samedi 3 décembre 2011

COURTE MÉDITATION SUR LA PERSONNE DE JÉSUS-CHRIST DANS L’ ÉPITRE AUX HÉBREUX (première partie)

( J’ai sur mon cœur ce verset de Job 41.3 Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, des merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
    Ici, je touche à la personne de notre merveilleux Seigneur et j’aborde cette méditation avec une sainte crainte de Dieu. Je suis comme Moïse devant le buisson ardent qui doit se déchausser parce que ce lieu est saint, sanctifié par la présence de Dieu. Il est très difficile de pouvoir décrire ce merveilleux Seigneur sans avoir cette sainte crainte au fond du cœur.)

1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,
2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé les mondes, ( ères ou âges selon les traductions)
3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
4  devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur.

    Ces premiers versets du premier chapitre de la lettre aux Hébreux décrivent de façon magistrale la personnalité de Celui qui nous a sauvés et quel honneur est le sien à présent ! Essayons de méditer sur ces trésors que nous trouvons dans ces quatre premiers versets.
    En premier, nous constatons que Dieu a toujours parlé à l’homme, de plusieurs manières. Il n’a jamais laissé tombé ‘’l’œuvre de ses mains’’ comme le dit si bien Job (Job 10.3 D’après une note de la version Colombe, la traduction littérale est : Les travaux pénibles de tes paumes) Il ne nous a jamais laissé tomber. Israël avait été choisi par pure grâce pour porter le salut aux nations. Ce peuple a porté en son sein la promesse faite à Abraham : ‘’Toutes les familles  de la terre seront bénies en toi’’ C’est par la descendance d’Abraham, Christ, issu de la tribu de Juda, que les promesses se sont réalisées. (Galates 3.16)
    L’auteur nous parle ‘’de ces derniers temps’’ ou selon les versions ‘’des derniers de ces jours’’ ou encore ‘’de la fin de ces jours’’ etc. Il s’agit du temps de l’intervention définitive de Dieu, sur l’humanité, par la venue du Messie. C’est le début de la période finale introduite par la venue, l’œuvre et la personne du Seigneur. Nous ne connaissons pas la durée de cette période, mais le terme arrive à grands pas.
    Chouraqui explique que : ‘’Pour l’Hébreu, ce qui est passé est connu et se situe donc devant lui. Le futur, par contre, est inconnu. Il se situe derrière. Demain est ce qui se situe derrière moi. L’homme pénètre donc dans l’avenir à reculons.’’  
    Cette expression, dans la version grecque des Septante, fait référence à une intervention divine définitive. Cette expression exprime que les temps messianiques sont arrivés, c’est la fin d’un âge et le début d’un autre. La durée de cet âge est indéterminée et ces temps messianiques sont ceux qui sont les derniers. Toute l’œuvre de Dieu est accomplie en Christ. Toutes les promesses de Dieu sont ce oui en Lui (Christ) nous affirme Paul dans sa  deuxième épître aux Corinthiens. Tout est en Christ.
    Le chrétien se trouve dans l’âge qui se termine et, par la foi, il est aussi dans ce nouvel âge qui est la consommation de toutes choses. Nous pouvons aller de l’avant en regardant Christ et en établissant notre vie sur ce qu’Il a accomplit à la croix une fois pour toutes. C’est le salut et l’introduction dans ‘’le royaume du Fils de son amour’’ pour ceux qui croient en Lui. Nous entrons dans l’avenir à reculons, en contemplant le Seigneur. En Lui nous sommes déjà dans ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre.
    Il est le message de Dieu pour le monde. Dieu nous a parlé par le Fils. D’autres traduisent  ‘’par un fils.’’ Dans le texte grec, il n’y a pas d’article défini devant Fils. Cette absence de l’article défini insiste sur la qualité de Fils et elle fait attendre des précisions ultérieures sur ce qu’Il est réellement pour nous. (D’après une note dans la version Jérusalem) Il est la réalité de tout ce que les prophètes ont annoncé en parlant d’abord aux pères et puis à son peuple Israël, par les prophètes qu’Il a suscités en son milieu.
    Ces quatre premiers versets sont un hymne à la gloire du Fils et de Dieu. Ils décrivent magistralement la beauté, la gloire, la qualité, l’œuvre et la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il y a peu de description comme celle-ci qui nous décrive le Fils !

