samedi 9 janvier 2016

(3) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 3

LA CROIX EN RELATION AVEC LE PROBLÈME DE LA VIE

Lecture : Deutéronome 30:11-20 ; Hébreux 2:14-15 ; Apocalypse 1:18 ; Philippiens 3:10

                   Le sujet qui nous intéresse est la relation entre la Croix et la manifestation de la vie. Il est très important pour nous de voir clairement la relation qu'il y a entre elles. C'est vraiment évident que, la vie dans le sens divin , dans le sens spirituel, appelée vie spirituelle, ne peut être reçue que comme le fruit de la Croix du Seigneur Jésus. Sur la base de Sa mort et par Sa résurrection, cette vie éternelle est donnée à ceux qui croient. Parfois nous parlons de cela comme le résultat de la simple foi et l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus-Christ. Pour recevoir cette vie, le sens du combat ou le conflit ne sont pas forcément présents. De même il se peut que ne soit pas connu ce domaine plus profond où la bataille pour la vie est une réalité continuelle. Tout cela parce que, concernant le don de la vie éternelle, le Seigneur Jésus Lui-même mena ce combat sur la Croix, et gratuitement nous recevons ce don par la foi, en acceptant ce qu'il fit pour que nous ayons la vie.

                    Cela est un aspect de la Croix et de la question de la vie. C'est en appréhendant, pour ainsi dire, objectivement la Croix, que nous recevons la vie éternelle. Tout ce que le Seigneur a fait pour nous dans Sa Croix, afin que nous puissions passer de la mort à la vie, si nous l'approprions et le saisissons par la foi, a pour effet de nous donner la vie.

                    Mais il y a un autre côté. La Croix du Seigneur Jésus, saisie subjectivement, agit pour nous donner la vie avec plus d'abondance. Ses propre paroles sont : "...moi, je suis venu pour que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10:10) Je crois que la première partie de cette déclaration porte sur l'appropriation simple par la foi de l’œuvre objective de la Croix, ce qu'il fit pour nous. Mais la deuxième partie de la déclaration nous conduit plus loin. Une vie plus abondante requiert que ce qu'Il fit pour nous soit rendu effectif en nous. Nous pouvons le dire ainsi : en Sa Croix, Il traite nos péchés, et sur cette base, par notre foi en Son œuvre expiatoire pour nos péchés, nous recevons le don de la vie éternelle. C'est aussi nous-mêmes qu'Il a traités, mais cette œuvre doit se faire de manière progressive. C'est dans la mesure où nous-mêmes, sommes traités sous la puissance de la Croix, qu'un chemin s'ouvre pour que cette vie s'exprime en plénitude, dans des profondeurs nouvelles. Le fait est que le moi gêne la vie et sa pleine expression. C'est la vie naturelle qui obstrue le cours de la vie divine. Ainsi, ce qui a été fait pour nous doit l'être en nous. Dans la mesure où cela est réalisé en nous, cette vie devient plus qu'un simple dépôt, plus qu'une simple possession, quoique glorieuse, mais une satisfaction qui s'approfondit et qui s'accroît dans une pleine mesure.

Un état de désordre dans la création
                 
                    Cherchons à présenter le point de vue. En premier lieu, il y a dans la création un état de désordre à l'égard duquel Dieu n'est pas engagé. Nous pouvons tous comprendre cela. Il n'y a rien de très profond en cela, sauf dans la mesure où ce fait nous touche. Alors nous constatons cet état de désordre dans la création de laquelle nous sommes une partie, et que Dieu n'est nullement d'accord avec cet état, avec la création dans cette condition. Cet état de désordre est contraire à Son désir. Cette chose a cessé d'exprimer Sa pensée. Cela est contraire à Son intention et par conséquent, Il ne peut être lié à cela.

La mort et Satan sont réellement impliqués dans cet état de choses

                    Secondement, il y a un lien étroit entre la mort et Satan dans ce état de choses. Ce n'est pas simplement un tout passif, dans la confusion, le chaos et le désordre. Il y a des éléments actifs en cela. Nous pouvons dire que ce tout se présente avec des potentialités. Il y a des forces en travail dans cet état de choses, et ces forces ne sont pas celles de la vie, mais de la mort. La mort travaille et Satan est associé avec cet état.

Un besoin se présente

                    Troisièmement, nous voyons qu'un besoin se présente, un besoin défini par plusieurs aspects.

                    Premièrement, une mise de côté d'ordre juridique, de cette création, s'impose. En parlant d'une mise de côté d'ordre juridique, nous voulons dire qu'un jugement doit passer sur elle, et sous ce jugement elle doit être ôtée du regard de Dieu. Elle doit être amenée à l'endroit où elle est entièrement sous la proscription divine, où aucune de ses parties ne peut prétendre bénéficier de Son acceptation. C'est à dire qu'elle doit être traitée selon la justice et juridiquement mise de côté. Cela constitue une condition préliminaire à tout ce que Dieu fera selon un ordre nouveau. Dans la Croix de Christ, Dieu a ainsi traité la création.

                    Secondement, une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan doit être mis en place. Examinons ces mots : une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan. Oui, Dieu a fait cela en réalité dans la Personne du Seigneur Jésus. Il a détruit la mort et celui qui a le pouvoir de la mort, c'est à dire le diable. En Christ, c'est un fait accompli. Christ,  à la droite de Dieu, représente et proclame que cela est accompli. La mort est engloutie dans la victoire. Satan aussi a été détruit. Ce mot "détruit" traduit dans la version anglaise dite révisée, par "réduit à l'impuissance", ne signifie pas ce que les gens comprennent habituellement. Parfois, en parlant de destruction, nous pensons au sens absolu d'effacer, de réduire à l’inexistence. Ce mot ne signifie pas cela. Réduire à l'impuissance veut dire, dans l'intention de Dieu, rendre totalement inopérant. N'oubliez pas que Satan est impuissant en tout ce qui concerne notre Seigneur Jésus-Jésus, à la droite de Dieu. Il ne peut pas le toucher personnellement et il le sait. Le seul moyen qu'il a est de Le toucher à travers Ses membres. Satan ne peut plus toucher directement Christ par la mort ou n'importe quoi d'autre. Par la mort, Christ a détruit celui qui avait le pouvoir de la mort. Cela est réellement accompli en Christ.

                    Nous avons utilisé un autre terme : potentiellement. Cette destruction potentielle de la mort de Satan est en faveur des saints. C'est quelque chose qui est garanti, bien que cela ne soit pas encore totalement exprimé par l'expérience, et qui est possible par la foi et connu de manière progressive. Il ne peut être dit que vous et moi, présentement, dans la totalité de notre être, nous expérimentons que la mort et Satan n'ont aucun pouvoir. En ce qui nous concerne ce n'est pas la réalité que Satan soit inopérant. Mais cela nous est potentiellement garanti en Christ, de sorte que nous pouvons expérimenter de plus en plus ce que Christ a fait pour nous et entrer progressivement en jouissance de cette oeuvre qui a été faite potentiellement en notre faveur. En Christ donc, nous voyons que cette destruction a été pleinement accomplie tandis que dans les saints, elle est potentielle.

