tout
challenge spirituel, et toute l’histoire le confirme, c’est Christ ressuscité.
Dès que Christ fut dans la tombe, ses ennemis ont eu un éclair de mémoire
inhabituel en disant: « Vous vous souvenez de ce que cet imposteur disait,
alors qu’Il était encore en vie: après trois jours, je ressusciterai. »
(Matthieu 27: 63)
Ils ont donc
pris toutes leurs précautions en plaçant des gardes devant la tombe et en
scellant son tombeau.
Le diable a démarré sa campagne
d’investigation en tenant compte de la résurrection, et il n’a jamais renoncé
depuis; ça le dérangeait et ça le mettait en colère dès que l'on en parlait. Ce
n’est pas tant l’évènement historique qui le gênait, mais son issue spirituelle
qui le mettait hors de lui. Les moyens et les méthodes de l’ennemi sont sans
nombre et d’une variété infinie. Il aurait été impossible de dresser un
catalogue pour contrer la vérité de Christ ressuscité comme une réalité
spirituelle dans les vies de son peuple. Nous pourrions néanmoins en observer
les limites.
A une extrémité, il y a l’agression brute
de la mort spirituelle, non par des moyens ou des instruments, mais comme une
atmosphère brute. L’esprit de mort, vous le confrontez face à face.; il n’y a
aucune explication logique naturelle, bien que nous en cherchions partout une.
Vous considérez votre condition physique et celle d’autres personnes et vous
cherchez tout autour comment en est-on arrivé là, mais vous ne le trouvez pas.
Pourtant, elle est là, réelle et diabolique, cette puissance de mort
spirituelle, une invasion brutale de puissances de mort dans
l’atmosphère suffocante et harassante sur la pensée et sur le corps, qui
traverse votre être sans pouvoir fixer de limite entre cette chose et vous.
Vous pensez que c’est vous, mais vous n’en trouvez aucune relation de cause à
effet.
A l’autre extrémité: une belle vérité
dressée devant vous, celle de la Parole de Dieu bien ordonnée, bien arrangée,
bien présentée, avec la meilleure diction possible; et pourtant, c’est aussi
mort que Lazare l’était avant sa résurrection. La vérité maquillée ou travestie
peut être mortelle. Elle peut accomplir l’œuvre du diable et faire penser que
c’est une vérité, parce qu’elle
est belle, vraie, orthodoxe et superbement bien présentée.
Non ! Le test est imparable: Christ
ressuscitée nous est communiqué pour une plus grande mesure de Lui en nous, ou
le contraire; non pas une belle présentation de la vérité, mais la place du
Christ vivant en nous.
Face à ces deux extrêmes, les défis
mortels lancés au Témoignage du Christ ressuscité sont d’une infinie variété,
allant jusqu’à présenter une fausse vie ou ce que les gens appellent vie à
cause de l’action, des évènements sensationnels, des moments chargés
d’émotions, des stimulations de toutes sortes toutes présentés en termes
évangéliques et pourtant: Tout est faux ! L’ennemi est bien capable de ça. Il
fera tout son possible pour détourner, dévier et détruire la Vérité de Christ
ressuscité. Ce sont nos dangers. Un ministère d’enseignement est toujours sous
la menace d’une accumulation de sujets, de thèmes ou de questions. Chaque
partie d’enseignement doit toujours rester vivante.
C’est pourquoi il est nécessaire, pour le
maintien permanent de vie, que le Seigneur garde en parallèle l’expérience et
l’enseignement. Dans ce but, Il nous entraîne constamment dans les profondeurs,
et nous permet d’avancer de manière nouvelle en ayant toujours dans notre
expérience quelque chose qui nous élève dans les problèmes de notre vie. Le
challenge du conflit de vie est quelque chose de fantastique. Nous pouvons le
constater dans le domaine de l’esprit, de l’âme et du corps. Très souvent, les
enfants du Seigneur expérimentent une mauvaise condition physique due à un
assaut direct contre notre corps, qui n’a rien à voir avec le fait que le
croyant en question ne se sent pas bien ce jour là.
