mercredi 16 mars 2016

2 Corinthiens 4:10 T.Austin-Sparks

2 Corinthiens 4:10 Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps.

La lumière de la vie c’est Sa vie. Sa vie c’est ce dont nous avons besoin, et avec Sa vie, vient la lumière. C’est la lumière par la vie. Il n’y a point d’autre lumière, divine et réelle, que celle qui provient de Sa vie en nous ; et c’est Sa mort , accomplie en nous, qui ouvre le chemin pour Sa vie.

Considérons encore le but de Dieu : la lumière, la gloire, la plénitude, entrant en nous. Tout est en Christ La mesure de la lumière, la mesure de la gloire, ce sera la mesure de Christ en nous ; et la mesure de Christ dépendra entièrement de la place que le Seigneur pourra trouver pour Lui-même en nous. Or, pour que la place soit faite pour Lui, il nous faudra arriver au point où la mise de côté absolue de notre vie personnelle aura été accomplie ; et cela demande toute une vie.

Mais que Dieu soit béni ! Il y a le point suprême où Il viendra pour être glorifié dans Ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. Etre admiré ! Avoir la gloire de Dieu ! Oh ! puisse quelque chose de la lumière de cette gloire tomber dans nos cœurs, pour nous fortifier et nous réconforter maintenant, dans le chemin, pour encourager nos cœurs à avancer dans la connaissance de Son fils, pour l’amour de Son Nom.  

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

mardi 15 mars 2016

Luc 9 :23 T.Austin-Sparks

Puis il dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. (Luc 9 :23)

Après le crise, nous aurons à consentir à la Croix, de jour en jour. Et l’œuvre de la Croix s’accomplit par ces afflictions et ces souffrances , par lesquelles le Seigneur permet que Son peuple soit frappé. Dans sa souveraineté, Il permet que nous soyons dans une situation difficile, un foyer, un travail, un état physique difficile, ou encore des rapports difficiles avec quelque proche.

Bien aimés, c’est précisément l’œuvre de la Croix qui s’accomplit dans notre propre expérience, afin d’ouvrir la voie pour que le Seigneur Jésus ait une place plus grande. Cela doit frayer un chemin pour Sa patience, pour l’endurance de Christ, pour l’amour de Christ.

C’est pourquoi nous pouvons lui dire : « Seigneur, si c’est cela l’expression de la Croix  pour moi aujourd’hui, je l’accepte aujourd’hui ! «  Nous verrons qu’il y a de la force à considérer la situation de cette manière ; il y a la victoire, et la coopération du Seigneur. Et il y aura du fruit pour remplacer la stérilité.

C’est ainsi que l’acceptation de cette difficulté, quelle qu’elle soit, et de jour en jour, est la marche même par laquelle j’apprends Christ ; et c’est le chemin de la lumière, la lumière de la Vie. 
 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

(12) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 12

PRENDRE LA BASE DE L'HOMME CÉLESTE
  
 Lecture : Colossiens : 2:16-23 ; 3:1-11 ; Ephésiens : 4:13-15

                   Nous ressentons devoir présentement souligner une application particulière de toute cette immense vérité qui englobe tout. Cela concerne notre appropriation de la base de l'Homme céleste. Que vous Le considériez dans la Parole, de façon personnelle ou corporative, vous verrez que l'unique objet sur lequel l'attention est attirée comme absolument nécessaire, est que la base de l'Homme céleste doit être prise. C'est-à-dire que l'homme doit venir sur la base de l'homme céleste. Dieu n'a rien dit aux hommes, n'a rien à faire avec eux, sur une autre base que celle de l'Homme céleste. Son attitude est la suivante : si vous désirez qu'Il vous parle, qu'Il est quelque chose à faire avec vous, vous devez venir sur Sa base, qui est celle de l’Homme céleste. Vous devez quitter votre propre base naturelle, quelle que puisse être votre pensée à son sujet, et vous devez venir sur Sa base. Vous devez quitter la base de l'homme terrestre, d'Adam déchu, quitter la base naturelle et venir sur la base du dernier Adam, sur une base céleste, qui est spirituelle.

                    Si vous saisissez cette pensée et vous vous mettiez à relire l’Évangile de Jean, et ensuite continuiez das les épitres, particulièrement celles de Paul, quoique cela ne se limite pas à elles, vos constateriez que c'est l'unique chose qui se trouve de part en part, et cela vous donnerait un merveilleux dévoilement de la Parole.

CHRIST, L'UNIQUE BASE DES RAPPORTS ENTRE DIEU ET L'HOMME

                    Nous commençons de constater que le Père a présenté le Fils comme Sa base de rapport avec l'homme, et Il n'aura de rapport avec aucun homme sur une autre base : "...car c'est lui que le Père, que Dieu lui-même a marqué de son sceau." (Jean 6:27) Jésus de Nazareth a été oint par Dieu. Maintenant, c'est là, la base de Dieu "...celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui  j'ai mis toute mon affection." (Matthieu 3:17) "...celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" (Matthieu 17:5) Il a présenté le Fils, et si vous désirez avoir quelque chose à faire avec Dieu, si vous désirez qu'Il ait quelque chose à faire avec vous, vous devez venir sur la base du Fils, la base de l'Homme céleste. Dieu nous rencontre avec Lui. Dieu commence Son œuvre avec nous sur cette base seule. Christ est le premier et le dernier, quant à tout l'intérêt de Dieu à notre égard et quant à toute l'activité de Dieu avec nous. Il est présenté, marqué d'un sceau, oint, et c'est là seulement que nous trouverons un ciel ouvert.

                    En se référant de nouveau à Jacob et à son songe, nous lisons : "II arriva dans un lieu désert où il passa la nuit...Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait le ciel. Et voici, l’Éternel se tenait au dessus d'elle ; et il dit..." (Genèse 28:11-13) Le Seigneur a repris cela, comme vous vous en souvenez, avec Nathanaël et dit : "...vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme." (Jean 1:51) Le Seigneur est en communion avec l'homme par le moyen de cette échelle, qui est le Fils de l'homme, et par le moyen de Son Fils uniquement. Il nous parle dans ces derniers temps, "...en son Fils qu'il a établi héritier sur toutes choses..." (Hébreux 1:2) Je pense qu'il est à peine nécessaire de souligner que c'est là que nous débutons, et c'est ce que le Père a accompli. Il a fait de l'Homme céleste, de Son Fils, l'unique base sur laquelle Il rencontre l'homme.

LA SIGNIFICATION DE L'ÉTABLISSEMENT DIVIN DU FILS

                    En utilisant 'expression l'Homme céleste, nous faisons plus que de nous référer simplement à une personne divine, le Fils de Dieu. Nous sous-entendons un grand ordre d'Homme, un genre d'Homme, constitué par tous les traits caractéristiques des ressources et des facultés célestes. Tout ce qui a rapport à cet Homme est céleste et de valeur pratique. Rien en Lui n'est sans signification sans valeur. C'est quelque chose d'un genre expérimental; c'est-à-dire, tout ce qui est en Christ est utile, d'une utilité céleste pour nous, d'une valeur céleste, d'une signification pratique. C'est pour cela que nous parlons de Lui comme l'Homme céleste, le genre que Dieu a en vue. Dieu ne peut avoir de rapport qu'avec ce genre-là. C'est pour cela que nous devons quitter notre propre base et venir sur celle de Christ, car Dieu n'a de rapport qu'avec ce genre-là. C'est ce que veut dire la phrase si familière : "Crois au Seigneur Jésus..." (littéralement crois au Seigneur Jésus, et t'engage envers Lui) Ce n'est pas simplement la prise d'une attitude envers Lui, en disant : "bien sûr, je le crois, je crois qu'Il est parfaitement digne de confiance." Non ! Il s’agit  de s'engager, d'avancer sur Sa base, en prenant la base de l'Homme céleste. A moins que cela ne soit fait, il n'y a aucun espoir. Pour cela, nous devons quitter notre propre base, et ce n'est pas aussi simple que cela puisse paraître. C'est l'éducation de toute une vie. Il peut y avoir un seul acte au commencement, où, dans ce premier sens initial, nous croyons au Seigneur Jésus, faisons un pas vers Lui dans la foi, nous nous livrons à Lui en mettant notre confiance en Lui, mais pour la suite, nous apprendrons ce que signifie quitter notre propre  base et prendre la Sienne. Quand nous agissons ainsi, nous parvenons à Sa plénitude, la plénitude de la stature de Christ. C'est lorsque nous apprenons à quitter notre propre base et à prendre celle de l'Homme céleste que ceci peut se produire. Nous avons beaucoup d'occasions favorables, chaque jour de notre vie, pour faire cela. C'est l'affaire de toute une vie, quoiqu'il y ait au commencement cet acte initial dont nous avons parlé.

