mercredi 7 mai 2014

(10) 1 CORINTHIENS - FIN DU CHAPITRE 7 ET INTRODUCTION AU CHAPITRE 8 (1 Corinthiens 7:36-40 & 8) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre dixième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 Corinthiens.

RÉSUMÉ

    Laissez-moi simplement vous donner quelques rappels concernant le livre de 1 Corinthiens avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. Nous considérons la Seigneurie de Jésus Christ à travers le livre de 1 Corinthiens. Ce livre nous enseigne que pour nous éviter de nombreuses difficultés, il nous faut regarder au Seigneur Jésus en tant que Seigneur. Il est incroyable de voir de quelle façon le fait de regarder au Seigneur détourne nos yeux des problèmes et dans de nombreux cas les problèmes se règlent ensuite d'eux-mêmes, lorsque vous mettez votre cœur en règle avec le Seigneur. L'Église de Corinthe était remplie de problèmes. Au lieu que Dieu nous donne toute une liste de clés pour les solutionner, en nous disant: « Cette clé est pour ce problème et cette clé est pour ce problème », Il nous donne une clé unique qui ouvre toutes les portes. Cette clé est la Seigneurie de Jésus Christ.

    C'est dans la mesure où Christ est Seigneur dans votre vie que vous aurez la solution à tous vos problèmes. Cela est vrai au niveau individuel mais également vrai au niveau du groupe de façon corporative, que ce soit un petit groupe ou un grand, une famille ou une église. Comme nous l'avons vu, il y avait huit grands problèmes dans l'église de Corinthe. C'étaient des problèmes représentatifs. Par cela, je veux dire que tous les problèmes auxquels nous pourrons un jour faire face sont inclus dans ces huit problèmes et que la solution est toujours Christ. Lorsque je parle de problèmes, je ne veux pas parler de problèmes moraux ou de problèmes comme se casser une jambe. Voici les problèmes que nous rencontrons dans 1 Corinthiens, classés selon une division par chapitre.
Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes reniaient la résurrection de Christ.
    Enfin le chapitre 16 est une glorieuse conclusion pour tout le livre. Dans nos deux précédentes leçons, nous avons parlé du chapitre 7. Le verset 7:1 dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit. » Vous voyez, les Corinthiens ont écrit à l'apôtre Paul et lui ont posé de nombreuses questions. Ce que vous avez dans les versets 7:1-11:34 est la réponse à cette lettre. Nous avons la lettre que Paul leur a écrite en réponse, c'est la réponse de Dieu aux questions qu'ils ont posées. Dans le verset 11:34 Paul termine en disant: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. » Dans les versets 7:1-11:34 nous trouvons la lettre de réponse que Paul leur a renvoyée. L'église de Corinthe était ouverte pour recevoir de l'instruction. Ils désiraient faire ce qui était juste. C'est pour cette raison qu'ils ont posé ces questions. Ils avaient de nombreux problèmes mais ils désiraient la vérité. Ils n'étaient pas fermés. Ils désiraient connaître la volonté de Dieu.
    Au lieu de toujours être négatif concernant ces chrétiens, cela aide vraiment à réaliser que Paul n'écrivait pas tout cela pour les reprendre mais pour répondre à leurs questions. Ils demandaient à être repris. Ils désiraient savoir ce que Dieu avait sur le cœur, et quelle était Sa pensée au sujet de ces choses. Ce livre de 1 Corinthiens n'est pas l'occasion pour Paul de juste passer en revue leurs pratiques en leur disant tout ce qui va mal et en les remettant à leur place. Ce n'est pas ce que Paul était en train de faire. Il répondait plutôt aux questions qui émanaient de leurs cœurs.
    Je vous ai suggéré qu'à partir de la lecture des réponses, vous pouviez avoir une idée de quelles étaient les questions. J'ai donc pris chaque section jusqu'au verset 11:34, et j'ai essayé de reconstruire la lettre que les Corinthiens ont écrite. Nous avons trouvé cinq questions qu'ils ont posées au sujet du chapitre 7. Notre plan du chapitre 7 reprend ces cinq questions, nous avons déjà répondu à trois des cinq questions.
Verset 7:1-9 Première question, est-ce que la sexualité est un péché?
Verset 7:10-16 Deuxième question, y a-t-il un motif pour lequel un chrétien devrait prendre l'initiative d'une séparation d'avec son conjoint?
Verset 7:17-35 Troisième question, puisque tout ce qui est vieux est passé et tout est devenu nouveau, qu'est-ce qui est essentiel à changer dans notre vie et qu'est-ce qui ne l'est pas?
Verset 7:36-38 Quatrième question, quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants en terme de mariage?
Verset 7:39-40 Cinquième question, quelle est la volonté de Dieu concernant le remariage des veuves et des veufs?
    Commençons avec cette quatrième question, quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants en termes de mariage? Les versets 7:36-38disent: « Si quelqu'un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l'âge nubile, et comme nécessaire de la marier, qu'il fasse ce qu'il veut, il ne pèche point; qu'ils se marient. Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l'exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux. »
    Avant que je vous donne le principe qui ressort de ces versets, je désirais vous dire que si le scénario change, le principe reste. Qu'est-ce que je veux dire par là? La culture change, la société change, nous ne vivons pas de la même manière que les juifs ont vécue. Ils n'ont pas vécu de la même manière que nous, nous vivons. Même à notre époque vous pouvez bien entendu aller de lieu en lieu et trouver des cultures différentes. Il y a même différentes cultures aux États-Unis. Par conséquent, le scénario change mais le principe est toujours le même et il est identique dans tous les pays. C'est un des miracles de la Bible. C'est une des merveilles de cette Parole. Vous pouvez prendre les principes de Dieu, les partager dans tous les pays du monde et ils pourront être utilisés sans violer une culture particulière.
