vendredi 20 novembre 2015

(jour 16) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)

16 ème Jour. Pour recevoir sa lumière

«J’ai attendu l’Éternel, mon âme l’a attendu et j’ai eu mon espérance en sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n’attendent le matin.» Psaume 130:5,6.

    Avec quelle impatience on attend parfois le point du jour. Le marin dans un naufrage, le voyageur surpris par la nuit dans une contrée dangereuse, l’armée environnée d’ennemis, tous comptent sur le premier rayon de lumière pour être tirés de peine. Les enfants de Dieu aussi soupirent après la lumière de sa face qui dissipera leurs ténèbres. Ils s’écrient: «Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n’attendent le matin.» Pouvons-nous parler ainsi? Nous attendre à Dieu, c’est souhaiter ardemment que sa lumière nous éclaire, qu’elle rayonne en nous, et que de nous elle rayonne aussi tout à l’entour.

    «Dieu est lumière.» {1Jean 1:5} et Paul nous dit que «Dieu a répandu sa lumière dans nos cœurs.» Quelle lumière? Celle de «la gloire de Christ qui est l’image de Dieu». {2Corinthiens 4:4} Le soleil réjouit notre terre de sa lumière vivifiante; Dieu fait briller de même la lumière de sa gloire et de son amour en Jésus-Christ, son Fils. C’est cette lumière-là qui doit remplir et réjouir notre coeur. Nous pouvons la recevoir parce que Dieu est notre soleil et qu’il est écrit: «Ton soleil ne se couchera plus...car l’Éternel sera ta lumière à toujours.» {Esaïe 60:20} L’amour de Dieu brille sur nous sans interruption; mais nous, pouvons-nous jouir de sa lumière sans cesse? Nous le pouvons et voici comment. La nature elle-même nous le dit. Ces grands arbres, ces belles fleurs et ces vertes prairies que l’ont-ils pour s’assurer la lumière du soleil? Ils ne font rien, ils se contentent de jouir des rayons qui les éclairent. Le soleil est à plus de cent millions de kilomètres de notre terre, mais malgré cette grande distance il nous réjouit de sa lumière, et la moindre fleurette qui redresse sa tête participe à cette exubérance de lumière et de vie aussi bien que les plus vastes campagnes qui en sont inondées. Ce n’est pas à nous de nous pourvoir de la lumière dont nous avons besoin pour notre travail de chaque jour; le soleil s’en charge et nous enveloppe tout le jour de ses rayons bienfaisants, tandis que nous n’avons qu’à laisser le soleil nous éclairer et nous réjouir de sa présence.

    Voici pourtant la différence qu’il y a entre l’oeuvre de la nature et celle de la grâce. Les arbres et les fleurs reçoivent inconsciemment les bienfaits de la lumière, tandis que pour nous, c’est avec décision de notre part, avec amour et gratitude que nous devons recevoir la lumière divine. La foi, une foi simple en la parole de Dieu, en son amour, voilà ce qui nous ouvre les yeux et le coeur, et nous fait recevoir l’indicible gloire de sa grâce. Et comme les arbres croissent et se développent de jour en jour aux rayons lumineux et chauds que leur envoie le soleil, nous aussi, dans notre vie chrétienne, nous devons avoir grand soin de recevoir la lumière de Dieu, de laisser bien lui-même nous remplir de sa lumière, de sa vie et de sa joie.

    Mais, demandez-vous, est-il réellement possible de jouir de la lumière divine tout le long de la journée, de s’en réjouir aussi naturellement qu’on se réjouit de voir une belle matinée baignée d’un brillant soleil? Oui, c’est possible. Quand je déjeune, le matin, je vois de ma place une belle vallée plantée d’arbres et de vignes et entourée de montagnes. Pendant les mois du printemps et de l’automne, l’éclat de la lumière est admirable, si bien que presque involontairement je suis obligé de m’écrier: Que c’est beau! Alors je me demande: Est-ce seulement la lumière du soleil qui peut produire tant de merveilles et tant de joie? N’avons-nous pas aussi la lumière divine, source intarissable de joie et d’allégresse? Oui, nous l’avons aussitôt que notre âme consent à faire silence et à s’attendre à Dieu, à le laisser resplendir en nous.