Si les enfants de Dieu pouvaient bien le
reconnaître, ils ne tomberaient pas, en plein cœur du combat, dans le piège de
rechercher toujours une explication rationnelle et d’en rester là. Je ne dis
pas que nous ne sentirons jamais mal dans le naturel quand nous sommes remplis
de l’énergie de Vie divine, mais ce que je sais de ma propre expérience, c’est
que les agressions contre mon corps viennent le plus souvent directement du
diable et que vous pouvez vous en sentir mal physiquement sans trouver
d‘explication. La preuve en est que, quand vous vous levez au Nom de Jésus
Christ et que vous le prenez comme votre vie, vous allez mieux; et la situation
n’est plus simplement physique mais spirituelle.
Mais Jésus nous accorde Sa rédemption et
nous donne son discernement. Dans de telles situations, demandons-nous: « Quel
en est la nature ? Puis je l’accepter comme venant du Seigneur ? Dois-je en
rester là ? Nous sommes dans une bataille, donc ne restons pas passifs. Si Satan peut nous piéger dans un de nos
travers, il le fera et quand il y réussit, le Seigneur perd du terrain.
Rappelons-nous bien que la résurrection de
Christ a remporté une grande victoire sur les esprits de mort. Par conséquent,
il y a pour nous un héritage dans la résurrection, et il nous faut nous en
saisir. Notre héritage: la résurrection de Christ victorieuse des esprits de
mort.
Le
principe de Vie, c’est la Foi
1) La foi coopère avec la réel. Nous avons
vu qu’en Christ est la Vie et que cette Vie a conquis la mort et l’a englouti
dans la Victoire.
Le fait est que cette Vie est à notre disposition: c’est un objectif certes,
mais aussi un fait établi. Est-ce que vous le croyez ? Après la foi dans ce
fait établi, l’étape suivante est d’avoir une attitude active, plutôt que
passive, par rapport à cela. Tout dépend de l’état de notre esprit, par rapport
à la réalité de Christ.
Comprenez bien que ce n’est pas parce que vous avez une
relation avec le Ressuscité, que vous n’aurez plus de faiblesse ou de lacune,
de maladie ou de découragement, de désillusion ou de rejet. Non, mais ce qui
est important: quand vous serez dans une de ces situations, assaillis par une
mort spirituelle, votre esprit devra toujours rester actif vis-à-vis du
Seigneur.
Ne vous couchez surtout pas en disant: « je reste au lit jusqu’à ce
que ça aille mieux ! Peut-être constaterez-vous que l’ennemi va pas vous
relâcher de sitôt…ou vous découvrirez que malgré le fait que vous restiez
debout et que vous continuiez votre vie, vous n’avez rien gagner
spirituellement et vous n’aurez porté aucun fruit pour le Seigneur. Si,
cependant, vous êtes obligés d’aller au lit, restez positifs par rapport au
fait en disant: « Seigneur, je suis là jusqu’à ce que ta volonté se fasse et,
quand l’objectif est atteint, qu’il soit physique ou autre, alors j’attend un
nouveau départ. Mon esprit est ouvert et tourné vers Toi, pour que quand la
douce voix me dira « Il est temps de te lever», je n’attendrai pas de ressentir
quelque chose pour m’aider, mais je dirai: « Le temps du Seigneur est venu; je
mets ma foi en action ! » En faisant cela, vous verrez la vie revenir et cette
capacité d’agir qui est impossible sans la Vie.
Tout dépend de notre attitude et de notre
état d’esprit. Il est vrai que nous ne lèverons pas tant que notre esprit ne sera pas éveillé; si
nous agissons en dehors de cette attitude, notre existence sera misérable et
sans vie. Mais, est-ce que vous tenez fermement dans votre esprit de manière à
permettre un tel éveil ? Vous ne pourrez prier, mais continuerez-vous à prier
quand même ? Vous ne serez pas capables de lire la Parole et je ne dis pas que
vous devriez pouvoir le faire. Il y a des moments où les chrétiens sont dans un
tel état qu’ils ne peuvent plus prier dans le sens de se répandre dans la
prière. Il y a des moments où la lecture de la Parole est impossible et tout
exercice spirituel est au dessus de leurs forces.
