mercredi 31 août 2016

Les caractéristiques de la période dans laquelle nous vivons (T. A. Sparks)

 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.  (Romains 8:16-18)

Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet. (2 Corinthiens 1:8-11)

Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:17-18)


                   Tout d'abord, il est de la plus haute importance que les enfants du Seigneur soient en mesure de reconnaître les caractéristiques de l'époque dans laquelle nous sommes et la nature de cette période particulière. Si ce n'est pas le cas, nous risquons d'être en permanence hors de course, en état de conflit intérieur continuel sans aucun lien avec le combat extérieur. Je suis certain que vous serez d'accord sur le fait qu'il est vain d'essayer de lutter contre une situation, un ennemi à l'extérieur, alors que nous sommes constamment préoccupés par notre combat intérieur. Tant que nous ne sommes pas fermes en nous-mêmes, nous sommes affaiblis, voire paralysés face au vrai combat auquel nous sommes appelés : celui de la nature même de la période même dans laquelle nous vivons. Si nos avons des idées fausses, nous tournerons en rond sur nous-mêmes, sans avancer, ni progresser, dans un état de fébrilité, de stress, d'incertitude, face à des questions sans réponse.
            
                      Ce qui donne à cette période son sens et son caractère particulier, sa véritable nature, c'est le fait que, conformément à la pensée de Dieu, Jésus est au ciel et nous ne pouvons le connaître que par le Saint-Esprit. Si nous pouvions seulement saisir ce qui cela signifie, nous aurions déjà fait une bonne part du chemin ! Premièrement Jésus est au Ciel, donc Il n'est plus sur la terre. S'il était resté sur terre, le résultat aurait certainement été différent. Pensez-y. Tous ceux qui avaient des douleurs et des souffrances le poursuivaient partout en Palestine ou ailleurs, , pour en être débarrassées. Les gens auraient amené à Lui toutes les difficultés et tous les problèmes de cette vie sur la terre. Toute la situation politique, économique, sociale, aurait été résolue par le système temporel constitué par Jésus. Ils auraient voulu qu'ils deviennent le leader d'un nouveau mouvement qui règle tous les problèmes politiques, sociaux ou autre.

                     A supposer que Jésus soit là, tout près, vous seriez après Lui avec vos problèmes physiques ou domestiques pour qu'Il les règle au plus vite. La seule préoccupation serait les choses temporelles de cette terre. Nous en voyons très peu venir vers Lui avec des questions spirituelles, comme le péché, le pardon, le salut. C'est Lui qui a dû prendre l'initiative de s'en occuper, pas eux.

                    Ainsi, Jésus est au Ciel, Il n'est pas sur terre. Ce qui signifie que dans la dispensation dans laquelle nous vivons, dans la perspective divine, tout est céleste par nature et par essence. Le Seigneur ne touche pas en priorité le temporel et le naturel, Il ne les touche qu'indirectement et de manière secondaire.

                    Tant que nous n'aurons pas compris et assimilé cela, nous aurons toujours des problèmes, des interrogations du genre : "Pourquoi le Seigneur ne fait pas ceci ou cela ? Pourquoi permet-Il ceci ou cela ?"         
"Nos légères afflictions...." "...si nous souffrons avec..."

                    Considérez toute la souffrance contenue dans le Nouveau Testament quand Jésus vivait sur la terre, la souffrance dans le peuple de Dieu. Pourquoi n'est-Il pas intervenu ? Aujourd'hui encore nous le ramènerions sur terre à ce niveau, mais Lui ne descendra pas ! Il est dans les Cieux, c'est le point capital dans le temps actuel. Tout est prioritairement céleste avec Lui. Il doit être connu et servi par l'Esprit, le Saint-Esprit. On ne peut plus le connaître dans la chair : "Bien que nous ayons connu Christ selon la chair" dit Paul, "il n'en est plus ainsi à présent." Nous ne pouvons le connaître que par le Saint-Esprit qui nous a été donné et imparti, ce qui confirme que cette période que nous vivons est avant tout de dimension céleste et spirituelle.

                    Le Seigneur Jésus a été rendu parfait, amené à la plénitude et rempli par Dieu de toute Sa plénitude. Il est ainsi devenu l'exemple et le modèle pour tous les croyants. Il est au Ciel dans la plénitude céleste en tant qu'Homme et II a été établi comme modèle céleste pour tout le peuple de Dieu. De cette manière, cette dispensation est au-dessus de toutes choses, du point de vue de Dieu, dans le sens que notre être est orienté vers ce qu'est Christ, plénitude céleste et spirituelle. Le Seigneur est tout entier consacré à cet objectif qui éclaire toute Son Action.

Un mode de vie

                    Tout est question d'agir et d'avancer dans la perspective d'une vie céleste et spirituelle.C'est ce mode de vie là qui réalise l'objectif divin. Nous ne pouvons y entrer que par le Saint-Esprit. Nous ne pourrons jamais atteindre cet objectif de la plénitude de Dieu en Christ dans le Ciel, par d'autres moyens que par une action précise du Saint-Esprit, d'une façon vivante. L'être humain ne peut ni le faite, ni l'accomplir.           

                    Vous pouvez, par exemple, fréquenter des réunions, même trois fois par jour ou plus, pendant toute votre vie et ne pas avancer spirituellement d'un millimètre. Ni le nombre des réunions, ni la grande valeur de ces réunions, ni les personnages que nous écoutons, rien de tout cela nous fera toucher au but divin. Seul le Saint-Esprit agissant de façon vivante, nous amènera par la vie divine à la plénitude de Dieu. Vous et moi sommes complètement démunis pour rendre les gens spirituels. Vous pouvez les faire entrer dans des institutions et des écoles afin d'en faire de bons prédicateurs, des gestionnaires, des ouvriers, faire des milliers de choses avec eux, mais vous ne pourrez jamais en faire des gens spirituels. Ce sera peine perdue... Si c'est précisément ce que vous voulez faire en rassemblant les gens dans un même lieu, permettez-moi de vous dire que c'est voué à l'échec ! Vous n'y parviendrez pas ! 

                    Vous pourrez leur inculquer quantité de connaissances, leur enseigner ce qui est dans la Bible, les rendre différents de ce qu'ils étaient par bien des aspects, non, vous ne pourrez pas en faire des chrétiens spirituels. Je ne peux pas me rendre spirituel, vous ne pouvez pas devenir spirituels. Vous en êtes incapables ! A moins que l'Esprit de Dieu ne vienne et n'accomplisse la chose, nous en sommes incapables, et c'est la grande erreur que beaucoup font : ils ont pensé qu'en partageant leur connaissance biblique, celles des choses spirituelles et comment œuvrer pour le Seigneur, ils qualifient les gens pour le service du Seigneur.

                     Si l'on fait quelque chose en dehors de l’œuvre même de Dieu, alors cela ne compte pas pour Dieu. Cela ne mène nulle part par rapport à Dieu, et cela prépare même le terrain pour de nouvelles tragédies. C'est le cas pour bien des gens. Je ne dis pas que ces choses sont mauvaises ou inutiles, je dis juste une chose : nous ne pouvons pas rendre les gens spirituels. Seul le Saint-Esprit peut le faire et de manière vivante. Seul un vécu authentique, intime, spirituel entre les mains du Saint-Esprit peut le réaliser.


Le sens de la souffrance

                    C'est là, à présent, qu'interviennent la souffrance, l'affliction, la frustration et tout le reste. Pourquoi l'adversité est liée à l'action du Seigneur ? Pourquoi la frustration, pourquoi la souffrance, pourquoi l'affliction ? Quand tout est dit, quand tout s'est passé, quand nous sommes à bout, nous allons découvrir que la frustration, l'affliction, l'adversité, les soucis, les épreuves, étaient les moyens utilisés pour nous rendre spirituels, rien d'autre... c'est tout cela qui l'a produit.


                    Nous pouvons alors dire que, par la grâce de Dieu, nous devons notre nouvelle mesure spirituelle de croissance et de progrès à la souffrance que le Seigneur a permis que nous traversions.  Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:17-18)

                    Dieu œuvre pour des valeurs éternelles qui sont invisibles, puisqu'elles ne peuvent pas être saisies par la vue, mais uniquement par les yeux de la foi. Soyons très clairs à ce sujet, sinon nous serons défaits avant de commencer.

                    Ne luttons-nous pas souvent pour faire descendre le Seigneur à un niveau terrestre et temporels pour nous ? Pourquoi tant d'adversités, tant de souffrances ? Pourquoi se trouver face à un ennemi, le diable ?  Pourquoi les persécutions ? Pourquoi vivre tout cela si le Seigneur est un Dieu Tout Puissant, plein de grâce, préoccupé par Ses intérêts et l'avancement de Son œuvre ? Si le Seigneur est vraiment à nos côtés, avec nous, le Tout Puissant, alors le diable devrait être rejeté, tout obstacle et toute frustration disparus, toute souffrance soulagée pour être libérés de tout ça. Nous devrions avancer triomphalement sans de tels poids venant entraver notre marche et notre progression.

