lundi 28 mars 2011

courte méditation sur Jean 11 Lazare et le Sanhédrin

JEAN 11 LAZARE et LE SANHÉDRIN

1   Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.
2  C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.
3  Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.
5  Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.
6  Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,

    Ce chapitre commence par la description des personnes que Jésus connaît, apprécie et aime. C’est très succinct comme présentation et nous pouvons admirer l’attitude du Seigneur lorsqu’Il reçoit la nouvelle de la maladie de Lazare. Comme Il est en communion constante avec son Père, Il saisit immédiatement Sa volonté et va continuer à vivre comme si cette nouvelle n’était pas parvenue jusqu’à Lui. C’est très étonnant, mais cela a été écrit pour notre instruction ! C’est l’Homme Jésus dépendant du Père que nous voyons vivre. Il apprend la maladie de Lazare par ceux que ses sœurs ont envoyés, mais  Il ne cesse pas son activité dans le lieu où Il se trouvait et Il attend, du Père, le moment de partir pour aller vers la famille de Lazare, ses amis.  Qu’aurions-nous fait dans cette situation ? Il est fort possible que nous nous soyons empressés de visiter notre Lazare !
    Dès qu’Il apprend la maladie de son ami, Il a une parole de connaissance. N’oublions pas que Jésus est aussi cet Homme qui ne peut agir, dire, enseigner que dans la soumission à la volonté du Père. C’est assez difficile pour nous de concevoir que Jésus ne sache que parce que le Père Lui révèle ce qu’Il doit faire, où aller, quand y aller etc. Il était parfaitement Dieu, mais parfaitement homme ! Il s’est dépouillé Lui-même en prenant la position d’un esclave. Il est devenu semblable aux hommes.(Ph. 2.7) Sans aucun péché, évidemment !! 
     Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Quelle belle parole de connaissance ! Le but est la glorification du Fils de Dieu ! Il reste encore deux jours dans l’endroit où Il était ! Le Seigneur ne recherche pas à se glorifier, c’est le Père qui va Le glorifier ! Il aurait pu le faire Lui, vu les prodiges et les miracles qui accompagnaient Son ministère ! Non ! Le Père seul Le glorifie !
    Les disciples, eux, étaient sûrement contents de voir leur Seigneur rester en cet endroit ! Ils connaissaient les risques encourus à cause des religieux qui Lui voulait du mal. Comme en Jean 6.6, Il savait ce qu’Il allait faire, mais pour l’accomplir, Il devait attendre ces deux jours! Notre Seigneur nous montre la voie de l’obéissance ! Seule la volonté du Père compte.
    Ces deux jours sont très importants et cela a été écrit pour nous enseigner. Jésus a su immédiatement ce qu’Il allait faire. Il ne s’est pas précipité vers Son ami. Il a attendu l’ordre du Père pour y aller. Il savait, mais Il a attendu. C’est une belle leçon pour nous et notre marche ici bas. Nous savons ce que nous avons à faire et nous fonçons ! Rien ne se passe comme prévu et même parfois nous provoquons des situations contraires à la volonté divine. Nous n’avons pas attendu le ‘’va’’ du Seigneur et nous ratons la cible !
    Une dernière remarque sur ces versets : La sœur de Lazare est celle qui avait oint de parfum le Seigneur et essuyé ses pieds avec ses cheveux. Nous trouvons ce récit au chapitre suivant. L’ordre de narration de ces évènements a été inversé.
   
7  et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.
8  Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée !
9  Jésus répondit : N'y a–t–il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde ;
10  mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui.
11  Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller.
12  Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri.
13  Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.
14  Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.
15  Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.
16  Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.

