CHAPITRE 4
- L’HOMME NATUREL DÉTRÔNÉ PAR LA CROIX.
« Ceux qui sont dans la foi sont
aussi fils d’Abraham, et l’Écriture, voyant que Dieu justifierait les païens
par la foi, prêche l’évangile d’abord à Abraham en disant: En toi toutes les
nations seront bénies. A présent, c’est à Abraham que les promesses ont été
faites et à sa postérité; Il n’a pas dit à ses postérités comme s’il y en avait
plusieurs, mais comme une, à sa postérité qui est en Christ. » (Galates. 3.
8---16).
« Car n’est pas juif celui qui
l’est extérieurement, ni la circoncision extérieure dans la chair; mais est
juif celui qui l’est intérieurement et la circoncision, c’est celle du cœur,
selon l’esprit et non selon la lettre, qui n’est pas approuvé des hommes mais
de Dieu. » (Romains. 2. 28, 29).
Ces passages nous conduisent
d’Abraham à Christ et nous montrent que la descendance d’Abraham est vraiment
la descendance de Christ et de ceux qui Lui appartiennent. Au cours de cette dispensation,
la descendance naturelle terrestre d’Abraham, les Juifs, n’est pas concernée en
tant que telle. Il s’agit d’une descendance spirituelle, un peuple céleste.
Maintenant, cette transition
d’Abraham à Christ a été rendue nécessaire pour comprendre qui est Christ en
tant qu’Homme céleste, le premier de cette race, de ce peuple céleste spirituel
à qui tous les autres doivent se conformer. Il nous est aussi devenu nécessaire de savoir comment
Christ se reproduit dans un peuple céleste, ce qu’est réellement le peuple de
Dieu. Nous voyons bien la portée de cette double vérité dans l’expérience
d’Abraham.
Les chapitres
précédents ont traité largement de ce que les possessions et les anciennes
relations d’Abraham ont subi à Babylone. A présent, nous allons entrer en nous plaçant
sur le plan de Christ, Homme Céleste, dans les détails du traitement
particulier subi par Abraham dans sa vie ici-bas. Ce qui nous ramène aux
chapitres 11 à 15 de la Genèse et en particulier la première partie du chapitre
12.
A) L’homme terrestre essaye
d’entrer dans une vision céleste.
Le chapitre 12 de la Genèse commence par un retour en
arrière : « Maintenant l’Éternel dit à Abram » Ici, la véritable traduction n’est pas le
passé simple mais le passé antérieur : « Maintenant
l’Éternel avait dit à Abram:
sors de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père… » Dans Genèse 11
verset 27, il est mentionné les générations de Térah qui fut le père d’Abraham.
Si vous reprenez les paroles de Genèse 12 verset 1, avant Genèse 11 verset 27,
Dieu avait dit auparavant à Abram: « Sors ! »
Ce qui veut dire en clair : « Quoi
que les autres fassent et disent, ceci est ma parole pour toi, voila ce que Je
te demande de faire personnellement » Il est dit ensuite: « Térah prit son fils
Abram, et Lot, le fils d’Haran, son petit-fils et Saraï, sa belle-fille et le
fils de sa femme; et ils quittèrent avec eux Ur en Chaldée pour se rendre au
pays de Canaan, et ils allèrent à Charan pour y demeurer. Et les jours de Térah
furent de 205 années. Et
Térah mourut à Charan. »
Voila ce
qui s’est passé : Térah s’est emparé de la vision et de la révélation données à
Abram, il s’en est saisi, il a rassemblé toute sa famille et est parti pour
faire en sorte que cette vision se réalise. Mais cette vision n’a jamais été
donnée à Térah ni à aucun autre. Térah se l’est accaparée. Rien de surprenant
alors de voir un coup d’arrêt à cette marche: ils sont arrivés à la ville
frontière de Charan et sont restés là probablement environ 25 ans, jusqu’à ce
que Térah soit pour ainsi dire « hors circuit » et que la vision et la
révélation soient ôtées de ses mains. Tout de suite après sa mort, tout s’est
libéré et ils sont entrés dans la volonté de Dieu. C’est la première chose
importante que nous avons à apprendre comme un principe fondamental: ayant
quitté le domaine naturel, le monde auquel nous appartenons par naissance
naturelle, il nous faut reconnaître que nous avons à entrer dans la vision
céleste sous peine de connaître un arrêt spirituel brutal dans notre marche.
Notre progression sera fortement retardée si nous ne voulons pas garder le
Seigneur Jésus en ligne de mire. En Jésus, nous avons perfection et plénitude,
une pleine expression de l’Homme céleste, et ce qu’Il disait constamment de
Lui-même, c’était qu’Il n’appartenait pas à cette terre et au système de ce
monde : « Vous êtes d’en bas, Moi, Je suis d’En Haut » « Je suis descendu du Ciel »
« Le Fils de l’Homme qui est aux cieux » Lisez tout l’évangile de Jean en
méditant uniquement sur les mots « ciel » et « céleste », et vous verrez la
place que ces mots occupent et à quel point ils sont essentiels pour le
Seigneur Jésus dans tout ce qu’Il dit et Tout ce qu’il fait.
B) Le ciel ouvert à nouveau en
Christ, l’Homme Céleste.
Le nom primitif de Babylone était
« Lieu de l’arbre de vie ». Jusqu’à l’époque d’Alexandre Le Grand, le symbole
de Babylone fut l’arbre de vie. On le gravait sur les tombeaux jusqu’à cette
époque. Nous savons ce qui a produit « le lieu de l’Arbre de Vie », ce qui
s’est passé au Paradis, le lieu de l’Arbre de Vie, quand Adam a chuté, s’est
éloigné de Dieu pour s’allier avec l’Ennemi, non seulement en apparence mais
dans sa nature profonde.
Le Paradis s’est fermé et l’Arbre
de Vie a été mis en réserve, disparu de la terre pour réapparaître avec
Jésus. Pour l’homme
sur terre, aucune entrée: les cieux sont fermés, plus de possibilité de marcher
avec Dieu, plus de communion, plus de vie éternelle; avec Jésus tout
revient : Il est l’Arbre de
Vie, le lieu de communion et d’intimité avec Dieu, le lieu du ciel ouvert pour
les hommes de foi. Très tôt dans l’évangile de Jean, cela apparaît: « Vous
verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu qui montent et descendent sur le
Fils de l’homme. » (Jean. 1. 51). Le Paradis est ouvert à nouveau: Christ,
l’Arbre de Vie, en est le centre.
La communication de l’homme avec Dieu est
rétablie, comme un phénomène céleste en la personne du Seigneur Jésus. Vous
remarquerez qu’à Babylone, ils étaient encore attachés à une vieille tradition
morte, religieuse : ils
s’accrochaient à leur symbole de l’arbre de vie qui n’existait plus parmi les
hommes. Nous voyons que l’Arbre de Vie est toujours vivant en la personne de
l’Homme céleste. Toute la descendance céleste d’Abraham a dû quitter la
tradition morte de la religion, pour entrer dans une relation personnelle et
vivante avec l’Homme céleste, pour partager sa nature, le ciel leur étant grand
ouvert. Sous le commandement divin et dans l‘obéissance de la foi, Abram quitta
Babylone et la tradition morte où il n’y avait qu’un symbole qui ne
correspondait à aucune réalité.
Lorsqu’il en est sorti, il était sous un ciel ouvert
et dès cet instant, Dieu lui apparut constamment. Il vivait sous un ciel
ouvert, sauf en une ou deux occasions où il a dérapé, et nous en verrons la
raison. Comme nous l’avons constaté avec Térah, il se trouve que l’homme
terrestre ne peut jamais entrer dans la vision céleste. Quelqu’un qui n’entre
pas dans cette relation personnelle avec Dieu et qui essaye de saisir les
choses célestes, provoque un coup d’arrêt; certains d’entre nous avons été des
Térah pendant des années: nous avons essayé d’accomplir l’œuvre de Dieu, nous
avions certaines idées sur la manière dont le Seigneur voulait faire les choses
et on s’est précipité pour les faire. Le Seigneur a eu pitié de notre innocence
et de notre ignorance jusqu’à un certain point, mais Il n’a pas accepté que
nous traitions les choses divines par la sagesse, l’énergie et l’enthousiasme
naturels.
Une crise
s’est alors produite et il nous a fallu accepter les conséquences de notre mort
avec Christ, non seulement la purification de nos péchés, mais la fin de
nous-mêmes, la mort à tout ce qui était de Dieu. Cela peut paraître étrange,
mais dans un certain sens oui, il nous faut mourir à tout ce qui est de Dieu,
car l’être naturel ne peut vivre dans la sphère divine. Il faut accepter qu’il
soit impossible d’approcher les choses divines et de faire la volonté de Dieu
avec nos capacités naturelles; nous n’avons même pas les compétences pour
entrer dans les choses célestes, c’est impossible. Cette crise est
indispensable pour accepter notre mort à nous-mêmes qui va jusqu’à l’œuvre de
Dieu, les choses de Dieu. Seul le seigneur peut réellement nous faire
redémarrer sur une base nouvelle, celle de la résurrection où nous nous
extrayons totalement du domaine naturel.
Pour
beaucoup d’entre nous, ceci n’est pas nouveau, mais pour certains il est
possible que ce ne soit pas encore très clair et Térah est là pour nous le
rappeler: Non ! Vous avez peut-être entendu des informations sur le Seigneur
dans des réunions, des enseignements ou des prédications et peut-être que vous
les avez bien saisies; mais vous avez vu que ça ne marchait pas: rien ne va,
vous êtes en fâcheuse position et c’est le coup d’arrêt ! C’est pourquoi
comprenons bien l’importance de ce que nous dit Térah, le vieil homme, le vieil
Adam, le père naturel d’où sort tout le charnel.
Il ne
pouvait prendre les choses de Dieu et les suivre. Non, l’être naturel ne peut
accomplir le spirituel.
