CHAPITRE 5
LE JOURDAIN : UN CHANGEMENT DE POSITION
Lecture : Josué 3 à 4.1-9
La traversée du
Jourdain, que nous lisons dans ces versets, est une illustration de ce que le
Seigneur nous a dit dans cette série d’études. Il doit être clair pour nous,
alors que nous les lisons, que cela représente un aspect capital dans
l’histoire de ce peuple. C’est le point culminant d’un processus de
préparation, le début d’une nouvelle et merveilleuse phase de leur vie. De
plus, et le Nouveau Testament le confirme abondamment, nous voyons que c’est
une présentation de la vie des enfants de Dieu s’appliquant à notre propre
temps. En effet, le Nouveau Testament relate cet incident dans la vie d’Israël
et déclare que c’est un type, ou un symbole. Sa réelle signification, sa
signification spirituelle, concerne le chrétien ou celui qui voudrait l’être.
Ainsi, pour
nous aujourd’hui, dans notre situation actuelle, nous considérons bien cette
partie du livre de Josué, car elle s’applique à nous. Nous ne lisons pas ce qui
s’est passé il y a bien des siècles, simplement avec l’idée que quelque chose
alors arriva dans la vis d’Israël, quand ils sont passés du désert dans le pays
de Canaan. Nous pouvons faire de tout cela une projection dans le temps où nous
sommes. Nous introduirons cela en disant que : ‘’C’était en ce temps-là,
mais c’est aussi vrai maintenant. C’est ce qui s’est passé, mais c’est comme
cela que se devrait être aujourd’hui.’’ Oui, la chose merveilleuse, c’est que
cela peut être vrai maintenant, en ce moment, en expérience. Quand Josué
dit : ‘’Sanctifiez-vous, vous-mêmes, car demain le Seigneur fera des
merveilles parmi vous’’, cela est possible maintenant, cela peut être introduit
en ce jour. Aussi, considérons-le de près, car nous nous attacherons à voir
plus précisément tout ce que nous avons dit au cours des autres chapitres
concernant les pionniers de la voie céleste.
L’OBJECTIF EN VUE
DANS CETTE TRANSITION
Tout d’abord,
souvenons-nous de l’objectif qui était en vue dans cette transition, dans cette
traversée du Jourdain. Nous en donnerons l’interprétation spirituelle. C’est
une illustration de la vie de résurrection et de l’union céleste avec Christ.
C’est cela, l’objectif pour lequel Dieu nous a appelés à être Son peuple. C’est
précisément le but pour lequel le Seigneur nous a appelés par Sa grâce :
la résurrection et l’union avec Christ. L’union avec Christ, sur le terrain de
la vie de résurrection. Et non seulement cela, mais l’union avec Christ dans Sa
vie céleste, par le Saint-Esprit, cette union avec Lui, comme c’est vrai dans
le ciel avec tout ce que cela signifie.
Cela c’est
l’objectif. C’est le minimum requis pour Son peuple par la volonté de Dieu. Si
nous ne parvenons pas à cette union de résurrection avec le Seigneur Jésus,
nous ne sommes parvenus à aucune union du tout. C’est à dire que dans tout ce
qui est pratique et du domaine des valeurs de notre unité avec Christ, nous ne
connaissons réellement rien. Il y en a beaucoup qui savent ce que peut être
l’union avec un Christ vivant, mais qui ne connaissent pas, ou très peu, cette
union céleste avec Lui et tout ce que cela signifie. Jusqu’à ce que nous soyons
parvenus à cela, nous n’avons pu saisir l’objet même de notre salut, ni ne
sommes parvenus à la satisfaction de Dieu en nous sauvant. Nous devons voir ce
que cela signifie.
LA
TRANSITION VERS :
a) L’ AUTORITÉ DE CHRIST
L’objectif étant clair devant nous, considérons plus
précisément cette transition. Cette transition avait deux aspects.
Premièrement, elle représentait une transition de l’autorité des ténèbres, à
l’autorité de Christ. Jusqu’alors, ce peuple avait été sous l’autorité des
ténèbres, et cela malgré le fait qu’il était sorti d’Egypte depuis des années.
Bien que depuis longtemps hors d’Egypte, l’Egypte venait juste seulement de
sortir d’eux. Il est possible pour nous d’être sauvés du monde, de manière
extérieure, sans être sauvés de lui intérieurement. L’Egypte avait maintenu sa
puissance intérieurement en eux, au cours de toutes les années de désert. Cette
génération était constamment disposée à revenir en Egypte. Que ne
sommes-nous morts par la main de l’Eternel, dans le pays d’Egypte’’ (Exode 16.3
NEG) ‘’Oh ! Si nous étions restés en Egypte !’’ C’était encore à
l’intérieur et avait une emprise sur eux, ils en avaient gardé le souvenir et
s’imaginaient pouvoir être satisfaits, là-bas. Ils n’étaient pas complètement
et absolument parvenus à cette émancipation qui nous fait voir une fois pour
toutes qu’il n’y a absolument rien dans ce monde, rien du tout. La pensée même
en est répugnante, haïssable. Cette pensée même signifie désolation. Ils
n’étaient pas parvenus à ce stade. Il en est ainsi, même chez des chrétiens,
car parfois sous la tension et la pression, ils se mettent à penser qu’ils
seraient bien mieux s’ils revenaient vers le monde, ils auraient une meilleure
vie. Mais, le Jourdain avait réglé cela. Malgré tout ce qui avait pu être
traîné et tapi en eux, au cours de toutes les années du désert, s’en était fini
avec le Jourdain. Cette autorité, cette servitude intérieure, était enfin
brisée au Jourdain. C’était une transition, la transition complète, de
l’autorité des ténèbres (par analogie) à l’autorité de Christ.
J’aimerai encore dire quelque chose dont
j’ai souvent parlé. Il fort possible de connaître Christ comme votre Sauveur
sans le connaître comme votre Seigneur. C’est-à-dire, seulement pour le
salut : comme Sauveur de la condamnation, du jugement qui vient, de l’enfer.
Il peut être le Sauveur par rapport à tout cela, cependant, combien plus la
connaissance de Sa personne doit être en réalité pour nous ! L’écart est
bien souvent encore trop grand entre l’exode et l’accès, l’entrée (eisode en
grec. La sortie –exode- d’un état spirituel antérieur implique une entrée
–eisode- rapide en Christ) Il y a bien du chemin à parcourir entre ces deux
états. De nombreux chrétiens sauvés de puis des années, ont un jour entendu le
message de Dieu et ont saisi la portée de Jésus-Christ comme leur Seigneur. Ils
ont saisi que l’écart entre ces deux réalités est très important, que cela
avait duré assez longtemps comme cela. Le Jourdain parle non seulement de notre
découverte de Christ comme Sauveur, par rapport au jugement et à la mort, mais
bien plus de la découverte qu’IL EST SEIGNEUR, avec tout ce que Seigneur peut
signifier. Ce n’est que quand Il est Seigneur que nous commençons à découvrir
les richesses insondables qui sont en
Lui.
b) LA FERTILITÉ DE LA VIE
DANS L’ESPRIT
Le Jourdain représente aussi la transition de la désolation et
de la stérilité du désert, à la fertilité de la vie de l’Esprit. Ils avaient
tellement vécu en eux-mêmes, dans leur propre vie. La vie naturelle avait eu
tel ascendant sur eux-mêmes. Leurs propres intérêts, les avantages ou les
désavantages personnels avaient occupé un tel espace dans leur horizon. Si les
choses par rapport au dessein de Dieu n’étaient pas faciles, mais étaient
contraires à leur propre nature, ils étaient plein de murmures. Si les choses
allaient bien, alors bien sûr, ils étaient portés tout naturellement à se
réjouir. Ils étaient sur la base naturelle d’un côté comme de l’autre. Ils
étaient naturellement réjouis parce que choses étaient faciles et ils étaient
aussi naturellement ‘’murmurateurs’’ parce que les choses étaient difficiles.
C’était la vie naturelle, ce désert stérile qu’il y avait en eux, un désert
extérieur mais aussi intérieur. Désormais, le Jourdain met un terme à tout
cela, typifiant la transition de la vie naturelle, désolée et stérile dans la
chair, vers une vie de l’Esprit.
En effet, cet homme auquel Josué était
confronté, comme représentant de Dieu, n’était, je crois, nul autre que le
Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu, le Capitaine des armées du Seigneur. Il est dit
‘’…le chef de l’armée de l’Eternel’’ (Josué 5.14 NEG) Il se nommait
ainsi Lui-même. Quand ces paroles, que nous citons souvent : Ce
n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par Mon Esprit, dit
l’Eternel des armées.’’ Zacharie 4.6 NEG) étaient employées par la
prophète, vous savez que la traduction est : ‘’non par une armée…mais
par mon Esprit’’ Ici donc, nous
avons le Capitaine des armées du Seigneur : l’Esprit. A partir de ce
moment, Il va exercer Sa charge, et quels résultats, Il obtiendra ! Il y
aura la vie de l’Esprit. Oui, désormais, il y aura de la fertilité, non pas une
vie sans chutes ni erreurs, car ces choses arrivent, mais une vie ajustée à
l’Esprit. Cela devait être une vie de progrès, une vie d’accroissement, une vie
d’enrichissement constant, une vie leur permettant de rentrer dans leur
héritage. ‘’….toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en
Christ !’’ (Ephésiens 1.3 NEG) De la stérilité du désert à la
fertilité de la vie dans l’Esprit : c’était la signification du passage du
Jourdain.
LE
GRAND PIONNIER QUI NOUS PRÉCÈDE
A présent abordons le point capital de tout cela : le
grand Pionnier (nous l’écrivons avec une très grande capitale.) Ce grand
pionnier est représenté par l’arche du Seigneur de toute la terre. Une fois
encore, ce n’est pas une interprétation fantaisiste. Le Nouveau Testament
confirme l’interprétation que cette arche était un typa du Seigneur Jésus. Nous
ne voulons pas le prouver maintenant par l’Ecriture, mais c’est ainsi. L’arche
typifie Christ. La grande transition allait être faite. Comment est-elle
accomplie ? : ‘’l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la
terre va passer devant vous dans le Jourdain (Josué 3.11 NEG) ‘’Il y aura entre vous et elle une distance
d’environ deux mille coudées’’ (Josué 3.4 NEG). Il n’est pas possible
d’estimer exactement ce qu’était cette distance. Il y a trois sortes de coudées
dans la Bible, et nous ne savons pas de laquelle il s’agissait, en
l’occurrence. La plus petite mesure permet d’estimer qu’il y avait plus d’un
kilomètre qui séparait l’arche du peuple.
‘’Il y aura entre vous et elle une distance , n’en approchez
pas, gardez cet espace entre vous et elle.’’ Pourquoi cela, pourquoi ce grand espace ?
a)
LA
GRANDEUR DE CHRIST DANS LA MORT
Cela
ne parle-t-il pas, en premier, de la grandeur de Christ dans la mort ? Car
il est dit ici, entre parenthèses : ‘’le Jourdain regorge par-dessus
ses rives tout le temps de la moisson.’’ (Josué 3.15 NEG) C’était
précisément la période. Le Jourdain submergeait toutes ses rives, c’était une
vaste inondation, il débordait au-delà de son lit, se propageant en toutes
directions. Nous savons que cela parle des eaux de la mort et du jugement. Cela
parle de la Croix du Seigneur Jésus. Et Il se dresse dans ces flots, au sein de
cette puissante inondation du pouvoir de la mort : ferme dans cette
position, tout au centre, ferme dans sa profondeur, sa longueur et sa largeur,
en arrêtant les flots.
Combien est grande la mort de Christ ! La mort n’est pas
une petite chose. La mort est une puissante et accablante inondation. Il en a
sondé ses profondeurs, Il en a pris la mesure et en mourant, Il a détruit la
mort. Il est là. Il demeure debout dans la mort, la mort a perdu son pouvoir,
la mort est jetée en arrière. Il interdit à la mort d’aller plus loin. La
description de tout cela est merveilleux. En amont, il y avait ce mur puissant
de l’eau et de l’autre côté, en aval, la mer Morte. Tout cela démontre que la
mort est inopérante. Combien grand est Christ, dans la mort !
Incomparable ! Il était seul dans tout cela. Personne d’autre n’a pu le
réaliser.
b) L'EXCLUSIVITÉ
DE CHRIST DANS LA MORT
Ensuite, cela parle de l’exclusivité de Christ ; Non
seulement de la grandeur, mais de l’exclusivité de Christ dans la mort. ‘’Il
n’y avait aucune autre comparaison possible.’’ Oh ! Quel blasphème de
parler de la mort, même de celle du plus héroïque soldat donnant sa vie pour
son pays, comme étant comparable à la mort de Jésus ! Non, même si
l’héroïsme mérite la considération, et il peut y avoir un grand nombre de gens
qui peuvent être honorés et appréciés, mais quel grand qu’a pu être cet
héroïsme et le sacrifice de ces hommes, nul ne pourra combler ces deux mille
coudées. Il y a un grand espace entre tout cela. Dieu a déterminé cet espace et
Il dit : ‘’C’est inviolable, Il est à part, rien ne peut se comparer à
l’œuvre puissante de Jésus-Christ. Personne d’autre ne l’a fait avant Lui, nul
ne pourra le faire après Lui, cela a pu être fait par Lui seul.
c)
LA
SOLITUDE DE CHRIST DANS LA MORT
Considérons la solitude de cette situation, oubliant pour
l’instant qu’il y avait les Lévites portant l’arche sur les épaules, car la
description qui en est faite ne permet pas de les placer sur le devant de la scène.
