Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre vingt sixième leçon sur cette merveilleuse
épître aux Romains.
Prions: Seigneur
alors que nous nous attendons à Ton Saint-Esprit, alors que nous
regardons dans Ta Parole, nous aimerions Te demander de nous
illuminer par Ta lumière et nous donner à nouveau une révélation
de notre cher Seigneur Jésus. Nous Te le demandons dans le nom
prééminent du Seigneur Jésus. Au nom de Jésus, Amen.
Reprenons
Romains au chapitre 14. Nous sommes arrivés dans une section très
pratique dans notre livre de Romains. Laissez-moi juste vous
remémorer ce que Dieu a sur le coeur dans ce livre de Romains et en
particulier dans cette section. Dans notre étude du livre des
Romains, nous avons divisé ce livre en deux grandes parties. Ces
deux parties sont les chapitres 1 à 11 et les chapitres 12 à 16.
Les chapitres 1 à 11 présentent Christ en tant que Sauveur complet.
Christ est tout ce dont j'ai besoin pour le passé, Il est tout ce
dont j'ai besoin pour le moment présent et Il est tout ce dont j'ai
besoin pour les âges à venir. Voilà pour les 12 premiers chapitres
de Romains, Il s'offre pour être un Sauveur complet et Il m'offre un
salut complet. Les chapitres 12 à 16 qui sont bâtis sur les
chapitres 1 à 11 présentent le chrétien qui a embrassé un Sauveur
complet. Si les chapitres 1 à 11 parlent d'un Sauveur complet, les
chapitres 12 à 16 présentent le chrétien complet.
Si
j'embrasse Christ, un Sauveur complet, et que je rentre dans son
Salut complet alors j'expérimenterai Romains 12 à 16. Les chapitres
12 à 16 décrivent le chrétien dans toutes les relations qu'il peut
avoir dans la vie. Voilà le plan que nous suivons dans l'étude de
cette section.Si un chrétien embrasse un salut complet:
- • Versets 12:1-2: Il sera correctement relié au Seigneur.
- • Versets 12:3-21: Il sera correctement relié avec tous les chrétiens du Corps de Christ.
- • Versets 13:1-7: Il sera correctement relié avec toutes les autorités déléguées, ce qui est illustré par le gouvernement civil.
- • Versets 13:8-14: Il sera correctement relié avec son prochain.
- • Versets 13:14-15:13: Il sera correctement relié avec ses frères plus faibles et plus forts.
- • Versets 15:14-29: Il sera correctement relié avec le monde entier.
- • Finalement les versets 15:30-16:27 résument tout le message de Romains
Tout
au long de cette section pratique, j'ai souligné l'importance de ce
premier principe. Veuillez à nouveau regarder comment cette section
commence. Elle débute avec les versets 12:1-2: « Je
vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir
vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui
sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au
siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de
l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de
Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Vous remarquez que
Paul ne commence pas par nos relations avec les autres chrétiens,
avec le gouvernement ou avec la société, mais il commence par notre
relation avec Dieu parce que c'est la relation fondamentale, et
toutes les autres relations n'en sont que le résultat. Si je peux
réduire tout cela en une phrase, dans les chapitres 12 à 16, Dieu
dit que si je suis correctement relié avec le Seigneur, je serai
correctement relié dans toutes les relations de la vie. D'un autre
côté si je suis en porte à faux avec le Seigneur, je serai partout
en porte à faux. Je ne réussirai nulle part si je ne suis pas au
clair dans ma relation fondamentale avec Dieu.
J'aime
y faire référence en appelant ma relation avec Dieu, ma relation
verticale, et mes relations avec les autres personnes, mes relations
horizontales. Si je suis en règle verticalement, je serai en règle
horizontalement. Si vous êtes en règle verticalement, vous serez en
règle horizontalement. Si vous n'êtes pas en règle verticalement,
vous ne pouvez jamais être en règle horizontalement. Il se peut que
vous pensiez l'être et en avoir l'apparence extérieure, mais en
réalité vous ne pouvez pas être en règle avec votre prochain si
vous n'êtes pas en règle avec Dieu. Il y a deux façons de
considérer ces chapitres et l'apôtre les considère des deux
façons.
NOS
RELATIONS AVEC LES AUTRES SONT LE FRUIT DE NOS RELATIONS AVEC DIEU
La
première est que notre relation avec notre prochain est le fruit, le
sous produit, la conséquence, le résultat de notre relation avec
Dieu. Personne, avec sa propre force, avec sa propre énergie, avec
sa propre puissance, ne peut avoir des relations saines avec ses
semblables. Vous n'avez pas besoin de lire la Bible pour savoir que
nous sommes naturellement centrés sur nous-mêmes, fiers,
indépendants, et entêtés. Je ne suis pas choqué d'entendre parler
de la violence dont est capable un homme envers son prochain. Je suis
surpris mais je ne suis pas choqué. Je ne suis pas choqué lorsque
je lis ma Bible. Je ne suis pas choqué lorsque je lis au sujet des
terribles traitements inhumains que l'homme fait subir à l'homme ou
au sujet des taux de divorce dans le peuple de Dieu. Je suis plutôt
étonné que des personnes puissent rester ensemble sans avoir une
relation en règle avec Dieu. Je ne suis pas étonné que certains se
séparent, je suis plutôt étonné que certains arrivent à rester
ensemble. Notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble avec notre
prochain est notre relation avec le Seigneur.
TOUS
NOS PROBLÈMES DE RELATION SONT D'ABORD UN PROBLÈME AVEC DIEU
Voici
l'autre façon de considérer ces chapitres. Non seulement notre
relation avec les autres est le fruit de notre relation avec Dieu,
mais les relations que nous avons au niveau terrestre, nos relations
horizontales, sont le test de notre relation avec Dieu, elles en sont
la preuve ou le manque de preuve. Elles sont la manifestation de ma
relation avec Dieu ou le manque de manifestation. Si je n'ai pas de
bonnes relations avec ma famille, si je n'ai pas de bonnes relations
avec mon église, si je n'ai pas de bonnes relations avec la société,
si je n'ai pas de bonnes relations avec mes collègues, si je n'ai
pas de bonnes relations avec les gens de mon l'école, si je n'ai pas
de bonnes relations avec mon prochain, alors j'ai un problème
spirituel. Tout cela est toujours le test de ma relation avec Dieu.
Toutes ces choses ont donc pour objectif de vous attirer à nouveau
vers le Seigneur, pour vous ramener aux fondations. Dieu utilise
toutes les relations de la vie, pour nous montrer notre besoin
d'avoir une relation juste avec Dieu.
