samedi 30 octobre 2010

petite méditation sur Ephésiens 1.15-23

LA PRIERE DE PAUL

   Que de grâce dans cette prière de Paul, prière que nous pouvons reprendre à notre compte !. Que le Seigneur puisse illuminer les yeux de notre cœur et découvrir ces trésors énumérés par l’apôtre et qui sont pour les chrétiens de tous les siècles ! C’est un exemple de prière inspirée par le Saint-Esprit que nous pouvons, nous aussi, adresser à notre Père !
Les yeux de notre cœur. Cette expression est synonyme d’entendement, d’intelligence. Dans la littérature biblique, le cœur est le siège de toute l’activité consciente (intellectuelle, affective) ; Paul nous exhorte à être transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin de discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Ro 12.2) C’est la re-création, la réorientation de notre intelligence. Par ce renouvellement, nous pouvons voir avec les yeux de Dieu. Nous avons la compréhension céleste des choses (parfois très dures) que nous vivons sur la terre, la compréhension de ce mystère révélé à Paul.

15 C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints,
16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières,
17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus–Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, qui vous le fasse connaître
18 et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints,
19 et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.
20 Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21 au–dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise,
23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

    Nous voyons, dans ce début de prière, le feu brûlant allumé dans le cœur de Paul par le Seigneur l’Esprit. Sa passion pour le Seigneur lui donne un amour débordant pour « les saints » auxquels il écrit. Son cœur éclate de reconnaissance. Il désire ardemment que ceux-ci parviennent à une connaissance telle du Seigneur, que leurs cœurs deviennent aussi brûlants que le sien pour le Père de Gloire et le Seigneur Jésus-Christ. Il a conscience que ce qu’il va écrire sur le mystère doit devenir, aussi pour ses lecteurs (et donc pour nous) une révélation. C’est pour cela qu’il demande cet esprit de sagesse et de révélation. Nous avons une connaissance intellectuelle de ces choses puisque nous les lisons, mais la révélation par l’Esprit est nécessaire, ainsi que la sagesse de vivre cette réalité céleste.
    Il demande cette sagesse. Il a conscience que la révélation seule est impossible à assimiler sans cette sagesse de Dieu. Elle nous garde de toute déviation et nous permet d’avoir la crainte de Dieu qui en est le commencement. Cette sagesse habite en nous car le Seigneur Jésus a été fait sagesse pour nous. Il demande à Dieu le Père de leur (et de nous) faire vivre la nouvelle création que nous avons reçue lors de la conversion. Cette nouvelle création est soumise à l’Esprit de Dieu et nous permet de comprendre les choses de Dieu.
    Tout ce que nous comprenons au sujet de Dieu ne peut être que le fruit d’une révélation. Cela, pour ne pas tomber dans la connaissance intellectuelle, car elle est néfaste pour notre vie et notre progression dans le Seigneur. Nous ne devons pas devenir un dictionnaire des choses de Dieu par intellect, car la connaissance enfle. Nous pouvons affirmer que chaque révélation qui illumine les yeux de notre cœur est un acte d’amour envers nous, de la part de notre Seigneur. Il nous fait entrer de plus en plus dans son intimité et de celle de notre Père par l’Esprit qui habite en nous. L’Esprit sonde tout même les profondeurs de Dieu (1Co 2.10) Notre révélation des choses célestes nous est donnée pour notre marche et pourvoit à tous nos besoins spirituels. Nous avons la pensée de Christ ! (1Co 2.16)
    Paul a été riche dans son enseignement car il a plu à Dieu de révéler son Fils en lui. C’est ce qu’il nous affirme dans sa lettre aux Galates. Cette révélation a produit, par la grâce de Dieu, cet apôtre qui a pu nous donner tant de richesses issues du coeur du Seigneur. Il a reçu, il a donné et nous sommes fortifiés par ces révélations du cœur de Dieu pour nous.
    Le but est la connaissance du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Connaître et vivre, non pas une relation, mais une communion intime avec notre Créateur. Si nous avons cette proximité, ce cœur à cœur avec notre Dieu, nous allons pouvoir grandir spirituellement, apprécier l’église, la communion fraternelle, la grâce, connaître notre position céleste etc… Le Père va nous donner sa vision. Nous pourrons voir les choses à partir de notre position céleste. Nous verrons tout cela en progressant dans notre méditation.
    Nous pouvons comprendre, ainsi, l’espérance qui s’attache à notre appel. L’espérance ! Que signifie réellement ce mot ? Quelles grâces s’attachent-elles à cette espérance ?
    Notre espérance repose entièrement et uniquement sur l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est la source de l’espérance. « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » Ce verset de Romains 15 (13) est glorieux !
    L’œuvre du Seigneur est l’accomplissement de la justice de Dieu, justice accomplie qui nous donne l’espérance d’une vie épanouie par la grâce de la vie éternelle. Cette vie que nous avons commencée ici bas et qui va durer sans fin.