C) Nicodème illustre bien
l’incapacité de l’homme naturel.
C’est tout l’enseignement de Jean
chapitre 3. Nicodème vient au Seigneur Jésus pour discuter des choses célestes,
divines. Il a entendu, on lui a rapporté des choses que le Seigneur Jésus a
dites et il est venu vers lui pour en parler, car « personne ne peut faire ces miracles que tu
fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3: 2). Donc, Nicodème (comme Térah)
commence à se saisir de choses célestes, comme il le pense, ou essaye de le
faire, et puis il y a un terrible silence.
« Jésus répondit: en vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne
naît de nouveau il ne peut entrer dans le royaume de Dieu…en vérité, en vérité,
je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu… » (Jean 3: 3; 5)
Voici le double « ne peut » écrit
en gros caractères par la main de Dieu sur Térah et toute sa compagnie, dont
Nicodème fait partie. « Ce qui est né de la chair est chair » et demeure «
chair », même si elle a franchi la limite en essayant de s’emparer des choses
divines ou pas, c’est-à-dire si elle a écouté l‘enseignement, la vérité d‘un
Abram qui a reçu vraiment la chose du Seigneur en première main.
A moins de croire que cet
enseignement est tout à fait vrai et juste et d’en faire quelque chose en
agissant, Nicodème ne peut rien, il est impuissant et ne peut aller plus loin.
Ce qui est né de la chair reste chair encore et encore.
« Ce qui est né de l’Esprit est
esprit » Écoutez ! « Si je vous parle de choses terrestres auxquelles vous ne
croirez pas, comment croirez-vous si je vous parle de choses célestes ?
Personne n’est monté au ciel si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le
Fils de l’Homme qui est dans le ciel. » (Jean 3: 12-13)
Quelle énigme pour
Nicodème, ou Térah, ou quiconque ! De quoi parle le Fils de l’Homme,
que veut-Il dire ? Qui est descendu du ciel et est ici, tout en étant encore au
ciel ? Qu’allez-vous en faire? Cet Homme céleste est incompréhensible, au-delà
de tout pouvoir naturel d’intelligence et de compréhension. « Si je vous
parlais des choses célestes, comment y croiriez vous ? » Vous voyez le côté
céleste mettant en avant que l’homme naturel est mort et en dehors de tout ce
qui est d'en haut. Il faut mettre à part une portion
du chapitre 3 de Jean du verset 22 au verset 30; la forme narrative reprend au
verset 31. Cela commence au verset 21 :
« Celui qui agit selon la vérité vient à
la lumière afin que ses œuvres soient manifestées parce qu’elles sont faites
en Dieu…Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous: celui qui est de la
terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du
ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et
personne ne reçoit son témoignage (personne ne peut recevoir, n’est capable de
recevoir son témoignage). Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu
est vrai. Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu
ne lui donne pas l’Esprit avec mesure. » (Jean 3: 21; 31-34)
Voilà l’Homme
céleste qui parle des choses célestes, et l’homme terrestre totalement
incapable de saisir, d’appréhender, de comprendre et de suivre.
Ainsi en est-il de Térah, de
Nicodème, de vous et moi par nature - l’impossibilité d’entrer et d’accomplir
toute chose céleste tant que nous ne devenons pas un peuple céleste. Donc le
Seigneur dit en d’autres termes à Nicodème que s’il veut comprendre les choses
célestes, s’il veut avoir un ciel ouvert au-dessus de lui, s‘il veut pouvoir
connaître ce dont Il parle et ce qu’Il fait, il doit naître « d’En Haut » (et
pas de nouveau), être né d’En Haut, il doit devenir une personne céleste, né de
l’Esprit, c’est-à-dire un être spirituel.
Ce n’est
que récemment que le Seigneur m’a fait comprendre d’une telle manière le
sens
intime de la circoncision du cœur. Nous n’irons jamais au-delà de cette
vérité
des Écritures sans la circoncision intérieure, c’est-à-dire une
séparation
profonde entre ce qui est de notre nature humaine et ce qui est de
Christ. Nous
n’irons jamais au-delà, et ce sera applicable au fur et à mesure de
notre
marche en avant, parce que
nous sommes appelés à être ce peuple céleste. Oh, combien les racines et
les ramifications de notre vie naturelle sont profondes et
complexes, et pourtant si claires!
D) Le Seigneur a besoin d’un
peuple crucifié.
Avec cette séparation intérieure, œuvre de l’Esprit, après tout, où le Seigneur veut-il en venir ? Il veut
réaliser tout Son Plan, ce qu’Il a à cœur…et pour cela, Il a besoin d’un
peuple crucifié, c’est-à-dire clairement et profondément séparé de lui-même par
la Croix de Jésus Christ, non seulement séparé du monde à l’extérieur, mais
aussi de ce vieil homme, Térah, qui est en nous. Dieu doit pouvoir disposer
d’un peuple crucifié.
Le problème vient du peuple des
chrétiens, des ouvriers: nous sommes un problème pour le Seigneur. Il existe en
effet un christianisme organisé qui constitue le plus grand ennemi de Christ
sur terre, un obstacle sur le chemin de bien des chrétiens: c’est une caricature,
un faux christianisme, un faux Christ, et c’est quelque chose de terrible. Si
nous nous examinons nous-mêmes, bien souvent nous sommes un problème pour les
intérêts du Seigneur, un obstacle sur son passage, nous ne sommes pas assez
crucifiés pour permettre au Seigneur de faire Sa Volonté. Il y a encore bien
trop de Térah qui s’accroche en nous aux choses de Dieu, qui fait obstacle à
Dieu en voulant tout contrôler.
Cette parole est importante et nécessaire: acceptons la. Une
coupure intérieure très nette entre la vie de la chair et la vie de
l’esprit,
la vie terrestre et la vie céleste, la vie d’Adam et la vie de Christ,
est plus
que nécessaire: une séparation sévère, drastique, terrible par la Croix
du
Seigneur Jésus. « Terrible » parce que certainement la confrontation
entre
l’univers et l’éternité a été le moment le plus terrible de l’histoire,
où le cœur du Fils bien-aimé de Dieu a été brisé au point de crier: « Tu
m’as
abandonné ?! » A cet instant, Il s’est mis à la place de l’homme
naturel, de vous
et moi et de toute la race humaine, pour le mettre sous le jugement
devant
Dieu, fondamentalement. Dieu a tourné le dos à cela, Il a détourné le
regard de
Son Fils quand Il est devenu péché à notre place et fait malédiction
pour nous.
Dieu l’a abandonné parce qu’à cet
instant, Il était dans cette situation, dans cette position. Il nous faut
reconnaître que ce monde abandonné par Dieu, représentation de Son Fils, est
encore abandonné, car Dieu ne l’a jamais repris, même pas une partie, et, bien
qu’Il soit persévérant, patient, pardonnant les traces persistantes de ce monde
en nous, même s’Il agit en nous pour nous en débarrasser, Son attitude reste la
même que celle qu’Il a eue au moment de la Croix. Il n’acceptera pas cela. Oui,
il Lui faut un peuple crucifié, des ouvriers crucifiés pour Dieu, en
profondeur: cette crucifixion constitue la séparation entre ce qui est de notre
nature et ce qui est le Seigneur.
Il nous faut affronter cette
question. Beaucoup de problèmes, croyez le bien, viennent des chrétiens qui ne
sont pas de simples croyants, mais qui ont une position, une responsabilité,
qui sont vus, considérés et estimés, et c ‘est souvent chez eux que le Seigneur
est en incapacité d‘agir, où beaucoup de choses spirituelles tournent à la
honte, à la confusion et au déshonneur du Seigneur lui-même. Oh, notre histoire
de chrétien se résume souvent à un attachement constant à une forme de vie
naturelle, basée sur notre intérêt, notre esprit égoïste et possessif. Oh, nous
n’avons toujours pas vu la profondeur et la laideur de ce qui est en nous,
particulièrement dans le domaine de l’aveuglement, l’entêtement et la
résistance.
Dans 1Samuel 15 verset 17: «
Quand tu étais petit à tes propres yeux, n’étais-tu pas à la tête des tribus
d’Israël ? » Saül avait la bonne attitude au départ, mais il perdit son
humilité et il est devenu quelqu’un à ses propres yeux; résultat: «
L’obéissance vaut mieux que le sacrifice et la soumission à Sa parole que la
graisse des béliers. Car la rébellion est comme le péché de divination et la
résistance comme l’idolâtrie. » (1Samuel 15: 22-23) La désobéissance et la résistance
sont en liens directs avec les puissances mauvaises. La divination est en lien
avec les esprits déchus.
Qui peut honnêtement affirmer
qu’il n’y a aucun vieil homme résistant et désobéissant en nous, aucune
rébellion d’Adam en nous ? Bien sûr que si ! La Bible nous dit que nous sommes
ainsi en lien direct avec les puissances mauvaises, les esprits déchus: c’est
donc satanique ! Quand c’est notre cas, comment Dieu peut-Il agir ? Car le
Seigneur est déshonoré…comme pour Saül.
Combien nous avons besoin d’un cœur circoncis en profondeur, surtout comme ouvriers du Seigneur ! L’urgence
présente est que nous soyons un peuple céleste et spirituel. Demandons au Seigneur
de faire de nous ni des ouvriers, ni des prédicateurs, mais un peuple qui est
comme Christ.
CHAPITRE 5 -
L’APPLICATION DE LA
LOI CÉLESTE
Lire: Genèse 12: 10 à Genèse 13:
4.
Dans cette étude, nous traitons du
désir du Seigneur de disposer sur cette terre d’un peuple céleste qui, né d’en
haut, en relation vivante avec Christ Jésus, l’Homme Céleste, est Sa
manifestation et Son expression sur terre. Nous avons tenté de rendre compte de
l’application de cette loi céleste, comme nous pouvons la constater dans la vie
d’Abraham, dont le Nouveau Testament nous dit que sa véritable descendance
n’était pas le Juif terrestre, mais ce peuple céleste dont la semence, d’après
l’apôtre Paul, est Christ.