Je
n'ai jamais de problème avec mon épouse Lilian. Que veux-je dire
par là? Que tout va toujours au mieux entre nous? Non, je ne veux
pas dire cela. Je veux dire que je n'ai jamais de problème avec
Lilian, mais j'en ai toujours un avec Dieu. Je n'ai jamais de
problèmes avec mes enfants. Est-ce que cela veut dire que je n'ai
jamais de problèmes avec mes enfants? Non pas du tout, cela ne
signifie pas cela. Cela signifie que mes problèmes avec mes enfants
sont en réalité un problème avec Dieu dans mon coeur. C'est si
incroyable. Lorsque vous êtes en règle avec Dieu, vous êtes en
règle avec votre femme, vos enfants et dans toutes les relations de
la vie. Par conséquent notre bonne relation avec Dieu a pour fruit
de bonnes relations avec les autres, et nos relations avec les hommes
sont un test de notre relation avec Dieu.
Dans
notre étude, nous avons déjà considéré les cinq premières
relations. Dans chaque cas, le Saint-Esprit a mis l'accent sur une
des caractéristiques principales. Dans les versets 12:1-2,
notre relation avec Dieu, la caractéristique principale est la
soumission à Dieu. Dans les versets 12:3-21, nos
relations avec nos frères chrétiens, la caractéristique principale
est l'humilité. Dans les versets 13:1-7, nos relations
avec les autorités, la caractéristique principale est la soumission
à Dieu. Dans les versets 13:8-14, nos relations avec
notre prochain, la caractéristique principale est l'amour. Bien
entendu tout vient de l'amour parce que l'amour est l'unique fruit de
l'Esprit. C'est l'évidence de la vie de Dieu. Lorsque nous nous
sommes arrêtés la dernière fois, nous avons juste commencé à
considérer les relations entre les chrétiens forts et faibles que
l'on trouve dans les versets 13:14-15:13. La
caractéristique principale de cela est le reniement de soi.
Dans
notre introduction à ce passage, j'ai identifié trois idées
principales. La première est que les problèmes mentionnés entre le
fort et le faible ne sont pas des problèmes moraux. Nous avons
appelé cela des scrupules. Considérez les versets 14:2-3:
« Tel à la foi pour manger de tout: tel autre, qui est faible, ne
mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui
qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui
qui mange, car Dieu l'a accueilli. » Considérez les versets 14:5-6:
« Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime
tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction.
Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur.
Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend
grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il
ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. » Les sujets que Paul
utilise ne concernent pas le caractère de Dieu. Il est question de
manger ou de ne pas manger, de distinguer ou non entre les jours.
Pendant longtemps, le porc a été cérémoniellement sale. Mais le
porc n'a jamais été intrinsèquement sale. Il était uniquement
sale pour nous donner une image spirituelle. Il n'y avait rien de
sale au sujet de telle ou telle nourriture, au sujet de ce jour ou de
ce jour, au sujet de célébrer cette fête ou celle-ci. Considérez
le verset 14:14: « Je sais et je suis persuadé par le
Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est
impure que pour celui qui la croit impure. »
Mais
ne sortez surtout pas cela du contexte, laissez cela dans Romains. Si
vous sortez cette phrase de son contexte, vous dîtes une contre
vérité. Il y a beaucoup de choses qui sont sales en elles-mêmes.
Tout ce qui contredit le caractère de Dieu est sale en lui-même.
Mentir est intrinsèquement mauvais, parce que c'est contraire au
caractère de Dieu. Tout crime est intrinsèquement mauvais. Toute
immoralité est mauvaise, sale. Dans le contexte, Paul parle de
choses non morales comme manger, boire ou observer ce jour ou
celui-là. Le dimanche n'est pas davantage sacré que le lundi ou le
mardi. Cela peut être plus pratique, mais il n'est pas davantage
saint. Toutes les choses, tous les endroits, tous les moments qui
sont vécus pour le Seigneur sont sanctifiés. Voilà la première
chose que nous devons comprendre. Dans ce contexte, nous ne parlons
pas de problèmes moraux. Nous parlons de scrupules, des choses qui
ne comptent pas vraiment. Le verset 14:17 dit: «
Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la
justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. » Voilà la
première chose à se rappeler, on ne parle pas de sujets moraux.
La
deuxième idée que nous avons identifiée est la différence entre
le faible et le fort. Tout le contexte présente la différence entre
le faible et le fort en termes de liberté chrétienne. Dans le
contexte, le fort est celui qui croit que tous les sujets non liés à
la morale sont propres en Christ Jésus. Il a la liberté de manger
de tous les aliments, il peut boire de toutes les boissons, il peut
célébrer le Seigneur tous les jours. Le fort a la foi pour croire
que l’Évangile l'a libéré, que toutes les illustrations de L'Ancien
Testament ont été accomplies en Christ. Il croit que toutes les
formes ont disparu, que toutes les cérémonies ont disparu, que tous
les rituels ont disparu, et qu'il n'a pas à se conformer à quelque
chose d'externe, parce qu'il n'a besoin que d'une relation
spirituelle entre lui et Dieu. Il est donc libre de toutes les autres
choses extérieures.
Mais
il y avait d'autres chrétiens qui avaient du mal avec cela.
N'oubliez pas que ces autres chrétiens aimaient également le
Seigneur et Sa Parole. Ils désiraient également faire Sa volonté.
La différence entre le faible et le fort n'est pas basé sur leur
amour pour le Seigneur. Nombreux sont ceux qui, parmi eux, ont été
élevés dans un système mosaïque, et il n'était pas facile de
désencombrer leur conscience des choses avec lesquelles ils avaient
grandi et qu'ils croyaient être vraies. Ils avaient du mal à lâcher
certaines façons de faire car cela faisait partie de leur histoire.
Ils pensaient que Dieu était encore honoré s'ils faisaient une
distinction entre la nourriture propre et impropre. Dans leur coeur,
ils désiraient simplement honorer Dieu. Chaque fois qu'ils voyaient
un morceau de porc, ils disaient: « Nous ne nous sentons pas à
l'aise par rapport à cela. Nous pensons que nous devons encore
marquer une différence entre ce qui est propre et impropre. »
A
travers l'étude de leur Bible, ils pensaient que Dieu avait fait une
différence entre le jour du sabbat et les autres jours. Ils ne se
sentaient pas à l'aise s'ils ne mettaient pas ce jour à part pour
honorer le Seigneur. Ils étaient décidés à honorer le Seigneur et
à plaire au Seigneur. Ils se disaient: « Nous savons que Dieu est
honoré si nous observons certaines fêtes, nous savons que tout cela
a une signification spirituelle mais nous nous sentons encore obligés
d'aller à Jérusalem pour la fête. Nous ne pouvons pas travailler
ce jour ou manger certains de ces aliments listés dans Lévitique
11.» Certains chrétiens, qui aimaient le Seigneur, pensaient que
certaines de ces choses étaient tout de même obligatoires. Ils
pensaient qu'il y avait encore des choses extérieures à respecter,
que Dieu ne les avait pas libérés de tout ce qui n'est pas moral et
qu'il y avait encore des choses non morales à faire pour être un
bon chrétien. Le chrétien fort, lui, pensait donc qu'il était
libre et qu'il n'avait aucune obligation de respecter les choses non
morales. Mais le faible, lui, pensait que même s'il ne fallait pas
tout respecter, il y avait quand même des obligations qu'il fallait
suivre.