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, –Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. (Romains 8.1-4)

    Par le sacrifice du Seigneur (qui est la condamnation et l’expiation de nos péchés) nous sommes affranchis de la loi du péché et de la mort. La justice prescrite par la Loi est accomplie en nous si nous marchons par l’Esprit. Voilà sur quoi repose notre espérance !
Méditons encore sur cette réalité de l’espérance et la manifestation de son fruit en nous :

1 Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ,
2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,
4 la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.
5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné. (Romains 5)

    Quelle belle exposition de notre nouvelle vie dans le Seigneur ! Nous avons la paix avec Dieu ! Nous avons l’espérance de la gloire de Dieu. Paul l’écrit aussi dans Colossiens 1.27 : « Christ en nous l’espérance de la gloire » Les tribulations ne peuvent nous détruire, au contraire car elles produisent en nous la persévérance, cette persévérance une fidélité éprouvée et celle-ci nous donne l’espérance. Le fruit de la fidélité est l’espérance. Nous pouvons comprendre pourquoi nous sommes, parfois, si éprouvés. C’est pour avoir ce fruit qui est l’espérance. L’espérance ne trompe pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. L’amour de Dieu, dans nos cœurs est la preuve que l’espérance est sûre et crédible. Nous pouvons nous fonder sur elle, sans peur ni crainte. Le fondement de l’espérance est l’amour répandu dans nos cœurs. C’est le butin de la croix pour nous ! Cette espérance est le fruit de notre fidélité qui elle-même est le fruit de nos tribulations !
    Nous savons que notre corps sera sauvé, et nous attendons, en soupirant, l’adoption et la rédemption de notre corps, car c’est en espérance que nous avons été sauvés. Nous attendons avec espérance ce que nous ne voyons pas. (Romains 8.23-25) L’espérance, toujours elle ! Nous avons la certitude de ce salut fondé sur l’œuvre du Seigneur Jésus.
    Nous apprenons aussi que trois choses vont demeurer éternellement (selon 1Co 13) la foi, l’espérance et l’amour. Bien sûr, nous savons que la plus grande des trois c’est l’amour. Cette espérance est éternelle avec la foi et l’amour. Nous vivrons éternellement dans la plénitude de ces trois éléments divins, dans la présence de notre Père.
    Paul écrit, aussi aux Corinthiens ce verset qui nous montre que ce n’est pas seulement dans cette vie que nous espérons en Christ. Lisons ce verset :

19 Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. (1 Co 15.19)

    Si ce n’est pas seulement dans cette vie, cela signifie que notre espérance sera toujours en vigueur dans notre nouvelle vie. Je ne sais pas de quelle façon sera vécue cette espérance pour chacun de nous, mais je crois que ce texte est clair.
Nous avons deux autres interprétations de ce verset de 1 Co 13.13

--« Maintenant » qui débute ce verset (1Co 13.13) permet de comprendre que ces trois choses (foi, espérance et amour) sont de manière temporelle. Elles durent le temps de cet âge. C’est curieux de penser que l’amour ne dure que pour cet âge ! C’est une interprétation qui ne me convient pas, mais je la respecte.

--Ces trois choses servent de comparaison à quelque chose de plus grand : l’amour de Dieu pour nous. Je n’adhère pas non plus à cette interprétation, car l’amour de Dieu est répandu dans nos cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Nous ne pouvons aimer que de cet amour. De façon imparfaite, c’est sûr, mais de cet amour déversé dans nos cœurs ! La manière d’aimer est imparfaite, mais l’amour en nous, lui, est parfait. C’est celui de Dieu !

