jeudi 11 avril 2019

(38) deuxième série L'évangile de JEAN - Partie 38 Conclusion du chapitre 11 - Introduction 12 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-huitième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Laissez-moi vous partager un verset d’Esaïe qui nous dit à quoi ressembleront les choses lorsque Jésus sera Roi. C’est littéral mais cela a aussi des implications spirituelles. Esaïe 32:1 et 4 disent: « Alors le roi régnera selon la justice, et les princes gouverneront avec droiture. Le cœur des hommes légers sera intelligent pour comprendre, et la langue de ceux qui balbutient parlera vite et nettement. » J’ai pensé que cela était une chose si merveilleuse parce que j’aimerais cette vérité maintenant. J’aimerais que le Seigneur règne, j’aimerais discerner la vérité et j’aimerais pouvoir parler vite et clairement.

Prions:

                    Père nous Te remercions parce que nous pouvons prendre du temps pour nous focaliser sur notre Seigneur Jésus. Merci pour Ta précieuse parole. Nous prions pour que nous puissions nous focaliser sur Toi, et profiter de Ta Parole. Nous Te remercions pour Jean 11, pas pour ce que je crois que cela signifie mais pour tout ce que Tu as prévu que cela signifie. Merci de manifester cela dans notre cœur. Nous Te prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 11. Notre objectif est de parcourir tout le livre de Jean et de suivre le thème qu’il a lui-même suggéré dans les versets 20:30-31 qui disent:

« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Jean nous dit ici pourquoi il a écrit ce chapitre. C’est pour que nous puissions connaître Jésus, pour que nous puissions croire en Jésus, et qu’en croyant nous puissions expérimenter la vie en Son nom. Chaque chapitre dans l’évangile de Jean répond à ces trois questions. Et non pas uniquement chaque chapitre, mais également chaque histoire dans chaque chapitre répond à ces trois questions. En trouvant les réponses à ces trois questions, je pense que vous pouvez saisir ce que Dieu a à nous dire dans l’évangile de Jean.

                     Mais comme nous étudions l’évangile de Jean, j’aimerais que nous allions un peu plus profondément que ces trois questions. En d’autres termes, il y a une histoire principale dans Jean 11. Il s’agit de la résurrection de Lazare d’entre les morts. C’est assez clair. Nous avons donc répondu à ces trois questions en lien avec cette histoire. Mais il y a des commentaires additionnels que le Seigneur Jésus a fait et qui nous intéressent beaucoup. Je pense que nous ne devrions pas les omettre ou passer au-dessus d’eux. Nous n’allons pas passer en revue chaque verset et chaque mot, mais nous allons voir cela d’une façon générale. Il y a de grandes phrases qui sont faites dans ce chapitre et je pense que nous devrions les étudier. Ainsi même si nous avons déjà vu le cœur du chapitre 11, il y a trois passages additionnels qui contiennent de grandes vérités de Dieu et que j’aimerais au moins mentionner. Dans un sens, ces passages sont déconnectés de l’histoire de Lazare. Mais dans un autre sens ils sont connectés.

L’ENDROIT LE PLUS SÛR EST LA VOLONTÉ DE DIEU

                    Le premier est Jean 11:7-10. C’est important parce que cela concerne un merveilleux principe de guidance. Ce qui est vrai du Seigneur est également vrai du serviteur du Seigneur. Ce qui est vrai du Roi est également vrai du sujet du roi. Ici la guidance est illustrée dans la vie du Seigneur. Avant de lire le passage, laissez-moi vous donner l’arrière-plan de cela. Dans Jean 10, plusieurs semaines avant les événements du chapitre 11, il était à la fête de la dédicace. Notre Seigneur Jésus a fait la grande affirmation que Lui et le Père était un. Jean 10: 30-31 dit: « Moi et le Père nous sommes un. Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. » Cela s’est passé plusieurs semaines avant le chapitre 11. C’est pour cette raison que Jésus et les disciples ont quitté la région à ce moment. Jean 10:39 dit: « Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s'échappa de leurs mains. » Jésus est parti parce qu’ils essayaient de Le tuer.

                    C’est pour cette raison que les disciples étaient si perplexes lorsqu’ils ont entendu que Lazare était malade et qu’après quatre jours notre Seigneur a décidé de retourner. Voici leur confusion et la réponse du Seigneur Jésus. Jean 11:7-10 dit:

« et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée. Les disciples lui dirent: Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée! Jésus répondit: N'y a-t-il pas douze heures au jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde; mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui. »

                     Qu’est-ce que le Seigneur Jésus veut dire avec cette expression: « N'y a-t-il pas douze heures au jour? » Il arrive parfois que lors de la première lecture des réponses du Seigneur Jésus nous nous grattions la tête en disant: « Mais qu’est-ce qu’il veut dire? » Les disciples ont posé une simple question: « Vas-tu retourner en Judée? Ils ont essayé de te tuer là–bas. « Est-ce que tu vas retourner? » Et sa réponse a été: « N’y a-t-il pas douze heures? » Lorsque vous lisez certaines de Ses réponses, vous vous demandez de quoi Il est en train de parler.

                    Nous avons besoin de comprendre le contexte pour saisir cela parce que nous savons que notre Seigneur Jésus est profond et Il exprime tout le temps le cœur de Son Père. Je pense qu’un passage de l’Ancien Testament qui peut contenir la même vérité, que « N'y a-t-il pas douze heures au jour? » est Proverbes 10:9. Ce verset dit: « Celui qui marche dans l'intégrité marche avec assurance, Mais celui qui prend des voies tortueuses sera découvert. » Je pense que c’est ce que le Seigneur avait à l’esprit. C’est une autre manière de dire: « Vous avez peur d’aller en Judée à cause des dangers qui sont là-bas. Mais j’ai appris que la Judée est la volonté de Dieu. Et je n’ai pas peur de la volonté de Dieu. » C’est ce que le Seigneur aurait pu dire. Puis Il utilise l’illustration si un homme marche la nuit il ne peut pas voir, il est donc facile de trébucher par-dessus une brique ou une pierre. Mais lorsque vous marchez le jour, lorsque le soleil brille, vous pouvez voir tout cela, et contourner ces problèmes. Ainsi si vous marchez dans la lumière vous ne trébucherez pas. Mais si vous marchez dans la nuit, il y a une grande possibilité de trébucher.

                    Je pense que Jésus désirait dire: « Je n’ai pas à me soucier des Juifs qui veulent essayer de me lapider parce que je marche dans la lumière, je marche dans la volonté de mon Père. Mais si je marchais la nuit, en dehors de la volonté de Dieu, alors je devrais me faire du souci. Je ne serais pas en sécurité, il n’y aurait du danger. Mais aussi longtemps que je marche dans la volonté de Dieu, je suis sain et sauf. »

                    Vous voyez, Satan aimerait nous tenter de rester en dehors de la volonté de Dieu pour être sains et saufs. C’est une chose très subtile. La place la plus sûre dans le monde entier est la volonté de Dieu. Supposez par exemple que Dieu me donne le fardeau de porter Sa Parole, Son évangile, dans une partie dangereuse de ce globe. Imaginons qu’Il me demande d’aller dans un pays islamique comme Il a guidé plusieurs personnes à le faire. Je pourrais raisonner de cette façon: « Je ne peux pas aller là-bas, c’est trop dangereux d’aller là-bas. Comment est-ce que je pourrais emmener ma famille dans un endroit comme celui-là ? C’est dangereux en Iran, c’est dangereux en Afghanistan, c’est dangereux en Russie, c’est dangereux en Corée du Nord. » La réalité est la suivante: si Dieu m’a appelé à aller dans un de ces endroits, est-ce que vous connaissez l’endroit le plus dangereux pour moi? C’est là où j’habite actuellement. C’est cela la place la plus dangereuse pour moi, si jamais Dieu m’a appelé quelque part d’autre. Tous les endroits qui ne sont pas dans la volonté de Dieu sont dangereux. Et tous les endroits qui sont dans la volonté de Dieu sont sains et saufs. Ne me comprenez pas mal. Lorsque je dis sain et sauf, je ne veux pas faire croire que le chrétien est exempt de la souffrance, des difficultés ou même du martyr. Je ne veux pas du tout dire cela. Nous sommes sains et saufs pas dans le sens de la protection, je ne serai pas blessé, mais dans le sens où nous accomplissons l’objectif rédempteur de Dieu dans le monde pour notre vie.

                     Une vie passée dans la volonté de Dieu est tout le temps assez longue pour accomplir l’objectif de Dieu. Si comme les disciples de Dieu nous cherchons à prolonger notre vie en évitant la volonté de Dieu, nous nous plaçons en grave danger. Notre Seigneur Jésus marche tout le temps pendant la journée, Il marche tout le temps pendant les douze heures de la journée. Il fait tout le temps ce qui plaît à Son Père. Et ce qui est vrai du Roi est également vrai du fils du roi. Ce qui est vrai du Seigneur est également vrai de ceux qui suivent le Seigneur.

                    Christ ne justifie pas seulement Son retour en Judée. Mais Il encourage Ses disciples à retourner avec Lui. Vous savez que Thomas a fini par faire ce commentaire au verset 11:16: « Allons aussi, afin de mourir avec lui. » Il se dit: « Ils ne vont pas uniquement le lapider mais ils vont également nous lapider. » Je vous rends attentifs à cela parce que j’aimerais vous montrer à quel point la volonté de Dieu est importante. Nous ne devons jamais penser que nous sommes plus en sécurité si nous n’accomplissons pas la volonté de Dieu. Sa volonté est la place la plus sûre où nous pouvons être sur terre.

                   Vous voyez nous nous posons habituellement la mauvaise question. Nous nous demandons: « Est-ce que cela est dangereux? » Mais cela est la mauvaise question. La question n’est pas: « Est-ce que cela est dangereux? » La question est: « Est-ce que cela est la volonté de Dieu? » C’est la question que nous devons nous poser. Si nous suivons la volonté de Dieu, cela va plutôt prolonger notre vie.