     Nous voyons que Jésus-Christ est :

--Héritier de toutes choses.

    Il possède toutes choses, tout ce qui existe. Il est El-Elyon, le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre, à qui, Abraham a donné la dîme de tout le butin, lorsqu’il est revenu vainqueur des rois qui avaient saisi Loth. C’est Lui qui a tout créé sous le gouvernement du Père. Il a acquis en héritage cette création, par son œuvre de rédemption sur la terre. La création attend, elle aussi, la libération de la servitude de la corruption. (Romains 8.21) Tout a été accompli à la croix et tout est en devenir de ce qui est déjà fait. Il est Celui qui accomplit les promesses faites aux patriarches et à David étant de leur descendance selon la chair. Jésus est fils de David, fils d’Abraham. (Mathieu 1.1)Toutes les nations sont bénies en Jésus-Christ, C’est la  promesse faite à Abraham. Il est aussi le Roi universel promis à David qui va régner éternellement.

--Celui par lequel Dieu a créé les mondes ou les âges.

    Tout ce qui existe et tout ce qui s’est passé au fil des siècles a toujours été sous le gouvernement du Fils. Rien ne lui a échappé. Il est le Dieu créateur, le Propriétaire, le Maître absolu de toutes choses. Sa venue sur la terre a été nécessaire pour anéantir les pouvoirs que le serpent s’était acquis en poussant le premier couple à la désobéissance. La  justice de Dieu a exigé sa venue sur terre pour anéantir l’œuvre du diable et reprendre le droit perdu. Nous connaissons ce que dit la justice de Dieu au sujet du pécheur : ‘’celui qui pèche mourra’’ Christ est venu pour prendre sur Lui notre condamnation afin de l’expier. C’était le prix à payer pour assouvir la justice de Dieu. C’est pour cela que Dieu lui a donné un corps humain. Hébreux huit nous le démontre magistralement. Désormais, le ciel est ouvert pour quiconque croit à cette œuvre de justice.
    Rien n’a pu exister ou être sans Son consentement. Il tient tout entre Ses mains. Il est venu sur terre pour, par son œuvre, reprendre ce qui avait été volé à Adam et Eve. Par une seule faute la condamnation s’étend à tous les hommes, par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie, s’étend à tous les hommes. (Romains 5.18) Il a, par son sacrifice, anéanti le pouvoir de notre ennemi. C’est Lui qui règne jusqu’à ce qu’Il nous introduise pleinement dans cette nouvelle création. Ce jour-là, lorsque le fruit de son œuvre sera pleinement réalisé, que nous verrons la réalité de ce nouveau monde et que tout Lui sera soumis, Il se soumettra Lui-même au Père, pour que Dieu soit tout et en tous comme l’écrit Paul dans 1Corinthiens 15.20-28.

--Le rayonnement de sa gloire.