    Comme vous pouvez le lire, personnellement, je crois que ces trois choses vont demeurer éternellement. C’est ce que je crois, mais je vous fait part des autres formes d'interpréter ce verset, car beaucoup de théologiens croient à la manière temporelle de ces trois choses et qui, ainsi, disparaîtront. Ce que je peux pas concevoir.
    Paul rend grâce à Dieu pour les Colossiens à cause de l’espérance qui leur est réservée dans les cieux, espérance que l’évangile leur a fait connaître (Col 1.5) L’espérance, ce don éternel de Dieu, nous permet de vivre, ici bas, dans une attente empreinte de paix et de joie pour l’Avènement du Seigneur et de la nouvelle création. Nous ne pouvons qu’aimer son Avènement qui sera la fin de toutes choses et le début du règne en gloire de notre Dieu.
    L’espérance est aussi le casque de notre salut (1Thes 5.8) Nous avons vu que notre espérance prend sa source en Dieu (Ro 15.13). Il est intéressant de noter que Christ-Jésus est notre espérance (1Tm 1.1) Quelle merveilleuse définition de l’espérance ! L’espérance n’est plus un concept, une chose, mais la personne de notre adorable Sauveur ! Que dire de plus ? Pas grand chose, si ce n’est que nous devons nous appliquer à faire notre possible pour rester dans cette espérance qui habite en nous. Jésus ne nous a-t-il pas affirmé que ce sont les violents qui s’emparent du royaume. Jésus-Christ est le royaume de Dieu. il est aussi le Roi de ce royaume, le Créateur de ce royaume. Soyons violent pour nous emparer de ce royaume !
    Paul affirme en 1Timothée 4.10 :

10 Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.

    Paul et ses compagnons pouvaient combattre, ils avaient mis leur espérance dans ce Dieu vivant, Sauveur de tous les hommes. Nous savons que ce Sauveur c’est notre Seigneur Jésus-Christ en accord avec le Père. Leur espérance n’a pas été vaine, car le fruit du travail de Paul nous fait vivre. Nous avons reçu toute la révélation qui nous est nécessaire pour cela, révélation qui est l’œuvre de l’Esprit à travers Paul est ses compagnons. A la fin de sa vie, il écrira dans la deuxième à Timothée :

12 Et c'est à cause de cela que je souffre ces choses ; mais j'en ai point honte, car je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour–là.

    Non seulement Paul avait l’espérance de son salut, mais aussi l’espérance que tout ce que le Seigneur lui a permis d’accomplir serait gardé jusqu’à ce Jour-là. Nous savons que ce Jour est celui du retour du Seigneur en gloire. En effet, son dépôt a été gardé puisque nous sommes mis au bénéfice de l’œuvre de Paul qui avait été préparée d’avance.

6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Hébr 3)

    Nous sommes la maison de Dieu si nous gardons (dans nos cœurs) la ferme confiance et la gloire de l’espérance. L’espérance est un élément essentiel et aussi nécessaire pour comprendre que nous sommes la maison de Dieu. La maison de Dieu est l’œuvre du Seigneur Jésus. Il en est le Fils. Moïse (au verset précédent) est déclaré serviteur de la maison de Dieu, mais Christ, Lui, est le Fils établi sur la maison de Dieu dont nous sommes les membres. Jésus est décrit comme notre espérance ( 1 Tm 1.1) et Il est aussi Fils sur sa maison.

17 C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,
18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée.
19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au delà du voile,
20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. (Hébreux 6.)

    Les deux choses immuables par lesquelles Dieu ne ment pas et garantissent que nous possédons ce qu’il a dit, sont la promesse et le serment. Puisque Dieu a promis, l’espérance de croire ce qu’Il nous a promis devient notre refuge, un refuge à toute épreuve, uniquement fondé sur la Parole de Dieu. Ne pas oublier : Christ est notre espérance ! C’est merveilleux !
    Elle est l’ancre de notre âme et elle pénètre au-delà du voile, dans la présence même de notre Souverain Sacrificateur. Cette ancre (notre espérance) maintient notre âme dans la paix, malgré les orages de la vie. Un bateau est tenu arrimé solidement par une ancre au fond de la mer. Notre ancre à nous pénètre les lieux célestes, à travers le voile, et elle est amarrée en Dieu. Tout cela, nous est acquis gracieusement et le seul moyen par lequel nous jouissons de cette espérance/ancre s’appelle la foi.
    Regardons dans la première lettre de Pierre, un dernier point sur l’espérance :

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus–Christ d'entre les morts,
4 pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,
5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! ( 1Pierre 1)

