lundi 31 mars 2014

GENESE 1.1 à 5-JEAN 1.1 à 5 et 12 à 15

1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 
2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. 
5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.

1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 
2 Elle était au commencement avec Dieu. 
3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. 
4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 
5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue...................
12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 
13 lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
14 La Parole a été faite chair, et elle a habité (tabernaclé) parmi nous pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père

     Il y a des richesses formidables dans ces quelques versets! Nous allons comparer les deux genèses, celle du premier livre de la Bible qui relate la création du monde et de l'homme et celle de Jean dans le prologue de son évangile qui décrit la nouvelle humanité en Christ, le rachat des fils d'Adam, ce nouvel homme en Christ.
     La Genèse nous fait remonter au début de la création de toutes choses par la Parole de Dieu, création réalisée en six jours décrits ainsi: « il y eu un soir, il y eu un matin, ce fut un jour, » puis deuxième jour etc.... Il y a plusieurs interprétations sur ce fameux jour. Certains disent qu'ils sont de 24 heures, d'autres affirment que cela représente chaque fois une période de temps très longue. Je laisse cela aux chercheurs, mais il est très difficile de coincer ces périodes très longues entre « un soir et un matin!
     On a essayé de glisser un intervalle de temps très long entre les deux premiers versets de Genèse 1, en expliquant que la création n'est pas la création originelle, mais une re-création, car certains affirment que Dieu ne crée rien qui puisse être « informe et vide » Les théologiens nomment cette interprétation « le restitutionnisme » C'est un monde ruiné qui est suivi d'un monde restitué. Ce qui expliquerait, par exemple, la découverte de ces milliards d'animaux fossilisés, qui serait due à un cataclysme. Pourtant, la Bible affirme que la mort est apparue sur terre suite à la désobéissance du premier couple. Mais peu importe! Laissons ça aux savants et érudits de tout genre!
     Je crois personnellement que nous pouvons aborder cette lecture en recherchant tout ce qui peut être du Seigneur Jésus, tout ce qui nous instruit sur le merveilleux Fils de Dieu, Dieu le Fils. N'est-t-il pas écrit dans Luc 24.27: « et commençant par Moïse (donc Genèse incluse) et par tous les prophètes, Il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. » Recherchons, donc ce qui concerne le Seigneur dans ce premier chapitre de la Genèse.
    Ce qui est remarquable, que nous pouvons souligner c'est que chaque jour commence par un soir pour aller vers le matin, vers le jour, vers la vie. Christ est mort, Il est allé dans la nuit de la mort, nous y entraînant en Lui, pour le mener et nous mener à la résurrection, la vie éternelle. Ainsi a commencé ce matin nouveau pour le nouvel homme. Nous étions dans la mort, dans la nuit et par Sa grâce infinie un nouveau matin est venu sur tous ceux qui ont accepté sa mort expiatoire. Notre Dieu et Père de Jésus-Christ est vraiment merveilleux!
     Jean nous fait remonter à ce même moment, mais en nous révélant comment Dieu le Père a opéré pour que la nouvelle création, celle de l'homme nouveau apparaisse.
     Il est bon de comparer ces deux « genèses », celle du début de toutes choses et celle de la création de la nouvelle humanité en Christ. La Parole de Dieu, qui est de toute éternité, et par laquelle a été créées toutes choses n'est autre que le Fils qui était dans le sein du Père. Elle est venue sur terre en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est écrit que Dieu nous a élus avant la fondation du monde, qu'Il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés. Nous étions en Christ avant la fondation du monde! Est-ce que nous pouvons vraiment réaliser la beauté de cette vérité? Moi, non, pas vraiment! La Bible l'affirme, je le crois! Si nous étions en Lui avant la fondation du monde comment peut-on croire que nous puissions perdre ce salut, décidé de toute éternité? Il est bon de réfléchir et méditer sur ce fondement de notre salut, sans pour cela occulter les versets qui pourraient contredire ce que je dis sur celui-ci!
    Il nous a fallu du temps pour entrer dans la grâce de cette nouvelle création en Christ! Personnellement, le Seigneur m'a touché en 1977. J'avais 35 ans! C'est Lui qui est venu vers moi, qui m'a révélé Son amour et en même temps ma nature déchue! C'est Lui qui a pris mon cœur en me convaincant de péché par cette double révélation, celle de Sa nature d'amour et la pourriture de la mienne! Je ne crois pas qu'affirmer : « Seigneur je te donne mon cœur » soit vraiment en conformité avec la Parole. C'est Lui qui nous a ravis en nous tendant Sa main et par la conviction formelle dans nos cœurs de notre état par la révélation de l'Esprit, nous avons capitulé. 
    J'étais en Lui avant la fondation du monde, mais au temps voulu par le Seigneur, il m'a fait entrer dans ce que j'étais de toute éternité. Pour cela, il a fallu que le Sang de l'Agneau soit répandu pour me purifier de ma nature déchue et recevoir ma nouvelle nature. Avant ce jour, j'étais comme il est décrit dans Genèse 1.2 « informe et vide » L'Esprit de Dieu planait au-dessus de moi et lorsque Dieu a dit, par le Saint-Esprit: « que la lumière soit! » j'ai été touché et le Fils est venu avec le Père faire Sa demeure en moi par le Saint-Esprit. C'est merveilleux! C'est par l'oeuvre de la croix, sur laquelle j'étais, sur laquelle nous étions tous en Lui, par Sa mort qui a expié mes (nos) péchés en satisfaisant la justice de Dieu que je suis, nous sommes devenu (s) le nouvel homme en lequel habite la Divinité. 
    Au commencement, Dieu a créé Jean-Claude. J'étais informe et vide et il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme de ma vie! Je préfère ne plus m'attarder sur ces 35 ans de vie sans la conscience de la présence de Dieu qui est mon Père céleste! L'Esprit de Dieu planait, voltigeait au dessus de moi. Nous avons une autre référence de cette forme de verbe dans la Bible. En note dans la Bible ''Colombe'' nous pouvons lire ceci:

« Cette forme de verbe ne se retrouve qu'en Deutéronome 32.11 (rendu par voltiger) On rapproche souvent les deux versets pour conclure que l'Esprit de Dieu étend sa protection sur le monde à naître. »
 
