dimanche 15 janvier 2012

COURTE MÉDITATION SUR L’ADORATION

    Le verbe soit hébreu, soit grec traduit par adorer est dans l’original : se prosterner. Il s’agit d’acte d’adoration devant Dieu ou une divinité ou de respect pour une personne.  Nous lisons dans le nouveau dictionnaire biblique (édition 1979) cette définition : 

"Manifester un respect religieux impliquant que la personne qui en est l’objet est regardée comme divine (Mathieu 14.35 ; 15.25 ; Apocalypse 14.7) L’homme ne doit adorer que Dieu. (Exode 34.14 ; Mathieu 4.10 ; Actes 10.25, 26 ; Apocalypse 19.10) L’Hébreu se sert du même terme (se prosterner) pour exprimer le respect témoigné à certains personnages. (Genèse 33.3 ; 42.6 ; 2 Samuel 24.20). Il était absolument interdit d’observer cette attitude à l’égard des idoles car elle impliquait aussi une adoration. (Exode 20.5)"
 
    Nous pouvons ajouter que l’adoration est avant tout un acte provoqué par l’amour que nous avons pour notre Dieu. C’est l’amour dont Il nous a aimés et qui est en nous par Son Esprit qui nous pousse à cette adoration. C’est l’amour qui nous étreint et enflamme notre être tout entier qui fait de nous des adorateurs ‘’en esprit et en vérité’’.
    La première mention de l’adoration se trouve dans le livre de la Genèse au Chapitre 22. Il s’agit, comme nous le savons bien, du sacrifice d’Isaac sur la colline de Morija. En méditant sur ce moment terriblement éprouvant de la vie du patriarche, nous pouvons comprendre ce qu’est l’adoration et surtout connaître les conditions de cœur nécessaires à celle-ci.
    La première condition pour adorer est la disposition du cœur qui est générée par une séparation de tout ce qui peut nourrir notre âme, le siège de nos sentiments. Le Seigneur, en s’adressant à la Samaritaine a affirmé que nous devons adorer ‘’en esprit et en vérité.’’ Nous aimons avec notre cœur, nous haïssons avec notre cœur, nous ressentons avec notre cœur. Il est le siège de tout ce qui nous fait vivre émotionnellement. Nos émotions, nos sentiments, etc, et notre ressenti des choses ont pour siège notre cœur. Avec notre cœur, nous avons des hauts et des bas, des moments de joie intense et de déprime profonde. Il n’est guère possible de rentrer dans l’adoration ainsi. Les sentiments, les élans du cœur n’ont rien à voir avec la véritable adoration. Nous adorons par notre esprit régénéré.
    Par notre naissance d’en haut, le Seigneur a rendu la vie à notre esprit qui était mort à Dieu à cause de notre hérédité adamique. Par cette ‘’nouvelle naissance’’, nous avons le statut d’enfants de Dieu et notre esprit devient l’habitation de l’Esprit de Dieu. C’est par notre esprit régénéré que nous adorons. L’adoration est plus que les émotions, les sentiments, ‘’la chair de poule charismatique’’, l’amour dont nous aimons Dieu. C’est vraiment un état beaucoup plus profond et intime avec notre Père. Comme nous l’avons vu ailleurs, dans d’autres méditations, c’est le Père qui recherche des adorateurs. Ce n’est pas Dieu dans toute sa gloire et sa puissance qui veut être adoré, mais bien, le Père. Dieu est Esprit, nous ne pouvons venir à Lui et communier avec Lui que par notre esprit. C’est fondamental ! L’adoration est notre vie de communion avec notre Père céleste. C’est le fondement de notre union au Père, de notre vie avec le Père. Le ‘’moteur’’ de l’adoration est l’amour de Dieu en nous. C’est lui qui nous pousse à cette adoration.

