vendredi 10 juillet 2020

(3) - église - CETTE FEMME NE DEVAIT-ELLE PAS ÊTRE DÉLIVRÉE par Chip Brogden


« Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? » (Luc 13:15-16)

                   Permettez-moi de vous décrire la scène. Jésus est en train de prêcher à une assemblée nombreuse réunie dans une des synagogues locales. Les gens écoutent attentivement ce qu'Il leur dit sur le Royaume des Cieux et le plan de Son Père pour eux.

                    Au milieu de Sa prédication, Jésus remarque une femme au milieu du groupe. Elle ne peut se tenir droit, mais elle est courbée, le visage tourné vers le sol. Sans que personne ne Lui dise rien, Jésus a discerné qu'elle est ainsi depuis dix-huit années.

                    Jésus sent Son Père se manifester, frémissant au-dedans de Lui. Ses mots se tarissent, Il se mure dans le silence, et semble perdu dans Ses pensées alors que Ses yeux sont fixés sur elle.

                Les gens attendent. Que regarde-t-Il? Ils se regardent les uns les autres, puis suivent le regard de Jésus qui scrute l'arrière de la grande salle.

                     Il y a là la femme courbée vers le sol, inconsciente de l'attention qu'elle a suscitée, mais étonnée du calme qui s'est installé.

                   Soudain Jésus l'appelle à venir vers Lui! Quoi? Oui, chère femme, c'est bien toi. Suis le son de Ma Voix, et viens vers moi.

                  Lentement, à grand peine, elle marche, encore courbée, tremblante de crainte, vers cette voix à la fois douce et puissante. Que va-t-Il faire?

« Femme, tu es délivrée de ton infirmité! »

           Prenant le visage de la femme dans Ses mains, Il commence doucement à la redresser, et Il peut alors la regarder dans les yeux. Et, pour la première fois en dix huit ans, elle se tient droit!

                « Je suis guérie! » murmure-t-elle. Alors que la réalité de ce moment la pénètre, elle trouve en elle-même une voix qu'elle ne connaissait pas, et commence à crier, d'abord d'une voix hésitante, puis de plus en plus fort:

« G-G-Gloire au .... Dieu d'Israël! Hosanna... au F-F-Fils de David! Béni soit le Nom du Seigneur!! Loué soit le Dieu d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob!!!! »

Mais la fête est de courte durée.

                     Le chef de la synagogue (l'homme qui a invité Jésus à prêcher) se lève de son siège, furieux contre Jésus, puis regarde le peuple. « Il y a six jours pour travailler », persifle-t-Il à la foule, « venez un autre jour pour être guéris. « On ne doit faire aucun travail le jour du Sabbat, pas même une oeuvre miraculeuse! »

                   Un silence pesant s'installe. La femme qui a été guérie commence à se courber à nouveau, mais de honte, comme si on l'avait frappée à l'estomac. Mais Jésus l'attrape, en secouant la tête pour dire « Non », et d'un sourire l'encourage à se redresser bien droit, ce qu'elle fait. Il l'invite alors à rester là près de Lui. Puis Il se tourne vers le chef de la synagogue.

                 L'expression du visage de Jésus est indescriptible, mais je vais tenter de la décrire: Il a l'apparence du Bon Berger découvrant un loup sur le point de dévorer une des Ses petites brebis. Son regard est intense, pénétrant, perçant, et plein de détermination, « comme une flamme de feu ».

                     « Hypocrite! » dit Jésus à cet homme. « Est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son boeuf ou son âne, pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? » (Luc 13:15-16)

                     Le responsable ouvre sa bouche pour protester, mais il n'en sort aucun son. Le sang lui monte au visage, et il sert ses poings de frustration, bien qu'il ne puisse faire un mouvement. Il ne peut que se rasseoir, se maudissant en silence d'avoir permis à Jésus de parler à sa congrégation, et se jurant intérieurement de ne plus jamais le faire venir.

« Tandis qu'il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'Il faisait. » (Luc 13:17)

* * * *
                 Ce n'est pas qu'un miracle. C'est un signe, et c'est une vérité actuelle pour ce jour, ce temps et cette saison.

                     Nous voyons que le Seigneur Jésus se tient du coté de la liberté, la libération, la délivrance, la guérison, libérant, délivrant, et restaurant ce qui était lié.

            La religion, elle, se tient du coté de l'esclavage, la tradition, la conformité, l'uniformité, le contrôle et la manipulation.

                Cette femme était en vérité « une fille d'Abraham », une enfant de l'alliance, et ayant droit à un riche héritage spirituel en Christ! Mais dix huit années de « religion du jour du Sabbat » l'avaient laissée inchangée. Elle participait aux services, elle donnait, elle écoutait les sermons, mais chaque semaine, elle repartait comme elle était venue - courbée.

             Qu'est-ce qui la maintenait liée? Qu'était exactement cet « esprit d'infirmité »?

            Certains diraient spontanément qu'elle avait un démon qu'il fallait chasser, et que c'était l'esprit d'infirmité.

Peut-être...

            Mais les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être. Dans la plupart des cas, Jésus réprimande le démon et délivre ainsi le captif. Dans ce cas présent, Il délivre la captive et ensuite réprimande le démon. Pourquoi?

                  Ce que je pense c'est que bien que cette femme ait été en vérité liée par Satan pendant dix-huit années, l'esprit qui la maintenait liée ne vivait pas en ELLE, mais il vivait dans le chef religieux qui voulait la maintenir à sa place. C'était le chef de la synagogue qui avait le démon - pas la femme.

                Tous les gens se réjouissaient - mais leur leader spirituel était indigné! L'esprit derrière lui est clairement révélé par sa tentative de récupérer le contrôle du peuple, refroidissant leur joie toute nouvelle, amenant la femme guérie à se sentir coupable d'avoir été guérie, et allant jusqu'à réprimander le Seigneur Lui-même - et se cachant pendant tout ce temps derrière quelque chose de religieux, « le Sabbat », en l'utilisant comme excuse.

                    Seul Satan se réjouit de voir les gens maintenus dans l'esclavage. Seul un esprit mauvais est contrarié quand ils sont libérés. Seul un démon religieux déteste voir quelqu'un se tenir droit et le regarder droit dans les yeux. C'est pourquoi il résiste et craint toute chose qu'il ne peut contrôler, dépensant beaucoup d'énergie pour maintenir sa propre prééminence aux yeux du peuple.

