PRENDRE POSSESSION DU DOMAINE CÉLESTE
13 Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit : Es–tu des nôtres ou de nos ennemis ?
14 Il répondit : Non, mais je suis le chef de l'armée de l’Éternel, j'arrive maintenant. Josué tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu'est–ce que mon seigneur dit à son serviteur ?
15 Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à Josué : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi. (Josué 5.13-15 NEG)
…les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints (Éphésiens 1.18 Darby)
J’aimerais dire tout d’abord, qu’il ne s’agit pas ici de parler de la correspondance entre le livre de Josué et la lettre aux Éphésiens. Nous sommes occupés dans cette étude par une pensée particulière, autour de laquelle tout se rassemble, et qui en est le centre : l’intention de Dieu qui est d’avoir une expression de la plénitude céleste sur cette terre à travers un peuple. Le cours entier de Ses transactions à travers les âges, depuis qu’Il a étendu les cieux au-dessus de la terre, a été, et est encore, d’un point de vue humain, comme un pèlerinage spirituel, une marche en avant spirituelle vers le ciel. Cela ne signifie pas nécessairement vers un certain endroit, mais en vue d’un certain ordre de choses, selon la pensée de Dieu. C’est cet ordre auquel le Seigneur Jésus se référait quand, parlant de la volonté de Dieu, Il disait : ‘’..comme au ciel (Mathieu 6.10) , avoir tout comme c’est dans le ciel. C’est vers cela qu’il y a cette voie céleste, cette course céleste, ce voyage céleste, et nous cherchons à voir parmi d’autres choses, la nature de cette voie céleste. C’est pourquoi, puisque nous avons vu que beaucoup ne connaissent que le commencement de cette voie en se limitant à la conversion, le Seigneur lève des instruments dans lesquels Il fait Son œuvre très profondément en relation avec le ciel, afin d’initier la voie pour d’autres.
Maintenant essayons d’aller plus loin, plus profondément. Avec les deux passages que nous avons lus, nous parvenons à un point particulier dans ce domaine de la plénitude céleste. La deuxième partie du livre de Josué, bien sûr, parle de l’héritage des tribus d’Israël. L’héritage est alors partagé, réparti proportionnellement et possédé par le peuple. Étrangement, dans la lettre aux Éphésiens (qui correspond à ce passage de Josué) l’accent est mis sur l’autre aspect. Il est parlé de l’héritage de Dieu dans Son peuple : ‘’…les richesses de la gloire de son héritage dans les saints.’’ (Éphésiens 1.18 Darby) J’aimerai dire un mot à ce propos avant de poursuivre, car ce n’est pas différent, ce n’est pas quelque chose d’autre. C’est la même chose vue sous un angle différent.
Le Seigneur entre dans Son héritage seulement quand Son peuple devient un peuple céleste. Pour que le Seigneur ait Son héritage, Son peuple doit être là où Il est vu dans la lettre aux Éphésiens. Quand il prend vraiment sa position et entre en possession, devenant véritablement un peuple céleste, alors le Seigneur obtient Son héritage. Voir ‘’les richesse de sa gloire dans son héritage dans les saints’’ signifie que nous parvenons là où Il peut voir cela en nous. Il ne peut pas voir Son héritage dans les saints tant qu’Il ne les voit pas à l’endroit où Il veut les voir, jusqu’à ce qu’Il puisse réellement avoir un peuple qui réponde à Sa pensée : un peuple céleste. Je dis ceci afin d’éviter toute confusion quand nous parlons des gens possédant leur héritage, et du Seigneur possédant SON héritage.
Maintenant notre propos n’est pas seulement de préciser la vérité concernant l’héritage en Christ, qu’il soit pour nous ou pour le Seigneur. Pas uniquement la vérité, mise en avant dans la Parole, que quand nous sommes en union avec Christ dans Sa mort, l’ensevelissement et la résurrection, et parvenus de l’autre côté, nous entrons dans le domaine de la plénitude céleste. Le point que nous soulignons c’est la nécessité de devenir réellement un peuple céleste, prenant possession de cet héritage, non pas de manière doctrinale ou théoriquement, ni bibliquement, mais concrètement. Je suis sûr que vous voyez la vérité, vous la contemplez, vous reconnaissez que c’est une merveilleuse présentation. Je suis sûr que vous serrez cette pensée dans vos cœurs. Le problème est que cela est très bien connu. Cela a été enseigné à beaucoup de croyants, mais ils ne sont pas parvenus là. Ils ne sont pas entrés dans l’expérience de cette position. Et de quelle utilité peut être toute notre doctrine, l’enseignement, l’interprétation, la contemplation de tout cela et de tout le reste, si nous ne sommes pas là ? Ainsi, nous devons bien considérer cette voie pour y parvenir et qu’elle soit réelle.
LA SEIGNEURIE DU SAINT-ESPRIT
La première chose, après ce travail préparatoire dont nous avons parlé quelques pages auparavant, c’est le Jourdain. Nous avons laissé quelque chose dans le lit du Jourdain, notre vieil homme crucifié. Il est laissé là. Mais après l’y avoir laissé, et permis qu’il soit recouvert, après tout cela et après Guilgal, (qui est le côté négatif, le renvoi) maintenant vient le côté positif, l’acceptation, la réalité, la réelle prise de position ou l’entrée en jouissance. Le fait de parvenir à la chose qui a toujours été en vue. Car cela a été toujours en vue, même avant la sortie d’Égypte. C’était déjà mentionné dans le cantique de Moïse. Oui, c’était vu par anticipation dans ce grand cantique prophétique en plus de la délivrance de la mer Rouge. Cela a toujours été plus ou moins évident à mesure que les jours passaient. Parfois fort et clair, positif et saisissant, et en d’autres temps, faiblissant et s’éloignant, de manière abstraite.