C’est l’arche qui est seulement en vue comme si elle était très loin. Environ
mille mètres seulement les séparaient, mais c’est une grande distance qui
permettait seulement de la voir de loin. Combien seul Il était dans la
mort ! ‘’Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite’’
(Mathieu 26.56 NEG) Il avait dit : ‘’vous me laisserez seul’’ (Jean
16.32 NEG) et ils l’ont fait. Et ensuite la douleur la plus profonde de
toutes : ‘’mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’’
(Mathieu 27.46 NEG) Sa solitude dans la mort est dépeinte par l’arche.
Considérons-Le : ‘’Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.’’
(Jean 1.29 NEG)
Pourquoi cette solitude ? Vous voyez qu’il n’y a nul
autre que Lui pour pouvoir payer le prix du péché. Il n’y avait personne d’assez
grand pour porter le péché du monde. Il était le seul qui pouvait le faire, et
cela l’entraînait dans une extrême solitude. Qui a été pleinement abandonné de
Dieu et connu cela ? Remercions Dieu, nous ne connaîtrons jamais cela. Il
n’est pas nécessaire d’avoir conscience que Dieu nous ait abandonné. Cela n’est
pas nécessaire, et certes nous ne pourrions pas y survivre. Mais Lui, Il l’a
connu. Il a fallu que le Fils de Dieu passe par cela. C’est le prix et Il le
paye en qualité de Pionnier, le Pionnier de notre salut, le Pionnier de notre
héritage. Le Pionnier qui nous fait entrer en possession de tout ce qui est
déterminé par Dieu lorsqu’Il nous appelle à cette union avec Christ. Le
Pionnier devait payer le prix de cette complète et finale solitude. Est-ce
qu’il n’y a pas quelque chose de tout cela dans le soupir, le cri d’Esaïe
53 ? Oui, Il est le seul qui a dû être blessé pour nos transgressions,
frappé de Dieu et humilié, Son âme créée par Dieu a été une offrande
pour le péché : Mais Il verra une postérité et Il prolongera Ses
jours,’’ et hors de cette solitude surgira une puissante multitude, ‘’les
enfants dont tu fus privé’’ (Esaïe 49.20 )
L’IDENTIFICATION
AVEC CHRIST PAR LA FOI ET LE TÉMOIGNAGE
La prochaine chose, et ce sera le mot final pour l’instant,
c’est l’identification avec Lui par la foi et le témoignage. Non, nous ne
pouvons pas littéralement et réellement entrer dans cela. Remercions Dieu, ce
n’est pas nécessaire. Je veux dire que nous ne sommes pas appelés a passer par
tout ce qu’Il a du traverser, mais nous sommes appelés à prendre une position de foi, à attester tout cela d’une
manière très pratique. Pas seulement en le saisissant comme si c’était nôtre,
mais reconnaître que c’est seulement à nous à cause de Lui, seulement à nous EN
LUI. Cela implique une identification de vie avec Lui.
Cette identification par la foi et par le témoignage est vue
comme un commandement de Dieu et comme ce qui devrait être réalisé. Hors du lit
du Jourdain, hors du lieu où tout avait été réalisé par le grand Pionnier du
rachat, des pierres devaient être prises, et remarquons-le, par douze
hommes : ‘’Prenez douze hommes parmi le peuple, un de chaque tribu’’
5josué 4.2 NEG) En effet, un homme de chaque tribu est ici représenté.
C’est une affaire personnelle pour chacun d’eux. ‘’Chaque homme… une
pierre’’. Cela doit être une transition personnelle, un témoignage
personnel, une appropriation personnelle de tout cela. Nous devons le porter
sur nos épaules en nous y assujettissant. Notre engagement avec Lui, notre
engagement dans la mort dans la mort du Seigneur Jésus, au fait qu’en Lui, nous
mourons, notre engagement dans son ensevelissement. ‘’Nous avons été
ensevelis avec Lui (Romains 6.4 NEG.) Puis vient notre identification à Sa
résurrection. Les pierres dans le Jourdain signifient notre union avec Lui dans
la mort et l’ensevelissement. Les pierres prises hors du Jourdain et dressées
pour mémorial sur l’autre rive, typifient notre union avec Lui dans la
résurrection.
Mais, il doit y avoir une transition pratique, personnelle,
individuelle. ‘’Chaque homme… une pierre.’’ Est-ce que vous avez pris la
pierre sur votre épaule personnellement ? Est-ce que vous avez fait cela
définitivement ? Vous savez comment l’apôtre Paul nous dit que le
témoignage est né, c’est tellement familier : ‘’Nous avons donc été
ensevelis avec Lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est
ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi, nous marchions
en nouveauté de vie’’ (Romains 6.4 NEG)
C’est une histoire assez claire et si
simple. Oui, par le baptême nous déclarons que nous avons pris la pierre sur
nos épaules, nous avons fait de cela notre responsabilité, nous nous sommes
livrés définitivement à tout cela.
Permettez-moi de dire encore que ce n’est
pas simplement être sauvés du jugement, de la mort et de l’enfer, mais c’est
être sauvés pour (pas seulement de, mais pour) tout ce qui est dans le cœur de
Dieu. Ce n’est plus ce que nous allons obtenir, ni comment cela va nous
affecter, cela c’est de la vieille tyrannie. Il ne s’agit plus d’intérêts
personnels. C’est ce que le Seigneur veut, c’est ce qui Le satisfera et le
glorifiera. C’est la passion du cœur et c’est tellement engageant ! Quand
Il nous fait passer par tout cela, quand Il nous fait passer par-dessus le mur
des intérêts personnels, des intérêts mondains, du gouvernement de la chair
pour nous tenir sur le terrain où tout est du Seigneur et pour ce qu’Il veut,
nous trouvons le pays coulant de lait et de miel. Nous trouvons les richesses
de Christ, nous sommes parvenus au ciel ouvert. Beaucoup de notre travail et de
notre vie chrétienne sont tournés vers le moi. Tant que cela ne passera pas de
moi au Seigneur, pleinement et entièrement, nous ne connaîtrons rien de la
plénitude spirituelle de la vie céleste. C’est cela qui est représenté ici.
Puisse le Seigneur nous trouver tous
faisant cette grande transaction : ‘’Chaque homme… une pierre’’, et
ce Jourdain avec tout ce qu’il signifie trouver une place dans nos cœurs.
CHAPITRE
6
LA VOIE DE LA FINALITÉ DIVINE
Nous
n’allons pas lire tout le livre de Josué, mais ce sera notre référence tout le
long de notre méditation.
Il est nécessaire pour nous, dès le début, et avant de
considérer plus avant la loi céleste, d’avoir bien en vue la finalité de cette
voie. Nous avons remarqué que Dieu commençait avec le ciel, ensuite venait ce
qui était de la terre. A la fin de la Bible, c’est ce qui vient du ciel qui
achève tout le processus de ses activités par delà les âges, pour qu’au terme
tout soit une pleine expression de ce qui est céleste, l’expression de ce qui
est céleste en plénitude. Cela, c’est l’aboutissement. Nous disions, pour
commencer que les cieux gouvernent tout. Comme c’est le cas dans la nature,
ainsi en est-il pour les choses de l’Esprit. Tout est gouverné par les cieux,
et la terre et tout ce qui est terrestre doit avoir avec cela et répondre à ce
qui est céleste.
Considérons-le comme une vérité
spirituelle. Ce qui est vrai dans le domaine naturel de la création est aussi
une expression de la pensée de Dieu. Cela signifie que, tout comme ce monde et
cette terre sont gouvernés, contrôlés par des forces et des corps célestes, et
que s’ils déviaient de cette relation avec ces corps célestes, ou de leur
trajectoire, ils se désintègreraient, se gèleraient ou se consumeraient. Ils
cesseraient de fonctionner comme un tout organisé et de la même manière, c’est
vrai spirituellement. La Bible toute entière est catégorique sur ce fait :
ce qui est ici-bas a un rapport avec ce qui est dans le ciel. Tout vient du
ciel et doit répondre au ciel et s’ajuster par rapport au ciel. Le Saint-Esprit
est venu du ciel et Il est ce lien pour nous unir à ce qui est dans les lieux
célestes.
Ces choses ne sont pas juste des idées
abstraites. Ce sont des facteurs qui sous-tendent tout ce que nous avons dans
la révélation divine des Écritures. Tout le contenu de la Bible, du premier au
dernier verset, peut se résumer de cette manière : le ciel défie cette
terre et cette terre doit apporter une réponse au ciel. Il y a d’innombrables
aspects dans tout cela, mais c’est un fait, qu’à la fin de toutes choses, le
céleste sera pleinement réalisé dans la création, surtout de manière
spirituelle, dans le peuple de Dieu. C’est l’aspect de cette finalité que nous
voulions introduire en préambule.
Maintenant, en relation avec cette
finalité, nous devons noter une autre vérité qui doit nous gouverner. Mais
permettez-moi premièrement de dire quelque chose entre parenthèses. Certaines
des expressions employées sont très familières. Je crains toujours un peu que
cette familiarité avec la phraséologie n’en émousse parfois le sens. Quand nous
employons cette expression : ‘’une chose qui gouverne’’, arrêtons-nous un
instant pour saisir sa pleine signification. Cela signifie que, si nous sommes
sous le gouvernement d’une loi, nous ne pouvons pas échapper à cette loi. Il y
a des lois de la nature agissant dans nos corps et dans ce monde. Elles
existent et si vous les ignorez, elles ne seront pas inopérantes pour autant.
Vous verrez qu’à la longue, elles agiront, et qu‘en définitive, vous serez mis
de côté. Mais ajustez-vous à elles, cela signifiera votre salut et donnera du
sens à votre vie. Elles ‘’gouvernent’’ que vous l’aimiez ou non. Par
exemple : ‘’Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi.’’ (Galates
6.7 NEG) C’est une loi ! Vous ne pouvez pas y échapper ! Il y a
de nombreuses lois comme celle-là. Ainsi, quand nous parlons d’une loi ou d’une
vérité qui gouverne, c’est quelque chose d’établi par Dieu dans Son univers. Il
est préférable de le découvrir et d’obéir.
DIEU
CHOISIT SOUVERAINEMENT DES VASES
Considérons maintenant une vérité qui gouverne, en relation
avec la finalité divine. Dieu choisit des vases, individuels et collectifs, ou
corporatifs, et les amène d’une manière étrange et souveraine en relation avec
Sa pleine finalité. Il va faire en eux quelque chose qui signifie bien plus et
qui va bien au-delà de ce qu’ils sont eux-mêmes. Il choisit des vases
(individuels ou corporatifs) la Bible est pleine de cela. Il se met alors à
travailler avec ces vases, à faire quelque chose de manière extraordinaire, de
façon beaucoup plus pleine, pour que par le moyen de ce qu’Il fait dans de tels
vases élus, Il puisse en atteindre bien d’autres au-delà de ce qu’ils sont en
eux-mêmes. C’est une vérité qui gouverne. Il fera quelque chose dans un vase
élu qui, allant bien au-delà de lui-même ou de ses membres, sera pour l’utilité
d’un plus grand nombre.
LES
VALEURS REPRÉSENTATIVES
Maintenant nous considérons cela un moment, car notre manière
de penser a toujours besoin d’être éclairée. Il se pourrait très bien que
beaucoup parmi nous, en lisant ces lignes, disent : ‘’Je ne vois pas que
je sois un vas élu de manière particulière.’’ Vous pensez à ces hommes auxquels
nous avons fait allusion et ceux qui son des pionniers de cette voie
céleste : Abraham, Moïse et bien d’autres. Et vous dites : ‘’Je ne
suis pas un Moïse ou un Abraham. Je ne vois pas comment je peux faire partie de
cette catégorie de personnes.’’
Bien, il peut se faire qu’il y ait parmi vous des individus qui
soient choisis par Dieu pour quelque chose de cette nature, au-delà du rang
ordinaire, comme nous disons, oui cela peut être vrai. Mais il y a cet autre
aspect, c’est que vous pouvez être une partie d’un vase corporatif ou
collectif, seulement une partie de cet ensemble. Si vous l’êtes, vous pouvez
considérer que vous êtes en rapport avec un grand dessein (et probablement que
vous l’êtes. Je pense que j’irai plus loin en disant : ‘’et vous l’êtes’’
si le Seigneur a posé Sa main sur vous. Il a mis en vous le sens de cette
destinée, d’avoir été appelé à quelque chose de plus que juste ‘’être un
chrétien’’ qui est le sentiment très fort d’un appel. Si cala est vrai, vous ne
devez pas seulement vous regarder vous-même comme un simple individu, avec vos
propres expériences spirituelles comme si vous étiez une personne seule, ou
comme si vous étiez quelque chose de très spécial.
Permettez-moi d’aborder l’autre aspect. Vous pouvez être impliqué
dans ce que Dieu fait, avec un vase collectif, , sans pour autant concernant
votre propre vie, en saisir la signification et dire : ‘’Pourquoi est-ce
que je passe par cela ?’’ La réponse est que vous êtes une partie d’un
plus grand ensemble. Fréquemment nous constatons que de très grandes pressions
s’exercent sur nous individuellement. Mais quand nous commençons à confronter
certains récits, nous découvrons que d’autres croyants, liés spirituellement à
nous, ont eu les mêmes expériences. C’est la grande loi du corps : ‘’et
si un membre du corps souffre, tous les membres souffrent avec lui.’’
(1Corinthiens 12.26 NEG) Qu’en est-il de tout cela pour nous ?