La
troisième idée que nous avons vue est le problème que cela
engendrait. Le problème rencontré va dans les deux sens, c'est
comme une épée avec deux pointes. Si vous regardez les
versets 14:3 et 10, vous verrez le
double problème. Le fort regardait le faible avec contentement.
Sortons cela du contexte du 1er siècle et appliquons-le à notre
époque. De nos jours le mot clé est légaliste. Vous voyez, le fort
jugeait le faible et disait: « C'est un légaliste. Il est lié. Il
se sent obligé de respecter toutes ces formes extérieures. » C'est
comme si le fort disait au faible: « Qu'est-ce qui ne va pas avec
toi? Mais pourquoi ne peux-tu pas être libre? » Pourquoi ne peux-tu
pas croire Dieu? Pourquoi ne laisses-tu pas l’Évangile te libérer?
Tu respectes toutes ces formes et cette liturgie, mais pourquoi? »
Le fort regardait vers le faible et le traitait de légaliste.
D'un
autre côté, dans les versets 14:3 et 10,
on voit que le faible avait également un problème. Il jugeait le
fort. Si l'on utilise des mots de notre temps, on peut dire que le
faible disait que le fort faisait preuve d'une vie de « foi facile.
» Le faible regardait le fort et disait: « Tu dis être libre, mais
tu n'es pas libre. Tu vis d'une façon négligée, tu es paresseux et
passif. » Ainsi le fort disait au faible: « Tu es plein
d'incrédulité. Pourquoi ne peux-tu pas simplement croire Jésus et
être libre? » Et le faible regardait le fort et disait: « Pourquoi
ne peux-tu pas te soumettre à Jésus et être saint? » Le faible
condamnait le fort et le fort condamnait le faible. Le sujet qui
occupe Paul ici n'est pas de dire de quel côté il est, bien que
Galates nous dise quel côté il a choisi. Il n'essaie pas ici de
prendre parti mais de s'occuper d'un principe sous-jacent qui cause
ici la division entre le faible et le fort entre le fort et le
faible. Il dit simplement que si le faible et le fort ont une
relation correcte avec Dieu alors le faible aura une relation
correcte avec le fort et le fort avec le faible. Rappelez-vous que
j'ai suggéré la dernière fois que vous ne serez jamais ni en tête
et ni à la queue. Il y aura toujours des plus forts devant vous et
des moins forts derrière vous. Peu importe à quel point vous soyez
avancés avec le Seigneur, il y aura des forts devant vous et vous
devez savoir comment vivre avec eux. Et il y aura aussi des faibles
derrière vous et vous devez également savoir comment vous comporter
avec eux. Cette section est donc très pratique, et je prie que le
Seigneur puisse ouvrir nos yeux alors que nous continuons son étude.
Voilà
le plan que nous suivons pour ce passage. Dans les versets 14:1-12,
nous trouvons les fondations concernant nos relations avec un frère
plus faible ou plus fort, c'est-à-dire notre relation avec Dieu.
C'est toujours là que nous arrivons. Dans les versets 14:13-23,
Paul nous dit exactement ce que sont nos responsabilités envers nos
frères. Enfin dans les versets 15:1-13, il donne le
suprême exemple de ce principe. Et bien entendu le suprême exemple
est notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même. Personne n'a jamais été
aussi fort, personne n'a jamais autant mis de côté Sa liberté pour
le bien du plus faible. Christ est mort pour nous lorsque nous étions
sans force. Christ devient donc la grande illustration de ce
principe.
Lisons
les versets 14:1-12: « Faites accueil à celui qui est
faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel à la
foi pour manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des
légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange
pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car
Dieu l'a accueilli. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui?
S'il se tient debout ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il
se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. Tel
fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous
égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui
distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui
mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à
Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange
pas, et il rend grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour
lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous
vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le
Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous
sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il a vécu, afin de
dominer sur les morts et sur les vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu
ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous
comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je
suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et
toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra
compte à Dieu pour lui-même. »
Veuillez
considérez les expressions suivantes:
- • Verset 14:1: « Faible dans la foi. »
- • Verset 14:5: « Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. »
- • Verset 14:14: « Qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
- • Verset 14:20: « En vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. »
- • Versets 14:22-23: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui doute au sujet d'un aliment, est condamné s'il en mange, parce qu'il n'agit pas avec foi; or tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
L'accent
qui est mis sur la foi se retrouve dans toute cette section. Si vous
lisez ces versets, il se peut que vous compreniez que son message
soit: « Laissez votre conscience être votre guide. » Il semble que
le passage dise que tout le monde doit marcher dans la liberté de sa
propre conscience. Frères et sœurs en Christ, je peux vous dire que
la liberté de conscience est une vérité de la Bible très pratique
lorsqu'elle est correctement comprise. Mais c'est une erreur très
subtile lorsqu'elle n'est pas correctement comprise, si c'est mal
interprété. « Laissez votre conscience être votre guide » est un
des plus grands mensonges que le diable a répandus parmi le peuple
de Dieu. La conscience est un guide à qui on ne peut pas faire
confiance.
MÉFIEZ-VOUS
DE VOTRE CONSCIENCE
Il
y a eu un moment, dans le jardin d'Eden, où la conscience était un
guide auquel on pouvait faire confiance. C'était comme une loi
intérieure, une loi écrite dans le coeur. Mais lorsque l'homme a
chuté, la conscience est tombée avec lui, et elle s'est brisée.
Elle n'a plus fonctionné depuis ce jour. C'est pour cela qu'en 1
Timothée 4:2 il est parlé d'enseignants « ayant une
conscience cautérisée», qu'en Tite 1:15 il est
parlé de personnes ayant « une conscience souillée »
qu'en Hébreux 9:14 il est parlé d'une «
conscience remplie d’œuvres mortes qu'il faut purifier » et
qu'en Hébreux 10:22 il est parlé « d'une
conscience mauvaise. » Vous voyez, ce n'est pas moi qui ai inventé
cela. Lorsque vous dîtes: « Laissez votre conscience être votre
guide », vous dîtes: « Laissez votre conscience souillée, remplie d’œuvres mortes et mauvaises être votre guide. » Vous ne penseriez
pas dire une telle chose. Satan aime jouer avec les enfants de Dieu
en utilisant leur conscience. Il aime vous pousser à vous sentir
coupables et sales alors que vous ne l'êtes pas. Et il aime que vous
vous sentiez en paix lorsque vous devriez être convaincus de péché.
La conscience est brisée. Selon 1 Pierre 3:21, une
grande partie de la victoire réside dans la délivrance d'une
conscience qui nous accuse faussement. Cela fait partie de votre
délivrance, cela fait partie de votre victoire. Qu'est-ce qui s'est
exactement brisé lorsque l'homme a chuté? C'est son habileté à
discerner les vérités spirituelles. C'est cela qui s'est brisé,
qui a été détruit. Sa conscience a perdu son habileté à pénétrer
la réalité. Elle n'est plus la vraie voix de Dieu. Elle a été
brisée et maintenant elle ne voit plus que les choses extérieures.
