CHAPITRE
5 - L’APPLICATION
DE LA LOI CÉLESTE
Lire:
Genèse 12: 10 à Genèse 13: 4.
Dans
cette étude, nous traitons du désir du Seigneur de disposer sur
cette terre d’un peuple céleste qui, né d’en haut, en relation
vivante avec Christ Jésus, l’Homme Céleste, est Sa manifestation
et Son expression sur terre. Nous avons tenté de rendre compte de
l’application de cette loi céleste, comme nous pouvons la
constater dans la vie d’Abraham, dont le Nouveau Testament nous dit
que sa véritable descendance n’était pas le Juif terrestre, mais
ce peuple céleste dont la semence, d’après l’apôtre Paul, est
Christ.
Pour
ceux qui ont une conception des choses basée sur les dispensations
(périodes de temps dans l’histoire), je n’ai jamais dit que les
Juifs n’étaient pas dans un sens, la descendance d’Abraham, mais
dans cette dispensation, depuis Jésus, il n’y a plus ni juif ni
grec, mais tout est focalisé sur un seul Homme en Christ, l’Homme
Céleste, comme l’exprime si clairement Jean dans son évangile.
La
mise en pratique de cette loi des cieux se voit dans différents
aspects de la vie d’Abraham, la pression de cette loi par rapport à
tous les liens avec le passé, le vieux monde, l’ancienne
descendance, qui ont dû être coupés et retranchés; tant que ce
n’était pas fait, toute action et toute introduction dans le
domaine des choses divines était impossible.
A)
L’obéissance de la foi.
Le
passage de la Genèse qui nous concerne ici nous parle d’Abram qui
a déménagé de Charan pour aller dans le pays de l’obéissance,
une obéissance totale par cette séparation; il est dit ensuite
qu’il a bâti son autel et a invoqué le Nom de l‘Éternel Béthel
« Et il y eut une famine dans le pays: Abram retourna au pays
d'Égypte pour y séjourner, car la famine était sévère dans le
pays. » Voila la première véritable pression de la loi céleste
dans le pays, et c’est un test très sévère qui nous apporte des
leçons très importantes. Une position céleste a été prise, une
position de foi, basée sur une révélation précise de la part de
Dieu, de Sa volonté et de Son intention. Il a franchi la frontière
du pays et il se trouve face à une grave famine; il est mis à
l’épreuve dans la position qu’il a prise.
Nous
aurions pu penser naturellement que si le Seigneur nous montre
clairement Sa volonté, que nous prenons en conséquence une position
pour aller dans sa direction et nous y engager pleinement, Il nous
confirme par des signes merveilleux que nous sommes sur la bonne
voie. C’est une attente légitime, mais très souvent c’est le
contraire qui se produit: notre prise de position nous amène dans
des difficultés et notre obéissance nous précipite dans une
situation impossible sur le plan naturel. Si vous vous attendez
toujours à une approbation immédiate à cause de votre obéissance,
vous risquez d’être déçus.
Voyez
tout ce qu’Abram a fait et tout ce qui est arrivé. Nous avons noté
qu’il a abandonné une vie de richesses, de sécurité et d’aisance
à Ur en Chaldée; plus tard, il a laissé sa famille, il n’avait
plus rien. Cette obéissance à l’ordre de Dieu lui a coûté cher.
Il avait toutes les raisons de croire que Dieu lui montrerait son
approbation et sa satisfaction par des signes. Abram s’est trouvé
face à une situation contraire, voire impossible.
Est-ce
si décevant et si terrible que de faire un pas d’obéissance
devant le Seigneur ? Vous serez vraiment testés dans la position que
vous avez prise, secoués, éprouvés. Dieu va devoir peu à peu
imprimer fortement en nous la marque de cette loi céleste; Quand
vous serez dans cette situation, pensez à Abram et à Christ, car la
Parole nous transporte d’un coup de l’un à l’autre. Christ est
la pleine mesure vers laquelle Abram a été peu à peu conduit.
Christ, dans Sa perfection, est là et Il a accompli tout ce voyage
spirituel et l’a concentré en Sa Personne. Nous avons été
entraînés sur le terrain céleste de Christ par la naissance d’en
haut; nous sommes en voyage et ce voyage n’est pas toujours celui
des confirmations immédiates descendant du Ciel.
B)
La nature de l’épreuve.
Quelle
a été la nature de ce test ? Pour Abram, elle fut une nécessité.