LA VÉRITÉ ILLUSTRÉ DANS LE CAS DE :

(A) Nicodème

                  Prenons quelques exemples. Nicodème se présente au Seigneur Jésus intéressé par les choses divines, ce qu'il appelle le royaume de Dieu. Il perçoit que Jésus peut lui révéler quelque chose, et lui donner quelque information. "...Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu..." (Jan 3:2) "Oui, Tu peux nous révéler quelque chose !" Le Seigneur ne se met pas à li donner une information. Il ne commence pas à satisfaire ses investigations et à lui révéler des secrets divins. Il ne donne aucune réponse à sa curiosité, mais Il dit en fait : "En tant que chef des Juifs, tu dois quitter cette base, et venir sur une toute autre base, tu dois naître de nouveau."

                    Tandis que vous suivez jusqu'au bout le sens de cette conversation, et le sens de ce que le Seigneur a dit, vous constatez très clairement qu'Il dit seulement en d'autres termes : "Tu dois venir sur Ma base. Tu dois être là où Je suis, avant que tu puisses connaître ce que je connais. Je ne peux rien te dire, mais tu connaîtras cela si tu es né de nouveau. Tu auras Ma connaissance céleste quand tu occuperas Ma base céleste. Tu ne peux occuper Ma base céleste qu'en naissant d'en haut comme Je le suis. C'est la base d'un Homme céleste en vue de la connaissance d'un Homme céleste. Tu dois quitter ta propre base." Quoi, quitter ma base ? Qu'est-ce qui ne va pas avec ma base ? Je suis un Israélite brave et droit, un fidèle docteur de la loi ! !" "Oui, mais tu dois quitter cette base !" C'est ce que disait le Seigneur. "Je ne m'occupe pas d'un homme et de sa position en faveur de la loi. Je m'occupe de toi, Nicodème, un chef en Israël, tu dois quitter ta base et venir sur la mienne."

                    C'est ce qui doit clairement être déduit de Jean 3, et le même principe peut être mis en évidence tout au long de l’Évangile. C'est la loi qui est appliquée d'un bout à l'autre.

(B) Les Grecs investigateurs

                    Vous allez au chapitre 12 et vous lisez : "Quelques Grecs, du nombre de ce qui étaient monté à Jérusalem pour adorer pendant la fête, s'adressèrent à Philippe... et lui dirent avec insistance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus." (Jean 12:20-21) Alors les disciples vinrent dire au Seigneur Jésus qu'il y avait quelques Grecs qui désiraient Le voir. Qu'a répondu le Seigneur Jésus ? A-t-Il dit : "Très bien, Je vais me présenter à eux !" Non ! Jésus leur répondit : "L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dit si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." (versets 23, 24) Désiraient-ils le voir ? Ils devaient venir sur Sa base. Quelle est-elle ? Une base céleste, une base de résurrection. Ce n'est pas la base de cette création, mais il faut mourir pour venir sur cette base. Ce n'est pas la base de cette vie terrestre, car on doit mourir à elle. Ces Grecs ne pouvaient Le "voir" si leur pensée à Son égard était qu'il s'agissait d'un personnage présentant un intérêt ici-bas sur cette terre. S'ils étaient venus voir quelqu'un, à propos duquel ils avaient entendu des choses merveilleuses, et s'ils cherchaient un homme merveilleux qui accomplissait des miracles; si Il était comme un de ces sites pittoresques de Jérusalem pour lesquels ils étaient venus à la fête, l'un des personnages avec qui il faut entrer en contact. Ils durent entièrement quitter cette base, et le faire à travers la mort (nous reviendrons sur cela plus loin) Alors, ils le verront par l'intermédiaire d'une relation corporative : "....s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." Un grain de blé transformé en un épi -- puis une moisson. C'est de cette façon que le Seigneur Jésus peut être connu, en devenant nous-mêmes une partie de l'Homme céleste corporatif, , par le moyen de la mort et de la résurrection. Vous devez quitter la base naturelle si vous désirez le voir. Ce n'est pas en Le contemplant comme un personnage historique que vous le verrez. Vous ne le verrez que par une union avec Lui dans Sa résurrection, sur la base de l'homme céleste.

                    Combien cela fut vrai à propos des disciples eux-mêmes. Il fut avec eux pendant trois ans et demi, et cependant ils ne Le connaissaient pas réellement. Ils ne L'ont pas "vu". Mais après qu'Il les eut quittés, ils Le virent et le connurent. La connaissance a été quelque chose de bien plus transcendant qu'aux jours de Sa chair.

(C) Pierre et les païens

                    Allez plus loin, jusqu'aux premiers chapitres du livres des Actes, et vous arrivez à ce paragraphe de l'histoire des événements de l’Église, où Pierre état en train de jeûner et de prier. Il tombe en extase et voit le ciel ouvert et une grande nappe descend du ciel. Dans cette nappe se trouvent tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et une voix lui dit : "Lève-toi, Pierre, tue et mange !" (Actes 10:13) Pierre répond à cet ordre : "Non, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur." (verset 14) Nous savons à quoi cela se rapporte. Dans une région éloignée, il y a un homme pieux ayant très peu de lumière, cherchant de tout son cœur à connaître le Seigneur, de façon plus profonde, progresser avec Dieu, ayant faim du Seigneur, mais ne sachant pas comment y parvenir. Dans sa recherche du Seigneur, il est visité par un ange, et il lui est dit que s'il envoie quelqu'un en un certain lieu, à une certaine adresse, il y a un homme qui, s'il lui demande de venir, le renseignera sur sa quête de connaissance. Entre-temps, en relation avec cet homme, qui n'est pas un Juif, qui ne fait partie d'Israël, et qui se trouve en dehors de l'alliance, le Seigneur montre cette nappe à Pierre. Or, pour Pierre cet homme serait comme un de ces reptiles, de ces animaux qui rampent, comme de la viande impure, parce qu'il ne faisait pas partie d'Israël. Pierre dit : "Non Seigneur..." Maintenant, Pierre doit quitter cette base. C'est son ancienne base juive, et il doit la quitter et venir sur la base de l'Homme céleste. Quelle est la base de l'Homme céleste ? C'est celle où il n'y a ni Juif, ni Grec, où ces distinctions disparaissent. Pierre, tu ne dois pas faire ces distinctions ! Tu ne dois pas te tenir à distance disant : "Je suis Juif et lui ne l'est pas, nous ne pouvons pas avoir de relation !" La communion fraternelle est la marque de l'Homme céleste, et là ces distinctions n'ont pas cours. Tu dois te dégager de ta base terrestre, historique et traditionnelle, pour t'engager sur la base de l'Homme céleste.