Avant, elle voyait le caractère de Dieu, mais maintenant elle est
spirituellement morte.
Certaines
personnes pensent que la conscience est là pour vous dire la
différence entre le bien et le mal. En réalité, une personne peut
avoir une vie terriblement mauvaise; elle peut voler, tricher,
tromper et ensuite sa conscience peut lui dire: « Tu es sale, la
façon dont tu vis est mauvaise. » Ensuite elle peut aller à
l'église pour confesser ses péchés ou prendre part à la table du
Seigneur, et la conscience dira: « C'est mieux ainsi. » La
conscience peut être trompée. Vous pouvez très bien vivre de la
mauvaise manière, et dire à votre conscience que vous allez lire
votre Bible et votre conscience en sera satisfaite, parce que la
conscience peut être trompée. La conscience ne peut plus discerner
les vérités spirituelles. Elle peut être entraînée pour appeler
le bien mal et le mal bien. Elle peut être leurrée et abusée. La
sensibilité de la conscience dépend de votre culture. Dans
certaines cultures, les personnes n'ont pas honte d'être nues. Parce
que c'est comme cela qu'elles ont grandi.
Lorsqu'un
chrétien reçoit le Seigneur, le Saint-Esprit vient dans sa vie en
tant que vie et puissance de Dieu, mais une autre manifestation du
Saint-Esprit en lui est qu'Il remplace la conscience brisée. C'est
pour cela que vous avez le Saint-Esprit. Une grande partie de votre
vie consistera à savoir comment entendre la voix de l'Esprit de Dieu
et de cesser d'écouter la voix de votre conscience qui est brisée
et vous dirige dans la mauvaise direction. J'explique tout cela pour
vous dire que le chapitre 14 ne dit pas: « Laissez votre conscience
être votre guide. » Ce chapitre ne dit pas davantage ce que
quelqu'un m'a dit un jour: « A partir du moment où vous êtes
sincère, vivez comme vous le désirez. » Vous pouvez voir où il
trouve cela. Ils partent du verset 14:14: « Une chose
n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
Non
ce passage n'enseigne pas qu'il faut laisser sa conscience être son
guide ou qu'il faille être sincère. Ce que ce passage enseigne,
c'est laissez votre foi dans le Seigneur être votre guide. C'est
cela qu'il souligne à travers tout ce passage.
- • Verset 14:1: « Faible dans la foi. »
- • Verset 14:2: « Tel à la foi pour manger. »
- • Verset 14:22: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu.. »
- • Verset 14:23: « Tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
Si
vous voulez utiliser le mot conscience alors dîtes: « une
conscience contrôlée par la foi » parce que c'est plus juste. Dans
le contexte de ce chapitre, le faible et le fort avaient un point
commun. Au verset 14:6, on trouve trois fois l'expression
« pour le Seigneur. » Au verset 14:8, on trouve deux
fois l'expression « pour le Seigneur. » Les personnes dont il est
question dans ce chapitre regardent à Jésus. Elles vivent pour le
Seigneur. Ce n'est pas ce que dit ma conscience qui est vrai ou faux,
c'est trop subjectif. Ces personnes vivaient selon ce que leur coeur
leur disait pour plaire à Jésus. C'est tout ce qu'elles désiraient
faire. Elles désiraient plaire à Jésus, elles le faisaient pour le
Seigneur. Dans ce chapitre, le faible refusait de manger parce que
cela plaisait à Jésus. Et le fort mangeait parce que cela plaisait
à Jésus. Le faible désirait célébrer Jésus un jour particulier
parce que cela satisfaisait Jésus. Le fort ne souhaitait pas
distinguer entre les jours parce que cela satisfaisait Jésus. Ils
avaient ce point commun, leur coeur était centré sur le Seigneur.
Ce chapitre ne dit pas: « que votre conscience soit votre guide. »
Mais il dit: « Que la lumière que vous avez dans le Seigneur, la
foi que vous avez dans le Seigneur, que ce que vous savez être
agréable à Dieu, que cela soit votre guide. Faites cela! » Vous
savez si ce que vous allez faire fait plaisir ou non au Seigneur.
Dans votre coeur vous savez si ce que vous voulez faire, dire ou
penser plaît au Seigneur ou non, et c'est de cela qu'il s'agit ici.
Paul
ne parle pas ici de perfection, mais de la direction du coeur envers
Dieu. Ces deux personnes, le fort et le faible aiment le Seigneur.
Elles étaient ouvertes pour Le recevoir et recevoir Sa volonté et
tout ce qu'elles désiraient c'était Lui faire plaisir. Voilà tout
le sujet de cette section. Qu'ils observent ou n'observent pas les
règles n'est pas ici le problème, mais c'est le plaisir de Dieu. La
chose importante pour le fort et le faible est de marcher dans la
lumière du Seigneur, dans la lumière qu'ils ont reçue. Que votre
connaissance de Dieu soit petite ou grande, marchez simplement selon
la connaissance de Dieu que vous avez.
NE
PAS ÊTRE UNE OCCASION DE CHUTE
Considérez
maintenant le verset 14:14: « Ne nous jugeons donc plus
les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit
pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute.
» Si nous désirons comprendre le grand principe de ce passage il
faut comprendre ce qu'est cette « pierre d'achoppement », et à
quel moment je risque d'offenser mon frère. Si nous arrivons à bien
cerner cela, cela nous aidera avec ce grand principe. De nombreuses
personnes sont dans la confusion parce qu'elles n'ont pas compris ce
qui offense. Elles sont prêtes à mettre leur liberté de côté
mais elles ne savent pas quand le faire.
Laissez-moi
commencer par ce que cela n'est pas. Parfois vous arrivez à savoir
ce qu'est une chose en sachant ce qu'elle n'est pas. Une pierre
d'achoppement n'est pas simplement un désaccord. Ne croyez pas que
parce que le chrétien A n'est pas d'accord avec le chrétien B, le
plus fort des deux doit mettre de côté sa liberté jusqu'à ce que
les deux voient les choses de la même façon. Dans le cas de
problème ou de sujet non lié à la morale, nous voyons tous Jésus
de façon différente, nous avons un degré de lumière différent.
Par conséquent, il y aura toujours des désaccords au sujet de
choses sur lesquels nous pouvons avoir des scrupules. Mais un
désaccord n'est pas une offense, même de grands désaccords. Une
des grandes illustrations de cela est Barnabas et Paul. En Actes
15:39 on lit: « Ce dissentiment fut assez vif pour être
cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant
Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Chypre. » Si vous lisez
cela attentivement, vous verrez qu'il y avait un désaccord très
profond, mais pas d'offense. Ils ont fini chacun par prendre leur
propre chemin mais il n'y a pas eu d'offense.