    A l'époque de la Bible, que ce soit dans l'Ancien ou le Nouveau Testament, c'était la responsabilité des parents que d'arranger le mariage de leurs enfants et cela tout spécialement pour les filles. C'est le père qui organisait tout cela. Il existait même certains cas où le gendre ne rencontrait pas sa future épouse avant le jour du mariage. C'est par exemple ce qu'Abraham a fait pour Isaac, c'est lui qui avait tout arrangé. Dans notre culture nous avons un reste de cela. Le père n'organise plus le mariage, mais le prétendant demande au père la permission d'épouser sa fille, il demande la main de sa fille. Pendant la cérémonie de mariage, il y a souvent un moment où le père emmène sa fille vers le futur marié. C'est un résidu de cette vieille coutume qui existait où le père organisait le mariage. Le verset 7:36 utilise l'expression « dépasser l'âge nubile. » D'autres versions parlent « de passer la fleur de son âge. » La plupart des commentaires que j'ai lus pensent que cet âge se situe entre 16 et 19 ans. Un autre parle de 21 ans. Le commentateur John Gill qui cite plusieurs rabbins, dit dogmatiquement que l'âge nubile était de 12 ans et demi. Tout cela faisait partie du scénario juif. Il est difficile de croire qu'une fille pouvait être prête pour le mariage à 12 ans et demi, mais je pense que cela pouvait être vrai dans cette culture à cette époque. Ceci dit la culture change, la société change, les scénarii changent mais les principes sont les mêmes. Les principes demeurent. Quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants non mariés?
    Regardons premièrement cela en termes du scénario de l'époque. Rappelez-vous du verset 7:26 qui est un verset clé de tout ce chapitre et qui dit: « Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps difficiles qui s'approchent. » Paul nous rend toujours à nouveau attentifs au fait que les Corinthiens à cette époque, dans ce coin du monde, allaient passer par des temps difficiles. Les commentaires nous disent que cela correspond à la persécution. Et c'est pour cela que Paul leur dit: « A la lumière de ces temps difficiles il vaut mieux rester célibataires. » Ensuite Paul nous rend attentifs au fait que prendre une femme multiplie les joies mais également les problèmes. Les versets 7:32-35 disent: « Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge: celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. »
    La question est, à la lumière des circonstances, à la lumière des difficultés liées au mariage, en particulier à cette époque: que devrait faire le père d'une jeune fille? Devrait-il la garder célibataire? Devrait-il la préserver pour qu'elle puisse vivre dans un attachement au Seigneur sans distraction? Paul encourage les pères à chercher le meilleur intérêt pour leurs filles. Dans les versets 7:36-38, il y a trois personnes qui sont mentionnées. Dans le verset7:36 on parle du père et de la jeune fille vierge. A la fin du verset 7:36 on lit « qu'ils se marient. » Qui est ce « ils? » C'est clair, c'est le jeune homme et la jeune fille, ce sont les amoureux. Il y a donc trois personnes dans ce verset. Il y a le père, la jeune fille, et son fiancé.
    Au verset 7:37 on nous dit au sujet du père, « sans contrainte et avec l'exercice de sa propre volonté. » Quand est-ce qu'un homme peut exercer sa propre autorité? La réponse est lorsque qu'il n'y a pas d'opposition. Dans ce passage quelque chose s'oppose à la volonté du père. Il y a quelque chose qui veut aller contre la volonté du père. Quelle est la seule chose qui puisse se lever contre l'autorité du père de telle sorte qu'il ne puisse pas agir selon sa propre volonté? Le verset 7:36 parle de: « dépasser l'âge nubile, et comme nécessaire de la marier. » Dans ce passage, il est clair que la fille désire se marier. Le père est là avec sa propre volonté et il est dans le chemin. Paul dit: « Elle a l'âge de se marier, s'il le faut, qu'ils se marient. Que le père n'oppose pas sa volonté à celle de sa fille. » C'est le grand principe que Dieu illustre ici. Lorsqu'ils sont en âge de se marier, les parents n'ont pas le droit de contraindre ceux qui désirent se marier ou ceux qui ne désirent pas se marier. Les parents n'ont pas le droit de forcer ou d'empêcher un mariage. C'est pour cette raison que le verset 7:36 dit: « comme nécessaire de la marier. » S'il y a un danger à exposer sa fille aux tentations charnelles, comme nous le lisons au verset 7:9 lorsqu'il est dit: « il vaut mieux se marier que de brûler », ou si les circonstances le demandent, les parents devraient accepter la volonté de la fille. Le père ne devrait pas s'interposer avec sa volonté.
    Bien entendu à cause de cette situation locale, Paul pense encore qu'il serait bien mieux de reporter le mariage à cause des difficultés. C'est pour cette raison que le verset 7:37 est si beau: « Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l'exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son coeur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. » Dans ce verset la fille ne s'oppose pas à la volonté du père. Ici il n'y a ni urgence ni nécessité. Le père est libre d'exercer sa volonté, sa fille ne va pas à son encontre. Mais à cause des troubles qu'ils vivaient, il valait mieux rester célibataire. Si vous êtes jetés au lion et que vous avez une femme et trois enfants, cela rend les choses plus compliquées. Paul ne parle que de choses très pratiques. Paul ne dit pas qu'il est mieux d'être célibataire que marié, il dit simplement que l'un est mieux à cause de la situation locale.

LORSQU'ILS SONT GRANDS IL FAUT PRODIGUER DES CONSEILS A SES ENFANTS PUIS LES LAISSER DÉCIDER

    Laissez-moi maintenant énoncer cela en tant que principe. Quelle est la responsabilité des parents par rapport à leurs enfants? Cela n'est pas évident, tout particulièrement alors qu'ils grandissent, mais les parents ont besoin de comprendre cela. Cela transcende toutes les époques et toutes les cultures. Nous devons donner des conseils à nos enfants puis nous mettre en arrière et les laisser décider. Nous devons prier pour nos enfants, nous devons protéger nos enfants, mais nous ne devons pas forcer leur volonté. Nous ne devons pas leur imposer notre point de vue. Je pense que c'est l'enseignement que Paul donne ici. Ce que la Bible appelle l'âge nubile est un moment difficile pour les enfants, mais c'est également un moment difficile pour les parents.

