mercredi 18 décembre 2019

(9) CHRIST - JE SAIS EN QUI J'AI CRU par Chip Brogden

                     Les Écritures nous exhortent à « grandir en grâce, et dans la connaissance du Seigneur Jésus. » Notre croissance spirituelle peut être découpée en trois étapes de développement. S'il vous plaît, n'utilisez pas cet enseignement pour évaluer où en sont les autres, mais utilisez le pour vous examiner vous-mêmes et pour voir si vous êtes réellement en train de grandir et de devenir matures en Christ.

                 J'utilise les mots « immature » et « enfantillage », mais sans intention de dévaloriser les plus jeunes. Je veux simplement mettre en avant le contraste entre la maturité et l'immaturité, l'âge adulte et l'enfantillage. Mes enfants sont immatures, mais je ne peux pas m'attendre à autre chose tant qu'ils sont des enfants. Je m'implique avec amour dans leur croissance à long terme. De la même façon, ne dédaignons pas la foi des personnes immatures ou celles qui sont faibles dans la foi. Au contraire, la Parole nous dit de les accueillir et de nous occuper d'elles. Car vous qui êtes arrivés plus loin, n'oubliez pas le nombre d'années de travail qu'il a fallu à Dieu pour vous emmener au niveau d'expérience que vous prenez comme acquis aujourd'hui.

                     Après ces quelques mots d'introduction, regardons la première étape de la vie chrétienne.

L'ENFANT DIT, « JE SAIS EN QUOI JE CROIS »

                    Au début de notre vie chrétienne, nous sommes en premier lieu concernés par CE EN QUOI nous croyons. Nous dépendons fortement d'autres chrétiens, du pasteur ou de l'église pour nous dire en quoi nous devons croire. Notre système de croyance est fondé sur ce que nous entendons, voyons, apprenons pendant ces années de formation spirituelle. N'étant pas expérimentés dans les voies du Seigneur, nous accordons naturellement beaucoup d'attention à ces chrétiens qui connaissent le Seigneur depuis longtemps et qui peuvent nous apprendre les doctrines essentielles de la foi. Étant des enfants spirituels, l'enseignement que nous recevons de leur part va généralement nous former et modeler ce que nous deviendrons 20, 30 ou 50 ans plus tard.

                      La participation aux écoles du dimanche, aux études bibliques, l'assistance au culte et aux retraites, conférences et séminaires, est considérée comme une étape souhaitable et nécessaire pour devenir un chrétien fort. Mémoriser un catéchisme, les vérités fondamentales, des positions doctrinales est souvent un pré-requis pour être membre d'une église. Quand le système de croyance particulier est identifié et bien établi, le jeune chrétien peut avoir besoin de s'identifier avec une étiquette comme par exemple Fondamentaliste, Évangélique, Charismatique ou Conservateur. Les étiquettes sont importantes pour les immatures spirituels parce que cela leur permet de réunir toute une idéologie dans un titre succin, ce qui permet ensuite de se reconnaître immédiatement et d'avoir facilement la communion avec ceux qui nous ressemblent. Les Baptistes croient certaines choses, tout comme les Méthodistes, les Presbytériens, les Luthériens, les Catholiques, Les Pentecôtistes, et même ceux qui s'appellent les Sans-Dénomination ou Indépendants. S'identifier à l'un ou à l'autre vous met immédiatement en bons termes, compagnie, et relation avec ceux dont le système de croyance ressemble le plus au vôtre.

                    Les nouveaux chrétiens (ou ceux plus âgés qui sont restés infantiles) s'intéressent en priorité à CE EN QUOI ils croient, passant en revue tous les détails de leur théologie personnelle. En faisant cela, ils font souvent grand cas de choses qui ont peu d'importance, ils filtrent le moucheron mais avalent le chameau. Les discutions doctrinales et les débats théologiques sont la source de la plupart des paroles et arguments vains, des ressentiments, des blessures, et des attaques.

                    Une fois installés dans ce qu'ils croient, il est presque impossible de les convaincre d'autre chose, et chaque menace qui plane sur leur système de pensée rencontre l'hostilité, la colère, la confusion, et même la dépression. J'ai participé à une étude biblique qui était consacrée à un problème particulier: Une personne posa la question: POURQUOI croyez-vous cela? L'autre répondit, « Parce que la Bible le dit » en présentant à l'appui une référence avec un chapitre et un verset. Comment savez-vous que la Bible dit vraie? Parce que la Bible est la Parole de Dieu. Comment savez-vous que la Bible est la Parole de Dieu? Parce que la Bible le dit. Et voilà, la boucle est bouclée.

                     Les Chrétiens qui sont à cette étape de la croissance spirituelle ne savent que répondre, à part dire que vous avez juste à le croire par la foi (bien que Dieu ne nous ait jamais demandé de croire quelque chose sans offrir une preuve substantielle, quoique invisible, mais cela est le sujet d'une autre discussion). La personne qui dirigeait cette étude biblique pouvait répondre à CE EN QUOI elle croyait, mais elle ne répondait pas à POURQUOI elle croyait ainsi car son système particulier de croyance ne lui permettait pas une discussion ouverte et franche sur l'inspiration des Écrits qu'elle venait de citer. Dieu l'a dit (ou le pasteur a dit que Dieu l'a dit), je le crois, et c'est donc ainsi. Fin de la conversation.

                     On dit souvent aux enfants de faire comme ceci et comme cela, et quand invariablement ils demandent pourquoi, la réponse est d'habitude, « parce que je l'ai dit ». Une telle réponse leur est suffisante à cet âge, mais quand l'enfant devient un adolescent, une simple réponse « Parce que je l'ai dit » est équivalent à une insulte. Pour un adulte c'est même offensant. Pourquoi cela? Parce que cela empêche tout dialogue, retour ou question. Qu'y perd-t-on? L'expérience d'apprendre et de devenir mature.

                     La Bible est elle la Parole inspirée de Dieu? Bien sûr qu'elle l'est. Mais pas parce qu'Elle dit l'être, pas parce que le pasteur l'a dit ou l'église le dit ou je le dis. Savez-vous POURQUOI elle est la Parole inspirée de Dieu? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? « Parce que la Bible le dit » n'est suffisant que pour un jeune chrétien, mais vous devez aller au-delà des choses élémentaires si vous voulez expérimenter vous-même ou conduire d'autres à la pleine connaissance du Christ.

LE JEUNE ADULTE DIT, « JE SAIS POURQUOI JE CROIS »

                    Ceux qui savent CE EN QUOI ils croient se sentent toujours menacés par ceux qui savent POURQUOI. Malheureusement certains ne grandissent jamais au point de parvenir au « POURQUOI ». Ils ne voient pas le besoin de demander pourquoi, et c'est ainsi que l'on peut expliquer leur perpétuel infantilisme, leur incessant combat charnel et vain babillage. Demander pourquoi, c'est commettre le péché impardonnable! Questionner l'église, le leader ou son enseignement, c'est compromettre son destin éternel! Les gens qui ont la foi ne sont pas sensés demander pourquoi. Les gens qui sont normalement soumis à l'autorité n'ont pas à demander pourquoi. Si vous ne savez pas pourquoi, disent-ils, concentrez-vous sur le QUOI, et ne vous occupez pas du pourquoi.

                     Permettez-moi de dire aussi clairement que je le peux: décourager la question du POURQUOI c'est arrêter votre croissance spirituelle et celle des autres. Un chrétien immature c'est quelqu'un qui ne s'autorise pas, et qui ne permet pas aux autres, de remettre en question quelque chose appartenant à son système de croyance.

                     Oui, il est vrai que beaucoup de ceux qui grandissent dans l'église et commencent à se poser la question « POURQUOI » semblent souvent retomber ou finir par quitter l'église. Ce sain questionnement, et cette recherche de la vérité, Jésus l'appelle « avoir faim et soif de la justice.» La promesse est « ils seront rassasiés.» Ce sont des gens bénis et non des gens en train de chuter. Jésus est simplement en train de les emmener quelque part ailleurs parce qu'Il ne peut pas les remplir là où ils sont. La quête pour la Vérité, et la plénitude qui en découle, ne prend presque jamais place là OU VOUS ÊTES, mais OU DIEU VEUT VOUS CONDUIRE. Si vous avez faim et soif pour ce qui est juste, pour ce qui est vrai, alors vous serez remplis. La promesse ne dit pas où et comment, seulement QUE vous le serez. Je ne peux prévoir où et comment Il va vous conduire, je sais seulement qu'Il va le faire.

                     Vous voyez, savoir EN QUOI vous croyez, apporte un sentiment de satisfaction et de sécurité qui est semblable à l'assurance qu'a un nouveau-né sur le sein de sa mère. C'est une première étape importante de la vie chrétienne, mais ce n'est qu'une première étape, un moyen vers un but, mais pas la FIN. Nous ne sommes pas en train de suggérer que vous ne devez pas savoir EN QUOI vous croyez. Nous disons que le vrai progrès commence quand vous commencez à avoir un soupçon de POURQUOI vous croyez. C'est le stade intermédiaire de la croissance spirituelle. Tout comme savoir CE QUE nous croyons, savoir POURQUOI est une étape importante, mais pas la fin en elle-même. C'est plutôt un rite de passage entre l'enfantillage et la maturité. C'est comme l'élargissement de notre capacité pour la Vérité, et bien sûr pour Christ qui est la Vérité. C'est l'équivalent spirituel de la puberté, un temps de grands changements, de croissance rapide, et de grandes agitations émotionnelles et spirituelles.