Cela ne veut pas nécessairement dire
qu’en esprit ils ne peuvent pas s’accrocher à Dieu, sans articuler une parole,
mais en s‘attachant et en s‘accrochant à Dieu, même si leur pensée est
paralysée, leurs émotions sont mortes et que Dieu semble avoir définitivement
quitté notre univers, alors que, au même moment, le diable vous fait croire que
vous êtes abandonné et que rien d‘autre que la mort vous attend. Voila un
exemple concret où la foi est positivement reliée à la réalité de Dieu,
l’esprit dirigé toujours vers Dieu, et pas orienté vers nos circonstances et
notre état, mais vers Dieu.
Si cela est un peu trop abrupt pour vous,
gardez au moins le principe: La foi dans la réalité de Dieu ne doit pas être
passive mais coopérative.
2) La Foi en une Personne n’est pas
abstraite. C’est le challenge du chapitre 11 de Jean. Les sœurs de Béthanie
tournaient en rond sur la question de la mort et de la résurrection et
prenaient le sujet comme une abstraction. Leur frère devait mourir, c’était
inévitable; elles pensaient déjà à sa résurrection…le « dernier jour. » Mais
tout a changé quand elles ont entendu la déclaration de Jésus: « Je suis la
résurrection et la vie. » La résurrection n’était plus une question de temps,
mais d’universalité présente, en dehors du temps: « Je suis ». C’est-à-dire
n’importe quand: « Je suis vivant » (Apocalypse 1: 17-18) Que le Seigneur nous
parle et rende vivante pour nous la vraie expression de Lui-même !
VI – UNE COMMUNION SECRÈTE AVEC LE PÈRE.
« Le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative; il agit
seulement d’après ce qu’il voit faire au Père. Tout ce que fait le Père, le
Fils le fait également, car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il
fait. Il lui donnera même le pouvoir d’accomplir des œuvres plus grandes que toutes celles que vous avez vues jusqu’à présent et
vous en serez stupéfaits…. Pour moi, je ne peux rien faire de moi-même; je juge
seulement comme mon Père me l’indique; Et mon jugement est juste, car je ne
cherche pas à réaliser mes propres désirs, mais à faire la volonté de celui qui
m’a envoyé. » (Jean 5: 19-20; 30)
« Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans
toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura
entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à
venir. » (Jean 16: 13)
« Car la loi de l’Esprit qui nous donne la vie dans l’union avec
Jésus-Christ vous a libéré de la loi du péché et de la mort…..Car ce à quoi
tend l’homme livré à lui-même mène à la mort, tandis que ce à quoi tend
l’Esprit conduit à la vie et la paix. » (Romains 8: 2; 6)
Les paroles du Seigneur Jésus dans
l’évangile de Jean chapitre 5, contiennent deux ou trois éléments intéressants. Le
premier élément: une affirmation que l'on pourrait clairement qualifier de
négatif: « Je ne peux rien faire de moi-même » « Le Fils ne peut rien faire de
lui-même » Ces affirmations sont abruptes, mais on
peut en tirer deux déductions:
--La
première est que, au moment où Il parle, Il fait ce qu’il avait déclaré: « Mon
Père œuvre jusqu’à présent et j’œuvre. » Il fait allusion à la guérison de cet
homme telle qu’elle est rapportée en début de chapitre, mais rien de son action
ne vient de Lui-même. Par conséquent son action et sa parole sont dues à une
autre source, secrétée, qui est en opération. Il ne peut ni agir ni parler de
Lui-même, mais il ne reste ni inactif ni silencieux; ni sa parole ni son action
ne sont bloquées, au contraire: une autre source cachée est en train d’opérer.
C’était la première déduction.
--Le
second élément est une affirmation positive qui constitue un contraste et marque
une différence entre Lui et les autres. Il est seul et, dans ce sens, Il est
particulier, unique. Une ligne de démarcation est tracée entre Lui et le reste
des hommes, par le fait qu’il agit et qu’il parle en dehors de lui-même.
L’homme naturel fait le contraire, la
cause première de la Chute: Adam agit délibérément de lui-même, alors que la
volonté expresse de Dieu était qu’il n’agisse pas ainsi. Il se sépara de Dieu
et de la source de pensée et d’action et agit indépendamment de Lui. Ce qui
provoqua la Chute: la marque de l’homme naturel qui pense, agit et parle
indépendamment.
