L’Ecole
de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964) Traduit et adapté de
l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel
Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA - -
Table des matières I. Le fondement de l’éducation spirituelle page 5
II. Apprendre la Vérité page 13
III. Apprendre par Révélation page 20
IV. La Maison de Dieu page 25
V. La lumière de la Vie page 33
VI. Un ciel ouvert page 43
VII. Apprendre sous l’onction page 53
VIII. La souveraineté de l’Amour divin. Page 62
« Ceci est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois. C’est à ma troisième lecture que la Vérité m’a vraiment impacté. Ce livre a influencé ma prédication, ma conception de la vie et a intensifié ma faim de connaître la glorieuse liberté de la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à bénir et édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David WILKERSON – 2000)
VI
- UN CIEL OUVERT
Dans
ces méditations, nous avons été conduits à réaliser ce qu’est
l’École de Christ où tout l’apprentissage, toute l’instruction,
toute la discipline sont orientés vers le fait de connaître Christ,
apprendre Christ ; pas apprendre au sujet de Christ, mais apprendre
Christ.
Nous
aurions pu faire de tout ce qui concerne Christ, une doctrine, un
enseignement, mais ce n’est pas ce que nous cherchons et ce n’est
pas du tout ce que le Seigneur cherche. C’est Christ Lui-même,
incarnation vivante et intime, personnification de toute vérité et
de toute vie qui est le but et la volonté de Dieu pour nous. Il ne
veut pas que nous connaissions la vérité dans ses multiples
aspects, mais que nous connaissions la Personne vivante, de manière
effective et impartie en nous, en étant incorporé dans la Personne,
où toute vérité devient une vérité vivante plutôt qu’une
simple vérité technique et théorique.
Chaque
fois qu’il y aura un risque pour nous de nous éloigner de Sa
Pensée pleine et entière, Dieu essaiera toujours de nous donner une
nouvelle révélation de Son Fils. Il ne nous conduira pas en quelque
sorte à un « rattrapage » des vérités, mais Il nous donnera tout
le nécessaire pour que nous puissions avoir une nouvelle révélation
et une ré-découverte de Son Fils en plénitude.
Nous
avons vu que les écrits de Jean sont apparus au moment où l’Église
avait perdu sa pureté, sa vérité, sa sainteté, sa spiritualité
et sa gloire d’origine, pour devenir un système chrétien
terrestre. Dans cette situation, Sa méthode a été de nous donner
une nouvelle présentation de Son Fils, dans sa plénitude divine et
spirituelle. C’est un retour à Jésus-Christ.
En
effet Dieu essaie constamment de nous ramener à la Personne pour
nous montrer ce que cette Personne représente dans sa dimension
spirituelle d’En Haut. Soyons vigilant lorsque nous passons de
l’Évangile aux épîtres de Jean, à ne pas croire que nous
quittons des choses élémentaires pour rentrer dans des choses
beaucoup plus évoluées et plus profondes que l’Évangile. Car en
fait les épîtres ne sont qu’une « ouverture » aux Évangiles,
une interprétation de Christ. Et le Seigneur n’aurait jamais voulu
qu’on se concentre sur l’interprétation au détriment de la
Personne.
A – Toutes choses en Christ
Nous considérons souvent les Actes des Apôtres comme établissant la technique de l’Église et des églises, et nous l’adoptons comme un système figé de pratiques, d’instructions, de formes et d’enseignements. La faiblesse de cette position est que même si c’est quelque chose de bien en soi, nous risquons de passer à côté du Seigneur Jésus !
Le
Saint-Esprit est là pour nous apporter Christ, ouvrir notre cœur à
Christ et nous montrer que Christ est un ordre divin ; non pas que
les épîtres considérées comme mode d’emploi, soient un ordre
divin, mais que Christ est cet ordre, et tout ce qui concerne cet
ordre doit toujours rester en relation avec la Personne vivante de
Christ.
Si
cela devient une chose, alors c’est un système terrestre où l’on
peut faire des épîtres une centaine de systèmes terrestres
différents, avec différentes interprétations, représentant des
systèmes chrétiens différents, tout cela parce qu’il y a eu un
divorce avec la Personne.