C’est quelque chose de corporatif et de collectif. Bien que
nous ne puissions pas tout savoir, ni tout suivre, du travail qui se fait, Dieu
agit d’une manière corporative et nous sommes une partie de cela. Nous portons
le fardeau de quelque chose de beaucoup plus grand que nous-mêmes. Cette
relation spirituelle nous entraîne dans ce grand dessein de Dieu, qui doit
tenir compte du céleste, et qui est bien plus grand que cette terre. C’est ce
qui fait de nous une unité. Ce n’est pas que nous nous joignons à une certaine
chose, que nous avons notre nom sur un registre d’appartenance (à ceci ou cela)
ni que nous nous reconnaissons publiquement
comme membre d’une certaine société. Ce n’est pas cela. Vous pouvez être
à plusieurs kilomètres, à des centaines ou à des milliers de kilomètres, du
lieu où cela se fait, vous en ressentirez les effets des milliers de kilomètres
plus loin. En effet, quand vous entrez dans le domaine céleste, les limitations
terrestres disparaissent : la géographie, les distances et le temps s’en
vont. Ils n’ont aucune emprise dans ce domaine.
Si seulement nous pouvions saisir la conception céleste de
l’Eglise ! Oh ! Combien sont insensées nos conceptions terrestres de
l’Eglise ! Nous devons être débarrassés de cette terre et de tout ce qui est ici, comme de tout ce qui peut être
appelé l’Eglise. Vous découvrirez alors que cette une unité céleste et que tout
ce qui est fait ici-bas ne peut pas parvenir à cela. C’est là où nous en étions
restés quand nous parlions du passage du Jourdain dans notre dernier chapitre.
Dans ce Jourdain, quelque chose a été laissé derrière. Le peuple se déplaçait
du domaine terrestre vers le céleste. Nous y reviendrons encore, mais cela doit
être une réalité spirituelle, une prise de conscience dans laquelle, nous
entrons. Nous ne pouvons pas toujours expliquer et comprendre pourquoi nous
pouvons être dans un temps aussi mauvais, mais l’explication céleste c‘est que
nous sommes impliqués dans une chose qui est en relation avec le plus plein
dessein de Dieu, et que nous souffrirons, ou que nous passerons par cette
expérience de manière corporative. C’est merveilleux quand, nous rencontrons de
temps à autre, d’autres croyants avec lesquels nous expérimentons la communion
spirituelle, et que nous constatons qu’ils sont passés exactement par la même
chose que nous avons vécue. Le Seigneur leur a dit quelque chose et a fait
quelque chose avec eux, qui n’est pas ordinaire ou habituel, mais qui est
céleste.
LES
VALEURS INTRINSÈQUES
Maintenant, tout est en relation avec le
fait, mentionné auparavant, que Dieu choisit des vases collectifs ou
individuels, pour faire en eux ce qui est destiné à un beaucoup plus grande
nombre de personnes. Ces vases, qu’ils soient individuels ou collectifs, sont
représentatifs de ce que Dieu désire faire à une plus grande échelle et à un
plus grand nombre. Mais Il le commence en eux. Je pense que c’est ce que Paul
voulait dire quand il déclarait :’’…en moi le premier…pour que je serve
d’exemple.’’ (1Timothée 1.16 NEG) Je crois qu’il y avait par là qu’il y
avait un aspect représentatif dans ce que Dieu allait accomplir par lui. Tout
ce que le Seigneur allait faire par lui était pour un domaine plus grand :
les Eglises, les provinces, les nations. Ce témoignage était représentatif.
Dieu allait opérer à une plus vaste échelle par cet homme, non pas en lui
donnant quelque chose à dire, mais en travaillant quelque chose en lui.
Ne nous méprenons pas car Dieu fait
une chose en premier lieu. Il introduit dans le vase une représentation de Sa
plus pleine pensée, au moyen d’expériences particulières, inhabituelles et
étranges. Il y a très peu de choses ordinaires dans la vie et l’expérience d’un
tel vase. Tout est extraordinaire, inhabituel. Les vases représentatifs, qu’ils
soient individuels ou collectifs, sont choisis afin qu’en eux soient établies les
valeurs intrinsèques, essentielles destinées à un domaine et à une sphère
plus grande. Pour quelque chose qui sera propagé, pour aller bien plus loin,
au-delà de lui-même, capable d’un grand élargissement et d’une vaste expansion.
En chimie, nous parlons de la
‘teinture-mère’’. Nous voulons parler par cette expression de quelque chose que
vous pouvez diluer et diffuser. C’est la substance même de l’essence
concentrée. Mais l’objectif de tout cela, dans n’importe quel vase, sera de
produire des valeurs intrinsèques, de concentrer l’essence, c’est là un travail
considérable. Il n’y aura rien d’ordinaire dans ce domaine. Certains parmi vous
peuvent être capables de comprendre cela par expérience. Les agissements de
Dieu envers vous ne sont d’aucunes manières des transactions ordinaires. Parfois
vous ressentez que la concentration dans votre expérience est bien trop
forte ! Vous vous demandez parfois comment vous allez pouvoir passer par
toutes les voies et les manières de procéder du Seigneur.
Je me tiens tout près de ce que relate la
Bible. Ne pensez pas que je parle en dehors de la Bible. Je parle de
l’arrière-plan, c’est ce que la Parole de Dieu révèle. C’est l’expérience
d’Abraham. Dans cet homme, nulle expérience ordinaire, mais il y a une
concentration de l’œuvre de Dieu. Pensez à la grande phalange qui a puisé ses
valeurs dans tout cela. Abraham, plus d’une fois, est parvenu au point de
rupture, là où il ne pouvait plus rein supporter. Dieu devait alors intervenir
pour le faire progresser. La valeur intrinsèque du céleste sera la chose la
plus éprouvante à laquelle nous serons toujours confrontés.
Dans notre nature nous sommes ainsi,
absolument terrestres, nous sommes terre à terre dans chacune de nos voies.
Nous devons sans cesse voir des choses qui sont de la terre. Nous devons
ressentir des choses qui sont de la terre. Nous devons avoir toutes les évidences
de ce qui est terrestre. Mais Dieu nous sort de la terre, du terrestre
(d’une manière spirituelle) et nous suspend, en moyenne altitude, pour nous
parler. C’est une sorte de position plutôt inconfortable, excessivement
éprouvante. Vous ne savez plus où vous êtes, vous ne pouvez plus exprimer les
choses, vous ne pouvez pas poser vos pieds ici-bas, solidement, et ressentir
que vous êtes sûrs de quelque chose. Dieu bouleverse votre capacité à vouloir
compter, calculer et interpréter, et ainsi faisant, rend absolument nécessaire
d’avoir une autre sagesse et une autre compréhension qui n’appartiennent pas du
tout à cette terre, à ce monde ou aux hommes. C’est céleste. C’est cela l’expérience
de ces pionniers de la voie céleste. Entendez-les pleurer sur ce qui en eux est
encore terrestre, parfois même se plaignant devant le Seigneur. Ecoutez
Jérémie : il s’élève des profondeurs. Dieu recherche ces valeurs
intrinsèques et intenses.
LE MINISTÈRE SPONTANÉ
Nous aborderons à présent le ministère
spontané. Je souligne ce mot ‘’spontané’’, non pas un ministère organisé, mais
un ministère spontané. Quand c’est ainsi, vous avez seulement besoin d’être et
cela devient évident. Est-ce que vous comprenez cela ? Vous devez
seulement être et il se manifeste. Vous ne pouvez pas plus le restreindre que
vous ne pouvez éteindre le soleil là-haut dans le ciel.
Vous remarquez cela dès le commencement du
ministère du Seigneur. Tout d’abord, Il demeurait ce qu’Il était devant les
hommes et ensuite Il leur demandait d’être comme Lui. Il était né tout aussi
simplement que nous pouvons le lire dans les Evangiles. Vous pouvez lire les Évangiles couvrant l’histoire des trois années du Seigneur avec Ses disciples,
et vous pouvez lire le récit de Ses derniers jours sur la terre et celui de la
Croix. C’est une histoire tellement grande en elle-même ; mais nous
n’avons pas tout le récit, parce Qu4il était impossible d’enregistrer tout ce
qui se passait à l’intérieur de tous ces hommes. Même durant ces trois années,
je m’aventure à dire qu’ils étaient de plus en plus au bout de leurs
ressources. Ils ne savaient pas où ils en étaient, ce que cela signifiait et
vers où tout cela les conduisait. Ils essayaient sans cesse de ramener les
choses dans le domaine de leur propre compréhension et de leur propre
mentalité, les interprétant avec ce qu’ils savaient de la prophétie et ainsi de
suite. Ils ramenaient tout à un niveau plus bas et le considéraient avec la
lettre. Jésus les étonnait tout le temps. Il était continuellement énigmatique.
Ils ne pouvaient pas sonder le mystère de cet Homme. Il ne faisait jamais les
choses selon la lettre, pas même selon Moïse. Il bouleversait entièrement tous
les concepts. Que fait-Il ? Qu’est-ce que cela signifie ?
Si nous abordons l’aspect de la Croix,
vous ne trouverez pas le récit des profondeurs de leur âme angoissée et de leur
perplexité en ces jours. Vous pouvez seulement comprendre cela à partir de
votre propre expérience. Quand le Seigneur commence à faire ces choses-là en
vous, mettant à nu ce qui se trouve en vous en profondeur, et réfutant toutes
vos attentes paraissant aller à contre-sens par rapport avec ce que vous seriez
en droit d’attendre de Lui. Il ne fait pas ce que vous espérez. Parfois, vous
êtes dos au mur par les interventions répétées du Seigneur contre vous. Le
Seigneur prenait donc position dans leurs cœurs et ils passaient par des
expériences très profondes.
Ensuite, par ces hommes, Il avait établi
des Églises, des compagnies de croyants pour que tout alors puisse commencer.
Il y a une espèce de discipline et de formation qui appartiennent à la vie
corporative, lorsque vous cessez d’être une unité séparée, et que vous vivez
une vie liée à d’autres croyants, pour vivre cette vie corporative, une vie
céleste sur la terre. Le Nouveau Testament montre que ce n’est pas n’importe
quoi, ni une chose facile. Vous pouvez penser que cette une chose très exquise
d’être dans une assemblée, mais ce n’est pas toujours ainsi. Cette assemblée
peut passer par quelque douloureuse expérience. Il y a quelque chose qui
survient, une œuvre de Dieu qui se fait et c’est parfois si profond et si
terrible que vous ne savez pas ce que cela signifie pour le Seigneur. Nous
enregistrons tout cela. C’est une voie profonde, une voie de souffrance. Nous
soufrons ensemble comme une assemblée, c’est une souffrance corporative, un
travail corporatif. Ainsi, ces Églises étaient amenées à l’existence et elles
passaient par tout cela. Elles étaient enseignées aussi, , mais dans cette voie
de l’instruction et de l’enseignement, il y avait toujours le parallèle et la
discipline correspondante du Saint-Esprit en eux. L’Esprit Saint avait Sa main
sur eux et les traitait d’une manière drastique. Alors les choses se
manifestaient concrètement.
Vous pouvez dire : ‘’bien, donnez un
exemple de cela.’’ Considérez tous ces incidents à Corinthe. Qu’est-ce que Paul
leur disait ? ‘’C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup
d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.’’ (1 Corinthiens
11.30 NEG) Il y a une histoire spirituelle dans cela. L’Esprit Saint avait
pris en main la situation. Ils auraient pu considérer tout cela d’une manière
naturelle. ‘’Quelqu’un est malade : envoyez donc un docteur.’’ Mais
attendez une minute. Est-ce qu’il ne peut pas y avoir un facteur spirituel lié
à tout cela ? Est-ce que le Saint-Esprit n’a pas quelque chose à faire
dans tout cela ? Paul dit : oui !Cela ne signifie pas que tous
ceux qui sont malades sont des délinquants spirituels, mais le principe est là.
L’Église est disciplinée par l’Esprit saint, en relation avec le plein dessein
de Dieu.
La chose est claire. Dans un premier temps
Dieu obtient des individus, puis une compagnie d’hommes et de femmes pour agir
avec eux d’une manière particulière. Ce n’est pas parce qu’ils ont donné un
message ou apporter une vérité, mais à cause de ce que Dieu a fait en eux, ils
ont un ministère spontané. Ils e manifeste, c’est tout ! D’une manière ou
d’une autre il agit, sans que même ils soient capables de l’expliquer. Le
Saint-Esprit a pris position et Il voit que ce qu’il a pu faire s’est accru, et
que cela va au-delà des anciennes limites. Tout cela se manifeste simplement.
Paul disait au sujet de l’Église de Thessalonique : ‘’Non seulement, en
effet, la Parole du Seigneur a retenti de chez vous dans la Macédoine et
l’Achaïe, mais encore votre foi en Dieu s’est fait connaître en tout lieu, de
telle manière que nous n’avons pas besoin d’en parler.’’ (1 Thessaloniciens 1.8
NEG) Pensez-vous que cela
indiquait qu’ils envoyaient nécessairement des évangélistes ? Ils peuvent
l’avoir fait, mais il ne le dit pas ainsi. Regardez le contexte et vous verrez
que Paul dit : ‘’en tout lieu, dans les autres Eglises, ils parlent
de vous. Je n’ai pas besoin de parler de vous, c’est connu.’’ C’est par le
ministère spontané que Dieu agit. Dieu nous prend en main pour obtenir ces
valeurs intrinsèques, et Il ne va pas les laisser inopérantes.