                    Le Seigneur rend parfaitement clair le fait que Pierre devait faire cela, et que les conséquences seraient très sérieuses et critiques, s'il n'obéissait pas. Pierre reçut la grâce de l'obéissance pour quitter sa propre base. Il monta à Césarée et éprouva l'une de ses plus grandes surprises de sa vie par le fait qu'il constata que le Seigneur se trouvait là ! Il dut rendre compte aux autres apôtres juifs que, bien qu'il fût allé , étant rempli de craintes et de doutes, il trouva là, le Seigneur. Oui, le Seigneur se trouait sr la base qu'Il avait Lui-même pourvue, celle de l'Homme céleste. Nous rencontrons toujours le Seigneur sur cette base-là. Quittez votre propre base et venez sur la Mienne, Je vous rencontrerai là et vous montrerai quelque chose qui vous surprendra. Ainsi en fut- dans ce cas : "...pouvais-je moi, m'opposer à Dieu ?" (Actes 11:17) "Le Seigneur leur avait accordé l'Esprit, et j'ai dû quitter ma base et m'engager sur celle du Seigneur, la base de l'Homme céleste.

(D) Paul et Israël

                    Ce qui fut vrai de Pierre a dû l'être de Paul. Je pense que Paul a mis longtemps pour se débarrasser entièrement de sa propre base. Il s'attacha à Israël autant qu'il le put. Il y avait d'autres choses qui sont devenues rapidement claires. Le fait qu'il est allé vers les païens, l'avait même très largement éloigné de cette base, mais il y était attaché dans quelque mesure. Ce vœu et cette montée à Jérusalem, qui l'a conduit dans un tel trouble, était le fruit de son attachement à Israël, estimant ses frères selon la chair au-dessus des autres. Il n'a pas facilement lâché prise. Mais lorsque, enfin Paul a quitté cette base, alors il fut à même d'écrire cette lettre aux Ephésiens. La lettre aux Ephésiens est la glorieuse expression de la base céleste atteinte en plénitude. N'est-ce pas cela ? Ephésiens traite de la question d'être dans les lieux célestes en Christ. L'homme qui a atteint une pleine maturité est l'Homme céleste. Quand, enfin, il a quitté définitivement sa propre base, celle de la tradition, de la nature, de la naissance, de l'espoir naturel, et que maintenant il se trouve sur la base de l'Homme céleste, il a alors une telle plénitude à communiquer. Il dit -- et il revêt ces mots d'une telle richesse quand vous constatez ce qu'ils représentent, en ce qui concerne la position à laquelle il est lui même parvenu -- "...revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. " (Ephésiens 4:24) Sur cette base céleste, il ne peut y avoir ni Juif, ni Grec, ni circoncision et incirconcision. Vous devez quitter ces deux bases Sur cette base, il ne peut y avoir ni Scythe, ni esclave ni homme libre, mais Christ est tout en tous. C'est la base de l'Homme céleste.

TOUTE BASE NATURELLE DOIT ÊTRE ABANDONNÉE

                    Dans cette dispensation, Dieu ne rencontre pas des Juifs en tant que Juifs, et des païens en tant que païens, mais beaucoup font l'erreur de penser ainsi. Sa parole aux Juifs est "Tu dois quitter ta base juive et te tenir devant Dieu, non comme un Juif, mais comme un homme, et à moins que tu ne prennes cette base-là, Dieu n'a rien à te dire. Tu n'auras aucune lumière tant que tu persisteras à venir devant Dieu sur ta propre base." La même chose doit être dite à toute autre personne. Nous devons quitter notre propre base en tout point.

                    Comme cela rapplique dans tous ces rapports de nationalité, de même cela s’applique à tous égards. Allez-vous répliquer au Seigneur : "Mais je suis ceci ou cela, ou quelque chose d'autre" ou "Mais je ne suis pas ceci ou cela" ? Ce n'est pas ce que vous êtes, mais ce que le Fils est, voilà ce qu compte. Venez sur Sa base. Le Seigneur ne vous rencontrera pas sur la base de ce que vous êtes, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Il vous rencontrera sur la base de l'Homme céleste. Répliquez-vous : "mais je suis tellement faible !" ? Le Seigneur ne va pas vous rencontrer sur cette base-là ! Il vous rencontrera sur la base de Son Fils. C'est ce que le Seigneur veut dire par des paroles comme celles qu'Il emploie par le moyen de Paul : " ...fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ". (2 Timothée 2:1) Dieu nous entend nous exclamer : "Mais je suis tellement faible, Seigneur !" Il ne prête aucune attention à ce que nous voulons exprimer par cette confession qui signifie : "Descend sur la base de ma faiblesse et relève-moi ! " Il répond : " Tu abandonnes cette base et tu viens sur la base de Mon Fils, et là tu trouveras la force !" "Je suis tellement stupide, Seigneur !" Le Seigneur répond : "Tu restes stupide jusqu'à ce que tu viennes sur la base de Mon Fils qu a été fait sagesse pour toi."

                    Cela s'applique durant toute notre vie. Nous prenons devant le Seigneur notre propre base et nous sommes surpris que le Seigneur ne nous élève pas de notre propre base pour nous placer dans une meilleure position. Il ne ne le fera jamais. Nous resterons toujours là, si c'est notre attitude. La parole du Seigneur pour nous est la suivante : "Abandonne ta propre base et viens sur la Mienne. J'ai pourvu un Homme céleste qui est rempli de tout ce dont tu as besoin. Viens maintenant sur cette base-là. "Peu importe ce que tu es ou ce que tu n'es pas. Là, tout est ajusté et adapté.  

L'ATTESTATION DES TÉMOIGNAGES A LA VÉRITÉ

(A) Le baptême

                   C'est la signification des témoignages du baptême et de l'imposition des mains, tels qu'ils sont mentionnés dans Hébreux 6. Ces témoignages vont ensemble. Le baptême est d'une part, l'abandon de votre propre base naturelle, en mourant à votre propre base  et en étant enseveli. Dans toute la mesure où notre propre base naturelle est concernée, c'est terminé quant à elle : "...vous êtes morts..." Vous avez quitté votre propre base naturelle. Dans votre baptême, d'autre part, vous avez été ressuscité ensemble avec Christ l'Homme céleste. "Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts." (Colossiens 2:12) C'est ainsi que la vérité de ce dont nous avons parlé, est présenté dans Colossiens. Et l'apôtre continue d'insister sur la reconnaissance de ce fait. "Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires de ce monde, pourquoi, comme si vous vivez dans le monde vous impose-t-on ces préceptes." (Colossiens 2:20) Vous êtes morts ! Vous êtes morts ! Vous vous trouvez ainsi sur une autre base, celle de l'Homme céleste. Dans la résurrection, vous avez été ressuscités ensemble avec Christ. Cherchez donc les choses d'en haut.
                   
                     Pouvons-nous dire simplement ici, de peur que certains tombent dans un danger que nous reconnaissons bien, en établissant ceci, que, parmi ce qui est mentionné, ce passage affirme que vous êtes morts en ce qui concerne l'état d'esclavage par rapport au sabbat. Cela est tout à fait vrai en tant que forme légale, faisant partie d'un système légal qui vous est imposé. Vous êtes mort à cela, vous n'êtes plus sous son esclavage. Mais remarquez, nous ne croyons pas, qu'un homme ressuscité, un homme spirituel, violera le principe du sabbat. Nous ne croyons pas qu'un réellement spirituel fera cela. Il y a cette portion de notre temps qui est celle du Seigneur, celle qui doit être mise de côté pour le Seigneur, mise à part de toutes les autres choses dans la question du temps, celle qui doit donner au Seigneur Sa place et accorder aux choses du Seigneur un temps libre durant notre semaine. C'est une loi établie d'un caractère spirituel, qui se trouve derrière l'ordonnance du sabbat. Je ne peux pas croire un instant, qu'un homme placé sous le gouvernement du Saint-Esprit, considèrera chaque jour de la même façon et transformera le jour du sabbat en un jour de plaisir personnel et de gain. Le Saint-Esprit réprimerait un homme spirituel sur une telle question , tout en gardant, en même temps, libre du sabbat légal, de sorte qu'il reste attaché à cela pour Dieu et non pas comme une partie d'un système religieux légal.

                    Or, nous disons cela comme une parenthèse pour sauvegarder ce qui vient d'être exprimé comme une conclusion injustifiée. "Oh oui, je peux agir comme il me plait parce que je ne suis pas sous la loi" peut conclure quelqu'un. Oh non, pas du tout ! Dans la résurrection maintenant, nous pouvons avoir le Saint-Esprit, et, sur la base de l'Homme céleste, nous serons maintenus ajustés par le Seigneur dans ces questions.

