HÉBREUX 13.10-15
10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
14 Car nous n'avons point ici–bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est–à–dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
Le verset 10 nous parle de l’autel dont il est interdit de si nourrir. Nous allons essayer de comprendre ce que peut être cet autel, ce qu’il représente pour nous, aujourd’hui.
Le verset 15 nous incite à offrir sans cesse un sacrifice de louange, savoir :’’le fruit de lèvres qui confessent Son Nom’’ Il s’agit, aussi, d’un autel, car pour offrir un sacrifice, cet autel est nécessaire !
Ces deux versets nous parlent l’un, de l’autel d’airain, celui des sacrifices, l’autre de l’autel des parfums, celui des prières et de l’adoration. Le premier sert pour l’expiation des péchés par un sacrifice sanglant. (v.10) L’autre pour le sacrifice de reconnaissance et d’adoration (v. 15) Ces deux fonctions sont tributaires du même autel. Nous essaierons de voir cela pendant notre méditation.
Les versets 11 et 12 nous expliquent, que les sacrifices de cet autel (v. 10), sont brûlés hors du camp. Il s’agit de sacrifices très spécifiques que nous allons essayer de découvrir. Le verset 12 identifie le sacrifice de Christ à ceux-ci, ceux dont le corps est brûlé hors du camp. Notre Seigneur a été crucifié hors la porte. Nous verrons ça
Les versets 13 et 14 nous concernent en tant qu’individus et aussi comme étant le Corps de Christ. Nous devons, nous aussi, sortir du camp et porter son opprobre. Nous verrons aussi, cela au cours de notre méditation, si le Seigneur nous donne la grâce de comprendre les richesses de ces quelques versets.
1°) LE PREMIER AUTEL
C’est l’autel de l’expiation des péchés, non pas de toutes les sortes de péchés, mais de cas très précis. C’est le sacrifice dont le corps est brûlé hors du camp. Ce sacrifice était la provision nécessaire pour que l’Eternel puisse demeurer au milieu de son peuple. L’Eternel habitait au milieu d’un peuple pardonné, le Sien propre. Le bouc qui était immolé devait être brûlé hors du camp, car le sang avait été répandu dans le Saint des Saints.
« sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22)
Presque tout était purifié par le sang des animaux. Certaines personne ayant commis des fautes spécifiées dans la Loi, étaient purifiées par l’aspersion de l’eau de purification. Mais, le pardon de ces fautes étaient le résultat du sacrifice perpétuel du matin et du soir dans le Temple. ( le Tabernacle au temps de l’Exode) Cette eau de purification était préparée en mélangeant de la cendre d’une génisse immolée à cet effet avec de ‘’l’eau vive’’ (Nbre 19, Héb 9.13) Mais tout pardon était obtenu uniquement par un sacrifice sanglant.
Lévitique 16 nous présente le grand jour des expiations. C’est le premier sacrifice pour le péché dont nous allons essayer de découvrir, de comprendre sa signification profonde. C’est le péché du peuple expié pour un an, par ce sacrifice permanent :
29 C’est ici pour vous une loi perpétuelle : au septième mois, le dixième jour du mois, vous humilierez vos âmes, vous ne ferez aucun ouvrage, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous.
30 Car en ce jour on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Eternel.
31 Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes. C’est une loi perpétuelle.
32 L’expiation sera faite par le sacrificateur qui a reçu l’onction et qui a été consacré pour succéder à son père dans le sacerdoce ; il se revêtira des vêtements de lin, des vêtements sacrés.
33 Il fera l’expiation pour le sanctuaire de sainteté, il fera l’expiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera l’expiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de l’assemblée.
34 Ce sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. On fit ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse.
Nous avons, en ombre, une description parfaite de l’œuvre de Christ à la croix, notre divin Agneau. Celui qui a porté nos péchés et le péché de la race adamique et qui les a expiés par sa mort à la croix, pour nous. Il était à la fois le Sacrificateur et le Sacrifice, complètement identifié à son peuple, d’abord, et à tout homme qui l’accepte. Il est à noter que ce jour devenait un Sabbat, même si ce n’était pas un samedi, un jour de repos. Notre Seigneur est notre Sabbat perpétuel ! C’est le Yom Kippour, le jour du pardon devant être renouvelé chaque année à la même date, mais Christ a accordé un pardon le fois pour toute.