Donc ce que Dieu a en vue gouverne Sa manière d’agir à l’égard de
Ses instruments. La plénitude céleste
est Sa finalité et motive toutes Ses actions envers Ses instruments, ceux qu’Il
a choisis. Il introduit en eux une plénitude céleste.
Nous devons réaliser que pour Dieu, rien n’est une fin en soi. La
conversion n’est pas une fin en elle-même. C’est une affreuse tragédie de
considérer la conversion comme une fin en soi, de pouvoir repartir avec la
sensation d’être assez satisfait. Arrêtez après la conversion et voyez ce qui
arrivera, avec vous ou quiconque. Quelle en sera la conséquence ? Tout le
sens du dessein décline, toute la vitalité de la conversion s’affaisse, vous
obtenez simplement beaucoup de gens convertis. Ils sont convertis. Ils ont cru
au Seigneur Jésus, mais ils ne sont que convertis et le grand problème,
aujourd’hui, c’est ce grand nombre de convertis sur cette terre. Ils ont cessé
d’avancer, leur conversion a été une fin en elle-même.
Même la vie d’assemblée n’est pas une fin en elle-même. Rassemblez les
croyants en une expression corporative, et mettez une séparation par rapport à
ceux qui les entourent, cela leur permettra d’être quelque chose en eux-mêmes,
qu’ils aient du bon temps ensemble et la même chose se produira. Il en sera de
même pour l’œuvre du Seigneur, si elle est une fin en elle-même, si elle
devient une certaine chose, ce sera encore une tragédie. Nous prenons à bras le
corps le travail du Seigneur, dans un certain sens. Le travail peut être
missionnaire, comme il est parfois
appelé, ainsi que tout autre sorte de travail spécifique. S’il en est ainsi,
cette chose particulière se circonscrira en elle-même, cette sphère se réduira,
cette manière de faire parviendra à sa fin. Vous pourrez, bien entendu, tout
recommencer, mais vous aurez tout perdu, tou ! L’œuvre était devenue
quelque chose en elle-même.
A
présent, revenons à ceci, si le Seigneur a fait quelque chose en vous, en moi,
dans un groupe de croyants, avec ce caractère, avec cette essence céleste, rien
ne sera une fin en soi-même. La sphère peut changer, la forme peut varier, mais
la chose sera là. Si c’est véritablement céleste, Dieu aura obtenu ce qu’Il
voulait et Il trouera une issue à tout cela. Nous limitons notre ministère et
notre propre utilité quand nous nous abaissons au domaine terrestre. C’est une
tragédie. Faites-en votre ministère, mon ministère et cela sera
ramené au niveau du terrestre. Il n’aura pas d’impact, il ne réalisera pas la
finalité de Dieu.
Oh ! Cette fâcheuse tendance à posséder des choses dans le domaine
de Dieu et à les faire nôtres ! Je veux dire ici, que, si vous avez un
mandat de Dieu, si vous avez l’onction du ciel, si vous avez un ministère donné
par Dieu, et si vous ne le considérez pas comme vôtre, ou indispensable pour
vous de le réaliser en tant que tel, il s’accomplira et ni la terre, ni l’enfer
ne pourront l’arrêter. Le ciel veillera sur lui. Mais il doit être maintenu en
relation avec le ciel. L’onction vient du ciel et tout ce que signifie
l’onction doit être en relation avec le ciel et le ciel se verra dans ce
ministère. Mettez Paul en prison, son ministère n’est pas en prison, il
continue à porte du fruit. C’est lié au ciel. ‘’…celui qui domine est dans les cieux.’’ (Daniel 4.26 NEG) Mais si nous l’avons ramené en bas, sur la
terre, alors le ciel ne peut pas le parrainer. Hélas ! Beaucoup de cas
historiques confirment cela.
Maintenant, voyant que la finalité voulue par Dieu est la plénitude
céleste et spirituelle, produite par un accroissement progressif, nous devrions
désire connaître ce que signifie cette voie. Cela devrait réellement nous
préoccuper de connaître ce qu’est la voie céleste pour parvenir à ce que Dieu
veut. ‘’Or, tout ce qui a été
écrit d’avance l’a été pour notre instruction’’ (Romains 15.4 NEG) Ce livre de Josué fait partie de ce qui est
écrit ‘’d’avance’’ pour notre apprentissage. Il nous donne beaucoup de lumière
sur cette question de la voie céleste. Mais la voie céleste est tellement
contraire à la voie terrestre ! Je ne sais pas ce que vous éprouvez quand
nous parlons de la finalité que Dieu veut en termes de plénitude spirituelle,
sachant que c’est ce à quoi Dieu travaille ! A quoi vous
attendez-vous ? Je pense que la première partie de ce livre contient bien
des lumières sur tout cela.
LE SERVITEUR DE L’ESPRIT
Regardons seulement à Josué lui-même. Rappelons-nous que Josué est
représentatif, ici, de tout les saints de Dieu et de tous Ses serviteurs. Ce
que Dieu fit en Josué, c’est ce que Dieu veut faire dans tous ceux qui le
serviront. Dieu le faisait en lui en relation avec une plus grande compagnie.
Bien ! Comment cela commence-t-il ? Le livre débute ainsi : ‘’Après la mort de Moïse, serviteur de
l’Eternel, l’Eternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse…’’ (Josué 1.1
NEG ; ce mot est en réalité
‘’assistant, préposé’’) Avec tout ce qui est en vue dans ce livre,
vous pensez peut-être qu’il aurait mieux valu un meilleur commencement que
celui-là. Moïse serviteur du Seigneur et Josué seulement son assistant. Il
n’est pas introduit avec quelque titre officiel tel que ‘’le serviteur du
Seigneur’’. Il n’est pas introduit officiellement dans ce domaine, non, pas du
tout. Il n’est qu’un simple assistant. Considérons ce terme dans la Bible et
voyons où il nous conduit. Le même mot est employé pour Jean-Marc : ‘’ils avaient Jean pour aide’’ (Actes 13.5
NEG) Qu’est-ce qu’un
assistant ? Bien, s’il y a une chose que fait un assistant, c’est qu’il
connaît cette suggestion qui lui permet
d’accomplir ce qui lui a été demandé. C’est ce qu’est le puissant Josué,
et c’est là où il a commencé.
Nous sommes bien conscients de ce que représente Elisée. Quelle grande
place Elisée a pu avoir, avec la double portion de l’esprit d’Elie, et de plus
grandes œuvres que n’avait pu faire Elie ! Souvenez-vous de ce qui est dit
d’Elisée : ‘’Elisée…qui versait
de l’eau sur les mains d’Elie’’ (2Rois 3.11 NEG) Il était son assistant. C’est là qu’il a commencé.
Dans Josué chapitre dix, quand Josué ordonne au soleil : ‘’soleil arrête-toi !’’, il est dit ‘’Il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant, ni après, où
l’Eternel ait écouté la voix d’un homme ; car l’Eternel combattait pour
Israël’’ (Josué 10.12 et 14 NEG) Cet
homme touchait les choses célestes. C’est immense ! Où cela a
commencé ? Avec Moïse, ‘’assistant’’ ! Il a appris la
suggestion : faire comme il lui a été dit, faire des choses triviales,
être obéissant, occuper une position humble. Ne pensons pas que c’était facile
pour Josué. Josué avait une âme comme n’importe qui d’autre. Dans l’épisode où
d’autres dans le camp prophétisaient, Josué allant vers Moïse lui dit : ‘’Mon seigneur,, empêche-les !’’ Moïse lui répondit : ‘’Es-tu jaloux pour moi ? Puisse tout
le peuple de l’Eternel être composé de prophètes !’’ (Nombres 11.26-29
NEG) Josué avait une âme. Il
pouvait affirmer ses propres pensées. Il était alors un jeune homme. Mais ici,
il se présente au commencement de la grande œuvre de sa vie. Maintenant, il
émerge en relation avec le véritable dessein de l’appel souverain de Dieu. Le
récit commence ainsi ‘’Moïse, serviteur de l’Eternel…Josué, fils
de Nun, serviteur de Moïse’’. N’est-ce
pas un principe ? Il y a quelque chose dans cela. Nous devons toujours
nous rappeler que c’est le Saint-Esprit qui a écrit la Bible. Le Saint-Esprit
est toujours cohérent en rapport avec ces principes spirituels. Peu importe où,
quand, comment : le principe reste exactement le même.
Les Lévites commençaient le ministère à l’âge de vingt-cinq ans, mais il
ne leur été pas permis d’assumer une pleine responsabilité avant d’avoir trente
ans. Ils étaient assistants des Lévites ‘’titulaires’’ pendant cinq années. Ce
principe de serviteur se retrouve partout dans l’Ecriture. Une phase ou une
période d’apprentissage précède toujours la pleine approbation. La plénitude
est suspendue jusqu’à ce que l’éducation particulière de cette période, en tant
que serviteur soit apprise. C’est cette aptitude à obéir, à recevoir des
ordres, à être dans la suggestion, à servir. Nous ne devons pas en conclure que
nous sommes rien. Ce que nous pouvons être doit procéder naturellement de ce
que nous avons expérimenté. N’attendez pas que, si Dieu vous appelle à Le
servir, il y ait aussitôt et forcément une grande démonstration de Sa puissance
et de Sa plénitude. Josué avait été le serviteur de Moïse, longtemps avant
d’être son successeur, et avant que l’esprit de Moïse ne se manifeste en Josué.
Dieu creuse en profondeur, Il n’a aucun plaisir dans ce qui est superficiel. La
mesure de notre utilité, en relation avec Son plein dessein, sera selon la
mesure acquise lors de notre discipline dans l’épreuve. Nous ne serons jamais
des leaders spirituels avant d’avoir appris l’humilité en qualité de serviteurs
fidèles.
Rappelons-nous que la succession n’est jamais officielle dans les choses
célestes. Ce n’est jamais par la sélection humaine. Ce n’est jamais le fait de
personnes concernées. Vous ne pouvez pas prétendre que vous êtes le successeur
de ce que Dieu a pu faire jadis.
Vous ne pouvez pas prétendre que vous pouvez
entrer dans ces choses, ou en avoir le droit, car quoi qu’il en soit personne
ne pourra vous y introduire. Si c’est céleste, la succession est souveraine et
spirituelle. Vous ne savez jamais comment la souveraineté divine va agir, mais
vous pouvez être tout a fait sûrs que le dessein divin va oeuvrer de manière
contraire à votre et à vos idées.
LA
GRÂCE SOUVERAINE DE DIEU
Le prochain mouvement fut d’envoyer des
espions. Josué fit donc partir ces espions. Qu’avait déclaré le Seigneur ?
‘’Toute la terre est devant vous. Je vous l’ai donnée’’ En ce jour, je
commencerai à t’élever à la vue de tout Israël’’. C’est une immense
plénitude qui est en vue. Alors, sûrement, il doit y avoir quelque chose de
très digne et d’honneur. Pas du tout ! Rahab, une courtisane, est la clé
de la situation toute entière. Une femme sans réputation, ou plutôt avec une
mauvaise réputation, qui n’avait aucun statut dans le monde, mais tout est lié
à elle. C’est la souveraineté et c’est
la grâce. Et vous n’allez pas entrer dans le domaine de la plénitude céleste en
dehors de ces deux réalités. Malgré sa stature spirituelle, Josué avait
découvert que tout était dépendant d’une femme prostituée.
Dieu a des manières étranges de nous
humilier. Combien souvent, nous cherchons quelque chose de merveilleux, de
grand, de glorieux, de noble, quelque chose qui ait de la réputation, en
relation avec les grandes choses de Dieu. C’est alors que Dieu nous amène bien
bas pour accepter une chose qui n’est ni reconnue, ni couramment admise. Il
nous met dans une position où, si nous voulons la louange, nul ne nous louera.
Si nous voulons quelque chose qui nous donnera de l’influence dans le domaine
de l’utilité, cela ne se fera pas. Il n’y a aucune chance d’obtenir quelque
chose en suivant cette manière de faire-là dans ce monde. Quelle influence
cette femme avait dans Jéricho ? Pensez-vous que ses paroles avaient une
quelconque valeur ? Pas du tout ! Elle n’était pas recommandée par
les quartiers chics de la ville ! Si ce n’est pas issu du ciel, alors rien
ne peut le favoriser. Nous n’obtenons aucune aide. Nous sommes plutôt en dehors
de toute influence humaine. Nous n’avons aucune issue, aucun terrain privilégié
ici-bas, si ce n’est dans le ciel. Josué n’a pas obtenu l’aide des gens
influents dans cette affaire. Tout vient du ciel, il est souverain ou pas du tout.
Et c’est par la grâce, car Rahab est dans
la généalogie de Jésus-Christ. C’est merveilleux ! Quand vous considérez
la généalogie du Nouveau Testament :Rahab ! Oh ! Quelle
grâce ! Qui est-ce qui peut recommander Rahab ? Qui peut la mettre
dans le récit inspiré, les saintes Écritures, dans la lignée de
Jésus-Christ ? Personne, sauf la grâce et cela vient du ciel. Il en est
toujours ainsi. S’il doit y avoir quelque chose avec une réelle valeur, ce sera
à cause de la grâce souveraine, et de rien d’autre, aucune autre
recommandation. Nous sommes hors de toute cour, nous n’avons rien pour soutenir
nos revendications, rien pour aller de l’avant naturellement. C’est en droite
ligne avec le principe de Rahab. Pensons au grand Josué qui a dû parvenir là.