Pour ceux qui ont une conception
des choses basée sur les dispensations (périodes de temps dans l’histoire), je
n’ai jamais dit que les Juifs n’étaient pas dans un sens, la descendance
d’Abraham, mais dans cette dispensation, depuis Jésus, il n’y a plus ni juif ni
grec, mais tout est focalisé sur un seul Homme en Christ, l’Homme Céleste,
comme l’exprime si clairement Jean dans son évangile.
La mise en pratique de cette loi
des cieux se voit dans différents aspects de la vie d’Abraham, la pression de
cette loi par rapport à tous les liens avec le passé, le vieux monde,
l’ancienne descendance, qui ont dû être coupés et retranchés; tant que ce
n’était pas fait, toute action et toute introduction dans le domaine des choses
divines était impossible.
A) L’obéissance de la foi.
Le passage de la Genèse qui nous
concerne ici nous parle d’Abram qui a déménagé de Charan pour aller dans le
pays de l’obéissance, une obéissance totale par cette séparation; il est dit
ensuite qu’il a bâti son autel et a invoqué le Nom de l‘Éternel Béthel « Et il
y eut une famine dans le pays: Abram retourna au pays d'Égypte pour y
séjourner, car la famine était sévère dans le pays. » Voila la première
véritable pression de la loi céleste dans le pays, et c’est un test très sévère
qui nous apporte des leçons très importantes. Une position céleste a été prise,
une position de foi, basée sur une révélation précise de la part de Dieu, de Sa
volonté et de Son intention. Il a franchi la frontière du pays et il se trouve
face à une grave famine; il est mis à l’épreuve dans la position qu’il a prise.
Nous aurions pu penser
naturellement que si le Seigneur nous montre clairement Sa volonté, que nous
prenons en conséquence une position pour aller dans sa direction et nous y
engager pleinement, Il nous confirme par des signes merveilleux que nous sommes
sur la bonne voie. C’est une attente légitime, mais très souvent c’est le
contraire qui se produit: notre prise de position
nous amène dans des difficultés et notre obéissance nous précipite dans une
situation impossible sur le plan naturel. Si vous vous attendez toujours à une
approbation immédiate à cause de votre obéissance, vous risquez d’être déçus.
Voyez tout ce qu’Abram a fait et
tout ce qui est arrivé. Nous avons noté qu’il a abandonné une vie de richesses,
de sécurité et d’aisance à Ur en Chaldée; plus tard, il a laissé sa famille, il
n’avait plus rien. Cette obéissance à l’ordre de Dieu lui a coûté cher. Il
avait toutes les raisons de croire que Dieu lui montrerait son approbation et
sa satisfaction par des signes. Abram s’est trouvé face à une situation
contraire, voire impossible.
Est-ce si décevant et si terrible
que de faire un pas d’obéissance devant le Seigneur ? Vous serez vraiment
testés dans la position que vous avez prise, secoués, éprouvés. Dieu va devoir
peu à peu imprimer fortement en nous la marque de cette loi céleste; Quand vous
serez dans cette situation, pensez à Abram et à Christ, car la Parole nous
transporte d’un coup de l’un à l’autre. Christ est la pleine mesure vers
laquelle Abram a été peu à peu conduit. Christ, dans Sa perfection, est là et
Il a accompli tout ce voyage spirituel et l’a concentré en Sa Personne. Nous
avons été entraînés sur le terrain céleste de Christ par la naissance d’en
haut; nous sommes en voyage et ce voyage n’est pas toujours celui des
confirmations immédiates descendant du Ciel.
B) La nature de l’épreuve.
Quelle a été la nature de ce test
? Pour Abram, elle fut une nécessité. Bien sûr, c’est à nous de décider sur
quelle base se fonde cette nécessité, à quoi elle est reliée, mais dans tout
raisonnement humain, il est « nécessaire de faire quelque chose », c’est
vital…Un argument subtil nous chuchoterait à l’oreille: « Pour le but fixé par
Dieu, il faut faire quelque chose ! » Cette pensée est venue à Abram souvent.
Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que nous ne devons pas être des personnes
pratiques, qui ne doivent prendre aucune initiative sous prétexte d’être «
spirituels »; certainement pas.
C’est précisément ce qui est
arrivé au Seigneur Jésus: que s’est-il passé ? Il a été baptisé au Jourdain et
Il a déclaré ouvertement devant le ciel et la terre qu’Il était un Homme à
part, séparé pour le Ciel par la volonté de Son Père, séparé du monde, de ses
pensées et de ses méthodes, et de toutes considérations personnelles. Il a été
mis à part par ce « tombeau symbolique » du Jourdain, de tout ce qui
appartenait à l’homme naturel et à cette terre. Lorsqu’Il est sorti de l’eau du
Jourdain, les cieux se sont ouverts à Lui. Dieu l’a attesté en présentant aux
hommes l’Homme Céleste et en le déclarant Sauveur du monde.
« Puis Jésus fut conduit par
l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Et alors qu’il eut jeûné
40 jours et 40 nuits, le tentateur s’approcha de Lui et Lui dit: Si tu es le
Fils de Dieu, commande à ces pierres de devenir des pains. » (Matthieu 4: 1-3)
Autrement dit: « Si Tu ne fais pas maintenant quelque chose, Tu mourras et Tu
ne pourras accomplir toute l’œuvre à laquelle Dieu t’a appelé; Tu ne pourras
remplir ta vocation céleste, Tu échoueras simplement et Tu mourras; il faut que
Tu agisses, c’est urgent, pour prouver que Tu es le Fils de Dieu et pour sauver
Ta propre vie ! » C’est ce qu’on peut lire entre les lignes même si ce n’est
pas écrit.
Ces suggestions sont toujours là
dans la tentation, face à une telle situation, quand la voie semble sans issue,
que le Seigneur ne paraît pas avoir pris en compte notre obéissance et est
comme absent. Vous avez pris la bonne voie et pourtant vous vous sentez seul
avec vos propres ressources. Ces voix nous parlent et nous disent: « Es-tu sûr
d’avoir emprunté la bonne voie, celle du Seigneur ? Que ce n’était pas toi, que
tu ne t’es pas trompé ? » Quand vous en êtes à ce stade spirituellement,
l’Ennemi est toujours quelque part par là pour vous faire douter et remettre
tout en question.
Une des plus importantes méthodes
de l’ennemi est de vous faire reculer à la case départ pour remettre en
question votre obéissance envers le Seigneur et vous mettre dans la confusion
et vous
paralyser par le doute. Ne l’oubliez pas, beaucoup de serviteurs de Dieu sont
passés par-là, ils se trouvaient dans des situations très compliquées voire
impossibles où l’Ennemi leur disait: « Tu vois, tu t’es trompé; tu étais dans
l’erreur dès le début ! » Il cherche à vous mettre dans un tel état que vous
perdez espoir et vous revenez au point de départ. Vous en venez à vous demander
si votre choix pris sur le terrain de la Croix était animé par des
arrière-pensées personnelles et égoïstes. Vous voyez ce que l’Ennemi arrive à
faire: il essaye de tout discréditer y compris le sens de la Croix représenté
dans le baptême.
Christ avait fait ce pas
délibérément en déclarant que sur la base du renoncement et de la mort à
Lui-même, Il a agi selon la volonté de Dieu; Satan cherchera à soulever des
questions comme celles là et à les mettre en doute; il faut bien que nous en
soyons conscients: il cherche à détruire notre foi et notre vie de foi. Abraham
est l’incarnation de cette vie de foi céleste. Essayez de vivre une vie céleste
sur la terre sans la foi, c’est un fiasco ! La foi comme principe de vie
céleste ici bas, cela doit devenir naturel !
Cette foi est assaillie par les
circonstances, les apparences, avec le raisonnement suivant: « Tu t’es trompé,
tu as fait erreur, maintenant, tu dois rectifier le tir, il faut revoir ceci ou
cela ! » On en arrive à des expédients comme Abram qui quitte sa position
céleste et décide de retourner en Égypte. Il prend son affaire en mains et la
retire des mains du Seigneur. Évidemment, c’est facile de dire ces choses, de
parler ainsi quand on n’a pas connu ce type de situation; c’est une véritable
expérience: certains l’ont vécue, d’autres la vivront. Rappelons-nous que
c’est un des aspects concrets de la vie spirituelle.
Le Seigneur utilise ainsi cette
loi céleste et nous teste par rapport à notre position, celle que Satan va
chercher à court-circuiter.
C) Les complications du faux pas.
Abram retourna en Égypte…et que
s’est-il passé ? Si vous faites un faux pas, si vous essayez de chercher ce qui
va ôter la difficulté, cela ne fait que l’accentuer et entraîner d’autres
complications. Et vous avez la suite de l’histoire: Pharaon et la femme
d’Abram, une situation on ne peut plus compliquée où même un demi mensonge doit
être proféré pour sauver la situation. Un faux pas en entraîne un autre, et
vous vous trouvez dans une situation inextricable, avec encore plus de
difficultés et vous vous trouvez en situation d’urgence où vous utilisez des
expédients, au lieu de rester sur le terrain de Dieu et de Sa fidélité.
De toutes manières, nos vies connaîtront
cela: un raisonnement qui est une pure folie pour vous en temps normal, mais
qui vous fait prendre une certaine voie en vous persuadant que Dieu vous
demande de l’emprunter. Ce
serait un désastre, la mort même, la fin de tout si vous y allez ! Tout le bon
sens du monde est opposé à cela; non, il faut agir, prendre une décision, se
préserver, faire quelque chose dans le naturel.