    J'étais ce monde à naître et rétrospectivement, je me rends compte du nombre de fois où Sa main m'a gardé! J'avais au fond de mon cœur, de part mon éducation au sein de la religion catholique, (que j'ai abandonnée vers ma treizième année) la pensée d'un Dieu que je ne connaissais pas, une espèce de faible lumière qui m'incitait, me poussait à sa recherche, à sa découverte. Bien sûr, comme beaucoup de personnes je me suis tourné vers tout ce qui était surnaturel, mystérieux, vers l'orient, vers ces hommes qui ont des ''pouvoirs'' de guérison, de voyance etc. Chaque fois que je m'engageais trop en avant dans cette direction, une circonstance me bloquait et j'étais obligé de laisser tomber cette voie! Je sais, à présent que l'Esprit de Dieu voltigeait au-dessus de moi et me gardait en préparant mon cœur à cette rencontre qui a transformé ma vie.
     Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de Jésus-Christ, la Bible affirme que ce qu'on peut connaître de Dieu se voit par Sa création. La création incite l'homme a trouver ce Créateur de l'univers. C'est Lui,  le Dieu et Père de Jésus-Christ qui les conduira au Fils par l'action du Saint-Esprit.
     Revenons à la genèse de cette nouvelle création en Christ. La lumière, ce lumignon qui fumait au fond de mon cœur, s'est soudain avivée quand Dieu a dit: « que la lumière soit! » Les ténèbres ont été vraiment ténèbres par la lumière allumée en moi et elles ont été séparée de mon être afin de devenir cette lumière du monde. J'ai su ce qui était jour et ce qui était nuit en moi. Le grand travail de Dieu, mon Père a commencé! Il a séparé la lumière des ténèbres en moi! La séparation est l'œuvre de la croix en moi! Ce magma informe qui était en moi a disparu par la lumière éclatante de Christ en moi!
     Le travail de l'Esprit de Dieu a pu commencé. C'est un travail de séparation par l'œuvre de la croix. Si nous lisons bien Genèse 1 nous constatons que tout ce qui apparaît pour que la vie arrive est le fait de séparations.
     Le jour un est apparu après la séparation de la lumière d'avec les ténèbres. Tout débute par cette séparation. Le deuxième jour n'a pu apparaître que par la séparation des eaux en créant le ciel. Le troisième jour, Dieu sépare les eaux de la partie sèche pour qu'elle apparaisse. Lorsque le sec est apparu, Dieu l'appela terre. Il ordonne à la terre de se couvrir de verdure, d'herbe porteuse de semence, d'arbres fruitiers et c'est ce troisième jour. Le quatrième jour, Dieu va créer les astres dans le ciel pour séparer le jour de la nuit. C'est encore une séparation, image, symbole de la croix!
     Lorsque tout a été créé au bout de ces six jours, Dieu se repose le septième jour, Il le bénit et Il le sanctifie. Ce jour est mis à part, séparé des six premiers jours, séparé e tout ce qui est travail. Il est à remarquer que ce septième jour n'a pas de soir ni de matin. C'est très étonnant, mais je crois que c'est une image du repos que Dieu nous a accordés en Christ. Il n'a ni commencement, ni fin. Il est bien plus qu'un jour! Il est apparu après le sixième jour, mais il était de toute éternité dans le Cœur du Père. Jésus est venu sur la terre après ces six premiers jours de la création pour nous faire entrer dans le Jour de Sabbat qui n'a ni matin, ni soir. Ce septième jour a pour Nom Jésus-Christ!
     Lorsque le Seigneur m'a permis de sortir de mon sixième jour, Il m'a établi dans son Jour de Sabbat. La nouvelle création est terminée. Il ne me reste plus qu'à vivre ma vie nouvelle en Christ. C'est un long apprentissage qui va durer toute ma vie ici-bas!
    Quand nous naissons à cette nouvelle vie, nous sommes comme un bébé qui vient de naître. Il a la même vie qu'un adulte, les mêmes organes. Il ne peut pas s'exprimer car il manque le facteur temps. Un bébé a des mains qui ont un usage très limité, il a des jambes et ne peut pas marcher etc... La différence entre ce bébé et nous est le facteur temps. Il faut du temps et des expériences pour développer cette vie, car il a pourtant la même vie que vous et moi. Il en est de même pour nous, nous devons grandir en nous nourrissant de Sa Parole, en vivant une communion fraternelle vraie, en se laissant enseigner par l'Esprit etc... Nous ne devons pas rester bébé toute notre vie, ni même des adolescents!
 
17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature (ou création). Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 
18 Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par [Jésus-]Christ et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. 

8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.  
10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

14 En effet, il est notre paix, lui qui des deux groupes (Juifs et païens) n'en a fait qu'un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine.  
15 Par sa mort, il a rendu sans effet la loi avec ses commandements et leurs règles, afin de créer en lui-même un seul homme nouveau à partir des deux, établissant ainsi la paix.  16 Il a voulu les réconcilier l'un et l'autre avec Dieu en les réunissant dans un seul corps au moyen de la croix, en détruisant par elle la haine.  
17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près.  
18 A travers lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père par le même Esprit.

     Par ces deux passages de la Bible (2Corinthiens 5 et Éphésiens 2) nous lisons que nous avons été créés en Jésus-Christ, que nous sommes une nouvelle création. Cette nouvelle création, ce nouvel homme ou nouvelle humanité se trouve en Christ, composée du Juif premièrement et du païen. Cette ancienne création, celle d'où nous sommes issus, est composée du peuple de Dieu soumis à la loi et qui refuse notre Seigneur Jésus-Christ et des nations païennes. C'est, sans être trivial, le matériau de la nouvelle création. L'Esprit de Dieu veille sur cette humanité déchue! Par la prédication de l’Église, sous l'onction de ce même Esprit, chaque jour des hommes et des femmes entrent dans ce nouvel homme en Christ.
    A chacun d'aller plus dans cette méditation!