C’est sans cesse le principe de toute la Parole de Dieu. Si seulement, je
pouvais vous montrer encore et encore que c’est ainsi. Nous pensons :
‘’Pourquoi Dieu semble-Il progresser dans cette voie au risque de porter tort à
Ses propres intérêts, au risque de compromettre la réussite de Ses desseins, de
véritablement le rendre plus difficile. Il pourrait au moins choisir une
personne respectable, sans que pour cela, elle soit importante ou influente.’’
Non, Il prend une personne sans réputation. Il va de l’avant en donnant à cette
chose, le caractère et la valeur d’un principe. C’est issu du ciel ou ce n’est
rien, moins que rien. Cette femme est la clé de Jéricho et Jéricho est la
cl é du pays. C’est la sorte de clé qu’Il utilise.
L’HOMME
NATUREL REJETÉ
Après avoir traversé le Jourdain, Josué
ordonna que chaque tribu d’Israël soit représenté par un homme. Ils ont donc
pris douze pierres qu’ils mis dans le lit du Jourdain et ils les ont laissées
là. Tout Israël a été laissé dans le lit du Jourdain, représenté par les
pierres portées par les douze hommes. C’est ce que Dieu voit, laissé là, en bas
dans ce lieu. Quelque chose est laissé derrière dans le Jourdain. Ce qui
traverse et parvient à l’autre rive, est un témoignage au fait que quelque
chose a été laissé derrière, parce que Guilgal suit aussitôt cette expérience.
Quelque chose a été laissé derrière. Nous ne pouvons pas apporter cela de
l’autre côté. Sa place est dans le Jourdain. Cela n’a aucune place dans le
ciel. Cet homme naturel, cette idée corinthienne de l’homme est au fond. Dieu
l’a laissé là. Les eaux le couvrent, et le reflux passe sur lui, il est
dessous, enterré pour toujours : ‘’…elles y sont restées jusqu’à ce
jour.’’ (Josué 4.9 NEG) C’est la voie de l’élargissement spirituel.
Mais Dieu doit introduire ce principe en nous. Il me semble que
Guilgal était l’application pratique typifiée par les pierres dans le lit du
fleuve. Ces pierres représentaient l’union du peuple de Dieu, avec Christ, dans
la mort et l’ensevelissement. L’homme naturel qui était tellement en évidence
dans le désert est mis hors de Sa vue. Guilgal concrétise cette vérité et
l’applique perpétuellement. Colossiens 2.11-12 confirme cela. Nous devons
éprouver en notre âme (sur la chair) l’œuvre tranchante de la croix, la mort de
Christ. Nous pouvons croire toute la doctrine de Romains 6 , et il peut y avoir
une grande négation en nous-mêmes de tout cela. Le ciel ne se commettra pas
lui-même dans la chair, ou dans la vie naturelle. Si nous sommes occupés avec
nous-mêmes, parlant de nous-mêmes, de notre travail, de la façon dont laquelle
nous avons été employés etc, nous ne sommes pas dans les pleines valeurs d’un
ciel ouvert. C’est tellement facile de glisser, et au lieu de donner gloire à
Dieu, quasi-inconsciemment de la donner
à un aspect de l’œuvre ou au travail lui-même. Quand cela arrive l’atmosphère
change et les croyants, sensibles spirituellement, savent que quelque chose est
arrivé, un nuage est descendu. Le ciel est tellement transparent qu’aune vapeur
de la terre ne peut venir l’assombrir. Cette plénitude céleste nécessite de la
transparence dans notre esprit.
PRENDRE POSSESSION DU DOMAINE CÉLESTE
13
Comme Josué était près de Jéricho, il leva
les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue
dans la main. Il alla vers lui, et lui dit : Es–tu des nôtres ou de nos
ennemis ?
14
Il répondit : Non, mais je suis le chef
de l'armée de l’Éternel, j'arrive maintenant. Josué tomba le visage contre
terre, se prosterna, et lui dit : Qu'est–ce que mon seigneur dit à son
serviteur ?
15
Et le chef de l’armée de l’Éternel dit à
Josué : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens
est saint. Et Josué fit ainsi. (Josué 5.13-15 NEG)
…les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous
sachiez quelle est l’espérance de son
appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les
saints (Ephésiens 1.18 Darby)
J’aimerais
dire tout d’abord, qu’il ne s’agit pas ici de parler de la correspondance entre
le livre de Josué et la lettre aux Ephésiens. Nous sommes occupés dans cette
étude par une pensée particulière, autour de laquelle tout se rassemble, et qui
en est le centre : l’intention de Dieu qui est d’avoir une expression de
la plénitude céleste sur cette terre à travers un peuple. Le cours entier de
Ses transactions à travers les âges, depuis qu’Il a étendu les cieux au-dessus
de la terre, a été, et est encore, d’un point de vue humain, comme un
pèlerinage spirituel, une marche en avant spirituelle vers le ciel. Cela ne
signifie pas nécessairement vers un certain endroit, mais en vue d’un certain
ordre de choses, selon la pensée de Dieu. C’est cet ordre auquel le Seigneur
Jésus se référait quand, parlant de la volonté de Dieu, Il disait : ‘’..comme
au ciel (Mathieu 6.10) , avoir tout comme c’est dans le ciel. C’est vers
cela qu’il y a cette voie céleste, cette course céleste, ce voyage céleste, et
nous cherchons à voir parmi d’autres choses, la nature de cette voie céleste.
C’est pourquoi, puisque nous avons vu que beaucoup ne connaissent que le
commencement de cette voie en se limitant à la conversion, le Seigneur lève des
instruments dans lesquels Il fait Son œuvre très profondément en relation avec
le ciel, afin d’initier la voie pour d’autres.
Maintenant essayons d’aller plus loin,
plus profondément. Avec les deux passages que nous avons lus, nous parvenons à
un point particulier dans ce domaine de la plénitude céleste. La deuxième
partie du livre de Josué, bien sûr, parle de l’héritage des tribus d’Israël.
L’héritage est alors partagé, réparti proportionnellement et possédé par le
peuple. Etrangement, dans la lettre aux Ephésiens (qui correspond à ce passage
de Josué) l’accent est mis sur l’autre aspect. Il est parlé de l’héritage de
Dieu dans Son peuple : ‘’…les richesses de la gloire de son héritage
dans les saints.’’ (Ephésiens 1.18 Darby) J’aimerai dire un mot à ce propos
avant de poursuivre, car ce n’est pas différent, ce n’est pas quelque chose
d’autre. C’est la même chose vue sous un angle différent.
Le Seigneur entre dans Son héritage
seulement quand Son peuple devient un peuple céleste. Pour que le Seigneur ait
Son héritage, Son peuple doit être là où Il est vu dans la lettre aux
Ephésiens. Quand il prend vraiment sa position et entre en possession, devenant
véritablement un peuple céleste, alors le Seigneur obtient Son héritage. Voir ‘’les
richesse de sa gloire dans son héritage dans les saints’’ signifie que nous
parvenons là où Il peut voir cela en nous. Il ne peut pas voir Son héritage dans
les saints tant qu’Il ne les voit pas à l’endroit où Il veut les voir, jusqu’à
ce qu’Il puisse réellement avoir un peuple qui réponde à Sa pensée : un
peuple céleste. Je dis ceci afin d’éviter toute confusion quand nous parlons
des gens possédant leur héritage, et du Seigneur possédant SON héritage.
Maintenant notre propos n’est pas
seulement de préciser la vérité concernant
l’héritage en Christ, qu’il soit pour nous ou pour le Seigneur. Pas
uniquement la vérité, mise en avant dans la Parole, que quand nous sommes en
union avec Christ dans Sa mort, l’ensevelissement et la résurrection, et
parvenus de l’autre côté, nous entrons dans le domaine de la plénitude céleste.
Le point que nous soulignons c’est la nécessité de devenir réellement un peuple
céleste, prenant possession de cet héritage, non pas de manière doctrinale ou
théoriquement, ni bibliquement, mais concrètement. Je suis sûr que vous
voyez la vérité, vous la contemplez, vous reconnaissez que c’est une
merveilleuse présentation. Je suis sûr que vous serrez cette pensée dans vos
cœurs. Le problème est que cela est très bien connu. Cela a été enseigné à
beaucoup de croyants, mais ils ne sont pas parvenus là. Ils ne sont pas entrés
dans l’expérience de cette position. Et de quelle utilité peut être toute notre
doctrine, l’enseignement, l’interprétation, la contemplation de tout cela et de
tout le reste, si nous ne sommes pas là ? Ainsi, nous devons bien
considérer cette voie pour y parvenir et qu’elle soit réelle.
LA
SEIGNEURIE DU SAINT-ESPRIT
La première chose, après ce travail préparatoire dont nous
avons parlé quelques pages auparavant, c’est le Jourdain. Nous avons laissé
quelque chose dans le lit du Jourdain, notre vieil homme crucifié. Il est laissé
là. Mais après l’y avoir laissé, et permis qu’il soit recouvert, après tout
cela et après Guilgal, (qui est le côté négatif, le renvoi) maintenant vient le
côté positif, l’acceptation, la réalité, la réelle prise de position ou
l’entrée en jouissance. Le fait de parvenir à la chose qui a toujours été en
vue. Car cela a été toujours en vue, même avant la sortie d’Egypte. C’était
déjà mentionné dans le cantique de Moïse. Oui, c’était vu par anticipation dans
ce grand cantique prophétique en plus de la délivrance de la mer Rouge. Cela a
toujours été plus ou moins évident à mesure que les jours passaient. Parfois
fort et clair, positif et saisissant, et en d’autres temps, faiblissant et
s’éloignant, de manière abstraite.
Mais à présent, tout cela est présenté
comme une chose accessible car la préparation a été faite. Venons à ce passage
que nous avons lu dans Josué 5.13-15. Josué se tenait devant Jéricho : ‘’Il
leva les yeux et regarda. Voici, un home se tenait debout devant lui, son épée
nue dans la main.’’ L’esprit
guerrier de Josué s’est évidemment manifesté, et il lui lança un défi : ‘’es-tu
des nôtres ou de nos ennemis ?’’ Cela signifiait probablement que s’il avait obtenu une réponse
positive le pire était prévisible pur l’homme en question, car à ce moment, il
ne voyait qu’un homme. Mais sa réponse révélait qu’il était plus qu’un homme.
Josué avait donc capitulé, délaissant
son attitude de défi, et se prosternait en adorant, confessant qu’il était le
serviteur de celui qui était devant lui, et demandant ses instructions.
Qui est cet homme ? Comme je le
disais dans un chapitre précédent, ma conviction est que cet homme dans cette
partie particulière de la Bible, représente le Saint-Esprit dont nous parle le
Nouveau Testament. Cela, je pense, pourrait être confirmé de manière évidente,
mais sans vouloir argumenter à partir des Écritures, voyons comment cela s’est
manifesté. (s’il s’agit en effet bien
de cela)
Il y a un bon nombre de changement qui ont
eu lieu lorsque nous abordons ce récit. Jusqu’à ce point particulier, la marche,
le gouvernement de ce peuple, s’effectuaient par la colonne de nuée et par le
feu. Tout le monde acceptera qu’il s’agit dans ce contexte, du Saint-Esprit.
C’est du domaine objectif, c’est une évidence pour les sens et c’est la
caractéristique du désert. Quand vous parvenez dans le domaine céleste, tout
procède de l’Esprit. Mais à ce stade il était visible, ce qui n’a plus jamais
été le cas. Tout en étant toujours très présent, le Chef des armées de
l’ Éternel ne sera plus perçu par les sens. C’est un changement. Il y a eu
beaucoup d’autres changements : désormais plus de manne mais le bon vieux
blé du pays, le pain de vie, la nourriture céleste. En d’autres termes, c’est
ce qui appartient à un autre domaine : c’est Christ dans la résurrection et
non plus Christ dans l’humiliation. (le pain brisé) Christ dans la résurrection
est la nourriture pour un peuple céleste. Le premier appartenait au désert.
Cela appartient maintenant au pays. Nous pourrions encore trouver d’autres
changements. Vous voyez qu’ici, dans ce domaine, tout est essentiellement
céleste et prend un nouveau sens. Autrement dit : c’est essentiellement
spirituel, non pas sensible, non pas temporel, mais essentiellement spirituel.
Paul dit que le Saint-Esprit :’’est
un gage de notre héritage’’ (Ephésiens 1.14 NEG) le Saint-Esprit se
manifestant ici à ce stade, est la garantie que ce dessein de Dieu va être
réalisé. Nous disions dans notre dernière étude que la présence du Saint-Esprit
dans l’onction garantit positivement la réalisation du dessein de Dieu, non
seulement en le rendant possible, mais en étant le terrain même de sa réalité.
Comment pouvons-nous entrer en cela, aller au delà d’une doctrine, d’une
vérité, d’un précepte, pour parvenir à une réalité concrète ?
Dieu nous a donné l’Esprit comme un
gage : une garantie, une sécurité. Le côté positif commence donc avec ce
premier aspect : le Saint-Esprit nous est présenté comme Seigneur. Vous
remarquez que la version révisée américaine (comme l’anglaise A.v.M et R.v.M)
dit ici ‘’comme prince’’ (And he said, Nay ; but as prince (terme non traduit ainsi dans nos
versions) of the host of Jehovah am i now come. And
Josuha fell on his face to the earth, and did worship, and said unto him, what
saith my lord unto his servant ? Josuya 5.14, ASW) et
certainement comme ‘’Prince des armées de l’Éternel’’, ce qui est plus conforme
à l’original que ‘’capitaine’’. Il nous est présenté dans Sa seigneurie. Le
côté positif des choses commence là, avec l’absolue Seigneurie du Saint-Esprit,
parmi le peuple de Dieu. Il est présenté et reconnu. Ce n’est pas une vérité
objective, mais quelque chose qui implique une relation objective avec lui.