Bien sûr, c’est à nous de décider sur quelle base se fonde cette
nécessité, à quoi elle est reliée, mais dans tout raisonnement
humain, il est « nécessaire de faire quelque chose », c’est
vital…Un argument subtil nous chuchoterait à l’oreille: « Pour
le but fixé par Dieu, il faut faire quelque chose ! » Cette pensée
est venue à Abram souvent. Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que
nous ne devons pas être des personnes pratiques, qui ne doivent
prendre aucune initiative sous prétexte d’être « spirituels »;
certainement pas.
C’est
précisément ce qui est arrivé au Seigneur Jésus: que s’est-il
passé ? Il a été baptisé au Jourdain et Il a déclaré
ouvertement devant le ciel et la terre qu’Il était un Homme à
part, séparé pour le Ciel par la volonté de Son Père, séparé du
monde, de ses pensées et de ses méthodes, et de toutes
considérations personnelles. Il a été mis à part par ce «
tombeau symbolique » du Jourdain, de tout ce qui appartenait à
l’homme naturel et à cette terre. Lorsqu’Il est sorti de l’eau
du Jourdain, les cieux se sont ouverts à Lui. Dieu l’a attesté en
présentant aux hommes l’Homme Céleste et en le déclarant Sauveur
du monde.
«
Puis Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être
tenté par le diable. Et alors qu’il eut jeûné 40 jours et 40
nuits, le tentateur s’approcha de Lui et Lui dit: Si tu es le Fils
de Dieu, commande à ces pierres de devenir des pains. » (Matthieu
4: 1-3)
Autrement
dit: « Si Tu ne fais pas maintenant quelque chose, Tu mourras et Tu
ne pourras accomplir toute l’œuvre à laquelle Dieu t’a appelé;
Tu ne pourras remplir ta vocation céleste, Tu échoueras simplement
et Tu mourras; il faut que Tu agisses, c’est urgent, pour prouver
que Tu es le Fils de Dieu et pour sauver Ta propre vie ! » C’est
ce qu’on peut lire entre les lignes même si ce n’est pas écrit.
Ces
suggestions sont toujours là dans la tentation, face à une telle
situation, quand la voie semble sans issue, que le Seigneur ne paraît
pas avoir pris en compte notre obéissance et est comme absent. Vous
avez pris la bonne voie et pourtant vous vous sentez seul avec vos
propres ressources. Ces voix nous parlent et nous disent: « Es-tu
sûr d’avoir emprunté la bonne voie, celle du Seigneur ? Que ce
n’était pas toi, que tu ne t’es pas trompé ? » Quand vous en
êtes à ce stade spirituellement, l’Ennemi est toujours quelque
part par là pour vous faire douter et remettre tout en question.
Une
des plus importantes méthodes de l’ennemi est de vous faire
reculer à la case départ pour remettre en question votre obéissance
envers le Seigneur et vous mettre dans la confusion et vous paralyser
par le doute. Ne l’oubliez pas, beaucoup de serviteurs de Dieu sont
passés par-là, ils se trouvaient dans des situations très
compliquées voire impossibles où l’Ennemi leur disait: « Tu
vois, tu t’es trompé; tu étais dans l’erreur dès le début ! »
Il cherche à vous mettre dans un tel état que vous perdez espoir et
vous revenez au point de départ. Vous en venez à vous demander si
votre choix pris sur le terrain de la Croix était animé par des
arrière-pensées personnelles et égoïstes. Vous voyez ce que
l’Ennemi arrive à faire: il essaye de tout discréditer y compris
le sens de la Croix représenté dans le baptême.
Christ
avait fait ce pas délibérément en déclarant que sur la base du
renoncement et de la mort à Lui-même, Il a agi selon la volonté de
Dieu; Satan cherchera à soulever des questions comme celles là et à
les mettre en doute; il faut bien que nous en soyons conscients: il
cherche à détruire notre foi et notre vie de foi. Abraham est
l’incarnation de cette vie de foi céleste. Essayez de vivre une
vie céleste sur la terre sans la foi, c’est un fiasco ! La foi
comme principe de vie céleste ici bas, cela doit devenir naturel !
Cette
foi est assaillie par les circonstances, les apparences, avec le
raisonnement suivant: « Tu t’es trompé, tu as fait erreur,
maintenant, tu dois rectifier le tir, il faut revoir ceci ou cela ! »
On en arrive à des expédients comme Abram qui quitte sa position
céleste et décide de retourner en Égypte. Il prend son affaire en
mains et la retire des mains du Seigneur. Évidemment, c’est facile
de dire ces choses, de parler ainsi quand on n’a pas connu ce type
de situation; c’est une véritable expérience: certains l’ont
vécue, d’autres la vivront. Rappelons-nous que c’est un des
aspects concrets de la vie spirituelle.