                     Troisièmement, il est indispensable qu'il y ait une représentation vivant de l'ordre divin, qui soit immortelle, victorieuse de Satan, comme le modèle auquel les croyants doivent être conformés. C'est une nécessité et cela est réalisé en ChristIl est le représentant de la nouvelle création, l'ordre divin auquel nous devons être conformés. Il est immortel et victorieux de Satan. Dieu doit travailler pour atteindre un but, un standard, un modèle, et Christ est tout cela pour Lui. Il travaille dans les saints pour obtenir une conformité à Christ, ce qui signifie aussi, conformité à un ordre divin, représenté par Christ, car nous devons nous rappeler que Christ est la somme totale de l'ordre divin. Si souvent, le peuple de Dieu omet de reconnaître cela. Nous devons, en premier lieu, bien sûr, reconnaître qu'Il est une personne. Il est avant tout, la Personne divine, mais en Lui-même Il est la somme totale de l'ordre divin et céleste. Si le tabernacle ou l'ancien temple exprimaient un ensemble complet des choses, régi, ordonné, attitré, fonctionnant et bien lié, un merveilleux système (ne soyez pas effrayé de ce mot placé dans son vrai domaine, il est un mot très beau) si le temple ou le tabernacle représentait cela, ils ne sont que des types de Christ. Christ est le Sacrificateur, Christ est l'Autel, Christ est le sacrifice, Christ est le fin lin, Christ est l'or, Christ est la parfaite humanité : Christ est le tout et Christ est cet ordre. "Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre"  disait l'apôtre. C'est un ordonnancement systématisé, une planification et une désignation célestes.

                    Quand nous venons à Christ, il est vrai que nous venons à la Personne divine, mais nous devons aussi venir à notre place dans l'ordre divin, car être en Christ requiert qu'il y ait des relations harmonieuses de l'un à l'autre, une désignation, un fonctionnement, une relativité par rapport à un tout. C'est un merveilleux système divin. La mort et Satan trouvent ne occasion quand quelque chose qui est défini  par l'ordre divin n'est pas accepté, reconnu, observé. Il est tout a fait aisé pour la mort d'avoir une opportunité au sein du peuple de Dieu, lorsqu'un désordre se produit en son sein, lorsqu'ils ne se conforment pas à Christ dans le sens d'une expression de ce système ordonné et céleste. C'est sûr, le Nouveau Testament adresse à cet sujet une semonce, plutôt qu'il n'en parle simplement. Si l'église à Corinthe est un exemple de témoignage faible, est vraiment c'est le cas, la raison n'est pas à chercher très loin. Il s'agit d'une question de désordre parmi les croyants.

                   Ainsi Dieu doit avoir une représentation de Son ordre divin, qui n'est pas touché par la mort, qui est victorieux sur Satan, et ce à quoi les croyants doivent être conformés. Il s'agit d'une conformité à l'image de Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.

                    Quatrièmement, une union vitale avec Lui est requise comme une base ainsi qu’une vie entièrement et continuellement dans le Saint-Esprit. Nous acceptons tous la première condition comme étant essentielle, une union vitale avec Lui, comme étant fondamentale, mais ce qui est aussi important, s'il doit y avoir une pleine expression de la vie, c'est qu'il y ait une vie entièrement dans le Saint-Esprit, continuellement. La vie dans le Saint-Esprit est la contrepartie divine opposée à cette autre vie dans la mort et sous la puissance de Satan. Cette autre vie est désordonnée, Dieu est absolument étranger à cela.

                    Cela est l'état premier : une vie dans la mort et sous la puissance de Satan, dans le désordre, terriblement active et cependant, Dieu n'est pas en elle. Je me demande parfois si la religion  n'est pas le plus grand ennemi de Dieu dans ce monde. C'est une chose terrible à dire, mais je suis très sincère en posant cette question. La religion, plus que toute autre chose, semble placer beaucoup de personnes dans une position où Dieu, si nous pouvons ainsi le formuler, est mis dans la plus grande difficulté possible pour les atteindre par le Saint-Esprit, parce qu'elle les place dans une fausse position. A l'opposé, Dieu établit ce nouvel ordre qui est entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit. Que signifie être entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit ? Cela signifie que tout doit être assujetti au Saint-Esprit. Vous et moi, d'une façon complète, absolue et non limitative, que si nous bougeons, si nous agissons, si nous raisonnons, si nous fonctionnons d'une manière certaine, sans que notre vie soit complètement livrée au Saint-Esprit et pleinement en Lui, nous agissons, cela est plus que probable, en dehors du royaume de Dieu, et le résultat : c'est la mort.  Il se peut que nos intentions soient les meilleures possibles. Nos motifs et nos mobiles peuvent être justes. Nous pouvons même agir pour le Seigneur, mais il y a une multitude de choses accomplies pour le Seigneur, qui ne sont pas faites dans le Saint-Esprit. Il y a une quantité énorme d'activités procédant de motifs les plus purs pour les intérêts du Seigneur, mais ce ne sont pas les activités du Saint-Esprit. Je crois que le Seigneur est généreux et plein de grâce, et parce que c'est une question d'ignorance, Il est patient envers nous, et cherche nous amener dans une meilleure voie. La fausse direction peut être due à un manque de lumière, et tandis qu'une pleine lumière n'est pas encore accessible, ou jusqu'à ce qu'elle survienne, le Seigneur nous accompagne et donne beaucoup de bénédictions, autant qu'il est pour Lui possible de le faire. Mais cela ne signifie pas, au bout du compte, que toute activité réalisée dans le passé recevra Son agrément et s’avérera avoir contribué à l'accomplissement des desseins divins. A un certain moment cela cessera, et ceux qui sont concernés arrêteront, et ils seront conduits au constat suivant, qu'après tout, un grand pourcentage de ce travail fait pour le Seigneur, ne sera pas pris en compte. Et plus tôt cette prise de conscience arrivera, mieux ce sera.       

La Croix est la réponse à tout

                    Tout cela est rassemblé dans la Croix. La Croix déclare, de façon absolue, qu'un ordre de choses, bien qu'il soit religieux, bien motivé, bien intentionné, mais qui procède néanmoins de l'homme naturel, qui ne méprise pas nécessairement Dieu, qui n'est pas nécessairement en rébellion consciente contre Dieu, mais qui est simplement l'expression de l'homme naturel tel qu'il se présente, est entièrement rejeté. Dieu a juridiquement jugé ce qui est d'ordre naturel et l'a proscrit. Par la Croix du Seigneur JésusDieu a dit de manière définitive "Tu ne peux pas me servir dans ta constitution naturelle, et tu ne peux produire aucun fruit pour Ma gloire ! Tu peux aller travailler, peiner, et même mourir par de grands efforts pour essayer de Me servir, et cependant il n'en restera pas moins vrai que tu ne peux de toi même, par quelque ressource naturelle que ce soit, porter du fruit pour Moi." La seule chose qui puisse contribuer au dessein de Dieu, et cela de façon vivante, par la vie éternelle, divine et céleste, est celle qui procède du Saint-Esprit.

                   Combien cela est vaste ! Combien cela analyse et sonde toute chose ! Par exemple, quand aux choses que nous disons, cette question nous est continuellement présentée : Est-ce que cela est dit par le Saint-Esprit ? Il n'est pas suffisant de poser la question : Mon intention n'est-elle pas bonne ? Avais-je destiné cette chose au Seigneur ? Mais l'ais-je dite ou faite dans le Saint-Esprit ou par moi-même ? Ce n'est pas une question de motif ou d'intention, mais d’énergie et de vie par laquelle j'ai fait cette chose. Ma décision vient-elle du Saint-Esprit ou vient-elle de mon propre jugement, et cela après avoir pesé le pour et le contre et avoir été amené à la conclusion que ce serait la meilleure chose à faire ? Pour chaque chose, il s'agit d'une question de vie dans l'Esprit. Vous pouvez rétorquer que cela est vraiment ardu, et que cette vie est très difficile, si nous devons nous arrêter avant d'agir ou de parler et chaque fois nous poser la questionEst-ce que le Saint-Esprit est à l'origine de ce que je désire dire ou faire ? Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'opérer ainsi au début. Mais nous devons reconnaître, journellement, que notre vie doit être soumise au Saint-Esprit, et lorsque nous sommes conscients que quelque chose vient de notre propre fonds, nous devons être fidèles à Dieu à l'égard de notre engagement. Je crois que tout doucement et sûrement, nous arriverons à cette position où nous vivrons avec un certain repos dans nos cœurs qui est un contrôle de notre impulsivité, de notre témérité, de notre activité sous excitation et de notre façon de raisonner sur tout sujet. C'est une habitude que le Saint-Esprit doit établir en nous. Notre responsabilité est de reconnaître que depuis le centre jusqu'à la circonférence, notre vie doit passer sous Son contrôle. Le résultat sera que le Saint-Esprit agira toujours en accord avec la Croix pour nous. La Croix a établi une fois pour toutes, cette position de façon vaste et détaillée. Elle se tient là, pour toujours, comme la proscription judiciaire de Dieu sur l'homme naturel. Le Saint-Esprit travaillera avec nous sur cette base.