L’attitude de l’Homme Céleste,
Jésus, était celle-là: « Je mourrai bientôt, en me tenant fermement dans la volonté
de mon Père, plutôt que de vivre contre cette volonté. » Cette épreuve est très
sévère, mais c’est le chemin de la gloire, de la plénitude, de l’accroissement
et de l’élargissement: « Je multiplierai ta postérité » (Genèse 22: 17) « Je
suis ton bouclier et ta récompense suprême » (Genèse 15: 2) Voici ce
qu’implique de suivre fermement la volonté de Dieu, alors que l’urgence nous
commande de faire autre chose. C’est dur, mais c’est comme ça ! C’est le chemin
qu’a pris le Maître…
D’habitude Satan a quelque chose
sous la main: l‘Égypte n‘était pas bien loin, les pierres étaient là, prêtes à
être transformées en pains. Satan a toujours quelque chose à notre disposition
et si vous le voulez, vous l’utiliserez; c‘est disponible et facile. Combien
l’ennemi peut nous faciliter le chemin de la désobéissance, une petite chose
pour nous faire dévier, la solution de l’Egypte toute proche, mais une solution
qui nous met en mauvaise position. Abram s’est retrouvé dans cette fausse
position avec Pharaon, influencé à nouveau par cette terre maudite qui entraîne
la confusion et la mort spirituelle.
D)
Retrouver le Seigneur là où nous l’avons quitté.
« Et il partit de là vers l’est
sur la montagne de Béthel et il installa sa tente, avec Béthel à l’ouest et Aî
à l’est; là, il bâtit un autel et il invoqua le nom de l’Éternel. » (Genèse 12:
9)
Il descendit ensuite en Égypte et on en arrive au chapitre 13:
« Et il
reprit sa marche vers le pays du midi vers Béthel, jusqu’à la tente qu’il avait
établie au départ entre Béthel et Aï, jusqu’au lieu de l’autel qu’il avait bâti
au départ, et là Abraham invoqua le nom de l’Éternel » (Genèse 13: 3)
Il revint au point de départ à
partir duquel il s'était engagé sur une mauvaise voie. Deux choses importantes à retenir:
L’une est qu’il n’y a aucun espoir tant que nous ne revenons pas au point d’où
on a dévié, aucune restauration possible tant que nous ne revenons pas mettre
les choses en ordre et que vous ne retrouvez pas la perspective de la bonne
position. J’avais un ami qui était passionné de golf, mais il perdait très
souvent ses balles. Il avait cependant un excellent moyen de les retrouver.
Quand on lui posait la question, il disait: « Je reviens toujours à l’endroit
où je les ai frappées, je suis de mes yeux la meilleure trajectoire qu’elles
pourraient prendre, et le plus souvent, je les retrouve. »
Revenez au point de départ et
reconsidérez tout selon cette perspective: vous pourrez y apporter des
corrections. Abram revint au point de départ: l’autel, là où Dieu demeurait.
Nous trouvons toujours le Seigneur là où nous l’avons laissé. Le Seigneur est
tellement fidèle à Lui-même et à Ses principes, qu’Il ne peut pas toujours nous
accompagner partout: nous nous égarons, nous marchons indépendamment, nous
choisissons notre propre voie, nous sommes la proie des arguments de l’Ennemi
et nous nous écartons progressivement du lieu où Dieu veut nous rencontrer, là
où Il était avec nous; mais lorsque nous revenons à Lui, Il nous attend
toujours ! La fidélité de Dieu ! Nous en avons la preuve !
Quand nous revenons à Lui, Il est
prêt à tout effacer. Il ne nous a pas abandonnés, Il nous attend. Si vous avez
dévié et perdu votre relation avec le Seigneur, cherchez pourquoi; Le Seigneur
n’est pas rancunier. Il n’est pas du genre: « Tu es parti, c’est ton problème;
Je ne vais pas te reprendre ! » Il n’est pas comme ça. Il est là et on retrouve
Sa présence.
Nous avons tous commis des
erreurs, fait des bêtises; comme Abram, nous avons fauté; Nous avons admis
avoir été influencés par nos raisonnements pour user d’expédients, pour faire
quelque chose et nous avons constaté nous être éloignés de Dieu. Ce fut un
sombre tunnel, une impasse. Quand nous sommes retournés à l’autel pour remettre
de l’ordre dans notre vie à la Croix, tout a été réajusté et corrigé. Le
Seigneur nous attendait. Comme Abram, revenons à l’autel.
E) Le parcours du chrétien
charnel.
Passons maintenant à une autre
étape de l’application de ce principe: Lot entre en scène et son histoire se
déploie concrètement. Vous savez qui il était: le fils d’Haran, qui était le
fils de Térah. Lot était très proche d’Abram et, à la mort de Térah, Abram le
considéra comme son plus jeune frère. Mais c’est une triste histoire qui nous
montre bien les deux aspects de la Loi divine: l‘opposé à cette loi dans le cas
de Lot qui met en relief la stricte observation de ce principe dans le cas
d’Abram; les deux côtés d’une même Loi céleste.
Pour savoir exactement quel type
d’homme était Lot, il faut étudier les 6 étapes qu’il a franchies dans sa vie.
La première étape commence avec la confrontation entre les bergers de Lot et
les bergers d’Abram qui a amené au conflit entre Lot et Abram. La nature de ce
conflit, nous pouvons bien l’imaginer: leurs troupeaux et leurs bergers ont
connu une forte croissance et il devenait difficile de cohabiter sur des
territoires aussi étroits; ils finissaient par se marcher les uns sur les
autres. Les bergers des deux côtés en sont venus aux mains, du genre: « Tu
occupes mon terrain, tu t’accroches à mes biens et tu t’immisces dans mes
affaires. » un conflit sur le principe du je, du moi et de ce qui m’appartient.
C’est tout Lot, mais il n’y avait rien de cela chez Abram. Chez Lot, c’est
l’intérêt propre, les considérations terrestres, les choses temporelles, les
choses immédiates, les sens, qui priment.
Un verset
des Corinthiens dit: « Vous vous arrêtez toujours à ce qui est devant vous. »
qui veut dire: « Vous êtes toujours préoccupés par ce qui est là devant vous,
vous êtes à courte vue, vous ne voyez que ce qui est immédiat, vous ne regardez
pas plus loin, au-delà, sans discernement spirituel, seules les apparences et
ce qui peut être touché et vu sont pris en compte. »
C’était tout à fait la disposition
de Lot; Nous savons tous très bien que chaque fois que l’intérêt personnel est
prioritaire, il faut peu de temps avant que ne surviennent querelles,
jalousies, égoïsmes et conflits. Ne croyez pas que ces situations ne concernent
que les débutants, les bébés spirituels; on le voit aussi au sein du christianisme
organisé. Quelle est la principale cause des désunions et des problèmes dans le
christianisme organisé aujourd’hui ?
Le fait que l’intérêt pour les
choses privées, notre travail, notre mission, notre action, font interférence
avec autre chose. Oui, tout cela est supposé être du Seigneur, mais cela nous
appartient !
Il y a quelque chose d’inférieur
qui n’est pas une occupation désintéressée recherchant les intérêts du
Seigneur. Cela nous appartient, cela doit nous occuper, il faut trouver des
soutiens, il nous faut l’assurer, le renforcer. Les jalousies, les divisions,
les frustrations apparaissent, le Seigneur n’est pas derrière ces choses…mais
c’est notre affaire et nous devons la protéger. Tout ceci est très charnel. Le christianisme
en général est frappé et miné par l’esprit de Lot, ce n’est pas de Christ,
c’est quelque chose de rajouté à Christ.
Prenons bien tout cela à bras le
corps, car nous sommes confrontés au grand problème des divisions, des luttes
parmi les chrétiens et vous verrez qu’il n’existe aucune solution hors de ce
principe. Inutile de parler de ce qui est dit dans Jean 17 - « afin que tous
soient un » - de présenter la pensée de Dieu en essayant d’attirer les gens à
ce niveau spirituel, ça ne sert à rien. Vous pouvez mettre en œuvre toutes les
actions pour rassembler et unir, il n’y aura aucune unité spirituelle réelle,
car la solution possible à tout ce problème de désunion et de division, est de
quitter tous ensemble toute base terrestre et de saisir la base céleste, celle
de Christ. C’est le Seigneur qui
importe dans toute volonté d’unité. Tant que vous ne vous êtes pas tenus sur ce
terrain là, aucune solution au problème d’unité ne sera trouvée, car c’est l’affaire
du Seigneur.
Lot était guidé par ses intérêts
personnels et terrestres, c’est pourquoi il y avait des combats. Et puis, Abram
dans sa sagesse et sa générosité, a dit à Lot: « Voici devant nous tout le
pays, fais ton choix ! » Il est dit au verset 10: « Lot leva les yeux et voici
toute la plaine du Jourdain bien irriguée était devant lui. » Il a convoité la
terre fertile, comme le péché d’origine (« la femme vit que l’arbre était bon »
Genèse 3:6)…la convoitise des yeux. Lot a regardé dans le naturel; ses yeux lui
ont dicté un raisonnement naturel et son cœur a entrevu les possibilités d’un
bénéfice naturel. Il convoita par intérêt personnel - la deuxième étape. Puis
il désira. Au verset 11, il a choisi sans hésiter. Au verset 12, il a établi sa
tente à Sodome.