Le
Seigneur utilise ainsi cette loi céleste et nous teste par rapport à
notre position, celle que Satan va chercher à court-circuiter.
C)
Les complications du faux pas.
Abram
retourna en Égypte…et que s’est-il passé ? Si vous faites un
faux pas, si vous essayez de chercher ce qui va ôter la difficulté,
cela ne fait que l’accentuer et entraîner d’autres
complications. Et vous avez la suite de l’histoire: Pharaon et la
femme d’Abram, une situation on ne peut plus compliquée où même
un demi mensonge doit être proféré pour sauver la situation. Un
faux pas en entraîne un autre, et vous vous trouvez dans une
situation inextricable, avec encore plus de difficultés et vous vous
trouvez en situation d’urgence où vous utilisez des expédients,
au lieu de rester sur le terrain de Dieu et de Sa fidélité.
De
toutes manières, nos vies connaîtront cela: un raisonnement qui est
une pure folie pour vous en temps normal, mais qui vous fait prendre
une certaine voie en vous persuadant que Dieu vous demande de
l’emprunter. Ce serait un désastre, la mort même, la fin de tout
si vous y allez ! Tout le bon sens du monde est opposé à cela; non,
il faut agir, prendre une décision, se préserver, faire quelque
chose dans le naturel.
L’attitude
de l’Homme Céleste, Jésus, était celle-là: « Je mourrai
bientôt, en me tenant fermement dans la volonté de mon Père,
plutôt que de vivre contre cette volonté. » Cette épreuve est
très sévère, mais c’est le chemin de la gloire, de la plénitude,
de l’accroissement et de l’élargissement: « Je multiplierai ta
postérité » (Genèse 22: 17) « Je suis ton bouclier et ta
récompense suprême » (Genèse 15: 2) Voici ce qu’implique de
suivre fermement la volonté de Dieu, alors que l’urgence nous
commande de faire autre chose. C’est dur, mais c’est comme ça !
C’est le chemin qu’a pris le Maître…
D’habitude
Satan a quelque chose sous la main: l‘Égypte n‘était pas bien
loin, les pierres étaient là, prêtes à être transformées en
pains. Satan a toujours quelque chose à notre disposition et si vous
le voulez, vous l’utiliserez; c‘est disponible et facile. Combien
l’ennemi peut nous faciliter le chemin de la désobéissance, une
petite chose pour nous faire dévier, la solution de l’Egypte toute
proche, mais une solution qui nous met en mauvaise position. Abram
s’est retrouvé dans cette fausse position avec Pharaon, influencé
à nouveau par cette terre maudite qui entraîne la confusion et la
mort spirituelle.
D)
Retrouver le Seigneur là où nous l’avons quitté.
«
Et il partit de là vers l’est sur la montagne de Béthel et il
installa sa tente, avec Béthel à l’ouest et Aî à l’est; là,
il bâtit un autel et il invoqua le nom de l’Éternel. » (Genèse
12: 9)
Il
descendit ensuite en Égypte et on en arrive au chapitre 13:
«
Et il reprit sa marche vers le pays du midi vers Béthel, jusqu’à
la tente qu’il avait établie au départ entre Béthel et Aï,
jusqu’au lieu de l’autel qu’il avait bâti au départ, et là
Abraham invoqua le nom de l’Éternel » (Genèse 13: 3)
Il
revint au point de départ à partir duquel il s'était engagé sur
une mauvaise voie. Deux choses importantes à retenir: L’une est
qu’il n’y a aucun espoir tant que nous ne revenons pas au point
d’où on a dévié, aucune restauration possible tant que nous ne
revenons pas mettre les choses en ordre et que vous ne retrouvez pas
la perspective de la bonne position. J’avais un ami qui était
passionné de golf, mais il perdait très souvent ses balles. Il
avait cependant un excellent moyen de les retrouver. Quand on lui
posait la question, il disait: « Je reviens toujours à l’endroit
où je les ai frappées, je suis de mes yeux la meilleure trajectoire
qu’elles pourraient prendre, et le plus souvent, je les retrouve. »
Revenez
au point de départ et reconsidérez tout selon cette perspective:
vous pourrez y apporter des corrections. Abram revint au point de
départ: l’autel, là où Dieu demeurait. Nous trouvons toujours le
Seigneur là où nous l’avons laissé. Le Seigneur est tellement
fidèle à Lui-même et à Ses principes, qu’Il ne peut pas
toujours nous accompagner partout: nous nous égarons, nous marchons
indépendamment, nous choisissons notre propre voie, nous sommes la
proie des arguments de l’Ennemi et nous nous écartons
progressivement du lieu où Dieu veut nous rencontrer, là où Il
était avec nous; mais lorsque nous revenons à Lui, Il nous attend
toujours ! La fidélité de Dieu ! Nous en avons la preuve !
