mardi 14 juillet 2020

(4) - église - CEUX VERS QUI JE SUIS ENVOYÉ par Chip Brogden

« Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. Je vous le dis en vérité: il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Élisée, le prophète; et cependant aucun d'eux ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien. Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses. Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla. » (Luc 4:24-30)

                    Nous trouvons dans les Ecritures un principe qui gouverne tout travail spirituel. Ce principe s'applique à tout le monde et à tous ceux qui décident de faire quelque chose pour le Royaume de Dieu, qu'il s'agisse de prêcher, d'enseigner, d'écrire, de prophétiser, ou d'implanter des églises. Ce principe s'est même appliqué au Seigneur Jésus pendant Son ministère terrestre. Il est donc très important que nous identifiions ce principe pour que nous soyons assurés nous aussi de bien coopérer avec Dieu alors que nous faisons les oeuvres qu'Il nous a demandé de faire.

L’ÉLÉMENT ESSENTIEL: ÊTRE ENVOYÉ

              Quand il s'agit de l'oeuvre et du ministère chrétien, beaucoup d'ouvriers, de serviteurs et d'églises sont motivés par les BESOINS qu'ils voient. Nous remarquons qu'il y a un besoin pour quelque chose, que ce soit un ministère spécifique, une mission à l'étranger, une nouvelle église, une étude biblique, et nous nous levons pour répondre à ce besoin. Pourtant cette manière d'entreprendre un travail spirituel est purement un concept humain. C'est charnel, c'est la façon de faire du monde. C'est basé sur le principe qu'utilise aussi une entreprise pour créer un produit ou un service, en répondant à un nouveau besoin qu'elle a identifié. Cependant le Royaume de Dieu ne se conduit pas selon les principes des affaires, de l'économie, du marketing, ou du commerce.

                    Pendant qu'Il enseignait dans la synagogue de Nazareth, Jésus comprit que les gens s'attendaient à ce qu'Il guérisse les malades et fasse des miracles tout comme Il l'avait fait dans d'autres endroits - après tout Il avait grandi à Nazareth. Pourtant Jésus n'a pas répondu à leur attente. Au lieu de cela, Il a fait remarquer qu'il y avait beaucoup de veuves et de lépreux en Israël au temps des prophètes Elie et Elisée. Les veuves avaient besoin de nourriture, et les lépreux avaient besoin d'être guéris. Il semblait naturel qu'Elie et Elisée aident ceux qui étaient juste à côté d'eux. Mais Elie partit vers une veuve à Sarepta, et Elisée fut envoyé pour aider un lépreux en Syrie, en ignorant tous les lépreux et les veuves qui habitaient dans leur propre pays et qui avaient besoin d'aide.

                    Comment Jésus explique-t-Il cela? La réponse qu'Il a donnée est très simple: « Mais Elie ne fut envoyé vers aucun d'eux. » L'élément essentiel n'était pas les nombreuses personnes qui étaient dans le BESOIN, mais celui vers qui il fut ENVOYE. Bien que cela ne soit pas spécifié, ce principe s'applique aussi à Elisée. Ensuite Jésus applique le principe à Lui-même et refuse de faire des miracles à Nazareth. Bien sûr cela a mis les gens en colère, le fait qu'ils tentent ensuite de tuer le Seigneur Jésus ne faisant que démontrer qu'en fait ils n'étaient pas dignes de Lui.

                   Ainsi la question n'est pas, « Qui a des besoins? » mais plutôt, « Vers qui suis-je envoyé? » Bien que les deux notions paraissent très proches, l'expérience montre qu'elles sont aussi différentes que le jour et la nuit.

RÉPONDRE AUX BESOINS CONTRE RÉPONDRE A DIEU

« Dès que le jour parut, il sortit et alla dans un lieu désert. Une foule de gens se mit à sa recherche, et arrivèrent jusqu'à lui; ils voulaient le retenir, afin qu'il ne les quittât point. Mais il leur dit: Il faut aussi que j'annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu; car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » (Luc 4:42,43)

                  Si nous sommes motivés en priorité par ce que les autres personnes désirent, attendent et ce dont elles ont besoin, nous serons alors tentés de rester plus longtemps que nous le devrions, ou de dire plus que ce que nous devrions dire. Quand la foule demande davantage, la plupart des ouvriers et des prédicateurs chrétiens sont si enthousiastes à l'idée de répondre à leur demande. Mais Jésus avait une vision claire des objectifs parce qu'Il savait vers qui Il avait été envoyé. Il en résulta qu'Il ne se soumit pas à la volonté des gens, qu'Il n'alla pas au-delà du temps et de la place que Son Père Lui avait assignés, quand ils le pressaient de rester. Il répondait aux besoins de Dieu, pas aux besoins des gens.

                    Un Chrétien devrait réaliser que lui ou elle est un membre unitaire du Corps de Christ et pas tout le Corps en même temps. Nous sommes plusieurs parties qui toutes ensemble formons un tout. Chaque individu a son but unique, sa fonction, et son rôle. La responsabilité pour l'oeuvre de Dieu est répartie sur plusieurs membres. Nous ne sommes pas appelés à être toutes choses pour les gens. Nous ne sommes pas appelés à répondre à tous les besoins. Dieu place chaque personne dans le corps de Christ comme il Lui plaît, et Il est Celui qui nous envoie. Nous ne nous envoyons pas nous-mêmes. Nous ne décidons pas de ce que nous aimerions faire. Nous n'analysons pas la situation avec notre compréhension limitée puis proposons une solution. La Tête détermine ce qui doit être fait, et les membres le font tout simplement.

                    En me référant à ma propre expérience, j'ai remarqué trois étapes de développement dans mon travail chrétien. Durant les premiers temps de mon ministère, je recherchais les invitations pour prêcher. J'ai fait savoir que j'irai n'importe et pour faire n'importe quoi. Après avoir obtenu un certain niveau de reconnaissance, je n'ai plus eu besoin de rechercher les invitations, je n'avais qu'à répondre aux invitations au fur et à mesure qu'elles venaient à moi. J'allais partout où j'étais invité et à n'importe quel moment. Le Seigneur a sûrement honoré Sa Parole et les gens ont été bénis. Pourtant je reconnais maintenant que cette recherche et ces réponses étaient simplement une oeuvre de la chair. Depuis quelque temps nous sommes arrivés à une étape toute différente, une étape dans laquelle nous ne recherchons plus d'invitation et où nous n'allons pas partout où nous sommes invités. Parfois nous répondons à une invitation, et parfois non. Parfois nous allons même sans invitation.