                    Vous voyez que le baptême met en avant, d'une part, le fait que nous avons abandonné notre propre base naturelle, à travers la mort, et d'autre part, le fait que, dans la résurrection, nous sommes venus sur la base de l'homme céleste.

(B) L'imposition des mains

                    Mais ensuite nous en venons à l'imposition des mains. Cela suit immédiatement le baptême dans le passage d'Hébreux 6. Quelle est la signification de l'imposition des mains ? Cela témoigne du fait que nous sommes venus sur la base de l'Homme céleste corporatif, le seul Corps, de sorte que, dans l'imposition des mains, il y a le témoignage rendu par deux ou trois, ou davantage, par un acte d'identification, que nous ne sommes pas des unités isolées, mais que nous sommes un corps collectif ou corporatif, l'Homme céleste corporatif. La base du Seigneur Lui-même était celle du Corps, celle de l'Homme céleste corporatif. Il n'y a aucun doute que c'est dans cette vie d'unité dans l'Esprit, comme la vie de l'Homme céleste, que nous découvrons les plénitudes plus grandes de Christ. Il y a toujours quelque chose de plus dans deux personnes que dans une seule. Il y a toujours quelque chose de plus du Seigneur dans une relation qu'en étant isolé. Le Seigneur indique cela très clairement quand, quand par le moyen de l'écrivain de la lettre aux Hébreux, Il dit : "N'abandonnons pas notre assemblée (de nous réunir) comme c'est la coutume de quelques-uns, mais exhortons nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le "jour." (Hébreux 10:25) Pourquoi devait-il spécifier : "...vous voyez s'approcher le jour" ? Parce que c'est le jour de la plénitude, le jour de la consommation. Le fait de nous assembler "d'autant plus", en vue de ce jour, permet au Seigneur de donner d'autant plus, en vue de cette plénitude finale. Nous avons d'autant plus besoin de cela que nous approchons de la fin et donc, du commencement de ce "jour". La base de l'Homme céleste, personnel et corporatif, est la base que nous devons prendre de façon tout à fait déterminée. 

                    Tout vit en Christ, l'Homme céleste. Le principe dominant de l'Homme céleste, c'est la vie éternelle. Tout vit en Lui. Nous avons dit qu'en Lui, la Parole de Dieu est vivante. Sur la base de l'homme céleste, la Parole devient vivante. Engagez vous sur cette base, et vous éprouverez que les choses sont réellement vivantes. Abandonnez votre propre base et prenez la Sienne, et vous trouverez la vie. Mettez cela à l'épreuve, si vous le voulez. Si vous conservez votre base, vous mourrez ou vous resterez dans la mort. Vous dites : "Mais Seigneur, je sus tellement faible !" Et bien restez sur ce terrain-là et voyez si vous ne mourrez pas. "Seigneur, je suis tellement insensé !" Et bien restez sur ce terrain-là et voyez de quelle mesure vous jouissez. Le domaine de "ce que je suis" est celui de la mort. Et même s'il s'agit de l'autre aspect de "l'ego" du "Moi", qui pense être quelque chose, qui dans une certaine mesure est auto-satisfait, auto-suffisant, c'est la mort. La base de "ce que je suis", quelle qu'elle puisse être, est la celle de la mort. Ce n'est pas la base de l'Homme céleste. Engagez-vous sur la base de l'Homme céleste, et vous trouverez la vie. Abandonnez votre propre base et prenez la Sienne, et ce sera la vie.

                     Si vous vous vexez, et que vous vous fâchiez, et que vous vous en alliez en boudant, en nourrissant votre grief, vous mourrez.  Espérez-vous que le Seigneur viendra à vous, là où vous êtes, vous supplier : "Oh, ne sois pas vexé à ce point, ne fait pas trop attention à cela !" Le Seigneur ne fera rien de ce genre. Il ne nous poursuit pas de la sorte. Il nous dit : "Tu dois abandonner cette base et venir à la Mienne !" Votre mort est assurée dans une telle position ! Et vous savez que ce n'est pas avant que vous surmontiez votre irritation et reveniez sur la base du Seigneur que vous commencerez à revivre. Les choses célestes sont pratiques, non mythiques. Sur toute autre base que celle du Seigneur, il y a la mort. Si nous nous séparons, si nous abandonnons cette communion fraternelle, cette association qui est notre relation spirituelle dans la volonté de Dieu, nous commencerons à subir des pertes et deviendrons comme Thomas. Nous sommes à l’extérieur des choses, perdant du terrain, et nos vies deviendrons chétives, ratatinées, misérables. Le Seigneur ne courra pas après un Thomas. Le Seigneur n'a jamais poursuivi Thomas. Quand les autres disciples s'étaient réunis, sans Thomas, parce qu'il était choqué, le Seigneur n'est pas allé le chercher pour lui dire : "Viens donc, Thomas !" Le Seigneur les a rencontrés quand ils étaient ensemble, et ce ne fut pas avant que Thomas vint là où ils se trouvaient, qu'il rencontra le Seigneur et entra dans la vie. Il est parvenu à voir combien il a été stupide. Alors, Thomas tomba à genoux et dit : "Mon Seigneur et mon Dieu !" C'est là, sa confession d'avoir été un insensé.

                    Si nous nous séparons et nous en allons pour quelque cause que ce soit, nous mourrons. Le Seigneur ne viendra pas en vie jusqu'à nous. Il nous dira sans cesse : "Tu dois abandonner cette base et venir là où Je peux te rencontrer, là où se trouve ta vie." C'est la base de l'Homme céleste corporatif. Que le Seigneur nous enseigne la signification de cela.


lundi 14 mars 2016

Jean 12:24 T.Austin-Sparks

Jean 12:24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

Comment cette vie entre-t-elle en nous, cette lumière de vie ? Le Seigneur Jésus dit qu’une mort est nécessaire, une mort à ce que nous sommes en nous-mêmes, une mort à notre vie propre, une mort à une vie vécue en dehors de Lui. Il nous faut descendre avec Lui dans la mort et là, sous l’action de l’Esprit de Dieu, en union avec Christ enseveli, il se fait une transmission de Sa Vie en nous, et Lui-même ne réapparaîtra plus, semblable à un seul grain de blé, mais comme multiplié, en chacun de nous.

C’est le miracle qui se reproduit chaque année dans le domaine naturel, et c’est exactement le principe par lequel le Seigneur entre en nous. Nous voyons combien il est nécessaire pour nous de cesser à avoir une vie en dehors du Seigneur, d’abandonner entièrement cette vie qui est nôtre. C’est une crise pour commencer, une crise véritable. Il doit tôt ou tard y avoir une crise.

La base inaltérable d’un ciel ouvert, c’est une tombe, et une crise par laquelle nous arrivons à la fin de notre vie propre. C’est la crise où nous faisons l’expérience réelle de notre identification avec Christ dans Sa mort, non pas maintenant pour nos péchés, mais en ce que nous sommes par nous-mêmes. C’est de cela que dépend notre ciel ouvert. 
 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

dimanche 13 mars 2016

Matthieu 16 :17 T.Austin-Sparks

Tu es heureux…car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.(Matthieu 16 :17)

Toute lueur de lumière réelle, dans la direction de ce rayonnement suprême qu’est la révélation de la gloire de Dieu en nous et par nous, tout rayon de cette gloire ne se trouve qu’en Jésus-Christ  et ne peut être à nous qu’en Lui, sur la base où l’homme naturel a été mis entièrement en dehors, mis de côté, et où un homme nouveau vit en nous avec un ensemble nouveau de facultés spirituelles : si bien qu’un Nicodème , le fruit le meilleur de l’école religieuse de son temps et de son monde doit entendre ce verdict : « si un homme ne naît d’en-haut, il ne peut voir… » Il ne peut voir !