                    Reconnaissons que la Croix est l’aboutissement de la vie de résurrection et pas seulement le début. Si vous oubliez beaucoup de choses qui ont été dites, n'oubliez pas celle-là. La Croix est la fin de la vie de résurrection, aussi bien que le commencement - "Ainsi je connaîtrais Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort..." Certains sont venus vers moi avec Philippiens 3 et ont dit : Pourquoi Paul met-il la mort à la fin ? Il aurai dû sûrement placé cela dans un autre ordre : Que je sois conforme à Lui dans Sa mort; et puisse le connaître dans la puissance de Sa résurrection et la communion de Ses souffrances ! Non, il n'y a pas de faute, l'ordre est celui du Saint-Esprit. La puissance de Sa résurrection présuppose qu'il y a eu une mort, mais la vie de résurrection elle-même conduit à la Croix. Le Saint-Esprit, dans la puissance de la vie de résurrection, nous ramène toujours à la Croix, à la conformité à Sa mort. C'est la caractéristique même de la vie, d'exclure tout ce qui appartient à la mort. C'est à la puissance même de la résurrection de nous ramener sur la base où la mort est constamment vaincue. Cette base n'est autre que le Croix de notre Seigneur Jésus-Christ où la vie propre est exclue. Ainsi Paul dit : "...en devenant conforme à lui dans sa mort..." , ce qui signifie d'avoir constamment cette base de mort, ôtant progressivement, ce qui est le terrain de la mort. C'est le fruit d'une union vivante avec Lui. Ce serait une triste perspective pour vous et pour moi, n'est-ce pas, que d'être conformes à Lui dans Sa mort, si cela se faisait entièrement en dehors de Sa puissance de résurrection en nous, et de la connaissance que nous avons déjà, de la vie du Seigneur ! Où serait notre espérance ? Qu'est-ce qui représente la puissance de notre survie, alors que la Croix est rendue plus effective dans notre expérience ? Il n'y a aucune survie n'est-ce pas, sauf ce que Sa vie de résurrection est en nous. Ainsi Paul prie : "Que je Le connaisse Lui, et la puissance de sa résurrection !" Cela signifie conformé à Sa mort sans une entière destruction. La fin de la vie de résurrection est la Croix. Le Saint-Esprit travaille toujours en étroite relation avec la Croix, dans le but que la puissance de Sa résurrection puisse se manifester en nous, d'une manière croissante.

                     Ceci est l'arrière-plan de toute la question de la vie, Je suis certain, aujourd'hui plus que jamais, que la base en nous pour la vie triomphante est l’œuvre de la Croix mettant de côté tout ce qui est naturel. Il n'y a rien que l'ennemi ne haïsse plus que la Croix. Cherchons à libérer nos pensées des fausses conceptions au sujet de la Croix. Trop souvent, il y a ce type de réflexion : Oh, c'est la Croix, mais c'est la mort, la mort, la mort ! L’œuvre de la Croix de manière subjective, conduit toujours à la mort ! C'est pour cette raison que nous avons déjà mentionné qu'il est tellement important pour nous de reconnaître que ce n'est pas cette mort qui nous détruit, mais que par elle le chemin pour une plénitude plus grande de vie nous est ouvert. C'est le côté positif que nous devons garder présent à l'esprit, non pas le fait que nous devons constamment être exclu, éliminé, mais bien celui de la nécessité que cela soit fait en nous, pour qu'Il puisse agir, agir et agir. C'est le côté de la vie qui doit être par dessus tout gardé à l'esprit, alors même que la Croix agit précisément en relation avec ce qui a été rejeté par Dieu au Calvaire.

                    Alors est-ce bien votre besoin ? Voulez-vous avoir une telle vie en vous ? Le Seigneur dit en conséquence : "Eh bien, ôtons cette chose-ci du chemin !"  Et quand Il obtient cela, la vie est là. "Désires-tu plus de vie ? Et bien ôtons cette chose-là du chemin, et tu auras plus de vie." Vous trouverez très rarement des personnes qui, s'étant réellement retirées elles-mêmes du chemin de Dieu dans le but d'un accroissement de vie spirituelle, n'ont pas été rapidement introduites dans une expérience désagréable et n'ont pas connu un temps difficile. Ne vous êtes-vous jamais retiré vous-même du chemin de Dieu en vue de cette chose supplémentaire, de cette chose nouvelle, que Dieu a révélée et n'avez-vous pas traversé alors une période obscure, éprouvante et pénible ? C'est toujours ainsi. C'est normal, le Seigneur dit simplement "Veux-tu cette chose ?" Il y a toujours quelque chose à  ôter du chemin. Il est possible que vous désiriez un accroissement spirituel parce que cela fera de vous un homme plus heureux. Ce mobile devra être ôté du chemin, de sorte que vous voudrez cette chose non pour vous mais pour Lui. Si vous êtes introduit dans un moment difficile et que le motif prédominant est vous-même, alors vous direz : "Eh bien ça n'a pas d'importance, je préfère ne pas l'avoir, puisqu'il s'agit de l'avoir dans de telles conditions." C'est la façon égoïste d'aborder la chose. Par contre, si vous êtes dans une période sombre en relation avec cette chose, et que vous arriviez à dire : "Quoiqu'il m'en coûte, le Seigneur doit avoir cette chose dans ma vie !" Vous êtes arrivés à cela par l'exclusion de vous-même. C'est l’œuvre obligée du Saint-Esprit. C'est la vie qu'Il recherche, la vie en abondance, et cela est réalisé uniquement en nous ramenant encore et encore à la Croix. La Croix est fondamentale pour la vie, parce que c'est là que le Seigneur Jésus vainquit la mort, et c'est à la Croix qu'Il dispense la vie pour les saints. Le Seigneur nous introduit continuellement dans la vie.

à suivre



Daniel 5:25-28ss Chip Brogden

Dieu a compté ton règne, et y a mis fin... Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger... Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. » (Daniel 5:25-28ss)

Voilà ce que je veux souligner: Avons-nous une « parole de Dieu » ou avons-nous Dieu Lui-même? Sommes-nous si absorbés par la chose « prophétique » que nous avons oublié le Seigneur? Tout le monde voit l'écriture faite par la main sur le mur. Quantité de gens peuvent la traduire - mais cela ne fait pas d'eux des prophètes. Seul un Reste peut en donner la signification. Le Reste, parce qu'il discerne clairement le Dessein de Dieu, peut interpréter correctement toutes choses à travers le filtre de ce Dessein. « C'est la vérité concernant Jésus qui inspire toute prophétie » (Apocalypse 19:10, Knox)