    Laissez-moi vous donner l'illustration de l'Ancien Testament sur ce sujet parce que c'est très beau. On trouve cela en Deutéronome 32:11 qui dit: « Comme l'aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. » En 1967 j'ai entendu une série de message d'un homme appelé Elwyn Davis. Il était venu dans l'école biblique de Columbia où j'étudiais pour une série de réunions. Je n'oublierai jamais l'illustration qu'il nous a donnée. Il a vu de ses yeux la façon dont un aigle enseigne à ses petits à voler et il a partagé ce que je vais vous dire maintenant. Il a commencé par parler au sujet de Deutéronome 32:11. Puis il nous a expliqué la façon de faire des aigles avec leurs petits. Lorsque les petits aiglons ont assez de plumes et qu'ils sont prêts à apprendre à voler, il y a quelque chose de drôle qui se passe. Le parent aigle sort du nid et le détruit avec ses ailes. Il met le nid en pièces. Les petits aiglons sont bien entendus dans le rocher en se demandant ce qui se passe dans la tête de leur mère. La mère pousse ensuite ses petits qui tombent dans le vide. La mère vole à leur secours, passe sous les petits qui s'accrochent à elles. Puis elles les remontent dans les rochers. Puis devinez quoi, elle refait tomber ses petits. La mère répète ce processus, jusqu'à ce que chaque aiglon apprenne à voler.
    D'après Moïse c'est la manière de procéder de Dieu avec nous. Ceux d'entre nous qui avons commencé à connaître Dieu en réalité, ont vu ce qu'Il fait. Nous devons arriver à un moment dans notre vie où notre sécurité doit être détruite. Il doit nous soustraire les choses sur lesquelles nous nous appuyons, que nous chérissons. Dieu aime mettre à sec notre réservoir et Il aime détruire notre nid. Bien entendu lorsqu'Il agit de cette façon, nous émettons des doutes sur Son amour et Sa sagesse. Et nous disons: « Mais qu'est-ce que Tu fais Seigneur? » Le Seigneur nous répond en nous remontant alors sur un rocher stable, jusqu'à ce qu'Il répète le processus. Comme la mère aigle, le Seigneur nous enseigne comment voler. C'est la façon dont Dieu agit.
    De la même façon il arrive dans chaque famille un moment où le nid est détruit. C'est difficile pour les enfants, mais c'est terrible pour les parents. Il arrive un moment où les parents doivent casser le nid, et les enfants doivent apprendre à voler de leurs propres ailes. Ce n'est pas évident pour les petits oiseaux mais c'est douloureux pour les parents. Les petits ne comprennent pas ce qui leur arrive, ils doivent apprendre à voler parce qu'ils ont passé l'âge nubile. Nous devons affirmer notre amour pour eux, nous devons prier pour eux, nous devons encore leur donner des conseils, mais nous ne devons pas leur imposer notre volonté. Voilà l'enseignement de ce passage. Par conséquent lorsqu'il en vient au mariage, Paul répond: « Laissez-les se marier. »
Cela nous amène à la cinquième question que les Corinthiens ont posée. Quelle est la volonté de Dieu concernant le remariage des veuves et des veufs? Il semble que ce soit une question très simple. Et c'est le cas. Mais je peux vous dire que le principe est très large et cela touche plusieurs sujets assez controversés. Il est facile de voir la réponse dans le cas d'un veuf et d'une veuve, mais cela n'est que l'illustration et vous verrez à quel point ce principe s'applique de multiples manières.
    Les versets 7:39-40 disent: « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; mais uniquement dans le Seigneur. Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu. » La réponse à la question: est-ce que les veuves et les veufs peuvent se remarier est oui, mais uniquement dans le Seigneur. J'aime cette expression « uniquement dans la Seigneur. » Je ne suis pas sûr de comprendre tout ce qui est inclus là-dedans, je pense que ce qui est le plus clair là-dedans est qu'ils sont libres de se remarier mais uniquement avec un conjoint chrétien. Je pense que c'est de cela dont Paul parle ici lorsqu'il dit: « uniquement dans le Seigneur. » Un chrétien ne devrait pas se mettre « sous un joug étranger. »

NE PAS SE PLACER SOUS UN JOUG ÉTRANGER, SE MARIER UNIQUEMENT DANS LE SEIGNEUR

    Cette expression « joug étranger » est devenue très connue dans les milieux évangéliques. Elle n'est utilisée qu'une seule fois dans la Bible et c'est dans2 Corinthiens 6:14 qui dit: « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. » J'aimerais juste vous rendre attentifs au fait que le contexte n'est pas le mariage dans 2 Corinthiens 6, mais nous utilisons cela pour le mariage. Le principe est suffisamment large pour inclure le mariage. Mais lorsque la Bible dit de ne pas se mettre sous un joug étranger avec les infidèles, Paul ne parle pas de mariage, c'est nous qui l'appliquons au mariage. Personnellement, je pense que 1 Corinthiens 7:39 qui dit « uniquement dans le Seigneur » est bien plus fort que « ne vous mettez pas sous un joug étranger. » Parce que je sais qu'ici Paul parle de mariage. L'autre expression inclut le mariage mais le contexte n'est pas clairement le mariage.

