vendredi 6 décembre 2013

(28) HÉBREUX - LA FOI DES PARENTS DE MOISE (Hébreux 11:23) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

    Bonjour et bienvenue dans notre vingt-huitième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.  J'aimerais vous rappeler que même si nous sommes dans Hébreux, notre objectif n'est pas d'apprendre Hébreux. Notre objectif est de voir le Seigneur. Nous désirons rencontrer le Seigneur. Laissez-moi partager un verset du Cantique des cantiques. Le Cantique des cantiques est une histoire d'amour. C'est un livre qui nous dit non seulement que le Seigneur Jésus nous aime, mais qu'Il est également amoureux de nous. Dans ce livre le fiancé est une image de Dieu et la fiancée une image de Son église. Cantique des cantiques 5:2 dit: « C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe. » C'est de la poésie, mais cela dit aussi qu'elle a entendu une voix et que pour elle c'était quelqu'un qui frappait. Nous avons la Bible que nous appelons la Parole de Dieu. C'est Sa voix pour nous et chaque fois que Dieu parle, Dieu frappe à la porte. Il n'enfoncera pas la porte. C'est un gentleman, Il frappe. Chaque fois qu'Il parle, Il désire que nous Lui donnions la permission de venir d'une façon particulière dans notre expérience et dans notre vie. Notre Bien-aimé frappe, Sa voix se fait entendre. Écoutons ce qu'Il désire nous dire, prenons comme une demande de sa part de vouloir entrer. Ensuite ouvrons la porte par Sa grâce.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement de ce que nous pouvons nous retrouver pour découvrir d'une façon toute nouvelle et fraîche notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te remettons cette étude. Nous Te remercions pour chaque partie d'Hébreux et tout particulièrement pour le chapitre 11. Guide-nous dans nos méditations alors que nous avançons dans ces merveilleuses illustrations de la foi en Christ. Merci pour le Saint-Esprit qui vit dans notre cœur, qui sonde les choses de Dieu et qui nous révèle les choses concernant Christ. Nous Te remettons cette étude, au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Même si nous en sommes à la leçon 28, j'essaie de faire en sorte que si vous n'avez pas suivi les leçons précédentes, vous ne soyez pas perdus. Une des raisons est que nous nous rassemblons pour voir le Seigneur. Nous regardons à une Personne. Si nous nous réunissions pour étudier une philosophie ou des doctrines, alors il est vrai que la leçon numéro deux dépendrait de la leçon numéro une et la trois de la deux et de la une. Mais nous sommes là pour voir une Personne et c'est pour cette raison que je ne pense pas que vous serez perdus. La seconde raison est que de tous les chapitres dans le livre d'Hébreux, Hébreux 11 est un chapitre dans lequel vous pouvez facilement commencer à n'importe quel endroit, parce qu'il est constitué d'illustrations individuelles, de ceux qui ont eu foi dans le Seigneur Jésus-Christ. Par conséquent, chaque leçon est indépendante. Je vous propose donc de reprendre là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois.
    Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Dans cette leçon nous ne considérons pas la foi de Moïse, même si le verset commence par « par la foi Moïse », car en lisant tout le verset on remarque qu'il s'agit de la foi de ses parents. Nous verrons la foi de Moïse plus tard, mais ici nous parlons de la foi de son père Amram et de sa mère Jokébed. Ils ont ensemble mis leur foi dans le Seigneur.

OBÉIR A DIEU PLUTÔT QU'A PHARAON

    L'évidence de leur foi qui nous est donnée dans Hébreux, est que premièrement ils ont vu que c'était un bel enfant et que deuxièmement ils n'étaient pas effrayés par l'ordre du roi. Pour mettre le tout en perspective, laissez-moi commencer avec la deuxième évidence. Quel était l'ordre du roi? Exode 1:15-16 dit: « Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l'une Schiphra, et l'autre Pua. Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c'est un garçon, faites-le mourir; si c'est une fille, laissez-la vivre. » Exode 1:22 dit: « Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles. » Voici l'ordre que pharaon a donné: « Tuez les bébés mâles. » C'est de cet ordre dont les parents de Moïse n'ont pas eu peur. Ils ont ensuite caché Moïse pendant trois mois.
    Une partie de leur foi illustre sûrement ce que j'appelle le principe de César et qui s'énonce par « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Lorsque César dépasse les limites de ce qui est permis, nous devons obéir à Dieu et non pas aux hommes. Cela est sûrement illustré ici. Le fait qu'elles se sont élevés contre l'autorité déléguée, lorsqu'elle a dépassé la limite, fait partie de leur foi, mais je ne pense pas que ce soit la partie que le Saint-Esprit désire souligner ici. Il le mentionne et je le mentionne, c'est présent dans le texte, mais nous n'insisterons pas là-dessus.
    Nous arrivons donc un peu plus près de la nature de leur foi. A la fin de notre dernière leçon, nous avons introduit la foi des parents de Moïse. Laissez-moi à nouveau faire cette observation avant de continuer. La Bible dit qu'ils l'ont caché parce qu'ils ont vu que c'était un bel enfant. C'est la clé qui nous permet de comprendre leur foi. Je vous ai rendu attentifs au fait que la foi va parfois complètement à l'encontre de l'affection naturelle. En d'autres termes, cela va complètement à l'opposé de notre nature. Par exemple lorsque Dieu a demandé à Abraham de prendre son fils, son seul fils, le fils qu'il aimait et de l'offrir sur le mont Morija en holocauste, cela allait à l'encontre de tout ce qu'il peut y avoir dans n'importe quel cœur de parents pieux. Cela va à l'encontre de l'affection naturelle. En d'autres termes, lorsque vous voyez Abraham obéir à Dieu, vous pouvez dire: « Je vois sa foi. » Il fallait qu'il ait de la foi pour s'entendre dire par Dieu de prendre son fils, de l'offrir en holocauste et d'obéir à cela. Cela nécessite de la foi.
    Mais qu'en est-il lorsque le commandement de Dieu ne va pas à l'encontre de l'affection naturelle? Qu'en est-il lorsque cela va dans la même direction que les sentiments naturels? En d'autres termes, la Bible dit que par la foi ils ont caché l'enfant, parce qu'ils ont vu que c'était un merveilleux enfant. Dieu me demande d'aimer mon épouse Lilian et je désire aimer Lilian, cela va dans le sens de ce que je veux de toute façon faire. Bien entendu, j'ai besoin de Sa vie et de Sa puissance pour l'aimer de la même façon que Christ a aimé l'Eglise, cela est clair.
    Mais lorsque le commandement de Dieu, la volonté de Dieu, va dans la même direction que l'affection naturelle, il est difficile de voir la foi. Dans l'exemple donné ici, vous pourriez simplement en conclure: « Les parents de Moïse l'ont caché parce que c'était leur enfant. Ils ne désiraient pas qu'il meure. » Il est dit qu'ils ont vu que c'était un bel enfant. Mais quels parents ne pensent pas que leur enfant est beau? Dans ces conditions il est difficile de voir la foi. Ils ont caché leur enfant parce qu'il était beau et la Bible dit que c'est davantage que cela, car ils l'ont fait par la foi. Nous désirons donc voir ici la foi lorsqu'elle va dans la même direction que l'affection naturelle et lorsqu'elle va dans la direction opposée. Aucun parent normal et pieux ne désire jeter son enfant nouveau-né dans le fleuve Nil. Les parents ne désirent pas noyer leur enfant. L'amour des parents essaie de protéger l'enfant, pourtant ce passage nous dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. »
    Il ne semble pas que cela soit quelque chose de très difficile de cacher un bébé pendant trois mois. Lorsque nous arriverons à la fin du livre, nous verrons la foi qui ferme la gueule des lions, qui éteint la puissance du feu et qui conquiert des royaumes. Là on est en droit de dire « fermer la gueule des lions, éteindre du feu et conquérir des royaumes, cela c'est de la foi », ça c'est faire preuve de foi. Dans la même liste, nous trouvons la foi qui cache un bébé parce que l'on trouve qu'il est beau. On peut donc se dire que cela ne semble pas être une grande foi. En réalité, toute foi impossible est grande parce qu'elle vient de Dieu. La foi est l'opposé de la fierté. La fierté porte en elle la semence de la mort. Proverbes 16:18 dit: « L'arrogance précède la ruine, et l'orgueil précède la chute. » Mais la foi porte en elle la semence de la vie. Tout ce qui est fait avec fierté mourra, mais tout ce qui est fait dans la foi vivra pour toujours. Hébreux 11:4 dit qu'à cause de sa foi, Abel parle encore même s'il est mort.
    Allons un peu plus au cœur de la foi des parents de Moïse. Nous devons revenir à une vérité de base que j'essaie de souligner à travers tout ce chapitre sur la foi. Cette vérité vient de Romains 10:17 qui dit: « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. » Une autre traduction dit: « par la parole concernant Christ. » La foi biblique n'est pas naturelle. Toutes nos illustrations de la foi qui disent que la foi est comme être assis sur une chaise ou comme marcher sur un pont, ne sont pas suffisantes et satisfaisantes, parce que je n'ai pas besoin d'un miracle pour m'asseoir sur une chaise, je n'ai besoin que d'une chaise solide. Mais j'ai besoin d'un miracle pour faire confiance à Dieu.
    La foi doit venir, elle n'est pas là automatiquement, elle doit venir et elle vient par la révélation concernant Christ. S'il n'y a pas de révélation, il n'y a pas de foi. Si vous n'avez pas reçu de parole alors vous faites preuve de présomption, vous testez Dieu. C'est la différence entre la présomption et la foi, vous avez besoin d'une révélation. Cela signifie que comme les parents de Moïse avaient la foi, ils devaient avoir reçu une révélation parce que la foi vient et elle vient par ce que l'on entend sur la parole concernant Christ. Y a-t-il une évidence dans la Bible que les parents de Moïse aient reçu une révélation? La réponse est oui. C'est en comparant les Écritures avec les Écritures que nous pouvons trouver quelques évidences. Laissez-moi vous montrer cela.
    Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Exode dit presque la même chose. Exode 2:2-3 dit: « Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu'il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » D'après la Bible quelle est l'évidence que ce qu'elle a vu était davantage que le fruit de son affection naturelle en tant que mère?

PROTÉGER ET PRÉSERVER CE QUI EST BEAU AUX YEUX DE DIEU

    J'ai essayé de faire une recherche sur le mot beau dans la Bible, mais cela ne m'a rien apporté. Tout ce que vous en retirez est que cela signifie bon ou bien, mais cela ne nous aide pas. Ce qui nous aide c'est une clé qui nous est donnée par Étienne. Dans les Actes, Étienne donne un sermon dans lequel il passe en revue l'histoire du peuple de Dieu et il fait référence à cet événement. Voici ce qu'il dit en Actes 7:20: « A cette époque, naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu. Il fut nourri trois mois dans la maison de son père. » Il n'est pas dit ici que Moïse était beau aux yeux d'Amram ou de Jokébed, mais il était beau aux yeux de Dieu. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit que cet enfant était très beau pour sa maman et son papa. Je pense qu'ils ont regardé leur enfant et ont vu qu'il était très beau.
    Mais je crois également qu'ils ont vu qu'il était beau aux yeux du Seigneur. Dieu leur avait donné une sorte de révélation de ce que Moïse était un bébé spécial et qu'il était beau aux yeux de Dieu. Nous n'avons pas de récit concernant cette révélation. Je ne sais pas si le moyen a été un rêve, une vision, une voix du ciel ou si Dieu a envoyé un prophète ou une prophétesse pour annoncer une parole. Nous ne savons rien de cela. Nous savons pourtant que la foi est en rapport avec ce qui n'est pas visible. Vous vous rappelez que nous avons déjà vu cela plutôt dans les leçons. On lit « qu'ils virent que l'enfant était beau. » Mais la foi est en lien avec ce qui n'est pas visible. Par conséquent, il ne s'agit pas ici de ce qu'ils ont vu avec leurs yeux naturels, mais avec les yeux de leur cœur. Ce qu'ils ont vu est quelque chose qui était très beau aux yeux du Seigneur. Lorsque la foi de quelqu'un voit quelque chose qui est très beau aux yeux du Seigneur, alors il dirige son cœur et sa vie pour protéger et préserver ce qui est beau aux yeux du Seigneur.
    Par conséquent, je crois qu'ils ont eu cette révélation, ils ont vu qu'il était beau aux yeux du Seigneur, peut-être que Dieu leur a même dit que c'est cet enfant qui allait libérer le peuple. A cause des paroles de Joseph sur son lit de mort, nous savons qu'ils savaient déjà qu'ils allaient vers le pays promis. Pharaon a essayé d'annihiler leur nation, mais ils savaient que cela n'allait pas arriver parce que Joseph avait prononcé ces paroles. Ils avaient donc déjà pas mal d'informations. Je ne pense pas que j'ai besoin de vous convaincre du fait que Satan hait tout ce qui est beau aux yeux du Seigneur.
    Je pense que vous savez cela. Satan hait ce qui est beau. Pharaon représente en quelque sorte ici le monde, le système mondial et tout le dessein de Satan. Il essaie de détruire ce qui est beau aux yeux du Seigneur. Celui qui a foi en Dieu prendra une position ferme pour préserver et protéger ce qui est beau aux yeux du Seigneur. Les parents de Moïse s'identifient ici avec ce qui rend Dieu heureux.
    Comme nous n'avons pas de principes généraux sans application, laissez-moi vous dire deux ou trois choses. Premièrement, la famille est belle aux yeux du Seigneur, nous ne devons donc pas nous étonner qu'elle soit attaquée. C'est pour cette raison qu'elle est attaquée. Deuxièmement, l’Église est belle aux yeux du Seigneur. Vous désirez savoir pourquoi elle est attaquée? C'est parce qu'elle est belle aux yeux du Seigneur. Troisièmement, une vie pieuse et un témoignage saint sont beaux aux yeux du Seigneur. Ils sont attaqués parce que Satan hait ce qui est beau aux yeux du Seigneur. L'évangile, la mission sont beaux aux yeux du Seigneur. C'est pour cette raison que c'est attaqué de nos jours. L'évangile est attaqué parce que c'est beau aux yeux du Seigneur.
    Il n'y a pas de fin à l'application de ce principe. Toutes les vérités de Dieu sont belles, la vérité du repos, la vérité de la délivrance, la vérité de la liberté, la veuve, l'orphelin, le sans abri, le prisonnier, toutes ces choses sont belles aux yeux du Seigneur. La gloire de Dieu est belle aux yeux du Seigneur. Satan attaquera tout ce qui est beau aux yeux de Dieu. C'est ici une des grandes illustrations de la foi des parents de Moïse. Dieu est heureux lorsque nous tenons ferme pour sauvegarder, préserver et protéger ce qui est beau à ses yeux.
    J'aimerais revenir sur le fait que la foi des parents de Moïse va dans la direction de leur affection naturelle. Hébreux 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Moïse a été caché pendant trois mois, mais pourquoi trois mois? Pourquoi pas trois mois et un jour? Pourquoi pas trois mois et deux semaines? Pourquoi pas quatre mois? Pourquoi pas six mois? Pourquoi est-ce que Dieu nous dit qu'il a été caché pendant trois mois?
    Dans un certain sens, cela a dû être difficile pour Amram et Jokébed de cacher leur bébé pendant trois mois. Ils n'ont pas vécu une vie normale. N'oubliez pas qu'ils vivaient dans des huttes d'esclaves, ils étaient sous surveillance rapprochée. En plus de cela ils avaient déjà un petit garçon de trois ans qui s'appelait Aaron et une fille de dix ans, Myriam. Ce n'est pas une tâche facile que de cacher un bébé lorsque vous êtes surveillés de près. Un nouveau-né demande en effet beaucoup d'attention. Exode 2:3 dit: « Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » Il est arrivé un moment où les parents ne pouvaient plus cacher l'enfant, c'est pour cela que cela s'est passé à trois mois. Après cela, il a été impossible de cacher l'enfant. Je pense que si les parents avaient pu cacher l'enfant plus longtemps ils l'auraient fait. Mais il est arrivé un moment où la situation leur a échappé.