    Le verset clef de ce passage est le neuf. Il mentionne la lumière de ce monde opposée à la véritable qui est notre Seigneur. Le Seigneur répond aux disciples hésitants, réticents et même apeurés pour aller de nouveau en Judée, par une parabole. Tant qu’il fait jour, nous pouvons marcher sans trébucher ou tomber. Ils peuvent donc se mettre en route avec le Seigneur pour aller rejoindre la famille de Lazare, car il fait jour. Par SA réponse énigmatique, Il va les enseigner sur la véritable Lumière, Lui-même ! Il marche à la Lumière de Son Père ! C’est en cela que l’homme Jésus est la Lumière du monde faite chair !
    C’est vraiment une parabole, parce qu’Il précise au verset suivant : que celui qui marche pendant la nuit bronche parce que la lumière n’est pas en lui. Il parle de la Lumière du monde. C’est Lui-même, qui éclaire tout homme qui croit au Fils de Dieu. Cette Lumière éclaire l’homme de l’intérieur et se propage à l’extérieur! C’est la véritable Lumière ! La nuit représente notre vie sans Lui. La lumière du jour nous permet de marcher, mais elle n’est pas suffisante pour marcher dans la nuit de ce monde. La Lumière intérieure, Celle de Christ en nous, nous permet de marcher dans la nuit de ce monde, sans trébucher, si nous obéissons à cette Lumière qui habite en nous !
    La Lumière, la véritable, va luire sur les ténèbres et la mort pour les vaincre. Les disciples ne peuvent pas vraiment comprendre ce que leur dit le Maître. Malgré leur peur, ils vont le suivre dans cette marche de jour pour aller voir la famille de Lazare. La véritable Lumière va briller quand le Seigneur va ordonner à Lazare de sortir du tombeau. La véritable Lumière ne se voit pas. Nous ne voyons que les effets de cette Lumière. Dans le contexte, c’est la résurrection de Lazare. Ils ne pouvaient pas savoir, comme nous d’ailleurs, ce qu’est cette Lumière. Pour savoir, il faut être cette Lumière. Jésus est cette Lumière. Son œuvre atteste qu’Il est cette Lumière ! Lui, Il sait ! Il la rend visible par ses actes !
    Dans la nouvelle alliance, nous avons la grâce d’être l’habitation de cette Lumière et donc nous pouvons mieux comprendre ce qu'elle est, mais que d’une façon imparfaite, car nous sommes limités tant que nous sommes sur cette terre. Quand le Seigneur viendra à son avènement, Christ notre vie paraîtra, nous paraîtrons, nous aussi, dans la gloire. (Col. 3.3) Nous serons semblables à Lui, car nous le verrons Tel qu’Il est ! (1Jn 3.2) La véritable Lumière ne nous éblouira pas mais nous révèlera notre véritable identité en Christ. Nous serons, nous aussi cette Lumière avec notre corps glorifié ! Quelle grâce, quel amour !  
    Les voilà en route, contraints et forcés ! Ils suivent le Seigneur, parce qu’ils l’aiment et que Son amour les pousse, les contraint à le suivre. Nous sommes parfois un peu comme eux, nous suivons le Seigneur, avec cette crainte de ce qui va nous arriver parce que nous obéissons ! Les moments qu’Il nous fait vivre sont parfois très difficiles, mais au bout, nous voyons la lumière éclatante de Sa gloire ! Nous nous rendons compte que pendant ‘’cette traversée du désert’’ la Lumière nous accompagnait. Nous ne l’avons pas vue, mais Elle était là et éclairait notre chemin dans ce désert de Dieu pour notre formation !
    Il m’est arrivé de penser ainsi : ‘’mort pour mort j’y vais malgré tout et je fais taire ma peur et mes raisonnements !’’ Cela a parfois duré des années, mais après ces passages difficiles, j’ai pu constater que cette Lumière a toujours été là avec moi ! Elle m’a permis de ne pas suivre un chemin qui m’aurait mené à ma mort spirituelle et parfois même, physique.
    Oui, c’est difficile ! Oui, cela dure parfois des années ! Le but est de nous faire aimer cette Lumière dans ces moments sombres pour notre chair, mais bénéfiques pour notre vie spirituelle et notre sanctification. Nous recevons ce fruit paisible de justice ! C’est beau ! Au bout de ce chemin, nous avons notre résurrection de Lazare !

17  Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.
18  Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,
19  beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.
20  Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au–devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.
21  Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
22  Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.
23  Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.
24  Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
25  Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;
26  et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois–tu cela ?
27  Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.
28  Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande.

    Le Seigneur et ses disciples sont à pied d’œuvre et la gloire de Dieu va pouvoir éclater ! La gloire pour le Fils ! Cette gloire va ressusciter Lazare ! Je ne sais pas quel est l’état d’esprit de ses disciples, qui ont suivi le Seigneur, contraints et forcés. Sa présence devait quelque peu les rassurer et en même temps les rendre craintifs car ils connaissaient la haine des religieux envers leur Maître !
    Lazare est mort depuis quatre jours ! On croyait que pendant trois jours l’âme du défunt restait encore dans les environs du corps dans l’espoir d’y retourner. Passé ce délai la mort, pour les Juifs de cette époque, était sans retour. Il n’y avait plus aucun espoir de revenir à la vie. Il est fort possible que cela explique l’attitude du Seigneur de rester deux jours encore là où il se trouvait avec ses disciples. D’ailleurs, Lazare sentait déjà (v. 39)

    Marthe ! Examinons son comportement. Il est très instructif pour nous !