Comprendre la Volonté de Dieu signifie voir que toutes les choses que Dieu a faites, celles qu'Il fait en ce moment, et celles qu'Il fera dans le futur; toutes les choses que Dieu a dit, celles qu'Il dit actuellement, et celles qu'Il dira; tout est en relation avec ce Dessein Éternel qui existe en Jésus-Christ. « Compté, compté, pesé, divisé ». Que signifie cela? Cela reste un mystère tant que l'on n'a pas vu cette Pierre dont nous parle Daniel, qui remplit la terre. Et cette Pierre, c'est Christ. Ici c'était un message adressé au Roi Belschatsar. Mais on pourrait aller vers un certain nombre de personnes pour leur adresser les mêmes paroles. Pourquoi? Parce que Christ grandit, et elles diminuent. Ce qui est jugement pour un pécheur est salut pour un saint. Si je suis en Christ, alors la fin du « moi-même », la destruction du royaume du Moi, est un sujet de réjouissance! Parce qu'alors, Christ aura la prééminence et je pourrai dire « Plus moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

Puis-je dire que la sentence écrite sur le mur est partout où nous regardons. Que dit-elle? « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30). C'est juste une autre façon de dire « Compté, compté, pesé, divisé ». Je vois cette sentence sur les murs de nos gouvernements, de nos systèmes éducatifs, de nos institutions financières, des nations de ce monde. Elles sont toutes en train de diminuer. Mais comment suis-je capable de le voir si clairement? Parce que le même processus est à l’œuvre à l'intérieur de moi! La même chose est en train de se produire en vous! Alors qu'Il grandit, toute autre chose diminue. Le comprenez-vous? Si vous comprenez cela réellement, alors vous êtes une minorité. Vous faites partie du Reste.

Chip Brogden : Le principe du reste



vendredi 8 janvier 2016

Daniel 4:30,31 Chip Brogden

« Le roi prit la parole et dit: N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? La parole était encore dans la bouche du roi, qu'une voix descendit du ciel: Apprends, roi Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le royaume. » (Daniel 4:30,31)

Le Seigneur permettra au Moi de suivre son propre chemin, comme l'arbre dont les branches remplissaient la terre et dont la cime touchait les cieux. Mais le jour du jugement viendra. Alors, ceux qui aiment le Moi haïront le jugement; mais ceux qui haïssent le Moi aimeront le jugement. Si notre coeur est « pas moi, mais Christ », alors nous nous réjouirons chaque fois que nous sommes diminués et que Christ grandit. Nous nous soumettrons à l'action du Seigneur en nous. Nous ne nous focaliserons pas sur ce que le Moi perd, mais sur ce que Christ gagne, parce que notre perte est Son gain. Avec moins de moi, il y aura plus de Lui dans ma vie, alors pourquoi résister à cela? Il devrait y avoir moins de moi aujourd'hui qu'il n'y en avait hier, et il devrait y avoir plus de Lui maintenant que dans le passé. Si je me soumets à Lui aujourd'hui, alors demain il y aura encore un peu plus de Lui et un peu moins de moi. Loué soit Dieu! La croissance spirituelle ne réside pas dans une onction plus forte, une puissance plus grande, ou une connaissance supérieure. La croissance spirituelle c'est « Il doit grandir et je dois diminuer » (Jean 3:30).

Quand nous voyons que le Moi est le plus grand obstacle pour connaître Christ, alors nous sommes heureux d'abandonner le Moi. Nous n'attendons pas le jugement, mais nous demandons à Dieu de nous juger tout de suite. Mais nous devons d'abord voir que la chair est notre ennemie. Quand c'est le cas, non seulement nous haïrons la chair en nous-mêmes, mais nous la haïrons aussi chez les autres. Les manifestations de notre Moi nous seront en horreur, et nous serons rendus malades par les manifestations du Moi chez les autres. Paul dit « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair » (Romains 7:18). Paul savait cela. Comment l'a-t-il su? En essayant et en échouant suffisamment de fois pour apprendre la leçon. Au bout d'un certain temps, il a été finalement capable de « se réjouir en JESUS-CHRIST et de ne pas mettre sa confiance dans la chair » (Philippiens 3:3b). Maintenant, qu'en est-t-il de nous? Allons-nous nous réjouir en Christ, ou mettre notre confiance dans la chair? Notre problème est que nous avons encore confiance en notre chair. C'est pourquoi nous marchons par la chair. Nous rendons notre chair religieuse. Nous la rendons spirituelle. Mais aussi bonne, religieuse, ou spirituelle qu'elle soit, « la chair ne sert de rien » (Jean 6:63ss). La question n'est pas de savoir si notre chair est bonne, religieuse, spirituelle ou meilleure que celle des autres. La question est: est-ce la chair? Si c'est la chair, alors cela ne sert à rien.

Chip Brogden : Le principe du reste



jeudi 7 janvier 2016

Esaie 9 :7 Chip Brogden

Donner à l’empire de l’accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées.(Esaie 9 :7)

La plupart des chrétiens ne comprennent pas la signification de la « prééminence » de Christ, et même ceux qui la comprennent trouvent difficile de faire le lien avec le Dessein de Dieu pour Christ, ou même de comprendre les ramifications d'une telle prééminence sur nous, l’Église, le monde et la création toute entière. Il ne s'agit pas d'une critique, c'est juste une constatation.

Nous sommes touchés de façon chronique par une perception réductrice des choses. Notre Dieu est trop petit, notre Jésus est trop petit, notre perception du Ciel est trop petite, notre idée de l’Église est trop petite, notre conception de la marche à la suite de Jésus est trop petite. Sans une vision, nous sommes un peuple faible, petit, insignifiant. Que Dieu nous donne la révélation de Christ! Oh Dieu, donne-nous cette vision de Lui! Si nous sommes éclairés pour le voir Lui, alors nous ne pourrons plus rester petits.

Il est la réponse de Dieu à la petitesse. Ce Témoignage est une chose qui détruit les frontières, une chose qui éclipse le reste, une chose qui grandit et se répand: « A l'accroissement de son empire, et à la paix, il n'y aura pas de fin » - (Esaie 9:7a). Non seulement il n'y aura pas de fin à Son Royaume, mais il n'y aura pas de fin à SON ACCROISSEMENT! Oh Dieu, nous ne pouvons pas sonder cela! Nous ne pouvons pas le comprendre! Cela ne peut être contenu! On ne peut pas le prendre et l'intégrer dans notre programme.

Chip Brogden : Le principe du reste

mercredi 6 janvier 2016

(2) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 2

LA CONTESTATION POUR LA CAUSE DE SION

Lecture : Apocalypse : chapitre 22  - Ésaïe 34:8

                     Car c’est un jour de vengeance pour l’Éternel, Une année de représailles pour la cause de Sion. (en anglais, la controverse de Sion)

                   Quelle est donc la controverse de Sion ? Ce n'est rien d'autre que la contestation pour la vie de Sion. Nous n'allons pas permettre que cette suggestion historique nous conduise à une étude des Écritures, mais nous pouvons dire que Sion est souvent représentée dans l'Ancien Testament comme la fiancée de l’Éternel, celle à qui Il est marié. Nous sommes familiarisés avec cette expression la "vierge de Jérusalem". L'histoire de Sion est une histoire mouvementée. Sion a constamment été un sujet de contestations, l'objet de l'envie, de la convoitise, de l'antagonisme des nations, et toutes les nations se sont trouvées à un certain moment ou à un autre dans une relation particulière avec Sion. L'histoire de Sion est très significative et très suggestive du point de vue spirituel. En fait, la contestation fut celle de Dieu avec les nations pour la vie de Sion. La prophétie d'Esaïe rend cela très clair. Dieu s'intéresse au plus au point à la cause de Sion, pour la vie même de Sion. Il entre dans une contestation terrible avec les nations sur ce sujet.