                   Laissez-moi vous donner une application de cette vérité. Il se peut que vous vous dites: « Je ne suis pas dans la position où je peux éviter la volonté de Dieu pour essayer de prolonger ma vie. » Il se peut que cela touche certaines personnes mais pas tout le monde. Voici une autre application. Il se peut que je désire prolonger mon ministère en essayant d’éviter la volonté de Dieu, ou de prolonger mon influence en essayant d’éviter la volonté de Dieu. Je vais essayer d’illustrer ce que je veux dire par cela à travers mon expérience. Il y a beaucoup de portes qui se sont ouvertes devant moi. J’ai eu le privilège de partager la parole de Dieu dans de nombreux endroits. Mais imaginons que Dieu ouvre mes yeux sur une nouvelle vérité, qui va à l’encontre de la vérité prônée par ceux qui m’ont invité à leur conférence ou dans leur église. Il se peut que j’ai la tentation de dire: « Si j’enseigne cette nouvelle lumière que j’ai reçu, il se peut que des portes d’opportunité se ferment devant moi. » Pour sauver mon ministère, pour préserver les opportunités que j’ai, il se peut que j’évite la lumière que j’ai reçue. Le point est le suivant, s’il s’agit de la volonté de Dieu, alors laissons les portes closes. Ce n’est pas réellement un ministère si vous devez éviter de dire certaines vérités pour l’accomplir.

                    Nous n’avons jamais besoin d’essayer de préserver notre ministère, notre service, nos opportunités ou notre vie, en mettant de côté la lumière que Dieu nous a donnée. Je ne veux pas dire que nous devons rechercher les problèmes. Nous devons être sages, mais ce n’est pas parce que certains chrétiens vont dans une autre direction que nous devons avoir honte de la volonté de Dieu. Si Dieu vous a donné une lumière alors marchez dans cette lumière. Si Dieu vous a montré quelque chose alors embrassez cela. Votre ministère est sauf, il fermera une porte et ouvrira une autre. Chers frères et sœurs marchez durant les douze heures de la journée que Dieu vous a donnée. Vu mon âge, je pense que mes douze heures sont bientôt terminées et j’aimerais marcher dans la lumière que Dieu m’a donnée.

                     Il est arrivé un jour qu’une réunion de Georges Whitefield a fini dans la violence. Des personnes voulaient le lapider, on raconte qu’il a dit: « Je suis immortel jusqu’à ce que mon œuvre sur terre soit terminée. » Il a encore vécu longtemps après cela et a prêché de nombreux sermons. Je pense que c’est cela le point important et j’aimerais vous rendre attentifs à cela, parce que si vous marchez dans la volonté de Dieu vous êtes immortels jusqu’à ce que tout ce que Dieu a prévu pour vous soit fini.

                    J’aimerais encore faire une observation particulière au sujet de ce point particulier. C’est en lien avec le fait que les disciples ont appris à travers cette expérience que la volonté de Dieu est un endroit sûr. Jésus était content et Il a dit: « Je suis content pour vous parce que vous pouvez apprendre que la volonté de Dieu est sûre et certaine. » Je vous rends attentifs à cela parce que pour qu’ils puissent apprendre cela, Lazare devait mourir. C’est incroyable de voir comment Dieu peut enseigner une chose à une personne et ce qu’il peut utiliser pour y arriver. Il ne semble pas y avoir de lien entre la maladie et la mort de Lazare et le fait que les disciples devaient apprendre qu’il était normal de marcher dans la volonté de Dieu, même si les circonstances pouvaient paraître dangereuses.

                    J’ai souvent partagé le fait que la vérité de Dieu dans nos vies est rédemptrice. En d’autres termes, la plupart des choses qui arrivent dans votre vie, ne sont pas pour vous, c’est pour votre épouse, vos enfants, vos voisins, les personnes avec qui vous travaillez et celles avec qui vous vous réunissez. C’est tout le temps pour quelqu’un d’autre et parfois pour des personnes qui viendront des générations après nous. Nous ne pouvons pas commencer à imaginer tout ce que Dieu fait dans nos vies.

                    Lazare est donc tombé malade et vous vous demandez pourquoi? Lazare ne savait pas pourquoi. Lazare est tombé malade afin que les disciples puissent apprendre à quel point la volonté de Dieu est sûre, pour que Marthe et Marie puissent apprendre que Jésus est Celui qui est vainqueur de la mort et pas uniquement Celui qui peut l’empêcher, pour que les personnes qui ont entouré les deux sœurs aient une part à jouer dans la liberté du peuple de Dieu en roulant la pierre et en déliant Lazare de ses bandelettes. Lazare nous aide aussi à comprendre que nous sommes sans excuse, comment vivre une vie de ressuscité. Dieu a fait tellement à travers la maladie et la mort de Lazare.

                    Chaque fois que Dieu fait quelque chose dans votre vie, il le fait pour toutes les personnes qui sont dans votre cercle d’influence. Lazare était mort et donc absolument pas conscient de tout cela. Nous sommes tous inconscients et nous n’avons pas encore commencé à comprendre pourquoi Dieu permet tout cela dans notre vie. Lorsque les choses arrivent, nous devons simplement faire avec Sa volonté, nous courber et le remercier, recevoir cela avec foi et faire confiance à Dieu pour qu’Il l’utilise.

                    Qui est capable s’il devient malade de se dire: « Je pense que Dieu aimerait que je sois malade parce que Dieu aimerait enseigner à quelqu’un que la volonté de Dieu est une place sûre et certaine. »? Nous ne sommes pas capables d’arriver à cette conclusion. C’est pour cette raison que nous devons Le remercier, lui faire confiance et nous appuyer sur Lui.

PRIER POUR PARLER À DIEU ET INSTRUIRE LES HOMMES

                    Très bien, laissons cela de côté, considérons maintenant les versets 11:41-42 qui contiennent la prière que Jésus a faite devant la tombe de son ami Lazare:

« Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. »

                    Je trouve cela très intéressant parce que le Seigneur Jésus utilise Ses prières, pas uniquement pour adorer Son Père, ce qu’il a clairement fait, mais également pour instruire les personnes qui étaient en train d’écouter.

                    Je me suis souvent demandé s’il était juste d’utiliser une prière pour parler aux gens, au lieu de parler à Dieu. J’ai déjà été encouragé à conduire les gens dans la prière bien que je sache que certaines personnes dans l’audience ne connaissaient pas le Seigneur Jésus, ou au moins n’ont pas confessé publiquement le Seigneur Jésus. Je me suis surpris à ne pas parler à Dieu, mais à prêcher aux hommes. Dans ma prière je disais: « Oh, Seigneur merci d’être mort pour nous, merci parce que cela n’est pas par les œuvres, mais par la pure grâce et la simple foi. Et que nous pouvons venir à Toi à tout moment… » J’étais en fait en train de prêcher dans ma prière. Je suis si reconnaissant de lire que Jésus a fait cela. Il a dit: « Je ne prie pas uniquement comme parlant à Dieu, mais également pour toutes les personnes assises autour de nous, pour qu’elles puissent savoir que tu es celui qui fait cela. » Jésus a donc prié afin que les hommes puissent être instruits.

                    Je pense qu’il y a une mauvaise façon de prier, pour être entendu des hommes. En fait Jésus a fait des commentaires à ce sujet. Les pharisiens faisaient cela. Ils désiraient que les gens sachent lorsqu’ils donnaient aux pauvres. Ils avaient l’habitude de faire sonner de la trompette lorsqu’il était temps de donner l’aumône. Tous les pauvres se rassemblaient autour d’eux pour recevoir l’aumône. Bien entendu Jésus voit dans les cœurs et il leur dit: « Vous faites cela juste parce que vous désirez être vus des hommes. Vous ne voulez pas donner aux pauvres, vous désirez que les hommes sachent que vous donnez aux pauvres. » Il y a donc une mauvaise façon de prier pour être entendu des hommes, mais également une bonne façon pour instruire les autres.

                    J’aimerais vous donner une illustration au sujet d’une autre prière, que Jésus a faite publiquement pour notre bien à tous et qui n’était pas uniquement entre Dieu et Lui. Je fais référence à la prière qu’Il a faite dans le jardin de Gethsémané. Jean ne nous donne pas la prière, mais les autres auteurs le font. Matthieu 26:38-45 dit:

« Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi: Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite! Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis. Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Puis il alla vers ses disciples, et leur dit: Vous dormez maintenant, et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. »

                    Nous savons que lorsque Jésus a fait cette prière il était seul. Luc 22 nous dit qu’Il était à une distance d’environ un jet de pierre de Pierre, Jean et Jacques. Les autres disciples étaient bien plus loin. Jésus était seul lorsqu’Il a prié cette prière. De toutes les prières que Jésus a faites, il me semble que celle-ci, à Gethsémané, était la plus intime entre Lui et Son Père.

                    Jésus est mort entre l’an 30 et 33 selon la façon dont vous évaluez le temps. Matthieu, Marc et Luc n’écriront pas jusqu’à l’an 60. En d’autres termes, cette prière que Jésus a faite lui tout seul, n’a été mise en lumière que 30 ans après qu’Il l’ait faite. Le Saint-Esprit a inspiré Matthieu, Marc et Luc pour enregistrer cette prière.

Matthieu 26:39 dit: « Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

                     Je crois que cette prière, tout comme celle faite devant la tombe de Lazare, était pour nous et non pas pour Lui. Il n’a pas prié cela pour Lui-même. La première fois que vous lisez cela il semblerait qu’Il ne désire pas aller à la croix. Il semblerait qu’Il cherche un moyen pour y échapper. Il dit: « S'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il semblerait qu’Il veuille bien aller à la croix mais uniquement s’il n’y a pas d’autres moyens.

                    Mais nous savons à partir d’autres passages que ce n’est pas de cette manière qu’Il est allé à la croix. Hébreux 12:2 dit: « Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. » Voici la vision de Gethsémané vue de l’intérieur. Il est dit: « en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix. » Il a vu ce à travers quoi Son âme devait passer et Il a été satisfait.

                  Vous savez lors du dernier souper, lorsque le Seigneur Jésus a rompu le pain et qu’Il a remercié puis qu’Il a versé le vin et qu’Il a remercié, il ne s’agissait pas d’une prière que l’on fait avant le repas. Il n’a pas simplement dit: « Avant que nous mangions prenons le temps de prier. » Ce n’était pas une prière pour remercier. Il savait ce que le vin et le pain signifiaient. Il remerciait Son Père pour le privilège d’aller à la croix. Par conséquent lorsqu’Il est allé à la croix, Il n’est pas allé à reculons, Il n’a pas cherché un moyen de s’en sortir. Il n’a pas essayé d’éviter tout cela. Alors pourquoi a t-Il prié cette prière?