Or cela nous conduit à cette vérité : pour connaître les premières lettres même de l’alphabet divin, il nous faut être en Christ ; et chaque pas qui suivra restera la question d’apprendre Christ, de savoir ce que signifie être en Christ.

Comment recevons-nous la lumière de la vie ? Pour avoir la lumière, il nous faut avoir la vie. Elle est le produit de la vie. Toute lumière divine, toute vraie lumière de Dieu, est une lumière vivante. Ce ne sera jamais une lumière théorique , ni une lumière purement doctrinale ; c’est une lumière vivante.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

samedi 12 mars 2016

(11) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 11

L'HOMME CÉLESTE ET LA PAROLE DE DIEU
(suite)

                    Lecture : Jean 1:14 ; 14:10 ; Colossiens 3:16-17 ; Apocalypse 19:13

                    Au cours de notre méditation précédente, nous avons remarqué la relation du Saint-Esprit avec la Parole de Dieu et l'Homme céleste. Avant que nous passions à des considérations supplémentaires il peut être bien de résumer cette relation sur trois ou quatre titres spécifiques.

LE SAINT-ESPRIT LIÉ A LA PAROLE DE DIEU ET A L'HOMME CÉLESTE

                   (a) Dans la naissance. Nous observons que le Saint-Esprit est lié à la Parole de Dieu dans la naissance de l'Homme céleste. La Parole fut présentée à Marie, elle créa un problème pour elle. Dans le domaine humain, il y avait de la perplexité quant à savoir comment la réalisation de cette Parole pouvait se faire. Comment elle pouvait parvenir à cela. Comment cette merveilleuse présentation dévoilant cette possibilité et cette signification, ce dessein et cette intention,et cette pensée divine, pouvait devenir une réalité. C'était son problème. L'ange répondit à cette interrogation et élimina sa perplexité par une déclaration : "...Le Saint-Esprit viendra sur toi.." (Luc 1:35) Ainsi nous voyons que dans cette naissance, il y a l'Esprit lié à la Parole de Dieu.

                    Le Saint-Esprit n'a pas saisi la Parole pour en faire une chose réalisée en Marie avant qu'elle ne se soit engagée vis-à-vis de la Parole. Cela est toujours une loi. Mais lorsqu'elle s'est délibérément engagée vis-à-vis de la Parole, alors le Saint-Esprit a entrepris la réalisation de cette Parole, son implication, sa teneur, son but.

                   (b) Dans le conflit. De la même manière, le Saint-Esprit fut associé à la Parole de Dieu dans le conflit. Quand l'Esprit fut venu sur le Seigneur Jésus, en tant qu'Homme céleste, au Jourdain, Il fut conduit dans le désert pour y être tenté par le diable. Étant conduit, par l'Esprit, gouverné par l'Esprit, poussé par l'Esprit et entrant en scène par Lui, la Parole de Dieu, fut, par l'Esprit, l'instrument pour la défaite de l'ennemi et pour l'avance définitive de l'Homme céleste plutôt que Son arrêt. Vous remarquerez qu'il y a la marque de l'élargissement, car quand le diable L'a quitté, il est dit : "Jésus revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna..." (Luc 4:14) Il y a la marque de l’élargissement, le signe de la croissance, par le moyen de ce qui s'est produit. L'Esprit fut associé à la Parole dans le conflit, en vue de la victoire et de l'élargissement.

                    (c) Dans le ministère. La même chose fut vraie dans le ministère du Seigneur Jésus: "...les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres" (Jean 14:10) Les paroles sont le résultat d'une activité incessante du Père par le l'Esprit.

                      Présentement nous parlons seulement de Christ en tant qu'Homme céleste, non pas de Christ dans Sa divinité, en tant que Fils de Dieu dans le sens le plus élevé. Dans Son ministère, par l'onction, par l'Esprit du Père demeurant en Lui, il y a des activités qui se poursuivent en Lui, résultant en paroles venant de Lui. Mais elles ne sont pas de Lui indépendamment du Père, elles ne sont pas de Lui en dehors d'une relation avec l'Esprit, elles proviennent des activités intérieures et des énergies de l'Esprit du Père. L'Esprit produit les paroles par ce qu'Il opère dans la vie. C'est la raison pour laquelle elles sont toujours des paroles pratiques, c'est-à-dire des paroles ayant un effet pratique. Nous reviendrons sur cela bientôt.

                    (d) Dans la vie. Ce qui fut vrai dans Son ministère parlé, et dans ces autres aspects, fut également vrai dans Sa vie. Sa vie fut un accomplissement continuel et spontané des Écritures, non par une référence continuelle à celles-ci, mais par le moyen de l'Esprit demeurant en Lui. L’Esprit possédait les Écritures, les ayant données et inspirées. Elles sont éternelles et l'Esprit se mouvait en Lui de telle sorte que les Écritures s'accomplissaient constamment. En de nombreuses occasions il est fait une déclaration pour indiquer ce fait : "...afin que l’Écriture soit accomplie..." Ainsi, dans Sa vie et dans tous les incidents de Sa vie, Il était stimulé et mis en action par l'Esprit en relation avec la Parole. L'Homme céleste est gouverné par la Parole de Dieu, par le moyen de l’Esprit éternel. Cela est vrai de Lui personnellement.

                    Or cela est également vrai de Lui corporativement. L'Homme céleste corporatif est le résultat du même processus. L’Église, son Corps, dans toutes ses parties, est amenée à l'existence par la Parole, premièrement présentée, puis envisagée, prise en considération, à laquelle une réponse positive est donnée. Le Saint-Esprit prenant acte de la réception de la Parole en fait une chose vivante. Le résultat est l’Église, le Corps de Christ, l'Homme céleste corporatif.

                    C'est ainsi que naît l’Église, et considérer une sorte de chose appelée l’Église qui ne provient pas de l'opération du Saint-Esprit par le moyen de la Parole de Dieu, revient à considérer quelque chose qui n'existe pas dans la pensée de Dieu. Mettez de côté la Parole de Dieu et vous n'aurez aucunement l’Église. Ce que vous aurez sera quelque chose d'entièrement faux. Mettez de côté le Saint-Esprit, en relation avec la Parole de Dieu, et vous détruisez ce que vous êtes en train de bâtir.

                    On est occupé de regarder cela d'une façon très générale, mais pour nous, cela devient une question pressante, à savoir, que notre existence même, en tant que membre de Christ, provienne exactement du même principe tel qu'il s'est opéré dans Son incarnation, la Parole et l’Esprit coopérant.

UNE RÉITÉRATION DE L'INTENTION DIVINE 
LE PRINCIPE DE 'INCARNATION

                    Laissons ceci et retournons un peu en arrière. Dieu a besoin d'un Homme pour l'expression de Ses pensées. Pour dire cela différemment, Dieu n'a jamais eu l'intention de prononcer simplement des paroles, des déclarations, de Se faire connaître et Se manifester par des déclarations verbales. Il y a beaucoup plus de choses qui s'appuient sur ce fait que cela ne puisse paraître pour le moment, mais c'est un fait simple, que Dieu ne s'est jamais proposé de Se faire connaître par des affirmations, par des mots, par des déclarations. C'est pour cette raison qu'il est extrêmement dangereux d'être occupé par un enseignement en tant que tel, d'adopter un enseignement en tant que tel, d'adopter ce qui est enseigné, et de penser que, parce que nous recevons ce qui est dit, nous avons la chose elle-même. Nous ne l'avons point ! Beaucoup de gens ont toutes les choses qui ont été dites, mais n'ont pas la chose elle-même. Il y a la possibilité d'être capable d'apprendre sans jamais parvenir à la connaissance de la vérité. C'est une position de grand danger. Oui, pendant vingt, trente quarante, cinquante ans, nous pouvons avoir entendu tout ce qu'il y a à savoir et connaître tout cela, et cependant ne jamais parvenir à une connaissance de la vérité. Cela semble être une contradiction, mais c'est possible, ou la Parole de Dieu ne le dirait pas ainsi. Où est le problème ? Où est la faille ? C'est ce que nous allons essayer de voir à présent.