                    Gardons cela à l'esprit et regardons le Nouveau Testament en considérant l'aspect spirituel. Dans le livre de l'Apocalypse, nous trouvons la cité sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendant d'auprès de Dieu, parée comme une épouse, et l'ange, prenant l'apôtre, lui parle ainsi  "Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau." (Apocalypse 21:9) L'apôtre poursuit en disant : "Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu..."  Le chapitre final de l'Apocalypse nous conduit dans la cité, l'élément central en est l'arbre de vie, et du centre coule le fleuve d'eau de la vie, et alors que cette plénitude est considérée, l'Esprit et l’Épouse disent viens !" Voyez-vous ce qui est spirituellement le fil conducteur ? Ici, la contestation pour la vie de la Sion spirituelle est finie, et la vie abondante, triomphante, rayonnante en est la caractéristique. Tout au long de ce livre, le Seigneur s'occupe des nations, et à la fin de ce livre, toutes les nations sont montrées comme ayant été soumise au jugement de Son Fils. La contestation pour la cause de Sion est réglée une bonne fois pour toutes. On trouve finalement Sion triomphante dans la plénitude de la vie.

                     Nous en avons assez dit pour établir le fait que cette contestation est en relation avec la vie. En fait, c'est avec cela que nous sommes concernés en ces jours. C'est de manière spirituelle que nous sommes aujourd'hui dans la contestation de Dieu en faveur de Sion. Si nous prenons le sixième chapitre de l’épître aux Ephésiens, il nous présente ce qui se passe dans le domaine spirituel. Il s'agit d'un conflit avec les dominations de ce monde, et le reste de la lettre rend parfaitement clair que cette contestation avec les dominations de ce monde concerne l’Église, la vie des élus. Nous sommes donc dans la contestation, et le problème n'est autre, et rien de moins, que le problème de la vie.
                
                     Dans la méditation précédente, en considérant le message du Seigneur Jésus aux sept Églises en Asie, nous avons vu que ce qui occupe la place prééminente en importance et en valeur pour le Seigneur Lui-même, c'est le témoignage de la vie, non pas de la tradition qu'ils ont eue, ni tellement du travail chrétien et de l'activité réalisés, ni même du nombre important des choses recommandables, et même précieuses aux yeux de Dieu, qu'il a pu y avoir, mais bien ce qui est central et fondamental dans l'élection, l'appréciation et le choix divins, à savoir, le témoignage de la vie. Dans le premier chapitre de ce livre, le Seigneur nous est présenté comme Celui qui est vivant, Celui qui était mort mais qui, maintenant, vit aux siècles des siècles, Celui qui tient les clés de la mort et du séjour des morts. Relevé à présent d'entre les morts, Il est montré parmi les sept chandeliers d'or qui sont les vases de Son témoignage. Il les juge sur la base de ce qu'Il est, Lui, le Vivant, Celui qui a vaincu la mort. Ce qu'Il découvre et révèle dans ces Églises est la mesure de ce qui a été perdu de Son témoignage. Cela vaut plus à Ses yeux que ce qu'Il a trouvé parmi eux comme intérêt, comme sollicitude, activé pour Lui-même et pour Sa cause. Il montre les choses qui ont terni ce témoignage et les nomme. Ces choses, il faut le dire, qui ont supplanté la pleine expression de ce qu'Il est Lui, le Vivant. Ainsi, Il met en évidence ce qui est pour Lui plus précieux que toute autre chose, plus que toutes les autres choses réunies ensemble, à savoir, la vie spirituelle en plénitude, en puissance, en manifestation, en impact et en témoignage.             

                                 Le Seigneur veille jalousement sur la vie

                    J'aimerai revenir dans l'Ancien Testament, avec cette pensée pour montrer d'une manière plus convaincante combien le Seigneur veille jalousement sur la vie et quelle est Sa relation avec elle.

                                                I - L'arbre e vie

                  Il est nécessaire de revenir au tout début de la Bible, où vous trouverez qu'aussitôt, il y a eu cette désobéissance initiale par laquelle le péché est entré et l'homme a perdu sa position privilégié en relation avec Dieu. Il est sorti de l'état pour lequel Dieu l'avait créé. La question de l'arbre de vie arrive. Après le jugement sur le serpent, sur l'homme et sur la terre, Dieu prend une mesure de précaution au sujet de "l'arbre de vie". Il entreprend une sauvegarde afin que l'homme ne puisse plus avancer sa main, qu'il ne prenne de l'arbre de vie et ne vive éternellement. Dieu mit Ses chérubins qui agitent en tout sens une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie, afin que cet arbre ne puisse être approché.

                   L'interprétation de cela se trouve dans le dernier livre de la Bible. L'arbre de vie au milieu de la cité de Dieu est quelque chose duquel sont exclus le péché et la culpabilité. Plus rien n'est montré en elle qui rappelle l'Adam déchu et la nature pécheresse. Finalement, personne ne peut être trouvé en présence de Dieu, dans une communion vivante avec Lui, et personne ne peut connaître la vie éternelle, si ce ne sont ceux en qui la l'oeuvre rédemptrice du Seigneur Jésus s'est effectivement accomplie. Le fait à relever est que dès le commencement Dieu prit des dispositions particulières pour que l'homme pécheur ne touche à cette vie et ne se l'approprie. Dieu ne vouait en aucune façon un état pécheur se perpétuant indéfiniment. Le denier chapitre de la Bible scelle à jamais ce fait et montre que l'état de pécheur est pleinement et définitivement réglé. L'état qui se perpétue est celui d'une plénitude de vie parce que l'Agneau y a pourvu par Son sang répandu. Le livre de l'Apocalypse rend clairement compte de cela. Si, au commencement de ce livre nous pouvons lire : "A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang...", alors, à la fin de ce livre, nous pouvons nous trouver dans la cité, buvant gratuitement de l'eau de la vie, et vivant dans la pleine puissance de cette vie, non pas comme invités à boire, mais comme vivant dans cette plénitude, parce que je présume que l'épouse qui dit "Viens", n'est autre que ceux qui sont invités à venir. Ainsi nous voyons tout au début l'attitude jalouse et inflexible de Dieu et Sa sauvegarde en relation avec la vie. Il est précieux de noter qu'Il suspend la possession possible de cette vie jusqu’à ce que l’œuvre puissante de la Croix ait traité entièrement cet état, qui, s'il avait pu poursuivre, aurait perpétué un monde perdu, un monde en dehors de l'intention divine.

II - Abel et Caïn

                   Le prochain pas dans le dévoilement de Dieu envers la vie est montré dans Ses entretiens avec Caïn. Lorsque Caïn tua son frère Abel, aussitôt, Dieu apparaît sur la scène. Il n'y a pas de délai d'intervention, ce fut comme si Dieu se précipitait dans la situation. Il y a ici, quelque chose qui Le concerne au plus haut point. Dès que Caïn versa le sang de son frère, et que ce sang encore chaud se répandait sur le sol, Dieu intervint : "Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère? Et Dieu dit: Qu’as-tu fait? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi." (Genèse 4:9-10) Puis regardons ce que Dieu dit à Caïn. Tandis que celui-ci est maudit, il est aussi marqué. Quiconque le regarde voit qu'il est marqué par Dieu, une flétrissure sur lui. Et lui, s'endurcissant autant que cela fut possible, et étant insolent envers Dieu, doit s'humilier et  dire : "Mon châtiment est trop grand pour être supporté". Telle est l'attitude de Dieu envers  la vie, Sa jalousie à son égard.
                                                                         
III - Noé

                    Nous passons à Noé. Les termes de l'alliance avec Noé nous sont familiers, le rapport équitable entre les choses, dans cette alliance, et l'avertissement très sévère donné à l'homme : "Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé..." (Genèse 9:6) Dieu tiendra les choses de façon équitable. Aucun homme ne doit prédominer dans ce domaine. Aucun homme touchant à cette chose précieuse aux yeux de Dieu n'en sortira gagnant. Dieu ramènera cela à une égalité. Il veut une réciprocité dans le domaine de la vie. Ainsi, si vous volez un homme en  lui prenant la vie, vous serez volé en retour, vous ne serez pas gagnant. C'est un avertissement solennel. Il montre à l'homme l'attitude de Dieu envers la vie.