    Marthe part à la rencontre du Seigneur et va dire comme Marie plus tard: « Seigneur si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Puis elle ajoute « Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » Je ne comprends pas cette affirmation de Marie. Pensait-elle à la résurrection immédiate de son frère ? Non, car la suite du récit nous le prouve. Elle croyait à la résurrection des morts, comme beaucoup de Juifs. Cet enseignement était très répandu par les pharisiens. Elle savait, mais c’est tout ! La foi ne peut venir que du Seigneur, la Parole vivante incarnée ! C’est Lui qui est le chef, l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection (Hé 12) Bon! Revenons à Marthe. Il est devant Marthe !  C'est bien de noter que Marthe, par deux fois a dit : « Je sais » Elle croyait savoir, comme nous souvent !
    Jésus lui répond « Ton frère ressuscitera ! » Elle adhère à cette parole du Seigneur, mais pour le dernier jour ! Jésus a cette phrase sublime :
    Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois–tu cela ?
    Je ne peux pas imaginer le bouleversement que cette parole a du susciter dans le cœur de Marthe. Elle ne peut que dire : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu qui vient dans le monde ! » Seul, le Saint-Esprit, peut inciter Marthe à cette confession ! Comme Pierre, dans ce passage si connu de Mathieu 16 ! Elle connaît par l'Esprit qui est Jésus.
    Immédiatement, elle part avertir sa sœur, Marie. C’est une réaction difficile a analyser ! Son cœur devait sûrement brûler dans son sein, après cette confession ! Elle a du vouloir associer sa sœur à cette révélation merveilleuse du Seigneur ! Cette confession de la divinité du Seigneur a causé un trouble tel qu’elle part chercher sa sœur !

  29  Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.
30  Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré.
31  Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer.
32  Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
33   Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.
34  Et il dit : Où l'avez–vous mis ? Seigneur, lui répondirent–ils, viens et vois.
35  Jésus pleura.
36  Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait.
37  Et quelques–uns d'entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait–il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ?
38  Jésus frémissant de nouveau en lui–même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant.

Marie ! regardons son attitude devant le Seigneur :

    Marie  se jette aux pieds du Seigneur et dit la même chose que Marthe, elle ne va pas confesser comme Marthe tu es le Christ, mais se jette à ses pieds en adoration spontanée.  Elle ne demande rien, mais s'attend au Seigneur. L’attitude de Marie est fondamentalement différente de celle de sa sœur. Elle a un cœur d’adorateur ! Elle reste aux pieds du Seigneur.   Sa position face à Jésus montre qu’elle comprend mieux que sa sœur Qui est Jésus. Elle ne confesse pas comme Marthe, Sa divinité mais son attitude en dit plus long que sa sœur ! Puis elle pleure. Elle provoque par son attitude l'émotion du Seigneur qui lui aussi va pleurer. Son mouvement d’adoration met le cœur du Seigneur au diapason du sien !  Compassion divine! Jésus va pleurer! Son cœur est à l’unisson avec le cœur de Marie ! Dans ce récit, nous pouvons contempler Jésus dans Son humanité parfaite. C’est un homme qui pleure devant la détresse de ses amis. Il est, en même temps, Dieu le Fils qui reçoit l’adoration de Marie. Toute Sa Personne se révèle dans cette scène ! C’est merveilleux !

    Qu'il me soit ici permis de considérer les pleurs de Jésus. La conscience de posséder le pouvoir de la résurrection et le sentiment de remplir de consolation et de joie la maison de Béthanie par l'exercice de ce pouvoir, n'a pas arrêté le courant de ses affections naturelles. Jésus pleura. Son cœur était aussi sensible à la tristesse qu'à la dégradation de la mort. Son calme durant cette remarquable scène n'était pas de l'indifférence, mais de l'élévation de sentiment. Son âme était dans la lumière de ces hautes régions, où la mort n'est pas connue, qui sont bien au-delà de la tombe de Lazare; mais il pouvait visiter cette vallée de pleurs et de larmes et pleurer avec ceux qui pleurent (commentaire d'un frère darbyste)