    Certaines personnes pensent que « uniquement dans le Seigneur » va plus loin que « il faut que vous soyez chrétien. » Ils disent que cela inclut également qu'il faut suivre la direction et le choix de Dieu. Ils disent que cela signifie « dans la direction où le Seigneur vous dirige, selon ce que le Seigneur vous montre. » En d'autres termes, des personnes pensent que ce que Paul dit ici est: « Recherchez la face de Dieu, si Dieu désire que vous soyez mariés, Il vous le montrera. » J'ai un peu de mal avec cela à cause de l'expression du verset 7:39 qui dit: « elle est libre de se marier à qui elle veut. » Cela ne sonne pas comme si Dieu n'avait qu'un conjoint pour vous, le choix semble plutôt être ouvert. Elle peut se marier avec qui elle veut dans le Seigneur. Je pense donc que cela signifie uniquement les chrétiens.
    Paul donne la permission aux gens de se marier, mais ensuite il demande à nouveau: est-ce que vous êtes sûrs que vous le désirez? A la lumière de la situation qu'ils connaissent, est-il sage de se marier? Le principe de commodité se retrouve à travers tout ce chapitre. Paul dit aux veufs et aux veuves qu'ils peuvent à nouveau se marier mais qu'ils doivent en mesurer les conséquences. Paul leur demande de réfléchir aux choses qui arrivent, à la vieillesse, aux problèmes de santé, aux problèmes d'héritage et à tout le reste, et ensuite vous êtes libres de vous remarier.
    J'ai plusieurs fois remarqué que les veuves ou les veufs sont des personnes qui se sentent très seules. Elles recherchent des personnes pour être avec elles, juste pour s'asseoir avec elles, pour être à côté d'elles. Elles désirent avoir quelqu'un avec qui parler. Un animal de compagnie ne fait pas cela, c'est pour cette raison qu'elles ont besoin d'une personne. Elles ont besoin de quelqu'un avec qui avoir la communion. Dieu nous dit donc ici: « Vous êtes libres, mais soyez certains que vous avez bien tenu compte des circonstances, et ensuite vous avez le droit de le faire. »
    C'est la réponse relativement simple à la question de la volonté de Dieu concernant le remariage des veuves et des veufs, mais cela touche d'autres sujets qui ne sont pas si simples. Laissez-moi nommer quatre domaines, qui sont inclus dans les versets 7:39-40 et affectés par les principes dans ce passage. Premièrement cela touche tous les mariages chrétiens. Cette expression « uniquement dans le Seigneur » s'applique à tous les chrétiens quelle que soit leur condition. Vous ne pouvez pas dire: « C'est le seul endroit où il est mentionné uniquement dans le Seigneur et cela est pour les veufs et les veuves par conséquent moi je suis libre. Je n'ai pas besoin de me marier avec une personne croyante, cela n'est que pour les veufs. »
    Ici Paul donne une illustration. Le principe s'applique à tous les mariages chrétiens. Nous ne pouvons pas épouser un incroyant puis sourire et ensuite nous attendre à la bénédiction du Seigneur. Ceci dit, alors que nous apprenons à connaître notre Dieu, à cause de l'incroyable grâce du Seigneur, notre Dieu a transformé la malédiction en bénédiction. Il y a eu des mariages entre croyants et incroyants et Dieu a transformé cela pour en faire sortir quelque chose de bien. C'est parce qu'Il sait faire grâce et Il a dans certains cas sauvé le conjoint non croyant. Même dans certains cas où le conjoint non croyant n'a pas été sauvé, même dans ce cas, il a eu suffisamment de grâce et il a aidé les croyants dans cette situation.
    Ce précepte, « uniquement dans le Seigneur » est une réalité pour toutes les relations entre un homme et une femme. Je pense que vous savez pourquoi Dieu doit donner un précepte comme celui-ci? Laissez-moi vous poser cette question: est-ce qu'un jeune chrétien peut tomber réellement amoureux d'une personne non chrétienne? Est-ce que c'est possible? La réponse est bien entendu, c'est possible. L'amour romantique est lié à la nature humaine, et non pas à la nature chrétienne. Vous pouvez tomber amoureux d'une personne non croyante, c'est bien ce qui est parfois tragique. Mais selon la Bible, il y a quelque chose qui est plus profond que l'amour. Il y a quelque chose de plus fondamental que l'amour. Cette chose c'est l'union, c'est être un. C'est pour cette raison que Dieu dit: « Oui, vous pouvez tomber amoureux d'une personne non chrétienne, mais vous ne pouvez jamais être un. » Vous ne pouvez jamais être un avec une personne non chrétienne parce que vous avez un centre différent. La direction de votre vie sera toujours différente. Vos valeurs seront toujours différentes. Vos intérêts seront toujours différents. Et cela risque de ne rien vous apporter si ce n'est des problèmes, des tensions, et même des ruptures.
    Dans le cas où vous êtes concentriques, que vous avez le même centre, peu importe la taille de votre cercle, il y a de la place pour des cercles de tailles différentes si nous sommes concentriques, si nous avons le même centre. Mais si nous sommes excentriques, c'est à dire si nous avons des cercles de centres différents, alors il ne peut y avoir que des problèmes et de la désunion. Les jeunes gens doivent être tout particulièrement rendus attentifs à cette vérité biblique, « uniquement dans le Seigneur. » Cela n'est pas un précepte rabat-joie, cela a pour dessein notre bien-être et notre bénédiction. Peut-être que des jeunes chrétiens diront: « Maintenant que je sais cela, je vais simplement sortir avec des incroyants mais je ne vais pas prendre ces relations sérieusement. » Connaissant le principe de commodité, la force de cet avertissement et la faiblesse de la chair, tout cela n'est pas très sage. Voilà donc le premier domaine que touche ce principe, cela touche le mariage de tous les chrétiens et pas uniquement celui des veuves et des veufs.