    Ici, l’espérance est vivante. C’est l’œuvre que celle-ci accomplit en nous, par la foi, qui la rend vivante. Elle est vivante pour nous conduire et nous garder, dans la joie des choses futures, notre héritage qui ne peut se corrompre, ni se souiller ou flétrir.
    Nous avons été régénérés pour une espérance vivante. Nous avons reçu la vie de Dieu, la garantie de notre salut, la provision de Dieu pour nous, sur la terre, l’assurance de la puissance de Dieu pour l’héritage etc…. L’espérance, dans le monde, n’est fondée que sur des biens terrestres ou des désirs qui ne comblent jamais cette soif inextinguible de l’homme sans Dieu.
   Sophocle disait : « Ne pas être né du tout est de loin le meilleur sort. Ce qui vient directement après, c’est de retourner le plus vite possible là d’où on est venu ». Avant de me convertir, c’est ce que je pensais et je vivais dans une angoisse perpétuelle. Mes réussites ne m’ont jamais rassasié ! Au contraire ! Merci Seigneur de t’être révélé à moi pour mes trente-cinq ans !!!
    Nous pourrions encore méditer sur cette grâce si merveilleuse que le Père nous a donnée en Christ : l’espérance. A vous d’aller plus loin. Nous avons un Dieu indescriptible, tellement Il est riche pour l’homme ! Nous ne pourrons Le connaître parfaitement, que lorsque son règne éternel viendra par son Fils.
    Nous pouvons affirmer que plus que le fait d’espérer, c’est le contenu de ce qu’on espère qui est notre force. Nous en aurons la révélation exacte lors de la venue en gloire du Seigneur.
    Paul continue sa prière en écrivant :

--Cette glorieuse richesse de son héritage qu’Il réserve aux saints. Ici, c’est la traduction de Segond dite de Genève.
--Dans ma traduction (la Colombe) je lis : « la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints.
--Darby traduit : « les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (c’est aussi la traduction de la version Martin)
--Le Semeur traduit : « la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fait partager avec tous ceux qui lui appartiennent » (c’est aussi celle de la TOB.)
--Chouraqui traduit : « les richesses de gloire de son appel pour les hommes consacrées »
--Jérusalem traduit : « quels trésors de gloire renferme son héritage parmi les saints »
--Osty traduit : « la gloire dont il vous fait hériter parmi les saints »

    Je vous ai fait part de toutes ces traductions, car elles se complètent, même si elles sont différentes, et même parfois contradictoires !
    La traduction Segond/Genève nous invite à comprendre que la richesse de son héritage nous a été réservée. C’est un héritage qui nous est réservé. En cela, cette traduction est en accord avec ce que nous a écrit Pierre, lorsqu’il mentionne cet héritage qui ne peut se corrompre et réservé dans les cieux.
    La traduction Segond dite à la Colombe situe la glorieuse richesse de l’héritage au milieu des saints. Cet héritage est le butin de la croix, ainsi que la présence du Seigneur par Esprit, au sein de l’église. C'est aussi vrai!
La version de la bible Darby pourrait nous faire comprendre que les saints sont ce glorieux héritage. D’ailleurs la Colombe met en commentaire : « On pourrait traduire : quelle est la glorieuse richesse de l’héritage qu’il a dans la personne des saints. »
    Je pense que ces différentes interprétations sont toutes vraies. Nous sommes son héritage. La vie de Christ est notre héritage car celui qui a le Fils a la vie. La vie (éternelle) est dans le Fils. (1Jean 5.11) Un héritage nous attend dans les lieux célestes.
    Dans l’Ancienne Alliance, l’Eternel a promis aux fils de Tsadoq que Lui-même sera leur héritage ! (Ez 44.28) Ceux-ci ne s’étaient pas souillés quand les Israélites s’éloignaient loin de l’Eternel et ils ont reçu le privilège de servir le Seigneur, dans sa présence. Je crois que cette promesse, qui est oui en Jésus-Christ, est aussi pour ceux qui marchent dans la sanctification. Si nous cherchons le Seigneur de tout notre cœur, il est évident que tout le reste va céder la place à notre Dieu. Il devient notre héritage et nous pouvons partager cet héritage avec d’autres, dans et hors de l’église !
    Paul prie, aussi, pour que nous ayons la révélation de la puissance de Dieu. Il nous explique, par cette prière, que cette puissance est puissance de vie, puisqu’elle a ressuscité notre Seigneur. Cette puissance a fait asseoir le Christ dans les lieux célestes. C’est une puissance qui n’a pas de limites ! Celle-ci est utilisée en faveur des saints.
    Paul compare cette puissance avec la puissance des dieux des autres peuples. Il veut éclairer les croyants sur cette puissance divine qui n’a rien de comparable par rapport à ces divinités des autres peuples. La puissance divine n’a pu se manifester qu’à la croix. C’est une puissance d’un autre ordre. Elle se manifestera pleinement à l’avènement du Seigneur. Elle est pour les croyants de tous les temps vivant sur la terre. C’est pour cette raison que le Seigneur a ordonné :