Christ n’a rien fait conformément à ce
principe: son affirmation nous indique une fois pour toutes que la volonté
divine est que nous entrions dans une relation vivante avec Lui. Ce principe
s’applique bien dans ce chapitre: le résultat, c’est la Vie. « En effet,
comme le Père ressuscite les morts, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. »
(v. 21)
Au début du chapitre, c’est la guérison du
paralytique à la piscine de Béthesda: « Il y avait là un homme malade depuis
38 ans » (v.5) Jésus le guérit, mais les Juifs lui disent: « C’est le jour du sabbat.» Ensuite, ils accusent Jésus, ils le
persécutent et cherchent même à le tuer, parce qu’il avait violé le sabbat et
appelé Dieu son Père.
L’opposition est une œuvre de mort.
Pourquoi ? Parce qu’ils pensaient, raisonnaient, agissaient et s’exprimaient
d’eux-mêmes, à partir de leur propre interprétation de la loi, au lieu de
l’interprétation divine de la loi. Ils avaient la loi, mais ils l’utilisaient selon
leur propre jugement; ils l’interprétaient selon leur propre intelligence; ils
l’appliquaient selon leur propre volonté, et le résultat, c’était la mort.
Le Seigneur Jésus disposait d’une source
cachée de connaissance et d’intelligence qu’ils n’avaient pas, eux. Il ne
s’appuyait pas sur son propre raisonnement, sa propre interprétation, sur des
traditions, mais sur le domaine spirituel. Son action était toujours dirigée vers la vie.
Nous voyons très bien dans ce chapitre, le
conflit qui existe entre ceux qui pensent, parlent et agissent par eux-mêmes -
même sous une forme religieuse - et Celui Qui ne pense ni ne parle ni n’agit de
Lui-même, mais dans l’Esprit: c’est un combat entre deux sources d’inspiration
avec deux conséquences opposées: la vie et la mort, la mort et la vie.
Quel a été le sujet d’achoppement ? « Mon
Père agit jusqu’à présent, et Moi, j’agis également. »
Le jour du sabbat ! Oui, mais comment un
être humain peut-il juger cela ? Comment va-t-il se conformer aux Écritures
face à cela ? Ces Juifs appelaient Dieu leur Père et ne savaient comment se
confronter à une telle déclaration de vérité, comment reconnaître que leurs
voies n’avaient aucune base de foi vivante en Dieu. Par conséquent, lorsque
Jésus leur a dit: « Mon Père agit jusqu’à présent… » donc le jour du
sabbat, c’est à ce moment là qu’ils cherchèrent à Le tuer. Mais le Seigneur
Jésus œuvre dans la vie par une communion secrète avec le Père, dont Il sait
ce que son Père fait, comment Il le fait et quand Il le fait. Sa communion a
une origine cachée dont le résultat produit la Vie. Sans cela, ce n’est qu’une
activité religieuse, basée sur la tradition, mais qui mène à la mort.
Une Relation de Vie commune
Nous avons
constaté que la vie de Jésus repose sur une relation de communion secrète avec
le Père. Ensuite, il est bien clair que c’était une relation de vie par le
Saint-Esprit. Cette relation tout à fait particulière entre Jésus Fils de
l’Homme et le Père, était différente de celle unique et divine, comme Fils de
Dieu, basée sur une Vie commune avec Son Père.
Cette Vie était le secret de cette
communion. Ce constat simple que tous peuvent saisir a de grandes conséquences
pour nous: après la Croix, lors de Sa résurrection, notre relation personnelle
avec le Père en Christ est basée sur le partage d’une vie commune: « Dieu
nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans Son Fils. » Cette vie
qui était, qui est et qui sera toujours en Son Fils, nous la possédons en Lui.
Ainsi, participant tous ensemble à une seule et même Vie, nous avons été amenés
à entrer dans une relation qui doit se développer dans une communion et une
interdépendance.
Tout le reste découle de cette relation.
Inutile d’aller plus loin, tant que nous n’avons pas saisi ces choses auxquelles
il nous faut nous accrocher comme fondement d’une vraie relation avec Dieu. Je crains qu’une multitude de gens
religieux, qui portent le titre de chrétiens ou membres d’église, en pensant
qu’ils ont une relation, ont un mauvais fondement par rapport à cette relation.