   Jésus a pleuré sur la mort de tout homme due au péché, car le salaire du péché c'est la mort. Bien sûr qu'il s'est réjoui de la joie de cette famille à cause de la résurrection de Lazare ! Mais la mort sur tout être humain est toujours là, avec son lot de drames, de peines et de pleurs. Je crois que le Seigneur a pleuré sur la souffrance de l’homme, qui est le fruit du péché. Il Lui était impossible de ne pas manifester Sa compassion sur chacun de nous. Il a pleuré sur notre vie, Sa compassion était aussi pour nous aujourd’hui ! Ces pleurs sont inscrits de toute éternité dans le ciel ! Les pleurs de Jésus pour vous, pour nous, pour moi ! Nous connaissons le cœur de Dieu par ces pleurs ! Par l’Homme Jésus ! Jésus pleure devant le tombeau, non seulement celui de Lazare, mais celui de l’humanité entière. Le fruit de la désobéissance, de notre vie sans Dieu. Nous voyons, à la fois, le salaire du péché et le don gratuit de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. La mort et la vie sont face à face. Il faudra la mort de Jésus pour écraser celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ! (Hébreux 2.14) C’est un moment de pure grâce divine pour toute l’humanité !
    Nous avons d’une part le cœur de compassion de Dieu, qui s’exprime à travers Son Fils par ces pleurs, et le cœur de l’homme qui ne regarde qu’à l’apparence des choses.  Le cœur (de l’homme) est tortueux par-dessus tout et il est incurable. Qui peut le connaître ? (Jér 17.9) Certains des Juifs qui s’expriment sont loin, très, très loin du cœur de compassion du Seigneur. Ils ne peuvent que faire un reproche : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-Il pas faire aussi que cet homme ne mourut point ? » Notre cœur est mis à nu par cette remarque. C’est, sûrement, la remarque que chacun de nous aurait pu dire, dans cette circonstance ! Le Seigneur a Ses yeux intérieurs fixés sur le Père. Il ouvre la bouche et la Parole de vie va sortir du cœur de Dieu à travers Son Fils et la vie va détruire la mort ! Arrêtons-nous un instant pour admirer et contempler cette scène de grâce qui est devant nous ! C’est beau ! C’est merveilleux ! Quand nous pensons que ce miracle va déchaîner la haine des religieux pour conduire le Seigneur à la croix !

39  Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là.
40  Jésus lui dit : Ne t'ai–je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?
41  Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.
42  Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.
43  Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors !
44  Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : Déliez–le, et laissez–le aller.

Nous sommes devant le tombeau.

   Le Seigneur va mettre l'homme à contribution: « Otez la pierre! » Seigneur, il sent déjà ! répond Marthe ! Ah ! ce cœur de l’homme ! Marie est restée silencieuse. Sa sœur, qui a fait cette belle confession (cf v. 27) va, une fois de plus démontrer son incrédulité ! Jésus  répond : « Ne t’ai-Je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » C’est la résurrection et la vie qui interroge Marthe ! Ceux qui ont reçu l’ordre d’ôter la pierre obéissent et le miracle peut s’accomplir. Combien de fois, nous n’avons pas ôté cette pierre de l’incrédulité qui nous obstrue le cœur ! Combien de fois, nous avons obligé le Seigneur à nous laisser dans notre état à cause de cette pierre que nous n’avons pas voulu ou su ôter ! Le Seigneur est patient ! Il nous laisse dans notre état, nous fait vivre des circonstances qui nous permettrons à terme de l’ôter et nous verrons notre Lazare ressusciter !
    Jésus pleure, Jésus frémit en Son esprit, Oh ! Ces pleurs de Jésus ! Quelle grâce ! Quelle compassion ! Qui pourra comprendre le cœur de notre merveilleux Seigneur devant le tombeau ? Il a un cœur pétri d’amour, de compassion, de peine pour cette humanité déchue ! Jésus lève les yeux au ciel et prie ! Cette prière est dite pour les personnes qui l’entourent. C’est une prière d’enseignement, car Il est déjà exaucé ! Il prie pour nous montrer que même  quand nous sommes sûrs d’avoir été entendu, il faut continuer jusqu’à l’accomplissement ! C’est une prière de témoignage. Le Fils parle au Père. Le Père lui répond en ressuscitant Lazare ! C’est un témoignage merveilleux ! Le Père et le Fils ensemble pour montrer l’amour de Dieu pour l’homme. La puissance de cet amour qui ressuscite les morts ! Merveilleux amour ! Cette prière est tellement succincte ! Elle est d’une simplicité remarquable ! Elle est la puissance de Dieu, dans ce contexte, pour la bénédiction de la famille de Lazare qui va le retrouver vivant par la puissance de l’amour du Seigneur !

''Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.  Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.''

