samedi 19 novembre 2011

BREVE MEDITATION SUR LA MANNE

Nous lisons dans Exode 16 :

1  Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit d’Elim, et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Elim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Egypte.
2  Et toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron.
3  Les enfants d'Israël leur dirent : Que ne sommes–nous morts par la main de l'Eternel, dans le pays d'Egypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
4  L’Eternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, pour que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marche, ou non, selon ma loi.
5  Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour.

11   L Éternel, s’adressant à Moïse, dit:
12 J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël. Dis–leur : Entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain ; et vous saurez que je suis l'Eternel, votre Dieu.
13  Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp.
14  Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre.
15  Les enfants d'Israël regardèrent et ils se dirent l'un à l'autre : Qu'est–ce que cela ? car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture.

    C’est la réponse d’amour de la part de l’Eternel, aux murmures de son peuple, lorsqu’il est arrivé dans le désert de Sin. Toute la communauté des Israélites murmura dans le désert contre Moïse et Aaron (verset 2.) Le peuple aurait préféré mourir plutôt que de se retrouver dans ce désert ! La grâce de Dieu va répondre à ces murmures en envoyant la nourriture demandée : la viande par les cailles (survenues le soir et qui couvrirent le camp) et la manne, le pain descendu du ciel (avec la rosée du matin.) L’Éternel a donné, car Il a entendu son peuple. Il n’a pas tenu compte des murmures qui auraient pu faire venir une sanction. Il a réagi en grâce, sans s’irriter. Il a ouvert son grenier céleste, malgré ces murmures.  Ce pain a été donné comme épreuve et nourriture à la fois.
    Le pain, cette manne descendue du grenier céleste, par la grâce de Dieu, pour nourrir son peuple avait un double objectif. Il était donné, comme épreuve ou ‘’test’’ pour dévoiler le cœur de certains et leur faire connaître s’il marchait bien selon la loi de Dieu ! Le peuple devait suivre des règles simples afin de se nourrir avec la manne, le pain du ciel, cet ‘’aliment spirituel’’, comme l’écrit Paul aux Corinthiens.
    Ce pain était donc donné en premier lieu pour les mettre à l’épreuve ! Il nourrissait le peuple en le mettant à l’épreuve. Le Seigneur avait tout prévu. D’ailleurs l’Éternel a bien déclaré : ‘’afin que je le mette à l’épreuve et que je voie s’il marche ou non, selon ma loi. Dieu ne mentionne même pas le côté nourriture substantielle, terrestre, visible, palpable de ce pain. Il insiste sur le sens spirituel, pour éprouver l’obéissance du peuple à ces deux lois simples : ne pas en garder jusqu’au matin et ne pas en recueillir le jour du sabbat. Ces deux commandements qui vont révéler le cœur de plusieurs dans le peuple.
    Chaque jour, chacun devait aller chercher ce pain descendu du ciel pour le besoin journalier. Ce qui restait ne devait pas être conservé jusqu’au matin, selon la volonté de Dieu. Il y a eu transgression à cet ordre car certains en ont gardé jusqu’au lendemain. Ce pain est devenu infect, rempli de vers. (Exode 16.20) Il a été à l’origine de la désobéissance de plusieurs, parmi le peuple. Ce premier test a dévoilé le cœur de plusieurs.
    D’autres sont sortis le jour du sabbat pour aller en ramasser, ce qui également était formellement interdit. Ils n’en ont pas trouvé car la veille ils avaient reçu une double ration afin d’observer le repos du sabbat. Ceux-ci ont aussi désobéi à l’ordre du Seigneur. Ce jour-là, ils n’ont pu trouver la manne, car le Seigneur avait pourvu la veille par cette double ration. Ce deuxième test a encore dévoilé les cœurs de certains du peuple.