                   Ce qui est à l'oeuvre ici, c'est bien plus qu'une simple guérison physique. C'est une confrontation spirituelle à laquelle nous assistons.

                 C'est pourquoi, quand le démon à l'intérieur du chef religieux proteste que la femme ne devrait pas être libérée, Jésus s'adresse directement à son hôte:

« Toi, hypocrite! Cette femme ne devait-elle pas être délivrée? »

                     Non seulement délivrée de cette chose qui contrôlait son corps, mais aussi de cette chose qui contrôlait son esprit et son âme par de l'hypocrisie religieuse, de la manipulation démoniaque, et le désir de la maintenir dans la soumission.

                  « Cette femme ne devait-elle pas être délivrée? » Jésus ne peut pas accepter moins que cela. Elle ne doit pas être liée! Elle ne doit plus être oppressée! Elle ne doit plus être courbée! Dix-huit ans d'esclavage sont déjà bien assez longs! Quitte-la, et laisse-la aller librement!

              Et en dix secondes, Jésus fit une chose que dix-huit années de religion n'avaient pas voulu faire et avaient été incapables de faire.

                     Quand je voyage, je vois beaucoup de personnes dans le Corps de Christ qui sont « courbées » par la même maladie, retenus captifs par cet « esprit d'infirmité » qui les empêche de se redresser, parce qu'elles sont liées par la religion et immobilisées par les traditions des hommes, par leur propre « leadership spirituel ».

                Mais je vois aussi Jésus lançant un appel à des multitudes courbées, les appelant à venir à Lui (comme Il appela cette femme), afin qu'elles soient délivrées de ces choses qui les ont liées depuis si longtemps.

                     Combien cela a dû être difficile d'entendre la voix du Seigneur et ensuite de défier l'autorité en allant directement à Jésus, sachant que cela entraînerait immédiatement la condamnation et la critique de la part de cet esprit d'Antichrist. Si elle avait d'abord consulté les responsables, elle serait encore courbée, parce qu'ils lui auraient dit qu'il était contraire à la Loi que Jésus guérisse des gens le jour du Sabbat.

                    Son premier acte de rébellion a donc été de faire ses premiers pas de bébé en direction de Jésus, en tournant le dos à la religion et au culte de l'homme. Mais en faisant ce premier pas, elle a rejeté les chaînes qui la liaient depuis presque deux décennies. Quand elle a répondu à l'appel du Seigneur, Il l'a délivrée de son esclavage - spirituel autant que physique.

                 Mais ELLE a dû faire ce premier pas, aussi hésitant, pénible et difficile qu'il ait pu être. Je suis heureux qu'elle ait trouvé la liberté en Christ. Je suis triste que le chef religieux soit rentré chez lui encore lié.

                  C'est la parole que le Seigneur nous adresse individuellement, et c'est aussi la parole du Seigneur à l'Epouse de Christ. Nous l'entendons nous dire:

« Cette femme - Mon Epouse - ne devait-elle pas être délivrée? »

Et nous répondons « OUI! »

                  Qu'il en soit ainsi, et que tous Ses adversaires soient confus. Amen.

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lundi 6 juillet 2020

(2) - église - C’EST LUI QUE NOUS ANNONÇONS par Chip Brogden


(Ce message a servi de base par l’auteur comme introduction à la première « Ecole de Christ » qui a eu lieu le 12 Mars 2005 à Wilson en Caroline du Nord)

« C'est Lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec Sa force, qui agit puissamment en moi.» (Colossiens 1:28,29).

                    Paul écrit aux chrétiens de Colosses. Depuis la prison, il écrit à des frères et soeurs en Christ qu’il n’a jamais vus. Que va-t-il leur dire? Comment va-t-il se présenter? Nous ne savons que très peu de choses au sujet de Paul dans ce premier chapitre. Au lieu de se présenter, Paul saisit l’opportunité de présenter quelqu’un d’autre - ou plutôt de Le présenter à nouveau. Parce ce que nous avons, dans ce premier chapitre de Colossiens, cette grande révélation de Christ et de l’objectif de Dieu: « Que Christ puisse avoir la prééminence en toutes choses. » (Colossiens 1:18b) Tout ce qui est contenu dans le premier chapitre de Colossiens a pour but de nous emmener plus profondément en Christ, et Ses profondeurs si vastes sont à couper le souffle. Quelle introduction que celle de Paul!

                   En atteignant la fin de ce premier chapitre aux versets 28 et 29, nous comprenons bien l’objectif de Paul. Quelle est sa motivation, son intention? Qu’est-il appelé à faire? Je pense que nous pouvons prendre le verset 28 pour expliquer la création de cette « Ecole de Christ », et de ce ministère Watchman.net, parce que notre objectif est exactement le même que celui de Paul. Je suis stupéfait de tout ce que j’ai en commun avec l’apôtre Paul; si je croyais en la réincarnation, je pourrais penser que j’ai été Paul dans une vie antérieure! Je ne crois pas cela bien sûr, mais j'essaie d'expliquer à quel point nous sommes proches; c’est comme si nous étions main dans la main travaillant ensemble dans un but commun.

                  Quel est exactement ce but? Après nous avoir donné cette magnifique vision de Christ dans toute Sa Gloire, dans toute Sa prééminence, Paul annonce finalement au verset 28 son but: « C’est Lui que nous prêchons ». C’est Lui que nous annonçons. C’est Lui que nous annonçons. Qui? Christ. Ce glorieux Jésus-Christ dont il a parlé.

                  Faisons maintenant une pause et réfléchissons sur la signification de cela. Voyez-vous, Paul ne prêchait pas une nouvelle religion qu’il aurait inventée comme alternative au judaïsme. Peut-être avez-vous vu ces programmes d’histoire à la Télévision? J’en ai regardé un l’autre jour sur l’origine du Christianisme. Les producteurs ont interviewé des professeurs de religion et d’histoire, des « grosses têtes » et des intellectuels qui sont supposés être des experts. Savez-vous ce qu’ils ont dit? Ils ont expliqué que Paul a voyagé dans tout l’Empire romain dans le but d’établir la religion chrétienne.