Quand
nous revenons à Lui, Il est prêt à tout effacer. Il ne nous a pas
abandonnés, Il nous attend. Si vous avez dévié et perdu votre
relation avec le Seigneur, cherchez pourquoi; Le Seigneur n’est pas
rancunier. Il n’est pas du genre: « Tu es parti, c’est ton
problème; Je ne vais pas te reprendre ! » Il n’est pas comme ça.
Il est là et on retrouve Sa présence.
Nous
avons tous commis des erreurs, fait des bêtises; comme Abram, nous
avons fauté; Nous avons admis avoir été influencés par nos
raisonnements pour user d’expédients, pour faire quelque chose et
nous avons constaté nous être éloignés de Dieu. Ce fut un sombre
tunnel, une impasse. Quand nous sommes retournés à l’autel pour
remettre de l’ordre dans notre vie à la Croix, tout a été
réajusté et corrigé. Le Seigneur nous attendait. Comme Abram,
revenons à l’autel.
E)
Le parcours du chrétien charnel.
Passons
maintenant à une autre étape de l’application de ce principe: Lot
entre en scène et son histoire se déploie concrètement. Vous savez
qui il était: le fils d’Haran, qui était le fils de Térah. Lot
était très proche d’Abram et, à la mort de Térah, Abram le
considéra comme son plus jeune frère. Mais c’est une triste
histoire qui nous montre bien les deux aspects de la Loi divine:
l‘opposé à cette loi dans le cas de Lot qui met en relief la
stricte observation de ce principe dans le cas d’Abram; les deux
côtés d’une même Loi céleste.
Pour
savoir exactement quel type d’homme était Lot, il faut étudier
les 6 étapes qu’il a franchies dans sa vie. La première étape
commence avec la confrontation entre les bergers de Lot et les
bergers d’Abram qui a amené au conflit entre Lot et Abram. La
nature de ce conflit, nous pouvons bien l’imaginer: leurs troupeaux
et leurs bergers ont connu une forte croissance et il devenait
difficile de cohabiter sur des territoires aussi étroits; ils
finissaient par se marcher les uns sur les autres. Les bergers des
deux côtés en sont venus aux mains, du genre: « Tu occupes mon
terrain, tu t’accroches à mes biens et tu t’immisces dans mes
affaires. » un conflit sur le principe du je, du moi et de ce qui
m’appartient. C’est tout Lot, mais il n’y avait rien de cela
chez Abram. Chez Lot, c’est l’intérêt propre, les
considérations terrestres, les choses temporelles, les choses
immédiates, les sens, qui priment.
Un
verset des Corinthiens dit: «
Vous vous arrêtez toujours à ce qui est devant vous. » qui
veut dire: « Vous êtes toujours préoccupés par ce qui est là
devant vous, vous êtes à courte vue, vous ne voyez que ce qui est
immédiat, vous ne regardez pas plus loin, au-delà, sans
discernement spirituel, seules les apparences et ce qui peut être
touché et vu sont pris en compte. »
C’était
tout à fait la disposition de Lot; Nous savons tous très bien que
chaque fois que l’intérêt personnel est prioritaire, il faut peu
de temps avant que ne surviennent querelles, jalousies, égoïsmes et
conflits. Ne croyez pas que ces situations ne concernent que les
débutants, les bébés spirituels; on le voit aussi au sein du
christianisme organisé. Quelle est la principale cause des désunions
et des problèmes dans le christianisme organisé aujourd’hui
?
Le
fait que l’intérêt pour les choses privées, notre travail, notre
mission, notre action, font interférence avec autre chose. Oui, tout
cela est supposé être du Seigneur, mais cela nous appartient !