Mais à présent, tout cela est présenté comme une chose accessible car la préparation a été faite. Venons à ce passage que nous avons lu dans Josué 5.13-15. Josué se tenait devant Jéricho : ‘’Il leva les yeux et regarda. Voici, un home se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main.’’ L’esprit guerrier de Josué s’est évidemment manifesté, et il lui lança un défi : ‘’es-tu des nôtres ou de nos ennemis ?’’ Cela signifiait probablement que s’il avait obtenu une réponse positive le pire était prévisible pur l’homme en question, car à ce moment, il ne voyait qu’un homme. Mais sa réponse révélait qu’il était plus qu’un homme. Josué avait donc capitulé, délaissant son attitude de défi, et se prosternait en adorant, confessant qu’il était le serviteur de celui qui était devant lui, et demandant ses instructions.
Qui est cet homme ? Comme je le disais dans un chapitre précédent, ma conviction est que cet homme dans cette partie particulière de la Bible, représente le Saint-Esprit dont nous parle le Nouveau Testament. Cela, je pense, pourrait être confirmé de manière évidente, mais sans vouloir argumenter à partir des Écritures, voyons comment cela s’est manifesté. (s’il s’agit en effet bien de cela)
Il y a un bon nombre de changement qui ont eu lieu lorsque nous abordons ce récit. Jusqu’à ce point particulier, la marche, le gouvernement de ce peuple, s’effectuaient par la colonne de nuée et par le feu. Tout le monde acceptera qu’il s’agit dans ce contexte, du Saint-Esprit. C’est du domaine objectif, c’est une évidence pour les sens et c’est la caractéristique du désert. Quand vous parvenez dans le domaine céleste, tout procède de l’Esprit. Mais à ce stade il était visible, ce qui n’a plus jamais été le cas. Tout en étant toujours très présent, le Chef des armées de l’ Éternel ne sera plus perçu par les sens. C’est un changement. Il y a eu beaucoup d’autres changements : désormais plus de manne mais le bon vieux blé du pays, le pain de vie, la nourriture céleste. En d’autres termes, c’est ce qui appartient à un autre domaine : c’est Christ dans la résurrection et non plus Christ dans l’humiliation. (le pain brisé) Christ dans la résurrection est la nourriture pour un peuple céleste. Le premier appartenait au désert. Cela appartient maintenant au pays. Nous pourrions encore trouver d’autres changements. Vous voyez qu’ici, dans ce domaine, tout est essentiellement céleste et prend un nouveau sens. Autrement dit : c’est essentiellement spirituel, non pas sensible, non pas temporel, mais essentiellement spirituel.
Paul dit que le Saint-Esprit :’’est un gage de notre héritage’’ (Éphésiens 1.14 NEG) le Saint-Esprit se manifestant ici à ce stade, est la garantie que ce dessein de Dieu va être réalisé. Nous disions dans notre dernière étude que la présence du Saint-Esprit dans l’onction garantit positivement la réalisation du dessein de Dieu, non seulement en le rendant possible, mais en étant le terrain même de sa réalité. Comment pouvons-nous entrer en cela, aller au delà d’une doctrine, d’une vérité, d’un précepte, pour parvenir à une réalité concrète ?
Dieu nous a donné l’Esprit comme un gage : une garantie, une sécurité. Le côté positif commence donc avec ce premier aspect : le Saint-Esprit nous est présenté comme Seigneur. Vous remarquez que la version révisée américaine (comme l’anglaise A.v.M et R.v.M) dit ici ‘’comme prince’’ (Et il dit : Non ; mais en tant que prince) (terme non traduit ainsi dans nos versions) je viens maintenant de l'armée de Jéhovah. Et Josué tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit: Que dit mon seigneur à son serviteur ? Josué 5.14, ASM et certainement comme ‘’Prince des armées de l’Éternel’’, ce qui est plus conforme à l’original que ‘’capitaine’’. Il nous est présenté dans Sa seigneurie. Le côté positif des choses commence là, avec l’absolue Seigneurie du Saint-Esprit, parmi le peuple de Dieu. Il est présenté et reconnu. Ce n’est pas une vérité objective, mais quelque chose qui implique une relation objective avec lui. Josué se soumettait dans une capitulation absolue.
La Croix conduit toujours à la Seigneurie du Saint-Esprit. Nous passons le Jourdain pour nous placer sous Sa Seigneurie. La Croix exige cela. S’il n’est pas à sa place comme Seigneur et s’il n’y a aucune capitulation, vous n’avez rien de mieux à faire que de revenir vers la Croix. Revenez en arrière et regardez, à travers les eaux, ces pierres qui sont supposés vous représenter. S’il n’est pas Seigneur, quelque chose ne tourne pas rond, vous n’avez pas été saisi par la signification de la Croix.
Mais ici, dans son interprétation spirituelle, la Croix est réellement un fait établi. Bien qu’il y ait les défauts et les faiblesses inhérentes à notre condition humaine, (cela s’est manifesté dans la vie de Josué) en ce qui concerne nos cœurs et nos esprits, la Croix nous a brisés, ouvrant une voie par le Saint-Esprit. La Croix signifie que la voie de la Seigneurie de l’Esprit est ouverte, et par la Seigneurie de l’Esprit, la voie de la plénitude céleste est ouverte.
Quelle profonde différence il y a entre les ‘’conquêtes’’ faites par l’homme (puis-je dire les renouveaux spirituels faits par l’homme) et le travail du Saint-Esprit ! Quelle différence ! Ce livre de Josué et le livre des puissantes différences. La différence, ici, c’est que l’homme est mis de côté. Il ne peut pas compter avec ses capacités, il n’a aucun droit en ce domaine, c’est simplement au delà de ses capacités de prévision. Le Seigneur a introduit Son peuple dans un domaine où tout est différent de la manière de faire de l’homme. Quand le Saint-Esprit est Seigneur, vous n’avez pas besoin d’organiser une certaine chose pour l’obtenir. Vous n’avez pas besoin de planifier ou de concevoir quelque chose, pour accomplir l’œuvre de Dieu. Cela se fait tout simplement. C’est la manière d’agir céleste. Et cela nécessite que vous soyez dans cette position, cela implique d’être sous le gouvernement absolu du Saint-Esprit.
Dans chaque activité faite par l’homme, il y a toujours ‘’la touche du terrestre’’ (moyens, méthodes ou personnes, tout un attirail pour garantir la réussite) Cela s’accomplit avec beaucoup de bruit et parfois bien des grincements. Il est nécessaire d’avoir une somme considérable de soutiens humains, sachant qu’à tout moment cela peut s’éteindre si il n’y a pas d’alimentation. Assurément, cela arrivera si vous n’alimentez pas sans arrêt.
