( J’ai sur mon cœur ce
verset de Job 41.3 Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, des
merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
Ici, je touche à la personne de notre
merveilleux Seigneur et j’aborde cette méditation avec une sainte crainte de
Dieu. Je suis comme Moïse devant le buisson ardent qui doit se déchausser parce
que ce lieu est saint, sanctifié par la présence de Dieu. Il est très difficile
de pouvoir décrire ce merveilleux Seigneur sans avoir cette sainte crainte au
fond du cœur.)
1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs
manières, parlé à nos pères par les prophètes,
2 Dieu, dans ces derniers
temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par
lequel il a aussi créé les mondes, ( ères ou âges selon les traductions)
3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa
personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la
purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans
les lieux très hauts,
4 devenu d’autant
supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur.
Ces premiers
versets du premier chapitre de la lettre aux Hébreux décrivent de façon
magistrale la personnalité de Celui qui nous a sauvés et quel honneur est le
sien à présent ! Essayons de méditer sur ces trésors que nous trouvons
dans ces quatre premiers versets.
En premier, nous constatons que Dieu a toujours parlé à
l’homme, de plusieurs manières. Il n’a jamais laissé tombé ‘’l’œuvre de ses
mains’’ comme le dit si bien Job (Job 10.3 D’après une note de la version
Colombe, la traduction littérale est : Les travaux pénibles de tes
paumes) Il ne nous a jamais laissé tomber. Israël avait été choisi par pure
grâce pour porter le salut aux nations. Ce peuple a porté en son sein la
promesse faite à Abraham : ‘’Toutes les familles de la terre seront bénies en toi’’ C’est par la descendance
d’Abraham, Christ, issu de la tribu de Juda, que les promesses se sont
réalisées. (Galates 3.16)
L’auteur nous parle ‘’de ces derniers temps’’ ou selon les
versions ‘’des derniers de ces jours’’ ou encore ‘’de la fin de ces jours’’
etc. Il s’agit du temps de l’intervention définitive de Dieu, sur l’humanité,
par la venue du Messie. C’est le début de la période finale introduite par la
venue, l’œuvre et la personne du Seigneur. Nous ne connaissons pas la durée de
cette période, mais le terme arrive à grands pas.
Chouraqui explique que : ‘’Pour l’Hébreu, ce qui est
passé est connu et se situe donc devant lui. Le futur, par contre, est inconnu.
Il se situe derrière. Demain est ce qui se situe derrière moi. L’homme pénètre
donc dans l’avenir à reculons.’’
Cette expression, dans la version grecque des Septante, fait
référence à une intervention divine définitive. Cette expression exprime que
les temps messianiques sont arrivés, c’est la fin d’un âge et le début d’un
autre. La durée de cet âge est indéterminée et ces temps messianiques sont ceux
qui sont les derniers. Toute l’œuvre de Dieu est accomplie en Christ. Toutes
les promesses de Dieu sont ce oui en Lui (Christ) nous affirme Paul dans
sa deuxième épître aux Corinthiens. Tout
est en Christ.
Le chrétien se trouve dans l’âge qui se termine et, par la foi,
il est aussi dans ce nouvel âge qui est la consommation de toutes choses. Nous
pouvons aller de l’avant en regardant Christ et en établissant notre vie sur ce
qu’Il a accomplit à la croix une fois pour toutes. C’est le salut et
l’introduction dans ‘’le royaume du Fils de son amour’’ pour ceux qui croient
en Lui. Nous entrons dans l’avenir à reculons, en contemplant le Seigneur. En
Lui nous sommes déjà dans ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre.
Il est le message de Dieu pour le monde. Dieu nous a parlé par
le Fils. D’autres traduisent ‘’par un
fils.’’ Dans le texte grec, il n’y a pas d’article défini devant Fils. Cette
absence de l’article défini insiste sur la qualité de Fils et elle fait
attendre des précisions ultérieures sur ce qu’Il est réellement pour nous.
(D’après une note dans la version Jérusalem) Il est la réalité de tout ce
que les prophètes ont annoncé en parlant d’abord aux pères et puis à son peuple
Israël, par les prophètes qu’Il a suscités en son milieu.