Il convoita, il désira, il choisit
dans un certain sens et il planta sa tente. Au chapitre 14 verset 12, il
demeura à Sodome, c’est-à-dire il quitta sa tente et s’installa à demeure à
Sodome (5e étape). Vous voyez toute la progression vers le bas. La 6e étape,
l’étape finale: « Lot se tint à la porte de Sodome.» Il est devenu un ancien
de la ville à présent, un des magistrats de Sodome ! Il se tient à la porte où
siège le conseil. En fait, il est devenu participant de la corruption terrestre
qui régnait sur la ville de Sodome…
Six étapes pour descendre la pente
aussi bas ! Pourquoi ? Parce que son cœur était divisé. Il était à la fois
associé extérieurement à ce qui était de Dieu: il était un professeur certes,
mais il aurait pu devenir plus que cela s’il avait pris conscience de la parole
de Pierre: « En les voyant vivre et en les entendant parler, Lot, cet homme
juste qui vivait au milieu d’eux était tourmenté jour après jour dans son cœur
intègre, à cause de leurs agissements criminels. » (II Pierre 2: 8) Chaque
jour, Lot était aux prises avec la méchanceté; il n’était plus qu’un professeur
sans âme, quelque chose en lui voulait rester fidèle à Dieu; mais sa réputation
et ses motivations personnelles l’influençaient dans sa conduite; cette
situation devint un piège pour lui, quelque chose de trop fort et son histoire
est bien triste.
Vous vous
rappelez des anges venus annoncer la destruction de Sodome, qui voulaient
sortir Lot et sa famille de ce mauvais pas, le tirer de là. Le feu faisait
rage, des pierres incandescentes s’abattirent sur la cité et tombèrent si près
d’eux que la femme de Lot, restée en arrière et se retournant pour voir, fut
transformée en statue de sel. Elle fut prise au piège; Lot ne fut pas loin
d’être pris également. Il fut difficile de le tirer de cette situation
critique, tant ses racines étaient profondément accrochées à Sodome ! Il était
comme Paul le décrit aux Corinthiens: « …sauvé, mais comme au travers du feu. »
(I Corinthiens 3: 15)
Puis il argumente avec les anges à
propos de la petite ville de Tsoar, pourquoi ne peut-il y aller? Et parce qu'il
insiste, ils l'ont laissé aller là-bas. Ce n’est pas la pleine pensée du
Seigneur. Ils lui avaient dit, Sauve-toi vers la montagne! Il dit: Non, Tsoar.
Et puis plus tard, il est assailli de nouvelles craintes, et à cause d’elles,
il laisse Tsoar et part vivre dans une grotte avec ses deux filles. Là nous
avons l’histoire la plus honteuse de la Bible. Voici un chrétien charnel, un
corinthien sauvé, mais comme au travers du feu.
Pourquoi insister sur cette scène
? Pourquoi s’être attardé sur Lot ? Pour faire ressortir le principe de la vie
céleste. Oui, vous pouvez être sauvés, mais voulez vous l’être comme Lot? Après
tout, quand l’ambition du monde vous a influencé, quand le gain matériel, les
avantages personnels, toutes ces considérations vous ont pleinement occupés,
peut-être n’avez-vous pas vendu votre âme ou perdu votre salut éternel, mais
voulez-vous être dans une telle situation ? N’est-ce pas un excellent argument
pour vivre à l’opposé, dans la lignée d’Abraham et de la justice céleste ?
Regardez le parcours de Lot et sa
fin; cela ne finit même pas avec la mort de Lot, mais une histoire d’inceste
dans une grotte. Leur vie est une écharde pour tout ce qui est céleste pendant
des générations. C’est un énorme gâchis de choses charnelles ! N’est-ce pas une
bonne raison pour vivre dans la pensée divine d’un peuple céleste ? Croyez vous
être perdant en faisant le bon choix ? Croyez-vous réellement être perdant si
vous choisissez la voie de Dieu et non l’autre ?
F) Le parcours du chrétien
spirituel.
Considérez maintenant Abram. Que
c’est beau ! Dire à la catégorie d’homme qu’était Lot: « Voici tout le pays
devant toi, fais ton choix ! » Quelle magnanimité ! Pourquoi ? Abram savait au
fond de son cœur que Dieu avait dit: « Je te donnerai le pays; il
t’appartient. » « Eh bien, je peux offrir de le laisser puisque Dieu m’en a
donné l’assurance; si Dieu m’a appelé dans ce but, quiconque allant à ma place
est un usurpateur. Je ne vais pas me battre pour cela, je peux me reposer dans
le Seigneur, c’est Son affaire; la mienne est de garder le modèle céleste dans
un monde céleste et en rendre témoignage du Seigneur Jésus. » Vous lui
transférez toutes choses d’un seul coup.
« Toutes ces choses je te les
donne si tu te prosternes et m’adores. » (Matthieu 4: 9)
C’est le résumé de la
réalisation personnelle. Quelle est l‘attitude et la réaction de Jésus ? « Ne
t’en fais pas, tout est assuré en Moi, tu peux tout posséder dans le futur. Je
ne vais pas me battre, ni faire de compromis. Tout est entre les mains du Père.
Je dois garder ma position céleste. » Il semble perdre quelque chose, mais Il a
tout: parfait repos, parfaite et tranquille assurance. Il laisse tout mais gagne tout.
Il laisse tout sur la terre et il gagne tout dans les cieux.
Abram symbolise ce principe, en
disant à Lot :« Fais ton choix, si tu veux prends tout; je ne suis pas jaloux ni
envieux, peu importe si j’y perds quelque chose dans l’affaire ! » Nous sommes
souvent affectés lorsque les gens commencent à empiéter sur nos petits
privilèges, à prendre notre place et à recevoir les honneurs qui devraient nous
revenir, et tout ce genre de choses: on est touché et jaloux, et on se sent pas
bien… Peu importe ! Concentrez vous sur l’humilité et la douceur et
remettez-vous en à Dieu. Attendez un peu et ça ira mieux et vous verrez qu’avec
le Seigneur, vous ne perdez rien.
C’est au moment où Lot s’est
séparé d’Abram que l’Éternel est apparu à Abram en disant: « Je suis ta récompense
suprême. Lève tes yeux maintenant et contemple de l’endroit où tu te tiens,
vers le nord, le sud, l’est et l’ouest; car tout le pays que tu vois, Je te le
donne et à ta descendance
pour toujours. » (Genèse 13: 14-15) Laissez faire et constatez ce que Dieu vous
donne; ne vous battez pas pour cela; ce qui compte, c’est la Vie d’En Haut, la
nature céleste. Voila le principe de l’Homme Céleste.
CHAPITRE 6
LA LOI DE RÉSURRECTION
Lire: Romains 4: 13-35
« C’est pourquoi d’un seul homme
déjà très âgé, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme
le sable de la mer qu’on ne peut compter…C’est par la foi qu’Abraham offrit
Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve et qu’il offrit son fils unique, lui qui
avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: en Isaac sera nommée pour
toi une postérité; il pensait que Dieu est puissant même pour ressusciter les
morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.» (Hébreux 11: 12;
7-19)
L’objectif divin était de pouvoir
disposer d’un peuple céleste et d’une descendance spirituelle. Nous avons vu
quelle était la nature d’un tel peuple et les conditions de son établissement.
Nous avons remarqué que tout ceci s’est appliqué à la vie d’Abraham, avec
l’œuvre fondamentale de la circoncision du cœur.
A présent, nous allons examiner un
autre aspect: les deux passages mentionnés ci-dessus ne nous parlent plus du
côté de la mort mais du côté de la résurrection de la vie d’Abraham. Nous
remarquons ce lien dans Romains chapitre 4 où Abraham est cité, mais où par une
rapide transition, nous en arrivons à la résurrection du Seigneur; Tout ce
qu’Abraham attendait, tout ce qu’il comprenait et intégrait dans son existence,
avait comme fondement la résurrection. Abraham croyait au Dieu qui ressuscite des
morts. La résurrection était pour lui une nécessité primordiale, que l’on
distingue dans tout l’arrière-plan de sa vie; il est vraiment l’incarnation de
la loi de résurrection par-dessus tout, et à partir d’un certain point, Isaac
devient la figure dominante.
Ce point est intéressant: Isaac
est pleinement intégré dans la vie d’Abraham et lui donne un sens et une
signification; c’est ce qui est merveilleux: si Abraham avait tué Isaac et si
Dieu ne l’avait pas ressuscité de la mort, tout le sens de la vie et de la foi
d’Abraham aurait été réduit à néant. Constatant que toute sa vie, toute sa
persévérance, toute sa justification et toute son espérance dans la promesse
divine, étaient concentrées en Isaac, centrées sur Isaac, Abraham était prêt à
aller jusqu’à le mettre à mort, parce qu’il croyait que Dieu le ressusciterait
de la mort. Il recevait cette promesse comme une parabole, tant sa foi en la
résurrection était forte et inébranlable. Isaac, comme nous l’avons dit,
devient l’incarnation de tout ce que représente Abraham dans la résurrection.
Le moment précis où Isaac entre en
scène est donc intéressant. Bien sûr, il était avec Abraham dès le
commencement, mais il n’est mentionné nulle part. Isaac apparaît au moment où
Abraham est sorti de la ville d’Ur et de son environnement, puis de Charan et
de son environnement, ensuite de l'Égypte, et enfin quand il s’est séparé de
Lot et de son entourage. Après être passé par ces quatre étapes de séparation,
alors l’Éternel lui apparaît et met Isaac en pleine lumière.
A) Le Dieu souverain établit
l’incapacité naturelle.
Il y a une ou deux choses que nous
devons prendre en compte des éléments sous-jacents. Tout d’abord, il faut tenir
compte de Saraï. Ce n’est pas par hasard si dans Genèse 11: 30, là où sont
mentionnés les enfants de Térah, il est indiqué que Saraï, la femme d’Abram,
était stérile, en plein milieu d’une liste généalogique. C’est Dieu qui a voulu
le consigner à cet endroit. Et puis, vous pouvez voir tout ce qui est dit au
sujet de Saraï et de sa condition, dans Romains 4 et Hébreux 11. 27
C’est le
règne de l’impossibilité naturelle et de la mort.