37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.(Mathieu 10)

    Je crois que cet ordre du Seigneur est la clé pour voir la puissance de Dieu se manifester dans nos vies et à travers nos vies. Vivre de cette façon, c’est faire mourir notre vieille nature et vivre la nouvelle création que nous sommes en Christ ressuscité. Cette vie est nourrie de cette puissance de Dieu et elle glorifie le Seigneur et son Père. Elle nous permet de vivre, ici-bas, notre vie de résurrection. La grandeur surabondante de sa puissance est celle de la croix ! Cette puissance est pour nous, oui mais à la croix ! Nos proches ne seront pas mis de côté, mais nous les aimerons d’autant plus que le Seigneur règnera en maître absolu sur nos cœurs. Nous les aimerons de son amour, avec sagesse et discernement.
    Une dernière référence au sujet de cette puissance pour son église. Nous la trouvons dans le psaume 20 verset 8

8 Ceux–ci s'appuient sur leurs chars, ceux–là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le nom de l'Eternel, notre Dieu.
9 Eux, ils plient, et ils tombent ; Nous, nous tenons ferme, et restons debout.

    La traduction Darby est très éloquente et : « Ceux-ci font gloire de leurs chars, ceux-là de leurs chevaux, mais nous, du Nom de l’Eternel, notre Dieu ». La bible Martin remplace « font gloire » par « eux se vantent » Pour un chrétien, la croix est le lieu où tout lui ait retiré. Sa seule défense, sa seule victoire est celle du Seigneur sur l’ennemi de son âme. Mais, quelle défense ! Quelle victoire ! Tant que nous ne sommes pas entièrement dépouillés, il est peu probable que la puissance de résurrection pourra se manifester pleinement. Le Seigneur, à la croix, a manifesté la puissance absolue de Dieu sur toutes choses. Il est Celui par qui et pour qui toutes choses existent. Tout a été créé par et pour Lui. Il est avant toutes choses.
    Toute cette puissance a été donnée à cet Homme glorifié dans les lieux célestes. Il l’a acquise par la croix, pour son église. Rien, absolument rien, ne Lui est insoumis. Il a autorité et pouvoir sur absolument tout. La faiblesse extrême et le dénuement le plus total a été la puissance par laquelle la victoire a été remportée. L’Homme en croix, humilié, injurié, souffrant atrocement est l’arme par laquelle il a vaincu. C’est la puissance de Dieu pour anéantir la puissance adverse : la croix, c’est là que nous sommes vainqueurs !
    Jésus-Christ est au-dessus de tout, absolument de tout. (principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, et cela, de toute éternité) Ce Roi glorieux au-dessus de tout a été donné pour chef à l’église ! Quelle merveilleuse révélation que celle-ci ! Nous pouvons comprendre cette pléthore de qualificatifs afin de pouvoir exprimer tout cela !
    L’église est le corps de Christ. Elle est la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’église est la plénitude de Christ ! La plénitude de Dieu qui remplit tout en tous est en Christ. Nous sommes son corps. Cette plénitude doit et peut se manifester dans son corps.
    Essayons de rentrer dans la pensée de Paul, car si nous sommes la plénitude de Dieu, ce ne peut être que par grâce, mais quelle responsabilité, nous avons là ! Calvin a même écrit :
« Par ce mot plénitude, Paul indique que Notre Seigneur Jésus-Christ et même Dieu le Père se considèrent imparfaits en eux-mêmes tant que nous ne sommes pas unis à eux….. »
    Personnellement, je ne peux pas adhérer à cela car Dieu est le Tout-Puissant, le Tout-Suffisant, et Il n’a besoin de rien ni de personne pour faire ce qu’Il a décidé. Ce que je crois, c’est que Christ est la plénitude de Dieu (Col 2.9) Christ est présenté comme la tête céleste de l’église. Nous sommes sur la terre. Christ est dans les cieux. Si nous obéissons à la tête, la plénitude de la tête se retrouve dans les actes de ce Corps qui est l’église. Notre plénitude, qui est celle de la tête, nous permet de vivre et témoigner, sous son gouvernement. Dans des situations, par la grâce de Dieu, nous pouvons vivre et manifester la plénitude de Christ pour Le glorifier. Cette plénitude doit (ou devrait) nous permettre de vivre en harmonie parfaite avec la Tête. Plénitude dans nos vies, dans le service, dans la communion fraternelle, de cœur à cœur avec notre Père, etc…. Que de grâce ! Que de bénédictions s’attachent à ce que nous a donné le Père par notre Seigneur Jésus-Christ !
    Le Seigneur a dit dans Jean 10 : « Je suis le bon Berger » Il est inconcevable de penser à notre Seigneur le Berger sans Ses brebis, et le soin pour chacune d’elles en particulier !
    L’église est l’épouse de l’Agneau. Pouvons-nous penser un seul instant à notre Epoux sans son épouse ? je ne pense pas. Méditons et essayons de rentrer pleinement dans cette réalité formidable que nous sommes aimés de cette façon : l’agneau est notre Epoux ! Dans Jean 15 Jésus se déclare le vrai cep. Peut-on concevoir un cep sans sarments ? Je ne crois pas non plus. Réfléchissons un instant au divin sécateur qui nous émonde pour porter ce fruit délicieux, dont le Père est le Propriétaire et qui le donne à qui Il veut !
    Dans ce passage, Il est notre Tête. Nous sommes son corps et nous sommes ainsi sa plénitude. Ce qu’Il est peut se voir sur la terre en plénitude, par l’église ! Tout est de Lui, par Lui et pour Lui ( Ro 11.36)
    Nous sommes la plénitude, mais la source est notre Seigneur. Le Sarment qui porte du fruit tire sa force du cep. C’est lui qui porte le fruit par la force que lui donne le cep. L’épouse participe à la richesse de l’époux, mais la source est dans l’époux. Il est notre tête. Nous avons toute la plénitude de la tête, dans la soumission et au sein d’une église vivante. La gloire de Dieu en grâce devrait être tellement visible par cette église !
    Encore une fois : nous avons tout pleinement en Christ. Ce que nous avons doit être partagé. C’est pour le prochain que nous avons cette plénitude, afin de pourvoir à ce prochain !
    Un frère a écrit au sujet de ce verset 23 :