Que
signifie le fait d'être une occasion de chute pour quelqu'un? Si
chaque fois qu'il y avait un désaccord, le fort devait céder devant
le faible alors c'est le faible qui dirigerait le Corps. C'est le
faible qui dirigerait l'église. Cela n'est pas le plan de Dieu, et
ne l'a jamais été. Il y aura toujours diversité d'opinions entre
le fort et le faible mais ce n'est pas une occasion de chute. Quand
ai-je offensé quelqu'un? Rappelez-vous ce que je vous ai expliqué
sur la conscience. J'ai offensé quelqu'un lorsque quelque chose que
j'ai fait ou dit le pousse à aller à l'encontre de sa lumière. Si
ce que l'autre croit honore Christ et que je le pousse à faire
quelque chose selon ma lumière alors je l'offense. En d'autres
termes je suis une pierre d'achoppement lorsque je pousse quelqu'un à
pécher, lorsque je pousse quelqu'un à se détourner du Seigneur. Ce
n'est pas simplement lorsque nous débattons avec quelqu'un. Nous
pouvons débattre avec quelqu'un sans pour autant l'offenser.
Prenons
un exemple de notre temps. Le chrétien A ne croit pas que les
chrétiens devraient aller au cinéma. Le chrétien B dit: « Je suis
libre en Christ, j'ai le droit d'aller au cinéma. » Est-ce que le
chrétien B est supposé mettre de côté sa liberté parce qu'il
risque d'être une offense pour le chrétien A? C'est cela la
question. Est-ce que le chrétien B risque de faire chuter le
chrétien A? Ce week-end, nous l'avons passé avec un merveilleux
couple et ils désiraient fêter notre anniversaire. Ils nous ont
donc emmenés dans un beau restaurant. Je connaissais les convictions
de ce frère au sujet du vin. Mais je n'ai rien dit, nous nous sommes
donc assis et nous avons commandé. Bien que ce frère aime le vin,
il n'en a pas commandé. Après le repas je lui ai demandé: « Mais
pourquoi n'as-tu pas commandé du vin? » Il a répondu dans l'amour
chrétien: « Je ne désirais pas t'offenser. (1)»
Louez soit Dieu pour cela, mais laissez-moi vous demander la chose
suivante: N'aurait-il pas pu commander du vin? Je ne suis pas du même
avis que lui sur le sujet du vin. Mais il ne m'aurait pas offensé à
moins que je ne me détourne du Seigneur. Le point que je veux
souligner ici est que le fait qu'il boive du vin ne va pas me pousser
à me détourner du Seigneur. J'aime encore le Seigneur malgré cela,
j'aime encore sa Parole, et je vais encore faire ce que je pense être
bon. Ce n'est pas le fait de ne pas être d'accord sur un sujet qui
est une offense. De nombreuses personnes pensent que c'est cela
l'offense. Elles pensent que si quelqu'un n'est pas d'accord avec
vous sur une chose alors vous ne devriez pas la faire parce que vous
risquez de l'offenser. Mais les gens ne sont pas aussi facilement
offensés que nous le pensons généralement. Certaines personnes
risquent effectivement d'être en grand désaccord avec nous, et
elles risquent de partir en se demandant comment nous pouvons vivre
avec la lumière que nous avons reçue. Mais ce n'est pas pour autant
que vous les avez offensées.
Si
ce que vous faites les pousse à se détacher de Dieu et à
abandonner la lumière qu'elles ont en disant: « Je sais que c'est
cela qui plaît au Seigneur, mais je ne vais pas le faire, je vais
faire ceci à la place. » Alors là vous avez causé une offense. Ce
n'est que dans ce cas que vous serez une pierre d'achoppement, une
occasion de chute. Nous devons bien comprendre cela, parce que je
pense que bien souvent nous nous torturons pour rien. Nous verrons
des cas où l'on peut être une pierre d'achoppement mais vous devez
bien saisir que dans bien des cas, un désaccord est une arme
puissante entre les mains de Dieu pour le bien. Il est sain d'être
en désaccord sur certains sujets.
Très
bien, considérons maintenant le principe en lui-même. Lisons les
versets: 14:13-23: « Ne nous jugeons donc plus les uns
les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre
frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. Je sais et
je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi,
et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. Mais
si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus
selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour
lequel Christ est mort. Que votre privilège ne soit pas un sujet de
calomnie. Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire,
mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui
sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des
hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à
l'édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de
Dieu. En vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à
l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. Il est
bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de
s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de
chute, de scandale ou de faiblesse. Cette foi que tu as, garde-la
pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même
dans ce qu'il approuve! Mais celui qui doute au sujet d'un aliment,
est condamné s'il en mange, parce qu'il n'agit pas avec foi; or tout
ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
Laissez-moi
vous exposer le grand principe de ce chapitre et ensuite nous
essayerons de le développer avec la grâce de Dieu. J'ai déjà
utilisé l'expression « le renoncement à soi » pour identifier
notre responsabilité. Mais ceci dit, cela peut vous sembler être
une oeuvre, car il semble que toutes les religions glorifient la
pratique du renoncement à soi. Elles parlent de « sacrifice de soi
», de « renoncement à soi » et de « voeux de pauvreté », c'est
souvent une occasion de fierté. C'est l'exact opposé de ce
qu'enseigne ce chapitre et qui n'est pas du tout un fruit de
l'Esprit. En fait en 1 Corinthiens 13:3, le Saint-Esprit
décrit un « renoncement à soi » qui est l'exact opposé du
principe contenu dans ce chapitre. 1 Corinthiens 13:3 dit:
« Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des
pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je
n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » En tant que
renoncement à soi, rien ne pourrait être plus complet et plus
inutile. Ce verset décrit un homme qui a donné toutes ses
possessions aux pauvres. Ensuite il a donné son propre corps pour
être brûlé. Vous ne pouvez pas avoir un plus grand renoncement à
soi que cela, pourtant la Bible dit que cela ne sert à rien.
LE
RENONCEMENT A NOS LIBERTÉS, FRUIT D'UN AMOUR SINCÈRE
Vous
voyez, ce n'est pas de ce renoncement à soi dont on parle ici parce
qu'il lui manque une chose. Il lui manque le fruit de l'Esprit qui
est tout. Il lui manque l'amour. Tout renoncement à soi à qui il
manque l'unique fruit de l'Esprit est simplement un exercice
religieux, qui ne sert à rien. Le renoncement à soi dont nous
parlons n'est pas le « moi qui renie le moi. » Ce n'est pas cela.
Il s'agit de Dieu qui remplace le moi. C'est ce dont parle ce
chapitre. C'est pour cela que je ne veux pas simplement l'appeler le
renoncement au moi pour le bien de Jésus et des autres. Mais
introduisons-y le fruit de l'Esprit pour bien en cerner le message.
Dieu nous a appelés à un renoncement à soi-même qui soit le fruit
d'un amour sincère pour le bien de Jésus et de nos frères et sœurs en Christ. Pour le rendre plus complet et le faire coller au
contexte qui parle de mettre notre liberté de côté, on peut
énoncer le principe de cette façon « un renoncement à nos
libertés, fruit d'un amour sincère » pour le bien de Jésus et des
autres. Voilà notre responsabilité envers notre frère plus faible
ou plus fort.