IV - Hénoc

                    Nous avons, ici, dans ce domaine, une grande révélation de Dieu pour l'homme, dans l'Ancien Testament. La pensée de Dieu, c'est la vie et non la mort. Dieu est contre la mort et Il est pour la vie. Nous jetons un coup d’œil en arrière et voyons Hénoc qui rompt une longue histoire de mort : "Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit." (Genèse 5:24) Ceci est surprenant dans le cours des événements de l'homme déchu, montrant ce qu'est la pensée de Dieu quand un homme entre en réelle communion avec Lui. C'est la vie et non la mort. Cela a toujours été la pensée de Dieu. Cela demeure la pensée de Dieu, et Il en aura une pleine et glorieuse expression dans une compagnie constituée de Ses propres enfants qui croient et qui seront amenés dans Sa présence, tout comme Hénoc le fut, laquelle ne connaîtra ni la mort, ni le tombeau.

V - Abraham et Isaac

                    En Abraham et en Isaac, nous en avons une indication supplémentaire : lorsque Dieu a un grand projet en Son esprit et qu'Il le met en action sur une certaine base, il faut qu'il ait les choses établis sur un fondement où la mort ne pourra l'atteindre. Isaac est celui qui est directement lié à ce projet, et dans ce but, pour la réussite du projet, Isaac doit être, en type, mis au-delà du pouvoir de la mortIl dot entrer dans la mort pour que celle-ci soit détruite. Ainsi, l'intention de Dieu pourra être réalisée sur un terrain où la mort n'est pas future mais passée. C'est la grande illustration du dessein de Dieu reposant sur le fondement d'une vie qui ne meurt pas. Et dans le plus grand Isaac, les projets de Dieu sont tous sur le point d'être réalisés, sans la crainte que la mort vienne les briser, les interrompre, parce que en Christ la mort est passée. Elle n'est pas future.

                   Tout cela est vivant, fort, et dans bien des cas, il y a des paroles poignantes pour montrer l'attitude de Dieu vis-à-vis de la vie. Elle est une chose très coûteuse. Ce fut infiniment coûteux pour Dieu. Cela coûta aussi beaucoup à ceux qui furent en communion avec Dieu. Dans tout ceci, il s'agit de la contestation pour la cause de Sion, dans son principe, de la jalousie de Dieu dans la question de la vie.

VI - Job

                   Nous passons aussi loin que l'ordre du récit est concerné et arrivons à Job. Ici, Satan nous est montré dans les lieux célestes, avec un accès à Dieu. Dieu lance un défi à Satan : " As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre..." (Job 2:3) Satan ricane et rétorque :" Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face."  Remarquez combien la question de la vie est liée à ce défi, mais quelle subtilité en cela. Dieu donne la permission à Satan de toucher Job. Il peut toucher son corps, il peut toucher sa famille, ses biens et tout ce qu'il possède, cependant avec une restriction : "...seulement épargne sa vie." Ici encore, c'est la jalousie de Dieu pour la vie. Satan commence à agir, et subtilement il oppresse et il oppresse dans tous les domaines, par tous les moyens, cherchant à toucher la vie indirectement, parce que cela ne lui est pas permis directement. Par des voies détournées, il agit sur Job pour qu'il rompe avec Dieu en Le maudissant, pour que sa vie soit perdue, que sa vie soit détruite. (la suggestion de sa femme peut avoir été de rompre avec Dieu et de se suicider)Pour comprendre le livre de Job, il faut que nous discernions que c'est une contestation pour la vie. Il a été dit que c'est une contestation à propos de la foi, mais cela est un facteur relatif. L'enjeu réel est celui de la vie. Nous verrons l'élément de la foi plus tard, mais ce qui est montré ici, c'est la jalousie de Dieu pour la vie. Job est plongé dans de grandes détresses, mais la maillon de la vie n'est jamais rompu et le résultat est une vie triomphante. Nous y voyons plénitude et victoire. A la fin, tout nous parle de vie.

                    Nous sommes parfois tout près de nous effondrer sous la pression, les peines, les tensions et les épreuves. Lorsque l'ennemi nous oppresse pour étouffer notre vie spirituelle, par notre corps, par notre pensée, par les circonstances, nous sommes projetés souvent bien bas, comme Job. Nous avons nos questions, nous sommes abattus et près de désespérer. Oui, chaque cœur connaît sa propre histoire, de la manière où cela peut aller loin vers l'obscurité, même lorsqu'il s'agit de Dieu, de Sa sagesse, de Son amour, de Sa fidélité. Mais parce que Dieu est jaloux en faveur de la vie et qu'Il en est le Gardien (nous ne parlons pas ici de la vie naturelle et physique) , le résultat est toujours un élargissement par rapport à ce que nous avions auparavant. Nous émergeons toujours avec un accroissement. Dans une moindre mesure, c'est toujours Apocalypse 20 après chaque conflit.

                                                 VII - L'Exode

                   Nous pensons à l'histoire d'Israël et à son affranchissement de l'Egypte, et une fois encore, tout est centré sur le problème de la vie et de la mort. Dieu conduit tout droit vers ce qui est le plus important : le problème final de la vie et de la mort. Le Seigneur a, de plus, Sa propre voie, Ses propres ressources, pour que, bien que la mort soit sur le point d'agir, de ruiner, de tout dévaster dans le pays, Son propre peuple en soit préservé et qu'il soit en vie par le sang. La vie des Siens est placée sous Sa propre sauvegarde. Il prend des mesures pour la vie des Siens, et si la vie des Siens nécessite le châtiment d'une nation, quand bien même ce châtiment serait sévère, Il prendra cette voie. Dieu ne regarde pas lorsqu'il s'agir de Son peuple. Sa jalousie pour la vie est mise nettement en évidence par toutes ces choses.

                              VIII - La loi de la vie selon le Lévitique

                    Je n'ai guère besoin de remettre dans votre mémoire ces passages de l'Ecriture, dans le Lévitique par exemple, concernant l'attitude du Seigneur envers la vie. Il interdit le peuple de manger le sang, car le sang c'est la vie et la vie est dans le sang. "Celui qui mangera du sang d'une espèce quelconque, celui-là sera retranché de son peuple." (Lévitique 7:27) Telle est la sauvegarde de la vie par le Seigneur. La vie est sacrée à Ses yeux. La vie est Sa prérogative. L'homme ne doit pas se l'approprier pour lui-même. Il ne doit pas la prendre et la faire sienne. La vie est le domaine réservée de Dieu et elle doit toujours être regardée comme sacrée pour Lui. A cela, il faudrait ajouter beaucoup de choses, mais nous ne poursuivrons ici qu'avec l'aspect considéré présentement.

                    Toutes les choses que nous récapitulons ici nous conduisent principalement à ce fait : la vie est sacrée pour Dieu et Il est intensément jaloux en ce qui la concerne. Oui, la vie et non pas la mort, constitue la volonté divine. Encore une fois, le péché et la mort sont inséparables, comme le sont également la justice et la vie. L'Ancien Testament est un type terrestre de la vie céleste. Tout cela  nous éclaire et nous montre que ce qui est représenté dans l'Ancien Testament est l'attitude de Dieu envers la vie. Ce qui est représenté initialement par la vie terrestre de l’homme, c'est-à-dire la vie de l'âme, n'est d'une manière figurative, en type, qu'une ombre de la dispensation à venir. Dans cette dispensation, la vie divine serait donnée à l'homme.