Il
existe bien des sujets, des doctrines, des thèmes ou des
enseignements sur le Royaume de Dieu, la sanctification, la vie
éternelle, la vie victorieuse, le « plus que vainqueur », la «
vie triomphante » ou encore la seconde venue de Christ. Mais ce sont
des vérités, qui même si elles sont intéressantes, ont été
retenues et développées en dehors des Écritures et qui ont pris
beaucoup de place dans la vie spirituelle de bien des personnes.
C’est ainsi que des individus se sont rassemblés autour de
l’enseignement sur la sanctification et ont bâti un mouvement avec
un «isme». Ou que d’autres se sont attachés à l’enseignement
sur le baptême d’eau, le baptême de l’Esprit, le retour de
Christ ou la prophétie créant ainsi une grande quantité de groupes
et de tendances. Tout cela ne serait pas arrivé si la Personne de
Christ était dominante dans notre vie !
En
pénétrant à l’intérieur des Évangiles, nous voyons que
Jésus-Christ et le Royaume de Dieu se confondent. Si nous vivons en
Christ, nous avons pour tuteur le Saint-Esprit, et si une profonde
transformation ne s’opère pas en nous, il nous faudra nous
reconvertir en permanence, sinon cette École ne servira à rien !
Nous
ne pouvons y entrer sans l’espoir de nous référer au Royaume, et
le connaître dans les moindres détails, de la même manière que le
Saint-Esprit nous enseigne Christ. A partir du moment où le Royaume
devient quelque chose d’universel, il est l’expression et la
manifestation de Christ. C’est-à-dire que nous entrons dans le
Royaume en Christ et par Christ, et que la même chose est vraie pour
tout le reste.
La
sanctification n’est pas une doctrine et encore moins une recette :
« Il a
été fait pour nous sanctification »
(1 Corinthiens 1:30). Si nous sommes en Christ et si le Saint-Esprit
nous enseigne Christ, alors nous saurons tout sur la sanctification.
Nous possédions peut-être une théorie ou une doctrine de la
sanctification, mais cela nous a séparé des autres chrétiens et
les a entraînés dans des difficultés. L’enseignement de la
sanctification en tant que théorie a causé sans doute du tort aux
chrétiens, plus que n’importe quelle autre doctrine, parce qu’ils
en ont fait une chose, une doctrine, au lieu de faire de Christ notre
sanctification.
C’est
donc à l’École de Christ qu’il nous faut entrer, là où le
Saint-Esprit ne nous enseigne pas des trucs, ni une doctrine
d’église, ni la sanctification, ni le retour du Seigneur, ni quoi
que ce soit, mais là où Il nous enseigne Christ. « Il viendra
pour être, en ce jour-là, glorifié dans Ses saints, et admiré par
tous ceux qui auront cru » (2 Thessaloniciens 1:10). Il s’agit
là de l’aboutissement de quelque chose qui se passe à
l’intérieur. Nous allons ainsi savoir que le retour du Seigneur
est proche, non en nous référant aux signes prophétiques, mais
regardant ce qui se passe dans le cœur du peuple de Dieu. Le
meilleur signe des temps est donc ce que l’Esprit du Seigneur est
en train de faire au sein de son peuple.
Si
seulement nous restions proches de Lui, si nous allions de l’avant
avec Lui et si nous apprenions Christ, nous pourrions alors connaître
le cours et le déroulement des temps et nous saurions ce qui est
imminent. Nous aurions dans nos cœurs les soupirs de la préparation
et de la délivrance. La meilleure manière de nous préparer à Son
Retour est donc de connaître le Seigneur.
Cela
ne veut pas dire qu’il n’y a rien de bon dans la prophétie mais
il y a une multitude de gens qui sont gavés de prophéties au point
que leur vie spirituelle ne compte plus pour rien et qu’ils n’ont
en fait aucune marche personnelle avec Jésus.
Beaucoup
de gens courent ici et là pour entendre de fascinantes prédications
et prophéties sur la fin des temps, mais lorsqu’on leur parle des
effets spirituels de cette espérance à venir sur leur vie
personnelle, qui devraient les concerner directement, cela ne les
intéresse plus !
1
Jean 3:3 : « Celui qui a cette espérance en lui se purifie comme
lui-même est pur ». Le Saint-Esprit nous ramènera toujours à
Christ, c’est-à-dire à la seule base sur quoi Il peut réellement
accomplir tout le plan de Dieu. Et le plan de Dieu pour nous est que
nous soyons à l’École de Christ, là où le Saint-Esprit nous
enseigne Christ par expérience.