jcb

jeudi 27 mars 2014

LA PORTE ET LA BERGERIE

   Ces derniers temps j'ai été interpellé par ce passage très connu de Jean 10, la parabole du bon berger. Nous connaissons tous ce beau passage de l’Évangile de Jean. Jésus se déclare le Berger de Son peuple, c'est beau! Il est venu pour sauver Son peuple de ses péchés, (Matthieu 1.21) lui donner la connaissance du salut par le pardon de ses péchés. (Luc 1.77) Il est aussi venu pour aller chercher Ses autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie, les païens dont je suis issu (Jean 10.16). Il y a les Juifs pour qui le Seigneur est venu premièrement et les païens  ceux des nations, tous unis dans le salut, ensemble avec le bon Berger. Ainsi, comme l'affirme notre Seigneur, il y aura un seul troupeau et un seul berger. Le salut d'Israël s'étend à tous les peuples, d'abord pour lui-même et ensuite à toutes les nations. Le salut vient des Juifs! Nous constatons que Jésus est le berger d'Israël. Il est le berger du psaume 23, l’Éternel! Ceux qui nient la divinité du Seigneur devraient méditer sur ces choses. Ici, c'est Jésus l’Éternel car Il se déclare le Berger comme dans ce Psaume merveilleux! Le Père ne l'a pas contredit!
    Mon propos n'est pas de partager sur le Berger, mais sur la porte et sur la bergerie. Nous allons en premier définir le contexte durant lequel notre Seigneur a partagé cette parabole. Pour cela, il faut lire Jean 9 qui nous présente la guérison de cet aveugle de naissance. Il est là afin que les œuvres de Dieu soient manifestées dit le Seigneur et non pas pour partir dans un cours de théologie comme le voulaient Ses disciples! (Rabbi, qui a péché?....) 
    Pour ce miracle, Il va cracher par terre et faire de la boue pour oindre les yeux de cet aveugle. Le Seigneur "travaille" un jour de Sabbat! L'homme a reçu l'ordre d'aller se laver au réservoir de Siloé et le voilà guéri! 
    Nous sommes, nous aussi, ces aveugles-nés spirituellement et nous avons besoin de cette boue qui vient sur les yeux de notre cœur, boue qui est appliquée par le Saint-l'Esprit. Nous devons aller vers ce réservoir de Siloé qu'est la Bible, nous laver avec cette eau l'eau de la Parole et voir avec les yeux de notre cœur. La Bible précise que Siloé se traduit par Envoyé. C'est l'eau du réservoir de l'Envoyé qui va ouvrir nos yeux!
   Nous connaissons ce qui va se passer avec cet homme. Il va être interrogé par les Pharisiens, malmené, insulté puis jeté dehors. Tout cela à cause de cet "Homme" qui l'a guéri "en travaillant" un jour de Sabbat en faisant de la boue avec sa salive! Les lunettes de la tradition rendent aveugles, même devant la lumière éclatante du Fils de Dieu! Ce miraculé dit d'abord, en parlant du Seigneur : "cet homme nommé Jésus", puis à son deuxième passage devant les religieux, il le déclare prophète, ce qui le fait jeter dehors par les Pharisiens. Là, le Seigneur le rencontre et lui dévoile qui Il est vraiment : "le Fils de l'homme", expression messianique que l'on peut lire dans le livre de Daniel. (Daniel 7.9-14) L'homme ne se trompe pas car il se prosterne pour l'adorer. Il reconnaît la nature divine de notre Seigneur. Le Seigneur reçoit cette adoration!
    Les bergers d'Israël ont chassé cet homme de la bergerie d'Israël. Ce sont les bergers décrits par les prophètes, dont Ézéchiel (ch. 34) mentionne leurs actes. Nous voyons les chefs du peuple repris par la parole de ce prophète parce qu'ils ne prennent pas soin des brebis de l’Éternel. Ils ne les soignent pas, elles sont disséminées dans toutes les nations par manque de soins. Ainsi ce miraculé, cet homme devient une de ces brebis maltraitées et rejetées par ces bergers au cœurs endurcis! 
    Jésus, profite de ce cas très précis et commence, sous l'autorité du Père à enseigner les disciples, et ces religieux qui ont chassé cet homme, par cette parabole du berger. L'homme guéri a sûrement entendu lui aussi cet enseignement. Lisons-en quelques versets:

1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.  
2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 
4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 
5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
7 Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 
8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés.  
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.  
10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.  
12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.  
13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis.  
14 Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent,  
15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 
16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

    Celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Jésus est cette porte. Il est la Porte des brebis (v. 7) et parce qu'Il est cette Porte, il est aussi le Berger qui est entré par cette porte pour Ses brebis (v. 11). C'est le Portier qui ouvre. C'est une image du Père et de Son Fils à l’œuvre pour le salut de leurs brebis. Le Portier est aussi, pour nous chrétiens, le Saint-Esprit qui nous a conduis et permis de trouver cette Porte.
    Penchons-nous d'abord sur la porte. Les livres de l'Ancien Testament sont des sources spirituelles pour nous apprendre de façon concrète, avec des situations déjà vécues par le peuple de Dieu, les réalités du Nouveau Testament. Ainsi pour bien apprécier cette porte dont parle le Seigneur, allons dans le livre de Josué au chapitre 7. 
   Nous nous situons juste au début de la conquête de Canaan. Le peuple a vaincu miraculeusement la ville de Jéricho sous le gouvernement de Josué, lui-même soumis à l'Ange de l’Éternel. Un homme de la tribu de Juda, Acan, a bravé l'interdit de Dieu en dérobant un manteau de Schinéar, deux cents sicles d'argent et un lingot d'or. Ces trois choses sont, en type, toute la richesse que ce monde donne, dans le contexte Canaan!
    Par cette désobéissance, le peuple est sous l'interdit de Dieu et il doit réparer. La seule façon de réparer est la sanction de ce jugement appliquée sur celui qui a péché ainsi que sur sa famille et sur tout ce qui lui appartient. Cette sanction, c'est la condamnation à mort! La loi de Dieu est très dure, elle a mené le Fils à la croix pour lever l'interdit de Dieu sur nos vies! Le jugement sur Acan préfigure celui qu'a subi le Fils. Lisons ce jugement sur Acan:

19 Josué dit à Acan : Mon fils, donne gloire à l’Éternel, le Dieu d'Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.  
20 Acan répondit à Josué, et dit : Il est vrai que j'ai péché contre l’Éternel, le Dieu d'Israël, et voici ce que j'ai fait.  
21 J'ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d'argent, Et un lingot d'or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l'argent est dessous.  
22 Josué envoya des gens, qui coururent à la tente; et voici, les objets étaient cachés dans la tente d'Acan, et l'argent était dessous.  
23 Ils les prirent du milieu de la tente, les apportèrent à Josué et à tous les enfants d'Israël, et les déposèrent devant l’Éternel.
24 Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérach, l'argent, le manteau, le lingot d'or, les fils et les filles d'Acan, ses boeufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui lui appartenait; et ils les firent monter dans la vallée d'Acor. 
25 Josué dit : Pourquoi nous as-tu troublés ? L’Éternel te troublera aujourd'hui. Et tout Israël le lapida. On les brûla au feu, on les lapida,   