                    Vous savez Dieu répond toujours aux prières du Seigneur Jésus. Il est le parfait Fils de Dieu donc Dieu Lui répond tout le temps. Comme Ses prières sont tout le temps accomplies, lorsqu’Il a prié: « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi », si cela avait été possible la coupe se serait éloignée. Je sais que cela n’était pas possible. Vous voyez Il n’a pas fait cette prière pour Lui-même. Il a fait cette prière pour nous pour que nous sachions que cela n’est pas possible d’avoir une autre façon d’être sauvé, parce que Ses prières n’auraient pas été accomplies. Il n’a pas fait cela pour Lui, Il ne désirait pas éviter la croix. Il a prié cela pour que nous sachions pour toujours, qu’il n’y a pas d’autre possibilité de sauver ma pauvre âme ou votre pauvre âme, que par le moyen de la mort de notre cher Seigneur Jésus.

                    Je trouve plus d’assurance dans ce verset sur le fait que Jésus est le seul moyen d’être sauvé, que je n’en trouve dans les paroles de Pierre en Actes 4:12 qui dit: « Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Comme cela est clair. Je suggère que la prière de Jésus à Gethsémané est même plus forte. « S’il est possible que cette coupe s'éloigne de moi. » Elle ne s’est pas éloignée, ce n’était pas possible. Cette prière était pour moi pour que je sache qu’il n’y a qu’une seule façon d’être sauvé.

DIEU PEUT AUSSI UTILISER LES HOMMES QUI S’OPPOSENT À LUI

                    L’autre chose que j’aimerais encore mentionner avant que nous quittions le chapitre 11, est cette très étrange prophétie de Caïphe. Jean 11:47-53 dit:

« Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous n'y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n'était pas pour la nation seulement; c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. »

                    Ne semblerait-il pas que Caïphe soit un grand prophète de Dieu? Il dit: « Il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. » On dirait qu’il parle de la mort de substitution de Jésus à la place de tout le peuple. On dirait qu’il est en train de prêcher l’évangile. Mais la réalité est que Caïphe n’est pas un croyant. Actes 5 dit qu’il est un sadducéen. Les sadducéens étaient les libéraux de l’époque, les modernistes. Ils ne croyaient pas dans les choses spirituelles. Ils ne croyaient pas dans tous ces miracles. Il n’est pas en train de faire une prophétie de façon délibérée et consciemment. Il n’était pas en train d’embrasser Christ, il rejetait Christ. C’est devant ce même Caïphe que Jésus devra ensuite se tenir lors d’une comparution illégale avant qu’Il ne soit crucifié.

                    C’est une personne qui hait Christ et non pas un amoureux du Seigneur. En fait du passage il ressort qu’il fait cela pour des raisons politiques. Il explique donc au sanhédrin que soit eux allaient mourir, soit Lui devait mourir. Si Jésus continue de vivre, Rome va s’élever contre eux et ils vont perdre le temple et leur identité nationale. Leur seul espoir est de se débarrasser de cet homme. C’est lui ou eux. Le grand prêtre avait peur parce que cet homme devenait trop populaire, certaines personnes pensaient qu’il était le Messie et s’ils avaient l’audace de l’élever en tant que roi, Rome viendrait les combattre, ils allaient détruire le temple, prendre leur identité et les Juifs allaient redevenir des esclaves comme en Égypte. C’est pour cette raison que la réunion s’est terminée avec le verset 11:53 qui dit: « Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. » Caïphe n’était pas en train de prophétiser une bonne chose.

                     Proverbes 21:30 dit: « Il n'y a ni sagesse, ni intelligence, ni conseil, en face de l'Éternel. » N’est-ce pas un merveilleux verset? Personne ne peut s’opposer à l’Éternel. Psaumes 76:10 dit: « L'homme te célèbre même dans sa fureur, quand tu te revêts de tout ton courroux. » N’est-ce pas une belle expression: « L'homme te célèbre même dans sa fureur. » Dieu règne malgré tout ce que les hommes peuvent faire, Il est assis sur le trône.

                    Bien que Caïphe soit quelqu’un qui rejette Christ, et qu’il ait dit exactement ce qu’il désirait dire, inconsciemment il a dit ce que Dieu désirait qu’il dise. C’est une incroyable chose que Dieu ait mis une prophétie dans la sale bouche de cet homme Caïphe. Caïphe a inconsciemment donné une prophétie. Il a dit: « qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple. » Par cela il voulait dire: « C’est Lui ou nous, débarrassons-nous de Lui. » Dieu voulait dire: « C’est mieux qu’un homme meure en tant que substitut pour le peuple. » C’est donc de la bouche de Caïphe le grand prêtre qu’est sortie cette prophétie. C’est comme si Dieu l’avait forcé à dire ces mots. Caïphe ne l’a pas fait exprès. Il ne pensait pas dire cela, il n’a pas essayé de prophétiser, il n’a pas essayé de présenter Jésus comme le Sauveur substitut pour les pécheurs perdus, mais Dieu avait des choses plus profondes à l’esprit.

                    C’est une des façons que Dieu emploie pour que les gens qui veulent Lui obéir et ceux qui ne veulent pas Lui obéir accomplissent Ses objectifs.

                     Vous vous rappelez dans l’Ancien Testament l’Assyrie était appelée la verge de la colère de Dieu. C’était une nation qui terrorisait les autres nations et un jour Dieu a décidé de les utiliser contre Son propre peuple. Ésaïe 7 nous explique de quelle façon Dieu les a rassemblés. Ésaïe 7:18 dit:

« En ce jour-là, l'Éternel sifflera les mouches qui sont à l'extrémité des canaux de l'Égypte, et les abeilles qui sont au pays d'Assyrie. »

Voici comment Ésaïe décrit cette armée. Ésaïe 10:6-7 dit:

« J'ai lâché contre une nation impie, je l'ai fait marcher contre le peuple de mon courroux, pour qu'il se livre au pillage et fasse du butin, pour qu'il le foule aux pieds comme la boue des rues. Mais il n'en juge pas ainsi, et ce n'est pas là la pensée de son cœur; il ne songe qu'à détruire, qu'à exterminer les nations en foule. »

                     Les Assyriens pensaient qu’ils ne faisaient que conquérir de nouveaux territoires et nations, mais Dieu dit: « Non, j’ai sifflé, ils sont venus et ils ont accompli mon objectif. » Dieu est sur Son trône. Dans le même ordre d’idée, Balaam ne pensait pas non plus prophétiser sur notre Seigneur Jésus-Christ lorsqu’il a parlé d’un astre qui allait sortir de Jacob. C’est Dieu qui a mis cela dans sa bouche. Nous voyons la même chose dans ce que Joseph a dit à ses frères: « Vous m’avez vendu, Dieu m’a envoyé. Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien. » Nous voyons par là la façon dont Dieu peut transformer les « mauvaises circonstances » à son avantage.

                     Ce qui m’abasourdit, c’est l’aveuglement dont les chefs religieux font preuve dans leur raisonnement. Si vous allez au fond de ce que Caïphe a dit voici ce que vous trouverez: « Si nous voulons être sauvés, en tant que nations, nous devons rejeter Christ! » N’est-ce pas incroyable? C’est l’exact opposé qui est vrai. Ils foncent tête baissée vers ce qu’ils essaient d’éviter. Rome va prendre leur temple. Rome va enlever leur identité nationale et tout cela parce qu’ils ont rejeté Christ. C’est l’exact opposé de ce que Caïphe a dit.

                    N’êtes-vous pas heureux que malgré les stratégies politiques des grands de ce monde, Dieu est assis sur son trône? Je suis si content que ce soit Lui qui gère tout et non pas les hommes. Je ne veux pas dire, que nous ne devons pas voter. Je veux juste dire que Dieu règne malgré ce que les hommes peuvent manigancer de mal.

                    Laissez-moi encore introduire le chapitre 12 avant de terminer. Nous appelons le chapitre 12 la fin du ministère public du Seigneur. C’est la dernière fois qu’Il s’occupe du monde, ensuite Il ne sera plus qu’avec les disciples. Nous aurons à répondre plusieurs fois à nos trois questions, qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie, parce qu’il y a plus d’une histoire dans le chapitre 12. Dans les versets 12:1-11, nous trouvons l’histoire de Marie de Béthanie qui oint le Seigneur Jésus lors d’un repas. Dans les versets 12:12-19, nous trouvons l’entrée à Jérusalem. Dans les versets 12:12-50, nous trouvons des Grecs qui viennent voir le Seigneur Jésus. Nous traverserons le chapitre en répondant plusieurs fois à ces trois questions.

                    Comme le chapitre 12 débute en parlant d’un repas, auquel participe Lazare après qu’il soit ressuscité d’entre les morts, il semblerait que ce verset soit simplement la continuation du 11. Mais selon les personnes qui placent les choses dans un ordre chronologique, il y a du temps qui s’est passé entre les deux. Jean n’a pas écrit ce qui s’est passé entre les deux. Mais Matthieu, Marc et Luc le font. Lorsque nous étions dans le chapitre 10, je vous ai dit qu’entre les chapitres 10 et 11 nous pouvons mettre Luc 11:1-17 parce que cela a pris place entre les chapitres 10 et 11. Entre les chapitres 11 et 12 nous trouvons Matthieu 20:17-44, Marc 10:35-52, Luc 18:31-19:28. Vous voyez tout cela s’est passé entre les chapitres 11 et 12.

                    Nous n’allons pas développer cela mais il y a eu quatre événements différents. Un est lorsque la mère de Jacques et Jean, la femme de Zébédée est allée vers Jésus pour essayer de leur trouver des places d’honneur. Nous avons également la guérison des deux aveugles à Jéricho. Nous trouvons également l’histoire de Zachée. Puis Jésus a aussi partagé la parabole des talents. Mais nous enseignons l’évangile de Jean donc nous irons directement dans le chapitre 12. Je désirais pourtant que vous sachiez ce qui se trouve entre ces deux chapitres.

Laissez-moi commencer cette première histoire que l’on trouve dans les 11 premiers versets, Marie de Béthanie qui a oint le Seigneur Jésus pour le jour de son enterrement. Jean 11:3 dit: « Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. »

                    Si tout ce que vous aviez était le récit de Jean, il semblerait que tout ce que Marie a oint sont les pieds de Jésus. Mais nous retrouvons la même histoire dans Matthieu 26 et Marc 14. Marc 14:3 dit:

« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. »

                    Avant je pensais qu’à cause de ce verset et à cause des précisions qui sont données sur l’époque qu’il s’agissait de passages différents.

