Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître
aux Philippiens.
Prions:
Père, dans cette épître, nous avons vu que la vie chrétienne
normale est la vie remplie de Christ. Père, nous souhaitons faire
partie de ces chrétiens, nous désirons être des chrétiens
normaux. C'est pourquoi nous Te demandons de nous faire grâce pour
nous amener jusqu'à ce point. Merci infiniment pour le message de
Philippiens, nous Te demandons qu'à travers cette leçon, Tu nous
emmènes plus loin dans la vérité du chapitre 3. Nous Te prions de
nous délivrer de toutes les idées humaines, et des méthodes
humaines. Que par Ton Saint-Esprit, Tu puisses nous montrer Christ et
nous donner de la sagesse pour reconnaître Ta voix. Nous Te le
demandons au nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Lorsque Paul a écrit cette épître, il était relativement vieux, puisqu'il ne lui restait plus que deux années à vivre après la rédaction de cette lettre. Il était un chrétien mature et très sage. Il écrit comme quelqu'un qui est profondément enraciné dans la grâce de Dieu. Il a appris à connaître le Seigneur, il a découvert les façons de faire de Dieu. L'Esprit de Dieu a révélé à Paul de nombreux secrets de la vie chrétienne. Par conséquent lorsqu'il écrit cette épître, son coeur est rempli de joie à cause de ce qu'il sait. Bien que du point de vue physique, il soit depuis deux ans en prison à Rome, et que du point de vue des circonstances, beaucoup de choses semblent militer contre lui, dans son coeur il vit une vie de joie, une vie d'abondance, une vie de victoire. Dans cette lettre, il partage certains des secrets qu'il a découverts.
Le
thème du livre, qui est également la philosophie de la vie
chrétienne de Paul, se résume par le verset 2:21: «
Pour moi vivre c'est Christ, et mourir est un gain. » Paul a
découvert que lorsque son coeur est rempli de Christ, il déborde
également de joie dans le Seigneur. Ce fut pour lui un merveilleux
secret qui l'a préservé de l'esclavage de courir après la joie et
d'essayer d'être heureux. Si vous voulez vraiment savoir comment ne
pas être heureux, essayez d'être heureux. Parce que c'est la
mauvaise façon de procéder. Le seul moyen pour être heureux est de
rechercher Christ. Paul a appris que lorsqu'il s'occupait de Christ
et de Christ seul, alors la joie était une conséquence de cette
merveilleuse relation. Lorsqu'une vie est remplie de Christ, cette
vie est également remplie de joie. C'est la vie normale, c'est la
vie que Dieu désire que nous ayons. La prière du livre semble être
le verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » C'est sa
grande passion, c'est l'aspiration de ce soldat aguerri de
Jésus-Christ alors qu'il s'apprête à partir auprès du Seigneur.
Chaque chapitre nous dit comment connaître Christ et la joie du
Seigneur, et chaque chapitre nous en donne un aspect différent.
Voici le plan que nous avons suivi:
• Chapitre 1: Christ la source d'une joyeuse confiance
Nous
avons déjà parcouru les deux premiers chapitres, et cela nous
conduit donc maintenant à Christ, la source d'un joyeux objectif.
Les versets 3:1-21 disent:
« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire. Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelqu'un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d'un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j'en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses.
« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire. Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelqu'un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d'un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j'en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses.
LA
VIE CHRÉTIENNE EST UNE COURSE
Simplement en le lisant, vous pouvez vous rendre compte que ce chapitre est très puissant, et qu'il nous faudrait une année si nous voulions aborder chaque partie de chaque verset. Nous parcourons actuellement Philippiens et j'aimerais que nous restions dans l'esprit du thème dominant du livre de Philippiens, sans analyser chaque petit détail de chaque verset. Par conséquent, même si je saute certaines choses de ce chapitre, j'espère que vous pourrez quand même voir le message principal de ce livre. Voilà l'approche que nous allons utiliser par rapport à ce chapitre qui, je pense, rend la compréhension de ce dernier assez simple. Dans cette section, l'apôtre compare la vie chrétienne à une course d'athlétisme, à une course à pied. La vie chrétienne est comme une course. Et toutes les vérités qui nous sont présentées tournent autour de cette course. Voilà le plan du chapitre que nous suivrons:
• Versets 3:1-9: « Le départ de la course. »
Voilà
comment nous découperons ce chapitre. Nous verrons comment la course
commence, comment elle continue et comment elle se termine. Il est
vrai que cette course ne comporte pas réellement trois parties,
parce que c'est la grâce qui la soutient tout entière. Comment
est-ce que je commence la course? La réponse est par la grâce.
Comment est-ce que je la continue? Par la grâce. Comment est-ce que
je la termine? Par la grâce. C'est vrai et pourtant le Saint-Esprit
découpe cela pour nous permettre de mieux l'analyser. Il fait une
petite différence entre débuter, continuer et terminer la course.
Il relie toutes ces parties au Seigneur Jésus. Laissez-moi
maintenant vous redonner ce plan mais d'une façon plus spécifique,
avant de démarrer notre discussion.
• Versets 3:1-9: Comment débutons-nous la course? Par l'oeuvre achevée de Christ.
Tous
les chrétiens connaissent ces choses, mais elles leur sont si
familières qu'ils n'y prêtent plus réellement attention. En les considérant encore une fois, ma prière est que le Seigneur nous
rende à nouveau sensibles à ces vérités, nous en rende à nouveau
conscients. L'Église est tellement remplie d'une froide théologie,
et j'espère que nous retirerons de ce texte plus que des doctrines,
des théories et des formules. Nous désirons des vérités vivantes,
nous désirons un Christ complet et simple. Considérons ces trois
sections à partir de l'image de la course, et peut-être que le
Seigneur nous fera découvrir à nouveau ces vérités d'une façon
toute nouvelle et rafraîchissante. Considérons les neuf premiers
versets, le départ de la course. La course commence avec l'oeuvre
achevée de Jésus-Christ. Qu'est-ce que j'entends par là? Nous
voulons chacun vivre la vie chrétienne, nous voulons tous participer
à la course d'une façon qui plaise au Seigneur. Laissez-moi vous
donner trois vérités fondamentales sur ce début de la course.
Comment débutons-nous la course?
POUR DÉBUTER LA COURSE, IL FAUT ABANDONNER SA PROPRE JUSTICE
La première vérité peut être résumée par ces mots, je ne suis pas prêt à faire la course s'il y a une seule goutte de propre justice dans ma vie.