Il n’en est jamais ainsi dans une œuvre de l’Esprit. Le toucher du terrestre amène toujours à la mort, immanquablement à un arrêt. L’absolue Seigneurie du Saint-Esprit exige que le toucher du terrestre soit exclu, inopérant. C’est ce que signifie l’ordre donné à Josué de se déchausser. ‘’Que dit mon Seigneur à son serviteur ?’’ : ‘’va et prends possession du pays, va et conduis le peuple ?’’ Pas du tout ! ‘’Sors tes souliers, enlève tes souliers Josué, et tout le reste suivra.’’ Détruisez le toucher de la terre et voyez ce qui arrivera. Vous devrez seulement marcher autour de Jéricho. Ce n’est pas ainsi que les hommes feraient n’est-ce pas ? Pensons à la campagne immense qui aurait été organisée, pour prendre Jéricho, si cela avait été laissé à l’instigation des hommes ! Non, ôte tes souliers et vois ce qui va arriver.
Si vous prolongez cette interprétation, considérez ce qui est arrivé lorsqu’ils ont remis leurs souliers, un peu plus tard. Que s’est-il passé à Aï ? Que s’est-il passé avec les Gabaonites ? Ils avaient gardé leurs souliers, ils touchaient la terre avec pour résultat : l’arrêt, les compromis, les limitations. Enlevez vos souliers et gardez-vous de les remettre ! Le principe du céleste, c’est le principe du Saint-Esprit en mouvement, c’est le principe de la plénitude spirituelle. ‘’Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint.’’ Vous n’avez aucune place ici, la terre n’a aucune place ici, le monde n’a aucune place ici, les hommes n’ont aucune place ici. C’est sacré, sanctifié pour le ciel. A partir de là, le ciel prend l’initiative. Oui, même à l’égard du grand instrument levé pour le service du Seigneur, le ciel prend le dessus. La souveraineté dans le choix d’un instrument ne signifie jamais que cette souveraineté laisse la place aux capacités de l’homme. Dieu ne trouve jamais d’excuse pour l’instrument. Cela concerne aussi bien Josué qu’Israël, car Josué comme nous le disions auparavant, est représentatif de tous les saints et de tous les serviteurs du Seigneur
L’ESPRIT SAINT S’EST VOUE POUR LE DESSEIN DE DIEU
Quelle a été la réponse lorsqu’il a demandé : ‘’Est-tu des nôtres ou de nos ennemis ?’’ (Pour nous ? Pour eux ? Pour ceci ? Pour cela ?) ‘’Non, je ne suis pas pour ceci ou pour cela, je ne suis pas pour vous ou pour eux : Je suis pour le dessein du Seigneur.’’ C’est cela le vrai contenu de la réponse. ‘’Je ne suis pas pour des gens particuliers, je suis pour le dessein du Seigneur. Je suis voué au dessein de Dieu, le dessein éternel.’’ ‘’Non, mais…’’ Oh ! Si seulement nous pouvions saisir tout ce que cela implique ! Nous voulons que le Saint-Esprit parraine nos mouvements, notre travail, notre ministère. Nous demandons au Saint-Esprit s’il est pour nous. Il ne dira jamais qu’Il l’est. Dans un sens le Seigneur est pour Son peuple. ‘’Si Dieu est pour nous…’’ Mais par ailleurs le Seigneur dit : ‘’Je ne suis pas pour vous mais pour Mon dessein en vous et par vous. Non pour vous en tant que tel, en faveur d’Israël ou de Josué élu et oint souverainement, je ne suis pas pour vous, je suis mandaté pour le dessein de Dieu’’
Nous devons donc identifier le terrain et l’objet du mandat du Saint-Esprit. Nous devons savoir pour quel but le Saint-Esprit a été mandaté. Il y a tellement de calculs, d’arrangements pour le Seigneur, et tellement d’échecs sans parvenir à grand chose. Dans ce monde, combien y a-t-il à ce jour d’arrangements planifiés et programmés pour le Seigneur ! Cependant, cela ne semble pas aller bien loin. Le Seigneur ne paraît pas s’impliquer Lui-même dans tout cela. Nous devons donc identifier l’objectif du Saint-Esprit. L’objectif du Saint-Esprit n’est pas de faire une œuvre qui a la marque du terrestre, ni d’établir quelque chose sur cette terre ‘’qui porte des souliers’’ faite de main d’homme. Établir quelque chose ici bas n’est pas du tout Son objectif. L’Esprit saint est voué à quelque chose d’absolument céleste, et Son objectifs consiste à nous affranchir de ce monde, d’une manière intérieure et spirituelle. Cela mériterait d’être vu plus en détail, mais notons que c’est de la plus haute importance de connaître l’objet de la préoccupation de Dieu. Il ne fera rein de Lui-même de ce qui est attaché à cette terre. Il s’engagera Lui-même dans ce qui est lié au ciel.
L’ESPRIT SAINT AVEC L’ÉPÉE TIRÉE
Bien, maintenant que ceci est établi, il reste une chose extraordinaire à voir. Cet Homme en qualité de Prince, des armées de l’Éternel, est debout avec son épée tirée dans sa main. Oh ! C’est une bataille n’est-ce pas ? C’est une guerre n’est-ce pas ? Aussitôt que le Saint-Esprit prend le dessus, et qu’il y a une complète capitulation devant lui, la bataille est engagée. Ne commettez aucune erreur à ce sujet. Quoique vous pussiez penser du baptême du Saint-Esprit, et malgré tout ce que cela peut impliquer, (sans vouloir le limiter à une seule interprétation) cela signifie un conflit incessant et immédiat. Cela peut signifier d’autres choses, mais cela implique une guerre sans répit, une armée dans laquelle il n’y a pas de mise à la retraite. Ici, vous ne serez jamais pensionnés. Vous êtes incorporés jusqu’au bout.