   Ce passage de l’Écriture comme bien d'autres passages de l'Ancienne Alliance me remplit d'une sainte crainte de Dieu. Il est bon de se souvenir de cela car souvent, nous pensons à notre Dieu de façon très ou trop légère, parfois même à la limite du blasphème. Dieu est amour, c'est vrai, mais Il est aussi Saint, Juste, Jaloux et on ne se moque pas de Dieu, car ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi! Cela est affirmé dans la lettre aux Galates. D'autre part Hébreux affirme que notre Dieu est aussi un feu dévorant! Il est notre Dieu trois fois saint! Il est bon de s'en souvenir!
    Ici, nous assistons à la justice de Dieu exécutée sur tout ce qui est à Acan. Tout est détruit, tout est anéanti depuis la famille jusqu'à leurs bêtes, leurs biens et les objets du délit. Tout ce qui peut évoquer le souvenir de cette famille est entièrement détruit en passant sous le jugement de Dieu, l'anéantissement de cette famille!. 
   Nous pouvons comprendre, avoir une faible idée, par cet épisode de la vie du peuple de Dieu, idée très, très faible des moments terribles vécus par notre Seigneur à la croix, lorsque la colère de Dieu s'est abattue sur Lui! Souffrance non mesurable car Il a été coupé de la communion avec Son Père, pour subir notre condamnation afin que nous puissions vivre! Par la grâce infinie de Dieu, toute cette colère, celle que nous devions subir, a fondu sur notre Agneau. Il est notre substitut. Il est important de méditer sur cela. 
    Ce lieu du jugement de Dieu sur Acan a été appelé la vallée d'Acor. C'est la vallée d'exécration, la vallée maudite. Un monceau de pierres a été dressé sur l'emplacement de ce jugement rendu sur cette famille. Le souvenir de la famille a été effacé, seul le monceau de pierres rappelait le jugement de Dieu. Ce jugement a permis le rétablissement de la relation du peuple avec l’Éternel par l'expiation de cette désobéissance à la loi.

26 et l'on éleva sur Acan un grand monceau de pierres, qui subsiste encore aujourd'hui. Et l’Éternel revint de l'ardeur de sa colère. C'est à cause de cet événement qu'on a donné jusqu'à ce jour à ce lieu le nom de vallée d'Acor.

    Le Seigneur est revenu de son ardente colère car la transgression d'Acan a été jugée et par ce châtiment, la justice de Dieu a été assouvie, la communion avec le peuple rétablie. Cette vallée d'exécration, de malédiction devient le moyen par lequel le peuple a été sauvé de la malédiction de la loi. Notre Dieu est saint, trois fois saint! Il ne déroge jamais à sa justice! Elle exige la mort du coupable!
    Regardons un autre passage qui mentionne cette vallée maudite. Elle est mentionnée dans le livre du prophète Osée. L’Éternel est furieux contre la maison d'Israël. Il compare Son peuple à une prostituée car il a abandonné Son Dieu pour se vouer et sacrifier à des idoles. Il parle des fils d'Israël comme s'ils étaient Sa femme, une femme infidèle. Il expose les griefs qu'Il a contre elle et après cela, Il manifeste Sa compassion par ces versets que nous pouvons lire au chapitre 2:

14 C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur.
15 Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance, et là, elle chantera comme au temps de sa jeunesse

   La vallée maudite devient la porte d'espérance! C'est le lieu du jugement de Dieu sur la faute d'Acan qui avait amené la malédiction de la loi sur le peuple, le lieu où l’Éternel est revenu de Son ardente colère par ce jugement exécuté. Le monceau de pierres devait sûrement encore indiquer ce lieu dans cette vallée. L’Éternel, par cette parole, leur disait tout simplement "Souviens-toi! Le jugement de Dieu sur la transgression te rétablit dans la communion avec Moi! Va sacrifier au temple en te repentant et confessant tes péchés sur cet animal qui va être immolé pour te justifier et te pardonner!" Dieu pourvoit!
   Nous avons, nous aussi notre vallée maudite, lieu de réconciliation de Dieu avec l'homme : la croix! Lisons Galates 3

13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, 
14 afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis. 

   La croix est ce monceau de pierres qui rappelle la justice de Dieu assouvie par la mort de Christ. Christ a été fait malédiction pour nous. Rien que par cette vérité nous pouvons tomber sur notre face et adorer! Il est mentionné les païens dans ce passage, mais c'est aussi pour les Juifs! La malédiction de Dieu est terrible. Nous en avons le détail dans Deutéronome 28. Il y est listées 98 malédictions, selon la tradition juive. Lisez ce chapitre à partir du verset 15. Et toutes ces malédictions sont tombées sur notre divin Agneau. Il est notre porte, notre vallée d'Acor! Que c'est beau! Nous devons serrer cette vérité dans nos cœurs! Jésus est la Porte parce qu'Il est devenu malédiction pour nous! C'est le prix de notre rachat, rachetés de la malédiction de la loi! Méditons sur ces vérités et adorons!
   Il y aurait tellement de choses à dire sur cette grâce merveilleuse. Je laisse au lecteur de méditer profondément sur l'immense océan de l'amour de Dieu pour l'homme déchu!
   Nous arrivons à la dernière partie de cette méditation. La Porte est établie une fois pour toutes et à présent, Il devient le Berger! Le Seigneur est entré dans la bergerie par la porte de la croix. Le Portier céleste a ouvert cette porte par le sacrifice de notre divin Berger.  "Celui qui entre par la porte est le berger des brebis!" Les brebis entendent la voix du divin Berger. Toutes celles qui lui appartiennent entendent Sa voix afin de les faire sortir de la bergerie !  C'est vraiment paradoxal. Il les appelle pour les déloger de la bergerie! Ses brebis sortent par la porte de la bergerie, elles sortent par la croix! Les pâturages sont à l'extérieur! Jésus a dit à Ses disciples, donc à nous, une parole très dure sur la seule manière de Le suivre : 