                    Le Nouveau Testament est rempli de ce genre de choses. Celui qui a saisi la vision céleste et la connaissance spirituelle des choses plus que tout autre, Paul, nous parle bien de ce qu'il a dû traverser. "...trois fois j'ai fait naufrage... (2 Corinthiens 11:25)
                      
                    Quelque chose ne semble pas tourner rond : Dieu permet que l'un de Ses plus grands apôtres connaisse trois naufrages, sauvant chaque fois sa vie sur un radeau de fortune, emprisonné encore et encore, battu de verges, souffrant le froid, la faim, la nudité : quelle liste ! Nous ne savons pas quand ces événements se sont déroulés. Il nous dit simplement qu'ils ont eu lieu. Beaucoup de ces événements n'ont jamais été rapportés par Luc. Pourquoi ? Parce que Luc n'a pas écrit la vie de Paul, mais la vie du Seigneur Jésus.

                    Paul fait néanmoins mention de ces choses : "j'ai voulu par deux fois vous rendre visite, mais Satan m'en a empêché..." (1 Thessaloniciens 2:18) Quelque chose d'anormal : Paul ne l'explique pas. Il ne dit pas c'est mal, il garde son explication pour lui. Nous désirons tant ramener le Seigneur à notre niveau terrestre, nous dispenser de toutes ces difficultés, éviter les obstacles, pour dégager une voie libre, au dessus de l'adversité, de la souffrance, de l'affliction et de la faiblesse, et nous en faisons même un critère pour savoir si Dieu est pour nous ou contre nous. Vous savez bien comme moi, que nous sommes entourés d'amis de Job chrétiens, toujours prêts à affirmer : "tu en es là parce que tu t'es trompé, tu es dans l'erreur ! Il faut que tu règles ton problème au plus vite !" Et voilà !
     
                    Pouvons-nous attendre quelque chose de différent de ce que le Seigneur avait en réserve pour nous ? Quelque chose d'autre que ce que Paul et les croyants de l'époque ont connu ? Ces épîtres font référence à tant d'afflictions et de souffrances chez les saints...



Une conception, pas une imitation


                    Il faut que vous puissiez bien voir et saisir réellement intérieurement que nous n'avons pas à imiter de quelque manière le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament doit être intégré, greffé en nous par le Saint-Esprit. Vous voyez, le Nouveau Testament n'a pas d'effet par l'étude. Paul n'est pas venu pour s'isoler dans une étude pour formaliser une doctrine du christianisme, à la manière d'un théologien, avec ses commentaires, ses explications et ses certitudes, et autres, pour nous proposer ensuite un manuel doctrinal du Nouveau Testament.

                    Paul était chaque jour de son existence confronté à de terribles tragédies, des situations très pratiques. En fait, le Nouveau Testament s'est écrit au beau milieu d'un champ de bataille, avec des problèmes très concrets, et quand ces lettres ont été écrites, loin d'eux la pensée qu'elles feraient partie de l’Écriture Sainte et qu'à l'avenir, des gens se réuniraient pour étudier chaque mot afin d'en faire des doctrines et pour cristalliser "un enseignement du Nouveau Testament." Jamais ils n'ont songé à cela.

               Ils essayaient simplement de faire face à une situation pratique qu'il fallait résoudre et cela les dépassait ! Oui, le Saint-Esprit est alors intervenu de cette manière et a révélé Christ et sa signification dans une situation pratique. Et si nous ne sommes pas dans cette situation concrète, face à un problème personnel ou autre, nous ne pourrons jamais être conformés au Christ du Ciel. Nous n'y arriverons certainement jamais en nous asseyant pour étudier la doctrine du Nouveau Testament. Une telle conformité ne peut s'obtenir que dans le creuset de l'expérience et cette expérience sera tragique, dans un sens, puisqu'il s'agira d'une question de vie ou de mort.
  
                    Celui qui a réellement marché avec Dieu sait que c'est la vérité et que s'ils ont vraiment connu Dieu et en sont venus à posséder une force et des valeurs spirituelles, c'est à cause d'une expérience sombre et douloureuse dans leur propre vie, quand ils ont "touché le fond" , au point de voir leur foi vaciller ! Tout ce qu'il savait c'est que c'était la fin de tout. Mais c'est ainsi qu'ils ont grandi pour devenir des chrétiens spirituels, les regards fixés En Haut. Ils ne sont pas venus pour que Dieu consente à répondre à leurs demandes infantiles, de satisfaction, de gratification, d'exaucements de leurs prières en leur faveur, au niveau temporel. Ils ont été éprouvés, et même si le Seigneur a bien exaucé leurs prières, Il n'est intervenu qu'après avoir œuvré intérieurement pour les préparer. Il n'est intervenu qu'après avoir œuvré intérieurement pour les préparer. Il les a exaucés après une certaine période "d'enfantement". VOILA LA NATURE ET LE SENS  DE CETTE DISPENSATION ! Elle est céleste, elle est spirituelle ... et c'est ainsi que le Seigneur dirige et conduit la vie de Ses enfants. 

                   Tous ces points et tous ces sujets pratiques doivent venir d'une quête spirituelle, d'une recherche pour connaître Dieu, pour marcher avec Lui et réaliser Ses objectifs ... et pas l'inverse ! Beaucoup de chrétiens pensent qu'en faisant ceci ou cela, le Seigneur les conduira dans les sphères spirituelles. Oh non ! Impossible de dupliquer ou de reproduire une assemblée de chrétiens ou un ordre spirituel.

                     Écoutez bien :Il est inutile de parcourir le pays de long en large en disant : "Nous allons établir des églises du Nouveau Testament, selon l'ordre du Nouveau Testament." Il est impossible de reproduire quelque chose de spirituel. C'est peine perdue ! Impossible aussi d'atteindre les choses spirituelles en sortant d'une structure pour en créer une autre soi-disant meilleure. Affirmons-le haut et fort...si vous sortez d'un certain type d'organisation, d'une certaine dénomination, église ou association, ce ne sera pas dans le sens d'un progrès spirituel, sauf si, bien sûr, vous vous trouvez dans une situation néfaste. Si vous entretenez une mauvaise relation qui nuit à votre vie spirituelle, certes, vous ne pourrez pas aller plus loin tant qu'elle ne sera pas coupée, mais ce n'est pas de ce cas précis dont nous  parlons.

                    En incitant les gens à changer de position, vous risqueriez de les induire en erreur, si vous n'êtes pas conduit par le Saint-Esprit. Ne faites pas les choses parce qu'on vous a dit de les faire, de façon mécanique ou légaliste. Non ! Faites-les parce que vous êtes animés par une recherche de la plénitude de Dieu. Ce principe est on ne peut plus clair dans le Nouveau Testament. Regardez : Paul et les autres apôtres n'ont jamais abandonné le Temple ni le judaïsme pour se rallier à l'église chrétienne pour suivre le Seigneur.  Non ! Pas du tout...ils se rendaient régulièrement au Temple et continuer de fréquenter ses membres, d'avoir des relations avec les Juifs, jusqu'à ce que la question intimement spirituelle s'impose à eux comme venant du Ciel par le Saint-Esprit. Ils ont découvert alors une sorte de phénomène de gravitation autour de la vie d'En Haut, une conformité au modèle céleste.

                    Ils ont alors réalisé que le vrai Temple n'était pas celui de Jérusalem, et ils ont eu la révélation par le Saint-Esprit que le Temple est au Ciel, et non parce qu'on le leur avait dit. Si peu à peu ils se éloignés du temple de Jérusalem et de la synagogue parce qu'ils avaient vu le Temple céleste, une crise s'est produite dans leur vie spirituelle, preuve qui était un signe de leur progression spirituelle. Non pas parce que on leur disait : "il faut que tu quittes ceci, car tu fais des compromis, sors de là, ce type d'association est mauvais pour toi !" Non, c'était une question d'une vie spirituelle, de vie de l'Esprit révélé, et vous ne pouvez fixer pour eux le moment où cela s'est produit.

                    Il n'y a pas de sécession dans le Nouveau Testament, aucune division dans le christianisme. La séparation est arrivée, mais pas pour tous les croyants en même temps, pour certains seulement. Un jour, cela arrive et c'est tout ! Ils ont vu la différence, elle était d'ordre spirituel. Il en est de même aujourd'hui et il est nécessaire qu'il en soit ainsi. Reconsidérez bien vos voies : en êtes-vous là parce que votre vie spirituelle est concernée, quelque chose entre Dieu et vous ? Est-ce bien sur cette base que vous posez vos pieds ? Sinon, rebroussez chemin ! N'ayez pas peur, ne croyez pas que vous attristerez le Saint-Esprit. Au contraire ! Il sera attristé si vous ne mettez pas les choses en ordre. Basons- nous sur ce qui est vivant, venant du Saint-Esprit : le fondement du Christ céleste connu et communiqué par le Saint-Esprit. 


Pourquoi en sommes-nous là ?