    La manne recueillie était ensuite soit bouillie, soit cuite, pour être mangée. Le surplus, lors du sixième jour devait être laissé en réserve pour le lendemain. La manne, ainsi préparée, avait le goût d’un gâteau au miel. C’était, assurément, un mets délicieux.
    La manne, une fois recueillie, était mesurée pour que chaque famille en soit pourvue pour la ration journalière nécessaire. Celui qui en avait plus n’avait rien de trop et celui qui en avait moins n’en manquait pas (verset 18). Ce verset est repris dans le Nouveau Testament, dans la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens, au sujet d’une collecte. C’est un principe spirituel éternel. La richesse commune est distribuée à chacun selon les besoins. C’est la grâce de Dieu. Il pourvoit à chacun selon ce qui a été recueilli par tous.
    Fidèlement, pendant tout le temps de la marche du peuple dans le désert, le Seigneur a pourvu. Le peuple a bu au Rocher frappé, Christ, qui le suivait, un breuvage spirituel. (1Corinthiens 10.4) Il a mangé le même aliment spirituel. (1Corinthiens 10.3) Le Dieu libérateur a pourvu à tout ce qui était nécessaire pour vivre dans le désert. C’est la part de l’Eternel pour son peuple. La Bible, dans ce passage d’Exode, décrit la provision de Dieu pour le désert, le cœur de compassion de l’Eternel pour son peuple, Israël et, malgré les murmures, il pourvoit. Il est fidèle !
    Cet épisode, qui est décrit ici, commence le quinzième jour du second mois après la sortie d’Egypte. (verset 1) Le peuple sort d’Elim, l’oasis aux douze sources et soixante-dix palmiers, part et se retrouve dans ou plus précisément, au début du désert de Sin entre Elim et Sinaï. Nous sommes au tout début de la sortie d’Egypte et déjà le peuple murmure. L’arche n’est pas encore construite, mais Dieu  se manifeste par la nuée (verset 9)
    Nous sommes donc juste un mois après la sortie d’Egypte, puisque le premier mois, le 10 du mois, chaque famille a choisi son agneau pour le sacrifier. Le quatorzième jour de ce premier mois le peuple est sorti d’Egypte (Exode 12.17-18) Nous somme, à présent, le quinzième jour du second mois. Le peuple a vu la gloire de Dieu dans le passage de la mer rouge. Il a vu la puissance du bois qui assainit les eaux de Mara. Il voit, aussi, la nuée pour le jour qui se transforme en colonne de feu la nuit. La présence de Dieu est visible, palpable, réelle et pourtant, nous le voyons murmurer contre Moïse à Mara (déjà !) et contre Moïse et Aaron lorsqu’il arrive au désert de Sin. Nous ne sommes que le premier mois après la sortie d’Egypte ! Le peuple regrette le temps passé en Egypte où il était assis ‘’auprès des marmites de viande’’ et avait du pain à satiété ! Il a vu et vécu la puissance du Dieu qui les a délivrés, nourris, désaltérés, guidés par la nuée, et le peuple murmure ! Incroyable !
    Dans sa grâce, l’Eternel va pourvoir à la viande et au pain. C’est ce qui est consigné dans le chapitre 16 du livre d’Exode que nous regardons en ce moment. L’arche n’est pas encore construite, Moïse n’est pas encore monté sur le mont Sinaï. La loi n’est pas encore donnée. 
    A Mara, le peuple a reçu des ordonnances et des prescriptions : ‘’Et ce fut là qu’il le mit à l’épreuve’’ (15.25) Le bois qui a assaini les eaux est une image de la croix qui assainit les eaux amères de nos vies. Ce n’est pas encore la loi du Sinaï, mais des commandements et des prescriptions pour être gardé des maladies infligées aux Egyptiens. Dieu s’est défini, à Mara, comme : ‘’Je suis l’Eternel qui te guérit’’ YHWH RAPHA. La Bible ne dit rien sur ces lois et prescriptions.
    Puis, c’est Rephidim et le rocher frappé, car le peuple qui a soif, a contesté avec Moïse. Le Seigneur va encore pourvoir par le rocher frappé, image de Jésus frappé à la croix. Le peuple a pu boire. La grâce de Dieu est là. Il pourvoit et là aussi, aucune sanction n’est tombée sur le peuple. Christ, le Rocher frappé, pourvoit en grâce.