Il se peut fort que la base pour eux soit une maison chrétienne, une éducation
chrétienne; il est possible aussi qu’ils aient accepté les principes de la foi
chrétienne, la présentation du credo et des principes chrétiens, qu’ils adorent
Dieu, qu‘ils prient, qu’ils lisent la Bible,…Ils croient que leur relation avec
Dieu est parfaitement saine, et que tout va bien pour eux sur cette base là.
Maintenant, à moins d’avoir mal lu le
Nouveau Testament, la seule et unique base d’une relation avec Dieu est de
partager la vie de Dieu qui nous est communiquée par la régénération, celle de
la nouvelle naissance; la possession de la vie de Dieu Lui-même qu’aucune
personne ne possède par nature.
En cherchant à expliquer que la relation
entre Christ, Fils de l’Homme, et le Père, est la même que la relation que nous
connaissons avec Lui par la nouvelle naissance, il faut bien saisir que la
relation est celle de la vie par le Saint-Esprit, selon qu’il est dit:
« Comme le Père a la vie en lui-même, de la même manière, il a
donné au Fils d’avoir la Vie en lui-même. » Il s’agit bien d’une impartition(*) divine, qui
n’est communiquée qu’à certaines personnes.
La
Loi de l’Esprit de Vie
La deuxième chose est que la relation
découle de la vie. Fondamentalement, il s‘agit d‘une relation de vie, mais qui
découle elle-même de la vie. Si vous observez calmement toute la vie du
Seigneur Jésus, vos yeux fixés sur ce qui n’apparaît pas en surface, mais en
scrutant les profondeurs de Son ministère, vous découvrirez on ne peut plus
clairement que tout dans Sa vie venait d’une autre source, une source secrète
et cachée.
Les temps de ces actions étaient des temps
dirigés; ce ne sont pas des mouvements impulsifs, ils sont guidés. Vous ne
pouvez enlever le fait que ces temps, ces temps fixés ne sont pas le fruit du
hasard; ce qu’Il fait ne correspond ni à des incidents, ni à des obligations de
l’instant, chaque action, chaque mouvement est fixé: pas n‘importe quand, pas
le temps des hommes, mais le temps précis et vrai pour chaque chose. Nous avons
essayé de montrer que toute Sa vie est régi par ce principe, et le mot-clé du
Fils de l’Homme était: « Mon heure ! Mon heure n’est pas encore venue ! » «
L’heure est venue ! »
Dès le début de son existence, Sa mère essaya
par un appel pressant de Le persuader d’agir pour pallier au manque de vin.
Aucune pression de circonstance, de besoin, de persuasion, d’émotion,
d’affection humaine, ni rien de la terre, de l’être humain, de la nature, ne
pouvaient L’influencer. Sa réplique immédiate était: «Mon heure n’est pas
encore venue!»
Mais cette heure est arrivée très
rapidement. La fête ne pouvait aller plus loin tant que cette heure évidemment
n‘arrivait pas. Mais même s‘il devait y avoir un espace de 3 ou 5 minutes, Il
attendra. Il n’anticipera pas une seule minute. Ses temps étaient dirigés. « Je
ne me rends pas encore à cette fête ! » Et quand Ses frères se rendaient à la
fête, Jésus Lui-même s’y rendait. Qu’est-ce qui le guidait ? « Mon heure
n’est pas encore venue ! »
Là, sans aucun doute, son heure était
venue. Mais il y eut un certain laps de temps, peut-être quelques heures. « Mon
temps n’est pas encore venu! »…et le temps est arrivé. Il y a quelque chose
dans le domaine céleste qui tenait aux temps. Les temps ont guidé Ses actes, et
Ses actes sont l’expression de temps fixés.
Pour ses paroles, c’est pareil. Il ne
parle pas de Ses propres mots. Il compte sur le Père pour toutes Ses paroles
tout le temps. Il reçoit les paroles d’une source secrète. Les temps, les
actes, les paroles, tout était dirigé par le Père.
Mais alors, une question nous obsède: «
Par quels moyens le Père dirige-t-Il ? Comment le Père guide-t-Il les temps,
les actes et les paroles ? ».
Autrement dit: « Comment le Seigneur Jésus
sait-Il quand les temps sont venus, quels sont les paroles et les actes ?