 25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : 
26 Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 
27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ........
33 Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple.
34 Le sel est une bonne chose; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l'assaisonnera-t -on?   
35 Il n'est bon ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

   La bergerie de laquelle le Seigneur veut nous déloger peut être celle notre vie de famille dans laquelle nous vivons avec nos coutumes, notre vie affective, nos traditions etc. Le Seigneur entre par la croix dans cette bergerie. Par cette porte, la croix, Dieu se réconcilie avec l'homme qu'il a créé. "Il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair." Il entre par cette porte et Il appelle Ses brebis. Elles le suivent en passant par cette croix et en s'en chargeant. Cette croix représente la séparation de la famille, de sa propre vie etc. Tous ceux qui veulent suivre le Seigneur sans passer par cette porte de séparation ne suivent pas le Seigneur. Ils pensent le suivre, mais c'est impossible. Ils essaient de sortir de la bergerie en gardant leur propre vie. Ils ne peuvent trouver les pâturages du Seigneur car ils sont restés dans la bergerie! Je dois haïr ma propre vie, c'est un ordre de notre Seigneur. Il est évident que si je hais ma propre vie je vais aussi haïr celle de mes proches qui ont la même que la mienne! C'est leur vie que je hais, de la même haine pour la mienne.

   Une autre autre forme de bergerie, dans laquelle nous avons pris nos aises, et dans laquelle nous ronronnons tranquillement peut être notre vie d'église, notre dénomination, nos rites, nos traditions etc. Le Seigneur entre par Sa porte et nous incite à le suivre. Nous voulons aller avec Lui en gardant nos traditions, nos dogmes, notre théologie, nos vaines discussions etc. Nous pensons être à Sa suite mais nous sommes restés dans cette bergerie. Nous connaissons la Parole de Dieu, nous pouvons partager, suivre des séminaires ainsi que toutes sortes d'activités, mais nous n'avons pas pris notre croix et nous gardons tout ce qu'Il veut détruire dans nos vies. Nous sommes loin, bien loin de ces verts pâturages car nous refusons la croix pour le suivre! Les pâturages sont à l'extérieur, en suivant le Seigneur en passant par la croix! C'est simple, mais souvent très déstabilisant! Nous devons haïr notre vie de "confort spirituel" pour suivre le Berger sur le "chemin étroit"! C'est cela, la vraie prospérité!
    Un dernier exemple de bergerie dans laquelle le Seigneur est venu chercher Ses brebis se trouvent dans Actes 18, lorsque Paul évangélise la ville de Corinthe. Lisons quelques versets de ce chapitre :


9 Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point; mais parle, et ne te tais point, 
10 Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j'ai un peuple nombreux dans cette ville. 
11 Il y demeura un an et six mois, enseignant parmi les Corinthiens la parole de Dieu.

    Le Seigneur, par la soumission de l'apôtre à Son Seigneur a pu appeler Ses brebis par le ministère de Paul. C'est Lui en Paul qui a appelé Son "peuple nombreux" qui vivait dans la ville. Ici, c'est la ville et ses coutumes qui représentent la bergerie. Par les deux lettres que Paul leur a adressées, on se rend compte que certaines de ces brebis n'étaient vraiment pas passé par la Porte!

    Nous pouvons décrire la bergerie de notre bon Berger. Cette bergerie se trouve à l'extérieur de tout ce qui est tradition humaine, de tout ce que l'homme a ajouté. Cette bergerie a pour murs, l'amour de Dieu manifesté par le sacrifice de Christ. Le sol de cette bergerie, ce sont les verts pâturages. Le toit de cette bergerie, c'est le ciel du Père. 
    Il n'est pas question d'affirmer que les églises qui se réunissent dans des bâtiments sont contraires à la pensée du Berger. Il faut simplement que la croix soit la "tradition" et la porte de ces églises. Ainsi, le Seigneur et les verts pâturages sont dans ces église.

   Tous ceux qui ne passent pas par la porte de la croix pour aller dans cette bergerie sont des voleurs et des brigands dit le Seigneur. Un exemple de ces voleurs se trouve dans toutes ces sectes qui attirent les personnes vers des vies enchaînées par des fausses doctrines, des leurres, des mensonges etc... Nous avons l'assurance que les brebis du Seigneur ne les suivront pas et qu'elles fuiront loin de ces personnes, même si elles ont un moment été séduites (j'en ai connues quelques-unes) elles ne continueront pas sur ce chemin. Elles entendront la voix de leur Berger céleste et elles sortiront de ces bergeries en passant par la croix!
     Il y a un autre genre de voleur ou de brigand qui peut s'introduire dans la céleste bergerie. Je m'explique. Un jour je me trouvai dans une église maison pour le culte dominical. J'étais invité, étant de passage. Je connaissais les membres de cette église. Le culte commence et pendant la louange, une pensée est venue sur mon coeur. J'ai partagé ce que j'avais reçu. Je ne me souviens pas exactement de ce que j'ai pu dire, mais seulement que le sujet était axé sur le pardon. Durant ce partage, devant moi il y avait un frère qui me regardait bizarrement. Il consultait une feuille qu'il avait avec lui et plus je partageais et plus il était excité, devenait tout rouge! A la fin de mon exposé, il se tourne vers moi, me montre sa feuille et il me dit: "Tu m'as volé mon exhortation!" En effet, tout ce que j'avais partagé, tous ces versets que j'avais cités se trouvaient consignés sur cette feuille. J'ai compris qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur ce sujet car il était blessé par ce qui se vivait dans cette église. 
    L'église avait besoin d'être enseignée sur ce point précis, mais ce frère vivait des moments difficiles et il avait des mauvaises racines dans son cœur et tout ce qu'il allait partager ne pouvait pas amener la paix dans l'église. Il allait accuser plutôt qu'exhorter l'église car il agissait par réaction et non avec l'amour du Seigneur. Il devait passer par la croix pour que la vie puisse être semée par son exhortation. C'est en cela qu'il avait avec un cœur de "voleur" ou peut-être même de "brigand." Il ne suffit pas de dire les choses du royaume avec vérité. Il faut être dans la "Vérité" pour les partager. La Vérité est bien sûr, notre Seigneur Lui-même. La croix n'avait pas fait son œuvre dans le cœur de ce frère. Son partage ne pouvait pas amener la paix! L'église avait besoin de cet enseignement. Si j'ai pu le donner ce n'est pas parce que j'étais un super spirituel, mais parce que je n'étais pas "dans la marmite", et que malgré  tout, mon cœur était à ce moment en communion avec notre Seigneur par le Saint-Esprit. Il m'a fait la grâce d'exhorter l'église sans rien connaître des problèmes.
    Nous devons, nous aussi entrer dans la bergerie poussé par le Saint-Esprit avec la croix comme porte. Paul décrit ces voleurs, ces brigands dans ses lettres pastorales. Il suffit de lire les premiers versets de 1 Timothée 4.1-3, 2 Timothée 3.1-9. Je cite ces deux exemples, mais on peut en trouver d'autres. Paul décrit aussi cette bergerie que nous devons quitter en Le suivant dans 2 Timothée 2.14-21.
    Nous pouvons trouver de multiples exemples de bergeries dont nous devons nous séparer en suivant le divin Berger, ainsi que voleur ou brigand qui veulent s'emparer du troupeau. Que chacun puisse aller bien plus loin dans cette méditation
    En conclusion, lisons ces versets de 2 Corinthiens 4