Une vie qui est éternelle

                    Ainsi, lorsque nous arrivons à la nouvelle dispensation, nous voyons que ce n'est pas simplement la vie de l'âme humaine, de la vie physique, de la vie de l'homme, comme ici sur la terre, qui est en vue. Il s'agit d'une autre vie, appelée vie éternelle "...moi, je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10:10) C'est bien sur cette vie-là que Dieu se présente comme étant aussi jaloux. Cette vie-là est bien la pensée par excellence du Seigneur. L'Ancien Testament, nous l'avons dit, est un type terrestre ou représentation de la vie céleste. S'il n'était question de mort physique, si la question au bout du compte ne portait que sur la perte de la vie physique, et si c'était là tout ce qui importait, je ne comprendrais pas pourquoi toute cette agitation, tout cet affairement partagé à son sujet. Mais l'accent dans l'Ancien Testament réside dans le fait qu'il est annonciateur de quelque chose de plus grand, qu'il est représentatif et qu'il illustre une autre vie. Il ne faut pas parcourir longtemps le Nouveau Testament pour se rendre compte que ce qui est la contestation de l'Ancien Testament, la vie même, est transposé dans un autre domaine : celui de la vie spirituelle de l'homme, de la vie éternelle. Cette contestation se porte dans deux directions : premièrement, l'homme possédera-t-il cette vie ou non ? Deuxièmement, cette vie une fois possédée, aura-t-elle toute la liberté de se manifester qu'à son expression finale, ou sera-t-elle étouffée, contrecarrée, mise en échec et entravée ? Telle est la contestation. Il s'agit encore de la vie, exprimée à présent non à partir d'ombres ou de types mais bien dans sa réalité.

L'assaut permanent contre la vie

                    Ainsi nous voulons voir pour quelques instants, dans le domaine de la réalité, l'assaut de la mort sur ce qui est de Dieu. Nous pouvons rependre le exemples cités dans cette perspective et ainsi avoir une illustration de ce conflit. Parcourons cela ensemble.

                    Adam. Qu'est-ce qui était en vue avec Adam ? Sans aucun doute la chose suprême pour lui, c'était la vie, l'arbre de vie. Il ne possédait pas ce que l'arbre représentait, mais cela était en vue, c'était pour lui. La typologie indique clairement que la pensée de Dieu pour l'homme était, finalement, qu'il possède la vie éternelle. "...Empêchons-le maintenant d'avancer la main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger et de vivre éternellement." (Genèse 3:22) Ainsi donc, Dieu avait toujours en vue pour l'homme la vie éternelle, mais pour l'homme conforme à Sa pensée. La grande chose en vue pour Adam était la vie éternelle dans une communion vivante avec Dieu.Satan porta un coup à cet état de choses, dans le but de contrecarrer cette vie, et il y parvint temporairement. Adam perdit l'état où il se trouvait à cause du péché. Paul nous dit ceci : "...tous meurent en Adam..." (1 Corinthiens 15:22). Ce fut l'assaut sur ce qui était de Dieu, l'assaut de la mort.

                 Abel. La même chose se vérifie dans le cas d'Abel. Abel était un homme spirituel, un homme reconnaissant les notions fondamentales de la vérité, vivant en relation avec Dieu, le sang étant la base essentielle pour cette communion avec Dieu. Ainsi Abel représentait le témoignage de Dieu sur la base de la vie qui triomphe de la mort, et Satan, par le moyen de Caïn, frère d'Abel, arriva à supprimer ce qui était de Dieu. 

                   Abraham. Lisons le chapitre 15 de la Genèse. Il y a, je pense, pas d'autre explication concernant cette frayeur et cette grande obscurité, que le fait qu'Abraham, à ce moment-là, entrait dans une nouvelle relation avec Dieu au sujet d'un peuple qui porte Son nom, un peuple qui échapperait à l'emprise de la mort. Car Dieu à ce moment précis, va s'entretenir avec Abraham concernant sa descendance en captivité. Celle-ci, après quatre cents ans sera délivrée par une main forte. Juste avant que cette vision rassurante lui survienne, là, près de l'autel, des animaux partagés, du sang répandu, une frayeur et une grande obscurité vinrent l'assaillir.

                    Dans une moindre mesure, beaucoup d'enfants de Dieu connaissent quelque chose de cette expérience. Lorsque Dieu est sur le point d'accomplir une chose nouvelle, de donner une plus grande révélation, de S'exprimer d'une manière vivante parmi Son peuple, ils traversent un temps de grande frayeur et de grande obscurité. Ils s'approchent de cette chose nouvelle du Seigneur en ressentant que toute vie, toute lumière, toutes forces sont parties et que la vie ne semble plus du tout être leur expérience. Peut-être connaissez-vous quelque chose de cela. Certains d'entre nous avons quelque peu expérimenté cela. Alors que nous approchons de l'heure où une parole qui aura une grande conséquence pour Son peuple, est sur le point d'arriver de la part de Dieu, nous traversons un temps de frayeur et de grande obscurité : quelque chose de profond et de terrible, intangible, mais mauvais. C'est la mort cherchant à engloutir ce que Dieu est sur le point de mettre en œuvre. C'est la mort cherchant à dévorer cet enfant dès qu'il naîtra. C'est une vieille histoire.

                     Job. La même chose est vraie de Job, comme nous l'avons vu. C'était l'assaut de l'esprit de la mort sur ce qui représentait Dieu.

                    Esther. Nous passons au livre d'Esther qui nous est familier, et où se trouve présentée la grande illustration du complot, du stratagème, du mauvais dessein contre la vie du peuple de Dieu, ayant pour objectif d'engloutir ce peuple dans la mort et de le détruire. C'était le complot de Haman. Encore un fois, c'est l'assaut sur la vie de ce qui procède de Dieu. Vous voyez à nouveau la jalousie de Dieu s'exprimer dans cette circonstance.

                   Le Seigneur Jésus. Allons directement au Nouveau Testament et venons à notre Seigneur Jésus, car Il rassemble tout en Lui-même. Il est le dernier Adam. Il est plus grand qu'Abel. Tous les types de l'Ancien Testament sont rassemblés en Lui. Mais souvenez-vous qu'à Sa naissance même, fut déclenché un affreux dessein de mort. L'intention du diable était de Le détruire dès Sa naissance

                    Nous devons passer plus loin, bien des années après, car nous n'avons pas d'indication touchant les choses qui ont concerné Sa vie, jusqu'à ce que nous le trouvions dans le désert. L'explication de Ses tentations dans le désert est qu'elles étaient des assauts sur Sa vie. Par des moyens variés, par des subtilités appropriées, l'intention était bien ciblée. Toutes ces choses avaient pour objectif de provoquer la rupture de Son union avec Son Père, de le faire sortir de Sa base pour l'amener dans un domaine où Il pouvait être atteint. Nous devons bien voir que même Lui, s'il S'était jeté du haut du temple, étant en pleine contradiction avec la volonté de Son Père, ou s'Il avait, selon l'objectif de l'ennemi pour éprouver Dieu, chercher à le tenter au lieu de garder Sa confiance en Lui, Il n'aurait pas été sauvé par les anges mentionnés par Satan, qui cite les Écritures. Les anges ne sont pas tenus de prêter leur aide à un homme à une femme qui, par présomption, tenteraient Dieu, alors qu'ils sont appelés à croire en Lui. Le Seigneur Jésus nous a montré cela par Sa propre vie. Ces tentations furent un triple assaut contre Sa vie.

