samedi 25 janvier 2020

(17) CHRIST - LES PIEDS DE BRONZE par Chip Brogden

 « Il a tout mis sous ses pieds, et Il l'a donné pour chef suprême à l'Église » (Éphésiens 1:22)

« Ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise; ... Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort... » (Apocalypse 1:15-17ss)

                     Lorsque Jean a reçu une révélation de Christ sur l'île de Patmos, il a décrit les pieds de Jésus comme étant « de l'airain ardent, embrasé dans une fournaise. » L'airain est le symbole du jugement, et la fournaise le symbole de la colère, de la purification et du raffinage. Cette dimension du Seigneur Jésus était assez nouvelle pour Jean. Parce que Jésus n'était pas venu d'abord pour juger le monde, mais pour le sauver, nous avons tendance à ne penser à Lui qu'en terme « d'agneau » - timide, silencieux, patient, et tendant l'autre joue. Il est sûrement tout cela. Mais ici nous avons un aperçu de Jésus en tant que « Lion ». Il disait qu'Il était en vérité un Roi, mais que Son Royaume n'était pas de ce monde. Jusqu'à ce moment, l'aspect royal du Christ et la gloire majestueuse de Son Royaume étaient restés cachés.

                   Quand cet autre aspect du Christ fut révélé à Jean, il « tomba à Ses pieds comme mort. » Pendant le dernier repas, Jean était couché sur la poitrine de Jésus et ils avaient mangé ensemble. Pourtant, dans ce contexte, nous ne pouvons que nous effondrer à Ses pieds. Ici, à Ses pieds, nous découvrons qu'il y a une différence entre le Saint et l'Humain; entre Celui Qui vient d'en Haut et celui qui vient d'en Bas; Celui Qui est Esprit et Vérité, et nous qui ne sommes que chair et sang. Ses pieds sont de l'airain ardent. C'est Sa majesté, et Sa justice. Cela L'identifie immédiatement comme étant Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs, le juste Juge, la Parole Vivante Qui discerne les pensées et les intentions du cœur.

                    Jésus est Dieu et Homme. Il est le Fils de Dieu tout comme le Fils de l'Homme. Quand nous sommes devant le Fils de Dieu dans Sa Gloire, nous ne pouvons rien faire d'autre que tomber à terre et adorer. Mais en tant que Fils de l'Homme, nous pouvons manger avec Lui et laver Ses pieds. Nous pouvons aussi Le maudire, Le persécuter, Le crucifier, et Le tuer. En tant que Fils de l'Homme, Il est approchable, même vulnérable. Pourtant, en tant que Fils de Dieu, nous Le voyons transfiguré en quelque chose de si brillant que les hommes sont aveuglés par Sa vue, et tombent à terre de peur, d'admiration ou d'adoration. Là, à Ses pieds, le Royaume de Dieu est arrivé parce qu'Il a la prééminence.

                  Nous soulignons cela et nous vous demandons d'y prêter attention, car c'est ce qui fait de la révélation quelque chose de si significatif et vital: Christ peut, selon Sa volonté, se révéler Lui-même à nous ou choisir de rester caché. S'il choisit de se cacher Lui-même, alors il semble n'être rien d'autre que le fils du charpentier de Nazareth, et il n'y a rien chez Lui qui suscite notre admiration ou capte notre attention. Mais s'Il décide de se révéler Lui-même à nous, nous verrons en Lui bien plus qu'un Homme. Nous percevrons en Lui quelque chose qui est d'un autre monde. Nous tomberons à Ses pieds.

               Quand nous sommes devant Lui, alors qu'Il est revêtu de Ses attributs royaux, nous n'osons pas nous élever au-dessus du niveau de Ses pieds, car Il est le Christ et le Seigneur de tout. Être assis à Ses pieds c'est mourir à soi-même et, en accord avec ce que Dieu désire, reconnaître Christ comme la Tête. C'est reconnaître Christ et Son Royaume comme étant prééminents. Ce n'est pas le moment de parler du Seigneur comme étant notre ami et quelqu'un qui marche avec nous main dans la main. Oh, tout cela est inclus en Lui, et je jouis et profite de cette relation avec Jésus. C'est très personnel, intime, et même réjouissant. Bien sûr il y a beaucoup à dire concernant l’Époux et l’Épouse, en soulignant combien Christ aime l’Église, et comment nous pouvons être intimes et en communion avec Lui. Nous avons besoin de l'entendre et de remercier Dieu pour cela.

                  Mais il y a un autre côté que l’Église dans son ensemble a encore à découvrir, c'est le Lion de la tribu de Juda. Nous parlons de venir au trône et d'y adresser nos demandes, mais nous n'avons pas même une petite idée de ce que signifie venir devant le trône de Dieu et de tomber aux pieds de Jésus. Nous chantons des chants et faisons des cultes de louange et d'adoration sans vraiment comprendre ce que nous faisons. Nous avons perdu le sens de la Majesté du Seigneur Jésus-Christ.

                   Quand ils sont venus arrêter le Seigneur Jésus dans le jardin, Il a demandé, « Qui cherchez-vous? » Et ils ont répondu, « Jésus de Nazareth. » Il a simplement dit, « Je suis ». Quand ils ont entendu cela, ils sont tombés en arrière à terre. Personne ne peut se tenir devant JE SUIS et rester debout. Nous tomberons tous à terre, car cette terre est sainte. Tout genou pliera, et toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur. Cette révélation de Christ est suffisante pour amener à la capitulation et à la soumission tous les saints et les pécheurs. Ses amis comme Ses ennemis se retrouvent à Ses pieds, incapables de se tenir devant Lui. Il n'a pas besoin d'élever Sa voix ou d'ordonner au feu de tomber du Ciel ou de faire autre chose que de simplement se révéler Lui-même pour Qui Il est. Thomas, celui qui doutait toujours, s'est s'écrié « Mon Seigneur et mon Dieu!» quand il l'a finalement contemplé.

                  Nous pouvons parler de Sa présence, de Sa gloire et de Sa majesté - oui, nous pouvons chanter des chants d'adoration qui utilisent ces mots - mais nous ne conceptualisons pas et ne comprenons pas vraiment ce qu'ils signifient. Si nous pouvions réellement voir quelque chose de la majesté et de la gloire du Christ de Dieu, nous ne serions pas si désinvoltes. Nous serions respectueux. Nous ne prendrions pas Sa présence comme allant de soi. S'il en est ainsi, c'est que nous ne sommes pas parvenus à L'appréhender. Nous ne L'avons pas encore vu. Nous ne Le connaissons pas encore. Nous avons besoin de passer du temps assis à Ses pieds.

                     Jean nous donne un nouveau titre pour Jésus: « Maître des Rois de la Terre » (Apocalypse 1:5). Quand le Royaume sera venu et que la Volonté de Dieu aura été faite sur Terre, alors le passage suivant sera accompli:

« Toutes les extrémités de la terre penseront à l’Éternel et se tourneront vers Lui; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face. Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine sur les nations. » (Psaumes 22:27,28)

                    Là, à côté de Ses pieds d'airain, nous touchons Sa Gloire. Viens vite Seigneur Jésus, que tu ais la Prééminence en toutes choses - en nous en tant que disciple individuel, dans l’Église Ton Corps, et pour finir dans toute la création, que Ton Royaume vienne et que Ta volonté soit faite: sur la terre comme elle l'est dans le Ciel. Amen


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mardi 21 janvier 2020

(16) CHRIST - LE DON DE CHRIST par Chip Brogden

 « Car c'est en Lui, c'est dans Son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu. Et par votre union avec Lui, vous êtes pleinement comblés, car Il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance. » (Colossiens 2:9-10)

                   Nous avons déjà parlé de la nécessité de reconnaître et d'apprécier l'importance et la valeur du Seigneur Jésus et combien Il est précieux pour nous. Nous aimerions élargir le sujet et discuter du Don de Christ. Je prie que le Seigneur nous accorde un esprit de sagesse et de révélation dans la pleine connaissance de Son Fils alors que nous présentons cela.

                      Je crains que nous ne comprenions pas vraiment le fait que Dieu ne nous a jamais donné de choses, mais qu'Il a tout mis en Christ, étant Lui-même dans Son Fils. En ayant le Fils, en possédant le Fils, étant un avec le Fils, nous avons et possédons tout ce qu'est Dieu. Il n'a jamais été question d'obtenir de Dieu dix, cent ou mille choses différentes. Si l'expérience ne nous l'a pas appris, nous devrions au moins le savoir par les Écritures, Christ est le Don de Dieu. Ensuite notre expérience s'ajustera à la pensée du Seigneur. Si vous avez l'habitude de rechercher des « choses » spirituelles (l'amour, la joie, la paix, l'onction, la puissance, la bénédiction, etc) alors ce message est particulièrement adapté pour vous. Cependant, même pour chacun d'entre nous, il est bon de rappeler constamment que Christ est L'unique Don de Dieu.