N’était-ce pas ainsi avec le Seigneur Jésus ? Cela a commencé au Jourdain puis : le ciel ouvert, le Saint-Esprit, le désert, le diable. Aussitôt Jésus fut emmené (Marc dit conduit, poussé) par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable’’ (Mathieu 4.1) Dès que le ciel a été ouvert pour permettre l’avènement de l’Esprit, en ce jour appelé Pentecôte, la guerre a été engagée. L’Église a été précipitée dans le conflit, et depuis lors elle n’a jamais quitté ce conflit, jamais en dehors. Dans le cas contraire, c’est pour sa propre mort spirituelle. D’une manière ou d’une autre, le Saint-Esprit conduit aussitôt au conflit. L’épée est dans Sa main et ne sera jamais rengainée jusqu’à ce que la tâche soit accomplie.
Oui, mais cela c’est du langage pourrait-on dire. En effet, l’Esprit saint n’est pas intéressé par la guerre physique et charnelle. La guerre, le conflit, sera selon Sa propre nature. Il sera spirituel, il sera selon l’esprit. Car les forces spirituelles occupent des ‘’possessions’’ et c’est la guerre spirituelle qui va les déposséder. C’est donc véritablement et réellement une bataille qui se livre. Ce point n’a pas besoin d’être approfondi car nous le savons bien. Nous savons tous qu’il n’y a pas un centimètre, pas un micron de progrès et de réalisation spirituelle qui ne soit contestée. Pas un mouvement, ou geste même, dans la direction d’un accroissement spirituel, sans qu’il n’y ait conflit. C’est vrai. C’est une guerre spirituelle et la nature de ce conflit dépasse notre capacité de compréhension. Nous pensons qu’il viendra d’un côté et il surgit de l’autre. Il ne vient jamais par où nous l’attendons et sous la forme que nous pensons pouvoir le reconnaître. Le fait est que nous identifions rarement le diable dans ses assauts. Ils semblent tellement couverts par l’un ou l’autre des incidents, ou des contretemps de la vie, ou de quelque chose qui va de travers. Mais vous avez seulement à en juger par les effets produits sur la vie spirituelle, et vous savez qu’il y a un dessein et une intelligence derrière ces simples circonstances de la vie. C’est la guerre spirituelle. L’introduction de l’Esprit Saint a précipité tout cela.
Comprenons bien cela, car c’est l’explication de bien des choses. L’ennemi travaille constamment par le côté faible et je pense que c’est probablement sa plus grande chance de réussite aujourd’hui par mi le peuple de Seigneur. Les préjugés sont appelés ‘’prudence’’, la suspicion : ‘’être vigilants’’ (de bons termes pour des choses mauvaises) L’ennemi est passé maître dans cela. Il a trouvé la possibilité de créer tout cela, et c’est devenu un obstacle dans votre propre vie spirituelle et dans la voie de la plénitude céleste. Le peuple du Seigneur est aujourd’hui attrapé dans ce filet, dans toutes les parties du monde. La croissance spirituelle, dans cette voie céleste, est limitée par les dommages et suspicions causés par le peuple de Dieu : ‘’un ennemi a fait cela.’’
Pourquoi dans la lettre aux Éphésiens (avec toute la plénitude céleste en vue, et le conflit spirituel en relation avec ce qui est montré) l’apôtre prie pour que les ‘’yeux de leurs cœurs soient illuminés’’ ? Pourquoi est-il si nécessaire de voir ? A cause de l’œuvre d’aveuglement et de ces côtés faibles. Parce que tout peut être perdu par un préjugé, un peu d’étroitesse d’esprit, un peu de suspicion, un peu de fausse crainte, au lieu de se confier dans le Saint-Esprit et de connaître ‘’l’onction qui vous enseigne toute chose’’ (2Jean 2.27) et qui montre ce qui est droit et ce qui est faux. Vous pensez que vous devez vous armer vous-même ‘’au cas où’’, alors qu’en agissant ainsi vous pourriez vous prémunir vous-même contre le Saint-Esprit. C’est ainsi que beaucoup font. C’est le domaine du conflit. Spirituellement c’est comme cela. C’est une sournoise et subtile menace.
Mais il y a un autre aspect à ce conflit spirituel. Pourquoi est-ce que le Saint-Esprit introduit tout cela ? Pourquoi est-ce que le saint-Esprit le permet ? Vous pensiez que cela viendrait naturellement de l’ennemi, mais pourquoi le Saint-Esprit en prendrait-Il l’initiative ou favoriserait-Il Lui-même les occasions ? Délibérément (car c’est une déclaration précise et positive :’’Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable’’) le Saint-Esprit pend l’affaire en main, précipitant les choses pour introduire ce conflit. Il l’a délibérément fait avec l’Église en sachant ce qu’Il faisait. C’est comme si le Saint-Esprit disait : ‘’Maintenant, je vais les conduire sur le champ de bataille, sans tarder.’’ Pourquoi cela ? Au moins pour une chose : parce que c’est une affaire spirituelle, un héritage spirituel, parce qu’il y a des forces spirituelles qui ont usurpé la position et qui doivent être délogées. Mais aussi parce que nous croissons spirituellement seulement dans le conflit. Le Seigneur s’intéresse à nous. C’est peut-être difficile pour nous, quand un prédicateur, sur une estrade déclare : ‘’Vous allez avoir des difficultés parce que le Seigneur s’intéresse à vous. Il permet au diable de vous assaillir parce qu’Il désire votre bien-être.’’ Ce sera peut-être difficile pour nous d’accepter une telle déclaration. Cependant, peu de temps après l’ennemi viendra et commencera à faire son terrible travail. Vous serez certainement peu enclin à dire : ‘’Oh ! Le Seigneur m’aime aujourd’hui !’’ C’est vrai. Nous ne faisons pas cela de manière naturelle. Mais n’est-ce pas un fait, n’est-ce pas vrai dans l’expérience, vrai dans notre histoire et donc vrai en tant que principe, que nous progressons jamais spirituellement, qu’il n’y a jamais de croissance, sauf à travers les conflits ? C’est vrai ! La seule manière par laquelle nous croissons, c’est quand il y a un obstacle à surmonter, ou que notre vie spirituelle doit prendre le dessus sur un point donné. C’est une loi dans la nature et aussi dans la grâce. Il n’y a aucun progrès sans lutte. Veuille Dieu que nous puissions regarder à Lui à chaque instant ! Nous croyons que cela peut être vrai, comme un fait objectif, mais qu’Il nous délivre d’être seulement saisis par une vérité !