                    Cela paraît sensé. Je suppose que la plupart des gens acceptent cela sans rien avoir à y redire. Mais mes amis, Paul ne l’a pas fait. Je n’ai peut-être pas de diplôme de théologie et je n’ai pas fait de séminaire biblique, mais je peux vous dire que Paul n’a pas voyagé pour établir la religion chrétienne, et il n’a pas passé son temps à prêcher « l’institution de la Foi et de la doctrine Chrétienne ». Que faisait-il? Le verset 28 nous le dit très précisément: « C’est Lui que nous annonçons ». LUI. LUI. LUI! Voyez-vous cela? Le comprenez-vous? Pas une doctrine ou une religion ou un catéchisme, mais une Personne, une très grande et très précieuse Personne, un Christ Prééminent. Mes amis, c’est bien plus grand que de simples choses religieuses! Paul n’était pas occupé avec le Christianisme en lui-même, et il n’avait rien en commun avec le christianisme qui nous est si familier; Paul a toujours été préoccupé par CHRIST. « C’est Lui que nous annonçons ».

                    Savez-vous que Paul n’a pas implanté d’églises? Je sais que, de nos jours, tout le monde est intéressé par l’implantation d’église, et l’on pense que le but principal d’un apôtre est l’implantation d’église. Je ne suis pas d’accord avec cette façon de penser car je ne la vois pas dans les Ecritures. Qui a implanté l’église d’Antioche? Lisez la deuxième moitié de Actes 11 et voyez par vous-mêmes. Je dis qu’il n’y a qu’une Seule et Unique Eglise, et c’est Jésus qui la bâtit. Cette merveilleuse église d’Antioche est arrivée car une poignée de croyants anonymes ont quitté Jérusalem et ont décidé qu’au lieu de prêcher Jésus uniquement aux Juifs, ils allaient aussi prêcher Jésus aux païens. Regardez la progression en commençant par Actes 11:19. Puis le verset 20. Que faisaient-ils? « Ils prêchaient le Seigneur Jésus.» Ils ne sont pas allés à Antioche pour enseigner comment édifier une église de maison. Ils ont prêché le Seigneur Jésus. C’EST LUI QUE NOUS ANNONCONS. Ensuite au verset 26 nous voyons que les croyants ont été appelés disciples, puis ils ont constitué « l’église ». Et ce fut là-bas à Antioche qu’ils furent les premiers à être appelés chrétiens.

                Voyez-vous la clé? Voyez-vous le principe? Vous savez, l’église d’Antioche n’était pas le résultat d’un grand effort d’évangélisation sponsorisé par l’église de Jérusalem. C’est arrivé par la venue de quelqu’un qui a prêché Jésus? C’EST LUI QUE NOUS ANNONCONS. Voilà le point important. Voilà la clé. Si vous voulez « un modèle issu du Nouveau Testament », le voici. Cela n’a rien à voir avec l’endroit où nous nous réunissons, combien de fois ou ce que nous faisons; cela a à voir avec Qui nous annonçons.

               Nous pouvons à présent retracer le parcours de Paul depuis sa rencontre avec le Seigneur Jésus sur la route de Damas jusqu’à la fin de vie. En observant le début, le milieu et la fin, nous verrons une ligne de conduite dont il ne s’est jamais éloigné. Il dit « C’est Lui que nous annonçons ». Quand cela a-t-il commencé? Actes 9:20 dit qu’après que Jésus se soit révélé à Paul, « Immédiatement [Paul] a prêché Jésus-Christ dans la Synagogue, qu’Il était le Fils de Dieu. » Immédiatement! Qui a-t-il prêché? Jésus-Christ.

                    Allons quelques années un peu plus loin et prenons à nouveau la température. Comment se termine ce merveilleux livre des Actes? Paul est sous surveillance, consigné dans une maison. 

« Paul resta deux années entières dans le logement qu'il avait loué. Il y recevait tous ceux qui venaient le voir. Il proclamait le règne de Dieu et enseignait, avec une pleine assurance et sans aucun empêchement, ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ. » (Actes 28:30,31) 

                    Il est encore en train de prêcher et d’enseigner Jésus. Il n’a pas dévié ou changé d’un seul iota du chemin sur lequel il s’était engagé. Tout à la fin de sa vie, avant que César ne lui fasse couper la tête, Paul a dit:  

« J'ai combattu le bon combat. J'ai achevé ma course. J'ai gardé la foi. » (II Timothée 4:7) 

                      Quel témoignage puissant! Vous voyez comme sa ligne de conduite est la même tout au long de sa vie. Il a prêché Jésus du début à la fin.

                     Nous avons pris à tort « l’implantation d’église » comme un but ou un moyen vers un but. Que faisaient-t-ils vraiment? Ils n’implantaient pas d’église, mais ils plantaient Christ - semant la Parole, la Parole Vivante, pour qu’Il puisse trouver un bon terrain où y bâtir Son Eglise. Ceux qui crurent furent appelés disciples, et ensemble ils furent appelés Eglise. Voilà le bon ordre des choses. Christ doit avoir la prééminence: la première, l’entière, et la place finale, et quand Il a ce genre de place alors des disciples se forment et l’Eglise surgit spontanément.

                     En plus des passages que nous avons déjà vus, considérez aussi les suivants:

« Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2:36)

« Sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez été crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous.» (Actes 4:10)

« Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. » (Actes 5:42)

« Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. » (Actes 8:5).

« Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. » (Actes 8:35)

« Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient: Que veut dire ce discoureur? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient: Il semble qu'il annonce des divinités étrangères. » (Actes17;18b)

« Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ. » (Actes 18:5)

« Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L'entretien dura depuis le matin jusqu'au soir. » (Actes 28:23)

« ... depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ. » (Actes 15:19b)

« nous, nous prêchons Christ crucifié » (1 Corinthiens 1:23a).

« Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. » (1 Corinthiens 2:2)

« Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons » (2 Corinthiens 4:5a) 

« Galates, dépourvus de sens! Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié? » (Galates 3:1)

« Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! » (Galates 6:14)

« A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ. » (Ephésiens 3:8)

« Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour l'apparence, que ce soit sincèrement, Christ n'est pas moins annoncé: je m'en réjouis, et je m'en réjouirai encore. » (Philippiens 1:18)

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui. » (Colossiens 2:6)

                   Paul partage donc le secret de son succès et la clé de tout le Nouveau Testament - et donc la clé de toute la Bible et la Clé de Toute Chose. Après nous avoir présenté et dévoilé ce Christ glorieux, Paul ne dit pas, « Voici CE QUE nous annonçons », mais « Voici CELUI que nous annonçons ». Le Christianisme en tant qu’institution a trop longtemps été préoccupé par des choses: églises, clergés, enseignements, doctrines, choses religieuses. Le mouvement « des églises de maisons » est de la même façon préoccupé par la façon de se rassembler, où se rassembler, et que faire pendant les réunions. Le mouvement « charismatique » est obsédé par les manifestions et les dons spirituels. Le mouvement « prophétique » est absorbé par ce qu’ils pensent que Dieu dit, fait ou va faire. Paul était préoccupé par une Personne. La différence entre ce que nous prêchons aujourd’hui et Qui il prêchait explique comment et pourquoi Paul faisait partie d’un petit reste de personnes qui était capable de mettre le monde sens dessus dessous sans l’aide d’Internet, des programmes de télévision ou des conférences et rencontres internationales.