Il
y a quelque chose d’inférieur qui n’est pas une occupation
désintéressée recherchant les intérêts du Seigneur. Cela nous
appartient, cela doit nous occuper, il faut trouver des soutiens, il
nous faut l’assurer, le renforcer. Les jalousies, les divisions,
les frustrations apparaissent, le Seigneur n’est pas derrière ces
choses…mais c’est notre affaire et nous devons la protéger. Tout
ceci est très charnel. Le christianisme en général est frappé et
miné par l’esprit de Lot, ce n’est pas de Christ, c’est
quelque chose de rajouté à Christ.
Prenons
bien tout cela à bras le corps, car nous sommes confrontés au grand
problème des divisions, des luttes parmi les chrétiens et vous
verrez qu’il n’existe aucune solution hors de ce principe.
Inutile de parler de ce qui est dit dans Jean 17 - «
afin que tous soient un » -
de présenter la pensée de Dieu en essayant d’attirer les gens à
ce niveau spirituel, ça ne sert à rien. Vous pouvez mettre en œuvre
toutes les actions pour rassembler et unir, il n’y aura aucune
unité spirituelle réelle, car la solution possible à tout ce
problème de désunion et de division, est de quitter tous ensemble
toute base terrestre et de saisir la base céleste, celle de
Christ. C’est le Seigneur qui importe dans toute
volonté d’unité. Tant que vous ne vous êtes pas tenus sur ce
terrain là, aucune solution au problème d’unité ne sera trouvée,
car c’est l’affaire du Seigneur.
Lot
était guidé par ses intérêts personnels et terrestres, c’est
pourquoi il y avait des combats. Et puis, Abram dans sa sagesse et sa
générosité, a dit à Lot: « Voici devant nous tout le pays, fais
ton choix ! » Il est dit au verset 10: « Lot leva les yeux et voici
toute la plaine du Jourdain bien irriguée était devant lui. » Il a
convoité la terre fertile, comme le péché d’origine («
la femme vit que l’arbre était bon » Genèse 3:6)…la
convoitise des yeux. Lot a regardé dans le naturel; ses yeux lui ont
dicté un raisonnement naturel et son cœur a entrevu les
possibilités d’un bénéfice naturel. Il convoita par intérêt
personnel - la deuxième étape. Puis il désira. Au verset 11, il a
choisi sans hésiter. Au verset 12, il a établi sa tente à Sodome.
Il
convoita, il désira, il choisit dans un certain sens et il planta sa
tente. Au chapitre 14 verset 12, il demeura à Sodome, c’est-à-dire
il quitta sa tente et s’installa à demeure à Sodome (5e étape).
Vous voyez toute la progression vers le bas. La 6e étape, l’étape
finale: «
Lot se tint à la porte de Sodome.» Il
est devenu un ancien de la ville à présent, un des magistrats de
Sodome ! Il se tient à la porte où siège le conseil. En fait, il
est devenu participant de la corruption terrestre qui régnait sur la
ville de Sodome…
Six
étapes pour descendre la pente aussi bas ! Pourquoi ? Parce que son
cœur était divisé. Il était à la fois associé extérieurement à
ce qui était de Dieu: il était un professeur certes, mais il aurait
pu devenir plus que cela s’il avait pris conscience de la parole de
Pierre: « En les voyant vivre et en les entendant parler, Lot, cet
homme juste qui vivait au milieu d’eux était tourmenté jour après
jour dans son cœur intègre, à cause de leurs agissements
criminels. » (II Pierre 2: 8) Chaque jour, Lot était aux prises
avec la méchanceté; il n’était plus qu’un professeur sans âme,
quelque chose en lui voulait rester fidèle à Dieu; mais sa
réputation et ses motivations personnelles l’influençaient dans
sa conduite; cette situation devint un piège pour lui, quelque chose
de trop fort et son histoire est bien triste.
Vous
vous rappelez des anges venus annoncer la destruction de Sodome, qui
voulaient sortir Lot et sa famille de ce mauvais pas, le tirer de là.
Le feu faisait rage, des pierres incandescentes s’abattirent sur la
cité et tombèrent si près d’eux que la femme de Lot, restée en
arrière et se retournant pour voir, fut transformée en statue de
sel. Elle fut prise au piège; Lot ne fut pas loin d’être pris
également. Il fut difficile de le tirer de cette situation critique,
tant ses racines étaient profondément accrochées à Sodome ! Il
était comme Paul le décrit aux Corinthiens: «
…sauvé, mais comme au travers du feu. » (I Corinthiens 3: 15)
Puis
il argumente avec les anges à propos de la petite ville de Tsoar,
pourquoi ne peut-il y aller? Et parce qu'il insiste, ils l'ont laissé
aller là-bas. Ce n’est pas la pleine pensée du Seigneur. Ils lui
avaient dit, Sauve-toi vers la montagne! Il dit: Non, Tsoar. Et puis
plus tard, il est assailli de nouvelles craintes, et à cause
d’elles, il laisse Tsoar et part vivre dans une grotte avec ses
deux filles. Là nous avons l’histoire la plus honteuse de la
Bible. Voici un chrétien charnel, un corinthien sauvé, mais comme
au travers du feu.