« Le verset 23, au-delà des explications, reste inépuisable, incontrôlable. Il peut résumer l’épître, il l’éclaire, mais il a besoin de l’ensemble pour être lui-même éclairé. Le dessein, son mystère, est une économie des temps et des choses. A la consommation des temps, à l’usage prédominant du verbe remplir et du terme pléroma (plénitude) qui concernait l’accomplissement de l’histoire au jour du Seigneur, répond en Colossiens complété par Ephésiens, une consommation de l’espace. Dieu a tout déployé dans le Christ ; le Christ devenu plérôme (plénitude) de la divinité (Col 2.9) communique cette plénitude à l’église, qui à son tour devient plérôme du Christ, l’entière réalisation de sa vertu, son corps réel, absolument comme Il était Lui-même la manifestation objective de la plénitude divine. Ainsi, Dieu est tout en Christ ; Christ tout dans l’église et l’église, s’élargissant jusqu’aux limites des choses, est tout dans l’univers ! (A ; Sabatier)

    Nous avons tellement oublié ce que nous sommes en Christ. Si nous pouvions vraiment le réaliser, je pense que la gloire de Dieu serait visible sur cette terre par son église/épouse! 
Il faudrait rentrer vraiment pleinement dans toute cette vérité. Vivre et comprendre ce qu’est l’église. La place qu’elle occupe dans le cœur du Père. La valeur du Sang de l’Agneau qui est le prix de l’église, la grâce de la rédemption et tant d’autres choses encore ! Le Seigneur l’Esprit est avec nous jusqu’au retour du Seigneur et il nous a été envoyé pour vivre de et par Lui. Par la grâce et la soumission au St Esprit nous pouvons et devons vivre cette plénitude.
    Il nous faudra encore et encore méditer sur cette merveilleuse vérité: l’église est la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’église est le corps de Christ. Toute la puissance de la croix peut et doit se manifester par son corps. La puissance maximale de notre Seigneur, l’arme absolue de destruction de la puissance ennemie c’est la croix. La croix est le seul endroit où nous recevons la puissance de notre Roi. Cette puissance nous est donnée pour vivre dans SA VICTOIRE et le servir dans l’appel que nous avons reçu. Notre combat est gagné à la croix et nulle part ailleurs. A la croix, nous vivons de et dans sa victoire. Nous sommes Sa Plénitude à la croix ! La croix est la destruction de la volonté notre chair

jcb


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