7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous.
8 Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir;
9 persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus;
10 portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. 
12 Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous.

 IL faut qu'Il croisse et que je diminue! C'est le fondement de la vie en Christ!

jcb

    Voici une vision d'un frère qui interpelle vraiment. Il s'agit de Ove Falg, un des premiers collaborateurs de l'évangéliste Douglas Scott, pasteur en Europe pendant des dizaines d’années, puis missionnaire à Madagascar de 75 ans à 92 ans ! Né à Copenhague le 24 novembre 1900, il est  maintenant auprès du Seigneur. La voici:


Le Seigneur m'a donné en 1928, alors que j'étais jeune évangéliste dans le Jutland, une vision qui m'a bouleversé. J'étais à cette époque là dans une confusion spirituelle car le pasteur qui était responsable de ma formation voulait quitter l’Église Apostolique. J'en ai parlé à deux pasteurs qui tous deux m'ont dit :

- "Cette vision est du Seigneur, mais tu ne peux en parler maintenant. Personne ne l'acceptera."
- "Mais que faire?" leur ai-je répondu?
- "Attendre."

J'ai attendu : cinquante ans environ. L'un des deux frères est décédé. Et l'autre, le pasteur Anders Christiansen, m'a un jour dit :

- "Le temps est maintenant venu que tu parles de cette vision. Il faut prier pour qu'elle soit acceptée.
Quand j'en ai parlé au Danemark, il n'y a eu ni protestations, ni contradictions... Puis j'ai demandé au Seigneur si cette vision était aussi pour les autres pays. Et Il m'a dit qu'elle s'appliquait au monde chrétien. Alors je l'ai racontée ensuite au Centre Missionnaire Évangélique de Bretagne, lors d'une convention pastorale interdénominationnelle. La voici :

" Je me rendais à bicyclette dans une ville assez éloignée. J'étais heureux, serein, chantant en langues tout en pédalant. Nous venions d'avoir une bonne réunion dans une mission de l'église Lutherienne. Et tout à coup, alors que je ne m'y attendais pas, j'ai entendu dans le lointain comme une belle musique et des voix qui chantaient sans que l'on puisse distinguer les paroles. Cela s'est amplifié et je me suis senti comme ravi en esprit, comme si quelque chose en moi s'élevait hors de mon corps. Je continuais à pédaler, mais j'avais l'impression d'être soulevé au-dessus du paysage. Ce n'était pas le produit de mon imagination, ni de ma réflexion, pas du tout. J'ai été surpris, abasourdi même.

Soudain donc, j'ai entendu une voix qui me disait :"Regarde en bas". Et j'ai regardé, et j'ai vu une carte géographique de mon pays, et sur cette carte une gigantesque croix qui s'étendait. " Approche et regarde" me dit la voix. La croix était une sorte d'immense prison reconnaissable aux barreaux des fenêtres et à des cellules semblables à des cours intérieures. Mais des extrémités de cette croix émanait un rayonnement. Sur la branche verticale de la croix, une main avait écrit : " Église protestante", sur la branche horizontale : " Eglise catholique".

Sur cette immense prison et ces cellules, la même main écrivait les noms de dénominations baptistes, congrégationnalistes, salutistes, apostoliques, pentecôtistes, luthériennes, quakers, etc. Chaque cellule était pleine de gens qui criaient, et de chacune de ces dénominations venaient des affirmations qui les typifiaient. Alors une voix s'est élevée et a dit: " Pourquoi tout ce monde reste-t-il prisonnier ? Mais je pars, je pars proclamer la grâce à tous".

Puis la voix m'a de nouveau exhorté à regarder. Et j'ai vu cette prison entourée d'une immense et splendide prairie verdoyante, parsemée de bosquets, d'arbres, de fleurs et remplie de brebis et d'agneaux. Un magnifique ruisseau la parcourait, et les brebis venaient s'abreuver à son eau claire. De cette prairie montait cette musique d'une indescriptible beauté que j'avais entendue.

La voix a retentit encore, disant :" Moi je suis le bon berger; le bon berger donne sa vie pour ses brebis". Une question s'est imposée à moi :" Mais Seigneur que signifie tout cela" ?

Tout à coup, le ciel au-dessus de la scène s'est assombri, le tonnerre s'est fait entendre et des nuages menaçants sont arrivés. J'étais dans l'angoisse et j'ai demandé : "Seigneur, qu'est-ce qui va arriver ?" Alors le Seigneur m'a montré la fin, le jugement de la grande prostituée : Le ciel est devenu noir, les éclairs tombaient partout, dans un bruit terrifiant, le feu du ciel est descendu et a détruit en un instant le bâtiment en forme de croix. Mais avant cela la belle prairie s'était évanouie sans que je m'en aperçoive.

Bouleversé, j'ai alors posé cette question au Seigneur :" Mais Seigneur, où est l'église ?" " Je te l'ai fait voir, c'est mon troupeau et je suis le bon berger". -" Seigneur, ai-je dis, je ne peux pas rester sans église, sans pasteur, révèle-moi dans quelle église je dois prendre place ...?" Et je suis allé à l'église de pentecôte, qui était la plus fidèle à sa parole. C'était vrai à cette époque-là...Ça a beaucoup changé depuis lors. Mais j'avais ajouté : " Seigneur, je veux être dans le troupeau de la prairie".