                   Comment expliquons-nous cela? Dit simplement, le principe qui nous gouverne n'est plus, « Qui nous veut? » A la place, la question est, « Vers qui sommes-nous appelés? » C'est une chose d'accepter une invitation, mais c'est une autre chose que d'être envoyé par le Seigneur. Si je ne réponds que sur la base des besoins de quelqu'un alors je ne peux plus être assuré d'être envoyé - tout ce que je sais c'est que j'y vais. Les chrétiens en général ne sont pas assez regardants sur ce sujet. Sans un envoi clair du Seigneur nous sommes livrés à nous-mêmes, nous manquons de discernement spirituel, de puissance et d'autorité. D'un autre côté, si nous sommes envoyés, nous allons dans le nom de Jésus, en tant que Ses représentants, et nous profitons de toutes les bénédictions, la puissance, l'onction, et l'autorité des Cieux.

                    Il y a trois aspects dans « être envoyé »: n'allez que LORSQUE vous êtes envoyés, n'allez que OU vous êtes envoyés, et ne parlez qu'à CEUX vers qui vous êtes envoyés. Nous considérerons ces trois aspects de façon plus particulière.

N'ALLEZ QUE LORSQUE VOUS ÊTES ENVOYÉS

« Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent... » (Actes 13:4a)

                   Au moment où Paul et les autres chrétiens d'Antioche étaient rassemblés, il y avait beaucoup d'âmes à sauver, beaucoup d'églises à implanter, et beaucoup de disciples à instruire. Il y avait beaucoup de travail à faire, mais au lieu d'organiser le travail selon des besoins visibles, ils servaient le Seigneur et attendaient jusqu'à ce que l'Esprit leur donne des instructions. Ils ne sont partis qu'après que l'Esprit leur ait parlé et les ait envoyés.

                     Nous ne trouvons pas dans le Nouveau Testament de modèle sur la façon dont l'église devrait évangéliser le monde, et nous ne trouvons pas de plan pour atteindre les perdus, ou même une méthode pour implanter les églises. Ceux qui se focalisent trop sur des modèles, des plans, et des méthodes ne réalisent pas que les modèles, les plans, et les méthodes sont susceptibles de changer et dépendent du temps, de la culture, de la nationalité, des gens, de l'économie, des dons, des personnalités, et d'une myriade d'autres variables. Il y a une maxime qui dit, « Il y a beaucoup de méthodes, mais peu de principes; les méthodes changent, mais les principes ne changent pas. »

                 La clé n'est donc pas d'essayer d'imiter un modèle du Nouveau Testament vieux de 2000 ans, mais de mettre en pratique un principe du Nouveau Testament qui ne change jamais. Quel est ce principe? C'est simplement celui-ci: ils étaient complètement gouvernés par le Saint-Esprit; et comme nous avons aussi le même Esprit, nous pouvons nous aussi être conduits par Lui. Il est clair que le Saint-Esprit peut nous conduire à faire des choses semblables, mais notre point commun n'est pas dans ce qui est fait, mais plutôt dans Qui le fait. Soit nous venons avec un plan et nous le faisons nous-mêmes, soit nous laissons l'Esprit le faire à travers nous comme Il Lui semble bon. Quand la Pentecôte est arrivée, l'Esprit Lui-même les a remplis. Dès ce jour, c'est le Saint-Esprit qui les a oints, qui leur a donné les paroles à dire, qui a choisi des anciens, qui a envoyé des apôtres, et qui a établi des églises locales.

                   En fait, la véritable signification du mot « apôtre » est « celui qui est envoyé ». Selon l'enseignement populaire, celui qui va implanter des églises est un apôtre. Cela semble correct, mais cela nous induit en erreur. Un apôtre n'est pas simplement quelqu'un qui va, mais quelqu'un qui est envoyé. Celui qui ne fait qu'aller voyage sous sa propre autorité, mais celui qui est envoyé voyage sous l'autorité d'un autre. Un apôtre ne décide pas seulement de son propre chef d'aller et de faire quelque chose; il attend jusqu'à être envoyé. Nous avons beaucoup de personnes qui savent comment aller - ce dont nous avons besoin maintenant c'est de personnes qui savent comment être envoyées.

N'ALLEZ QUE LA OU VOUS ÊTES ENVOYÉS

« Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. » (Actes 16:6,7)

                  Notre destination, tout comme notre départ, doivent être gouvernés par le Saint-Esprit. Comme il est intéressant de voir que le Saint-Esprit leur défendit de prêcher en Asie et en Bithynie! Cela devrait être suffisant pour montrer que les « besoins », par eux-mêmes, sont des guides insuffisants. La seule chose qui importe c'est d'être envoyé, et il est essentiel de n'aller que là où l'Esprit nous envoie.

                Les apôtres furent envoyés par l'Esprit, pourtant le même Esprit ne leur permit pas d'aller simplement là où ils avaient envie. L'Esprit les a arrêtés deux fois jusqu'à ce qu'ils comprennent que c'était la Macédoine qui était leur destination et non l'Asie ou la Bithynie. Nous voyons plus tard que Paul est allé en Asie et qu'un travail formidable a été fait. Cela nous enseigne qu'un « non » aujourd'hui, ne signifie pas un « non » pour toujours; quoi qu'il en soit, quand l'Esprit nous l'interdit, nous de devons pas prendre les choses en mains et aller où nous n'avons pas été envoyés.

            Ceux qui ont une façon de penser orientée vers l'évangélisation pensent souvent que puisque Jésus a dit, « Allez dans tout le monde et prêchez l'Evangile à toute créature » ils n'ont pas besoin de prier, d'attendre, ou d'être conduits par le Saint-Esprit. Ils partent avec cette parole de Jésus et se fraient leur propre chemin.

                 Nous devons réaliser que ce commandement général de Jésus n'exclut pas la nécessité de n'aller que là où l'Esprit nous envoie à un moment particulier. De façon générale, l'Eglise est envoyée dans tout le monde; mais nous devons nous demander nous-mêmes, en tant que disciples individuels et membres du Corps de Christ, « Vers qui suis-je envoyé spécifiquement aujourd'hui? » Il est clair qu'il est demandé à l'Eglise en tant que tout d'aller dans tout le monde, mais des membres spécifiques sont envoyés pour répondre à des besoins spécifiques dans des parties spécifiques du monde. Dieu n'est pas l'auteur de la confusion, mais de l'ordre.