    Cher croyant! apprenez à vous attendre au Seigneur, à l’attendre plus encore que les gardes n’attendent le matin, Il se peut que, tout en vous ne soit que ténèbres; n’est-ce pas là ce qui doit vous faire désirer et attendre la lumière divine? Ce premier rayon de lumière pourra d’abord ne servir qu’à vous convaincre mieux de vos ténèbres, vous humiliant au souvenir de vos péchés; mais croyez que la lumière dissipe les ténèbres. À présent même prosternez-vous en silence devant Dieu et attendez-vous à lui avec la confiance qu’il vous éclairera. Répétez-vous avec une humble assurance que «Dieu est lumière,» lumière infiniment plus éclatante que celle du soleil. «Dieu est lumière.» Le Père est la lumière éternelle, inaccessible, incompréhensible. Le Fils est la lumière qui a revêtu un corps pour se manifester à nous. L’Esprit-Saint est la lumière qui entre, qui demeure et resplendit dans notre coeur.

    «Dieu est lumière» et il envoie ici-bas sa lumière dans mon coeur. Et moi, j’ai été longtemps si occupé des lueurs vacillantes de mes pensées et de mes efforts, que je n’ai pas su ouvrir mon âme à sa lumière.

    Mon incrédulité l’a empêchée d’entrer; mais dès que je me prosterne avec foi, la lumière divine resplendit dans mon coeur. Le Dieu dont Paul disait: «Dieu a fait briller la lumière dans nos cœurs», {2Corinthiens 4:6} c’est lui qui est mon Dieu. Que penser d’un soleil sans lumière, d’un Dieu sans éclat de lumière? Non, «Dieu est lumière.» Je prendrai le temps de rester tranquille à la lumière de Dieu. Mes yeux sont faibles et mes fenêtres ne sont pas propres et claires, mais je m’attendrai à l’Éternel. Son soleil brillera en moi et me remplira de lumière. J’apprendrai ainsi à marcher à la lumière de Dieu et dans la joie de Dieu. «Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n’attendent le matin.»

«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920

Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
Diffusion gratuite uniquement en indiquant la source :
http://123-bible.com et http://456-bible.123-bible.com/

Disponible gratuitement au format Bible Online sur http://123-bible.com




jeudi 19 novembre 2015

2 Corinthiens 1:20 T. Austin-Sparks

Toutes les promesses de Dieu ont été accomplies en Christ avec un retentissant «Oui!» (2 Corinthiens 1:20 )

A quoi servent les promesses ? Les promesses n’ont jamais été destinées à notre intérêt personnel, que ce soit dans le cas d’Israël ou dans le nôtre. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes souvent dans des  situations embarrassantes, difficiles, qui nous font souffrir. Dans de telles circonstances, nous sommes enclins à prendre un passage de la Parole de Dieu et  l’apporter au Seigneur en Lui demandant de nous délivrer. Il est juste parfois d’agir ainsi, mais si la motivation est purement personnelle, nous pouvons tenir pour acquis que la promesse ne se réalisera pas.

Beaucoup d’entre nous ont constaté que c’est ainsi que cela se passe. Dans une situation donnée, en raison d’une difficulté, d’une épreuve, d’une souffrance, d’une adversité, vous êtes venus au Seigneur, en prenant Sa Parole pour  Lui demander que votre situation change, une délivrance, la libération de quelque chose, et vous vous êtes aperçus que vous étiez face à un mur de pierre. Vous vous êtes retrouvés en pièces, muet et silencieux; incapables d‘aller plus loin. Le ciel semblait fermé, pas d’issue, pas de réponse, plus personne qui vous entende; et face à cette situation, vous avez été tentés de douter de la promesse, vous avez remis en question la fidélité de Dieu, soulevé des questions sur la véracité de Sa Parole. Mais en fin de compte, le Seigneur vous a montré que quelque chose devait être accompli en vous.

Vous tentiez d’atteindre un objectif que vous semblait nécessaire et très important, mais quelque part se cachait un intérêt personnel - inconscient peut-être, mais très réel aux yeux de Dieu - qui vous empêchait d’accepter cette situation. A la longue, vous en êtes arrivés à voir que votre recherche du Seigneur dans la situation n’était pas centrée sur les intérêts divins, mais au fond sur la manière dont cette situation vous affectait. Le Seigneur a donc dû vous faire entrer dans une crise dans votre expérience, où vous avez dû accepter pleinement cette épreuve liée à la volonté de Dieu.