    Le peuple poursuit la route, guidé par la nuée. Nous lisons, en Nombres 33, la progression du peuple après sa sortie d’Egypte. Cela nous éclaire bien sur l’itinéraire :
5  Les enfants d’Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Succoth.
6  Ils partirent de Succoth, et campèrent à Etham, qui est à l’extrémité du désert.
7  Ils partirent d'Etham, se détournèrent vers Pi–Hahiroth, vis–à–vis de Baal–Tsephon, et campèrent devant Migdol.
8  Ils partirent de devant Pi–Hahiroth, et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert ; ils firent trois journées de marche dans le désert d'Etham, et campèrent à Mara.
9  Ils partirent de Mara, et arrivèrent à Elim ; il y avait à Elim douze sources d'eau et soixante–dix palmiers : ce fut là qu'ils campèrent.
10  Ils partirent d’Elim, et campèrent près de la mer Rouge.
1  Ils partirent de la mer Rouge, et campèrent dans le désert de Sin.

12  Ils partirent du désert de Sin, et campèrent à Dophka.
13  Ils partirent de Dophka, et campèrent à Alusch.
14  Ils partirent d’Alusch, et campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d’eau à boire.
15 Il partirent de Rephidim et campèrent dans le désert de Sinaï

    Puis le peuple part de Rephidim, ce lieu où le rocher a été frappé. Il y a la visite du beau-père de Moïse relatée au chapitre 18. Puis, le troisième mois, après la sortie du pays d’Egypte, le peuple arrive dans le désert du Sinaï pour camper face à la montagne. (Exode 19.2) Là, Dieu appelle Moïse qui va Le rejoindre sur la montagne.
    Les dix Paroles sont données à Moïse, gravées sur les deux tables, pendant que le peuple se livre à l’idolâtrie. Puis, le tabernacle est construit et la marche va reprendre avec l’habitation de Dieu, au milieu de son peuple. Nous lisons, toujours dans Nombres 33 :

16  Ils partirent du désert du Sinaï, et campèrent à Kibroth–Hattaava.

    Plusieurs étapes sont mentionnées jusqu’à Kibroth-Hattaava, lieu où se situe cette deuxième mention de la manne et des cailles, la deuxième année de la sortie d’Egypte. 
   Nous sommes, à présent, après la seconde année du second mois, le 20 du mois (Nombres 10.11) La nuée s’élève de dessus le tabernacle, signe du départ du peuple pour une nouvelle étape. Nous retrouvons Israël dans un lieu qui sera appelé du nom de Qibroth-Hattaava parce qu’on a ensevelit le peuple rempli de désir sur ce lieu. Depuis le Sinaï et la loi donnée, les sanctions tombent sur le peuple à chaque murmure ou désobéissance. Israël est sous la loi. Les murmures et la désobéissance, au début de la marche du peuple n’ont attiré aucune sanction de la part de l’Eternel sur son peuple. (Exode 16, 17) A partir de la loi, tout change. Chaque murmure ou contestation attire le jugement de Dieu.
    Nous lisons dans Nombres 11, au début du chapitre :

1  Le peuple murmura et cela déplut aux oreilles de l’Eternel. Lorsque l’Eternel l’entendit, sa colère s’enflamma ; le feu de l’Eternel s’alluma parmi eux, et dévora l’extrémité du camp.
2  Le peuple cria à Moïse. Moïse pria l’Eternel, et le feu s’arrêta.

    Nous ne sommes plus dans la première partie, de la marche d’Israël vers la terre promise. La loi a été donnée et les jugements tombent sur le peuple. Les murmures des chapitres d’Exode 16 et 17 n’ont engendré aucun châtiment, mais le ciel s’est ouvert pour la manne et le rocher a été frappé pour l’eau. Puis la loi est venue, et avec elle, le châtiment !

    Nous avons donc ce deuxième passage dans la Bible qui parle de la manne et des cailles. Ce passage est très instructif pour nous. Nous trouvons cela dans Nombres au chapitre 11 :

4   Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ?
5  Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx.
6  Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.
7  La manne ressemblait à de la graine de coriandre, et avait l’apparence du bdellium.
8  Le peuple se dispersait pour la ramasser ; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier ; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile.

     D’après le verset 11 du chapitre 10, nous sommes après le second mois de la deuxième année. Donc le peuple a reçu la loi au Sinaï, le tabernacle renfermant l’arche est construit et Dieu habite au milieu de son peuple, dans le tabernacle. Sur l’ordre de l’Eternel, le peuple se lève et part. Il reçoit, chaque jour sa provision de manne pour être nourri. Dieu pourvoit, mais le peuple va encore murmurer, comme au verset 1 de ce chapitre.
    Ce coup-ci, il se fait entraîner dans la désobéissance par ‘’le ramassis de gens’’ qui se trouvait au milieu d’Israël. Dans ce récit, le peuple se laisse manipuler par des Egyptiens qui étaient parti de Ramsès avec eux (Exode 12.37-38)
    C’est une belle leçon pour nous. Il nous arrive parfois d’écouter la voix des ‘’Egyptiens’’ que nous n’avons pas abandonnés et que nous trimballons dans nos vies au cours de notre route. Nous tombons sous l’effet de leur comportement. Ce sont leurs voix, leurs murmures qui nous trompent et nous font oublier la grâce qui est sur nous. Dieu reste fidèle, mais parfois, nous nous détournons de Lui pour suivre la voie du monde qui est tellement séduisante !
    L’Eternel s’était déjà irrité à cause des murmures et Il a envoyé le feu qui a brûlé l’extrémité du camp. Le peuple a crié à Moïse. Celui-ci a prié l’Eternel pour qu’Il cesse Son jugement. Le feu a cessé, mais le peuple ne se lasse pas de murmurer, encore et encore, malgré les sanctions. Il se laisse corrompre par le ‘’ramassis’’.