Ces quatre premiers versets sont un hymne à la gloire du Fils
et de Dieu. Ils décrivent magistralement la beauté, la gloire, la qualité,
l’œuvre et la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il y a peu de description
comme celle-ci qui nous décrive le Fils !
Nous voyons que Jésus-Christ est :
--Héritier de toutes choses.
Il possède toutes choses, tout ce qui existe. Il est El-Elyon,
le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre, à qui, Abraham a donné la
dîme de tout le butin, lorsqu’il est revenu vainqueur des rois qui avaient
saisi Loth. C’est Lui qui a tout créé sous le gouvernement du Père. Il a acquis
en héritage cette création, par son œuvre de rédemption sur la terre. La
création attend, elle aussi, la libération de la servitude de la corruption.
(Romains 8.21) Tout a été accompli à la croix et tout est en devenir de ce qui
est déjà fait. Il est Celui qui accomplit les promesses faites aux patriarches
et à David étant de leur descendance selon la chair. Jésus est fils de David,
fils d’Abraham. (Mathieu 1.1)Toutes les nations sont bénies en Jésus-Christ,
C’est la promesse faite à Abraham. Il
est aussi le Roi universel promis à David qui va régner éternellement.
--Celui par lequel Dieu a créé
les mondes ou les âges.
Tout ce qui
existe et tout ce qui s’est passé au fil des siècles a toujours été sous le
gouvernement du Fils. Rien ne lui a échappé. Il est le Dieu créateur, le
Propriétaire, le Maître absolu de toutes choses. Sa venue sur la terre a été
nécessaire pour anéantir les pouvoirs que le serpent s’était acquis en poussant
le premier couple à la désobéissance. La
justice de Dieu a exigé sa venue sur terre pour anéantir l’œuvre du
diable et reprendre le droit perdu. Nous connaissons ce que dit la justice de
Dieu au sujet du pécheur : ‘’celui qui pèche mourra’’ Christ est venu pour
prendre sur Lui notre condamnation afin de l’expier. C’était le prix à payer
pour assouvir la justice de Dieu. C’est pour cela que Dieu lui a donné un corps
humain. Hébreux huit nous le démontre magistralement. Désormais, le ciel est
ouvert pour quiconque croit à cette œuvre de justice.
Rien n’a pu exister ou être sans Son consentement. Il tient
tout entre Ses mains. Il est venu sur terre pour, par son œuvre, reprendre ce
qui avait été volé à Adam et Eve. Par une seule faute la condamnation s’étend à
tous les hommes, par un seul acte de justice, la justification qui donne la
vie, s’étend à tous les hommes. (Romains 5.18) Il a, par son sacrifice, anéanti
le pouvoir de notre ennemi. C’est Lui qui règne jusqu’à ce qu’Il nous
introduise pleinement dans cette nouvelle création. Ce jour-là, lorsque le
fruit de son œuvre sera pleinement réalisé, que nous verrons la réalité de ce
nouveau monde et que tout Lui sera soumis, Il se soumettra Lui-même au Père,
pour que Dieu soit tout et en tous comme l’écrit Paul dans 1Corinthiens
15.20-28.
--Le rayonnement de sa gloire.
C’est une allusion certaine à la Shékina de gloire, cette
lumière incréée qui se trouvait entre les deux chérubins, sur le couvercle de
l’arche. L’arche était le lieu de la présence de Dieu, au milieu de son peuple.
Elle était, aussi, le trône de Dieu, le marchepied, l’endroit où Dieu posait
ses pieds. (1Chroniques 28.2, Psaume 132.7...) Elle était aussi le lieu de l’expiation
des péchés du peuple, moment de réconciliation entre Dieu et Son peuple par ces
sacrifices sanglants au jour du pardon, une fois par an. Il fallait renouveler,
chaque année, ce sacrifice en attendant le vrai sacrifice.
La présence de Dieu se manifestait visiblement au-dessus de
l’arche par la nuée, le jour et le feu, la nuit. C’était l’ombre des choses à
venir. La gloire de Dieu se manifestait
dans le tabernacle, durant le séjour du peuple dans le désert. Elle était la
preuve évidente que Dieu se trouvait, ‘’tabernaclait’’, résidait au milieu de
son peuple.