                    Or, comme nous l'avons dit, Dieu n'a jamais eu l'intention de Se faire connaître, de Se manifester, par des mots, par des affirmations, par de simples déclarations, c'est-à-dire par des choses dites. Pour l'expression de Ses pensées Dieu a besoin d'un Homme. La Parole, donc, devient chair, car l'homme que Dieu désire, doit être le produit de Sa Parole d'une manière intérieure. C'est-à-dire, la vie doit être liée à la vérité, et la vérité doit être liée à la vie.

                   Il y a encore le terrible danger de parler indépendamment de la Parole de Dieu préalablement forgée en soi. Il y a une fascination des grandes vérités, et en relation avec cela, il y a un danger, particulièrement s'il se trouve que vous soyez dans ce qui est appelé le "ministère". Le danger est celui de s'emparer de vérités, de doctrines, de thèmes, de sujets, de choses dans la Parole de Dieu, et d'en parler constamment. Vous allez entendre quelque chose de nouveau, c'est une idée nouvelle, et vous voilà donc parti pour la faire connaître. En réalité, vous rassemblez des éléments pour votre ministère, et il y a un terrible danger  en agissant ainsi. C'est aller mettre vous et vos auditeurs dans une fausse position. Comme nous l’avons déjà dit, cela amènera les choses dans un équilibre instable. Vous édifiez un enseignement sur quelque chose qui n'est pas la vie, qui n'est pas la croissance. C'est une situation dans laquelle on donne à des personnes un enseignement comme information, et peu de temps après, tout s'écroulera et vous en chercherez la raison. C'est seulement la vie qui compte. Vous devez poser un fondement , mais il doit y avoir une excavation, un chamboulement, un brisement intérieur avant de pouvoir apporter un enseignement. C'est la raison pour laquelle, dans le Nouveau Testament, la doctrine a suivi l’œuvre de la grâce dans le cœur. L’œuvre de grâce fut commencée, puis le Seigneur a expliqué par la doctrine ce qu'Il avait fait. C'est souvent ainsi quant à nous-mêmes. Le Seigneur nous prend et nous fait traverser quelque chose que nous ne pouvons comprendre, et qui est pour nous, alors que nous sommes dans cette épreuve, une expérience terrible, sombre, profonde. Mais ensuite, Il nous l'explique dans Sa Parole, et nous sommes introduits dans une pleine interprétation de ce que nous avons traversé. C'est de loin préférable de recevoir ainsi.

                    La réception de la Parole de Dieu par les prophètes de l'Ancien Testament, est décrite par le verbe hayah qui signifie "s'est produit". Ainsi le sens littéral dans l'hébreu est : "la parole de l’Éternel s'est produite à un tel." Dans la version Darby, s'est exprimé par le verbe "vint" : "La Parole de l’Éternel vint à untel". Il s'agit d'un évènement et pas seulement de mots prononcés. Ce doit être la même chose pour nous, par notre moyen, à l'égard d'autres personnes. C'est pour cela que le Seigneur a dit : "...les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie." (Jean 6:63) Il y a un événement accompagnant Ses paroles, pas toujours dans la conscience immédiate des auditeurs, mais, comme nous l'avons déjà fait remarquer, quelque chose s'est produit et cela viendra à la lumière, un jour. Tout, en destinée, s'appuie sur cela. Dieu parle et quelque chose se réalise d'une façon ou d'une autre. Aussi, la Parole de Dieu n'est pas seulement une sentence, une discussion, mais c'est un événement.

                    La pleine valeur est accordée à la Parole de Dieu quand elle est incluse dans un corps. C'est, bien sûr, patent, dans le cas du Seigneur Jésus Lui-même. La pleine valeur des Écritures fut atteinte lorsqu'elles furent incorporées personnellement, quand il put être dit : "Et la Parole a été faite chair, elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité..." (Jean 1:14)

LA PAROLE DE DIEU ET UNE ASSEMBLÉE VIVANTE

                   Sur le plan corporatif, il y a quelque chose qui doit être reconnue, qui peut peut-être occasionner une difficulté pour le moment, mais qui est néanmoins vrai et doit être pris en compte et dont il faut se souvenir, à savoir que le Parole du Seigneur a une valeur spéciale et une puissance particulière dans une assemblée vivante. Si vous n'avez pas considéré cela mentalement et reconnu comme une vérité, il est possible que vous l'ayez connu en tant qu'expérience, en tant que fait. Dans une assemblée vivante, du peuple du Seigneur, avec la Parole du Seigneur au milieu d'elle, quelle puissance a cette Parole, et quelle valeur ! Mais combien il est peu fructueux de prêcher la Parole au milieu d'une assemblée qui n'est pas vivante, mais morte et desséchée. Cela peut être la Parole du Seigneur dans toute la mesure où le prédicateur est concerné, elle peut être prêchée dans la puissance du Saint-Esprit avec très peu de profit. Quand vous avez une assemblée réellement vivante pour le Seigneur, un corps frémissant de vie, quelle valeur, quelle puissance, quel fruit il y a dans la Parole ! Ce fut vrai das le cas du Seigneur Jésus. Vous avez là, une Personne vivante, avec la Parole de Dieu en Lui, et vous constatez, dans toute la mesure où Il était concerné, la Parole était esprit et vie. La Parole avait une valeur spéciale en Lui, parce qu'en Lui était la vie.

                     C'est un principe vrai en ce qui concerne l'Homme céleste, considéré corporativement. Vous avez, dans un lieu, un corps vivant, et en son sein la vie et la Parole Seigneur présentes, qui opèrent, ayant libre cours et étant exaltées. En marge de cette compagnie, il peut y avoir les inconvertis et d'autres qui n'ont pas conscience de l'Esprit, mais le fait que le Seigneur a un noyau de personnes vivantes parmi eux, donne de la valeur à la Parole. Elle la rend plus puissante et bien plus efficace que là où ce n'est pas le cas. C'est quelque chose que ceux qui exercent le ministère dans l'Esprit, connaissent parfaitement bien en expérience. Si la Parole est administrée au sein d'une compagnie assez nombreuse, pas très avancée et n'ayant pas appris le langage de l'Esprit, et si quelque chose est dit allant bien au-delà des rudiments, ils vous regardent bizarrement et pensent que vous parlez une langue étrangère. Mais lorsque la Parole  a été délivrée et qu'il y a deux ou trois personnes comprenant bien la Parole, elle se revêt de puissance, et ces autres personnes, bien que ne comprenant peut-être pas la terminologie, deviennent conscientes de quelque chose. Quelques-uns d'entre vous, en prêchant, peuvent avoir lancé un regard circulaire dans la congrégation pour trouver un esprit coopérant, et la Parole a connu une libération. Si il y a un noyau au milieu d'une sphère de mort, ou de mort relative, la Parole de Dieu a une valeur spéciale en raison d'une unité mise en action par le Saint-Esprit. C'est là que nous devons constater l'importance d'être vivant pour le Seigneur en faveur du ministère.

                    Nous nous sommes occupés du quatrième chapitre des Ephésiens,où il est question de l'Homme céleste accordant des dons : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère. Les saints doivent exercer le ministère. Or, voici une façon dont les saints exercent le ministère. Tous les saints ne montent pas sur l'estrade pour donner le message, mais ils exercent merveilleusement le ministère en coopérant avec le ministère, et le ministère d'apôtre ou de prophète, d'évangéliste, de pasteur ou de docteur est réellement accompli par la compagnie vivante. C'est un mauvais augure pour celui qui exerce le ministère s'il n'y a pas une compagnie pour accomplir le ministère de cette manière, par une coopération spirituelle. De cette façon le Seigneur parvient à Se révéler Combien le Seigneur peut bien davantage Se révéler quand Il a une compagnie vivante.