                     Une chose excitante commence à arriver dans la vie du Chrétien qui désire grandir et devenir mature. Il est souhaitable qu'après quelques progrès dans les choses spirituelles, après que le nouveau chrétien ait expérimenté quelques défaites et désappointements, il ou elle demande « Y a-t-il plus dans la vie chrétienne que ce que j'expérimente?» Oh, quelle merveilleuse question! Comme Dieu a dû travailler longtemps et durement pour amener le chrétien à ce point! Et la réponse que Dieu désire nous donner est « Oui! Il y a plus à vivre! Tu as juste effleuré la surface!» Cette question arrive souvent au milieu d'un culte, quand tous les autres semblent adorer le Seigneur et prendre du bon temps. Nous essayons de nous joindre à eux mais cette Question continue à nous travailler semaine après semaine jusqu'à ce que nous décidions d'en faire quelque chose.

                     Mais qu'arrive-t-il d'habitude? D'habitude l’Église rassure les bébés en leur disant que tout va bien aussi longtemps qu'ils ignorent leurs ressentis, continuent de venir à l'église, de lire leur Bible, dire leurs prières, etc. Mais qu'importe, Celui qui pose cette question n'abandonnera pas, c'est en effet L'Esprit de Vérité Lui-même qui initie et souffle sur les flammes et désire le conduire vers les profondeurs, les vrais profondeurs de Christ. CE EN QUOI ils croient n'est plus assez bon, ils veulent savoir POURQUOI. Au lieu de décourager cette question, nous devrions l'accepter et l'encourager. Nous devrions même prendre l'initiative de commencer à la poser aux autres.

                    Au sortir de cette période de recherches, de demandes et d'appels, les valeurs et croyances sont purifiées par le feu ardent des expériences concrètes de la vie, elles ne sont plus enseignées ou apprises depuis un livre de texte ou un cours de catéchisme. C'est la différence entre chanter « Grande est ta Fidélité » parce que nous connaissons les paroles du chant ou parce ce que nous avons réellement expérimenté la grande fidélité de Jésus-Christ. Nous savons CE QUE nous chantons, mais plus important, nous savons POURQUOI nous le chantons. Et POURQUOI nous désirons la communion avec les autres chrétiens. Et POURQUOI la Bible est la Parole inspirée de Dieu. Et ainsi de suite.

                    Plus important, les chrétiens à ce stade de croissance sont libérés des croyances limitées qui leur étaient imposées par les autres gens, même par les autres bonnes personnes. Les jeunes enfants ont beaucoup d'arguments, d'opinions, de défenses, et pensent comme ceci ou comme cela. Moins ils pensent savoir, plus ils seront facilement déstabilisés. Posez-leur une question qui n'est pas dans leur catéchisme (littéral ou figuré) et ils partiront chercher une réponse dans le but de pouvoir vous impressionner avec la solution la prochaine fois qu'ils vous verront. Ils n'ont pas encore appris qu'il y aura toujours quelqu'un de plus malin qu'eux dans le monde, et qui pourra apporter un meilleur argument, qu'il soit vrai ou faux. Il semble que leur seul but est de confondre le monde avec CE EN QUOI ils croient.

                  Ce n'est pas le cas des chrétiens plus matures. Les Chrétiens arrivés à ce stade réalisent qu'ils en savent moins qu'ils le pensaient, mais ils comprennent ce qui se passe. Ils ne sont plus en train de filtrer le moucheron et d'avaler le chameau. Ils n'ont plus autant de réponses, mais ils n'ont plus autant de questions non plus. Leur vie spirituelle suit un cours régulier et fluide.

L'ADULTE MATURE DIT, « JE SAIS EN QUI JE CROIS »

                    Il y a un certain risque lié au stade intermédiaire de la croissance, c'est le danger de s'appuyer sur notre propre compréhension. Maintenant que nous savons POURQUOI, nous croyons que nous sommes aptes à commencer à enseigner les plus jeunes. Les gens vont venir vers nous pour recevoir des réponses. Nous tentons de leur dire tout ce que nous savons, et même plus que ce que nous savons. Nous sommes en danger de devenir la proie d'une foi intellectuelle au lieu de marcher par l'Esprit. Naturellement parlant, les adolescents et étudiants ont beaucoup de connaissances. En fait, selon eux, ils sont plus malins et plus au fait des choses que les personnes de plus de trente ans. Une fois qu'ils atteignent trente ans, ils se rendent compte qu'en réalité, ils connaissent bien peu de choses sur la vie. La connaissance académique ne peut pas remplacer l'expérience, et acquérir l'expérience prend du temps. Dans les choses spirituelles, nous sommes toujours en train de grandir. Même celui qui est mature spirituellement continuera à grandir.

                      Nous devons considérer que le processus de maturation va jusqu'à son aboutissement. Pour illustrer cela, imaginons que nous sommes sur terre et désirons atteindre la lune. C'est un objectif que nous pouvons voir. Nous pouvons mesurer la distance et faire des plans sur la façon d'atteindre la lune. Pour nous ici sur terre, cela apparaît comme l'exploration la plus lointaine que nous pouvons faire dans l'espace. Alors imaginons qu'un jour nous atteignons la lune. Nous avons juste le temps de nous remettre de cet énorme triomphe que nos yeux aperçoivent le vaste espace encore à explorer avec ses innombrables étoiles, planètes, galaxies, qui s'étendent devant nous sur plus de 15000000000 années lumière, et dont la frontière s’élargit plus vite que nous pouvons le saisir. Nous n'atteindrons jamais la fin de cet univers.

                     Tout d'un coup nous réalisons que tout ce que nous avons accompli pour atteindre la lune est comme une goutte d'eau dans un seau. Dans l'immensité de l'univers c'est si petit que cela devient infinitésimal. Bien sûr nous n'imaginions pas que l'univers était si grand alors que nous étions dans l'atmosphère terrestre de la terre, mais maintenant, étant allés un peu au-delà, nous découvrons combien il est vaste.

                    Voilà, en un mot, ce que nous trouvons lorsque nous plongeons dans les profondeurs de Christ. Bien que le bout de l'univers soit hors d'atteinte, il est quand même fini en termes de dimension. Et ce vaste univers est réuni en Christ. Le créateur est plus grand que la création. On peut donc en déduire que plus nous Le connaissons, moins nous croyons savoir. Tout ce que les saints ont compris et expérimenté dans le domaine spirituel depuis la fondation du monde n'est qu'une petite partie des richesses de Christ.

                    Job était sans voix après sa rencontre avec Dieu. Il est rentré en dialogue avec le Créateur pensant savoir de quoi il parlait. Complètement confus et réduit à rien, Job regretta d'avoir parlé de choses dont il ne savait rien. Son idée de Dieu était totalement démolie. Avant il avait entendu parler de Dieu, mais ne l'avait pas vu, et il a réalisé qu'il ne savait rien. Assez ironiquement, la confession de son ignorance fut plus estimable et noble que la démonstration de sagesse de ses conseillers qui disaient connaître Dieu, mais ne l'avaient jamais vu.

                     Il y a une différence entre la révélation et la connaissance intellectuelle, entre voir par nous-mêmes et simplement entendre parler du sujet. L'homme qui dit « je ne sais pas » commence en fait à savoir. Une fois qu'il peut voir, il peut dire « Je sais en qui j'ai cru » et avoir raison même s'il ne sait pas tout de lui-même. C'est comme ne rien posséder mais pourtant tout avoir. Le Chrétien est pauvre en esprit, mais pourtant il est béni avec toutes les bénédictions spirituelles.

                       Le Christianisme est un paradoxe spirituel fait pour confondre la sagesse des hommes et les réduire à Christ. Si c'était seulement un enseignement ou une philosophie, ce serait facile à suivre. Mais le Christianisme n'est ni un enseignement, ni une philosophie, c'est un Homme. Enlevez cet Homme et il n'y a plus le Christianisme. Il s'agit en fait d'abandonner sa vie et recevoir la Vie d'un Autre.

                      Plus j'écris, plus je réalise que je ne sais rien. Un million de mots ne peut pas L'expliquer. Tout ce qui vient de moi n'est que haillons sales et dégoûtants; qui suis-je? Qui suis-je vraiment? Que sais-je? Rien, pas une seule chose. Oui, j'ai vu un petit fragment, et je peux difficilement exprimer CE QUE j'ai vu, et encore moins ce qui est au-delà. Je suis un homme avec des lèvres impures, au milieu d'une génération de personnes aux lèvres impures, et comme Job il n'y a rien à faire si ce n'est que de s'asseoir dans la cendre et me détester moi-même. Il y a bien des fois où j'ai posé mon stylo, où j'ai éteins mon ordinateur et je me suis dit que je ne n'allais plus écrire. Je réalisais que tout ce que je croyais comprendre, je ne le comprenais pas. Et ce que je croyais, je ne trouvais pas de mots pour le décrire.