La réponse est sans nul doute: par la Vie,
par l’intervention du Saint-Esprit, l’Esprit qui donne la vie. Il existe bien
une loi de l’Esprit de Vie en Christ:
-
l’Esprit de vie en Christ,
-
une loi de l’Esprit de vie en Christ.
Nous parlons couramment des lois de la
nature. Qui sont-elles? Prenez la loi de la nourriture. Observer cette loi est
respectée et honorée; et au bon moment, nous donnons au corps ce dont il a
besoin, ni plus, ni moins; la loi de la nourriture régit cela et assez
spontanément travaille au développement, à la croissance, pour se manifester de
différentes manières. Vous ne restez pas assis avec cette loi en réfléchissant
dessus et en vous y préoccupant. Elle est l’œuvre spontanée d’une loi
naturelle. Ce que vous faîtes: vous nourrir et laisser la loi de côté. Si vous
violez cette loi, vous en subissez vite les conséquences, mais, si votre
attitude est juste par rapport à cette loi, vous n’allez pas vous en faire
toute la journée à cause de cette loi de la nourriture, vous prendrez tout
simplement vos repas et vous continuerez votre travail. Résultat: vous êtes
capable de travailler et de continuer à vivre; vous êtes nourris.
La loi de l’Esprit de vie en Christ, c’est
pareil. C’est une loi de vie et elle est très pratique lorsqu’on l’observe et
la respecte. Elle œuvre spontanément dans certaines directions. Elle obtient
très naturellement des résultats. La loi de l’Esprit de vie en Christ est cette
loi par laquelle nous devenons conscients. C’est la façon la plus simple de
l’expliquer. Le Seigneur Jésus savait qu’à un certain moment Il ne pouvait ni
agir ni parler; Il n’avait aucun assentiment de l’Esprit, aucune vie pour agir
à ce moment précis; dans Son esprit aucun mouvement de vie; la loi n’était pas
agissante de façon positive.
Mais quand le Père , qui savait quelle
parole et quelle action étaient exigées, voyait que le temps était venu, il ne
se penchait pas vers Jésus pour dire à haute voix à son oreille: «C’est
maintenant
le temps ! Dis ceci ! Fais cela ! » Il le stimulait simplement intérieurement.
La loi de la vie devenait agissante dans cette direction, et Il savait par une
inspiration intérieure quelle était la pensée de Dieu. C’est-ce que Paul veut
dire « La pensée de l’Esprit est vie. » Si vous voulez connaître la pensée de
l’Esprit sur quoi que ce soit, vous le saurez par stimulation, par inspiration
intérieure., par la vie. Si vous voulez connaître ce pour quoi l’Esprit est
opposé, vous le saurez parce que la mort sera dans votre esprit par rapport à
cette chose, aucune vie, aucun assentiment. Très bien, cela signifie que vous
connaissez le Seigneur, l’Esprit, vous savez ce que c’est que d’agir
conformément à la loi, de l’Esprit de vie en Christ. Le Père le guidait par
cette Vie là. Il nous guide exactement par cette même loi, lorsque nous sommes
unis au Seigneur en un seul esprit. Le Seigneur Jésus vivait Sa Vie ordonnée,
dirigée, conduite, guidée dans le moindre détail par l’action de l’Esprit,
l’Esprit de vie en Christ.
C’est ce qui faisait le contraste. Ces
Juifs intervenaient et disaient: « Voici ce que dit l’Écriture: Tu n’as pas le
droit de faire certaines choses, et Tu les fais quand même; Tu as complètement
tort puisque l’Écriture le dit ! »
Quand Christ a agi ainsi, a-t-Il violé les
Écritures ? Ou a-t-Il donné le sens divin à ces Écritures. Quand Dieu a donné
cette loi, n’avait-Il pas su pleinement que les hommes ne la comprendraient
qu’en surface ? N’y avait-il pas une interprétation spirituelle ? Ne se
fixait-Il pas sur quelque chose qui remplacerait - pas brisait mais
transcendait - la loi dans son sens le plus profond ? Christ est le Sabbat de
Dieu. C’est en Christ que Dieu s’est reposé de toutes Ses œuvres, Sa nouvelle création.
Mais ils disaient: Vous devez respecter la lettre !