                 C'est la plénitude de Christ que nous poursuivons, la révélation de Christ tel qu'Il est réellement. Pour trop de chrétiens, le Seigneur Jésus est « simplement » leur Sauveur. Merci Seigneur, Il est notre Sauveur, mais il y a des profondeurs et des richesses pour nous dans la personne de Christ qui vont bien au delà du Salut. Le Salut est la porte étroite - grandir dans la pleine connaissance de Christ est le Chemin Étroit. La porte n'est que l'entrée vers quelque chose de plus grand.

                    Le principe que nous avons à l'esprit ici est Toutes Choses En Christ. Si nous voyons cela, nous serons alors délivrés « des choses », des manques, de l'insatisfaction, de l'infériorité, de la défaite. Le Seigneur a beaucoup plus à gagner si nous entrons dans Sa plénitude maintenant, que si nous attendons une rencontre future avec Lui dans le ciel. C'est ici sur terre que nous avons besoin de prier pour que Son Royaume vienne et que Sa volonté soit accomplie. Que le Seigneur illumine nos cœurs alors que nous explorons ces profondeurs.

CHRIST EST LA BENEDICTION DE DIEU

« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur: Jésus le Christ, car Il nous a comblés des bénédictions de l'Esprit dans le monde céleste qui, toutes, sont en Christ » (Éphésiens 1:3)

                    Tout ce que nous avons et sommes en tant que Chrétiens est basé sur notre union avec le Christ. En dehors de Lui, nous n'avons rien, nous ne sommes rien. Mais en Lui nous sommes bénis avec toutes les bénédictions spirituelles. Pensez à la conclusion à laquelle cela nous mène. Si c'est vrai, alors nous avons peu de choses à demander à Dieu mais beaucoup de raisons de Le Louer.

                    Pendant la plus grande partie de ma vie chrétienne, j'ai recherché Dieu pour des choses. Quand j'étais déprimé, je recherchais la joie. Quand j'étais soucieux, je recherchais la paix. Quand j'étais faible, je recherchais la force. Quand j'étais fâché, je recherchais le contrôle de soi. Quand j'étais défait, je recherchais la victoire. La plupart des chrétiens ont été enseignés à s'approcher de Dieu et à rechercher ces choses quand ils sont conscients de certaines carences. Pour un certain temps il semble qu'on leur donne ce qu'ils recherchent, mais rapidement ils sont de retour pour demander plus de la même chose. Aujourd'hui nous demandons de la patience, et demain nous demanderons à nouveau, et le jour d'après nous devrons à nouveau demander. Il en est ainsi avec la paix, la joie, la victoire, et tout le reste.

                   Au final nous devons apprendre que nous avons déjà tout en Christ. Cette chose appelée « patience » que nous recherchons avec tant d'empressement n'est pas une chose, c'est Christ. « La victoire » n'est pas « une chose », c'est un Homme. Et c'est le cas pour tout ce dont nous avons besoin. Il est certainement possible de rechercher les bénédictions spirituelles de Dieu indépendamment de Christ ou en plus de Christ. Quelle différence cela fait quand nous réalisons qu'Il NOUS A (temps au passé) déjà bénis - pas avec trois ou cinq ou vingt bénédictions - mais avec toutes les bénédictions spirituelles. Aussi nombreuses qu'elles puissent être, nous les avons toutes. Où et quand a-t-Il fait cela? Merci Seigneur, cela s'est réalisé au moment où nous avons reçu Christ et où nous sommes entrés en Lui comme notre Tout en Tous. Dieu veut que nous Le recherchions d'abord Lui et non Ses choses. Pour Lui Il n'y a pas de choses car elles sont toutes comprises en Christ.

                      C'est à nouveau l'extrême valeur du Seigneur Jésus et le fait qu'Il soit si précieux qui occupe notre esprit ici. Puissions nous voir devant Dieu que le don de Dieu c'est Christ - pas beaucoup de bénédictions spirituelles que nous devons rechercher avec diligence, une par une, que nous devons accumuler comme une collection de vertus ou de grâces spéciales. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas beaucoup de bénédictions spirituelles à obtenir de Dieu, mais seulement qu'elles sont toutes réunies en Christ. En ayant le Fils nous avons tout ce qui appartient au Fils.

«Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui L'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-Il pas aussi toutes choses avec Lui? »(Romains 8:32)

                     Jésus dit que le Royaume de Dieu est comme un homme qui a trouvé un trésor caché dans un champ. Rempli de joie, il a vendu tout ce qu'il possédait, et il a acheté le champ. La clé de cette parabole est celle-ci: Celui qui possède le champ possède tout ce qui est dans le champ. Il ne s'agit pas de gagner individuellement chaque pièce d'argent, mais de gagner le champ. Une fois que nous avons le champ, nous avons le trésor.

                   L’Écriture dit qu'en Christ sont cachés « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3), « toutes les bénédictions spirituelles » (Éphésiens 1:3), et « toute la plénitude de Dieu ». Puisque cela est vrai, nous maintenons devant Dieu que Son Don pour nous est Christ, et c'est dans la mesure où nous apprécions la valeur du Seigneur Jésus que nous seront satisfaits spirituellement. Nous trouverons la plénitude dans le Fils, et nous ne trouverons pas nécessaire de demander à Dieu d'être continuellement gonflés spirituellement ou renouvelés alors que nous avançons dans notre marche en tant que Chrétiens. N'est-ce pas une folie de demander à Dieu « quelques pièces » pour passer la semaine jusqu'au dimanche suivant alors qu'un trésor est enterré juste sous vos pieds. Ou, imaginez la vanité de penser qu'il faille aller ici ou là-bas pour recevoir quelque chose de Dieu, (comme des « bénédictions », une « parole », une « onction », etc) alors que nous avons déjà tout ce qu'Il a. J'irais même jusqu'à dire que si nous connaissons l'inestimable valeur du Seigneur Jésus, nous ne demanderons plus à Dieu quoi que ce soit. Celui qui doit demander à Dieu « des choses » n'a pas encore complètement apprécié le trésor qu'il a déjà en Christ.

                    Une illustration serait peut être utile ici. Quand Dieu a souhaité tester Abraham, Il ne lui a pas demandé de sacrifier une brebis, un bouc, ou une vache. Il n'a pas demandé à Abraham de l'or, de l'argent, des tentes ou encore ses possessions. Il est allé droit au cœur du sujet et a demandé Isaac, le Fils de la promesse. Abraham aurait été prêt à donner n'importe quoi et tout ce qu'il possédait à part son cher Fils. Mais en acceptant de donner son Fils, il était en train de tout sacrifier sur l'autel. Quand Dieu possède ce qu'un homme aime le plus, Il possède tout ce qu'a cet homme.

                    De la même manière, Le Père, voulant démontrer Son grand amour pour nous, ne nous a pas donné des morceaux et des parties de choses, mais Il a sacrifié Son seul Fils. En nous donnant Son Fils, Il nous a, en réalité et en fait, tout donné gratuitement. Quand l'homme possède ce que Dieu aime le plus, il possède tout ce qu'a Dieu. C'est pour cela que je dis que nous n'avons que peu de choses à DEMANDER à Dieu, mais beaucoup de raisons de Le LOUER: parce qu'EN CHRIST, Dieu nous a gratuitement tout donné.

DIEU NE NOUS DONNE RIEN EN DEHORS DE CHRIST

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3:16)
 
                      Pour l'observateur habituel, ce verset semble vouloir nous donner quelque chose appelé « la vie éternelle ». Mais ce n'est pas du tout ce que dit ce verset. Dieu ne nous a pas donné le salut; Il nous a donné Son Fils comme notre Salut. Ce verset nous dit que Dieu a tant aimé le monde, et que cet amour l'a conduit à remédier à cette situation en nous donnant Son Fils Unique. Quel est le don? Il n'est pas dit « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné la vie éternelle ». Si je peux le dire de façon plus directe, ce n'est pas la vie éternelle dont nous avons besoin en priorité; nous n'avons besoin que de Son Fils. A quoi sert la vie éternelle sans le Fils? Considérez devant Dieu qu'il n'y a qu'un seul Fils, un seul Don. Maintenant tous ceux qui croient EN CHRIST ont la vie éternelle. Au moment de la Nouvelle Naissance, nous n'avons pas reçu le salut, nous avons reçu Son Fils. Donc, nous sommes sauvés. Le Salut ne nous donne pas la vie éternelle, mais me donne Christ comme ma Vie. Alléluia! Voyez-vous cela?

                   Il y a une différence entre le salut et un Sauveur, entre la délivrance et un Libérateur, entre la guérison et un Guérisseur, entre la rédemption et un Rédempteur. La première est une « chose », la seconde est une personne. Cela semble évident et élémentaire, mais pour Dieu la différence est énorme, et pour notre vie quotidienne la différence est incalculable. Si nous ne sommes pas au clair en ce qui concerne Son Fils, nous allons trouver la Vie Chrétienne très difficile, pour ne pas dire impossible à vivre. J'ai la « chose » parce que je l'ai Lui; en l'ayant Lui, je n'ai plus besoin de rechercher « les choses ». Qu'avez-vous? Une expérience? Une Parole? Une doctrine? Une croyance? Ou un Homme? Voilà la différence entre un christianisme vivant et une religion morte.