    Revenons à Abr(ah)am. Il a vécu une vie de séparations et de déchirements successifs qui l’ont mené jusqu’à Morija, avec cette séparation ultime d’Isaac par l’ordre de l’immoler. Il est difficile de concevoir la douleur de ce père conduisant, pendant trois jours son fils, son unique. Il a obéi car il connaissait son Dieu. La connaissance du Seigneur est une condition essentielle pour être ces adorateurs que le Père recherche.
    Quand nous méditons sur la vie d'Abr(ah)am, nous voyons que la première des séparations pour ce patriarche a été celle d’avec son pays, son lieu de naissance, et de sa parenté. Ensuite, il s’est séparé de Lot en qui il avait mis tous ses espoirs pour une postérité. Puis, pour obéir à son Dieu, il s’est séparé de son fils Ismaël et a perdu (pour le retrouver, car ‘’il comptait que Dieu est puissant même pour faire ressusciter d’entre les morts’’) son fils Isaac, son unique, sur le Mont Morija. (Genèse chapitres12 à 22.) Il a vécu une vie de séparation de tout ce qui aurait pu le retenir dans sa marche avec son Dieu. 
    Parce qu’il a tout perdu, même sa vie (Isaac) il a tout retrouvé. Jésus a dit la même chose à ces disciples lorsqu’Il déclare :

37  Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38  celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39  Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. (Mathieu 10)


    Regardons un peu plus profondément la vie de ce patriarche. Il part de son pays, il arrive en Canaan à Sichem où l’Eternel lui apparaît et là, il bâtit un autel. Il continue sa marche et s’arrête entre Béthel et Aï et là, encore, il bâtit un autre autel pour invoquer ou proclamer, selon les traductions, le nom de l’Eternel. Puis, à cause de la famine, il descend en Egypte et après être chassé par Pharaon, à cause de Saraï, il retourne à Béthel, où se tient l’autel qu’il avait érigé,  pour invoquer le nom de l’Eternel.
    Ensuite, il va se séparer de Lot. L’Eternel renouvelle sa promesse pour le pays et sa postérité que nul ne pourra compter, tellement elle sera grande. Il vient habiter aux chênes de Mamré, à côté d’Hébron et il bâtit encore un autel.
    Puis, après la victoire sur les  quatre rois et la libération de Lot, sa famille et ses biens, il va rencontrer Melchisédek, sacrificateur du Dieu Très-Haut, Maître du ciel et de la terre. Il donne la dîme et reconnaît que le Dieu qui l’a appelé est aussi le Maître du ciel et de la terre. Sa connaissance de Dieu grandit.
    Ensuite l’alliance avec Abram et sa descendance est conclue lorsque l’Eternel va passer entre les animaux coupés. (Genèse 15)  Abram a cru Dieu qui le lui compta comme justice. Puis Agar va donner naissance à Ismaël sur les conseils de Saraï qui est stérile. Il a alors 86 ans et toujours pas de fils de la part de sa femme Saraï. (Genèse 16)
    Lorsque Abram fut âgé de 99 ans Dieu se révèle une fois de plus, mais sous le nom de Dieu Tout-Puissant. Il renouvelle sa promesse donne un nom nouveau au couple : Abraham et Sara. Il révèle que dans un an Isaac sera là. Notre Dieu est fidèle ! L’Eternel redit sa promesse en présence du couple et annonce à Abraham le jugement sur Sodome et Gomorrhe. (Genèse 17, 18)
    L’Eternel avait dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Genèse 18.17) Cela prouve combien est grande l’intimité entre Dieu et son serviteur.
    Ensuite, nous avons le jugement sur Sodome et Gomorrhe et le salut de Lot avec sa femme et ses deux filles. Puis Isaac naît, Abraham doit se séparer de son fils Ismaël. C’est une nouvelle séparation terrible pour Abraham, mais il obéit. Agar et Ismaël sont chassés.
    Il y a encore cet événement de l’enlèvement de Sara par Abimélek, la naissance d’Isaac (enfin !) l’alliance avec Abimélek à Beér-Chéba. Abraham plante un tamaris invoque son Dieu qu’il va nommer : le Dieu d’éternité…..et c’est Morija
    Abraham a obéi aussitôt à la volonté de Dieu. Il n’a pas marchandé, il n’a eu aucune remarque proférée à l’égard de Dieu. Il a obéi. Il connaissait son Dieu. Il savait que cette demande, aussi dure soit-elle, allait le mener à la rencontre de son Dieu et vers une nouvelle révélation. L’épître aux Hébreux nous décrit le cœur d’Abraham et sa foi totale en ce Dieu qu’il connaissait si bien.