    C’est une allusion certaine à la Shékina de gloire, cette lumière incréée qui se trouvait entre les deux chérubins, sur le couvercle de l’arche. L’arche était le lieu de la présence de Dieu, au milieu de son peuple. Elle était, aussi, le trône de Dieu, le marchepied, l’endroit où Dieu posait ses pieds. (1Chroniques 28.2, Psaume 132.7...) Elle était aussi le lieu de l’expiation des péchés du peuple, moment de réconciliation entre Dieu et Son peuple par ces sacrifices sanglants au jour du pardon, une fois par an. Il fallait renouveler, chaque année, ce sacrifice en attendant le vrai sacrifice.
    La présence de Dieu se manifestait visiblement au-dessus de l’arche par la nuée, le jour et le feu, la nuit. C’était l’ombre des choses à venir.  La gloire de Dieu se manifestait dans le tabernacle, durant le séjour du peuple dans le désert. Elle était la preuve évidente que Dieu se trouvait, ‘’tabernaclait’’, résidait au milieu de son peuple.
    De même la gloire de Dieu était présente dans le Fils lorsqu’Il était sur la terre. Dieu ‘’tabernaclait’’ dans Son Fils. La lumière était en Lui dans son cœur, cachée comme dans le tabernacle. Jésus était ce tabernacle vivant. Sa lumière cachée se manifestait par ses actes, ses paroles, son enseignement. Cette parole était nuée et brouillard pour ceux qui la refusaient et lumière pour ceux qui l’acceptaient dans leurs cœurs.
    A présent, le tabernacle de Dieu, c’est l’Eglise, car Dieu par Son Esprit habite en chaque membre de l’Eglise. Nous avons une responsabilité énorme. Par notre vie, nos actes, nos paroles, nous pouvons, nous aussi, être comme le Seigneur car Sa lumière est en nous. Cette lumière est salut pour ceux qui l’acceptent et mort pour ceux qui la refusent (2 Cotinthiens 2.16)  Jésus n’a-t-Il pas affirmé que nous sommes la lumière du monde ?
    Nous pouvons faire une comparaison, bien faible et imparfaite avec le soleil au sujet de ce rayonnement. Le soleil reste en place dans le ciel. Il envoie ses rayons qui nous réchauffent et qui donnent la vie. Si le soleil descendait sur terre, nous ne pourrions vivre. Ce serait la mort certaine. C’est sa lumière qui permet la vie biologique sur terre. Ses rayons sont la vie. Christ est ce rayonnement du Père. Personne ne peut voir Dieu et vivre, nous le savons tous. Le rayonnement qui est Son Fils, Lui, peut nous donner la vie. Il est l’expression même de la vie de Dieu, mais dans la mesure que nous pouvons supporter pour vivre. Il est Dieu accessible pour nous. Lorsque nous contemplons le Fils, nous contemplons le Père. ‘’Celui qui m’a vu, a vu le Père’’, a dit Jésus à Philippe. Ce disciple voyait constamment Jésus, mais il ne le voyait pas vraiment, il ne le connaissait pas ! Nous devons voir  le Seigneur par l’Esprit de Dieu pour le découvrir vraiment tel qu’Il est.

--L’expression de son être. (Colombe T.O.B.)
(ou bien, selon les traductions, Il est
--L’empreinte de sa substance. ( Osty, Darby)
--L’effigie de sa substance ( Jérusalem)
--L’expression de sa personne (Segond 21)
--L’expression parfaite de son être ( Semeur)
--Le caractère de sa substance (Chouraqui)
--La représentation exacte de ce que Dieu est (Bible expliquée)