                     Le Seigneur nous considère entièrement selon des critères spirituels : notre croissance spirituelle, notre maturité spirituelle, et à travers nous la croissance spirituelle des autres. Alors, lorsque l'on s'exprime ainsi : "si seulement j'étais à tel ou tel endroit, dans telle ou telle situation, sur tel poste de travail, si seulement je pouvais être ici ou là, je pourrai  en faire nettement plus pour le Seigneur ! Mais là où je suis, c'est difficile, je suis sous tension, sous pression, et il semble que le Seigneur est si peu présent, et qu'il n'y a rien d'intéressant. Il ne se passe presque rien c'est indigne et mal adapté. Il n'y a pas de résultats !" Faites-vous fasse à une telle situation ? C'est le domaine visible et ce que vous voulez voir, vous ne pouvez le voir. C'est tout le problème. Alors, comprenons bien : Que fait le Seigneur ? Me suis-je mis délibérément en dehors de la volonté de Dieu pour choisir ma propre voie, sans prier et sans remettre ma vie au Seigneur ? Si c'était le cas, il y aurait une explication valable dans cette situation. Mais si j'en suis là sans avoir fait ma propre volonté, et que le Seigneur garde toujours la première place dans ma vie, que je veuille l'honorer et lui faire entièrement confiance en lui soumettant toutes choses, et que cette situation demeure, quelle en est l'explication ?

                    Le Seigneur est beaucoup plus intéressé et concerné par la mesure spirituelle et céleste de Christ en moi que par le nombre de choses que je fais. Nous appelons réussite spirituelle : le nombre de convertis, d'églises, d'ouvriers pour Dieu. Mais ce qu importe pour le Seigneur, c'est notre mesure spirituelle et céleste et ce qu'il y a du Saint-Esprit.

Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie D’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Éternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; Car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel.  (Jérémie 9:24)

                    C'est une dure école pour connaître le Seigneur, une école ardue, cependant, c'est ce que recherche le Seigneur : une mesure spirituelle et céleste de Christ. Il est concentré dessus bien au delà de tout le reste et rappelons-nous que je ne peux JAMAIS AIDER QUI QUE CE SOIT AU DELÀ DE MA PROPRE MESURE SPIRITUELLE.

                     Le Seigneur nous prépare à cette école exigeante pour faire quelque chose de plus que la moyenne, pour être quelque chose de plus que la moyenne, ayant une valeur spirituelle. Que ce soit maintenant ou plus tard, là n'est pas la question, mais c'est le but qu'Il recherche. Le Seigneur dispose de nous entièrement selon des principes spirituels. Il met en place la situation, les circonstances où notre vie spirituelle est au centre, et nous verrons que le Seigneur nous met habituellement là où tout est contraire à notre disposition naturelle, parce que c'est là que réside la différence entre Christ et Adam, entre l'esprit et la chair, entre la nouvelle création et l'ancienne. Suis-je naturellement quelqu'un qui recule et ne prendrait pas de responsabilité, pas d'initiative propre ? 

                    Selon le choix du Seigneur, l'école pour moi sera celle où j'aurai à prendre une initiative pour ma vie spirituelle et j'aurai à le faire à partir d'une nature qui se dérobe et qui recule. Je souhaiterai être dans un coin où on ne me demande rien, où je puisse rester seul. Mais le Seigneur ne va pas me laisser tranquille. Ou, d'un autre côté, suis-je par nature quelqu'un qui dirige, qui domine, qui contrôle tout ? Alors mon école sera celle de la douleur où je serai vidé de moi-même et je ne ferai plus rien de moi-même. C'est une dure école car elle fait en sorte que des hommes dominent sur toi et tout ce qui veut reconnu, justifié, valorisé, simplement réduit en poudre, humilié jusqu'à la poussière. C'est précisément cette école là qui va ouvrir la voie pour le Seigneur Jésus.                     

                       Je me demande si vous avez déjà contemplé le Seigneur Jésus. Il était tout ceci, né pour être le Seigneur de l'univers, et en même temps, Il savait comment être serviteur. En même temps, Lui le plus doux et débonnaire des hommes, Il a dû parfois se lever pour prendre position, comme lors du "nettoyage" du Temple. Pensez-vous que c'était facile ? Non ! Pas du tout ! Il a agit sur les fondements de la justice, mais je crois que le Seigneur Jésus aurait préféré ne pas agir ainsi. Je crois, selon l'Esprit de Christ que, si je dois venir vers vous avec un fouet, cela me blessera plus que vous. Jésus n'aime pas manier le fouet, ce n'est pas Sa nature, ni la nature de l'Esprit.

                     L'Esprit agit en nous, à travers nos afflictions qui sont des choses qui agissent en contradiction avec notre constitution naturelle, en nous rendant conformes à Jésus dans le Ciel, par le Saint-Esprit, pour une vie spirituelle. J'espère que le Seigneur le révélera à tous et nous en donnera la grâce.

T.A.S.

lundi 29 août 2016

(6) Hébreux le livre du meilleur Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)


HÉBREUX EST LE LIVRE DES MEILLEURES CHOSES

    Laissez-moi encore vous donner un autre mot qui revient souvent. Je vous ai déjà dit que l'auteur de ce livre aimait le mot meilleur, par exemple, Hébreux 1:4 dit: « Devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.» Comme je l'ai dit, on retrouve 13 fois ce mot meilleur. On le retrouve si souvent que la plupart des commentateurs découpent le livre d'Hébreux selon le mot meilleur.
Cela donne:

Hébreux 1: Jésus est meilleur que les prophètes.
Hébreux 2: Jésus est meilleur que Moïse.
Hébreux 3-4: Jésus est meilleur que Josué.
Hébreux 5-6: Jésus est meilleur que le sacerdoce lévitique.
Hébreux 7: Jésus est meilleur que Melchisédek.
Hébreux 8: Jésus est meilleur que l'Ancienne Alliance.
Hébreux 9-10: Jésus est meilleur que le temple.
Hébreux 11-13: Nous avons de meilleurs privilèges.

    Par conséquent, ils prennent tout simplement ce mot meilleur pour découper le livre. Mais ce qui est important, ce n'est pas tant le nombre de fois où le mot meilleur est utilisé. C'est la façon dont le mot est utilisé dans le livre qui est importante. Lorsque nous l'étudierons, vous verrez qu'Hébreux 1 est un des plus grands chapitres de la Bible sur la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ. En d'autres termes, Christ est Dieu. Pourquoi est-ce si important? C'est important, parce que Celui qui est meilleur, est également Dieu. Il est meilleur que les anges. Il est meilleur que Moïse. Il est meilleur que Josué. Il est meilleur que les prophètes. Il est meilleur qu'Aaron. Il est meilleur que les prêtres. La question sousjacente c'est: puisqu'Il est Dieu, combien de fois est-Il meilleur? Combien de fois est-Il meilleur que les anges? Imaginez que vous preniez le plus grand des anges du ciel. D'après la Bible, ce sont les chérubins qui sont les anges les plus élevés. Imaginez que vous preniez un chérubin, et que vous le multipliez par un milliard d'autres Chérubins. Est-ce que vous auriez alors Dieu? Non, la réponse c'est que vous auriez un très grand chérubin, mais ils seraient tout de même infiniment loin de Dieu.

     Nous avons quelqu'un qui est meilleur, infiniment meilleur que toutes ces choses que vous devez abandonner. Il n'est pas seulement meilleur que les anges, mais il est infiniment meilleur que les anges. Ces Hébreux étaient attachés à Moïse, et l'auteur leur demande: « Est-ce que vous savez ce que vous avez? Vous avez Christ, qui est Dieu, qui est votre grand prêtre, qui est votre représentant, en qui vous demeurez. Et c'est meilleur, infiniment meilleur, que toutes ces choses que nous vous appelons à abandonner avant qu'elles ne soient balayées. »

    Laissez-moi vous suggérer le plan du livre que nous allons suivre. Ceci dit, rappelez-vous que le plan d'un livre est humain, et l'un est tout aussi bon qu'un autre. Ce ne sont que des idées humaines. Ce plan n'est pas seulement mon idée, mais la plupart des commentateurs sont d'accord sur les mêmes grandes divisions. Ils donnent des titres différents, mais ils sont d'accord sur les grandes divisions. Si vous lisez Hébreux 1:1-10:21 vous verrez que cela regroupe des enseignements, et de la doctrine. C'est la section doctrinale. Le reste des versets 10:22-13:25 forme la section pratique.

       Et le livre se termine par ce que l'auteur appelle de meilleures promesses, et il énumère promesse après promesse. Jésus et son sacerdoce sont meilleurs, et meilleurs et meilleurs.

Verset 7:19: « Nous avons une meilleure espérance. »
Verset 7:22: « Nous avons une meilleure alliance»
Verset 8:6: « Nous avons une meilleure promesse. »
Verset 9:23: « Nous avons un meilleur sacrifice. »
Verset 10:34: « Nous avons des biens meilleurs. »
Verset 11:16: « Nous avons une meilleure patrie. »
Verset 11:35: « Nous avons une meilleure résurrection. »

(Voilà une bonne introduction pour découvrir les perles qui sont contenues dans ce livre. Pour aller plus loin dans l'étude de ce livre vous pouvez aller sur http://connaitrechrist.net/  ou sur mon blog dans les archives qui reprend les enseignements de connaître christ.

(tiré de l'introduction de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)

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vendredi 26 août 2016

(4) Hébreux l'unique devoir du chrétien Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)


L'UNIQUE DEVOIR DU CHRÉTIEN

                    Laissez-moi vous donner un deuxième passage clé en plus de Hébreux 8:1Hébreux 12:1-2 dit: « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la course qui nous est ouverte, ayant les regards fixés sur Jésus, l'auteur de la foi, et celui qui l'a porte à la perfection, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. » Lorsque nous en viendrons au chapitre 12, nous considérerons la vie chrétienne comme une course, à la façon dont elle est décrite ici. Mais pour l'instant, regardons simplement le verset 12:2. J'aimerais souligner cette expression « ayant les regards fixés sur Jésus. » Je suis persuadé que l'unique devoir du chrétien de la nouvelle alliance est là. Mais pour cela, il vous faut bien entendu savoir ce que cela signifie de regarder à Jésus; « ayant les regards fixés sur Jésus. » Que signifie: avoir les yeux fixés sur Jésus? Je pense que cette expression « ayant les regards fixés sur Jésus » a conduit autant de personnes dans la confusion qu'elle n'en a aidées, car nombreux sont ceux qui ne comprennent pas exactement ce que l'auteur veut dire par là.

                     Nos expressions françaises « Ayant les regards fixés sur Jésus » ou « regardant à Jésus » n'arrivent pas à communiquer ce que l'original en grec veut exprimer ici. Les « regards fixés » est plus proche que « regarder » mais cela ne retranscrit quand même pas le grec. J'aime la façon dont Kenneth Wuest le traduit. Il dit: « Regarder loin des autres choses et vers Jésus. » Vous voyez dans l'original il y a un côté négatif et un côté positif. C'est comme cela que vous pouvez faire la course, c'est en regardant vers l'avant et loin des autres choses. Réalisez-vous que nous ne pouvons pas regarder vers une chose si nous ne regardons pas loin des autres choses. Je ne peux pas faire la course, si je ne regarde pas loin des autres choses et uniquement vers Jésus. C'est le problème qu'avaient ces Hébreux. Ils continuaient à regarder aux images. C'est pour cette raison que l'auteur leur dit: vous devez regarder loin de ces choses et seulement vers Jésus. Ils désiraient garder Moïse, le temple, les traditions, les lois, les rituels, les cérémonies, mais l'auteur leur dit: « Non, si vous désirez comprendre la réalité, il vous faut regarder loin de ces choses et seulement vers Jésus. »


LES CHOSES QUI PRENNENT LA PLACE DE JÉSUS

                    Nous développerons tout cela tout au long de notre étude, mais nous avons là, le même « problème. » Vous me direz sûrement: « Nous n'avons pas de temple, et nous ne faisons pas de pèlerinages annuels. » La prière est une chose merveilleuse, mais elle n'est pas Jésus, elle n'est pas le Seigneur. Est-ce que vous avez déjà regardé loin de la prière et vers Jésus? Les temps de méditation sont une chose merveilleuse, mais c'est un « horrible dieu. » Le baptême et le repas du Seigneur sont des choses merveilleuses, mais ce sont de « terribles dieux. » L'église locale est une chose merveilleuse, mais ce n'est pas Christ. La mission est une chose merveilleuse. Les dons spirituels sont des choses merveilleuses. Il y a de nombreuses merveilleuses choses, mais nous devons détourner nos regards de ces choses, et regarder vers Jésus seul. Lorsque nous regardons à Lui seul, alors Il nous redonne toutes ces choses en retour, d'une façon sanctifiée.


                    De nombreux chrétiens se focalisent sur ces autres choses, c'est pour cela qu'ils finissent par trébucher alors qu'ils essaient de faire la course. Voilà donc nos deux versets clés. Hébreux 8:1: « Nous avons un tel souverain sacrificateur. » Et Hébreux 12:2: « Regarder loin des autres choses et vers Jésus. » Voilà tout le sujet du livre d'Hébreux.

(tiré de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)

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mardi 23 août 2016

(3) Hébreux, le thème du livre Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)

LE THÈME DU LIVRE

                    Considérons à nouveau Hébreux 8:1: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur... » Oh que Dieu puisse imprimer cela dans votre cœur et dans le mien. C'est cela la simplicité de ce merveilleux livre. Nous L'avons, nous sommes riches. Il se peut que nous trébuchions sur les autres choses, mais le fondement est que je L'ai et que vous L'avez. Dans notre précédente leçon, j'ai essayé de replacer ce simple message dans l'arrière plan du livre. Selon les meilleures chronologies, Hébreux a été écrit vers l'an 68 ap. JC. Ce qui fait que c'est important est la date de 70 ap. JC. Ceux d'entre vous qui aiment et connaissent l'histoire savent que quelque chose de terrible s'est passé en 70 ap. JC. Le général Titus a pénétré dans Jérusalem et l'a détruite. En 70 ap. JC, tout a été balayé. La nation juive ne s'en est toujours pas remise. C'est une date très importante. 1 million et demi de personnes furent crucifiées à Jérusalem en 70 ap. JC. Un des historiens a dit qu'il n'était pas possible  de trouver suffisamment d'arbres dans la forêt pour fabriquer les croix en 70 ap. JC.

                   Selon le titre, il est clair que ce livre a été écrit pour les Hébreux. Le mot Hébreux fait référence aux juifs. Il ne fait aucun doute qu'ils étaient chrétiens, mais ils avaient un arrière plan juif. Ils étaient des chrétiens juifs, des chrétiens hébreux. Ces chrétiens n'avaient pas entièrement tiré un trait sur leur tradition hébraïque. C'était encore des juifs. Ils avaient le sacerdoce, ils avaient le temple. Ils avaient toutes les cérémonies. Ils avaient les fêtes, et les pèlerinages annuels à Jérusalem. Ils avaient de nombreuses traditions juives. L'auteur des Hébreux sait que deux ans plus tard, tout cela sera balayé. Que leur restera-t-il ensuite? Que reste-t-il si tout cela disparaît? Que vous reste-t-il si vous vous accrochez aux images, aux traditions, aux rites et que tout d'un coup tout cela est balayé? Ce livre était là pour les préparer pour 70 ap. JC. Ces juifs étaient réellement confus, parce qu'ils avaient des difficultés pour abandonner toutes les traditions. Mais je ne veux pas rabaisser cela parce que cela a été la volonté de Dieu pour eux pendant plus de mille ans. C'était la volonté de Dieu pour eux d'offrir des animaux. C'était la volonté de Dieu pour eux d'aller chez le prêtre et d'aller au temple. Mais maintenant tout d'un coup quelqu'un vient et dit que ce n'est plus la volonté de Dieu.

                      Ils ont bien entendu réagi en disant: « Mais c'est ce que nos ancêtres nous ont dit, nous avons toujours fait comme cela. On ne peut tout simplement pas jeter toute cette tradition par-dessus bord. » L'auteur de la lettre aux Hébreux leur dit: « Laissez tomber ce que vous pensez avoir, parce que vous n'avez pas réellement ce que vous pensez avoir. Vous n'avez que ce que vous avez. » Et ensuite l'épître aux Hébreux commence à leur dire ce qu'ils ont réellement. Et c'est là où l'auteur leur dit: « Vous avez un tel sacrificateur... » Vous avez Jésus, vous pouvez laisser tomber toutes les autres choses. Il était très difficile pour eux de laisser tomber le temple, l'or, la prêtrise, les rituels, les fêtes et les pèlerinages à Jérusalem. Ces images religieuses avaient une grande signification pour eux. Le message d'Hébreux est: « Vous avez le Seigneur, vous avez un grand prêtre. Vous n'avez donc pas besoin des formes, des rituels, des cérémonies et ainsi de suite. » Eux ils disaient: « Mais nous avons les anges, les prophètes, nous avons Moïse, nous avons Josué, nous avons Aaron, nous avons Melchisédek, nous avons toute la loi, nous avons la prêtrise, nous avons l'Ancienne Alliance. Et toi tu dis simplement que nous devons laisser tomber tout cela! »

                    Il faut que vous vous rappeliez que ces gens ne se rassemblaient pas dans de belles églises, pendant les 200 premières années après Jésus Christ. Lorsqu'ils ont dû quitter leur merveilleux temple, ils se sont retrouvés dans une maison, dans une caverne, et c'était difficile, et ils n'avaient plus accès à tous les beaux ornements du temple. Pourtant l'auteur de l'épître aux Hébreux dit: « Vous avez ce dont vous avez besoin. Vous avez le Seigneur, laissez tomber tout le reste. » Parmi les mots que l'auteur d'Hébreux souligne, il y a le mot avoir. Considérez les versets suivants:

• Verset 4:14: « Nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux. »
• Versets 6:18-19: « Afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous l'avons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile. »
• Verset 10:34: « Vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. »
• Verset 13:10: « Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. »

                        Vous voyez, ils n'avaient pas l'impression d'être des gens qui ont, qui possèdent, ils avaient plutôt l'impression de perdre quelque chose. Mais l'auteur leur dit: « Vous avez un grand prêtre dans les cieux. Vous avez une espérance plus sûre. Vous avez des biens meilleurs. Vous avez un autel spirituel. Vous avez des réalités spirituelles. » Il n'est pas facile de se détourner des traditions. Il n'est pas facile de se détourner de l'attrait des belles choses. Des milliers d'ouvriers ont mis plus de 50 ans pour construire le temple. Et maintenant, l'auteur dit: « Laissez-le tomber. » Sur le côté Est du temple étaient installées des plaques d'or poli pour refléter le soleil. C'était une chose merveilleuse. En grande partie, le tabernacle était fait de marbre blanc, et couvert d'or. Il y avait de magnifiques sculptures tout autour. Devant la porte, il y avait une énorme sculpture représentant une vigne. Selon Flavius Josèphe, les grappes de raisins avaient la taille d'un homme. Donc, ils avaient des choses merveilleuses et il n'est pas facile de laisser tout cela.

                        Et de plus, en ce temps marqué par la tradition et l'attrait des belles choses, la persécution avait déjà commencé. Ces Hébreux couraient des risques. Ils souffraient pour leur foi. Lorsqu'ils se sont identifiés à Christ, en dehors du camp, (cf. Hébreux 13:13) cela signifiait qu'ils ne pouvaient plus rien acheter ni plus rien vendre. Ils ne pouvaient plus avoir de communion avec les autres juifs. Ils ne pouvaient plus aller dans la synagogue. Ils ne pouvaient plus aller au temple. Ils étaient mis de côté dans leur propre famille. Et non seulement cela, la persécution avait déjà commencé. Certains d'entre eux étaient morts; on les jetait aux bêtes sauvages, au feu ou on les mettait sur une croix. Ils étaient mis à morts pour leur foi.

                       Lorsque vous considérez ces trois choses: l'attrait des belles choses, une tradition profondément ancrée et la persécution, et qu'ensuite vous leur dites: « Laissez tomber tout cela », vous pouvez comprendre que ce n'était pas si facile. C'est pour cette raison qu'ils avaient besoin du message que Dieu allait leur donner dans le livre d'Hébreux, parce qu'Il les appelle à laisser tomber les images et les traditions.

(tiré de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)


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dimanche 21 août 2016

(5) introduction pour Hébreux (suite) Ed Miller

.......La personne qui a écrit Hébreux est vraiment brillante. Le grec employé ici est un des meilleurs de tout le Nouveau Testament. Selon William Graham Scroggie, qui est un commentateur, il y a plus de 153 mots de vocabulaire que l'on trouve dans Hébreux et que l'on ne trouve pas ailleurs dans la Bible. Cet auteur ne manquait pas de vocabulaire. Il utilise 167 mots que l'apôtre Paul n'a utilisés dans aucune de ses 13 épîtres. Quel que soit l'auteur de l'épître aux Hébreux, il avait un incroyable vocabulaire et maîtrisait très bien cette langue. Alors, pourquoi faisait-il toutes ces répétitions? Pourquoi disait-il plusieurs fois la même chose? Ce n'est pas parce qu'Il manquait de mots. Celui qui a écrit ce livre avait un riche vocabulaire. Mais il faisait des répétitions pour bien souligner certaines choses. Nous trouvons cela de nombreuses fois.

   Par exemple nous trouvons souvent le mot meilleur. L'auteur au Hébreux aime le mot meilleur. Celui qui a écrit ce livre l'utilise davantage que tous les auteurs du Nouveau Testament ensemble. Il parle d'une meilleure chose, d'une meilleure espérance, d'une meilleure promesse, d'une meilleure alliance, d'un meilleur sacrifice, de meilleures possessions, d'une meilleure patrie. Il utilise toujours à nouveau le mot meilleur, meilleur, meilleur. Il l'utilise pas moins de 13 fois, 1 fois en moyenne par chapitre. De la même manière, il utilise plusieurs fois le mot parfait: 14 fois; le mot éternel:15 fois; le mot cieux:17 fois; le mot participant :9 fois. Il répète souvent les mêmes mots de façon délibérée, et chacun d'entre eux a pour objectif d'apporter de la stabilité dans notre vie. Laissez-moi illustrer cela par deux expressions. La première est l'expression « s'est assis. » Considérez les versets suivants:

• Verset 1:3: « Il est le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. »
• Verset 8:1: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux. 
• Verset 10:12: « Après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. »
• Verset 12:2: « Ayant les regards fixés sur Jésus, l'auteur de la foi, et celui qui l'a porte à la perfection, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. »

    Après seulement trois versets, dans ce merveilleux livre d'Hébreux, nous lisons « Il s'est assis. » Pourquoi est-il si important que Jésus s'est assis à la droite du trône de Dieu? On ne nous laisse pas le soin de deviner, ou d'imaginer la raison. L'auteur nous le dit. Il nous en donne la raison dans Hébreux 10:10-12: qui dit: « C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. » L'auteur établit un contraste entre les prêtres de l'Ancien Testament et notre Christ, notre Grand Prêtre.

    Pourquoi le prêtre de l'Ancien Testament ne pouvait-il pas s'asseoir? La réponse c'est que son œuvre n'était jamais finie. Vous ne pouvez pas vous asseoir tant que le travail n'est pas fini. Le travail du prêtre de l'Ancien Testament n'était jamais fini. Il était donc toujours debout, toujours en train de travailler. Il était toujours occupé à servir. Il devait contrôler et tuer le bétail, offrir l'encens et préparer les pains de proposition. Des péchés frais demandaient du sang frais. Par conséquent, leur travail n'était jamais fini. Souvent lorsque je dis à mon épouse: « Lillian, fais doucement, prends le temps, ralenti, repose-toi. » Elle me répond: « Je ne le peux pas, j'ai trop de travail à faire. » On dit que le travail d'une femme n'est jamais terminé. Je ne sais pas si cela est vrai, mais je sais que le travail des prêtres de l'Ancien Testament n'était jamais terminé. Par conséquent ils ne pouvaient jamais s'asseoir. Jésus s'est assis. Pourquoi? Vous connaissez la réponse. C'est parce que Son œuvre était achevée. Son œuvre était terminée. Le livre d'Hébreux s'ouvre donc avec le ministère présent du Seigneur Jésus, basé sur Son œuvre achevée. Tout ce qui concerne Son ministère actuel est basé sur une œuvre qui est déjà terminée. Vous voyez, le livre qui va nous parler de Son ministère présent ne commence pas avec Jésus en train de s'affairer en tous sens dans le ciel. Non, Il est assis, Il s'est assis. C'est une œuvre achevée, elle est complète.......

...........Une autre expression très proche de cette notion « d'être assis », c'est « une seule fois » ou « une fois pour toutes. » Presque chaque fois, l'auteur souligne que Christ a fait les choses une fois pour toutes, par exemple:

• Verset 7:27: « Ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. »
• Verset 9:12: « Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint. »
• Verset 9:26: « A la fin des siècles, Il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. »
• Verset 9:28: « Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs. »
• Verset 10:10: « C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. »

    Tout cela a été accompli une fois pour toutes ; c'est achevé; c'est à jamais terminé. Voilà le message du livre d'Hébreux.


(tiré de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)

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vendredi 19 août 2016

(2) Comment est révélé Jésus dans Hébreux (étude sur Hébreux, introduction) Ed Miller

                     Pourquoi Dieu nous a-t-Il donné le livre d'Hébreux? Qu'y a-t-il de particulier au sujet de ce précieux livre? Quelle révélation particulière de notre Seigneur Jésus nous est donnée dans Hébreux qu'aucun autre livre ne nous donne de la même façon? Dans notre précédente leçon, j'ai essayé de répondre à deux questions pour introduire le livre. La première est, de quelle façon le Seigneur Jésus est-Il présenté dans le livre d'Hébreux? Comment est-Il révélé?

    Laissez-moi à nouveau lire les versets suivants:

• Verset 2:17: « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple. »
• Verset 3:1: « C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons. »
• Verset 4:14: « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. »
• Verset 4:15: «Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. 
• Verset 5:6: « Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de Melchisédek. »
• Verset 6:20: « Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. »
• Verset 8:1: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux. 
• Verset 9:11: « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création. »

                    Ce ne sont que quelques exemples, mais je pense que vous avez remarqué que dans tous ces versets, Jésus est appelé un prête, un grand Prêtre ou un souverain Sacrificateur. Jésus est appelé prêtre ou sacrificateur 30 fois dans ce livre. Je vous rends attentifs à cela parce qu'il n'y a pas d'autres livres dans le Nouveau Testament qui appelle Jésus un prêtre. On ne trouve cela que dans Hébreux. C'est unique. Dans l'Ancien Testament il n'y a qu'un passage qui l'appelle Prêtre et c'est d'une façon prophétique. On le trouve dans Psaume 110:4. Autrement dit, Hébreux présente le ministère présent de notre Seigneur Jésus à la droite de Dieu. Aujourd'hui même, le Seigneur Jésus est très occupé par Son ministère à la droite de Dieu. Qu'est-Il en train de faire maintenant? C'est cela le message d'Hébreux. Nous savons ce qu'Il a fait lorsqu'Il est venu. Nous savons qu'Il a vécu une vie parfaite et qu'Il a pris nos péchés sur Lui, qu'Il est mort sur la croix, qu'Il a été enseveli et qu'Il est ressuscité. Nous savons ce qu'Il a fait.

                        Je pense que tous les chrétiens sont bien ancrés dans Son œuvre passée, dans ce qu'Il a fait, Son œuvre achevée. Mais ensuite vous pouvez demander aux mêmes chrétiens, mais qu'est-Il en train de faire maintenant, à la droite de Dieu? Est-Il juste assis là en train d'attendre que la trompette sonne pour annoncer Son retour? Que fait-Il? Quel est Son ministère? C'est de ces sujets que traite Hébreux. Voilà ce qu'est Hébreux, il nous parle du ministère présent de notre Seigneur dans les cieux et de quelle manière cela affecte notre vie. De même que Dieu nous a fondés dans Son œuvre achevée, l'objectif de Dieu est également de nous fonder dans Son œuvre inachevée. Il désire que nous sachions ce qu'Il est en train de faire maintenant. Il aimerait que nous Le connaissions en tant que prêtre. Si vous discutez avec les chrétiens ils vous diront: « Oui, je connais Jésus. Il est mon Sauveur. Il est mon Seigneur, Il est mon Sauveur et Seigneur. Oui, je connais Jésus, Il est mon ami. C'est mon avocat. » Mais vous rencontrerez rarement un chrétien qui vous dira: « Jésus est mon Grand Prêtre » et qui puisse vous expliquer ce que cela signifie. Voilà l'objectif d'Hébreux. C'est de vous emmener plus loin dans Son sacerdoce. 

(Tiré de l'introduction à l’Épître aux Hébreux de Ed Miller)

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mercredi 17 août 2016

(1) Nous l'avons ! Ed. Miller (étude sur Hébreux, introduction)

                    Regardez bien ce que dit Hébreux 8:1: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur. » Nous l'avons, c'est cela le point principal. C'est cela la simplicité de toute la chose. Nous l'avons. Nous trouvons le mot « avoir » 47 fois dans les onze premiers chapitres. La clé pour entrer dans le ministère présent de Christ est l'appropriation, c'est la simplicité d'une foi d'enfant qui prend. Il est à vous. Vous l'avez. Prenez-Le. PRENEZ -LE par la foi. Ne rendez pas les choses trop compliquées. Cela ne l'est pas. Regardez à nouveau Hébreux 8:1-2: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. » Je peux vous confesser que je ne recherche pas le Seigneur comme je devrais rechercher le Seigneur. Mais je L'ai, je L'ai. Il se peut que vous ne recherchiez pas le Seigneur comme vous le devriez mais vous L'avez. Je ne comprends pas le Seigneur, comme je devrais comprendre le Seigneur, mais je L'ai. Je n'obéis pas au Seigneur comme je devrais obéir au Seigneur mais je L'ai. Je ne fais pas confiance au Seigneur comme je devrais faire confiance au Seigneur mais je L'ai. Je n'honore pas le Seigneur comme je devrais honorer le Seigneur mais je L'ai. C'est cela le point principal, le point capital.

                   Je pense que si Dieu vient et dit que le point principal est celui-ci et que nous ratons le point principal alors qui doit être blâmé? Je suis tellement étonné lorsque je lis certains de mes commentaires sur le livre d'Hébreux, de voir combien ont manqué le point principal. Ce n'est pas comme s'il était caché, non. Parfois il vous faut courir après le point principal, car Il ne vous le dit pas mais dans Hébreux, Dieu ne veut pas que vous le manquiez. Il est à vous c'est cela le point principal. Laissez-moi illustrer cela avec un diamant. En faisant des recherches à ce sujet, j'ai été étonné de voir que les diamants peuvent avoir toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Le diamant le plus rare est le diamant rouge, on n'en recense qu'une dizaine sur la planète. Le carat vaut 1 million de dollars. Je ne connais rien au diamant, je ne sais pas comment on passe du carbone pour arriver au diamant ni comment il fait pour réfracter la lumière, non je ne connais rien au diamant. Mais si j'en avais un, peu importe, que j'y connaisse quelque chose ou pas, je serais riche si j'en avais un.

                     Je ne sais pas si vous avez aussi fait ce constat mais je remarque que souvent les chrétiens moins intelligents sont plus heureux que les chrétiens plus intelligents. Non, je ne plaisante pas, c'est vraiment ce que j'ai remarqué. C'est parce que certains chrétiens désirent tout comprendre, et pouvoir tout expliquer. Mais le point principal n'est pas que vous compreniez tout, le point principal est ce que vous avez et ce que j'ai. Il se peut que vous compreniez beaucoup plus de choses que moi, mais vous n'avez pas plus que moi. Et moi je n'ai pas davantage que ce que vous avez, car nous L'avons, Lui. Hébreux 8:1 dit: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur. » Je confesse que je ne suis pas assez intelligent pour tout comprendre, mais Dieu m'a donné assez d'intelligence pour saisir le point principal, et tout spécialement lorsqu'Il dit, voici le point capital. Il me semble que nous devrions être vraiment insensés pour manquer le point principal. Jésus est mon Grand Prêtre, et je L'ai. Tout ce que je dois savoir au sujet de Son oeuvre achevée c'est qu'elle est terminée et que je suis assis avec Lui. Tout ce que je dois savoir au sujet de son œuvre présente est que je L'ai, et qu'Il est mon prêtre et le reste prendra sa bonne place.

(Tiré de l'introduction à l’Épître aux Hébreux de Ed Miller)

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lundi 15 août 2016

(22) LES SERMONS DE WESLEY LES SIGNES DISTINCTIFS D'UN MÉTHODISTE

Numérisation Yves PETRAKIAN Copie autorisée pour diffusion gratuite uniquement Obligation d'indiquer la source http://456-bible.123-bible.com 

Sermon 55 :           LES SIGNES DISTINCTIFS D'UN MÉTHODISTE

(Mai 1738)

I

                   Ce qui distingue un méthodiste, ce ne sont pas des opinions, quelles qu’elles soient. Qu’il adhère à telle ou telle façon de croire, qu’il s’approprie certains points de vue ou qu’il défende la doctrine de tel ou tel homme, n’a pas d’importance. C’est pourquoi celui qui penserait qu’un méthodiste est un homme qui se distingue des autres chrétiens par des doctrines spéciales, démontrerait sa complète ignorance de cette question et passerait entièrement à côté de la vérité. Il est vrai que nous croyons que toutes les Saintes Écritures (Ancien et Nouveau Testament) sont inspirées par Dieu, et en cela nous nous distinguons des Juifs, des Turcs et des athées. Nous croyons que la Parole écrite de Dieu est le principe directeur, unique et suffisant de la foi et de la vie chrétienne, et en cela nous nous différencions fondamentalement de l’église catholique romaine. Mais dans toutes les questions qui ne touchent pas aux racines du christianisme, nous nous en tenons à la règle : « Penser et laisser penser ». C’est pourquoi des opinions, qu’elles soient justes ou erronées, ne sont pas des signes distinctifs pour un méthodiste.

II

                    Ce qui distingue un méthodiste, ce n’est pas non plus l’utilisation de certaines paroles ou façons de parler. Nous ne nous cramponnons pas à des mots et ne considérons pas l’emploi d’expressions singulières et inhabituelles comme le signe d’un christianisme authentique. Au contraire, lorsque nous parlons de choses divines, nous préférons, tout comme dans les conversations habituelles, utiliser les mots les plus connus, les plus compréhensibles et les plus usuels pour exprimer nos pensées. C’est pourquoi nous ne nous écartons jamais avec intention, de la façon de parler générale et courante, sauf s’il s’agit d’exprimer des vérités bibliques par des mots bibliques, ce qui ne suscitera certainement pas la critique d’un chrétien. Nous n’avons pas non plus de prédilection à nous servir de certaines expressions bibliques particulières, à l’exception de celles que les écrivains inspirés, ont eux- mêmes utilisées le plus fréquemment. Chercher à distinguer un méthodiste par sa façon de s’exprimer ou par ses opinions sont par conséquent deux erreurs aussi injustifiées l’une que l’autre.

III

                    Nous ne souhaitons pas davantage nous distinguer d’autres personnes par des pratiques, des coutumes et des habitudes dont l’importance est négligeable. Notre façon d’être chrétien ne consiste ni dans la pratique de ce que Dieu ne nous a pas commandé, ni dans l’abstention de ce qu’il ne nous a pas interdit. Elle ne consiste pas en une quelconque particularité dans la manière de se vêtir, de se tenir ou de se couvrir la tête ; il ne s’agit pas non plus de s’abstenir du mariage ou d’aliments et de boissons. Ce sont de bonnes choses si on en use avec reconnaissance. C’est pourquoi aucune personne avisée ne cherchera les caractéristiques d’un méthodiste dans des pratiques et habitudes, d’ailleurs d’importance négligeable sur le plan moral, au sujet desquelles la Parole de Dieu n’a pas donné d’ordres explicites.

IV

                    Enfin le méthodiste ne veut pas se distinguer des autres par le fait qu’il accentue de façon exclusive l’un ou l’autre aspect du christianisme. Si quelqu’un objecte : « Toutefois le méthodiste fait telle chose parce qu’il proclame que nous sommes sauvés par la foi seule » , je réponds : Vous ne comprenez pas le sens des mots : par « être sauvé » , le méthodiste comprend lui, qu’il s’agit de la sainteté du cœur et de la vie. Et il affirme que cette sainteté- là naît uniquement de la foi authentique. Est- il possible que quelqu’un, quand bien même il ne serait chrétien que de nom, puisse nier cela ? S’agit- il là vraiment d’une acceptation unilatérale du christianisme ? « Abolissons- nous la loi par la foi ? Loin de là ! Nous accomplissons la loi ». Nous ne partageons pas le point de vue (qui est malheureusement celui de trop de personnes) selon lequel le christianisme se résume à : - ne pas causer de dommages - faire du bien - faire usage des moyens de grâce de Dieu. Non, tout cela n’est pas encore suffisant ; nous savons en effet, par expérience, qu’un homme peut pratiquer tout cela pendant des années et rester toujours aussi peu chrétien qu’avant. Bien moins encore suffit- il d’avoir l’une de ces pièces d’étoffe, ou même seulement un lambeau de l’une d’elles. Ce serait comme une femme qui s’imaginerait être vertueuse uniquement parce qu’elle n’est pas une prostituée, ou comme un homme qui s’estimerait honnête parce qu’il n’a commis ni brigandage, ni vol. Que le Dieu de mes pères me préserve d’un si misérable et maigre christianisme ! Si cela devait être le signe distinctif d’un méthodiste, je préférerais être un honnête Juif, Turc ou païen !

V

                      Soit, me dira-t-on, mais quel est alors le vrai signe distinctif ? Qui, selon vous, est un vrai méthodiste ? Je réponds : Un méthodiste est un homme « dans le cœur duquel est répandu l’amour de Dieu par l’action du Saint- Esprit, qui lui est donné » , un homme qui « aime le Seigneur, son Dieu, de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toutes ses forces ». Dieu est la joie de son cœur et le désir de son âme, qui s’écrie sans cesse : « Si.. ». , « Je suis en communion avec toi, Je n aspire à rien d’autre au ciel et sur la terre. Mon Dieu et mon tout ! En tout temps, tu es la consolation de mon cœur et tu es ma part ! »

VI

                    Un tel homme est toujours heureux dans la relation avec son Dieu par lequel lui est donnée « Une source d’eau vive qui jaillit jusque dans la vie éternelle » et qui inonde son âme de paix et de joie. Pour lui, l’ « amour total chasse la crainte » et il « se réjouit en toute circonstance dans le Seigneur » ; en « Dieu son Sauveur » et dans le Père, « par notre Seigneur Jésus- Christ grâce auquel il a obtenu la réconciliation, le salut par Son sang et le pardon des péchés ». Comment pourrait- il ne pas se réjouir, chaque fois qu’il se tourne vers le passé, vers la fosse cruelle hors de laquelle le Seigneur l’a tiré, et chaque fois qu’il se souvient que Dieu « enlève tous ses méfaits comme le soleil chasse un nuage et dissipe le brouillard » ? Il ne peut que se réjouir, chaque fois qu’il considère sa situation présente en pensant que c’est par grâce qu’il a été « rendu juste, et qu’il est en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ». Car « tout homme qui croit, possède en lui ce témoignage » parce qu’il est, par la foi, un fils de Dieu. Et parce qu’il est enfant de Dieu, « Dieu a envoyé dans son cœur l’Esprit de Son fils, cet esprit qui crie : Abba, Père ». Et c’est « ce même Esprit qui témoigne à son esprit qu’il est enfant de Dieu ». De même, il se réjouit pour l’avenir, dans l’espérance et la « gloire qui doit être révélée dans sa vie ». Oui, sa joie est parfaite et du plus profond de lui- même retentit ce chant de louanges : « Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus- Christ, qui nous a permis de renaître par sa grande compassion, afin d’acquérir une espérance vivante... un héritage impérissable, sans tâche ni flétrissure, et conservé dans les cieux ».

VII

                Et celui qui possède cette espérance est revêtu d’immortalité « reconnaissant en toutes choses » parce qu’il sait que ces choses, quelles qu’elles soient, sont « la volonté de Dieu en Jésus-Christ pour lui ». C’est pourquoi il accepte tout de ses mains avec joie et dit : « Bonne est la volonté du Seigneur ». Que le Seigneur donne ou qu’il reprenne, il dit dans les deux cas : « Que le nom du Seigneur soit loué ! » Il a « appris à être satisfait en toute circonstance ». Il sait être abaissé ou élevé. Il est capable de tout supporter en tout temps et en tout lieu, d’être rassasié ou affamé, de vivre dans l’abondance ou dans la pénurie. Dans les bons et dans les mauvais jours, qu’il soit en bonne santé ou malade, dans la vie comme dans la mort, il remercie du fond de son cœur celui qui atout ordonné pour son bien. Il le fait dans l’entière conviction que « tout don parfait vient d’En- Haut » , que seul le bien peut venir du « Père de la Lumière » entre les mains duquel il confie entièrement son corps et son âme, ces mains étant celles d’un Créateur fidèle. C’est pourquoi il « ne se fait de souci pour rien » , « s’étant déchargé de tous ses soucis sur le Père, qui prend soin de lui » ; il se confie aussi en Lui « en toutes choses » après avoir « fait connaître à Dieu ses demandes dans la prière et la supplication, avec action de grâces ».

VIII

                      Car, en effet, il « prie sans cesse ». Il a reçu la possibilité « de prier en tout temps, sans se lasser ».


                      Cela ne veut pas dire qu’il passe tout son temps dans une maison de prière, bien qu’il ne manque aucune occasion d’y être présent. Il n’est pas d’avantage agenouillé en permanence, bien qu’il fléchisse souvent les genoux et se prosterne même devant le Seigneur son Dieu. Il ne crie pas non plus sans arrêt vers Dieu à haute voix, et ne l’invoque pas toujours avec des mots, car souvent l’ « Esprit intercède pour lui avec des soupirs inexprimables ». Mais toujours, son cœur s’exprime ainsi : « O toi, reflet de la gloire éternelle, c’est toi que mon cœur réclame, même si aucun son ne franchit mes lèvres et c’est dans le silence que je te parle ». C’est là une vraie prière, même si elle se limite à quelques mots ! Cependant son cœur est toujours élevé vers Dieu, en tout temps et en tous lieux. Personne ni rien ne peut l’en empêcher ou le déranger, pendant qu’il prie ainsi. Qu’il soit dans la solitude ou en société, pendant ses loisirs ou au travail, son cœur est toujours près du Seigneur. Qu’il se couche ou qu’il se lève, il pense à Dieu, il marche devant Lui, sur tous ses chemins. C’est dans l’amour qu’il tourne avec constance son œil intérieur vers Lui et s’attache à celui qu’il ne voit pas, comme s’il le voyait.

IX

                    Pendant qu’il exprime son amour pour Dieu en priant sans... cesse, en étant toujours joyeux et reconnaissant en toute chose, le commandement suivant est aussi écrit dans son cœur : « Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère ». Selon ce commandement, il « aime son prochain comme soi- même » , il aime aussi chacun comme sa propre âme. Son cœur est rempli d’amour pour tous les hommes, pour chaque enfant « du Père des esprits de toute chair ».

                    Le fait de ne pas connaître personnellement quelqu’un, ne constitue pas un obstacle pour son amour. Il aime même celui dont il ne peut pas approuver la façon d’agir, et dont il sait que la haine répondra à sa bienveillance. Car il « aime ses ennemis » ; oui, il aime même les ennemis de Dieu, « les ingrats et les malveillants ». Même s’il n’était pas en mesure « de faire du bien à ceux qui le haïssent » , il n’arrête pas de prier pour eux, même lorsqu’ils persistent à fouler aux pieds son amour, à l’ « insulter et à le persécuter ».

X

                    Il peut persévérer dans la prière pour ceux qui s’acharnent contre lui, car il a « un cœur pur ».

                    L’amour de Dieu a purifié son cœur du désir de vengeance, de la jalousie, de la colère et de toute espèce de manque d’amour et d’agressivité maligne. Cet amour l’a libéré de la fierté vaniteuse et de l’orgueil spirituel dont le seul résultat est d’engendrer des conflits. Il s’est à présent revêtu « de compassion sincère, d’amabilité, d’humilité, de douceur, de patience » de sorte qu’il est capable de « supporter celui dont il sujet de se plaindre,. et de lui pardon comme Christ lui a pardonné ». En effet, pour autant que cela dépende de lui, toute occasion de conflit est ainsi supprimée jusqu’à sa racine, car personne ne peut lui ravir ce à quoi il aspire : « Son amour ne s’attache pas au monde ni à ses biens » , mais... il est mort « envers toutes ces passions du monde que sont les désirs du corps, les convoitises des yeux et la vanité ». Car la « joie de son cœur se trouve auprès du nom de Dieu et de la fidélité envers lui ».

XI

                    En accord avec cette « joie du cœur » sa seule raison de vivre est de ne pas agir selon sa propre volonté, mais selon la volonté de Celui qui l’a envoyé. Sa seule intention, en tous temps et en toutes choses c’est de ne pas vivre pour lui-même, mais pour celui que son âme aime. Il a un « œil clairvoyant » et c’est pourquoi « tout son corps est éclairé » ; car là où, avec amour l’œil de l’âme est dirigé sans cesse vers Dieu, « le corps ne connaîtra aucune parcelle d’obscurité ; mais sera entièrement éclairé, comme si la lueur d’un vif éclair l’illuminait ».

                    Toute la vie de l’âme est sainte devant le Seigneur. Il n’y a plus d’élans du cœur qui soient contraires à sa volonté. Chaque pensée qui naît, conduit vers Lui et obéit à la loi du Christ.

XII

                     On reconnaît l’arbre à ses fruits. Celui qui « aime Dieu, aime ses commandements » et non seulement quelques uns ou la plupart d’entre eux, mais tous, du moins important au plus noble. Il ne se contente pas de « respecter toute la loi et de pécher en transgressant l’un des commandements » , mais « il s’exerce afin d’avoir toujours une conscience intacte en toutes choses, envers Dieu et les hommes ». Il s’abstient de ce que Dieu a interdit, il fait ce que Dieu a ordonné, que ce soit une chose petite ou grande, difficile ou facile, agréable ou désagréable à la chair. Il « marche dans la voie des commandements de Dieu » depuis que Dieu a donné la liberté à son cœur. Il en fait un point d’honneur ! Le couronnement quotidien de sa joie est « de faire sur la terre la volonté de Dieu, comme elle est faite au ciel » , car il sait que le privilège suprême « des anges de Dieu, de ses héros puissants, c’est d’exécuter ses ordres pour que l’on écoute la voix de sa parole ».

XIII

                     Ainsi, il respecte tous les commandements de Dieu et cela de toutes ses forces. Son obéissance est en relation étroite avec son amour, qui est la source d’où elle a surgi. Et parce qu’il aime Dieu de tout son cœur, il le sert de toutes ses forces. Sans cesse « il offre son âme et son corps » en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, consacrant entièrement, et sans arrière- pensée, sa propre personne, tout ce qu’il possède et tout ce qu’il est, à l’honneur de Dieu. Tous les dons qu’il a reçus, la puissance et la capacité de son âme, chaque membre de son corps, il les utilise toujours selon la volonté de son Maître. Auparavant il les « mettait à la disposition du péché » et du diable, « comme des armes au service de l’injustice ; mais maintenant, « en tant que vivant, réveillé du milieu des morts » , il les met à la disposition de « Dieu, comme des armes au service de la justice ».


XIV

                       Par conséquent, tout ce qu’il fait contribue à la gloire de Dieu. Dans toutes ses différentes occupations il ne vise pas seulement ce but (ce qui est contenu dans l’expression « être clairvoyant » ), mais il l’atteint aussi en fait. Son travail et ses loisirs conduisent, tout comme ses prières, vers ce but unique et élevé. Qu’il soit chez lui ou en chemin, qu’il se couche ou qu’il se lève, il œuvre par tout ce qu’il dit ou fait pour l’accomplissement de cette tâche principale de sa vie ; qu’il s’habille ou qu’il travaille, qu’il mange, boive ou se repose après un travail harassant, tout n’a qu’un seul but : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il agrée ». La seule et inaliénable devise de sa vie s’énonce ainsi : « Tout ce que vous faites, en paroles ou en actions, faites- le au nom du Seigneur Jésus et remercie Dieu le Père, par Lui ».

XV

                    Il ne se laisse empêcher en aucune façon, par les habitudes du monde, de « marcher au combat qui nous est ordonné ». Il sait bien qu’un vice ne perd rien de son abjection du fait que sa pratique soit devenue courante et commune ; il ne perd pas de vue que « chacun devra rendre compte à Dieu de ses propres actes ». Par conséquent, il ne peut pas « suivre la foule sur le chemin du mal ».

                    Il ne peut pas « vivre tous les jours dans les plaisirs et le luxe » ou « se soucier tellement de son corps, qu’il devient esclave ses désirs » ; il ne peut « rassembler des trésors sur la terre » , pas plus que de mettre du feu dans sa poitrine. Sous aucun prétexte il ne peut « se parer d’or ou d’habits pré cieux » , ni approuver ceux qui s’adonnent, même très,... peu, a un vice, ou encore y participer. De même il lui est impossible de médire de son prochain ou de mentir devant Dieu et les hommes. Il ne peut pas tenir des propos sans amour au sujet de qui que ce soit, car l’amour est bien le gardien de sa bouche. Il ne peut pas prononcer de parole vaine, « aucun bavardage oiseux ne sort de sa bouche » et il faut comprendre par là tout ce qui n’est pas utile à l’amélioration ou à l’encouragement de celui qui écoute. Mais « ce qui est pur, aimable et réjouissant » , il le pense, le dit et le fait et il « honore l’enseignement de Dieu, de notre Seigneur, dans tous les domaines ».

XVI

                    Enfin, pour autant que l’occasion se présente, « il fait du bien à tous » , aux voisins comme aux étrangers, aux amis comme aux ennemis et cela de toutes les manières possibles. Cela n’est pas vrai seulement en ce qui concerne les corps, dans la mesure où il « nourrit les affamés, donne des « ... vêtements à ceux qui sont nus, visite les malades et les prisonniers » , mais il se donne encore bien plus de peine « dans la force que Dieu donne » pour faire du bien aux âmes, c’est- à- dire : pour réveiller celles qui dorment dans la mort spirituelle - pour amener ceux qui ont été réveillés vers le sang de la réconciliation afin que « rendus justes par la foi, ils trouvent la paix avec Dieu » et - pour encourager ceux qui ont trouvé la paix avec Dieu « à l’amour et aux bonnes œuvres ». Il est prêt à « s’offrir et à être offert » même à « servir de libation pour le sacrifice et pour le service de leur foi » afin « qu’ils accèdent tous à la plénitude en Christ ».

XVII

                    Ce sont là les principes et usages de notre communauté, les signes par lesquels on reconnaît un vrai méthodiste. C’est par eux seulement que ceux que l’on appelle ainsi, par dérision, souhaitent se distinguer d’autres personnes. Si quelqu’un disait maintenant : « Mais il ne s’agit là que des vérités fondamentales du christianisme ! » , il aurait raison. Je partage son point de vue. C’est la pure vérité. Je sais que ces vérités ne sont rien d’autre, et je souhaite de tout cœur que toi et quiconque vous sachiez combien nous et tous ceux qui partagent nos pensées, nous nous défendons et nous nous gardons pour ne pas être distingués par quoi que ce soit d’autre que les principes fondamentaux et généraux du christianisme, de ce christianisme simple et premier que j’enseigne, tout en rejetant et en ayant en horreur tous les autres signes distinctifs. Celui qui vit selon les critères que je viens d’évoquer (et cela, quelle que soit sa dénomination, car les noms ne changent pas la nature des choses), est un chrétien non seulement d’après le nom, mais dans le cœur et dans sa vie. Intérieurement et extérieurement il est en accord avec la volonté de Dieu, comme elle nous est révélée dans la Parole écrite. Il pense, parle et vit selon la méthode qui est définie dans la révélation de Jésus- Christ. Son âme est renouvelée selon l’ « image de Dieu, en vue d’une justice véritable et de la sainteté ». Et comme il a les mêmes pensées que celles qui étaient en Jésus- Christ, il marche comme Jésus- Christ avait marché.

XVIII

                    C’est par ces signes, par ces fruits d’une foi vivante, que nous cherchons à nous différencier du monde non croyant et de tous ceux dont la mentalité et la vie s’opposent à l’Évangile de Jésus-Christ. Mais en ce qui concerne les vrais chrétiens, quelle que soit leur dénomination, nous ne souhaitons être distingués ni d’eux, ni de tout homme qui recherche sincèrement ce qu’il sait ne... pas encore avoir saisi. Oui, il s’agit de respecter la parole : « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui- là est mon frère, ma sœur et ma mère » et « Je vous exhorte, chers frères, par la miséricorde de Dieu : ne laissez croître entre vous aucune sorte de division ! » « Ton cœur est-il sincère envers moi, comme mon cœur l’est envers le tien ? » Je ne pose pas d’autre question. S’il en est ainsi, donne moi ta main ! Ne détruisons pas l’œuvre de Dieu à cause de nos seules opinions ou paroles. Aimes- tu Dieu et le sers- tu ? Voilà qui est suffisant, je te tends la main en signe d’union. « Si donc il y a parmi vous, quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelqu’union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde » , combattons d’une seule âme, « pour la foi en l’Évangile ». Menons notre vie conformément à notre vocation qui nous appelle à « conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix, en toute humilité et douceur, avec patience, nous supportant les uns les autres avec charité ».

                    Souvenez-vous toujours qu’ « il y a un seul corps et un seul esprit, comme aussi nous avons été appelés à une seule espérance par notre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous qui est au dessus de tous, et parmi tous et en tous ”.

John Wesley (Mai 1738)