Le Souverain Sacrificateur devait prendre un brasier, alimenté du feu de l’autel, deux pleines poignées de parfum aromatique et le sang du sacrifice, entrer dans le Saint-des- Saints, le Lieu Très-Saint, lieu de la présence réelle de Dieu. (Lv 16.11-15) Le prêtre devaient faire brûler le parfum en le jetant sur le brasier, asperger le propitiatoire (le couvercle de l’arche de l’Alliance) avec le sang des sacrifices. Le péché du peuple était expié pour un an. Chaque dixième jour du septième mois ( Lv 23.27), la cérémonie était reconduite pour un an de plus. L’expiation des péchés du peuple était accomplie lorsque le couvercle de l’arche, le propitiatoire était aspergé du sang des victimes expiatoire, ainsi que le devant de l’Arche. Le peuple se savait pardonné pour un an quand il voyait le prêtre sortir du Lieu Très Saint.(Lv 16.15) Ombre dont le sacrifice de Christ est la réalité !
Lisons Hébreux 9.11-14 :
11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est–à–dire, qui n'est pas de cette création ;
12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14 combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
Jésus est entré avec son propre Sang dans le Sanctuaire céleste, dont le Temple n’en était que l’ombre. Il a parfaitement accompli ce Yom Kippour, Jour du pardon, une fois pour toutes par ce sacrifice éternel. Christ s’est offert pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur (Eph. 5.2) Sa vie a été un parfum perpétuel pour Dieu son Père. Son cœur brûlant d’amour pour son Père et pour nous était le feu de l’autel qui embrasait les parfums de sa vie. Il est entré dans le vrai Sanctuaire avec le parfum de sa vie, parfum consumé par le feu de son cœur brûlant. Il a présenté son propre Sang pour notre salut et a obtenu cette rédemption éternelle pour quiconque croit en ce sacrifice.
Sur cet autel était brûlée uniquement la graisse de la victime expiatoire. La graisse de la victime pour le péché était brûlée sur l’autel, elle seule montait comme un parfum de bonne odeur. Le reste était brûlé hors du camp et complètement ignoré de Dieu (Lv 16.25) La graisse formant la partie la plus riche du corps de la victime était offerte avant tout autre chose à Dieu. Elle était la part pour Dieu. La richesse intérieure, la graisse, de ce sacrifice montait à partir de l’autel comme le parfum de bonne odeur, (l’encens) agréable et agréé de Dieu. Ce sont les entrailles de miséricorde de notre Seigneur, tellement belles et agréables pour Dieu. Elle était consumée en permanence tout le temps de Son ministère par le feu de son Amour. Elle était présente à Gethsémané et agréée de Dieu. Cette graisse symbolise les entrailles de notre Seigneur, l’homme Jésus, notre Agneau expiatoire !
Cet autel parle de ce sacrifice dont nous ne pouvons pas tirer notre nourriture. Ce sacrifice était brûlé hors du camp, à l’extérieur. Tous les sacrifices pour le péché dont le sang était apporté dans la Tente de la rencontre et plus tard dans le Temple pour faire l’expiation, ne pouvait être mangé. (Lv 6.23) D’autres sacrifices pour le péché pouvaient être mangés par les sacrificateurs mais pas ceux dont le sang entrait et était aspergé dans le Tabernacle ou le Temple. A la croix, Dieu a détourné le regard de son Fils, car à ce moment il a été fait (sacrifice pour le) péché pour nous. (2Co 5.21), Mais ‘’Sa graisse’’ devait être constamment dans la présence de Dieu son Père, devait constamment monter de l’autel qu’Il était !