    La gloire de Dieu a tabernaclé sur la terre en son Fils. Il est l’expression parfaite de Son Être (Dieu) l’empreinte de Sa Nature. Ce mot grec désignait la marque laissée dans la cire par un sceau.
    Ces deux métaphores (empreinte, expression…et être, substance..) expriment l’identité de nature entre le Père et le Fils autant que la distinction des personnes. Le Fils est le ‘’resplendissement ou le reflet de la gloire lumineuse (cf Exode 24.16+) du Père, et il est l’effigie (cf Colossiens 1.15+) de sa substance, comme l’empreinte exacte que laisse un sceau ( Note de la bible de Jérusalem)
    De même que l’empreinte faite par un sceau est une exacte reproduction, ainsi le Fils reproduit exactement le caractère du Père, dans son amour, sa grâce, sa beauté, son être, ainsi que dans sa sainteté et son horreur du péché. La gloire de Dieu est souvent synonyme de Dieu lui-même. Nous en avons un exemple dans Exode 33.19-22, lorsque l’Eternel révèle Son Nom à Moïse. Il est à noter que Moïse a eu cette révélation dans ‘’le creux du rocher’’. C’est une image, un symbole de Christ à la Croix. Ce rocher troué, c’est Christ transpercé. Là nous connaissons le Nom de l’Eternel, dans ce ‘’creux de rocher-là’’, Christ brisé.
    Pour connaître le Fils dans sa dimension céleste, le Seigneur nous a donné son Esprit. Par lui nous avons la révélation de qui est vraiment notre Seigneur. Lire l’Evangile ne suffit pas pour connaître le Seigneur. Nous devons avoir la révélation par le Saint-Esprit afin de ne pas tomber dans l’adoration d’une image que nous pourrions engendrer par notre cerveau. Sans révélation de l’Esprit, nous ne pouvons pas connaître réellement qui est notre merveilleux Seigneur. Nous devons cultiver notre communion avec le Père, et par sa grâce infinie, Il nous révélera le Fils, comme Il l’a fait à Paul (Galates 1.16) par la puissance de son  Esprit. Les Écrits Saints doivent nous donner, par le Saint-Esprit la révélation spirituelle de ce que nous lisons. Il est trop facile de tomber dans ce que nous voulons voir du Seigneur. Seuls, les yeux de notre cœur peuvent, par l’Esprit, nous le révéler tel qu’Il est.

--Celui qui soutient toute chose par sa Parole puissante.

    Jésus est la Parole de Dieu incarnée. Jean, dans son Évangile affirme que la Parole est Dieu. La Parole est  l’expression de la volonté de Dieu. Lorsque Dieu a décidé de créer le monde, Il l’a fait par un effet de sa volonté. La Parole a accompli sa volonté et le monde est né de cette volonté exprimée par la Parole. Jésus-Christ est cette Parole.
    Cette Parole, non seulement crée, mais a la puissance de soutenir cette création pour la mener à sa réalisation finale.

S.J. Kistemaker a écrit dans son commentaire :

    ‘’Le mot traduit par soutenir implique une notion de mouvement vers l’avant… Le Fils porte toutes choses pour les amener vers la fin à laquelle elles étaient destinées. Il le fait par sa Parole puissante. Le Christ, qui gouverne l’univers, dit une parole et toutes choses écoutent en obéissant à sa voix. Rien d’autre n’est nécessaire, la parole prononcée est suffisante.’’

    Nous savons que, depuis la chute, la corruption est entrée dans le monde, aussi bien pour tout ce qui respire (hommes et bêtes) que pour la nature elle-même. Le Seigneur soutient tout cela par sa Parole et le porte en avant jusqu’à l’accomplissement total de la volonté de Dieu. Nous ne pouvons pas vraiment réaliser à quel point cette Parole, qui habite en nous, est  puissante. La Parole qui a créé le mode, la Parole par le Saint-Esprit qui a ressuscité le Seigneur habite en nous.Pouvons-nous vraiment le réaliser ?....pour le vivre!
    Le Seigneur a fait de nos esprits, nés d’en haut, le réceptacle de cette puissance, car l’Esprit de Dieu habite en nous. Nous avons un potentiel énorme qui ne peut se manifester que par un brisement absolu, afin que la gloire de ce que nous pouvons réaliser de grand, de surnaturel soit toute sur notre Maître. Que Lui seul soit glorifié ! C’est Lui qui agit en nous.