                 Nous devons arriver à connaître la hauteur, la longueur, la profondeur, et la largeur de Christ et je peux dire que nous n'arriverons jamais au bout de Lui. Mais nous ne recherchons pas des choses comme si nous ne les avions pas, et nous n'espérons pas non plus gagner de nouvelles choses, car ce que nous appelons « nouveau » est simplement ce que nous avons vu pour la première fois. C'est pour cela que la révélation est déterminante, parce qu'elle dévoile ce que nous avons déjà. En ayant le Fils, nous avons tout.

« Or, c'est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » (1 Corinthiens 1:30)

                   C'est un verset très riche. Nous avons déjà vu comment le Seigneur Jésus s'est donné pour être notre Vie. Sur cette base nous pouvons réclamer tout le reste. Ici nous voyons que pour ceux qui sont en Christ, Il est leur sagesse, justice, sanctification et rédemption. Cela ne dit pas qu'Il nous donne ces choses, mais qu'Il est ces choses pour nous.

                   Encore une fois, voilà la différence entre une vie chrétienne et une religion morte. La plupart d'entre nous sommes encore à essayer de recevoir quelque chose et n'avons pas encore réalisé que nous l'avons déjà obtenu. Nous nous mettons hors de nous-même pour être comme Christ. Nous espérons que par beaucoup d'efforts, nous atteindrons un jour un stade où nous pourrons finalement dire que nous vivons comme Jésus. Mais Dieu ne voit pas les choses ainsi. Ce n'est pas une vie changée que Dieu attend de nous, mais une vie échangée - c'est à dire, que notre vie doit être abandonnée en échange de Sa Vie. « Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi (Galates 2:20ss)». C'est cela la Vie échangée: Sa Vie à la place de ma vie.

                    Nous devrions avoir appris maintenant que nous ne pouvons pas nous changer nous-même. Jésus a dit que nos soucis et nos propres efforts ne nous aiderons pas à prolonger notre vie d'un seul instant (Matthieu 6:27). Si nous ne pouvons pas par nous-même grandir physiquement, comment pourrons-nous grandir spirituellement? Avez-vous déjà vu un frère ou une sœur essayer de se comporter de façon sanctifiée? Ils s'épuisent eux-mêmes et ceux qui les entourent. C'est pesant d'être avec de telles personnes. Cela n'est pas le Christianisme. Le Christianisme c'est la chose suivante: ne pas essayer d'être sage, mais recevoir le Seigneur Jésus comme ma Sagesse; ne pas essayer d'être juste, mais recevoir le Seigneur Jésus comme ma Justice; ne pas essayer d'être saint, mais recevoir Jésus comme ma Sainteté; ne pas essayer d'être racheté mais accepter Jésus comme mon Rédempteur. Ainsi je cesse d'essayer de faire quelque chose, et je Lui permets d'être Qui Il est à travers moi.

                    Nous devons être au clair sur le fait que cela n'est pas la « récompense » de plusieurs années de service, le fruit d'une longue période de marche avec Jésus. Si je L'ai maintenant, alors j'ai tout ce qui Lui appartient maintenant. Ma Sagesse, ma Justice, ma Sanctification, et ma Rédemption ont une personnalité, parce ce qu'Il est tout cela pour moi. Cela n'est pas une question de comportement, de conduite, de sentiment dans un sens ou dans l'autre - ces choses viendront bien assez vite - mais tout est basé sur un fait accompli. Christ est le don de Dieu. Je le répète, nous avons beaucoup de raisons de louer Dieu.

CHRIST EST UNE RESSOURCE INFINIE

« Le Père vous donne le Vrai Pain du Ciel... JE suis le Pain de Vie (Jean 6:32b,35a) »

                    La foule demandait à Jésus de lui donner du pain, mais n'a pas reconnu qu'Il était Lui-même le Pain de Vie. Ils travaillaient durs pour une chose périssable, mais ne voulaient pas recevoir le Vrai Pain qui ne périt pas. Nous voyons à nouveau ici que Jésus n'est pas celui qui donne le pain mais celui qui est le pain.

                   Pourquoi suivons-nous le Seigneur? Est-ce pour ce qu'Il peut faire pour nous? Est-ce pour profiter de Ses bénédictions? Est-ce parce qu'Il pourvoit à nos besoins? Voulons-nous les dons ou le Donateur? Si nos motivations sont les bénédictions alors nous serons rapidement déçus. En effet, à un certain moment, beaucoup de Ses disciples Lui ont tourné le dos et L'ont quitté. Combien d'entre nous continueront à le suivre quand le Seigneur ne répondra pas dans le sens habituel? Le Seigneur peut vous donner du pain pendant un temps, mais il y a une différence entre regarder au Seigneur pour avoir du pain et Le regarder comme le pain. Que Dieu puisse nous montrer la différence. Le Don de Dieu n'est pas ce que Christ peut faire pour nous, mais Qui Il est Lui-même.

                     Celui qui recherche le Seigneur pour le pain sera rassasié pour un temps, mais tous ceux qui recherchent le Seigneur comme Le Pain seront constamment rassasiés. Plus encore, ils auront suffisamment de ressources pour nourrir les autres. Il est honteux que tant de chrétiens ne demandent qu'à être remplis, et pourtant ne le sont toujours pas. Ils sont contents avec une maigre pitance, avec quelques miettes tombées de la table. Ils sont constamment obsédés par être rassasiés. A ceux là nous ne pouvons que dire qu'il est temps de rechercher le Seigneur, pas pour ce qu'Il vous donne mais pour Lui-même.

                   « Les choses », même les choses spirituelles, ne peuvent satisfaire. Seul Jésus peut satisfaire, et comme toute la plénitude habite en Lui, nous n'avons besoin de rien d'autre. Finalement nous apprendrons que Christ est le Don, et quand nous y arrivons, nous sommes affermis. Nous serons capables d'apporter la Vie au Corps. Que donnons-nous aux gens, du pain ou Christ? Si nous donnons du pain alors ils seront dépendants de nous pour les nourrir tout le temps. Si nous leur apportons Christ, alors ils trouveront en Lui une ressource infinie.

« Jésus lui répondit: Si tu savais quel don Dieu veut te faire et Qui est Celui à qui te demande à boire, c'est toi qui M'aurais demandé à boire et Je t'aurais donné de l'Eau Vive ... Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi, et que celui qui croit en Moi boive. Car, comme le dit l’Écriture, des fleuves d'Eau Vive jailliront de Lui.» (Jean 4:10; 7:37b,38)

                     Certains poursuivent des « fleuves » et des « trous d'eau » mais combien il est rafraîchissant de savoir que Christ est l'Eau Vive. Comment pouvons-nous connaître la différence entre Christ et ce qui est annoncé comme la manifestation de la puissance et de la présence de Dieu? C'est très simple: celui qui boit dans « les réunions », doit continuellement boire pour rester rempli, mais celui qui connaît Christ comme l'Eau Vive voit sa soif déjà étanchée.

                    Nous sommes vides car nous ne connaissons pas le Don de Dieu. « Si tu connaissais le don de Dieu, si tu connaissais Qui Je suis, tu m'aurais demandé, et je t'aurais donné ». Ceux qui ont faim et soif de la justice (Christ) sont continuellement rassasiés. Ceux qui ont faim et soif d'autres choses doivent constamment rechercher la prochaine ration. Nous insistons à nouveau, la question de l'abondance ou du manque de Vie spirituelle dépend de la façon dont nous voyons le Fils. Si nous voyons clairement le Fils alors nous voyons tout ce que Dieu a, et tout ce que Dieu est. En Lui est la plénitude. Quitter notre place pour rechercher des hommes ou des femmes ou un ministère au bout de la terre dans l'optique d'être rassasié ou béni est une grande tragédie. Combien de temps ai-je gaspillé dans cette poursuite, avant de reconnaître Christ comme Tout en Tous! Des citernes percées ne peuvent pas garder l'eau bien longtemps.

                    Nous devons connaître le Don de Dieu. Celui qui Le connaît ne sera pas seulement satisfait, mais recevra une Vie abondante qui jaillira de l'intérieur. Si nous sommes surtout intéressés par être remplis pour nous-mêmes, alors nous aurons peu à offrir aux autres. Mais si nous connaissons le Don de Dieu, la Vie va déborder. « Tu oins ma tête d'huile et ma coupe déborde. » (Psaumes 23:5b) Êtes-vous un chrétien qui déborde, avec tout ce que vous pouvez posséder de Dieu et beaucoup de surplus? Malheureusement, cela ne décrit pas la situation de la plupart d'entre nous. Boire est un commencement, mais le but de Dieu est un débordement. Combien nous avons besoin d'une claire révélation dans le Fils! Combien nous avons besoin de voir à quel point Il est précieux et combien Sa valeur est grande.