Josué se soumettait dans une capitulation absolue.
La Croix conduit toujours à la Seigneurie
du Saint-Esprit. Nous passons le Jourdain pour nous placer sous Sa Seigneurie.
La Croix exige cela. S’il n’est pas à sa place comme Seigneur et s’il n’y a
aucune capitulation, vous n’avez rien de mieux à faire que de revenir vers la
Croix. Revenez en arrière et regardez, à travers les eaux, ces pierres qui sont
supposés vous représenter. S’il n’est pas Seigneur, quelque chose ne tourne pas
rond, vous n’avez pas été saisi par la signification de la Croix.
Mais ici, dans son interprétation
spirituelle, la Croix est réellement un fait établi. Bien qu’il y ait les
défauts et les faiblesses inhérentes à notre condition humaine, (cela s’est
manifesté dans la vie de Josué) en ce qui concerne nos cœurs et nos esprits, la
Croix nous a brisés, ouvrant une voie par le Saint-Esprit. La Croix signifie
que la voie de la Seigneurie de l’Esprit est ouverte, et par la Seigneurie de
l’Esprit, la voie de la plénitude céleste est ouverte.
Quelle profonde différence il y a entre
les ‘’conquêtes’’ faites par l’homme (puis-je dire les renouveaux spirituels
faits par l’homme) et le travail du Saint-Esprit ! Quelle
différence ! Ce livre de Josué et le livre des puissantes différences. La
différence, ici, c’est que l’homme est mis de côté. Il ne peut pas compter avec
ses capacités, il n’a aucun droit en ce domaine, c’est simplement au delà de
ses capacités de prévision. Le Seigneur a introduit Son peuple dans un domaine
où tout est différent de la manière de faire de l’homme. Quand le Saint-Esprit
est Seigneur, vous n’avez pas besoin d’organiser une certaine chose pour
l’obtenir. Vous n’avez pas besoin de planifier ou de concevoir quelque chose,
pour accomplir l’œuvre de Dieu. Cela se fait tout simplement. C’est la manière
d’agir céleste. Et cela nécessite que vous soyez dans cette position, cela implique
d’être sous le gouvernement absolu du Saint-Esprit.
Dans chaque activité faite par l’homme, il
y a toujours ‘’la touche du terrestre’’ (moyens, méthodes ou personnes, tout un
attirail pour garantir la réussite) Cela s’accomplit avec beaucoup de bruit et
parfois bien des grincements. Il est nécessaire d’avoir une somme considérable
de soutiens humains, sachant qu’à tout moment cela peut s’éteindre si il n’y a
pas d’alimentation. Assurément, cela arrivera si vous n’alimentez pas sans
arrêt.
Il n’en est jamais ainsi dans une œuvre de
l’Esprit. Le toucher du terrestre amène toujours à la mort, immanquablement à
un arrêt. L’absolue Seigneurie du Saint-Esprit exige que le toucher du
terrestre soit exclu, inopérant. C’est ce que signifie l’ordre donné à Josué de
se déchausser. ‘’Que dit mon Seigneur à son serviteur ?’’ :
‘’va et prends possession du pays, va et conduis le peuple ?’’ Pas du
tout ! ‘’Sors tes souliers, enlève tes souliers Josué, et tout le reste
suivra.’’ Détruisez le toucher de la terre et voyez ce qui arrivera. Vous
devrez seulement marcher autour de Jéricho. Ce n’est pas ainsi que les hommes
feraient n’est-ce pas ? Pensons à la campagne immense qui aurait été
organisée, pour prendre Jéricho, si cela avait été laissé à l’instigation des
hommes ! Non, ôte tes souliers et vois ce qui va arriver.
Si vous prolongez cette interprétation,
considérez ce qui est arrivé lorsqu’ils ont remis leurs souliers, un peu plus
tard. Que s’est-il passé à Aï ? Que s’est-il passé avec les
Gabaonites ? Ils avaient gardé leurs souliers, ils touchaient la terre
avec pour résultat : l’arrêt, les compromis, les limitations. Enlevez vos
souliers et gardez-vous de les remettre ! Le principe du céleste, c’est le
principe du Saint-Esprit en mouvement, c’est le principe de la plénitude
spirituelle. ‘’Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te
tiens est saint.’’ Vous n’avez
aucune place ici, la terre n’a aucune place ici, le monde n’a aucune place ici,
les hommes n’ont aucune place ici. C’est sacré, sanctifié pour le ciel. A
partir de là, le ciel prend l’initiative. Oui, même à l’égard du grand
instrument levé pour le service du Seigneur, le ciel prend le dessus. La
souveraineté dans le choix d’un instrument ne signifie jamais que cette souveraineté
laisse la place aux capacités de l’homme. Dieu ne trouve jamais d’excuse pour
l’instrument. Cela concerne aussi bien Josué qu’Israël, car Josué comme nous le
disions auparavant, est représentatif de tous les saints et de tous les
serviteurs du Seigneur
L’ESPRIT
SAINT S’EST VOUE POUR LE DESSEIN DE DIEU
Quelle a été la réponse lorsqu’il a
demandé : ‘’Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ?’’ (Pour
nous ? Pour eux ? Pour ceci ? Pour cela ?) ‘’Non, je ne
suis pas pour ceci ou pour cela, je ne suis pas pour vous ou pour eux : Je
suis pour le dessein du Seigneur.’’ C’est cela le vrai contenu de la réponse.
‘’Je ne suis pas pour des gens particuliers, je suis pour le dessein du
Seigneur. Je suis voué au dessein de Dieu, le dessein éternel.’’ ‘’Non, mais…’’
Oh ! Si seulement nous pouvions saisir tout ce que cela implique !
Nous voulons que le Saint-Esprit parraine nos mouvements, notre travail, notre
ministère. Nous demandons au Saint-Esprit s’il est pour nous. Il ne dira jamais
qu’Il l’est. Dans un sens le Seigneur est pour Son peuple. ‘’Si Dieu est
pour nous…’’ Mais par ailleurs le
Seigneur dit : ‘’Je ne suis pas pour vous mais pour Mon dessein en vous et
par vous. Non pour vous en tant que tel, en faveur d’Israël ou de Josué élu et
oint souverainement, je ne suis pas pour vous, je suis mandaté pour le dessein
de Dieu’’
Nous devons donc identifier le terrain et
l’objet du mandat du Saint-Esprit. Nous devons savoir pour quel but le
Saint-Esprit a été mandaté. Il y a tellement de calculs, d’arrangements pour le
Seigneur, et tellement d’échecs sans parvenir à grand chose. Dans ce monde,
combien y a-t-il à ce jour d’arrangements planifiés et programmés pour le
Seigneur ! Cependant, cela ne semble pas aller bien loin. Le Seigneur ne
paraît pas s’impliquer Lui-même dans tout cela. Nous devons donc identifier
l’objectif du Saint-Esprit. L’objectif du Saint-Esprit n’est pas de faire une
œuvre qui a la marque du terrestre, ni d’établir quelque chose sur cette terre
‘’qui porte des souliers’’ faite de main d’homme. Établir quelque chose ici bas
n’est pas du tout Son objectif. L’Esprit saint est voué à quelque chose
d’absolument céleste, et Son objectifs consiste à nous affranchir de ce monde,
d’une manière intérieure et spirituelle. Cela mériterait d’être vu plus en détail,
mais notons que c’est de la plus haute importance de connaître l’objet de la
préoccupation de Dieu. Il ne fera rein de Lui-même de ce qui est attaché à
cette terre. Il s’engagera Lui-même dans ce qui est lié au ciel.
L’ESPRIT
SAINT AVEC L’ÉPÉE TIRÉE
Bien, maintenant que ceci est établi, il reste une chose
extraordinaire à voir. Cet Homme en qualité de Prince, des armées de l’Éternel,
est debout avec son épée tirée dans sa main. Oh ! C’est une bataille n’est-ce
pas ? C’est une guerre n’est-ce pas ? Aussitôt que le Saint-Esprit
prend le dessus, et qu’il y a une complète capitulation devant lui, la bataille
est engagée. Ne commettez aucune erreur à ce sujet. Quoique vous pussiez penser
du baptême du Saint-Esprit, et malgré tout ce que cela peut impliquer, (sans
vouloir le limiter à une seule interprétation) cela signifie un conflit
incessant et immédiat. Cela peut signifier d’autres choses, mais cela implique
une guerre sans répit, une armée dans laquelle il n’y a pas de mise à la
retraite. Ici, vous ne serez jamais pensionnés. Vous êtes incorporés jusqu’au
bout.
N’était-ce pas ainsi avec le Seigneur Jésus ? Cela a
commencé au Jourdain puis : le ciel ouvert, le Saint-Esprit, le désert, le
diable. Aussitôt Jésus fut emmené (Marc dit conduit, poussé) par l’Esprit
dans le désert, pour être tenté par le diable’’ (Mathieu 4.1) Dès que le
ciel a été ouvert pour permettre l’avènement de l’Esprit, en ce jour appelé
Pentecôte, la guerre a été engagée. L’Église a été précipitée dans le conflit,
et depuis lors elle n’a jamais quitté ce conflit, jamais en dehors. Dans le cas
contraire, c’est pour sa propre mort spirituelle. D’une manière ou d’une autre,
le Saint-Esprit conduit aussitôt au conflit. L’épée est dans Sa main et ne sera
jamais rengainée jusqu’à ce que la tâche soit accomplie.
Oui, mais cela c’est du langage pourrait-on dire. En effet,
l’Esprit saint n’est pas intéressé par la guerre physique et charnelle. La
guerre, le conflit, sera selon Sa propre nature. Il sera spirituel, il sera selon
l’esprit. Car les forces spirituelles occupent des ‘’possessions’’ et c’est la
guerre spirituelle qui va les déposséder. C’est donc véritablement et
réellement une bataille qui se livre. Ce point n’a pas besoin d’être approfondi
car nous le savons bien. Nous savons tous qu’il n’y a pas un centimètre, pas un
micron de progrès et de réalisation spirituelle qui ne soit contestée. Pas un
mouvement, ou geste même, dans la direction d’un accroissement spirituel, sans
qu’il n’y ait conflit. C’est vrai. C’est une guerre spirituelle et la nature de
ce conflit dépasse notre capacité de compréhension. Nous pensons qu’il viendra
d’un côté et il surgit de l’autre. Il ne vient jamais par où nous l’attendons
et sous la forme que nous pensons pouvoir le reconnaître. Le fait est que nous
identifions rarement le diable dans ses assauts. Ils semblent tellement
couverts par l’un ou l’autre des incidents, ou des contretemps de la vie, ou de
quelque chose qui va de travers. Mais vous avez seulement à en juger par les
effets produits sur la vie spirituelle, et vous savez qu’il y a un dessein et
une intelligence derrière ces simples circonstances de la vie. C’est la guerre
spirituelle. L’introduction de l’Esprit Saint a précipité tout cela.
Comprenons bien cela, car c’est l’explication de bien des
choses. L’ennemi travaille constamment par le côté faible et je pense que c’est
probablement sa plus grande chance de réussite aujourd’hui par mi le peuple de
Seigneur. Les préjugés sont appelés ‘’prudence’’, la suspicion : ‘’être
vigilants’’ (de bons termes pour des choses mauvaises) L’ennemi est passé
maître dans cela. Il a trouvé la possibilité de créer tout cela, et c’est
devenu un obstacle dans votre propre vie spirituelle et dans la voie de la
plénitude céleste. Le peuple du Seigneur est aujourd’hui attrapé dans ce filet,
dans toutes les parties du monde. La croissance spirituelle, dans cette voie
céleste, est limitée par les dommages et suspicions causés par le peuple de
Dieu : ‘’un ennemi a fait cela.’’
Pourquoi dans la lettre aux Ephésiens (avec toute la plénitude
céleste en vue, et le conflit spirituel en relation avec ce qui est montré)
l’apôtre prie pour que les ‘’yeux de leurs cœurs soient illuminés’’ ? Pourquoi
est-il si nécessaire de voir ? A cause de l’œuvre d’aveuglement et de ces côtés faibles. Parce que tout peut
être perdu par un préjugé, un peu d’étroitesse d’esprit, un peu de suspicion,
un peu de fausse crainte, au lieu de se confier dans le Saint-Esprit et de
connaître ‘’l’onction qui vous enseigne toute chose’’ (2Jean 2.27) et
qui montre ce qui est droit et ce qui est faux. Vous pensez que vous devez vous
armer vous-même ‘’au cas où’’, alors qu’en agissant ainsi vous pourriez vous
prémunir vous-même contre le Saint-Esprit. C’est ainsi que beaucoup font. C’est
le domaine du conflit. Spirituellement c’est comme cela. C’est une sournoise et
subtile menace.