                    Avant je pensais que Marie a oint Ses pieds au début de la semaine de la passion et la tête à la fin de la semaine de la passion. Mais maintenant je pense qu’il s’agit du même événement et qu’elle a oint Ses pieds et Sa tête une semaine avant la Pâque.

                     Cette histoire a pris place à Béthanie mais pas dans la maison de Marthe et Marie. C’est dans la maison de Simon le lépreux. On peut probablement comprendre que le lépreux était guéri, sinon ils ne seraient pas dans leur maison pour prendre un repas ensemble. Ils ont fait un grand banquet pour célébrer le Seigneur Jésus et la guérison de Lazare. A ce banquet Marie a oint les pieds et la tête du Seigneur Jésus avec son amour et du parfum. Certaines critiques disent qu’il y a une contradiction. Matthieu dit qu’elle a oint la tête et Jean dit qu’elle a oint les pieds. Si Jean avait précisé seulement Ses pieds, il y aurait eu une contradiction. Ou si Matthieu avait dit seulement Sa tête, il y aurait eu une contradiction. Mais il n’y a pas de contradiction ici. Nous avons simplement le récit complet.

                    Pour être totalement clair laissez-moi ajouter que Jésus a été oint deux fois dans son ministère. Une fois en Luc 7 par une femme qui n’est pas nommée. Elle est appelée la pécheresse, c’est une femme adultère. Cela ne s’est pas passé à Béthanie, cela a pris place à Capernaüm. Cela ne s’est pas passé dans la maison de Simon le lépreux, mais dans la maison de Simon le pharisien. Cela ne s’est pas passé à la fin de son ministère, mais au début de son ministère. C’est un événement tout différent.

                    Comme la fin de Luc 7 parle de cette femme pécheresse et que le début de Luc 8 parle de Marie de Magdala, certains disent que c’était Marie de Magdala qui était la femme pécheresse qui a oint les pieds de Jésus. Mais il n’y a pas de réelle preuve de cela, nous ne savons pas si cela a été Marie de Magdala. Ce que nous savons est que Jésus a été oint une fois par Marie et une fois par une pécheresse dont on ne connaît pas l’identité.

LA FOI C’EST SERVIR LE SEIGNEUR DANS L’ADORATION

                    Plutôt que de commencer avec la question qui est Christ, j’aimerais commencer avec la deuxième question qu’est-ce que la foi? Si vous saisissez réellement ce qu’est la foi, vous comprendrez qui est Christ. Je pense qu’en inversant les deux questions cela donne plus de poids à la question qui est Christ. Laissez-moi vous poser cette question: selon Jean 12:1-11 qui est Christ? J’aimerais y répondre de cette manière: la foi est l’adoration et l’adoration est faire un ministère pour le cœur de Dieu. L’adoration c’est servir le Seigneur.

                    Il y a beaucoup de choses qui ont été dites sur le verset 11:3, une livre d'un parfum de nard pur de grand prix. Les commentaires nous disent que sa valeur est d’environ une année de travail pour une personne normale. Le cœur de Marie était si plein du Seigneur, qu’elle a compris ce qu’est le réel ministère, le vrai service, la vraie adoration et cela est en lien avec le ministère envers le cœur de Jésus. Il est choquant de lire au sujet de l’amour incalculable de Marie et au sujet de Judas dans la même phrase. Vous ne pouviez pas avoir des personnes plus opposées que Marie de Béthanie et son amour de Jésus et Judas le voleur qui a trahi Jésus.

                    Jean nous dit que c’est Judas qui a suggéré que cet argent pouvait être utilisé pour autre chose. Jean 12:5: « Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers, pour les donner aux pauvres? » Judas déclare: « C’est un gâchis, pourquoi n’avez-vous pas utilisé cela pour les pauvres? Nous devrions vendre cela et être pratiques. Pourquoi gâchez-vous cela pour oindre la tête et les pieds? » Jean nous dit que c’est Judas qui a d’abord parlé de cela, mais Marc nous dit que plusieurs disciples ont fait cette remarque. Les autres disciples ont soutenu Judas en disant: « C’est une bonne idée pourquoi n’avons-nous pas utilisé cet argent pour autre chose? »

                    Dans ce chapitre Judas illustre le traitement que Jésus a reçu. Marie de Béthanie illustre le traitement que Jésus mérite. C’est pour cette raison que l’on nous donne ce contraste ici. Marie n’était pas préoccupée par les pauvres. Marie n’était pas préoccupée par l’argent, par le coût. Marie n’était pas préoccupée par les problèmes qu’elle a soulevés. Marie n’était pas préoccupée par les opinions humaines. Marie n’avait qu’une seule préoccupation ce qui pouvait plaire à Jésus. Est-ce que cela va faire plaisir à Jésus? Elle voulait juste avoir un ministère envers Jésus et répandre son parfum sur Jésus.

                    Les disciples autour d’elle ont désigné son adoration par le mot gâchis. En Jean 17:12, Judas est appelé par Jésus le fils de la perdition. Le mot grec pour perdition et le mot gâchis est le même mot en grec. Judas dit: « Quel gâchis! » Et Jésus dit: « Tu es le fils de la perdition. » Parce qu’il a gâché son âme. Il a tout gâché pour le prix d’un esclave lorsqu’il a vendu le Seigneur Jésus. Comme nous sommes allés loin de nos jours du cœur de ce qu’est l’adoration et le vrai ministère envers le Seigneur. Nous pensons comme Judas a pensé et comme les disciples ont pensé. Nous pensons qu’un vrai ministère doit être pratique et utile. Nous pensons qu’un vrai service chrétien doit être horizontal. Nous pensons que nous devons donner à manger aux pauvres, donner un toit aux sans domicile fixe. Nous pensons que nous devons donner de la soupe, des habits et apporter l’évangile aux incroyants.

                    La réalité est que le vrai service n’est pas horizontal, il est vertical, c’est entre moi et le Seigneur. Le vrai ministère n’est pas pour accomplir le bien ou pour répondre à un besoin. C’est pour accomplir un ministère auprès du cœur du Seigneur Jésus. Judas et les autres pensaient que cela était un gâchis parce que c’était un ministère qui ne répondait pas à un besoin et par conséquent cela ne pouvait pas être un réel ministère. Ils n’avaient pas à cœur de juste faire plaisir à Jésus.

                    Ainsi Marie illustre ce qu’est la vraie foi. C’est la colonne vertébrale de la vraie foi. Ce n’est pas nourrir les gens qui ont faim, habiller ceux qui sont nus, visiter les malades ou apporter l’évangile aux incroyants. La foi c’est l’adoration et l’adoration c’est avoir un ministère envers le cœur de Jésus. Nous sommes de nos jours à des millions d’années lumière de Jean 12:1-11.

                    Si jamais une personne essaie de vivre de cette façon en se disant: « Je le fais juste pour Jésus. Je désire simplement qu’Il soit heureux. Je veux juste plaire au Seigneur. Je n’essaie pas de répondre à un besoin quelconque, je n’essaie pas d’accomplir quelque chose qui soit bien, je veux juste le faire pour Jésus », elle sera immédiatement critiquée. On dira qu’elle est excentrique, qu’elle est fanatique. Son adoration sera appelée un grand gâchis. On dira qu’elle est irréfléchie et pas pratique.

                    Lorsque vous parcourez l’évangile de Jean, la plupart du temps, les ennemis de Christ, les pharisiens, les scribes, les prêtres et les saducéens, s’élèvent contre le Seigneur. C’est incroyable de voir qu’ici ce sont les disciples du Seigneur Jésus parce que maintenant nous sommes en train d’avancer dans une relation plus profonde alors qu’Il commence à parler à Ses proches. Il est sur le point de partager des choses très profondes, mais les disciples n’ont pas compris ce que Marie a compris, c’est que le vrai ministère est en lien avec faire plaisir au cœur du Seigneur Jésus. C’est cela le vrai ministère. Ils n’ont pas compris cela et ont repris Marie pour ce qu’elle a fait.

CHRIST EST CELUI QUI MÉRITE L’ADORATION ET LE SERVICE

                    C’est pour cette raison que je désirais commencer avec la question qu’est-ce que la foi. La foi c’est accomplir un ministère au cœur de Jésus. Alors qui est Christ? C’est Celui qui mérite cela. C’est Lui qui est le trésor. Il n’y a pas d’autre trésor. A partir du chapitre 12 nous allons commencer à examiner les questions qui est Christ, qu’est que la foi et qu’est-ce que la vie en rapport avec le peuple de Dieu. Tout spécialement dans le chapitre 17, lorsque Jésus se focalise sur Ses disciples, Il va aborder les vérités les plus précieuses, personnelles et intimes, au sujet de notre relation avec Lui. On va parler du cep, des sarments, du lavement des pieds et ainsi de suite.

                     Qu’est-ce que la foi? La foi est simplement avoir un ministère centré sur le cœur de Jésus. Il ne s’agit pas premièrement de faire quelque chose pour les autres personnes, parce que vous pouvez faire tout cela et rater le Seigneur Jésus.

Prions:

                     Père nous Te remercions tellement pour Ta parole. Nous Te demandons d’imprimer de façon indélébile dans notre cœur, ce qu’est la réelle adoration et ce qu’est le réel ministère. Nous savons que rien n’est du gâchis si cela est répandu sur Toi. Seigneur enseigne-nous comment avoir un ministère pour Ton cœur pour que nous soyons comme Marie de Béthanie, Te donnant ce que Tu mérites. Merci Seigneur parce que Tu vas manifester cela en nous. Merci de nous emmener plus loin dans les vérités de Dieu. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

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dimanche 7 avril 2019

(37) deuxième série Evangile de Jean - Partie 37 Christ la vie – Jean 11 Partie 2 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-septième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Prions:

                    Père nous te remercions parce que Tu nous as donné Ta précieuse parole, pour que nous puissions Te connaître et vivre avec Toi dans une communion ininterrompue. Nous Te demandons de guider notre méditation alors que nous étudions le chapitre 11 de Jean. Je prie Seigneur que par Ta grâce Tu puisses dévoiler le Seigneur Jésus à nos cœurs d’une façon vivante. Si je devais dire quelque chose qui soit contraire à Ton cœur, je prie que Tu puisses protéger Ton peuple de cela. Merci pour le privilège que nous avons de nous retrouver autour de Ta parole. Nous Te remettons cette étude, dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Dans toutes nos études des récits que l’on trouve dans Jean, nous essayons de répondre aux questions qui nous sont suggérées au verset 20:31 qui dit: « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » Il nous dit donc pourquoi il a écrit son évangile. C’est pour que nous sachions qui est Jésus, pour que nous sachions ce qu’est la foi et pour ce que nous sachions ce qu’est la vie.