Je ne sais pas comment expliquer avec précision cette vision, mais je pense que les brebis de la prairie sortaient toutes de ces dénominations emprisonnées.

Quand la vision s'est achevée, je pédalais toujours. J'avais fait une centaine de kilomètres et dépassé la ville où je devais m'arrêter.
 


mercredi 26 mars 2014

COURTE MÉDITATION SUR 2 ROIS 2.19-22

19 Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile.
20 Il dit : Apportez–moi un plat neuf, et mettez–y du sel. Et ils le lui apportèrent.
21 Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l'Éternel : J’assainis ces eaux ; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité.
22 Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée.

    Nous allons méditer à nouveau sur la symbolique du sel. Ce sel dont nous devons être salés de feu. (Marc 9.49) Dans ce passage du deuxième livre des Rois, la Parole nous décrit un miracle permanent. Cette source existe toujours, elle se trouve à environ deux kilomètres de la Jéricho actuelle. Nous avons une riche leçon à retenir de ce récit.
    Jéricho a été la première ville conquise. Sa conquête était la clef pour pénétrer dans le pays promis. C’était une ville prospère et il n’est pas mentionné que l’eau soit mauvaise et le pays stérile. Le jugement de Dieu sur les Cananéens commence par la prise de Jéricho. Israël est devenu le bras de Dieu pour exercer le jugement sur cette nation dont Jéricho est la première étape. Lorsque la ville a été conquise et vouée à l’interdit par le peuple sur l’ordre de l'Éternel, Josué fit ce serment sous l'autorité du Saint-Esprit :

Maudit soit devant l'Éternel l'homme qui se lèvera pour rebâtir cette ville de Jéricho ! Il en jettera les fondements au prix de son premier–né, et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils. (Josué 6.26)

    Plus tard, bien plus tard, (environ 5 siècles) au temps du roi Achab, un homme de Béthel nommé Hiel a rebâti cette ville. Il est fort possible que cet homme connaissait la malédiction qui pesait sur cette ville. Malgré cette malédiction, il a rebâti la ville et ses fils ont subi les effets de celle-ci. Nous lisons dans le premier livre des Rois au chapitre 16 verset 24 :

De son temps, Hiel de Béthel bâtit Jéricho ; il en jeta les fondements au prix d'Abiram, son premier–né, et il en posa les portes au prix de Segub, son plus jeune fils, selon la parole que l'Éternel avait dite par Josué, fils de Nun.

    Les paroles qui sont prononcées de la part de l'Éternel par les prophètes sont inscrites dans les cieux. Elles se réalisent toujours car c’est la volonté de Dieu qui s’est exprimée par la bouche de Ses serviteurs. Cette ville a été rebâtie sur le fondement de la malédiction que Josué a proclamée sur celle-ci. Nous voyons un autre résultat de cette malédiction : la stérilité pour la terre, les bêtes et les hommes. La source est mauvaise, l’eau est malsaine. Une source d’eau saine, pour un endroit où vivent des hommes, est nécessaire afin que la vie soit possible. Comme les eaux sont mauvaises, la terre devient stérile et si des personnes veulent semer, leurs cultures ne peuvent qu’avorter. Le bétail, lui non plus, ne peut pas vivre sans l’eau. C’est la mort assurée de cette ville, pour cet endroit. Nous pouvons penser que cette stérilité s’étend aussi aux hommes. La vie existe en cet endroit, et elle ne peut pas se développer correctement. C’est l’avortement qui règne en ce lieu à cause de la malédiction prononcée par Josué. Si cette malédiction a été prononcée sur cette ville c’est sous l’autorité et la décision de l'Éternel. Il faut une autre intervention divine pour lever la malédiction.
    La ville a été rebâtie sous le règne d’Achab, ce roi qui a fait plus encore que tous les autres rois qui étaient avant lui, pour irriter l'Éternel. Il s’est marié à Jézabel fille du roi des Sidoniens, de sinistre réputation. Nous savons la profondeur de la haine de cette reine envers ceux qui sont restés fidèles à l'Éternel, surtout aux prophètes, qu’elle chasse pour les tuer.
    C’est dans ce temps troublé que Hiel a rebâti Jéricho. Dieu a permis tous ces évènements afin de pouvoir manifester Sa gloire à salut pour cette ville et malgré ce temps troublé. Il démontre qu’en toute circonstance et malgré la désobéissance de son peuple, Il reste fidèle à son alliance. Sa gloire va éclater à Jéricho par l’assainissement des eaux. C’est un rayon de soleil parmi ces temps troublés. Un miracle permanent va se produire !

Voici d’autres traductions de ce verset 19

Les gens de la ville dirent à Élisée : « l’emplacement de la ville, certes est agréable comme mon seigneur le voit, mais les eaux sont mauvaises et le pays souffre d’avortement. » (Osty)

Les homes de la ville dirent à Elisha : « Voici donc le site de la ville ; il est bien comme mon adôn le voit ; mais les eaux sont mauvaises et la terre désenfante. » (Chouraqui)

Or les habitants de Jéricho dirent à Élisée : « le séjour de cette ville est agréable comme mon seigneur le voit ; mais l’eau y est malsaine et le sol meurtrier. » (Rabbinat français)

    La mort est dans cette ville, car sa source, ses eaux, sont mauvaises. Elles sont sous la malédiction de l'Éternel, dite par Josué. Les fils des prophètes vivent aussi dans cette ville. Leur présence a permis la visite d'Élisée. Les fils des prophètes ayant insisté pour essayer de retrouver Élie, l’homme de Dieu, Élisée, arrive vers les fils des prophètes.
    Ces fils des prophètes peuvent représenter symboliquement l'Église. Les gens de la ville viennent vers Élisée et lui disent leur préoccupation au sujet de l’eau. Ils exposent simplement leur problème car la malédiction agit sur la ville.
    Élisée peut représenter la parole prophétique qui se trouve au milieu de cette Église. Nous lisons dans Apocalypse 19.10b : ‘’le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie.’’ L'Église est armée pour être la guérison des eaux du lieu où elle vit. Les eaux de la ville sont mauvaises. Je pense à tout ce qui inonde, à travers les médias, la pensée et le cœur des gens. Ils sont abreuvés sans cesse de toutes sortes de poisons nocifs.