                     Nous ne connaissons pas ce Jésus que nous pensons connaître. Il est Tout Autre, entièrement, suprêmement, magnifiquement Dieu. Seul Dieu peut rester silencieux pendant que nous prononçons des blasphèmes et des hérésies en Son nom. Il permet à l'humanité de tordre ce qu'Il dit, de mal le représenter et d'emmener les gens jusqu'au désespoir, juste pour qu'Il puisse intervenir et se révéler Lui-même tel Qu'Il est vraiment. Et Il n'est jamais, jamais, jamais Celui que vous croyez. Rien n'est comme on vous l'a dit. Et ensuite, une fois que vous Le rencontrez, vous ne pouvez Le décrire, à part pour dire qu'Il n'est pas comme on vous l'a dit. Il est impossible à décrire.

                  Quand nous réalisons que nous ne savons pas, alors Christ devient notre Sagesse et ensuite nous POURRONS savoir. Quand nous sommes enfants, nous sommes aptes pour dire CE QUE nous croyons. Alors que nous grandissons et commençons à lutter avec des questions plus profondes et des problèmes de la foi chrétienne, nous apprenons à dire, je sais POURQUOI je crois. Pourtant l'expérience ultime est d'être amené à une place où nous pouvons dire avec confiance, je sais en QUI je crois.

                  Savoir EN QUOI est le début, savoir POURQUOI est un progrès, savoir EN QUI est la maturité.

                  Il y a un moment dans notre vie où nous pénétrons derrière le voile et dorénavant nous SAVONS En Qui nous avons cru. Ce n'est plus une question de croyance, de raison, argument ou d'opinion. Nous savons simplement.

                  Quelqu'un dira peut-être, « Attendez une minute. D'abord vous dites que nous ne pouvons Le connaître, et ensuite que nous pouvons Le connaître. Qu'est-ce que cela veut dire? » Tout ce que je peux dire c'est que c'est les deux à la fois.

               L'enfant est préoccupé avec le EN QUOI, le jeune avec le POURQUOI, et le croyant mature est uniquement préoccupé avec EN QUI.

                    Un frère voulait savoir ce qu'était la sainteté. Il trouva plus de 200 passages des écritures sur le sujet, les mis dans l'ordre, et s'engagea à les mémoriser. Pourtant il ne savait toujours pas ce qu'était la sainteté. Il se sentait vide. Finalement il rencontra une vieille sœur âgée, qui était sainte. Il a finalement vu la Sainteté, et cela l'a mis à terre. Il savait, car il avait vu. Ce qu'il a vu n'était pas un concept ou un enseignement, mais la Sainteté vivante à travers cette vieille sainte. Ce n'était pas une vertu ou un code de conduite, mais une Personne, Qui exprimait Sa Sainteté à travers un vase humain.

                 Un autre frère était dans une situation similaire. Il était fier par rapport à ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il rencontra quelqu'un qui avait de meilleurs arguments que lui. Cela est arrivé un jour où quelqu'un lui a montré plusieurs « erreurs » supposées dans la Bible. Ce frère fut très déstabilisé. Il alla vers la vieille dame et lui parla de ses supposées erreurs car il voulait connaître son opinion. Elle répondit simplement que la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Il se dit, peut-être pas pour vous, mais pour moi c'est important! Il passa les années suivantes à faire des recherches sur ce que cette personne lui avait dit et trouva que cela était faux. Mais, s'il avait simplement connu Dieu Il n'aurait pas eu besoin d'étudier toutes ces choses et de se poser tant de questions. La vieille dame avait raison, la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Si vous connaissez QUI, connaître QUOI et POURQUOI perd de son importance.

                    Personne n'illustre mieux cela que l'Apôtre Paul. Quand sa fin était proche, quel fût son témoignage? Il n'a pas dit, « Je sais en quoi je crois.» Pourtant c'était un homme avec une grande intelligence et ayant une bonne éducation, il en savait plus sur le judaïsme et le christianisme que beaucoup de personnes n'en sauront jamais.

                    Il n'a pas dit, « Je sais pourquoi je crois ». Bien évidemment, il savait pourquoi il croyait. Il n'avait pas besoin de le dire. Les années de persécution et de prison ont fait de lui quelqu'un de meilleur et non d'amer. Pour la première fois de sa vie il savait ce qu'était la vraie joie. Même s'il connaissait le QUOI et le POURQUOI, cela n'aurait pas suffi à le faire traverser beaucoup de souffrances.

                    Quel était son secret? « Je sais EN QUI j'ai cru, et je suis persuadé qu'Il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là. »

                 Vous pouvez commencer avec EN QUOI, passer par le POURQUOI, mais au final il vous conduira à EN QUI.

                    EN QUI? EN Christ en tant que « Tout en Tous » ! Tout conduit à Lui. Toutes les questions, toutes les réponses. Tout est réduit à Lui, car Il est la somme de toutes les choses spirituelles. Quand nous serons réduits à Lui, alors nous serons satisfaits. Acceptons de perdre notre vie pour que nous puissions gagner notre Vie et connaître celui EN QUI nous avons cru. Amen!


Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 



samedi 14 décembre 2019

(8) CHRIST - IL NE POUVAIT PAS RESTER CACHÉ par Chip Brogden

« Il [Jésus] entra dans une maison, désirant que personne ne le sût; mais Il ne put rester caché. » (Marc 7:24b).

                     Le but et l'intention ultime de Dieu est de faire grandir Son Fils et de faire diminuer tout le reste pour que Christ puisse être TOUT EN TOUS. Jean-Baptiste a expliqué cela de façon très succincte en résumant le But Éternel de Dieu en ces quelques mots: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                     Nous devons voir que tout ce que Dieu a fait, tout ce que Dieu fait, et tout ce qu'Il fera a pour but de faire GRANDIR Jésus et de faire DIMINUER toutes les autres choses qui ne sont pas de Lui.

                  Ce principe est si puissant qu'il importe peu que vous soyez d'accord avec ou pas, que vous le compreniez ou pas, que vous y croyez ou pas, que vous l'aimiez ou pas. Il DOIT grandir, et donc Il VA grandir, Il EST en train de grandir. Dans le même temps, je DOIS diminuer, et donc je VAIS diminuer, et je SUIS en train de diminuer.

                   C'est une loi spirituelle, et elle est à l’œuvre alors que nous en parlons. Pour le Chrétien qui cherche d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, c'est une nouvelle formidable. Pour les chrétiens charnels centrés sur eux-même, c'est une chose effrayante, car il s'agit de perdre sa vie, de prendre sa croix et de se renier soi-même. C'est pour cela que vous entendez tant parler de puissance spirituelle et si peu de brisement spirituel.

                    « Il doit grandir. » Quand nous considérons le ministère terrestre du Seigneur, nous voyons qu'Il n'a pas essayé de grandir de Lui-même. En fait Il s'est humilié Lui-même et a essayé de ne pas se faire remarquer. Même ainsi, quand Il essayait de se cacher Lui-même, Il ne pouvait rester caché. J'aimerai que vous réfléchissiez à cela. Quand Dieu fut prêt à Le révéler, Il ne put rester caché. Il ne put même pas se cacher Lui-même.

                     Je vous le dis, cette idée de Christ qui grandit est la réalité la plus puissante de l'Univers! Rien ne peut s'y opposer, rien ne peut y résister, rien ne peut l'arrêter.

                     Voici un fait incroyable: la Bible dit que nous portons ce Trésor (Jésus) dans des vases de terre. En d'autres termes, le Christ Vivant habite en nous. Nous sommes Sa Maison, son Temple, La Place où Il habite, Son Corps. Je doute que nous comprenions vraiment cela. Savons-nous réellement que nous sommes en Lui, et Lui en nous ?

                     Et ce Jésus, Qui vit en nous, Qui grandit toujours, ne peut rester caché. Pensez à ce que cela signifie.

                     Mes amis, je ne sais pas comment vous êtes venus au Seigneur. Cela a pu être un moment très solennel et paisible. Cela a pu être une chose personnelle et tranquille. Beaucoup de prédicateurs disent, « Pendant que tout le monde se courbe et ferme les yeux, si vous voulez donner votre cœur à Jésus, levez rapidement votre main et rabaissez là. Louez soit Dieu, je vois votre main. Oui! Oui! Rabaissez-la, je vois votre main. Quelqu'un d'autre ? Prions cette prière à voix haute. » Il se peut que cela se soit passé comme cela pour vous, et s'il en est ainsi, je ne veux surtout pas le dénigrer ou le minimiser.