NE PARLEZ QU'A CEUX VERS QUI VOUS ÊTES ENVOYÉS

« Lève-toi, descends, et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés. » (Actes 10:20)

                   C'est Dieu Qui a dit à Corneille d'envoyer chercher Pierre. C'est Dieu Qui a dit à Pierre d'aller chez Corneille. Quand Dieu les fit se rencontrer tous les deux, Pierre avait à peine commencé à parler que l'Esprit est tombé sur ceux qui écoutaient. Il semble que la réussite de la mission de Pierre chez Corneille dépendait moins de l'habileté de Pierre pour parler que de l'habileté de l'audience à écouter. Quand nous parlerons seulement à ceux vers qui nous sommes envoyés, cela aura des effets radicaux. Essayer de parler à tout le monde en général et à personne en particulier est une perte de temps colossale et c'est la preuve d'une mauvaise gestion. Nous ne devrions pas donner 10 pièces à quelqu'un qui ne peut en gérer que cinq, et nous ne devons pas donner cinq pièces d'argent à une personne qui ne peut en gérer qu'une. Il est clair qu'il y a beaucoup de temps de perdu à essayer de convaincre, persuader, argumenter, enseigner, et aider des gens vers qui Dieu ne nous a pas envoyés. Si nous nous attendions à l'Esprit de Dieu, nous économiserions beaucoup de temps, d'effort et d'énergie. Un travailleur qui jette de façon désordonnée des graines précieuses sur des chemins rocailleux et qui donnent des perles aux cochons n'est pas un serviteur sage, fidèle, et fructueux.

                    Il est très difficile pour de jeunes croyants de comprendre cela. Ils sont pleins de force et de connaissance, de zèle et d'enthousiasme. Ils sont souvent très doués et talentueux. La plupart du temps ils ont un réel appel de Dieu. Ce qui leur manque c'est la patience d'attendre que l'Esprit les envoie, et la maturité pour savoir vers qui ils sont envoyés. Dès qu'ils voient un besoin, ils vont pour répondre à ce besoin, en pensant de façon injustifiée que c'est leur devoir de chrétien et leur appel de répondre à tous les besoins autour d'eux. Il y a un temps où il semble que Dieu bénit le travail de leurs mains. Il y a un autre temps où ils sont comme dans des sables mouvants. Ils travaillent et oeuvrent et se sentent obligés de répondre à de nombreux besoins. Rapidement, le travail pour le Seigneur devient plus important que le Seigneur du travail.

                  Confrontés à une nation remplie de veuves et de lépreux, ces jeunes Elie et Elisée auraient sans doute commencé par entreprendre la lourde tâche de nourrir toutes les veuves et de guérir tous les lépreux, en se basant seulement sur ce qu'il y avait à faire. Ils auraient pu avoir comme résultat un début de succès, mais rapidement ils auraient été vidés de toute puissance spirituelle et auraient dû s'appuyer sur des méthodes charnelles pour continuer leur tache. Ceux qui sont pressés et impatients ne profitent pas de la force intérieure qui vient sur ceux qui ne travaillent que dans le champ où Dieu les a envoyés.

                     Beaucoup d'églises, de ministères, d'activités missionnaires, et de programmes d'évangélisation, sont nés non du Saint-Esprit mais de la bonne volonté de « Marthe » qui étaient « préoccupées avec beaucoup de services» . Rapidement toute l'organisation a été remplie de chrétiens qui « étaient occupés par beaucoup de choses » et il y a peu sinon aucune « Marie » qui restaient et qui savaient comment s'asseoir aux pieds du Seigneur et écouter Sa Parole. Cette situation pourrait être évitée si nous arrêtions de regarder aux besoins des hommes et que nous nous demandions simplement " Vers qui sommes-nous envoyés? »

RÉSUMÉ

« Mais, comme Paul discourait sur la justice, sur la tempérance, et sur le jugement à venir, Félix, effrayé, dit: Pour le moment retire-toi; quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai. » (Actes 24:25)

                   Lorsque le temps est court nous devons tirer le maximum de chaque opportunité et ne rien gâcher. D'habitude lorsque nous apportons la Parole à quelqu'un et qu'il nous rejette, la meilleure chose à faire est de partir. Malheureusement, Paul était en prison et ne pouvait pas partir. Félix le faisait souvent appeler mais rien n'a jamais changé. De ce fait, Paul a témoigné à Félix pendant deux ans sans aucun résultat. C'était clairement une ruse de l'ennemi prévue pour frustrer cet apôtre doué et pour l'affaiblir. En tant que prisonnier, Paul n'avait pas d'autre choix que de venir lorsque Félix l'appelait; nous qui sommes libres, nous devrions faire attention de ne pas passer tout notre temps à parler avec un Félix alors qu'il y a un Corneille qui prie pour entendre de notre part les mêmes paroles dont Félix ne voulait pas.

                  Jésus a dit que Son joug est facile et Son fardeau léger. Nous prenons souvent le joug facile et le fardeau léger du Seigneur et le transformons en un joug difficile et un fardeau lourd. Cela arrive lorsque nous allons au-delà de la place que le Seigneur nous a assignée et que nous prenons sur nous de faire des choses qu'Il ne nous a pas appelées à faire, à aller dans des endroits où Il ne nous a pas appelés à aller, et à parler avec des gens vers qui nous n'avons pas été envoyés.

                  Nous ne devons pourtant pas devenir extrémistes et légalistes dans ce domaine. Bien que Jésus ait dit qu'Il n'avait été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël (Matthieu 15:24); cela ne l'a pas empêché de s'occuper de façon occasionnelle d'une femme samaritaine ou d'un officier romain. Jésus reconnut que ces deux là aussi faisaient partie des « autres brebis » qui avaient besoin d'être rassemblées dans le troupeau (Jean 10:16). Comment saurons-nous faire la différence? Nous attendrons que l'Esprit nous le montre.

                  Vers qui êtes-VOUS envoyés? Une fois que ce problème est résolu, vous pourrez ensuite aller avec la puissance et l'autorité de Christ et vous verrez Son Royaume s'agrandir. Jusque là, il est préférable de rester là où vous êtes. Puisse le Seigneur nous conduire par Son Esprit et nous garder dans nos allées et venues. Amen.

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vendredi 10 juillet 2020

(3) - église - CETTE FEMME NE DEVAIT-ELLE PAS ÊTRE DÉLIVRÉE par Chip Brogden


« Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? » (Luc 13:15-16)

                   Permettez-moi de vous décrire la scène. Jésus est en train de prêcher à une assemblée nombreuse réunie dans une des synagogues locales. Les gens écoutent attentivement ce qu'Il leur dit sur le Royaume des Cieux et le plan de Son Père pour eux.