--Celui qui a accomplit la purification des péchés

    Par sa mort, les péchés de l’humanité ont été expiés. Nos péchés étaient déjà expiés avant même que le Seigneur se manifeste à nous. Il avait déjà préparé notre place auprès de Lui par la rédemption. Notre place était déjà prête. Il est venu vers moi (vers nous) par le témoignage d’un homme qui est devenu mon frère en Christ, et le Saint-Esprit a fait le reste. Ma (notre) place m’attendait ! C’est merveilleux ! Mes (nos) péchés étaient déjà couverts par le Sang de Christ. Par Sa Parole, nous avons pu nous repentir, confesser nos péchés et recevoir le pardon. Par le témoignage de ce frère, j’ai pu faire ma part (me reconnaître pécheur et perdu) et je suis né de Dieu. C’est ce qui s’est produit pour chacun de nous. La participation du pécheur est nécessaire pour recevoir ce salut. Cette participation est de reconnaître notre état de pécheur, convaincus par le Saint-Esprit.
    Son corps brisé, meurtri, son humiliation lorsque les gens l’injuriaient sur la Croix, Sa mort ainsi que Son témoignage merveilleux sur la terre, tout cela était le prix à payer pour notre salut par la purification de nos péchés.

--Celui qui est assis à droite de la majesté divine.

    C’est l’Homme dans la gloire, notre Avocat, celui qui est vivant pour l’éternité et qui intercède pour nous. Il est assis. C’est une position de repos. Comme nous sommes en Lui, nous aussi, par la grâce merveilleuse de Dieu nous sommes assis, mis au bénéfice de sa justice dans un repos perpétuel, repos de sabbat du septième jour qui n’a ni soir, ni matin (Genèse  2.1-3) Un repos de sabbat qui n’a pas de fin ! Comme pécheur nous rentrons dans le repos de Dieu. Comme saints, nous rentrons dans les œuvres déjà préparées par Lui pour Le servir. (Ephésiens 2.10)

--Celui qui est d’autant supérieur aux anges, qu’il a hérité d’un nom bien différent du leur.

    Celui par qui et pour qui tout existe est venu sur terre pour accomplir la Loi, briser la puissance de l’ennemi de nos âmes et  recevoir en héritage Sa création et ce Nom que nul autre ne peut porter. Il a acquis ce qu’Il avait créé et qui avait été perdu par Adam. Il est venu en tant que deuxième Adam pour reprendre Ses droits sur Sa création et sur l’homme qu’Il a créé. Il est l’Homme qui a parfaitement obéi à Dieu pour reconquérir , par un acte de justice ce qui avait été volé à Adam par sa désobéissance.
    En effet, Dieu ne peut pas se renier. Sa justice exige la mort du pécheur. Cette sentence sur le pécheur doit être accomplie. Paul, dans Romains, explique comment Dieu a fait pour ne pas se renier et donner la vie aux pécheurs tout en expiant le péché :

--Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort et ainsi la mort a passé sur tous les hommes (Romains 5.12)

-- Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. (Romains 5.18-19)
(Lire aussi Romains 3.21.26)

    Paul, inspiré par l’Esprit démontre que par l’obéissance d’un seul Homme, le Seigneur Jésus, beaucoup seront rendus justes. Cet acte de justice c’est la condamnation de la race déchue accomplie par la Croix et sa justification par la résurrection de Christ.
    L’auteur de la lettre aux Hébreux explique, dans la suite de ce premier chapitre la gloire du Seigneur et Son rang dans les lieux célestes. Voilà ce qu’il déclare en s’appuyant sur la Parole, Parole accomplie par le Fils :

5 Car auquel des anges Dieu a–t–il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ?
6  Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier–né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent !
7  De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
8  Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité ;
9  Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie plutôt que tes compagnons.
10  Et encore : Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ;
11  Ils périront, mais tu subsistes ; Ils vieilliront tous comme un vêtement,
12  Tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés ; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
13  Et auquel des anges a–t–il jamais dit : Assieds–toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ?
14  Ne sont–ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?