                    Voilà ce que je veux souligner: vous avez peut-être invité Jésus à rentrer dans votre maison par la porte de derrière pendant que tout le monde avait les yeux fermés, et Il a sûrement accepté cette invitation à rentrer. Mais cher frère et chère sœur! Il ne peut pas rester caché! Il doit grandir! Il doit grandir, Il grandit de Lui-même et vous étire, vous pousse, ce qui fait que vous êtes de moins en moins à l'aise. Que veux-je dire ? Je veux dire que Son Royaume s'est établi en vous, et les frontières de ce Royaume grandissent. Il ne peut rester caché.

                     Le sous-titre d'un livre que j'ai lu un jour était: « L'illusion d'un Dieu manipulable ». Il va à l'encontre de l'idée de pouvoir contrôler Dieu, de pouvoir Le manipuler avec certains chants ou prières. Il repousse l'idée que Dieu est comme un génie tout puissant que vous pouvez mettre dans votre poche. C'est une illusion, oui, et plus qu'une illusion -c'est une déception et une fantaisie. Il ne peut être manipulé, Il ne peut être contrôlé, Il ne peut être contenu, Il ne peut être caché.

                    Je pense à des pasteurs qui voient la vérité mais qui ont peur de la dire, parce que cela va mettre leur congrégation en colère et leur coûtera leur place. 

                    Je pense à ceux qui ont des responsabilités et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce cela leur coûtera leur place dans l'équipe de louange, dans le groupe de jeunes, dans l'école du dimanche ou dans le collège des diacres.

                  Je pense à ces précieux frères et sœurs qui sont assis dans l'église et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce que l'on pourrait leur demander de quitter l'église et ils pensent qu'ils n'ont pas d'autre endroit où aller.

                   Je pense aux apôtres, prophètes, et évangélistes qui voient la vérité mais ont peur de parler parce qu'on ne leur demandera plus de venir servir nulle part et on ne leur enverra plus de dons.

                     Combien de temps allez vous nier la vérité et être lié par la peur des hommes ? Combien de temps allez-vous résister au Seigneur et à Son inévitable croissance ? Niez la vérité pendant un certain temps et vous commencerez à perdre votre capacité à dire la vérité.

                    Il n'y a qu'une seule chose à faire: arrêter de combattre avec Dieu comme l'a fait Jacob, et commencer à coopérer avec Dieu comme l'a fait Daniel. Si cela signifie la fosse aux lions alors qu'il en soit ainsi. Si cela signifie la fournaise alors qu'il en soit ainsi. « Notre Dieu est capable de nous délivrer... mais même s'Il ne le fait pas, nous ne nous inclinerons jamais devant des idoles. Jamais! Jamais! Jamais!

                     Nicodème est venu voir Jésus de nuit. Il a probablement pensé que c'était la chose la plus sage et la plus sûre à faire. Que se passerait-il si ses collègues du Sanhédrin s'en étaient rendus compte ? Ne prenons pas le risque d'être vus avec Jésus en plein jour! Jésus, je sais que tu es de Dieu, et je sais que tu dis la vérité, mais peux-tu s'il te plaît garder notre rencontre secrète.

                      Et il y avait aussi Joseph d'Arimathée qui était disciple de Jésus, mais « en secret, par peur des juifs. » Lui et Nicodème (l'autre disciple secret dont nous venons de parler) sont venus pour prendre la dépouille du Seigneur après qu'Il fut crucifié. Plus tard nous retrouvons tous les disciples rassemblés derrière des portes fermées « par peur des juifs ». Une réunion en secret à minuit derrière des portes fermées. C'est ainsi que l'Eglise a commencé et ce n'était pas très prometteur, n'est-ce pas ?

                    Je veux que vous sachiez que Jésus est apparu juste là au milieu d'eux. S'Il avait frappé à la porte, ils auraient été trop peureux pour ouvrir. Alors Il a simplement traversé le mur. Il ne peut plus être arrêté, Il ne peut plus être tué, Il ne peut être caché!

                  Que la paix soit avec vous! Ne soyez pas effrayés. Arrêtez de douter. Croyez! Comprenez-vous que je ne peux être caché! Je ne vous ai pas appelés pour être des disciples en secret. Je ne vous donne pas la Lumière pour que vous la cachiez sous un panier. Une ville sur une colline ne peut être cachée. Le royaume de mon Père s'étend, et j'ai besoin de vous pour faire des disciples de toutes les nations et pour les préparer pour le Ciel sur la Terre, pour un monde où la Justice demeure. Maintenant, allez par tout le monde et apportez ce message: Je viens bientôt! »

                     Et ainsi, quelques semaines plus tard, quand Pierre et Jean ont été sommés de ne plus parler à quiconque dans ce Nom Merveilleux, ils ont répondu, « Nous ne POUVONS pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4:20). N'est-ce pas un miracle ? Quel puissant témoignage. Il ne peut être caché!

                   Si Dieu peut trouver un homme ou une femme qui Lui donne la prééminence et la liberté de grandir alors il n'y a pas de limite à ce que Dieu peut faire à travers un vase soumis. Et s'Il peut trouver une poignée de personnes comme cela, alors Il les utilisera pour bouleverser le monde. Cela s'est déjà produit une fois et je suis sûr que cela peut à nouveau arriver.

                  Le Père recherche ceux qui L'adoreront en ESPRIT et en VÉRITÉ. A-t-Il trouvé ce qu'Il recherche en toi ? Seras-tu un de ceux-là ? Seras-tu choisi?

                 Jésus est la Vérité, et la Vérité est vivante, elle respire, elle s'étend et grandit. Une fois que vous ouvrez la porte et que Jésus rentre, ce n'est qu'une question de temps pour qu'Il soit découvert. Il ne pouvait rester caché avant, Il ne peut rester caché maintenant. 

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse  



mardi 10 décembre 2019

(7) CHRIST - IL DOIT GRANDIR par Chip Brogden

« Il doit grandir, mais je dois diminuer. » (Jean 3:30)

                     Ces quelques simples mots de Jean 3:30 contiennent tout le mystère de ce que Dieu veut faire avec les hommes depuis l'éternité passée jusqu'à l'éternité future. « Il [Christ] doit grandir. » Tout ce que Dieu fait est en relation avec cette fin qui consiste à faire grandir Christ. En d'autres termes, tout ce que Dieu a fait, fait, et fera vise à révéler Son Fils et à nous conduire dans la pleine connaissance (epignosis) de Christ. Le but est que Christ ait la prééminence en toutes choses, en commençant par nous individuellement en tant que disciple, en continuant avec l’Église, et en terminant avec toute la création, « Qu'Il puisse être Tout en Tous. »

                      Il DOIT grandir. Ésaïe nous dit qu'il n'y aura pas de fin à la croissance de Son Gouvernement et de Sa Paix. Au commencement était la Parole, et nous voyons comment Dieu a travaillé constamment depuis l'origine pour faire grandir Christ. Dans les types et les ombres de l'Ancien Testament, nous voyons apparaître Christ. Ensuite la Parole est faite chair et elle habite parmi nous, et Christ grandit à nouveau. Ensuite Il vient habiter en nous, et c'est une croissance majeure. Finalement, Il commence à nous conformer à son Image à travers sa Vie qui habite en nous. Si nous grandissons en Lui alors Il grandit chaque jour. Un jour tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur. Après cela, on nous dit que Dieu continuera de nous révéler Son Fils dans les temps à venir, nous emmenant dans les profondeurs et les dimensions de Christ que nous ne pouvons sonder.

                     Dieu ne recule pas, mais dans le Fils et à travers le Fils, Il avance constamment. Christ DOIT grandir. C'est la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ. Tout comme nous n'avons pas de gravité sans la loi de la gravité, de même il est impossible d'avoir la Vie du Seigneur sans avoir la Loi de cette Vie. Et la Loi de la Vie est que Christ doit grandir.

                     « Mais je dois diminuer. » Pourquoi Dieu ne nous révèle-t-Il pas Son Fils dans toute Sa Gloire d'un seul coup? Qu'est-ce qui empêche Christ de remplir toutes choses et d'avoir la prééminence dès maintenant? Pourquoi ne voyons nous pas que toutes choses Lui soient déjà soumises? Parce que nous devons être diminués. S'Il doit devenir plus grand alors je dois diminuer. Quand Paul dit, « Pas Moi, mais Christ, » il dit « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                    De la même manière que toutes choses travaillent ensemble vers l'objectif de Dieu de faire grandir Christ, de la même manière elles travaillent ensemble dans le but de nous faire diminuer. Que nous le comprenions ou pas, ce n'est pas l'important. Cela ne change rien si vous le croyez ou êtes d'accord avec cela ou pas. Vous êtes diminué de toute façon et Christ grandit. Cela DOIT être ainsi, et donc C'EST comme cela. Les scientifiques appellent cette décroissance « l'entropie », et cela signifie, « une détérioration constante et inévitable ». Nous pouvons observer cela dans la création. Les choses présentes gémissent et sont dans les douleurs de l'enfantement, se détériorant avec pour objectif de faire de la place pour un nouveau ciel et une nouvelle terre. Nous commençons à mourir dès que nous naissons. Nous pouvons regarder nos corps pour y trouver les évidences « d'une inévitable et constante détérioration » alors que nous allons vers un corps racheté. Mais plus important, NOUS, le « MOI », l'Ego , est diminué pour que Christ puisse nous remplir.