De même la gloire de Dieu était présente dans le Fils lorsqu’Il
était sur la terre. Dieu ‘’tabernaclait’’ dans Son Fils. La lumière était en
Lui dans son cœur, cachée comme dans le tabernacle. Jésus était ce tabernacle
vivant. Sa lumière cachée se manifestait par ses actes, ses paroles, son
enseignement. Cette parole était nuée et brouillard pour ceux qui la refusaient
et lumière pour ceux qui l’acceptaient dans leurs cœurs.
A présent, le tabernacle de Dieu, c’est l’Eglise, car Dieu par
Son Esprit habite en chaque membre de l’Eglise. Nous avons une responsabilité
énorme. Par notre vie, nos actes, nos paroles, nous pouvons, nous aussi, être
comme le Seigneur car Sa lumière est en nous. Cette lumière est salut pour ceux
qui l’acceptent et mort pour ceux qui la refusent (2 Cotinthiens 2.16) Jésus n’a-t-Il pas affirmé que nous sommes
la lumière du monde ?
Nous pouvons faire une comparaison, bien faible et imparfaite
avec le soleil au sujet de ce rayonnement. Le soleil reste en place dans le
ciel. Il envoie ses rayons qui nous réchauffent et qui donnent la vie. Si le
soleil descendait sur terre, nous ne pourrions vivre. Ce serait la mort
certaine. C’est sa lumière qui permet la vie biologique sur terre. Ses rayons
sont la vie. Christ est ce rayonnement du Père. Personne ne peut voir Dieu et
vivre, nous le savons tous. Le rayonnement qui est Son Fils, Lui, peut nous
donner la vie. Il est l’expression même de la vie de Dieu, mais dans la mesure
que nous pouvons supporter pour vivre. Il est Dieu accessible pour nous.
Lorsque nous contemplons le Fils, nous contemplons le Père. ‘’Celui qui m’a
vu, a vu le Père’’, a dit Jésus à Philippe. Ce disciple voyait constamment
Jésus, mais il ne le voyait pas vraiment, il ne le connaissait pas ! Nous
devons voir le Seigneur par l’Esprit de
Dieu pour le découvrir vraiment tel qu’Il est.
--L’expression de son être. (Colombe
T.O.B.)
(ou bien, selon les
traductions, Il est
--L’empreinte de sa substance. ( Osty, Darby)
--L’effigie de sa substance ( Jérusalem)
--L’expression de sa personne
(Segond 21)
--L’expression parfaite de son
être ( Semeur)
--Le caractère de sa substance
(Chouraqui)
--La représentation exacte de ce
que Dieu est (Bible expliquée)
La gloire de Dieu a tabernaclé sur la terre en son Fils. Il est
l’expression parfaite de Son Être (Dieu) l’empreinte de Sa Nature. Ce mot grec
désignait la marque laissée dans la cire par un sceau.
Ces deux métaphores (empreinte, expression…et être, substance..)
expriment l’identité de nature entre le Père et le Fils autant que la
distinction des personnes. Le Fils est le ‘’resplendissement ou le reflet de la
gloire lumineuse (cf Exode 24.16+) du Père, et il est l’effigie (cf Colossiens
1.15+) de sa substance, comme l’empreinte exacte que laisse un sceau ( Note de
la bible de Jérusalem)
De même que l’empreinte faite par un sceau est une exacte
reproduction, ainsi le Fils reproduit exactement le caractère du Père, dans son
amour, sa grâce, sa beauté, son être, ainsi que dans sa sainteté et son horreur
du péché. La gloire de Dieu est souvent synonyme de Dieu lui-même. Nous en
avons un exemple dans Exode 33.19-22, lorsque l’Eternel révèle Son Nom à Moïse.
Il est à noter que Moïse a eu cette révélation dans ‘’le creux du rocher’’.
C’est une image, un symbole de Christ à la Croix. Ce rocher troué, c’est Christ
transpercé. Là nous connaissons le Nom de l’Eternel, dans ce ‘’creux de
rocher-là’’, Christ brisé.