Le Seigneur désire des gens qui entrent réellement dans ce domaine, non sur le plan doctrinal, ni dans le domaine de la connaissance biblique, mais que le possèdent réellement. Et c’est quand vous venez délibérément vous placer sous le contrôle du Saint-Esprit, que vous êtes dans la voie de la réalité, que la foi dans le Seigneur devient concrète et très pratique.
Jéricho a un aspect très représentatif. C’est le grand exemple d’un principe spirituel. Tout d’abord, vous devez occuper une position céleste, comme nous l’avons dit, sûrement pas une position terrestre, n la manière d’agir selon l’homme. C’est la mise en pratique de ce principe que nous voyons en Abraham. Quand cet homme a essayé d’agir, quel affreux c’était car il touchait la terre. Il en était de même avec Moïse quand il prenait les choses en main, intervenant auprès de l’Égyptien et de cet Hébreu. Quel affreux désordre ! Ici, c’est le travail de la discipline. Josué considère tout cela comme une histoire spirituelle. A Jéricho, nous constatons qu’il n’y a pas d’armes charnelles, aucune pensée humaine, rien ne procède de l’homme. Si ce n’est pas céleste, cela na aucune valeur. Les choses n’arrivent pas ainsi sur terre. Nous pouvons marcher autour, non seulement sept jours mais toute notre vie, rien ne se produira, sauf si nous sommes dans une position céleste, que le ciel entre en scène. Jéricho, c’est l’homme mis de côté, exclu. C’est céleste.
Bien, cela c’est la base. Puis vous trouverez aussitôt que si l’ennemi ne peut pas réussir en résistant ouvertement, il essayera des tactiques plus subtiles. Il ne peut pas réussir par la résistance ouverte, si vous et moi sommes dans notre position céleste et la conservons (et gardez-là, car c’est ce que Jéricho signifie) Ils n’ont pas pris la ville le premier jour, mais ils se sont maintenus dans la foi en le déclarant et par sept fois. Aussi, le dernier jour, ils l’ont confirmé en maintenant leur position céleste. Ils ne l’ont pas abandonnée. Nous n’obtenons pas tout le premier ou le deuxième jour. Il doit y avoir un maintien de la position dans la foi, et l’ennemi est complètement défait quand cette position est vraiment tenue de cette manière. Quand il est cardé ( ?) ( worsted en anglais peigné, passé au peigne fin) de cette façon, il doit battre en retraite…s’il le peut éventuellement. Alors il interviendra autrement, plus subtilement.
Est-ce que cela ne se réfère pas aux Gabaonites ? Ils agissaient subtilement pour introduire quelque part ‘’le domaine terrestre’’. Ce fut la même chose avec Acan et Aï, le manteau babylonien et les pièces d’or : un toucher du terrestre. L’accord passé avec les Gabaonites constituait une intrusion du domaine terrestre. Nous ne devons pas penser que c’est toujours fait de manière ouverte et claire, par une guerre spirituelle directe. Nous devons percevoir quand la terre est manœuvrée par l’ennemi, quand il y a l’introduction de quelque chose qui établit un contact avec ce qui est maudit, et avec lequel Dieu ne peut pas être d’accord.
Comment est-ce que cela est ainsi ? Vous savez, bien sûr, que Guilgal était le lieu d’où ils partaient : Guilgal est le lieu où l’opprobre avait été roulé au loin. C’est l’endroit où la chair a été mise de côté. Mais ils ne sont pas monté à Guilgal après Jéricho. Ils se sont dirigés droit sur Aï : alors que c’était la coutume de toujours remonter à Guilgal après toute avancée ou toute conquête (retourner à Guilgal pour sortir à nouveau de Guilgal) Cette fois, ils ne remontèrent pas de Guilgal. Ils sont allés de l’avant.
Soyons près de la Croix et ne supposons jamais parce que le Seigneur a béni, en accordant la victoire, que nous pouvons aller là où bon nous semble. La Croix n’est pas quelque chose que nous puissions laisser en arrière ou mettre de côté. C’est quelque chose qui doit être avec nous, sans cesse. C’est notre sécurité. C’est la voie céleste, la nature de la voie céleste, le chemin pour atteindre la finalité de Dieu. Que le Seigneur nous garde dans cela !
À suivre
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Publié à l'origine par Testimony Book Ministries en 1953.
CHAPITRE 8 LA SIGNIFICATION DES LÉVITES EN RELATION AVEC LA PLÉNITUDE CÉLESTE
‘’et donnèrent cet ordre au peuple: Lorsque vous verrez l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, portée par les sacrificateurs, les Lévites, vous partirez du lieu où vous êtes, et vous vous mettrez en marche après elle.’’ (Josué 3.3 NEG)
Le point central que nous considérons maintenant, c’est ce fragment de verset : ‘’les prêtres, les lévites la portant’’, portant l’arche. Dans ce livre de Josué, les Lévites ont une grande importance. Ils sont cités un grand nombre de fois. D’une façon certaine, tout le chapitre tourne autour d’eux, et c’est ce que signifient les Lévites en relation avec la plénitude céleste, dont je désire vous faire part, avec l’aide du Saint-Esprit. Beaucoup parmi nous, sont assez familiers avec l’histoire des Lévites. Nous devons aller un peu plus loin avec ceux-ci
Dans le livre de Josué les Lévites sont présentés de trois manières. Premièrement, comme nous l’avons vu, ils portent l’arche de l’alliance dans le lit du Jourdain et demeurent là, avec elle. Comme nous l’avons vu dans le chapitre cinq, deux mille coudées les séparent du reste du peuple. C’est une très grande distance. Ensuite Josué quatorze déclare qu’il ne leur était donné aucun héritage. Dans le partage du pays, contrairement aux autres tribus, ils n’étaient répartis sur aucun territoire particulier. Il ne leur était donné aucun héritage dans le pays. Enfin, dans le chapitre vingt et un, chapitre qui les concerne, vous trouverez que toutes les tribus devaient donner quelque chose aux Lévites, un emplacement, un lieu. Les Lévites étaient donc disséminés parmi toutes les tribus, leur domaine, leur portion n’était limitée en un seul endroit. Ils étaient en relation avec le pays tout entier, si bien que l’on peut dire que les Lévites étaient éparpillés à la surface du sol, partout en relation avec le reste du peuple. Ce sont trois aspects, merveilleusement significatifs concernant le Lévites, que nous avons dans ce livre.