                    Au milieu de Sa prédication, Jésus remarque une femme au milieu du groupe. Elle ne peut se tenir droit, mais elle est courbée, le visage tourné vers le sol. Sans que personne ne Lui dise rien, Jésus a discerné qu'elle est ainsi depuis dix-huit années.

                    Jésus sent Son Père se manifester, frémissant au-dedans de Lui. Ses mots se tarissent, Il se mure dans le silence, et semble perdu dans Ses pensées alors que Ses yeux sont fixés sur elle.

                Les gens attendent. Que regarde-t-Il? Ils se regardent les uns les autres, puis suivent le regard de Jésus qui scrute l'arrière de la grande salle.

                     Il y a là la femme courbée vers le sol, inconsciente de l'attention qu'elle a suscitée, mais étonnée du calme qui s'est installé.

                   Soudain Jésus l'appelle à venir vers Lui! Quoi? Oui, chère femme, c'est bien toi. Suis le son de Ma Voix, et viens vers moi.

                  Lentement, à grand peine, elle marche, encore courbée, tremblante de crainte, vers cette voix à la fois douce et puissante. Que va-t-Il faire?

« Femme, tu es délivrée de ton infirmité! »

           Prenant le visage de la femme dans Ses mains, Il commence doucement à la redresser, et Il peut alors la regarder dans les yeux. Et, pour la première fois en dix huit ans, elle se tient droit!

                « Je suis guérie! » murmure-t-elle. Alors que la réalité de ce moment la pénètre, elle trouve en elle-même une voix qu'elle ne connaissait pas, et commence à crier, d'abord d'une voix hésitante, puis de plus en plus fort:

« G-G-Gloire au .... Dieu d'Israël! Hosanna... au F-F-Fils de David! Béni soit le Nom du Seigneur!! Loué soit le Dieu d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob!!!! »

Mais la fête est de courte durée.

                     Le chef de la synagogue (l'homme qui a invité Jésus à prêcher) se lève de son siège, furieux contre Jésus, puis regarde le peuple. « Il y a six jours pour travailler », persifle-t-Il à la foule, « venez un autre jour pour être guéris. « On ne doit faire aucun travail le jour du Sabbat, pas même une oeuvre miraculeuse! »

                   Un silence pesant s'installe. La femme qui a été guérie commence à se courber à nouveau, mais de honte, comme si on l'avait frappée à l'estomac. Mais Jésus l'attrape, en secouant la tête pour dire « Non », et d'un sourire l'encourage à se redresser bien droit, ce qu'elle fait. Il l'invite alors à rester là près de Lui. Puis Il se tourne vers le chef de la synagogue.

                 L'expression du visage de Jésus est indescriptible, mais je vais tenter de la décrire: Il a l'apparence du Bon Berger découvrant un loup sur le point de dévorer une des Ses petites brebis. Son regard est intense, pénétrant, perçant, et plein de détermination, « comme une flamme de feu ».

                     « Hypocrite! » dit Jésus à cet homme. « Est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son boeuf ou son âne, pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat? » (Luc 13:15-16)

                     Le responsable ouvre sa bouche pour protester, mais il n'en sort aucun son. Le sang lui monte au visage, et il sert ses poings de frustration, bien qu'il ne puisse faire un mouvement. Il ne peut que se rasseoir, se maudissant en silence d'avoir permis à Jésus de parler à sa congrégation, et se jurant intérieurement de ne plus jamais le faire venir.

« Tandis qu'il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'Il faisait. » (Luc 13:17)

* * * *
                 Ce n'est pas qu'un miracle. C'est un signe, et c'est une vérité actuelle pour ce jour, ce temps et cette saison.

                     Nous voyons que le Seigneur Jésus se tient du coté de la liberté, la libération, la délivrance, la guérison, libérant, délivrant, et restaurant ce qui était lié.

            La religion, elle, se tient du coté de l'esclavage, la tradition, la conformité, l'uniformité, le contrôle et la manipulation.

                Cette femme était en vérité « une fille d'Abraham », une enfant de l'alliance, et ayant droit à un riche héritage spirituel en Christ! Mais dix huit années de « religion du jour du Sabbat » l'avaient laissée inchangée. Elle participait aux services, elle donnait, elle écoutait les sermons, mais chaque semaine, elle repartait comme elle était venue - courbée.

             Qu'est-ce qui la maintenait liée? Qu'était exactement cet « esprit d'infirmité »?

            Certains diraient spontanément qu'elle avait un démon qu'il fallait chasser, et que c'était l'esprit d'infirmité.

Peut-être...

            Mais les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être. Dans la plupart des cas, Jésus réprimande le démon et délivre ainsi le captif. Dans ce cas présent, Il délivre la captive et ensuite réprimande le démon. Pourquoi?

                  Ce que je pense c'est que bien que cette femme ait été en vérité liée par Satan pendant dix-huit années, l'esprit qui la maintenait liée ne vivait pas en ELLE, mais il vivait dans le chef religieux qui voulait la maintenir à sa place. C'était le chef de la synagogue qui avait le démon - pas la femme.

                Tous les gens se réjouissaient - mais leur leader spirituel était indigné! L'esprit derrière lui est clairement révélé par sa tentative de récupérer le contrôle du peuple, refroidissant leur joie toute nouvelle, amenant la femme guérie à se sentir coupable d'avoir été guérie, et allant jusqu'à réprimander le Seigneur Lui-même - et se cachant pendant tout ce temps derrière quelque chose de religieux, « le Sabbat », en l'utilisant comme excuse.

                    Seul Satan se réjouit de voir les gens maintenus dans l'esclavage. Seul un esprit mauvais est contrarié quand ils sont libérés. Seul un démon religieux déteste voir quelqu'un se tenir droit et le regarder droit dans les yeux. C'est pourquoi il résiste et craint toute chose qu'il ne peut contrôler, dépensant beaucoup d'énergie pour maintenir sa propre prééminence aux yeux du peuple.

                   Ce qui est à l'oeuvre ici, c'est bien plus qu'une simple guérison physique. C'est une confrontation spirituelle à laquelle nous assistons.

                 C'est pourquoi, quand le démon à l'intérieur du chef religieux proteste que la femme ne devrait pas être libérée, Jésus s'adresse directement à son hôte:

« Toi, hypocrite! Cette femme ne devait-elle pas être délivrée? »

                     Non seulement délivrée de cette chose qui contrôlait son corps, mais aussi de cette chose qui contrôlait son esprit et son âme par de l'hypocrisie religieuse, de la manipulation démoniaque, et le désir de la maintenir dans la soumission.