Pour connaître le Fils dans sa dimension céleste, le Seigneur
nous a donné son Esprit. Par lui nous avons la révélation de qui est vraiment
notre Seigneur. Lire l’Evangile ne suffit pas pour connaître le Seigneur. Nous
devons avoir la révélation par le Saint-Esprit afin de ne pas tomber dans
l’adoration d’une image que nous pourrions engendrer par notre cerveau. Sans
révélation de l’Esprit, nous ne pouvons pas connaître réellement qui est notre
merveilleux Seigneur. Nous devons cultiver notre communion avec le Père, et par
sa grâce infinie, Il nous révélera le Fils, comme Il l’a fait à Paul (Galates
1.16) par la puissance de son Esprit.
Les Écrits Saints doivent nous donner, par le Saint-Esprit la révélation
spirituelle de ce que nous lisons. Il est trop facile de tomber dans ce que
nous voulons voir du Seigneur. Seuls, les yeux de notre cœur peuvent, par
l’Esprit, nous le révéler tel qu’Il est.
--Celui qui soutient toute
chose par sa Parole puissante.
Jésus est la Parole de Dieu incarnée. Jean, dans son Évangile
affirme que la Parole est Dieu. La Parole est
l’expression de la volonté de Dieu. Lorsque Dieu a décidé de créer le
monde, Il l’a fait par un effet de sa volonté. La Parole a accompli sa volonté
et le monde est né de cette volonté exprimée par la Parole. Jésus-Christ est
cette Parole.
Cette Parole, non seulement crée, mais a la puissance de
soutenir cette création pour la mener à sa réalisation finale.
S.J. Kistemaker a écrit dans son
commentaire :
‘’Le mot traduit par soutenir implique une notion de
mouvement vers l’avant… Le Fils porte toutes choses pour les amener vers la fin
à laquelle elles étaient destinées. Il le fait par sa Parole puissante. Le
Christ, qui gouverne l’univers, dit une parole et toutes choses écoutent en
obéissant à sa voix. Rien d’autre n’est nécessaire, la parole prononcée est
suffisante.’’
Nous savons que, depuis la chute, la corruption est entrée dans
le monde, aussi bien pour tout ce qui respire (hommes et bêtes) que pour la
nature elle-même. Le Seigneur soutient tout cela par sa Parole et le porte en
avant jusqu’à l’accomplissement total de la volonté de Dieu. Nous ne pouvons
pas vraiment réaliser à quel point cette Parole, qui habite en nous, est puissante. La Parole qui a créé le
mode, la Parole par le Saint-Esprit qui a ressuscité le Seigneur habite en
nous.Pouvons-nous vraiment le réaliser ?....pour le vivre!
Le Seigneur a fait de nos esprits, nés d’en haut, le réceptacle
de cette puissance, car l’Esprit de Dieu habite en nous. Nous avons un
potentiel énorme qui ne peut se manifester que par un brisement absolu, afin
que la gloire de ce que nous pouvons réaliser de grand, de surnaturel soit
toute sur notre Maître. Que Lui seul soit glorifié ! C’est Lui qui agit en
nous.
--Celui qui a accomplit la
purification des péchés
Par sa mort,
les péchés de l’humanité ont été expiés. Nos péchés étaient déjà expiés avant
même que le Seigneur se manifeste à nous. Il avait déjà préparé notre place
auprès de Lui par la rédemption. Notre place était déjà prête. Il est venu vers
moi (vers nous) par le témoignage d’un homme qui est devenu mon frère en Christ,
et le Saint-Esprit a fait le reste. Ma (notre) place m’attendait ! C’est
merveilleux ! Mes (nos) péchés étaient déjà couverts par le Sang de
Christ. Par Sa Parole, nous avons pu nous repentir, confesser nos péchés et
recevoir le pardon. Par le témoignage de ce frère, j’ai pu faire ma part (me
reconnaître pécheur et perdu) et je suis né de Dieu. C’est ce qui s’est produit
pour chacun de nous. La participation du pécheur est nécessaire pour recevoir
ce salut. Cette participation est de reconnaître notre état de pécheur,
convaincus par le Saint-Esprit.
Son corps
brisé, meurtri, son humiliation lorsque les gens l’injuriaient sur la Croix, Sa
mort ainsi que Son témoignage merveilleux sur la terre, tout cela était le prix
à payer pour notre salut par la purification de nos péchés.