Nous voulons montrer la différence entre
prendre le texte à la lettre et recevoir l’illumination du Saint Esprit sur
cette lettre. La vie et la lettre sont souvent opposées dans la Parole. La
lettre tue, l’Esprit vivifie. Cette vie spécifique que Dieu donne par Son
Esprit, n’est pas simplement déposée en nous. Elle nous est donnée, mais elle
n’est pas seulement un don.
Si je prenais une pièce de monnaie de ma
poche pour le donner à mon garçon, il la prendrait et il dirait « Merci ! » et
la mettrait dans sa poche, où elle garderait encore toute sa valeur. Elle
accomplira tout ce qu’une pièce pourrait accomplir, mais elle reste dans sa
poche: il l’a, c’est un don, il la garde. Il réalise que cette pièce a une
valeur et il la garde précieusement au fond de sa poche. Le jour viendra où, en
cas de besoin cette pièce résoudra un problème.
Cette situation peut arriver et c’est
cette pièce de monnaie qui va y répondre. Il peut en être de même pour la vie
éternelle ! Le don de Dieu est la vie éternelle par Jésus-Christ notre
Seigneur. Merci Seigneur pour la vie éternelle ! Et elle peut être considérée
et telle qu’elle est, rejetée, en pensant qu’un jour peut-être elle nous
sauvera de l’enfer. Est-ce que c’est tout ce que la vie éternelle signifie ?
Non ! La vie n’est pas qu’un don, déposée quelque part pour le stocker. Il y a
infiniment plus qui est lié à la vie éternelle. Toute notre course doit être
dirigé par la vie. Cette vie est la base divine de gouvernement, de gestion et
de révélation dans notre vie. Nous n’aurons une augmentation de connaissance du
Seigneur que par cette vie. La révélation vient par la vie. La croissance de
cette vie implique une lumière plus grande, car la lumière vient de la vie. «
En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »
Une
relation établie sur l’union de la résurrection
Cette relation et cette communion sont disponibles pour tous ceux qui sont sur le terrain de la résurrection, de l’union de résurrection avec Christ. Sur le terrain de cette résurrection, la vie de ressuscité est pour nous. Ensuite, s’il en est ainsi, tout ce que cette vie signifie pour nous: communion avec le Père dans l’accroissement de vie; connaissance secrète du Seigneur.
Un
des besoins présents les plus criants de ceux qui sont en relation avec le
Seigneur par la possession de la vie éternelle par la nouvelle naissance, est
cette connaissance personnelle du Seigneur, cette vie guidée intérieurement par
le Seigneur, cette intelligence intime du Seigneur, de Sa pensée, de Son temps,
de Ses voies; connaître personnellement le Seigneur de manière vivante. On peut
simplement être un chrétien, sauvé, et vivre tout ce qui est extérieur au
christianisme, mais c’est un autre sujet.
Connaissez-vous le Seigneur
personnellement pour vous-mêmes ? Savez-vous ce qu’est une relation intime avec
Dieu ? Savez-vous ce que c’est le Seigneur qui vous parle intérieurement en
relation avec Sa pensée sur bien des choses, au point que personne ne soit
obligé de vous dire quand quelque chose est en désaccord avec le Seigneur, ou
ce que vous devriez faire dans certaines circonstances, ou ce qu’il n’est pas
permis pour quelque un qui confesse Christ et qui porte Son Nom ? Vous le
savez. Votre vie est ordonnée et dirigée par cette connaissance intime du
Seigneur.
Il est tout à fait remarquable de
constater comment ceux qui ont cette vie, se conforment à la pensée du Seigneur
même pour les choses ordinaires comme leur comportement ou leur façon de
s’habiller. La Vie inspire tout, et cette vie implique de se défaire de choses
qui ne sont pas conformes à Christ; ils s’en débarrassent; il y a un
ajustement. Nul besoin de dire à celui ou celle dont la vie du Seigneur est
agissante, en qui l’Esprit de vie est l’autorité, s’ils ont le droit d’aller
dans certains lieux ou de faire certaines choses. L’Esprit de vie les dirigera
et les guidera par cette vie intérieure. Si souvent, on nous a approchés et on
nous a demandés quelque chose, et on a donné notre avis, et l’individu a dit; «
Je le savais déjà ! » Comment le savait-il ? C’était la loi de l’Esprit de vie
en Christ qui vous a fait connaître.