                  Quand les gens appréhendent le Christianisme aujourd’hui, ils adoptent une façon religieuse de penser, de vivre, d’agir ou de parler - ce n’est pas un Christianisme Biblique mais plutôt de l’Eglisianisme(1). Ils touchent des choses externes telles que: où, quand, comment les cultes doivent d’être dirigés? Ou encore: quelle nuance de la doctrine est correcte, et ainsi de suite. Mais ils touchent rarement une Personne réelle, et sont rarement capables d'atteindre la Personne Qui se tient au-dessus et au-delà de tout le reste. Comparé à Lui, tout cela est bien trop petit et trop mesquin. Je peux vous dire que Paul ne s’est pas perdu dans ces petites choses. Après avoir reçu une vision de Christ, il ne l’a jamais lâchée.

                     Paul a donc annoncé Christ. « C’est Lui que nous annonçons. » Et il le faisait d’une certaine façon. Reprenons Colossiens 1, verset 28. « C’est Lui que nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible » Je vois tant de choses en si peu de mots. Il y a deux dynamiques ici. Avertissant tout homme et enseignant tout homme. Avertir et enseigner. Nous voyons ici le ministère d’une sentinelle. Je dirais que nous avons besoin de l’avertissement et de l’enseignement. Je pense que l’avertissement représente le ministère prophétique. Le ministère prophétique n’est pas tout, mais c’est un des aspects majeurs. Et bien sûr, l’enseignement. Les prophètes et les enseignants travaillent ensemble. En retournant à l’église d’Antioche, nous voyons les prophètes et les enseignants réunis dans Actes 13:1, servant et adorant le Seigneur. La plupart du temps les prophètes et les enseignants sont en conflit. Les prophètes ont tendance à s’appuyer sur l’inspiration et la révélation, alors que les enseignants ont tendance à s’appuyer sur la recherche et l’étude des Ecritures. Vous voyez très rarement ces deux fonctions se manifester dans une seule personne, mais quand c’est le cas c’est tout simplement puissant. Paul était ce genre de personne. Il possédait une incroyable perspicacité dans les choses prophétiques et les révélations, et il avait aussi la faculté de traduire ce qu’il voyait et de l’enseigner aux autres. Nous avons désespérément besoin de dons prophétiques et d’enseignements travaillant ensemble, d’un commun accord.

                 Reprenons au verset 28. « C’est Lui que nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible. » Avec TOUTE la sagesse. Vous savez, avoir un peu de sagesse est une chose dangereuse. Toutes les dénominations sont basées sur un peu de connaissance exagérément amplifiée, et rapidement cette chose spéciale devient celle qui est mise en avant. Pentecôtiste, Méthodiste, Baptiste, Apostolique, Prophétique, Réformé, Charismatique, Eglise de Maison, chacun met en avant une particularité et en fait un signe distinctif. Il y a même des dénominations pour les différentes races. J’ai passé la moitié de ma vie dans une dénomination, et après l’avoir quittée, j’ai voyagé et vu beaucoup de groupes, certains que j’appellerais sectes (même si eux mêmes ne s’appellent pas ainsi). Il y a peu de différence entre une secte et une dénomination, la seule vraie différence est que le premier groupe est « démonisé » et le second groupe « christianisé ». Vous pouvez trouver cela exagéré si vous le voulez, mais ce que je veux souligner c’est qu’ils sont tous basés sur un peu de connaissance, un germe de vérité et que cela ne représente pas toute la vérité.

                      Il n’y a que deux sources de sagesse: les Ecritures et le Saint-Esprit, et les deux nous conduisent toujours vers Christ, « En qui sont cachés tous les trésors de sagesse et de connaissance » (Colossiens 2:3) Nous avons besoin d’une bonne connaissance des Ecritures et d’une bonne relation avec l’Esprit pour pouvoir dire que nous parlons vraiment avec toute la connaissance. La Bible est le standard objectif par lequel toutes nos révélations subjectives peuvent être mesurées. Laissez-moi expliquer ce que je veux dire. Si vous venez vers moi et que vous dites « Dieu m’a dit ceci et cela », comment savoir si je dois le croire ou pas? Que feriez-vous si je faisais de même? Vous ne devriez pas accepter ma parole telle quelle. Nous ne pouvons pas nous faire confiance. Nous avons besoin de quelque chose en dehors de nous-mêmes qui nous permette de juger et de tester toute chose. C’est ce dont nous disposons avec les Ecritures. Je peux prendre les Ecritures et évaluer ce que vous dites, et vous pouvez faire la même chose avec moi. Si c’est en accord avec les Ecritures alors nous pouvons l’accepter, sinon dans le cas contraire, nous devons le rejeter. C’est ainsi qu’on exercera un bon et sain discernement spirituel.

                     Maintenant, considérez cela dans l’autre sens. Abordez les Ecritures sans l’inspiration du Saint-Esprit. Utilisez votre seule intelligence et essayez de tout comprendre par vous-même. Qu’arrivera-t-il? Des erreurs et de la déception. Regardez ce qu’un homme comme Joseph Smith ou une femme comme Mary Baker-Eddy peuvent faire en prenant un ou deux passages hors de leur contexte! Ils ne savaient pas comment lire correctement les Ecritures, et ils ne se sont pas soumis à l’autorité du Saint-Esprit, Celui qui interprète les Ecritures pour nous. Prendre les Ecritures et essayer de les étudier de la même façon que vous étudieriez les mathématiques, l’histoire ou les sciences sociales est une grave erreur. Donnez une Bible à quelqu’un qui n’a pas l’Esprit de Dieu pour enseigner et vous aurez soit un pharisien soit un faux prophète. Jésus a fait remarquer que même si les pharisiens sondaient les Ecritures, ils ne L’ont pas reconnu, ont refusé de venir à Lui, et se sont finalement débarrassés de Lui - et pendant tout ce temps ils restaient attachés à leur compréhension charnelle de la Loi, tout en citant abondamment les Ecritures. Même le diable peut citer les Ecritures, comme il l’a fait lors de la tentation du Christ.