                  « Cette femme ne devait-elle pas être délivrée? » Jésus ne peut pas accepter moins que cela. Elle ne doit pas être liée! Elle ne doit plus être oppressée! Elle ne doit plus être courbée! Dix-huit ans d'esclavage sont déjà bien assez longs! Quitte-la, et laisse-la aller librement!

              Et en dix secondes, Jésus fit une chose que dix-huit années de religion n'avaient pas voulu faire et avaient été incapables de faire.

                     Quand je voyage, je vois beaucoup de personnes dans le Corps de Christ qui sont « courbées » par la même maladie, retenus captifs par cet « esprit d'infirmité » qui les empêche de se redresser, parce qu'elles sont liées par la religion et immobilisées par les traditions des hommes, par leur propre « leadership spirituel ».

                Mais je vois aussi Jésus lançant un appel à des multitudes courbées, les appelant à venir à Lui (comme Il appela cette femme), afin qu'elles soient délivrées de ces choses qui les ont liées depuis si longtemps.

                     Combien cela a dû être difficile d'entendre la voix du Seigneur et ensuite de défier l'autorité en allant directement à Jésus, sachant que cela entraînerait immédiatement la condamnation et la critique de la part de cet esprit d'Antichrist. Si elle avait d'abord consulté les responsables, elle serait encore courbée, parce qu'ils lui auraient dit qu'il était contraire à la Loi que Jésus guérisse des gens le jour du Sabbat.

                    Son premier acte de rébellion a donc été de faire ses premiers pas de bébé en direction de Jésus, en tournant le dos à la religion et au culte de l'homme. Mais en faisant ce premier pas, elle a rejeté les chaînes qui la liaient depuis presque deux décennies. Quand elle a répondu à l'appel du Seigneur, Il l'a délivrée de son esclavage - spirituel autant que physique.

                 Mais ELLE a dû faire ce premier pas, aussi hésitant, pénible et difficile qu'il ait pu être. Je suis heureux qu'elle ait trouvé la liberté en Christ. Je suis triste que le chef religieux soit rentré chez lui encore lié.

                  C'est la parole que le Seigneur nous adresse individuellement, et c'est aussi la parole du Seigneur à l'Epouse de Christ. Nous l'entendons nous dire:

« Cette femme - Mon Epouse - ne devait-elle pas être délivrée? »

Et nous répondons « OUI! »

                  Qu'il en soit ainsi, et que tous Ses adversaires soient confus. Amen.

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lundi 6 juillet 2020

(2) - église - C’EST LUI QUE NOUS ANNONÇONS par Chip Brogden


(Ce message a servi de base par l’auteur comme introduction à la première « Ecole de Christ » qui a eu lieu le 12 Mars 2005 à Wilson en Caroline du Nord)

« C'est Lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec Sa force, qui agit puissamment en moi.» (Colossiens 1:28,29).

                    Paul écrit aux chrétiens de Colosses. Depuis la prison, il écrit à des frères et soeurs en Christ qu’il n’a jamais vus. Que va-t-il leur dire? Comment va-t-il se présenter? Nous ne savons que très peu de choses au sujet de Paul dans ce premier chapitre. Au lieu de se présenter, Paul saisit l’opportunité de présenter quelqu’un d’autre - ou plutôt de Le présenter à nouveau. Parce ce que nous avons, dans ce premier chapitre de Colossiens, cette grande révélation de Christ et de l’objectif de Dieu: « Que Christ puisse avoir la prééminence en toutes choses. » (Colossiens 1:18b) Tout ce qui est contenu dans le premier chapitre de Colossiens a pour but de nous emmener plus profondément en Christ, et Ses profondeurs si vastes sont à couper le souffle. Quelle introduction que celle de Paul!

                   En atteignant la fin de ce premier chapitre aux versets 28 et 29, nous comprenons bien l’objectif de Paul. Quelle est sa motivation, son intention? Qu’est-il appelé à faire? Je pense que nous pouvons prendre le verset 28 pour expliquer la création de cette « Ecole de Christ », et de ce ministère Watchman.net, parce que notre objectif est exactement le même que celui de Paul. Je suis stupéfait de tout ce que j’ai en commun avec l’apôtre Paul; si je croyais en la réincarnation, je pourrais penser que j’ai été Paul dans une vie antérieure! Je ne crois pas cela bien sûr, mais j'essaie d'expliquer à quel point nous sommes proches; c’est comme si nous étions main dans la main travaillant ensemble dans un but commun.

                  Quel est exactement ce but? Après nous avoir donné cette magnifique vision de Christ dans toute Sa Gloire, dans toute Sa prééminence, Paul annonce finalement au verset 28 son but: « C’est Lui que nous prêchons ». C’est Lui que nous annonçons. C’est Lui que nous annonçons. Qui? Christ. Ce glorieux Jésus-Christ dont il a parlé.

                  Faisons maintenant une pause et réfléchissons sur la signification de cela. Voyez-vous, Paul ne prêchait pas une nouvelle religion qu’il aurait inventée comme alternative au judaïsme. Peut-être avez-vous vu ces programmes d’histoire à la Télévision? J’en ai regardé un l’autre jour sur l’origine du Christianisme. Les producteurs ont interviewé des professeurs de religion et d’histoire, des « grosses têtes » et des intellectuels qui sont supposés être des experts. Savez-vous ce qu’ils ont dit? Ils ont expliqué que Paul a voyagé dans tout l’Empire romain dans le but d’établir la religion chrétienne.

                    Cela paraît sensé. Je suppose que la plupart des gens acceptent cela sans rien avoir à y redire. Mais mes amis, Paul ne l’a pas fait. Je n’ai peut-être pas de diplôme de théologie et je n’ai pas fait de séminaire biblique, mais je peux vous dire que Paul n’a pas voyagé pour établir la religion chrétienne, et il n’a pas passé son temps à prêcher « l’institution de la Foi et de la doctrine Chrétienne ». Que faisait-il? Le verset 28 nous le dit très précisément: « C’est Lui que nous annonçons ». LUI. LUI. LUI! Voyez-vous cela? Le comprenez-vous? Pas une doctrine ou une religion ou un catéchisme, mais une Personne, une très grande et très précieuse Personne, un Christ Prééminent. Mes amis, c’est bien plus grand que de simples choses religieuses! Paul n’était pas occupé avec le Christianisme en lui-même, et il n’avait rien en commun avec le christianisme qui nous est si familier; Paul a toujours été préoccupé par CHRIST. « C’est Lui que nous annonçons ».