Dieu a eu sa main là-dessus. Ce n’est ni un accident
ni un hasard. Notre incapacité pour les choses célestes n’est pas juste une
malchance, un désavantage, quelque chose qui doit fatalement se produire. Dieu
a fixé et établi cette incapacité naturelle dans Sa souveraineté : les choses
célestes ne peuvent être issues du terrestre, c‘est impossible...Nous pouvons
essayer pendant des années dans notre vie chrétienne de produire quelque chose
de Dieu par notre énergie et nos ressources naturelles, de volonté, de
réflexion et d’organisation…rien ne se produira ! Nous pouvons construire
quelque chose de grand extérieurement, mais pour ce qui est d’essence céleste,
il n’y aura rien; Dieu l’a voulu ainsi. Saraï n’est pas ce qu’elle est par
malchance ou par accident, c’est ordonné par Dieu.
Ce principe s’applique à bien
d’autres personnages de l’Ancien Testament, ce qui nous montre bien comment
Dieu conduit les choses. Sans la souveraineté de Dieu, il n’y aurait pas eu de
Samuel, de David et bien d’autres. C’est ainsi et il faut l’intégrer. La
souveraineté de Dieu concernant la résurrection fait que rien ne peut exister
sans l’intervention du Ciel. Nous ne pouvons rien connaître de cette vie d’En
Haut sans l’intervention du Ciel, c’est impossible !
Il nous faut absolument nous
confronter à cette vérité immuable: Dieu seul le fait ! Il n’y a pas d’autre
ressource que Dieu Lui-même ! Ce qui est céleste vient uniquement, totalement
et exclusivement de Dieu. Prenons pour exemple l’âge avancé d’Abraham: « Que me
donneras-tu ? Je m’en vais sans enfant ! » (Genèse 15: 2) Il avait presque 100
ans en fait et il pensait qu’il allait mourir, que sa vie arrivait à sa fin.
Dans le Nouveau Testament, on dit que son corps était déjà usé, comme mort…
Il est merveilleux de voir que
Dieu s’attarde précisément sur ce point, comme le Seigneur Jésus avait insisté
sur le fait que Lazare était dans un état avancé de décomposition. En effet,
Dieu n’interviendra pas tant que tout espoir humain ne sera pas anéanti et
n’aura pas atteint ses limites. Les choses sont sans espoir, si on les aborde
sur un plan spirituel. Dieu permet que nous soyons désespérés pour réaliser un
miracle. Pour nous, les choses tournent mal quand il n’y a plus d’espoir. Pour
Dieu, les choses sont normales dans une telle situation: il faut toujours se le
rappeler !
Un autre exemple: Melchisédech
dans Genèse chapitre.
Il
n’y a que 2 ou 3 versets de l’Ancien Testament qui parlent de Melchisédech,
mais dans le Nouveau Testament, il y en a une trentaine. Dans la pensée de
Dieu, sa place est bien plus importante que ce que vous croyez. Quelle est sa
signification ? L’apparition de cet homme (comme expliquée dans Hébreux)
symbolise l’Homme Céleste. Dans Hébreux, une transition rapide est faite entre
Melchisédech et Christ, en oubliant totalement Aaron et toute sa sacrificature,
le système terrestre, temporel et temporaire, passant par-dessus toute la dimension
terrestre symbolisée par Aaron.
D’où vient ce Melchisédech ? Nous
n’en savons rien; il semble venu de nulle part:« Sans père ni mère, sans
généalogie, n’ayant aucun commencement de jour ni fin de vie, mais fait comme
le Fils de Dieu, Sacrificateur pour toujours. » (Hébreux 7: 3) Melchisédech,
Christ, l’Homme Céleste…: « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain
sacrificateur qui a traversé les cieux… » (Hébreux 4: 14) C’est l’Homme Céleste
qui est visé. Ainsi Melchisédech nous est présenté pour nous montrer et pour
nous prouver que tout cela n’est pas possible et n’est pas voulu à un niveau
terrestre; cela ne conduirait nulle part: ce n’est que céleste, cela doit être
céleste. Ainsi, la naissance d’Isaac est le point de convergence de la foi et c’est
à ce niveau que se situent les plus grandes épreuves mais aussi les plus
grandes erreurs de la vie d’Abraham.
B) L’épreuve de la patience.
Même lorsque l’Éternel a promis
Isaac, qu’Abraham s’est saisi de la promesse et a cru Dieu, ce n’était pas aussi
facile que cela. Il a été mis à l’épreuve; il a été testé, éprouvé tout d’abord
dans sa patience. Il était nécessaire d’entrer en union de coeur avec l’attente
de Dieu, la patience,
pour être conforme à Christ à ce niveau. Il fut mis à l’épreuve pendant que
rien ne semblait se passer. Cette forme de test revêt de nombreux détails sur
lesquels nous ne nous attarderons pas ici. La promesse a été donnée, la date
fixée, mais rien ne semblait se passer, et devant l'abîme du « il ne se passe rien ! », Abraham a
commis sa première erreur avec Agar, dont la conséquence fut la naissance
d’Ismaël : la tentative de réalisation des choses célestes par des moyens
terrestres. Conséquence terrible ! Quelle erreur ! Quelle douleur et que de
complications cela a entraîné !
Tous les tests vont se faire
autour d’Isaac, autour du Dieu de résurrection. Oui: lorsque Dieu planifie
quelque chose de purement spirituel et céleste, Il prend une peine infinie pour
couper tout terrain naturel, et là, tout peut arriver…On traverse l’épreuve:
Dieu nous fait comprendre qu’aucune base naturelle, ni quoi que ce soit que
nous pensons bon à utiliser à ce niveau, aucune alternative, aucun substitut ne
peuvent être utilisés pour réaliser Son Plan. Plus on veut les utiliser, plus
les choses se compliquent. Dieu doit le faire, Dieu doit nous faire passer à
travers, ce ne peut être que Lui et cela ne se fait pas sans douleurs pour
former un peuple céleste. Aucun doute là-dessus, il formera son peuple
spirituel céleste et Il s’en donnera les moyens. Rien d’autre ne sera pris en
compte. Non, tout est attribué au Seigneur: dans notre vie, dans notre survie,
dans l’œuvre du Seigneur, il en sera ainsi: céleste, éternel, impossible mais
pas pour le Seigneur !
L’important est que ce que Dieu a ordonné,
sera et c’est toujours positif avec le Seigneur; c’est ce qu’Il
recherche.
Toute nouvelle opération qu’Il fera avec son scalpel au tréfonds de
notre cœur, n’est pas pour notre perte et notre destruction, mais pour
notre
croissance et notre maturité; toute nouvelle application du principe que
rien
ne peut venir que du ciel, c’est positif et CE SERA. C’est le point
central de
notre foi….
CHAPITRE 7
LA DERNIÈRE ÉTAPE DU VOYAGE SPIRITUEL
Lire: Genèse 22: 1-19.
« Car Dieu a tant aimé le monde
qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point
mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3: 16)
« Lui qui n’a pas épargné son
propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il
pas aussi toutes choses avec Lui ? » (Romains 8: 32)
« Car l’amour de Christ nous
presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc
sont morts; et qu’il est mort pour nous tous, afin que ceux qui vivent ne
vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour
eux. » (II Corinthiens 5: 14-15)
L’histoire racontée dans Genèse
chapitre 22 est la scène la plus sacrée et la plus sainte de tout l’Ancien
Testament. Dans toute la symbolique biblique, il n’y a rien qui atteigne de
telles profondeurs saintes que dans cet épisode.
Sa correspondance dans le Nouveau
testament, qui transcende encore cette histoire, se trouve dans Jean chapitre
17. Dans Genèse 22, nous sommes transportés au-dessus de la terre. Nous trouvons
ceux qui sont concernés par le niveau terrestre, pour ainsi dire, et qui se
déplacent toujours plus loin et toujours plus haut en un lieu céleste, et il y
a cette scène sacrée entre le père et le fils, le fils et le père, où se révèle
un amour incomparable. Vous ne pouvez lire cette histoire sans entendre les
tonalités d’amour dans la conversation, les questions et les réponses. « Mon
père » « Mon fils ». Chacun d’entre eux est profondément présent dans le cœur
de l‘autre.
Il y a un mystère, quelque chose
qui ressemble à un grand problème, une grande question issue d’une urgence,
d’une nécessité établie en chacun, mais sans aucune raison propre. Ce n‘est pas
que, soit l’un soit l’autre, à cause d’une certaine faute, d’une erreur ou d’un
péché, se voient
obligés de faire un grand sacrifice et de passer par une grande souffrance. Ce
n’est pas du tout ce dont il s’agit. C’est un mystère. Pourquoi doit-il en être
ainsi ? Abraham n’exprime pas cette question, mais sans aucun doute cette
question était sur son cœur. Le cri silencieux de son cœur était: « Pourquoi
cela ? » Et c’était certainement le cas d’Isaac. Quel en est le sens ? C’est un
mystère qui se situe au-delà des personnes concernées. L’amour suscite une
demande étrange tant chez le père que chez le fils.
Dans Jean 17, il y a une scène
sacrée entre le Père et le Fils. Cela commence avec « Père, l’heure est venue »
et si souvent dans ce chapitre apparaît le mot « Père » et il existe une
attitude d’amour mutuel infini chez le Père et chez le Fils. Oui, quelque chose
de sacré se produit: en un sens sur terre, mais en fait au ciel entre le Père
et le Fils. Ils réalisent quelque chose: le sens le plus profond de l’amour
infini;
A) L’amour divin dépourvu de la
préoccupation de soi.
Il y a des leçons profondes à
tirer de cette merveilleuse histoire que nous ne tenterons pas d’étudier ici.
Nous avons dit que c’est une révélation de l’amour incomparable, et ce qui en
ressort, c’est que l’essence de l’amour divin est complètement dépourvu de la
préoccupation de soi-même, que la seule motivation et l’unique but est de
donner.