    Le second domaine que cela touche est le remariage des personnes divorcées. Le verset 7:39 dit: « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut... » Cela est la seule raison qui met fin de façon honorable à un mariage. Romains 7:2-3 dit la même chose de façon plus détaillée: « Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par la loi, tant qu'il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en étant à un autre homme. »
    Ce passage enseigne que le conjoint vivant est libre de se remarier. Pourquoi? Parce que cela détruit l'image du mariage. Le mariage est une image de notre union avec Christ, et la mort détruit cette image. Peut-être que vous demanderez: « Mais de quelle façon est-ce que cela s'applique à une personne divorcée? » C'est parce que le divorce scripturaire est considéré par le Seigneur comme une mort. Le divorce scripturaire est une mort. En Matthieu 19:9 Jésus enseigne qu'une personne qui a divorcé pour motif d'immoralité, est tout aussi libre de se remarier qu'un veuf et qu'une veuve. Il s'agit du même principe; c'est parce que le divorce a détruit le principe. L'adultère détruit l'image du mariage, l'image de l'union a été détruite, et maintenant la personne divorcée est libre de se remarier.
    Certains chrétiens n'acceptent pas du tout le remariage de personnes divorcées. Ils disent simplement que la Bible n'est pas claire sur ce sujet. La réalité est que la Bible est claire sur ce sujet. La Bible nous donne une réponse très claire en Matthieu 19, et c'est la réponse du Roi lui-même, le Seigneur Lui-même. La différence entre la séparation et le divorce, est la possibilité de se remarier après le divorce. C'est la seule différence. La personne séparée ne peut pas se remarier parce qu'elle est encore mariée, la séparation n'a pas détruit l'image. Mais la mort détruit l'image et le divorce pour motif d'adultère détruit également l'image. Dans les deux cas, la personne divorcée est tout aussi libre de se remarier aux yeux du Seigneur que le veuf ou la veuve.
    Le troisième domaine que cela touche est notre relation les uns envers les autres dans les cieux. Cela semble davantage préoccuper les femmes que les hommes. Je sais que cela préoccupe davantage mon épouse que moi. Mon épouse et moi parlons parfois de cela, et nous nous disons que si l'un décède nous ne nous remarierons jamais, nous nous imaginons parfois main dans la main ensemble au ciel pendant l'Éternité.
    Vous savez, nous critiquons parfois les Saducéens pour leurs questions en Matthieu 22. Mais je suis content qu'ils aient posé cette question. En Matthieu 22 les Saducéens disent: « Une femme avait sept maris, à la résurrection de qui sera-t-elle l'épouse? » Je suis content qu'ils aient posé cette question. J'aurais bien aimé que Jésus y réponde d'une façon un peu plus claire. Je n'ai jamais compris la réponse qu'Il donne en Matthieu 22:30: « Car, dans la résurrection, on ne se marie ni on n'est donné en mariage, mais on est comme des anges de Dieu dans le ciel. » Qu'est-ce que tout cela signifie? Il y a au moins cela qui est sûr, il y a une relation différente au ciel que sur la terre, et le remariage ne va pas l'annuler. C'est le point que j'essaie d'illustrer. Je saurais au ciel que Lilian aura été mon épouse, mais je ne pense pas que je connaîtrai au ciel Lilian comme mon épouse. Il y a beaucoup de mystère concernant le ciel, mais je sais que quoi que nous ayons besoin au ciel pour être parfaitement joyeux, nous l'aurons. Je suis sûr de cela, notre remariage sur la terre ne mettra pas de désordre dans nos relations dans le ciel. C'est pour cette raison que les gens sont libres de se remarier.
    Il y a un quatrième domaine, qui est touché par ces deux versets. Je fais référence au mariage mixte. Je ne veux pas parler du « joug étranger. » Je ne veux pas maintenant parler de chrétiens qui se marient avec des non chrétiens comme des bouddhistes et des juifs. Ce n'est pas de cela dont je parle ici. Je parle de la mixité entre les races sur la terre. C'est ce que je veux dire par mariage mixte. Je parle des différentes cultures, européenne, indienne, orientale ou africaine. Selon l'état(1) où vous parlez de cela, le sujet peut être plus ou moins brûlant. Certaines personnes disent avoir trouvé de nombreux versets pour montrer que l'une ou l'autre réponse est la bonne. Est-ce que la Bible donne un principe? La réponse est oui. Où est-ce principe? C'est au verset 7:39. Quel est-il? C'est « uniquement dans le Seigneur. »
    Tous les principes de Dieu concernant le mariage sont spirituels. Dieu n'interdit jamais la mixité entre les races dans le mariage. Il ne fait pas cela dans la Bible. Il n'y a aucun passage dans la Bible, qui condamne cela. J'aimerais être clair sur ce sujet parce que j'ai entendu des choses très étranges là-dessus qu'on dit venir de la Bible. Les gens aiment prendre leurs péchés, dans ce cas leurs préjugés, et les faire passer comme étant la pensée de Dieu. C'est ce que je ne désire pas que nous fassions. N'utilisez pas votre Bible comme une épée pour dire que Dieu interdit la mixité entre les races, parce qu'Il ne l'interdit pas. Ce n'est pas dans la Bible. Quelles que soient les personnes de races différentes qui se marient entre elles, le principe qui demeure est « uniquement dans le Seigneur. » Il y a des illustrations de mariage mixte dans la Bible comme ceux de Moïse et de Ruth.