                Où veux-je en venir? Je dis que le Saint-Esprit confirme la vérité révélée dans les Ecritures, et les Ecritures confirment la vérité révélée par le Saint-Esprit (ou désapprouve ce qui est rapporté comme venant du Saint-Esprit lorsque ce n’est pas le cas). Nous avons besoin des deux, et c’est ce que je vois dans ces mots clés: « avec toute la sagesse ». Notez à nouveau que le ministère prophétique s’appuie beaucoup sur l’Esprit et le ministère d’enseignant beaucoup sur les Ecritures. Quand ils fonctionnent ensemble, vous avez l’harmonie et l’équilibre. Paul prêchait donc Christ et il apportait l’avertissement et l’enseignement  et il utilisait « toute la sagesse » l’Esprit et les Ecritures, pour accomplir sa mission.

                   Nous arrivons à la fin du verset 28, qui est riche, mais il y a encore davantage à découvrir. Chaque terme en est précieux. Nous allons découvrir la raison derrière tout cela. Chaque fois que nous voyons le mot « pour que », « afin que » dans les Ecritures nous devrions écouter attentivement parce que l’on va nous dire le « pourquoi », la raison, le but derrière ce qui vient juste d’être déclaré. Paul écrit: « C'est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible. » Pourquoi fais-tu cela Paul? Qu’est-ce qui te motive? Qu’est-ce qui te fait avancer? Quel est ton objectif? Quel est ton but? Réponse: « Afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l'état d'adulte (parfait dans l’original NDT) dans son union avec le Christ. »

                     Quand nous voyons le mot parfait ici, il faut comprendre que le sens de ce mot ne signifie pas une perfection sans péché, mais plutôt, la maturité spirituelle. La perfection d’après Paul est la maturité d’adulte. C’est la pleine connaissance de Christ. Nous aurons davantage à dire là-dessus plus tard. Mais pour l’instant, rappelez-vous que Paul en parle dans 1 Corinthiens 13:10-12. Il dit: « Mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. » Il parle de s’exprimer, comprendre et penser comme un enfant jusqu’à ce que l’on devienne un homme, puis que l’on délaisse les choses enfantines. Il parle de voir à travers une vitre sombre à la place de face à face. Qu’est-ce que tout cela veut dire? C’est la maturité spirituelle, c’est arriver à la pleine connaissance de Christ. En tant qu’enfant, on ne voit que partiellement, c’est l’immaturité. La perfection c’est voir face à face. C’est l’intimité. Qui faut-il voir face à face? Il faut voir Christ - et je ne veux pas dire par là Le voir après être mort. Cela n’a rien à voir avec la maturité spirituelle, c’est la direction que prend naturellement toute vie. Paul déclare que Dieu - qui a fait briller la Lumière au sein des ténèbres - a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ (2 Corinthiens 4:6). Nous parlons de voir Christ dans les Ecritures, de voir Christ dans nos coeurs, de voir Christ dans nos circonstances, de voir Christ dans nos frères et soeurs, de voir Christ au travail dans le monde qui nous entoure. Voir toute chose en Lui, toute chose à travers Lui, et toute chose pour Lui (Cf. Romains 11:36) est la perfection spirituelle. Quel but incroyable! Et si vous avez bien compté, vous avez vu que Paul dit par trois fois: « Tous les hommes ». Il dit: « nous avertissons tous les hommes, nous enseignons tous les hommes et notre but est de présenter tout homme parfait en Christ ». Tous les hommes! Est-ce une hyperbole? Paul pense-t-il vraiment qu’il peut faire cela? Eh bien oui, rappelez-vous qu’il a dit que tout genou fléchira et que toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur (cf. Philippiens 2:10,11). Il est celui qui a dit à Timothée de prier « pour tous les hommes... car Dieu veut que tous soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité (1 Timothée 2:1-4ss). Soit Paul vit dans l’illusion, soit il poursuit un but qui est vraiment plus grand que lui-même, plus grand qu’exercer simplement un petit ministère ou implanter quelques églises ici ou là; quelque chose qui coule du coeur de Dieu Lui-même. Il a tous « les hommes » en vue (pas seulement l’Eglise), et Personne n’est exclu, parce que Dieu inclut tous les hommes, et Paul ne peut pas se contenter de moins que ce que Dieu veut. « Il est le sauveur de tous les hommes », déclare t-il « et en particulier de ceux qui croient » (1 Timothée 4:10). C’est Lui le Sauveur que Paul prêche. Quelle incroyable chose avons-nous là, et incroyable est un mot trop faible pour la décrire. A cette seule idée votre tête explose. L’énormité de la chose peut même conduire certains au désespoir.

                   Paul aurait pu s’effondrer sous la pression. Il a sûrement été très fatigué. Il a sûrement été mal compris, rejeté et persécuté. Il a tant souffert. Qu’est-ce qui le faisait avancer? Le verset 29 de Colossiens 1 dit: « Voilà pourquoi je travaille et je combats par la force du Christ qui agit puissamment en moi. » Il travaille, et il combat. C’est ainsi que faisait Paul. Travailler et peiner, même quand il travaillait et peinait pour les mauvaises choses, il était entièrement consacré à sa mission. Mais quelque chose de plus extraordinaire travaille dans Paul, quelque chose de plus que la simple force naturelle ou la détermination. Je dis que la force naturelle ne vous emmènera pas très loin. La force naturelle est surestimée. Nous avons besoin de quelque chose d’autre, quelque chose de surnaturel, quelque chose qui ne s’appuie pas sur la force naturelle limitée. Qu’est-ce que c’était? « Je combats selon SA FORCE qui agit puissamment en moi. » Ce n’était pas la force de Paul, mais la force de Christ en Paul, et à travers ce Christ, Paul dit: « Je peux faire toute chose » (Philippiens 4:13).

                   Christ travaillait donc puissamment en Paul afin d’accomplir Son objectif. Est-ce que Paul a réussi? Oui - mais Paul n’a pas vu l’accomplissement de sa glorieuse mission. La vie de Paul était terminée mais pas le But de Dieu. L’Objectif de Dieu allait continuer au-delà de Paul, à travers les générations, aujourd’hui encore la torche est tendue à cette génération, et quand notre temps passera, si le Seigneur tarde, nous transmettrons la torche à la génération suivante. Comment Paul aurait-il pu imaginer que nous serions ici aujourd’hui, près de deux milles années plus tard, à discuter de ses lettres, étant captivés par ce même Christ qu’il a prêché?