LA FOI SE MANIFESTE PAR LE BON SENS, PAS PAR L’ABSURDITÉ

    Je vous rends attentifs à cela parce que les parents de Moïse vont illustrer ce qu'est la foi lorsque les choses sont sous votre contrôle et lorsqu'elles ne le sont plus. En d'autres termes, parfois la situation est entre vos mains et Dieu s'attend à ce que vous fassiez quelque chose. Ici c'était cacher l'enfant. Un commentateur suggère que les soldats de pharaon ont dû fouiller les habitations des esclaves tous les trois mois, mais il n'y a pas de moyen par lequel nous puissions savoir cela avec certitude. Nous connaissons les choses principales, c'est qu'il arriva un moment où il devint impossible pour les parents de cacher le bébé plus longtemps. Il a été possible de faire la volonté de Dieu pendant trois mois, lorsque cela allait dans la direction de leur cœur naturel, quelque chose qu'ils désiraient de toute façon faire. Vous savez à quel point leur foi a été pratique, puisqu'ils ont caché leur bébé.
    J'ai été assez étonné de lire certains de mes commentateurs, car certains critiquent les parents parce qu'ils ont caché le bébé. Ils disent en quelque sorte: « S'ils avaient la foi, pourquoi avaient-ils besoin de cacher le bébé? Ils auraient simplement dû faire confiance à Dieu et laisser Dieu cacher le bébé. » En d'autres termes, ils pensent peut-être qu'ils devaient faire confiance pour que le bébé garde la bouche fermée et qu'il ne crie pas au passage des gardes. Ou alors ils pensent que les parents devaient faire confiance à Dieu pour qu'Il ferme les yeux et les oreilles des soldats, de telle sorte que même lorsqu'ils rentrent fouiller la hutte, leurs yeux soient aveuglés et qu'ils ne voient pas le bébé. Ou alors ces commentateurs pensent que Dieu aurait pu faire que le bébé soit invisible, ou même que Dieu change le cœur des soldats de telle sorte qu'ils manifestent de la compassion pour l'enfant.
    Mais nous lisons que c'est par la foi que les parents ont caché l'enfant. Cela est bien entendu une grande illustration du fait que la foi n'est pas le fanatisme, que la foi n'est pas absurde. Par exemple la foi ne marche pas en plein dans la circulation des voitures en disant: « Dieu va me protéger. » La foi ne reste pas assise à rien faire à la maison en disant: « Dieu va pourvoir à mes besoins. » La foi sort et va chercher un travail. La foi est très pratique et suit la plus grande prudence. Je ne pense pas personnellement qu'ils ont reçu une parole du ciel disant: « Cachez le bébé. » Je ne pense pas qu'ils ont reçu une telle parole. Je pense que la seule parole qu'ils ont reçu a été: « Cet enfant est beau à Mes yeux. » Je pense que c'est en se basant là-dessus qu'ils ont répondu et caché l'enfant. C'est parce qu'il était précieux aux yeux du Seigneur.
    Lorsqu'une personne décide de vraiment plaire au Seigneur et qu'elle désire préserver ce qui honore Dieu et qui est beau à Ses yeux, cette foi se manifeste très souvent sous la forme d'un bon sens sanctifié. Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire par cela? Les parents de Moïse ont mis leur confiance en Dieu avant que les choses soient entre leurs mains, ils ont également mis leur confiance en Dieu lorsque les choses n'étaient plus entre leurs mains, mais lorsque cela était entre leurs mains, ils se sont montrés très pratiques. Est-ce que vous comprenez ce que je dis lorsque je dis que la foi ferme la porte à clé, la foi porte sa ceinture de sécurité, la foi prend des assurances, la foi porte une écharpe lorsque le vent souffle et que le temps est frais, la foi mange de la nourriture saine, la foi prend ses médicaments.
    La foi est très pratique, lorsque les choses sont entre vos mains. Il peut arriver des moments, comme cela a été le cas pour les parents de Moïse, où les choses ne sont plus en votre pouvoir. Il se peut que vous soyez un jour dans une situation où vous n'avez plus de porte à fermer et de ceinture à mettre, cela peut arriver. Peut-être que vous direz: « Une personne manifeste sa foi lorsqu'elle va travailler. » Mais que se passe-t-il s'il n'y a pas de travail? Il est facile de dire que la foi doit manger de la nourriture saine, mais qu'en est-il si l'on n'en trouve pas? Il faut prendre ses médicaments, mais qu'en est-il si l'on n'a pas les moyens de s'acheter des médicaments, une assurance santé ou de s'habiller chaudement? Par conséquent, vous pouvez avoir la foi lorsque les choses sont entre vos mains, mais qu'est-ce qu'il se passe, lorsque cela n'est pas entre vos mains? Pour Amram et Jokébed les parents de Moïse, c'était au début en leur pouvoir de faire ce qu'ils ont fait et il aurait été intéressant d'aller voir dans leur hutte la façon dont ils ont caché leur bébé.
    Considérons maintenant le cas où la foi ne va pas dans le sens de l'affection naturelle du cœur, lorsqu'elle va dans la direction opposée. Exode 2:3 dit: « Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » Il arrive un moment dans la vie de la foi où vous devez lâcher prise. Que Dieu vous aide à comprendre ce que j'essaie de communiquer. Nous lisons que la maman a pris une caisse de jonc qu'elle enduisit de bitume et de poix. Le mot hébreu pour caisse est arche. C'est le même mot que celui utilisé pour l'arche de Noé. Ils ont copié Noé en mettant l'enfant dans l'arche. En l'enduisant de bitume et de poix, ils l'ont rendu imperméable à l'eau.
    Dans le livre de Lévitique, l'expression « recouvert de poix » est rendue par le mot expiation. En d'autres termes, ils ont recouvert l'arche avec « l'expiation. » L'arche est une image de Christ. Il arrive un moment où les choses ne sont plus entre nos mains et nous devons les laisser entre les mains de Dieu. Nous devons alors mettre notre foi en Christ et dans l'expiation, dans l’œuvre achevée de Jésus-Christ puis laisser les choses suivre leur cours. Voilà tout ce que les parents de Moïse ont fait. Laissez-moi le dire de cette façon: lorsque les choses n'ont plus été entre leurs mains, ils ont construit une arche de salut et ont laissé leur enfant partir avec le Seigneur.
    Lors d'une première lecture, nous pouvons être choqués par ce qu'ils ont fait. Si cela avait été notre bébé à Lilian et à moi, et que nous ne pouvions plus cacher notre enfant, en pensant comme un homme, j'aurais sûrement dit à Lilian: « Peu importe ce que tu en fais, ne va pas près du fleuve Nil. Ce fleuve est rouge du sang des petits bébés. » J'aurais mis notre bébé n'importe où, mais pas dans le fleuve Nil. C'est là où ils tuaient les bébés. C'est là que pharaon voulait envoyer tous les bébés. En réfléchissant au niveau terrestre, je pense que j'aurais couru très loin de cet endroit. Lorsqu'on lit cela pour la première fois, on est en droit de se dire: « Mais que faites-vous Jokébed et Amram, vous êtes en train de donner cet enfant au monde, vous donnez cet enfant à pharaon. Vous mettez cet enfant dans le fleuve de la mort. Vous êtes en train de tuer votre bébé. » Mais les parents de Moïse répondent: «Non, nous faisons cela par la foi. C'est l'exact opposé de cela. »
    Ils n'étaient pas en train de donner leur enfant au monde, ils étaient en train de donner leur enfant au Seigneur. Les parents de Moïse n'ont pas laissé partir cet enfant sur le fleuve de la mort. Ils ont laissé partir cet enfant avec Christ, dans l'arche du salut qui est recouverte avec l'expiation. Je me rappelle du temps où nos enfants vivaient à la maison. Tant qu'ils sont sous votre toit, vous vous dites qu'ils sont en sécurité. Mais ensuite ils désirent partir et qu'est-ce que vous faites alors? Je peux vous dire qu'il n'y a qu'une seule chose que vous pouvez faire, c'est les mettre dans l'arche du salut, les couvrir avec le sang et les laisser aller. C'était de la foi. Ils ont manifesté autant de foi lorsque les choses étaient entre leurs mains que lorsqu'elles ne l'étaient plus. Lorsque les choses étaient entre leurs mains, ils ont fait ce qui était pratique. Mais lorsque les choses n'étaient plus entre leurs mains, ils ont remis les choses au Seigneur. Nous voyons dans ces deux situations que la foi est toujours le résultat d'un miracle.