Mais il y a un autre aspect à ce conflit spirituel. Pourquoi
est-ce que le Saint-Esprit introduit tout cela ? Pourquoi est-ce que le
saint-Esprit le permet ? Vous pensiez que cela viendrait naturellement de
l’ennemi, mais pourquoi le Saint-Esprit en prendrait-Il l’initiative ou
favoriserait-Il Lui-même les occasions ? Délibérément (car c’est une
déclaration précise et positive :’’Alors Jésus fut conduit au désert
par l’Esprit pour être tenté par le diable’’) le Saint-Esprit pend
l’affaire en main, précipitant les choses pour introduire ce conflit. Il l’a
délibérément fait avec l’Église en sachant ce qu’Il faisait. C’est comme si le
Saint-Esprit disait : ‘’Maintenant, je vais les conduire sur le champ de
bataille, sans tarder.’’ Pourquoi cela ? Au moins pour une chose :
parce que c’est une affaire spirituelle, un héritage spirituel, parce qu’il y a
des forces spirituelles qui ont usurpé la position et qui doivent être délogées.
Mais aussi parce que nous croissons spirituellement seulement dans le conflit.
Le Seigneur s’intéresse à nous. C’est peut-être difficile pour nous, quand un
prédicateur, sur une estrade déclare : ‘’Vous allez avoir des difficultés
parce que le Seigneur s’intéresse à vous. Il permet au diable de vous assaillir
parce qu’Il désire votre bien-être.’’ Ce sera peut-être difficile pour nous
d’accepter une telle déclaration. Cependant, peu de temps après l’ennemi
viendra et commencera à faire son terrible travail. Vous serez certainement peu
enclin à dire : ‘’Oh ! Le Seigneur m’aime aujourd’hui !’’ C’est
vrai. Nous ne faisons pas cela de manière naturelle. Mais n’est-ce pas un fait,
n’est-ce pas vrai dans l’expérience, vrai dans notre histoire et donc vrai en
tant que principe, que nous progressons jamais spirituellement, qu’il n’y a
jamais de croissance, sauf à travers les conflits ? C’est vrai ! La
seule manière par laquelle nous croissons, c’est quand il y a un obstacle à
surmonter, ou que notre vie spirituelle doit prendre le dessus sur un point
donné. C’est une loi dans la nature et aussi dans la grâce. Il n’y a aucun
progrès sans lutte. Veuille Dieu que nous puissions regarder à Lui à chaque
instant ! Nous croyons que cela peut être vrai, comme un fait objectif,
mais qu’Il nous délivre d’être seulement saisis par une vérité !
Le Seigneur désire des gens qui entrent réellement dans ce
domaine, non sur le plan doctrinal, ni dans le domaine de la connaissance
biblique, mais que le possèdent réellement. Et c’est quand vous venez
délibérément vous placer sous le contrôle du Saint-Esprit, que vous êtes dans
la voie de la réalité, que la foi dans le Seigneur devient concrète et très
pratique.
Jéricho a un aspect très représentatif. C’est le grand exemple
d’un principe spirituel. Tout d’abord, vous devez occuper une position céleste,
comme nous l’avons dit, sûrement pas une position terrestre, n la manière
d’agir selon l’homme. C’est la mise en pratique de ce principe que nous voyons
en Abraham. Quand cet homme a essayé d’agir, quel affreux c’était car il
touchait la terre. Il en était de même avec Moïse quand il prenait les choses
en main, intervenant auprès de l’Egyptien et de cet Hébreu. Quel affreux
désordre ! Ici, c’est le travail de la discipline. Josué considère tout
cela comme une histoire spirituelle. A Jéricho, nous constatons qu’il n’y a pas
d’armes charnelles, aucune pensée humaine, rien ne procède de l’homme. Si ce
n’est pas céleste, cela na aucune valeur. Les choses n’arrivent pas ainsi sur terre.
Nous pouvons marcher autour, non seulement sept jours mais toute notre vie,
rien ne se produira, sauf si nous sommes dans une position céleste, que le ciel
entre en scène. Jéricho, c’est l’homme mis de côté, exclu. C’est céleste.
Bien, cela c’est la base. Puis vous
trouverez aussitôt que si l’ennemi ne peut pas réussir en résistant
ouvertement, il essayera des tactiques plus subtiles. Il ne peut pas réussir
par la résistance ouverte, si vous et moi sommes dans notre position céleste et
la conservons (et gardez-là, car c’est ce que Jéricho signifie) Ils n’ont pas
pris la ville le premier jour, mais ils se sont maintenus dans la foi en le
déclarant et par sept fois. Aussi, le dernier jour, ils l’ont confirmé en
maintenant leur position céleste. Ils ne l’ont pas abandonnée. Nous n’obtenons
pas tout le premier ou le deuxième jour. Il doit y avoir un maintien de la
position dans la foi, et l’ennemi est complètement défait quand cette position
est vraiment tenue de cette manière. Quand il est cardé ( ?) ( worsted en anglais peigné, passé au peigne
fin) de cette façon, il doit battre en retraite…s’il le peut éventuellement.
Alors il interviendra autrement, plus subtilement.
Est-ce que cela ne se réfère pas aux
Gabaonites ? Ils agissaient subtilement pour introduire quelque part ‘’le
domaine terrestre’’. Ce fut la même chose avec Acan et Aï, le manteau
babylonien et les pièces d’or : un toucher du terrestre. L’accord passé
avec les Gabaonites constituait une intrusion du domaine terrestre. Nous ne devons
pas penser que c’est toujours fait de manière ouverte et claire, par une guerre
spirituelle directe. Nous devons percevoir quand la terre est manœuvrée par
l’ennemi, quand il y a l’introduction de quelque chose qui établit un contact
avec ce qui est maudit, et avec lequel Dieu ne peut pas être d’accord.
Comment est-que cela est ainsi ? Vous
savez, bien sûr, que Guilgal était le lieu d’où ils partaient : Guilgal
est le lieu où l’opprobre avait été roulé au loin. C’est l’endroit où la chair
a été mise de côté. Mais ils ne sont pas monté à Guilgal après Jéricho. Ils se
sont dirigés droit sur Aï : alors que c’était la coutume de toujours
remonter à Guilgal après toute avancée ou toute conquête (retourner à Guilgal
pour sortir à nouveau de Guilgal) Cette fois, ils ne remontèrent pas de
Guilgal. Ils sont allés de l’avant.
Soyons près de la Croix et ne supposons
jamais parce que le Seigneur a béni, en accordant la victoire, que nous pouvons
aller là où bon nous semble. La Croix n’est pas quelque chose que nous
puissions laisser en arrière ou mettre de côté. C’est quelque chose qui doit
être avec nous, sans cesse. C’est notre sécurité. C’est la voie céleste, la
nature de la voie céleste, le chemin pour atteindre la finalité de Dieu. Que le
Seigneur nous garde dans cela !
CHAPITRE
8
LA SIGNIFICATION DES LÉVITES EN RELATION AVEC LA PLÉNITUDE CÉLESTE
‘’et
donnèrent cet ordre au peuple: Lorsque vous verrez l’arche de l’alliance de
l’Éternel, votre Dieu, portée par les sacrificateurs, les Lévites, vous
partirez du lieu où vous êtes, et vous vous mettrez en marche après elle.’’
(Josué 3.3 NEG)
Le point central
que nous considérons maintenant, c’est ce fragment de verset : ‘’les prêtres, les lévites
la portant’’, portant l’arche. Dans ce livre de Josué, les Lévites ont
une grande importance. Ils sont cités un grand nombre de fois. D’une façon
certaine, tout le chapitre tourne autour d’eux, et c’est ce que signifient les
Lévites en
relation avec la plénitude céleste, dont je désire vous faire part, avec l’aide
du Saint-Esprit. Beaucoup parmi nous, sont assez familiers avec l’histoire des
Lévites. Nous devons aller un peu plus loin avec ceux-ci
Dans le livre de
Josué les Lévites sont présentés de trois manières. Premièrement, comme nous
l’avons vu, ils portent l’arche de l’alliance dans le lit du Jourdain et
demeurent là, avec elle. Comme nous l’avons vu dans le chapitre cinq, deux
mille coudées les séparent du reste du peuple. C’est une très grande distance.
Ensuite Josué quatorze déclare qu’il ne leur était donné aucun héritage. Dans
le partage du pays, contrairement aux autres tribus, ils n’étaient répartis sur
aucun territoire particulier. Il ne leur était donné aucun héritage dans le
pays. Enfin, dans le chapitre vingt et un, chapitre qui les concerne, vous
trouverez que toutes les tribus devaient donner quelque chose aux Lévites, un
emplacement, un lieu. Les Lévites étaient donc disséminés parmi toutes les
tribus, leur domaine, leur portion n’était limitée en un seul endroit. Ils
étaient en relation avec le pays tout entier, si bien que l’on peut dire que
les Lévites étaient éparpillés à la surface du sol, partout en relation avec le
reste du peuple. Ce sont trois aspects, merveilleusement significatifs
concernant le Lévites, que nous avons dans ce livre.
LES LÉVITES REPRÉSENTENT LA PENSÉE CÉLESTE
Qu4est-ce que
cela signifie ? Revenons un peu en arrière. Vous rappelez-vous comment les
Lévites ont été mis en évidence en tant que tribu. C’était à l’occasion du
départ d’Israël, quand le veau avait été fait et qu’ils s’écriaient : ‘’Voici ton dieu, oh
Israël’’ (Exode 32.4) et qu’ils se sont tous éloignés du Seigneur. Moïse
descendit, entendit et vit. Il détruisit le veau, se tint à la porte du camp et
s’écria : ’’
Moïse se plaça à la
porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l’Eternel ! Et tous
les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi
parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au
côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun
tue son frère, son parent. Les enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait
Moïse ; et environ trois mille hommes parmi le peuple périrent en cette
journée.’’ (Exode 32.26-28 NEG) Toutes les considérations
terrestres étaient sacrifiées à l’intérêt divin. Toutes les relations
terrestres étaient retranchées par rapport à la pensée céleste. Toute émotion
et sentiment naturel, tout ce qui était dans l’âme était tout simplement
retranché dans l’intérêt de ce qui avait gouverné la sortie du peuple de Dieu.
Car c’était la pensée de Dieu qu’il soit un peuple céleste, et ainsi ne plus
être dans le système spirituel gouvernant ce monde. C’est cela qui caractérise
les Lévites, car ils sont vus en tant que représentant de la pensée céleste de
Dieu. C’était une chose radicale et définitive qu’ils ont du faire, n’est-ce
pas vrai ?
Et vos vous
rappelez que le Seigneur ne l’a jamais oublié. A la fin de l’Ancien Testament,
dans le livre de Malachie, se référant à l’affaire de Baal-Peor, où Phinées
prit position pour les intérêts divins tels qu’ils étaient à l’origine, à
l’occasion de l’affaire du veau d’or, le Seigneur dit : Mon alliance avec lui était
une alliance de vie et de paix.’’ (Malachie 2.5 NEG) ‘’Il ne distingue point
ses frères’’ (Deutéronome 33.9 NEG) : c’est-à-dire qu’il ne regardait
pas avec sympathie même sa propre chair quand elle s’éloignait de la pensée
élevée de Dieu. Dieu avait alliance avec Lévi. Ainsi, au début, les lévites
étaient sélectionnés, séparés de tout le reste d’Israël, comme prenant la place
des premiers-nés d’Israël, et ils devenaient la tribu des premiers-nés.
Aussitôt, pensons à la lettre aux Hébreux où nous lisons : ‘’Mais vous vous ^tes
approchés… de l’assemblée des
premiers-nés inscrits dans les cieux.’’ ( Hébreux 12.22- 23 NEG ) Ici nous
avons encore cette pensée du céleste qui, à nouveau, est introduite : ‘’les premiers-nés inscrits
dans les cieux’’. Les Lévites : la pensée céleste.
Maintenant nous
disions, dans le chapitre cinq, qu’il y avait cette espace de deux mille
coudées (nous ne pouvons pas déterminer en ce moment de quelle mesure il
s’agissait, mais la distance était d’au moins un bon kilomètre ; un grand
espace entre l’arche et le peuple, se référant à la distance immense entre
Christ et tout autre dans cette œuvre de salut, de rachat, de délivrance) mais
les Lévites portaient l’arche. Vous pouvez dire : ‘’ N’est-ce pas une
contradiction ? Christ demeure-t-Il séparé de tout le reste ?’’ Vous
devez voir, dans tout cela, le principe des Lévites. Ils représentent une chose
céleste. C’est le Christ céleste. Les Lévites portant l’arche symbolisent ce
principe. Ce n’est pas seulement le Christ terrestre, le Jésus de l’histoire,
un homme parmi les hommes, quoique tellement meilleur. C’est le Divin UN,
(premier et unique à la fois)
Si vous voulez
que ce principe soit démontré, rappelez-vous l’incident au temps de David,
quand il consulta les anciens d’Israël pour amener l’arche et qu’il le fît avec
un char. L’idée venait du pays des Philistins où l’arche s’y est trouvé durant
le règne de Saül. Là, ils avaient vu faire une charrette pour le transport. Ils
ont donc mis l’arche sur un char et il y eut une tragédie. Uzza est mort devant
le Seigneur. David en voulait au Seigneur parce qu’Il avait fait une brèche ce
jour-là. Mais, étant l’homme qu’il était, toujours ajustable pour le Seigneur
(une chose glorieuse concernant David c’était sa malléabilité), il n’a pas eu
de longues controverses avec le Seigneur, ou du Seigneur avec David. David
était revenu vers le Seigneur. Il essaya probablement d’argumenter, mais la
volonté du Seigneur a prévalu. Le Seigneur l’a ramené vers les Écritures en lui
montrant que les Lévites devaient porter l’arche. Ce n’est pas par des
chariots, ni par les organisations que le témoignage doit être porté, mais par
le peuple céleste. C’est cela porte le témoignage de Jésus.