Esaïe a prophétisé en ces termes

‘’Malheur à ceux qui tirent le mal avec les cordes du vice, et le péché comme avec les traits d’un chariot’’ (Esaïe 5.18)
‘’Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal’’ Qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres. Qui changent l’amertume en douceur et la douceur en amertume.’’ (Esaïe 5.20)

    Le mal est décrit de façon très concrète par ce prophète. Dans ces temps que nous vivons, nous sommes en plénitude de ce qui est écrit par Esaïe. Au nom de l’amour, les hommes trouvent bien le fait que l’homosexualité soit reconnue comme une vie "d'amour" naturelle. Les manipulations génétiques, la légalisation de l’avortement etc sont considérées comme une avancée majeure dans l’accomplissement de l’homme et son émancipation, sa liberté. C’est l’homme qui décide de ce qui est bien et de ce qui est mal. Chaque fois que la science fait des progrès sur des sujets sensibles comme les manipulations génétiques, des commissions d’éthique se réunissent. Elles doivent déterminer jusqu’à quelle limite est permises ces manipulations sur la vie humaine qui se trouve dans ces embryons. Evidemment, le curseur est poussé toujours plus loin de la volonté de Dieu.
    Dans différents pays les homosexuels peuvent se marier, avoir des enfants etc. Tous ceux qui s’élèvent contre cet état de fait sont traités de rétrogrades, "d'homophobie", de gens moyenâgeux, d’ennemis du progrès et du bien être de l’humanité etc. Le bien est mal et le mal est bien. Hélas, la malédiction de Dieu est sur cette société.
    Cette société aux eaux corrompues a besoin de ce plat neuf (ou vase ou écuelle selon les traductions) et de ce sel, pour assainir ces eaux stériles et nauséabondes qui donnent la mort. Nous savons que le sel est le symbole de l’alliance, le fruit du jugement de Dieu sur la chair, de la malédiction et de la stérilité (Abimélek a rasé Sichem et a répandu du sel sur la ville Juges 9.45) Un chrétien doit être salé de feu et doit avoir ce sel en lui (Marc 9.49-51)
    Nous sommes ce sel de la terre. C’est notre Seigneur qui l’a affirmé. Ce sel est en nous chaque fois que nous nous détournons de ce qui plait à notre homme naturel, pour vivre selon le nouvel homme en Christ que nous sommes. C’est le jugement sur nos actions contraires à la volonté de Dieu et l‘abandon de celles-ci, au profit de celles de l’Esprit, qui fait de nous ce sel de la terre. ‘’ C’est l’enseignement de Romains 8 :

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, –Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.
6 Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ;
7 car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas………
13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

    Ces quelques versets nous montrent très clairement que par l’Esprit nous pouvons faire mourir les actions de la chair et non pas par notre propre force ou volonté. C’est l’obéissance à l’Esprit en nous, qui nous permet de faire mourir ces actions du corps, contraires à la volonté de Dieu. Ainsi, nous sommes des fils et filles de Dieu. Nous retrouvons ici, les fils des prophètes que nous pouvons mettre en parallèle avec fils de Dieu. Nous sommes tous, issus du Prophète, celui annoncé par Moïse (Deutéronome 18.15), qui est notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devenons ce plat neuf rempli du sel de la sanctification.
    Le sel, qui est produit par la mort des actions de notre corps, est, pourrait-on dire le symbole, le résultat de notre nouvelle vie en Christ. C’est l’image de la vie éternelle, la vie du Seigneur en nous par Son Esprit.
    Cette nouvelle vie en nous représentée par ce sel, qui en est le fruit, ne peut être contenue que dans un vase neuf. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ou nouvelle création selon les traductions. (2Corinthiens 5.17) Je crois que ce vase est cette nouvelle création que nous sommes en Christ, mais de façon collective. Le vase neuf est l’image de l'Église qui se réunit dans un quartier. Elle a en elle, si elle obéit à l’Esprit de Dieu, le sel qui est le remède aux eaux polluées de cette ville.
    Si nous vivons conformément à la parole de Dieu, nous allons sûrement interpeller ces personnes. Elles peuvent venir vers nous et par ce vase rempli de sel que nous sommes, nous avons la capacité spirituelles de les assainir dans leur mode de vie, de penser, d’agir. Cela de manière permanente. C’est notre témoignage de vie différente qui doit toucher ces personnes et les attirer vers nous, Église de quartier. Comme à Jéricho, nous devons répondre à leur attente en assainissant leurs eaux par la parole de vie, si nous sommes ce vase neuf plein du sel du jugement sur nos vies. 
    Si nous comparons ce texte avec une Eglise dans un lieu, nous voyons que c’est la coopération entre les habitants de la ville et les fils des prophètes qui permet l’assainissement des eaux. Il est très important de le souligner. Les fils des prophètes ne se sont pas imposés, mais ils ont, avec Élisée, répondu à l’attente des cœurs des habitants de la ville. La parole de Dieu, non seulement assainit les eaux de la ville, mais elle redonne la fertilité.
    La permanence de ce sel qui représente nos vies sanctifiées est nécessaire pour garder ces eaux pures. Il est la garantie de l’assainissement de ceux qui boiront de cette nouvelle eau assainie. Jésus a dit dans Jean 7 :

38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture.
39 Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Pour que ces fleuves d’eau vive coule de notre sein, notre sein doit être purifié de tout ce qui le pollue. Ces eaux vives sont le symbole du Saint-Esprit comme le dit Jean, au verset suivant. Le Saint-Esprit ne peut pas habiter dans des cœurs pollués et mélangés et dans lesquels stagnent des eaux de la ville. Notre marche dans la sanctification nous permet d’être rempli de ce sel, symbole de l’alliance de Dieu et de purification de nos œuvres mortes.
    Nous pouvons assainir ces eaux qui polluent les personnes de notre quartier, par le fleuve de l’Esprit qui passe à travers nous, pour donner la vie et la pureté à ceux qui recherchent ces choses.
    Les habitants de Jéricho ont su où aller pour le secours. Les fils des prophètes ainsi  que le prophète Elisée était un témoignage suffisant pour que les habitants de la ville sachent où aller pour la délivrance. Notre vie individuelle et collective doit être une interpellation puissante pour que nos concitoyens sachent où venir pour recevoir la réponse et la solution à leur problème.


jcb