QUE CE SOIT DANS L’ADVERSITÉ OU DANS LA PROSPÉRITÉ, IL FAUT AVOIR LA MÊME FOI EN DIEU

    Avant que nous quittions ce passage, j'aimerais mettre en avant un aspect particulier de la foi lorsqu'elle va dans le sens de l'affection naturelle. D'un point de vue humain, est-ce que vous pensez que c'est plus difficile, lorsque la foi va dans le sens de l'affection naturelle ou à l'encontre de l'affection naturelle? Certaines personnes diraient qu'il est plus difficile de faire confiance à Dieu, lorsque les choses ne sont plus entre vos mains, lorsque vous n'avez plus de travail, lorsque votre santé diminue, lorsque vous avez perdu un être cher, lorsque vos enfants quittent le foyer, qu'ils sont dans le monde et que vous avez peur pour leur bien-être. Ces personnes pensent qu'il est plus difficile pour les parents de Moïse de mettre leur enfant dans l'arche et le laisser partir que de le cacher pendant trois mois. Il semble que cela soit vrai, si l'on y pense d'un point de vue humain.
    Pourtant je pense qu'il est parfois plus facile de faire confiance au Seigneur lorsque les choses ne sont plus sous votre contrôle. Au niveau terrestre, je pense que cela peut même être plus difficile lorsque les choses sont entre vos mains. Par exemple je suis très reconnaissant pour ma bibliothèque, le Seigneur m'a donné de nombreux livres. Je pense sincèrement qu'il serait plus facile pour moi de perdre toute ma bibliothèque à cause d'un feu ou d'une tempête, que si je perdais un seul livre en le plaçant dans un mauvais endroit. Je suis vraiment embarrassé lorsque je perds un livre. Je pense qu'il me serait plus facile de perdre toute la bibliothèque que de perdre un seul livre.
    Le jour de l'adversité est lorsque nous voyons que nous sommes sans ressource et que nous avons besoin du Seigneur. Lorsque les choses nous échappent nous courons simplement vers le Seigneur. Que ce soit dans les jours d'adversité ou de prospérité, nous devons mettre notre confiance dans le Seigneur. Voici une grande vérité de Dieu, que Dieu nous aide à la saisir. Une personne ne fera confiance à Dieu que lorsqu'elle en a besoin. C'est une vérité de Dieu. Vous ne faites confiance à Dieu que lorsque vous en avez besoin. Mais voici une autre vérité, nous devons toujours mettre notre confiance en Dieu. Nous oublions si vite cela.
    Parfois nous regardons aux temps difficiles en disant: « Cela est une opportunité toute spéciale pour mettre notre confiance en Jésus. » Mais ce n'est pas le cas. Il n'existe pas d'opportunité particulière pour faire confiance au Seigneur pendant les temps difficiles, c'est simplement un moment particulier où le Seigneur vous montre ou vous rappelle que vous devez toujours avoir foi en Lui. Chaque instant est une opportunité particulière pour mettre sa confiance en Dieu. Au niveau terrestre, est-il plus simple de mettre votre confiance dans le Seigneur lorsque vous êtes en bonne santé ou lorsque vous êtes en mauvaise santé? Est-il plus facile de mettre votre confiance dans le Seigneur, lorsque vous avez de l'argent à la banque ou lorsque vous n'avez aucune finance? Dans quel moment est-ce que c'est plus facile de faire confiance au Seigneur?
    Est-il plus facile de faire confiance au Seigneur, lorsque les enfants sont à la maison sous votre protection ou lorsqu'ils doivent partir dans le monde et qu'ils sont livrés à eux-mêmes? Je me rappelle avec Lilian avoir laissé partir nos enfants un par un en « construisant autour d'eux cette arche du salut. » Nous louons Dieu pour sa protection sur nos enfants comme Il a également protégé notre famille. Je pense que les différents chrétiens considèrent ces choses de façons différentes, mais pour moi je pense qu'il est plus difficile au niveau terrestre de faire confiance à Dieu dans la prospérité, même si dans l'absolu nous avons besoin de la foi à tout moment, lorsque cela va bien ou mal. En effet lorsque les choses sont calmes nous avons tendance à prendre le fait que le Seigneur est là comme allant de soi. Nous avons tendance à nous appuyer sur nous-mêmes. Nous sommes tentés de faire confiance à notre propre sagesse.
    Voici une illustration des Évangiles qui peut nous aider à bien saisir cette grande vérité. Est-ce que vous vous rappelez le commandement du Seigneur Jésus lorsqu'Il a envoyé Ses douze disciples? Matthieu 10:9-10 dit: « Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l'ouvrier mérite sa nourriture. » Jésus leur dit que lorsqu'ils partent deux par deux, ils ne doivent prendre ni porte-monnaie, ni épée. Pourquoi est-ce que Dieu les envoie sans aucune aide visible sur laquelle compter? Je pense que la réponse est qu'en n'ayant pas de porte-monnaie pendant une longue période, Dieu désirait leur apprendre qu'Il est Celui qui pourvoit. Dieu est Celui qui pourvoit. Et en les envoyant sans épée, comme des agneaux parmi les loups, Dieu désirait leur apprendre qu'Il est Celui qui les protège. Il n'est pas uniquement Celui qui pourvoit à leurs besoins, mais également leur protecteur. Dieu est en train de leur dire: « Vous n'avez pas besoin de porte-monnaie, vous m'avez Moi. Vous n'avez pas besoin d'épée, vous m'avez Moi. »
    Plus tard, avant que notre Seigneur Jésus parte pour Getsémané, Il a fait quelque chose de très étrange. Il revient sur ce qu'Il leur a dit au moment où Il avait demandé de ne prendre ni porte-monnaie, ni épée. On trouve cela en Luc 22:35-36: « Il leur dit encore: Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Ils répondirent: De rien. Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée. » Est-ce que vous voyez ce que Jésus fait? Il est sur le point d'aller à la croix et Il dit: « Avant que je ne parte, voici votre porte-monnaie et voici votre épée. Prenez-les. Vous avez maintenant besoin d'un porte-monnaie et d'une épée. L'objectif de Dieu était que les disciples apprennent qu'Il est Celui qui pourvoit à leur besoin et Celui qui les protège.
    Comme vous le savez, Pierre s'est senti obligé de faire un commentaire. Luc 22:38 dit: « Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit. » Personnellement, je pense que cela montre que les disciples n'avaient pas saisi la vérité que le Seigneur allait pourvoir à leurs besoins ou les protéger, pas encore. Je pense qu'ils désiraient plutôt rassurer le Seigneur, qu'ils désiraient le défendre Lui. C'est pour cela qu'ils ont dit: « Nous avons deux épées! » Je pense que lorsque Jésus a dit c'est suffisant, Il ne voulait pas dire: « C'est suffisant, c'est assez. C'est exactement ce que nous avons besoin. » Non, je ne pense pas que c'est ce qu'Il désirait dire. Je pense qu'Il voulait dire: « Est-ce que vous avez appris que Je suis Celui qui pourvoit à vos besoins, très bien alors prenez votre bourse? Est-ce que vous avez appris que Je suis votre protecteur, alors prenez votre épée! » Je pense qu'en disant c'est suffisant, c'est comme s'Il disait: « Je jette l'éponge. Vous n'avez pas compris. »
    Ce qui prouve mon point de vue, c'est ce qui est arrivé lorsque la foule est venue arrêter Jésus. Luc 22:49-51 dit: « Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée? Et l'un d'eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus, prenant la parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. » Je pense que vous vous rappelez de cette histoire. C'est exprimé comme cela dans Matthieu 26:52: « Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. » Ils n'avaient pas saisi ce que Jésus désirait leur enseigner. Jésus était en train de leur dire: « Je suis Celui qui pourvoit, vous n'avez pas besoin d'une bourse, mais prenez une bourse. Je suis Celui qui vous défend, vous n'avez pas besoin d'épée, mais prenez une épée. »
    J'utilise cette illustration pour essayer de vous montrer qu'il est plus facile de faire confiance au Seigneur, lorsque vous n'avez pas de bourse que lorsque vous en avez une, et qu'il est plus facile de faire confiance au Seigneur lorsque vous n'avez pas d'épée que lorsque vous avez une épée. La raison pour laquelle je dis cela est que lorsque vous n'avez ni porte-monnaie, ni épée, il n'y a aucune autre explication que celle de Dieu, lorsque vos besoins sont pourvus ou si vous êtes protégés. Il faut forcément que cela vienne de Dieu.
    Laissez-moi utiliser mon propre cas en tant qu'explication. En 1975, nous avons lancé l'association Bible Study Ministries. Cela fait déjà de nombreuses années. Selon la façon dont les hommes considèrent les choses, nous n'avons eu aucun porte-monnaie pendant ces trente-six dernières années . Je veux dire par cela que nous n'avons pas eu de moyen de subsistance visible. Nous n'avons eu aucun salaire. Nous ne savions pas d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre ou d'un mois à l'autre, si quelque chose allait venir. Parfois il n'y a rien qui arrivait et parfois l'argent arrivait avec abondance. Durant ces années, j'ai entendu de nombreuses personnes dirent: « Oh, vous vivez par la foi. Cela doit être si merveilleux. Nous sommes si impressionnées que vous viviez par la foi. Comment pouvez-vous vivre par la foi sans avoir de soutien régulier déclaré? » Et bien je vais vous donner une réponse. C'est facile lorsque vous n'avez pas de porte-monnaie. Cela doit bien entendu être le Seigneur qui pourvoit, qui d'autre cela peut-il être? C'est le seul qui peut pourvoir aux besoins dans ce cas-là.
    De mon point de vue, je respecte plutôt celui à qui Dieu a redonné son porte-monnaie et son épée, et qui travaille quarante, cinquante ou soixante heures par semaine, puis qui revient à la maison, qui courbe la tête et qui dit: « Merci Seigneur d'être Celui qui pourvoit à mes besoins. » Il est difficile de faire confiance au Seigneur dans cette situation, parce que vous pouvez facilement penser que c'est votre travail qui vous permet de pourvoir à vos besoins. Non, il ne s'agit pas du travail, il s'agit du Seigneur. C'est Lui qui pourvoit, c'est Lui qui protège! Il est bien plus facile de mettre votre confiance dans le Seigneur lorsque vous n'avez ni épée, ni porte-monnaie. Ce n'est pas là-dedans qu'est la foi de mon point de vue terrestre. Bien entendu je parle comme un fou, il nous faut la foi dans les deux cas comme nous l'avons vu. D'un point de vue terrestre, c'est celui qui a beaucoup de moyens pour pourvoir à ses besoins et qui fait confiance au Seigneur qui, je trouve, a beaucoup de foi.
    Ayant dit cela d'un point de vue terrestre, revenons au fait que la foi vient de ce que l'on entend et toute foi est un miracle. Il faut une foi puissante de la part de Dieu, lorsque Sa volonté va dans le même sens que votre affection naturelle. Et il faut également une foi puissante de la part de Dieu pour faire confiance au Seigneur, lorsque Sa volonté va à l'encontre de tout ce que votre cœur désire. Toute foi est un puissant miracle de Dieu.

NOTRE FOI A UN IMPACT SUR L'HISTOIRE DE LA RÉDEMPTION

    Laissez-moi encore faire une observation au sujet de la foi des parents de Moïse. Il est vrai que de leur point de vue, Moïse était leur bébé et leur foi était en lien avec leur petit bébé. Mais Dieu est en train d'écrire une Bible à travers cette image et les choses sont plus grandes et pas uniquement limitées à leur bébé. Est-ce que vous savez toute l'histoire qu'il y a derrière ce bébé? Lorsqu'ils ont sauvé ce bébé, ils ont également sauvé Samson, Gédéon et Josué. Ils ont donné les Psaumes au monde parce que David est venu à travers ce bébé. Christ est également venu à travers ce bébé. En d'autres termes, chaque acte de foi est rédempteur. Chaque acte de foi est grand.
    Peut-être que vous direz que ce n'est pas quelque chose de si grand que de cacher un bébé. La réalité est que cela a changé l'histoire du salut du monde entier. Lorsque vous faites confiance à Dieu ne dites pas: « Oh, ce n'est qu'une petite chose. » Vous êtes en train de changer l'histoire, vous changez le monde entier.
    Voici une histoire vraie. Il y a quelque deux cents ans, un incendie s'est déclaré dans un petit village d'Angleterre. La maison d'un prédicateur était en feu, il avait une grande famille. Il a fait sortir tout le monde pendant que la maison était en flamme et pleine de fumée. Tout d'un coup lorsqu'ils étaient dehors, la mère s'est écriée: « Mon bébé! Mon bébé est encore dans la maison! » On a posé une échelle le long du mur, un pompier est monté, a brisé la fenêtre, puis est revenu un peu plus tard avec le bébé pour le donner au père et à la mère. Vous pouvez imaginer la joie de la famille. Comme le monde est reconnaissant pour ce qui est arrivé à John Wesley ce jour là! L'histoire a été changée parce qu'un petit bébé a été sauvé!
    Chaque fois que vous mettez votre confiance en Dieu, vous changez l'histoire. Dieu nous appelle à mettre notre confiance dans le Seigneur. Les parents de Moïse se sont dits: « C'est notre petit bébé. » Nous devons faire ce que nous avons à faire lorsque les choses sont entre nos mains. Et lorsque les choses ne sont plus entre nos mains, nous devons construire une arche autour de lui et l'envoyer sur le fleuve de la mort, dans les mains de Dieu. » Lorsque les choses sont entre vos mains, soyez pratiques. Lorsque les choses ne sont plus entre vos mains, soyez pratiques et remettez-les à Jésus. Voilà la foi des parents de Moïse.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement pour ces illustrations de la foi. C'est si pratique. Seigneur nous savons que souvent dans notre vie Tu nous appelles à faire des choses que nous désirons de toute façon faire et pourtant Tu nous as appelés à les faire par la foi en Toi et mettant notre confiance dans Ta vie et dans Ta puissance. Parfois les situations nous échappent et dans ce cas la seule chose que nous puissions faire c'est Te les remettre. Nous prions que cette illustration de la foi des parents de Moïse, puisse devenir très réelle dans notre coeur et dans notre vie pour que nous puissions apprendre à Te faire confiance en tout temps, dans tous les endroits et dans toutes les circonstances. Manifeste cela dans notre vie, manifeste ce miracle en nous. La foi vient par la révélation concernant Christ. Continue de nous montrer Christ de telle sorte que nous puissions continuer de croire. Merci par avance de ce que Tu vas travailler à cela en nous. Au nom de Jésus. Amen.


jeudi 5 décembre 2013

(27) HÉBREUX - LA FOI DE JOSEPH (Hébreux 11:22) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-septième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

     Pour commencer, j'aimerais que nous nous rappelions que nous nous réunissons pour voir le Seigneur. J'espère que nous apprendrons quelque chose sur la Bible, mais il s'agit avant tout d'apprendre à connaître le Seigneur qui est révélé dans la Bible. Esaïe 44:3 a touché mon cœur, il dit: « Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre. » Notre seule qualification pour que le Seigneur vienne à notre rencontre est donc d'avoir soif et de venir à Lui comme une terre asséchée. Je pense que chacun d'entre nous peut répondre à ces qualifications.