                    Le Seigneur semblait sévèrement limité quand Il vivait ici-bas, de sorte qu'Il ne pouvait jamais dire tout ce qu'Il désirait dire : "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant." (Jean 16:12) Il ne pouvait agir comme Il le désirait : "Et il ne fit pas beaucoup de miracles en ce lieu, à cause de leur incrédulité." (Matthieu 13:58) Mais il n'y a aucune limite si une compagnie vivante est présente. Là, le Seigneur peut Se révéler et S'exprimer. Le Seigneur a besoin d'un Homme, un Homme céleste, pour la révélation de Lui-même, l'expression de Ses pensées, et la pleine valeur  n'est accordée à la Parole que lorsqu'elle est incuse dans un corps.

CHRIST ET LA PAROLE DE DIEU SONT UN

                    Maintenant nous ? Ce qui doit immédiatement être dit est que, par le Saint-Esprit, la Parole est Christ. Ce n'est pas une déclaration de choses, mais l'expression d'une Personne. Ce que nous voulons dire, c'est que nous devons prendre la même attitude à l'égard de la Parole que celle que nous prenons à l'égard de Christ. Nous devons nous tenir devant la Parole de Dieu de la même manière dont nous nous tenons devant le Seigneur Lui-même. Ce n'est pas quelque chose du Seigneur, qui nous est présenté en paroles, mais c'est le Seigneur Lui-même qui vient à nous. Nous ne pouvons pas rejeter une partie de Sa Parole et Le conserver. Il est impossible de séparer le Seigneur de Sa Parole. Des personnes semblent penser qu'elles peuvent prendre quelques-unes des choses que le Seigneur a dites et laisser les autres. La Parole est une. La Parole est le Seigneur. Refuser une partie quelconque de la Parole, c'est refuser le Seigneur, limiter le Seigneur, dire en fait : "Seigneur, je ne Te désire pas ! Seigneur, je ne veux pas T'avoir !" Ce n'est pas la Parole que nous refusons, mais le Seigneur Lui-même, car les deux sont un : "...son Nom est la Parole de Dieu" (Apocalypse 19:13) ; "et la Parole a été faite chair..." (Jean 1:14) Vous ne pouvez vous interposer entre les deux car les deux sont un. Il est la Parole de Dieu. Dieu ne vient pas à nous avec des déclarations. Il vient à nous en Personne, et le défi est d'adopter une attitude, non à l’égard de ce qui est dit, mais à l'égard du Seigneur Lui-même
 
LA NÉCESSITÉ DE L'EXERCICE DU CŒUR

                    La question qui s’élèvent dans la plupart de nos cœurs quand nous avons entendu beaucoup de choses, est : "Comment cela doit devenir notre vie ? Comment cela doit devenir une partie de nous-mêmes ? Comment pouvons-nous devenir l'expression vivante de cela ?" C'est la question qui devrait s'élever en tout cas. Rappelons-nous et rappelons ceux à l'égard desquels nous avons une responsabilité dans le ministère, qu'il est possible d'être toujours en train d'apprendre et de ne jamais parvenir à une connaissance de la vérité. Nous pouvons assister à des conférences, à toutes les réunions et comprendre mentalement tout ce qui est dit, et s'en aller avec ces choses dans nos pensées, ou les avoir dans nos carnets, et devoir revenir à une autre conférence pour obtenir davantage, et puis à une autre et encore à une autre. Nous regardons en arrière sur toutes ces années de conférences et nous nous mettons à dresser l'inventaire et une question vient : "Quel est le résultat de tout ceci ?" Je me souviens qu'en telle et telle occasion on parla de telle et telle chose, et à une autre occasion d'un autre sujet. Ceci a constitué le sujet de diverses conférences. Maintenant qu'es-ce que cela représente ? C'est une question très solennelle. Est-c que nous connaissons ces choses ? C'est-à-dire, si elles étaient répétées aurions- nous l'attitude : "Et bien, nous avons déjà entendu cela, nous savons !" C'est ce que nous voulons dire par toujours en train d'apprendre, toujours en train d'apprendre sans jamais parvenir à la connaissance de la vérité, dans le sens dans lequel ce mot "connaissance" est utilisé. Qu'allons-nous faire ? Comment tout ceci doit-il être traduit en quelque chose de plus que des mots, que des pensées, que des idées, que des vérités en tant que vérités, qu'un enseignement, de telle sorte que cela soit incorporé, exprimé dans un Homme ? Cela peut être et cela doit être. Exactement le même principe doit opérer, comme lorsque Christ est né de Marie. Cela signifie que la Parole présentée doit nous conduire à un exercice de cœur. C'est ce qui s'est produit avec Marie. Elle est entrée immédiatement dans un exercice de cœur à propos de ce qu'elle avait entendu. Vous savez quelle sorte d'exercice a résulté de votre écoute de la Parole. Considérez cela ainsi : "Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'est- ce que cela implique ? Quel coût cela va occasionner ? A quoi cela conduira ? Est-ce la volonté de Dieu pour moi ? " Le besoin de saisir présentement directement, délibérément la Parole, et, se tenant devant elle et la considérant, d'entrer dans un exercice de cœur à son égard. C'est là, le premier pas vers une incarnation de la Parole.

                    L'ayant considérée, et étant exercé par elle, nous devons faire un pas délibéré dans la foi, en relation avec elle. C'est nécessaire. Vous n'aboutirez nulle part à moins que vous le fassiez. Lorsque, vous étant tenu devant cette Parole, l'ayant pesée, l'ayant considérée à la lumière de la volonté de Dieu pour vous, et étant parvenu à une position, prenez une attitude délibérée : "Je suis la servante du Seigneur -- Je suis le serviteur du Seigneur --; qu'il me soit fait selon ta Parole." "Je suis incapable d'agir, c'est impossible pour moi, mais qu'il en soit ainsi en ce qui me concerne." C'est cela la foi. Marie n'a pas reculé disant : "C'est une merveilleuse révélation, bien trop grande pour moi. Je ne crois pas à sa réalisation. Je ne peux pas l'accepter !" Toute merveilleuse et entièrement impossible qu'elle était sur toute autre base que celle de Dieu, avec l'absolue impossibilité de son existence sur quelque base naturelle que ce soit, elle a répondu "qu'il en soit ainsi !" C'est la foi. Ce n'est pas selon ce que je crois, pense ou sens être possible, mais "selon Ta parole." C'est selon la Parole et cette Parole est possible ! Si Tu as parlé, Tu ne prononces pas des impossibilités, Tu ne me mets pas au défi avec des impossibilités !" "....qu'il me soit fait selon Ta parole !" Dieu demande un vrai engagement de foi, un acte délibéré de foi conformément à la Parole.

                  Combien d'entre nous ont agi de la sorte pour des choses que nous avons entendues ? Combien d'entre nous s'en sont allés et, sous l'emprise d'un coup de cœur, ont dit : "Seigneur c'est une chose immense, impossible à réaliser naturellement, impossible ! Mais sur Ta Parole, qu'il en soit ainsi en ce qui me concerne. Je me tiens sur elle, je prends position pour elle, accomplis-la ! Je ne peux que dire : Oui et je crois Dieu." Une transaction comme celle-ci est d'une grande valeur. Sans cela, nous ne grandissons pas. Sans cela, nous serons toujours en train d'apprendre et nous ne parviendrons jamais à une connaissance de la vérité. Sans cela, beaucoup de vérités deviennent simplement mentales dans leur compréhension et ne sont ni vivante, ni efficace.

                    Quel que soit le nombre de fois où nous avons failli dans le passé, il y a quelque chose qui doit être fait à cet égard. Quand le Seigneur nous parle, nous devons nous mettre impérativement et prioritairement à part dans Sa présence. Vous ne vous rendez pas compte du brisement du cœur que cela représente pour celui qui a donné libre cours à cette Parole de constater que, presque avant la fin du message et de la réunion, les gens parlent de toutes les banalités de leurs affaires domestiques et professionnelles, de ce qui peut très bien attendre. Ce n'est pas comme s'il s'agissait de quelque situation critique ou sérieuse dont il faut s’enquérir, mais ce sont de simples propos selon le cours des choses ordinaires et quotidiennes. Notre point de vue est qu'il doit y avoir une transaction délibérée avec le Seigneur, si cette parole doit devenir une expression de Dieu dans une vie. Et Dieu ne peut jamais être satisfait avec quelque chose d'autre. Dieu ne peut jamais être satisfait de avec simples déclarations, mais seulement avec l'homme, comme une expression vivante de Ses paroles.