                    Comment sommes-nous diminué? Disons le tout de suite, ce n'est pas notre rôle de nous diminuer nous-même, de devenir un ascète, de vivre dans une sale et abjecte pauvreté. Ce n'est pas une diminution extérieure, mais une diminution intérieure, en arriver à la fin de nous même. Le Royaume de Dieu appartient aux pauvres en esprit. Un peu avant, Jean a dit « Un homme ne peut rien avoir si ce n'est ce qui lui est donné du ciel ». Nous pouvons avoir des choses mais si nous les recevons d'une source autre que Christ, cela n'est rien. Seuls ceux qui sont suffisamment diminués, les pauvres en esprit, peuvent le voir. Cette pauvreté ne peut pas être atteinte par nos propres efforts. En fait, une partie de ma diminution vient quand je réalise que je ne peux rien faire par moi-même, notamment me diminuer moi-même. De la même façon que je ne peux me suicider par la crucifixion, de la même manière je ne peux crucifier ma chair. Le seul chemin pour connaître cela est de tomber des centaines, des milliers de fois. Ensuite nous apprendrons à dire, « Je ne mets pas ma confiance dans la chair. »

                    Dans le monde, nous expérimenterons des tentations, des tests, et des épreuves. Nous subirons des persécutions, des tribulations et des afflictions dans notre âme et notre corps. Nous expérimenterons des mauvais traitements et de l'incompréhension. La question n'est pas de savoir si Dieu permet ou ne permet pas que cela arrive. Cela fait partie de la vie. Il y a des choses que nous nous faisons à nous même, d'autres que les autres nous font. Notre Père connaît tous les oiseaux qui tombent au sol, mais Il ne les empêche pas toujours de tomber.

                    Quelle leçon devons-nous en tirer? Que notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive. C'est ici le mystère: l'expérience d'un homme peut le conduire à maudire Dieu, alors que l'expérience identique d'un autre homme peut l'amener à bénir Dieu. Notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive.

                   Si nous comprenons que les problèmes arriveront un jour ou l'autre, et qu'il n'y a pas de moyen pour éviter d'être confronté à ce qui arrive dans le monde, alors nous devons voir que la différence entre vaincre et ne pas vaincre est liée à la réponse que nous donnons.

                    Paul ne priait pas pour être faible afin de pouvoir être fort. De façon naturelle, nous détestons la faiblesse. Nous préférons la force. Mais la force de l'homme est une illusion. Ce n'est pas la vraie force. Le Seigneur nous montre que Sa grâce est rendue parfaite (ou mature) à travers notre faiblesse. A cause de cela, Paul se réjouit dans sa faiblesse, de ce qu'il est diminué: car « quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ». C'est dans la mesure où nous acceptons la diminution de nous-même que nous expérimenterons l'accroissement de Christ.

                  Nous ne pouvons marcher sur le chemin étroit à moins d'être entrés par la porte étroite. Mais nous pouvons penser que parce que nous sommes passés par la porte étroite nous sommes maintenant arrivés. La plupart des personnes mettent l'accent sur la porte, et leur but est de juste faire rentrer les gens par la porte pour qu'ils puissent proclamer être sauvés. C'est là où se situent la plupart des églises aujourd'hui, juste à l'intérieure de la porte étroite, se réjouissant de leur salut futur, d'un ciel futur, du retour futur de Jésus, et de la récompense future. Mais la porte étroite n'est que le début. La porte étroite ne permet que d'entrer sur le chemin étroit. C'est le chemin étroit qui mène à la Vie, et peu le trouvent. Peu marchent jusqu'au bout sur ce chemin.

                    Ce dont nous parlons est autant un événement qu'un processus. Il y a une décision une-fois-et-pour-toute de suivre Christ, mais nous devons continuer à Le suivre. Entrer par la porte est un événement une-fois-pour-toute, mais marcher sur le chemin est un processus. Nous gagnons tout lorsque nous entrons par la porte, mais avons besoin de continuer sur le chemin dans le but de vivre ce que nous avons. Nous sommes de nouvelles créations, mais nous sommes changés quotidiennement à l'image de Christ. Nous sommes morts avec Christ une fois: pourtant nous mourrons chaque jour. Nous avons été crucifiés une fois: pourtant nous portons notre croix quotidiennement. Nous sommes ressuscités avec Lui une fois: pourtant nous expérimentons chaque jour sa Vie. Nous sommes montés avec Lui et nous nous sommes assis avec Lui dans les lieux célestes une fois: pourtant nous expérimentons notre position dans les lieux célestes dans notre vie quotidienne, nous élevant au-dessus de la terre, au-dessus du naturel, pour nous asseoir avec Lui sur Son trône en tant que vainqueur.

                     Dieu veut « que tous les hommes soient sauvés (porte étroite) et qu'ils arrivent à la pleine connaissance [epignosis] de la Vérité (chemin étroit). » Ceux qui entrent par la porte étroite doivent encore satisfaire le cœur de Dieu. Il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, mais comme Arthur Katz l'a dit, « Beaucoup sont sauvés, mais peu sont convertis. » C'est la volonté de Dieu, Son désir, que nous arrivions à la fin de nous-même pour que Christ puisse avoir la prééminence en nous. Jésus a dit: « Si vous m'avez vu, vous avez vu mon Père. » Hébreux nous dit que Christ est l'éclat de la gloire de Dieu, et l'expression de Son image (ou l'exacte représentation) de Sa personne. De la même manière, la but de Dieu pour Ses disciples (et par extension, de l’Église) est « si vous avez vu les disciples, vous avez vu Jésus. » Le chrétien doit être l'éclat de la gloire de Christ, l'exacte représentation de Sa personne. Je manque de vocabulaire pour expliquer cela de façon adéquate, mais je me confie dans le Seigneur pour qu'Il nous le montre.

                   Cela va au-delà de simplement « être sauvé », c'est la conversion, c'est la conformité à l'image de Christ. Il n'a sûrement pas la prééminence en nous maintenant, pourtant « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                  Nous avons depuis si longtemps mis l'accent sur l’Église que nous avons perdu de vue le disciple individuel dont est constituée l’Église. Si un membre manque, tout le corps souffre. Le problème n'est pas tant l’Église qui ne vit pas dans toute sa plénitude que le disciple individuel du Seigneur qui a oublié d'évaluer le coût, d'être prêt à tout perdre, et de progresser le long du chemin vers Christ en tant que Tout en Tous. Comme va le disciple, ainsi va l’Église. Si Christ n'a pas la prééminence dans l’Église, c'est parce que Il n'a pas la prééminence en nous en tant que disciples.

                   Si nous sommes réellement passés par la porte et que nous avançons sur le chemin, si nous Lui avons réellement soumis nos vies et voulons Le connaître, alors tout ce que nous expérimentons sert à faire grandir Christ et à nous diminuer. Du côté positif, le Saint-Esprit travaille en nous pour nous amener à une connaissance de Christ. L'Esprit Le fait grandir en nous, nous conduisant dans « toute la vérité » vers l'Epignosis. Du côté négatif, le principe de la croix travaille pour nous diminuer, pour nous amener au bout de nous-même, pour nous réduire à rien. Les mystiques de l'Orient sont depuis longtemps conscients du côté positif et négatif de l’œuvre, ils ont simplement mal compris ce que cela signifie et en ont fait un objectif autre que Christ. Ils ont observé un principe mais la Vérité pour l'expliquer leur a fait défaut.

                      Nous devons voir que chaque fois que le Moi est diminué, Christ grandit. Même dans nos discussions, nous gémissons intérieurement parce que nous devons mourir quotidiennement, ayant à abandonner nos façons de faire et notre volonté. Nous devrions au contraire être enthousiastes en voyant Christ qui grandit, et combien Il peut gagner en nous et à travers nous. Il DOIT grandir, mais vous DEVEZ diminuer. C'est bien de renoncer à tout maintenant, sur une base volontaire, et de perdre nos vies dans le but de gagner notre vrai Vie. Il est plus glorieux d'entrer dans le Royaume avec le désir de donner à Christ la prééminence que d'entrer en boitant et en criant parce que nous nous aimons trop nous-mêmes. Ne faites pas d'erreur, si vous cherchez le Royaume, le Royaume vous trouvera, mais vous devez être changés pour y rentrer. Si vous cherchez la puissance de Dieu, vous devez accepter la faiblesse en vous-même. Si vous voulez régner avec Lui vous devez souffrir avec Lui. Si vous voulez Sa Vie vous devez abandonner votre propre vie. Vous pouvez avoir l'une ou l'autre mais vous ne pouvez pas avoir les deux en même temps. Il n'y a pas de croissance sans diminution, et il n'y a pas de diminution sans croissance.

Que le Fils puisse grandir à travers ces quelques paroles. Amen!