Le Sang de Christ, dont l’offrande ne sera jamais renouvelée, a une efficacité éternelle. Ce premier sacrifice, celui de Yom Kippour que nous venons de voir est parfaitement accompli par notre Agneau. C’est le grand jour des expiations qui a été parfaitement accompli par notre Seigneur. Malgré les sacrifices de Yom Kippour, le voile du Temple n’était pas déchiré et le chemin n’était pas encore ouvert. Par le Yom Kippour dont Jésus est devenu notre divin Agneau immolé, le voile à été déchiré et la voie est ouverte.
Il est à noter que, lorsque le problème du péché a été traité par l’immolation des victimes expiatoires, expiation pour les sacrificateurs, le sanctuaire et le peuple, le Souverain Sacrificateur offrait un bélier en holocauste. L’holocauste est le seul sacrifice qui était entièrement consumé sur l’autel et qui montait comme un parfum ou encens de bonne odeur pour l’Eternel. Le sang était répandu sur le pourtour de l’autel. (Lv 1.1-9) C’est toute la personnalité de notre Seigneur, en symbole, qui est agréée par Dieu. Pour cela, il fallait d’abord régler le problème du péché par le sacrifice expiatoire.
Lévitique 4 nous présente un autel différent de celui que nous venons d’examiner : Celui de l’expiation des péchés commis par erreur. Ce chapitre traite de la communion rompue par une faute involontaire et sur quel fondement celle-ci pouvait être expiée et la personne ou le peuple rétabli dans cette relation à Dieu. Il s’agit du péché d’un sacrificateur (v. 3) ou alors de toute la communauté d’Israël. (v. 13) Dans ces deux cas seulement, le sang est porté dans le Tabernacle ou le Temple pour l’aspersion. La graisse, les deux rognons et la membrane du foie sont consumés sur l’autel. C’est un encens qui monte en agréable odeur à l’Eternel. Ici, les deux rognons et la membrane du foie sont ajoutés à la graisse. Il s’agit de ce qui est intérieur, comme nous avons vu plus haut. Tout le reste était brûlé hors du camp.
Un fait très important est de voir que ce sacrifice servait à réparer la faute de péchés involontaires. Il ne s’agit pas de personnes dont le principe de vie est le péché, mais de fautes involontaires. La punition d’une faute commise délibérément était le karet, c’est-à-dire la mise au ban de la communauté,(dictionnaire encyclopédique du judaïsme) Nous pouvons dire que c’était l’excommunication.
Si le peuple a été déporté, durant son histoire c’est sûrement que celui-ci a été mis au ban du pays, par l’Eternel. Il avait, malgré tout, la provision pour revenir à son Dieu et être délivré de ce bannissement. C’est la provision de grâce du cœur de Dieu. Lisons 2 chronique :
Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, –je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.(2Chr 7.14)
Nombres 19 nous présente un autre sacrifice, très spécial. Il est la provision pour la marche dans le désert. C’est le seul sacrifice qui est immolé ‘’en dehors du camp’’. Ce sacrifice n’était même pas immolé dans l’enceinte du Tabernacle ou du Temple. La cendre était recueillie et servait pour la purification de la souillure de la chair. Ce sacrifice servait uniquement de provision de grâce, durant la marche dans le désert. La cendre de la vache était recueillie et celle-ci, mélangée à de l’eau vive (eau de source) servait à la purification pour quiconque avait touché ou était entré en contact d’un mort. C’était l’eau contre la souillure, l’eau lustrale (traduction du rabbinat français)
Hébreux explique clairement ce qu’est cette provision pour nous aujourd’hui :
13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14 combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
Le Sang de Christ a remplacé l’eau pour la souillure du peuple de Dieu (le Juif en premier et nous païens) que nous sommes. Le Sang de Christ est notre provision céleste pour la souillure de la chair. Cette eau lustrale servait à purifier toute personne qui était entrée en contact avec un mort. Cette purification nous parle vraiment.
Notre corps a été déclaré mort aux yeux de Dieu. Chaque fois que nous accomplissons une œuvre avec notre force humaine, nous touchons, nous aussi, ce mort et nous sommes souillés. Le Sang de Christ est notre provision pour la purification de nos actes et de notre conscience. Nous sommes morts et notre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3) Nous pouvons vivre de la vie cachée en Christ et nous restons purs. Nous pouvons, aussi, vivre de la vie de notre corps mort pour accomplir l’œuvre de Dieu et nous sommes impurs ! Nous avons notre provision pour la purification de nos fautes dans 1Jean 1.9, il est écrit :
Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Une dernière remarque pour clore cette méditation : deux verbes différents sont employés pour le verbe brûler. Le verbe employé pour ce qui est brûlé sur l’autel de l’holocauste signifie faire fumer, offrir des parfums. Ce sont les souffrances de notre Seigneur qui sont montées comme un parfum d’encens pour Dieu. Le second, celui employé pour ce qui est brûlé hors du camp signifie brûler, incendier. Rien ne peut être agréable, ni monter vers Dieu. C’est le jugement sur le péché par la chair entièrement détruite, sans un regard de compassion de notre Dieu. Nous pouvons concevoir pourquoi le Seigneur a crié à la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Jésus a été ‘’brûlé’’ hors de la ville de Jérusalem nous dit Jean 19.17-20, afin que soit parfaitement accompli ce sacrifice décrit dans la Loi :
17 Et portant lui–même sa croix, il sortit (de la ville) et vint au lieu appelé le lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha,
18 où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, et Jésus au milieu.
19 Pilate fit aussi un écriteau et le fit placer sur la croix ; or il y était écrit : JÉSUS LE NAZARÉEN, LE ROI DES JUIFS.
20 Beaucoup de Juifs lurent donc cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en latin, en grec.
Jésus a été crucifié hors du camp, de la ville. Cette précision est extrêmement importante. Elle certifie que ce sacrifice est la réalité dont l’ombre se trouve dans l’ancienne alliance et que nous venons brièvement de parcourir.
2°) ETRE HORS DU CAMP
Jésus a été emmené hors de la ville pour subir le juste jugement Dieu sur tous les péchés qu’Il avait sur Lui, nos péchés. Le système religieux ne pouvait en aucune façon permettre ce pardon. Le Seigneur a quitté le lieu de la Loi, le lieu de la religion, le lieu de la présence de Dieu, le Temple. Il a en cela, accomplit parfaitement le rite de la Loi en étant exécuté hors Jérusalem. Toute sa vie, Il a dénoncé le système religieux établi par la tradition des hommes, Il a fustigé les religieux, les a confondus dans leurs traditions. Ils leur a dévoilé leur cœur si dur, au point qu’ils préféraient refuser un miracle le jour du Sabbat et laisser des juifs dans leur maladie. C’est cette tradition que le Seigneur a condamnée sans appel qui a servi au Fils d’accomplir l’œuvre de rédemption en se laissant condamné par ces religieux.
Nous devons, nous aussi, sortir de notre religion, de nos dogmes, statuts, confessions de foi et autre pour aller avec Lui et porter son opprobre. Tous ceux qui sont sortis du camp de la religion instituée pour provoquer la Réforme, ont porté l’opprobre de Christ. Ils ont été persécutés, battus, emprisonnés, mis à mort, brûlés sur des bûchers traités d’apostats par ceux qui bafouaient l’évangile. Certains ont été martyrisés pour refuser de renier leur Maître, d’autres sont allés en prison, des familles ont été décimées pour porter l’opprobre de Christ. Si nous vivons selon ce qui est marqué dans la parole, sûrement nous allons vivre à contre-courant et avoir des conflits avec beaucoup ! Sortons du camp ! Portons son opprobre !
3°) L’AUTEL DE LA LOUANGE, L’AUTEL D’OR
Dans l’ancienne Alliance, lorsque le souverain sacrificateur devait entrer dans le Lieu très Saint, la partie où le Seigneur avait son trône, c’est-à-dire le Coffre ou l’Arche de l’Alliance, il devait impérativement faire brûler du parfum sous peine de mourir devant le Seigneur. Lisons deux versets de Lévitique 16 :
12 Il (le souverain sacrificateur, ici, Aaron) prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l’autel devant l’Eternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre ; il portera ces choses au delà du voile ;
13 il mettra le parfum sur le feu devant l’Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra point.
Il était impossible d’entrer dans le Saint des Saints, sans le parfum, sous peine de mort ! Ce parfum est, bien sûr, une ombre du parfum d’encens de notre Seigneur, c’est-à-dire son holocauste, ce sacrifice entièrement consumé sur l’autel d’airain d’agréable odeur à Dieu. (Eph 5.2) Il est impossible d’aller vers le Père sans les mérites de Christ. Il est impossible de communier, de parler, de voir, d’être dans la présence de Dieu, de prier sans le parfum de Christ ! Le voile a été déchiré, symbole de l’humanité du Seigneur (Héb 10.20) Il est notre Souverain Sacrificateur qui a inauguré le chemin pour nous. Nous avons l’assurance de l’accès au Sanctuaire, par l’œuvre de notre Seigneur. Notre louange, nos prières sont portées vers le Père par les mérites de notre Seigneur. L’encens est perpétuellement brûlé dans le Saint des Saints. (Apo 8.3-6) Nos prières sont mélangées sur le l’autel d’or au parfum de Christ, puis jetées sur la terre par l’Ange et Dieu se manifeste.
Le parfum était brûlé sur les charbons ardents issus de l’autel d’airain. Les charbons ardents sont le symbole de la colère de Dieu qui juge le péché. L’autel d’or est alimenté par le feu de la colère de Dieu. Le juste jugement de Dieu accompli, il ne reste que ce feu, ces charbons ardents qui servent à l’embrasement des parfums. Tout est tributaire de cet autel d’airain, même la louange, les prières, l’adoration. Tout part de l’holocauste qui est le résultat du jugement du péché par le sacrifice, la mort expiatoire et substitutive des bêtes immolées à cet effet, ombre de notre Agneau !
Nul ne peut apporter au Père que par notre Seigneur Jésus-Christ. Il est notre autel d’or dans le ciel pour nous, mais, nous sommes, nous, corps de Christ, cet autel d’or sur la terre. Autel alimenté par le feu du sacrifice, pour que soit agréé tout ce qui monte vers Dieu et qui vient de notre cœur, alimenté par le feu de la croix. Il a fait passer son amour pour le Père avant tout. Il refusait l’appel de sa mère et de ses frères pour n’obéir qu’au Père. Il refusait leur sollicitation et on avait même l’impression qu’Il méprisait sa famille (Mt 12.46-50 ; Mc 3.31-35 ; Lc 8.19-21) Nous pouvons comprendre ces paroles du Seigneur qui nous semblent si dures, qui nous parlent de la séparation de tout pour Le suivre :
37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. (Mt 10)
26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.(Lc 14)
25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. (Jn 12)
Si nous vivons ces ordres de notre Seigneur, nous allons alimenter le feu de notre autel par le feu de la croix. Il est question de haïr. Il s’agit de haïr la création que nous sommes ou que sont nos proches parce qu’elle a conduit le Seigneur à la croix. Il est impossible que nous aimions cette vie qui a crucifié le Seigneur. Nous devons aimer et vivre la nouvelle création qu’Il nous a donnée et aimer nos parents qui ne sont pas sauvés dans la création qu’Il veut leur donner. Il est impossible d’aimer ce qui a crucifié notre Seigneur !
Que nos prières, notre louange soient alimentées par le feu de la croix afin qu ‘elles soient un parfum mélangé à celui du Seigneur et agréables à Dieu, notre Père !
Ce ne sont que quelques pistes de méditation puisées dans ces versets si riches de trésors de notre Dieu pour nous. Il y a beaucoup, beaucoup d’autres choses, d’autres perles et trésors à découvrir dans ces versets.
Que le Seigneur nous fasse grandir dans sa grâce, et sa connaissance et vous amène beaucoup plus profondément dans ce partage ! Nous sommes au bord de l'océan de la grâce et de l'amour de Dieu ! Amen !
jcb