LES LÉVITES REPRÉSENTENT LA PENSÉE CÉLESTE
Qu’est-ce que cela signifie ? Revenons un peu en arrière. Vous rappelez-vous comment les Lévites ont été mis en évidence en tant que tribu. C’était à l’occasion du départ d’Israël, quand le veau avait été fait et qu’ils s’écriaient : ‘’Voici ton dieu, oh Israël’’ (Exode 32.4) et qu’ils se sont tous éloignés du Seigneur. Moïse descendit, entendit et vit. Il détruisit le veau, se tint à la porte du camp et s’écria : ’’ Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Levi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. Les enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait Moïse ; et environ trois mille hommes parmi le peuple périrent en cette journée.’’ (Exode 32.26-28 NEG) Toutes les considérations terrestres étaient sacrifiées à l’intérêt divin. Toutes les relations terrestres étaient retranchées par rapport à la pensée céleste. Toute émotion et sentiment naturel, tout ce qui était dans l’âme était tout simplement retranché dans l’intérêt de ce qui avait gouverné la sortie du peuple de Dieu. Car c’était la pensée de Dieu qu’il soit un peuple céleste, et ainsi ne plus être dans le système spirituel gouvernant ce monde. C’est cela qui caractérise les Lévites, car ils sont vus en tant que représentant de la pensée céleste de Dieu. C’était une chose radicale et définitive qu’ils ont du faire, n’est-ce pas vrai ?
Et vos vous rappelez que le Seigneur ne l’a jamais oublié. A la fin de l’Ancien Testament, dans le livre de Malachie, se référant à l’affaire de Baal-Peor, où Phinées prit position pour les intérêts divins tels qu’ils étaient à l’origine, à l’occasion de l’affaire du veau d’or, le Seigneur dit : Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix.’’ (Malachie 2.5 NEG) ‘’Il ne distingue point ses frères’’ (Deutéronome 33.9 NEG) : c’est-à-dire qu’il ne regardait pas avec sympathie même sa propre chair quand elle s’éloignait de la pensée élevée de Dieu. Dieu avait alliance avec Lévi. Ainsi, au début, les lévites étaient sélectionnés, séparés de tout le reste d’Israël, comme prenant la place des premiers-nés d’Israël, et ils devenaient la tribu des premiers-nés. Aussitôt, pensons à la lettre aux Hébreux où nous lisons : ‘’Mais vous vous ^tes approchés… de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux.’’ ( Hébreux 12.22- 23 NEG ) Ici nous avons encore cette pensée du céleste qui, à nouveau, est introduite : ‘’les premiers-nés inscrits dans les cieux’’. Les Lévites : la pensée céleste.
Maintenant nous disions, dans le chapitre cinq, qu’il y avait cette espace de deux mille coudées (nous ne pouvons pas déterminer en ce moment de quelle mesure il s’agissait, mais la distance était d’au moins un bon kilomètre ; un grand espace entre l’arche et le peuple, se référant à la distance immense entre Christ et tout autre dans cette œuvre de salut, de rachat, de délivrance) mais les Lévites portaient l’arche. Vous pouvez dire : ‘’ N’est-ce pas une contradiction ? Christ demeure-t-Il séparé de tout le reste ?’’ Vous devez voir, dans tout cela, le principe des Lévites. Ils représentent une chose céleste. C’est le Christ céleste. Les Lévites portant l’arche symbolisent ce principe. Ce n’est pas seulement le Christ terrestre, le Jésus de l’histoire, un homme parmi les hommes, quoique tellement meilleur. C’est le Divin UN, (premier et unique à la fois)
Si vous voulez que ce principe soit démontré, rappelez-vous l’incident au temps de David, quand il consulta les anciens d’Israël pour amener l’arche et qu’il le fît avec un char. L’idée venait du pays des Philistins où l’arche s’y est trouvé durant le règne de Saül. Là, ils avaient vu faire une charrette pour le transport. Ils ont donc mis l’arche sur un char et il y eut une tragédie. Uzza est mort devant le Seigneur. David en voulait au Seigneur parce qu’Il avait fait une brèche ce jour-là. Mais, étant l’homme qu’il était, toujours ajustable pour le Seigneur (une chose glorieuse concernant David c’était sa malléabilité), il n’a pas eu de longues controverses avec le Seigneur, ou du Seigneur avec David. David était revenu vers le Seigneur. Il essaya probablement d’argumenter, mais la volonté du Seigneur a prévalu. Le Seigneur l’a ramené vers les Écritures en lui montrant que les Lévites devaient porter l’arche. Ce n’est pas par des chariots, ni par les organisations que le témoignage doit être porté, mais par le peuple céleste. C’est cela porte le témoignage de Jésus.
Ainsi les Lévites portent l’arche. Ce caractère céleste des choses c’est le principe de la fonction des Lévites. Cela explique qu’ils n’ont eu aucun héritage sur la terre. Ils n’appartiennent pas à la terre : ils appartiennent au ciel. Ils ne vont pas s’enraciner ici bas, mais comme des hommes représentant les choses célestes, ils vont être répartis parmi tout le peuple de Dieu, pour garder le peuple de Dieu en contact avec le ciel. Le peuple de Dieu est toujours enclin à redevenir terrestre. C’est ce qui a été la tragédie et le péril de l’Église au cours des siècles, gravitant toujours vers la terre, devenant quelque chose selon le modèle de l’homme, d’après les pensées de ce monde.