                    Savez-vous que Paul n’a pas implanté d’églises? Je sais que, de nos jours, tout le monde est intéressé par l’implantation d’église, et l’on pense que le but principal d’un apôtre est l’implantation d’église. Je ne suis pas d’accord avec cette façon de penser car je ne la vois pas dans les Ecritures. Qui a implanté l’église d’Antioche? Lisez la deuxième moitié de Actes 11 et voyez par vous-mêmes. Je dis qu’il n’y a qu’une Seule et Unique Eglise, et c’est Jésus qui la bâtit. Cette merveilleuse église d’Antioche est arrivée car une poignée de croyants anonymes ont quitté Jérusalem et ont décidé qu’au lieu de prêcher Jésus uniquement aux Juifs, ils allaient aussi prêcher Jésus aux païens. Regardez la progression en commençant par Actes 11:19. Puis le verset 20. Que faisaient-ils? « Ils prêchaient le Seigneur Jésus.» Ils ne sont pas allés à Antioche pour enseigner comment édifier une église de maison. Ils ont prêché le Seigneur Jésus. C’EST LUI QUE NOUS ANNONCONS. Ensuite au verset 26 nous voyons que les croyants ont été appelés disciples, puis ils ont constitué « l’église ». Et ce fut là-bas à Antioche qu’ils furent les premiers à être appelés chrétiens.

                Voyez-vous la clé? Voyez-vous le principe? Vous savez, l’église d’Antioche n’était pas le résultat d’un grand effort d’évangélisation sponsorisé par l’église de Jérusalem. C’est arrivé par la venue de quelqu’un qui a prêché Jésus? C’EST LUI QUE NOUS ANNONCONS. Voilà le point important. Voilà la clé. Si vous voulez « un modèle issu du Nouveau Testament », le voici. Cela n’a rien à voir avec l’endroit où nous nous réunissons, combien de fois ou ce que nous faisons; cela a à voir avec Qui nous annonçons.

               Nous pouvons à présent retracer le parcours de Paul depuis sa rencontre avec le Seigneur Jésus sur la route de Damas jusqu’à la fin de vie. En observant le début, le milieu et la fin, nous verrons une ligne de conduite dont il ne s’est jamais éloigné. Il dit « C’est Lui que nous annonçons ». Quand cela a-t-il commencé? Actes 9:20 dit qu’après que Jésus se soit révélé à Paul, « Immédiatement [Paul] a prêché Jésus-Christ dans la Synagogue, qu’Il était le Fils de Dieu. » Immédiatement! Qui a-t-il prêché? Jésus-Christ.

                    Allons quelques années un peu plus loin et prenons à nouveau la température. Comment se termine ce merveilleux livre des Actes? Paul est sous surveillance, consigné dans une maison. 

« Paul resta deux années entières dans le logement qu'il avait loué. Il y recevait tous ceux qui venaient le voir. Il proclamait le règne de Dieu et enseignait, avec une pleine assurance et sans aucun empêchement, ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ. » (Actes 28:30,31) 

                    Il est encore en train de prêcher et d’enseigner Jésus. Il n’a pas dévié ou changé d’un seul iota du chemin sur lequel il s’était engagé. Tout à la fin de sa vie, avant que César ne lui fasse couper la tête, Paul a dit:  

« J'ai combattu le bon combat. J'ai achevé ma course. J'ai gardé la foi. » (II Timothée 4:7) 

                      Quel témoignage puissant! Vous voyez comme sa ligne de conduite est la même tout au long de sa vie. Il a prêché Jésus du début à la fin.

                     Nous avons pris à tort « l’implantation d’église » comme un but ou un moyen vers un but. Que faisaient-t-ils vraiment? Ils n’implantaient pas d’église, mais ils plantaient Christ - semant la Parole, la Parole Vivante, pour qu’Il puisse trouver un bon terrain où y bâtir Son Eglise. Ceux qui crurent furent appelés disciples, et ensemble ils furent appelés Eglise. Voilà le bon ordre des choses. Christ doit avoir la prééminence: la première, l’entière, et la place finale, et quand Il a ce genre de place alors des disciples se forment et l’Eglise surgit spontanément.

                     En plus des passages que nous avons déjà vus, considérez aussi les suivants:

« Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2:36)

« Sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez été crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous.» (Actes 4:10)

« Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. » (Actes 5:42)

« Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. » (Actes 8:5).

« Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. » (Actes 8:35)

« Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient: Que veut dire ce discoureur? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient: Il semble qu'il annonce des divinités étrangères. » (Actes17;18b)

« Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ. » (Actes 18:5)

« Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L'entretien dura depuis le matin jusqu'au soir. » (Actes 28:23)

« ... depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ. » (Actes 15:19b)

« nous, nous prêchons Christ crucifié » (1 Corinthiens 1:23a).

« Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. » (1 Corinthiens 2:2)

« Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons » (2 Corinthiens 4:5a) 

« Galates, dépourvus de sens! Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié? » (Galates 3:1)

« Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! » (Galates 6:14)

« A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ. » (Ephésiens 3:8)

« Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour l'apparence, que ce soit sincèrement, Christ n'est pas moins annoncé: je m'en réjouis, et je m'en réjouirai encore. » (Philippiens 1:18)

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui. » (Colossiens 2:6)

                   Paul partage donc le secret de son succès et la clé de tout le Nouveau Testament - et donc la clé de toute la Bible et la Clé de Toute Chose. Après nous avoir présenté et dévoilé ce Christ glorieux, Paul ne dit pas, « Voici CE QUE nous annonçons », mais « Voici CELUI que nous annonçons ». Le Christianisme en tant qu’institution a trop longtemps été préoccupé par des choses: églises, clergés, enseignements, doctrines, choses religieuses. Le mouvement « des églises de maisons » est de la même façon préoccupé par la façon de se rassembler, où se rassembler, et que faire pendant les réunions. Le mouvement « charismatique » est obsédé par les manifestions et les dons spirituels. Le mouvement « prophétique » est absorbé par ce qu’ils pensent que Dieu dit, fait ou va faire. Paul était préoccupé par une Personne. La différence entre ce que nous prêchons aujourd’hui et Qui il prêchait explique comment et pourquoi Paul faisait partie d’un petit reste de personnes qui était capable de mettre le monde sens dessus dessous sans l’aide d’Internet, des programmes de télévision ou des conférences et rencontres internationales.