LA RELATION DE LA PAROLE AVEC LA CROIX

                    C'est la raison pour laquelle la Parole est toujours liée à la Croix. L'apôtre Paul emploie cette phrase : "car la parole de la croix est....puissance de Dieu." (1Corntiens 1:18; version Darby) C'est la puissance de Dieu. C'est la sagesse de Dieu. Nous savons que le mot utilisé est le "Logos." Le Logos est la combinaison d'une pensée et d'une expression de manière personnelle. C'est la Parole dans une personne liée à la Croix. C'est pour cela que c'est écrit ainsi, par la même Saint-Esprit, qui est l'Esprit de connaissance et de compréhension, dans le livre de l'Apocalypse : "et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu." (Apocalypse 19:13) Vous constatez deux choses, le vêtement teint de sang et Son nom "la Parole de Dieu". Puis, regardez dans la lettre aux Hébreux, et vous vous souviendrez que, dans le chapitre 9 au verset 19, vous avez ces mots : "Moïse... prit le sang des boucs et des veaux, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l’hysope; et il fit l'aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple..." Il y a la Parole et le Sang. C'est la Croix qui donne à la Parole la puissance agissante.  

                   La Croix du Seigneur Jésus est terriblement efficace. La Croix du Seigneur Jésus dans sa valeur spirituelle, brisera tout ce qui se dresse dans la chemin de Dieu. Elle défrichera le terrain de l'ancienne création. Elle détruira la puissance de l'ennemi et ses œuvres. La Croix est terriblement efficace pour briser, détruire, abattre. La Croix, sur le côté de la résurrection ne connaît aucune limite pour donner de la puissance : "et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts..."  (Éphésiens 1:19,20) La Croix a ces deux côté, celui qui brise et celui qui relève. Et c'est dans la puissance de la Croix du Seigneur Jésus que la Parole trouve son efficacité.Il devient la Parole de la Croix, et le vêtement teint de sang est le vêtement de Celui qui est "la Parole de Dieu" et en tant que "Parole de Dieu." Il obtient Sa puissance par le moyen de la Croix. Christ crucifié est la puissance de Dieu. Quand la Croix a sa place dans nos vies, la Parole de Dieu est énormément puissante. Un prédicateur non crucifié est un prédicateur inefficace et stérile. Le ministère dans la Parole de Dieu, de la part d'une personne qui n'est pas un ministre ou un vase crucifié, est impuissant, infructueux et stérile. Trouvez un homme crucifié donnant la Parole de Dieu, et vous saurez qu'elle sera fructueuse, efficace, puissante.

                    Prenez Jérémie comme une grande illustration de l'Ancien Testament. Si jamais il y eut un homme crucifié en esprit, ce fut Jérémie. Il porte les marques de l'homme crucifié, dès le début. Si vous désirez connaître ce qu'est un homme sacrifié, lisez le premier chapitre de la prophétie de Jérémie, et vous le verre manifesté comme tel, de suite. Lisez tout le livre de Jérémie, et vous verrez un portrait grandeur nature d'une homme crucifié. Alez au chapitre 1 et au verset 4 à 6

"La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots: Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations."
                    Tout homme naturel, non crucifié, saisirait cela en disant : "Moi ! Je suis quelqu'un ! Quel pouvoir m'est confié ! Quelle œuvre j’obtiens, celle de toute une vie !

"Je répondis: Ah! Seigneur Éternel! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant."

                    C'est la réaction d'un homme crucifié, face à une grande perspective placée devant lui, par le Seigneur. Voyez ce qu'un homme crucifié peut être lorsque le Seigneur l'a dans Ses mains (versets 9, 10)

"Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche; et l’Éternel me dit: Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes."

                     Il y a la Croix dans la parole d'un homme crucifié : "...mes paroles dans ta bouche..." détruisant, ruinant, arrachant, abattant. C'est la puissance de la Croix. Le Seigneur agit ainsi à notre égard. La Croix fait des grands ravages dans notre chair. Elle nous amène à une fin. Mais il y a un autre côté de la Croix : celui de bâtir et de planter. C'est l’œuvre de la Croix en résurrection. Ainsi, nous avons la Parole dans la bouche d'un homme crucifié. Elle est en réalité, la Parole de la Croix. Elle est Christ crucifié, la puissance de Sa Croix amenant en vue un Homme céleste, par l'incarnation de la Parole de Dieu. La Croix se débarrasse de cet autre homme qui paraît tellement important, et qui doit se résumer dans l'antichrist, le surhomme qui s’assiéra dans le tempe même de Dieu disant qu'il est Dieu. Un personnage important de cette ancienne création maudite, tellement enflé d'orgueil qu'il s'arroge la place même de Dieu. La Croix le chasse et amène en vue l'homme de Dieu, qui est plus grand que lui. Christ se trouve en face de l'antichrist et il n'y a aucune comparaison. La Croix introduit cet homme en mettent l'autre dehors. La Croix fait échouer tout ce qui est en nous de cet autre homme, et ainsi fait la place pour la révélation de l'Homme céleste, à la fois personnellement et corporativement et nous accorde un ministère qui est le résultat de Sa Parole en nous. C'est un ministère qui est une œuvre, non pas un ministère fait de déclarations. C'est pour cela que nous avons souligné les paroles de Jean 14 : "....Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres." Le Père qui habitait en Lui, faisait Ses œuvres. Les paroles qu'Il prononce, Il ne les prononce pas de Lui-même, elles sortent des œuvres du Père. Ainsi, ce n'est pas une question de vérité, d'enseignement, de mots, d'idées. C'est un ministère (visible par des mots, mais par des mots....que l'Esprit enseigne) résultant de paroles intérieures, des œuvres de l'Esprit dans la personne. Que le Seigneur nous conduise davantage en cela

 

vendredi 11 mars 2016

Citation de Charles FINNEY


"Le réveil n'est rien d'autre qu'un retour à l'obéissance à Dieu. Il consiste dans l'abandon, pour l'Eglise, de son relâchement et dans la conversion des pécheurs."

"Il faut se donner beaucoup de peine pour prémunir les nouveaux convertis contre l'esprit de critique. Lorsqu'ils se sont, pour la première fois, rangés du côté du Seigneur dans toute leur ferveur, souvent ils trouvent les vieux Chrétiens si froids et si morts, qu'ils sont fortement tentés de les critiquer. Il faut y remédier immédiatement sinon l'habitude de critiquer empoisonnera leur esprit et détruira leur piété."

"La Réunion de prière est l'indice et le thermomètre exacts de la piété dans une Eglise."
"On peut s'attendre à un réveil, quand les chrétiens sont poussés à le demander dans leurs prières."

"Ce que Dieu demande de l'Eglise, c'est qu'elle use des moyens adaptés à la conversion des pécheurs."

"Il est temps de se réveiller, quand les méchants triomphent et se moquent de l'Eglise."

"Il n'y a qu'un réveil qui puisse préserver une église de disparaître."

"Si un Pasteur a perdu, à quelque degrés que ce soit, la confiance de son troupeau, il doit travailler à amener un réveil."

"Les beaux sermons attirent des louanges au prédicateur, mais la prédication pénétrée du Saint-Esprit pousse les auditeurs à louer Dieu."

"Tout prédicateur peut-être et doit être tellement rempli de l'Esprit Saint que quiconque l'entend doit avoir l'impression et la conviction que Dieu est véritablement en lui."

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"Tout prédicateur peut être et doit être tellement rempli de l'Esprit Saint, que quiconque l'entend doit avoir l'impression et la conviction que Dieu est véritablement en lui."
 
Charles FINNEY (1792-1875)