    Il était Fils de toute éternité. Sa présence sur la terre, Son témoignage par Sa vie, Son ministère, Son œuvre, tout cela était nécessaire pour reprendre les droits volés. Il est le Vainqueur qui rentre dans le palais céleste pour être intronisé. Dieu, Son Père lui dit :
--Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Il a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l’Esprit de sainteté par sa résurrection.  (Romains 1.4)
--Que tous les anges de Dieu l’adorent (ou se prosternent, selon les versions)
--Ton trône, ô Dieu, est éternel Ce ‘’ô Dieu’’ est attribué au Fils dans le contexte. Il a un  sceptre d’équité. Nous savons que ce sceptre a été gagné par sa crucifixion sur l’infâme bois de la Croix. Quelle grâce !
--Ton Dieu t’a oint d’une huile de joie plutôt que tes compagnons. D’autres traduisent ‘’au-dessus’’ de tes collègues, de tes égaux ( ?), de préférence à tes associés. L’auteur montre la prééminence absolue du Fils sur ceux qu’Il a sauvés, et Il est au-dessus des anges, car ceux-ci ont l’ordre de se prosterner devant le Fils.
--Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Le Fils au commencement a tout créé et pour recevoir l’autorité perdue sur cette création, le Père l’a envoyé sur la terre.
--Toi tu restes le même et tes années ne finiront pas. Dieu le Père l’a assis à sa droite, et Il agit afin que tous ses ennemis devienne son marchepied. Lorsque nous lisons Hébreux 2.7-8, nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises. Regardons ces deux versets :

7  Tu l'as abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Tu l'as couronné de gloire et d'honneur,
8  Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui sont soumises.

    Nous sommes dans la dimension de l’espace temps avec un hier, un aujourd’hui et un demain. Christ est dans l’autre dimension, celle de l’Esprit. Dans le tout accompli de Dieu. Pour Lui, c’est fini et par son Esprit qui nous conduit nous rentrons dans cet accompli de Dieu. Il se nomme, dans Apocalypse 1.8 ‘’Je suis celui qui est, qui était et qui vient’’. Il ne proclame pas Son  Nom en disant : je suis celui qui était, qui est, mais bien : celui qui est, qui était. Il EST dans un présent éternel et ineffable. Parce qu’IL EST, le passé et le futur sont englobés dans ce présent éternel. Nous ne voyons pas que tout Lui soit soumis parce que nous sommes dans l’espace temps. Si nous étions dans le présent éternel d’où Il règne, nous verrions effectivement que tout est fini, achevé et que tout Lui est soumis.

    Pour clore cette première et courte méditation, nous pouvons dire que nous avons la description de l’établissement de la royauté de l’Homme ressuscité, déclaré Fils de Dieu à Sa résurrection, par l’Esprit de sainteté. L’auteur nous décrit Sa gloire, Sa personne, Son honneur. Il est décrit  avec majesté. Il a été engendré par le Saint-Esprit pour être le Fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. C’est l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe 9.5 qui déclare : « un enfant nous est né (c’est Bethléem) un Fils nous est donné. (c’est la résurrection) » Il a le Nom au-dessus de tout nom, Dieu le Père le nomme Dieu, Seigneur Créateur du ciel et de la terre, Celui dont le règne ne cessera jamais, dont les années ne finiront pas. Il est assis à la droite de la Majesté Divine.

    Méditons, à présent, sur le moyen par lequel Il a reçu cette dignité. Nous méditons sur l’Homme selon le cœur de Dieu.

9    Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12  lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14  Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16  Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18  car, ayant été tenté lui–même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.