Il comptait que Dieu est puissant même pour ressusciter les morts. C’est pourquoi, son fils lui fut rendu : il y a là un symbole (Hébreux 11.19) 

    Il a connu sur le mont Morija, à la fois, le Dieu de la résurrection et Yawé-Yireéh, Celui qui pourvoit. Il a pu aller jusqu’au bout de l’obéissance car il était un véritable adorateur. Dieu s’est révélé comme jamais à ce patriarche. Abraham a construit plusieurs autels pour adorer, mais ce coup-ci il a adoré sur l'autel de Dieu!
    Lisons un commentaire de Tozer qui a tellement bien décrit le cœur de ce patriarche et ce moment si dur où tout semblait basculer :

    Dieu laissa le vieil homme accablé de douleur aller jusqu’au point où il savait qu’il n’y aurait pas de retraite possible, et puis, il lui interdit de lever la main sur son fils. « C’est bien, Abraham. Je n’ai jamais voulu que tu sacrifies vraiment ton fils. J’ai seulement voulu l’enlever du temple de ton cœur pour que je puisse y régner seul. Je voulais chasser de ton amour tout mauvais penchant. Maintenant le garçon est à toi, indemne. Prends le avec toi et retourne à ta tente. Car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
    Alors le ciel s’ouvrit et Abraham entendit une voix lui dire : « Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! Parce que tu as fait cela, que tu ne m’a pas refusé ton fils unique, je te bénirai et multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité possèdera la porte de tes ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. »
    Le vieil homme de Dieu leva la tête pour écouter la Voix, et il se tint sur la montagne, fort, pur et grand, un homme que Dieu avait mis à part pour de grandes choses, un ami et un favori du Très-Haut. A présent, il était un homme totalement soumis, un homme entièrement obéissant, un homme qui ne possédait rien. Il avait tout mis en son fils bien-aimé et Dieu lui avait tout pris. Dieu aurait pu commencer à travailler en surface dans la vie d’Abraham et puis pénétrer peu à peu jusqu’au centre. Il choisit plutôt d’aller droit au cœur d’Abraham et d’y trancher dans le vif en le séparant de son fils. En agissant ainsi, il économisait temps  et moyens. La douleur fut foudroyante mais efficace.
    J’ai dit qu’Abraham ne possédait rien. Pourtant cet homme pauvre n’était-il pas riche ? Tout ce qu’il avait eu auparavant était encore à lui : moutons, chameaux, troupeaux et biens de toutes sortes. Il avait aussi femme et ami et mieux encore, son fils Isaac à côté de lui en sécurité. Il avait tout, mais ne possédait rien. C’est cela le secret spirituel. C’est cela la douce théologie du cœur qu’on ne peut apprendre qu‘à l’école du renoncement. Les livres d’une théologie systématique négligent cette vérité, mais le sage la comprendra.
    Après cette expérience amère et bénie, je pense que les mots « mon » et « mien » n’eurent plus jamais le même sens pour Abraham. Le sens de possession qu’ils évoquent avait disparu de son cœur. Il avait rejeté « les choses » pour toujours. Maintenant, elles lui étaient devenues extérieures. Le cœur intérieur en était libéré. Le monde disait : « Abraham est riche », mais le vieux patriarche ne faisait que sourire à ces mots. Il ne pouvait pas leur expliquer, mais il savait qu’il ne possédait rien, que ses trésors étaient intérieurs et éternels.
    Il ne fait aucun doute que de s’accrocher à la possession des choses est une des habitudes les plus nuisibles. C’est parce que cette attitude est si naturelle qu’on y voit rarement du mal, mais ses conséquences sont tragiques. ( extrait du livre ‘’A la recherche de Dieu’’ de  A.W. Tozer)