Si le Seigneur permet cette chose, alors j’y acquiesce pleinement,et je dis: « Seigneur, si c’est ta volonté pour moi, je l’accepte totalement; tout ce que je demande est de savoir que c’est ta volonté, et, si c’est le cas, je l’accepte de tout mon cœur. » Quand vous en êtes là, le mur disparaît et vous avez le sentiment qu’une percée s’est faite; et très souvent la chose que vous demandiez au Seigneur est alors exaucée; la délivrance est venue et un changement s’est opéré. Il n’en est pas toujours ainsi, mais souvent..

 En vivant de telles expériences, nous apprenons que les promesses ne sont pas pour notre intérêt personnel, mais totalement pour la gloire de Christ, dans le but d’apporter une plus grande mesure de  plénitude de Christ en nous. Une fois de plus, par cette expérience, nous en sommes venus à « Ce n’est plus moi, mais Christ qui vit en moi.. » Voila la base requise par Dieu pour l’accomplissement de Ses promesses.

Par T. Austin-Sparks de: Partenaires avec Christ - Chapitre 1 


(jour 15) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)

15 ème Jour. Et à son conseil

«Ils oublièrent aussitôt ses oeuvres et n’attendirent pas qu’il accomplit son dessein. Ils l’ont provoqué par leur dessein.» Ps 106:13,43.

    Voilà ce qui nous est dit du péché du peuple de Dieu dans le désert: Dieu avait merveilleusement délivré son peuple, Dieu était prêt à subvenir à ce dont il aurait besoin; mais lorsque vint l’heure de la détresse «ils ne comptèrent pas sur son conseil.» Ils ne se souvinrent pas que le Dieu tout puissant les gardait et les conduirait, ils ne s’informèrent pas de ses plans à leur égard. Ils n’écoutèrent que les pensées de leur coeur et provoquèrent Dieu par leur incrédulité. «Ils ne s’attendirent pas à son conseil.»

    N’est-ce pas le péché du peuple de Dieu dans tous les âges? Aux jours de Josué, c’est ce péché-là qui amena les trois échecs dont nous avons lu le récit: Quand les Israélites montèrent contre Aï, quand ils firent alliance avec les Gabaonites, quand ils s’établirent avant d’avoir conquis tout le pays, ils n’avaient pas consulté l’Éternel, ni attendu son conseil. De nos jours aussi le croyant avancé est exposé à la subtile tentation de lire la Parole de Dieu, en l’interprétant par sa propre intelligence sans «attendre son conseil.» Profitons de cet avertissement et voyons ce que nous enseigne l’exemple d’Israël. Il y a là un danger auquel non seulement chacun est exposé individuellement, mais qui menace tous les croyants collectivement, les obligeant à se tenir sur leurs gardes.

    Tous nos rapports avec Dieu doivent concourir à ce que sa volonté soit faite en nous et par nous ici-bas comme elle est faite au ciel. Dieu nous a promis de nous faire connaître sa volonté par son Esprit qui doit «nous conduire dans toute la vérité.» {Jean 16:13} Nous devons donc «attendre son conseil,» voyant en lui le seul guide et directeur de nos pensées et de nos actions,

    Dans le culte public, dans nos réunions de prière et nos comités, dans toute participation à l’oeuvre de Dieu, notre premier soin doit être de nous assurer de la volonté de Dieu. Dieu agit toujours selon le conseil de sa volonté, et plus nous chercherons à la connaître et à la respecter, Plus aussi nous aurons la certitude que Dieu veut agir en nous et par nous.

    Dans toute assemblée de ce genre, on court le risque de s’appuyer sur la connaissance qu’on a de la Bible, sur l’expérience du passé, sur une sainte profession de foi et le désir sincère de faire la volonté de Dieu, plutôt que de se dire qu’à chaque pas il faut être de nouveau guidé d’en haut. Il peut y avoir telle partie de la volonté de Dieu, telle application de la Parole de Dieu, telle expérience à faire de la présence et direction de Dieu et telle manifestation de la puissance de son Esprit dont on ne sache rien encore. C’est là ce que Dieu peut et veut révéler aux âmes qui sont résolues à le laisser tout diriger et conduire, et à attendre avec patience qu’il leur fasse connaître ses voies. Quand on se réunit pour louer Dieu de tout ce qu’il a fait, enseigné et donné, ce serait limiter son action que de ne pas attendre de lui davantage encore. Ce fut lorsque Dieu eut fait jaillir l’eau du rocher que plus tard le peuple d’Israël manqua de confiance en lui pour recevoir du pain. Ce fut lorsque Dieu eut livré Jéricho aux mains de Josué que celui-ci compta sur la prise d’Aï comme certaine; il savait ce que Dieu pouvait faire, mais il n’attendit pas son conseil. Nous aussi, c’est quand’ nous croyons savoir ce qu’est la puissance de Dieu et que nous pensons pouvoir compter sur lui pour accomplir nos plans, que nous l’empêchons d’agir, ne lui laissant pas le temps de le faire, parce que nous ne prenons pas le temps d’attendre son conseil.

     Le premier, le plus solennel devoir d’un pasteur, consiste à enseigner à tous la nécessité de s’attendre à Dieu. Pourquoi le Saint-Esprit descendit-il chez Corneille sur tous ceux qui écoutaient Pierre? C’est parce qu’ils avaient dit: «Nous voici tous présents devant Dieu pour entendre ce que Dieu t’a commandé de nous dire.». {Ac 10:33-44} On peut se réunir pour écouter quelque sérieuse exposition des vérités divines et pourtant en retirer très peu de profit spirituel si on le fait sans attendre le conseil de Dieu. Dans toute réunion religieuse, il faut croire à la présence du Saint- Esprit et s’attendre à lui, car c’est lui qui est chargé d’enseigner et de guider les saints de Dieu dans tout ce que leur coeur ne saurait concevoir.

    Plus de tranquillité d’esprit pour réaliser la présence de Dieu, plus d’humilité dans l’ignorance de ce que peuvent être les plans de Dieu, plus de foi en l’assurance que Dieu a de plus grandes choses à nous faire connaître, plus de désir de le voir se révéler à nous d’une manière glorieuse, voilà ce qui doit signaler les réunions des enfants de Dieu s’ils veulent éviter ce reproche «ils n’attendirent pas qu’il accomplit son dessein.»



«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
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mercredi 18 novembre 2015

2 Timothée 1:14 T. Austin-Sparks

Grâce à la puissance de l'Esprit Saint qui habite en nous, garde soigneusement la précieuse vérité qui t’a été confiée. (2 Timothée 1:14)

Qu’avez-vous à dispenser, à apporter aux autres? Etes-vous sûr que vous partagez ce que vous avez? Le Seigneur ne vous fait pas passer par des épreuves, par l’obscurité, par des expériences étranges, juste pour votre propre intérêt. Le Seigneur n'agit pas en vous comme Il le fait, afin que vous vous repliez sur vous-même, pour apprécier le résultat dans votre vie. Il le fait pour faire de vous un administrateur de Ses intérêts, un ministère. Si vous et moi permettons à ce fait de nous gouverner dans les jours de difficulté et d’épreuve, cela va nous aider à les traverser. Nous devrions tenir fermement le fait que notre épreuve doit signifier un enrichissement pour le peuple du Seigneur, et une accroissement de l'équipement et de la qualification pour le ministère ....

Demandez au Seigneur de vous libérer dans votre ministère à votre mesure. Nous ne parlons pas d'un service organisé officiel pour Dieu, où vous devez continuellement être au service des autres, que vous ayez les ressources pour le faire ou non. Cela est faux, et cela met une pression sur vos épaules, contre laquelle vous pouvez vous révolter.

Nous avons tout simplement à l'esprit la façon dont le Seigneur crée des contacts vivants. Les enfants de Dieu dans le besoin peuvent croiser votre chemin, et peuvent être à la recherche de la personne qui peut les aider. Ils ont crié au Seigneur pour qu’Il réponde à leurs besoins, et ils ont attendu de voir comment le Seigneur leur répondrait. Ils peuvent croiser votre chemin, et vous leur parlez de  toutes sortes de choses ordinaires; ils passent leur chemin, et vous avez échoué dans votre ministère. Ils n’ont pas reçu ce qu’ils étaient venu chercher, et votre ministère a déçu le Seigneur, et ceux qui cherchaient le Seigneur. Prions le Seigneur de nous libérer de ce qui nous retient pour remplir notre service pour Lui.

La Parole du Seigneur est: « ce qu'on demande des administrateurs, c’est qu’ils soient trouvés fidèles », ( 1 Corinthiens 4:2) pas éloquent, intellectuel, ou avec une forte personnalité, aucune de ces choses. Quelle est votre conception d'un administrateur, d’un ministère? Celui qui a une grande facilité d'expression, qui n’a aucune difficulté pour parler? Non! "...C’est qu’il soit trouvé FIDÈLE."

Par T. Austin-Sparks à partir de: Le ministère plus excellent - Chapitre 3

(jour 14) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


14 ème Jour. Pour pouvoir chanter le nouveau cantique

«J’ai patiemment attendu l’Éternel et il s’est tourné vers moi et a ouï mon cri et il a mis dans ma bouche un nouveau cantique de louange à notre Dieu.» Ps 40:1-4.


    Voici le témoignage d’un homme dont l’expérience peut nous dire ce que produit l’attente patiente qui regarde à Dieu. La véritable patience est si étrangère à notre nature toujours portée à avoir confiance en elle-même, et pourtant elle est si indispensable à la confiance qui s’attend à Dieu qu’il nous sera utile d’étudier encore ce que ce mot doit nous enseigner.

    Le mot patience vient d’un mot latin qui signifie souffrance. Il éveille en nous l’idée de l’assujettissement à une domination dont on voudrait bien être délivré, et à laquelle on se soumet d’abord contre son gré; après quoi l’expérience apprend qu’il est inutile de résister et que ce qu’il y a de mieux à faire est de prendre patience. Quand il s’agit de nous attendre à Dieu, il importe de le faire, non par contrainte, mais avec le joyeux consentement d’une âme qui aime à se sentir dans la main de son Père céleste. Cette patience-là nous apporte de grandes bénédictions. Elle honore Dieu et lui donne le temps d’en agir avec nous selon comme il l’entend. Elle lui prouve notre foi en sa bonté et en sa fidélité. Elle remplit notre coeur de paix et de l’assurance que Dieu fait son oeuvre en nous. Elle témoigne de notre sincère consentement à laisser Dieu intervenir dans notre vie de la manière et au moment qu’il jugera bon de le faire. La véritable patience nous amène à renoncer à toute volonté propre pour ne plus vouloir que sa volonté divine et parfaite.

    C’est cette patience-là qu’il nous faut pour en venir à nous attendre à Dieu sincèrement et complètement, et elle nous est augmentée à mesure que nous progressons dans cette voie d’attente à Dieu. On s’étonne parfois de la difficulté qu’on éprouve à s’attendre à Dieu. Ce n’est pas tout d’un coup qu’on en vient à réaliser ce qui constitue une parfaite patience, c’est-à-dire le calme de l’esprit qui comprend sa propre incapacité et attend que Dieu lui-même se révèle à lui; l’humilité qui a peur de compter sur la volonté ou l’effort au lieu de laisser Dieu «produire en nous le vouloir et le faire; » la douceur qui consent à n’être rien, à ne savoir rien au delà de ce que révèle la lumière de Dieu; et enfin la reddition complète de toute volonté propre afin de ne plus agir que par la volonté de Dieu. Mais tout ceci viendra à mesure que l’âme s’affermira dans la confiance en Dieu, se répétant souvent ces mots: «Quoi qu’il en soit, mon âme se repose sur Dieu. Ma délivrance vient de lui. Quoi qu’il en soit, il est mon rocher, ma délivrance et ma haute retraite.» {Psaume 62:1,2}

    Avez-vous remarqué que Paul mentionne la patience comme une grâce qui nécessite l’intervention puissante de Dieu, lorsqu’il souhaite aux Colossiens d’être «fortifiés en toute manière par la force glorieuse de Dieu pour soutenir tout avec patience, avec douceur et avec joie». {Colossiens 1:11} Oui, pour pouvoir, nous attendre patiemment à l’Éternel, il faut que nous soyons «fortifiés par sa force glorieuse.» C’est quand Dieu se révèle à nous comme voulant être notre vie et notre force que nous pouvons tout remettre entre ses mains avec une parfaite patience. Si quelqu’un était tenté de se désoler de ce qu’il ne possède pas cette patience-là, qu’il reprenne courage; c’est précisément quand nous cherchons malgré notre faiblesse et notre incapacité à nous attendre à Dieu qu’il vient nous fortifier par sa puissance divine et produire en nous la patience des saints, la patience de Christ lui-même.