    Jésus est couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’Il a soufferte. Sublime vérité ! Il est descendu sur terre comme le deuxième Adam pour souffrir la mort pour tous. C’est-à-dire que  Sa mort était nécessaire pour racheter l’homme pécheur. Mais la mort n’a pas pu le retenir ! Nous savons cela et c’est merveilleux. L’homme Jésus a souffert la mort lorsqu’Il a pris l’iniquité de nous tous à Gethsémané. A ce moment, Il était séparé du Père par le péché qui était sur Lui. C’est un ange, apparu du ciel, qui est venu Le soutenir ; (Luc 22.43)  Car à partir de ce moment et jusqu’à Sa mort, Il était séparé des délices de la communion avec Son Père. Qui peut comprendre cette somme de souffrances multiples de Sa part pour nous ? Il était en agonie à partir de ce moment car Il n’avait plus aucune conscience de la communion avec Son Père. Il a premièrement souffert cette mort-là, la séparation d’avec Son Père. Je ne peux pas imaginer à quel point Il a du souffrir de cette mort à Dieu le temps de Son agonie. Séparé du Père ! Un océan de souffrances pour chacun de nous. Il expiait les péchés de l’humanité par Sa séparation avec Son Père. Il a subi la mort spirituelle avant de subir la mort physique sur le bois. C’est pour cela qu’Il est couronné de gloire et d’honneur. Lorsqu’Il a été délivré de la mort et qu’il est monté au ciel pour Son intronisation, il a libéré ceux qui étaient dans le sein d’Abraham et les a entraînés  à Sa suite, dans Son sillage !
    Par Sa mort, Il a anéanti celui qui avait e pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable. La mort du Juste était nécessaire pour reprendre le pouvoir de la mort au diable. C’est Lui, à présent, qui a les clés de la mort et du séjour des morts (Apocalypse 1.18)

    Le but ultime : il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple.

    Il est notre Frère ! Quelle grâce ! Le Fils aîné qui a reçu la double portion pour nous tenir dans la présence du Père. Il a la puissance nécessaire pour nous garder et nous délivrer de nos erreurs sur terre par Sa position suprême et ce Nom qui est au-dessus de tout nom.
    Il n’a pas honte de nous appeler frères ! Ailleurs il est écrit qu’Il nous rend participant de la nature divine (2Pierre 1.4) Il nous fait participer à sa sainteté. (Hébreux 12.10) Il et notre Frère aîné glorifié dans les lieux célestes et nous sommes glorifiés en Lui (Romains 8.30) Nous sommes prédestinés, appelés, justifiés et glorifiés. Ces vérités de Romains 8 font partie du butin de la Croix, pour chacun de nous.

    Nous avons aussi un autre passage merveilleux dans cette lettre qui décrit les souffrances de notre merveilleux Seigneur. Lisons Hébreux 5.7-10

7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
9  et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
10  Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.

    L’auteur décrit très sobrement et avec réalisme les souffrances du Seigneur à Gethsémané. Il a supplié son Père de détourner cette coupe, symbole et de nos iniquités et de jugement de Dieu sur l’humanité déchue. Il a été exaucé ! C’est-à-dire qu’Il pouvait éviter cette Croix. Il était libre du choix à prendre. N’as-t-Il pas déclaré dans Jean 10 :

17  Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
18  Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi–même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.

    Le Seigneur s’est offert volontairement pour le salut des hommes. Il avait vraiment le libre choix, le Père l’ayant exaucé. Que de grâce ! Dans l’Ancien Testament nous voyons qu’il était nécessaire d’avoir des offrandes volontaires pour bâtir le sanctuaire dans le désert. (Exode 35.29) De même pour la construction du temple et malgré tout le matériau qui avait été préparé par David celui-ci a offert volontairement de ses biens propres, ainsi que tout le peuple pour cette construction. (1Chroniques 29) Nous voyons aussi des offrandes volontaires pour la reconstruction de l’autel d’airain et du temple (Esdras chapitres 1, 2, 3)
    Le Seigneur s’est offert volontairement pour la construction du véritable temple, Son Temple, l’habitation de Dieu en esprit sur la terre, habitation que nous sommes.
    Que chacun de nous puisse méditer sur ces versets qui montrent l’amour que Dieu a manifesté aux hommes, amour issu des souffrances de Christ Homme parfait, Fils de l’homme. Qui peut vraiment réaliser la dimension de cet amour ?

jcb


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