Ainsi les Lévites
portent l’arche. Ce caractère céleste des choses c’est le principe de la
fonction des Lévites. Cela explique qu’ils n’ont eu aucun héritage sur la
terre. Ils n’appartiennent pas à la terre : ils appartiennent au ciel. Ils
ne vont pas s’enraciner ici bas, mais comme des hommes représentant les choses
célestes, ils vont être répartis parmi tout le peuple de Dieu, pour garder le
peuple de Dieu en contact avec le ciel. Le peuple de Dieu est toujours enclin à
redevenir terrestre. C’est ce qui a été la tragédie et le péril de l’Église au
cours des siècles, gravitant toujours vers la terre, devenant quelque chose
selon le modèle de l’homme, d’après les pensées de ce monde.
LE
SEIGNEUR A BESOIN DE LÉVITES PARMI SON PEUPLE
A présent nous en
venons à notre sujet. Le Seigneur doit avoir ceux qui sont passés par la
souffrance, par la Croix, par le sacrifice, par l’œuvre profonde de séparation.
Ceux qui ne font pas de compromis, sans considération pour les sentiments ou
l’intérêt terrestre. Il doit avoir ceux qui sont restés fermes, intégralement,
absolument, à tout prix, à l’égard de Sa pleine pensée céleste concernant Son
Fils et concernant l’ Église. Il doit les avoir, les disséminer de partout et
les conduire dans une relation vitale avec Son peuple, afin d’empêcher le
peuple de succomber à cette tendance terrestre et à cet attachement au monde.
LE
QUARTIER GÉNÉRAL EST DANS LE CIEL
C’est exactement ce qui arrivait dans le Nouveau Testament.
C’est fascinant de le voir. Quand vous abordez le Nouveau Testament, vous devez
laisser de côté les types et les symboles. J’espère que certains parmi vous se
sont plutôt lassés des types et des symboles, car vous pouvez avoir une
indigestion de tout cela ! C’est une chose tellement grande de voir la
réalité ! Quand vous parvenez au récit des Actes, vous découvrez que cette
chose se répète. Qu’est-il arrivé ? Vous commencez ce livre avec le
Seigneur Jésus demeurant dans le ciel. C’est alors que le Saint-Esprit vient
afin que tout soit céleste et que tout soit gouverné en relation avec le ciel.
C’est ce que nous disions dans le chapitre précédent : le Capitaine des
armées du Seigneur venant tout mettre en relation directe avec le céleste, pour
que tout procède du ciel.
Il est tout d’abord descendu du ciel à
Jérusalem dans un puissant mouvement céleste, et les choses sont arrivées. Mais
notez quelle a été la tendance après un peu de temps (bien sûr l’histoire est
rapportée succinctement, mais elle couvre une période considérable.) Après un
certain temps, Jérusalem a gravité , et commençait réellement à devenir le
quartier général terrestre de l’ Église. Jérusalem devait être, seulement, selon
l’ordre du Seigneur, le début, le commencement de l’œuvre : ‘’commençant
à Jérusalem.’’ Jérusalem n’avait jamais été destinée à être la chose finale
et exclusive, mais elle se constituait elle-même une sorte de quartier général
pour gouverner l’ Église. Vous trouverez que cette tendance s’est développée en
parcourant le livre des Actes. Considérons Paul, l’homme céleste, et voyons
comment il a répudié Jérusalem.
Au septième chapitre du livre des Actes,
lors de la lapidation d’ Étienne, c’est la fin de Jérusalem. A partir de ce
moment, le ciel déclare encore à nouveau : ‘’non, pas de quartier général,
ou de centre terrestre, le gouvernement est dans le ciel.’’ Peu après cela, ils
ont tous été disséminés hors de Jérusalem. Ils ont été criblés d’en haut et
retirés du filet pour aller dans toutes les directions. Que se soit Philippe ou
d’autres, où qu’ils aillent, ils ont été les témoins du Seigneur céleste,
introduisant partout ce côté céleste des choses. Oui, partout, les Lévites sont
en relation avec le monde entier, pour garder les choses selon la pensée
céleste. C’est ainsi que cela se développe.
Lorsque vous parvenez au chapitre neuf,
c’est un immense mouvement du ciel qui est rapporté. Saul vient de Jérusalem et
se trouve sur le chemin de Damas. Jérusalem est son quartier général, cela paraît
clair. Il représente l’autorité du grand prêtre et des notables de la ville.
Jérusalem gouverne dans cette situation. Mais il découvre, avant de parvenir au
bout du voyage que le gouvernement n’est pas à Jérusalem, mais dans le ciel.
Les cieux s’ouvrent, la lumière et la voix céleste se manifestent et c’est
alors la fin du terrestre pour Saul de Tarse. A partir de ce moment, il est un
homme céleste. Nous pouvons voir que depuis lors, et pour toujours, cet homme
agira en relation avec le ciel. Nous pourrions le voir dans le détail, mais
ici, nous avons un puissant Lévite. Désormais, ce ne sera plus à Jérusalem mais
à Antioche. Le Seigneur s’est déplacé de Jérusalem. Antioche représente quelque
chose de spirituellement très pur. Jérusalem est devenu le centre administratif
de la chrétienté, mais il n’y a eu rien d’officiel à Antioche. Ce que vous avez
à Antioche et qui supplante maintenant Jérusalem, c’est un groupe d’hommes qui
jeûnent et qui prient. Le céleste fait son entrée et l’Esprit Saint peut dire :
‘’Séparez-moi Barnabas et Saul’’ (Actes 13.2) C’est quelque chose en
relation avec le ciel que vous voyez, c’est merveilleux !
Nous pourrions amener d’autres évidences,
mais qu’est-ce qui est le point essentiel ? N’est-ce pas assez clair que,
dans la pensée de Dieu, tout doit avoir un lien avec le céleste, et être
gouverné du ciel ? Son objectif, pour Son peuple, c’est la plénitude
céleste, en faire un peuple céleste pour le remplir de Sa plénitude. A la fin,
nous voyons la nouvelle Jérusalem (pas l’ancienne, la nouvelle !)
descendant du ciel d’auprès de Dieu, dans la plénitude céleste. C’est quelque
chose d’immense, cette nouvelle Jérusalem, ‘’douze mille stades’’ dans
chaque direction (Apocalypse 21.16 NEG) Cela parle de plénitude. Toutes les
nations vont tirer leurs ressources de cette cité. Les fruits de son arbre de
vie et les eaux de son fleuve de vie pour toutes les nations. Sa lumière est
aussi pour toutes les nations. ‘’Les nations marcheront à sa lumière.’’
(Apocalypse 21.24 NEG) C’est la plénitude céleste, le but pour lequel le
Seigneur a sans cesse travaillé.
Il travaille maintenant en vous et en moi.
Souvent je pense que nous sommes deux personnes à la fois, l’une est ici,
l’autre est dans le ciel. Bien sûr que nous sommes ici ! Mais il y a en
nous quelque chose de céleste, quand le Seigneur est entré en nous et ‘’qui
aspire sans cesse vers le haut.’’ C’est en réserve dans les cieux. C’est
peut-être ce que le Seigneur voulait dire quand, se référant à Lui-même, Il
déclarait :’’Le Fils de l’homme qui est dans le ciel’’ (Jean 3.13) alors
même qu’Il était physiquement sur cette terre. Il y a un aspect de nous-mêmes
qui va croissant dans le ciel. Ne pensez pas au ciel comme à une planète
éloignée. Nous croissons dans le domaine de cette pensée céleste. Quelque chose
en nous ‘’va vers le haut’’.
Je crois que l’ Église est comme cela.
L’ Église véritable n’est pas une chose visible. C’est seulement par l’Esprit
que vous savez réellement ce qu’est l’ Église. Vous ne pouvez pas dire que tous
ceux qui sont dans un certain lieu de culte sont l’ Église. Vous ne pouvez pas
dire que ceux qui professent certaines doctrines et vérités chrétiennes sont
l’ Église. Elles peuvent l’être comme ne pas l’être. Mais si vous rencontrez
dans l’Esprit (c’est quelque chose d’intangible) vous avez l’ Église. L’ Église
est ainsi, c’est son caractère céleste, elle aspire vers le haut, et elle doit
descendre ici-bas en plénitude. C’est ainsi qu’elle se bâtit aujourd’hui. C’est
la volonté de Dieu qu’il en soit ainsi.
Mon propos est maintenant le
suivant : le Seigneur doit avoir une représentation de cette nature, que
ce soit par des individus ou par des groupes, les mettant ici ou là pour garder
Son peuple en contact avec le ciel et maintenir les choses célestes toujours en
vue. Une des fonctions des Lévites était d’enseigner la Parole de Dieu,
c’est-à-dire de maintenir le peuple du Seigneur avec la pensée de Dieu. C’est
fonctionnel et non pas officiel. Vous ne devez pas vous-même vous appeler
Lévite, pas plus que ‘’Révérend’’. Ne prenons pas appui sur des titres mais
saisissons les principes. Si ici, sur cette terre, nous gardons les gens en
contact avec le ciel, si nous sommes reliés avec les choses célestes, si les
gens sont édifiés par notre présence, et pas nécessairement par notre
prédication quand nous disons : ‘’Maintenant, voyez-vous ceci ou cela……’’
Ils seront édifiés par notre présence, par l’incarnation de cette nature et de
cette plénitude de la vie céleste. S’ils viennent et s’ils voient la plus
pleine pensée de Dieu parce que nous la vivons, nous sommes Lévites sans le
titre. C’est ce que le Seigneur doit avoir.
Cela doit être ainsi individuellement. Le
Seigneur doit pouvoir disposer de Son peuple. Dans ce même livre, le ciel
disposait de Son peuple et des tribus et disait : ‘’Vous serez ici, c’est
votre place.’’ Souverainement, le Seigneur disposera de vous, et en mettra
certains parmi vous en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, en Amérique etc.
Quand Il dispose de votre vie vous êtes ici ou là par délégation céleste, pour
être un maillon avec le ciel, pour que les choses ne déclinent pas au niveau du
terrestre.
Cela bien sûr, s’applique aussi aux Églises dans le Nouveau Testament. C’est la divine pensée d’avoir des
compagnies composées du peuple du Seigneur, plantées ici et là et partout
ailleurs, comme ministère lévitique corporatif, pour que le ciel soit tout
proche, et pour garder les choses près du ciel. Oh ! Que chaque Église
puisse être comme cela, gardant les choses près du ciel !
Cela est le commencement et beaucoup plus
pourrait être dit, nous pourrions alors considérer toutes les lettres du
Nouveau Testament et voir la mise en pratique. Nous commencerions sûrement avec
Romains 12, car ici, vous avez un principe lévitique :’’Je vous exhorte
donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice
vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service spirituel. Et ne vous
conformez pas à ce siècle. (Romains 12.1-2 traduit du texte anglais) C’est
le principe lévitique : un sacrifice vivant sans se conformer à ce monde.
Ainsi, nous pourrions aller bien plus loin. Mais le grand sujet de nos
méditations, c’est que nous devons être, ici-bas, en relation avec le ciel,
sous le gouvernement du ciel, introduisant les choses célestes. Nous exerçons
le ministère en relation avec le ciel. Dans la mesure de notre appel, nous
devons avoir cette vision céleste et ne pas être désobéissants. Cela doit être
aussi vrai pour nous que ce le fut pour Paul. Que ne devons-nous pas à ce cher
frère à cause de son sacrifice et des souffrances qu’il a endurées pour les
choses célestes ! Combien il était demeuré fidèle au ciel, jusqu’au bout,
jeté en prison, dans les chaînes et ne parlant rien d’autre que des réalités
célestes.
Pouvez-vous dire que votre situation est
trop difficile pour y introduire le ciel ? Certes, il y a des situations
bien difficiles. Daniel était dans une situation difficile, ainsi que ses trois
compagnons, mais ils ont introduit le ciel dans leur situation. Il y a une
expression grandiose dans le livre de Daniel c’est : ‘’les cieux
gouvernent’ (Daniel 4.26 texte anglais) Et ils le prouvaient. Le quartier
général est dans le ciel, il n’est ni à Babylone, ni à Rome, ni à Jérusalem ou
nulle part ailleurs, mais dans le ciel. Que le Seigneur nous aide à vivre dans
le ciel et du ciel !
Et maintenant, parvenu aux termes de ces
messages, nous rappelons une fois de plus ce qui en est la quintessence. Dieu a
une finalité qui le satisfera complètement : ‘’La plénitude de Christ’’ Cela
signifie que cette plénitude doit être trouvée dans un peuple qui est tiré hors
des nations. Par ce peuple, dans cette plénitude, Il a pour dessein de
gouverner la création dans les âges à venir. Cela ne sera pas atteint bon gré
mal gré, mais seulement maintenant par le conflit et un coût infini. Tous ceux
qui sont ‘’sortis’’ ne sont pas ‘’entré dans’’, finalement. Nombreux ceux qui
n’iront pas jusqu’au bout dans cette voie, en remplissant toutes les
conditions, ‘’en affermissant leur appel et leur élection’’, mais ils entreront
dans le royaume pour hériter, avec une mesure différente : plus petite ou
plus grande. Jusqu’à la plénitude du dessein les pionniers sont nécessaires, et
leur voie est une voie étrange, fertile en expérience, avec des souffrances, la
perplexité et des épreuves que d’autres connaissent bien peu. Mais Dieu doit
avoir Ses pionniers : qu’ils soient formés d’individus ou constitués en
autant d’assemblées. Ce sont qui ‘’SUIVENT INTÉGRALEMENT LE SEIGNEUR’’.
T.A. SPARKS