    Écoutons ce que dit un homme qui avait passé par de grandes épreuves: «J’ai patiemment attendu l’Éternel et il s’est tourné vers moi et il a ouï mon cri.» Voici d’où le roi David avait été retiré : «Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue; et il a dressé mes pieds sur le roc et il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu.» {Psaume 40:2,3} L’attente patiente prépare une riche récompense. Votre délivrance est certaine et Dieu lui-même mettra dans votre bouche un cantique nouveau. Oh! gardez-vous de l’impatience soit dans la prière et l’adoration, soit dans les retards apportés à l’exaucement de quelque requête précise, soit aussi dans le désir de votre coeur d’obtenir de Dieu une vie spirituelle plus intense. N’accueillez aucune crainte, mais attendez-vous patiemment au Seigneur. Et si vous pensiez que vous n’avez pas le don de la patience, souvenez-vous que c’est là le don de Dieu, puis prenez pour vous ce vœu de l’apôtre: «Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l’attente patiente de Christ.» {2Thessaloniciens 3:5} Dieu vous donnera lui-même la patience nécessaire pour vous attendre à lui.



«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
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mardi 17 novembre 2015

Romains 8:28 T. Austin-Sparks


Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. (Romains 8:28 )

Revenez à l'endroit où, pour un moment, le Seigneur vous a mis, où il vous a appelés à vivre votre vie et faire votre travail au milieu des épreuves, des difficultés et des souffrances, et ne cherchez pas à y échapper. Ne passez pas à coté de la réelle valeur de ce temps en vous projetant mentalement dans une autre situation , mais restez y et reconnaissez que si vous êtes au Seigneur, si vous aimez Dieu et que vous êtes appelés selon son dessein (ce que  vous êtes, si vous êtes en Christ), Dieu cherche à faire quelque chose avec vous et en vous par le biais des conditions de votre situation actuelle. Vous passerez seulement à coté du but de Dieu, si vous essayez d’échapper à la situation dans laquelle vous êtes, en ne reconnaissant pas et en n’acceptant pas ce que Dieu cherche à faire.

Je peux me rappeler de moments dans ma vie où avec le recul je dois dire "j’aurais pu réaliser de grands buts de Dieu à cette période de ma vie, si seulement j’avais eu une autre attitude que celle que j’avais, , en étant impatient d’échapper à la situation.  J’étais rebelle, , me créant un monde mental différent de la réalité, , dans lequel j’aurais pu être et faire  ceci et cela; et j’ai raté tout ce que Dieu avait prévu pour ce moment de ma vie ".

Donc, nous devons revenir à la sphère et aux conditions dans lesquelles le Seigneur nous a placés, avec cette attitude - Dieu a une pensée qui se rapporte à moi comme quelqu’un qui Lui appartient; et cette pensée est, qu'à travers les conditions et les souffrances de ma vie, Il puisse développer en moi les traits de Son Fils.

Cela se fait lentement, trop lentement souvent; mais néanmoins quelque chose se passe. Cette filiation n’est pas encore  pleinement manifestée, mais elle va se manifester. Ce que Dieu a fait apparaîtra finalement dans la lumière - la conformité à l'image de Son Fils; "Il doit être le premier-né d’entre plusieurs frères." Dieu est beaucoup plus préoccupé par l'être que par le faire, et nous devons réapprendre ce qu'est le service.

Par T. Austin-Sparks de: conformes à l'image de Son Fils


(jour 13) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


13 ème Jour. Pour recevoir au delà de ce que tu sais demander

«Et maintenant qu’ai-je attendu, Seigneur? Mon attente est en toi. Délivre-moi de toutes mes transgressions.» Psaume 39:7,8.

    Il y a des temps où nous ne savons guère ce que nous attendons de Dieu. Parfois aussi nous croyons le savoir très bien, tandis qu’il vaudrait beaucoup mieux reconnaître que «nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut.». {Romains 8:26} Dieu «peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons.» {Ephésiens 3:20} Mais n’est-ce pas limiter son action que de borner nos désirs et nos prières à nos propres pensées et appréciations? Qu’il est donc précieux de pouvoir s’écrier parfois avec ce psaume: «Et maintenant qu’ai-je attendu, Seigneur?» Je le sais à peine et voici tout ce que je puis dire: «Mon attente est en toi.»

    Nous remarquons dans l’histoire des Israélites le même esprit toujours prompt à limiter la puissance de Dieu. Quand Moïse leur promit de leur faire manger de la viande dans le désert, ils doutèrent, disant:

    «Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert? Voici il a frappé le rocher et des eaux ont coulé, des torrents se sont répandus. Pourra-t-il aussi donner du pain, fournir de la viande à son peuple?» {Psaume 78:19,20} S’il eût été question de torrents à faire jaillir dans le désert, ils n’auraient pas douté, car Dieu l’avait déjà fait, il pouvait donc le faire encore; mais à la pensée de voir Dieu faire quelque chose de nouveau, ils limitèrent sa puissance. Leur attente ne put pas s’élever au delà de leur expérience, au delà de ce qui leur paraissait possible. Nous aussi, nous pouvons être tentés de mettre des bornes aux promesses et à la puissance de Dieu. Gardons-nous de le faire dans nos prières. Croyons plutôt que chacune des promesses de Dieu a un sens divin infiniment plus élevé que l’idée que nous pouvons nous en faire. Quand nous appuyons nos prières de ces promesses, croyons que Dieu veut les accomplir avec puissance et en tirer pour nous une effusion de grâce que ne sauraient prévoir nos pensées les plus hardies. Attendons-nous donc à Dieu non seulement pour tout ce dont nous pensons avoir besoin, mais aussi pour tout ce dont sa miséricorde et sa toute puissance sont prêtes à nous combler.

    Toute prière véritable éveille l’intérêt de deux cœurs; le vôtre d’abord avec son appréciation mesquine et ténébreuse de vos besoins et des dispositions de Dieu à votre égard, puis le coeur de Dieu avec sa capacité infinie, sa volonté divine de vous bénir. Lequel des deux doit avoir la prédominance quand vous vous approchez de Dieu? N’est-ce pas de ce que vous déciderez là que dépend toute bénédiction pour vous? Mais qu’il est rare qu’on sache se confier en cet immense amour du coeur de Dieu, C’est là ce que doit vous apprendre l’habitude de vous attendre à Dieu. Cherchez à saisir ce qu’est l’amour de Dieu, ce qu’est la rédemption telle que lui la comprend. Reconnaissez que vous n’avez encore qu’une faible idée de ce que Dieu veut faire pour vous et dites-lui chaque fois que vous priez: «Maintenant qu’est-ce que j’attends, Seigneur?» Mon coeur ne saurait le dire, mais le coeur de Dieu le sait, et il m’attend pour me le donner. «Mon attente est en toi!» Oh! attendez-vous à Dieu avec la confiance qu’il veut faire pour vous plus que vous ne pouvez demander ou penser. {Ephésiens 3:20}

    Appliquez ceci à la requête qui suit aussitôt: «Délivre-moi de toutes mes transgressions.» Vous avez demandé à Dieu de vous délivrer de mauvaise humeur, d’orgueil ou de volonté propre; mais il vous a paru que vous le demandiez en vain. Ne serait-ce point parce que vous avez limité par vos propres vues la manière dont Dieu vous exaucerait au lieu de vous attendre au Dieu de gloire pour qu’il fit pour vous «selon les richesses de sa gloire» de ces «choses qui ne sont point montées au coeur de l’homme?» {1Corinthiens 2:9} Apprenez à adorer Dieu comme le Dieu qui fait des miracles et qui veut vous montrer qu’il peut faire en vous quelque chose de surnaturel et de divin. Prosternez-vous devant lui, attendez-vous à lui jusqu’à ce que vous vous sentiez dans la main de celui qui opère avec une divine puissance. Ne cherchez pas à savoir ce qu’il va faire et comment il va le faire, attendez-vous seulement à quelque chose qui soit digne de Dieu, quelque chose que vous devez attendre avec une grande humilité et que vous ne pouvez recevoir que de sa puissance divine. Que cette parole- «Qu’ai-je attendu, Seigneur? Mon attente est en toi,» inspire en vous tout désir et toute prière, et Dieu fera son oeuvre en son temps.

   Il se peut qu’en vous attendant à Dieu, vous soyez parfois près de vous décourager parce que vous ne savez guère ce que vous avez à attendre. Je vous engage donc à reprendre courage. Cette ignorance même est un bon signe, le signe que Dieu vous apprend à tout remettre entre ses mains, et à ne compter que sur lui seul. «Attends-toi à l’Éternel et demeure ferme, et il fortifiera top coeur. Attends-toi, dis-je, à l’Éternel. {Psaume 27:14}

«Mon âme, attends-toi à Dieu!»


Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
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