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse


vendredi 6 décembre 2019

(6) CHRIST - DEVONS-NOUS EN ATTENDRE UN AUTRE ? par Chip Brogden

« Du fond de sa prison, Jean apprit tout ce que faisait le Christ. Il envoya auprès de Lui deux de ses disciples. Ils lui demandèrent: - Es-tu celui qui devait venir ou bien devons-nous en attendre un autre? » (Matthieu 11:2,3)

                       Vous vous rappelez que Jean Baptiste est celui qui a été envoyé par Dieu pour prêcher dans le désert, le prophète qui a précédé Jésus pour préparer Son chemin et annoncer le Royaume à venir. Jean a souligné que celui qui viendrait après lui était Celui Qui était plus grand que lui. C'est Jean qui nous révèle ce grand mystère du plan de Dieu en sept mots très simples: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                  Le ministère de Jean a atteint son apogée lorsque Jésus est descendu dans le Jourdain pour être baptisé. Là, Jean a vu le ciel ouvert, l'Esprit de Dieu descendre sur Jésus comme une colombe, et il a entendu une voix qui disait: « Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je mets toute mon affection. » Avec de telles preuves, il lui était difficile de douter; et donc, avec beaucoup de conviction et d'autorité, Jean a déclaré: « Je L'ai vu de mes yeux, et je l'atteste solennellement: cet homme est le Fils de Dieu » (Jean 1:34).

                   Jean savait que son objectif était accompli, et avec beaucoup d'ardeur il a passé les rênes à Celui qu'il avait si puissamment annoncé. Il avait préparé le chemin, et maintenant Celui dont il avait préparé la venue était arrivé.

                      Peu de temps après, Jean fut arrêté et mis en prison. Son travail était achevé, sa course arrivait à son terme, et comme il l'avait dit, Jésus grandissait et lui diminuait. Mais quelle diminution! Son ministère était terminé, la foule s'en était allée, et Jean restait seul en prison avec seulement quelques disciples pour lui rendre visite.

                   Quand tout vous abandonne, vous restez seul avec juste vos propres pensées. En prison, Jean avait beaucoup de temps pour réfléchir. Et ses pensées ressemblaient un peu à cela : Ai-je fait une erreur? Jésus est-Il ou non le Fils de Dieu? S' Il est le Messie alors où est Son Royaume? Pourquoi Jésus ne fait-Il rien? Ai-je vraiment vu l'Esprit et vraiment entendu une Voix, ou était-ce simplement le fruit de mon imagination? Et s'Il n'est pas Celui que nous attendons, devons-nous rechercher quelqu'un d'autre?

                     Nous pouvons tous trouver du réconfort en voyant que même le plus grand prophète qui ait jamais vécu (Luc 7:28) peut avoir des pensées troublées, des moments de doute et traverser une crise dans sa foi. Nous expérimentons tous des moments où les ténèbres nous environnent et les circonstances veulent nous convaincre que la meilleure chose à faire est de « maudire Dieu et de mourir » (comme la femme de Job l'a si clairement dit). Alors que nous servons près du Jourdain, nous pouvons philosopher sur le fait que Jésus doit grandir et que nous devons diminuer, mais en prison la vérité de ce que nous avons proclamé est mise à l'épreuve. Malheureusement beaucoup d'entre nous échouent à ce test. Jésus ne fait tout simplement pas ce que nous attendons de Lui - et cela nous dérange!

                     Les crises de foi que nous vivons sont toutes dans la lignée de cet homme. Nous pouvons tous être en désaccord avec une doctrine biblique et l'interprétation des Écritures. Mais que ferons-nous avec Jésus? Il ne changera pas Qui Il est, pour se conformer à ce que nous croyons Qu'Il est. Il est celui qu'Il est. Nous devons soit accepter Jésus tel qu'Il est, soit vivre avec l'idée qu'Il est quelqu'un de moindre ou d'autre. « Il est le même hier, aujourd'hui, et pour toujours » (Hébreux 13:8). La question à laquelle nous devons tous répondre est la suivante: Jésus est-Il suffisant? Est-Il suffisant simplement comme Il est? Ou a-t-Il besoin de faire quelque chose de plus pour nous satisfaire? Nous pouvons dire Intellectuellement : « Oui, Jésus est suffisant. Amen. Je le crois. » Mais je suis surpris par le nombre grandissant de personnes qui suggèrent ouvertement que Jésus n'est pas suffisant pour elles! Nous avons besoin de communion, disent-elles. Ou nous avons besoin de la bénédiction de Dieu. Ou nous avons besoin des dons spirituels et d'une onction plus puissante. Croire que Jésus est Suffisant (disent-elles) est trop simple, trop mystique, en décalage avec la réalité - peu importe ce que Colossiens 2:10 dit.

                     Je suggère, frères et sœurs, que si Jésus n'est pas assez pour nous alors au pire nous ne L'avons pas vraiment encore rencontré, et au mieux nous ne Le connaissons pas encore assez bien. Corrie Ten Boom a dit « Vous ne saurez jamais que Jésus est tout ce dont vous avez besoin tant qu'Il ne sera pas tout ce que vous avez. » C'est cela le but de Dieu dans toutes Ses interventions envers nous dans le domaine de notre diminution (ou comme j'aime à le dire « de notre réduction à Christ »). Jésus n'est pas tout ce que nous AVONS, nous sommes donc peu disposés à dire que Jésus est tout ce dont nous avons BESOIN. Le problème, chers amis, n'est pas que nous avons trop peu, mais que nous avons trop. Ce n'est pas que nous ayons besoin de davantage du Seigneur; je crois que nous L'avons déjà entièrement. Nous avons juste besoin de moins des autres choses. Comme les gens de Laodicée, nous nous considérons comme riches, largement pourvus de biens, et comme n'ayant besoin de rien (Apocalypse 3:17). Comme Marthe, qui était préoccupée par « beaucoup de choses », nous avons trop de choses religieuses, trop de choses chrétiennes, trop de choses spirituelles, trop de choses d'église, trop de choses qui nous distraient de la Seule Chose nécessaire (Luc 10:42). Personne ne peut être préoccupé, rendu soucieux, par La Seule Chose. Ce sont toujours les « beaucoup de choses » qui nous perturbent, toutes « ces choses » en dehors de Jésus sans lesquelles nous pensons ne pas pouvoir vivre, toutes « ces choses » dont nous pensons avoir besoin parce que nous ne voyons pas que Jésus est suffisant.

                      Nous risquons tous de devoir faire face à la même tentation que Jean. Quelle est-elle? Là, en prison, il s'est mis à réfléchir, et une question a surgi. Si vous examinez bien cette question, vous verrez d'où elle peut venir, et vous pouvez même encore en entendre l'écho de temps en temps. La question est: « Es-tu celui que nous attendons, ou devons nous en attendre un autre? » Et notez que Jean n'est pas le seul à avoir ce dilemme. En disant « Nous » il inclut lui et tous les autres qui s'interrogeaient pour savoir si oui ou non Jésus était celui qu'ils attendaient.

                     L'essence de cette question est: tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, et tout ce que nous croyons, est basé sur Jésus, Celui que nous attendons; mais Jésus nous a déçu, pas tant par ce qu'Il a fait que par ce qu'Il n'a pas fait. Nous pensons que Son Royaume doit être comme ceci et comme cela, nous pensons que Jésus devrait être comme ceci et comme cela, et rien n'est comme nous l'avons pensé. Nous pouvons continuer de croire en Celui Qui nous a tant frustré, en Celui qui semble réagir si lentement, ou nous pouvons en chercher un autre, quelqu'un dont pourrions dépendre, quelqu'un qui a un sens, quelqu'un qui nous répond toujours selon nos pensées, désirs, besoins et plannings. Quelqu'un qui n'attend pas de nous que nous diminuions pour que Lui puisse grandir, quelqu'un qui ne nous demande pas de nous renier nous-même et de prendre notre croix, mais qui va simplement nous aimer dans notre façon d'être et nous laisser tels que nous sommes. Es-tu Celui que nous attendons, Jésus? Vas-Tu accepter que nous fassions de Toi ce que nous voulons que Tu sois, ou devons nous en chercher un autre?

                      Cette « recherche d'un autre » est l'objectif de notre adversaire, l'esprit de l'Antéchrist,qui essaie depuis toujours de nous détourner de « la simplicité de Christ » (2 Corinthiens 11:3), toujours en train d'essayer de nous faire abandonner « Celui qui nous a appelé » pour suivre « un autre Évangile » (Galates 1:6), qui n'est pas un autre, mais en a juste l'apparence. Quelque chose d'autre, ou quelqu'un d'autre. Au moins Pierre, malgré les défauts qu'il pouvait avoir, était assez intelligent pour déclarer qu'il n'y avait personne d'autre que Lui: « A qui irions-nous Tu as les paroles de la Vie Éternelle » (Jean 6:68). Mais cela n'empêche pas les gens, même les chrétiens qui en savent plus à priori , de « chercher quelqu'un autre ». Ils recherchent un autre pasteur, un autre prédicateur, un autre enseignant, un autre prophète, un autre ministère, un autre signe ou parole ou prophétie ou enseignement, ou manifestation, ou rencontre, ou miracle. La simplicité de Christ, la réalité de qui Il est, ne suffit pas à capter leur attention très longtemps.