IL FAUT TOUJOURS GARDER À L'ESPRIT LE PRINCIPE DE COMMODITÉ

    Voilà maintenant ma conviction personnelle sur le sujet, vous pouvez ne pas être d'accord avec cela. Nous avons appelé le principe que Dieu a utilisé à travers tout le chapitre 7, le principe de commodité. Personnellement je n'encourage pas la mixité dans le mariage. En fait je décourage la mixité dans le mariage. Je ne le condamne pas, parce que Dieu ne le condamne pas. Mais sur la base des circonstances, je sais qu'il y aura des conséquences. Je pense que cela n'est pas sage parce que souvent ce sont les enfants qui paient le prix des mariages mixtes. Ils risquent d'être les victimes des préjugés que les hommes ont. Je pense que les chrétiens qui aimeraient contracter un mariage mixte devraient bien considérer les conséquences liées à cette union. Les enfants issus de ces mariages risquent d'être moqués par les autres enfants, parce que les enfants peuvent être très méchants entre eux. Je pense qu'il y a un prix que les couples mixtes devront payer.

    Vous l'avez compris je décourage fortement les mariages mixtes. Mais pas sur une base biblique. C'est à partir des données sociales que je décourage cela, parce que cela engendre beaucoup de problèmes. J'utilise le même raisonnement que lorsque Paul déclare « à cause des temps difficiles. » Voilà pourquoi je décourage cela. Ce n'est pas parce que la Bible permet cela, qu'elle l'encourage. La Bible permet aussi le divorce mais ce n'est pas pour cette raison qu'elle l'encourage. Nous avons donc besoin d'être au clair avec cela. Le principe de commodité est un principe très fort concernant les mariages mixtes. Mais le couple mixte a bien conscience des conséquences et s'il décide de se marier dans le Seigneur, ce mariage doit être considéré par tout le monde comme une union sainte en Christ. Il n'y a rien de mal avec cela. Cela n'est absolument pas contre Dieu.
    Très bien, nous en avons terminé avec les cinq premières questions du chapitre 7. Première question: est-ce que la sexualité est un péché? En dehors du mariage, oui. Dans le mariage c'est une responsabilité positive. Deuxième question: y a-t-il un motif pour lequel un chrétien devrait prendre l'initiative d'une séparation d'avec son conjoint? La réponse est non. Troisième question: qu'est-ce qui est essentiel à changer dans notre vie et qu'est-ce qui ne l'est pas? La chose essentielle dans notre vie est la direction de notre vie. Tous les autres changements ne sont pas essentiels. Notre vocation, lieu d'habitation et association avec d'autres personnes ne sont pas importantes. Quatrième question: quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants? La réponse est: aimez-les, conseillez-les, soyez présents, mais ne forcez pas leur volonté. Cinquième question: est-ce qu'un veuf ou une veuve peuvent se remarier? La réponse est oui, uniquement dans le Seigneur.
    Très bien, nous en arrivons maintenant au cinquième problème auquel les Corinthiens faisaient face. Après les divisions, l'impureté, les différends personnels et le mariage, le chapitre 8 s'occupe du problème des pratiques discutables. Pour introduire cela j'aimerais vous faire lecture de la suite de la lettre que j'ai imaginée et que les Corinthiens auraient pu écrire à l'apôtre Paul. Puis nous pourrons voir la réponse que Dieu donne. Voici la suite de la lettre imaginaire:
    « En plus de ces questions concernant le mariage, il y quelque chose d'autre qui nous préoccupe. Comme tu le sais Paul, Corinthe est vraiment un endroit très païen. Il y a partout des temples païens, il y a de nombreux prêtres païens et il y a des idoles de toutes sortes pour tous les dieux imaginables. De nombreuses personnes ont été sauvées de cette horrible idolâtrie. Depuis ce moment, nous avons fini par nous rendre compte que les idoles ne sont pas réelles. Il n'y a pas de dieu si ce n'est le seul vrai Dieu. Ces dieux n'existent que dans l'imagination et la superstition des hommes incroyants. La façon par laquelle ces païens adorent est qu'ils prennent un animal, qu'ils déposent devant l'idole, puis comme elle est par définition « spirituelle » l'idole ne mange que l'esprit de l'animal. Après le service accompli envers l'idole, ils prennent la viande et la vendent dans les boucheries attenantes aux temples. Cette viande est vendue à un prix très compétitif. C'est une très bonne viande et le prix est très bas. Nous savons qu'il n'y pas d'autres dieux, et nous sommes appelés à bien gérer notre argent. Dans ces conditions est-ce bien pour nous d'acheter cette viande à un prix très compétitif pour la manger? Certains de nos frères et soeurs ont du mal avec cela, nous aimerions vraiment savoir qu'elle est la pensée de Dieu. Si c'est mauvais, nous voulons éviter cela, mais si c'est bon alors nous pourrons économiser beaucoup d'argent. Que devrions-nous faire au sujet des viandes offertes aux idoles? »
    Cette question semble être limitée au contexte de Corinthe et de l'époque mais cela nous apporte beaucoup d'enseignement sur le sujet des pratiques discutables. Peut-être que vous vous demandez comment cela se fait que Paul répond aux cinq questions sur le mariage en 40 versets, et qu'il lui faut 73 versets pour répondre à une seule question sur les viandes? Trois chapitres sont consacrés à une seule question. Je pense que si le Saint Esprit à travers Paul y répond de façon si complète, c'est parce que cela touche à tout le sujet des pratiques discutables dans notre vie. Laissez-moi d'abord vous montrer qu'il n'y a qu'une seule question.
    Cette section commence avec le verset 8:1 qui dit: « Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles... » Paul rentre directement dans le sujet. La section termine avec le même sujet. Le verset 10:25 dit: « Mangez de tout ce qui se vend au marché... » Le verset 10:28 dit: « Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice! n'en mangez pas. » Vous voyez, il parle de la même chose à la fin de la section qu'au début de la section. Dans la suite de cette leçon, j'aimerais vous présenter un des principes récurrents dans toute cette section au sujet des pratiques discutables. Je pense que si j'arrive à vous montrer ce principe avec la grâce de Dieu, cela nous aidera lorsque nous verrons ces chapitres en détail.
    Le principe que j'ai à l'esprit est composé de deux parties. Une des parties est en lien avec la réponse au niveau terrestre, là où nous vivons. Mais il y a ensuite une réponse plus profonde que Dieu nous donne, c'est un côté plus spirituel. Je vais comme toujours essayer d'être assez clair. Il est assez simple d'être en désaccord avec moi, sur n'importe quel sujet. Je ne dis pas que je vous encourage à être en désaccord, mais c'est parce que je parle en sorte que lorsque j'ai terminé une leçon vous sachiez exactement ce que je pense et que vous n'ayez pas besoin de vous demander ce que j'ai bien voulu dire. Je peux avoir tort mais j'espère au moins avoir été clair. Mes commentaires pour introduire cette section sont tous basés sur un seul verset, c'est le verset 10:27. Si j'ai choisi ce verset, c'est parce que les deux côtés de mon grand principe sont inclus dans ce verset. Le verset 10:27 dit: « Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. »

TOUTES CHOSES SONT PERMISES POUR LES CHRÉTIENS

    La première question est: est-il bien ou mauvais, juste ou injuste, moral ou immoral pour un chrétien de manger la viande qui a été offerte à une idole? Le verset 10:23 dit: « Tout est permis... » C'est quelque chose que Paul répète plusieurs fois. Les chrétiens sont libres, les chrétiens ont la liberté, les chrétiens ont le droit de s'engager dans toutes les choses que vous pourriez mettre sur votre liste de pratiques discutables. L'illustration se trouve dans le verset 10:27. Un incroyant vous invite à sa fête, qu'est-ce que vous devriez faire? Vous ne désirez pas offenser votre voisin. Est-ce que vous devriez y aller? Rappelez-vous que nous ne parlons pas de péché. Nous parlons de pratiques discutables. Dans ce verset le chrétien n'a pas reçu une invitation pour voler une banque, pour brûler une maison ou revendre de la drogue. Ce n'est pas de cela dont Paul parle. Nous parlons de choses qui ne sont pas mentionnées dans la Bible comme étant des péchés.