                     C'est ici la gloire de notre union avec le Christ: quand nous venons à Lui pour boire, nous devenons ce que nous buvons. Jésus dit clairement que des fleuves d'Eau Vive jaillissent de l'être intérieur de la personne qui connaît le Don de Dieu et qui est venue à Lui pour être rempli. Pour commencer cela coule de Lui à moi, mais finalement cela coule de moi vers l'extérieur. Qui peut me donner quelque chose que je ne possède pas déjà en Christ. La question n'est pas: es-tu dans le « fleuve », mais est-ce que le fleuve est en toi? Dans toutes ces choses, Dieu nous dirige continuellement vers Son Fils en tant que Tout en Tous. Qu'Il puisse nous faire grâce pour Le voir Lui.

DEMEUREZ EN MOI

« Et nous avons tous reçu de Sa plénitude, et grâce pour grâce.» (Jean 1:16)

                    La plénitude c'est combien? Combien de personnes contient le mot « Tous »? Nous devons reconnaître que « plein » signifie complet, et que « tous » contient chacun d'entre nous. « Et nous avons tous reçu de sa plénitude ». Personne, peu importe s'il paraît plus ou moins oint, a plus de plénitude que quelqu'un d'autre. Et si nous l'avons déjà reçue, alors nous n'avons rien à faire pour l'obtenir. Si je suis déjà rentré dans cette chambre et que je m'assois sur une chaise, je n'ai plus rien à faire pour essayer de rentrer à nouveau dans la chambre. J'y suis déjà. Nous sommes rentrés en Christ quand Il est rentré en nous: nous n'avons pas besoin de rentrer en Lui encore et toujours, nous devons plutôt demeurer en Lui.

                    On me demande souvent comment faire pour bénéficier de cette plénitude. Comment y marche-t-on? Quelle application pratique existe-t-il pour vivre selon cette Vérité? Nous voyons ce que Dieu dit, mais nous voyons aussi notre situation. Nous voyons Jésus mais nous nous voyons aussi nous-mêmes. Dieu dit que nous sommes complets en Lui, mais nous disons que nous sommes incomplets. Dieu dit que nous sommes bénis avec toutes les bénédictions en Christ, mais nous disons que nous avons encore besoin de ceci ou de cela. Quel est le problème? N'y a t-il pas une claire opposition entre ce que Dieu dit et ce que nous disons? Quelle parole est la plus sûre?

                     La solution n'est pas de regarder à soi, mais de regarder à Christ. Alors nous n'aurons plus à nous préoccuper du côté pratique, il se développera de lui-même. Soyons d'abord sur le Fondement: ensuite la Vie trouvera un moyen de se manifester. Je crois que nous avons suffisamment de foi, nous avons simplement foi dans les mauvaises choses. Beaucoup de chrétiens ont plus de foi dans la loi du Péché et de la Mort qu'ils n'en ont dans la Loi de l'Esprit de Vie en Christ. Nous sommes davantage conscients des actions supposées du diable et de notre faiblesse que conscients de qui est le Fils de Dieu. Mais quand nous regardons vers Christ, Il grandit. Alors qu'Il grandit, nous diminuons. Nous devons devenir plus petits, Il doit devenir plus grand. Quand Christ prend toute la place des autres choses dans notre vision, nous expérimenterons la plénitude qui est déjà nôtre en Lui. Rappelez-vous, celui qui possède le champ possède tout ce qui y est enfoui. Méditez là dessus, respirez-le, vivez-le.

                    Nous devons demander à Dieu une révélation dans Son Fils. Seigneur Jésus, révèle-toi à nous comme Le Tout en Tous. Illumine nos cœurs pour Te voir. Emmène-nous dans la pleine connaissance de Toi. Qu'importe que nos sentiments ou nos expériences soient contraires, nous reconnaissons que nous sommes complets en Toi. Tu fais toutes choses à merveille!! Enseigne-nous à regarder loin de tout ce qui est de l'homme et à Te regarder tel que Tu es vraiment. Merci Père pour le Don de Christ! Amen


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jeudi 16 janvier 2020

(15) CHRIST - LE DANGER DE LA FAMILIARITÉ par Chip Brogden

« Quand je suis entré dans ta maison, tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds... » (Luc 7:44ss) 

                    Combien de fois considérons-nous la présence de Jésus comme normale et allant de soi? Notre culture Pseudo-Christianisée est profane. Je ne parle pas des blasphèmes que l'on trouve dans un langage insensé, mais de la façon dont on traite les choses divines, avec une attitude teintée d'habitude, d'indifférence et de désinvolture. Nous profanons les choses saintes en les rendant communes, ordinaires, habituelles, mondaines et routinières.

                    Il est intéressant de noter que seuls ceux qui connaissent les Choses Saintes courent le danger de les considérer comme familières et normales. Les incroyants, qui n'ont pas conscience de ce qui est saint, ne peuvent pas profaner ce qu'ils ne connaissent pas.

-- Le danger de la familiarité, c'est de connaître et prendre pour acquis.

                    Ceci est illustré dans Luc 7. Un Pharisien invite Jésus à dîner. Ce n'est pas un homme irréligieux qui invite le Seigneur, mais un membre de l'ordre religieux le plus strict. Jésus accepte son invitation et ils s'assoient pour prendre le repas.

                   Alors qu'ils sont à table, une femme entre dans la salle avec un flacon d'albâtre rempli de parfum. Nous savons que c'était une pécheresse, parce que Luc écrit, « une femme connue dans la ville pour sa vie dissolue... » (Luc 7:37ss). Cette pécheresse a pourtant fait une chose étrange et merveilleuse. Elle a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes, les a essuyés avec ses cheveux, les a embrassés et enfin a versé du parfum dessus.

                   Le pharisien est évidemment très offensé de ce qu'une pécheresse ait pu rentrer dans sa maison. Il est aussi un peu embarrassé par cette débauche d'affection. Et il pense en lui-même, « Si cet homme était vraiment un prophète, Il saurait quelle est cette femme qui le touche. »

               Mais dans la tête de Jésus la vraie question est « Qui M'aime vraiment, et qui considère Ma présence comme allant de soi?»

                En ce temps là, personne ne voyageait pour son plaisir, comme nous le faisons aujourd'hui. Les voyages, en ce temps là, étaient considérés par tout le monde comme une épreuve à éviter autant que possible, à cause de la saleté et de la chaleur. La plupart des gens, dont Jésus, voyageaient à pieds. Ainsi le rituel pour accueillir des invités suivait une forme toujours identique et centrée sur les pieds. Lorsque quelqu'un arrivait dans une maison, l'hôte l'accueillait avec un baiser sur chaque joue et offrait de l'eau pour laver ses pieds sales et fatigués. S'il y en avait de disponible, un peu de parfum était offert pour les apaiser et les rafraîchir.

                    Mais le Pharisien a oublié de prodiguer à Jésus même les soins les plus élémentaires et usuels, que les invités reçoivent habituellement.

« Tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds... Tu ne m'as pas accueilli en m'embrassant... Tu n'as pas versé d'huile parfumée sur ma tête... » (Luc 7:44-46ss)

                    La présence de Jésus était considérée comme normale! Était-ce juste un oubli de la part de Son hôte, ou était-ce plus? Quelque chose de plus profond?

                     Le Pharisien était peut-être devenu trop familier avec Jésus - juste un peu trop habitué. De loin, Jésus était quelqu'un de très particulier. Mais maintenant qu'Il était assis ici à sa table, dans sa propre maison, il voyait que Jésus n'était qu'un homme. Peut-être en est-il arrivé à croire que Jésus était, en réalité, quelqu'un de pas très différent de lui. Ce n'est que Jésus, il n'y a donc pas besoin d'être si excité. Qu'Il prenne Sa propre eau et qu'Il se lave Lui-même les pieds.

-- C'est le danger de la familiarité.

                   On dit que la familiarité engendre le mépris. Au début nous avons chéri la présence du Seigneur, mais peut-être qu'aujourd'hui nous la considérons comme normale. Au début nous étions intimidés par Lui, mais aujourd'hui nous ne sommes plus si étonnés. Ses visites deviennent comme une routine, plus ordinaires, plus habituelles. Les chants que nous chantons deviennent communs. La Bible que nous lisons devient aride et austère. Les témoignages des frères et sœurs ne nous émeuvent plus, c'est du déjà vu et entendu.

                 Cette femme, en revanche, a continué de manifester de la révérence, un saint respect, un magnifique sens d'étonnement devant Sa Sainteté. Elle a donné l'honneur à qui l'honneur est dû. Elle s'est occupée de ce qui Lui manquait. Quand elle est arrivée, elle s'est aperçue que personne ne s'occupait du Seigneur, à ce moment précis elle a fixé sur Lui toute son attention.

                   Peu de gens aujourd'hui s'occupent vraiment du Seigneur Lui-même. Ils espèrent que le Seigneur va s'occuper d'eux. Et en effet, Il le fait. Mais, de par sa nature, le Seigneur Jésus est tel qu'Il n'attirera jamais l'attention sur Lui. Il ne dira jamais: « Pourquoi ne t'occupes-tu pas de moi? Pourquoi me prends-tu comme allant de soi? Pourquoi ne m'as-tu pas lavé les pieds? » Il restera silencieux et attendra que quelqu'un l'aperçoive.