                      Ailleurs Jésus a demandé « Qui cherchez-vous? » (Jean 18:4). En d'autres termes, qui recherchez-vous? Cette foule l'entourait pour L'arrêter et Le mettre à mort. La veille, la foule L'entourait et proclamait « Hosanna », et avant cela, elle voulait même Le faire roi de force (Jean 6:15). A d'autres moments, le peuple L'entourait pour entendre la parole de Dieu; à d'autres moments encore, le peuple voulait être guéri de ses maladies. Avez-vous remarqué que chacun voulait quelque chose, qu'il y a plus de demandeurs que de donneurs dans ce monde? L'entourant, Le pressant, en voulant toujours plus sans jamais être satisfait. Peu nombreux sont ceux qui savent rester assis à Ses pieds et juste écouter Sa Parole. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts à verser le meilleur onguent sur Lui, et l'ayant fait, à être sévèrement critiqués pour un tel gaspillage. Peu nombreux sont satisfaits « de simplement être avec Lui » (Marc 3:14). Au lieu de cela, celui-ci veut un morceau de viande, celui-là une guérison, celui-ci un enseignement, celui-là un signe, celui-ci une réponse à sa question, celui-là des preuves de Sa divinité, celui-ci quelque chose pour L'accuser. Est-ce que quelqu'un Le recherche pour Son intérêt? Est-ce que quelqu'un L'entoure non pas pour ce qu'Il peut donner mais qui Il est? Est-ce que quelqu'un Le recherche non pour recevoir quelque chose, mais pour « pour pouvoir Le connaître Lui » (Philippiens 3:10)?

                      Qui recherchez vous? L'avez-vous découvert, est-Il suffisant, ou en cherchez-vous un autre? Nous ne proclamons pas la Prééminence de Christ parce que c'est une belle doctrine à croire; pour nous, c'est une question de vie ou de mort, parce que tout dépend de ce fait: Jésus est-Il prééminent ou pas. S'Il est prééminent, alors Il est suffisant, et il n'y a rien d'autre que Lui, et il n'y a rien d'autre à proclamer que Lui. A Jean en prison et à nous où que nous soyons, Jésus dit: « Non, vous n'avez pas fait erreur. Je suis Celui-là, mais Je suis plus que ce que vous pouvez imaginer, plus que ce que vous pouvez rêver. Bénis sont-ils, ceux qui ne sont pas rendus confus par Moi. »

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 


lundi 2 décembre 2019

(5) CHRIST - CONFIEZ-VOUS DANS MA VIE par Chip Brogden

                     J'apprends de façon grandissante la nécessité de laisser Dieu agir comme Il le désire avec moi. Cela ne signifie pas qu'en tout temps, je Lui permets de vivre à travers moi comme je le devrais. S'il en était ainsi, je Lui manifesterais une soumission sans faille. Cependant, dans les domaines où je Lui ai permis de répondre à travers moi, les résultats ont été stupéfiants. C'est à travers ces choses que je sais qu'Il est vivant. Je peux Le voir à l'oeuvre à travers moi, comme si j'observais la chose en étant à l'extérieur de moi-même.

                    Afin de rendre concrète et pratique mon expérience, laissez-moi prendre un incident ordinaire et montrer la façon dont Sa Vie répond à notre place, si nous le Lui permettons. Je ne suis pas une personne patiente par nature, et je suis incliné à la paresse et l'irritabilité. Je peux être parfois difficile à vivre, comme ma femme pourra certainement en témoigner. En une occasion, j'étais particulièrement furieux et sur le point de réagir comme je l'ai toujours fait, en laissant s'exprimer ma nature adamique au lieu de la nature de Christ. Mais afin de tester la suffisance de la Vie de Christ en moi, je me suis tourné intérieurement vers le Seigneur en Lui confessant avec franchise mon incapacité à contrôler ma colère et ma langue. Pour agir ainsi, je ne Lui ai pas demandé Son aide, ni de la force ou de la patience. J'ai simplement déposé cela devant le Seigneur en disant « Puisque moi je ne peux pas, par conséquent Toi, Tu dois. Cela me dépasse, c'est pourquoi je dépends de Toi pour faire ce que je ne peux pas. Si Tu ne veux pas, alors je ne peux pas. » Je ne l'ai pas fait de façon arrogante, mais d'un ton neutre qui se bornait à simplement relater la situation telle qu'elle était. Tant que nous pensons que NOUS pouvons, et même si nous croyons que Dieu va nous rendre capables de faire la chose, nous sommes encore en train d'agir par nous-mêmes et d'essayer de faire notre possible. Nous devons cesser de faire et Lui permettre de faire. Je savais déjà la façon dont cela tournerait si j'essayais de le gérer moi-même.

                     Après avoir fait cette simple prière, je n'y ai plus pensé, mais j'ai attendu pour voir ce que le Seigneur allait faire en moi. Chaque fois que mon esprit essayait de s'en occuper, la douce et petite voix disait « Confie-toi dans Ma Vie. » Toujours à nouveau durant ces dernières semaines, cette gentille voix m'a guidé à travers des situations impossibles et m'a conduit bien au-delà d'une victoire à court terme, que je n'aurais pas pu remporter avec mes propres efforts. Nous savons que Christ a été tenté dans tous les domaines tout comme nous le sommes, mais sans pécher. Il est au-delà de toutes choses et il n'y a pas une seule situation, un seul problème ou circonstance, qu'Il n'ait pas déjà maîtrisé. Nous ne pensons pas que Christ puisse tomber, ou pécher, ou être pris au dépourvu par l'Ennemi. Pourquoi? Nous avons confiance dans Sa Vie; nous connaissons l'Homme; nous croyons qu'Il est suffisant pour répondre à tous les tests, difficultés, ou tentations. Comme Il vit en moi et que je suis comme un récipient qui contient Sa Vie, pourquoi ne me confierais-je pas dans Sa Vie qui agit en moi, avec la même confiance que j'aurais eu en Lui quand Christ était sur la terre? N'est-ce pas le même esprit? Décidez qu'il en est ainsi.

                     « Confiez-vous dans Ma Vie », voilà ce que l'Esprit nous conseille vivement. Arrête d'essayer, fais-Moi confiance, regarde ce qui arrive. En faisant ainsi, je peux dire que dans ce cas particulier, mon mauvais tempérament fut comme inexistant; mes paroles furent calmes; mon comportement doux, le Christ vivant s'exprimait Lui-même à travers moi, et ma part se réduisait seulement à me soumettre et à regarder abasourdi la façon dont Sa Nature commençait à s'engouffrer dans ma personnalité. Qui d'autre pouvait montrer autant de patience? Autant d'amour? Autant de paix? Cela ne peut pas être simulé, ni dupliqué en se demandant « Que ferait Jésus à ma place? » puis en essayant de copier Son exemple. Essayer de copier Jésus, c'est le chemin de la frustration et du désespoir. Laissez-moi vous dire de façon incontestable que vous ne rencontrerez jamais un Homme comme Jésus. Essayez pendant un million d'années et vous ne pourrez pas copier Sa personnalité! Votre meilleure tentative pour « être plus comme Jésus » est autant vouée à l'échec que d'essayer de faire pousser une plante sur un rocher. Il n'y a que les personnes fières et ignorantes qui peuvent penser qu'elles pourront être presque comme Jésus.

                      Non, la réponse est « ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu ». Si je vis, ce n'est pas moi mais Christ. Ce n'est pas Jésus qui est reproduit en moi, c'est Jésus à ma place. Ce n'est pas ma vie, mon travail, mes efforts pour être saint. C'est Christ ma Sagesse, ma Justice, ma Sanctification, et ma Rédemption.

                     Quand j'apprends à me confier dans Sa Vie pour toutes choses, je me rends compte que les choses lourdes sont moins lourdes. Ce n'est qu'une question de levier. Quand vous souhaitez soulever une charge lourde avec un levier, plus vous appuyez près de la charge, moins vous avez de force pour la soulever. Mais faire confiance à Sa Vie, c'est appuyer d'une telle façon que vous exercez peu de force, alors que le Levier (Christ) fait tout le travail. Nous arriverons bien sûr finalement à un moment où nous serons totalement dans le repos et où nous n'exercerons plus du tout d'effort. « Demandez, et il vous sera accordé. »

                      Une meilleure analogie est celle que Christ a faite Lui-même. « Prenez Mon joug sur vous, et apprenez de Moi... et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Un joug est fait pour deux bœufs. Il était habituel d'atteler un bœuf faible avec un plus fort, afin de fortifier le plus faible des deux. Dans notre situation, nous ne pouvons pas devenir plus forts; nous devons devenir plus faibles. Tout notre problème, c'est que nous sommes trop forts par nous-mêmes. On ne nous demande jamais d'améliorer notre chair, car Dieu l'a jugée indigne d'être sauvée et Il l'a clouée sur la croix. Mais l'illustration du joug nous montre que Christ fait tout le travail pour nous alors que nous recevons les bénéfices de Son labeur. Il ne nous pousse pas par derrière, en nous forçant à faire des choses impossibles comme quelqu'un qui dirige un esclave. Il est à côté de nous, travaillant à nos côtés. Si je prends Son joug sur moi, je suis porté avec Lui. Nous pouvons nous reposer car Il porte toute la charge. Sa Vie n'a pas de limite ni de restriction. Le poids du monde entier n'est pas trop lourd pour Lui. Nous devons donc poser nos fardeaux sur Lui, parce qu'Il s'occupe de nous et Il peut très bien s'en occuper. C'est Son privilège d'agir ainsi.