                    Comme son objectif est si clairement exprimé, nous avons pris ces trois questions qui est Christ, qu’est-ce que la foi, et qu’est-ce que la vie. A travers tous les chapitres de Jean, nous nous sommes posés ces questions et nous avons essayé d’y répondre. Qui est Christ? Qu’est–ce que la foi et qu’est-ce que la vie? Dans notre étude de Jean, nous avons déjà répondu aux questions qui est Christ et qu’est–ce que la foi ? Nous avons commencé à répondre à la question qu’est-ce que la vie?

                    Laissez-moi juste revoir avec vous les réponses principales que nous avons mises en évidence. Jean 11:25-26 dit: « Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » Les paroles de Jésus à Marthe sont: « Je suis la résurrection et la vie. » Qui est Christ dans ce chapitre? Il est la résurrection et la vie.

                    Maintenant qu’est-ce que la foi selon Jean 11? Comme Lazare est mort, il n’est pas l’illustration de la foi. Ce sont Marie et Marthe qui illustrent la foi. Et comme dans ce chapitre la foi est en lien avec l’épreuve, en effet Dieu a testé très fortement leur foi dans ce chapitre, j’ai pensé que 1 Pierre 1:8 décrit parfaitement la foi de Marthe et Marie. Ce verset dit: « lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse. »

                     Vous vous rappelez que lorsque Marie et Marthe ont envoyé un messager au Seigneur Jésus pour Le faire venir, Il a délibérément décidé de reporter Son départ. Cela a donc été une épreuve pour leur foi. Elles se sont demandées pourquoi Il n’est pas venu lorsque Lazare était encore malade mais en vie, Il aurait pu empêcher la mort. Jésus désirait qu’elles puissent Le connaître pas uniquement comme Celui qui prévient la mort, mais comme Celui qui est plus que vainqueur de la mort. Par conséquent, Ses façons de faire avec elles étaient assez mystérieuses. Elles ont lutté avec tout cela.

                    1 Pierre 1:8 dit: « Lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore. » Je pense que cela est une image de Marthe et Marie. Elles ont été sévèrement testées dans leur foi, mais elles aiment encore le Seigneur. Elles ont été sévèrement testées dans leur foi, mais elles faisaient confiance au Seigneur. Qu’est-ce que la foi? C’est croire au Seigneur et faire confiance au Seigneur même lorsqu’Il semble détaché et lointain. Même lorsque Ses voies sont mystérieuses.

                    Dans notre précédente leçon nous avons vu la troisième question: qu’est-ce que la vie? Voici à nouveau Jean 11:25-26: « Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » Encore une fois, si Christ est la résurrection et la vie, alors qu’est-ce que la vie? La réponse est que la vie c’est connaître Christ en tant que la résurrection et la vie. C’est dans la mesure où je Le connais de cette façon que je vis.

                    Dans notre précédente discussion, j’ai souligné que ce n’est pas dire la même chose de façon différente. Il n’est pas en train de dire: « Je suis la résurrection » et voici une autre manière de le dire: « Je suis la vie. » Non, la résurrection est une chose et Le connaître comme la vie est une autre chose.

                Il y a de nombreuses personnes qui Le connaissent comme la résurrection, mais ne sont pas encore arrivées à Le connaître comme la vie. Dans cette merveilleuse histoire, Lazare illustre la merveille de connaître Christ en tant que la résurrection et la merveille de connaître Christ en tant que la vie. Le verset 11:43 dit: « Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! » Lorsque Lazare est sorti de la tombe, Il découvrit Christ en tant que la résurrection. Cela a été littéralement vrai, il est vraiment mort et il est réellement revenu à la vie, mais cela est également une réalité spirituelle. Lorsque Dieu nous appelle à sortir de la mort, lorsqu’Il pardonne nos péchés, lorsque nous devenons des chrétiens, lorsque nous mettons d’abord notre confiance dans le Seigneur, c'est comme s’Il nous appelle à sortir de la tombe et nous pouvons Le connaître en tant que la résurrection.

                   Le verset 11:44 dit: « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. » Il est vrai que Lazare est sorti de la tombe et qu’il était vivant. Mais il était également attaché par ses habits de mort. Il est sorti de la tombe, mais il était encore dans ses habits de mort. Jésus a donc dit: « Déliez-le. Libérez-le. Et laissez-le aller. » J’ai suggéré que lorsqu’Il nous appelle à sortir de la tombe, nous Le connaissons en tant que la résurrection et lorsque finalement Il nous libère de nos habits de mort, alors nous commençons à Le connaître en tant que la vie.

                    Dans notre précédente leçon je vous ai dit que pour certaines personnes, et cela a été mon cas, il y a un temps non négligeable qui s’écoule entre le fait de Le connaître en tant que la résurrection et le fait de Le connaître en tant que la vie. Dans mon cas cela a duré sept longues années. J’ai mis ma confiance dans le Seigneur en 1958, mais cela n’a été qu’en 1965 où Il a commencé à me remettre les idées en place et où j’ai commencé à Le connaître en tant que la vie. Cela n’a pas besoin de prendre sept années, cela n’a pas besoin de prendre sept minutes.

                    C’est ce que j’aime dans le chapitre 11, cela n’a pas pris longtemps pour Lazare. Il est sorti de la tombe en moins d’une minute, et la minute suivante il est sorti de ses habits de mort. Il n’est donc pas nécessaire que s’écoule une longue période entre ces deux expériences. Mais c’est pourtant le cas dans de nombreux cas. Lorsque nous mettons pour la première fois notre confiance dans le Seigneur, nous sommes si jeunes et aveugles et cela prend ensuite un long moment avant que nous nous consacrions à 100 % au Seigneur. C’est la volonté du Seigneur que chaque chrétien puisse Le connaître en tant que la résurrection. C’est également la volonté du Seigneur que chaque chrétien puisse Le connaître en tant que la vie.

                    Lorsque je suis devenu chrétien, j’étais une personne qui faisait peur. J’étais si zélé et j’essayais de faire « ingurgiter » l’évangile à toutes les personnes que je rencontrais. J’ai repoussé loin du Seigneur de nombreuses personnes dont certaines de ma famille. Je viens d’un arrière-plan luthérien, et ce qui m’est arrivé était si « anti luthérien » pour eux, que je suis devenu comme un ennemi à leurs yeux. Imaginez-vous Lazare en train de se promener avec ses habits de mort, eh bien c’est comme cela que j’étais. Bien entendu je ne le savais pas, moi je croyais que je voyais bien et que j’étais vivant. Mais si quelqu’un vient vers vous dans ses habits de mort en disant: « Vous savez Jésus vous aime et vous pouvez être comme moi », vous risquez de faire fuir dans une autre direction. C’est pourtant comme cela que j’étais pendant sept années parce que je ne connaissais pas Jésus en tant que ma vie.

LAZARE A OBÉI PAR LA VIE DE JÉSUS

                   Voici pour ce qui est des rappels. J’aimerais maintenant que nous nous focalisions sur connaître Christ en tant que la vie. Voici très clairement ce que je veux dire lorsque je parle de connaître Jésus en tant que la vie. Puis à partir du texte, j’aimerais illustrer comment Dieu nous emmène à cet endroit où nous pouvons découvrir Christ en tant que notre vie.

                    J’aimerais vous raconter à nouveau cette histoire avec mes propres mots, et ensuite je pense que vous verrez les applications spirituelles. Lorsque Lazare est mort, c’était la fin de la vie de Lazare. Lorsqu’il était dans la tombe, sa vie était terminée. Il était mort. Il ne pouvait plus raisonner, il était mort. Il ne pouvait plus voir, il était mort. Il ne pouvait plus entendre, il était mort. Il ne pouvait plus parler, il ne pouvait faire aucun travail. Il ne pouvait pas servir, il ne pouvait pas créer, il ne pouvait pas aller. Vous ne pouviez pas lui faire du mal. Il était mort. Vous ne pouviez le frapper, l’insulter. Il était mort. Il ne pouvait pas aimer. Il ne pouvait pas ressentir. Il ne pouvait pas apprécier. Et il ne pouvait pas pécher. Il était mort à la vie de Lazare.

                    Tout cela était littéral, il est réellement mort. Mais cela illustre quelque chose de spirituel. Il y a quelque chose de très merveilleux qui est arrivé lorsque Jésus a donné un commandement à un homme mort. Lazare est mort. Il ne peut rien faire. Il ne peut certainement pas obéir à Dieu. C’était un homme mort.

                    Dans notre précédente leçon, je vous ai dit à quel point j’ai lutté pour décrire ce qui est arrivé ici. J’étais effrayé par le mot « résurrection ». La raison est parce que nous savons quand la résurrection vient. Lors de cette résurrection nous serons ressuscités avec un corps immortel, sans la possibilité de mort à nouveau. Nous savons que Lazare a été ressuscité, mais il est à nouveau mort et son corps est maintenant dans une tombe. Le mot « résurrection » n’est pas réellement le bon mot parce qu’il a été ressuscité dans un corps mortel et pas comme notre Seigneur Jésus, qui a été ressuscité dans un corps immortel. J’ai donc évité cela parce qu’une fois ressuscité, le corps de Lazare était encore corruptible et périssable.

                    Je désire aussi éviter d’utiliser le mot que j’ai étudié dans le passé, c’est ressuscitation. Je pensais que cela aurait pu être un bon mot, mais lorsque je l’ai cherché dans un dictionnaire, j’ai vu que cela signifiait que l’on n’était pas réellement mort. Par conséquent, je ne pouvais pas non plus utiliser ce mot. J’ai pourtant trouvé un mot dans la Bible qui est utilisé de cette façon. C’est lorsque Dieu a fait sortir de la mort le fils de la veuve. 1 Rois 17:22 dit: « L'Éternel écouta la voix d'Élie, et l'âme de l'enfant revint au dedans de lui, et il revit. » Je vais donc utiliser ce mot revivre. Une des raisons pour lesquelles j’aime beaucoup cela est parce que je connais de nombreux chrétiens qui prient tout le temps pour le réveil. Si vous pensez au réveil comme le fait de revenir à la vie, quel miracle que cela est ! En fait si un réveil n’atteint pas ce genre de miracle, c’est-à-dire le fait que Dieu fait revivre, ramène les gens d’entre les morts, ce n’est pas réel et ce réveil finira par tarir.