                    C'est peut-être la raison pour laquelle Il est si souvent oublié et pris comme allant de soi: parce qu'Il ne cherche rien pour Lui-même.

                    Quand le Seigneur m'a pour la première fois montré l'importance de s'occuper de Lui, Il n'a fait aucune demande. Il m'a simplement montré combien Il était esseulé au milieu de toute cette activité religieuse. Là-bas au milieu de ce merveilleux culte, j'ai compris que nous Le prenions comme allant de soi. Nous étions trop familiers avec sa Présence. Quand j'ai compris la peine du Seigneur, j'ai su tout de suite ce qu'il fallait faire. J'ai réalisé alors que rendre un culte au Seigneur était la chose primordiale, la plus importante, et notre premier but et raison d'être.

                    Les meilleurs serviteurs et servantes sont ceux qui anticipent vos besoins et viennent immédiatement les satisfaire - sans que l'on leur demande. Ils ne disent pas, «voulez-vous encore du thé? » Ils observent pour voir ce dont vous avez besoin, et si votre verre est vide, ils viennent et le remplissent.

                   Un serveur, un domestique, un ministre (du culte NdT): ces trois mots ont la même signification. Servir le Seigneur, être un serviteur pour le Seigneur, s'occuper du Seigneur ( « to minister » en Anglais, difficilement traduisible NdT): tous les trois décrivent une même chose et une même fonction. La chose essentielle n'est pas de prêcher, d'enseigner, de voyager, de construire un « grand ministère ». Nous devons surveiller, anticiper, et répondre aux besoins du Seigneur pour qu'Il ne soit jamais pris comme allant de soi.

                 Le Seigneur ne fait que donner tout au long de la journée. Il enseigne les foules, Il guérit les malades. Il répond à leur besoin. A la fin de la journée, Il est fatigué, Ses pieds sont sales. Il a besoin de reprendre des forces. Mais comme c'est souvent le cas, les besoins de Jésus sont complètement négligés au profit de nos propres besoins.

                  Cette femme avait certainement beaucoup de besoins. Pourtant elle est venue auprès du Seigneur Jésus, non pas pour recevoir une bénédiction mais pour être une bénédiction.

« Elle Me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux ...depuis que je suis entré, elle n'a cessé de couvrir Mes pieds de baisers... elle a versé du parfum sur Mes pieds. » (Luc 7:44-46ss)

                    Quand Jésus entre dans « notre maison » - que ce soit notre lieu de culte, notre maison, notre lieu de travail, notre cœur, Le prenons-nous comme allant de soi? Ses besoins sont-ils satisfaits? Je prie que le Seigneur nous convainque de notre impiété et nous délivre de notre familiarité. Repentons-nous, et redécouvrons Celui Qui s'assoit à table avec nous.

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samedi 11 janvier 2020

(14) CHRIST - LE CHRIST CACHÉ par Chip Brogden

                  Jésus, le Christ de Dieu, ne s'est pas révélé Lui-même à l'ensemble du monde, mais seulement à une poignée de disciples. On peut se demander pourquoi Il n'est pas apparu sur une montagne dans une lumière éblouissante, ou descendu du ciel dans un nuage, au lieu de naître dans ce monde comme un bébé dans une étable. Quelques bergers L'ont adoré la nuit où Il est né, Siméon et Anne L'ont béni dans le Temple lors de Sa consécration, et plus tard quelques astrologues sont venus de l'Orient pour L'adorer. Mais à part eux, personne, dans le monde entier, n'avait compris ce que représentait cet enfant. Il était caché à 99,9 % du monde.

                   Quand Pierre a rencontré Jésus pour la première fois, comment L'a-t-il perçu? Voici un rabbin qui a attiré beaucoup de gens avec Ses histoires intéressantes et Ses enseignements. Très bien, il n'y a rien de mal à cela, je vais même Lui prêter mon bateau pendant qu'Il prêche. Pierre comprenait-il vraiment Qui était cet Homme? Bien sûr que non. Il L'a appelé « Enseignant » et « Rabbi ».

                   Mais ensuite l'Enseignant lui a demandé d'aller au large et de lancer les filets pour attraper du poisson. Pierre a dû décider s'il allait ou non obéir. Après tout, Pierre était un pécheur, et comme il venait de pécher toute la nuit sans rien prendre, à quoi cela pouvait-il servir? Que connaît un charpentier à la pêche? Peu importe, il a obéi. Ayant fait ce qu' avait dit Jésus, et ayant jeté les filets, ils ont attrapé une énorme quantité de poissons, au point de voir leurs bateaux menacer de se renverser.

                    Pour vous ou moi, cela peut ressembler à une coïncidence ou à de la chance. Certains peuvent appeler cela un miracle, et c'est miraculeux, mais c'est plus qu'un miracle, c'est un signe. Un signe est un miracle qui nous conduit à une vérité. C'était un miracle, mais le miracle n'avait pas simplement pour but d'aider Pierre dans son travail de pêcheur, en lui permettant d'attraper une grande quantité de poissons. C'était un signe donné par Christ dans le but de se révéler Lui-même à Pierre. En langage biblique, c'est « révéler Sa gloire ». Il n'y a rien de glorieux dans le Fils de l'Homme, mais dans le Fils de Dieu, nous voyons la gloire.

                    Jésus a simplement dit « Va au large et jette les filets pour attraper des poissons ». Pourtant Pierre a perçu que Jésus n'était pas un homme ordinaire. Après avoir vu ce qui était arrivé, il est tombé à genoux et il a dit « Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur ». Celui qu'il appelait Enseignant, il l'appelle maintenant Seigneur. Pierre voit immédiatement le contraste entre lui, un homme pécheur, et Christ, le Saint de Dieu. Tous les autres ont entendu l'enseignement mais Pierre a vu la Personne.

                    Pourquoi la capture d'une si grande quantité de poisons a-t-elle produit cet effet sur Pierre? Pourquoi n'a-t-il pas été simplement reconnaissant, content ou même incrédule? Pour quelle raison est-il tombé à genoux en confessant son péché? Ce n'est pas parce que Jésus lui a adressé un appel à s'approcher de l'autel, ou qu'Il lui a fait prier la Prière du Pécheur, ni qu'Il lui a demandé s'Il pouvait être son sauveur personnel. Cela ne fut pas nécessaire, parce que lorsque les yeux de Pierre se sont ouverts pour voir le vrai Jésus, il est ensuite tombé tout naturellement sur ses genoux.

              L'objectif du Christianisme n'est pas de donner aux gens un enseignement ou de les conduire dans une prière, mais de leur faire rencontrer un Homme. Je préférerais voir pendant 30 secondes plutôt que recevoir 30 ans de prédications. Les gens peuvent m'entendre prêcher toute leur vie et ne jamais comprendre un seul mot, mais si le Seigneur ouvre leurs yeux pour VOIR au sujet de Qui je Prêche, alors Ils comprendront tout.

                Quand les gens sont en votre présence, que touchent-ils - un système de croyance, un code de conduite, une éthique ou une Personne? Nous pouvons avoir une abondance de paroles et d'enseignements, mais tout cela mis ensemble n'est rien si cela se limite à des mots qui ne sont pas constamment en train de nous diriger vers le Christ Vivant.

                     Nous avons sûrement échoué en créant un enseignement si facile que nous pouvons le suivre sans même connaître le Seigneur Jésus. Quand j'entends certaines personnes enseigner, je réalise hélas que n'importe qui peut tirer profit de leur enseignement, qu'il connaisse le Seigneur ou non. C'est pourquoi l'enseignement ne sert à rien pour le Royaume de Dieu, puisqu'il ne crée pas de dépendance envers Christ en tant que TOUT en TOUS.

                    Finalement la révélation de Christ a conduit Pierre à faire cette audacieuse confession « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant. » Jésus n'a pas appris à Pierre ce qu'il devait dire, Il s'est simplement révélé à lui. Il ne s'est pas assis avec Ses disciples pour leur dire « Je suis le Christ, le Fils du Dieu Vivant. Maintenant, répétez cela après Moi plusieurs fois, et je vous interrogerai sur ce sujet durant la matinée. » Il ne leur a pas enseigné un catéchisme ou un rosaire ou un mantra ou une confession, Il s'est simplement révélé Lui-même à eux tel qu'Il est réellement. Ils ont fait ensuite la bonne confession au bon moment, en ayant reçu la révélation.

                    Le Témoignage de Jésus jaillit toujours de la Révélation de Christ. Si nous n'avons pas la Révélation, alors nous ne pouvons pas avoir le Témoignage. Cela veut dire que nous ne pouvons pas témoigner de ce que nous avons vu et entendu si, en fait, nous n'avons rien vu ou entendu. Nous tentons d'amener les gens à confesser afin d'OBTENIR quelque chose, mais la vraie confession arrive tout naturellement dès lors qu'on l'a OBTENUE.