--Celui qui est assis à droite
de la majesté divine.
C’est l’Homme
dans la gloire, notre Avocat, celui qui est vivant pour l’éternité et qui
intercède pour nous. Il est assis. C’est une position de repos. Comme nous
sommes en Lui, nous aussi, par la grâce merveilleuse de Dieu nous sommes assis,
mis au bénéfice de sa justice dans un repos perpétuel, repos de sabbat du
septième jour qui n’a ni soir, ni matin (Genèse 2.1-3) Un repos de sabbat qui n’a pas de fin ! Comme pécheur
nous rentrons dans le repos de Dieu. Comme saints, nous rentrons dans les
œuvres déjà préparées par Lui pour Le servir. (Ephésiens 2.10)
--Celui qui est d’autant
supérieur aux anges, qu’il a hérité d’un nom bien différent du leur.
Celui par qui et pour qui tout existe est venu sur terre pour
accomplir la Loi, briser la puissance de l’ennemi de nos âmes et recevoir en héritage Sa création et ce Nom
que nul autre ne peut porter. Il a acquis ce qu’Il avait créé et qui avait été
perdu par Adam. Il est venu en tant que deuxième Adam pour reprendre Ses droits
sur Sa création et sur l’homme qu’Il a créé. Il est l’Homme qui a parfaitement
obéi à Dieu pour reconquérir , par un acte de justice ce qui avait été volé à
Adam par sa désobéissance.
En effet, Dieu ne peut pas se renier. Sa justice exige la mort
du pécheur. Cette sentence sur le pécheur doit être accomplie. Paul, dans
Romains, explique comment Dieu a fait pour ne pas se renier et donner la vie
aux pécheurs tout en expiant le péché :
--Par un seul homme le péché
est entré dans le monde et par le péché, la mort et ainsi la mort a passé sur
tous les hommes (Romains 5.12)
-- Ainsi donc, comme par une seule offense la
condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la
justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la
désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par
l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. (Romains 5.18-19)
(Lire aussi Romains 3.21.26)
Paul, inspiré
par l’Esprit démontre que par l’obéissance d’un seul Homme, le Seigneur Jésus,
beaucoup seront rendus justes. Cet acte de justice c’est la condamnation de la
race déchue accomplie par la Croix et sa justification par la résurrection de
Christ.
L’auteur de la
lettre aux Hébreux explique, dans la suite de ce premier chapitre la gloire du
Seigneur et Son rang dans les lieux célestes. Voilà ce qu’il déclare en
s’appuyant sur la Parole, Parole accomplie par le Fils :
5 Car auquel des anges Dieu a–t–il jamais
dit : Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui ? Et
encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ?
6 Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le
monde le premier–né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent !
7 De plus, il dit des anges : Celui qui
fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
8 Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô
Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre
d’équité ;
9 Tu as aimé la justice, et tu as haï
l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de
joie plutôt que tes compagnons.
10 Et encore : Toi, Seigneur, tu as au
commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ;
11 Ils périront, mais tu subsistes ; Ils
vieilliront tous comme un vêtement,
12 Tu les rouleras comme un manteau et ils
seront changés ; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront
point.
13 Et auquel des anges a–t–il jamais dit :
Assieds–toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied ?
14 Ne sont–ils pas tous des esprits au service
de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent
hériter du salut ?
Il était Fils de toute éternité. Sa présence sur la terre, Son
témoignage par Sa vie, Son ministère, Son œuvre, tout cela était nécessaire
pour reprendre les droits volés. Il est le Vainqueur qui rentre dans le palais
céleste pour être intronisé. Dieu, Son Père lui dit :
--Tu es mon Fils, je t’ai
engendré aujourd’hui. Il a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l’Esprit de sainteté par sa
résurrection. (Romains 1.4)
--Que tous les anges de Dieu
l’adorent (ou se prosternent, selon les versions)
--Ton trône, ô Dieu, est éternel
Ce ‘’ô Dieu’’ est attribué au Fils dans le contexte. Il a un sceptre d’équité. Nous savons que ce sceptre
a été gagné par sa crucifixion sur l’infâme bois de la Croix. Quelle
grâce !