LE SEIGNEUR A BESOIN DE LÉVITES PARMI SON PEUPLE
A présent nous en venons à notre sujet. Le Seigneur doit avoir ceux qui sont passés par la souffrance, par la Croix, par le sacrifice, par l’œuvre profonde de séparation. Ceux qui ne font pas de compromis, sans considération pour les sentiments ou l’intérêt terrestre. Il doit avoir ceux qui sont restés fermes, intégralement, absolument, à tout prix, à l’égard de Sa pleine pensée céleste concernant Son Fils et concernant l’ Église. Il doit les avoir, les disséminer de partout et les conduire dans une relation vitale avec Son peuple, afin d’empêcher le peuple de succomber à cette tendance terrestre et à cet attachement au monde.
LE QUARTIER GÉNÉRAL EST DANS LE CIEL
C’est exactement ce qui arrivait dans le Nouveau Testament. C’est fascinant de le voir. Quand vous abordez le Nouveau Testament, vous devez laisser de côté les types et les symboles. J’espère que certains parmi vous se sont plutôt lassés des types et des symboles, car vous pouvez avoir une indigestion de tout cela ! C’est une chose tellement grande de voir la réalité ! Quand vous parvenez au récit des Actes, vous découvrez que cette chose se répète. Qu’est-il arrivé ? Vous commencez ce livre avec le Seigneur Jésus demeurant dans le ciel. C’est alors que le Saint-Esprit vient afin que tout soit céleste et que tout soit gouverné en relation avec le ciel. C’est ce que nous disions dans le chapitre précédent : le Capitaine des armées du Seigneur venant tout mettre en relation directe avec le céleste, pour que tout procède du ciel.
Il est tout d’abord descendu du ciel à Jérusalem dans un puissant mouvement céleste, et les choses sont arrivées. Mais notez quelle a été la tendance après un peu de temps (bien sûr l’histoire est rapportée succinctement, mais elle couvre une période considérable.) Après un certain temps, Jérusalem a gravité , et commençait réellement à devenir le quartier général terrestre de l’ Église. Jérusalem devait être, seulement, selon l’ordre du Seigneur, le début, le commencement de l’œuvre : ‘’commençant à Jérusalem.’’ Jérusalem n’avait jamais été destinée à être la chose finale et exclusive, mais elle se constituait elle-même une sorte de quartier général pour gouverner l’ Église. Vous trouverez que cette tendance s’est développée en parcourant le livre des Actes. Considérons Paul, l’homme céleste, et voyons comment il a répudié Jérusalem.
Au septième chapitre du livre des Actes, lors de la lapidation d’ Étienne, c’est la fin de Jérusalem. A partir de ce moment, le ciel déclare encore à nouveau : ‘’non, pas de quartier général, ou de centre terrestre, le gouvernement est dans le ciel.’’ Peu après cela, ils ont tous été disséminés hors de Jérusalem. Ils ont été criblés d’en haut et retirés du filet pour aller dans toutes les directions. Que se soit Philippe ou d’autres, où qu’ils aillent, ils ont été les témoins du Seigneur céleste, introduisant partout ce côté céleste des choses. Oui, partout, les Lévites sont en relation avec le monde entier, pour garder les choses selon la pensée céleste. C’est ainsi que cela se développe.
Lorsque vous parvenez au chapitre neuf, c’est un immense mouvement du ciel qui est rapporté. Saul vient de Jérusalem et se trouve sur le chemin de Damas. Jérusalem est son quartier général, cela paraît clair. Il représente l’autorité du grand prêtre et des notables de la ville. Jérusalem gouverne dans cette situation. Mais il découvre, avant de parvenir au bout du voyage que le gouvernement n’est pas à Jérusalem, mais dans le ciel. Les cieux s’ouvrent, la lumière et la voix céleste se manifestent et c’est alors la fin du terrestre pour Saul de Tarse. A partir de ce moment, il est un homme céleste. Nous pouvons voir que depuis lors, et pour toujours, cet homme agira en relation avec le ciel. Nous pourrions le voir dans le détail, mais ici, nous avons un puissant Lévite. Désormais, ce ne sera plus à Jérusalem mais à Antioche. Le Seigneur s’est déplacé de Jérusalem. Antioche représente quelque chose de spirituellement très pur. Jérusalem est devenu le centre administratif de la chrétienté, mais il n’y a eu rien d’officiel à Antioche. Ce que vous avez à Antioche et qui supplante maintenant Jérusalem, c’est un groupe d’hommes qui jeûnent et qui prient. Le céleste fait son entrée et l’Esprit Saint peut dire : ‘’Séparez-moi Barnabas et Saul’’ (Actes 13.2) C’est quelque chose en relation avec le ciel que vous voyez, c’est merveilleux !
Nous pourrions amener d’autres évidences, mais qu’est-ce qui est le point essentiel ? N’est-ce pas assez clair que, dans la pensée de Dieu, tout doit avoir un lien avec le céleste, et être gouverné du ciel ? Son objectif, pour Son peuple, c’est la plénitude céleste, en faire un peuple céleste pour le remplir de Sa plénitude. A la fin, nous voyons la nouvelle Jérusalem (pas l’ancienne, la nouvelle !) descendant du ciel d’auprès de Dieu, dans la plénitude céleste. C’est quelque chose d’immense, cette nouvelle Jérusalem, ‘’douze mille stades’’ dans chaque direction (Apocalypse 21.16 NEG) Cela parle de plénitude. Toutes les nations vont tirer leurs ressources de cette cité. Les fruits de son arbre de vie et les eaux de son fleuve de vie pour toutes les nations. Sa lumière est aussi pour toutes les nations. ‘’Les nations marcheront à sa lumière.’’ (Apocalypse 21.24 NEG) C’est la plénitude céleste, le but pour lequel le Seigneur a sans cesse travaillé.
Il travaille maintenant en vous et en moi. Souvent je pense que nous sommes deux personnes à la fois, l’une est ici, l’autre est dans le ciel. Bien sûr que nous sommes ici ! Mais il y a en nous quelque chose de céleste, quand le Seigneur est entré en nous et ‘’qui aspire sans cesse vers le haut.’’ C’est en réserve dans les cieux. C’est peut-être ce que le Seigneur voulait dire quand, se référant à Lui-même, Il déclarait :’’Le Fils de l’homme qui est dans le ciel’’ (Jean 3.13) alors même qu’Il était physiquement sur cette terre. Il y a un aspect de nous-mêmes qui va croissant dans le ciel. Ne pensez pas au ciel comme à une planète éloignée. Nous croissons dans le domaine de cette pensée céleste. Quelque chose en nous ‘’va vers le haut’’.