                  Quand les gens appréhendent le Christianisme aujourd’hui, ils adoptent une façon religieuse de penser, de vivre, d’agir ou de parler - ce n’est pas un Christianisme Biblique mais plutôt de l’Eglisianisme(1). Ils touchent des choses externes telles que: où, quand, comment les cultes doivent d’être dirigés? Ou encore: quelle nuance de la doctrine est correcte, et ainsi de suite. Mais ils touchent rarement une Personne réelle, et sont rarement capables d'atteindre la Personne Qui se tient au-dessus et au-delà de tout le reste. Comparé à Lui, tout cela est bien trop petit et trop mesquin. Je peux vous dire que Paul ne s’est pas perdu dans ces petites choses. Après avoir reçu une vision de Christ, il ne l’a jamais lâchée.

                     Paul a donc annoncé Christ. « C’est Lui que nous annonçons. » Et il le faisait d’une certaine façon. Reprenons Colossiens 1, verset 28. « C’est Lui que nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible » Je vois tant de choses en si peu de mots. Il y a deux dynamiques ici. Avertissant tout homme et enseignant tout homme. Avertir et enseigner. Nous voyons ici le ministère d’une sentinelle. Je dirais que nous avons besoin de l’avertissement et de l’enseignement. Je pense que l’avertissement représente le ministère prophétique. Le ministère prophétique n’est pas tout, mais c’est un des aspects majeurs. Et bien sûr, l’enseignement. Les prophètes et les enseignants travaillent ensemble. En retournant à l’église d’Antioche, nous voyons les prophètes et les enseignants réunis dans Actes 13:1, servant et adorant le Seigneur. La plupart du temps les prophètes et les enseignants sont en conflit. Les prophètes ont tendance à s’appuyer sur l’inspiration et la révélation, alors que les enseignants ont tendance à s’appuyer sur la recherche et l’étude des Ecritures. Vous voyez très rarement ces deux fonctions se manifester dans une seule personne, mais quand c’est le cas c’est tout simplement puissant. Paul était ce genre de personne. Il possédait une incroyable perspicacité dans les choses prophétiques et les révélations, et il avait aussi la faculté de traduire ce qu’il voyait et de l’enseigner aux autres. Nous avons désespérément besoin de dons prophétiques et d’enseignements travaillant ensemble, d’un commun accord.

                 Reprenons au verset 28. « C’est Lui que nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible. » Avec TOUTE la sagesse. Vous savez, avoir un peu de sagesse est une chose dangereuse. Toutes les dénominations sont basées sur un peu de connaissance exagérément amplifiée, et rapidement cette chose spéciale devient celle qui est mise en avant. Pentecôtiste, Méthodiste, Baptiste, Apostolique, Prophétique, Réformé, Charismatique, Eglise de Maison, chacun met en avant une particularité et en fait un signe distinctif. Il y a même des dénominations pour les différentes races. J’ai passé la moitié de ma vie dans une dénomination, et après l’avoir quittée, j’ai voyagé et vu beaucoup de groupes, certains que j’appellerais sectes (même si eux mêmes ne s’appellent pas ainsi). Il y a peu de différence entre une secte et une dénomination, la seule vraie différence est que le premier groupe est « démonisé » et le second groupe « christianisé ». Vous pouvez trouver cela exagéré si vous le voulez, mais ce que je veux souligner c’est qu’ils sont tous basés sur un peu de connaissance, un germe de vérité et que cela ne représente pas toute la vérité.

                      Il n’y a que deux sources de sagesse: les Ecritures et le Saint-Esprit, et les deux nous conduisent toujours vers Christ, « En qui sont cachés tous les trésors de sagesse et de connaissance » (Colossiens 2:3) Nous avons besoin d’une bonne connaissance des Ecritures et d’une bonne relation avec l’Esprit pour pouvoir dire que nous parlons vraiment avec toute la connaissance. La Bible est le standard objectif par lequel toutes nos révélations subjectives peuvent être mesurées. Laissez-moi expliquer ce que je veux dire. Si vous venez vers moi et que vous dites « Dieu m’a dit ceci et cela », comment savoir si je dois le croire ou pas? Que feriez-vous si je faisais de même? Vous ne devriez pas accepter ma parole telle quelle. Nous ne pouvons pas nous faire confiance. Nous avons besoin de quelque chose en dehors de nous-mêmes qui nous permette de juger et de tester toute chose. C’est ce dont nous disposons avec les Ecritures. Je peux prendre les Ecritures et évaluer ce que vous dites, et vous pouvez faire la même chose avec moi. Si c’est en accord avec les Ecritures alors nous pouvons l’accepter, sinon dans le cas contraire, nous devons le rejeter. C’est ainsi qu’on exercera un bon et sain discernement spirituel.

                     Maintenant, considérez cela dans l’autre sens. Abordez les Ecritures sans l’inspiration du Saint-Esprit. Utilisez votre seule intelligence et essayez de tout comprendre par vous-même. Qu’arrivera-t-il? Des erreurs et de la déception. Regardez ce qu’un homme comme Joseph Smith ou une femme comme Mary Baker-Eddy peuvent faire en prenant un ou deux passages hors de leur contexte! Ils ne savaient pas comment lire correctement les Ecritures, et ils ne se sont pas soumis à l’autorité du Saint-Esprit, Celui qui interprète les Ecritures pour nous. Prendre les Ecritures et essayer de les étudier de la même façon que vous étudieriez les mathématiques, l’histoire ou les sciences sociales est une grave erreur. Donnez une Bible à quelqu’un qui n’a pas l’Esprit de Dieu pour enseigner et vous aurez soit un pharisien soit un faux prophète. Jésus a fait remarquer que même si les pharisiens sondaient les Ecritures, ils ne L’ont pas reconnu, ont refusé de venir à Lui, et se sont finalement débarrassés de Lui - et pendant tout ce temps ils restaient attachés à leur compréhension charnelle de la Loi, tout en citant abondamment les Ecritures. Même le diable peut citer les Ecritures, comme il l’a fait lors de la tentation du Christ.

                Où veux-je en venir? Je dis que le Saint-Esprit confirme la vérité révélée dans les Ecritures, et les Ecritures confirment la vérité révélée par le Saint-Esprit (ou désapprouve ce qui est rapporté comme venant du Saint-Esprit lorsque ce n’est pas le cas). Nous avons besoin des deux, et c’est ce que je vois dans ces mots clés: « avec toute la sagesse ». Notez à nouveau que le ministère prophétique s’appuie beaucoup sur l’Esprit et le ministère d’enseignant beaucoup sur les Ecritures. Quand ils fonctionnent ensemble, vous avez l’harmonie et l’équilibre. Paul prêchait donc Christ et il apportait l’avertissement et l’enseignement  et il utilisait « toute la sagesse » l’Esprit et les Ecritures, pour accomplir sa mission.