                 Christ s'est non seulement caché Lui-même pour se révéler progressivement, mais la plupart des choses qu'Il a enseignées étaient cachées. Il dissimulait délibérément la vérité dans des paraboles, et ne l'expliquait qu'en privé à Ses disciples. Même ainsi, ils ont eu du mal à comprendre ce qu'Il disait. Ils n'en ont saisi la signification qu'après Sa résurrection, quand Il a ouvert leur pensée et leur cœur pour comprendre, et que l'Esprit est venu pour témoigner de Christ et les enseigner intérieurement.

                     Quand Christ est ressuscité des morts , on aurait pu s'attendre à ce qu'Il aille se présenter Lui-même vivant à Pilate, Hérode ou Caïphe, ainsi qu'à ceux qui l'avaient crucifié. Mais Il ne l'a pas fait. Nous voyons ainsi que Christ pouvait autant se révéler que ne pas se révéler Lui-même aux gens. Marie L'a pris pour le jardinier et les deux disciples sur le chemin d'Emmaüs n'ont pas compris Qui Il était, parce qu'Il leur était caché.

                    Vous voyez que Christ est révélé ou caché aux yeux des hommes, selon Son désir. Parmi ceux qui professent être ses disciples, nombreux sont ceux qui n'arrivent pas à Le reconnaître. Le Seigneur leur dit d'aller en Galilée, mais ils vont à Emmaüs. Bien des gens assis dans l'église ne discerneraient pas le Seigneur Jésus s'Il marchait dans l'allée et s'asseyait sur l'autel. Ils ne sont pas vraiment Ses brebis, ils ne peuvent donc pas entendre Sa voix, et ils ne Le connaissent pas.

                    Même ses plus proches disciples sont enclins à douter et à être incrédules. Après la résurrection, Thomas a déclaré « je ne croirai pas à moins de voir ses cicatrices et de mettre ma main dans la blessure de son côté. » Quand Jésus leur est ensuite apparu, Il n'a pas argumenté pour essayer de convaincre Thomas. Il a simplement dit, « Regarde! Vois mes mains et mes pieds! » Quand Thomas a vu le Seigneur, il a spontanément crié, « Mon Seigneur et mon Dieu! » C'est cela la révélation. La révélation n'a pas besoin d'arguments pour convaincre, comme si tout dépendait de la façon dont nous défendons l’Évangile. Je ne vois pas d'arguments chez le Seigneur Jésus, Je ne vois que Lui. En le voyant Lui, je suis convaincu, et aucun argument n'est nécessaire.
                    Nous voulons maintenant imprimer en vous le fait que la vue dont nous parlons est une vue intérieure, une révélation intérieure, une illumination du cœur. Jésus a dit à Thomas que ceux qui voient avec leur coeur, et qui connaissent et perçoivent Christ comme Seigneur et Dieu, sont plus bénis que ceux qui voient avec leurs yeux.

On trouve dans Éphésiens 1, une prière d'un apôtre qui souligne ce point:

« Je prie que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa (pleine)connaissance, et qu'Il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'Il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. »

C'est une prière très riche, très profonde. On peut y trouver plusieurs leçons pour nous.

                 Premièrement, Dieu doit nous révéler Son Fils par le moyen du Saint-Esprit qui illumine nos cœurs. Comment pouvons-nous prier le « Notre Père » depuis des années sans jamais saisir la pensée de Dieu et le sens réel de cette prière? Parce que nous avons appris à réciter le « Notre Père » mais nous n'avons pas l'esprit de sagesse et de révélation pour VOIR ce que nous prions. Mais Paul l'a vu. Qui le lui a montré? Cela lui est arrivé par révélation de Dieu Lui-même. « Béni soit ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. » Quand et comment peuvent-ils Le voir? Leur cœur est éclairé et donc rendu pur. De la même manière, Paul prie que nous recevions aussi la révélation de Christ.

                    Deuxièmement, le mot « connaissance » ici ne signifie pas la connaissance intellectuelle, celle de faits que nous pouvons apprendre d'une encyclopédie. C'est le mot grec EPI-GNOSIS, qui est un mot composé mieux traduit par « pleine connaissance ». Cela signifie recevoir une connaissance mature, expérimentale, vivante et complète de Christ. Ainsi, Paul prie - non pour les pécheurs, mais pour les personnes qui sont déjà des Chrétiens - que Dieu révèle Christ dans une mesure toujours grandissante pour qu'Il puisse remplir toutes choses. C'est une autre façon de dire, « Que ton Royaume vienne, que Ta Volonté soit faite. » Car c'est cela en fait qui est la Volonté de Dieu, Sa pensée, et la destinée de l’Église, de la terre et de l'univers, et de toute la création.

                     C'est incroyable de voir le nombre de fois où Paul utilise le mot « tout ». Il dit que la grâce de Dieu est apparue à TOUS les hommes, que sa mission est de faire que TOUS les hommes puissent voir, que Christ remplisse TOUT en TOUS, que TOUTES choses soient réunies en Christ. L'objectif de Dieu n'est pas l’Église, mais TOUT. L’Église n'est que le début. Il a commencé avec un homme (Abraham), ensuite avec une famille (Israël), ensuite avec toutes les nations. De la même manière, l'intention de Dieu est de remplir les individus, ensuite l’Église, ensuite toutes choses.

                 Dieu a délibérément caché Christ et nous Le rend disponible seulement par révélation quand nous nous sommes humiliés nous-même pour être comme des enfants et que nous avons abandonné notre sagesse. La révélation est suffisante, car si nous avons la révélation de Christ, alors nous voyons tout ce que nous devons voir, et si nous n'avons pas la révélation de Christ, rien d'autre ne nous fera du bien. L’Église est la synthèse des disciples individuels qui ont la révélation de Jésus et qui ont reçu Sa Vie, et Jésus bâtit Son Église sur la révélation de Lui-même.

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dimanche 5 janvier 2020

(13) CHRIST - LA VICTOIRE EST UN HOMME par Chip Brogden

                     Tous ceux qui regardent ne voient pas. Tous ceux qui écoutent n'entendent pas. Que recherchons-nous? Qu'avons-nous besoin de voir? Qu'est-ce que Dieu veut nous révéler? Dieu n'a qu'un seul désir pour nous, que nous puissions voir Christ. Dieu ne nous révèle pas une centaine, un millier ou un million de choses. Il est heureux de nous donner Son Fils, et Il se réjouit pour nous quand nous regardons à Lui. Pas aux choses qu'Il nous donne mais à Lui qui est le Don. Nous pouvons prier pour avoir la révélation dans beaucoup de domaines, mais une seule chose est importante pour Dieu, et c'est que nous puissions avoir la révélation dans Son Fils.

                 Si nous connaissons le Fils, si nous possédons le Fils, si nous voyons le Fils, nous connaissons et possédons tout ce que Dieu a et est, parce ce qu'Il s'est mis Lui-même entièrement dans Son Fils, et tout ce qui est dans Son Fils, Il l'a mis en nous.

                 Alors que nous avançons dans la vie chrétienne, nous commençons à demander et à rechercher des « choses » spirituelles pour avoir une vie chrétienne victorieuse. Nous apprenons en regardant ce que font tous les autres. Nous recherchons beaucoup de bénédictions de Dieu. Nous prions beaucoup de prières et faisons beaucoup de demandes. Parfois il semble que nous recevons ce que nous demandons, et parfois il semble que nous ne changeons pas. Alors nous continuons à lutter, en recherchant loin dans l'espace, à des milliers de kilomètres, ce qui pourrait nous aider à passer de la défaite à la victoire.

                   Tout le problème est que nous voyons la victoire comme quelque chose appartenant à un domaine lointain, celui de l'Esprit, pendant que nous luttons seuls ici sur la planète terre, travaillant et transpirant à lutter et combattre un puissant adversaire. Pour nous, la victoire est quelque chose que nous n'avons pas, quelque chose que nous n'expérimentons pas, quelque chose que nous devons rechercher avec diligence jusqu'à la trouver. La routine du quotidien devient fade. Nous espérons trouver la victoire que nous recherchons dans un nouveau livre ou une cassette ou dans un enseignement, un ministère, une église, un groupe, une vidéo, un séminaire, un intervenant spécial, un site web, une discipline particulière ou un régime particulier. Nous allons successivement de l'un à l'autre, et certains semblent même fonctionner à court terme, mais finalement ils finiront tous sur une étagère à prendre la poussière, ne pouvant pas être mis en pratique au-delà de l'excitation initiale d'avoir appris une nouvelle chose ou d'avoir surfé sur la vague de la dernière marotte spirituelle.

                    Dieu ne nous donne pas quelque chose appelé victoire. A la place, Il nous donne Son Fils pour être notre Victoire. Christ est la Victoire. Il ne s'agit pas d'aller à la guerre au nom de Jésus en réclamant la victoire par avance. Puis-je dire que la victoire ne dépend pas du fait que vous réclamiez ou non quelque chose. La Victoire est un Homme! Vaincre c'est entrer dans la Victoire « Lui-même », étant revêtu de La Victoire, partageant la Vie de Celui qui a vaincu. Donc, notre victoire est liée au Seigneur Lui-même. Ce n'est pas un don séparé ou une grâce qu'Il donne à certaines personnes qui ont appris certains principes spirituels.