    Ce frère décrit tellement bien le cœur de ce patriarche ! C’est une description de celui qui a tout lâché, même avec de grands biens. C’est à cela que nous devons tendre si nous désirons ardemment adorer notre Dieu. Il est impossible de s’approcher du Seigneur avec nos richesses, qu’elles soient en biens affectifs, matériels, intellectuels, spirituels ou tout autre. La seule condition pour être un adorateur est de passer par Morija pour y sacrifier ces choses, afin qu’elles n’aient aucune place dans notre être intérieur.
    En conclusion, nous pouvons dire que l’adoration est quelque chose de très personnel. Je ne pense pas qu’il peut y avoir beaucoup d’adoration collective. La louange et la prière en commun est nécessaire et nous passons de vrais moments d’intimité collective avec notre Dieu. L’adoration est quelque chose de plus que chacun peut vivre en ayant un cœur complètement brisé et dépouillé de toutes les idoles conscientes ou inconscientes que nous y installons si souvent ! Je ne sais pas si l’adoration collective soit aussi commune que la louange. Nous pensons souvent avoir adoré notre Dieu alors que nous n’avons eu qu’un vrai moment de louanges et prières collectives.
    En examinant Genèse 22 nous constatons plusieurs conditions à l’adoration :

--Il y a en premier l’appel de Dieu qui provoque une séparation de lieu (3 jours de marche)
--Un lieu est désigné pour adorer, ici le mont Morija
--Un sacrifice est demandé pour entrer en communion avec Dieu.
--Une obéissance absolue à ces conditions qu’exige l’Eternel pour adorer.
   
    La séparation pour un chrétien est une évidence fondamentale de notre vie. C’est la sanctification dans laquelle nous devons marcher. L’épître aux Hébreux nous exhorte à rechercher la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Comment peut-on adorer sans ‘’voir’’ ? C’est impossible ! Comment les personnes autour de nous peuvent-elles voir le Seigneur en nous si nous vivons comme le monde ?

    La séparation est une condition essentielle pour avoir ce cœur d’adorateur. Si nous sommes remplis de toutes sortes de choses de ce monde, qui en soi ne sont pas mauvaises, il est impossible d’être adorateur. Nous lisons dans Exode que lors de la libération du peuple de la servitude d’Egypte, Moïse a dit à Pharaon :

1  Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, pour qu’il célèbre au désert une fête en mon honneur.
3   Ils dirent : Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets–nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Éternel, afin qu'il ne nous frappe pas de la peste ou de l'épée.(Exode 5)
27 (23) Nous ferons trois journées de marche dans le désert, et nous offrirons des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu, selon ce qu'il nous dira. (Exode 8 verset 23 ou 27 selon les traductions)


    Il faut trois jours de marche dans le désert pour pouvoir sacrifier à Dieu. Ces trois jours symbolisent une séparation volontaire de notre Egypte. Je crois que c’est très important de reconnaître qu’il est impossible de venir au Seigneur pour l’adorer si nous ne sommes pas séparés. Trois jours peuvent représenter symboliquement un profond travail dans nos cœurs par le Saint-Esprit pour nous séparer et faire mourir les idoles de notre sein. 
    La séparation est nécessaire. C’est la sanctification. Le Seigneur est resté trois jours dans le tombeau pour être séparé de son humanité terrestre et revêtir la céleste. C’est celle qui Lui permet d’être cet homme dans la gloire qui intercède pour nous, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes.
    Paul affirme que nous avons été baptisés en Sa mort, ces trois jours dans le tombeau se sont passés avec Lui pour vivre cette vie de résurrection. Nous lisons dans Romains 7 ce verset merveilleux :

4  De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

    Nous avons été mis à mort par le corps de Christ en ce qui concerne la loi. La loi nous a condamnés à mort à cause de nos fautes et transgression en tous genres. C’est sur Christ que la loi a été accomplie. Il a payé pour nous, nous étions avec Lui et avons subi la même condamnation que Lui. Il est ressuscité et nous appartenons à cet autre corps, celui qui a vaincu la mort. Nous pouvons devenir ces adorateurs que le Père recherche !


    Nous pouvons aussi méditer sur la vie de Jacob. Il y a un verset terrible que nous lisons au sujet de ce patriarche : ‘’Jacob resta seul’’ (Genèse 32.25) Lui aussi, de façon différente a  cru tout perdre. Lorsqu’il était dans cet état de séparation de tout ce qui l’entourait, il a pu lutter avec ‘’l’homme’’ qui l’a nommé Israël. A partir de ce jour, son comportement a été totalement différent.
    A la fin de sa vie, nous lisons dans Hébreux 11

21 C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.

    Cet homme, vaincu par Dieu et vainqueur avec Dieu, est devenu cet adorateur par sa séparation de tout ce qui le tenait lié à la vie terrestre. Il a pu bénir la postérité de Joseph, le premier-né de Rachel, qui a reçu l’honneur de premier-né. En bénissant la postérité de Joseph, Jacob bénit tous ses enfants qui vont devenir le peuple de Dieu, Israël. Le cœur d’adorateur de Jacob est devenu une source de bénédiction pour toute sa postérité.
 
    Le lieu n’est plus nécessaire, car Jésus a dit à la Samaritaine dans Jean 4 :

21  Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.

 
    Notre cœur, notre être intérieur, est l’habitation de Dieu en esprit. Un cœur entièrement purifié des idoles est le lieu de l’adoration. L’Église (les croyants qui la composent...pas le bâtiment!) est le lieu de l’adoration. Nous pouvons comprendre le pourquoi de ces diverses épreuves que le Seigneur nous envoie pour être ces adorateurs. Il ne s’agit pas d’épreuves à cause de nos péchés, mais de celles qui nous mènent à Morija comme le père de la foi, Abraham. Nous devons sacrifier nos Isaac si nous désirons être ces adorateurs que le Père cherche. S’Il les cherche c’est qu’il ne doit pas y en avoir tellement !
   
    La dernière condition est le sacrifice, que nous avons de façon perpétuelle par celui de Christ. Il est notre sacrifice perpétuel.
Un dernière remarque au sujet de ce sacrifice du patriarche. Le Seigneur lui a donné un bélier pour le sacrifice. Ce n'est pas un agneau mais une bête adulte. On pourrait dire sans trop tordre le texte que c'est le symbole de la vie de l'homme adulte qui a été immolé et non celui de la vie d'Isaac! Abraham avait vraiment pris sa croix comme nous le demande notre Seigneur! 

L’obéissance est l’essence même de l’adoration. Nous l’avons vu durant cette méditation. 

A chacun de pouvoir aller plus loin avec le squelette de ces quelques pensées pour l’étoffer 


   L'adoration est un mode de vie, qui est enseigné par l'Esprit de Dieu en chacun de nous.


jcb

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci JCB pour cette "courte" méditation qui nous ramène sur le fondement de notre foi. Le Seigneur reste souverain en toutes choses et nous conduit au travers de toute circonstance au lieu de l'adoration et de l'obéissance par la foi : le grain ne peut porter du fruit s'il ne meurt... Encourageant...
Merci !
Phil.M