                     Nous nous sommes appropriés ce petit passage des Ecritures car je crois qu’il illustre exactement le but que nous recherchons en venant à cette école du Christ. Si quelqu’un demande: « Quel but recherchez-vous? Quelle est votre raison de vivre? Pourquoi ce site Web et pourquoi cette école de Christ? Où voulez-vous en venir? » Ma réponse est: nous annonçons Christ, et nous avertissons tout homme avec toute la sagesse, nous voulons emmener tout homme dans une relation avec Jésus-Christ qui soit parfaite, complète, mature, et pleinement développée. C’est à cette fin que nous travaillons et combattons, par Sa force qui agit puissamment en nous. Amen

(1) Le mot original est « Churchianity », il est basé sur les mots Church (Eglise) et Christianity (Christianisme), et représente tout le système religieux chrétien qui est une contrefaçon de la vraie Eglise appelée par son nom grec « Ecclesia » dans le texte. Pour expliciter cette notion, nous utilisons dans cet article les termes Eglisianisme et Eglisianiser. NdT

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jeudi 2 juillet 2020

(1) - église - BON POUR NOUS par Chip Brogden


«...Pierre lui dit: Maître, il est bon pour nous d'être ici; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait. » (Luc 9:33ss)

                     Le mot grec pour « église » est « ekklesia », ce qui signifie « ceux qui sont appelés hors de » et désigne maintenant l'assemblée (ou l'expression locale) de ceux qui ont été appelés hors de et mis à part. Ce rassemblement n'est pas quelque chose que nous faisons de nous-mêmes. C'est l'oeuvre du Seigneur. Nous ne sommes pas l'Eglise parce que nous nous rassemblons lors de réunions ou en groupe. N'importe quel groupe de personnes peut s'organiser pour avoir des réunions pour n'importe quel but. Mais nous sommes assemblés par le Seigneur Lui-même dans un Temple spirituel, une Maison de Pierres Vivantes. Jésus est en train de construire Son Eglise, et Jésus rassemble Son peuple. Nos réunions sont externes et visibles, mais cette assemblée de Pierres Vivantes est interne, invisible, spirituelle et éternelle. Je prie que Dieu nous délivre de la « réunionite » et qu'Il nous dévoile Son Fils. Ensuite nous verrons que nous avons déjà été rassemblés ensemble dans l'Eglise qu'Il est en train de construire sur la révélation de Lui-même.

                     Nous ne pouvons pas construire l'Eglise, car c'est Jésus qui la bâtit. De la même façon, nous ne pouvons pas nous assembler nous-mêmes ensemble; c'est aussi le Seigneur qui doit le faire. Je ne dis pas que nous ne pouvons pas avoir de réunion, mais je dis que ce n'est pas une réunion qui fait l'Eglise. Nous pouvons participer à beaucoup de réunions de ce genre mais cela ne fait pas de nous l'Eglise. Les gens me demandent souvent si je connais un endroit où ils peuvent aller pour trouver la communion fraternelle. Après réflexion je leur dit que ce qu'ils cherchent en réalité, ce sont des réunions. Eh bien, des réunions, il y en a un peu partout. Vous n'avez pas besoin de moi pour cela. J'ai peur de ne pas pouvoir recommander de « réunions », je ne peux que recommander des frères et des soeurs qui aiment le Seigneur.

                    Le Seigneur veut donc nous réunir ensemble dans un Temple spirituel, mais si nous regardons autour de nous, il est clair que nous sommes divisés sur de nombreux sujets. Nous pourrions parcourir la liste et tous les nommer. Nous pourrions prendre le temps de parler des dénominations, des organisations, des doctrines, des croyances, des habitudes et ainsi de suite. Nous pourrions dresser une liste d'une centaine ou d'un millier de divisions, mais le coeur du problème est le suivant: avons-nous vu le Seigneur? Si nous avons vu le Seigneur alors nous n'avons pas besoin de voir autre chose: cette révélation du Seigneur est suffisante. Et si nous n'avons pas vu le Seigneur, c'est une perte de temps que d'essayer de débattre au sujet d'une doctrine ou d'un enseignement.

                    La question est donc: avez-vous vu le Seigneur? Il ne s'agit pas de l'avoir vu dans un rêve ou une vision, mais je veux dire, avez-vous vu le Seigneur parce que le Père L'a révélé en vous? Il est possible de faire une prière, mais sans voir le Seigneur. Il est possible de faire des oeuvres bonnes, mais sans voir le Seigneur. Il est possible (et très courant) de voir des gens se joindre à des réunions d'église toute leur vie, mais sans voir le Seigneur. Deux hommes qui disaient connaître Jésus marchaient avec Lui sur la route d'Emmaüs, mais ils ne savaient pas qui Il était jusqu'à ce que leurs yeux soient ouverts. Beaucoup de personnes sont dans la même situation. Nous ne pouvons pas Le voir à moins que les yeux de notre coeur ne soient ouverts, et lorsque nous seront illuminés de l'intérieur, nous Le verrons et nous le connaîtrons.

                     Si vous lisez les Ecritures vous savez que beaucoup de ceux qui disent « Seigneur, Seigneur » et qui font beaucoup d'oeuvres puissantes au nom du Seigneur, ne sont pas du tout connus de Lui et n'aurons pas leur part dans le Royaume de Dieu. Cela devrait nous mettre à genoux. Cela devrait nous pousser à sonder notre coeur. Connaissons-nous vraiment le Seigneur? L'avons-nous vraiment vu? Est-ce que Dieu nous a révélé Son Fils?

                    Quand nous regardons comment, au cours de l'histoire, Dieu s'est occupé des hommes, nous remarquons un modèle qui revient, et ce modèle est illustré par la montagne de la transfiguration, un événement qui nous est rapporté dans les évangiles de Matthieu, Marc, et Luc. Et voici ce modèle. Premièrement, le Seigneur nous révèle Sa gloire. Ensuite nous essayons de saisir le Seigneur avec des mains charnelles. Finalement, le Seigneur se met en mouvement, et nous devons soit bouger avec Lui soit rester où nous sommes. Regardons chacun de ces points de plus près.