Vous saviez très bien qu’à partir d’un
certain point il n’y avait plus de vie, mais la mort, un arrêt, et que le
témoignage de vie partait dans une autre direction. Peut-être étiez-vous
vacillants, et alors que vous hésitiez, que vous remettiez à plus tard
l’obéissance délibérée à la loi de la vie, vous vous trouviez dans la
confusion, perdant votre paix et votre témoignage.
La relation et la communion sont communes
à tous ceux qui vivent en union de résurrection avec Christ, qui participent à
Sa vie de résurrection, mais cela demande une reconnaissance.
Reconnaissez-vous que c’est pour vous
personnellement ? La reconnaissance est nécessaire. Il vous faut regarder cette
chose bien en face: « Cette vie là, une vie dirigée par l’Esprit de Dieu
intérieurement, est pour moi; pas pour des gens particuliers, mais pour moi !
La Vie est la base commune de tous les
croyants, non pas un privilège pour certains saints de haut niveau. « Car en un
Esprit nous sommes tous baptisés dans un seul corps….» Ensuite, cela demande
l’obéissance. Nous devons être sûrs de n’avoir aucune controverse avec l’Esprit
de vie: pas de résistance, pas de contournement par rapport à l’Esprit de vie,
et également que nous ne négligions pas les ordres de l’Esprit de vie, mais
être obéissants.
Il nous faut non seulement ne pas prendre
une position de résistance positive, mais aussi ne pas glisser dans une
attitude négligente où nous disons: « C’est bien, ça n’a pas beaucoup
d’importance ! » C’est très important. Il est possible que la mort s’accroche
et œuvre sans que nous en ayons conscience. C’est si subtil que nous ne
réalisons pas ce qui se passe, tant que nous ne nous réveillons pas pour nous
rendre compte qu’on était en dehors du Seigneur et qu’on était sur un sentier
fastidieux pour revenir en arrière sur le bon chemin. Cela coûte beaucoup pour
revenir sur le bon terrain. La loi de l’Esprit de vie en Christ demande
obéissance, une obéissance active, et pas simplement un assentiment passif.
Cela demande une marche dans l’Esprit, qui
ne demande pas seulement de demeurer dans un certain domaine, mais un progrès
dans ce que ce domaine représente. Je veux dire par là qu’aucun d’entre nous ne
connaît la volonté de Dieu, la pensée de Dieu, parfaitement.
Que personne ne s’imagine que parce qu’il
a la vie, il connaîtra d’un coup et en détail ce que le Seigneur veut. Je doute
qu’il y ait une personne dans ce monde qui a ce niveau de connaissance. Il y
aura toujours des choses qui nous entraîneront à la pensée du Seigneur, mais
les temps de les connaître ne seront pas encore venus, et où d’autres facteurs
devront intervenir avant que cette connaissance soit nôtre. Nous n’entrons pas
dans la parfaite connaissance de Ses temps, de Ses directions, de Ses pensées
et de Ses oeuvres, tout d’un coup, mais nous avons la loi, et en marchant avec
le Seigneur nous sommes de plus en plus sensibles à cette loi, et de plus en
plus de personnes seront capables de juger quelle est la pensée du Seigneur.
C’est un processus progressif de croissance. Nous devons marcher dans l’Esprit,
et ainsi nous évaluerons progressivement ce qu’est la volonté bonne, parfaite
et acceptable de Dieu. La loi de l’Esprit de vie produit, pour ainsi dire, un
organisme élargi.
Vous
voyez ce qui est à notre disposition.
La nature de notre relation avec le
Seigneur; la puissance extraordinaire de vie; la ressource cachée qui nous
appartient au travers de la vie, et comment par cette vie intime nous pouvons
être dirigés par le Seigneur. Le Seigneur établit en nous, Sa loi de l’Esprit
de Vie en Christ.
(*) impartion : Technique de coopération entre entreprises par laquelle l'une d'elles confie à des tiers la réalisation d'une partie de son cycle d'exploitation. (Elle retient la solution de faire faire au lieu de fabriquer elle-même. Les différentes techniques d'impartition sont la sous-traitance, la franchise, la concession, la licence d'exploitation.)
T.A.S.
(fin de la première partie)
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