--Ton Dieu t’a oint d’une huile
de joie plutôt que tes compagnons. D’autres traduisent ‘’au-dessus’’ de tes collègues,
de tes égaux ( ?), de préférence à tes associés. L’auteur montre la
prééminence absolue du Fils sur ceux qu’Il a sauvés, et Il est au-dessus des anges, car
ceux-ci ont l’ordre de se prosterner devant le Fils.
--Toi, Seigneur, tu as au
commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Le Fils
au commencement a tout créé et pour recevoir l’autorité perdue sur cette
création, le Père l’a envoyé sur la terre.
--Toi tu restes le même et tes années ne finiront pas.
Dieu le Père l’a assis à sa droite, et Il agit afin que tous ses ennemis
devienne son marchepied. Lorsque nous lisons Hébreux 2.7-8, nous ne voyons pas
encore que toutes choses lui soient soumises. Regardons ces deux versets :
7 Tu l'as abaissé pour un peu de temps
au–dessous des anges, Tu l'as couronné de gloire et d'honneur,
8 Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En
effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût
soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui
sont soumises.
Nous sommes dans la dimension de l’espace temps avec un hier,
un aujourd’hui et un demain. Christ est dans l’autre dimension, celle de
l’Esprit. Dans le tout accompli de Dieu. Pour Lui, c’est fini et par son Esprit
qui nous conduit nous rentrons dans cet accompli de Dieu. Il se nomme, dans
Apocalypse 1.8 ‘’Je suis celui qui est, qui était et qui vient’’. Il ne
proclame pas Son Nom en disant :
je suis celui qui était, qui est, mais bien : celui qui est, qui était. Il
EST dans un présent éternel et ineffable. Parce qu’IL EST, le passé et le futur
sont englobés dans ce présent éternel. Nous ne voyons pas que tout Lui soit
soumis parce que nous sommes dans l’espace temps. Si nous étions dans le
présent éternel d’où Il règne, nous verrions effectivement que tout est fini,
achevé et que tout Lui est soumis.
Pour clore cette première et courte méditation, nous pouvons
dire que nous avons la description de l’établissement de la royauté de
l’Homme ressuscité, déclaré Fils de Dieu à Sa résurrection, par l’Esprit de
sainteté. L’auteur nous décrit Sa gloire, Sa personne, Son honneur. Il est
décrit avec majesté. Il a été engendré
par le Saint-Esprit pour être le Fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
C’est l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe 9.5 qui déclare :
« un enfant nous est né (c’est Bethléem) un Fils nous est donné. (c’est la
résurrection) » Il a le Nom au-dessus de tout nom, Dieu le Père le nomme
Dieu, Seigneur Créateur du ciel et de la terre, Celui dont le règne ne cessera
jamais, dont les années ne finiront pas. Il est assis à la droite de la Majesté
Divine.
Méditons, à présent, sur le moyen par lequel Il a reçu cette
dignité. Nous méditons sur l’Homme selon le cœur de Dieu.
9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de
temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et
d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la
grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et
par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de
fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont
sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les
appeler frères,
12 lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à
mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13 Et encore : Je me confierai en toi. Et
encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au
sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la
mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15 et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte
de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16 Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il
vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17 En conséquence, il a dû être rendu
semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain
sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire
l’expiation des péchés du peuple ;
18 car, ayant été tenté lui–même dans ce qu'il a souffert, il peut
secourir ceux qui sont tentés.