B
– La nécessité d’un nouvel ensemble de facultés et de valeurs
La
vraie nature de cette école exige de nous le changement le plus
radical. Il est impossible de vivre dans cette École
de Christ tant qu’un nouvel ensemble de valeurs et de facultés ne
nous a pas été attribué. Nous devrons vivre avec des valeurs, des
références et des priorités que nous ne possédons pas
naturellement.
C’est
de cette manière que le Seigneur va accomplir quelque chose
d’extraordinaire car les choses du Royaume ne s’obtiennent que
dans une dimension qui n’a aucun rapport avec nous et avec
lesquelles nous n’avons aucun pouvoir propre de communication.
Faisons
un tour dans notre jardin, regardons les pommes de terre et les
autres légumes et parlons-leur de n’importe quoi. Qu’est ce que
les pommes de terre et les choux pensent de nous? Ils n’entendent
ni ne comprennent ce que nous leur disons, il n’y a donc aucune
relation entre eux et nous car ils n’ont ni la capacité, ni le
don, ni la qualification de réceptionner et de réagir à ce que
nous disons. Et c’est ce même fossé qui existe entre nous et le
Royaume de Dieu.
«
L’homme psychique (ou naturel) ne reçoit pas les choses
de l’Esprit de Dieu car elles sont une folie pour lui, et il ne
peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en
juge » (1 Corinthiens 2:14).
Pour
rentrer dans cette École, quelque chose
doit se passer pour nous. Nous devons être refait à neuf, avec un
ensemble d’autres qualifications et capacités pour les choses de
Dieu. Nous avons tendance à entendre des mots sans les comprendre.
Il nous faut élargir notre capacité de compréhension spirituelle,
car dans le naturel, nous sommes comme handicapés dans ce domaine.
C
– Le brisement de la vie propre
Les
paroles de Jean 1:47-51 nous introduisent à cette École de Christ ;
ce sont les paroles de Jésus à Nathanaël :
Ce
passage, et surtout les versets 47 et 51, nous brosse un tableau
complet de notre contexte spirituel. Jacob était un fraudeur, il
avait volé le droit d’aînesse à son frère et fut obligé
de fuir pour sauver sa peau. Là, il se retrouva face à une très
grande vérité symbolique qu’il ne fut pas en mesure de
comprendre.
A
ce moment-là, Jacob n’aurait jamais pu comprendre la signification
profonde de ce qu’il voyait, c’est-à-dire, la Maison de Dieu,
Béthel, le lieu où le ciel et la terre, Dieu et l’homme, se
rencontrent. Ce lieu où la gloire qui les unit est le grand maillon,
ce lieu où Dieu parle et se fait connaître Lui-même, ce lieu enfin
où les plans de Dieu sont révélés. Pourquoi est-ce arrivé à
Jacob, lui qui était en position de fraudeur et de trompeur ?
Pendant
vingt années, il a dû apprendre la discipline et a constaté, par
la suite, l’impact du ciel sur sa vie terrestre, sur sa nature,
l’impact de l’Esprit sur sa chair, l’impact de Dieu sur
lui-même à Jabbok. Il a dû aussi permettre à sa vie charnelle
d’être frappée et brisée, en portant pour le restant de ses
jours la marque de celui qui s’était placé sous la bannière de
Dieu.
Et
puis, le Jacob jugé, battu, blessé, brisé, écartelé, a pu
revenir en arrière, répandre son offrande à Béthel pour tenir
ferme. Il n’était plus Jacob, mais Israël, celui en qui il n’y
a plus de fraude. Le travail en lui n’était pas encore terminé,
mais la crise avait eu lieu.
Le
Seigneur nous dit en quelques mots : « Pour être en position de
Ciel ouvert, là où Dieu descend communiquer, là où la gloire de
Dieu demeure, là où on jouit de Béthel, il ne faut rien d’autre
que venir à Moi. Demeurer en Moi à Béthel, la Maison de Dieu, et
bénéficier des biens célestes et de la communion avec Dieu ».
Cela signifie que nous en sommes au point où la vie naturelle est
infime, brisée, mise en pièces. Et nous ne pouvons continuer à
suivre cette École tant que cette étape n’a pas été franchie,
là où Jésus peut nous dire :
«
Voici un Israélite en qui il n’y a plus de Jacob, vous verrez
le ciel ouvert ! »
Parler
de la vie de Jacob est une autre façon de parler de la vie propre,
car l’ego est l’essence même de la vie naturelle, non seulement
la vie propre dans ses formes les plus mauvaises, mais la vie propre
dans son entier. Jacob fut d’une lignée choisie, il avait une
connaissance historique de Dieu, mais la transition du naturel vers
le spirituel s’est faite par une discipline, un apprentissage et
une crise.
Considérons
le Seigneur Jésus. Personne n’oserait affirmer que la vie propre
de Jésus était semblable à la nôtre qui est polluée, corrompue,
pécheresse. Pourtant, Il avait sa vie propre, sans péché. Ce qui
pour Lui, signifie qu’Il pouvait agir, parler, penser, juger et
avancer de Lui-même. C’est tout ! Sans qu’il y ait de mauvaises
intentions, sans qu’Il soit corrompu dans ses motivations ou qu’il
soit influencé par quelque chose de retors, il aurait pu vivre
indépendamment de la volonté de Son Père. Il aurait pu faire et
dire des choses en toute indépendance.
Mais
Il a pris la position et l’attitude où, bien que sans péché, Il
ne pouvait ni ne voulait, à aucun moment, agir ou parler
indépendamment de Son Père. Le contraire aurait été de
l’indépendance et donner à l’Ennemi une faiblesse pour agir !
De même, nous pouvons faire quelque chose de grand pour Dieu avec une motivation en nous qui nous paraîtra la plus pure qui soit, comme nombre de pensées, d’idées, de jugements qui nous sembles beaux, voire sublimes. Mais ces choses viennent de nous et peuvent être radicalement différentes de celles de Dieu !
A
l’entrée de Son École, le Seigneur pose quelque chose de
significatif : Jabbok. Jabbok était tributaire du Jourdain et les
conséquences du Jourdain se situent précisément au point critique
de l’École de Christ.
Jésus
a accepté le Jourdain justement dans le but d’entrer à l’École
de l’Esprit pendant trois ans et demi. Il n’y a pas d’autre
chemin pour suivre l’École de l’Onction. Il en est ainsi : pour
apprendre Christ et s’identifier à Christ, ce ne sera que par le
coup porté à la nature même de Jacob !
Nous
ne parlons ni de doctrine, ni de méthode. Nous savons ce que c’est
que d’avoir travaillé pour Dieu et de prêcher l’Évangile de
toutes ses forces pendant des années. Nous connaissons le dur labeur
avec un plafond au-dessus de notre tête ! Combien de fois nous nous
sommes trouvés sur une estrade, en nous disant : « Si seulement
quelque part, je pouvais faire un trou dans ce plafond et au lieu de
prêcher ce que j’ai trouvé dans des bouquins, écrit dans un
cahier et étudié, je pouvais balancer tout et, avec le ciel
ouvert, exprimer tout ce que Dieu me met à cœur ! »
Cette
aspiration est là en nous, nous savons que cela existe, mais nous ne
pouvons le connaître tant que nous ne serons pas passés par la
crise de Romains 6. Alors le ciel s’ouvrira et les tensions, la
lourdeur, les limites, etc.. partiront !
Notre
sujet de gloire est que le plafond disparaisse. Nous en arriverons
alors à cette réalité où le Saint-Esprit nous révélera
directement, immédiatement et de plus en plus, Christ. Mais il ne
peut en être ainsi tant que nous n’avons pas franchi le gué de
Jabbok, tant que nous n’avons pas réglé son compte à la vie de
Jacob, par une crise.
Par
nature, ce plafond, ce ciel fermé existe au dessus de nous, mais,
béni soit Dieu, la Croix déchire les cieux, le voile est déchiré
de haut en bas et Christ est révélé par le voile déchiré de Sa
chair. Il n’est plus considéré comme l’homme Jésus, dans nos
cœurs, mais comme toute la plénitude de la pensée dévorante de
Dieu pour l’homme.
Nous
allons voir le Seigneur Jésus de mieux en mieux lorsque nous en
arriverons là : « voici un Israélite, en qui il n’y a pas de
fraude, pas de Jacob ! Tu verras le ciel ouvert ».
D
– Une perspective nouvelle pour un homme nouveau
Cette
parole, « tu verras le ciel ouvert », donne une perspective
nouvelle pour un homme nouveau. Une autre version de ce verset
commence par « Désormais, tu verras… ». C’est une
évolution vers un jour à venir, une ère nouvelle.
C’est
l’ère du Saint-Esprit, car avec la venue du Saint-Esprit, le ciel
ouvert devient une réalité. La Croix provoque pour nous l’ouverture
des cieux, mais c’est le Saint-Esprit qui le fait de manière
positive en nous, comme ce fut le cas pour la mort, l’enterrement
et la résurrection symbolique de Jésus dans le Jourdain, lorsque
les cieux se sont ouverts à Lui. Se présentant sur une base
nouvelle de résurrection, Il avait le ciel ouvert au dessus de Lui.
Ensuite, l’Esprit l’illumina et demeura sur Lui, et l’Esprit
devint, en quelque sorte, le canal de communication, faisant de cette
ouverture céleste tout ce qui était du domaine de la communication,
du dialogue et de la communion.
Voilà
l’ère du Saint-Esprit, faisant de toutes les valeurs de Christ une
réalité pour nous et en nous.
E
– La marque d’une vie ointe par le Saint-Esprit
Lorsque
Paul s’est rendu à Éphèse, il trouva certains disciples, et sans
donner d’explication sur la raison de sa question, il dit
immédiatement : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous
avez cru ? » (Actes 19:2). Leur réponse fut : « Nous n’en
avons pas beaucoup entendu parler ». Alors Paul leur posa une
autre question très importante, qui nous ramène au Jourdain
«
De quel baptême avez-vous été baptisé ? » (Actes 19:3).
Le
baptême est lié à cette question essentielle :
« Oh, nous avons été baptisés du baptême de Jean ! ».
Celui
qui viendrait après lui, c’est-à-dire Jésus »
(Actes 19:4).
Alors,
lorsqu’ils entendirent cela, ils furent baptisés au Nom du
Seigneur Jésus, en Christ, et le Saint-Esprit tomba sur eux. C’est
ainsi qu’ils sont entrés à l’École de Christ. La marque d’une
vie ointe du Saint-Esprit est que l’on connaisse Christ de manière
vivante, dynamique et toujours croissante. Mais tout cela n’est pas
aussi simple qu’on pourrait le croire. Certains d’entre nous
sommes de pauvres étudiants qui mettons un temps fou à apprendre…Il
m’a fallu des décennies pour arriver à le réaliser.
Nous
connaissons beaucoup de choses et nous découvrons que notre
connaissance personnelle de Jésus est pauvre. Nous résistons en
permanence. Mais tôt ou tard, nous en arrivons au point où nous
nous exclamons: « Ce ne sont ni des doctrines, ni des thématiques,
ni des vérités qu’il me faut connaître !
Bien
sûr, tout cela est intéressant mais quand j’entre dans le feu de
l’épreuve, des problèmes et de la perplexité, que reste-t-il de
toutes mes doctrines et de mon étude de la Bible, et quelle en est
leur valeur ? Cela ne règle pas mon problème, cela ne me fait pas
aller bien loin ! C’est une tragédie »
Beaucoup
d’entre nous sommes dans ce cas de figure, nous avons certaines
doctrines, nous avons parcouru la Bible sur les sujets comme la
régénération, la rédemption, l’expiation, la justification par
la foi, la sanctification, etc. Mais après avoir tout étudié et
essayé de le mettre en pratique, nous allons nous trouver face à
une terrible expérience spirituelle où tout cela ne comptera plus
pour rien et où, mis à part le Seigneur, nous pourrons tout envoyer
par-dessus
bord
en disant : « Ce christianisme ne marche pas ! ».
Ainsi
ceux qui connaissent le Seigneur depuis des années et qui ont
accumulé la vérité au milieu de la détresse spirituelle la plus
profonde, peuvent se poser des questions sur la valeur de tout cela !
Mais la seule chose qui pourra encore nous aider ne se trouve certainement pas dans nos superbes carnets de notes pleines de doctrines, mais dans notre connaissance du Seigneur, et ce de manière personnelle et vivante. A savoir ce que le Saint-Esprit nous a révélé de Christ en nous, à nous et comme partie intégrante de nous !
Tôt
ou tard, nous en arriverons là ! Nous serons ramenés à la
connaissance vivante
et spirituelle du Seigneur parce que Lui seul, révélé
personnellement dans notre être intérieur par le Saint-Esprit, peut
nous sauver au moment le plus critique. Le jour viendra où nous
serons mis à nus et dépouillés de tout ce qui ne sera pas la
connaissance spirituelle intérieure de Christ. Nous serons
dépouillés de notre connaissance mentale et intellectuelle.
Il
doit être en nous, Celui sur qui nous pouvons nous appuyer et nous
reposer en toute confiance et assurance car c’est ainsi qu’Il
nous fait aller plus loin. C’est ainsi qu’il nous faut Le
connaître. C’est le seul moyen d’apprendre Christ, et ce de
manière expérimentale : « tu verras le ciel ouvert ». Le
Saint-Esprit est venu pour faire un nouvel ordonnancement coopératif,
afin que Christ nous soit révélé comme Notre vie. Voir venir
l’Esprit est la marque d’une vie ointe. Et toutes ces choses que
l’on nous a enseignées, que l’on a martelées en nous depuis des
années deviendront une révélation : « Regarde, je commence à
voir ce dont on parle depuis des années ! »
Je
me souviens d’un de mes amis avec qui nous avions une excellente
relation ensemble depuis des années. Un jour, je l’ai croisé dans
un parc, et alors que je le voyais à distance, je le voyais sourire
et il me serra la main. Il était tout sourire et il me dit : « Tu
sais quoi ? J’ai fait une découverte ». « Ah, oui, laquelle ? »
« J’ai découvert que Christ est en moi. Christ en nous,
l’espérance de la gloire, est devenu une réalité pour moi ». «
Eh, bien, répondis-je, j’aurais pu te le dire depuis longtemps !
». « Oui, dit-il, mais toute la différence, c’est que maintenant
je le sais et je le vois ».
Que
le monde puisse être rempli de chrétiens comme lui ! Nous avons
tous besoin d’être comme Nathanaël. Une extraordinaire transition
a eu lieu pendant ces quelques mots : « voici vraiment un
Israélite… ». C’est pour Israël, pour Jacob, pour le père
d’Israël ; pour les fils de Jacob, l’Israël terrestre. C’est
purement et simplement dans les limites de la terre, dans les limites
d’un peuple au milieu des nations et dans des limites symboliques.
Le
Seigneur a annulé quelque chose que Nathanaël a dit : « Tu es
le Roi d’Israël » Roi d’Israël ? Mais ce n’est rien. Tu
verras des choses plus grandes que celles-ci. Tu verras le ciel
ouvert et les anges monter et descendre sur le Fils de l’Homme ! Ce
qui est bien plus vaste qu’Israël. Fils de l’Homme ! Quelque
chose d’humain et d’universel qui sera pour tous les hommes qui
viendront et pas seulement pour Israël. Les cieux seront ouverts
pour tous les êtres humains en Christ.
Ce
titre de Fils de l’Homme représente simplement la pensée de Dieu
pour l’homme, Son plan et Son intention pour l’homme. Le ciel
ouvert est à disposition de l’homme lorsqu’il entre dans la
pensée de Dieu en Christ, Dieu se révélant à l’homme par
l’Homme.
Que
personne ne croit que ce ciel ouvert, cette onction ne sont que pour
quelques-uns. Non, bien sûr, c’est pour chacun. Le désir et la
pensée de Dieu, c’est que nous, le plus simple, le plus fou, le
plus faible parmi les hommes, le plus naturellement limité, aux
capacités les plus limitées, découvrirons que notre droit
d’aînesse, notre héritage est un ciel ouvert. En d’autres
termes, nous en Christ, nous pourrons connaître cette merveilleuse
oeuvre du Saint-Esprit par une révélation intérieure de Christ en
plénitude.
Que
le chrétien même le plus avancé s’approche de Dieu d’une
manière nouvelle et en arrive à cette première crise où le
plafond au dessus de nous est fendu et où nous connaissons un ciel
ouvert, l’Esprit révélant Christ dans nos cœurs pour Sa gloire.
à suivre...
à suivre...
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