                   Nous arrivons à la fin du verset 28, qui est riche, mais il y a encore davantage à découvrir. Chaque terme en est précieux. Nous allons découvrir la raison derrière tout cela. Chaque fois que nous voyons le mot « pour que », « afin que » dans les Ecritures nous devrions écouter attentivement parce que l’on va nous dire le « pourquoi », la raison, le but derrière ce qui vient juste d’être déclaré. Paul écrit: « C'est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible. » Pourquoi fais-tu cela Paul? Qu’est-ce qui te motive? Qu’est-ce qui te fait avancer? Quel est ton objectif? Quel est ton but? Réponse: « Afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l'état d'adulte (parfait dans l’original NDT) dans son union avec le Christ. »

                     Quand nous voyons le mot parfait ici, il faut comprendre que le sens de ce mot ne signifie pas une perfection sans péché, mais plutôt, la maturité spirituelle. La perfection d’après Paul est la maturité d’adulte. C’est la pleine connaissance de Christ. Nous aurons davantage à dire là-dessus plus tard. Mais pour l’instant, rappelez-vous que Paul en parle dans 1 Corinthiens 13:10-12. Il dit: « Mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. » Il parle de s’exprimer, comprendre et penser comme un enfant jusqu’à ce que l’on devienne un homme, puis que l’on délaisse les choses enfantines. Il parle de voir à travers une vitre sombre à la place de face à face. Qu’est-ce que tout cela veut dire? C’est la maturité spirituelle, c’est arriver à la pleine connaissance de Christ. En tant qu’enfant, on ne voit que partiellement, c’est l’immaturité. La perfection c’est voir face à face. C’est l’intimité. Qui faut-il voir face à face? Il faut voir Christ - et je ne veux pas dire par là Le voir après être mort. Cela n’a rien à voir avec la maturité spirituelle, c’est la direction que prend naturellement toute vie. Paul déclare que Dieu - qui a fait briller la Lumière au sein des ténèbres - a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ (2 Corinthiens 4:6). Nous parlons de voir Christ dans les Ecritures, de voir Christ dans nos coeurs, de voir Christ dans nos circonstances, de voir Christ dans nos frères et soeurs, de voir Christ au travail dans le monde qui nous entoure. Voir toute chose en Lui, toute chose à travers Lui, et toute chose pour Lui (Cf. Romains 11:36) est la perfection spirituelle. Quel but incroyable! Et si vous avez bien compté, vous avez vu que Paul dit par trois fois: « Tous les hommes ». Il dit: « nous avertissons tous les hommes, nous enseignons tous les hommes et notre but est de présenter tout homme parfait en Christ ». Tous les hommes! Est-ce une hyperbole? Paul pense-t-il vraiment qu’il peut faire cela? Eh bien oui, rappelez-vous qu’il a dit que tout genou fléchira et que toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur (cf. Philippiens 2:10,11). Il est celui qui a dit à Timothée de prier « pour tous les hommes... car Dieu veut que tous soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité (1 Timothée 2:1-4ss). Soit Paul vit dans l’illusion, soit il poursuit un but qui est vraiment plus grand que lui-même, plus grand qu’exercer simplement un petit ministère ou implanter quelques églises ici ou là; quelque chose qui coule du coeur de Dieu Lui-même. Il a tous « les hommes » en vue (pas seulement l’Eglise), et Personne n’est exclu, parce que Dieu inclut tous les hommes, et Paul ne peut pas se contenter de moins que ce que Dieu veut. « Il est le sauveur de tous les hommes », déclare t-il « et en particulier de ceux qui croient » (1 Timothée 4:10). C’est Lui le Sauveur que Paul prêche. Quelle incroyable chose avons-nous là, et incroyable est un mot trop faible pour la décrire. A cette seule idée votre tête explose. L’énormité de la chose peut même conduire certains au désespoir.

                   Paul aurait pu s’effondrer sous la pression. Il a sûrement été très fatigué. Il a sûrement été mal compris, rejeté et persécuté. Il a tant souffert. Qu’est-ce qui le faisait avancer? Le verset 29 de Colossiens 1 dit: « Voilà pourquoi je travaille et je combats par la force du Christ qui agit puissamment en moi. » Il travaille, et il combat. C’est ainsi que faisait Paul. Travailler et peiner, même quand il travaillait et peinait pour les mauvaises choses, il était entièrement consacré à sa mission. Mais quelque chose de plus extraordinaire travaille dans Paul, quelque chose de plus que la simple force naturelle ou la détermination. Je dis que la force naturelle ne vous emmènera pas très loin. La force naturelle est surestimée. Nous avons besoin de quelque chose d’autre, quelque chose de surnaturel, quelque chose qui ne s’appuie pas sur la force naturelle limitée. Qu’est-ce que c’était? « Je combats selon SA FORCE qui agit puissamment en moi. » Ce n’était pas la force de Paul, mais la force de Christ en Paul, et à travers ce Christ, Paul dit: « Je peux faire toute chose » (Philippiens 4:13).

                   Christ travaillait donc puissamment en Paul afin d’accomplir Son objectif. Est-ce que Paul a réussi? Oui - mais Paul n’a pas vu l’accomplissement de sa glorieuse mission. La vie de Paul était terminée mais pas le But de Dieu. L’Objectif de Dieu allait continuer au-delà de Paul, à travers les générations, aujourd’hui encore la torche est tendue à cette génération, et quand notre temps passera, si le Seigneur tarde, nous transmettrons la torche à la génération suivante. Comment Paul aurait-il pu imaginer que nous serions ici aujourd’hui, près de deux milles années plus tard, à discuter de ses lettres, étant captivés par ce même Christ qu’il a prêché?

                     Nous nous sommes appropriés ce petit passage des Ecritures car je crois qu’il illustre exactement le but que nous recherchons en venant à cette école du Christ. Si quelqu’un demande: « Quel but recherchez-vous? Quelle est votre raison de vivre? Pourquoi ce site Web et pourquoi cette école de Christ? Où voulez-vous en venir? » Ma réponse est: nous annonçons Christ, et nous avertissons tout homme avec toute la sagesse, nous voulons emmener tout homme dans une relation avec Jésus-Christ qui soit parfaite, complète, mature, et pleinement développée. C’est à cette fin que nous travaillons et combattons, par Sa force qui agit puissamment en nous. Amen

(1) Le mot original est « Churchianity », il est basé sur les mots Church (Eglise) et Christianity (Christianisme), et représente tout le système religieux chrétien qui est une contrefaçon de la vraie Eglise appelée par son nom grec « Ecclesia » dans le texte. Pour expliciter cette notion, nous utilisons dans cet article les termes Eglisianisme et Eglisianiser. NdT

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