Nous avons suivi tout le cours de
la vie d’Abraham jusqu’à ce point, et nous avons vu que tout au long de
l’accomplissement et de la réalisation du Plan Divin, tout était question d’abandon
progressif et constant. Cette progression de l’abandon avait pour but d’amener
Abraham toujours plus près du cœur de Dieu, jusqu’à ce que, au chapitre 22,
Abraham franchisse la dernière étape de ce voyage spirituel au cœur même de
Dieu. Il est perdu dans cet amour infini, il entre dans la passion du coeur de
Dieu. Dieu a tant aimé qu’Il a donné…Il n’épargna point Son propre Fils mais Le
livra délibérément pour nous tous.
« L’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons qu’un seul est
mort pour tous… » (II Corinthiens 5: 14)
Nous sommes au centre du cœur de
Dieu. Combien la Croix avait profondément pénétré dans le cœur d’Abraham, dans
l’âme d’Abraham ! Combien grande était l’œuvre de division entre tout ce qui
est naturel, personnel, terrestre, tous les intérêts et les motifs du monde, et
les intérêts de Dieu !
Ici, à ce niveau, la séparation
est éternelle, la division est grande. Vous pouvez voir cet homme et toute la
promesse que Dieu lui a donnée sur le fils qui le concernait tant.
Tout le sens de la vie
d’Abraham dépendait d’Isaac et si Isaac disparaissait, alors tout le sens de la
vie d’Abraham s’éloignait. Lorsque vous tenez compte de tout et que vous voyez
cet homme, qui n’a pas cédé jusqu’au dernier moment, qui n’a pas esquivé la
terrible épreuve, après un voyage long, épuisant et frustrant, mais qui s’est
levé tôt le matin, au lever du jour et a avancé sans chanceler.
C’est merveilleux de voir à quel
point cet homme était délivré intérieurement de toutes considérations de prix à
payer pour lui-même, de toutes motivations personnelles. Oui, la Croix est
profondément plantée dans la vie et le cœur d’Abraham à cet instant. Vous
sentez presque que c’est un surhomme. Nous défaillons en sa présence. Il n’est
pas difficile pour nous en voyant certaines situations, certaines souffrances,
certains prix payés dans la vie, de s’écrier, avec admiration, moi, je ne
pourrais jamais y faire face, cela détruirait ma foi. Mais Dieu accomplissait
en plein milieu de l’histoire de cet homme, le grand drame des cieux. Dieu a
tant aimé qu’Il a donné, et nous verrons bientôt pourquoi.
B) L’amour du Père.
La première chose à noter est que
cela commence dans le cœur du Père. En passant du symbole au contre-symbole,
et en passant directement dans le Nouveau Testament, nous lisons « Dieu a tant
aimé ». Oh, combien souvent dans notre Nouveau Testament, nous avons l’amour du
Père pour le Fils. Oui, « celui-ci est mon Fils bien-aimé » apparaît plus d’une
fois. Paul parle de Lui comme le Fils de Son Amour. « Le Père…qui nous a
délivrés de la puissance des
ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. »
(Colossiens 1: 13).
Le Seigneur Jésus a dit: « Le Père
aime le Fils… » (Jean 3: 35). Il est parlé si souvent de l’amour du Père pour
le Fils, et l’amour c’est l’amour, quelle que soit la difficulté pour nous de
comprendre intellectuellement les mystères de la Trinité, des relations divines
et comment Dieu pouvait souffrir.
C’est un fait établi. C’est le grand contexte de la grâce, de la
rédemption, de constater que tout a commencé dans le cœur de Dieu. C’est
l‘amour de Dieu, l’amour qui souffre, l’amour qui se donne. Nous devons
toujours nous le rappeler, même si c’est difficile à comprendre: cela a coûté
infiniment à Dieu de donner Son Fils. Il y avait quelque chose dans cette
relation du Fils avec le Père qui a brisé le cœur de Dieu en le laissant et en
l’abandonnant. Il L’a donné, le Fils de Son Amour. C’est, avant tout et par la
suite, l’histoire de l’amour de Dieu qui s’est donné.
C) L’Amour du Fils.
Par rapport au Fils, nous n’avons
pas tous les détails dans la narration de Genèse 22. Nous sommes obligés
d’assumer et de conclure certaines choses. Il y a eu un point d’orgue entre
cette réponse du père, plutôt évasive - « Dieu pourvoira Lui-même à l’agneau
pour le sacrifice, mon fils »-, et le moment où il a saisi son fils, il l’a
lié et mis sur l’autel, il y a un point d’orgue où la possibilité d’un refus ou
d’une résistance aurait pu arriver, car il n’était ni un petit garçon, ni un
petit enfant, ni un bébé qu’on pouvait traiter de la sorte.
Vous voyez dans le récit qu’il
était déjà un gaillard qui avait grandi, capable d’exercer sa volonté, et au
minimum de remettre la situation en question. Cependant, il n’y eut rien de
tout cela:
« Semblable à un agneau qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette
devant ceux qui la tondent, il n’a point ouvert la bouche » (Esaïe 53: 7)
Un grand silence règne: rien n’est
dit. Une autre chose n’est pas mentionnée, mais est sous-entendue: il fait
manifestement confiance en la sagesse de son père, en l‘amour de son père, il
se soumet à quelque chose qu’il ne comprend pas et qui soulève une grande question
Au moment
le plus critique tout près de la mort, il aurait pu crier: Pourquoi ? Comme
Celui qui est plus grand que lui : « mon Dieu, pourquoi…? » Isaac aurait pu poser
beaucoup de questions mais il ne le fit pas. La question est présente, le
mystère est présent, mais la dernière parole est celle de l’amour: « Père,
entre tes mains… » (Luc 23: 46) Oui, « semblable à une brebis
muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche. »
Derrière cette scène s’étend une
vaste histoire. Isaac
connaissait-il l’alliance, la promesse ? Il nous est difficile de dire non.
Abraham ne lui avait-il pas partagé ce qui le concernait et comment il était
venu au monde de façon miraculeuse par l’intervention divine, et ce que Dieu
lui avait dit à son sujet ? Il est certain qu’il avait dû dire certaines choses
à Isaac, et Isaac savait et il était conscient de tout cela. En présence de
l’autel et du couteau, qu’en était-il de la promesse ? Où était l’alliance, où
était la justification de mon existence, le sens de ma vie ?
Vous voyez, Isaac a dû
laisser, accepter beaucoup sans comprendre. Il a été appelé à abandonner tout
ce qui était promis en lui par l’intervention divine et l’alliance divine, et
il semblait que c’était la fin. Mais il n’a élevé aucune objection, et à cause
de son amour pour son père si bien souligné, il a tout laissé entre les mains
de son père, prêt à tout abandonner à cet instant. Tout s’évanouissait: toute
promesse, tout espoir, tout objectif, toute vision, au moment du couteau
redouté, mais il a laissé faire. C’est un symbole.
Nous nous transportons vers le
plus grand Fils, et le Père, plus grand. Nous savons que tout a commencé au
ciel. Jean 17 commence par «
Père, l’heure est venue; glorifie ton Fils… »; et plus loin, « Glorifie moi
auprès de toi-même de la gloire que j‘avais auprès de toi avant que le monde
fût. » (Jean 17: 5). Il a tout laissé au ciel. Il est descendu et rien de cela
n’est avec Lui; Il s’est dépouillé de tout et puis, pendant trois ans et demi,
Il avance sur le chemin de l’abandon. Oh, voyez combien Il a cette attitude d’abandon
! Ils voudraient
qu’Il défende Ses droits; ses amis, mais aussi ses ennemis veulent Le voir se
justifier Lui-même, avertir, prendre possession.
Lui n’est motivé que par abandonner tout à Son Père dans Son amour. « Je donne
ma vie » (Jean 10:15) Ce
furent Ses paroles.
D) Le but de l’amour sacrificiel.
Quel était l’objectif de tout cela
? Quel était le but dans le cas d’Abraham et d’Isaac, qui fut le même avec le
Père et le Fils, notre Seigneur Jésus ? Genèse chapitre 22 nous le donne
« Je le jure par
moi-même, parole de l’Éternel ! Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas
refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta postérité,
comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer; et ta
postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront
bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. »
(Genèse 22: 16-18)
Où est l’objectif ? Dieu avait les autres en vue, Dieu visait
un peuple céleste. C’est pour multiplier ce genre de personnes qu’Abraham a
engendré Isaac, qui est devenu la
pleine manifestation de l’histoire spirituelle d’Abraham, le résumé de tout.
Le mot de « filiation » signifie
plénitude. La filiation résume toute la pensée de Dieu; ce n’est pas l’enfance,
c’est la filiation, la plénitude, la totalité de cette position, de cette
histoire spirituelle décrite avec les mots du Nouveau Testament: « Bien qu’Il
fût Fils, Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. »
(Hébreux 5: 8) Il a été rendu «
parfait par ses souffrances » (Hébreux 2: 10) Il est devenu la finalité de
l’amour souffrant, et Dieu veut reproduire ce type de personnes, disposer d’une
telle race, un peuple céleste conforme à l’ordre divin.
Par conséquent le Fils est
transféré dans les fils. Premièrement, Dieu nous a « parlé par son Fils »
(Hébreux 1: 2); ensuite, en « conduisant à la gloire beaucoup de fils »
(Hébreux 2: 10); il y a reproduction de ce type de personnes au sein d’un
peuple céleste qui se multiplie. Cette loi est mise en valeur, comme vous
pouvez le constater, dans cette phrase « conduisant à la gloire beaucoup de
fils », ou dans l’illustration donnée par le Seigneur Jésus: « Si le grain de
blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais s’il meurt, il porte
beaucoup de fruits. » (Jean 12: 24)
La multiplication est de cette
sorte, et Christ est ce grain de blé. Isaac fut ce grain de blé symboliquement.