Il
est facile de parler de tout cela mais qu'est-ce qui est inclus dans
cette responsabilité? En parcourant rapidement le chapitre, nous
pourrions simplement en conclure qu'il ne faut pas que le fort
regarde le faible avec contentement ni que le faible juge le fort.
Même si cela est vrai, la réalité est bien plus pratique que cela.
Pour rendre cela bien pratique, j'ai divisé le tout en plusieurs
principes, ce qui nous permettra de bien l'analyser. Et j'espère
qu'ainsi nous pourrons mieux appréhender notre grande
responsabilité. Nous avons déjà vu certains de ces principes, mais
je vais tout de même les rappeler, pour que l'ensemble soit bien
clair.
VIVRE
DANS SA LUMIÈRE AVEC L'UNIQUE DÉSIR DE PLAIRE AU SEIGNEUR
Le
premier principe est: vivez dans votre lumière présente, avec
l'unique désir de plaire au Seigneur. Nous trouvons cela dans les
versets 14:5-6. Dieu ne vous a pas appelés à faire ce
qui vous plaît à vous ou ce qui plaît à votre prochain, mais à
faire ce qui Lui plaît à Lui. Que vous soyez forts ou faibles, cela
ne change rien au problème qui est de plaire au Seigneur. En ce qui
concerne les choses non liées à des problèmes moraux, dans ce que
vous faites ou ne faites pas, dans ce que vous observez ou n'observez
pas, dans ce que vous célébrez ou ne célébrez pas, soyez certains
que votre coeur est attaché à le faire pour Lui. Soyez certains que
vous le faites par reconnaissance envers Lui. Voilà pour ce qui
concerne le premier principe
JÉSUS CHRIST EST NOTRE SEIGNEUR, PAS UN AUTRE FRÈRE
Le
second principe est: reconnaissez la Seigneurie de Jésus-Christ dans
votre vie et dans la vie de votre frère plus fort et plus faible.
J'ai été un peu confus la première fois que j'ai lu le
verset 14:7 qui dit: « En effet, nul de nous ne vit
pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. » Lorsque j'ai lu
cela je me suis dit: « C'est vrai, beaucoup de personnes ne vivent
pas pour le Seigneur, mais juste pour elles-mêmes. » Pourtant ce
n'est pas ce qu'il veut dire ici. Regardez le contexte au
verset 14:4: « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur
d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son
maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de
l'affermir. » Quel droit ai-je de dire au serviteur d'un autre
maître ce qu'il a à faire ou ne pas faire? Ce n'est pas mon
affaire! Je n'ai aucun droit de dire au serviteur de quelqu'un
d'autre ce qu'il a à faire. C'est ce que Dieu dit ici. Il dit: «
Quel droit a le fort de dire au faible quelque chose au sujet de ce
que son maître lui permet de faire. » Je n'ai aucun droit, c'est
une affaire entre le serviteur et le maître. Le Seigneur du faible
est Jésus-Christ, et non le fort. Le Seigneur du fort est
Jésus-Christ, et non le faible.
Tout
le problème ici est qu'un chrétien exerce la prérogative qui
appartient à Dieu, et ce faisant, il prétend être le Seigneur. Le
point qu'il veut souligner en disant que personne ne vit pour
lui-même est « comment peux-tu te placer en tant que Seigneur de
ton frère si tu n'es même pas Seigneur de toi-même? » C'est ce
qu'il dit ici avec « personne ne vit pour lui-même. » Vous n'êtes
ni maître de votre vie, ni maître de votre mort. Il n'y qu'un seul
Seigneur et c'est pour cela que le verset 14:9 dit:
« Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts
et sur les vivants. » C'est Jésus-Christ le Seigneur. Je ne peux
pas être votre Seigneur et vous ne pouvez pas être mon Seigneur. Un
jour je me tiendrai devant mon Seigneur, et vous vous tiendrez devant
votre Seigneur. C'est pour cela qu'il leur rappelle qu'ils ne sont ni
leur propre Seigneur, ni le Seigneur du fort ou du faible. Chacun se
tient devant le Seigneur Jésus-Christ et vous n'avez aucun droit de
dire quelque chose au serviteur d'un autre sur ce qu'il peut faire ou
ne pas faire. C'est un principe très, très puissant. Voilà pour ce
qui concerne le second principe.
NE
PAS IMPOSER SA PROPRE LUMIÈRE AUX AUTRES
Le
troisième principe est: n'essayez pas d'imposer votre lumière à
votre frère ou votre sœur, qu'il soit faible ou fort. Veuillez
noter le verset 14:1: « Faites accueil à celui qui est
faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. » Qu'est-ce
que cela signifie? D'autres versions disent: « N'ayez point avec lui
des contestations au sujet de questions douteuses » ou « ne le
critiquez pas pour avoir des idées différentes des vôtres » ou
encore « sans avoir pour objectif de juger ses scrupules. » J'aime
cette traduction. Une autre version dit encore: « sans le souhait
d'une analyse critique de son raisonnement intérieur. » Et une
autre version dit: « acceptez le sans essayer de régler les points
de désaccord. » Notre responsabilité est de vivre à la lumière
que nous avons reçue du Seigneur. Il ne s'agit pas de pousser les
autres à voir les choses comme nous les voyons. Non, il ne s'agit
pas du tout de cela. Ce que Dieu demande c'est d'acceptez les autres
avec leur lumière, et pas avec l'objectif de leur imposer votre
propre lumière, de les « convertir » à votre façon de voir. Il
faut que vous viviez au niveau de votre propre lumière et que vous
compreniez qu'une personne puisse ne pas vivre au-delà de sa propre
lumière. Nous risquons juste de les blesser si nous essayons de les
forcer à vivre selon notre lumière.