Jésus est couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort
qu’Il a soufferte. Sublime vérité ! Il est descendu sur terre comme le
deuxième Adam pour souffrir la mort pour tous. C’est-à-dire que Sa mort était nécessaire pour racheter
l’homme pécheur. Mais la mort n’a pas pu le retenir ! Nous savons cela et
c’est merveilleux. L’homme Jésus a souffert la mort lorsqu’Il a pris l’iniquité
de nous tous à Gethsémané. A ce moment, Il était séparé du Père par le péché
qui était sur Lui. C’est un ange, apparu du ciel, qui est venu Le
soutenir ; (Luc 22.43) Car à
partir de ce moment et jusqu’à Sa mort, Il était séparé des délices de la
communion avec Son Père. Qui peut comprendre cette somme de souffrances
multiples de Sa part pour nous ? Il était en agonie à partir de ce moment
car Il n’avait plus aucune conscience de la communion avec Son Père. Il a
premièrement souffert cette mort-là, la séparation d’avec Son Père. Je ne peux
pas imaginer à quel point Il a du souffrir de cette mort à Dieu le temps de Son
agonie. Séparé du Père ! Un océan de souffrances pour chacun de nous. Il
expiait les péchés de l’humanité par Sa séparation avec Son Père. Il a subi la
mort spirituelle avant de subir la mort physique sur le bois. C’est pour cela
qu’Il est couronné de gloire et d’honneur. Lorsqu’Il a été délivré de la mort
et qu’il est monté au ciel pour Son intronisation, il a libéré ceux qui étaient
dans le sein d’Abraham et les a entraînés
à Sa suite, dans Son sillage !
Par Sa mort, Il a anéanti celui qui avait e pouvoir de la mort,
c’est-à-dire le diable. La mort du Juste était nécessaire pour reprendre le
pouvoir de la mort au diable. C’est Lui, à présent, qui a les clés de la mort
et du séjour des morts (Apocalypse 1.18)
Le but ultime : il a dû être rendu semblable en toutes
choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux
et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple.
Il est notre
Frère ! Quelle grâce ! Le Fils aîné qui a reçu la double portion pour
nous tenir dans la présence du Père. Il a la puissance nécessaire pour nous garder
et nous délivrer de nos erreurs sur terre par Sa position suprême et ce Nom qui
est au-dessus de tout nom.
Il n’a pas
honte de nous appeler frères ! Ailleurs il est écrit qu’Il nous rend participant
de la nature divine (2Pierre 1.4) Il nous fait participer à sa sainteté.
(Hébreux 12.10) Il et notre Frère aîné glorifié dans les lieux célestes et nous
sommes glorifiés en Lui (Romains 8.30) Nous sommes prédestinés, appelés,
justifiés et glorifiés. Ces vérités de Romains 8 font partie du butin de la Croix,
pour chacun de nous.
Nous avons
aussi un autre passage merveilleux dans cette lettre qui décrit les souffrances
de notre merveilleux Seigneur. Lisons Hébreux 5.7-10
7 C’est lui qui, dans les jours de sa chair,
ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des
supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à
cause de sa piété,
8 a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance
par les choses qu’il a souffertes,
9 et qui, après avoir été élevé à la perfection,
est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
10 Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur
selon l’ordre de Melchisédek.
L’auteur décrit
très sobrement et avec réalisme les souffrances du Seigneur à Gethsémané. Il a
supplié son Père de détourner cette coupe, symbole et de nos iniquités et de
jugement de Dieu sur l’humanité déchue. Il a été exaucé ! C’est-à-dire
qu’Il pouvait éviter cette Croix. Il était libre du choix à prendre. N’as-t-Il
pas déclaré dans Jean 10 :
17 Le Père m’aime, parce que je donne ma vie,
afin de la reprendre.
18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de
moi–même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la
reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
Le Seigneur s’est
offert volontairement pour le salut des hommes. Il avait vraiment le libre
choix, le Père l’ayant exaucé. Que de grâce ! Dans l’Ancien Testament nous
voyons qu’il était nécessaire d’avoir des offrandes volontaires pour bâtir le
sanctuaire dans le désert. (Exode 35.29) De même pour la construction du temple
et malgré tout le matériau qui avait été préparé par David celui-ci a offert
volontairement de ses biens propres, ainsi que tout le peuple pour cette
construction. (1Chroniques 29) Nous voyons aussi des offrandes volontaires pour
la reconstruction de l’autel d’airain et du temple (Esdras chapitres 1, 2, 3)
Le Seigneur
s’est offert volontairement pour la construction du véritable temple, Son
Temple, l’habitation de Dieu en esprit sur la terre, habitation que nous
sommes.
Que chacun de
nous puisse méditer sur ces versets qui montrent l’amour que Dieu a manifesté
aux hommes, amour issu des souffrances de Christ Homme parfait, Fils de
l’homme. Qui peut vraiment réaliser la dimension de cet amour ?
jcb
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