Je crois que l’ Église est comme cela. L’ Église véritable n’est pas une chose visible. C’est seulement par l’Esprit que vous savez réellement ce qu’est l’ Église. Vous ne pouvez pas dire que tous ceux qui sont dans un certain lieu de culte sont l’ Église. Vous ne pouvez pas dire que ceux qui professent certaines doctrines et vérités chrétiennes sont l’ Église. Elles peuvent l’être comme ne pas l’être. Mais si vous rencontrez dans l’Esprit (c’est quelque chose d’intangible) vous avez l’ Église. L’ Église est ainsi, c’est son caractère céleste, elle aspire vers le haut, et elle doit descendre ici-bas en plénitude. C’est ainsi qu’elle se bâtit aujourd’hui. C’est la volonté de Dieu qu’il en soit ainsi.
Mon propos est maintenant le suivant : le Seigneur doit avoir une représentation de cette nature, que ce soit par des individus ou par des groupes, les mettant ici ou là pour garder Son peuple en contact avec le ciel et maintenir les choses célestes toujours en vue. Une des fonctions des Lévites était d’enseigner la Parole de Dieu, c’est-à-dire de maintenir le peuple du Seigneur avec la pensée de Dieu. C’est fonctionnel et non pas officiel. Vous ne devez pas vous-même vous appeler Lévite, pas plus que ‘’Révérend’’. Ne prenons pas appui sur des titres mais saisissons les principes. Si ici, sur cette terre, nous gardons les gens en contact avec le ciel, si nous sommes reliés avec les choses célestes, si les gens sont édifiés par notre présence, et pas nécessairement par notre prédication quand nous disons : ‘’Maintenant, voyez-vous ceci ou cela……’’ Ils seront édifiés par notre présence, par l’incarnation de cette nature et de cette plénitude de la vie céleste. S’ils viennent et s’ils voient la plus pleine pensée de Dieu parce que nous la vivons, nous sommes Lévites sans le titre. C’est ce que le Seigneur doit avoir.
Cela doit être ainsi individuellement. Le Seigneur doit pouvoir disposer de Son peuple. Dans ce même livre, le ciel disposait de Son peuple et des tribus et disait : ‘’Vous serez ici, c’est votre place.’’ Souverainement, le Seigneur disposera de vous, et en mettra certains parmi vous en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, en Amérique etc. Quand Il dispose de votre vie vous êtes ici ou là par délégation céleste, pour être un maillon avec le ciel, pour que les choses ne déclinent pas au niveau du terrestre.
Cela bien sûr, s’applique aussi aux Églises dans le Nouveau Testament. C’est la divine pensée d’avoir des compagnies composées du peuple du Seigneur, plantées ici et là et partout ailleurs, comme ministère lévitique corporatif, pour que le ciel soit tout proche, et pour garder les choses près du ciel. Oh ! Que chaque Église puisse être comme cela, gardant les choses près du ciel !
Cela est le commencement et beaucoup plus pourrait être dit, nous pourrions alors considérer toutes les lettres du Nouveau Testament et voir la mise en pratique. Nous commencerions sûrement avec Romains 12, car ici, vous avez un principe lévitique :’’Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service spirituel. Et ne vous conformez pas à ce siècle. (Romains 12.1-2 traduit du texte anglais) C’est le principe lévitique : un sacrifice vivant sans se conformer à ce monde. Ainsi, nous pourrions aller bien plus loin. Mais le grand sujet de nos méditations, c’est que nous devons être, ici-bas, en relation avec le ciel, sous le gouvernement du ciel, introduisant les choses célestes. Nous exerçons le ministère en relation avec le ciel. Dans la mesure de notre appel, nous devons avoir cette vision céleste et ne pas être désobéissants. Cela doit être aussi vrai pour nous que ce le fut pour Paul. Que ne devons-nous pas à ce cher frère à cause de son sacrifice et des souffrances qu’il a endurées pour les choses célestes ! Combien il était demeuré fidèle au ciel, jusqu’au bout, jeté en prison, dans les chaînes et ne parlant rien d’autre que des réalités célestes.
Pouvez-vous dire que votre situation est trop difficile pour y introduire le ciel ? Certes, il y a des situations bien difficiles. Daniel était dans une situation difficile, ainsi que ses trois compagnons, mais ils ont introduit le ciel dans leur situation. Il y a une expression grandiose dans le livre de Daniel c’est : ‘’les cieux gouvernent’ (Daniel 4.26 texte anglais) Et ils le prouvaient. Le quartier général est dans le ciel, il n’est ni à Babylone, ni à Rome, ni à Jérusalem ou nulle part ailleurs, mais dans le ciel. Que le Seigneur nous aide à vivre dans le ciel et du ciel !
Et maintenant, parvenu aux termes de ces messages, nous rappelons une fois de plus ce qui en est la quintessence. Dieu a une finalité qui le satisfera complètement : ‘’La plénitude de Christ’’ Cela signifie que cette plénitude doit être trouvée dans un peuple qui est tiré hors des nations. Par ce peuple, dans cette plénitude, Il a pour dessein de gouverner la création dans les âges à venir. Cela ne sera pas atteint bon gré mal gré, mais seulement maintenant par le conflit et un coût infini. Tous ceux qui sont ‘’sortis’’ ne sont pas ‘’entré dans’’, finalement. Nombreux ceux qui n’iront pas jusqu’au bout dans cette voie, en remplissant toutes les conditions, ‘’en affermissant leur appel et leur élection’’, mais ils entreront dans le royaume pour hériter, avec une mesure différente : plus petite ou plus grande. Jusqu’à la plénitude du dessein les pionniers sont nécessaires, et leur voie est une voie étrange, fertile en expérience, avec des souffrances, la perplexité et des épreuves que d’autres connaissent bien peu. Mais Dieu doit avoir Ses pionniers : qu’ils soient formés d’individus ou constitués en autant d’assemblées. Ce sont qui ‘’SUIVENT INTÉGRALEMENT LE SEIGNEUR’’.
FIN
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