                      Paul pensait être quelqu'un de fort jusqu'à ce que Dieu l'ait affaibli. Maintenant Paul se réjouit de ses faiblesses, se vante de son incapacité, et se délecte de ses souffrances. Pourquoi? « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » Comment cela se fait-il? Il est enfin conscient que « sans moi vous ne pouvez rien faire », que la force humaine et les efforts personnels ne font que repousser pour un peu de temps l'inévitable défaite; que la vraie force se manifeste à travers le renoncement à soi-même et la confiance en Sa Vie. Car Sa Vie, c'est à dire, Son Être, Sa Nature, et Son Essence, c'est Christ Lui-même. Aujourd'hui nous avons peut-être besoin de force; Il est ma Force. Demain le besoin sera la patience; Il est ma Patience. La semaine prochaine la demande sera peut-être pour plus de contrôle de soi; Il sera mon Contrôle de Soi. Chaque nouvelle révélation d'une faiblesse et d'un besoin nous donne de nouvelles opportunités de mettre notre confiance dans Sa Vie et d'observer un Christ vivant s'exprimer Lui-même à travers nous.

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse  



jeudi 28 novembre 2019

(4) CHRIST - COMMENT LA PAROLE EST DEVENUE CHAIR? par Chip Brogden

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... Et la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1:1,14)

                    Le 25 Décembre de chaque année, beaucoup de gens célèbrent Noël, et bien qu'il existe des divergences d'opinion parmi les chrétiens quant à savoir si cette fête doit être observée ou non, j’'adopte la même point de vue que Paul quand il parlait de la façon de célébrer le sabbat: « L’'un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. » (Romains 14:5) Paul disait ainsi que ces sujets étaient peu importants, et que Dieu ne se souciait pas de nos règles et coutumes concernant les jours de la semaine ou de l'année. Quoi que vous fassiez, ou ne fassiez pas, faites le comme pour le Seigneur.

                     Mais ce qui devrait vraiment attirer notre attention lorsque nous contemplons la naissance de Jésus est le fait que « la Parole a été faite chair. » C’est l'événement le plus remarquable dans l'histoire des relations de Dieu avec l'humanité. Les implications sont immenses. Le plus intéressant réside dans le fait que Jean affirme cette vérité importante - que Dieu est devenu un homme - sans même faire référence à Sa naissance à Bethléem. Ces détails sont fournis par d'autres auteurs d’'évangiles, mais pour Jean, l'importance spirituelle de cet événement mémorable transcendait le contexte physique, géographique, historique et politique dans lequel il avait eu lieu.

                   Que Jean appelle Jésus « la Parole », est d'autant plus intrigant. Seul Jean utilise cette description. Elle couvre la naissance de Jésus mais aussi Sa seconde venue, quand Jean Le voit revenant avec les armées du ciel et qu’'il déclare que Son nom est « la Parole de Dieu. » (Apocalypse 19:13) Il est Celui qui connaît et accomplit si parfaitement la volonté de Son Père qu'Il en est le synonyme. La Parole de Dieu est, bien sûr, la Volonté de Dieu, dans toutes Ses expressions - l'expression la plus haute et la plus parfaite de toutes étant Christ la Parole Vivante. Cette Parole est devenue chair et elle a habité parmi nous!

                    J'ai trouvé trois vérités significatives concernant cet événement extraordinaire. Quand « la Parole devient chair », les voici...

1. Les commandements écrits deviennent des vérités vivantes.

                  Nous avions besoin de la Parole devenue chair pour que nous puissions vraiment voir et comprendre ce que signifie marcher avec Dieu. Parfois, nous lisons quelque chose et ne parvenons pas à en saisir le sens - ou pire, nous en tirons une signification que l'auteur n'a jamais voulue. La plupart du temps ce n'est pas très grave, mais quand il s'agit de la lecture et de l'interprétation de l'Écriture, les gens religieux ont un talent surnaturel pour tordre les Écritures pour les adapter à leurs propres idées. Tel était l'état du judaïsme lorsque la Parole devint chair (et c'est encore plus vrai aujourd'hui).

                     Dieu a envoyé la Parole Vivante pour accomplir, clarifier, expliquer et démontrer la Parole Écrite afin que nous n'ayons vraiment aucune excuse. Nous ne pouvons pas plaider l'ignorance, nous ne pouvons blâmer le prédicateur ou l'enseignant de ne pas nous montrer la Vérité, parce que la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. La Parole Écrite peut être mal interprétée, elle peut être entendue et oubliée, mais Jésus, la Parole qui a été faite chair, révèle la gloire de Dieu dans toute la grâce et la vérité. Il n'a pas simplement enseigné la signification correcte: Il l'a démontrée. Cela nous amène à la deuxième vérité...
2. Les platitudes spirituelles deviennent des exemples pratiques.

                     Jésus a accusé les dirigeants religieux de son temps d'« annuler la parole de Dieu par leurs traditions, qu'ils avaient établies. » (Marc 7:13) Ils ont interprété les Écritures comme les juristes interprètent une règle légale, y recherchant des mises en gardes, des lacunes, ou les moyens d'éviter de faire ce que la loi leur avait dit expressément de faire. Jésus a exposé l'hypocrisie de ces traditions et continue de le faire aujourd'hui. Je crains que trop de croyants (s'ils connaissent la Bible), utilisent simplement la Parole de Dieu pour débattre de théologie, défendre leurs croyances, ou justifier leur position sur un millier de points mineurs - ne présentant pas de fruits, pas de bons exemples pratiques, aucun acte à l'appui de leurs nombreuses paroles. La Bible, pour eux, est une épée pour combattre d'autres personnes au lieu d'être une « arme d'instruction massive » pour libérer les captifs.

                    Je suis tellement reconnaissant que lorsque la Parole est devenue chair, Elle n'a pas simplement enseigné la vérité spirituelle, Elle nous a donné un exemple concret à suivre: « De fait, c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces. » (1 Pierre 2:21) Les auditeurs et les prédicateurs de la Parole sont nombreux; mais ceux qui mettent en pratique la Parole sont peu nombreux.

3. Les cœurs de pierre deviennent des cœurs de chair.

                   Autrefois, la Parole de Dieu a été gravée sur des tablettes de pierre, et la lettre a été écrite sur des rouleaux avec de l'encre. Elle pouvait être lue et étudiée, mais peu pouvaient la suivre. Tout cela a changé. Nous avons encore la Parole écrite, mais maintenant nous avons aussi la Parole Vivante. Cette Parole qui est devenue chair et qui a habité parmi nous peut maintenant vivre EN NOUS! « Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l'encre mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs. » (2 Corinthiens 3: 3)

                     Il est possible de témoigner et de participer à la naissance de Christ chaque jour en puisant simplement dans Sa Parole (parlée, écrite et vivante) et en permettant à l'Esprit Saint d'écrire Sa vérité dans nos cours.

                  Mais même cela ne suffit pas. Pour que la Parole s'incarne et devienne vivante, nous devons mettre en pratique ce que Jésus nous a dit de faire. Jacques, le plus jeune frère de Jésus, l'a dit de la meilleure des façons quand il a écrit: « Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:17) La Parole devient chair, pas quand nous célébrons la naissance de Jésus, et même pas lorsque nous écoutons ou acquiesçons à Ses enseignements, mais quand nous faisons ce qu'Il dit de faire.

                      Voici la promesse: « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. » (Jean 14:21) Quel concept radical! La Parole devient chair, Elle s'incarne, Elle nous est manifestée et révélée de façon expérimentale, lorsque nous faisons ce que Jésus a dit de faire. Il est la Parole de Dieu.

                     Je prie chaque jour pour que le Royaume vienne et que la volonté de Dieu soit faite « sur la terre comme elle l'est au ciel, » parce que, « A toujours, ô Éternel ! Ta parole subsiste dans les cieux. » (Ps. 119: 89) Ici, sur la terre, les choses sont encore en suspens. Mais notre confiance est que Dieu amènera à la perfection ce qu'Il a commencé en moi, en vous, dans chaque disciple, dans l’Église, et dans toute la création.

« Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche: elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée. » (Esaïe 55:11) 

                 Amen. Qu'il en soit ainsi, viens Seigneur Jésus - que la Parole devienne chair et habite parmi nous, afin que le monde entier puisse voir la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ.


Copyright ©1997-2011 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse