vendredi 21 mars 2014

(25) ROMAINS (Romains 14:1-12) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions:Père, nous sommes reconnaissants de pouvoir à nouveau ouvrir Ta merveilleuse Parole. Nous prions que Tu tournes nos yeux vers Christ afin que nous Le voyions. Merci pour chaque partie de Ta parole et merci tout spécialement pour Romains que nous étudions.

CHRIST UN SAUVEUR COMPLET POUR UN CHRÉTIEN COMPLET

    Nous sommes arrivés assez loin dans Romains, mais laissez-moi tout de même vous redonner ce qu'il y a au cœur de la section que nous sommes en train de parcourir avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. L'épître aux Romains est divisée en deux grandes sections. Les onze premiers chapitres décrivent notre Seigneur Jésus comme notre Sauveur complet. J'ai pensé pendant des années que le message des onze premiers chapitres était le salut complet. Mais il ne s'agit pas vraiment du salut complet, il s'agit du Sauveur complet qui nous fait profiter d'un salut complet. C'est un Sauveur complet qui nous donne tout ce dont nous avons besoin pour le passé, pour le moment présent, et pour toute l'éternité. Voici ce que sont les onze premiers chapitres.
    Ensuite, après que Paul nous ait montré tout ce que Christ est pour nous et tout ce qu'Il est en nous, il nous invite, dans le reste du livre des chapitres 12 à 16, à le croire. Il nous invite à nous approprier tout ce que Christ est dans les onze premiers chapitres. Il nous invite à nous reposer dans tout ce qu'il nous a dit au sujet d'un complet Sauveur. Si nous croyons vraiment les onze premiers chapitres, par une simple foi d'enfant, alors nous expérimenterons dans notre vie tout ce dont il parle dans les chapitres 12 à 16. Les onze premiers chapitres décrivent un Sauveur complet, et les cinq derniers chapitres décrivent ce qu'est un chrétien complet qui s'attache à un Sauveur complet.
    La chose qui rend ces cinq derniers chapitres si puissants est qu'ils sont très pratiques. Ces chapitres sont très clairement terre à terre. Bien qu'il y ait de nombreuses choses qui soient passées en revue dans ces chapitres, il y a pourtant une idée clé. Ces cinq chapitres peuvent être résumés en un seul mot, RELATION. Voilà le résultat de notre union avec Christ. C'est d'abord la relation verticale avec Christ qui est mise en avant, et ensuite toutes les relations horizontales que l'on peut rencontrer dans la vie. Laissez-moi à nouveau vous donner le plan que nous suivons: 
• Versets 12:1-2: La relation fondamentale, il s'agit d'une relation avec Dieu Lui-même, d'une relation avec le Seigneur. 
• Versets 12:3-21: Les relations avec les autres chrétiens.  
• Versets 13:1-7: Les relations avec les autorités humaines, illustrées par le gouvernement civil. 
• Versets 13:8-14: Les relations avec notre prochain.  
• Versets 13:14-15:13: Les relations avec notre frère plus faible.  
• Versets 15:14-29: Les relations avec le monde entier.  
• Versets 15:30-16:27: Résumé de tout le message de Romains
    Relisons à nouveau la relation fondamentale que l'on trouve dans les versets 12:1-2: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Les compassions de Dieu correspondent aux onze premiers chapitres. Vous voyez, Paul commence en disant: « Vous devez être en règle avec Dieu. » Et c'est à partir de cela qu'il peut parler de nos relations avec les autres chrétiens et avec la société et ainsi de suite. Mais tout commence ici. Nous trouvons ici le message de ces cinq derniers chapitres. Si nous sommes en règle avec Dieu, nous sommes en règle dans tous les autres domaines. Si nous ne sommes pas en règle avec Dieu, nous serons dans l'erreur partout ailleurs. Il n'est pas possible d'être en règle au niveau terrestre si nous ne sommes pas en règle avec Dieu. A travers tous ces chapitres, Paul désire nous ramener à notre connaissance du Seigneur, à notre union avec Lui, à notre relation avec Dieu.
    Vous voyez, la relation avec Dieu est la garantie, l'unique espoir d'avoir des relations correctes avec nos semblables. Tous les problèmes que nous avons sur terre les uns avec les autres, tous les problèmes dans nos relations humaines, viennent d'un problème que nous avons dans notre relation avec Dieu. Si je lutte dans ma famille, si je lutte dans l'église, si je lutte dans la société, c'est parce que j'ai un problème avec le Seigneur. C'est pour cela que Paul commence avec cette grande fondation. Si je suis en règle avec Dieu alors je serai en règle avec ma femme, avec mes enfants, avec mes parents, avec les autres chrétiens, avec la société. Mais si je ne suis pas en règle avec Dieu alors j'aurai des difficultés dans toutes ces relations de la vie. 

S'OCCUPER DU PROBLÈME A SA RACINE

     Essayer de gérer les problèmes de façon horizontale, comme par exemple les problèmes familiaux, les problèmes dans l'église sans s'occuper d'abord de la relation avec le Seigneur se résume à faire un travail superficiel. Cela ne permet pas d'aller au fond et au coeur des problèmes. C'est une des choses que Dieu fait, et ici tout spécialement l'apôtre Paul. On voit ici qu'Il s'en prend directement à la racine. Dieu ne nous laissera pas marcher dans l'irréalité, mais Il nous rappellera toujours à nouveau à notre union avec Lui.
    De la même manière que ma relation avec Dieu est mon espoir pour avoir de bonnes relations dans les autres domaines, de l'autre côté, toutes les relations humaines deviennent le test de ma relation avec Dieu. Elles sont la preuve, l'évidence et la manifestation que ma relation avec Dieu est réelle. Il est si facile de dire: « Je suis en règle avec Dieu. Je regarde au Seigneur. Je me repose dans le Seigneur. » Mais malheureusement cela peut n'être que des mots. Comment Dieu va-t-Il prouver la réalité de ma relation avec Lui? C'est à travers les autres relations. En lien avec cela, j'aime 1 Jean 1:6: « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. » Il est si facile de dire: « Nous sommes en communion avec lui », mais Dieu s'attend à ce que je sois réel. Comment est-ce que je vis avec les autres chrétiens? Comment est-ce que je gère la soumission que je dois aux autorités déléguées? Est-ce que je vis dans le renoncement à moi-même pour le bien des autres? Tout cela est le test de ma relation avec Dieu. Vous verrez, alors que nous avancerons, de quelle façon Dieu veut toujours à nouveau nous ramener à cette fondation.
    Très bien, reprenons où nous nous sommes arrêtés. Pour l'instant nous avons considéré deux résultats ou sous-produits de notre relation avec Dieu. Le premier se trouve dans les versets 12:3-21, et c'est que si je suis correctement relié à Dieu, je serai correctement relié avec mon frère chrétien. Nous avons déjà parlé de cela et l'idée est qu'en tant que membres d'un même Corps, nous vivons selon une même vie, la Sienne, et par une volonté commune, la Sienne. Lorsque nous sommes venus au Seigneur, nous Lui avons soumis notre volonté et notre vie afin d'avoir Sa vie et Sa volonté. Nous sommes tous soumis à une Tête commune. La dernière fois, nous avons vu dans les versets 13:1-7, les relations du chrétien avec toutes les autorités déléguées.
    Cela nous amène aux relations avec notre prochain. Lisons les versets 13:8-14: « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne commettras point de meurtre, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi. Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » 

L'AMOUR EST MA DETTE ENVERS MON PROCHAIN

    Considérons d'abord la première partie de cette section, les versets 13:8-10 qui donnent l'enseignement principal de ce passage. Laissez-moi vous dire un mot au sujet du verset 13:8. Paul commence en disant: « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres. » Je me rappelle que lorsque j'étais à l'école biblique de Chicago, nous avions un professeur qui aimait ce verset: « Ne devez rien à personne. » Les étudiants entendaient souvent parler de ce verset. Il utilisait ce verset pour montrer que les chrétiens ne devaient jamais avoir de dettes. Dans nos notes était écrit: « Les croyants doivent payer comptant. » Il disait que les chrétiens ne devaient utiliser que de l'argent liquide et ne pas utiliser ce qu'il appelait de l'argent en plastique c'est-à-dire les cartes de crédits. Il disait que ce serait un mauvais témoignage si le Seigneur Jésus revenait pour nous prendre et que nous devions encore de l'argent à quelqu'un. Est-ce que ce passage enseigne cela? Je suis sûr que dans nos sociétés, où le crédit est rendu facile, de nombreuses personnes se sont terriblement endettées et ont déshonoré le nom du Seigneur à cause de leur irresponsabilité en matière d'argent. Cela ne fait aucun doute. Beaucoup ont contracté des dettes et vivent au-dessus de leurs moyens, généralement par amour pour Mamon, pour le matérialisme. Et je suis sûr que dans ces cas, ils ont violé la pensée du Seigneur.
     J'aimerais vous faire remarquer que le verset 13:8 ne termine pas avec « à personne », mais il continue avec « si ce n'est de vous aimer les uns les autres. » Vous ne pouvez pas laisser cela de côté, cela fait partie du verset. Imaginons que j'aille chez mon voisin, et que je lui demande: « Est-ce que je peux vous emprunter un millier de dollars? Je vous promets de vous le rendre d'ici un mois. » Est-ce que c'est mauvais? Est-ce que c'est un péché? Très bien, imaginons qu'après cinq mois, je n'ai pas rendu ces mille dollars. Est-ce que c'est mauvais? Oui, car plus je repousse le moment où je vais payer ma dette, plus je viole le principe de l'amour. Le verset dit: « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres. » Si je ne rembourse pas en temps et en heure, je viole le principe de l'amour. Je ne pense donc pas que ce soit mauvais tant que je ne viole pas le principe de l'amour. Si j'utilise un crédit pour payer ma facture et que je m'engage à rembourser sur plusieurs mois, l'amour n'est pas violé. Il n'y a aucun problème avec cela. Je ne pense pas que le Saint-Esprit parle ici d'emprunt ou de cartes de crédit. Mais je pense que ne pas rembourser viole clairement le principe de l'amour.
    Le point que souligne ce passage n'est pas ne pas faire d'emprunt ou ne pas contracter une dette. En fait si vous regardez bien à nouveau ces trois versets, je pense que le point de ce passage est l'opposé de cela. Ce que ce passage enseigne est que les chrétiens ont une dette impossible à payer, une dette que nous devons constamment à notre prochain. C'est une dette que nous ne pourrons jamais payer, peu importe combien nous rembourserons. C'est une dette qui est si énorme qu'elle ne peut même pas être réduite. Quelle est cette dette que nous devons à notre prochain? Regardez à nouveau le verset 13:8: « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. » Voilà qu'elle est notre dette. C'est la dette de l'amour. Celui qui aime son prochain a accompli la loi. Le verset 13:9 dit: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Le verset 13:10 dit: « L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement  de la loi. » 

L'AMOUR EST LA SOMME DE TOUTES MES RESPONSABILITÉS

    Voyez-vous ce que Dieu fait ici? Il ne vous donne pas des milliers de choses à accomplir envers votre prochain. Il donne un seul principe. L'amour est la somme de toutes vos responsabilités envers votre prochain. C'est pour cela qu'il parle des dix commandements. Si j'aime réellement mon prochain, est-ce que je vais prendre la femme de mon prochain? Est-ce que je vais voler mon prochain? Est-ce que je vais tuer mon prochain ou convoiter ses possessions? Non, l'amour est l'accomplissement de toutes ces choses. Vous voyez, il aurait pu faire la liste de milliers de choses. Mais cela aurait été simplement des milliers de façons différentes de dire la même chose. C'est pour cela qu'il dit simplement, d'une façon qui inclut toutes les autres choses, que la dette impossible que je dois payer à mon prochain est de l'aimer. Tout ce qui est attendu de notre part envers notre prochain est contenu dans ce simple mot amour. Ceci dit, l'amour n'accomplit pas seulement toutes les autres demandes, mais si l'amour est présent, vous ne pouvez qu'accomplir toutes les autres choses. Il est absolument certain que vous accomplirez toutes les autres choses.
    Ce n'est pas un accident s'il insiste sur ce mot amour. Nous avons souligné lors de notre étude du verset 12:9, qu'il a été choisi parce que c'est l'unique fruit de l'Esprit. Il n'y a pas plusieurs fruits de l'Esprit. Il n'y a qu'un seul fruit de l'Esprit et le fruit de l'Esprit est l'amour. C'est pour cela que je choisis mes mots avec précision. Je n'ai pas dit que nous avons une dette à payer. J'ai dit que nous avons une dette impossible à payer. L'amour est une dette impossible. C'est pour cela que c'est le fruit de l'Esprit. Ce n'est pas vous qui pouvez payer cela. Ce n'est pas moi qui peut la payer. Seul Dieu peut la payer. C'est le fruit de l'Esprit de Dieu. La seule chose que nous devons à notre prochain, l'unique chose, la seule responsabilité que nous avons envers notre prochain, nous ne l'avons pas naturellement. La seule chose que Dieu demande de moi n'est pas en moi, et la seule chose que Dieu demande de vous n'est pas en vous. Ce qu'Il fait ici, c'est ce qu'Il a fait depuis le début. Il veut nous pousser à nouveau vers le Seigneur. Il fait cela parce que tout découle de votre relation avec Dieu. Si nous ne sommes pas en règle avec Lui, nous ne pouvons pas payer la dette que nous devons à notre prochain. 

SE DÉVÊTIR ET REVÊTIR CHRIST

    Regardons maintenant comment Paul illustre cela. Considérons les versets 13:11-14, Paul nous donne là une petite histoire. C'est une parabole qui parle de se lever le matin après une longue nuit de sommeil, et ensuite de s'habiller pour faire face au public sans en éprouver aucune honte. Ne perdez pas de vue la simplicité de cette parabole en vous perdant dans les images utilisées. Par exemple que représente la nuit qui est avancée? Lorsque je regarde dans mes commentaires, j'y trouve tant d'idées différentes. L'un dit que la nuit est: « une époque de persécution. » Il dit qu'ils passaient par une terrible persécution à ce moment donné. Un autre dit: « Non la nuit représente la vie. » Il dit que cela représente la vie qui est courte et pleine de peines. Un autre dit: « Non, il parle du retour du Seigneur et la nuit correspond à l'obscurité à cause de l'absence de Christ. La nuit, c'est être ici alors qu'Il n'est pas là. » Un autre dit: « La nuit correspond à l'ignorance. » Un autre dit: « La nuit c'est le péché et toutes les œuvres de la chair. » Ensuite il regarde l'autre côté, à la lumière et au jour et il dit que cela correspond au « Jour de la délivrance », au « Jour de l'apparition de Christ » ou au « Jour de l’Éternité, le commencement du temps sans fin » ou « c'est la connaissance de Dieu », et ainsi de suite.
    Lorsque vous lisez cela, vous pouvez vous demander de quoi est-il en train de parler? Vous voyez, vous n'avez pas besoin de savoir de quoi il s'agit pour en saisir le principe. C'est tout cela à la fois, parce que le principe est assez large pour englober tout cela. Nous devons juste le limiter à son contexte. Quel est le contexte? Le contexte est que nous avons une dette incroyable envers notre prochain. Nous devons de l'amour à notre prochain, mais nous ne pouvons pas la payer, sur un plan naturel, ce n'est en aucun d'entre nous. Le Saint Esprit est en train de dire à travers Paul, qu'il est temps de se réveiller, il y a une dette à payer. Il est temps de se réveiller, il y a du travail à faire. Il est temps de se réveiller, de s'habiller et de travailler en plein jour.
    Quels sont les habits mis de côté dans cette petite parabole? Ce sont les oeuvres des ténèbres, les mauvais comportements et les convoitises de la chair. Vous voyez, ce sont les habits de la nuit, et ils doivent être enlevés. Et qu'est-ce qui doit être revêtu? Avant de quitter la maison et aller dans la rue, vous vous habilliez. Qu'est-ce qui doit être revêtu?
• Verset 12:11: « Revêtons les armes de la lumière. »
• Verset 12:13: « Revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. »
     N'est-ce pas un passage très visuel? Je suis sûr que lorsque l'apôtre Paul a écrit cela, sous la conduite de l'Esprit, il pensait au soldat romain vêtu de ses habits militaires. Lorsque le soldat romain mettait ses vêtements, c'est comme s'il revêtait Rome. Parce son armure était Rome, elle représentait Rome et tous les insignes de Rome étaient sur son armure. Les ailes de l'aigle étaient sur son casque. Lorsqu'il mettait le casque sur sa tête, il mettait Rome sur Lui. L'épée de Rome était sur sa cuirasse. Et sur le bouclier il y avait une torche. C'est Rome qu'il mettait lorsque revêtait son armure. De la même manière, il est demandé au chrétien de se revêtir de l'armure de la lumière, il doit revêtir le Seigneur Jésus Christ.
    Paul dit la même chose en Galates 3:27: « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » Je pense que vous devez connaître l'armure du chrétien décrite en Éphésiens 6. Vous savez, j'ai mal saisi l'image de l'armure chrétienne pendant des années. Je pensais qu'il s'agissait des six pièces de l'armure. Et j'ai donc étudié les six pièces de l'armure romaine pour voir ce qu'était le bouclier, l'épée, la ceinture, la cuirasse, les sandales et le casque. Mais en étudiant tout cela, j'ai raté le point que Paul souligne en Éphésiens 6. Il ne dit pas que l'armure fait six ou dix parties. Non l'armure est une, et en Éphésiens 6:10-11 il dit: « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez- vous  de toute l'armure de Dieu. » Voyez-vous sur quoi est mis l'accent? Il ne dit pas que Dieu est le propriétaire de l'armure, et que vous devez la prendre. Il dit: revêtez-vous de « l'armure DE Dieu. » Dieu est votre armure. Voilà l'idée, soyez forts en Dieu, Dieu est tout. Alors que Paul observait le soldat romain dans son armure, il s'est dit que ce soldat romain dans son armure ressemble au chrétien dans son Dieu. Le chrétien est revêtu de Dieu, il vit et bouge en Dieu.
    Encore une fois le Saint-Esprit nous presse de retourner vers le Seigneur, à la fondation qu'est notre relation avec Lui. C'est comme s'Il disait: « Combien de temps faudra t-il pour que vous compreniez que ce que Je demande de vous n'est pas en vous? Combien de temps allez-vous dormir? Combien de temps ne serez-vous pas conscients de cela? Combien de temps faudra-t-il avant que vous ne vous réveilliez et que vous compreniez que vous devez être revêtus de Christ pour pouvoir payer votre dette à votre prochain? » Vous voyez, Dieu ne va pas nous envoyer nus dans le monde. Il ne va pas nous envoyer dans le monde sans puissance. Dieu nous a donné un commandement. Et Il dit qu'il va nous vêtir afin que nous puissions réaliser ce commandement. Il nous a vêtus de Son propre Fils, avec le Seigneur Jésus Christ. C'est en Lui qu'est la Vie, pas en nous. Ce n'est que dans le Seigneur que nous pouvons commencer à payer cette dette. C'est pour cela que lorsque nous sommes correctement reliés à Lui, il y a un fruit qui mûrit et qui est l'amour.
    Je pense qu'il dit au moins deux choses à travers cette parabole. Premièrement il dit qu'il est temps de se réveiller et qu'il faut revêtir Jésus-Christ. Réalisez-vous qu'il y a des milliers de chrétiens qui n'ont jamais entendu, qui n'ont jamais compris qu'ils n'ont pas ce qu'il faut pour aimer leur prochain? C'est incroyable, il y a des chrétiens qui connaissent le Seigneur, mais ils n'ont pas appris cette vérité de base. Réalisez-vous que de façon naturelle, je désire vivre pour moi-même? De façon naturelle, je m'aime moi. Et est-ce que vous réalisez que de façon naturelle, je désire pécher, et je ne désire pas faire la volonté de Dieu? Je ne désire pas faire la volonté de Dieu. Et vous non plus, vous ne désirez pas faire la volonté de Dieu. Cela n'est pas en vous. C'est le contraire qui est en vous. Vous êtes fiers d'aller contre la volonté de Dieu, et si Dieu ne vous attire pas, vous ne viendrez jamais. La chair nous pousse dans l'autre sens.
    Je ne comprends pas pourquoi il faut des années et des années à certains pour se réveiller alors que d'autres semblent se réveiller au moment même où ils sont sauvés. Certains mettent leur confiance dans le Seigneur et au même moment ils apprennent qu'il ne s'agit plus de leur vie mais de La sienne. Il a fallu une crise dans ma vie pour que je comprenne cela. C'est en 1958 que j'ai entendu et compris l’Évangile. C'est à ce moment que le Seigneur m'a accepté comme son fils personnel. En 1958, j'ai appris que Christ était mon Sauveur, et que je n'irai pas en enfer lorsque je mourrai. Mais il a fallu encore sept autres années avant que je ne voie que mon Sauveur était également ma vie. Je ne le savais pas, et personne ne me l'avait dit, ou tout du moins, je ne l'avais pas entendu et compris. Cela n'arrivera pas toujours sous la forme d'une crise. Je ne dis pas que vous devez avoir quelque chose qui ressemble à une « seconde expérience. » Mais je veux dire que dans certains cas, il faut en passer par-là. Pendant ces sept années, je ne savais pas que je n'avais pas ce qu'il fallait pour vivre pour le Seigneur. Une fois sauvé, j'ai pensé que je pouvais être son grand serviteur, que j'avais tout ce qu'il me fallait et que je n'avais qu'à sortir pour Le servir. Mais j'ai travaillé jusqu'à l'épuisement et même la mort. A un moment donné, alors que j'étais totalement exténué, je pensais que le Seigneur allait me faire monter au ciel, pour m'accueillir et me dire: « Bienvenue, bon et fidèle serviteur. Bienvenue au ciel! »
    Je ne savais pas que l'amour était un fruit. Je croyais que c'était une œuvre, et par conséquent j'essayais de le produire. Parce que Dieu dit qu'il faut le faire. Par conséquent j'ai essayé d'aimer. Je pensais que si j'essayais très fort d'être patient, d'être gentil, de pardonner, d'être compréhensif et ainsi de suite, j'y arriverai. J'ai essayé de pratiquer toutes les formes religieuses. Je voulais être certain que je mémorisais les bons versets, que je me levais aux bons moments, que j'étudiais et m'engageais dans les bonnes choses. Les gens disaient que c'est de cela dont j'avais besoin. Mais mon cœur me disait le contraire. Mon coeur me disait que c'était stérile et que ce n'était pas la bonne façon de faire. Finalement en 1965, le Seigneur a amené un homme dans ma vie appelé Franck Sells. Et même s'il n'a pas utilisé ces mots, voici ce qu'il a dit: « Est-ce que tu vas te réveiller et t'habiller? » Voilà ce qu'il m'a dit et c'est l'idée qu'il y a derrière ce texte. Il s'agit de se réveiller et de se revêtir du Seigneur Jésus-Christ. Il ne peut pas y avoir de fruit sans union avec l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit de Dieu. Je ne peux pas être en règle avec mon voisin si je ne suis pas en règle avec Dieu. Paul nous ramène encore une fois à Christ.

REVÊTIR CHRIST EST SIMPLE

    Voici la deuxième chose qu'il dit dans cette parabole. Non seulement il est temps de se réveiller et de revêtir Christ, mais il dit encore autre chose qui est tout aussi précieux. Il dit: « Revêtir Christ est aussi simple que se lever et s'habiller. » Peut-être que vous direz: « La vie chrétienne est si difficile pour moi. J'ai tant lu et j'ai tant entendu mais je ne n'y arrive pas. Les gens qui appellent cela la vie profonde ont raison, c'est trop profond pour moi. Je ne pourrai jamais entrer dans cette vie plus profonde. » Mais moi je dis que c'est aussi simple que se lever et s'habiller le matin, vous le faites chaque matin donc je sais que c'est possible. Voilà à quel point il est facile de vivre la vie impossible. Comment puis-je aimer mon voisin? Comment puis-je porter ce fruit de l'Esprit? La réponse est par Christ, vous ne pouvez pas le faire vous-mêmes. Vous ne pouvez pas le faire par votre propre énergie, vous ne pouvez pas générer cela.
    Réalisez-vous qu'aimer votre prochain n'est pas le problème? Le seul problème est votre relation avec Dieu. Si vous vous soumettez au Seigneur, alors cet amour pourra couler à travers vous. J'ai tellement essayé de travailler pour créer du fruit. J'aurais vraiment fait un très mauvais arbre fruitier. Personnellement j'ai agonisé pour essayer de porter du fruit, mais je n'ai jamais vu d'arbres agonisant pour porter du fruit. Je n'ai jamais entendu un pommier serrer les dents et pousser très fort pour faire mûrir une pomme. Les arbres fruitiers n'agonisent pas pour porter du fruit. Le problème de votre vie et de ma vie n'est jamais le fruit. Réalisez-vous que le fruit est toujours le problème de Dieu. C'est toujours le problème de Dieu. Ceci dit quel est mon problème? Voici ce que dit Jean 15:4-5: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Quel est mon problème? La réponse c'est demeurer. Voilà ma responsabilité.
    Le fruit est le problème de Dieu. Tout ce qu'Il m'appelle à faire c'est de demeurer en Christ. Si je veux rembourser mon impossible dette envers mon prochain, je dois apprendre à demeurer. Frères et sœurs réveillez-vous, nous pouvons jouer avec ces choses, nous pouvons jouer à être religieux. Mais nous devons nous réveiller et revêtir Jésus-Christ afin de pouvoir rembourser notre dette, afin de demeurer en Lui pour porter du fruit. Vous n'avez pas besoin de vous engager dans toutes ces autres choses. Peut-être que vous vous dîtes: « Oh, pour pouvoir aimer mon prochain, je dois essayer de pardonner, je dois essayer d'oublier, je dois supporter sa faiblesse, tolérer son ignorance et ne pas tenir compte de sa stupidité. Je dois aller chez lui et l'inviter à dîner. » Non, ce n'est pas ce qu'il dit. Vous n'avez pas besoin de courir vers lui et l'inviter à dîner. La seule façon d'avoir du vrai fruit, et il n'y en a aucune autre, c'est de demeurer en Christ. Paul nous ramène constamment à Christ. Si nous ne demeurons pas, nous ne porterons pas de fruit. Car Jésus a dit: « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits. »
    Dans l'Ancien Testament, Dieu utilise constamment des illustrations pour mettre en évidence pour Son peuple les vérités spirituelles. Par exemple Dieu a dit de ne pas ensemencer un champ avec deux espèces de semences. Ils devaient utiliser deux champs différents pour cela. Chaque fois qu'ils sortaient pour semer, Dieu leur enseignait à être séparés. Ils se rappelaient de cela chaque fois qu'ils semaient. Lorsqu'un homme se levait et allait se raser le matin, il y a un commandement qui disait: « Tu ne raseras point les coins de ta barbe. » Pourquoi Dieu a-t-Il dit cela? Les païens qui adoraient le soleil avaient l'habitude de raser les coins de leur barbe. Ils taillaient leur barbe pour que leur visage ressemble au soleil. Dieu disait simplement, ne ressemblez pas aux païens! Tous les matins, en se rasant, ils se rappelaient qu'ils n'étaient pas censés ressembler aux païens. Chaque fois qu'ils se mettaient à table, on leur rappelait la différence spirituelle entre les choses propres et les choses sales. En fait, toute leur cuisine était soumise à des règles et des ordonnances.
    J'espère que Dieu inscrira en vous cette parabole des versets 13:11-14, comme Il a commencé à l'écrire dans mon propre cœur. J'espère que chaque fois que vous vous lèverez le matin, chaque fois que vous vous déshabillerez pour vous rhabiller, et que vous mettrez de nouveaux habits, j'espère que vous vous rappellerez qu'avant d'aller dans le monde, pour faire face au monde, vous avez à revêtir Christ. Vous ne penseriez pas à sortir avant de vous être habillés, vous en seriez bien embarrassés. Pourtant les chrétiens osent sortir dans le monde avant d'avoir revêtu Jésus Christ. J'espère que Dieu utilisera cela pour vous comme Il l'utilisait dans l'Ancien Testament. Lorsque vous mettez votre chemise, votre robe, vos chaussettes, vos chaussures ou votre pantalon, j'espère que Dieu vous remémorera cette parabole et que vous vous revêtirez du Seigneur Jésus-Christ. Comment puis-je payer mon énorme et impossible dette envers mon prochain? La réponse est simple. Réveillez-vous et revêtez Christ. Vous ne pouvez pas le faire par vous-mêmes. Seul le Seigneur peut le faire, c'est le fruit du Saint-Esprit. Peu importe à quel point je suis avancé dans le Seigneur, il n'y aura jamais un matin ou je n'aurais pas à dévêtir Ed. Miller et à revêtir Christ. Il n'y aura jamais un jour ou vous n'aurez pas à vous dévêtir et à revêtir le Seigneur Jésus-Christ. C'est votre espérance pour vivre la vie chrétienne. 

LA CONVERSION D'AUGUSTIN

    Avant de quitter ce passage, j'aimerais encore revoir les versets 13:13-14. C'est ce passage qui a amené Augustin à Christ en l'an 386. Laissez-moi juste vous donner son témoignage basé sur ce passage. Dans son livre « Les confessions », nous lisons qu'il était un homme obstiné et mondain. Il avait une mère très pieuse, appelée Monique. Monique était une femme de prière, elle priait pour que son mari puisse connaître Jésus et elle a prié pour que ses trois enfants connaissent Jésus. Mais Augustin était vraiment dur et obstiné; elle pensait qu'il ne viendrait jamais à Christ. Elle a fait le voeu de ne jamais arrêter de prier avant qu'il ne vienne au Sauveur. Il semble simplement que plus elle priait, plus il devenait mauvais. Mais Monique était fidèle envers le Seigneur. En tant que jeune adolescent de 14 ou 15 ans, il s'est retrouvé avec un mauvais groupe de personnes qu'il l'a conduit aux vols, aux bagarres, à l'alcoolisme et au péchés sexuels. A 18 ans il a emménagé avec une femme avec laquelle il ne s'est jamais marié et il a eu un enfant avec elle. C'était un homme brillant intellectuellement que Dieu allait plus tard utiliser d'une manière puissante. Il a étudié toutes les philosophies de son époque et est devenu un grand sceptique concernant les vérités de Dieu. Il se moquait de sa mère et de son Dieu. Il se moquait et disait: « Ta religion n'est pas très sophistiquée. Elle est trop simple. Tout ce que tu veux que je fasse est que je devienne comme un petit enfant. Il n'y a rien de très profond là-dedans, je vais plutôt lire Homère, c'est plus profond et plus sophistiqué. » Dans « ses confessions » il parle de sa vie sauvage, de ses passions non contrôlées et de quelle manière les prières de sa mère le hantaient, car elle priait constamment pour lui.
    Il décrit ensuite le moment de sa conversion. Il était déterminé à naviguer jusqu'en Italie et à aller jusqu'à Rome. Il souhaitait y profiter d'une vie facile et de l'éducation que l'on pouvait y trouver. Mais pour des raisons spirituelles, sa mère était tout autant déterminée à ce qu'il n'aille pas à Rome. Elle savait que si jamais il allait dans cette grande ville, il ne serait jamais sauvé, il ne mettrait jamais sa confiance en Jésus. A cette époque il avait 32 ans, ce n'était plus un jeune homme. Il était prêt à partir pour Rome et sa mère Monique était sur la plage en train de pleurer et d'implorer Dieu pour qu'il ne parte pas. Dans ses confessions, il dit: « Ces torrents de larmes dont ma mère marquait chaque jour la place des prières qu'elle versait pour moi. » Ce qu'elle ne savait pas à cette époque, c'est ce que Dieu préparait à Rome pour son fils pécheur. Par conséquent contre sa volonté et malgré ses prières, il partit pour Rome. Augustin décrit cela plus tard par ces paroles adressées à Dieu: « Et que vous demandait-elle, mon Dieu, avec tant de larmes? de ne pas permettre mon voyage. Mais vous, dans la hauteur de vos conseils, touchant au ressort le plus vif de ses désirs, vous n'avez tenu compte de sa prière d'un jour, pour faire de moi selon sa prière de chaque jour... elle ne savait pas tout ce que vous lui apprêtiez de joies par cette absence. »
    Dieu fait souvent cela. Il ne répond pas à une prière particulière pour répondre à la prière d'une vie. Augustin partit, laissant sa mère en prière, pensant que Dieu n'écoutait pas. Mais pendant qu'elle se disait que Dieu n'écoutait pas, Il était occupé à répondre. Il était déjà en train de commencer à répondre. Le temps qu'Augustin a passé à Rome a été très douloureux. Il désirait être sauvé, mais il aimait également ses péchés. Il avait entendu plusieurs fois l'Evangile, et une guerre spirituelle se manifestait dans son âme. Une nuit, alors qu'il y avait un grand bouleversement dans son coeur, alors qu'il pensait à sa vie, à ses péchés, et aux prières de sa mère, il se décrit par ses mots: « Je pleurais dans toute l'amertume d'un coeur brisé. » Lorsqu'il entendit comme la voix d'un enfant disant: « PRENDS, LIS! PRENDS, LIS! » Il écrit qu'il ne sait pas si des enfants étaient en train de jouer à la balle dans la rue, si quelqu'un appelait depuis une maison environnante ou si c'était une vision de Dieu. Tout ce qu'il avait entendu, c'est la voix d'un enfant disant: « PRENDS, LIS! PRENDS, LIS! » Comme il avait une Bible avec lui, il l'a ouverte et est tombé sur notre texte Romains 13:13-14: « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » Vous pouvez voir comment cela l'a touché car c'est exactement ce qu'il vivait.
    Après qu'il eut lu cela, il dit: « Je ne voulus pas, je n'eus pas besoin d'en lire davantage. Ces lignes à peine achevées; il se répandit dans mon cœur comme une lumière de sécurité qui dissipa les ténèbres de mon incertitude. » Il semble que Dieu a toujours un instrument humain qui est prêt. Il y avait dans la ville où il était, un homme qui le harcelait parce que lui-même était harcelé par sa mère. Cette mère venait souvent voir Ambroise pour lui demander de témoigner et de partager l’Évangile avec son Fils. C'était l’Évêque Ambroise de Milan et c'est ce qu'Ambroise faisait. Après que cette expérience soit arrivée à Augustin il est allé la raconter à Ambroise qui n'était pas loin. Après avoir pleuré et prié un moment ensemble, Ambroise a dit: « Nous devons aller le dire à ta mère. » C'est ce qu'ils ont fait et dans ses confessions il écrit: « Elle se réjouit; comment cela est arrivé, elle tressaille de joie, elle triomphe. Et elle bénissait Dieu. » Monique est décédée dans les années qui ont suivi. Augustin a mis sa confiance en Dieu à 32 ans et il est devenu un des plus grands théologiens que le monde ait jamais connus. Les chrétiens de tous âges ont béni Dieu pour cet homme puissant à cause de ce qu'il a fait. Voilà je ne voulais pas quitter ce passage avant de vous partager comment Dieu s'est servi de ces versets pour toucher cet homme. C'est le jour où Augustin a revêtu le Seigneur Jésus Christ. 

VIVRE AU NIVEAU DE NOS PRIVILÈGES POUR REMPLIR NOS RESPONSABILITÉS

    Voilà pour ce qui en est de cette section concernant nos responsabilités envers notre prochain. Notre responsabilité est une dette impossible, à savoir aimer notre prochain, et il n'y a qu'une seule façon de payer cette dette impossible, c'est le fruit de l'Esprit. Je dois venir devant le Seigneur et Lui dire: « Seigneur, si Tu n'aimes pas à travers moi, je ne serai jamais capable d'aimer. Ce n'est pas en moi, c'est uniquement dans le Seigneur. » A moins que nous ne vivions au niveau de nos privilèges, nous ne remplirons jamais nos responsabilités. C'est notre privilège de connaître Dieu et de vivre par Sa vie. Notre conduite doit toujours correspondre à notre privilège. Voilà donc le message de cette section, « Réveillez-vous, revêtez Christ et payez vos dettes. »

NOTRE RESPONSABILITÉ ENVERS NOS FRÈRES PLUS FAIBLES ET PLUS FORTS

    Laissez-moi juste introduire la section suivante, que nous développerons dans notre prochaine leçon. Elle commence au chapitre 14 et c'est la section la plus grande concernant les résultats pratiques liés à notre relation avec le Seigneur. Cette section concernant la relation du chrétien avec son frère plus faible, et la relation d'un frère plus faible avec un frère plus fort commence au verset 14:1 et va jusqu'au verset 15:13. Voilà le petit plan que nous suivrons. Dans les versets 14:1-12, nous trouvons les fondations concernant nos relations avec un frère plus faible, c'est-à-dire notre relation avec Dieu. C'est toujours là où nous arrivons. Dans les versets 14:13-23, Paul nous dit exactement ce que sont nos responsabilités envers notre frère plus faible. Enfin dans les versets 15:1-13, il illustre ce principe. Et la grande illustration est bien entendu notre Seigneur Jésus Christ. Si jamais il y a eu un frère qui soit faible c'était bien nous, et si jamais il y a eu un frère plus fort c'était bien Lui. Si jamais quelqu'un a mis de côté ses droits pour quelqu'un de plus faible, c'est le Seigneur Jésus qui l'a fait pour nous. Cela devient la grande illustration du frère fort et du frère faible.
    Nous avons appelé cette section notre responsabilité envers notre frère plus faible, mais ce n'est qu'à moitié juste. La section contient deux parties. Elle ne parle pas uniquement de nos responsabilités envers notre frère plus faible mais également de nos responsabilités envers notre frère plus fort. Durant toute votre vie chrétienne, vous trouverez des personnes devant vous et derrière vous. Peu importe à quel point vous êtes avancés, il y aura toujours quelqu'un devant vous et quelqu'un derrière vous. Nous devrions appeler cela les relations mutuelles entre le faible et le fort. Nous serons toujours quelque part au milieu. Vous ne serez jamais à la dernière place. Vous ne serez jamais à la première place. Il y aura toujours des plus forts et des plus faibles. Et vous devez toujours savoir comment répondre au plus fort et au plus faible.
    Lisons les versets 14:1-14: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel à la foi pour manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure.»


LES SUJETS DE DISCUSSION NE SONT PAS DES PROBLÈMES MORAUX

    Considérons juste deux ou trois choses dans les versets 14:1-12, que nous développerons dans notre prochaine leçon. Avant de définir les principes, nous devons identifier qui est le faible et qui est le fort, et que veut dire être faible et être fort. Considérons d'abord le verset 14:2 puis les versets 14:5-6. Ce sont les illustrations que Paul utilise. Le sujet est manger ou ne pas manger et observer les jours ou ne pas observer les jours. Voici les illustrations. Je vous rends attentifs à cela parce que les sujets discutés ici n'ont pas de signification morale, ce ne sont pas des sujets qui mettent en cause la morale. Il s'agit de nourriture et de jours fériés. Il s'agit de ce que vous mangez et des jours et fêtes que vous célébrez. Ce ne sont pas des choses liées au caractère de Dieu. Paul dit au verset 14:14: « Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi. » Mais s'il vous plaît ne sortez pas ce verset du contexte de Romains 14 en disant: « Rien n'est impur en soi-même. » Paul parle ici de sujets qui ne sont pas liés à des problèmes moraux. Il ne dit pas que l'adultère est pur. Il ne dit pas que l'inceste est pur, que la convoitise est pure, que la sorcellerie est pure ou que l'oppression est pure. Non, Paul ne dit pas cela. Ces choses sont impures parce qu'elles contredisent le caractère de Dieu. Ce qui est immoral est ce qui va à l'encontre du caractère de Dieu. Ici la discussion au sujet des frères faibles et forts n'a rien à voir avec le caractère de Dieu. Ce ne sont pas des problèmes moraux.
    Veuillez remarquez les deux points terminaux, les versets 14:1 et 14:23. Qui est le faible? Au verset 14:1 il est question de « celui qui est faible dans la foi. » Le verset 14:23 dit: « Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. » Le contraste entre le fort et le faible semble être sur la base de la foi. Quel est l'objet de la foi? De quoi parle-t-il? Vous voyez le fort est celui qui croit qu'en Christ tous les problèmes non moraux sont purs. Voilà ce qu'il croit. Il y en a d'autres qui sont faibles et qui luttent pour croire cela. Ils disent qu'en Jésus Christ, il y des problèmes non moraux qui sont impurs. Voilà la différence entre le faible et le fort. Voilà une illustration de tout cela à partir de cette église à Rome.
    Dans l’Église du Nouveau Testament, il y avait deux sortes de chrétiens, des convertis du paganisme et des convertis du judaïsme. Parmi les convertis juifs, il y avait deux types de convertis. Il y avait les forts et les faibles. C'est à partir des convertis juifs que Paul illustre le problème entre les chrétiens forts et faibles. Pour bien saisir ce qu'il dit, il faut que vous vous rappeliez du contexte et de l'arrière plan des chrétiens juifs qui consiste en la loi de Moïse. Voici ce qu'il dit. Voici le chrétien A. Le chrétien A croit qu'il est fort parce qu'il croit que Dieu a rendu pur en Christ tout problème qui n'est pas moral. Il pense que le temps des ombres et des images est passé. Il pense que le temps des cérémonies et des observations extérieures est passé. Il n'a aucun scrupule quant à porter de la laine et du lin ensemble (cf. Deutéronome 22:11). Il est prêt maintenant à le faire parce qu'il est en Christ. Il est libre, ce n'était qu'une image dans l'Ancien Testament. Lorsque ce chrétien sort dans son champ, il pense qu'il peut ensemencer son champ avec deux semences parce que ce n'était qu'une image et maintenant il connait le principe. (cf. Lévitique 19:19). Il est libre et par conséquent il peut planter ce qu'il veut comme il le veut. Il va aussi face au miroir et il se coupe les coins de la Barbe (cf. Lévitique 19:27). Parce qu'il dit: « Tout cela n'était qu'une image qui appartient au passé, comme j'ai le principe dans mon cœur, je n'ai plus besoin de l'image. » Comme toutes les fêtes et les cérémonies ont été accomplies en Christ (cf. Colossiens 2:16-17), il pense qu'il n'est pas grave d'en rater une ou l'autre. Il n'a aucun problème pour manger du jambon. Ce juif se dit libre.
    Mais dans la même église, il y a également le chrétien B. Le chrétien B vient du même arrière plan, la loi de Moïse. Lui aussi a accepté Jésus mais il n'est pas prêt à mettre de côté toutes les traditions qu'il a apprises à respecter durant tant d'années. Il fait encore attention à ne pas raser les coins de sa barbe. Il veut être sûr qu'il ne ressemble pas aux païens. Lorsque la fête annuelle vient, il y participe ainsi que sa famille. Il ne lui viendrait pas à l'idée de ne pas circoncire son fils, parce que Dieu a commandé cela. Il pense également que Dieu s'attend à ce qu'il mange des aliments purs. Les deux sont des chrétiens, les deux aiment le Seigneur. L'un dit: « Je suis libre de tout cela » et l'autre dit: « Attends un instant, tu dois quand même observer certaines de ces règles car Dieu l'a commandé. »
    Un jour le chrétien A invite le chrétien B pour avoir la communion. Le chrétien A a pleinement embrassé le message de liberté en Christ. Le chrétien B ne veut pas être présomptueux, il marche prudemment devant Dieu parce qu'il ne veut pas pécher ou offenser le Seigneur. L'épouse du chrétien A a apprêté un beau cochon pour le chrétien B. Le chrétien A dit au chrétien B: « Je suis si heureux d'être libre, car pendant des années nous ne pouvions pas manger de porc. Mais maintenant Jésus m'a rendu libre, et je peux en manger. » Lorsque le chrétien B voit ce qui a été préparé pour le repas, il se sent mal, car pour des raisons de conscience, il se croit obligé de ne pas goûter à ce repas. Et pour rendre la chose encore plus délicate, le chrétien A demande au chrétien B de prier pour remercier pour le repas. Alors le chrétien B baisse la tête et dit: « Oh Seigneur, si Tu peux bénir dans cette dispensation ce que tu as maudit dans la précédente alors bénis ce cochon. » Le chrétien B ne sait pas comment prier. Le chrétien A arbore un grand sourire et s'apprête à manger de bon cœur. Le chrétien B refuse de manger, et il dit au chrétien A: « Frère, je pense que tu as oublié Lévitique 11:7, cela déshonore Dieu. » Le chrétien A dit au chrétien B: « Je pense que tu devrais rentrer à la maison et lire 1 Timothée 4:4-5, parce que nous sommes maintenant libres. »
    S'ensuit une grande discussion, l'un dit qu'il ne veut pas manger de porc, puis le repas refroidit, ensuite on fait des reproches à l'épouse, et la communion est rompue. Le chrétien B part fâché et il s'ensuit toutes sortes de désunions. C'est à ce genre de désunion entre le fort et le faible, et qui ne concerne pas de problèmes moraux, auxquelles Paul s'intéresse ici. Le fort regarde de haut le faible et dit: « Tu es lié, tu es légaliste, tu es encore sous les règles. Tu suis encore toutes ces formes, tu es encore sous toutes ces observations. Tu es si étroit d'esprit. » Il dénigre simplement ce chrétien, et regarde le faible avec contentement, en lui disant: « Tu es trop faible pour être libre. » D'un autre côté, le faible commence à juger le fort et dit: « Lorsque je regarde ta vie, je vois que tu es en plein dans le courant qui consiste à avoir une foi facile. Il ne s'agit pas de liberté mais de licence. Tu mets tout cela de côté simplement parce que tu es paresseux, et passif, et que tu veux vivre une vie de négligence. » Ils commencent à être désobligeants l'un avec l'autre. Le chrétien B dit au chrétien A: « Tu peux dire autant que tu veux que tu regardes à Jésus, si tu vis de cette façon, alors cela montre que tu n'es pas soumis mais tu utilises ta liberté en tant que licence.  
FAIRE OU NE PAS FAIRE POUR LE SEIGNEUR

    Selon le passage de Romains, les deux chrétiens avaient un problème. Vous voyez, le faible a détourné les yeux du fort de Christ vers ses scrupules. Le fort a détourné les yeux du faible de Christ et les a tournés vers ses libertés. Tout ce qui détourne mes yeux de Christ est mauvais. Et que ce soit le chrétien fort ou le faible, tous les deux ont détourné les yeux de l'autre de Christ. Par le Saint-Esprit, Paul souligne ici des principes incroyables. Il dit que si le chrétien A regarde à Jésus et que le chrétien B regarde à Jésus, ils peuvent se mettre d'accord pour ne pas être d'accord sur les choses non morales. Ils peuvent être uns. Ils n'ont pas besoin d'être uns au niveau des doctrines ou des philosophies. Mais ils doivent être uns au niveau du coeur, uns dans la direction, uns en esprit. J'aimerais que nous considérions le principe qui unit le fort et le faible. On le trouve dans les versets 14:6-8: « Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.»
    Cinq fois Paul répète « pour le Seigneur », et il termine en disant: « Nous sommes au Seigneur. » Voici le principe qui régit le cas des problèmes qui ne sont pas du domaine de la morale, mais de questions de liberté de pratique, c'est que vous mangiez ou que vous ne mangiez pas, le faites-vous pour le Seigneur? Est-ce que vous mangez pour le Seigneur? Est-ce que vous ne mangez pas pour le Seigneur? Si vous décidez de faire une distinction entre les jours, le faites-vous pour le Seigneur? Si vous décidez de ne pas faire une distinction entre les jours, le faites-vous pour le Seigneur? Le principe qui sous-tend tout cela est « pour le Seigneur. » Dans les versets 14:2-4 il y quelque chose que l'on peut appeler « manger spirituellement » et « quelque chose que l'on peut appeler « ne pas manger spirituellement. » Dans les versets 14:5-6 il y quelque chose que l'on peut appeler une « observation spirituelle des jours» et quelque chose que l'on peut appeler « une non observation spirituelle des jours. » Je vous rends attentifs à ce mot spirituel, il faut qu'il en fasse partie. Il faut qu'il s'agisse d'une « non observance spirituelle », parce que toutes les non observances ne sont pas spirituelles. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire? Toutes les libertés ne sont pas des libertés chrétiennes. 


SORTIR DE LÉGALISME ET RENTRER DANS LA GRÂCE

    De nombreuses personnes ont jeté le légalisme par la fenêtre. Elles disent: « J'en ai terminé avec les règles. J'en ai terminé avec les observations. » Mais honnêtement, elles ne connaissent rien à la grâce de Dieu. Ce n'est pas parce que vous arrêtez de faire une chose que vous êtes entrés dans une autre. Peut-être que quelqu'un dira: « Des règles, des règles, toujours de règles. Je suis fatigué de jeûner. Je suis fatigué de donner la dîme. Je suis fatigué de me lever tôt pour avoir mon temps de méditation. Je suis fatigué d'aller aux réunions. Je suis fatigué d'être volontaire pour servir. J'en ai terminé avec cela. Je rejette le légalisme. » Ce n'est pas parce que le légalisme a été détruit que le christianisme a été établi. C'est pour cette raison qu'en lien avec cela j'aime Galates 6:15: « Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. » Que vous le fassiez ou non, cela n'est pas important. Ce n'est pas le point important. Le point important est que si vous le faites, le faites-vous pour le Seigneur, et si vous décidez de ne pas le faire, est-ce Dieu qui a mis cela dans votre cœur? La question est « Est-ce que vous ne le faites pas pour le Seigneur? » Que vous observiez certaines choses ou pas, la question est « Est-ce que c'est pour Lui, pour Son plaisir? » Il dit ici que nous ne pouvons pas juger ceux qui observent, ou qui n'observent pas, parce que nous ne pouvons pas voir leur cœur. Peut-être que vous direz: « Lui il reste à la maison et ne vient pas à la réunion. » Oui, mais il se peut qu'il reste à la maison pour le Seigneur. Nous ne pouvons pas le juger.
    Dans notre prochaine leçon, nous verrons les trois raisons que Paul donne pour ne pas juger. J'aimerais juste les mentionner. La première se trouve au verset 14:3: « car Dieu l'a accueilli. » Lorsque mon cœur est centré sur Christ, pour plaire au Seigneur, ce n'est pas si important si vous faites tout sans faute. Lorsque votre cœur décide de « faire ceci ou de ne pas faire cela pour plaire à Jésus », si c'est cela qui est dans votre cœur, alors Dieu vous a acceptés, même si vous êtes dans l'erreur. Que vous restiez à la maison ou que vous ne restiez pas. Que vous vous engagiez, ou que vous ne vous engagiez pas. Imaginez que vous refusiez d'aider la mission. J'espère que vous ne le ferez jamais. Mais imaginons que vous refusiez d'aider la mission pour Jésus, que ce soit vraiment ce qu'il y a sur votre cœur, et que vous pensiez que cela honore Dieu. Dieu vous acceptera, il vous acceptera pour ce motif. Il regarde toujours au cœur et aux motifs. Si vous priez beaucoup, Dieu vous accepte si c'est pour Lui. Si vous ne priez pas, Dieu vous accepte également si c'est pour le Seigneur. Tout doit être fait pour Lui.
    La deuxième raison est au verset 14:4: « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? » La seconde raison pour laquelle nous ne devons pas nous juger les uns les autres est que nous ne sommes pas Dieu. Quel droit ai-je de me plaindre pour ce que votre maître vous laisse faire? Quel droit avez-vous de vous plaindre si mon maître me laisse faire quelque chose? Quelle présomption, quelle intrusion dans les prérogatives de Dieu! C'est Lui qui a les compétences pour juger, pas moi. C'est Lui qui a le droit de donner des commandements. Ce que Dieu dit ici c'est: « Marchez dans votre lumière, et laissez votre frère marcher dans la lumière qu'il a reçue. » Ce que votre Maître vous laisse faire, n'est pas mon affaire. Ce que mon Maître me laisse faire n'est pas votre affaire. Ne nous jugeons pas les uns les autres sur ces sujets. Le Seigneur est le Seigneur du faible et du fort. Le faible n'est pas le Seigneur du fort. Et le fort n'est pas le Seigneur du faible. Ce sont les prérogatives de Dieu que de faire cela. La seule condition est d'après le verset 14:5, «Que chacun ait en son esprit une pleine conviction.
    La troisième raison pour laquelle nous ne devons pas nous juger les uns les autres est le verset 14:12: « Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. » Qui d'entre nous pense qu'il devra un jour rendre compte pour un autre croyant? Chacun d'entre nous devra personnellement se tenir devant Dieu pour Lui-même. Si je dis: « Je fais cela pour le Seigneur. » Un jour je devrai me présenter devant Dieu pour cela. Si je dis: « Je ne fais pas cela pour le Seigneur. » Un jour je devrai me présenter devant Dieu pour cela. Il dit que comme nous devrons tous rendre compte pour nous-mêmes devant Dieu, nous ne devrions pas nous juger les uns les autres. Le faible ne doit pas juger le fort et le fort ne doit pas juger le faible. Vous n'avez pas à vivre avec ma lumière, et je n'ai pas à vivre avec votre lumière. Vous êtes responsables pour la lumière que vous avez. Vous êtes responsables de rechercher le Seigneur dans la Bible et ensuite d'obéir à ce que le Seigneur vous montre dans votre coeur. Et je suis responsable de rechercher le Seigneur dans la Bible et ensuite obéir à ce que le Seigneur me montre. Mais si nous ne sommes pas d'accord, si vous ne voyez pas ce que je vois, nous sommes quand même uns en Christ, et nous pouvons avoir la communion. Nous n'avons pas besoin de nous diviser au sujet de points de vue différents qui ne sont pas du domaine de la morale. Nous sommes un Corps et si votre coeur est centré sur Dieu, alors Il vous a accepté. Nous ne pouvons pas voir dans le coeur l'un de l'autre et chacun d'entre nous devra se tenir personnellement devant Dieu. Voilà, je pense que vous voyez que Paul essaie constamment de nous ramener vers la fondation qui est Christ. Je pense qu'une des plus grandes blessures que doit supporter le Seigneur Jésus sont toutes ces divisions et séparations au sujet de choses qui ne sont pas essentielles. Une église peut se diviser au sujet des choses les plus stupides lorsqu'elle ne regarde plus à Christ. Oh! qu'Il nous donne de revenir à Lui, parce que lorsque nous sommes en règle avec Lui, nous sommes en règle les uns avec les autres. C'est si simple. Nous continuerons de parler au sujet du faible et du fort dans notre prochaine leçon.

    Prions: Père, nous Te remercions infiniment pour Ta parole, non pour ce que nous pensons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Tu sais Toi qu'elle signifie. Nous prions que Tu manifestes cela en nous - dans nos vies, dans nos coeurs. Nous Te prions de manifester tout cela en nous. Nous prions au nom de Jésus. Amen.

jeudi 20 mars 2014

(24) ROMAINS (Romains 13:1-8) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingtième quatrième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, en tous temps et en toutes situations, Tu es fidèle pour nous conduire, nous guider et Te manifester dans nos vies pour nous conformer à l'image de notre Seigneur Jésus Christ. Nous Te remercions Seigneur pour toutes les parties de Ta parole, et tout spécialement pour Romains 13. Nous Te demandons d'ouvrir les yeux de notre coeur et de nous montrer ce qu'il y a au-delà des mots afin que nous puissions voir d'une manière toute nouvelle notre Seigneur Jésus Christ. Nous savons que c'est lorsque nous Le voyions que nous sommes transformés. Jusqu'à ce que cela arrive, il n'y aura aucun changement. Nous Te demandons donc de Te dévoiler Toi-même et de nous faire la grâce de pouvoir embrasser Christ alors que Tu nous Le montres. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

    Nous ne passerons pas beaucoup de temps dans les rappels. Mais laissez-moi juste vous redire deux, trois choses pour nous remettre à l'esprit là où nous nous étions arrêtés. Dans notre étude, nous sommes arrivés dans les chapitres 12 à 16. C'est une grosse section du livre. Elle est bâtie sur les onze premiers chapitres du livre. Dans les chapitres 1 à 11, nous voyons Christ œuvrant en nous et pour nous. Maintenant dans les chapitres 12 à 16, nous voyons Christ œuvrant à travers nous. En d'autres termes, si nous avons réellement saisi les onze premiers chapitres, qu'est-ce qui sera vrai dans notre vie? La réponse est que nous ressemblerons aux chapitres 12 à 16. Dans notre dernière leçon, j'ai souligné que le mot clé dans cette section pratique est « relation. » C'est la clé de tout ce qui est pratique dans nos vies et tout ce qui suit est un sous-produit de notre relation avec Dieu.
    Regardez les versets 12:1-2: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Vous remarquerez que la section commence avec ces versets qui font référence à notre relation avec le Seigneur. 100% des applications pratiques qui en résultent et qui sont décrites dans ces chapitres, découlent de notre relation avec Dieu. 


SI NOUS SOMMES EN RÈGLE AVEC DIEU, NOUS SERONS EN RÈGLE PARTOUT AILLEURS

    Le grand enseignement des cinq derniers chapitres de Romains est le suivant. Si nous sommes en règle avec Dieu, nous sommes en règle partout ailleurs. Si nous ne sommes pas en règle avec Dieu, nous ne sommes en règle nulle part. Il n'est pas possible d'avoir une relation verticale juste avec Dieu et de ne pas avoir des relations horizontales justes dans la vie de tous les jours. Dans ces chapitres, Dieu aimerait nous guérir de cette approche superficielle qu'ont tant de personnes dans leur relation avec leur prochain, leur famille, leurs frères et sœurs en Christ, ou avec la société. La seule façon d'être reliés les uns aux autres sur terre est d'être relié au Seigneur. Sans avoir une fondation spirituelle, vous ne pouvez faire qu'un travail superficiel. Ce n'est qu'une sorte de bricolage qui ne fonctionnera pas. Vous n'arriverez pas très loin. Avoir une bonne relation avec le Seigneur est présenté comme le seul espoir pour ce qui concerne nos relations avec les hommes. Toutes nos relations avec les hommes sont présentées comme le test de notre relation avec le Seigneur. Nous pouvons donc regarder toutes nos relations et revenir pour dire: « Suis-je correctement relié à Dieu? » Et cela répondra à toutes nos questions. Si j'ai du mal à vivre avec ma famille, si j'ai du mal à vivre avec mes frères et sœurs en Christ, si j'ai du mal à mon travail, à l'école, c'est le signe que j'ai un problème spirituel. Quelque chose ne va pas dans mon union avec le Seigneur.
    Voici le plan que nous suivons. Laissez-moi encore vous le donner avant que nous revenions là où nous en étions arrivés. Les versets 12:1-2 parlent de notre relation avec Dieu. Les versets 12:3-21 parlent des relations avec les autres chrétiens et la société. Ensuite les versets 13:1-7 parlent des relations avec les autorités, ce qui est illustré avec le gouvernement civil. Ensuite les versets 13:8-14 parlent des relations avec notre prochain. Les versets 14:1-15:13 représentent la partie la plus longue et parlent de nos relations avec notre frère plus faible. Les versets 15:14-33 parlent de nos relations avec le monde entier. Enfin il résume le tout dans le dernier chapitre. La dernière fois, nous avons terminé le chapitre 12, les relations avec les autres chrétiens. Je ne vais pas prendre le temps de revoir tout cela, mais juste vous le résumer en une phrase. Les relations que nous avons les uns avec les autres, en tant que membre du même Corps, sont caractérisées par le fruit de l'Esprit. Et le fruit de l'Esprit est l'amour. Il n'y a qu'un seul fruit de l'Esprit. Il n'y a pas des fruits. Il n'y en a qu'un - l'amour. L'amour a plein d'aspects différents. Nous avons vu certains de ces aspects la dernière fois. Si nous nous soumettons au Seigneur, c'est-à-dire si nous laissons de côté notre vie et notre volonté et que nous vivons par Sa vie et Sa volonté, Il a promis que Son amour allait couler à travers nous par le Saint-Esprit. Lorsque nous embrassons Sa vie et Sa volonté alors ce fruit de l'Esprit coule. La dernière fois, nous avons juste vu le chapitre 12 et nous avons considéré cinq expressions différentes de l'amour.

LES PRINCIPES ET LEURS APPLICATIONS

    Cela nous amène aux versets 13:1-7. Ces versets nous parlent des relations avec les autorités humaines, ce qui est illustré ici avec le gouvernement civil. Avant de regarder cela, laissez-moi vous redonner un principe qu'il est important de rappeler, tout spécialement dans Romains 12 à 16, et dans toutes les sections pratiques des épitres, c'est-à-dire les derniers chapitres d’Éphésiens, de Galates, et de Colossiens. Dans la plupart des cas, nous essayons de donner un principe biblique pour vous montrer les principes qui ne changent jamais. Ensuite nous disons: « Maintenant prenez ce principe et avec la direction du Saint Esprit, appliquez-le à votre situation. » Nous serons tous d'accord sur le principe, mais nous ne serons pas tous d'accord sur les applications de ce principe. Peu importe du moment que nous avons le même centre. Si nous sommes concentriques, la taille de notre cercle n'est pas importante. Nous pouvons avoir des cercles de tailles différentes si nous avons le même centre. Il y a de la place pour être en désaccord. J'essaie de donner des principes mais pas beaucoup d'applications. J'essaie de ne pas mettre en avant les applications qui me sont chères. Je ne partage jamais rien avec un groupe avant d'en discuter avec mon épouse Lilian. La réalité est que je partage rarement quelque chose sans l'avoir modifié après avoir parlé avec elle, parce qu'elle ne me laisse pas insister sur mes points préférés. Souvent elle a besoin de me redire: « Non, cela c'est une application, retourne au principe. »
    Que ce soit dans Romains ou dans les autres sections du Nouveau Testament, Dieu ne donne pas seulement des principes, Il donne aussi leur application. Ce que j'essaie de dire, c'est que lorsque la Bible donne une application, vous n'êtes pas libres de l'accepter ou pas en disant: « Je vais prendre le principe, mais je vais laisser l'application. » Vous pouvez être en désaccord avec mon application et je peux être en désaccord avec votre application, mais si la Bible donne à la fois l'application et le principe, alors vous devez accepter les deux. Il ne s'agit plus d'un problème de conscience. Je peux vous dire: « Soyez saints, soyez modestes. » C'est un principe et tous les chrétiens doivent être d'accord avec cela. Mais comment l'appliquez-vous? Les choix que vous faites ensuite concernant ce que vous regardez, lisez, écoutez ou les passe-temps que vous avez se passent entre le Seigneur et votre conscience dirigée par l'Esprit. Nous savons que nous pouvons ne pas toujours être d'accord sur la façon d'appliquer ces choses.
    Nous devons toujours suivre les principes fondamentaux. En d'autres termes, comment se prononcer au sujet des choses sur lesquelles la Bible ne dit rien? Dans ce cas, il vous reste encore les grands principes. Par exemple, il ne faut pas convoiter, éviter le mal, ce qui ne vient pas de la foi est péché, il ne faut pas se mettre sous un joug étranger, il ne faut pas être un rocher de scandale pour son frère, et votre corps est le temple du Saint-Esprit - ce sont ces choses générales que nous essayons d'appliquer en terme de grands principes. Mais lorsque Dieu donne le principe et l'application, lorsque Dieu dit: « Soumettez-vous au gouvernement », nous disons que c'est un principe et tout le monde doit être d'accord avec cela, il faut se soumettre au gouvernement. Ensuite si Dieu dit: « Payez vos impôts », c'est une application. Peut-être aimeriez-vous dire: « Je ne suis pas d'accord avec cette application, je ne vais pas l'appliquer de cette manière. » Mais vous ne pouvez pas le faire. Lorsque Dieu donne le principe et l'application, vous devez aussi prendre l'application. C'est ce qu'Il fait dans cette section. Il ne donne pas uniquement le principe mais Il l'applique également. C'est ce qui rend le tout si pratique. Il y a certaines applications qui sont communes à tous les chrétiens. C'est ce que nous trouvons dans cette section. Tous ceux qui sont correctement reliés au Seigneur ont des traits communs, des caractéristiques reconnaissables sur lesquelles tout le monde est d'accord. Il n'y a pas de place pour le désaccord sur ces sujets, c'est ce que Dieu décrit dans les passages qui suivent.
    Lisons les versets 13:1-7: « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur. Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. »
    Avant que nous examinions les exceptions, parce qu'il y a des exceptions, la tentation est, lorsque nous en arrivons à un passage comme celui-ci, de penser qu'il est écrit dans l'absolu. Commençons d'abord par ce qui est 100% clair et ensuite nous aurons un peu de lumière sur certaines des choses qui ne sont pas si claires. Laissez-moi d'abord vous montrer, et je l'ai déjà suggéré au commencement, que dans cette section pratique, tout découle de notre union avec Dieu. Paul n'est pas en train de nous donner une section sur les œuvres en disant: « Maintenant que vous êtes un chrétien, faites ceci et faites cela » c'est-à-dire une liste de règles et d'observations. A la place, Il dit: « Lorsque vous serez reliés au Seigneur, tout cela découlera en tant que fruit. Cela sera dans votre vie. » Pour que vous n'oubliez pas cela, Dieu met toujours en avant les fondations. C'est ce qu'Il fait ici. Il n'est pas en train de dire: « Très bien, tu es un chrétien et voici une liste de règles. Lorsque tu es avec un chrétien ou ton prochain, voici des principes qu'il faut suivre. Lorsque vous êtes avec le gouvernement civil, voici les principes à suivre. Lorsque vous êtes avec l'église, voici les principes à suivre. » Non, Il ne fait pas cela. Il dit: « Lorsque vous êtes avec Dieu, cela va se manifester ainsi dans votre vie. » C'est ce principe qui est illustré ici. 


OBÉIR A DIEU OU AU GOUVERNEMENT

    Remarquez de quelle manière Il nous ramène aux fondations. Lorsque vous le regardez pour la première fois, il semble que Paul soit en train de parler du gouvernement, mais en fait, il parle du Seigneur.
• Verset 13:1: « Point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. »
• Verset 13:2: « Celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi. »
• Verset 13:4: « Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. »
• Verset 13:6: « Car les magistrats sont des ministres de Dieu. »
    En sept versets, il souligne six fois la même chose - l'autorité de Dieu, établie par Dieu, ordonnée par Dieu, serviteur de Dieu, magistrat de Dieu. Le Seigneur ne présente pas notre relation par rapport au gouvernement en termes de responsabilités civiles en disant: « Maintenant vous avez des responsabilités civiles. Vous avez des obligations civiles, des responsabilités politiques. » Il les présente en termes de relations avec Dieu. Ce sont des responsabilités sacrées. Ce sont des obligations spirituelles.
    Une fois que vos yeux sont tournés vers Christ, vous n'avez pas besoin d'être un théologien pour voir cela. Le chrétien moyen ne considère pas le dernier jour où il peut payer son dernier tiers en disant: « Oh! là, là, c'est un des plus grands jours de fête de l'année et je ne peux plus attendre pour payer mes impôts. » Pourtant c'est ainsi que Romains présente le fait de payer, il le présente comme une obligation sacrée. Ce n'est pas une obligation civile. C'est une obligation sacrée. Réalisez-vous que c'est tout autant sacré que de donner de l'argent à la mission? C'est tout autant sacré que d'avoir un moment de méditation le matin. Il est tout autant spirituel de payer ses impôts que de mémoriser des versets de la Bible, de témoigner de Christ à quelqu'un.
    En fait, dans le verset 13:4 il appelle les magistrats des « serviteurs de Dieu », c'est un mot grec intéressant. C'est le mot grec « Diakonos » et c'est le même mot utilisé dans 1 Timothée qui décrit les responsables de l’Église. « Diakonos » a donné le mot diacre. Paul appelle les magistrats des serviteurs. Chaque politicien est un diacre. C'est le mot qui est utilisé ici. C'est un mot spirituel parce que Dieu essaie de nous rendre attentifs à notre relation avec Lui et à nos obligations sacrées. Il est difficile de croire que les responsabilités mentionnées ici nécessitent la vie de Dieu pour être accomplies, que cela nécessite un miracle de Dieu pour être accomplies. Mais nous ne pourrons jamais rien faire sans cela. Parfois nous regardons certaines de ces choses et nous disons: « C'est facile. Je vais faire ceci et cela. » Chaque application que nous avons dans la Bible est une impossibilité. Vous avez besoin de la grande puissance de Dieu pour obéir à tout ce qui est dans la Bible.


NOUS AVONS BESOIN D'UN MIRACLE POUR VIVRE LA VIE CHRÉTIENNE

    Voilà une chose incroyable. Nous admettons habituellement l'impossibilité de vivre la vie chrétienne sans un miracle. Nous considérons les choses comme aimer son frère, pardonner et oublier, tendre l'autre joue, faire le deuxième mille ou rendre le bien pour le mal et nous disons: « Je ne peux pas faire cela sans un miracle. J'ai besoin du Seigneur pour tendre l'autre joue, j'ai besoin du Seigneur pour avoir un esprit qui pardonne, et pour ne pas entretenir d'amertume dans mon cœur et ainsi de suite. » De la même manière que vous avez besoin du Seigneur pour appliquer le chapitre 12, en n'étant pas rancunier et tout le reste, vous avez besoin d'un miracle du Seigneur, de la vie de Dieu, de l'Esprit de Dieu pour tout ce qui se trouve dans Romains 13.
    Ce n'est pas moi qui ai choisi le sujet des impôts, mais c'est Dieu qui utilise ici cette illustration. Je me demande si, lorsqu'il est temps de rendre à César ce qui appartient à César, et de remplir le formulaire des impôts, si vous avez déjà courbé la tête et dit: « Seigneur, il me faut un miracle pour faire cela. » Vous avez peut-être besoin d'un miracle juste pour trouver le bon formulaire. Je ne vais trop m'arrêter là-dessus, nous ne faisons probablement pas cela, pourtant c'est un résultat de notre relation avec Dieu. En mettant cela en avant, Dieu nous ramène à la source, à la fontaine, à la Vie. Avant qu'Il ne dévoile tous les détails, Il aimerait que nos réalisions que cela est de Dieu, est établi par Dieu et est un service pour Dieu. Cela se manifeste lorsque l'on est soumis au Seigneur, et d'aucune autre manière. 


DIEU AGIT ÉGALEMENT DANS LE LONG TERME

    Laissez-moi vous montrer deux façons par lesquelles le Saint-Esprit nous dévoile la vérité dans ce merveilleux chapitre - la soumission aux autorités déléguées. Premièrement Il nous ramène au Seigneur parce qu'il est important de voir le Seigneur en tant que source de toutes choses. Sans un miracle, nous risquons de rater le Seigneur. C'est si facile de rater Dieu. Et si nous Le ratons, tout le reste n'a plus de sens. Laissez-moi vous donner deux illustrations humaines pour vous montrer comment cela s'insère dans le contexte. Il est facile de voir Dieu dans ce qui est immédiat mais de Le rater dans ce qui est progressif. Imaginons que je puisse faire quelque chose qui soit impossible. Réalisez-vous que plus quelque chose prend du temps, plus il est difficile d'y voir l'action de Dieu? Imaginons que j'ai un pot de fleur et tandis que vous le regardez, je mette une graine et de la terre et que je dise: « Regardez ce qui va se passer. » Alors que vous regardez le pot de fleur, la fleur commence tout d'un coup à pousser. En un instant la plante pousse, reçoit des feuilles et des fruits. Imaginez ensuite que je vous invite un par un à venir et à prendre un fruit. Lorsque vous le prendriez pour le goûter, vous diriez: « C'est un miracle de Dieu! J'ai vu la graine et j'ai vu comme cela a poussé. C'est parti de rien et maintenant je peux en manger les fruits. Quel incroyable miracle de Dieu. »
     Si vous avez pu voir Dieu dans tout cela, c'est parce que c'est arrive d'un seul coup. C'est arrivé juste devant vos yeux en quelques secondes. Lorsque les choses s'accomplissent de façon immédiate, vous pouvez voir le Seigneur. Lorsque les choses durent plus longtemps, et c'est ainsi que Dieu agit tout le temps dans la nature, il est plus difficile d'y voir le Seigneur. Ainsi la semence tombe en terre et après quelque temps, un long temps, après une saison, elle commence à sortir. Quelques autres saisons passent et la plante commence à avoir des feuilles. Une autre saison passe et des fleurs apparaissent. Finalement après quelques années, vous pouvez prendre du fruit. Comment se fait-il alors que bien que ce soit exactement la même chose, à la différence près que cela prend plus de temps, comment se fait-il que nous puissions voir Dieu dans l'un mais et que nous rations généralement Dieu dans l'autre? Plus le temps passe, plus il est difficile de voir le Seigneur. Si cela se passe rapidement, vous pouvez Le discerner. Si cela dure plus longtemps, si cela prend du temps, vous vous demandez si quelque chose se passe et si Dieu fait quelque chose dans votre vie.


DIEU AGIT ÉGALEMENT A TRAVERS DES INSTRUMENTS HUMAINS

    Très bien, voici une autre vérité. Si Dieu travaille de façon directe, il est facile de Le voir mais s'Il agit indirectement à travers des instruments humains, il est facile de Le rater. C'est difficile de Le voir dans ces conditions parce qu'Il passe par des agents humains. Lorsqu'Il utilise un intermédiaire, nous pouvons Le rater. Si jamais votre bien-aimé tombait subitement raide mort, vous diriez probablement, Dieu l'a rappelé à Lui. C'est le Seigneur qui a agi. » Mais s'il était abattu par un criminel, il serait difficile d'y voir la main de Dieu parce qu'Il utilise un instrument humain, et il est donc plus difficile de le voir. Si jamais un éclair tombait sur mon bureau et que tous mes livres et mes notes brûlaient, après avoir pleuré un certain temps, je dirais probablement: « le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le nom du Seigneur. » Si un incendiaire pénétrait dans ma maison et mettait le feu à mon bureau, il ne serait pas facile de dire: « le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, loué soit le nom du Seigneur. » Je dirais probablement: « le Seigneur a donné et l'incendiaire à repris. Maudit soit le nom de l'incendiaire! »
    Vous avez du mal à voir Dieu lorsqu'Il utilise des intermédiaires. Vous ne pouvez pas Le voir aussi clairement. Lorsque Dieu agit directement, c'est facile à voir. Même certaines compagnies d'assurance ont de petites clauses qu'elles appellent « actes de Dieu. » Elles reconnaissent que les tornades, les tremblements de terre et les tempêtes sont des actes de Dieu parce que cela arrive si brusquement. Elles y voient la main de Dieu. Mais lorsqu'Il utilise des moyens humains, des instruments et des intermédiaires, il est difficile de Le voir. Par conséquent lorsqu'Il agit de façon progressive, nous risquons de rater Dieu. Je vous rends attentifs à cela parce que ces deux choses sont vraies dans le gouvernement humain. C'est pour cela qu'il est difficile de voir Dieu dans un gouvernement humain.
    La réalité c'est que rien ne bouge moins vite qu'un gouvernement. Rien ne va moins vite que la mairie. Si vous avez déjà eu à faire au système judiciaire, vous réalisez que cela va aussi vite qu'un escargot. Ces choses vont lentement et parce qu'elles vont lentement, il est difficile d'y voir Dieu. Dieu utilise le gouvernement en tant qu'intermédiaire. Il agit également de façon indirecte à travers les officiers, les politiciens, les hommes et les femmes d'état. Il est difficile de voir le Seigneur lorsqu'Il agit de façon si indirecte. C'est pour cette raison qu'avant que nous rentrions dans les détails de ce que cela signifie de se soumettre aux autorités, Il nous ramène au Seigneur. Ce gouvernement, bien que cela soit progressif, bien que cela soit à travers des instruments humains est établis par Dieu, ses membres sont des ministres de Dieu, ce sont des serviteurs du Seigneur, ils sont prévus par Dieu. Vous savez, lorsque vous considérez certaines des personnes qui usurpent le pouvoir ou certains des gouvernements tyranniques, vous êtes en droit de vous demander: « Comment tout cela peut-il venir de Dieu? Comment un Hitler, un Mussolini, un Lénine, un Marx, un Kadhafi ou quelqu'un comme eux peuvent-ils venir de Dieu? C'est difficile de voir que cela est ordonné par Dieu lorsqu'Il utilise des instruments humains et lorsque ces instruments sont si imparfaits. C'est pour cette raison qu'avant que Paul ne commence à parler de soumission, il nous ramène au début et il dit: « J'aimerais que vous voyez cela avant de commencer, tout cela vient de Dieu. »

TOUTE AUTORITÉ EST DÉRIVÉE DE DIEU

    Une des façons de saisir l'impact de cet incroyable enseignement que l'on trouve dans Romains 13 est de reconnaître l'arrière-plan historique dans lequel il a été écrit. Cela a été écrit à l'époque de l'impérialisme romain, lorsque Néron était l'empereur de tous les hommes. Si vous avez quelques notions d'histoire, vous savez que peu de temps après, il a lancé une terrible persécution contre les chrétiens. Il a utilisé les chrétiens comme des torches pour illuminer ses jardins. Lorsque vous considérez de telles choses, vous pouvez vous demander: « Il faut se soumette à cela? » Au milieu de cette persécution, Pierre dira en 1 Pierre 2:13-14: « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. » Il a dit cela sous ce même gouvernement.
    Le Saint-Esprit commence en tournant nos regards vers le Seigneur, Le mettant en avant en tant que la source de toutes choses. Je ne veux pas que vous ratiez ce que Dieu veut dire lorsqu'Il s'appelle Lui-même la source de l'autorité. Dieu a une autorité illimitée. Dieu a l'autorité absolue. Avant qu'il y ait la création, avant qu'il y ait les anges, avant qu'il y ait quoi que ce soit, il y avait Dieu. Et Dieu a toute autorité, toute autorité! Nous disons que Dieu est l'auteur de la vie, que toute vie vient de Dieu. Toute vie que vous voyez est dérivée de Dieu. Que vous considériez la vie des insectes, des poissons, des oiseaux, des animaux ou des humains, toute vie vient de Dieu. Dieu est la Vie et toute forme de vie, peu importe sa complexité, de l'ange jusqu'à la fourmi vient de Dieu. De la même façon, Dieu n'a pas dit: « J'ordonne la création du communisme, du socialisme, du capitalisme et des dictateurs. » Ce n'est pas ce qu'Il dit. Il dit: « Je suis l'auteur de l'autorité, pas de sa forme, mais de l'autorité. De même que toute vie est en Dieu, toute autorité est de Dieu et toute autorité sur terre, comme toute vie sur terre, est dérivée de Dieu, elle vient de Dieu. Il n'y a pas d'autorité qui n'ait pas de lien avec Dieu. Toute autorité est dérivée de L'Autorité de Dieu parce qu'Il a l'autorité en Lui-même. C'est Sa nature et Son caractère.
    Il est important de comprendre cela parce que l'autorité absolue appartenant à Dieu, la seule autre autorité qui existe est l'autorité déléguée - c'est l'autorité que Dieu a donnée à l'homme. C'est pour cela que tout irrespect envers l'autorité déléguée est une irrévérence envers l'autorité absolue. C'est ce qu'enseigne Romains 13. Résister aux ordonnances de Dieu, c'est résister à Dieu Lui-même. C'est résister au Seigneur. Toute autorité sur terre est issue de Lui. En lien avec cela, regardez ces merveilleux versets
Proverbe 8:15: « Par moi les rois règnent, Et les princes ordonnent ce qui est juste. »
Daniel 4:32: « Le Très Haut domine sur le règne des hommes et qu'il le donne à qui il lui plaît. »
1 Samuel 2: 6-8: « L'Éternel fait mourir et il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. L'Éternel appauvrit et il enrichit, Il abaisse et il élève. De la poussière il retire le pauvre, Du fumier il relève l'indigent, Pour les faire asseoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trône de gloire. »
Proverbe 21:1: « Le cœur du roi est un courant d'eau dans la main de l'Éternel; Il l'incline partout où il veut. »
Jean 19:11: « Jésus répondit: Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. »
    Alors que nous parcourrons cette section, nous verrons que dans cette section, Dieu parle des gouvernements humains. Mais cela va bien au-delà. Vous voyez, Son point n'est pas le gouvernement civil et la soumission au gouvernement. Dans ces sept versets, ce n'est pas la soumission au gouvernement qui est Son sujet. C'est Son illustration. Vous devez voir la différence entre l'illustration et le point qui est illustré. Il ne parle pas de soumission au gouvernement. Juste après les anges, les gouvernements sont la plus haute autorité sur terre. C'est pour cela que Dieu a choisi les gouvernements comme illustration pour toutes les autorités. Il a choisi la plus haute autorité connue des hommes pour en faire l'illustration pour les plus petites autorités. Le plus petit est inclus dans le plus grand. Il ne parle pas ici au sujet de la soumission au gouvernement mais de la soumission à toutes les autorités déléguées. Le gouvernement civil n'est qu'une illustration de tout cela. C'est Son illustration. De la même façon qu'Il a choisi le gouvernement parce qu'il inclut tout le reste, de la même façon Il a choisit l'épée parce qu'elle est la punition qui permet de prendre la vie et qui inclut toutes les punitions inférieures. Ainsi il ne fait que choisir l'extrême parce que le plus petit est inclus dans le plus grand.


LA SOUMISSION AUX AUTORITÉS DÉLÉGUÉES EST UN SOUS PRODUIT DE NOTRE SOUMISSION A DIEU

    Le vrai point que soulignent ces sept versets est le suivant. Si je suis correctement relié à Dieu, je serai soumis à toute autorité déléguée au-dessus de moi. C'est le point de ces sept versets. Bien que nous parlions ici du gouvernement, nous parlons également des parents, nous parlons des chefs, nous parlons des enseignants, des entraîneurs, des contremaîtres, des arbitres, des anciens, des gardes, des moniteurs. Quel que soit le niveau d'autorité, si vous êtes sous une autorité et que vous êtes correctement relié à Dieu, vous serez soumis à cette autorité. Si vous n'êtes pas soumis à une autorité, c'est que vous n'êtes pas correctement reliés au Seigneur. C'est ce qu'Il veut dire dans ces sept versets. Par conséquent partout où il y a une autorité déléguée, et qu'un chrétien y est soumis, il doit reconnaître sa relation avec Dieu et y répondre.
    Dieu ne dit pas ce que j'ai pensé pendant des années. Il ne dit pas: « Tu m'es soumis alors voici tes obligations. Soumets-toi au gouvernement », et ainsi de suite. Ce n'est pas ce qu'Il dit. Il ne dit pas qu'en tant que bon chrétien, je dois respecter les limitations de vitesse. Ce qu'Il dit à la place est: « La soumission à l'autorité déléguée est un sous produit de notre soumission au Seigneur. » Ce n'est pas la même chose. Il ne dit pas que vous avez à faire cela. Il dit que vous ferez cela si vous êtes au clair avec Dieu, si vous êtes correctement reliés avec le Seigneur. Vous ne pouvez pas vivre soumis à Dieu et résister aux autorités. Il ne peut pas en être ainsi. C'est contraire à toute l'idée de la soumission à Dieu. La soumission au Seigneur signifie que vous vous soumettrez aux autorités déléguées. Réalisez-vous que si vous luttez avec une autorité déléguée, c'est parce que vous n'êtes pas soumis au Seigneur? C'est exactement ce que cette section enseigne. C'est pour cela que le Seigneur nous prépare. Il désire nous ramener vers Lui. Il insiste pour que nous comprenions qu'Il est l'Autorité.
    Paul fait ensuite une seconde chose. Il ne nous pousse pas seulement à nouveau vers Dieu, mais Il simplifie la volonté de Dieu au passage. Je pense que nous pouvons dire que le chrétien moyen a parfois du mal avec la volonté de Dieu, jusqu'à ce que Dieu le remette sur le bon chemin. Habituellement lorsqu'il pense à la volonté de Dieu, cinq choses viennent à l'esprit du chrétien moyen. Premièrement il pense à un conjoint, avec qui se marier. Deuxièmement il pense à l'éducation. Troisièmement il pense à la vocation. Quatrièmement il pense à la localisation. Cinquièmement il pense à l'adoration et au service. De nombreuses personnes pensent que la volonté de Dieu est faite de ces cinq choses. Une fois qu'ils ont trouvé leur conjoint, un métier, qu'ils savent où habiter, et où adorer et servir, ils disent simplement: « Maintenant, je connais la volonté de Dieu pour ma vie. » Ensuite ils ne se préoccupent plus de la volonté de Dieu. C'est pour cela que les jeunes gens ont tellement de lutte avec la volonté de Dieu, parce que dans la plupart des cas, ce sont des choses sur lesquelles ils ne sont pas encore décidés. Ils disent simplement: « Avec qui vais-je me marier? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire? Où est-ce que je vais bien pouvoir vivre? Dans quelle école devrais-je aller? Comment et où devrais-je adorer et servir? » Et ainsi de suite.
    Romains 13 est extrêmement pratique, il présente la volonté de Dieu dans des termes d'applications illimitées de notre union avec Jésus Christ. Lorsque je suis correctement relié au Seigneur, je suis soumis à toutes les autorités déléguées qui sont au-dessus de moi. Tout cela devient intensément pratique. Romains 13:7 commence en disant: « Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut. » Soutenir l'état fait partie de la volonté de Dieu. Je ne connais pas de domaine de la vie qui soit davantage sujet au mécontentement et à l'insubordination au sein du peuple de Dieu que le fait de payer ses impôts. Les chrétiens se plaignent et gémissent. D'une façon ou d'une autre, quand vient le temps de payer leurs impôts, les chrétiens deviennent les plus grands des gémisseurs. Ils ne font que se plaindre et gémir au sujet de tout ce qu'ils doivent donner et à quel point ils ont dû travailler dur pour gagner leur argent. Réalisez-vous cela? Si je suis réellement soumis au Seigneur, l'autorité absolue, je ne serai absolument pas ainsi. Cela ne sera ni dans ma vie, ni dans la vôtre.
    Ceci dit, je ne suis pas un fanatique lorsque je dis: « Payer ses impôts devrait être considéré comme une adoration envers Dieu. » C'est Paul qui le dit. C'est le Saint-Esprit qui le dit. C'est ce chapitre qui le dit. Peut-être direz-vous: « Comment peux-tu considérer cela comme une adoration? » C'est parce que cela est appelé la volonté de Dieu et qu'est-ce que faire la volonté de Dieu sinon adorer Dieu. Si je ne soutiens pas fidèlement le gouvernement, je suis faible en ce qui concerne la soumission. Nous ne pouvons jouer à un jeu et parler au sujet de la volonté de Dieu sans faire cela. Le verset 13:7 continue avec: « le tribut à qui vous devez le tribut. » Vous voyez, les impôts font référence à ce que vous devez pour votre personne ou vos propriétés. Le tribut est ce que vous devez pour les marchandises. Non seulement le fait de payer ses impôts est considéré comme une adoration, mais payer la TVA et les taxes d'importation l'est également.
     Ceux qui voyagent font souvent face à cela. Ils font toujours face à la tentation d'essayer de contourner le paiement des taxes. C'est faire preuve de rébellion contre le Seigneur que d'essayer d'éviter de payer les taxes. C'est se rebeller contre la volonté de Dieu. C'est de l'insubordination. C'est un manque de soumission envers le Seigneur. Je connais une église avec laquelle nous avons été en relation pour un temps. Nous leur avons envoyé des vêtements pour des missionnaires. Par la suite, nous avons reçu une lettre de la part des missionnaires demandant si l'on pouvait laver les vêtements avant de les envoyer pour qu'ils puissent entrer dans le pays en tant que vêtements de seconde main et ainsi leur éviter de payer les taxes d'entrées! Personnellement je pense que nous devons être de bons gestionnaires de l'argent du Seigneur en ne nous rebellant pas contre la volonté de Dieu. Et la volonté de Dieu est que si je suis soumis au Seigneur, je serai soumis à toutes les autorités déléguées.
    Veuillez noter le verset 13:5: « Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. » Que veut-il dire par cela? Ce qu'il dit, c'est qu'il ne va pas seulement se soumettre au gouvernement à cause de la crainte des hommes, parce qu'il risque d'aller en prison ou d'avoir des problèmes, mais également à cause de sa conscience et de la crainte de Dieu. C'est parce que je suis chrétien que je ferai ces choses. Voyez-vous à quel point la volonté de Dieu est pratique? Elle se voit dans tous les domaines.
    Voici une autre illustration. Regardez le verset 13:3-4: « Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. » La volonté de Dieu, ce n'est pas seulement payer fidèlement ses impôts. Je comprends que c'est une chose de vous rappeler de payer fidèlement vos impôts et que c'en est une autre que Dieu imprime cela dans votre coeur. Je ne dis pas que j'y suis déjà arrivé. Je dis simplement que c'est un merveilleux principe et que nous devrions le voir. 

LA VOLONTÉ DE DIEU POUR MA VIE, C'EST RESPECTER LES LIMITATIONS DE VITESSE!

    Réalisez-vous cela? Chaque fois que je respecte la limitation de vitesse, je respecte la volonté de Dieu. Vous savez, nous parlons au sujet de la volonté de Dieu, nous disons: « Il faut trouver la volonté de Dieu pour ma vie. » Connaissez-vous la volonté de Dieu? C'est respecter les limitations de vitesse! Chaque fois que vous respectez les limitations de vitesse, vous respectez la volonté de Dieu. Chaque fois que vous vous arrêtez à un stop, vous respectez la volonté de Dieu. Si vous êtes correctement reliés à Dieu, vous respecterez le code de la route. Comme cela peut être pratique! Si vous ne respectez pas le code de la route, c'est que vous avez un problème spirituel. C'est exactement ce qu'il dit ici. Nous parlons parfois des applications pratiques de la volonté de Dieu. Nous nous demandons: qu'est-ce que la volonté de Dieu? Je vais vous dire ce qu'est la volonté de Dieu.
    C'est faire contrôler votre voiture. C'est avoir un permis de pêche. Vous me direz peut être: « Tu exagères! » Non, c'est cela la soumission aux autorités déléguées et c'est un résultat de notre relation avec Dieu. Si je suis en règle avec Dieu, est-ce que vais dépasser un car scolaire à l'arrêt ? Non je ne le ferai pas. J'essaie de vous montrer à quel point toutes ces choses sont pratiques. Les chrétiens soumis ne stationnent pas dans les endroits interdits au stationnement. Cela touche notre vie de façon très pratique. C'est cela la volonté de Dieu. Nous recherchons toujours la volonté de Dieu, dans les grandes choses - « Avec qui vais-je me marier? Où vais-je habiter? Qu'est-ce que je vais faire? Où vais-je étudier? » La volonté de Dieu est notre vie complète. C'est tout. Si je suis correctement relié à Dieu, cela va se manifester dans tous les domaines de ma vie, pas seulement dans certaines expériences dramatiques. Pour l'apôtre Paul, il n'y avait rien de plus pratique que de se soumettre à la volonté à Jésus. C'était tout parce qu'il savait que si quelqu'un était soumis à Jésus, sa vie serait un tel rayonnement de Christ et serait tellement en contradiction avec le monde, que ce serait un témoignage fort pour la réputation de Dieu sur terre, et pour le renom du Seigneur. Ce qui est vrai de notre relation par rapport au gouvernement civil et aux autorités civiles et de toutes ces illustrations que j'ai données, est également vrai pour toutes les autorités déléguées. Si je suis correctement relié au Seigneur, ce n'est pas uniquement aux lois civiles que je vais obéir mais également à toutes les autorités déléguées qui sont au-dessus de moi.
Il est incroyable de voir à quel point certains chrétiens essaient de contourner les règles, à quel point ils se plaignent de cela et la façon dont ils essaient de les éviter. Ils disent par exemple: « Cette institution a vraiment des règles stupides. Ils me prennent pour un bébé. Que pensent-ils faire? » Si Dieu vous a appelés à un certain endroit ou dans une institution, Il vous a également appelés à vous soumettre aux règles et aux régulations de cette institution. Si Dieu vous a appelés dans une certaine école biblique, Il vous a également appelés à en accepter les règles. S'il vous a appelés dans une mission, Il vous a également appelés à vous soumettre aux règles de cette mission. Peu importe à quel point ces règles peuvent paraître stupides, cela fait partie de la soumission à Dieu. Si vous vous soumettez à Dieu, il en découlera une soumission aux autorités déléguées. Cela embrasse toute la vie. 


LA VOLONTÉ DE DIEU, C'EST D’ÊTRE CONFORME A CHRIST

    Voilà une illustration pour les enfants. Si l'autorité au dessus de moi m'assigne de faire des travaux ménagers, quelle est la volonté de Dieu? Eh bien, la volonté de Dieu est alors de faire ces travaux ménagers. Si l'enfant ne fait pas ses travaux ménagers, Il ne fait pas la volonté de Dieu. Vous ne pouvez pas être davantage pratiques que d'être soumis au Seigneur. Si mon autorité m'a demandé de m'asseoir et d'être tranquille, alors la volonté de Dieu est de m'assoir, d'être tranquille et ne pas mâcher du chewing-gum. Peut-être me direz-vous: « Tu parles de la volonté de Dieu, mais que désire-t-Il pour ma vie? » Peut-être que c'est simplement de ne pas mâcher du chewing-gum en classe. Voilà la volonté de Dieu. Et ensuite cela devient le plaisir de Dieu. Vous voyez, la volonté de Dieu n'est pas ce que l'on pense qu'elle est. Nous pensons que la volonté de Dieu ne regroupe que quelques choses et qu'une fois que nous les avons, nous avons la volonté de Dieu. La volonté de Dieu pour votre vie, est que vous soyez conformés à Christ. C'est cela la volonté de Dieu, c'est devenir saint. Il est si triste de voir des chrétiens essayant de manipuler et d'échapper à l'autorité déléguée. Si je suis soumis au Seigneur, je serais honnête devant Dieu et devant les hommes et je me soumettrai aux autorités. La volonté de Dieu est de respecter et d'obéir à ses parents. C'est cela la volonté de Dieu. La volonté de Dieu est d'écouter, de respecter et d'obéir à son entraîneur. Notre soumission à Dieu peut être mesurée par la longueur de notre pause café. C'est exactement cela.
    Il se peut que quelqu'un d'entre vous dise: « Je pense que tu exagères » Je ne pense pas. C'est simplement l'incroyable résultat de notre relation avec Dieu. Voyez-vous ce que je veux dire lorsque je dis que notre relation avec Dieu simplifie la volonté de Dieu? C'est si pratique. C'est une vie de tous les jours. Cela va de l'irrespect face au président à huer les juges de touche lors d'un match de tennis. Tout cela est lié à l'autorité déléguée. Dieu dit que si nous Lui sommes réellement soumis, nous serons soumis à toute autorité sur terre que Dieu a mis au-dessus de nous. Je dis simplement que la volonté de Dieu peut être aussi simple que d'avoir son chien en laisse, que de boucler sa ceinture ou de trier ses déchets. Cela peut être la volonté de Dieu. Et cela peut être fait comme une adoration. Réalisez-vous quel genre de vie vous auriez si vous croyiez réellement qu'en vivant ainsi, vous vous soumettez à Dieu et que Sa vie passe à travers vous? Quel témoignage! C'est exactement à cela que Dieu nous a appelés.
    Ne serait ce pas merveilleux de voir des chrétiens si consacrés au Seigneur que cela affecterait tous les domaines de leur vie et qu'ils seraient satisfaits et contents dans chaque place où ils se trouveraient? Ils ne passeraient pas leur temps à gémir et à murmurer, ils ne feraient que se soumettre. C'est une chose incroyable de voir que lorsque Dieu parle au sujet de l'autorité, Il place toujours les chrétiens dans la soumission. Il ne place jamais les chrétiens à une place d'autorité. Est-ce que cela signifie que les chrétiens ne devraient jamais devenir des politiciens? Je ne sais pas comment répondre à cette question. Ce n'est pas nécessaire. Mais si certains chrétiens le font, ils portent alors la responsabilité de prouver le bien fondé de leur démarche. Je ne crois pas que la Bible enseigne que les chrétiens devraient devenir des autorités. Elle enseigne que les chrétiens devraient être soumis. C'est ainsi que Dieu met les choses en place. Premièrement Il nous ramène au Seigneur et ensuite Il commence à nous montrer à quel point la volonté de Dieu est merveilleuse et de quelle façon elle embrasse tout et que c'est simplement le résultat qui découle de notre relation avec Dieu.
    Avant de quitter cette section, j'aimerais encore voir deux petites choses. La première se trouve dans le verset 13:4. Dieu a donné l'épée au gouvernement humain. La deuxième est jusqu'à quel point devrait aller notre soumission aux autorités déléguées? Est-ce que le résultat de notre soumission au Seigneur envers les autorités déléguées est total? N'y a-t-il pas d'exceptions à cela? Que Dieu puisse nous venir en aide pour voir cela. 


LE GOUVERNEMENT SEUL A REÇU LA DROIT D'APPLIQUER LA PEINE CAPITALE

    Regardez le verset 13:4: « Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. » Regardez le verset 12:19: « Ne vous vengez point vous-mêmes. » Peut-être que certaines personnes peuvent prendre les versets 12:19 et 13:4 et se demander: « N'est-ce pas contradictoire ? N'est-ce pas se venger à travers un intermédiaire ? » Non, il n'y a pas de contradiction. Romains 12 parle d'une blessure personnelle et d'une vengeance personnelle. Romains 13 parle d'une « vengeance officielle. » Dieu utilise le gouvernement pour punir pour le bien public, pas pour nos blessures personnelles. C'est pour le bien public, parce que lorsque vous êtes blessés ou que votre maison a été cambriolée, c'est un danger public et le gouvernement agit pour le bien de la majorité. Paul utilise un langage fort en parlant de « porter l'épée. » Il utilise la forme extrême de punition pour y inclure toutes les autres formes de punition. L'épée est bien entendu ce qui prend la vie. Il ne peut pas y avoir de loi sans punition. Sinon vous n'auriez que des conseils. Vous n'avez pas de loi si vous n'avez pas de punitions. Lorsque vous roulez sur l'autoroute et que vous voyez un petit panneau indiquant 130 km/h, il ne s'agit pas d'un bon conseil. Je vous conseille de le prendre comme une loi parce que derrière se cache une punition.
    A l'époque, les Césars portaient des épées et des dagues pour montrer leurs pouvoirs impériaux et leur autorité. L'épée représente la peine capitale, le droit de prendre la vie. Dieu a donné au gouvernement et uniquement au gouvernement, le droit de prendre la vie. Lorsque l'offense est à l'encontre d'un individu, cela s'appelle la peine capitale. Lorsque la nation est offensée, cela s'appelle la guerre. Dans les deux cas, Dieu a donné au gouvernement le droit de prendre la vie. Certains ont essayé de dire que porter l'épée contredit Exode 20:13: « Tu ne tueras pas. » Mais une traduction plus correcte est « Tu ne commettras pas de meurtre. » Le verset ne dit pas: « Tu ne tueras pas. » mais il dit: « Tu ne commettras pas de meurtre. » C'est en lien avec le meurtre, la haine personnelle et l'animosité. Dieu est la main qui est derrière le gouvernement. Il l'utilise pour mettre à exécution Ses sentences contre ceux qui font le mal. Certains ont essayé de dire qu'en dehors du gouvernement, il y avait d'autres personnes à qui Dieu avait donné l'épée, comme l'Eglise par exemple. C'est comme cela qu'ils essaient d'expliquer les croisades, et ainsi de suite. Mais Dieu n'a pas donné l'épée à l’Église. C'est au gouvernement qu'il a donné l'épée.
    Dieu n'a pas non plus donné l'épée aux médecins. Bien entendu, on utilise cela pour justifier « le foeticide. » N'utilisez pas le mot avortement, c'est trop général. Cela peut être utilisé pour n'importe quoi. Vous pouvez avorter une mission, ou un plan. Le mot « foeticide » met bien en évidence ce dont il s'agit réellement, c'est un mot qui signifie: « le meurtre d'un bébé dans le ventre de sa mère. » Le Seigneur est l'auteur de la vie, et Il n'a donné l'épée qu'au gouvernement. Aucune église n'a le droit de prendre la vie. C'est un droit qui est limité uniquement au gouvernement humain, et uniquement pour les crimes, pour exécuter un jugement. 


LES LIMITES A LA SOUMISSION AUX AUTORITÉS DÉLÉGUÉES

    Laissez-moi maintenant répondre à cette question. Qu'en est-il de cette obligation de se soumettre aux autorités déléguées? N'y a-t-il pas de limite? Est-ce absolu? Cela peut sembler un peu confus. Premièrement, nous voyons tous ces principes au sujet de la soumission aux autorités et ensuite nous lisons des choses comme Daniel qui a refusé d'obéir au gouvernement concernant le commandement sur la prière. Nous lisons au sujet de Shadrak, Meshak et Abed Nego, les trois Hébreux qui sont allés contre l'avis du gouvernement et qui ont refusé de s'agenouiller et d'adorer la statue en or. En Actes 5:29 nous voyons Pierre et les apôtres dirent: « Nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.» Quand puis-je ne pas me soumettre?
    Je pense que le Seigneur Jésus a posé le principe en Matthieu 22:21: « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » C'est même dit de façon implicite ici en Romains 13:7:« Rendez à tous ce qui leur est dû. » Qu'en est-il si cela ne leur est pas dû? Qu'en est-il si l'honneur, le respect, la soumission et l'obéissance ne leur est pas dû. Comment savons-nous ce qui appartient à Dieu et ce qui appartient à César? Quelles sont les choses qui appartiennent à Dieu? Ce sont les choses concernant l'autorité illimitée et l'autorité absolue. C'est Dieu seul qui peut donner ce droit. Dieu seul peut donner un droit limité pour utiliser l'autorité. Lorsqu'un gouvernement ou une autorité humaine viole son autorité limitée, et contredit les vérités objectives de Dieu, l'autorité de Dieu, Son autorité illimitée, alors l'autorité humaine entre en conflit avec l'autorité de Dieu, et alors nous devons obéir à Dieu et non pas aux hommes. Lorsque nous ne suivons plus la Bible, alors nous déshonorons le Seigneur et nous ne Le suivons plus. 


L’AUTORITÉ EST LIÉE A UNE FONCTION, PAS A UNE PERSONNE

    Laissez-moi essayer de simplifier cela. Voilà la partie que j'aimerais que vous compreniez. Dieu a associé l'autorité à des fonctions. L'autorité appartient à une fonction et non à une personne, pas à celui qui a la fonction. Est-ce que Dieu a demandé à mes enfants - David, Daniel, John, Cathy, Kerry et Stephen d'obéir et de respecter Ed et Lillian? La réponse est non. Il ne leur a pas dit cela. Il a demandé à la fonction d'enfant d'obéir à la fonction de parents. Il décrit ces deux fonctions dans la Bible. Il explique ce qu'est un parent pieux. Que se passe-t-il maintenant si une personne ne vit pas à la hauteur de la description de Dieu concernant un parent pieux? Qu'est-ce que l'enfant est supposé faire? Ils doivent se soumettre aux parents mais pas à la personne. Ils ne doivent pas se soumettre à l'individu. Ils doivent se soumettre à la fonction appelée « parent. » La même chose est vraie avec les autres autorités. Je vois cela toujours à nouveau. Je ne suis pas un conseiller. Si vous avez un problème, ne venez pas vers moi! Je ne suis pas conseiller. Le seul conseil que je sais donner est: « Allez vers Jésus. Regardez à Jésus. »
     Mais même si je ne suis pas un conseiller, j'entends parfois des histoires d'épouses qui brisent leur cœur par la façon dont elles se soumettent à leurs maris. Pourtant dans certains cas, elles ne devraient pas se soumettre. Je ne prends pas de gant lorsque je dis cela. Certaines épouses se soumettent à des hommes qui ne remplissent pas leur fonction de mari. La Bible décrit ce qu'est un mari et quelles sont ses qualifications. Si un mari ne vit pas au niveau de ses fonctions alors il n'y a pas d'obligation pour l'épouse de se soumettre à cet individu qui tient le rôle de mari. Ce genre de mari est une personne indigne de tenir les fonctions de mari. Si un homme est quelqu'un qui abuse de ses enfants, quelqu'un qui bat son épouse, un alcoolique, quelqu'un qui joue avec l'argent, qui insulte Dieu, ou qui ne pourvoit pas aux besoins de sa famille, alors son épouse doit se soumettre à la définition biblique de la fonction de mari et cela implique souvent être rebelle à ce vaurien qui occupe cette fonction. Je crois que la Bible enseigne que Dieu a établi des fonctions qui ont de l'autorité, et que nous avons à nous soumettre aux fonctions qui détiennent l'autorité. Mais si une personne ne vit pas à la hauteur de la fonction qu'elle dit avoir, il n'y a aucune obligation de se soumettre ou de respecter cette personne.
    Cela est vrai de toutes autorités déléguées. Dans tout ce qui viole les principes objectifs de Dieu dans la Bible, nous avons à obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. De nombreux leaders de gouvernements sont oppressifs, cruels et athées. Est-ce que nous devons nous soumettre à eux? S'ils violent les principes de Dieu, nous sommes liés au Seigneur, nous devons servir Dieu. Nous devons toujours nous soumettre aux fonctions établies, dans les limites de leur autorité. Mais s'ils outrepassent les limites de l'autorité que Dieu leur a donnée, alors nous devons obéir à Dieu et non pas aux hommes. Cela ne signifie pas que les chrétiens seront immunisés contre les conséquences d'un gouvernement oppressif. Pierre et de nombreux autres saints, comme Paul, sont morts martyrs en résistant au gouvernement.
    Je pense que nous pouvons mourir martyrs même dans notre pays, les États-Unis. Je désire juste que vous puissiez voir qu'il y a certains parents qui ne sont pas dignes qu'on leur obéisse, il y a certains maris qui ne sont pas dignes qu'on leur obéisse et il y a certains anciens qui ne sont pas dignes qu'on leur obéisse et qu'on les suive. Je peux vous dire que c'est de la dynamite spirituelle et que cela peut libérer de nombreuses personnes si nous laissons Dieu utiliser cela.
    Cela ne répond pas à toutes les questions sur le sujet. Il y a de nombreuses autres questions. Par exemple est-ce qu'un chrétien devrait se mêler à une révolution? Je ne sais pas comment répondre à cette question. Un jour, quelqu'un m'a demandé, qu'en est-il de la révolution américaine? Est-ce que c'était bien? Est-ce que c'était juste? Est-ce qu'un chrétien devrait se mêler de cela? Est-ce que c'était bien ou mal? Vous ne pouvez jamais dire que quelque chose est bon juste parce que du bien peut en sortir, parce que Dieu fait souvent sortir du bien du mal et de ce qui est mauvais. Cela ne signifie pas que c'est juste. Nous lisons de nombreuses choses au sujet de marches et d'actions pour faire pression sur les autorités et les politiques. Quelle part un chrétien devrait-il avoir là-dedans? Je pense que la Bible dit: « Soumettez-vous ou fuyez. » Je pense que c'est le terrain le plus sûr. Soumettez-vous sans vous y mêler ou alors fuyez s'ils commencent à vous persécuter.
     Quelqu'un m'a un jour demandé: « Que faire si on se retrouve au bon milieu d'un coup d'état, que l'on est chrétien et qu'un groupe révolutionnaire est en train de renverser le gouvernement en place? A qui faut-il se soumettre? » Vous voyez, je ne sais pas comment répondre à toutes ces questions. Certaines de ces choses ont de quoi vous donner le tournis. Je n'en connais pas tous les détails mais je sais les choses importantes. Dans ce passage, Dieu dit que nous sommes les citoyens de deux mondes, que notre citoyenneté est dans les cieux et notre maison dans la Nouvelle Jérusalem. Nous ne devons pas nous mêler des affaires de cette vie. Nous devons nous soumettre au gouvernement dans lequel nous nous trouvons, sans nous mêler de ses affaires. La soumission est un sous produit de notre relation avec Jésus-Christ. Si nous pouvions nous soumettre à toutes les autorités déléguées en tant que fruit naturel de notre soumission à Dieu, je puis vous dire que cela serait un puissant témoignage.

    Prions: Notre Père, nous Te remercions pour la Parole et comme nous l'avons si souvent prié, nous prions à nouveau pas pour ce que nous pensons que cela signifie mais pour tout ce que Tu sais Toi, que ces versets signifient. Manifeste cela dans nos cœurs. Seigneur, nous désirons être en règle avec Toi. Nous désirons que cela se manifeste dans tous les domaines de notre vie. Nous ne désirons pas être comme les chrétiens légalistes qui essaient toujours de « faire, faire, faire. » Nous savons que lorsque nous embrassons réellement Christ et que nous regardons à Lui, ces choses deviennent intuitives et vivantes. Par conséquent, donne-nous la vie. Nous prions que nous puissions embrasser l'Esprit de Dieu de telle façon qu'Il puisse couler à travers nous et que le Seigneur Jésus rayonne à travers nous dans chaque étape de notre vie de telle sorte que les autres puissent Te voir et comprendre que nous avons un grand Dieu. Nous Te prions de manifester cela en nous. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.