    Bien entendu, ces choses cataloguées comme pratiques discutables peuvent devenir péché si on en abuse. Ce n'est pas un péché de manger, mais manger peut devenir un péché, cela dépend de la façon dont vous mangez. Ce n'est pas un péché que de dormir, mais dormir peut devenir un péché. Ce n'est pas un péché que d'étudier, mais on peut même abuser de cela. Lorsque nous parlons de pratiques discutables, nous parlons de choses au sujet desquelles la Bible ne dit rien. Est-ce juste d'avoir un téléviseur? Est-ce juste d'avoir une voiture de sport? Est-ce juste d'avoir une résidence secondaire? Est-ce qu'un chrétien devrait faire de la politique? C'est le genre de choses dont Paul va s'occuper ici. C'est au sujet de ces choses que Paul dit « tout est permis. » Cela semble être assez raisonnable jusqu'à ce que vous entendiez ce que les hommes ont mis sur leur liste. J'appelle cela des « scrupules religieux. » Cette liste de pratiques discutables dépend de l'endroit où vous vivez. Lorsque j'ai vécu dans le Nord des États-Unis, on m'a donné une liste, lorsque j'ai vécu dans le sud des États-Unis, j'avais une autre liste, j'avais même « un livre » sur ce que vous pouviez faire et ne pas faire. Pour bien comprendre de quoi je parle, laissez-moi vous donner une telle liste. J'ai été confronté à tout ce que je vais vous donner, j'ai rencontré des personnes qui avaient ces choses sur leur liste.
    Certaines personnes mettent sur leur liste les sports de combat comme la boxe, d'autres les sports mécaniques, comme les rallyes. Je connais une personne qui est contre tous les sports, parce qu'elle pense que c'est utiliser le temps du Seigneur d'une façon frivole. D'autres sont contre les jeux de cartes, contre acheter des tickets de tombola, contre porter des bijoux ou mettre du maquillage. J'ai un jour entendu une personne dire en public que si une femme mettait du rouge à lèvre, elle pouvait tout aussi bien accrocher une pancarte à son cou disant: « Venez à mes lèvres. » Certaines personnes sont contre les vêtements trop voyants, ou contre les restaurants où il y a un bar. Certaines personnes sont contre appartenir à des organisations secrètes, contre la danse ou contre écouter certains types de musique comme le hard rock. J'étais un jour dans un groupe où nous n'étions pas autorisés à avoir une fête costumée parce qu'il considérait les masques comme étant de l'hypocrisie.
    Il y a certaines choses que je ne mettrais pas dans cette liste parce que je pense que la Bible parle clairement contre. Dans la liste des pratiques discutables, je n'ai aucun mal à y mettre le fait de fumer. Dans certains états du Sud des États Unis, vous ne pouvez pas danser mais vous pouvez fumer. Dans certains états du Nord des États Unis, c'est l'inverse. Certaines personnes sont contre monter à cheval, ou parier. J'ai une fois refusé de participer à un concours de pêche parce qu'il fallait mettre un dollar dans une cagnotte qui allait être remportée par celui qui pêcherait la plus grande prise, je considérais cela comme faire un pari. Cela vous fait peut-être rire ou sourire, mais c'est là où j'en étais à un certain moment de ma vie. Certaines personnes sont contre les jeux électroniques et vidéos liés aux jeux de guerre. Certaines personnes sont contre les jouets de guerre. Voilà quelques exemples, mais vous avez probablement votre propre liste.
    Laissez-moi maintenant vous donner la réponse terre à terre à cette question. Tout ce que j'ai mentionné plus tout ce à quoi vous pensez sont permis aux chrétiens sans qu'ils ne pèchent. Il y a des limites à ce principe que nous verrons dans notre prochaine leçon, mais d'une façon générale tous les amusements que le monde peut proposer sont permis aux chrétiens. Les chrétiens sont libres de conduire des voitures de course et de faire des fêtes. Les chrétiens ne sont pas libres de pécher, mais de participer à toutes les festivités et amusements que le monde propose. Nous verrons certains des principes qui gouvernent cela mais il n'y a pas de lois qui interdisent aux chrétiens de faire les choses que j'ai citées. Nous devons être attentifs parce qu'aucun groupe, individu ou église ne peut légiférer contre ce que nous appelons les pratiques discutables.
    Reprenons le verset 10:27 et l'illustration où un non croyant invite un chrétien à une fête. Est-ce que le chrétien est libre de venir? Paul répond: « Oui, mais ne posez pas de question à cause de votre conscience! » Je pense que ce que Paul veut dire est que si vous décidez d'y aller, alors allez-y librement. N'y allez pas en vous posant des centaines de questions. Ne soyez pas remplis de plein de scrupules. N'y allez pas chargés de culpabilité. Ne passez pas la soirée avec cet esprit critique sur tout ce qui se passe, en condamnant tout ce que les gens font et en se demandant ce que ces incroyants vont encore inventer. Paul dit que si vous désirez aller, allez-y, mais soyez libres, ne posez pas plein de questions et n'embarrassez pas votre hôte. Vous êtes libres de participer si vous le désirez, mais n'allez pas dans un esprit de condamnation, en vous sentant à moitié coupables et en vous disant: « Oh, je ne devrais pas être ici. »
    Beaucoup de chrétiens n'ont pas compris la pensée de Dieu au sujet de ces pratiques discutables et à cause de cela ils donnent au monde une terrible conception du vrai christianisme. De nombreux chrétiens sont liés par leurs scrupules religieux, ils ont leurs petites listes de règles et d'ordonnances, ils condamnent tout le monde au sujet de tout, et donnent une image d'austérité au christianisme alors que Dieu n'a jamais prévu cela. Regardez la façon dont notre Seigneur Jésus a vécu, et de quoi Il a été accusé parce qu'Il mangeait avec des publicains et des pécheurs (cf. Matthieu 9).
    Les chrétiens donneront bien entendu plein de bonnes raisons pour ne pas faire ces choses. Ils diront par exemple qu'ils ne vont pas au cinéma parce que cela c'est supporter Hollywood, que nous devons bien gérer notre argent, et que nous ne savons tout ce que les producteurs de film font ensuite avec notre argent. Mais ces mêmes personnes ne se demandent pas ce que les propriétaires de grandes surfaces font avec leur argent. J'insiste mais j'aimerais que vous compreniez bien qu'il n'y a pas d'interdiction pour un chrétien de participer à une de ces pratiques discutables.