    Prions:  Père, merci parce que nous avons à nouveau le privilège de prendre du temps pour nous concentrer d'une façon toute nouvelle et vivante sur notre Seigneur Jésus-Christ. Alors que nous méditons ces précieux passages sur le livre d'Hébreux, nous prions que Tu puisses tourner les yeux de notre coeur vers le Seigneur Jésus. Merci de venir à notre rencontre là où nous en sommes et de nous emmener là où Tu désires que nous soyons. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés dans le chapitre 11. Avant j'avais l'habitude d'appeler cela le grand chapitre sur la foi. Même si cela m'arrive encore de le nommer ainsi, j'essaie de l'éviter parce que cela risque de tourner nos yeux vers la foi. Hébreux 11 est un grand chapitre sur la foi dans le Seigneur Jésus. Ce ne sont pas tant des illustrations de la foi que des illustrations de la foi dans le Seigneur. Nous trouvons ici des personnes qui ont mis leur confiance dans le Seigneur et Dieu aimerait que nous apprenions quelque chose de leurs expériences de sorte que nous puissions également mettre notre confiance dans le Seigneur.
    Nous sommes arrivés à Hébreux 11:22, qui parle de la foi que Joseph, le fils de Jacob, a manifestée dans le Seigneur Jésus. Hébreux 11:22 dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » Nous avons commencé à discuter de cet exemple dans notre précédente leçon, voici les observations que nous avons faites. J'ai souligné le fait qu'il y avait quelque chose de similaire et quelque chose de différent dans la foi de Joseph et Jacob. Voici ce que Jacob a dit et qui montre que sa foi était comme celle de Joseph. Genèse 47:29-30 dit: « Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! Quand je serai couché avec mes pères, tu me transporteras hors de l’Égypte, et tu m'enterreras dans leur sépulcre. Joseph répondit: Je ferai selon ta parole. » Sur son lit de mort Jacob a dit: « S'il te plaît ne m'enterre pas en Égypte. »
    Voici ce que Joseph a dit et qui est qui très similaire. Genèse 50:24-25 dit: « Joseph dit à ses frères: Je vais mourir! Mais Dieu vous visitera, et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d'ici. » Joseph et Jacob avaient tous les deux une foi de pèlerin. En d'autres termes, tous les deux ont manifesté le souhait de ne pas être enterrés en Egypte, ce qui montre leur foi de pèlerin. C'est comme ce chant qui dit: « Ce monde n'est pas ma demeure, je ne suis pas d'ici. Ne m'enterrez pas dans ce monde. »
    Ceci dit, qu'est-ce qui était différent entre la foi de Jacob et de Joseph? Tous les deux ont dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Tous les deux avaient une foi de pèlerin. Mais dans notre précédente leçon, je vous ai montré à partir de Genèse 50 que lorsque Jacob est décédé, il y a eu une incroyable procession funéraire pour l'emmener jusqu'en Canaan.
Il a fallu quarante jours pour embaumer le corps de Jacob. Puis nous lisons qu'ils l'ont pleuré pendant soixante-dix jours. Même les Égyptiens le pleurèrent. Ensuite on nous parle de la procession la plus élaborée que vous puissiez imaginer. Même les habitants de Canaan ont demandé: « Mais qui est décédé? » Voici maintenant la différence avec la foi de Joseph. Joseph a également dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Mais Genèse 50:25 dit: « Vous ferez remonter mes os loin d'ici. » En d'autres termes, ils ne devaient pas l'enterrer en Égypte tout de suite après sa mort. Il est vrai qu'ils devaient au moins attendre quarante jours jusqu'à ce qu'il soit embaumé. Peut-être que vous direz qu'il y a également dû y avoir soixante-dix jours de deuil en son honneur. C'est sans doute vrai et cela a sans doute été plus long que cela.
    Hébreux 11:22 dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » Veuillez noter cette expression: « fit mention de la sortie des fils d'Israël. » Joseph fait référence au futur. Au moment où il est mort, le pays d’Égypte était un merveilleux lieu pour vivre et pour mourir. C'était un merveilleux endroit pour profiter de son héritage. A cette époque tout le peuple de Dieu était très confortablement installé en Égypte. En dehors de la révélation et de la préconnaissance que pouvait donner Dieu, il n'y avait pas d'indice que les égyptiens allaient se retourner contre le peuple de Dieu pour en faire leurs esclaves. A cette époque l’Égypte semblait être l'endroit idéal pour Israël pour y vivre à tout jamais.
    Exode 1:6-8 dit: « Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là. Les enfants d'Israël furent féconds et multiplièrent, ils s'accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli. Il s'éleva sur l’Égypte un nouveau roi, qui n'avait point connu Joseph. » Peu de temps après la mort de Joseph s'éleva un nouveau roi qui ne connaissait pas Joseph et qui fit que l’Égypte se tourna contre le peuple de Dieu. Joseph a vu ce jour arriver sur son lit de mort. Dieu avait révélé cela à Joseph. En Genèse 50 nous lisons que Dieu avait révélé bien avant à Abraham qu'Israël allait être esclave en Égypte pendant quatre cents ans. C'est au moins trois cents ans avant la mort de Joseph que Dieu a dit cela à Abraham. C'est en Genèse 15:16 que nous apprenons pourquoi Dieu a prévu ce long délai. J'aime ce verset. Genèse 15:16 dit: « A la quatrième génération, ils reviendront ici; car l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble. » Qu'est-ce que Dieu veut dire avec « l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble »?

DIEU EST TRÈS PATIENT, MAIS PAS OMNIPATIENT

    C'est exactement ce que l'apôtre Pierre voulait dire en parlant des promesses de Dieu. 2 Pierre 3:9 dit: « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » Vous savez que Dieu n'avait pas besoin d'attendre quatre cents ans, Il aurait pu faire disparaître ces Cananéens en un instant et au moment où Il le désirait. Mais la Bible nous dit qu'Il a attendu. Pourquoi? Dieu était patient parce que leurs iniquités n'étaient pas encore à leur comble. En d'autres termes, Il attendait qu'ils disent le non final. Dieu ne les a pas jugés avant leur rejet final. Voilà jusqu'où va la patience du Seigneur.
    Nous ne savons pas combien de temps Dieu sera encore patient avec nos pays. Dieu a des « omni-attributs » comme l'omniprésence, l'omniscience, l'omnipuissance mais Il n'est pas omnipatient. Ce n'est pas l'un de ses « omni-attributs, » parce que s'Il était omnipatient, Il ne jugerait jamais. Il est très très patient, mais Il n'est pas omnipatient. Il arrivera un jour où le fait d'être patient une seconde de plus risquerait de violer Sa sainteté et Sa justice. A cause de la nécessité de Son saint caractère, lorsque Sa patience se terminera, Il se lèvera pour détruire le monde. Cela ne signifie pas que Dieu « perd son sang froid. » Ce n'est pas parce que quelque chose vient subitement perturber son tempérament, mais parce que Sa patience se termine. Voilà pourquoi Dieu est patient avec les Cananéens.
    Cette illustration est assez intéressante, parce que pendant qu'Il est patient avec les Cananéens, qu'est-ce qui arrive au peuple de Dieu? Ils deviennent esclaves en Egypte. Ils doivent attendre jusqu'à ce que la patience de Dieu soit prête à s'occuper des Cananéens. Nous avons donc là une illustration du fait que Dieu a à cœur ceux qui ne sont pas pieux, et nous pouvons en subir les conséquences. Avez-vous déjà comparé Psaume 116:15 et Ézéchiel 33:11? Psaume 116:15 dit: « Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l'aiment. » Ézéchiel 33:11 dit: « Dis-leur: je suis vivant! dit le Seigneur, l’Éternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure. » Ézéchiel 33:11 dit: « Dieu ne trouve pas de plaisir dans la mort du méchant. » Mais la mort des chrétiens a du prix à Ses yeux. Par conséquent, il se peut que si Dieu veuille les sauver eux, ils puissent vous tuer vous! C'est pour cette raison que le peuple d'Israël a dû vivre en esclavage pendant quatre cents ans, c'est parce qu'Il a été patient avec les Cananéens.
    Nous ne savons pas si Abraham a transmis cette prophétie par voie orale à Joseph, ou si Dieu a donné cela à Joseph par révélation, alors qu'il était sur son lit de mort. Tout ce que nous savons est que Joseph savait qu'un jour le peuple de Dieu allait être esclave, il savait également qu'un jour ils allaient être à nouveau libérés et qu'ils allaient aller dans le pays promis. Par conséquent, déjà sur son lit de mort, même si cela allait se passer bien après, Joseph a mentionné cela en disant: « Promettez-moi que lorsque vous quitterez ce pays, lorsque vous traverserez le désert et que vous arriverez dans le pays promis, vous m'enterrerez dans le pays de Canaan. »
    Il y a donc une différence entre Jacob et Joseph. Jacob a dit qu'il n'avait pas envie d'être enterré en Égypte et c'est pour cela qu'il fut tout de suite enterré en Canaan. Joseph a également dit qu'il n'avait pas envie d'être enterré en Égypte, mais qu'ils devaient transporter ses os, une fois sortis du pays. D'après le récit, c'est pendant cinq cents ans que le peuple a dû s'occuper des os de Joseph pour les transporter dans chaque endroit où ils allaient. C'est assez incroyable de lire le récit de ces quatre cents ans d'esclavage, de lire au sujet des dix plaies et de la mort des premiers-nés, et de voir qu'à la fin le peuple quitte l’Égypte en tant que conquérant. Cela a été un jour glorieux d'émancipation, ce fut une nuit très chargée pour le peuple. Après quatre cents ans, tout le peuple allait être libéré et nous lisons en Exode 13:18-19: « Mais Dieu fit faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer rouge. Les enfants d'Israël montèrent en armes hors du pays d’Égypte. Moïse prit avec lui les os de Joseph; car Joseph avait fait jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera, et vous ferez remonter avec vous mes os loin d'ici. »
    Quatre cents ans plus tard, lors de cette nuit très chargée de la Pâque, le peuple d'Israël s'apprête à traverser la mer rouge et Moïse dit: « N'oublions pas les os. » Cela s'est passé quatre cents ans plus tard. Ils ont pris les os et sont partis avec. Vous connaissez l'histoire qui a suivi. Ils ont marché pendant quarante ans dans le désert, à cause de leur péché d'incrédulité, et tout ce temps ils ont porté les os. Chaque fois que la nuée s'est déplacée, des gens ont pris le tabernacle, des personnes ont pris la tente et certaines personnes ont porté les os. Ces os ont fait tout le chemin à travers le désert. Et finalement le peuple est entré dans le pays, il a traversé le Jourdain, il a campé à Guilgal, il a pris Jéricho, il a pris Aï et ils sont allés au Nord. Et après trois campagnes ils se sont finalement installés dans le pays qui a été divisé en lot et en Josué 24:31-32 nous lisons: « Israël servit l'Eternel pendant toute la vie de Josué, et pendant toute la vie des anciens qui survécurent à Josué et qui connaissaient tout ce que l’Éternel avait fait en faveur d'Israël. Les os de Joseph, que les enfants d'Israël avaient rapportés d’Égypte... » A la fin du livre de Josué, nous voyons que le souhait de Joseph a été accompli. Plus de quatre cent cinquante ans après la mort de Joseph, il y a finalement une cérémonie d'enterrement dans le pays de Canaan et les os de Joseph sont enterrés.
    Nous avons donc vu que Joseph et Jacob avaient une foi de pèlerin, ils ont dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Mais la différence est que Jacob a été tout de suite enterré en Canaan et Joseph après de très longues années, seulement après que le peuple ait pu profiter d'une pleine rédemption dans le pays de Canaan. Laissez-moi vous expliciter la différence entre la foi de Jacob et de Joseph d'une autre manière. Dans notre discussion concernant cette foi de pèlerin, j'ai fait plusieurs fois référence à ce vieux chant qui dit: « Ce monde n'est pas ma maison, je ne fais que passer. Mon trésor repose quelque part là haut au-dessus du ciel bleu. » Je pense que la première ligne du chant qui dit: « Ce monde n'est pas ma maison, je ne fais que passer », illustre la foi de Jacob. La seconde ligne qui dit: « Mon trésor repose quelque part là haut au-dessus du ciel bleu », illustre la foi de Joseph.
     C'est la même foi, mais Joseph avait la foi qui nous amène à la terre promise. C'est donc une grande illustration de la différence entre leur foi. Regardons d'un peu plus près la foi que Joseph a manifestée à sa mort. Il est vrai que c'est une foi de pèlerin, mais laissez-moi lui donner un autre nom. J'aime appeler la foi de Joseph « la foi selon l'alliance. » C'est une foi en les promesses de Dieu. Joseph est mort en s'appuyant sur les promesses de Dieu, en s'appuyant sur l'alliance de Dieu. Il croyait qu'un jour Dieu allait respecter Sa parole, c'est pour cela qu'il a dit: « Ne m'enterrez pas avant que Dieu ne tienne Sa parole. » Genèse 50:24 dit: « Joseph dit à ses frères: Je vais mourir! Mais Dieu vous visitera, et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. » Est-ce que vous pouvez imaginer cet homme pieux en train de mourir en mettant sa foi dans les promesses de Dieu? Quelle grande façon de mourir que de mourir en croyant dans les promesses de Dieu!