Il A ÉTÉ TRANSFIGURÉ DEVANT EUX

                    Nous disons que la révélation de Christ est suffisante; cela signifie que si nous avons VU le Seigneur Jésus, alors rien d'autre n'a plus d'importance, et avec le temps, toutes les choses prendront la place qui leur revient. Mais si nous n'avons pas la révélation de Christ, si nous n'avons que notre propre idée de qui Il Est, ou si notre connaissance de Lui vient d'autre part ou de quelqu'un d'autre que du Père Lui-même, alors peu importe le temps que nous passons à lire la Bible, le nombre de réunions auxquelles nous assistons, ou de messages que nous entendons. Nous serons comme des gens « qui apprennent tout le temps, mais qui n'arrivent jamais à la pleine connaissance de la Vérité. » Cela montre qu'il est possible pour quelqu'un de faire beaucoup de choses au nom de Jésus, et pourtant de s'entendre dire « Je ne te connais pas ».

                   Le Seigneur se révèle à nous de bien des façons, et chaque témoignage est différent. Pierre a reçu la révélation de Christ pendant qu'il pêchait. Mais Thomas n'a reçu la révélation de Christ que lorsque le Seigneur lui est apparu et qu'Il lui a montré Ses plaies. Paul a reçu la révélation de Christ sur la route de Damas, alors qu'il était en chemin pour mettre à mort des chrétiens. Un homme a dit que Christ s'est révélé à lui alors qu'il était debout en train de regarder un arbre en pleine saison morte de l'hiver. Christ s'est révélé à moi alors que j'étais assis dans mon jardin, en train d'argumenter avec le Seigneur au sujet de la Bible.

                     Qu'ont en commun ces diverses expériences? Elles sont comme un dévoilement spontané de Jésus-Christ. Le Seigneur se révèle Lui-même tout simplement sans crier gare, et alors que nous étions aveugles auparavant, maintenant nous voyons. C'est comme sortir d'une pièce et entrer dans une autre, en fermant la porte derrière nous. Nous sommes comme l'aveugle-né de Jean 9. Il ne pouvait pas améliorer son état de lui même, ou parvenir à un stade où il pourrait voir quelque chose. Il était NE aveugle, et il ne pouvait rien voir si ce n'est l'obscurité jusqu'à ce que le Seigneur, la Lumière du monde, lui permette de voir. Il y a beaucoup d'aveugles qui pensent pouvoir faire quelque chose pour mieux voir grâce à des sermons, des réunions et de davantage d'enseignement. Mais si on peut voir même pendant un court moment, cela vaut mieux que dix milles années d'enseignement. Mieux vaut s'asseoir aux pieds d'un homme ignorant qui a vu le Seigneur que d'être instruit par l'enseignant de la Bible le plus érudit qui est aveugle concernant les choses de Dieu.

                    Quand je parle de ce sujet, on me demande souvent « que devons-nous faire pour recevoir la révélation de Christ? » Et la réponse est, il n'y a rien à FAIRE, et il n'y a rien que vous PUISSIEZ faire. Mais nous avons pourtant l'assurance en disant cela que c'est dans la nature du Père que de se révéler Lui-même. Le Père a le désir de nous révéler le Fils. La seule condition est que nous ayons envie de Le voir, de Le connaître, comme Il est. La révélation de Christ est comme un rayon de lumière, qui apparaît sans prévenir, qui traverse l'épais nuage qu'est ce monde et qui vous met à terre - intérieurement bien sûr. Cela peut être ou non une chose intérieure, et cela peut être ou non une chose spectaculaire. Mais quand nous L'avons vu, il y a quelque chose qui nous touche à l'intérieur. Et nous savons que nous avons été transformés.

                    Cela peut être comme sur la Montagne de la Transfiguration. Le Seigneur Jésus a pris avec Lui Pierre, Jacques et Jean et ils sont montés au sommet pour prier. Il est probable qu'ils avaient l'habitude de faire cela, puisque les Ecritures parlent de plusieurs occasions où le Seigneur est allé prier. Mais à cette occasion, Son apparence changea et Sa gloire leur fut révélée. Ce fut un acte souverain, un dévoilement. Il n'y a pas eu d'avertissement, aucune préparation particulière. Pierre, Jacques et Jean n'y étaient pour rien. En fait, ils dormaient quand cela est arrivé. J'espère que cela va rassurer ceux d'entre nous qui pensent qu'il y a quelque chose à faire pour obtenir la révélation de Christ. Non, tout est grâce. En fait, jusqu'à ce que nous nous reposions de nos efforts et de nos paroles, nous ne sommes pas prêts pour voir le Seigneur.

              Nous avons surtout parlé de la révélation de Christ à nous personnellement, mais il y a aussi une révélation corporative. Ce que nous recevons du Seigneur de manière personnelle devraient aussi être reçu pour le bien du Corps, et pas seulement pour notre bénéfice personnel. Dans les moments où nous sommes réunis ensemble, il y a parfois aussi des occasions où le Seigneur se dévoile. Il dit bien que, « Là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, je suis au milieu d'eux. » C'est la plus simple expression de l'Eglise - l'assemblée qui est appelée hors de. Pas deux ou trois mille, pas deux ou trois cents, pas deux ou trois douzaines- juste deux ou trois, et le Seigneur est là. Nous sommes si préoccupés par le nombre. Le vrai problème n'est pas combien se rassemblent mais est-ce que le Seigneur est avec ceux qui se rassemblent? Je préfère être avec deux personnes et avoir le Seigneur avec nous que d'être dans une foule de personnes religieuses au milieu de laquelle le Seigneur n'est pas présent.

                     C'est dans la révélation corporative de Christ que nous trouvons un danger, et Pierre l'exprime bien quand il dit...

« IL EST BON POUR NOUS »

                     Voici le point sur lequel il faut insister. Quand le Père désire nous révéler Son Fils, c'est pour Sa gloire, pas pour la notre. Nous recherchons si souvent les choses spirituelles car nous voulons nous faire un nom, avoir la puissance, ou la gloire pour nous-mêmes. Cela n'est pas permis dans le royaume où Christ est Tout en Tous. Ce que nous voyons du Seigneur est pour Sa gloire, et pas pour la notre.

                   Observez comme le Moi entre rapidement en action: « Maître, il est bon pour nous d'être ici! ». Bon pour nous. Bon pour nous. Bon pour nous. Nous entendons cela tout le temps. "N'est-il pas bon d'être dans la maison de Dieu aujourd'hui? » « J'ai vraiment aimé le message. » « J'aime la musique. » « Quel bon culte. » « Je suis si heureux d'avoir rencontré ce petit groupe. » Ou, « Je n'ai rien pu retirer de ce message. » « La musique était horrible. » « Il n'ont rien pour mes enfants. » Moi, Moi, Moi. C'est soit bon pour nous, soit pas bon pour nous. La musique, la prédication, le service, tout est pour nous, pour nos besoins.