• Verset 3:3: « Qui ne mettons point notre confiance en la chair. »
Si
je vous demandais de parcourir l'histoire depuis Adam jusqu'à nos
jours, et de me donner le nom de l'homme le plus mauvais que la terre
ait porté, qui désigneriez-vous? Répondriez-vous Pharaon,
Sennachérib, Manassé, Ananias, Judas ou Hitler? Qui est l'homme le
plus mauvais qui ait jamais vécu sur la terre? Ne soyez pas choqués
lorsque je vous donnerai la réponse de la Bible, parce que Dieu ne
nous laisse aucun doute à ce sujet. L'homme le plus mauvais qui ait
jamais vécu depuis Adam jusqu'au retour de Christ, est l'apôtre
Paul. Oui, l'apôtre Paul est l'homme le plus mauvais qui ait jamais
vécu. Le verset 3:4 dit: « Si quelqu'un d'autre
croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage. »
Certaines personnes ne prennent pas 1 Timothée 1:15 comme
étant littéral, 1 Timothée 1:15 dit: « C'est une
parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus
Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis
le premier. » Certains pensent que Paul essaie juste d'être humble,
en disant: « Oh vous savez, moi je suis la pire personne qui ait
jamais vécue! » Vous entendez parfois des chrétiens dirent: «
Paul a dit qu'il était le pire des pécheurs, mais en réalité
c'est moi... »
La
réalité est que ce n'est pas juste une façon de parler, ce n'est
pas une métaphore, c'est littéral, ce sont des faits, c'est vrai.
Paul était la personne la plus mauvaise qui soit née d'une femme
sur la terre. Vous me direz mais comment cela se fait-il? La réponse
est parce qu'Il avait une justice propre. Avoir sa propre justice est
le pire péché auquel vous puissiez penser. C'est le « roi des
péchés. » Cela vous montre ce que Dieu pense de la propre justice.
Vous voyez, habituellement lorsque nous pensons aux terribles pécheurs, nous pensons aux alcooliques, aux homosexuels, aux lesbiennes, aux meurtriers, aux voleurs, aux menteurs, aux personnes qui commettent des adultères, aux idolâtres et ainsi de suite. Nous pensons qu'un vrai pécheur est quelqu'un de méchant, de pervers, de violent, d'oppresseur, et ce genre de choses. Mais Dieu voit les choses différemment. Aux yeux de Dieu, la propre justice est le péché le plus hideux, le summum de la dépravation.
D'après la Bible, Paul était l'homme doté de la plus grande propre justice qui ait jamais vécu. Pratiquement cela signifie que s'il y a bien eu sur terre, depuis Adam jusqu'à la fin des temps, une personne qui aurait pu mettre en avant ses oeuvres pour aller au ciel et qui aurait pu plaire à Dieu par ses oeuvres, c'était Paul. Paul est allé plus prêt de Dieu, du ciel, du salut, à travers ses oeuvres, qu'aucune autre personne. Vous voyez, Philippiens 3 est le passage dans la Bible destiné à ceux qui pourraient vainement imaginer qu'ils peuvent plaire à Dieu en faisant quelque chose de bien, par leurs oeuvres.
A cet égard, personne n'a jamais travaillé aussi dur que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi sincère que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi religieux que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi juste que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais eu autant de crédit à cause de son arrière-plan, de sa réputation ou de son éducation que l'apôtre Paul. Il avait tout cela. On remarque d'ailleurs qu'il est bien plus facile de conduire un alcoolique à Christ, qu'une personne qui va à l'église et qui met en avant sa propre justice. Pourquoi est-il si difficile de conduire à Christ une personne qui est juste à ses propres yeux? Parce que c'est un très grand péché, car ces personnes ne voient pas leur besoin de Christ, et c'est ce qui fait de la propre justice une chose de si terrible. Un alcoolique sait au moins qu'il a besoin de quelque chose, qu'il a besoin du Seigneur. Les personnes qui ont une propre justice forte sont plus rarement sauvées, parce qu'elles font confiance à cette propre justice, à leur religion. En d'autres termes, elles mettent leur confiance dans la chair, dans ce qu'elles peuvent faire.
Vous voyez, habituellement lorsque nous pensons aux terribles pécheurs, nous pensons aux alcooliques, aux homosexuels, aux lesbiennes, aux meurtriers, aux voleurs, aux menteurs, aux personnes qui commettent des adultères, aux idolâtres et ainsi de suite. Nous pensons qu'un vrai pécheur est quelqu'un de méchant, de pervers, de violent, d'oppresseur, et ce genre de choses. Mais Dieu voit les choses différemment. Aux yeux de Dieu, la propre justice est le péché le plus hideux, le summum de la dépravation.
D'après la Bible, Paul était l'homme doté de la plus grande propre justice qui ait jamais vécu. Pratiquement cela signifie que s'il y a bien eu sur terre, depuis Adam jusqu'à la fin des temps, une personne qui aurait pu mettre en avant ses oeuvres pour aller au ciel et qui aurait pu plaire à Dieu par ses oeuvres, c'était Paul. Paul est allé plus prêt de Dieu, du ciel, du salut, à travers ses oeuvres, qu'aucune autre personne. Vous voyez, Philippiens 3 est le passage dans la Bible destiné à ceux qui pourraient vainement imaginer qu'ils peuvent plaire à Dieu en faisant quelque chose de bien, par leurs oeuvres.
A cet égard, personne n'a jamais travaillé aussi dur que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi sincère que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi religieux que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi juste que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais eu autant de crédit à cause de son arrière-plan, de sa réputation ou de son éducation que l'apôtre Paul. Il avait tout cela. On remarque d'ailleurs qu'il est bien plus facile de conduire un alcoolique à Christ, qu'une personne qui va à l'église et qui met en avant sa propre justice. Pourquoi est-il si difficile de conduire à Christ une personne qui est juste à ses propres yeux? Parce que c'est un très grand péché, car ces personnes ne voient pas leur besoin de Christ, et c'est ce qui fait de la propre justice une chose de si terrible. Un alcoolique sait au moins qu'il a besoin de quelque chose, qu'il a besoin du Seigneur. Les personnes qui ont une propre justice forte sont plus rarement sauvées, parce qu'elles font confiance à cette propre justice, à leur religion. En d'autres termes, elles mettent leur confiance dans la chair, dans ce qu'elles peuvent faire.
SI
LE PLUS GRAND DES PÉCHEURS A PU ÊTRE SAUVE, TOUS LES AUTRES PEUVENT
ÊTRE SAUVES
Lorsque Dieu a sauvé Saul de Tarse, Il disait à la terre entière que tout le monde pouvait être sauvé. Cela a été une merveilleuse conversion. Lorsque Dieu a sauvé Saul, Il a sauvé le pire des pécheurs, et si Dieu a sauvé le plus mauvais, cela veut également dire qu'Il peut aussi sauver les « moins mauvais ! » J'aime l'expression utilisée dans 1 Timothée 1:15: « Le premier des pécheurs. » Si Dieu peut sauver le premier des pécheurs, Il peut aussi sauver n'importe qui d'autre. En sauvant Saul, Dieu donne un espoir au monde entier. En lisant les versets 3:3-9, ne les lisez pas à la légère. Lorsque vous lisez ce passage d'un point de vue humain, vous lisez le témoignage du meilleur homme que la terre n'ait jamais produit. La terre n'a jamais donné naissance à un homme plus parfait et plus juste. Par contre aux yeux de Dieu, il était le pire des hommes qui n'ait jamais vécu parce qu'Il était plein de sa propre justice. Nous ne pouvons pas imaginer ce que cela a dû représenter pour Saul, qui considérait peut-être qu'il était au-dessus de tous ceux de sa génération et des générations précédentes.
L'apôtre
Paul était l'homme le plus honoré et le plus respecté de son
temps. Il était de la race d'Israël, il était capable de retracer
sa généalogie jusqu'à la tribu de Benjamin. En effet, n'oublions
pas que les registres étaient bien tenus à cette époque. Il était
un Hébreu né d'Hébreux, il n'était pas un hébreu helléniste, il
était le même genre d'Hébreu qu'Abraham. Au verset 3:6, il
est dit: « Irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. »
Au moins dans la mesure où l'on considère la lettre de la loi,
parce que nous savons qu'il dit en Romains 7:9: « Mais quand le
commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. » Paul
s'est donc vu lui-même comme un pécheur. Mais aux yeux du monde,
personne n'était plus honnête, personne n'était plus pointilleux,
personne n'était plus juste, personne n'était plus sincère,
personne n'était plus religieux, personne n'était plus charitable,
personne n'était plus aimable, personne n'était plus gentil. Dans
la mesure où l'on considère la lettre de la loi, Paul était
parfait. Cependant, quelque chose s'est passé au point qu'il dit au
verset 3:8: « Je regarde toutes choses comme une perte.
» La version King James n'est pas si douce puisqu'elle dit: « Je
les considère comme des excréments. »
Le
monde a une longue liste de ce qu'il appelle des gains, et Paul avait
toute la liste. Si vous alliez voir une personne religieuse pour lui
demander: « Que recherchez-vous chez un bon citoyen? Que
recherchez-vous chez un homme de qualité? » Elle pourrait vous
fournir toute une liste. Elle répondrait sûrement: « Un tel homme
doit être travailleur, fidèle, et ainsi de suite. » Paul avait
toutes ces choses. Paul avait tout ce que le monde appelle gain.
Ensuite au verset 3:7: il dit: « Mais ces choses qui
étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à
cause de Christ. » Il a pris toute sa liste de gains, et l'a jetée
à la poubelle. Nous ne pouvons pas lire cela à la légère, cela a
été une conversion remarquable, la plus grande qui ait jamais eu
lieu. Cet homme dit au verset 3:4: « J'avais bien
davantage de raisons de mettre ma confiance dans la chair que les
autres hommes. » Il dit qu'il a plus de raisons, pas seulement un
peu. Maintenant il est arrivé à un moment où il dit: « Je ne
mettrai aucune confiance dans la chair, même pas un peu, même pas
un pour cent, pas un seul atome. » Il a finalement vu sa justice
comme Dieu la voit et il a appelé cela perte, déchet et excrément.
Ce que Dieu pense au sujet de la propre justice des hommes n'est pas
une révélation nouvelle dans la Bible. A travers toute la Bible, Il
nous est dit ce que Dieu en pense. Un des versets les plus forts à
ce sujet se trouve dans Esaïe 64:6 qui dit: « Nous
sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un
vêtement souillé. » Mais vous voyez, l'Hébreu ne parle pas de
vêtement souillé, mais de vêtement souillé par le flux menstruel.
C'est ainsi que Dieu voit notre justice, pas notre péché! C'est
comme cela que Dieu voit notre justice, les bonnes choses que nous
faisons, les meilleures choses que nous faisons. Ce fut un jour
glorieux pour Paul lorsqu'il a pu regarder toute sa justice, alors
que le monde entier l'acclamait et le félicitait, et qu'il a pu
dire: « C'est sale, ça sent mauvais, c'est de la boue, ce sont des
déchets, des excréments», et il a jeté toutes les bonnes choses
qu'il avait faites.
Retournons
à notre question, comment puis-je courir la course en tant que
chrétien? La réponse est qu'il faut qu'un jour, d'une façon ou
d'une autre, vous parveniez à la révélation qu'il vous faut perdre
toute confiance dans la chair. Vous ne devez avoir aucune confiance
dans la chair. Nous ne pouvons même pas commencer la course avant
d'avoir compris que toute notre justice est comme un vêtement
souillé. Dans l'épître aux Hébreux, Dieu décrit également la
vie chrétienne comme une course. En Hébreux 12:1 Il
dit: « Rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si
facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous
est ouverte. » J'ai un livre de John Bunyan, qui contient un sermon
appelé « The Heavenly Footman (le Coureur Céleste) » dans lequel
il fait plusieurs suggestions sur la façon de courir la course
chrétienne. Voilà la suggestion numéro deux: « Débarrasse-toi du
superflu, ne remplis pas tes poches de pierres, ne porte pas
d'encombrants vêtements ni de lourdes chaussures à tes pieds. »
Vous voyez, Paul en est arrivé à voir sa justice comme un surplus,
à la voir comme un surpoids. Lorsqu'un athlète veut mettre tous les
atouts de son côté pour une compétition d'athlétisme, il doit se
débarrasser de tout le surpoids. Paul a regardé toute sa justice,
il l'a considérée comme de « lourdes chaussures » et il ne
pouvait pas courir de cette façon. Il devait donc laisser tout cela
de côté, c'était un fardeau.
LE
FONDEMENT: ÊTRE TROUVE EN CHRIST MON REPRÉSENTANT
Voici
maintenant la deuxième vérité sur la façon de débuter la course.
Pour être prêt à courir, il me faut non seulement ne plus mettre
ma confiance dans la chair, mais aussi me voir moi-même en Jésus,
revêtu de Sa justice. Veuillez noter les versets 3:8-9 qui
disent: « Afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec
ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient
par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » Le
fondement de toute l'expérience chrétienne est exprimé ici par «
être trouvé en lui. » Il n'y a aucun autre thème sur lequel les Écritures mettent plus l'accent que « en Christ Jésus »,
c'est-à-dire l'union avec Jésus Christ. C'est l'un des concepts les
plus simples de l’Évangile et pourtant je pense que c'est aussi le
plus mal compris. Je ne sais pas pourquoi il est difficile pour les
chrétiens de comprendre que Jésus nous représente. Cela semble
être une idée si simple, pourtant j'ai lutté avec cela pendant les
sept premières années de ma vie chrétienne. Jésus m'a représenté,
Il s'est tenu à ma place, Il a agi à ma place, Il était mon
représentant. Et parce qu'Il était mon représentant, tout ce qu'Il
a fait a été porté à mon crédit. C'est si simple et pourtant
cela semble si difficile à saisir. Dieu ne s'attend pas à ce qu'un
chrétien accomplisse quelque chose ou fasse quelque chose de juste.
Vous voyez Christ a déjà accompli quelque chose, Il a déjà fait
quelque chose de juste.
J'imagine
que si on fait le lien avec Adam, cela sera un peu plus simple.
Lorsque Adam a péché, Dieu n'a pas vu toute une foule de gens, Il
n'a vu qu'un seul homme, Adam. Mais lorsque Adam a péché, toute la
race humaine était en lui, même si les hommes n'étaient pas encore
nés. Dieu a dit qu'Adam allait être la tête et le représentant de
toute la race humaine. Par conséquent lorsque Adam a chuté, toute la
race a chuté, parce que nous étions en Adam. C'est la même chose
avec Christ, c'est pour cela que Jésus est appelé le dernier Adam.
Il y avait également toute une race en Lui. Vous voyez lorsque Jésus
est mort sur la croix, il y avait deux corps sur la croix. Il y avait
son corps physique fait de chair, de peau et d'os, et il y avait
aussi son Corps spirituel appelé l'Eglise. Dieu connaissait depuis
toujours tous ceux qui allaient être dans le Corps de Christ, c'est
pourquoi Il vous a aussi vus là-bas. Lorsque Christ est mort sur la
croix, vous étiez dans Son corps sur la croix et Dieu l'a vu. Par
conséquent lorsque Paul écrit, il se voit lui-même en Christ, de
la même manière qu'il s'est vu en Adam, et il dit: « Tout ce qui
arrive à la tête arrive aussi au corps. » Il se décrit donc comme
quelqu'un de circoncis en Christ, de crucifié avec Christ,
d'enseveli avec Christ, de ressuscité avec Christ, d'élevé avec
Christ et d'assis avec Christ. Et même lorsqu'Il parle de sa
deuxième venue, il dit: « Lorsque Christ viendra, nous viendrons
avec Lui, parce que nous sommes en Christ Jésus. » (cf. 1 Thessaloniciens 4:14; Colossiens 3:3-4) C'est de cela
dont il parle au verset 3:9. Paul désirait être trouvé
en Christ Jésus. Il ne voulait pas lutter comme il l'avait fait
pendant des années, avec sa propre justice, mais il désirait
partager la justice de Dieu. Tant que nous ne sommes pas trouvés en
Christ et revêtus de Sa justice, nous ne sommes pas réellement
prêts à débuter la course.
DIEU
NE PEUT PAS VOUS DONNER LA VICTOIRE, IL L'A DONNÉE A CHRIST
Des milliers de chrétiens n'ont pas compris cette identification avec Christ, ils essaient de courir dans une course qu'ils n'ont même pas encore commencée. Ils essaient d'être justes, d'être victorieux, d'éviter de pécher, de s'aimer les uns les autres, de vivre une vie de sacrifice, de vivre une vie sainte, d'être patients et gentils, compatissants et miséricordieux. Paul dit en souriant: « J'abandonne tout cela. Si vous voulez essayer d'être saints, allez-y. Si vous voulez essayer d'être miséricordieux, allez-y. Si vous voulez essayer d'être aimants, allez-y. Je pense que c'est des détritus. Je ne veux plus essayer. » Voilà ce que dit Paul. Paul dit: « Je n'essaie pas de ne pas pécher, je n'essaie pas d'être bon, je n'essaie pas d'être gentil, ce sont des déchets. » Il dit: « J'ai découvert autre chose, j'ai arrêté d'essayer d'être victorieux, parce que maintenant je me vois moi-même en Christ, qui a été victorieux pour moi. Ce n'est pas ma victoire. » Dieu ne vous donnera pas la victoire, et si vous persistez à prier pour la victoire, vous finirez par être frustrés.
Les chrétiens demandent constamment à Dieu de leur donner ce qu'Il ne peut pas donner. Dieu a donné la victoire à Christ à un coût incroyable. Il n'a pas dit: « Prenez courage, vous avez vaincu le monde. » Mais en Jean 16:33, Il dit: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. » Il ne dit pas: « Dieu nous fait toujours triompher. » Mais en 2 Corinthiens 2:14, Il dit: « Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ. » Il ne dit même pas: «Vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu. Si vous lisez attentivement Romains 6:9-10, vous verrez qu'Il dit: « Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car Il est mort, et c'est pour le péché qu'Il est mort une fois pour toutes; Il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'Il vit. » Et vous, vous êtes en Christ. Je ne sais pas voler, un avion sait voler, et si je suis dans l'avion je sais voler. C'est exactement ce que Paul est en train de dire. Il a finalement vu la futilité des déchets, des détritus, d'essayer de faire. Il avait plus de succès dans ces choses que n'importe quel autre homme. Et pourtant il dit: « Je ne mettrai plus de confiance dans la chair. Maintenant je me vois moi-même en Christ. »
Dieu
ne vous donne pas Jésus et quelque chose appelé victoire, Il ne
vous donne que Jésus, et lorsque vous avez Jésus, vous avez la
victoire. Paul dit: « Je ne vais plus essayer d'être juste. » A la
place il dit au verset 3:9: « D'être trouvé en lui,
non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui
s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la
foi. » Il dit qu'il a vu quelque chose de nouveau: « Jésus est
juste, je suis en Jésus, je suis juste. » Chaque victoire, chaque
vertu, chaque mérite, chaque bénédiction, chaque honneur qui
appartient à Christ vous appartient également et appartient à tous
les chrétiens. Il aimerait nous parler de la course, mais Il dit: «
Vous n'êtes pas prêts à courir cette course avant de voir cela. »
Vous voyez, c'est le début de la course. Le chrétien moyen pense
que plus vous essayez de vivre comme Christ a vécu, mieux vous
courrez le course. Et pourtant c'est l'opposé qui est vrai. Paul
dit: « Abandonnez. Plus vous essayez de vivre comme Christ a vécu,
moins vous pourrez courir la course. Vous ne pouvez même pas
commencer à la courir avant d'avoir mis de côté tous vos efforts,
et votre confiance en vous. » Lorsque vous vous verrez en Christ,
vous verrez que vous êtes déjà victorieux, déjà justes, déjà
sanctifiés, et en fait même si vous n'y avez pas encore goûté, il
est dit en Romains 8:30: « Ceux qu'il a justifiés, il
les a aussi glorifiés. » Vous êtes déjà glorifiés, même si
vous n'y avez pas encore goûté.
Paul
nous rend attentifs à une troisième vérité avant que nous ne
commencions la course, quand nous sommes encore dans les
starting-blocks. C'est la simplicité de la foi que l'on trouve au
verset 3:9 qui dit: « D'être trouvé en lui, non
avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui
s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la
foi. » L'oeuvre achevée de Christ est une oeuvre accomplie. Sur la
croix, Jésus a dit, c'est fini, tout est accompli. Nous, nous aimons
dire que la vie chrétienne s'écrit avec « à faire », je fais
ceci, je fais cela. Mais la vie chrétienne ne s'écrit pas avec « à
faire », elle s'écrit avec « c'est fait. » Dieu l'a fait.
Certaines personnes pensent que ne pas avoir confiance dans la chair,
et se voir soi-même en Christ, est plus un objectif plutôt qu'un
point de départ. Elles le voient comme une cible à atteindre un
jour. Ne serait-ce pas merveilleux si un jour vous pouviez arriver à
un point où vous n'auriez plus aucune confiance dans la chair, et où
vous vous verriez en Christ Jésus, vous appropriant tout ce qui est
à vous, à cause de Ses merveilleux mérites et de ce qu'Il a
accompli. Certains diront: « Oh, il me tarde d'y arriver! » Mais
Paul dit: « Ce n'est pas un objectif. C'est le commencement. Vous ne
pouvez même pas commencer à courir tant que vous n'en êtes pas à
ce stade. » Vous voyez, c'est le commencement, mais Satan aime faire
d'un point de départ un objectif. Chaque fois qu'il fait d'un point
de départ un objectif, il détruit l'objectif et le point de départ.
C'est pour cela qu'il essaie constamment de nous faire courir après
le résultat de ce que nous avons en Christ au lieu de l'objectif qui
est Christ. Si vous courez après Christ alors tout ce qui en découle
arrivera. Mais si vous allez après ce qui en découle, vous perdrez
et l'objectif et les bénéfices qui en découlent.
CHRIST
A DÉJÀ ACCOMPLI CE DONT NOUS AVONS BESOIN POUR TOUTE L’ÉTERNITÉ
Par conséquent ces choses sont le point de départ, ce n'est pas le ruban à la fin de la course, ce sont les starting-blocks au début de la course. C'est véritablement la première étape, vous ne pouvez pas imaginer vivre la vie chrétienne tant que Dieu ne vous a pas révélé cela. Il a tout fait, c'est une oeuvre achevée. Croyez-vous que Christ ait déjà accompli tout ce dont vous avez besoin pour ce moment présent et pour toute l’Éternité? Tout est déjà fait. Il a déjà tout accompli. Il ne va pas le faire maintenant parce que vous priez, non Il l'a déjà accompli. L'oeuvre achevée de Christ est un fait, et notre foi ne peut jamais changer un fait. Voici le fait: vous êtes en Christ. C'est un fait, vous êtes victorieux, c'est un fait, vous êtes morts avec Christ, vous êtes ressuscités avec Christ, vous êtes dans les lieux célestes. Cela s'applique au chrétien le plus simple d'esprit, cela s'applique aux chrétiens rebelles, cela s'applique aux chrétiens rétrogrades, cela s'applique aux chrétien les plus brillants, cela s'applique aux chrétiens qui sont allés à l'école biblique et qui connaissent le grec et l'hébreux, et à ceux qui ne maîtrisent même pas leur langue maternelle. Cela s'applique à tous les chrétiens, à tous les chrétiens en Christ. Vous ne pouvez pas rendre tout cela vrai en y croyant, c'est vrai, que vous y croyez ou non. Ce sont des faits! Parfois nous pensons que si nous y croyons assez fort, nous ferons que ces choses deviendront vraies.
LA
FOI, C'EST S'APPUYER SUR LES FAITS
En ce qui me concerne, j'ai essayé pendant des années de faire en sorte que les faits deviennent des faits en y croyant. Mais ce sont déjà des faits. Lorsque j'arrivais à un verset comme « Je suis crucifié avec Christ », je pensais que si j'y croyais assez fort, cela allait rentrer dans mon coeur, et le rendre réel. La foi ne fait pas des faits une réalité. Les faits sont des réalités même si vous n'y croyez pas. Je ne peux pas rendre le rouge bleu en croyant très fort que le rouge est bleu. Le rouge restera rouge. Même si j'avais toute la foi du monde, le rouge est rouge, et il le restera. Vous êtes crucifiés avec Christ, c'est un fait. Votre vie est cachée avec Christ en Dieu, c'est un fait. Vous êtes dans les lieux célestes, c'est un fait, vous êtes bénis avec toutes les bénédictions spirituelles en Christ, c'est un fait. Vous avez la justice de Christ, c'est un fait. Vous voyez, lorsque vous comprenez que la foi c'est simplement s'appuyer sur des faits, alors la foi devient très simple.
Mais lorsque vous pensez que la foi rend les choses vraies, alors vous passez votre temps à vous demander: « Est-ce que je l'ai fait correctement? Est-ce que j'ai assez de confiance? Est-ce que ma foi est assez simple? Est-ce que je suis sincère? Est-ce que je n'ai pas des motifs cachés? Y-a-il des péchés cachés dans ma vie? » Paul dit: « Si vous voulez courir comme un chrétien, commencez avec cette révélation. Il ne faut mettre aucune confiance dans la chair, et vous avez toutes choses en Christ. » Saisissez-le par la foi. Il dit simplement: «C'est vrai, alors prenez-le simplement par la foi. Prenez-le par la foi et commencez à courir. »
Paul
nous demande si nous voulons courir la course chrétienne. Dans ce
cas, nous devons voir toute notre propre justice comme des détritus,
nous devons reconnaître que nous sommes en Christ, que toutes choses
sont à nous en Lui et nous en saisir par une simple foi. J'ai été
chrétien pendant sept ans avant de commencer à courir la course en
Christ. De 1958 à 1965, je pensais devoir travailler dur pour être
un bon chrétien. Je ne considérais pas mes efforts comme une perte
et des détritus. Je travaillais autant que je le pouvais pour Jésus.
Et où en suis-je arrivé? Nulle part. L'apôtre Paul dit: « Mais
ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées
comme une perte, à cause de Christ. » Voilà le commencement de la
course; le début de la course est l'oeuvre achevée et parfaite de
notre Seigneur Jésus, tout est accompli. Avant de croire cela, je
suis encore loin de pouvoir courir d'une façon qui Lui plaise. Voilà
ce que nous enseigne Philippiens 3:1-9.
UNE
SEULE CHOSE EST NÉCESSAIRE: LE CONNAÎTRE
Cela nous emmène maintenant aux versets 3:10-19, que nous avons appelés la continuation de la course. Nous avons intitulé le chapitre 3, Christ la source d'un joyeux objectif, de fait, les versets 3:10-19 nous montrent ce joyeux objectif. Pour rester simple, je vais continuer de faire la comparaison avec une course à pied, et j'aimerais vous montrer trois grandes vérités au sujet de cette course. La première vérité au sujet de l'athlète chrétien est qu'il n'a qu'un seul objectif. J'aime le verset 3:13 qui dit: « Je fais une chose. » Le chrétien moyen ne connaît que très peu la grande simplicité de la vie chrétienne. On enseigne qu'il y a beaucoup de choses, beaucoup d'aspects à la vie chrétienne, qu'il y a de nombreux objectifs à poursuivre. Ce n'est pas vrai, il n'y a qu'un seul objectif dans une course à pied. C'est le ruban, c'est atteindre la ligne d'arrivée. Bien que la Bible fasse souvent référence à un seul objectif, il nous est souvent difficile d'y croire. Considérez ces versets:
• Psaume 27:4: « Je demande à l'Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel, pour contempler la magnificence de l'Éternel et pour admirer son temple. » et Psaume 27.8: « Mon coeur dit de ta part: Cherchez ma face! Je cherche ta face, ô Éternel! »
Un
des plus grands assauts contre les enfants de Dieu consiste à leur
faire croire que pour vivre la vie chrétienne, il leur faut beaucoup
de choses. Satan aime nous compliquer les choses et nous rendre
confus avec beaucoup de choses. C'est un des grands mensonges de
l'Ennemi. C'est le mensonge qui dit qu'il y a des priorités. On nous
dit de mettre de l'ordre dans nos priorités, de faire une liste. On
nous demande: « Où mets-tu la famille sur la liste, la communion,
la gestion des biens, l'étude, l'évangélisation, la mission et les
possessions matérielles? » Satan aime nous donner une liste comme
celle-ci avec de nombreuses choses, parce que cela nous pousse à
regarder à de nombreuses choses, et nous empêche de regarder à une
seule chose. Personne ne peut courir une course s'il court dans de
nombreuses directions. Ce n'est pas possible. La personne normale,
dont la vie est pleine de Christ, a son coeur attaché à une seule
chose, à un seul objectif.
Cet objectif nous est décrit au verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » Toutes les autres choses ne sont que des résultats, des choses qui découlent de ce seul objectif. Je sais que de nombreuses personnes disent: « Il faut regarder à Jésus seul. » Mais il ne faut pas que cela ne soit qu'une façon de parler! Cela doit être quelque chose de littéral et d'absolu. Je vous lance un défi, je vous demande, je vous implore, courez avec les yeux de votre coeur sur Jésus seul. Pas Jésus plus les âmes, pas Jésus plus l'Église, pas Jésus plus les amis chrétiens, la course est possible pour ceux qui n'ont faim que de connaître le Seigneur Jésus. La course est pour ceux qui ne courent pas après le ministère, une nouvelle oeuvre ou qui essaient de construire des églises, des écoles ou des camps. Nous ne devons pas courir après les études bibliques, la prière, les symboles ou une chose appelée « sainteté. »
Cet objectif nous est décrit au verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » Toutes les autres choses ne sont que des résultats, des choses qui découlent de ce seul objectif. Je sais que de nombreuses personnes disent: « Il faut regarder à Jésus seul. » Mais il ne faut pas que cela ne soit qu'une façon de parler! Cela doit être quelque chose de littéral et d'absolu. Je vous lance un défi, je vous demande, je vous implore, courez avec les yeux de votre coeur sur Jésus seul. Pas Jésus plus les âmes, pas Jésus plus l'Église, pas Jésus plus les amis chrétiens, la course est possible pour ceux qui n'ont faim que de connaître le Seigneur Jésus. La course est pour ceux qui ne courent pas après le ministère, une nouvelle oeuvre ou qui essaient de construire des églises, des écoles ou des camps. Nous ne devons pas courir après les études bibliques, la prière, les symboles ou une chose appelée « sainteté. »
Vous
êtes-vous déjà demandé pourquoi certains hommes et femmes sont si
remarquables dans l'histoire de l'Église que l'on a fait d'eux des «
géants spirituels? » Ils ne sont pas nés plus spirituels que les
autres, n'en croyons rien. Cela n'a absolument rien à voir avec leur
personnalité. Certains pensent que certaines personnalités en
raison de leurs tempéraments ont davantage de potentiel pour être
un véhicule de la nature divine. Mais cela n'est pas vrai. Le
tempérament personnel n'a rien à voir dans ces choses, sinon l’Évangile ne serait pas le même pour tout le monde, car certaines
personnalités seraient avantagées. D'autres pensent que c'est lié
aux circonstances par lesquelles quelqu'un a été sauvé. En
d'autres termes, ils pensent que quelqu'un est avantagé lorsque son
expérience a été extraordinaire et dans ce cas sa conversion sera
elle aussi extraordinaire. Non, cela ne rend pas quelqu'un spirituel.
C'est un non-sens. D'autres encore pensent que quelqu'un pourra
devenir un « géant » s'il connaît les bonnes personnes, s'il peut
être connu du public. Nombreux sont ceux qui convoitent les endroits
pour prêcher bien en vue ou les conférences avec une large
audience. Ils pensent que cela va leur permettre d'avancer plus vite
et plus loin. Peut-être aux yeux des hommes, mais pas aux yeux du
Seigneur. Ce qui fait que des chrétiens sont vus comme des géants
spirituels c'est qu'ils n'ont de l'appétit que pour une seule chose.
Les personnes pieuses sont des personnes simples, elles ne veulent
que connaître Jésus. Lisez leurs livres, écoutez-les parler, lisez
leur témoignage, parlez avec eux, ils n'essayeront pas de vous
épater avec de « grands mots. » Ce sont des hommes et des femmes
qui sont attachés à Christ seul.
Avant
j'avais peur de lancer aux chrétiens le défi de ne rien faire
d'autre que chercher le Seigneur. Je pensais que cela allait les
pousser à la paresse, à la passivité, à l'indifférence et à la
négligence. Mais ce n'est pas du tout le cas. C'est la seule façon
de courir avec vos yeux sur Christ. Si vous essayez de courir avec
vos yeux sur les dons, sur les âmes à sauver, sur la maturité, sur
les opportunités, sur la communion, sur la sainteté ou sur autre
chose, vous finirez par trébucher et vous emmêler les pieds. Pour
débuter la course, vous ne devez avoir aucune confiance dans la
chair, vous devez vous voir en Christ Jésus, et vous l'approprier
par la foi. Et pour participer à la course, vous ne devez avoir
qu'un seul et unique objectif, et son nom est Jésus, le Seigneur
Jésus-Christ. Il doit toujours être dans votre champ de vision, et
pour Le connaître, il faut être prêt à considérer tout le reste
comme une perte.
CONNAÎTRE
CHRIST POUR ÊTRE CONFORME A LUI
Il y a un deuxième principe de vie pour continuer la course. Nous avons vu qu'il nous faut courir les yeux fixés sur Jésus, mais l'athlète chrétien cherche également à être conformé à l'image du Seigneur Jésus. En d'autres termes, il ne cherche pas seulement à Le connaître, mais en Le connaissant, il cherche à être comme Lui, à Lui ressembler.
• Verset 3:12: « Je cours, pour tâcher de le saisir. »
Beaucoup
de personnes sont confuses à cause de la liste du verset 3:10,
Paul y parle « de puissance de sa résurrection, et de la communion
de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour
parvenir. » Certaines personnes se demandent si la liste n'est pas à
l'envers et si la résurrection ne devrait pas être en dernier dans
la liste. Il faudrait d'abord avoir la mort puis la résurrection.
C'est vrai dans le cadre de Romains 6, mais Philippiens
3 n'est pas Romains 6. Si je deviens comme
Jésus, quelles seront les caractéristiques principales de ma vie?
Si je deviens comme Jésus, le signe principal sera la mort, la mort
volontaire. Je serai prêt à abandonner ma vie comme Jésus l'a
fait. Qu'est-ce qui fait que je peux espérer vivre une vie de
sacrifice? La réponse est la puissance de Sa résurrection. C'est
pour cela que c'est énoncé en premier. Dans Romains 6,
je meurs pour avoir part à la résurrection. Mais Philippiens
3 dit que j'ai part à Sa résurrection pour pouvoir mourir.
Je débute la course par l'oeuvre achevée de Christ, et je continue
la course par la vie de résurrection de Christ. Un des signes
certains que je vis par la puissance de résurrection de Christ est
que je suis prêt à mourir. Vous voyez, l'athlète chrétien plonge
en Christ, dans la communion de Ses Souffrances, en devenant conforme
à Lui dans Sa mort.
Laissez-moi
vous dire un mot au sujet de l'expression, la communion de Ses
souffrances. Est-ce que Jésus souffre dans le ciel en cet instant?
Il y a des réponses qui diffèrent, et l'une d'entre elles est oui,
mais pas de façon rédemptrice. Sa souffrance en tant que substitut
est terminée. Mais Il souffre encore.
• Hébreux 4:15: « Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.»
En
plongeant dans la vie de Christ, nous serons conformés à Ses
souffrances, et nous serons automatiquement sensibles à ceux qui
sont faibles, persécutés, affligés, rétrogrades, incroyants. En
grandissant en Lui, nous serons de plus en plus comme Lui, et
conformés à Sa mort. Lorsque le Seigneur Jésus était attaché à
la croix, la Bible dit qu'ils se sont moqués de Lui. Une de ces
moqueries contient la véritable essence de la vie
chrétienne. Matthieu 27:42 dit: « Il a sauvé les
autres, et il ne peut se sauver lui-même! » C'est tout à fait
vrai. Pour sauver les autres, Il devait mourir, Il ne pouvait pas se
sauver Lui-même. Oh, quelle merveille! Il avait la puissance de
refuser, Il avait la capacité de se sauver Lui-même, mais Il ne
s'est pas sauvé Lui-même. Il est devenu le grain de blé de Jean
12, Il est mort pour porter du fruit. Nous allons faire cette
course de la même manière. En étant conformés à Ses souffrances,
à Sa mort, nous aurions aussi la possibilité de nous sauver
nous-mêmes mais nous ne le ferons pas. Si nous nous sauvons
nous-mêmes, nous ne pouvons pas sauver les autres. Ainsi nous
choisissons de nous identifier avec Sa mort.
Regardons
maintenant, le verset 3:10 qui dit: « En devenant
conforme à lui dans sa mort. » Je pense que nous avons là un des
versets les plus clairs au sujet de la sanctification progressive
dans toute la Bible. Est-il vrai que nous devons nous soumettre
totalement? La réponse est oui, c'est vrai mais il est également
vrai que nous grandissons dans la soumission. N'est-ce pas
merveilleux? Je peux être totalement soumis aujourd'hui, et
davantage encore soumis demain. Comment est-ce possible? La réponse
est que mes capacités pour me soumettre augmentent. Ou pour le dire
d'une autre façon, vous pouvez être remplis par l'Esprit
aujourd'hui et l'être davantage demain, parce que vos capacités
pour être remplis augmentent également. Arriverons-nous un jour à
une place où nous ne pourrons plus progresser? Non! Regardez le
standard, « conformé à Sa mort! » Dans la mesure où c'est le
Seigneur et Son oeuvre qui sont le standard, nous n'arriverons jamais
au bout. N'ayez pas peur que votre appétit finisse par être
satisfait. Il y a toujours la satisfaction en Christ. En d'autres
termes, une fois que vous avez trouvé Christ en tant que votre
objectif, vous ne rechercherez plus jamais un autre objectif, vous
serez satisfaits à toujours avec Lui. Mais il est également vrai
que nous avons faim de plus, mais pas de la façon du monde, en
sautant d'une chose à une autre, eux ils recherchent le repos, mais
nous, nous avons trouvé le repos. Nous, nous avons faim sur la base
de notre repos, pas faim du repos. Rechercher la vérité une fois
que vous avez recherché Christ, c'est rechercher un mensonge, parce
que Son nom est vérité. Faisons un petit résumé. Comment la
course commence-t-elle? En ne mettant pas notre confiance dans la
chair, recherchant Christ et Christ seul, par la foi. Comment la
course continue-t-elle? En courant après un seul objectif, une Seule
chose, Le connaître, Lui. Et ensuite à travers cette connaissance,
en étant conformés à Son image.
NOUS
NE SOMMES PAS VICTIMES DE NOTRE PASSE
Considérons maintenant un troisième principe pour continuer la course. L'athlète chrétien ne regarde pas en arrière. Il ne court pas en regardant par-dessus son épaule. Le verset 3:13 enseigne que le chrétien normal n'est jamais une victime de son passé, il dit: « Oubliant ce qui est en arrière. » Laissez-moi appliquer cela. Le verset 3:13 inclut tout ce qui est mauvais au sujet de votre passé. Combien Satan aime ramener à notre mémoire notre passé pour salir notre présent. Je ne connais pas les mauvaises choses qui sont dans votre vie et les mauvaises expériences que vous avez vécues. Vous n'étiez peut être pas assez aimés, vous avez été traités de façon cruelle, ou mal compris. Votre vie est peut être remplie de terribles péchés et des choses viles, répugnantes, horribles et dégradantes que vous avez faites dans le passé. Dieu dit que lorsque nous courrons la course, nous ne devons pas regarder par-dessus notre épaule, nous devons oublier le passé, le couvrir avec le sang de Christ et passer à autre chose. Mais Philippiens 3:13 inclut également les bonnes choses qui appartiennent au passé. Nous devons donc oublier les bonnes choses qui sont derrière nous. Vous avez également eu de bonnes expériences avec votre famille, et vos amis. Il se peut que vous ayez eu de formidables victoires en Christ. Il vous a peut-être délivrés d'un péché ou Il vous a accordés une guérison. Peut-être que vous avez eu des moments où vous avez été utiles, et que vous avez eu du succès. Mais Dieu dit: « Ne regardez pas par-dessus votre épaule. Oubliez les mauvaises choses qui sont derrière, mais aussi les bonnes choses » Lorsque vous courez la course, les victoires du passé peuvent vous faire autant de tort que les échecs passés. Des milliers de chrétiens se basent sur les victoires d'hier. En quelque sorte, ils se reposent dans leur repos. Le repos est une chose merveilleuse si cela découle de l'objectif de « connaître Jésus. » Mais si cela a un autre but, cela devient un ennemi. Le repos est bien, mais le meilleur est Dieu. Ne faites pas du bien l'ennemi du mieux. C'est subtil, car il ne s'agit pas d'un manque de dévouement, d'une perte d'affection, mais d'une satisfaction dans une victoire passée plus que de la satisfaction en Christ. Nous devons oublier les choses qui sont derrière, les mauvaises et les bonnes.
La
question que l'on peut se poser est: est-il parfois bien de regarder
en arrière? Oui, et c'est pour cela que c'est important d'étudier
un passage dans son contexte, et par rapport à l'ensemble des Écritures. Esaïe 41:9 dit: « Souvenez-vous de ce
qui s'est passé dès les temps anciens; Car je suis Dieu. »
Pourtant Esaïe 43:19 dit: « Ne pensez plus aux
événements passés, Et ne considérez plus ce qui est ancien.
Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver. »
Alors quel est le juste principe, quand devons-nous regarder en
arrière? Comme vous le savez, le contexte de Philippiens
3:13 est celui d'une course à pied. Voilà donc le
principe, ne regardez pas en arrière, si regarder en arrière vous
empêche de courir. Regardez en arrière si regarder en arrière vous
aide dans votre course. Pendant cinq ans, Israël a regardé en
arrière au serpent d'airain que Moïse avait placé sur une perche,
c'était leur symbole de victoire. Mais ils ont regardé en arrière
d'une manière qui n'était pas bonne, et ont commencé à adorer ce
serpent d'airain. Finalement nous lisons en 2 Roi 18:4 que
le roi Ézéchias le mit en pièces. Pourquoi? Parce que regarder en
arrière nous gêne dans notre course. Ils regardaient en arrière
d'une mauvaise manière. Nous avons besoin chaque jour de la manne ou
alors elle finira par se gâter et sentir mauvais. Dans 1
Samuel 17 nous avons une illustration sur la bonne façon de
regarder en arrière. David était sur le point de faire face à
Goliath et il a regardé en arrière, il s'est rappelé le passé.
En 1 Samuel 17:37 David dit: « L'Éternel, qui m'a
délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, me délivrera
aussi de la main de ce Philistin. » Lorsque le passé est un
encouragement pour le présent, lorsqu'il m'enseigne comment courir
dans le présent, lorsqu'il ne gêne pas la course, alors c'est bon.
Mais si le passé gêne la course, vous devez oublier le passé.
Je
suppose que parce la vie chrétienne n'est pas simplement une course
de 100 mètres, mais plutôt un marathon, il est possible d'être
découragé au sujet du futur, de la même manière que nous pouvons
être découragés par le passé. J'ai parlé précédemment d'un
sermon de John Bunyan intitulé « The Heavenly Footman (le Coureur
Céleste) », et j'ai cité sa suggestion numéro 2. Voici sa
suggestion numéro 6: « Tenez bon pendant 10000 kilomètres. »
C'est un bon conseil, la suggestion numéro 4 n'est pas mal non plus:
« Ne vous arrêtez pas pour le thé! » Vous voyez, le chrétien
normal persévère dans la course, les regards fixé sur Jésus,
devenant comme Jésus, sans regarder au-dessus de son épaule. Il ne
fait que courir.
UN
CORPS GLORIFIE NOUS ATTEND AU BOUT DE LA COURSE
J'aimerais encore dire un mot sur la fin de la course que l'on trouve dans les versets 3:20-21. Selon ma compréhension, cela correspond à la ligne d'arrivée, à la gloire de Dieu, à la transformation, à la consommation. Nous sommes citoyens d'un autre monde. D'une manière générale, le chrétien normal est une personne seule, elle n'est plus de ce monde, elle est maintenant citoyenne des Cieux. Un citoyen est gouverné par les principes et les lois de son propre pays. Peu importe où il va géographiquement, il doit avoir son passeport pour prouver sa citoyenneté. Mais ce monde n'est pas notre maison, ce monde ne nous veut pas, il n'y a aucune joie ici. Qu'est-ce qui va terminer notre course? Ce sera, soit le retour de Jésus, soit lorsque nous franchirons la ligne d'arrivée pour être avec Lui, qui d'après le verset 3:21: « Transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. » Nous avons couru avec nos corps qui sont fatigués alors que nous nous approchons de la ligne d'arrivée. La grande leçon de la fin de la course est que le Seigneur est le Sauveur du corps, tout comme Il est le Sauveur de l'âme. Dieu a un dessein éternel pour le corps. Avez-vous déjà médité au sujet de la destinée du corps? Qu'est-ce que Jésus fera de nos corps lorsqu'Il reviendra? Il achèvera l'oeuvre qu'il a commencé à la Croix. Vous voyez, le corps est l'expression de l'âme et de l'esprit. C'est juste un moyen pour manifester Sa Vie. Même dans son état d'humiliation, c'est un corps merveilleux. Il est clair que le corps a ses limitations. Il est sujet aux faiblesses, aux maladies, aux peines et à la mort. Mais considérez l'apogée de la course. Nous franchirons la ligne d'arrivée avec un corps faible, mais ensuite le verset 3:21 dit: « Qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire. » Vous voyez, c'est cela l'apogée de la course. Nous aurons un corps comme le Sien. Dès que nous aurons passé la ligne d'arrivée, lorsque le Seigneur viendra appeler tous ceux qui sont dans les tombeaux, qui se sont endormis en Christ, tous ceux qui ont couru la course, ils auront un corps comme Son corps glorieux.
Considérez
juste le corps de notre humiliation, avec sa merveilleuse structure,
ses deux cents os, ses muscles, sa peau et ses millions de glandes.
Le coeur fait plus de 4000 battements par heure, pendant laquelle il
pompe 57 litres de sang. Nous avons un système nerveux, des yeux,
des poumons, un cerveau. Combien il est merveilleux, même dans son
état d'humiliation! Considérez les versets suivants:
• 1 Corinthiens 6:13: « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. »
Le
corps est l'expression de l'âme et de l'esprit et un jour, j'aurai
un autre corps sans limitation, pour me permettre d'exprimer mon âme
et mon esprit glorifiés. C'est le même corps mais qui sera
transformé, nous rayonnerons comme le soleil à son zénith. Nous ne
serons pas limités par les lois du temps et de l'espace. Nous
n'aurons pas besoin de nourriture ou de sang. Nous ne serons pas
consumés dans la présence du Seigneur. Nous ne serons pas affectés
par les conséquences du péché, la maladie, la peine, les soucis,
la mort et ainsi de suite. Jésus est maintenant ce que je serai un
jour, Il a un corps glorifié. Et c'est un tel corps qui m'attend
lorsque je franchirai la ligne d'arrivée à la fin de la course.
Notre Seigneur Jésus a un merveilleux plan pour notre corps. Nous
avons besoin d'entendre davantage de prédications à ce sujet. Quel
chapitre ! Nous avons commencé la course en nous fondant sur Son
oeuvre achevée, nous courons la course par Sa vie, et nous terminons
la course dans la gloire. Que Dieu nous aide à voir ces choses.
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