LA FOI POUR SORTIR D’ÉGYPTE, LA FOI POUR ENTRER EN CANAAN

     J'aime faire le lien entre la foi de Joseph et Deutéronome 6:23 qui dit: « L’Éternel nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu'il avait juré à nos pères de nous donner. » C'est un passage incroyable. L’Éternel les a fait sortir pour les faire entrer. C'est tout le sujet de la rédemption! Dieu nous fait sortir pour nous faire entrer. Nous sommes rachetés de quelque chose et rachetés pour quelque chose. Joseph croyait à ces deux aspects. La foi selon l'alliance croit que Dieu ne va pas uniquement me faire sortir de l’Égypte, mais également me faire entrer en Canaan. Les deux sont vrais et les deux nécessitent la foi. Des milliers de Chrétiens ont la foi pour être sauvés, pour être conduits hors d’Égypte, mais ils n'ont pas mis leur foi en Dieu pour être conduits dans Canaan et dans tout ce qui est illustré par Canaan.
    Rappelez-vous que l'histoire de Joseph est une histoire de l'Ancien Testament. Et parce que c'est une histoire de l'Ancien Testament elle comporte des vérités du Nouveau Testament sous forme embryonnaire. Il n'y a pas de différence entre l'Ancien et le Nouveau Testament, à part que l'un est la vérité sous forme de semence et l'autre est la vérité sous une forme pleinement développée. Mais c'est la même vérité. Tout est identique entre l'Ancien et le Nouveau. Par conséquent, lorsque Joseph a manifesté cette foi sur son lit de mort, c'était plus grand que: « Dieu va me délivrer de cet endroit qui est l'Egypte pour m'emmener dans cet endroit qui est Canaan. » C'est plus grand que cela. C'est même plus grand que ce que cela illustre. C'est plus grand que le fait que Dieu va le délivrer de l'esclavage qui est le péché, pour l'emmener dans le pays promis Canaan qui représente la victoire.
    C'est même plus grand que cela. Je pense que cela inclut même le ciel. Dieu va m'emmener en dehors de ce monde qui est l’Égypte, pour m'emmener en Canaan, dans le pays promis.
    Je pense que le commandement de Joseph de prendre ses os et de ne pas l'enterrer avant qu'il n'entre dans le pays promis, porte en lui une image de la résurrection, une vérité concernant la résurrection. Joseph savait que pas un seul de ses os allait être enterré en Égypte. Maintenant que nous sommes membres du corps du Christ, nous sommes Ses os. Aucun de nos os ne restera dans ce monde, mais ils seront tous ressuscités pour former notre nouveau corps et nous serons avec le Seigneur. Est-ce que vous savez qu'un des hommes les plus riches dans la Bible était Abraham? Abraham était multimillionnaire pour son époque. Mais selon le récit de la Genèse, la seule chose qu'il possédait, qu'il a achetée était un tombeau. Est-ce que je peux suggérer que c'est également tout ce que ce monde a à nous offrir? Tout ce que ce monde a pour nous est un tombeau, c'est tout. Ce monde n'est pas notre maison, nous ne faisons que passer.
    Laissez-moi mettre la foi de Joseph dans le contexte de son lit de mort. Il avait une foi selon l'alliance. Nous savons cela. Il aurait pu mourir avec une foi selon l'alliance, sans dire un seul mot. S'il était mort avec une foi selon l'alliance sans dire un seul mot, rien n'aurait changé pour lui. Il aurait eu une foi selon l'alliance et aurait été honoré par Dieu. Mais il n'est pas resté silencieux. Il avait cette foi selon l'alliance et il l'a rendue publique au sein de sa famille. Il a fait connaître à sa famille qu'il mourait en mettant sa foi dans les promesses de Dieu. Quelle incroyable illustration que cela.
    Personnellement, je pense que nous devrions être préparés pour ce que nous aimerions dire sur notre lit de mort. J'ai déjà préparé les paroles que j’aimerai dire. Je crois que nous devrions penser à ces choses. Qu'est-ce que la foi, selon l'alliance de Joseph, a accompli dans la vie de sa famille? Je pense que c'est une grande illustration de la foi qu'il a eue. Je crois que cela a été un grand encouragement pour sa famille d'entendre Joseph parler de cette façon, lorsqu'ils étaient autour de son lit de mort, mais même après cela. C'est très réconfortant de savoir que lorsque ceux que vous aimez décèdent, ils meurent en mettant leur confiance dans les promesses de Dieu. Joseph a donné un merveilleux témoignage sur son lit de mort et cela a été un grand encouragement pour sa famille.
    Son témoignage alors qu'il était en train de mourir n'était pas uniquement un grand encouragement pour sa famille qui était autour de son lit, mais cela a également été un encouragement pour les membres de sa famille non encore nés. Imaginez ce qui a dû se passer dans le désert, alors que le peuple transportait les os de Joseph. Je peux imaginer un enfant demander à son père: « Papa, qu'est-ce qu'il y a dans ce coffre? Nous transportons partout ce coffre, mais qu'est-ce qu'il y a là-dedans? » Et le père de répondre: « Mon fils, ce sont les os de ton arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-père. » Et je peux entendre l'enfant demander: « Mais pourquoi est-ce que l'on ne l'enterre pas? Pourquoi transporte-t-on ses os avec nous? » Puis je peux entendre le père répondre à son fils: « Fils, ton arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-père croyait en Dieu! Il croyait qu'un jour nous irions dans le pays promis et il nous a fait promettre par serment que nous ne l'enterrerions pas, jusqu'à ce que Dieu tienne Sa parole. »
    Je pense que parfois, lorsque le peuple d'Israël était découragé et qu'il voyait ce vieux coffre, cela les encourageait. Lorsque les choses n'allaient pas très bien, ils se disaient: « Dieu nous a donné une promesse, tout cela aura une fin, nous ne continuerons pas dans cette situation pour toujours. » Par conséquent, les os de Joseph continuent de prêcher, après que Joseph soit décédé. Habituellement les paroles des mourants sont vite oubliées, mais Joseph a gardé ses paroles vivantes pour au moins quatre cent cinquante ans, parce qu'il a donné des ordres en ce qui concerne ses os. Il ne désirait pas que les paroles qu'il avait prononcées sur son lit de mort disparaissent tout simplement. C'était donc une illustration du fait que son témoignage allait être porté de génération en génération.
     Personnellement, j'espère que lorsqu'il m'arrivera de mourir, mes enfants pourront continuer de porter mon témoignage! J'aimerais qu'ils se rappellent de moi et que mes petits-enfants se rappellent de moi, en disant: « Mon père, mon grand-père croyait en Dieu! Il a mis sa confiance dans le Seigneur! » Voilà le témoignage que Joseph a eu envers sa famille.
    Laissez-moi vous montrer une autre façon par laquelle cela a pu encourager sa famille. Imaginez-vous dans la chambre de Joseph qui est en train de mourir. Vous êtes avec toute sa famille, ses frères et ses enfants. Joseph est non seulement mort en témoignant de sa foi selon l'Alliance et qu'il croyait dans la promesse, mais une partie de la foi qu'il a manifestée lors de sa mort l'a été pour encourager la foi de sa famille. Il désirait être certain qu'ils avaient également la foi. Il croyait dans les promesses de Dieu pour Lui-même. Mais il ne désirait pas mourir jusqu'à ce qu'il entende de ses propres oreilles, qu'eux aussi croyaient dans les promesses de Dieu. Joseph leur a donc fait faire un vœu! Le rassemblement d'adieu autour du lit de mort de Joseph, n'était pas un rassemblement ordinaire. Le rassemblement d'adieu autour du lit ressemblait plutôt à une réunion de réveil. Voilà ce qui s'est passé autour de son lit de mort. Ils ont eu une sorte de réunion de réveil!
    Chacun de ses frères est passé devant lui, un par un, et il les a fait jurer. Je suis persuadé qu'ils n'ont pas vite oublié cela lorsque ce fut terminé. Joseph n'a pas simplement dit à ses frères: « Je suis sur le point de mourir mais j'aimerais vous rappeler que Dieu prendra soin de vous. » Il aurait pu dire cela. Mais il n'a pas dit cela. Chacun de ses frères a dû s'avancer et jurer à Dieu devant Joseph, qu'il croyait que Dieu allait prendre soin d'eux. Il ne les a pas uniquement fait jurer d'emporter ses os jusque dans Canaan, mais également que Dieu allait prendre soin d'eux. Voici ce que Genèse 50:25 dit: « Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d'ici. » Joseph insiste sur le fait que Dieu les visitera pour prendra soin d'eux.
    Habituellement une promesse ou un vœu est en lien avec quelque chose que vous devez faire. Mais Joseph ne leur a pas fait promettre de faire quelque chose. Il leur a fait promettre de croire. N'est-ce pas une chose merveilleuse? Il les a fait jurer de croire que Dieu allait prendre soin d'eux. Chacun est passé devant Joseph et a dit: « Je jure que Dieu va s'occuper de moi. » Quelle merveilleuse façon d'encourager la foi de votre famille. Je vous ai dit avant, que Joseph était une personne très importante en Égypte. Il était deuxième après le Pharaon. Il y avait beaucoup de choses au niveau terrestre que Joseph aurait pu faire lorsqu'il a appris de la part de Dieu ou par un autre moyen qu'ils allaient un jour être esclaves en Égypte. Il était dans une position où il aurait pu empêcher que cela se passe. Il aurait pu dire: « Je connais le futur, je sais ce qui va arriver. Partez maintenant alors que c'est encore possible. » Il aurait pu faire quelque chose comme cela. Mais il croyait en Dieu et il a juste remis tout cela au Seigneur, il a simplement fait confiance au Seigneur même s'il savait qu'un jour un mauvais Pharaon allait venir.
    En parlant de cela avec mon épouse, elle m'a dit que si elle savait que quelque chose de difficile allait arriver à ses enfants, à ses petits-enfants ou à ses arrière-petits-enfants, elle allait faire tout ce qu'elle pouvait pour essayer d'éviter cela. Joseph accepta la volonté de Dieu. Il a manifesté une merveilleuse foi sur son lit de mort. Il n'avait pas uniquement une foi de pèlerin mais également une foi selon l'alliance. Non seulement il est mort en croyant dans les promesses de Dieu, mais il est mort avec une passion dans son coeur pour sa famille. Il leur a demandé de lui dire qu'ils croyaient que Dieu allait prendre soin d'eux, peu importe ce qui allait arriver. Il désirait entendre cela de leur bouche avant qu'il ne meure. C'est donc une merveilleuse chose qu'il a faite là.

LA FOI DES PARENTS DE MOÏSE

    Après l'illustration concernant Joseph, laissez-moi maintenant introduire la prochaine illustration de la foi que nous terminerons dans notre prochaine leçon. Notre prochaine illustration se trouve dans les versets 11:23-28. Si vous considérez rapidement ces versets, pour pourriez penser qu'il s'agit de la foi de Moïse. Mais si vous faites attention, vous verrez que le verset 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Moïse a été caché pendant trois mois par ses parents. Il ne s'agit pas ici de la foi de Moïse mais de la foi de ses parents. Les parents de Moïse s'appelaient Amram et Jokébed. Exode 6:20 dit: « Amram prit pour femme Jokébed, sa tante; et elle lui enfanta Aaron, et Moïse. Les années de la vie d'Amram furent de cent trente-sept ans. »
    Si tout ce que vous aviez était le récit de la Genèse vous penseriez qu'il s'agit de la foi de Jokébed car Exode 2:2 dit: « Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu'il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. » Il semble ici que l'on parle de la foi de Jokébed car il est dit: « Elle le cacha. » Si tout ce que vous aviez est le sermon d’Étienne dans les Actes, vous penseriez qu'il s'agit de la foi du père. Actes 7:20 dit en effet: « A cette époque, naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu. Il fut nourri trois mois dans la maison de son père. » Hébreux 11:23 règle le problème en disant: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents. » Il ne s'agissait pas uniquement de la foi d' Amram ou de Jokébed. Il s'agissait des deux.
    Je vous rappelle la grande bénédiction que c'est d'avoir deux parents qui mettent leur confiance dans le Seigneur et qui croient dans le Seigneur et pas uniquement son père ou sa mère. Personnellement je n'ai pas pu profiter de cette bénédiction lorsque j'étais enfant. Je n'ai pas eu de parents croyants. Mes parents ont divorcé lorsque j'avais trois ans, j'ai un arrière-plan assez horrible. Je suis venu au Seigneur lorsque j'avais 16 ans, et j'ai eu plus tard le privilège de voir également ma mère mettre sa confiance dans le Seigneur. Cela a été une grande bénédiction. Dieu a manifesté de la miséricorde envers notre famille. Je connais des familles où les deux parents croyaient dans le Seigneur et c'est vraiment merveilleux d'avoir cela.
    Une des bénédictions que nous avons mon épouse et moi est de pouvoir compter six enfants, dix-sept petits-enfants et un arrière-petit enfant, et chacun d'eux ont deux parents qui mettent leur confiance dans le Seigneur. Ce n'est pas parce que nous avons fait quelque chose de juste, mais parce que Dieu a eu beaucoup de miséricorde envers notre famille. De nombreuses familles ont bien fait les choses, mais n'ont pas vu ce genre de bénédiction. Nous sommes si impressionnés par cela.
    Ceci dit, il est intéressant pour moi de voir que la foi des parents de Moïse a pu lui sauver la vie. La foi des parents peut souvent sauver une vie. Lorsque je suis trop jeune ou trop stupide pour croire, quelqu'un d'autre peut exercer sa foi pour moi, pour préserver ma vie. Il se peut très bien que vous soyez chrétiens parce que quelqu'un a prié pour vous. Ce n'est pas forcément vos parents, mais cela peut être quelqu'un de la famille ou un ami. C'est peut être à cause de cela que vous êtes chrétiens. C'est merveilleux et c'est cette illustration que nous avons ici.