                    C'est pour cela que nous soulignons continuellement que si nous ne fréquentons pas régulièrement les réunions, c'est tout simplement parce que les Besoins du Seigneur n'y sont pas souvent satisfaits. Le Moi s'immisce tellement dans ce que nous faisons (ou ce que nous ne faisons pas), et même dans les choses spirituelles où le Moi est supposé être renié. Pierre était un homme tellement plein de lui-même. Donc sa réaction à la Gloire de Dieu a été, « C'est bon pour nous! Laisse-le nous le construire pour Toi... » C'est ainsi que beaucoup d'oeuvres, de dénominations et de ministères ont commencé. Le Seigneur révèle de façon souveraine quelque chose de Sa Gloire à une poignée de personnes, et elles commencent à construire quelque chose - une église, un mouvement, une dénomination - qui a pour objectif de contenir cette gloire. Ou alors il arrive que le Seigneur visite Son peuple lors d'une réunion particulière. Et comme c'est bon pour nous: nous décidons donc de nous réunir à nouveau la semaine qui suit avec l'espoir de pouvoir expérimenter la même chose. Et ainsi de suite. Nous pensons que si seulement nous pouvons trouver la bonne combinaison de musique, d'enseignement, d'adoration, ou de personnes alors « cela sera bon » pour nous chaque fois que nous nous réunirons. Pourtant rapidement, la Vie s'en va et la Gloire disparaît, mais la réunion continue! Jésus a dit « Je construirai Mon Eglise ». Ceci, c'est la Vie. Pierre a dit « Laisse nous construire pour Toi. » Cela c'est la Mort. Pour voir si quelque chose est vivant ou mort nous n'avons qu'à en trouver la source. Non seulement « Construisons » est faux, mais « Laisse nous construire POUR TOI » est également faux. Les deux sont motivés par la même chose: « C'est bon pour nous ».

                      Ce que Pierre n'a pas réalisé et que nous ne percevons pas non plus, c'est que la gloire est en Christ, et pas dans une méthode, dans une réunion, ou dans un mouvement: et c'est pour Lui, et pas pour Nous. Combien le « C'est bon pour nous... » se transforme rapidement en « Laisse-nous construire pour Toi... » Comme notre chair est faible! Si souvent au nom de "la communion" nous avons construit « pour » le Seigneur Jésus, quelque chose qui nous arrange surtout nous-mêmes.

« ÉCOUTEZ-LE »

                    Les Écritures rapportent que Pierre ne savait pas ce qu'il disait, même quand il se proposa de construire quelque chose pour Jésus. Jésus ne lui répondit pas. Au lieu de cela, un nuage les enveloppa, et une voix dit: « Celui-ci est Mon Fils bien aimé. Écoutez-le! »

                    Le Père passe son temps à nous diriger vers le Fils en tant que Tout et Tous. Il conduit toutes choses ensemble vers l'accomplissement de Ce But, qui est que Christ ait la prééminence en toutes choses. C'est donc à ce moment que le Seigneur Jésus décide de descendre dans la vallée, et les disciples doivent décider s'ils vont rester sur la montagne ou Le suivre. La montagne est pleine de lumière, de puissance, et de gloire. Mais la vallée est pleine de ténèbres et de démons. « Il est bon pour Nous d'être ICI, Seigneur! Laisse-nous construire quelque chose pour Toi! »

                  Combien de tabernacles ont été construits au sommet de montagne au nom de Jésus - alors que Jésus était depuis longtemps descendu dans la vallée? Combien de personnes et d'endroits disent bénéficier la présence et la gloire de Dieu, alors que la gloire a disparu depuis longtemps? Je pense à plusieurs groupes de personnes, églises, ou réunions dans lesquelles Dieu a réellement agit et qui ont ensuite construit de véritables mouvements autour de cette expérience. Ce qui a commencé dans l'Esprit continue maintenant dans la chair, et « c'est bon pour nous ». C'est une honte que certaines personnes ne puissent pas réaliser qu'il n'y a pas de présence, de gloire, ou de puissance, et rien en dehors du Seigneur Jésus. Nous pouvons proclamer avoir la présence, la gloire et la puissance, mais si nous n'avons pas le Seigneur Lui-Même, alors ces choses ne sont que des contrefaçons spirituelles.

                       Jésus a multiplié le pain et le vin, et la foule a pensé, « Il est bon pour nous d'être ici! » Mais Jésus était parti pendant la nuit et avait traversé le lac. Les gens se sont réveillés le lendemain et ont remarqué qu'Il était parti, et ils ont traversé le lac dans l'espoir de Le trouver. Mais quand ils ont trouvé Jésus, Il a dit, « Vous Me suivez seulement parce que j'ai rempli vos estomacs avec de la nourriture. » Il est important de faire cette distinction, car il est à craindre que nous considérions que puisque la chose est « bonne pour nous » nous nous mettions à La suivre et que nous ne suivions plus le Seigneur Lui seul. Jean rapporte cet épisode avec pour objectif de nous enseigner que le vrai miracle n'est pas que le Seigneur leur ait donné du pain à manger, mais que le Seigneur se donne Lui-même à nous comme le Pain Vivant. Qu'est-ce que vous préférerez, avoir un estomac plein ou la Vie éternelle? La présence de Dieu, ou Dieu lui-même? La Gloire de Dieu, ou Dieu Lui-même? Voulez-vous le salut, ou le Sauveur? Voulez-vous une guérison, ou un Grand Médecin? Voulez-vous ce que le Seigneur peut donner, ou ce que le Seigneur est?

                  Les chrétiens recherchent beaucoup de choses spirituelles: l'onction, la puissance, les dons, les bénédictions, les fruits, la sagesse ou la prospérité. Je prie que le Seigneur fasse que nous soyons définitivement et pour toujours insatisfaits avec ces CHOSES, même les choses qu'Il nous donne, et qu'Il fasse que nous soyons affamés et assoiffés de Lui-seul. Que nous puissions juger les choses non selon qu'elles sont bonnes ou mauvaises , mais selon qu'elles sont bonnes pour le Seigneur, selon que Sa Volonté est faite par elles, selon que Son besoin est satisfait par elles, selon que Son Fils est vu à travers elles. Il est le Seul, le Fils Bien Aimé de Dieu. Que le Seigneur puisse être transfiguré devant nous! Amen.

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