                   Les gens recherchent une technique ou une méthode par laquelle ils puissent obtenir une victoire au nom de Christ. Il n'est pas surprenant que chacun ait sa propre façon de faire la guerre. Certains mettent l'accent sur la prière d'intercession, et croient que le secret est de rassembler des milliers de personnes pour prier pour le même sujet. D'autres se basent sur l'adoration et la louange. Certains soulignent le fait qu'il faille lier et délier. D'autres croient que la clé est de localiser et de nommer les esprits qui sont supposés contrôler différentes parties du monde. D'autres pensent qu'il faut faire des déclarations et des actes prophétiques.

                    Mais le problème avec presque toutes ces choses, c'est justement qu'elles ne sont que cela, des - CHOSES - méthodes, techniques, enseignements, stratégies, mais elles ne sont pas Christ. La victoire, ce n'est pas ceci, cela ou autre chose. Ce n'est pas une chose spirituelle. La Victoire est un Dieu-Homme. Celui qui est en Christ est assis avec Lui dans les lieux célestes. Si nous nous voyons nous-mêmes en Lui, alors nous n'avons rien à faire si ce n'est comprendre que la bataille étant déjà gagnée, la Victoire est nôtre. Par conséquent nous n'avons pas besoin d'une méthode ou d'une technique destinée à « obtenir » la victoire que nous possédons déjà.

                   Le problème avec les « méthodes » de combat spirituel est qu'elles nous trompent en nous faisant croire que nous avons quelque chose nous permettant de vaincre l'ennemi. Nous n'en avons pas. Si vous avez une « méthode » alors la méthode va échouer. Il n'y a pas de méthode pour être sauvé, car Christ est le chemin. Il ne nous montre pas le chemin de la victoire. Il est la Victoire. Si nous avons l'espoir de vaincre en prenant un petit morceau de Christ et en l'incorporant dans notre programme de combat spirituel, alors nous avons perdu avant même d'avoir commencé.

                    Nous devons réaliser que notre terrain et notre base pour la victoire est Christ. Tous les schémas, plans, formules, et stratégies que nous avons dans le but de prendre l'avantage sur l'Ennemi ne sont que bois, foin, et chaume. Pourquoi recherchons-nous de telles méthodes? Parce que nous ne nous sommes pas vus assis avec Christ dans les lieux célestes.

GAGNER LA GUERRE MAIS PERDRE LA BATAILLE

                  Regardons certaines méthodes de combat spirituel. Ce qui caractérise ces méthodes, c'est que se sont les ténèbres qui sont glorifiés, il y est question des ténèbres, ce sont les ténèbres qui sont exaltés. De tels enseignements sont, pour la plupart, orientés vers l'Ennemi. Où est la révélation de Christ? On ne l'y trouve pas. A la place, on nous demande de rechercher la révélation dans Satan, les démons, l’œuvre des ténèbres, et comment nous pouvons les vaincre.

                    Par exemple, on nous a dit que nous devrions discerner les noms des principautés et des puissances qui dominent certaines régions pour ensuite les lier, les repousser, et les chasser. Comment cette méthode glorifie-t-elle les ténèbres? En encourageant les gens à avoir une révélation dans quelque « chose » d'autre qu'en Christ. Quand nous nous engageons dans cette direction, nous ne prions plus pour un esprit de sagesse et de révélation dans la connaissance de Christ, à la place nous prions pour un esprit de sagesse et de révélation dans la connaissance de Satan. Christ ne nous révélant rien en dehors de Son Fils, d'où vient « la révélation » de Satan?

                      En tant que chrétiens nous utilisons beaucoup de phraséologies sans savoir d'où cela vient. Par exemple nous disons: « La bataille est déjà gagnée ». Qu'est-ce que cela veut dire? Si nous le prenons tel quel, cela veut dire qu'il n'y a plus de combat à mener, et que nous sommes déjà vainqueurs. Cela veut dire que soit la victoire nous a été donnée, soit nous avons déjà combattu dans la bataille et nous avons gagné. Les deux sont vraies pour nous en Christ. On nous a donné la victoire, et nous avons déjà combattu dans une bataille au cours de laquelle nous avons obtenu la victoire. D'un côté, nous n'avons rien fait pour cela, et d'un autre côté nous avons déjà gagné la bataille: toutefois pas nous-mêmes, mais à travers Christ. Christ étant vainqueur, et moi étant en Lui, j'ai vaincu comme si j'avais combattu moi-même.

                      Cela devrait être une bonne nouvelle pour nous. Mais la plupart du temps, notre expérience chrétienne consiste plus à gagner la guerre et à perdre la bataille. Certains ont accepté cette situation comme inévitable aussi longtemps qu'ils vivront sur terre. Ils ne voient pas la victoire du côté du ciel. Ils veulent croire que Christ a vraiment vaincu le diable et détruit toutes les œuvres de l'Ennemi, mais ensuite ils regardent à leurs propres faiblesses et défaites et se demandent pourquoi ils perdent la bataille s'ils ont déjà gagné la guerre. Eh bien, cela c'est une bonne question. Voici une autre question: si la guerre est déjà gagnée, pourquoi continuons-nous à combattre? Pourquoi combattre quand nous avons juste à nous tenir debout.

                    Pouvez-vous voir la différence entre lutter pour une victoire que je n'ai pas, et se tenir dans une Victoire qui est déjà la mienne? Comment pouvons-nous voir la différence dans notre expérience? Il est très simple de considérer où nous en sommes et de voir si nous vivons et marchons dans la Vérité. Quand nous combattons d'après la chair, nous n'avons pas d'autre choix que de lutter. Mais si notre ennemi est spirituel, nous luttons en nous TENANT DEBOUT, pas en combattant.

                     Si je vois la victoire comme quelque chose à obtenir en combattant le diable alors je serai soumis à beaucoup de stress dans mon esprit, âme, et corps, cherchant le diable sous toutes les pierres et dans tous les endroits sombres. Au plus léger malaise ou problème, je vais supposer que l'adversaire est sorti pour m'attaquer à nouveau. Je vais devenir obsédé par les ténèbres, les démons, et le diable. Plus tu essaies de frapper un frelon, plus grandes sont les chances qu'il te pique. Et il est sûr que plus je donne de l'attention au diable, plus il sera diligent pour m'épuiser.

                     Je vais expérimenter beaucoup de défaites et peu de victoires. Quelle que soit la victoire que j'expérimente, elle est passagère et brève. Juste au moment où je crois avoir lié le diable, il se libère à nouveau, et je suis reparti pour un nouveau round. Nous tournons en rond. Il va et vient, va et vient. Je résiste, il part, et revient à nouveau. Mes rêves me tracassent la nuit et mes pensées subites me troublent le jour. Je dois répondre à chaque accusation. La plus petite tentation devient une charge très lourde. J'ai peu de joie, pas de paix, pas de réelle confiance. Seulement de la peur: la peur de tomber, la peur de donner du terrain au diable, la peur de ce qu'il pourrait me lancer dessus la prochaine fois.

                    Beaucoup de personnes appellent cela le combat spirituel. Mais cela ne l'est pas. Ce que j'ai décrit c'est lutter comme une personne de chair et de sang qui suit des méthodes de chair et de sang. Car...

LA VICTOIRE EST UN HOMME, PAS UNE MÉTHODE

                    Quand Dieu nous fait la grâce de nous révéler Son Fils, nous apprenons que la Victoire n'est pas une chose, mais une Personne; que la Victoire n'est pas une expérience, mais un Homme; que Dieu ne me donne pas quelque chose appelé victoire, mais Il m'a donné Son Fils à la place de la victoire pour être ma Victoire. Alors la Victoire ne sera jamais ni future ni passée, mais Toujours Présente et Actuelle. Car la Victoire c'est Christ. Et la Victoire vit en nous. Donc, la victoire n'a rien à voir avec le diable mais a tout à voir avec Christ. Beaucoup de chrétiens ayant plus de foi, d'assurance et de révérence pour le diable que pour le Seigneur Jésus, il est facile de voir pourquoi tant de personnes sont vaincues.

                    Dieu ne m'a révélé Son Fils qu'après que j'ai raté ma carrière en tant que Pasteur, que mon église soit fermée, après que j'ai jeté tous mes livres, cassettes, magazines et notes sur le combat spirituel et qu'il ne me reste plus que Christ. J'ai recherché la victoire dans le combat spirituel en focalisant mon attention sur le diable, mais Dieu ne m'a jamais enseigné quoi que ce soit sur le combat spirituel, et Il ne m'a pas non plus révélé quoi que ce soit sur le diable. Il m'a enseigné au sujet de Son Fils. Dieu ne m'a pas montré comment être victorieux, Il m'a plutôt révélé Son Fils comme étant la Victoire. Ayant fait cela, c'était suffisant pour me rendre vainqueur.