LA FOI EST PARFOIS DIFFICILE À DISCERNER

    Laissez-moi introduire une chose que nous développerons dans notre prochaine leçon. Le verset 11:23 dit: « C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau... » J'aimerais vous rendre attentifs à cette petite expression, « parce qu'ils virent que l'enfant était beau. » Voilà le point que j'aimerais souligner. Quel parent au niveau terrestre ne pense pas que son enfant est un merveilleux enfant? Tous les parents pensent que leurs enfants sont beaux! N'est-ce pas la chose la plus naturelle sur la terre que de penser que votre enfant est beau et d'ensuite essayer de le préserver? Je sais qu'il y a malheureusement des exceptions et qu'il y a des parents qui sont des démons. Ils font du mal à leurs enfants. Mais la règle générale semble être qu'il y ait de l'affection naturelle entre parents et enfants.
    Mais ce n'est pas le cas ici. Faites bien attention à cela. Il est dit que c'est par la foi qu'ils ont caché l'enfant, lorsqu'ils ont vu qu'il était merveilleux. Ils n'ont pas caché l'enfant parce qu'il avait de beaux cheveux bouclés, et des yeux bruns. Ils ont caché l'enfant par la foi et ici la foi est allée dans le même sens que l'affection naturelle. Le point est que lorsque la foi et l'affection naturelle vont dans la même direction, il est parfois difficile de reconnaître la foi. C'est parce que cela semble si naturel. Si la foi va à l'encontre de la nature comme cela a été le cas avec Abraham, lorsque Dieu lui a demandé de prendre son fils, son unique, Isaac pour l'emmener sur une montagne et l'offrir en holocauste, il est plus facile de la voir. Si jamais Dieu me demandait cela et que je puisse le faire, vous verriez alors ma foi, parce que cela va totalement à l'encontre de ce que je suis. Cela va au-delà de l'affection naturelle. Comment est-ce que je peux prendre mon enfant et le tuer pour Dieu? Si jamais je faisais quelque chose comme cela, vous diriez, on voit qu'il a la foi.
    Dieu m'a donné le commandement d'aimer mon épouse Lilian. Même s'Il ne le demandait pas, je voudrais le faire. Cela va dans la direction où je désire aller. Il m'a demandé de l'aimer comme Christ a aimé l’Église en se donnant pour l’Église, mais je n'arrive pas à atteindre ce niveau! Si vous me voyez simplement en train d'aimer mon épouse, il se peut que vous ne voyez pas que c'est de la foi. Il faut que je mette ma confiance en Dieu pour qu'Il me rende capable d'aimer mon épouse. Nous avons parfois cette fausse vue de Dieu. Nous pensons que si nous vivons par la foi alors nous vivrons à contre courant de ce que nous désirons et que cela fera mal. Certaines personnes pensent que l'on peut reconnaître que l'on est dans la volonté de Dieu si cela fait mal. Certaines personnes pensent de cette façon!
   Lorsque j'étais étudiant à l'école biblique Moody, nous avions régulièrement des conférences missionnaires et nous devions signer le registre de présence pour montrer que nous avions assisté à la réunion. Mais moi je n'y allais pas et je ne signais pas le registre. Le directeur m'a donc fait venir et m'a demandé: « Mais pourquoi n'as-tu pas signé le registre? » J'ai répondu: « Je ne désire pas partir. Je ne veux pas que Dieu m'appelle à aller sur le champ missionnaire. » A cette époque je n'étais pas marié, j'étais célibataire et je croyais que la volonté de Dieu était de me faire mal. Je pensais qu'Il ne désirait pas que j'ai une famille. Je pensais qu'Il ne désirait pas que j'ai une belle voiture, une jolie maison mais qu'Il voulait juste que j'aille dans un coin reculé de la jungle pour y vivre et parler avec ces gens dont je ne comprenais ni la langue ni la culture. Voilà comment je ressentais les choses! J'avais vraiment peur de me soumettre à Dieu. La seule raison pour laquelle j'ai fini par aller aux conférences missionnaires est parce que l'on m'a menacé de m'exclure de l'école si je n'y assistais pas. Par conséquent j'y suis allé mais « sans y être. » Ce n'est que quelques années plus tard, que j'ai compris que la chose la plus sûre que nous pouvons faire est de faire confiance au Seigneur et que l'endroit le plus sûr est dans la volonté de Dieu. Si la volonté de Dieu est que je sois en Afrique ou en Nouvelle Guinée, alors je suis plus en sécurité là-bas qu'ici dans ma ville. C'est certain.
    Ce que j'essaie donc de dire est que nous allons voir la foi des parents de Moïse parce que cela va dans la même direction que leur affection naturelle. Parfois cela va dans l'autre sens mais cette fois-ci c'est un autre genre de foi. Nous verrons à quoi cette foi ressemble lorsqu'elle va dans le sens de notre nature. Augustin a dit: « Faites confiance à Dieu et faites tout ce que vous désirez. » Comment pouvait-il dire cela? C'est parce que si vous faites réellement confiance à Dieu, vous ne désirerez faire que ce que le Seigneur aimerait que vous fassiez! Ainsi alors que vous avancez dans une connaissance de Dieu, il sera toujours plus facile de Lui faire confiance. Pourquoi? Parce que tous ses commandements deviendront tout ce qu'il y de plus naturel pour vous. C'est pour cette raison que la soumission devient la clé pour toute chose. Si tout ce que vous désirez est la volonté de Dieu, il est alors facile d'obéir à Dieu parce que tout cela va dans le sens de ce qui est naturel pour vous. Nous verrons cela avec un peu plus de détails dans notre prochaine leçon.


mercredi 4 décembre 2013

(26) HÉBREUX - JACOB ET JOSEPH (Hébreux 11:21) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

    Bonjour et bienvenue dans notre vingt-sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.
     Avant de commencer, j'aimerais vous rappeler qu'il y a un principe indispensable pour l'étude de la Bible, c'est une dépendance totale envers le Saint-Esprit. Seul Dieu peut révéler Dieu. Il a promis que si nous venons en tant que petits enfants, Il allait se révéler Lui-même à nous. Mais nous avons à mettre notre confiance dans le Seigneur. Le Seigneur veut manifester en nous cette attitude de ressemblance à un petit enfant. Il a promis de le faire. Notre part est de venir la bouche grande ouverte et Il a promis que si nous venons comme une terre asséchée, Il allait verser Son eau sur nous. Nous avons besoin de faire confiance au Seigneur. Laissez-moi vous donner le verset d'Esaïe 30:20 qui dit: « Celui qui t'instruit ne se cachera plus, mais tes yeux verront celui qui t'instruit. » L'objectif de nos études bibliques n'est pas l'enseignement. Si c'est ce que vous recherchez, vous risquez d'être déçus. Nous ne nous réunissons pas pour l'enseignement, mais pour voir l'Enseignant. Ce n'est pas moi l'enseignant et ce n'est pas un être humain, c'est le Seigneur Lui-même. C'est pour cette raison que j'aime ce verset: « Celui qui t'instruit ne se cachera plus, mais tes yeux verront celui qui t'instruit. »

    Prions:  Père, nous Te remercions à nouveau pour Tes merveilleuses grâces dans nos vies. Merci d'avoir mis le Saint-Esprit dans nos vies. Alors que nous nous réunissons autour de Ta parole, nous prions que Tu puisses ouvrir les yeux de notre coeur. Donne-nous de bien comprendre. Délivre-nous des idées des hommes, de la chair et du sang, montre-Toi à nous. Nous aimerions voir notre Enseignant céleste. Merci par avance parce que Tu vas faire cela, parce que nous le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Merci de prendre votre Bible dans Hébreux 11, nous allons reprendre là où nous avons terminé dans notre précédente leçon. J'aimerais souligner à nouveau le fait que nous considérons les illustrations du Saint-Esprit au sujet de la foi que nous trouvons dans Hébreux 11. Je dis cela parce que les illustrations ici ne seraient probablement pas celles que vous auriez choisies, si Dieu vous avait demandé d'en proposer. En d'autres termes, si Dieu vous demandait: « Relis l'Ancien Testament et recherche des saints qui illustrent ce qu'est la foi », vous auriez probablement choisi une liste différente de celle que Dieu nous donne en Hébreux 11. Personnellement, je pense que j'aurais mentionné certains des mêmes noms, Abraham, Isaac, Jacob ou Moïse, mais je pense que j'aurais sélectionné d'autres illustrations de la foi prises de la vie de ces personnes.
    Par exemple, Joseph était un homme de foi. Vous connaissez tous l'histoire de Joseph le fils de Jacob. Sa vie est pleine d'illustrations de la foi comme la façon dont il vécut devant son père, la façon dont il s'est conduit devant l'épouse de Potiphar, qui sont des illustrations de son honnêteté, de sa crainte du Seigneur, du respect pour son père, de sa confiance dans la promesse de Dieu, même lorsqu'il a été tenté. Ce sont de nombreuses illustrations de la foi. Mais qu'est-ce que nous donne le livre d'Hébreux? Hébreux 11:22 dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » De toutes les illustrations de la foi, le Saint-Esprit dit: « En voici une où il a dit quelque chose à faire au sujet de ses os lorsqu'il serait mort. Et vous devez savoir quelque chose à ce sujet. » Ce que je veux dire par tout cela est que Dieu choisit des illustrations différentes de celles que nous choisirions. La question que nous pouvons nous poser, avec l'exemple de Joseph est, de quelle façon est-ce de la foi?
    Ce que je viens de dire au sujet de Joseph est vrai de presque toutes les illustrations dans Hébreux 11. Elles sont toutes uniques, certaines sont même assez bizarres. Par exemple, c'est par la foi qu'Hénoc fut enlevé, comment faites-vous cela par la foi? Par la foi, Sara reçut la capacité de concevoir. Par la foi, Isaac a béni Jacob et Esaü. Est-ce que vous vous rappelez cette bénédiction de Jacob et Esaü, où Isaac a été trompé par son fils Jacob qui s'est déguisé pour ressembler à son frère Esaü? Pourtant il est dit que c'est par la foi qu'Isaac les a bénis. Il y a ainsi de nombreuses illustrations de la foi. Nous savons que ce sont les illustrations du Saint-Esprit et que par conséquent ce sont les meilleures illustrations. Nous avons donc besoin de l'aide de Dieu pour comprendre cela.

NOUS DEVONS VOIR LES CHOSES COMME DIEU LES VOIT

    J'utilise cela comme un résumé parce qu'alors que nous retournons dans la Parole, j'aimerais que Dieu nous donne des yeux pour voir les choses de la même façon que Lui. C'est vrai de tout, mais c'est tout spécialement vrai pour vous et moi, nous devons nous voir de la façon dont Dieu nous voit et ce n'est pas toujours la façon dont nous nous voyons. Les voies de Dieu ne sont pas toujours nos voies.
    Par exemple, tout est égal devant Dieu. Il n'y a rien qui soit grand pour Dieu et il n'y a rien de petit pour Dieu. Toutes les choses sont les mêmes. Nous, nous voyons les choses différemment. Par exemple, nous disons ceci est un grand péché et cela est un petit péché. Mais Dieu ne fait pas la distinction entre les péchés. Tous les péchés ont été commis contre un Dieu infini et ils sont tous les mêmes. Par exemple, nous considérons les péchés de la chair comme l'ivrognerie et l'immoralité comme de grands péchés. Mais Dieu parle davantage de la fierté et des péchés des pensées qu'Il n'en dit sur certains des péchés de la chair. Il ne voit pas les choses comme nous les voyons. Il nous dit que si nous donnons tout ce que nous avons et que nous donnons notre corps aux pauvres et que nous n'avons pas l'amour, cela n'est rien. Nous, nous considérons quelqu'un qui sacrifie tout et qui le donne aux pauvres comme un homme ou une femme de foi. Mais ce n'est pas de cette manière que Dieu voit les choses. Nous désirons voir les choses comme Dieu les voit.
    Ma seconde observation, avant que nous retournions là où nous nous sommes arrêtés, est que dans chaque cas dans Hébreux 11, je crois qu'il y a vingt-et-un ou vingt-deux exemples, dans chaque cas nos yeux sont détournés de la foi pour les fixer sur Christ, l'objet de notre foi. Un des grands dangers dans la vie chrétienne, est d'avoir la foi dans sa foi. Certaines personnes disent: « Oh, Seigneur, j'ai besoin de plus de foi, j'ai besoin de davantage de foi, j'ai besoin d'une foi plus forte. Seigneur augmente ma foi. » En réalité, vous n'avez pas besoin de plus de foi. L'important n'est pas votre foi, mais ce en quoi vous mettez votre foi. Il s'agit de mettre sa foi dans le Seigneur.
    Nous n'étudions pas des illustrations de la foi. Nous étudions des illustrations de personnes qui ont mis leur confiance dans le Seigneur. Hébreux 11 ne vous enseigne pas de quelle façon faire confiance. Il vous enseigne de quelle façon faire confiance à Jésus. Cela n'est pas la même chose. Je désirais vous rendre attentifs à cela.
    Prenons maintenant Hébreux 11:21 qui dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Voilà l'illustration du Saint-Esprit concernant la foi de Jacob. Il y a tant d'histoires de la Bible que l'on trouve dans ce verset. Je pense que pour toutes les illustrations que Dieu utilise dans Hébreux 11, Il s'attend à ce que nous connaissions les histoires d'où elles sont prises. Nous sommes dans le livre d'Hébreux, mais Dieu s'attend à ce que vous connaissiez Genèse, Exode, etc. Dans la majorité des cas, ce sont les histoires de l'Ancien Testament qui nous donnent la clé qui permet de saisir le mystère de la foi dans les illustrations qui nous sont données en Hébreux 11. J'aimerais donc vous donner assez de l'arrière-plan historique pour bien saisir les points soulignés.
    Selon Hébreux 11:21 de quelle façon la foi de Jacob est-elle illustrée? Je pense que nous verrons que l'illustration n'est pas premièrement dans les paroles qu'il a prononcées sur son lit de mort, mais dans les actions symboliques qu'il a faites sur son lit de mort. Jacob a fait quelque chose sur son lit de mort qui était hautement inhabituel. Ce qu'il a fait est comme une histoire spirituelle et illustre merveilleusement sa foi. L'arrière-plan de ce verset d'Hébreux se trouve dans deux récits de la vie de Jacob.
    Le premier récit est celui du jour où il a lui-même été béni par Dieu. Rappelez-vous, il n'était pas le premier-né. Il était le deuxième, mais il a pourtant reçu la bénédiction du premier-né. Jacob a dû apprendre par expérience que la grâce prend le dessus sur les règles de la nature. Voilà ce que Jacob a dû apprendre. Par nature, c'est Esaü qui est venu le premier, mais par la grâce, c'est Jacob qui est venu le premier. En Genèse 25:23, leur mère Rebecca a appris: « Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » Dès avant la naissance, les parents savaient que le choix de Dieu allait être fait par grâce. Presque la moitié de la vie de Jacob a été passée à essayer que la grâce se manifeste. Vous n'avez pas besoin d'aider Dieu pour que la grâce arrive. Vous vous rappelez que Jacob a lutté avec cela. La grâce n'a pas besoin de l'aide de Dieu. Aussi merveilleux que vous puissiez être, vous ne pouvez pas aider Dieu. Aussi merveilleux que je sois, je ne peux pas aider Dieu. Il n'a pas besoin de notre aide. Jacob a finalement compris cela et maintenant sur son lit de mort, il s'en rappelle et il fait quelque chose de très étrange. Nous devons donc considérer cet épisode de sa vie.
    Le second récit de la vie de Jacob sur lequel s'appuie l'illustration d'Hébreux 11:21, c'est le combat qu'il a eu avec l'ange du Seigneur. Genèse 32:31-32 dit: « Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon. » Après avoir passé sa vie à combattre Dieu, Jacob est arrivé au dernier round et c'est Dieu qui a gagné ce round final. Est-ce que vous vous rappelez la façon dont Il a gagné? Il a frappé Jacob à la hanche et Jacob est resté boiteux pour le restant de sa vie. Il n'a jamais plus marché de la même façon. Il a marché en boitant pour le restant de ses jours. Il a dû quitter Peniel appuyé sur une canne. Cette lutte avec l'ange du Seigneur, a été une crise dans sa vie spirituelle.
    Ces deux histoires, la grâce qui prend le dessus sur la nature, la bénédiction du second avant le premier et la lutte, nous donnent l'arrière-plan d'Hébreux 11:21. J'aimerais donc à partir de ces faits vous raconter l'histoire qui est arrivée à Jacob. J'aimerais que vous imaginiez Jacob sur son lit de mort. Je pense que vous n'avez probablement jamais rencontré quelqu'un d'aussi vieux que Jacob. Il a maintenant cent quarante-sept ans. Il est sur son lit de mort et il est si malade que Genèse 48:2 dit que lorsque Joseph est venu, il a dû rassembler ses forces pour pouvoir s'asseoir sur le lit et saluer son fils. Il est très faible et très vieux. La Bible dit que ses yeux étaient affaiblis, il était presque aveugle. Il ne pouvait même pas distinguer une personne d'une autre.
    Ses douze fils avaient chacun eu leur famille. Mais Joseph est très différent, pas seulement parce qu'il est sans doute le fils préféré et bien-aimé de Jacob, le fils de Rachel, mais les frères de Joseph n'étaient que des hommes ordinaires. C'étaient des bergers, ils étaient comme vous et moi, c'étaient des personnes ordinaires. Mais ce n'était pas le cas avec Joseph. Joseph était une personne très importante dans le monde de l'époque. En réalité, il était le second après le Pharaon. Voilà à quel point il était grand. Nous avons donc d'un côté les fils de Jacob et de l'autre Joseph l'aristocrate. C'était un politicien, il travaillait pour le gouvernement. Il avait une place très importante. Les enfants de Joseph n'étaient pas comme leurs cousins. C'étaient des petits-enfants riches. Ils ont grandi dans un endroit différent, ils étaient très, très riches. C'étaient les enfants d'une autorité politique. Il faut que vous compreniez cela. Leur père était un grand homme politique et il possédait tous les avantages naturels. Au niveau terrestre, ces deux enfants avaient tout.
    Lorsque Jacob était malade et mourant, Joseph est venu avec ses deux enfants pour le voir. En Genèse 48:5 nous lisons: « Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d’Égypte, avant mon arrivée vers toi en Égypte, seront à moi; Ephraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon. » Est-ce que vous voyez ce que Jacob dit ici? Il dit: « Il m'importe peu que tu te sois marié avec une femme païenne. Il m'importe peu que tes enfants soient nés en Égypte. Pour moi, ils ne sont pas égyptiens. Je ne tiens pas compte du fait qu'ils ont une mère païenne. Ils sont à moi et sont comptabilisés avec le peuple d'Israël. Peu importe qu'ils soient riches. Peu importe le standing qu'ils ont parce que tu es un politicien, ces enfants sont à moi. » Voilà quelle a été l'attitude de Jacob. Il a dit: « Ces enfants sont des juifs, ils ne sont pas égyptiens et je ne vais pas donner de bénédiction à des égyptiens. Ce n'est pas parce qu'ils ont été élevés dans un palais qu'ils sont différents, ils sont tout comme mes autres enfants. »