Rappelez-vous
que nous parlons ici de scrupules, de choses qui ne sont pas liées à
la morale comme manger ou ne pas manger, distinguer les jours ou ne
pas les distinguer et ainsi de suite. Ce sont des choses qui en
deuxième analyse importent peu. Nous pouvons appliquer ce principe à
ce que l'on appelle habituellement des pratiques discutables, comme
aller danser, le sport, les jeux, le cinéma, la musique et ce genre
de choses. C'est ce genre de choses que l'on trouve dans 1
Corinthiens, mais ici dans Romains le contexte est l'adoration. Il
s'agit de notre communion avec Dieu. Je peux vous dire qu'il y
certaines personnes qui ont des scrupules religieux dans leur
adoration. En ce qui concerne les choses qui importent peu, il faut
les accepter et non pas les changer. Par exemple certains chrétiens
ont des scrupules au sujet des mots. Ils se sentent obligés de
vouvoyer Dieu. Ils pensent que tutoyer Dieu est irrévérencieux et
irrespectueux. Parfois ils se braquent lorsqu'ils entendent des
chrétiens dire « tu » à Dieu. Mais c'est un scrupule et vous
n'avez pas besoin de le prendre à part et de lui expliquer que
maintenant dans notre relation avec Jésus-Christ, nous pouvons
utiliser le mot « tu. »
Je
me rappelle qu'un jour, un homme m'a pris à part et m'a durement
repris parce que dans mon message, j'ai prononcé le mot « Jésus. »
Il m'a dit: « Si tu parcours le Nouveau Testament, tu ne verras
jamais le mot Jésus sans le mot Seigneur, il est toujours écrit le
Seigneur Jésus. Ne l'appelle pas seulement Jésus, appelle Le,
Seigneur Jésus. Ne sais-tu pas qu'Il est le Dieu du ciel et de la
terre. Il faut dire Seigneur Jésus. » Il m'a repris à cause de
cela. C'est un scrupule. Dans certains milieux, les gens pensent
qu'il est très inconvenant pour une femme de prier ou adorer sans
être correctement couverte. J'ai été dans des réunions où des
personnes ont quitté la salle parce qu'une femme s'est levée pour
parler. Je connais un groupe dans lequel vous ne devez pas rester
assis lorsque la Parole de Dieu est lue. Ils se lèvent lorsque l'on
lit la parole de Dieu. Ils pensent que c'est cela la révérence, et
la façon dont il faut honorer la Parole de Dieu. J'ai été un jour
dans un lieu où, ils ont observé 10 à 15 minutes de silence absolu
avant de la lire. Parce qu'il ne fallait aucun bruit, il ne fallait
pas qu'une page soit tournée lorsque l'on lisait la parole de Dieu.
Mais c'est un scrupule. Vous ne pouvez pas rompre la communion à
cause de cela.
Je
pense que vous êtes familiers avec les différentes formes
d'adoration. Dans certains endroits, ils lèvent les mains et ferment
les yeux lorsqu'ils chantent. Pendant mon temps d'étude à
l'institut biblique Moody, j'avais un camarade de chambre chinois. Il
ne voulait jamais prier avec moi, à moins que nous nous couchions le
visage sur le sol, et c'est comme cela que nous avions l'habitude de
prier le Seigneur. D'autres personnes aiment à lever les mains
lorsqu'elles prient. Selon ce chapitre, lorsque j'accueille ces
frères et sœurs, est-ce que je dois les recevoir pour les faire
changer d'avis sur ces choses? Paul répond et dit: « Non, acceptez
les, mais pas pour discuter de leurs opinions au sujet de scrupules.
» Il faut les accepter mais sans discuter de ces choses. Ce n'est
pas important. Il faut les accepter avec leur lumière, ils le font
pour Jésus. Ils le font pour le Seigneur. Par conséquent acceptez
qu'ils fassent cela.
Dieu
ne nous a pas appelés à inviter nos frères et sœurs chez nous
pour discuter avec eux, au sujet de comment prier, comment chanter,
du fait que nous pouvons être intimes avec le Seigneur, que nous
pouvons utiliser des pronoms familiers avec Dieu ou du fait que nous
avons toute liberté devant Lui et spécialement les femmes. Non,
Dieu ne nous a pas appelés à faire cela. Selon ce chapitre, une
approche correcte est d'accepter chacun avec sa lumière qu'il a.
S'ils vivent au niveau de la lumière qu'ils ont reçue du Seigneur,
alors qui sommes-nous pour leur dire ce qu'il y a à faire ou pas à
faire. Ils devront en répondre devant leur maître. Recevez-les
simplement, et réjouissez-vous de ce qu'ils veulent honorer Dieu.
Dieu est honoré par cela. Peut-être que certaines choses peuvent
vous sembler un peu étrange, et alors? Si dans leur coeur, ils
honorent Dieu par cela, ce n'est pas grave, encouragez cela. Si vous
pouvez honorer Dieu par quelque chose avec lequel je ne suis pas
d'accord, alors faites-le. Personnellement je ne vais pas essayer de
vous pousser à renoncer à cela.
Je
dois accepter chacun avec la lumière, en faisant attention de ne pas
être une pierre d'achoppement, mais plutôt en recherchant ce qui
contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Je devrais
toujours encourager tout ce que les autres chrétiens font dans leur
vie pour plaire au Seigneur. S'ils pensent que ceci ou cela plaît au
Seigneur alors encouragez-les. Laissez-les plaire à Dieu. Et si
quelqu'un dit: « Je vais abandonner ceci et cela parce que je pense
que cela plaît à Dieu », alors ne vous mettez pas en travers de
son choix, mais encouragez-le, parce que Dieu l'a accepté et le
verset 15:7 dit: « Accueillez-vous donc les uns les
autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »
Vous savez, c'est vraiment de la folie que de rendre notre porte plus
étroite que ne l'est la porte du Seigneur ou d'ouvrir nos bras moins
grands que ne le fait le Seigneur Jésus. Il nous a reçus et nous
devons nous recevoir les uns les autres. N'essayez jamais de changer
votre frère ou votre sœur. C'est Dieu qui va le faire, parce que
c'est également Lui qui a agi en vous pour faire de vous ce que vous
êtes.
NOUS
NE VIVONS PAS POUR ETRE LIBRES MAIS POUR SATISFAIRE LE COEUR DE
CHRIST
Dans
ce contexte d'un renoncement à nos libertés qui est le fruit d'un
amour sincère pour le bien du Seigneur Jésus et des autres, il se
peut que vous en arriviez à la conclusion que si je mets ma liberté
de côté, n'est-ce pas une autre façon de dire que je dois
retourner dans l'esclavage? Pensez à cela. Si Jésus m'a libéré,
et qu'ensuite Il dit: « Tu es libre, mais mets ta liberté de côté
pour le bien du frère », alors quel genre de liberté est-ce si je
dois ensuite de nouveau la mettre de côté? Ce n'est plus de la
liberté! Si à cause des scrupules de mon frère, je dois à nouveau
devenir esclave, où est la liberté? Si je participe à une réunion
où l'on adore Dieu d'une façon avec laquelle je ne suis pas
d'accord et que pour le bien des frères, je mets ma liberté de
côté, qui devient l'esclave? Si je pense qu'ils sont esclaves et
que je mets ma liberté de côté pour eux alors c'est moi qui suis
l'esclave. Qu'est-ce que cette liberté si vous ne pouvez pas être
libres? Voici le quatrième principe. Ce n'est pas la liberté qui
est le point important, mais c'est la joie de Jésus.