Le Seigneur Jésus n’a pas de progéniture naturelle, Il n’a aucune descendance
terrestre, et pourtant, il est dit de Lui: «Délivré des tourments de son âme, il rassasiera
ses regards…il verra une postérité et prolongera ses jours. » (Esaïe 53: 11,
10), et ceci par les douleurs de l’enfantement. Les tourments de l’âme du père et du fils sur le Mont Morijah
donnaient l’assurance d’un peuple céleste. La douleur de Dieu le Père et de Son Fils sur une
autre montagne toute proche du Mont Morijah a eu pour conséquence cette
descendance céleste, dont vous et moi, je l’espère, faisons partie.
Mais quelle est cette postérité, quel est ce peuple
céleste, qui sommes-nous supposés être par nature, nés de l’enfantement de
Jésus-Christ ? Nous sommes supposés être l’incarnation de cet amour qui donne
toujours, qui se soumet toujours, qui
cède toujours, dépourvu d’ego….Voilà
l’amour de Dieu, voila l’amour de Christ, et une descendance est née de cet
amour, et doit être, par sa nature
même, l’expression de cet amour.
E) Le moyen de reproduction.
Revenons à l’histoire d’Isaac.
Quand cela a-t-il commencé ? Nous avons découvert que le commencement a été une
petite clause située dans la généalogie de Térah au sujet de ses fils, où Abram
et Saraï apparaissent. « Et Saraï était stérile; elle n’avait pas d’enfant. »
(Genèse 11: 30)
Cela débute par une stérilité, une
impossibilité d’enfanter. Mais, par une œuvre intérieure de Dieu dans cet
amour, sacrifice continuel, nous passons de la stérilité à, « Je multiplierai
ta postérité
comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer. »
(Genèse 22: 17)
Considérez la situation
inversement: la situation de stérilité ne bouge pas. Si vous la gardez, si vous
vous y accrochez, aucune reproduction n’est possible. La vie est une assurance,
la réalisation de cette assurance se trouve dans la multiplication. Ce principe
est enraciné au cœur même de la création par Dieu Lui-même. Gardez les choses
pour vous-même, elles se dégradent et meurent, et il n’y a plus rien. Gardez
les choses fermées en vous, et c’est la stérilité permanente. Laissez faire,
laissez faire le Seigneur.
Ah, qu’il est difficile de céder !
Ce ne sont pas toujours les mauvaises choses qui sont les plus difficiles à
lâcher. Quand vous regardez Isaac,
il n’y a rien de mauvais; il est un don de Dieu, un miracle de Dieu. Mais vous
voyez, il est tellement facile de mettre nos mains sur les choses données par
Dieu, et les utiliser à notre profit, pour nous-mêmes. Dieu nous a confié un
travail à faire, et peu de temps après, c’est notre travail et nous le
défendons jalousement si quelqu’un d’autre vient s’en mêler.
Dieu nous a donné une position à
occuper et elle devient vite notre position, et nous sommes très en colère si
quelqu’un obtient notre position ou prend notre place pour faire aussi bien
voire mieux que nous. Cela marche pour beaucoup d’autres choses, cette volonté
d’accaparer pour nous-mêmes et pour notre réputation ce que Dieu nous a confié;
Oui, quelque chose de divin peut très vite être attiré vers le niveau
terrestre; c’est l’histoire tragique de tant d’œuvres de Dieu. Si Dieu fait
quelque chose - visite un peuple, bénit un serviteur ou suscite un instrument
et un mouvement -, il faut peu de temps avant que les êtres humains ne s’en
emparent et le transforment en leur mouvement avec leur nom dessus, en le labellisant
au niveau de la terre, et le Seigneur s’éloigne et les laisse faire leurs
affaires.
Ceci s’applique aussi aux cas
individuels: prenons bien conscience des fois où nous recherchons les choses de
Dieu dans le but de nous les approprier et d’en être fiers et jaloux. « L’heure
est venue» De quelle heure s’agit-il ? Cette heure dont Jésus avait si souvent
parlé depuis les noces de Cana en Galilée. « Mon heure n’est pas encore venue.
» Plusieurs fois Il parle de « Son » heure: l’heure ultime de la Croix, et
enfin, l’heure est arrivée…
Jean chapitre 17 est l’heure de
l’offrande de Lui-même. Au moment de la Croix et de l’abandon total, Il dit: «
afin qu’ils soient tous un ». C’est le fruit de la Croix: la grande unité
divine. Pourquoi ? Comment ? Parce que le fruit de la Croix est la transmission
de cet amour infini qui se donne aux autres. Nous disions que la seule solution
possible à la division et à la désunion entre les chrétiens est la position
l’amour don, l’amour céleste issue de l’amour divin du Calvaire; l’amour
sacrifice, l’amour abandon. Quelque part, dans toutes ces divisions, toutes ces
jalousies, et toutes ces envies, nous découvrirons un attachement à un intérêt
qui est terrestre. Chaque fois que vous trouverez un groupe ou des vies soudées
par une unité indissoluble et indestructible, vous y découvrirez l’amour de
Dieu profondément enraciné dans le cœur. « Afin qu’ils soient tous un », un
par l’amour don de Dieu au travers du Fils transmis à la postérité.
C’est vrai, ce sujet de l’amour de
Dieu touche à tellement de points, et pourquoi y a-t-il une telle passion dans
nos cœurs quand on parle de ce sujet ? Pour la raison précise que,
douloureusement et tragiquement, sur cette terre, un grand nombre de ceux qui
portent le nom de chrétiens attirent les choses à eux, cherchent à défendre
leurs droits, sont jaloux, envieux et divisés. Et c’est en totale contradiction
avec la pensée divine d’un peuple céleste vivant sur la terre; la reproduction
de cette descendance qui est Christ, qui est l’incarnation de cet amour qui
cède et se donne, cet amour qui sait se soumettre, cet amour qui donne en tout
temps.
Voila ce que le Seigneur recherche
! Ce qui implique une œuvre intérieure de la Croix en profondeur, ce qu’il
nous faut accepter…Nous entrons alors pleinement dans ces paroles:
« Car
l’amour de Christ nous presse, parce que si nous estimons qu’un seul est mort
pour tous, tous donc sont morts; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui
vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et
ressuscité pour eux. » (II Corinthiens 5: 14-15)
Même ce
qui est de Dieu ne doit pas être pris de manière personnelle. Donnez à Dieu
l’occasion de vous faire justice, de glorifier Son Fils en vous, permettez à
Dieu d’intervenir dans des situations où vous aurez tout abandonné entre Ses
mains. Si vous Lui résistez, vous serez stérile. Vous vous accrochez, vous
résistez, vous retenez, et il n’y aura pas d’enfants. Abandonnez, cédez,
donnez-vous à Dieu, laissez tout ce qui vous rend jaloux et envieux au
Seigneur, et Il ne vous refusera rien. Voila le principe du ministère, le
principe de la Vie.
Nous avons tant besoin de cette
grâce de notre Seigneur Jésus, de cet amour de Dieu, pour sortir de notre
situation. Si souvent, lorsque vous considérez les gens, ils ne sont occupés
que par eux-mêmes, tournés vers eux-mêmes. Ils ne sont que des individus liés
ne vivant que pour eux-mêmes. L’amour de Dieu pourrait les libérer de tant de
choses, de tous les traits d’amertume et de critique et des paroles blessantes.
L’amour de Dieu nous délivre de tout cela et nous rend participants de cette
postérité céleste, pour manifester l’amour de Dieu qui produit jusqu’à mille
fois plus. Et ne faites rien pour ceci ou pour cela, mais pour glorifier le
Seigneur. Que le Seigneur nous donne Sa grâce !
Vous avez à mener votre vie, et
cette vie est une grande assurance, une grande responsabilité. Elle peut
demeurer avec ses ambitions, ses intérêts propres, ses motivations et
considérations terrestres, elle peut demeurer pour elle-même. Donnerez-vous
votre vie à Dieu, la laisserez-vous entre Ses mains, est-ce que vous la mettrez
sur l’autel sous la menace du sacrifice divin ? Si votre réponse est positive,
Dieu multipliera votre vie, Dieu étendra les limites de votre vie, Dieu en fera
beaucoup plus que si vous la gardez entre vos mains. Y a-t-il quelque chose que
vous retenez dans votre vie en tant que chrétien et que vous n‘abandonnez pas
au Seigneur ? Vous savez de quoi il s’agit. Nous n’allons pas en faire un
catalogue. Le Seigneur a mis le doigt sur quelque chose, et vous résistez. Vous
avez une bonne raison, donc vous retenez la chose. La vérité est que vous ne
voulez pas l’abandonner.
Le Seigneur vous a-t-Il parlé et
montré quelque chose, vous a-t-Il indiqué un chemin et vous vous accrochez
comme Térah, à n’importe quel prix ? Et ce « à n’importe quel prix » dans votre
cas coûte cher aux autres et vous allez les faire souffrir en prétendant faire
ce que vous pensez être la volonté de Dieu.
Il y a des temps où il nous faut revenir au Seigneur et dire «
Seigneur, tu m‘as montré le chemin que tu as prévu pour moi, mais je peux
constater que ça va impliquer des souffrances pour les autres. Je veux être
certain que c’est ton temps pour cette question et je ne vais rien forcer; ma
force de volonté n’est pas suffisante pour faire Ta volonté.
Je veux le faire dans un esprit d’amour
sacrificiel, pour que les autres en subissent le moins possible les
conséquences. » Nous avons vu des personnes qui sont fixées sur leur objectif,
concentrées sur ce que le Seigneur veut, mais leur manière de faire gâche tout.
Nous devons être circoncis de cœur pour faire la volonté de Dieu, prêts à
céder et à laisser Dieu déterminer la manière de l’accomplir.
Que le Seigneur nous fasse
comprendre Sa Parole pour qu’elle porte du fruit. C’est un défi qui nous
demande tout et que nous devons tous affronter. Mais, oh, regardez ce qui se
passe dans les cieux, et faites ce constat: Il désire que ce qui est au ciel
soit aussi sur la terre.
T.A.S.
(fin de la deuxième partie)