                    Pus du désert, Il alla à Nazareth, où Il ouvrit les Écritures. Cela eut pour résultat qu'Il fut amené au sommet de la colline sur laquelle leur ville était bâtie en vue de le précipiter en bas. Un peu plus tard, les Juifs se saisirent de pierres afin de Le lapider. Il leur posa la question : "Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ?" (Jean 7:19) Que mettait cette question en évidence ? "Vous avez pour père le diable... il a été meurtrier dès le commencement..."  (Jean 8:44) Le Seigneur Jésus déclare ce qu'il y avait derrière. Il discerne qu'en cela il y a plus qu'une opposition humaine, plus qu'un antagonisme de cet ordreIl désigne le diable comme le meurtrier, celui qui s'insurge contre Sa vie. Nous le suivons jusqu'au lac où la tempête fait rage au point que ceux qui sont familiers avec de telles tempêtes craignaient pour leur vie. Etant réveillé par eux, le Seigneur se leva, et en termes identiques à ceux qu'Il utilisait en chassant les démons, Il réprimanda le vent, déclarant à la mer : " Silence !Tais-toi !", et la tempête s'apaisa, montrant que derrière elle d'autres forces agissaient, cherchant à l'anéantir. Nous l'accompagnons ensuite dans le jardin, jusqu'à la Croix. Qui connaîtra quelque chose de ce conflit mortel avec les puissances des ténèbres ? Tout cela est l'assaut de la mort sur ce qui est de Dieu.

                   L’Église. Des choses semblables arrivent dans l'Eglise. Il ne faut pas longtemps avant qu’Étienne ne soit lapidée et Jacques exécuté.Puis Pierre est emprisonné dans le même but, mais il fut merveilleusement délivré parce que Dieu avait encore d'autres choses à faire avec lui. Paul s'est trouvé souvent en danger de mort, désespérant parfois de conserver la vie. C'est un combat contre la puissance de la mort. Puis se furent des persécutions terribles, dans lesquelles des dizaines de milliers de chrétiens furent appelés à donner en témoignage leur vie qu'ils n'estimaient pas plus précieuse que leur mort. Cela s'est poursuivi. Nous sommes dans cette continuation, peut-être pas dans une période de persécution ouverte, mais ne connaissons-nous pas quelque peu de cet esprit de la mort ? Oui, assurément !

                        Tout cela est très réel. Il s'agit de la contestation à cause de Sion. C'est la bataille pour la vie du peuple de Dieu. Que le Seigneur nous donne de saisir dans nos cœurs la vraie nature du conflit dans lequel nous nous trouvons. Nous avons peut-être peint un sombre tableau, mis en avant un aspect lugubre, nous avons été plutôt fermes et sévères, mais si vous n'êtes pas à même en ce moment par votre propre expérience d'entrer dans ce que nous avons dit, vous arriverez à ce constat si vous continuez avec le Seigneur.Vous entrerez très concrètement dans cette contestation à cause de Sion. Je désire vivement que nous voyions cela plus clairement, que nous le reconnaissions de manière plus effective. Nous ne pourrons jamais chercher le Seigneur de manière adéquate en relation avec ce conflit et entrer en ligne avec Son intention qui est de vaincre, d'être pour Lui l'instrument dont Il a besoin et qu'Il désire que nous soyons, jusqu'à ce que nous soyons pleinement conscients de la nature de la contestation. Je me demande si le peuple de Dieu est à certains moments conscients de cette contestation et si sa prière est toujours un véritable indice de sa compréhension à ce égard. Je crois que si vous et moi étions convenablement avertis, pleinement conscients de l'enjeu formidable qu'il y a, nous ne pourrions plus formuler de simples prières. Nous ne pourrions plus permettre à de simples mots de sortir de nos bouches, alors que nous appelons cela prier. Nous nous jetterions sur nos faces, étant dans un très grand conflit, du côté de Dieu contre la menace du diable qui cherche à dévorer la vie du peuple de Dieu. Nous ne prierons jamais ainsi à moins que nous soyons réellement conscients de l'importance de l'enjeu.

                    Tandis que nous pouvons connaître cela de manière spirituelle, il est nécessaire pour nous que nous prenions conscience de ce qui nous arrive et de sa signification. L’explication de beaucoup de lourdeurs et de beaucoup d'expériences difficiles , n'est pas simplement le fait que nous ayons mangé un repas indigeste ou que nous ne nous sentions pas trop bien, et qu'ainsi nous sommes incapables de prier comme nous le désirerions. Non, il n'est pas simplement question de quelque maladie physique dont nous souffrons. On ne peut pas l'expliquer de façon naturelle. Derrière cela se trouve si souvent une autre puissance. Nous pouvons nous trouver malades dans nos corps pour une raison qui n'a pas d'explication naturelle. Notre énergie même et notre vitalité, physique ou mentale, peuvent être sapées et nous disons que nous sommes fatigués, mais il y a une autre explication à cela. L'ennemi se réjouit de ce que nous justifions ces choses par des raisons toutes humaines, alors que nous devrions prendre conscience du fait que l'enjeu est bien plus grand. Demandons-nous quelle est la tendance de cette chose, quel en est l'effet ? Est-ce pour détruire notre vie de prière ? Cela contribue-t-il à nous affaiblir, à nous rendre inutile pour le Seigneur ? S'il en est ainsi, sommes-nous sur le point de l'accepter ? C'est la question ! Beaucoup de choses qui semblent parfaitement naturelles ne devraient pas être acceptées par le peuple de Dieu. Nous avons besoin de tout éprouver, de vérifier si, après tout, la chose est entièrement naturelle et si rien n'est caché derrière ces faits. S'il vous plait, ne voyez pas le diable avec des cornes, une queue et une fourche ! Il se dissimule, il couvre ses traces. Il vient à vous de manière imperceptible, en sorte que vous êtes souvent prêt à expliquer tout le trouble de manière naturelle, alors que cela dissimule autre chose. Son but absolu est de vous disqualifier sur le plan spirituel. Nous devons prendre conscience de l'importance de l'enjeu pour le peuple de Dieu aujourd'hui, et cela n'est rien de moins qu'une question de vie ou de mort.

                    Allez donc avec des frères et des sœurs dans d'autres pays , où la force consécutive à la communion fraternelle et au témoignage dont nous jouissons n’existe pas, allez vers ces endroits dépouillés où il y a des activités diaboliques et vous réaliserez quelque peu de ce que signifie la mort spirituelle. Alors vous saurez qu'il s'agit d'une bataille, et que l'enjeu est la vie, votre vie même. Je voudrais parfois que nous puissions être baptisés dans cette situation-là, une seule heure, pour l'amour de nos frères qui sont ainsi exposés. Oh ! Que nous puissions entrer dans une relation vivante avec ceux qui sont dans le combat de la mort, dans toute son expression, dans les champs missionnaires éloignés ! Nous ne pourrions plus prier avec passivité. Nous ne pourrions plus prononcer de simples phases et faire de simples requêtes. Nous serions jetés dans une angoisse devant Dieu pour la cause de Son témoignage.

                    Reconnaissez-vous ce qui est en train de se passer actuellement ? Pour l'ennemi, peu lui importe le nombre de ce que nous appelons églises, le nombre de prédications et de pieuses adorations. Je ne pense pas qu'il considère combien nous sommes orthodoxe dans nos doctrines, de ce que nous appelons la saine doctrine. Ce à quoi il s'oppose farouchement, c'est la vie. En beaucoup d'endroits, pour autant que dans la prédication et les choses dites, on ne peut trouver aucune faute, il n'y a néanmoins aucun signe de vitalité. Il n'y a pas d'énergie produite, pas d'impact, pas d'action dans les gens, manifestant le témoignage du Seigneur ressuscité, agissant en vainqueur contre les forces du mal. L'ennemi les maintient sans faire de bruit, gentiment, confortablement, dans leur mort spirituelle.

                    Oh ! Puisse le Seigneur nous mettre dans une nouvelle position en relation avec cette terrible contestation qui est une question de vie ou de mort. Que le Seigneur fasse pénétrer cela dans nos cœurs.

à suivre