Je
ne vis pas pour être libre, je vis pour satisfaire le coeur de
Christ. Vous ne vivez pas pour être libres, vous vivez pour
satisfaire le coeur du Seigneur Jésus. La liberté n'est rien si
Jésus n'est pas là. Faire plaisir à Jésus est tout l'objectif de
notre vie. Vous voyez, en utilisant les mots « scrupules » et «
problèmes non moraux », nous avons cette idée que ces choses ne
sont pas sérieuses. Regardez ces passages:
- • Verset 14:13: « Une pierre d'achoppement », « Une occasion de chute. »
- • Verset 14:15: « Ton frère est attristé », « La perte de celui pour lequel Christ est mort
- • Verset 14:20: « Ne détruis pas l'oeuvre de Dieu »
Je
peux vous dire que ce sont des paroles très fortes. Il parle de
causer la perte d'un frère et de détruire l'oeuvre de Dieu. Vous
pouvez vous dire que cela doit être une chose sérieuse que de
détruire l'oeuvre de Dieu, et vous demander ce qui peut être plus
sérieux que de détruire l'oeuvre de Dieu dans un chrétien? La
réponse est les scrupules, c'est cela la chose sérieuse même si
d'un autre côté nous nous disons que cela n'est rien, cela ne
signifie rien. C'est pour cette raison que je dis que c'est bien plus
sérieux que notre liberté en Christ Jésus. Nous ne vivons pas pour
notre propre bonheur, nous vivons pour le « bonheur de Christ »,
nous ne vivons pas pour notre propre joie mais pour la joie du
Seigneur Jésus. Et si le Seigneur nous demande de mettre notre
liberté de côté afin qu'un frère ne soit pas blessé, afin de ne
pas détruire l'oeuvre de Dieu, est-ce vraiment un grand sacrifice?
Il
est vrai que cela demande un grand miracle pour y parvenir et nous le
verrons également. Mais si en embrassant ma liberté, je blesse
quelqu'un ou je détruis quelqu'un, est-ce que j'ai rendu Christ
heureux avec cela? Nous avons à Le servir Lui pour Lui plaire à
Lui. C'est une chose terrible si par la façon dont je vis ou par ce
que je dis ou fais, je pousse quelqu'un à perdre le respect pour le
message de l’Évangile et pour la grâce de Dieu. Si à cause de ma
position ou à cause de qui je suis, je pousse quelqu'un à quitter
sa lumière et à marcher dans la mienne, si à cause de ce que j'ai
fait ou dit, j'ai détourné de Jésus les yeux de quelqu'un à cause
de ma liberté ou de mes scrupules, alors je ne lui ai fait que du
tort! Dieu nous a appelés à vivre dans une relation avec Dieu, à
vivre pour Lui plaire à Lui, et être prêt à mettre de côté
notre liberté pour le bien de notre frère.
MÉFIEZ-VOUS
DU LÉGALISME
J'aimerais
vous suggérer encore une chose en lien avec tout ce sujet de mettre
de côté votre liberté, laissez-moi vous dire: « méfiez-vous du
légalisme. » Si je veux vous rendre attentifs à tout cela, c'est
que, en sachant que vous êtes appelés à mettre de côté votre
liberté, vous pouvez être amenés à penser qu'en faisant cela,
vous allez devenir spirituels. Non, vous ne mettez pas de côté
votre liberté pour être spirituels, vous mettez de côté votre
liberté parce que vous êtes spirituels. Ce n'est pas la même
chose, c'est une orientation toute différente. C'est la différence
entre la loi et la grâce et la lumière et nuit. C'est parce que
nous sommes unis à Christ et pas pour être unis à Christ que nous
mettons de côté notre liberté. Tout ce que vous faites pour
devenir spirituels est du légalisme. Dieu a déjà tout fait pour
vous rendre spirituels.
ATTENTION
AUX SCRUPULES QUI N'EN SONT PAS
Le
cinquième principe est de faire attention que les scrupules non
moraux restent des scrupules non moraux. Parce qu'il y a parfois des
scrupules qui deviennent davantage que des scrupules. L'apôtre Paul
en est un des grands exemples. Il a si souvent mis de côté sa
liberté pour tous ses frères et sœurs en Christ. Pour pouvoir être
tout à tous envers les juifs (cf. 1 Corinthiens 9:22),
il a fait circoncire Timothée, et il a vécu sous de nombreuses
restrictions auxquelles il ne croyait pas dans son coeur. Mais dès
que ces problèmes non moraux sont devenus des conditions de
spiritualité dans la pensée des autres, bien qu'il ait fait
circoncire Timothée, on voit en Galates 2 qu'il a
refusé de circoncire Tite parce que des personnes pensaient que la
circoncision était une condition à la spiritualité. Dès qu'il a
vu qu'ils utilisaient ce scrupule comme une condition pour la grâce,
il a dit: « Cela ne va pas se passer comme cela. Non seulement je ne
vais pas mettre ma liberté de côté, mais je vais mettre ma liberté
en avant. »
Galates
2:5 dit: « Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous
résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile
fût maintenue parmi vous » parce qu'ils pensaient que ces scrupules
les rendaient spirituels. Chaque fois que quelqu'un pense qu'un
scrupule le rend spirituel, alors restez fermes sur votre liberté,
ne la mettez pas de côté. C'est lorsque les scrupules sont pour le
Seigneur et qu'ils sortent d'un coeur rempli de Christ, que vous
pouvez mettre votre liberté de côté. Mais lorsque les gens
considèrent un scrupule comme quelque chose qui les rend agréables
à Dieu, alors restez fermes sur votre liberté. Il se peut que vous
soyez dénigrés ou repoussés pour cela mais faites le qu'en même.
IL
EST MAL D'OFFENSER ET D’ÊTRE OFFENSE
Le
sixième et dernier principe est: ne soyez pas offensés. Il est mal
d'offenser et il est mal d'être offensé. Il est mal de blesser et
il est mal d'être trop sensible ou susceptible. Si une des choses
que vous dîtes ou faites, affecte ma relation avec Jésus, alors il
y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Si une des choses que je
dis ou fais, peut affecter votre marche avec Dieu, alors il y a
quelque chose qui ne va pas chez vous. Il ne doit jamais y avoir
d'occasions à cause desquelles vous devez vous sentir offensés. Que
ce soit par ce que les gens disent, font ou pensent.
Nous
n'en avons pas encore fini avec cette section, il y a encore d'autres
choses que j'aimerais voir avec vous dans notre prochaine leçon.
Mais j'aimerais juste encore voir avec vous le verset 15:13 qui
dit: «Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de
toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la
puissance du Saint-Esprit! » Dans cette section, Paul parle
plusieurs fois d'espérance. Pourquoi parle-t-il de cela à la fin
dans ces chapitres où il nous parle de nos responsabilités envers
notre frère plus faible ou plus fort? Quelle est mon espérance pour
vivre de cette façon? C'est le Seigneur. Il nous ramène toujours à
Dieu. Vous ne pouvez pas vivre de cette façon avec votre propre moi.
Notre seule espérance est la vie de Dieu et cela nous ramène à
notre relation avec Dieu. Je ne peux pas mettre de côté ma liberté
pour mon frère, en dehors du Seigneur. Voilà quelle est mon
espérance et voilà quelle est votre espérance.
Prions: Père,
nous Te remercions pour ce merveilleux chapitre. Manifeste dans nos
coeurs ces grandes réalités. Nous savons que Celui qui nous a
appelés est fidèle, et c'est Lui qui le fera. Au nom de Jésus.
Amen.
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