   Nous découvrons l'homme Jésus, un homme qui a pleuré, qui est profondément bouleversé. Il lève les yeux en haut, les yeux tournés vers le Père, et nous contemplons LE FILS qui va s'adresser au Père, non pas pour demander, mais pour enseigner la foule. Bien sûr cette demande est sous-entendue mais elle n'est pas exprimée. Humilité du Seigneur qui prie à haute voix, pour enseigner ceux qui sont autour de Lui, et que croyant en Lui, plus tard, à Sa résurrection,  ils aient la vie éternelle. En même temps Il dévoile Son cœur et Son intimité avec le Père. Moment de pédagogie céleste de la part de notre Seigneur, comme pour nous dire : « Faites comme Moi car Le Père est accessible à qui veut s'approcher de Lui, avec un cœur humble et rempli d'amour pour le besoin de l'autre !»
     Jésus crie : « Lazare, sors ! » C’est le miracle ! La gloire de Dieu va déchaîner la haine des Juifs !! Incroyable ! Nous pouvons dire que le miracle seul ne suffit pas pour toucher les cœurs et mener au salut ! Bien au contraire ! La preuve se trouve dans la suite de ce récit. Ce n’est pas le miracle qui sauve, mais le cœur touché qui abdique devant Dieu avec cette profonde conviction de péché, œuvre du Saint-Esprit dans nos cœurs ! Les Corinthiens ont vu la parole de Paul confirmée par des prodiges et des miracles, pourtant leur vie était loin d’être conforme ! Seule la révélation de la Personne du Seigneur dans nos cœurs, par le Saint-Esprit nous fait grandir ! Que notre Seigneur se révèle de plus en plus dans nos cœurs ! C’est la prière de Jean dix-sept  verset trois ! La révélation du Père et du Fils dans nos cœurs ! C’est la connaissance de la vie éternelle, don gratuit de Dieu pour celui qui croit !

45   Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui.
46  Mais quelques–uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait.
47  Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons–nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.
48  Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.
49  L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année–là, leur dit : Vous n'y entendez rien ;
50  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.
51  Or, il ne dit pas cela de lui–même ; mais étant souverain sacrificateur cette année–là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52  Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.
53  Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.
54  C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; et là il demeurait avec ses disciples.
55  La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier.
56  Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra–t–il pas à la fête ?
57  Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lu

    Nous voyons le travail dans les cœurs provoqué par la résurrection de Lazare. Certains sont touchés et croient au Seigneur, d’autres, au contraire, s’empressent d’aller trouver les Pharisiens. C’est le début de la fin du ministère de notre Seigneur. Ce miracle va provoquer Son arrestation, Son jugement (?) Sa condamnation et Sa crucifixion. Tout cela sous le gouvernement du Père et de l’obéissance du Fils. Rien n’échappe à notre Dieu !
    La motivation essentielle des membres du sanhédrin qui les conduit à s’opposer au Seigneur est la peur de la perte de leur position ! Ils ne seront plus ces hommes respectables
que l’on salue et qui sont les gardiens de la Loi et de la vérité. Ils ont peur de perdre leur lieu saint et pour cela vont devenir des meurtriers, afin de se débarrasser de cet Homme dont la popularité va croissant. Plus le Seigneur a Sa Parole confirmée par les miracles et plus l’opposition grandit ! C’est vraiment incroyable que le bien mène ces hommes à cette extrémité. C’est  vraiment incompréhensible ! En tout cas pour moi ! Caïphe, souverain sacrificateur cette année-là, va même prophétiser  en ces termes :

«  Vous n'y entendez rien ;  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. »

    Le Seigneur ne se repent jamais de ses dons. Caïphe avait l’autorité spirituelle par sa charge et il prophétise le salut du peuple ! Il complote avec les pharisiens pour faire mourir le Seigneur (v. 53) et bénit le peuple en prenant cette terrible décision avec le sanhédrin. Notre Dieu est merveilleux. Même dans les moments les plus sombres, Il est là et c’est Sa volonté qui triomphe ! Cette prophétie est la bénédiction pour le salut du peuple. Cette bénédiction a été prononcée sur le peuple par l’ennemi du Seigneur ! Il est bon de réfléchir et de méditer sur ces choses ! Notre Dieu règne !
    Le Seigneur part de là pour aller séjourner dans la ville d’ Ephraïm en attendant le moment où Il retournera à Jérusalem pour la Pâque, au temps prévu par le Père.
    Voilà quelques pistes de méditation que nous avons exploitées durant ce chapitre. Il y a sûrement beaucoup d’autres choses à découvrir dans celui-ci.  

jcb 


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