NOUS SOMMES LIBRES DE FAIRE LES PRATIQUES DISCUTABLES, MAIS EST-CE QUE NOUS LE DÉSIRONS?

    Très bien: élevons-nous quelque peu et considérons l'autre côté, le côté plus spirituel. Le côté terre à terre nous dit que les pratiques discutables sont permises et légitimes, ce n'est pas un péché. Mais considérez à nouveau le verset 10:27 et cette petite expression: « Et que vous vouliez y aller... » D'autres traductions disent: « Et que vous soyez disposés à y aller... », «Et que vous désiriez y aller... », « Si vous vous sentez parfaitement libres d'y aller... » ou « Et que vous soyez d'accord d'y aller... » Je pense que vous avez compris là où je veux en venir. Lorsque je lis le verset10:2 c'est comme s'il y a un regret dans le cœur de l'apôtre Paul. C'est comme si l'on peut sentir sa tristesse. Paul nous dit: « Bien entendu que vous êtes libres d'y aller, mais est-ce que vous voulez vraiment y aller? Est-ce que vous désirez aller là-bas? » Vous voyez c'est de cette liberté dont nous parlons, il ne s'agit pas de la liberté de ce que l'on peut faire mais de ce que l'on désire faire. Habituellement, lorsque l'on pense à la liberté, on pense à « est-ce que je suis libre d'utiliser les amusements du monde? » Mais voilà de quelle façon Dieu approche cela. Dieu dit que nous sommes si libres que nous sommes libres de ne pas utiliser les amusements du monde. Dieu dit que nous sommes libres d'y aller mais également libres de ne pas y aller. C'est de cette liberté que Paul va nous parler dans ces chapitres. C'est 10000 fois plus profond que « est-ce que je suis libre de faire ceci ou cela? » C'est une liberté intérieure.

    Vous voyez, Paul n'avait aucune disposition dans son cœur à être impliqué dans de nombreuses choses que nous appelons les pratiques discutables. Le cœur de Paul était pleinement attaché au Seigneur. Il n'était pas limité dans ces possibilités par des scrupules, des restrictions, des lois, des règles, des traditions ou par une conscience coupable qui le faisait souffrir. Ce n'est pas cela qui l'empêchait de faire cela. Ce sont les nouveaux désirs du nouvel homme qu'il était qui l'empêchaient de faire toutes ces choses. Alors qu'il avançait dans le Seigneur, il a remarqué qu'il n'avait plus d'envie pour faire ces pratiques discutables. Il disait non à cela, mais pas à cause de règles ou de restrictions, il était libre de faire tout cela, mais il disait non à cause de sa liberté et de sa satisfaction en Jésus Christ. Sa haute vue de Christ l'a élevé au-dessus de tout cela. Il était libre de faire cela, mais il dit: « Alors que vous avancez avec le Seigneur vous verrez que vous n'aurez plus envie de le faire. » De nombreuses choses de ce genre finiront par tomber d'elles-mêmes. Pourquoi? Est-ce que c'est parce que Dieu a un gros bâton et qu'Il est prêt à vous frapper si vous y participez? Non, c'est parce que vos goûts changent et se portent vers des choses plus élevées alors que vous avancez avec Christ, alors que vous vous nourrissez du Seigneur Jésus. L'inclination, la propension, la direction de votre cœur, vous élèvent au-dessus de ces choses, et vous ne les désirez plus.
    Paul pose donc ici ce grand principe, qui est qu'un chrétien est libre de faire n'importe quelle pratique discutable, et personne n'a le droit de le condamner. Cette liberté sort de sa plénitude, pas de son vide. Il prend les décisions à partir de la joie profonde que Christ a mise dans son cœur. Des milliers de chrétiens sont liés à cause de ces règles et de ces scrupules. Ils disent: « Je ne peux pas faire cela parce que les chrétiens ne font pas cela. » Ils vivent en fonction des idées et des règles des hommes. Paul dit qu'il est libre d'aller à une fête. Il avait le droit et tous les chrétiens sont libres de faire cela. Mais Paul ajoute qu'alors qu'il avance avec le Seigneur, il voit également qu'il ne le désire pas et nous en verrons les raisons, en particulier par rapport au principe en lien avec la conscience du frère plus faible.
    Vous voyez, Jésus est occupé à changer ce que nous désirons faire, pas ce que nous pouvons faire. Il est occupé à changer la direction de notre cœur. C'est cela la liberté. Paul n'est pas en train de débattre au sujet de ce qu'il peut faire ou ne pas faire. Paul dit: « J'ai une nouvelle nature. Cette nouvelle nature est en Christ et cela me place au-dessus de toutes ces choses appelées pratiques discutables. Est-ce que je suis libre de faire ces choses? Oui. Mais je suis également libre de ne pas les faire. C'est cela la réelle liberté. Voilà pour ce qui est de l'introduction à cette section, nous verrons de quelle façon cela est en lien avec tous ces chapitres.

    Prions: Père, nous Te remercions pour Ta Parole, pas seulement pour notre petite compréhension, mais pour tout ce que Tu as désiré que cela signifie. Nous Te prions d'imprimer cela dans notre coeur. Merci de nous protéger de tout ce qui est dit et qui n'est pas de Ton Esprit. Mais enracine-nous profondément dans Tes vérités. Rends-nous capables de Te connaître dans une grande liberté. Au nom de Jésus. Amen.

(1)Dans le point qui suit l'auteur donne son opinion dans le contexte des conflits raciaux historiquement très forts dans l'histoire des États-Unis entre les états eux-mêmes. A voir si cela est pertinent dans la société où vous vivez. (NdT)

Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse



Aucun commentaire: