jeudi 20 novembre 2014

(4) GALATES -Introduction aux chapitres 3 et 4 Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

RÉSUMÉ

    Bonjour et bienvenue dans notre quatrième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates. Avant de continuer où nous nous en étions arrêtés, laissez-moi à nouveau vous présenter l'esprit du livre. Nous avons appelé le message de Galates, le message de la pure grâce. Dans le Nouveau Testament, plusieurs livres traitent du sujet du Salut par la pure grâce. En réalité, je pense qu'ils s'y réfèrent tous! Mais il n'y a que Romains et Galates qui soient entièrement dédiés au message de la pure grâce. C'est leur thème. J'aime ce qu'un commentateur a dit concernant ces deux livres. Il a dit: « Romains est la pure grâce dans la salle de classe. Galates est la pure grâce dans la rue. » C'est vrai. Romains présente une doctrine de la grâce que vous pouvez étudier de fond en comble. Mais Galates parle de l'endroit où vous vivez, Galates se passe dehors, dans la rue, c'est la pure grâce dans la vie. Il y a plusieurs façons d'étudier la vérité de la pure grâce, mais nous l'avons résumée par ces mots: Jésus-Christ seul. Dans Galates, c'est ainsi que le Saint-Esprit le révèle. C'est le message de Galates. C'est Jésus et rien de plus. Il ne faut rien ajouter à Christ. Considérez à nouveau le verset 1:2: « Tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de la Galatie » et rappelez-vous que le livre de Galates n'était pas adressé à une seule église. Il était adressé à toutes les églises de Galatie, parce que la Galatie n'était pas simplement une ville, mais une région. Le problème auquel les chrétiens de Galatie faisaient face, s'était étendu à toute une région. C'était comme une épidémie qui se propageait comme un feu dévorant. Galates est une réponse au problème que posaient ceux que l'on nomme Judaïsants et qui troublaient les chrétiens de cette région.
    Ces hommes étaient des juifs très fidèles à Moïse et à la loi. Ils ne souhaitaient pas abandonner toutes les lois, les règles et les rituels. Ils avaient grandi avec Moïse et avec la loi. Ils croyaient qu'il y avait une place pour Jésus et pour la loi. Ils ne disaient pas: « Nous n'avons pas besoin de Jésus. » Ils disaient: « Gardez Jésus, gardez la grâce, mais ajoutez -y quelque chose. C'est Jésus plus d'autres choses. » Le livre des Actes nous montre que ces gens suivaient Paul, et lorsque Paul quittait un endroit, ils y arrivaient pour répandre leur propre message qui était: « Jésus n'est pas suffisant, vous devez également être circoncis. Cela fait partie de la loi, vous ne pouvez pas aller au ciel à moins d'être circoncis. Jésus n'est pas suffisant, vous avez également besoin des lois, du sabbat, de la diététique et d'observer les jours de fête. » Ils ajoutaient toutes ces choses à l’Évangile. Considérez les versets 4:9-11; où Paul dit: « Mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années! Je crains d'avoir inutilement travaillé pour vous. » Ils respectaient toutes ces fêtes particulières, les jours, les mois, les temps et les années, et ainsi de suite. Ils avaient commencé à perdre de vue cette merveilleuse vérité que Jésus est tout suffisant, que Jésus seul est suffisant.Dans les versets 1:6-7, nous avons vu que le Saint-Esprit, à travers Paul, prend la chose très au sérieux. Il dit: « Je m'étonne que vous abandonniez si rapidement celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile, qui n'en est pas un autre; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l'évangile du Christ. » Paul souligne très fortement que si vous ajoutez quoi que ce soit au vrai Évangile, ce n'est plus le vrai Évangile. Vous ne pouvez pas ajouter quelque chose au vrai Évangile sans le changer. Nous avons dit qu'ajouter quelque chose à Christ, c'est Le changer complètement. Ce n'est plus le même Évangile. Il dit: « Vous avez abandonné Christ. Vous avez déserté. Vous avez jeté le vrai Évangile par la fenêtre. Vous avez transformé la bonne nouvelle en mauvaise nouvelle. » C'est pour cette raison que le vrai Dieu nous a donné dans les six chapitres de Galates, un des livres les plus puissants, complets, directs, et allant au coeur du problème, de toute la Bible. C'est une défense de la vérité de la pure grâce, mais c'est également une offensive contre tout ce qui voudrait se lever contre la vérité de la pure grâce. Paul a vu des chrétiens entrer dans une glorieuse liberté à cause du message de la pure grâce, et maintenant il les voyait retomber sous un terrible esclavage parce qu'ils oubliaient le message de la pure grâce. Paul n'avait aucune pitié pour le légalisme et pour les légalistes. Galates est une sorte de marteau qui pulvérise les erreurs des légalistes.
    Le verset  5:1 dit: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » C'est notre verset clé, c'est un merveilleux passage. Il y a quelque temps, j'ai entendu un prédicateur dire lors de son sermon: « Aider, c'est entraver. » Il parlait bien sûr de notre relation avec le Seigneur. Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu, nous entravons Dieu. Voilà le message de Galates, Jésus n'a pas besoin d'aide, Lui ajouter quelque chose, c'est Le changer complètement. Dans un commentaire, j'ai lu que « Galates est vieux jeu. » « Vieux jeu » signifie qui n'est plus à la mode, mais cela ne veut pas dire qu'il n'est pas actuel. Le message de Galates est encore actuel, mais il est réellement « vieux jeu », dans ce sens qu'il n'est pas populaire de nos jours. Même les communautés qui semblent les plus justes doctrinalement peuvent vous encourager à ajouter quelque chose à Christ. Bien entendu, de nos jours nous n'ajoutons pas la circoncision, les lois de sabbat ou les fêtes juives.
    Nous avons nos propres problèmes. Nous ajoutons le baptême à Jésus, la communion, la dîme, les temps de méditation, les cultes du dimanche, l'engagement, les programmes, le témoignage, l'assiduité aux réunions et tout un tas de choses. Des milliers et des milliers de chrétiens vivent dans un esclavage horrible parce que partout on ajoute plein de choses à Jésus. Ils n'ont pas compris le message de la pure grâce. Nous avons appelé les chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce. Paul y démontre, en ajoutant une preuve après l'autre, qu'il est un messager de la pure grâce. Les chapitres 3 et 4, que nous allons commencer à étudier dans cette leçon, forment le message de la pure grâce. Après s'être présenté lui-même comme le messager de la pure grâce, l'Apôtre commence à dévoiler ce qu'est le message de la pure grâce. Enfin, nous avons appelé les chapitres 5 et 6, les résultats du message de la pure grâce.

LE MESSAGE DE LA PURE GRÂCE EST LE MESSAGE DE TOUTE LA BIBLE

    Je vous propose maintenant de commencer notre étude sur les chapitres 3 et 4. Les chapitres 3 et 4 contiennent le message, la doctrine, l'enseignement de la pure grâce. Ces deux chapitres nous expliquent que la pure grâce est le message de toute la Bible, pas uniquement du Nouveau Testament. La pure grâce est le message de la Bible entière. C'est le message de l'Ancien et du Nouveau Testament. C'est la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Il a toujours été question de la pure grâce. C'est la pure grâce maintenant et il s'agira toujours de la pure grâce, c'est ce que Paul montre dans les chapitres 3 et 4. Dans cette leçon, nous allons faire une sorte d'introduction aux chapitres 3 et 4. J'aimerais vous donner un petit arrière-plan pour ensuite mieux saisir ces deux chapitres et en recevoir le maximum de bénéfice. Il y a deux façons d'étudier un passage, vous pouvez l'étudier de façon thématique ou de façon détaillée, verset par verset. Nous verrons ce passage de façon plus détaillée, mais dans cette leçon, j'aimerais le considérer de façon thématique.
    Dans ces deux chapitres, le Saint-Esprit semble mettre l'accent sur quatre grandes choses. Je vous propose donc de voir ces quatre éléments de façon thématique. Une des choses sur lesquelles le Saint-Esprit revient plusieurs fois dans ces deux chapitres est la loi. Quel est le lien entre la pure grâce et la loi? Nous devons comprendre ce que Dieu veut dire lorsqu'Il parle de Loi. La deuxième chose qu'Il met en avant est le Seigneur Jésus-Christ. De quelle façon Christ est relié à la loi et à la pure grâce. La troisième chose sur laquelle Il revient est Abraham, et sa relation avec le salut. Abraham est en fait l'illustration de la façon dont tout le monde dans l'Ancien Testament parvient au salut. Et finalement j'aimerais vous montrer le lien de tout cela avec nous, et le rendre pratique. Je pense que si nous pouvons avoir une vue de ces quatre grandes choses, la loi, la relation de Christ avec la loi, les saints de l'Ancien Testament illustrés par Abraham, et nous-mêmes, nous serons bien préparés pour étudier ces chapitres en détails.
    Commençons avec notre premier point, la pure grâce et sa relation avec la loi. Considérons les passages suivants:


• Verset 3:2: « Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi? » 
• Versets 3:10-14: « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit: Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis. »
• Verset 3:17: « Voici ce que j'entends: une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard. »
• Verset 4:4: « Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi. »
• Verset 4:21: « Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi? Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils. »

LA LOI EN TANT QU'EXPRESSION DU CARACTÈRE DE DIEU

    Dans ces deux chapitres, partout où vous regardez, vous voyez la loi, la loi, la loi. Il est facile de voir que cela tient une place proéminente. Robert C. Mc Quilkin a écrit un petit livre appelé « La loi de Dieu et la grâce de Dieu. » Dans ce livre, il dit que le mot loi est utilisé de dix façons différentes dans le Nouveau Testament. J'ai essayé de les retracer. En réalité je pense qu'il y a des utilisations qui se recoupent, mais je suis sûr que ce mot est au moins utilisé de quatre façons différentes. Galates utilise ce mot de trois façons différentes, il est important de bien les voir. Permettez-moi de vous les montrer, et de montrer comment cela s'insère dans le message de Galates. La première utilisation est également la plus forte, la plus grande, c'est la loi de Dieu en tant que caractère de Dieu, en tant qu'expression de Dieu. Parfois on utilise l'expression gloire de Dieu. Lorsque Paul dit en Romains 3:23 que nous avons tous péché et que nous sommes privés de la gloire de Dieu, il aurait pu dire de la loi, mais il dit que nous sommes privés de la gloire, parce la loi est tout ce que Dieu est. C'est Dieu qui s'exprime Lui-même. Pris dans ce sens, dans le sens de la loi morale, de Sa perfection, de Son standard, de Son caractère, tout ce qui va contre Lui dans l'univers, pèche. C'est pour cela que je dis que c'est la grande loi, c'est le caractère de Dieu. Ceux qui n'utilisent pas la Bible appellent parfois cela la loi de ce qui est vrai et faux. Mais c'est la loi de Dieu.  Dieu est parfait et si vous faites quoi que ce soit contre Lui alors, même si ce n'est pas dans la Bible et si ce n'est pas un commandement, vous le faites contre cette loi. C'est la loi de Dieu, Son caractère, Son expression. C'est la grande loi qui régit tout l'univers.
   La seconde utilisation du mot loi est parfois appelée la loi de Moïse ou les dix commandements, le standard moral. Par exemple: « Ne vole pas, ne mens pas, ne fais pas d'adultère et ainsi de suite. » De quelle façon la loi de Moïse est elle reliée à la loi de Dieu? Eh bien la loi de Moïse c'est exactement la même chose, mais sur le papier, ou à l'époque, sur la pierre. C'est la même chose mais sous une forme écrite. Il n'y a pas de différence entre la loi de Moïse, les dix commandements, et la loi de Dieu. Les dix commandements sont l'expression du caractère de Dieu. C'est la sainteté de Dieu. C'est lorsque Dieu l'a finalement écrite, (Il a mis ce parfait standard en langage humain), que nous avons eu la loi de Moïse. Mais la loi de Moïse et la loi de Dieu sont les mêmes. L'une est mise par écrit mais pas l'autre. Dieu a attendu longtemps avant de l'écrire, mais elle existait déjà avant d'être exprimée par écrit. C'est pour cela que les gens ont péché même s'ils n'avaient pas la loi écrite. Certaines personnes pensent que la loi de Moïse était plus facile que la loi de Dieu, comme si Dieu avait abaissé Son standard. Mais le Seigneur Jésus a attiré l'attention sur le fait que la loi de Moïse incluait la loi de la lettre ainsi que la loi de l'esprit. Certains pensent que Dieu a abaissé Son standard aux dix « petites lois de Moïse » pour qu'ils puissent parvenir à observer la loi de Dieu. Quelqu'un a même dit à Jésus: « Je les ai observés depuis mon enfance. » Jésus nous rend attentifs au fait que si nous violons la loi de Moïse dans son sens large, dans son esprit, nous avons également péché. Si nous avons des désirs envers une personne autre que notre conjoint, nous avons commis un adultère, même si nous ne sommes pas passés à l'acte. Si vous haïssez dans votre coeur, c'est la même chose que de commettre un meurtre. Si vous avez un seul péché dans votre pensée, dans votre coeur ou vos pensées, c'est la même chose que si vous l'aviez fait. La loi de Moïse est donc tout aussi grande que la loi de Dieu. La loi de Moïse a simplement été écrite.

LES LOIS CÉRÉMONIALES

    Il y a d'autres lois qui sont appelées les lois cérémoniales. Cet ensemble de règles n'était pas une expression du caractère de Dieu. Lorsque Dieu a donné cet ensemble de lois, c'était pour faire d'Israël un peuple entièrement différent de tous les autres peuples dans le monde. Ils avaient des lois sur la nourriture, sur le code vestimentaire et sur la vie sociale. Les pharisiens du Nouveau Testament avaient divisé ces différentes lois en 365 lois négatives, et 248 lois positives. Ils avaient donc 613 lois différentes, qu'ils disaient être réduites au minimum. Il y en avait d'autres mais celles-ci les regroupaient toutes. Par conséquent si vous pouviez garder ces 613 lois alors vous pouviez être un bon juif, un bon hébreux. Voici donc trois utilisations du mot loi. Parfois il fait référence au caractère de Dieu, que vous ne pouvez pas violer. Parfois cela faisait référence à la loi mise par écrit, appelée la loi de Moïse. C'est aussi saint que Dieu est saint. C'est aussi pur que Dieu est pur. Ensuite il y avait ces lois cérémoniaires qui avaient pour objectif de séparer Israël pour le rendre différent de tous les autres peuples.

LA LOI EN TANT QUE FAÇON DE VIVRE

    Il y encore une autre utilisation du mot loi, et elle est très importante dans Galates. C'est la loi en tant que règle de vie. C'est la loi en tant que philosophie, ce sont les principes qui dirigent votre vie. Vivre par la loi en tant que façon de vivre était la même chose que vivre par les oeuvres. Dans ce sens, la loi ne vous dit pas ce que vous faites, mais comment vous le faites. Je peux faire des choses par la loi, par les oeuvres. Le fait que les gens n'ont pas vu l'utilisation de la loi de cette façon a amené beaucoup de confusions dans le message de l’Évangile. Vous avez déjà entendu cette expression: « pas sous la loi. » C'est une expression biblique. Les chrétiens aiment cette expression, ils disent: « Je ne suis pas sous la loi. » Laissez-moi vous poser cette question. Sous quelle loi n'êtes-vous pas? Pouvez-vous dire: « Je suis chrétien, je ne suis pas sous le caractère de Dieu. » Vous devriez faire attention avant de dire pareille chose. Bien sûr que nous sommes sous la loi de Dieu, sous le caractère de Dieu, nous ne pouvons pas nous y soustraire. Le caractère de Dieu est la sainteté de Dieu. Tous les chrétiens sont sous le caractère de Dieu. C'est là où les personnes antinomiennes (c'est-à-dire contre la loi) font une erreur. Ces personnes disent: « Vivez comme vous le voulez, vous êtes maintenant chrétiens, vous n'êtes plus sous la loi. » Essayez de dire à un policier qui vous arrête pour un excès de vitesse que vous êtes chrétien et que vous n'êtes plus sous la loi. Il vous regardera sûrement de travers, et vous devrez payer l'amende. Les chrétiens sont sous le caractère de Dieu, et comme la loi de Moïse n'est rien de plus que le caractère de Dieu sous une forme écrite, cette idée que les chrétiens ne sont pas sous les dix commandements est fausse. Bien sûr que vous êtes sous les dix commandements. Ce n'est pas parce que vous êtes sauvés que vous pouvez aller faire n'importe quoi et voler. Cela violerait la nature de Dieu. Vous ne pouvez pas mentir, Dieu est vrai, cela contredit son caractère saint. Les dix commandements sont autant d'actualité pour le chrétien qu'ils ne l'ont jamais été. Nous sommes sous les dix commandements.
    Alors que veut-on dire en disant que nous ne sommes plus sous la loi? Nous ne sommes plus sous la loi en tant que façon de vivre, en tant que règle de vie. J'aime le dire de cette façon, je dois observer la grande loi, celle de Dieu, mais je ne suis pas sous la loi pour observer la loi. Je ne suis pas sous les oeuvres en tant que règle de vie, pour observer la loi. Laissez-moi vous donner l'autre côté de l'image. De la même façon qu'il y a une grande loi et qu'il y a une loi qui est une façon de vivre, il y a une grande grâce et une grâce en tant que façon de vivre. Parfois lorsque nous utilisons le mot grâce, nous pensons à tout ce que Dieu a fait pour nous. Je mérite l'exact opposé mais Dieu a tout fait, c'est cela la grâce. Mais qu'est-ce que je veux dire par: « Je vis par la grâce? » C'est la grâce en tant que façon de vivre. Je suis sous la grande loi, le caractère de Dieu, les dix commandements, mais je ne suis pas sous la loi pour observer la loi, mais sous la grâce pour vivre la loi. Je suis encore responsable de vivre une vie sainte, mais je n'ai plus besoin de dépendre de moi pour le faire. Je ne suis pas sous la loi en tant que façon de vivre pour observer les dix commandements, je suis maintenant sous la grâce en tant que façon de vivre, pour observer les dix commandements. Si je suis sous la loi, je suis quelqu'un qui oeuvre, si je suis sous la grâce, je suis quelqu'un qui fait confiance. C'est tout ce que cela veut dire. En tant que façon de vivre, je ne suis plus quelqu'un qui oeuvre mais quelqu'un qui fait confiance.

LA RESPONSABILITÉ D'OBÉIR EST A NOUS MAIS LA PUISSANCE EST A DIEU

   Le Nouveau Testament n'enseigne pas, comme certains le disent, de jeter les dix commandements par la fenêtre. Pas du tout, vous ne pouvez pas rejeter les dix commandements, c'est le caractère de Dieu. C'est l'expression de la sainteté de Dieu. Voici l’Évangile, voici la bonne nouvelle, c'est que les chrétiens, pour pouvoir respecter le saint standard de Dieu, ne dépendent plus de ce qu'ils font. Ils dépendent de ce que Dieu fait, ils peuvent faire confiance à Dieu, ils sont sous Sa grâce pour leur permettre de vivre une vie sainte. Nous ne pourrons jamais rejeter les commandements de Dieu. Je n'ai pas à observer la loi de Moïse avec ma force, mais je dois garder la loi de Moïse par la grâce, c'est la différence. Il y a deux erreurs qui arrivent lorsque vous ne voyez pas qu'ici, la loi est une façon de vivre. J'ai déjà mentionné la première, vous devenez insouciants, et vous pensez que vous n'avez pas à vivre une vie sainte et que vous n'avez pas à obéir aux standards de Dieu. La responsabilité d'obéir est la nôtre, mais la puissance n'est pas à nous. L'obligation nous revient mais la puissance nous vient de Dieu, par l'Esprit de Dieu. Il y a beaucoup de chrétiens qui vivent avec cette « foi facile et légère » et qui disent: « Oh, je suis chrétien, je vis par la grâce, je n'ai qu'à regarder à Jésus! Ne me parlez pas de règles, ne me parlez pas de sainteté, je n'ai pas envie d'entendre parler de commandements, je ne suis pas sous la loi. » Ils n'ont pas compris Galates, ils n'ont pas compris la Bible, ils sont sous les commandements de Dieu, mais ils ne sont pas sous la loi pour observer la loi. Ils sont sous la grâce pour observer la loi.
   Un autre problème surgira si vous ne comprenez pas la loi en tant que façon de vivre. Galates 5:4 dit: « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » Beaucoup de chrétiens ont perdu leur assurance et leur sécurité en lisant un verset comme celui-ci. Ils pensent: « Oh je suis déchu de la grâce! J'ai perdu mon salut. J'ai péché, je suis tombé de la grâce. » Non, il faut lire le contexte, regardez ce que Paul est en train de dire. Vous êtes tombés de la grâce en tant que façon de vivre, et vous êtes retombés sous la loi en tant que façon de vivre. Il ne dit pas qu'ils ont perdu leur salut. Il dit qu'ils ont cessé de Lui faire confiance et ont recommencé à nouveau à faire, à travailler. Ils sont déchus de la grâce en tant que façon de vivre et maintenant ils sont de retour à la loi en tant que façon de vivre. Ils se sont coupés eux-mêmes de Christ. Cela ne veut pas dire qu'ils ont perdu leur salut. Cela signifie que les Galates sont repartis dans les oeuvres au lieu de rester dans la foi.
    Puisqu'il y a tant d'abus et d'incompréhension au sujet de la loi de Dieu, j'aimerais vous inciter à la prudence quand vous parlez de la loi de Dieu. Lorsque vous dites: « Je ne suis pas sous la loi », soyez certains d'être au clair sur ce que vous entendez par là. Assurez-vous de bien comprendre qu'il n'est pas question du caractère de Dieu et de Son haut standard de sainteté, de l'expression de Dieu. Nous ne sommes pas sous la loi dans le sens de ce que nous faisons pour la garder. A la façon dont certains chrétiens parlent de la loi, on voit qu'ils ne la comprennent pas. C'est parfois désespérant et cela brise votre coeur. Un cher frère que j'aime tellement m'a dit un jour: « Ne me parle pas de cette camelote de loi! Je vis par la grâce. » C'est incroyable. Il ne parlait pas de la loi en tant que façon de vivre, mais il parlait des commandements de Dieu. Il ne voulait pas entendre parler des commandements. Je peux vous dire que ce n'est pas de la camelote. C'est pour cela que Paul dit en Romains 7:12: « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. » Il n'y a rien de mauvais dans la loi, elle est aussi sainte que Dieu est saint. La loi est parfaite. Le psalmiste dit: « Combien j'aime ta loi! » (cf. Psaumes 119:97) Le psalmiste voulait dire par là, j'aime Dieu. Lorsque vous aimez la loi, vous aimez le Seigneur, parce que l'Un et l'autre ne peuvent être dissociés. Mais nous ne sommes pas livrés à nos propres ressources pour vivre au niveau de ce haut standard. Si vous abaissez la loi, vous abaissez Dieu, parce que la loi exprime le caractère de Dieu.
    Regardons maintenant le deuxième sujet qui revient dans ces passages, c'est la relation de Christ par rapport à la loi. Voici quelques versets:

• Versets 3:10-12: « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit: Le juste vivra par la foi. »
• Verset 3:13: « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois. »
• Versets 4:4-5: « Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi... »

    Le Saint-Esprit aimerait que nous comprenions à quel point la grâce est merveilleuse, et par conséquent Il s'attache à nous montrer la relation que le Seigneur Jésus avait par rapport à la loi. Laissez-moi vous poser cette question dont la réponse va sans doute vous surprendre. Si vous deviez parcourir le Nouveau Testament pour trouver la meilleure illustration de la vie chrétienne, si vous deviez trouver un modèle, qui nommeriez-vous? J'aimerais un exemple, j'aimerais trouver quelqu'un que je peux suivre. Qui choisisseriez-vous comme étant la meilleure illustration de la vie chrétienne? Si vous dîtes que vous pensez au Seigneur Jésus, vous avez tort. Le Seigneur Jésus n'est pas une bonne illustration de la vie chrétienne, en réalité c'est même le contraire. Il est la plus mauvaise illustration de la vie chrétienne dans le Nouveau Testament. De tous ceux à qui vous pourriez penser, personne n'est plus éloigné que le Seigneur Jésus-Christ. C'est un mauvais exemple. Paul est un bon exemple, Pierre est un bon exemple, Tite ou Barnabas, n'importe qui mais pas Jésus. Expliquons la chose.

JÉSUS A MÉRITÉ TOUTES LES BÉNÉDICTIONS A CAUSE DES ŒUVRES QU'IL A FAITES

    Vous êtes sans doute en train de vous dire: mais qu'est-ce qu'il nous enseigne là? Je dis cela parce que Jésus n'a pas vécu par la pure grâce, Il a vécu par les oeuvres. Jésus a vécu à chaque instant de Sa vie par les oeuvres. Il n'a pas vécu par la foi. Voilà ce que disent les versets 4:4-5: « ...Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi... » J'aimerais que vous pensiez à cette première loi dont j'ai parlé, la loi de Dieu, le haut standard, l'expression de Dieu. Dieu a promis de grandes bénédictions à travers l'Ancien Testament. A ceux qui obéiraient, Il a promis qu'ils auraient la vie, la prospérité et les bénédictions. Il a promis qu'ils hériteraient la terre. Il a promis de grandes bénédictions à ceux qui allaient obéir à la loi. Mais Il a également dit: « Si vous péchez, vous mourrez. » Mais si on obéit à la loi, Il a promis de grandes bénédictions. L'homme a terriblement violé la loi de Dieu, l'homme a péché contre Dieu, il a péché contre Dieu dans tous les domaines sans exception. En tant qu'homme, le Seigneur Jésus avait cette grande loi devant Lui. Il est né sous la loi, né d'une femme, et est venu pour vivre par les oeuvres, Il est venu pour satisfaire la loi. Il est venu pour obéir parfaitement à la loi, et pas seulement à la lettre, mais également à l'esprit de la loi.
    C'est ainsi qu'Il a vécu 33 ans et demi sur la terre. Il a aimé la loi de Dieu et Il a obéit à la loi de Dieu. Il a œuvré et œuvré mais Il n'a jamais péché, pas une seule fois. Toujours à nouveau il dit: « Je suis venu pour faire la volonté de Mon Père. Je fais toujours ce qui Lui est agréable. » C'était quelqu'un qui faisait les choses qui étaient agréables à Dieu. Il voulait toujours faire ce qui est bien envers Dieu. Il a dit qu'Il n'est pas venu pour détruire la loi. Il n'est pas venu pour vivre par la grâce, Il a dit qu'Il est venu accomplir la loi. Il a dit qu'Il allait accomplir chaque iota de la loi. (cf. Matthieu 5:17-18) Et c'est ce qu'Il a fait. Pendant 33 ans et demi, Il n'a jamais péché avec Ses yeux, Il n'a jamais péché avec Ses mains, Il n'a jamais péché avec Son coeur, Il n'a jamais péché avec Sa bouche, Ses pieds ne l'ont jamais emmené là où Il ne devait pas aller. Il a toujours obéi à Dieu. Et si la loi pouvait parler, elle dirait: « C'est vrai Seigneur, Tu as réussi, Tu l'as fait. Tu as respecté absolument tous mes commandements, je suis absolument satisfait. Tu ne peux pas faire mieux. »
    Dieu a promis de grandes bénédictions à tous ceux qui observeraient la loi. Et Son Fils est venu et Il a observé la loi. Je parle comme un insensé mais pensez-vous que Jésus aurait pu aller vers la loi et lui dire: « Loi, tu as promis de grandes choses à tous ceux qui allaient obéir. J'ai vécu sur terre pendant trente trois ans et demi, et je n'ai jamais péché. Je n'ai jamais péché à l'intérieur, ni à l'extérieur. J'ai obéi à tout. Paye-moi ce qui me revient. Tu me dois quelque chose. Je l'ai mérité car j'ai travaillé dur. Je suis venu en tant qu'homme représentant la race humaine. Tu ne peux pas me demander une seule chose de plus. »
    Vous savez ce que la loi répondrait? Elle dirait: « Pas si vite Jésus. Tu as raison, Tu n'as jamais péché, Tu as obéi à tous les préceptes. Tu as vécu une vie parfaite. Mais je ne suis pas satisfait, il y a plus. Tu vois, Tu as obéi à tous ce que j'ai demandé, mais Tu représentes ceux qui ont enfreint ma loi, et j'ai lancé des avertissements à ceux qui enfreindraient ma loi. Par conséquent je ne serai pas satisfait jusqu'à ce que non seulement tout ce que j'ai demandé soit observé, mais également jusqu'à ce que toutes mes menaces soit exécutées. Il doit y avoir une peine pour la désobéissance. Pour satisfaire complètement la loi, tu dois non seulement obéir à tous les commandements, mais toutes les menaces doivent également être mises à exécution. Si Tu fais cela, j'accomplirai ma promesse de bénédiction. » Le reste c'est l'histoire de l’Évangile.
    Il s'est humilié Lui-même pour nous, Il s'est soumis à la mort, Lui le Juste pour les injustes. Son corps a souffert, Sa tête a été couronnée d'épine, Ses mains et Ses pieds ont été percés, Il a sué des gouttes de sang, Il a crié d'agonie. Il n'a pas vécu par la foi. Il n'a pas vécu par la pure grâce, comme nous sommes supposés le faire. Mais il a travaillé, Il a œuvré, Il a travaillé comme aucun autre fils d'Adam n'a jamais travaillé. Il était à l'ouvrage, Il faisait un travail. De Son point de vue, ce n'était pas la grâce, c'était les oeuvres. Le salut n'a pas été pour Lui un don. Il l'a gagné, Il l'a acheté, Il a travaillé dur pour l'avoir; Il l'a mérité. Et lorsqu'Il s'est trouvé sur la croix, Il a crié: « Tout est accompli. » Qu'est-ce qui a été accompli? La réponse est: Son travail, Ses oeuvres. Il a travaillé très dur pour tout cela. Il n'a pas vécu par la grâce, Il a œuvré pour cela. La loi demandait la perfection et Il l'a vécue, Il a obéi à la loi. La loi exigeait une sanction pour le péché, et Il est mort sur la croix, Il a payé, par Sa mort la sanction pour le péché. Il a vécu à la hauteur de toutes les demandes du saint standard de Dieu. Dieu ne pouvait pas demander davantage que ce qu'Il a fait.
    Lorsque le Seigneur Jésus est sorti du tombeau lors du premier matin de pâques, Il en est sorti mort par rapport à la loi. Il a satisfait la loi de façon positive, et Il a satisfait la Loi de façon négative. Il a satisfait la loi activement, Il a satisfait la loi passivement. En toutes choses, Il a vécu à la pleine mesure du saint caractère de Dieu. Il n'y avait rien d'autre qu'il ait besoin de faire. Et parce que cela fut un travail bien fait, Dieu l'a hautement exalté et Il Lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. Tous les trophées, toutes les couronnes, et toute la gloire Lui ont été remis. Il L'a mérité, Il l'a gagné. Et ensuite toutes les bénédictions qui avaient été promises par la loi ont été données à notre Seigneur Jésus. Vous voyez, si vous ne comprenez pas ce point, le fait que Jésus par les oeuvres, par les luttes, par le travail, par l'effort, a satisfait aux demandes de la Loi alors vous n'avez pas compris l’Évangile. Parce que cela fait partie de l’Évangile. Toutes les bénédictions spirituelles ont été données à Jésus Christ.
    Suivons maintenant les arguments de Paul. Le verset 3:10 dit: « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » Paul demande aux Galates: « Avez-vous vu la vie du Seigneur Jésus? Vous voulez vraiment vivre par la loi? Etes-vous prêts à faire cela? » Voilà ce que ce verset ne dit pas: « Maudit est quiconque n'observe pas presque tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. » Il dit: « Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. » Il parle de toute la loi. Imaginons que je réussisse à respecter 70% de la loi, cela ne serait pas suffisant pour me présenter devant Dieu et aller au ciel. Si j'avais respecté 90% de la loi, ce n'est pas si mal, eh bien je devrais aller en enfer pour toujours. Car il est écrit: « Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. » 90% ne me suffirait pas pour aller au ciel. Imaginons que je puisse respecter 99,999999% de la loi, est-ce que je mériterais le ciel? Je devrais aller dans le feu éternel, si j'avais respecté 99,999999% de la loi. Rien, en dehors de l'infinie perfection, ne pourra jamais m'amener au ciel.
    C'est ce que Paul dit ici: « Vous voulez y aller par les oeuvres. Mais savez-vous ce que cela signifie? Est-ce que vous savez ce que cela veut dire que de vivre par les oeuvres? Etes-vous prêts à vivre par tout ce qui est écrit dans la loi? Parce que si vous ne le faites pas, vous êtes maudits. Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. » Vous voyez, ce n'est pas le degré de péché, c'est le fait de pécher qui nous disqualifie. Vous direz peut-être: « Oh je ne suis pas aussi mauvais qu'Hitler! » Cela ne fait rien, si vous péchez une seule fois, vous êtes morts. Car il est écrit: « Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. » C'est le fait de pécher qui nous disqualifie, et non le degré de péché. Ensuite il nous dit au verset 3:13: « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous. » D'après l'érudit de grec Archibald T. Robertson le mot grec que Paul utilise ici est « intercepter. » Christ nous a rachetés en interceptant la malédiction pour nous. Vous voyez la loi avait lancé une malédiction sur toute la race humaine, mais Jésus l'a interceptée. N'est-ce pas merveilleux? C'est tombé sur Lui au lieu de tomber sur vous ou sur moi. C'est pour cela que Paul prêchait Christ seul. Seul Christ pouvait satisfaire la loi. Seul Christ a vécu par la loi de sorte que toutes les bénédictions puissent Lui être attribuées. Seul Christ pouvait payer le prix. Ce qui est une dette pour Christ est un don pour nous.Ce que Lui a gagné par Sa sueur, Il nous le donne pour rien. Si vous essayez de travailler pour cela, vous serez sous une malédiction. C'est pour cela qu'il dit que cela doit être reçu par une simple foi.

JÉSUS A TOUT REÇU PAR LES ŒUVRES, NOUS RECEVONS TOUT EN LUI PAR LA GRÂCE

    A partir de ce point dans cette épître, mais on le voit également dans les autres, il semble que Paul ne sache plus qu'utiliser l'expression: « en Christ Jésus. » Il est si excité que toutes les bénédictions aient été données à Christ. Il n'y a rien qu'il n'ait pas reçu. Tout le caractère de Dieu a été déposé sur Christ de telle sorte que Christ se tient debout, débordant de tous côtés, de tout temps; il y a vraiment énormément de bénédictions en Christ, vous pouvez le croire. Et elles sont toutes en Christ. Paul voit cela, et dit aux Galates: « Vous êtes en Christ, et vous savez ce qui est en Christ. Et vous faites des efforts pour y entrer. Etes-vous fous? Qui vous a ensorcelés? Que s'est-il passé dans votre tête? Vous êtes fous si vous pensez ajouter quelque chose à Christ. Christ a tout mérité et tout est en Lui. » Paul est tout retourné en considérant ce qui est en Christ, et il ne peut pas comprendre pourquoi les Galates ne voient pas la toute suffisance de Jésus, et pourquoi ils veulent ajouter quelque chose à Christ. Il leur dit qu'ils sont participants de tout ce qu'Il est, de tout ce qu'Il a fait et de tout ce qu'Il a. Il leur dit: « Vous êtes morts avec Lui, vous êtes ressuscités avec Lui, vous vivez avec Lui, vous êtes assis avec Lui, vous reviendrez avec Lui. » Regardez le verset 3:27: « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. »
    Il commence à leur montrer ce que nous avons en Christ. Il dit que nous sommes aimés d'un amour qui est basé sur Lui. Notre filiation est basée sur Sa filiation. Jésus est l'Héritier et nous sommes héritiers à travers l'héritier. Nous sommes glorifiés en Lui avec Sa gloire. Et il continue en parlant de « en Christ », « en Christ. » Il parle des églises qui sont en Christ Jésus. Il parle de personnes qui sont en Christ Jésus. Nous sommes trouvés en Christ, préservés en Christ, sanctifiés en Christ, enracinés en Christ, édifiés en Christ, rendus parfaits en Christ. Nos conversions sont en Christ Jésus. Il parle de notre foi en Christ, de notre espérance en Christ, de notre amour en Christ, de notre réjouissance dans le Seigneur, de notre joie dans le Seigneur. On nous dit de penser en Christ, de nous déplacer en Christ, de marcher en Christ, de parler en Christ. Nous travaillons dans le Seigneur, nous souffrons dans le Seigneur, nous sommes conquérants et nous triomphons dans le Seigneur. Nous nous réjouissons les uns avec les autres dans le Seigneur. Nous devons nous recevoir les uns les autres dans le Seigneur. Les épouses doivent se soumettre à leur mari dans le Seigneur. Les enfants doivent obéir à leurs parents dans le Seigneur. Nous gardons la vérité comme elle est en Jésus-Christ. On nous dit de nous marier seulement en Jésus. Nous devons rechercher la volonté de Dieu en Christ Jésus. Lorsque quelqu'un meurt, il meurt dans le Seigneur, lorsqu'il est enseveli il dort en Jésus. Il est appelé un mort en Christ. Lorsque nous apparaîtrons, nous apparaîtrons en Christ Jésus. Paul ne peut pas s'arrêter. Il dit: « Mais regardez tout ce que vous avez. Vous pensez pouvoir ajouter encore quelque chose à cela. C'est cela la pure grâce. »
    Si vous ne comprenez pas que Christ l'a fait par les oeuvres, alors vous ne comprendrez pas pourquoi vous n'avez pas à le faire par les oeuvres. Vous devez voir que c'est par ce chemin qu'Il a marché, sinon vous serez toujours en train de vous demander si vous aussi vous devez y travailler. Lorsque vous voyez que Lui l'a fait par les oeuvres, alors vous saurez pourquoi vous l'avez reçu par la grâce. Il l'a mérité et ensuite Il vous l'a donné, et tout ce que vous avez à faire c'est de prendre. C'est pour cela que nous recevons tout par grâce. Mais Il n'a jamais vécu par la grâce, Il a vécu par les oeuvres pour qu'Il puisse les gagner. C'est pour cela qu'Il a reçu la gloire, c'est pour cela qu'Il l'a méritée et ensuite Il nous la donne gratuitement.
Cela nous amène au troisième sujet qui revient dans ces passages. Nous avons vu ce qu'est la loi et la relation du Seigneur Jésus par rapport à la loi. Considérons maintenant Abraham en tant qu'illustration du salut des saints de l'Ancien Testament. Considérons quelques versets qui parlent d'Abraham.

• Versets 3:6-7: « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham. »
• Verset 3:14: « Afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis. »
• Versets 3:16-18: « Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ. Voici ce que j'entends: une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard. Car si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse; or, c'est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce. » 
• Verset 3:29: « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. »
• Versets 4:21-41: « Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, - car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère; car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

    Abraham, Abraham. Pourquoi Paul parle-t-il tellement d'Abraham? Quelle est son intention? Il parle de lui pour deux raisons. Premièrement parce que les judaïsants étaient fiers d'Abraham. Ils utilisaient Abraham pour prouver que l'on peut ajouter à Jésus. Mais Paul rend leur argumentation caduque. La deuxième raison, et la plus importante, c'est que les judaïsants accusaient Paul d'apporter un nouveau message. Mais Paul voulait montrer que son message n'était pas nouveau. En réalité il est aussi vieux que le jardin d'Eden, et même plus ancien que le jardin d'Eden, parce que cela a commencé dans la pensée de Dieu dans l'éternité passée, avant la fondation du monde. Les judaïsants disaient: « Nous voulons la loi, nous voulons l'Ancien Testament. Nous avons Abraham, et Moïse comme pères. Abraham est le père des Hébreux. » Paul leur répond: « Jusaïsants, lisez votre Bible. Vous pensez comprendre l'Ancien Testament. Comment Moïse a-t-il été sauvé? Comment David a-t-il été sauvé? Comment Abraham a-t-Il été sauvé? Comment tous ceux dont nous parle L'Ancien Testament ont-ils été sauvés? » La réponse est: par pure grâce, comme vous mêmes êtes sauvés. Combien ils étaient fiers d'Abraham. Paul a utilisé Abraham en tant qu'illustration. Comment Abraham a-t-il été sauvé? Les judaïsants répondraient: « par la loi. » Mais Paul dit au verset 3:17: «  Non pas par la loi, elle est survenue quatre cents trente ans plus tard. Il était déjà mort et enterré avant que la loi ne vienne. Il ne pouvait pas être sauvé par la loi de Moïse, il était enterré lorsqu'elle est venue. » Alors les judaïsants ont dit: « C'est par la circoncision qu'il a été sauvé. » Paul répond en Romains 4:10: « Quand a-t-il été circoncis, avant ou après avoir été sauvé? Après. Il a été circoncis après avoir été sauvé. Ce n'est donc pas par la circoncision qu'il a été sauvé. »

L'ÂGE DE LA GRACE COMMENCE DANS L’ÉTERNITÉ PASSÉE

    Regardez le verset 3:6: « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice. » Abraham a été sauvé en mettant sa confiance en Dieu.  N'oubliez pas qu'avec Abraham, vous revenez très loin en arrière dans l'Ancien Testament. Abraham a été sauvé par pure grâce. Laissez-moi vous mettre en garde contre le fait d'appeler l'Ancien Testament l'âge de la loi, et le Nouveau Testament, l'âge de la grâce. Ce n'est pas juste. L'Ancien Testament est tout autant l'âge de la grâce que le Nouveau Testament. Moïse n'a pas vécu sous la loi. Il a vécu à l'époque de la loi mais sous la grâce. Il a toujours été question de la grâce. Si vous voulez appeler le Nouveau Testament de l'âge de quelque chose, appelez-le l'âge de l'Eglise, cela est juste, mais ne l'appelez pas l'âge de la grâce. L'âge de la grâce n'a pas commencé avec le Calvaire ou la Pentecôte. Le Calvaire et la Pentecôte n'ont été que des étapes plus avancées dans l'âge de la grâce. L'âge de la grâce commence dans l’Éternité passée, dans la pensée de Dieu. Certaines personnes sont confuses sur la façon dont les personnes de l'Ancien Testament ont été sauvées. Elles disent: « Les saints de l'Ancien Testament regardaient en avant vers Christ, et nous nous regardons en arrière. » Si vous pouvez vous rappeler le jour où vous avez mis votre confiance en Christ, vous devez vous rappeler que vous n'avez pas regardé en arrière. Lorsque vous avez mis votre confiance en Christ, vous avez regardé en-haut. Les saints de l'Ancien Testament n'ont pas non plus regardé en avant. Prenez par exemple l'apôtre Pierre au moment où Jésus allait être crucifié, il n'a pas regardé en avant, il a essayé de l'empêcher. Il ne voulait pas que Jésus aille à la croix, il ne regardait pas en avant vers la Croix.

LES JUIFS ONT REJETÉ L'ANCIEN TESTAMENT

    Voilà ce qui est arrivé. Les saints de l'Ancien Testament ont fait comme vous, ils ont regardé en-haut, à notre Sauveur, dans une simple foi. C'est le sacrifice des animaux qui regardait en avant, qui annonçait ce qui allait arriver, mais eux regardaient en-haut. C'est le sacrifice qui était l'image de Christ. Le sacrifice des animaux regardait en avant vers la venue de Christ. Mais eux ils ont été sauvés exactement de la même façon que vous et moi. Cela se passe toujours de la même façon. Que vous soyez dans le jardin d'Eden, que ce soit Noé ou quelqu'un d'autre, peu importe, ils ont tous été sauvés par la simple foi, en regardant à Christ. Pour les judaïsants, il était inconcevable d'admettre qu'ils ne comprenaient pas leur propre Bible. Ils pensaient qu'ils avaient compris l'Ancien Testament. C'est comme les juifs de nos jours. Ne dîtes pas que les juifs croient dans l'Ancien Testament, et que les chrétiens croient dans le Nouveau Testament. Les juifs ont rejeté l'Ancien Testament. Ils n'y croient pas, s'ils y croyaient, ils seraient sauvés. L'Ancien Testament est rempli de Christ, mais ils n'acceptent pas Christ. Les juifs ne croient pas dans leur Ancien Testament. Ils l'ont, mais ils n'y croient pas.
    Paul a mentionné deux choses au sujet d'Abraham qui les a vraiment ébranlés. La chose première se trouve dans les versets 3:7 et 3:29. Le verset 3:7 dit: « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham. » Le verset 3:29 dit: « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham. » Vous voyez, ces judaïsants aimaient dire qu'ils étaient les enfants d'Abraham. Ils disaient: « Nous appartenons à Abraham, il est notre Père, il est le Père des Hébreux. » Mais Paul dit: « Non, il est le Père des croyants, pas le Père des Hébreux. » Chaque chrétien est un fils d'Abraham. Je ne sais pas si vous êtes familiers avec ce merveilleux fait biblique: vous êtes un juif, que vous le vouliez ou non. Vous êtes un juif, un vrai juif, un juif spirituel. Vous savez pourquoi cela les a tellement touchés, nous verrons cela plus loin avec Isaac et Ismaël, c'est parce que Paul a dit à ces judaïsants qui aimaient Moïse et Abraham: vous n'êtes pas juifs, vous êtes païens! Mais vous ne pouvez pas dire à un juif qu'il est un païen, ils détestent qu'on les appelle ainsi. Pourtant Paul dit que tous ceux qui ne croient pas en Jésus sont des païens, et tous ceux qui vivent par la foi sont des juifs. Pour un juif, s'entendre dire que les païens sont des juifs et que les juifs sont des païens, cela les a ébranlés parce qu'ils ne comprenaient pas leur propre Bible.
    Ensuite Paul ajoute encore les versets 3:14 et 3:29 où il dit: « Non seulement tous les chrétiens sont les enfants spirituels d'Abraham, mais toutes les promesses qui ont été faites à Abraham sont valables pour les enfants d'Abraham. » C'est nous. J'aime le verset 3:8 qui dit: « Toutes les nations seront bénies en toi! » Vous vous dîtes peut être: « Oh, ce n'est pas pour moi, c'est pour Abraham! C'est parce qu'Abraham était la lignée par laquelle Christ allait venir. » Non, si vous êtes croyants, ces bénédictions sont pour vous. Chaque promesse faite à Abraham est pour vous, pour tous les croyants. Vous voyez Abraham était lié à Christ, parce qu'Il a cru et il fut une bénédiction pour toute la terre. Etes-vous reliés à Christ parce que vous avez cru? Alors vous êtes une bénédiction pour toute la terre. N'attribuez pas cela uniquement à Abraham.
   Je me rappelle lorsque j'étais à l'école biblique Moody, où ils sont très, très, très dispensationalistes, à tel point qu'ils m'ont presque volé mon Ancien Testament. Mais loué soit Dieu, Il me l'a rendu. Ils étaient sur le point de le laisser uniquement aux juifs, mais il n'appartient pas aux juifs. Il appartient à tous les chrétiens, à tous les enfants d'Abraham qui sont des vrais croyants. Avant j'avais l'habitude de regarder aux païens qui pouvaient être des « chrétiens prometteurs », je me disais: « Ah, si seulement celui-ci pouvait être sauvé, quel avantage ce serait pour les chrétiens, Dieu pourrait l'utiliser pour ceci ou cela! » Je suis content qu'il soit écrit ici: « Ce sont ceux qui croient qui reçoivent l'héritage. » Je suis content qu'il n'y soit pas écrit, « ceux qui sont malins », « ceux qui ont du talent », « ceux qui sont habiles. » Mais il est écrit: « ceux qui croient. » Réalisez-vous qu'il n'existe pas de « chrétiens non prometteurs. » Ce n'est pas possible. Si vous êtes un croyant, Dieu va vous utiliser pour bénir le monde entier. N'atténuez pas cette vérité, mais croyez-la de tout votre coeur. Parce que c'est une promesse faite à Abraham, parce que si vous êtes de la postérité d'Abraham et héritiers de toutes les promesses, alors c'est une promesse pour vous. Il n'existe pas de « chrétiens non prometteurs. » Vous vous demandez peut-être: « Mais comment vais-je pouvoir être une bénédiction pour toutes les familles sur la terre? » Je ne sais pas, ce sont les affaires de Dieu. Je ne sais pas comment cela va se produire mais il en sera ainsi si nous vivons par la foi, Dieu va nous utiliser pour bénir la terre entière. Mais si nous ne vivons pas par la foi, alors bien sûr, nous ne serons pas au bénéfice de toutes ces promesses.
    La loi est le caractère de Dieu, Christ a vécu sous la loi, Il a vécu sous la loi pour que nous puissions tout recevoir par la grâce. Ce n'est pas nouveau, c'est ainsi qu'Adam a dû être sauvé. C'est de cette façon qu’Ève, Noé, Abraham, Josué, David et Daniel ont dû être sauvés. Tous ceux qui ont été sauvés sur la terre ont été sauvés de la même manière, par la grâce; ce n'est pas nouveau. Et c'est ce que Paul disait à ces judaïsants. Ce n'est pas nouveau, c'est la pure grâce, cela a toujours été ainsi.
    Laissez-moi encore introduire quelque chose que nous reprendrons dans notre prochaine leçon. Quel est le lien de tout ceci avec moi? Les versets 3:2-3 disent: « Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit ou par la prédication de la foi? Etes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant être rendus parfaits par la chair? » Paul fait grand cas de la façon dont ils ont commencé leur vie chrétienne. J'aimerais que vous vous rappeliez quelques instants cette première fois où Dieu, dans Sa grâce, vous a révélé Christ. Lorsque vous avez été sauvés, comment avez-vous commencé? Avez-vous fait quelque chose pour Dieu? Avez-vous commencé par les oeuvres? Vous voyez, il leur demande de se rappeler comment ils ont commencé. Il dit: « Si vous avez commencé par la foi, et par la pure grâce, et qu'Il a fait quelque chose de si incroyable que de vous sauver et de faire de vous une nouvelle créature, et de vous élever dans les cieux, pourquoi Dieu changerait-Il ensuite de manière de faire si vous avez commencé d'une aussi bonne façon. » Imaginons que vous plantiez un jardin en avril, et qu'il se développe bien, l'année d'après, vous ne vous direz pas: « Cette fois-ci je vais commencer en février pour voir ce qui se passe. » Il leur demande donc: « Si vous le faites bien au début et que cela fonctionne, pourquoi changez vous maintenant? Oh! Galates, vous êtes insensés! »

C'EST LA GRACE DU DÉBUT A LA FIN

    Si vous regardez à la fin du Salut, il semble n'y avoir aucun problème, vous direz sûrement: « C'est la pure grâce. » Ma mère était une chrétienne, elle est décédée, mais elle est encore chrétienne, elle s'est endormie dans le Seigneur. Elle est enterrée à Thomaston dans le Connecticut. Laissez-moi vous poser une question. Dieu a écrit quelques promesses à son sujet dans cette Bible, et une des choses écrites à son sujet est qu'elle aura un nouveau corps, un corps de résurrection. Elle ne restera pas toujours à Thomaston dans le Connecticut. Quelle est son espérance de recevoir un nouveau corps? Pensez juste à l'endroit où elle est, et à ce qu'elle peut faire. Elle est sous terre. Et je suis sûr que maintenant, une bonne partie de son corps s'est décomposée. Personne dans son bon sens ne dirait que le dernier chapitre de ma vie chrétienne sera accompli par les oeuvres. Si elle reçoit son nouveau corps, ce sera par pure grâce. Il n'y aucune autre façon! Elle n'y arrivera pas par sincérité. Elle n'y arrivera pas par le service chrétien. Elle n'y arrivera pas en distribuant des traités. Si elle reçoit un nouveau corps et qu'elle est enlevée auprès de Dieu, c'est parce que Dieu la prendra, il n'y a pas d'autres moyens.
    Nous qui sommes vivants, nous avons l'espérance que Jésus viendra peut-être nous enlever pendant notre vie. Nous serons enlevés, nous serons pris. Quelle est votre espérance à ce propos? Pourrons-nous aider Dieu à le faire en nous inscrivant dans une école de saut en hauteur? Devons-nous nous entraîner à sauter très haut, pour nous préparer pour l'enlèvement. Ce serait stupide, n'est-il pas vrai? Nous savons que pour parvenir à cette fin, notre unique espérance est la pure grâce. Si Dieu ne le fait pas, nous sommes sans espoir. C'est Lui qui doit le faire ou nous resterons ici-bas. Au tout début, lorsque nous avons commencé, nous savons que ce fut la pure grâce, nous n'avons pas pu être sauvés autrement que par pure grâce. La question de Paul est donc: « Si vous savez que cela a commencé par la pure grâce, et que cela finira par la pure grâce, comment se fait-il que vous ayez des problèmes au milieu de votre vie chrétienne? Vous avez commencé par l'Esprit, comment pensez-vous maintenant être rendus parfaits par la chair? » Il commence à leur montrer que toute la vie chrétienne, du début à la fin, est par la pure et pleine grâce de Dieu.
C'est un péché d'être légaliste et d'ajouter quoi que ce soit à la pure grâce de Dieu. Nous reverrons cela la prochaine fois parce que j'aimerais vous montrer de quelle façon Paul s'occupe de ces Galates et les introduit dans ces grandes vérités de la vie maintenant, au présent, par la pure grâce. Nous avons commencé par la pure grâce, nous terminons par la pure grâce, et toutes les choses entre ces deux extrémités doivent être accomplies par la pure grâce. 

Prions:
    Père, nous Te remercions pour le message de Galates. Comme  nous Te le demandons si souvent, nous Te prions à nouveau d'éliminer de nos coeurs notre conception personnelle concernant la signification de ces choses, mais veuille nous donner de comprendre tout ce que cela signifie pour Toi. Tu l'as fait écrire il y a si longtemps et maintenant, nous Te demandons de souffler à nouveau sur ce livre et de le rendre vivant dans nos coeurs. Combien nous Te louons pour la pure grâce, et pour la merveilleuse oeuvre achevée de notre Seigneur Jésus-Christ. Garde-nous de vouloir ajouter quelque chose à cette oeuvre parfaitement accomplie. Nous Te le demandons au nom de Jésus.

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lundi 17 novembre 2014

(3) GALATES -Le Messager de la Pure Grâce partie 2 (Galates 1:1-2:21) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur cette merveilleuse épître aux Galates.

Prions:
    Merci Père, parce que nous pouvons ouvrir nos Bibles et nous rassembler librement dans ce pays. Seigneur, nous Te remercions parce que nous ne sommes pas seuls pour comprendre Ta Parole, mais Ton Saint-Esprit vit dans nos coeurs pour tourner nos yeux vers le Seigneur Jésus. Nous Te louons pour le merveilleux livre de Galates. Nous Te demandons maintenant de nous donner des yeux, pour recevoir de Ta Parole de merveilleuses choses de Ta part. Nous Te prions de nous délivrer d'une approche académique froide et de l'érudition humaine. A la place, donne-nous des cœurs chauds pour que nous puissions Te voir et Te connaître davantage. Nous Te prions parce que nous pouvons Te voir et être transformés à Ta ressemblance. Nous Te le demandons et le réclamons dans le Nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous avons commencé à regarder ce merveilleux livre de Galates. C'est une des épîtres les plus singulières du Nouveau Testament. Si elle est si unique, c'est parce qu'elle réduit l’Évangile de Dieu à sa forme la plus simple. Et cette simplicité est bien sûr Christ. Voilà ce qu'est la grâce, l’Évangile, la bonne nouvelle, le message, c'est Christ Lui-même. Tout est résumé dans une personne: la Personne du Seigneur Jésus Christ Lui-même. Tous les faux enseignements, dans le monde entier, se résument soit à un ajout de quelque chose, soit à une soustraction de quelque chose. Parce que le vrai message, c'est Christ et Lui seul. Le verset 1:2 dit: « Tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de la Galatie. » Il ne dit pas « à l'église », il dit « aux Eglises » au pluriel. C'est une épître qui n'est pas adressée à une seule église. La Galatie n'était pas une ville. Rome, Philippes, Thessalonique, Colosse étaient des villes. Mais Galates n'était pas une ville. La Galatie était une grande région qui contenait de nombreuses villes. Si le Saint-Esprit a écrit ce message aux Galates, c'est parce que le problème dans ce livre s'était très largement répandu, il touchait de nombreuses églises et donc de nombreuses personnes. L'apôtre Paul, lorsqu'il a écrit Galates, y est allé très fort. C'est le livre le plus fort du Nouveau Testament. Par certains côtés, lorsque vous lisez ce livre, vous avez plus l'impression d'avoir à faire à des remontrances envoyées par le bureau d'un général qu'à une lettre écrite par un frère en Christ à d'autres frères et sœurs en Christ. Paul est enflammé dans cette courte épître, elle ne fait que six chapitres; mais ils sont très intenses.
    L'apôtre Paul est allé directement au coeur du problème. Dans les autres épîtres, on trouve d'abord des salutations, des paroles d'appréciations et des prières, mais vous ne trouverez pas cela dans Galates. Il ne trouve aucune raison de les remercier. Dans les autres épîtres, il partage des sujets de prières, et des bénédictions. Mais dans le livre aux Galates, il ne partage rien. Rien n'est léger dans ce livre, tout est lourd. Lorsque Paul s'occupe de certaines erreurs dans d'autres livres, il les gère avec beaucoup de tact, avec beaucoup d'attention, il utilise des mots et des phrases « inoffensifs. » Mais dans ce livre, il ne laisse pas la place pour une mauvaise interprétation de sa pensée. Il n'y va pas par quatre chemins, il est très direct. Galates a été appelé « le marteau de la Réforme. » C'est le livre que Luther a utilisé et qui l'a glorieusement libéré. C'est à cause de cela qu'il a mis en avant la vérité de la justification par la foi seule.
    Paul utilise des mots très forts. Il utilise des mots comme: « Si quelqu'un, même un ange du ciel, change mon message, qu'il soit maudit, qu'il soit anathème. » C'est un mot fort, cela veut dire qu'il soit damné. Il dit: « Personne ne peut changer mon évangile, ni nous, ni aucun apôtre, ni même les anges du ciel. » Dans ce livre, il appelle les Galates des « idiots », au verset 3:1, il dit: « O Galates, dépourvus de sens! Ô Galates, insensés! » Le mot pour insensé est idiot. J.B. Phillips a traduit par « Oh vous, chers idiots de Galates! » Paul y va donc très fort. Vous voyez, le problème est qu'ils ajoutaient la circoncision à Christ. Il y a un passage ici qui est presque trop dur à dire de la façon dont il l'a dit dans son contexte, parce qu'il dit aux judaïsants de prendre le couteau qu'ils utilisaient pour la circoncision et de l'utiliser contre eux-mêmes pour s'émasculer! Il ne leur a pas seulement dit d'enlever un peu, mais de trancher complètement. C'est incroyable de lire cela dans la Bible. C'est pourtant le genre de langage qui est utilisé dans ce livre, parce qu'il devait s'occuper sévèrement et durement de ce qui menaçait de faire tomber la foi de ces chers chrétiens éparpillés dans cette région de la Galatie.
    Laissez-moi à nouveau vous rappeler ce qui s'est passé, avant de continuer où nous nous en étions arrêtés la dernière fois. Il y avait un groupe de personnes appelées Judaïsants. Ces hommes avaient été élevés d'une façon religieuse sous la loi de Moïse. Certains d'entre nous avons peut-être eu cette expérience, nous avons peut-être été élevés sous un système de règles. Mais quelque soit le système dans lequel vous avez élevés, rien ne peut être comparé au fait d'être élevé sous le vieux système judaïque. Ils avaient des lois qui régulaient toutes les parties de leur vie. Leur cuisine était régulée par la loi, ils avaient des lois diététiques, ils ne pouvaient manger que certaines choses. Leur code vestimentaire était régulé par la loi. S'ils avaient de la laine sur eux, ils ne pouvaient pas en même temps mettre de coton. Chaque fois qu'ils se levaient, ils devaient se rappeler de ces choses. Ils ne pouvaient pas ensemencer leur champ de deux espèces de semences différentes. Ils avaient des lois sur les jours car ils observaient des sortes de jours différents, ils avaient des jours de fêtes et ainsi de suite. On leur disait comment se raser, comment se couper les cheveux. Ils devaient vivre tout le temps avec des centaines de lois. Parmi ces centaines de lois, quatre étaient plus importantes que les autres. La première était la circoncision. Chaque enfant mâle devait être circoncis. La deuxième était la loi sur le sabbat. Ils étaient très stricts sur le respect du sabbat. Vous ne pouviez pas faire de travail le jour du sabbat. Si vous portiez des sandales le jour du sabbat, et que votre doigt de pied sortait de la sandale et traçait un sillon dans le sable lorsque vous marchiez, vous étiez coupables de labourer le jour du sabbat. Ils étaient si stricts avec ces lois. La troisième était la loi du mariage, un juif ne pouvait pas se marier avec une non juive. Enfin ils avaient également des lois très contraignantes sur la dîme. Ils étaient donc submergés par les lois.
    Lorsque les temps furent accomplis, que le Seigneur Jésus a été révélé, et l’Évangile mis en lumière, ce fut un grand choc pour les juifs de réaliser que Dieu allait mettre de côté toutes ces lois. Ce fut un grand choc de réaliser que Dieu allait faire venir les hommes à Lui-même, sans utiliser le système mosaïque et la loi. Vous voyez, ils avaient grandi avec ces lois, ils en avaient « été nourris », et maintenant l’Évangile dit: « Vous êtes justifiés sans avoir besoin de garder la loi. » Ce fut dur à accepter pour certains juifs. Parmi les chrétiens, il y avait ces judaïsants dont Actes parle, que Paul appelle des trouble-fête. Ils étaient si portés sur les lois de Moïse que la Bible dit que lorsque Paul voyageait, il avait derrière lui ces personnes, ces judaïsants qui le suivaient. Dès qu'il quittait un endroit, ils arrivaient et ils disaient: « Paul ne vous a pas donné tout le message. Il vous a juste parlé de Christ, mais maintenant vous devez être circoncis et respecter le sabbat. » Ils imposaient un joug aux nouveaux chrétiens. Paul était constamment en train de combattre ces judaïsants.
    Le message de Paul, le message de l’Évangile, la révélation était Jésus Christ seul, Jésus et rien de plus. Les judaïsants disaient: « Oui, mais vous avez également besoin d'être circoncis. Et vous avez également besoin de respecter le jour du sabbat et toutes ces règles. » La tentation est bien sûr d'essayer de les comprendre et de se sentir désolé pour eux en disant: « Cela a du être difficile pour eux, je peux les comprendre en voyant leur arrière-plan. Ils aimait Moïse, ils aimait les lois de Moïse et il semble que Jésus jetait Moïse par la fenêtre. » Mais Jésus n'a pas jeté Moïse par la fenêtre, Jésus a accompli Moïse. Vous voyez, ils ne comprenaient pas toutes ces lois. Ces lois étaient des images. Ces lois étaient des ombres. Ces lois étaient des illustrations. Jésus est venu et Il a accompli ces lois. Il n'a pas simplement dit: « Nous n'avons plus besoin de cela, tout va changer. » Il a dit: « Je vais tout accomplir. » Car tout pointait vers Lui. Supposons par exemple que vous soyez un adorateur juif, et que quatre fois par jour, pendant quarante ans, vous ayez apporté quatre agneaux pour être sacrifiés pour vos péchés. Et tout d'un coup vous recevez le message: Christ est l'Agneau, vous n'avez plus besoin d'emmener des agneaux. Vous diriez probablement: « Etes-vous sûr? J'ai fais cela pendant quarante ans, et ma mère l'a fait avant moi, et son père l'avait fait avant elle et le père de son père aussi. Nous avons toujours fait ainsi. J'ai emmené des agneaux pendant quarante ans quatre fois par jour. Et maintenant vous dîtes que Jésus est l'agneau, et que je n'ai plus à le faire. Etes-vous sûrs que nous n'ayons plus à circoncire nos enfants? Etes-vous sûrs que c'est bon de manger du porc? » Vous voyez, ils avaient grandi ainsi, ils avaient toutes ces lois et c'était difficile pour eux d'abandonner ces lois.
    Vous pouvez comprendre les judaïsants, voir d'où ils viennent, saisir les difficultés qu'ils avaient avec l’Évangile. Mais ne sympathisez jamais avec eux. Les judaïsants rejetaient l’Évangile de la grâce de Dieu. Ils avaient dit non à la pure grâce. Lorsqu'ils sont venus dans ces églises de la Galatie, et qu'ils ont dit aux chrétiens qu'ils avaient besoin d'être circoncis, ils contredisaient le message de la pure grâce. Ils plaçaient ces chrétiens sous un joug. C'est pour cela que Paul était si véhément dans cette merveilleuse lettre aux Galates. Il ne voulait pas sympathiser avec ces judaïsants. Il ne disait pas: « Oh, je comprends votre arrière-plan, je sais d'où vous venez et pourquoi vous vous sentez comme cela! » Il n'a pas sympathisé avec eux, il les a repris durement parce qu'ils contredisaient la grâce de Dieu. Voilà l'arrière-plan qui a poussé à l'écriture de cette merveilleuse épître.
    Laissez-moi à nouveau vous présenter le thème de ce livre, avant de reprendre là où nous nous en étions arrêtés. Le message de Galates, c'est la pure grâce de Dieu. Une autre façon de le dire est: Jésus seul, Jésus et rien de plus. J'aime prendre le verset 5:1 comme verset clé: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Je pense que c'est un des plus merveilleux versets, c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Lorsque vous regardez à Jésus seul, vous avez une merveilleuse liberté. Lorsque vous faites ce que les judaïsants ont fait, vous tombez dans l'esclavage. Rappelez-vous que la circoncision est simplement l'illustration, ce n'est pas le sujet. Le sujet est qu'ils ont ajouté quelque chose à Christ. Dans leur cas, ils ont ajouté la circoncision. Mais le principe est que vous ne pouvez rien ajouter à Jésus-Christ. Veuillez noter le verset 1:6-7: « Je m'étonne que vous abandonniez si rapidement celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile qui n'en est pas un autre; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l'évangile du Christ. » Au bout de seulement six versets, il les appelle des déserteurs de Christ. Selon ces deux versets, lorsque les judaïsants ont ajouté quelque chose à l'Evangile, ils ont changé l'Evangile, c'est devenu un autre Evangile. Vous ne pouvez pas ajouter à l'Evangile et avoir le même Evangile. Le Saint-Esprit appelle cela au verset 1:7 une perversion. Si quelqu'un ajoute quoi que ce soit au message de la pure grâce, il change le message, ce n'est plus la pure grâce. Le mot moderne pour judaïsant est légaliste, c'est quelqu'un qui ajoute à la grâce de Dieu, quelqu'un qui dit, Jésus n'est pas suffisant, il faut Jésus plus quelque chose. Le légaliste moderne ajoute des choses différentes, mais c'est encore ajouter quelque chose à la grâce de Dieu. Certains viendront et diront: « Jésus n'est pas suffisant, vous avez également besoin du baptême, ou du repas du Seigneur, des réunions de prières, des retraites ou des conférences missionnaires. » Ils font de cela une nécessité. Mais au départ ce n'étaient pas des règles.
    La plupart des règles légalistes qui écrasent le peuple de Dieu de nos jours étaient au départ de bonnes idées, mais les bonnes idées se sont transformées en règles. Par exemple:  est-ce une mauvaise idée de lire votre Bible?  Vous me direz sûrement: « Oh oui, c'est une bonne idée! » C'est vrai, vous devez lire votre Bible, je n'encourage jamais personne à ne pas lire Sa Bible. C'est une bonne idée. Mais je peux m'imaginer quelqu'un venir avec cette bonne idée de lire la Bible, et ajouter: « Vous devriez la lire chaque jour. » Et ensuite tout le monde de reprendre en choeur: « Oh oui, lisons la tous les jours! » Quelqu'un viendra ensuite et dira: « Vous savez, le meilleur moment pour la lire, c'est le matin. Parce qu'à ce moment là, vous êtes frais, vous avez juste à vous lever pendant que le reste de la famille dort. » Et bien sûr tous les autres d'acquiescer: « Oui, c'est une bonne idée! » Une personne encore viendra et dira: « Vous devez la mémoriser. » Et tout le monde de reprendre en chœur: « Oui, nous la lirons tous les jours, le matin avant que tout le monde soit réveillé, et nous allons la mémoriser! » Un autre ajoutera encore: « Vous devriez suivre une certaine méthode, pour pouvoir isoler toutes les promesses, tous les commandements et ainsi de suite. » Et tout le monde de dire: « Oui, c'est une bonne idée! » Mais lentement à un moment donné, tout a changé, et c'est devenu: « Si vous ne lisez pas votre Bible tous les matins, que vous ne la mémorisez pas et que vous ne suivez pas une certaine méthode, vous perdrez la communion avec Dieu. » Tout d'un coup cela devient une règle, cela devient une chose primordiale, et cela devient la jauge de votre Christianisme. C'est cela le légalisme. Si c'est le résultat d'une relation, lire la Bible est la plus merveilleuse chose que vous puissiez faire. Mais en tant que supplément à la grâce de Dieu, comme si vous aviez besoin de Jésus plus la lecture de la Bible, cela pervertit l'Evangile de Christ et le change. Les temps de méditation sont des moments merveilleux, mais c'est un très mauvais dieu. Ce n'est pas un substitut à la pure grâce de Dieu.

LE MESSAGE DE GALATES EST ENCORE NÉCESSAIRE AUJOURD'HUI

    Il semble que les légalistes modernes suivent partout les messagers de la pure grâce, et qu'ils soient très pressés de mettre la main sur les nouveaux convertis. Imaginons que quelqu'un se convertisse, et découvre la pure grâce de Dieu. Dès qu'ils le voient, les légalistes foncent sur lui pour lui dire: « Voilà ce que tu dois savoir », et ensuite ils lui donnent toute une liste de choses dont il a besoin. Ce sera par exemple: « Tu as besoin d'être suivi. Tu as besoin d'aller dans ce programme. Tu as besoin de te rattacher à une grande communauté où tu peux t'engager. Tu as besoin de discerner tes dons. » Lorsque j'ai été sauvé, la même semaine j'étais déjà à l'angle d'une rue en train de distribuer des tracs. » Je ne savais rien au sujet d'être sauvé. Je savais que j'étais un pécheur, que j'avais été sauvé et maintenant je distribuais des tracs dans la rue. On dit donc au jeune croyant qu'il a besoin de témoigner, qu'il a besoin de partager, qu'il a besoin de s'engager dans un programme, qu'il a besoin d'être actif, qu'il a besoin de visiter les malades, et ceci et cela. Et en moins de temps qu'il ne faut pour se retourner, il se dit: « Je ne savais pas qu'être chrétien était si dur. Il y a tant de règles. » Il devient esclave. Et vous savez pourquoi il est esclave, parce que les judaïsants l'ont attrapé.
    Quel est le seul message nécessaire? C'est Christ seul, juste Jésus, la pure grâce de Dieu. Lorsque notre jeune converti croyait cela, il était libre. Lorsqu'il a cru cela, ses péchés ont été pardonnés, il allait au ciel, il a trouvé d'autres chrétiens qui croyaient cela, ils s'aimaient les uns les autres, ils se réjouissaient, il y avait une union, une communion, il y avait la victoire. Mais à un moment donné, quelqu'un est tombé sur eux et leur a imposé un joug! Voilà le message de Galates. Le message de Galates est encore nécessaire aujourd'hui, tout autant qu'aux autres moments de l'histoire de l'Eglise, depuis l'apôtre Paul. Partout les chrétiens ajoutent quelque chose à Christ, ils ajoutent des choses à la pure grâce de Dieu. Voilà en ce qui concerne le message du livre.
    Nous suivons un plan très simple. Dans les chapitres 1 et 2, nous trouvons le messager de la pure grâce. C'est dans cette partie que Paul donne une sorte de biographie, c'est là qu'il défend son apostolat. Il dit qui il est là pour combattre les mensonges de ces judaïsants. Dans les chapitres 3 et 4, nous avons le message de la pure grâce. Paul se présente d'abord lui-même comme une illustration du messager de la pure grâce, et ensuite il nous dit ce qu'est la pure grâce. Lorsque nous irons dans les chapitres 3 et 4, nous verrons Dieu dévoiler ce merveilleux message de la pure grâce. Enfin, les chapitres 5 et 6 sont le résultat de la pure grâce. En d'autres termes, si la pure grâce est réelle dans ma vie, à quoi ressemblera ma vie? La réponse se trouve aux chapitres 5 et 6.
    Vous voyez, Dieu ne commence pas avec les chapitres 5 et 6. La tentation est de lire au sujet du fruit de l'Esprit en Galates 5 et ensuite de regarder dans votre vie et de dire: « Oh, mais je n'ai pas cela! » Ensuite souvent lorsqu'on ne le voit pas, on essaie de le manifester et cela devient ensuite un terrible effort pour essayer de produire le fruit soi-même. Je suis supposé avoir de l'amour, avoir de la joie, avoir la victoire... Et on essaie de le manifester. Si ce n'est pas là, c'est parce que vous n'êtes pas rentrés dans les chapitres 1, 2, 3 et 4. Vous devez courir à nouveau aux chapitres 1, 2, 3 et 4, car les chapitres 5 et 6 sont le test pour voir si vous vivez la réalité des quatre premiers chapitres. Cela ne veut pas dire essayer de le faire soi-même. Cela veut dire que si vous regardez réellement à Jésus Christ et à Lui seul, cela sera vrai dans votre vie. Car c'est le résultat de notre relation avec Dieu.
    Reprenons maintenant notre étude des chapitres 1 et 2, et plus particulièrement à la fin du chapitre 2 où nous sommes arrivés. Nous avons considéré le messager de la pure grâce et vu quatre principes. Comment savoir si je suis un messager de la pure grâce? De la même façon que Paul l'a su. Un messager de la pure grâce reçoit son message de Dieu, Dieu est la source du message, et non les hommes. Le messager de la pure grâce vit dans une continuelle révélation de Christ. Le messager de la pure grâce est transformé par la révélation de Christ. Lié à cela, j'aimerais
dire que cette vérité de la grâce de Dieu telle que Romains et Galates la présentent, milite contre la
« foi facile et légère » qui est si répandue de nos jours(1). Cette « foi facile et légère » est une doctrine de mots, et sa philosophie est « regarde à Jésus, et vis comme bon te semble. » La Bible n'enseigne pas « regarde à Jésus, et vis comme bon te semble. » La Bible enseigne que si vous regardez à Jésus de façon réelle, vous serez transformés. Vous ne pouvez pas regarder réellement à Christ et vivre selon votre ancienne façon de vivre. Tite 2:11-12 dit: « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété. » Ce sont ceux qui vivent réellement et uniquement dans la pure grâce de Dieu qui sont saints et qui sont comme Jésus. Finalement, si je suis un messager de la pure grâce, je serai un en esprit dans mon coeur avec tous les autres messagers de la pure grâce.
    Nous en arrivons maintenant à la dernière partie du chapitre 2. Considérons les versets 2:11-21: « Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les païens. Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. Mais, tandis que nous cherchons à être justifiés par Christ, si nous étions aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, Christ serait-il un ministre du péché? Loin de là! Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur, car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. »
    Laissez-moi vous montrer comme cela s'insère dans la section que forment les chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce. L'apôtre Paul est encore en train de montrer à ces Chrétiens de Galates, qu'il est un vrai apôtre de Christ. Il n'a pas reçu son message d'une école biblique ou d'un séminaire. Il n'a pas été ordonné par les hommes. Il n'a pas suivi de formations auprès de Pierre, Jacques, Jean ou des autres apôtres. En fait il dit dans les premiers versets, qu'en quatorze ans, il n'a jamais eu de relations significatives avec ces différents apôtres. Il va maintenant continuer sa défense contre ces judaïsants, et il le fait en disant: « Non seulement je n'ai rien reçu de Pierre, mais il est arrivé un jour où j'ai dû le reprendre publiquement. » Vous voyez, les judaïsants disaient que Pierre était le vrai apôtre et que Paul n'était pas d'accord avec Pierre. L'objectif premier du conseil tenu à Jérusalem était d'ailleurs de montrer qu'ils n'étaient pas en désaccord. Ce passage parle de l'incident qui a eu lieu à Antioche. Je pense qu'il n'était pas évident pour ce grand apôtre de reprendre Pierre, et de devoir écrire cet événement dans une lettre qui allait faire partie de la Bible. Pourtant Paul a dû reprendre Pierre à cause d'une grande erreur qu'il avait faite.
    Une des façons d'aborder cela est de bien mettre en relief ce que Pierre a fait exactement, ce qui était faux, de voir quel a été son péché, quelle a été son erreur. Lorsque vous considérez ces versets la première fois, tout cela ne semble pas si grave. Il a mangé avec les chrétiens du groupe A, au lieu des chrétiens du groupe B. Mais comme cela s'est passé entre deux apôtres importants, on peut se dire que cela devait être sérieux, quelque chose comme une erreur doctrinale. Personnellement je m'attendrais à lire (je parle comme un insensé) quelque chose du genre, « Pierre se leva et renia la naissance virginale de Christ. » Et comme Paul ne pouvait pas accepter cela, il l'a repris en public. Mais Pierre n'a pas renié la naissance virginale de Christ. Au vu de la réaction de Paul, on pourrait s'attendre à ce que Pierre ait renié la déité de Christ, ou la trinité, ou quelque chose de semblable. Mais lorsque vous lisez le texte, vous voyez que Pierre a mangé avec un groupe et pas avec un autre. Vu superficiellement, il ne semble pas que cela soit assez grave pour que Paul reprenne Pierre. Pouvez-vous imaginer un chrétien se lever et reprendre Billy Graham parce qu'il mange avec un groupe de chrétiens, en lui disant: « Tu t'es assis à cette table et pas à celle-là. » C'est bien plus grave que cela. Manger avec certaines personnes n'était pas le problème, c'était le symptôme, pas la cause. En fait il n'est pas mauvais d'avoir des amis particuliers. Je me rappelle lorsque j'étais à l'école biblique, on nous a dit: « Rappelez-vous que vous allez être pasteur et enseignant, et lorsque vous serez installés, n'ayez pas d'amis particuliers. Vous êtes le pasteur et l'enseignant de tout le monde. Vous ne pouvez pas simplement faire ami-ami avec des personnes particulières. Vous devez aller de table en table et vous assurer que tout le monde pense que vous êtes leurs amis. » 
    Je ne pense pas que cela soit scripturaire. Je ne pense pas qu'il soit mauvais d'avoir des amis particuliers, je pense que Dieu nous donne des amis particuliers. Ce n'est pas mauvais d'être souvent avec eux et de profiter de la communion avec eux. Le Seigneur Jésus avait aussi son cercle restreint. Je ne sais pas si les autres disciples étaient jaloux, lorsqu'Il prenait Pierre, Jacques et Jean avec Lui pour leur donner des révélations particulières. C'était toujours les mêmes. Il n'est donc pas mauvais d'avoir un cercle d'amis restreint. En réalité, si Dieu vous donne de vrais amis chrétiens, vous devez louer Dieu pour ces amis chrétiens parce que généralement vous trouverez très peu de personnes que vous puissiez appeler d'un point de vue biblique des amis. Si Dieu vous en donne un ou deux, et spécialement s'il vous donne un Jonathan, vous devez bénir Dieu pour cela. Et si jamais ce Jonathan est votre conjoint alors vous ne pourrez jamais arrêter de louer Dieu pour une relation comme celle-ci...
    Ceci étant dit, le problème était plus profond que de savoir à quelle table Pierre s'était assis et avec qui il était en communion. Le verset 2:13 appelle son péché, l'hypocrisie. D'autres versions parlent de dissimulation. Qu'est-ce que la dissimulation, qu'est-ce que l'hypocrisie? Vous me direz peut être: « Je sais ce qu'est l'hypocrisie, c'est être une chose à l'intérieur, et autre chose à l'extérieur. C'est faire semblant. C'est simuler. C'est mettre un masque. C'est jouer un rôle. » S'il n'est pas évident de voir que Pierre a fait une chose grave, c'est parce qu'habituellement, lorsque nous pensons à l'hypocrisie ou à la dissimulation, nous pensons à quelqu'un qui fait semblant d'être spirituel. En d'autres termes, lorsque notre coeur est mauvais, nous prétendons qu'il va bien. Par exemple on peut prétendre aimer alors qu'il y a de l'amertume à l'intérieur. Ou nous prétendons être victorieux, alors qu'en réalité nous sommes défaits et qu'il n'y a pas de victoire dans notre coeur. Ou alors nous prétendons être dans la joie mais à l'intérieur nous sommes abattus. Habituellement l'hypocrite met un bon masque. Mais Pierre était coupable d'une hypocrisie « inversée », une dissimulation « inversée. » Dans son coeur, il avait la vérité, il avait l’Évangile. Il avait cela dans son coeur, il n'avait pas besoin de faire semblant. Son message était « Jésus seul. » Dans son coeur, il connaissait le message, il le croyait, il l'avait embrassé, il l'avait prêché, il l'aimait, il le partageait. Lors de ce grand conseil en Actes 15, il était d'accord avec les autres apôtres. Pierre et Paul soulignent fortement ce message, c'est Christ seul, c'est Christ et rien de plus, c'est seulement la grâce de Dieu. Pierre n'avait donc pas besoin de simuler l’Évangile.
    Mais alors qu'a t-il simulé? Pouvez-vous croire cela? Il a simulé le légalisme, il a fait semblant d'être judaïsant! Vous voyez, il n'a pas simulé la grâce, il l'avait dans son coeur, mais il a simulé le contraire. Veuillez noter le verset 2:12, il y est écrit: « Il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis. » Je ne sais pas s'il avait peur de perdre le respect de ce groupe ou devenir impopulaire, mais Pierre commença à s'éloigner du groupe des chrétiens non juifs. Cela a pu se passer de la façon suivante. Des païens, des non juifs, ont été sauvés. Ils ont été sauvés en mettant leur confiance en Jésus seul. Pierre était tout excité parce qu'il croyait à ce message. Et il a dit: « Oh, mais c'est incroyable, vous avez été sauvés par Jésus seul, loué soit Dieu. » Ensuite il a regardé vers la porte et il a vu les judaïsants entrer. Il a commencé à avoir peur d'eux, parce qu'il venait de manger avec des chrétiens non circoncis. La Bible dit qu'il s'esquiva et se tint à l'écart des chrétiens d'origine païenne, et qu'il commença à regarder de haut ceux qui été sauvés par la grâce seule. Pierre croyait dans son coeur que vous deviez être sauvés par la grâce seule. Si vous vous étiez assis avec Pierre et que vous lui aviez demandé: « Dis moi ce que tu crois » Il aurait répondu: « Jésus seul. Jésus et rien de plus. » Mais à ce moment là, il s'est aligné sur ceux qui reniaient le message de la seule grâce. Voilà où était son hypocrisie. Dans son coeur, il croyait à la grâce seule, mais dans son comportement il s'est aligné sur ceux qui ne croyaient pas au message de la grâce seule. Par conséquent il a donné une fausse apparence. Il était inconsistant. Sa doctrine disait une chose, mais sa vie disait une autre chose.
    J'aimerais vous faire remarquer un mot très fort dans les paroles de Paul à Pierre. C'est au verset 2:14: « Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? » Cela peut sembler confus, mais si vous l'exprimez en termes plus courants, voilà ce que cela donne: « Tu es chrétien et tu demandes aux pécheurs de vivre comme toi! Pourquoi alors vis-tu comme eux? » Exprimé ainsi, cela a plus de sens. J'aimerais que vous notiez le mot forcer ou contraindre. Il dit au verset 2:14: « Pourquoi forces-tu les païens à judaïser? » C'est un mot très fort. Mais comment Paul peut-il accuser Pierre de forcer ces chrétiens païens? Dans le texte, je ne vois pas Pierre aller vers les chrétiens païens et leur dire: « Ok, mes amis, nous avons une séance de circoncision mercredi après-midi à 18 heures et j'espère vous y voir. » Il n'a pas fait cela. Comment a-t-il pu les forcer? Il les a juste laissés, et il est allé rejoindre des judaïsants. Il n'est pas allé vers eux en leur disant: « A moins que vous, païens, vous deveniez comme des juifs et que vous suiviez les règles, vous irez en enfer. » Il n'a pas dit cela. Et pourtant il les a forcés. La réponse est qu'il les a forcés par son action.

NOTRE VIE PARLE AUTANT QUE NOS PAROLES

    Laissez-moi donc vous avertir, et je m'y inclus, que nos actions, la façon dont nous vivons, a une influence puissante sur ceux qui nous regardent. A tel point que, par nos actions, nous pouvons forcer les gens à prendre certaines décisions. Un homme ne prêche pas seulement par ce qu'il dit. Un homme prêche aussi par ce qu'il fait. Et souvent sa vie parle beaucoup plus que n'importe quel sermon qu'il pourra donner. Lorsque Pierre s'est joint à ceux qui ajoutaient quelque chose à l’Évangile, les autres chrétiens se sont immédiatement sentis coupables. En le voyant, ils ont même commencé à observer des règles. Voilà comment ils ont raisonné: « Si Pierre, qui est un homme pieux, est en communion avec eux et non avec nous, s'il croit comme eux qu'il faut ajouter quelque chose à l’Évangile, c'est lui qui doit avoir raison. » Ils sont tombés ainsi dans une forme d'esclavage, voulant aussi observer toutes ces règles. Mais lorsque Paul a vu cela, il s'est dit que cela devait s'arrêter, il s'est levé et a repris publiquement Pierre à cause de son hypocrisie. Il prétendait quelque chose qu'il savait ne pas être vrai. C'était très sérieux parce cette erreur touchait au coeur de l'Evangile. Nous devons faire attention à ne pas être des hypocrites dans les deux sens. Nous ne voulons pas simuler la vérité, mais nous ne souhaitons pas non plus faire passer l'idée que nous croyons un mensonge en nous alignant avec ceux qui croient des mensonges. Il y a des milliers d'applications à tout cela.
    Considérez à nouveau les versets 2:11-21. Certains commentateurs pensent que tout le reproche que Paul fait à Pierre se trouve dans le verset 2:14. En d'autres termes, ils disent que le verset 2:15 ne parle plus de Pierre. D'autres disent: « Ce n'est pas vrai, le reproche va jusqu'au verset 2:17, et ensuite il recommence à parler aux Galates. » D'autres commentateurs encore disent: « Non, cela va jusqu'au verset 2:21. Et ce n'est qu'à partir du verset 3:1 où il dit, O Galates, dépourvus de sens, qu'il en revient aux Galates. » Peu importe la position que vous prenez, l'enseignement est le même. Personnellement je pense qu'il s'adresse à Pierre jusqu'au verset 2:21. Vous voyez, que Paul parle ici à Pierre, qu'il parle aux juifs, qu'il parle aux païens, ou qu'il parle aux Galates, Dieu nous parle à nous. C'est aussi une Bible. La position que vous prenez n'est pas importante. Laissez-moi vous montrer le grand argument que l'apôtre utilise. Lorsque nous en viendrons aux chapitres 3 et 4, nous verrons la doctrine de la pure grâce. Dans ces chapitres, Dieu va exposer de façon très détaillée le sens de « regarder à Jésus seul. » Il est facile de dire: « Regardez à Jésus seul, n'ajoutez rien à Christ. » Mais qu'est-ce que cela signifie? Les chapitres 3 et 4 nous exposeront tout cela. Les versets 2:15-21 vous préparent pour les chapitres 3 et 4. Les chapitres 3 et 4 vous donnent la doctrine de la pure grâce et ces versets sont comme une transition. Dans cette section il déplace le projecteur de lui, le messager de la pure grâce, vers le message de la pure grâce.
    Dans le verset 2:16, vous trouvez la première utilisation du mot justifier: « Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié... » C'est ici que Paul utilise ce mot justifier pour la première fois, mais ensuite vous allez souvent le voir. A partir de là, toute l'argumentation de Paul tourne autour de la vérité de la justification. Nous aimerions donc nous préparer pour les deux chapitres suivants. Le Saint-Esprit, à travers Paul, semble présenter trois grandes vérités fondamentales au sujet de la pure grâce, au sujet du message. Ces trois choses sont plus fondamentales que toute autre chose et lorsque vous aurez ces trois choses alors vous serez prêts à aller dans les chapitres 3 et 4 et à regarder la doctrine de la pure grâce.

TOUTE CHAIR DOIT SE PRÉSENTER DEVANT DIEU EN TANT QUE PÉCHEUR

    La première vérité fondamentale est que toute chair doit s'approcher de Dieu en tant que pécheur. Essayez d'imaginer ce qui a traversé l'esprit de Pierre lorsque Paul lui a dit toutes ces choses. Dans la pensée juive, le non juif, le gentil, était un pécheur. En fait c'était synonyme. Si vous disiez pécheur, vous pensiez à un non juif. C'est cette expression qu'ils utilisaient. Parfois ils utilisaient des mots plus forts comme chien, et d'autres encore. Si vous étiez juifs, vous étiez en quelque sorte un rang plus haut que les pécheurs. Veuillez noter le verset 2:15 où Paul utilise cet argument: « Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les païens. » Il l'utilise comme ils le comprenaient à cette époque.
    Paul dirait: « Ok, commençons en partant de ton argument. Tu es un juif, tu n'es pas un pécheur comme les gentils. Alors laisse-moi te poser une question. Es-tu sauvé? » -Le juif: « Oui je suis sauvé. »-Paul: « Ok juif, dis-moi comment as tu été sauvé? Est-ce que tu as montré ta carte juive devant Dieu en disant je suis un juif? Est-ce ainsi que tu as été sauvé? » -Le juif: « Non. »
Le verset 2:16 dit: « Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous (ceux qui sont juifs) aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi. » Et veuillez aussi noter ensuite le verset 2:17: « Mais, tandis que nous cherchons à être justifiés par Christ, si nous étions aussi nous-mêmes trouvés pécheur... » 
    Les juifs disent: « Nous sommes juifs, pas des pécheurs. » Alors comment ont-ils été sauvés? Ils ont dû devenir pécheurs, pour être sauvés. C'est son argument. Il dit: « Oui c'est vrai tu es déjà un juif, mais connaître Dieu n'est pas lié au fait d'être juif ou païen. » Parce que les païens doivent venir en tant que pécheurs païens, et les juifs doivent venir en tant que pécheurs juifs, et personne ne vient à Dieu à moins de venir en tant que pécheur. Nous n'avons pas à faire à Jésus en tant que juifs, nous n'avons pas à faire à Jésus en tant que païens, nous avons à faire à Jésus en tant que pécheurs. Toute chair doit s'approcher en tant que pécheur. Voilà la première fondation. L'homme religieux doit être lavé par le même sang qui a lavé la prostituée. Nous devons tous venir de la même façon. L'homme d'affaire doit se tenir à côté de l'alcoolique, et la petite grand-mère doit se tenir à côté du voleur. Nous venons tous devant Dieu sur le même niveau. Nous sommes tous des pécheurs.

NOUS DEVONS TOUS ETRE SAUVES PAR LA GRACE

    Dieu veut nous rendre attentifs à une deuxième fondation. Dans cette épître, nous verrons souvent des contrastes entre des choses. La loi et la grâce sont en contraste, les oeuvres et la foi sont en contraste. Le principe est que nous devons tous être sauvés par la grâce, par la pure grâce. Nous venons tous en tant que pécheur, et nous devons tous être justifiés par la pure grâce. Laissez-moi maintenant vous donner une bonne règle. Lorsque vous arrivez au mot loi, il faut savoir qu'il y a dix utilisations différentes de ce mot. Nous l'avons vu dans nos leçons sur Romains. Par conséquent vous devez savoir de quoi il parle dans le contexte. Mais dans Galates, il n'y a que deux exceptions à cela, lorsque vous voyez le mot grâce, vous pouvez presque mettre à côté entre parenthèse « ce que Dieu fait. » Et lorsque vous voyez le mot loi, vous pouvez mettre à côté entre parenthèse « ce que je fais. » Parce que c'est ainsi que les mots loi et grâce sont utilisés dans le livre de Galates. La grâce est ce que Dieu fait dans Sa façon de vivre et la loi est ce que je fais dans ma façon de vivre ou de me conduire. Par conséquent quand il est écrit que nous ne vivons pas par la loi, cela veut dire que nous ne vivons pas par ce que nous faisons dans notre façon de vivre ou de se conduire. Cela n'a rien à voir avec les dix commandements. Nous verrons cela dans le chapitre 3. Pour l'instant considérez que la grâce est ce que Dieu fait et la loi ce que les hommes font.
    Lorsque nous vivons par la grâce, en tant que façon de se conduire, Paul décrit cela avec le mot foi. Lorsque nous vivons par la loi, en tant que façon de se conduire, Paul décrit cela avec le mot oeuvre. Ainsi la grâce et la foi vont ensemble et la loi et les oeuvres vont ensemble. Je vous rends attentifs à cela parce que cela reviendra souvent. Dans ce sujet de la justification devant Dieu, il pose la question: comment un homme peut-il être justifié? Est-ce que je serai justifié par la grâce, par ce que Dieu fait? Ou est-ce que je serai justifié par les oeuvres, par ce que je fais? Veuillez noter le verset 2:16: « Sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. » Paul montre qu'il n'est pas possible pour la loi de justifier un homme. Dans cette discussion au sujet de la loi et de la grâce, nombreux sont ceux qui ont fait des confusions, mais il n'y pas vraiment de confusion. Pensez simplement à notre propre système judiciaire, à nos cours de justice. Si je suis arrêté pour avoir violé une loi, comment puis-je être justifié par la loi? Il n'y a que deux façons, il n'y a jamais plus que deux façons. Imaginons par exemple que je me sois introduit chez quelqu'un sans permission et que j'ai été arrêté. Je n'aurai que deux façons de me justifier. Je peux être trouvé innocent, je ne l'ai pas fait et alors je suis justifié. Ou alors je peux prouver que j'avais le droit de le faire. Peut-être que j'ai parlé avec le propriétaire qui devait s'absenter pendant un mois, et qu'il m'a demandé de surveiller sa propriété. Si je peux prouver que je ne l'ai pas fait, ou que j'avais le droit de le faire, je suis justifié. La loi peut me justifier, mais ce sont les deux seules façons par lesquelles la loi peut me justifier.
    Prenez maintenant le pécheur devant Dieu. Pouvez-vous être justifiés par la loi? Alors il vous faut prouver une de ces deux choses. Soit que vous n'avez pas péché. Y-a-t-il une chance que vous puissiez prouver cela? Ou alors vous avez le droit de pécher. Y-a-t-il une chance que vous puissiez prouver cela? Si c'est le cas alors vous pouvez être justifiés par la loi. La loi ne peut pas justifier. Personne ne fait appel à la loi pour avoir de l'aide. Est-ce que vous pouvez imaginer quelqu'un venant de voler dans un magasin et aller vers un policier pour lui demander de l'aide. La loi ne peut pas vous aider si vous venez de voler dans un magasin. La loi vous mettra en prison pour ce genre de choses. La loi ne peut pas vous aider. Vous voyez, le problème de Pierre, c'est qu'il a été sauvé par la grâce seule, parce que Dieu l'a fait. Mais ensuite il est retourné à ce que les hommes font, et il a recommencé avec toutes ces règles. C'est pour cela que Paul dit au verset 2:18: « Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur. » Il dit: « J'ai déjà mis la loi de côté, mais si j'y reviens, je me remets dans la position d'un pécheur, et je suis à nouveau condamné. » Paul accusait Pierre de démolir d'une main ce qu'il essayait de bâtir avec l'autre main. Si vous voulez comprendre la grâce il faut que vous compreniez la loi et que nous sommes tous pécheurs. Vous voulez comprendre la justification alors vous devez comprendre qu'il n'y a qu'un seul moyen d'être justifié, c'est par ce que Dieu fait, pas par ce que les hommes font. La loi ne peut pas nous aider.

LA JUSTIFICATION EST FONDÉE SUR LES MÉRITES DE JÉSUS CHRIST.

    Laissez-moi maintenant vous donner la troisième fondation. La justification est fondée sur les mérites de Jésus Christ. Lisons à nouveau ces fameux versets 2:19-21: « Car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. » Ces versets sont si fameux, si merveilleux et si souvent mal compris. Galates 2:20 est un des versets très connus et appréciés par ceux qui aiment parler de la vie crucifiée. C'est également un des versets favoris de ceux qui renie la nature du chrétien, et qui disent qu'il n'existe plus mais qu'il est en forme de Christ, « Ce n'est plus moi mais Christ qui vit en moi », et ainsi de suite. De nombreux mystiques tiennent cet enseignement. Pour beaucoup de personnes Galates 2:20 est l'objectif de la vie chrétienne. Il regarde cela avec envie. Ils pensent: « Oh, crucifié avec Christ, je ne peux pas attendre avant d'y être arrivé. Je ne peux pas attendre le moment où je serai crucifié avec Christ. » Pendant des années, lorsque les personnes parlaient de ce qu'elles appellent « la vie remplie de l'esprit », « la vie de demeurer », « la vie de repos », « la vie soumise », « la vie crucifiée », mon coeur gémissait, je me sentais vide, j'avais l'impression que l'on m'avait oublié. Je me disais: « Mais pourquoi ne puis-je pas rentrer là-dedans. Tout le monde semble jouir de ce repos et de cette fête. Ils semblent profiter d'une marche intime avec Dieu et d'une connaissance intime. Mais moi je lutte et j'essaie d'y entrer. » J'essayais de rendre Galates 2:20 vrai en le croyant. Je pensais que si je pouvais y croire plus fort, cela allait devenir plus vrai, et plus j'y croirai fort, plus cela allait devenir vrai. Mais je peux vous dire que cela fut un terrible esclavage. La vérité est la vérité, que vous la croyez ou non. Vous ne pouvez pas rendre la vérité vraie en y croyant. La vérité est vraie. C'est la même chose avec l'incrédulité. Si quelqu'un dit: « Je ne pense pas qu'il y ait un enfer. » Cela ne change rien, juste parce que vous pensez que cela n'existe pas. Quelqu'un dira: « Je ne crois pas que Dieu existe. » Mais cela ne change pas les faits. Vous n'allez pas empêcher le matin de venir en tordant le coup au coq. Il va venir. Vous ne pouvez pas changer la vérité ni par la foi ni par l'incrédulité.
    J'avais l'habitude de venir à ce verset et de prier le Seigneur en disant: « Seigneur je vais vraiment y croire maintenant. » Et ensuite je tombais sur ma face. J'étais vraiment confus au sujet de Galates 2:20. Certaines personnes essaient de se crucifier elles-mêmes. Elles pensent qu'elles doivent vivre une vie soumise, austère, et ascétique. Elles disent: « Il faut se renier soi-même, abandonner la mondanité, être séparés. » Il y a beaucoup de façon de se tuer soi-même. Vous pouvez prendre du poison, vous pouvez vous tirer une balle, vous pouvez courir devant un camion, ou vous coucher sur une voie de chemin de fer, mais vous ne pouvez pas vous crucifier vous-mêmes. Le mieux que vous puissiez faire, c'est clouer deux pieds et une main. Mais vous ne pourrez pas clouer la deuxième main! Et ce qui est vrai dans le monde physique est également vrai dans la vie spirituelle. Vous ne pouvez pas vous crucifier vous-mêmes, c'est impossible. Il faut que quelqu'un d'autre le fasse. Considérons le sens de ces versets. Dieu est-Il en train de nous torturer avec une sorte de vie impossible qu'Il n'aurait pas prévu de nous donner? Verset 2:19: « C'est par la loi que je suis mort à la loi. » Ne faites pas de la théologie de cela. Que dit-il simplement? Ce n'est pas difficile à suivre. En réalité c'est la semence de toutes vos victoires. Comprenez cela et ce que nous verrons au verset 2:20, et vous aurez compris la grande clé pour connaître et jouir du Seigneur. 

IL Y AVAIT DEUX CORPS SUR LA CROIX

    Pour rendre tout cela simple, imaginez-vous passer en jugement à cause de vos péchés. Vous passez en jugement devant la loi. Vous devez soit prouver que vous ne l'avez pas fait, soit que vous aviez le droit de le faire. La loi vous intente un procès, elle est votre juge. La loi sait que vous avez péché, la loi a lu tout ce qui est écrit sur vous. Quel est le verdict? Vous êtes coupables. Quelle est la sentence? C'est la mort. Voilà le verdict. Vous passez en jugement à cause de la loi et vous devez mourir. Mais que se passe-t-il maintenant? Un substitut arrive. Vous le connaissez bien. Son nom est le Seigneur Jésus Christ, votre substitut. Il dit: « Si Je comprends bien, vous venez d'être jugés. Si Je comprends bien, la sentence est la mort. » Vous répondez: « Oui. » Il dit: « Très bien, Je vais la subir à votre place. » Verset 2:20: « J'ai été crucifié avec Christ. » Voilà son point. Quand ai-je été crucifié avec Christ? 2000 ans en arrière, lorsqu'Il est mort sur la croix. Il m'a pris à la croix, Il vous a pris vous et tous les croyants à la croix. Il y avait deux corps sur la croix. Il y avait son corps physique, avec ses pieds, ses mains, ses os et sa peau. Et il y avait également son corps spirituel, le peuple de Dieu, nous l'appelons le Corps de Christ. Nous sommes allés à la croix avec Lui. Laissez-moi vous montrer cette troisième fondation. Qu'est-ce que je veux dire par la justification est fondée sur les mérites de Jésus-Christ? Au verset 2:20, Paul commence, et il continue dans les deux prochains chapitres, à se voir en Christ Jésus. Il se voit mort en Christ, ressuscité en Christ, élevé en Christ, assis en Christ, caché en Christ, allant un jour apparaître en Christ Jésus. Nous en verrons davantage par la suite, mais laissez-moi déjà vous introduire à cette réalité.

DIEU N'A PAS PRÉVU DE DONNER LA VICTOIRE, MAIS IL DONNE CHRIST POUR ETRE NOTRE VICTOIRE

    La victoire n'est pas une chose. Dieu ne vous donne pas la victoire. La victoire est une personne, et vous connaissez son nom, c'est le Seigneur Jésus Christ. Une des choses les plus frustrantes par laquelle les chrétiens peuvent passer, et je le sais car je suis passé par là et cela m'a tellement épuisé, c'est d'essayer d'être victorieux. Avez-vous déjà essayé d'être victorieux? Habituellement nous essayions d'être victorieux par la loi, c'est-à-dire par ce que l'on fait. Nous essayons de prier pour cela, mais ça ne va pas. Alors quelqu'un nous dit: « Non ce n'est pas la prière qu'il faut, c'est la soumission. » Donc vous essayez avec la soumission mais comme cela ne marche pas, vous tombez sur votre face et vous vous dites: « Oh, je n'ai pas dû essayer assez fort! » Donc vous vous soumettez à nouveau, mais cela ne semble toujours pas marcher. Vous ne voulez pas blâmer Dieu parce que vous pensez être trop spirituels pour cela, donc vous vous dites: « Je ne l'ai pas pensé assez fort, j'ai dû retenir quelque chose. Je ne me suis pas vraiment soumis de la bonne façon. » Et par conséquent nous nous engageons à mieux faire, et nous nous réengageons encore et encore. Dans les réunions, nous levons la main, nous signons des cartes d'engagement, nous nous avançons, nous étudions la Bible, nous essayons tout ce qui peut l'être pour avoir la victoire. Mais en fin de compte nous retombons sur notre face et nous disons: « Soit ces personnes qui donnent de beaux témoignages sur la douceur de la vie chrétienne mentent, soit Dieu m'a oublié et je ne l'aurai pas. » Vous rencontrez des gens, et les uns parlent de « soumission totale», « de demeurer en Christ », « de repos », « de victoire », « de la plénitude de l'Esprit » et vous, vous êtes là à soupirer après cela et à les envier. Vous vous dîtes: « Mais moi aussi je veux cela. Comment puis-je l'avoir? Je veux rentrer dans cette chose. Pourquoi est-ce que cela ne peut pas être vrai pour moi? »
    N'est-il pas choquant de réaliser que Dieu n'a jamais prévu que les chrétiens aient la victoire? Il n'a jamais prévu cela. Dieu ne l'a jamais promis. Vous ne trouverez nulle part dans la Bible que le chrétien est mort aux péchés, et que le chrétien est vivant pour Dieu! Vous vous dites peut être: « Mais non, frère Ed, je connais ces versets, comment peux-tu dire cela? Je sais qu'il est écrit que je suis mort au péché et vivant pour Dieu! » Non ce n'est pas écrit. Vous devez les lire dans le contexte, vous devez les lire attentivement (cf. Romains 6:10-11). Il n'y a qu'une seule personne qui ait la victoire. Son nom est Jésus, il l'a acquise à un terrible prix. Christ a la victoire, et vous êtes en Christ. C'est pour cela qu'il est écrit: « Considérez-vous vous-mêmes... en Christ Jésus, comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu. » Ce « en Christ Jésus » est très important. Jésus a la victoire. Jésus est mort aux péchés. Jésus est vivant pour Dieu. Jésus est monté dans les lieux célestes. Vous êtes en Christ, mais c'est Lui qui a la victoire. Est-ce qu'Il a des problèmes avec le repos? Est-ce qu'il a des problèmes avec la fierté? Moi j'ai ces problèmes, mais pas Lui. Il est complètement victorieux. Vous ne trouverez nulle part dans la Bible, ce verset: « Prenez courage, vous avez vaincu le monde. » Que dit ce verset? Il dit: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde » (cf. Jean 16:331 Jean 4:4) La Bible ne dit pas: « Je vous conduis dans votre triomphe. » Elle dit: « Il nous conduit toujours dans Son triomphe. » (cf. 2 Corinthiens 2:14) Ce n'est pas notre triomphe, c'est le Sien.
    Voilà quel était le secret de la vie de Paul, voilà le mystère de l’Évangile. C'est la bonne nouvelle pour le croyant. Je ne peux pas voler. Un avion sait voler. Si je suis dans l'avion je vole. Je suis en Christ Jésus. Je suis un vainqueur dans le Vainqueur. Je suis un fils de Dieu dans le Fils de Dieu. Je suis victorieux dans Celui qui est victorieux. Je suis un conquérant dans le Conquérant. Dieu ne vous donne pas le repos, vous entrez dans Son repos (cf. Hébreux 4:3). C'est Lui qui a le repos. Comme nous sommes en Lui, nous partageons avec Lui Tout ce qu'il a, nous avons même Son élection. Et tout ce que Dieu vous donnera en avançant dans le Seigneur, ce sont des yeux pour voir que vous êtes en Christ (cf. Ephésiens 1:16-18). Et plus vous vous voyez en Christ, plus vous voyez Sa victoire. Vous n'en aurez pas une qui vous appartienne en propre, oubliez cela, ne priez pas pour cela. Chaque fois que vous priez pour la victoire, et que vous priez pour la délivrance, vous gâchez votre temps.
    Dieu ne vous donnera pas la victoire, Il a donné la victoire à Christ, et Il souhaite que vous vous voyiez vous-mêmes en Christ. C'est pour cela qu'il s'agit de la pure grâce de Dieu. Ce sont des faits. Si nous sommes sauvés, c'est parce que nous avons été crucifiés avec Christ. Il se peut que vous ne jouissiez pas encore de cela, que vous ne soyez pas rentrés dans cela, mais ce sont des faits. Vous n'avez pas besoin d'y travailler en disant: « Oh, je suis si impatient d'être crucifié avec Christ! » Vous avez été crucifié avec Christ il y a 2000 ans. C'est un fait accompli! Chaque Chrétien est crucifié en Christ. Chaque chrétien a les mêmes choses parce que Christ a toutes ces choses. Dieu ne m'a pas donné la victoire, Il l'a donnée à Christ, et je suis en Christ. C'est pour cela que nous sommes tous au même niveau.

DIEU NE VOUS DONNE RIEN EN PROPRE, IL A TOUT DONNE A SON FILS ET IL VOUS DONNE SON FILS

    Dans les chapitres 3 et 4, Paul va nous dévoiler ce grand message de la victoire de Christ, ce grand message qui ne vient pas par les oeuvres de la loi, ni en lisant plus la Bible, en priant d'avantage, en se soumettant davantage, en étant plus engagé, en allant davantage aux réunions. Non! Je dois comprendre par la grâce de Dieu, que c'est ce que Dieu fait. Dieu l'a fait en Christ et Christ est toutes choses, Dieu a tout mis en Lui, et moi je suis en Lui. Plus je vois cela, plus je suis transformé et changé. Et lorsque je Le vois à nouveau je suis changé, et changé, et changé. Lorsque vous priez: « Oh, Seigneur donne-moi ceci ou cela! » Vous demandez à Dieu quelque chose qu'Il ne peut pas faire, parce qu'Il l'a donné à Son Fils. Il ne peut rien vous donner de plus que Jésus. Il ne vous donne pas Christ et une chose appelée puissance. Il ne vous donne pas Christ et une chose appelée sagesse. Il ne vous donne pas Christ et une chose appelée sainteté.
     Il ne vous donne que Christ, et lorsque vous avez Christ, vous avez toutes choses. C'est cela l’Évangile, la bonne nouvelle. Et c'est de cela que Pierre s'est écarté. Pierre le croyait dans son coeur. Pierre l'acceptait, mais tout d'un coup Pierre a fait un pas de côté et c'est dit: « Oh, je dois encore faire cela, et cela et cela! » Non, vous n'avez pas besoin de cela, la grâce c'est Christ et rien de plus. Et plus les chrétiens commencent à nouveau à regarder à Christ avec une simple foi, plus ils pourront entrer dans le message de Galates: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Dieu a prévu que nous soyons libres, libres de Le connaître, libres de jouir de Lui, et libres de laisser l'Esprit de Dieu nous conformer à l'image du Seigneur Jésus Christ. C'est cela la liberté, et ce n'est rien d'autre. C'est cela la vie chrétienne, et ce n'est rien d'autre. C'est cela qui était le fardeau de Paul, et c'est cela que Paul voulait que le peuple de Dieu sache. Nous sommes tous des pécheurs et nous devons tous être justifiés par la grâce, et cette justification est fondée uniquement sur les mérites infinis de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous reprendrons cela dans notre prochaine leçon, et nous irons plus loin dans ce grand message.

Prions:
    Père, nous Te remercions non pour ce que nous pensons que ce passage signifie, mais pour tout ce que Tu sais que cela signifie. Nous Te prions de manifester cela dans nos coeurs. Délivre-nous de vouloir vivre la vie chrétienne avec nos propres forces, c'est une chose impossible. C'est si frustrant. Rends-nous capables de voir la justification comme nous ne l'avons jamais vue auparavant. Rends-nous capables à nouveau de voir la pure grâce de Dieu, et la simplicité de la foi. Fais-nous avancer dans la connaissance de Jésus Christ. Nous Te le demandons dans Son nom merveilleux. Amen.

(1)Ce message a été donné en 1984. (NdT)

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