                    Lorsque Jésus a fait revivre Lazare, Il l’a libéré de la « vie de Lazare », la vie de laquelle il venait de mourir. Voici la première phrase que Lazare a entendue. Jean 11:43 dit: « Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! » J’aimerais vraiment que vous puissiez saisir l’impact de cela. Rappelez-vous que Jésus s’adresse à un homme mort. Il est dans la tombe. Et selon le récit, la décomposition du corps a probablement déjà commencé. Marthe dit: « Il sent déjà. »

                  Quelles sont les possibilités pour que Lazare obéisse à ce commandement? Vous voyez la réponse est avec la vie de Lazare, aucune. Lazare ne peut pas obéir à ce commandement. Il ne pouvait même pas lever un petit doigt. Il ne pouvait pas ouvrir ses yeux. Il ne pouvait pas s’asseoir. Il ne pouvait pas se lever. Il ne pouvait pas marcher. Il ne pouvait rien faire. C’est pour cette raison qu’il est très intéressant de lire cela lorsqu’il est sorti de la tombe. Vous pouvez vous demander comment il a fait cela parce qu’il est emballé comme une momie de la tête aux pieds. Je ne sais comment il a pu sortir de la tombe, mais il est arrivé à en sortir.

                    Le fait que Jésus demande à un homme mort de sortir illustre l’impossibilité pour Lazare d’obéir à Dieu en dehors d’un puissant miracle. Ce premier commandement représente tous les commandements que Lazare va recevoir. Il était tout aussi impossible pour Lazare d’obéir à n’importe lequel des commandements que d’obéir au commandement « Lazare, sors! ». C’est le premier commandement et ce n’est pas possible.

                    Je pense à ma propre vie et aux nombreux commandements que Dieu donne. Je suis si reconnaissant qu’Il a commencé à m’enseigner à quel point la vie chrétienne est impossible. Lorsque Jésus dit: « aime ton épouse comme Christ a aimé l’église, tends l’autre joue ou fais un second mille, réjouis-toi dans toutes les tribulations, sois reconnaissant en toutes choses, sois parfait comme ton père céleste est parfait. » Mais comment est-ce que cela est possible? Comment est-ce que je peux faire de telles choses? La réponse est que vous pouvez faire cela par la puissante main de Dieu et par aucune autre façon.

                    Ainsi si jamais Lazare devait un jour se lever et vivre une vie d’obéissance à la volonté de Dieu, obéir aux commandements de Dieu et vivre dans une communion avec Dieu, alors il aurait besoin d’une autre vie. La vie de Lazare ne suffit pas pour faire cela. Il avait besoin d’une autre vie. Et il a obéi, nous pouvons lire le récit de cela. Comment est-ce que Lazare a fait pour obéir? La réponse est que Jésus a dit: « Je suis la résurrection et la vie. » Lazare a obéi par une autre vie. Ce n’était pas la sienne. C’était une vie divine, c’était une vie de miracle. Il a obéi par la puissance de Celui qui s’appelait Lui-même la vie.

                    Lazare avait en réalité deux vies. Il est sorti de la tombe, il avait donc la vie de Lazare et il avait cette nouvelle vie, cette vie de miracle par laquelle il peut obéir à Dieu. Une de ces vies est tout enveloppée dans des habits de mort et l’opprobre de la mort est encore sur lui. Et aussi loin que va le récit, la vie de Lazare même s’il était vivant, il ne pouvait toujours pas voir et parler, il ne pouvait pas bouger sa main, il ne pouvait pas marcher, ses pieds étaient tout entourés et cela illustre l’impuissance de Lazare de vivre par lui-même. Cela illustre l’impuissance que j’ai de vivre par moi-même et que j’ai besoin d’une autre vie. Dans ce récit il y avait une autre vie en action. Une vie qui lui a permis de faire l’impossible et une vie qui a étonné toutes les personnes qui ont été témoins de cela ce jour-là et les jours qui ont suivi.

                    Rappelez-vous que la Bible n’est pas uniquement un récit de ce qui s’est passé. Cela est vrai, cela s’est passé littéralement. Mais c’est également l’histoire de la rédemption. En d’autres termes, c’est également une histoire de la rédemption. En d’autres termes, c’est une parabole. Cela nous raconte également une histoire. C’est un récit de ce qui s’est passé pour illustrer spirituellement ce qui peut arriver, ce que Dieu aimerait qui arrive. Et cela nous montre ce qu’il y a sur le cœur de Dieu.

                    L’histoire de Lazare est l’histoire de la vie chrétienne. C’est l’histoire de venir à connaître le Seigneur en tant que la résurrection, me prenant hors de la mort et en tant que la vie, me permettant de vivre une vie d’obéissance en faveur du Seigneur. C’est donc une histoire, mais en la regardant d’une autre façon c’est également comment mourir à notre ancienne vie, et comment être relevé d’entre les morts pour vivre une nouvelle vie.

                    Dans l’Ancien Testament, nous voyons la vérité sous forme de semence, sous forme embryonnaire. Dans les évangiles, nous voyons la vérité sous forme de bourgeons, qui n’est pas encore complètement développée, dans les épîtres vous avez la vérité sous forme pleinement développée. C’est là où Dieu explique la vérité. Ce que vous trouvez en Jean 11 est simplement ce que nous connaissons tellement bien, Galates 2:20 dit: « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » Vous voyez alors que l’apôtre Paul entre dans la théologie de cela il dit: « Je suis mort, mais je vis. Mais pas moi, Christ vit. Je vis mais c’est Lui qui vit en moi. » Il y a maintenant deux vies et je dois comprendre de quelle façon je peux arrêter de vivre la vie de Ed, et commencer à vivre par une vie qui n’est pas la mienne. C’est de cela dont il question ici.

                     Adoniram Judson Gordon a écrit un merveilleux livre intitulé « La double vie ». Et ce n’est rien de plus que ce que je vous partage ici. Il y a deux vies et je n’ai plus besoin de vivre par ma vie. Hudson Taylor, qui a été missionnaire en Chine, dans son livre « Secret spirituel », est le premier à avoir utilisé l’expression la vie échangée. Il y explique de quelle façon il a échangé sa vie pour celle de Christ. Major Ian Thomas qui est le fondateur de l’organisation « Torchbearers », a écrit un merveilleux livre appelé « La vie de Christ qui sauve ». Il décrit la découverte de ce dont nous parlons ici. Le secret de la vie de Christ est la vie de Christ qui sauve. C’est la même chose que Frederick Julius Huegel a découvert et qu’il relate dans son merveilleux livre « Os de ses os » où il dit que nous sommes unis à Christ et qu’il ne s’agit plus de la vie de notre vie, mais de la vie de Christ. La vie chrétienne n’a jamais été vécue que par une seule personne.

                    La seule personne qui ait vécu la vie chrétienne est Jésus. Et la seule personne qui puisse à nouveau la vivre est Jésus-Christ. C’est cela la dynamique et la merveille de l’expérience chrétienne. C’est ce qui est si triste parce que de nombreuses personnes ne font que la moitié du chemin. Elles apprennent à connaître Jésus en tant que leur résurrection, elles savent qu’elles n’iront pas dans ce terrible endroit lorsqu’elles mourront. Elles sont sauvées ou nées de nouveau, elles sont devenues des chrétiennes, elles Le connaissent comme la résurrection. Mais ensuite elles marchent dans leurs habits de mort. Il n’y a pas de différence dans leur vie. Elles n’ont pas changé. Elles continuent de lutter en essayant de faire des choses. Elles ont besoin d’apprendre que Jésus est la vie.

                    Retournons à Jean 11. Je pense que le Seigneur Jésus a fait grâce à Lazare de sortir de ses habits de mort pour illustrer l’impuissance d’essayer de vivre par notre ancienne vie. Jean 11:44 dit: « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. » Tout cela n’est rien de moins que ce nous trouvons dans Romains 7. Si vous avez de l’expérience avec le Seigneur alors vous avez dû expérimenter Romains 7. Mais j’espère qu’ensuite vous avez pu avancer jusqu’à Romains 8.

                    Plusieurs personnes se demandent comment elles peuvent sortir de Romains 7 et entrer dans Romains 8. Je peux vous donner une suggestion, le dernier verset nous le dit: « Dites merci. » Paul écrit: « Qui me délivrera du corps de cette mort?... Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... » Peu importe à quel point la lutte est forte dans le chapitre 7, c’est aussi simple que de dire merci pour en sortir. Habituellement nous sommes si occupés à dire s’il te plaît que nous oublions de dire merci. Nous n’avons pas besoin de vaincre la résistance de Dieu. Nous devons nous saisir de son infinie volonté. Il désire que nous rentrions dans l’expérience de la vie en Christ. Considérez les versets suivants:

Romains 7:18: « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. »

Romains 7:24: « Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?... »

Romains 8:2: « En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

                    Paul nous dit qu’il y a un temps où l’on découvre que l’on ne peut rien faire. Peu importe la force avec laquelle je lutte. J’ai la haine du péché, l’amour pour la volonté de Dieu. Mais je remarque que je ne suis pas capable de réussir. Qui va pouvoir me délivrer? Le verset 8:2 dit alors: « La loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

                   Ce que j’aimerais faire c’est vous montrer à travers cette  illustration merveilleuse, de quelle manière Dieu libère une personne de ses habits de mort, pour qu’elle puisse vivre en ayant Jésus-Christ en tant que sa vie.

Jean 11:38-44: « Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit: Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. »

                    J’aimerais vous faire remarquer que le Seigneur Jésus, donne deux commandements à Marie, Marthe et aux autres personnes. L’un se trouve dans le verset 11:39: « Ôtez la pierre. » Vous vous souvenez que les gens ont résisté à ce commandement à cause de la vue répulsive qui était derrière la pierre. Quoi qu’il en soit il s’agit du premier commandement: « Ôtez la pierre. »

                 Nous trouvons un deuxième commandement au verset 11:44 : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Ces deux commandements « Ôtez la pierre » et « Déliez-le, et laissez-le aller » sont le privilège que nous avons dans l’aide que nous pouvons apporter à quelqu’un pour libérer la vie de Christ. Pourquoi est-ce que Jésus a demandé aux gens de rouler la pierre? Ce n’est pas parce qu’Il ne pouvait pas le faire tout seul. Si Jésus pouvait délivrer Lazare de la mort, alors Il pouvait sûrement aussi enlever la pierre. Jésus dit avant dans Son enseignement que si l’on avait une foi comme un grain de sénevé, on pouvait envoyer une montagne dans la mer. Jésus aurait même pu faire sortir Lazare de cette tombe sans faire bouger la pierre.