Pourquoi
insister sur cette scène ? Pourquoi s’être attardé sur Lot ?
Pour faire ressortir le principe de la vie céleste. Oui, vous pouvez
être sauvés, mais voulez vous l’être comme Lot? Après tout,
quand l’ambition du monde vous a influencé, quand le gain
matériel, les avantages personnels, toutes ces considérations vous
ont pleinement occupés, peut-être n’avez-vous pas vendu votre âme
ou perdu votre salut éternel, mais voulez-vous être dans une telle
situation ? N’est-ce pas un excellent argument pour vivre à
l’opposé, dans la lignée d’Abraham et de la justice céleste ?
Regardez
le parcours de Lot et sa fin; cela ne finit même pas avec la mort de
Lot, mais une histoire d’inceste dans une grotte. Leur vie est une
écharde pour tout ce qui est céleste pendant des générations.
C’est un énorme gâchis de choses charnelles ! N’est-ce pas une
bonne raison pour vivre dans la pensée divine d’un peuple céleste
? Croyez vous être perdant en faisant le bon choix ? Croyez-vous
réellement être perdant si vous choisissez la voie de Dieu et non
l’autre ?
F)
Le parcours du chrétien spirituel.
Considérez
maintenant Abram. Que c’est beau ! Dire à la catégorie d’homme
qu’était Lot: « Voici tout le pays devant toi, fais ton choix ! »
Quelle magnanimité ! Pourquoi ? Abram savait au fond de son cœur
que Dieu avait dit: « Je te donnerai le pays; il t’appartient. »
« Eh bien, je peux offrir de le laisser puisque Dieu m’en a donné
l’assurance; si Dieu m’a appelé dans ce but, quiconque allant à
ma place est un usurpateur. Je ne vais pas me battre pour cela, je
peux me reposer dans le Seigneur, c’est Son affaire; la mienne est
de garder le modèle céleste dans un monde céleste et en rendre
témoignage du Seigneur Jésus. » Vous lui transférez toutes choses
d’un seul coup.
«
Toutes ces choses je te les donne si tu te prosternes et m’adores.
» (Matthieu 4: 9)
C’est
le résumé de la réalisation personnelle. Quelle est l‘attitude
et la réaction de Jésus ? « Ne t’en fais pas, tout est assuré
en Moi, tu peux tout posséder dans le futur. Je ne vais pas me
battre, ni faire de compromis. Tout est entre les mains du Père. Je
dois garder ma position céleste. » Il semble perdre quelque chose,
mais Il a tout: parfait repos, parfaite et tranquille assurance. Il
laisse tout mais gagne tout. Il laisse tout sur la terre et il gagne
tout dans les cieux.
Abram
symbolise ce principe, en disant à Lot :« Fais ton choix, si tu
veux prends tout; je ne suis pas jaloux ni envieux, peu importe si
j’y perds quelque chose dans l’affaire ! » Nous sommes souvent
affectés lorsque les gens commencent à empiéter sur nos petits
privilèges, à prendre notre place et à recevoir les honneurs qui
devraient nous revenir, et tout ce genre de choses: on est touché et
jaloux, et on ne se sent pas bien… Peu importe ! Concentrez vous sur
l’humilité et la douceur et remettez-vous en à Dieu. Attendez un
peu et ça ira mieux et vous verrez qu’avec le Seigneur, vous ne
perdez rien.
C’est
au moment où Lot s’est séparé d’Abram que l’Éternel est
apparu à Abram en disant: « Je suis ta récompense suprême. Lève
tes yeux maintenant et contemple de l’endroit où tu te tiens, vers
le nord, le sud, l’est et l’ouest; car tout le pays que tu vois,
Je te le donne et à ta descendance pour toujours. » (Genèse 13:
14-15) Laissez faire et constatez ce que Dieu vous donne; ne vous
battez pas pour cela; ce qui compte, c’est la Vie d’En Haut, la
nature céleste. Voila le principe de l’Homme Céleste.
à suivre....