                      Je me rappelle du jour où cela est arrivé. Un matin, j'étais assis dans mon jardin avec les Écritures ouvertes dans le livre des Éphésiens et deux textes devant moi. Le premier était:

« Et quelle est l'extraordinaire grandeur de la puissance qu'Il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en Lui. Cette puissance, en effet, Il l'a déployée dans toute sa force en la faisant agir dans le Christ lorsqu'Il L'a ressuscité d'entre les morts et l'a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste. Là, le Christ est placé bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté: au-dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir. Dieu a tout placé sous ses pieds, et ce Christ qui domine toutes choses, Il L'a donné pour chef à l’Église qui est son corps, Lui en qui habite la plénitude du Dieu qui remplit tout en tous. (Éphésiens 1:19-23). »

                    J'étais reconnaissant pour ce passage, mais il ne me fit pas grand chose. Louez soit Dieu car Christ est ressuscité des morts et est exalté bien au-dessus de toutes les principautés et puissances, démons et diables. Cela je peux l'accepter. Cela je peux le croire. Mais je n'y trouvais pas de réconfort particulier pour la bataille que je menais. Je ne mettais pas en doute la victoire de Jésus, mais je mettais en doute MA victoire.

                Ainsi je ne comprenais pas la signification du premier passage jusqu'à ce que j'ai lu le deuxième passage:

« Mais Dieu est riche en bonté. Aussi, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, Il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ. --- C'est par la grâce que vous êtes sauvés. --- Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste en Jésus-Christ. (Éphésiens 2:4-6)»


                   A cette époque là, j'avais peut-être lu Éphésiens déjà une centaine de fois, mais quelque chose arrêta mon attention ce jour là. Un rayon de lumière me toucha et ces paroles semblèrent sauter hors de la page et me frapper au visage. Je m'arrêtai un moment et relus le premier passage à nouveau, et ensuite le second. « Il l'a ressuscité d'entre les morts et L'a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté: au-dessus de tout nom qui puisse être cité... et nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste en Jésus-Christ. »

Ensemble, ensemble, ensemble, ensemble...


                     Pour la première fois dans ma Vie, j'ai vu Christ, assis à la droite de Dieu. Et je me suis vu assis avec Lui. Sa victoire est ma victoire. ENSEMBLE nous sommes ressuscités des morts, ENSEMBLE nous sommes à la droite de Dieu dans les lieux célestes, ENSEMBLE nous sommes assis au-dessus de TOUTES les principautés, et puissances, et forces, et dominations, et tout nom qui puisse être nommé! J'ai commencé à rire de ma propre stupidité. Que me reste-t-il à faire maintenant alors que je suis bien plus haut que toutes ces choses? Que me reste-t-il à combattre? Je ne trouve rien à faire si ce n'est simplement à demeurer en Christ et Lui permettre d'être ma  Victoire, de la même façon que je Lui permets d'être mon Salut.

                    Je ne suis pas arrivé à cette conclusion après des années d'étude. Je ne l'ai pas appris d'un enseignant de la Bible. Cela m'est venu d'un ciel bleu et dégagé. C'était là, juste dans ma Bible. Comment avais-je pu rater cela? Je l'ai raté parce que mes yeux avaient regardé, mais n'avaient pas vu. J'avais passé en revue ces versets et je les avais mémorisés, mais ils ne m'avaient jamais mis à terre. Je ne les avais jamais vraiment assimilés. C'était des lettres dans un livre, de bonnes lettres, des mots merveilleux, mais rien qui n'ait de vie ou qui respire en moi. Je n'avais pas vu Christ dans le Livre jusqu'à ce moment.

                    Je levais les yeux depuis l'endroit où j'étais assis, mais je ne pensais pas que j'étais dans l'Esprit, je ne pensais pas avoir eu une vision, c'était comme si je pouvais voir au-delà du ciel et jusqu'aux cieux. Tous les évènements depuis la Croix jusqu'au Trône passèrent en revue devant moi. Car j'étais assis avec Lui, j'avais été ressuscité avec Lui! Et si j'avais été ressuscité avec Lui, j'avais dû être mis à mort avec Lui! Et si j'avais été mis à mort avec Lui, alors j'avais dû être crucifié avec Lui!

                     Tout s'est découvert devant moi en un seul instant. Si je l'ai vu dans mes pensées ou dans mon cœur je ne sais pas, mais j'ai vu Christ sur la croix, et moi crucifié avec Lui (Galates 2:20). Je me suis vu enterré avec Lui dans le baptême de Sa mort (Romains 6:3). Je me suis vu ressuscité avec Lui en nouveauté de Vie (Romains 6:4). Je me suis vu monter avec Lui, assis avec Lui dans les lieux célestes. Je l'ai vu par-devant et par derrière, par-dessus et par-dessous, à droite et à gauche. Mais je n'avais pas les mots pour le décrire. Même aujourd'hui j'ai du mal à l'expliquer. Tout ce que je peux dire est « je l'ai vu ». Cette manière de dire les choses semble bien quelconque et inintéressante, parce que je ne prétends pas avoir eu une vraie vision, pourtant c'est ce que j'ai vu. C'était vraiment réel.

                      J'ai finalement réalisé que la victoire sur l'ennemi ne sera plus jamais un problème. A partir de ce jour là, j'ai compris que ma victoire était garantie par Christ Lui-même, et il n'y avait plus rien pour moi à faire ou à obtenir mais juste à recevoir Son œuvre accomplie et à accepter Sa Victoire comme ma victoire. Aussi sûr que Christ n'a pas à lutter avec le diable, aussi sûre qu'est Sa victoire, aussi sûre est ma victoire avec Lui. Ce jour là, j'ai remercié et loué Dieu parce que Christ était Victoire.

CHRIST C'EST SE REPOSER DE NOTRE TRAVAIL

                     J'ai appris par révélation que nous ne pouvions donc « nous tenir debout » qu'après avoir appris à rester assis avec Christ, cela concerne donc plus le repos et la foi que le combat et la lutte. Me voir en Christ pour la première fois fut comme de passer d'une pièce à une autre, en fermant la porte derrière moi. J'ai eu un aperçu dans un autre monde qui était au-delà de moi. Finalement j'ai vu l'inconsistance de réclamer Christ comme ma « victoire » ou même de demander à Christ de me donner la « victoire », et ensuite de lutter pour faire mon chemin dans la vie comme si j'avais encore quelque chose à faire pour gagner. Parce que si la Victoire est MIENNE alors il n'y a rien à faire si ce n'est de louer Dieu pour cela et d'en vivre.

                     Il n'y a pas de plus haute place dans l'univers que d'être assis avec Christ dans les lieux célestes. En fait, Christ étant plus grand que l'univers, alors être assis avec Christ veut dire être au-dessus et plus loin que les temps, espaces et dimensions que nous connaissons. Être assis avec Christ, c'est vaincre comme Il a vaincu. C'est entrer dans Sa victoire. Ce n'est pas un combat pour obtenir la victoire, mais c'est être assis, étant déjà vainqueur. C'est le repos, mais ce n'est pas le repos dans le sens où nous n'avons rien à faire. Cela signifie que nous nous sommes reposés de notre labeur et maintenant nous travaillons selon Sa puissance qui se manifeste en nous et par nous.

                       Dieu ne nous donne pas la victoire, Dieu nous place en Christ comme notre victoire. Étant un avec Lui, ce n'est plus une question liée à notre habileté, à nos talents, à nos dons ou à notre puissance. Tout ce que nous SOMMES est avalé, éclipsé, et surpassé par tout ce qu'IL EST. Aujourd'hui, en Christ, je suis vainqueur: mais pas parce que je suis quelque chose. Au contraire, je ne suis rien. Mais étant en Christ, Qui est Le Dieu de Tout, Sa victoire est ma victoire. Si la Tête gagne, alors le Corps gagne car il est lié à la Tête. Si la Vigne gagne, alors le sarment qui est lié à la Vigne gagne. Voyez-vous cela? Prenez le membre la plus faible et unissez le à la Tête et il prendra la direction que prendra la Tête. Prenez le sarment le plus faible, attachez le à la Vigne et il prendra la direction que prendra la Vigne.

                       Quand nous commençons à regarder au Fils comme la somme de Tout en Tous, alors nous donnons à Christ la prééminence. Nous entrons dans le vrai cœur, pensée, intention, et but du plan de Dieu - que Christ Lui-même remplisse toutes choses, que Sa gloire soit reflétée en toutes choses. Si notre façon de faire est une méthode, alors notre attention se porte sur une méthode, et l'homme qui a inventé la méthode reçoit l'honneur, et les gens qui mettent la méthode en pratique reçoivent la gloire. Mais si ma « méthode » est Christ, alors Christ reçoit toute notre attention, Christ reçoit tout le crédit, et Christ reçoit toute la gloire. De cette façon Christ est magnifié, le cœur de Dieu est satisfait, et nous nous adaptons à Sa Volonté en Christ.

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