DIEU NOUS DONNE L’OCCASION DE PARTICIPER
DANS LA LIBÉRATION DE LA VIE DE CHRIST

                    Je pense qu’Il voulait illustrer que nous avons un ministère. Nous avons une part pour aider les autres à connaître Christ en tant que leur vie, et c’est un grand privilège. Jésus ne voulait pas mettre un fardeau sur ces gens lorsqu’Il a dit « Roulez la pierre. » Il ne voulait pas mettre un fardeau sur eux lorsqu’Il a dit: « Déliez-le, et laissez-le aller. » Lorsqu’Il est ressuscité d’entre les morts, notre Seigneur Jésus est passé à travers la pierre qui était devant Sa tombe parce qu’il avait un corps immortel. Il aurait aussi pu faire un miracle avec Lazare. Mais je pense qu’Il ne l’a pas fait parce qu’Il désire que Son peuple ait le privilège de les aider à entrer dans la vie de résurrection, la vie du Seigneur Jésus Lui-même.

                   Le Seigneur nous laisse donc rouler la pierre. Qu’est-ce que cela signifie? Il nous laisse délier quelqu’un de ses habits de mort? Qu’est-ce que cela signifie? Comment pouvons-nous rouler la pierre, et comment pouvons-nous délier quelqu’un de ses habits de mort pour le laisser aller?

                Je pense que nous pouvons avoir un peu de lumière si nous considérons la pierre qui a été roulée de la tombe de notre Seigneur Jésus, parce que Dieu nous dit ce que cela était supposé signifier. Lorsque cette pierre a été roulée devant le tombeau de Jésus, vous auriez pu mettre une affiche dessus disant: « Bonne nouvelle, espérance. »

                    Malheureusement, lorsque Marie de Magdala a regardé à la pierre elle a réagi en disant: « Mauvaise nouvelle. » Elle a mal compris la raison pour laquelle elle a été déplacée. Elle était supposée dire: « Bonne nouvelle. » Elle a couru en disant: « Ils ont volé le corps du Seigneur. Ce n’est rien qu’une mauvaise nouvelle. » Par là elle montre qu’elle a mal compris la signification de la pierre déplacée.

                    Nous pouvons maintenant transposer cette vérité de la bonne nouvelle de la pierre roulée à la tombe de Lazare. Il arrive parfois que nous rencontrions un frère ou une sœur qui a goûté au Seigneur, ils ont mis leur confiance dans le Seigneur, ils sont des chrétiens, mais ils sont encore dans les liens. Ils sont encore liés dans leurs habits de mort. Dieu peut alors nous donner le privilège de rouler une pierre de devant un frère ou une sœur.

                     Comme vous le savez, rouler la pierre est absolument inutile si ce n’est suivi par la voix de Jésus disant: « Lazare, sors! » Nous ne pouvons aider personne à obtenir la vie. Si Jésus ne lève pas quelqu’un d’entre les morts nous ne pouvons rien faire. Je suis si reconnaissant que le Saint-Esprit ait parlé de l’hésitation de Marthe. Elle était hésitante à obéir. Jean 11:39 dit: « Jésus dit: Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. » Vous voyez Marthe savait ce qu’il y avait derrière la pierre. Elle savait que cela était corrompu, c’était mort, c’était répulsif, cela sentait mauvais. Et c’est pour cette raison qu’elle a dit: « Non. »

                    Je peux vous dire que j’ai aussi déjà ressenti l’hésitation de Marthe. Dieu m’a dit: « Ôtez la pierre. » Mais dans mon cœur je me suis dit: « Seigneur cela pue là-derrière. Est-ce que tu es sûr que je dois rouler la pierre? » Dans mon incrédulité les choses me paraissaient sans espoir.

                    Lorsque je vois des personnes qui disent connaître le Seigneur, je vois leur mariage qui sent, leurs relations sentent, leurs enfants ont des problèmes, ils ont des addictions ou ont des problèmes avec la loi. Ils se disent chrétiens mais vivent comme des hypocrites. Je me dis alors: « Seigneur, pas eux ; il n’y a pas d’espoir là-bas. » Est-ce que vous vous rappelez les trois hébreux lorsqu’ils sont sortis de la fournaise dans le livre de Daniel? Il n’y avait aucune odeur de feu sur eux. Mais il m’arrive de rencontrer des chrétiens qui sentent tellement mauvais et je me dis: « Seigneur s’il Te plaît ne me demande pas de rouler la pierre de devant eux. »

                    Je crois que ce que Dieu est en train de dire ici, et que nous devons comprendre, est: « Frères et sœurs en Christ, ne perdez jamais espoir, peu importe à quel point une personne peut sembler corrompue, peu importe à quel point une situation peut puer. Ne laissez pas vos bien-aimés bloqués derrière cette pierre. Roulez cette pierre et annoncez-leur que Christ peut faire quelque chose dans leur situation. » Dieu peut faire quelque chose quelle que soit la situation. La situation n’est pas sans espoir. Ce que nous faisons lorsque nous roulons la pierre est que nous annonçons simplement une bonne nouvelle. Il y a ici des possibilités, peu importe si les choses semblent terribles.

                    Je pense qu’une des grandes choses, que Dieu nous aide à faire en tant que chrétiens, est de prendre les cas les plus difficiles et ensuite exposer leurs carcasses puantes au Seigneur. Puis nous pouvons élever ces personnes et dire: « Seigneur je sais que cela sent et je ne vois pas de possibilités pour que cela aille mieux. Mais Tu as les paroles de puissance et Tu peux le faire. » Alors pensez à la personne la plus « morte » que vous connaissez, et par un simple pas de foi rappelez-vous que Dieu vous a donné un privilège. En parlant de rouler la pierre au loin, nous voulons parler de prier, de venir vers le Seigneur et de remettre votre bien-aimé au Seigneur tout comme les sœurs ont écrit à Jésus en disant: « Seigneur, voici, celui que Tu aimes est malade. » Peut-être que vous aurez ensuite des opportunités pour partager l’évangile, mais nous ne devons pas forcer les gens.

                    C’est de cette manière que Dieu nous laisse participer à la libération de la vie de Christ. Marthe croit que Dieu finira par faire quelque chose dans le futur. Marthe dit: « Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Mais Jésus la ramène au présent en disant: « Je suis la résurrection. » Vous vous dites peut-être: « Je pense que Jésus va faire quelque chose dans le futur. » Oui c’est vrai, mais est-ce que vous pensez qu’il peut faire quelque chose dès maintenant?

                    J’aime à faire le lien de ce passage avec Ézéchiel 37, parce que dans Jean 11, le processus de corruption n’a fait que commencer. Et même si cela est au début du processus de corruption, mon cœur veut croire que cela est impossible. Dieu a donné à Ézéchiel une vision où la corruption n’a pas uniquement commencé. Mais où elle a accompli son œuvre finale. Il s’agit de la vision des ossements secs.

Ézéchiel 37:1-10: « La main de l'Éternel fut sur moi, et l'Éternel me transporta en esprit, et me déposa dans le milieu d'une vallée remplie d'ossements. Il me fit passer auprès d'eux, tout autour; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. Il me dit: Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre? Je répondis: Seigneur Éternel, tu le sais. Il me dit: Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l'Éternel! Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, à ces os: Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Éternel. Je prophétisai, selon l'ordre que j'avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus; mais il n'y avait point en eux d'esprit. Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit! prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse. »

                    En dehors de ce que cela signifie prophétiquement, vous pouvez voir quelle image graphique que cela est. Les os étaient dispersés dans les champs, pas uniquement ceux d’une personne mais de milliers. Toute la chair avait pourri, brûlée par le soleil et il n’y avait plus d’espoir. Pourtant Dieu a soufflé et il les a ramenés à la vie. Ce que je veux souligner avec cela est que nous avons tous des bien-aimés et que nous ne devons pas perdre espoir. Avec le Seigneur, il n’y a jamais de moment où il est trop tard où il n’y a plus d’espoir ou une impossibilité. C’est cela ce que signifie que de rouler la pierre de devant la tombe. Nous ne pouvons pas faire revivre les os, mais nous pouvons rouler la pierre. Ce n’est jamais trop tard, peu importe l’état ou la situation.

Jean 11:44: « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. »

                 Nous n’avons pas uniquement le privilège d’annoncer la bonne nouvelle, mais nous avons également une part dans la liberté des enfants de Dieu. En d’autres termes, Dieu nous donne le privilège d’aider ces personnes gentiment et patiemment qui viennent d’être délivrées d’une vie de péché, de mauvaises habitudes et de corruption, en les aidant à se débarrasser avec patience et avec amour de leurs liens de mort. Dieu nous donne le privilège de nous occuper de nos bien-aimés avec patience et amour. Il arrive que les chrétiens soient si critiques envers les autres, et nous pouvons leur faire tellement de mal. Dans le récit Jésus n’a pas cherché des personnes ordonnées, qui connaissent le grec et l’hébreu et qui sont allées aux séminaires pour aider Lazare à sortir de ses habits de mort. Non, pas du tout. Dans ce récit Jésus a permis à la famille et aux amis de prendre part dans la libération de la vie de Dieu.

                    Les chrétiens ont besoin de savoir qu’ils n’ont pas en eux-mêmes ce qu’il faut pour vivre la vie chrétienne. Mais ils ont Celui dont ils ont besoin, ils ont Jésus, ils ont la vie de Christ. Nous devons leur dire cela avec gentillesse et patience. Et même s’ils chutent à nouveau et sentent mauvais, nous leur réexpliquons tout à nouveau et Dieu pourra au final nous utiliser pour les libérer.

                    Nous avons donc un ministère, nous pouvons aller vers le Seigneur et dire: « Celui que Tu aimes est malade. » Nous pouvons rouler la pierre et dire: « Il y a ici une solution pour toi. » Puis nous pouvons patiemment, doucement, tendrement, nous occuper d’eux. C’est ensuite à travers les instruments que sont une famille aimante que la vie de Christ peut être libérée.