NOTRE SEULE ATTENTE C'EST DIEU, TOUT LE RESTE EST GRÂCE

    Jacob était vraiment béni par le fait qu'ils étaient venus et c'est une des raisons pour laquelle il loue Dieu. En Genèse 48:11 Jacob dit à Joseph: « Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité. » Quel drôle de commentaire que Jacob fait là. Est-ce qu'un vieux père de cent quarante-sept ans en train de mourir ne s'attend pas à ce que ses enfants viennent le voir sur son lit de mort? Comment peut-il dire: « Je ne pensais pas revoir ton visage? » Vous voyez Jacob était arrivé très loin dans la vérité de la grâce de Dieu, si loin qu'il n'avait aucune attente même à la fin. Cela est une merveilleuse chose et je prie que Dieu puisse manifester cela dans mon cœur, pour que je ne manifeste aucune attente particulière envers les autres et tout spécialement à l'égard de ma famille et de mes enfants. De cette façon je ne les mettrai pas sous un joug de sorte qu'ils se disent: « Papa est malade, je dois prendre du temps pour aller le voir. » Je ne devrais pas m'attendre à cela.
    Il y a une autre vérité qui est illustrée par ce que Jacob a dit. Si je n'ai aucune attente, je ne peux jamais être déçu. Je ne peux pas dire: « Mais où sont les enfants? Ils ne pensent pas à moi. Je les ai élevés, je leur ai tout donné et maintenant que je suis malade, personne ne s'intéresse à moi. Personne ne vient me voir. » Vous voyez, c'est l'attitude du monde. Mais Jacob avait l'attitude qui nous est décrite au Psaume 62:5: « Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu; car mon attente est en lui. » N'est-ce pas un merveilleux verset? Car mon attente est en Lui. J'espère que je pourrai faire en sorte que mes enfants restent libres, je ne m'attends pas à ce qu'ils viennent me voir. S'ils viennent je me réjouirai, je louerai le Seigneur. Mais je ne veux pas mettre ce fardeau sur eux. Et s'ils ne viennent pas, je suis également libre. Je suis en paix, parce que je ne m'attends à rien de leur part, à part ce que le Seigneur désire me donner.
    Voilà donc Jacob sur son lit de mort. Son cœur est rempli, il a appris le message de la grâce. Considérons à nouveau Hébreux 11:21 qui dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Sa foi est illustrée par deux actes symboliques. Je vous ai déjà dit que nous allions voir ce qu'il a fait et non pas ce qu'il a dit. Le premier acte est la bénédiction des enfants de Joseph, les petits-enfants riches et le deuxième acte est ce qu'il a fait lorsqu'il est mort.
    Premièrement qu'est-ce qu'il a fait lorsqu'il a béni les enfants de Joseph? Genèse 48:13-14 disent: « Et Joseph les prit les deux, Ephraïm de sa main droite, à la gauche d'Israël, et Manassé de sa main gauche, à la droite d'Israël, et les fit approcher de lui; mais Israël étendit sa main droite, et la posa sur la tête d'Ephraïm (or il était le plus jeune), et sa main gauche sur la tête de Manassé, plaçant ainsi ses mains à dessein, car Manassé était le premier-né. » Genèse 48:17-19 nous dit ensuite de quelle manière Joseph a réagi: « Et Joseph vit que son père posait sa main droite sur la tête d'Ephraïm, et cela fut mauvais à ses yeux; et il saisit la main de son père pour la détourner de dessus la tête d'Ephraïm et la poser sur la tête de Manassé. Joseph dit à son père, Pas ainsi, mon père; car celui-ci est le premier-né; mets ta main droite sur sa tête. Et son père refusa, disant, Je le sais, mon fils, je le sais; lui aussi deviendra un peuple, et lui aussi sera grand; toutefois son frère, qui est le plus jeune, sera plus grand que lui, et sa semence sera une plénitude de nations. »
    Imaginez-vous Jacob assis à l'extrémité de son lit et les deux fils de Joseph placés en face de lui. Manassé est l'aîné, c'est pour cela que Joseph a pris Manassé le premier-né et l'a mis debout en face de la main droite de Jacob, de telle sorte que Jacob qui était faible puisse facilement poser sa main sur lui. Joseph a ensuite pris son frère Ephraïm, le second fils, et l'a mis en face de sa main gauche, de telle sorte que Jacob puisse facilement les bénir tous les deux. Voilà quel a été le plan. Mais voici ce que Jacob a fait. Il a croisé ses mains et a posé sa main droite sur la tête du plus jeune fils et sa main gauche sur la tête du plus vieux. Mais Joseph s'inquiète et dit: « Non, mon pauvre père est aveugle, il ne peut pas voir. Père, ne sais-tu pas que c'est celui-ci Manassé et celui-là Ephraïm? » Par conséquent, Joseph a essayé d'inverser les mains de son père. Mais Jacob lui a répondu: « Non, non mon fils! Voilà comment les choses doivent être. »

BÉNIR SELON LA GRÂCE ET NON PAS SELON LA NATURE

     Laissez-moi vous donner le principe lié à cela. Dans sa vie Jacob a appris à bénir ses enfants, sa famille, selon la grâce et non pas selon la nature. Voilà le grand principe de sa foi et c'est cela le grand acte symbolique que fait Jacob. Il bénit selon la grâce et non pas selon la nature. Il y a quelque chose de très extraordinaire dans l'action de croiser ses mains. Vous voyez, il n'a pas simplement tendu les mains de la façon dont on attendait qu'il le fasse, il a croisé ses bras et cela a été un grand choc pour Joseph et il a essayé de les décroiser en disant: « Oh, ce pauvre vieil homme, il ne sait pas ce qu'il est en train de faire. » Mais la réalité est que Jacob pouvait dans ce cas mieux voir que Joseph, mais non pas avec les yeux naturels, mais avec les yeux de la foi. Vous voyez, Dieu lui avait révélé que le plus âgé allait servir le plus jeune.
    Mais d'où a-t-il bien pu apprendre cela? Je pense que vous savez exactement où il a appris cela dans sa vie. Et maintenant dans son dernier souffle il dit: « Je vais aller dans la tombe en appliquant le principe qui consiste à bénir ses enfants par la grâce, sa famille par la grâce et non selon la nature. Je sais ce que je fais mon fils, fais-moi confiance. » Jacob était sensible à la grâce. Dieu lui avait manifesté la grâce, lorsqu'il ne le méritait pas. C'est un principe qu'il avait appris et maintenant il le transmettait à ses enfants et petits-enfants. Il désirait mourir en faisant les choses selon Dieu et non pas à la façon des hommes.
    Vous savez que le fait que Jacob ait croisé les mains et les bras, est une très belle illustration des paradoxes de Dieu. Je pense que vous avez assez longtemps cheminé avec le Seigneur pour savoir qu'avec Lui les choses se passent à l'envers. Il y a un vieux negro-spiritual qui dit: « la seule façon de monter est de descendre. Vous pouvez essayer de grimper et de grimper, mais la seule façon de monter est de descendre! » Il y a quelques temps, j'ai lu un article de Aiden Wilson Tozer intitulé « Ce chrétien incroyable » où il parle des incroyables paradoxes de la vie chrétienne. Cet article nous explique que lorsque vous êtes chrétien, toutes les choses marchent à l'envers.
    Le principe de bénir selon la grâce et non pas selon la nature a des applications illimitées. J'aimerais vous en donner juste une application avant de continuer. La nature nous enseigne à bénir nos enfants d'une façon et la grâce d'une autre façon. La nature nous enseigne à leur donner des choses matérielles, des propriétés, des terrains et ce genre de chose. Mais ce n'est peut-être pas là où sont les vraies bénédictions. Je pense que si nous avançons dans le Seigneur, nous aurons à apprendre de façon spirituelle à faire cela à tout moment, même lorsque quelqu'un d'aussi spirituel que Joseph vient contre nous et essaie de nous faire faire les choses d'une autre manière.
    Même si cela vient des membres de notre famille, nous devons être assez forts pour dire: « Je fais cela de cette façon parce que c'est la manière de faire de Dieu. Peu importe si vous le comprenez ou pas, je désire faire les choses à la façon de Dieu. » Voici mon illustration: il ne fait aucun doute pour moi que les chrétiens avares devront en répondre devant le Seigneur. Mais je pense également que les chrétiens généreux devront se tenir devant le Seigneur et répondre de leur générosité. Est-ce que vous réalisez que votre générosité peut agir à l'encontre de l'action de Dieu dans la vie de quelqu'un? Il se peut que Dieu provoque une situation financière difficile pour pousser les gens à regarder vers le Seigneur. Il se peut ensuite qu'un chrétien vienne et les aide à sortir de ces difficultés. Ce chrétien peut penser qu'il est généreux et gentil, et qu'il agit en tant que chrétien en disant: « Je vais faire tout ce que je peux pour payer vos dettes. »
    Faites attention mes amis, marchez prudemment devant Dieu. Je ne dis pas qu'il ne faut pas être généreux et qu'il ne faut pas aider les gens. Je dis simplement: « Soyez prudents, parce qu'il se peut que vous agissiez à l'encontre de Dieu. » Dieu pourvoira toujours, mais parfois Il pourvoira en envoyant le pain de l'affliction (cf. Deutéronome 16:3) et parfois Il vous emmène à travers des épreuves pour tester la foi qui est plus précieuse que l'or périssable (cf. 1 Pierre 1:7). Je ne dis pas: « ne soyez pas généreux », je dis simplement: « soyez généreux par la grâce et apprenez le principe de la grâce. » Apprenez à faire selon la façon de faire de Dieu, peu importe qui se place contre vous, même lorsque vous êtes critiqués.
    Très bien, voyons maintenant le deuxième acte symbolique de Jacob. Laissez-moi mettre en contraste deux passages des Écritures qui semblent se contredire. Mais ce n'est pas réellement le cas, car il n'y a pas de contradiction dans la Bible, mais parfois on en a l'impression. Hébreux 11:21 dit: « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. » Comment imaginez-vous Jacob en train de mourir appuyé sur un bâton? Voici maintenant ce que dit Genèse 49:33: « Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple. »
    Vous voyez en Genèse, Jacob est assis à l'extrémité du lit, puis il se couche et meurt. Il ne s'appuie sur rien du tout. Mais dans Hébreux, il est écrit qu'il adora et mourut appuyé sur son bâton. Certaines personnes ont essayé d'expliquer cela d'une façon naturelle en disant que dans l'Hébreu le mot colonne de lit est très proche du mot bâton. Ces personnes disent donc qu'il est mort en s'appuyant sur la colonne du lit. Personnellement, je ne penche pas pour cette explication. Je pense que le bâton fait ici référence à la canne qui l'aide à marcher.
    Comme je l'ai dit, l'arrière-plan de cela est ce qui s'est passé lors de sa lutte avec l'ange de l’Éternel. La Bible nous dit que Jacob a gagné le combat... en perdant. Personnellement, j'aime gagner en perdant. C'est comme cela que ça s'est passé, il a gagné en perdant et finalement il a arrêté de lutter. Certaines personnes trouvent que cette lutte de Jacob avec l'ange est une belle image de la prière parce qu'il s'est accroché au Seigneur. Non, ce n'est pas une bonne image, n'utilisez pas cela. Il ne s'accrochait pas à Dieu, il était en train de résister à Dieu, voilà ce qu'était tout ce combat. Il a résisté à la bénédiction jusqu'à ce que finalement Dieu le rende boiteux. Après cette lutte, il a encore vécu soixante-dix ans de plus et pendant soixante-dix ans il était appuyé sur ce bâton.
    Je pense donc que c'est une illustration spirituelle du fait de s'appuyer sur le Seigneur, parce qu'il a appris la dépendance à travers cette lutte. Il a appris qu'il ne pouvait pas s'appuyer sur lui-même, il devait s'appuyer sur le Seigneur. Je me rappelle d'un frère qui a un jour partagé ce témoignage. Il était engagé dans la marine et les gens l'accusaient d'utiliser le Seigneur comme une canne. Mais lui il disait: « Non, je n'utilise pas le Seigneur comme une canne, parce que si j'utilise le Seigneur en tant que canne, c'est que je mets ma confiance en Dieu, et en ma bonne jambe. Je n'ai pas de bonnes jambes. Le Seigneur n'est pas une canne pour moi, Il est pour moi un brancard! » Je pense que c'est cela qui est illustré à travers la canne de Jacob. Le Seigneur n'est pas ma canne, c'est mon brancard.
    Jacob est mort par la foi en s'appuyant sur le Seigneur. Pendant cette lutte à Peniel, Jacob a résisté avec sa propre force, mais Dieu l'a touché à la hanche et maintenant il met sa confiance dans le Seigneur. Le bâton de Jacob n'est qu'une image. Je sais que cela n'est pas littéral parce que Genèse nous dit comment cela s'est passé en réalité. Jacob est mort « en retirant ses pieds dans le lit puis il expira. » Par conséquent, il s'agit de l'image d'une réalité spirituelle. Il y a deux façons par lesquelles cela peut être spirituel. De nombreux commentateurs pensent que le bâton est une image de la vie de pèlerin. Lors de la première pâque en Égypte, nous lisons en Exode 12:11: « Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. » C'est donc un signe qui indique que l'on est étranger et que l'on ne vit pas ici, et c'est donc une image de la vie de pèlerin.
    Vous savez au niveau terrestre, l’Égypte était bonne pour Jacob pendant ces dix-sept années. Je vous ai dit que Joseph était très très riche. Mais Jacob était également très riche. Jacob se portait bien et c'était le cas pour toute sa famille. Voici ce que dit Genèse 47:27-30: « Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Gosen. Ils eurent des possessions, ils furent féconds et multiplièrent beaucoup. Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d’Égypte; et les jours des années de la vie de Jacob furent de cent quarante-sept ans. Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! Quand je serai couché avec mes pères, tu me transporteras hors de l’Égypte, et tu m'enterreras dans leur sépulcre. Joseph répondit: Je ferai selon ta parole. »
    Par conséquent, Jacob était vraiment un pèlerin de cœur. Jacob a dit: « L’Égypte est bien pour moi. L’Égypte m'a donné une maison. L’Égypte m'a donné des propriétés. L’Égypte m'a donné de l'argent. L’Égypte m'a donné des bénédictions. Mais ne m'enterrez pas en Égypte, je n'appartiens pas à ce pays, je ne vis pas ici, je suis un pèlerin. J'aimerais être enterré dans le pays promis. » Voilà ce que Jacob était en train de dire.
    Comme je l'ai dit, il y a encore une autre façon de considérer ce bâton. Il se peut que cela représente la vie de pèlerinage, mais je pense que cela signifie simplement la dépendance envers le Seigneur. Personnellement, si je suis vivant sur mon lit de mort et même si je ne m'y attends pas, si mes enfants viennent me voir, j'aimerais qu'ils sachent que je désire mourir en bénissant ma famille par la grâce et qu'ils sachent que je meurs en adorant et en m'appuyant sur le Seigneur. J'aimerais quitter ce monde en mettant ma confiance dans le Seigneur et en sachant que ma famille sait que je mets ma confiance dans le Seigneur. Voilà la foi de Jacob. De toutes les illustrations, le Saint-Esprit s'est focalisé là-dessus, en disant que c'est de ce genre de foi dont nous avons besoin pour mourir. C'est le genre de foi qui bénit par la foi et qui meurt en adorant et en s'appuyant sur le Seigneur.

LA FOI DE JOSEPH

    Laissez-moi commencer à voir l'illustration de la foi suivante avec Joseph et nous développerons cela dans notre prochaine leçon. Prenons Hébreux 11:22 qui dit: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » A priori il semble également que Joseph avait une foi de pèlerin, non illustrée par le bâton, mais illustrée par sa demande: « Ne m'enterrez pas en Égypte. Je suis un étranger. Je ne suis pas de ce pays. » Comme je l'ai dit, Joseph est mort au sommet de la prospérité. Il était très, très riche et très, très important. Il était second du royaume après Pharaon. Il avait un grand héritage, beaucoup d'honneur et de richesses. Pourtant lorsqu'il a été temps pour lui de mourir, il a vu la valeur de tout cela et a dit: « Tout cela n'est rien. Cela ne m'intéresse pas. Je ne veux pas être enterré ici. » Lorsque vous lisez ce verset, c'est la première idée à laquelle vous pensez, vous vous dites que Joseph avait une foi de pèlerin.
    N'oubliez pas que le mauvais Pharaon n'est arrivé qu'après que Joseph soit décédé. Vous vous attendriez donc à ce que Joseph dise: « Très bien les enfants d'Israël, regardez de quelle façon Dieu vous a bénis. Regardez ce que vous avez. Je vous ai fait venir dans ce pays, ne gâchez pas tout. Ne le perdez pas. Tout cela ce sont les provisions de Dieu. Habitez ici, mourez ici, élevez vos enfants ici. » Mais Joseph n'a pas dit cela. Il a dit l'opposé. Il a dit: « Je ne désire pas que vous restiez ici. Vous n'appartenez pas à ce pays. Peu importe si vous êtes en Égypte, vous n'êtes pas un égyptien. Vous appartenez au Seigneur. Vous êtes le peuple du Seigneur. Et ce n'est pas dans ce pays que vous devez être enterrés. »
    Nous pourrions donc simplement dire que Joseph est un pèlerin tout comme Jacob. Mais voici la différence. Jacob a dit en Genèse 47:29: « Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Égypte! » Joseph a donc promis à son père de ne pas l'enterrer en Égypte. Genèse 50 nous dit ce qui est arrivé lorsque Jacob est décédé: on l'a pleuré pendant soixante-dix jours. Genèse 50:4 dit: « Quand les jours du deuil furent passés, Joseph s'adressa aux gens de la maison de Pharaon, et leur dit: Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez, je vous prie, à Pharaon ce que je vous dis. Mon père m'a fait jurer, en disant: Voici, je vais mourir! Tu m'enterreras dans le sépulcre que je me suis acheté au pays de Canaan. Je voudrais donc y monter, pour enterrer mon père; et je reviendrai. Pharaon répondit: Monte, et enterre ton père, comme il te l'a fait jurer. »
    Jacob a dit: « Ne m'enterre pas en Égypte. » Joseph est donc allé voir Pharaon pour lui dire qu'il ne pouvait pas enterrer Jacob ici. Pharaon a donc dit: « Tu as ma permission, va en Canaan. » On lit ensuite au chapitre 50, la description de funérailles parmi les plus grandes qui n'ait jamais eu lieu sur la terre. C'était des funérailles assez incroyables. Pharaon a demandé à tous les serviteurs de sa maison de participer à ces funérailles. Tous les anciens de tout le pays d’Égypte y ont également participé. Toute la famille de Joseph ainsi que ses frères et leurs familles y participèrent. La Bible nous dit qu'il y avait des cavaliers et des chars. Cela a été une très grande troupe. C'était si énorme que les gens du pays de Canaan se sont demandés: « Mais qui est mort? Nous n'avons jamais vu d'enterrement comme celui-ci. » C'étaient des funérailles incroyables. Jacob a dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Et c'est ce qu'ils ont fait, ils l'ont transporté en Canaan en grande pompe et l'ont enterré dans le pays promis dans la tombe de ses pères.
    Ceci dit, la foi de Joseph est un peu différente. Il a également dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. » Pourtant la foi de Joseph était différente. Voici ce que dit Genèse 50:24-25: « Joseph dit à ses frères: Je vais mourir! Mais Dieu vous visitera et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d'ici. » Jacob a demandé de ne pas l'enterrer en Égypte et on a transporté son corps en Canaan. Joseph a également dit: « Ne m'enterrez pas en Égypte. Cela doit être assez difficile pour vous de comprendre parce que vous vivez bien en Égypte et vous êtes riches, mais vous finirez opprimés et esclaves et cela durera quatre cents ans comme Dieu l'a dit à notre père Abraham. Ne me faites pas monter maintenant hors d’Égypte. Attendez que Dieu vous délivre tous et transportez-moi lorsque vous partirez tous. 
    Est-ce que vous savez ce que cela signifie? Cela signifie que pendant quatre cent cinquante ans, le peuple a dû avoir un coffre pour déplacer les os de Joseph. Lorsque plus tard le peuple d'Israël parcourra le désert sous la conduite de Moïse, ils porteront les os de Joseph partout où ils iront. Je peux m'imaginer un enfant demander à son père: « Papa mais pourquoi est-ce que l'on n'enterre pas ce monsieur? » Et le père de répondre: « Fils, ton grand père croyait en Dieu. Il croyait que Dieu, allait nous emmener au pays promis. » Parfois nous sommes découragés, alors nous regardons aux os et nous reprenons courage. Joseph croyait Dieu et par conséquent il ne désirait pas être enterré avant que tout le monde arrive dans le pays promis.
    Rappelez-vous lorsque Joseph a dit cela ils n'étaient même pas encore en esclavage. Cela n'est arrivé qu'après que Joseph soit mort. Pourtant Joseph fit jurer aux enfants d'Israël: « Ne m'enterrez pas dans ce pays, ni nulle part ailleurs, mais attendez que vous soyez arrivés dans le pays promis. » Voici ce que dit à nouveau Hébreux 11:22: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. » Et voici ce que dit Josué 24:31-32: « Israël servit l’Éternel pendant toute la vie de Josué, et pendant toute la vie des anciens qui survécurent à Josué et qui connaissaient tout ce que l’Éternel avait fait en faveur d'Israël. Les os de Joseph, que les enfants d'Israël avaient rapportés d’Égypte, furent enterrés à Sichem, dans la portion du champ que Jacob avait achetée des fils de Hamor, père de Sichem, pour cent kesitas, et qui appartint à l'héritage des fils de Joseph. »
    Les enfants d'Israël ont été quatre cents ans en esclavage, puis quarante ans dans le désert et encore sept ans en guerre dans le pays de Canaan, et lorsque tout cela fut passé et qu'ils eurent remporté la victoire, ils se sont dit: « Nous pensons qu'il est temps d'enterrer les os de Joseph. » Voilà pour l'arrière-plan concernant Hébreux 11:22. Dans notre prochaine leçon, nous verrons ce que cela signifie que de donner des commandements « concernant nos os. » Nous verrons quelle est la foi de Joseph et pourquoi Dieu nous rend attentifs à cela. C'est davantage que juste une foi de pèlerinage, parce que Jacob a eu une foi de pèlerin et il n'a pas été enterré en Égypte, mais il a tout de suite après sa mort été enterré en Canaan. Mais la foi de Joseph était différente. Il a dit: « Ne m'enterrez pas en Egypte, mais attendez quatre cent cinquante ans avant de m'enterrer. » Nous avons besoin de savoir ce que cela signifie, parce que Dieu aimerait que nous ayons une foi comme celle-ci. Que Dieu nous vienne en aide. Nous verrons cela dans notre prochaine leçon.