                    Voilà ce que l’on lit en Jean 12:1-2 lorsque tout fut terminé:

« Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. »

                     Dans le chapitre 11 Lazare est un corps en train de pourrir. Dans les versets 12:1-2, il est assis à table avec le Seigneur Jésus. Jean 12:9-11 dit:

« Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus. »

                    Dieu a fait revenir huit fois des personnes d’entre les morts et une des choses qu’elles ont toutes en commun est que nous n’avons par écrit aucune des paroles qu’elles ont dites par après. C’est comme si Dieu mettait un voile sur tout cela. Mais il y a également un principe spirituel lié avec cela. Si vous reveniez d’entre les morts et que vous alliez à un banquet, vous n’auriez sûrement pas à dire grand-chose. Si vous reveniez de la tombe et que vous vous installiez à table, vous seriez une attraction. Je vous suggère que lorsque j’étais moi-même dans mes habits de mort en train d’essayer de gagner les gens pour Jésus, je ne faisais que les repousser. Maintenant je m’installe simplement à table et je profite du Seigneur, et cela devient une attraction. Lorsqu’un chrétien vit par la vie de Christ, comme Lazare vivait par la vie de Christ, il y a une attraction.

                    Voici donc ce que nous apprenons en Jean 11. Qui est Christ? Il est la résurrection et la vie. Qu’est-ce que la vie? C’est croire le Seigneur et mettre sa confiance dans le Seigneur, même dans Sa façon mystérieuse de s’occuper de nous. Qu’est-ce que la vie? C’est connaître Jésus en tant que la résurrection et la vie.

JÉSUS S’OCCUPE DE NOUS LÀ OÙ NOUS EN SOMMES,
COMME NOUS SOMMES

                    Avant que je n’en termine avec le chapitre 11, j’aimerais encore vous rendre attentifs à un principe. Nous l’avons déjà souligné, mais je ne pense pas que nous puissions trop le souligner. Il s’agit de la vérité de comment le Seigneur s’occupe de Marie et Marthe. Le principe peut être explicité en ces mots: Dieu s’occupe tout le temps de nous, là où nous sommes et dans l’état où nous sommes, pour nous emmener à la place où Il désire que nous soyons.

                    Plus nous entrons dans le cœur, la vie et les émotions de ces deux femmes, plus nous verrons le cœur de Dieu. J’aimerais que nous considérions Marthe et Marie, en tant qu’individu. Habituellement nous les associons ensemble. Nous les étudions habituellement à partir de Luc 10 et c’est Marthe qui reçoit souvent les coups. C’est une grande tentation de les utiliser en les combinant. Mais dans ce chapitre, la clé est de les voir en tant qu’individu. Je ne dis pas que c’est mauvais de les étudier ensemble, mais elles sont différentes. Ce ne sont pas les mêmes personnes. Elles ont beaucoup de choses en commun, mais ce sont également deux personnes distinctes. Marthe n’était pas Marie et Marie n’était pas Marthe.

                    Voici maintenant ma question: lorsque deux personnes différentes, comme l’est de l’ouest, ont le même problème en même temps, comment est-ce que Jésus s’occupe d’elles alors qu’elles sont si différentes? Est-ce qu’Il s’occupe d’elles de la même manière? Je crois que ce chapitre est une merveilleuse illustration de la façon dont le Seigneur s’adapte pour nous rejoindre là où nous sommes. Marie et Marthe étaient les mêmes, elles avaient beaucoup de choses en commun. Elles étaient sœurs d’un même frère. Elles aimaient toutes les deux leur frère. Toutes les deux ont envoyé quelqu’un auprès de Jésus, parce qu’il est écrit au verset 11:3: « Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. » Elles aimaient toutes les deux le Seigneur Jésus même si elles l’exprimaient de façon différente. Marthe était occupée à servir Jésus parce qu’elle L’aimait, elle désirait être une bonne hôtesse, et Marie même si elle était différente aimait aussi le Seigneur Jésus. Elles avaient toutes les deux du chagrin. Elles ont toutes les deux perdu un membre de la famille. Elles ont toutes les deux perdu leur frère. Elles ont toutes les deux lutté dans leur foi, elles ont toutes les deux dit la même chose: « Si tu avais été là, Il ne serait pas mort. » Elles avaient toutes les deux le même problème. Mais elles sont différentes.

                    Un commentateur l’a exprimé de cette manière: « Marthe est plutôt prose et Marie plutôt poète. » Marthe était plutôt une femme d’organisation, active et occupée en désirant exprimer son amour envers le Seigneur. Mais Marie était calme, silencieuse et émotionnelle. Dans le chapitre 12, elle est profonde dans sa réflexion et dans ce chapitre elle est profonde dans sa tristesse. Mais elles sont différentes. Marie n’est pas Marthe et Marthe n’est pas Marie.

                    Comment est-ce que Jésus s’est occupé de Marthe? Sa personnalité ressort dans ce chapitre. Le verset 11:20 dit: « Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. » Nous voyons une différence entre les deux sœurs ici. Marie savait que Jésus était revenu. Mais elle était brisée et elle est simplement restée à la maison. Elle n’est pas capable de bien gérer tout cela. Elle ne peut pas s’empêcher de pleurer. Mais Marthe était occupée à servir et lorsqu’elle se lève personne ne se demande: « Je me demande où va Marthe? »

                    Mais voici ce que les gens ont dit lorsque Marie s’est levée en Jean 11:31: « Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant: Elle va au sépulcre, pour y pleurer. »

                   Pourquoi est-ce que ces gens pensaient à cela? Parce que cela correspond au tempérament de Marie, elle part pour pleurer. La chose merveilleuse est qu’elle est sortie pour rencontrer Jésus et non pas pour pleurer. Mais ils ne savaient pas cela.

                    Marthe est sortie voir Jésus, elle voulait simplement parler avec Lui. Ils ont parlé de l’immortalité de l’âme, de la future résurrection du corps et l’espérance de tous les croyants. Ils parlent et parlent et parlent. C’est pour cette raison que Jésus lui donne un grand sermon. Il a eu une longue conversation avec Marthe. Mais Marie n’a pas besoin d’un verset biblique ou d’un sermon. Elle est choquée, elle ne peut pas parler. Elle n’arrive qu’à dire une phrase et tombe en pleurs aux pieds du Seigneur.

                   Ces deux femmes sont différentes. Marthe avait besoin de parler, alors Jésus lui a donné Son oreille, et Marie a besoin de pleurer alors Jésus lui donne Ses larmes. Le verset 11:35 n’est-il pas un verset merveilleux: « Jésus pleura. »? C’est triste que pour certaines personnes ce verset ne soit que le verset le plus court dans la Bible. La réalité est que c’est 1 Thessaloniciens 5:16 qui est le verset le plus court dans la langue originale. Mais ce n’est pas important. Le point important est que Jésus rejoint ces deux femmes là où elles sont. Marthe a besoin de parler alors Jésus parle. Marie a besoin de pleurer alors Jésus pleure.

                    Je parle comme un fou mais si vous connaissiez la fin de l’histoire, si vous étiez Dieu, si vous saviez ce que vous allez faire, c’est-à-dire faire revenir Lazare d’entre les morts, est-ce que vous pleureriez sur le chemin qui mène à la tombe? Nous avons ici une merveilleuse révélation du cœur de Dieu. Il sait ce qu’Il va faire, Il va faire revenir Lazare d’entre les morts. Moi j’aurais dit: « Attendez encore cinq minutes et vous allez voir ce que vous allez voir. » Mais ce n’est pas ce que Jésus a fait. Jésus marche avec nous, Il pleure même avec nous bien qu’Il connaisse déjà la glorieuse fin de cette histoire.

                    Le point que je veux souligner est que Jésus s’occupe tout le temps de nous là où nous en sommes. Nous trouvons trois endroits dans la Bible où Jésus a pleuré. Une fois dans Hébreux 5 pour Lui-même dans le jardin de Gethsémané, une fois en Luc 19 où Il pleure sur Ses ennemis, et ici où Il pleure sur Ses propres enfants. Dieu s’occupe de nous là où nous en sommes. Je me sens si triste pour les chrétiens qui se disent conseillers. Comment peuvent-ils conseiller les gens? Ils n’ont aucune idée de ce que Dieu va faire, parce qu’Il n’agit pas tout le temps de la même façon. Le centurion avait besoin d’une parole, l’homme aveugle avait besoin d’un touché, la femme courbée avait besoin d’une parole et d’un toucher, l’homme hydropique avait besoin d’être pris dans les bras, Pierre a juste eu besoin d’un regard, Maria de Magdalena a dû être appelée par son nom, Marthe avait besoin d’un sermon et Marie avait besoin de larmes. Jésus s’occupe de nous, là où nous en sommes. Chacun d’entre nous est différent et même si nous vivons la même situation, cela ne signifie pas qu’Il va vous toucher de la même façon qu’Il va me toucher. Le point important est que Jésus s’occupe tout le temps de nous là où nous en sommes et comme nous sommes pour nous emmener à la place où Il désire que nous soyons.

                    Pour résumer, qui est Christ? Il est la résurrection et la vie. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est Lui faire confiance et L’aimer peu importe à quel point les choses peuvent être confuses. Qu’est-ce que la vie? La vie c’est Le connaître en tant que la résurrection et la vie. Nous en avons presque fini avec Jean 11. Dans notre prochaine leçon nous verrons encore trois choses dans ce chapitre. Nous verrons le passage où Jésus dit: « N'y a-t-il pas douze heures au jour? » Nous verrons la prière qu’Il a donnée devant la tombe de Lazare où Il dit: « Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. » Et j’aimerais voir l’étrange prophétie de Caïphe.

Prions:

                    Père céleste merci pour Ta parole, pas ce que nous pensons que cela puisse vouloir dire, mais pour tout ce que Tu as prévu que cela signifie. Merci de manifester cela dans notre cœur. Merci parce que Tu es la résurrection, merci parce que Tu es la vie et parce que Tu ne nous laisses pas seuls en train d’essayer de vivre cette vie impossible. Merci pour la merveille de ce que Tu la vis à nouveau en nous. Alors que Tu vis en nous, fais-nous grâce de pouvoir rouler la pierre de nos bien-aimés chrétiens qui semblent être dans des situations sans espoir. Donne-nous l’amour et la patience, la tendresse et la compassion, alors que Tu nous donnes le privilège d’enlever ces habits de mort. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

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