    Si nous comparons les deux évènements, nous constatons

--Dans Exode 16, nous sommes au tout début des quarante années dans le désert. Le peuple ne connaît pas encore la manne. De plus, il regrette la viande d’Egypte et il veut de cette viande. L’Eternel entend et lui en envoie le soir par les cailles. Le matin la manne est sur le sol tout autour du camp. Il n’y a pas de jugement comme dans Nombres 11.
    Le peuple réclame de la viande et du pain en regrettant la nourriture qu’il avait en Egypte. C’est le peuple qui murmure après Moïse, mais dans Nombres, le peuple est entraîné par le ramassis des gens qui se trouvait en son sein.

--Dans Nombres, nous sommes dans la deuxième année après la sortie d’Egypte. Ce n’est pas le peuple qui murmure, mais le ramassis de gens qui a suivi Israël. Le peuple se laisse entraîner par ‘’la voix du monde’’ Ils regrettent, là aussi, la viande et les produits d’Egypte.
    Le peuple a une parole terrible. Il dit : ’Nous n’avons que la manne !’’ C’est une parole méprisante pour définir la provision de Dieu, ce pain béni qui jour après jour le nourrit. Plus tard, lorsque le peuple partit de la montagne de Hor (chapitre 21) celui-ci s’impatienta et une fois de plus il regretta l’Egypte. Ce jour-là il dit une chose terriblement méprisante en parlant de la manne : ‘’nous sommes dégoûtés de ce pain méprisable’’ C’est une parole très dure pour cette manne qui nourrit, preuve des soins et de la grâce du Seigneur pour son peuple. La grâce de Dieu est manifeste durant ces quarante années dans le désert. Il a toujours été fidèle pour les nourrir malgré ces blasphèmes.
    Le peuple broie cette manne avec des meules. Il la pile dans un mortier avant de la faire cuire. Elle a le goût d’un gâteau à l’huile. Ce n’est plus le goût délicieux du miel comme elle est décrite dans Exode. Leur façon de préparer le pain du ciel le rend moins bon, car je ne pense pas que ce gâteau à l’huile devait être aussi bon à manger que cela !  Mais, elle nourrissait le peuple, même si elle n’était pas aussi délicieuse que ce goût de miel décrit dans Exode 16.
    Pour conclure, lisons quelques versets du Psaume 78 :

21  L’Eternel entendit, et il fut irrité ; Un feu s’alluma contre Jacob, Et la colère s’éleva contre Israël,
22  Parce qu’ils ne crurent pas en Dieu, Parce qu’ils n’eurent pas confiance dans son secours.
23  Il commanda aux nuages d’en haut, Et il ouvrit les portes des cieux ;
24  Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel.
25  Ils mangèrent tous le pain des grands, Il leur envoya de la nourriture à satiété.
26  Il fit souffler dans les cieux le vent d’orient, Et il amena par sa puissance le vent du midi ;
27  Il fit pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière, Et comme le sable des mers les oiseaux ailés ;
28  Il les fit tomber au milieu de leur camp, Tout autour de leurs demeures.
29  Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment : Dieu leur donna ce qu’ils avaient désiré.
30  Ils n’avaient pas satisfait leur désir, Ils avaient encore leur nourriture dans la bouche,
31  Lorsque la colère de Dieu s’éleva contre eux ; Il frappa de mort les plus vigoureux, Il abattit les jeunes hommes d’Israël.
32  Malgré tout cela, ils continuèrent à pécher, Et ne crurent point à ses prodiges.
33  Il consuma leurs jours par la vanité, Et leurs années par une fin soudaine.
34  Quand il les frappait de mort, ils le cherchaient, Ils revenaient et se tournaient vers Dieu ;
35  Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, Que le Dieu Très–Haut était leur libérateur.
36  Mais ils le trompaient de la bouche, Et ils lui mentaient de la langue ;
37  Leur cœur n’était pas ferme envers lui, Et ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
38  Toutefois, dans sa miséricorde, il pardonne l’iniquité et ne détruit pas ; Il retient souvent sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur.
39  Il se souvint qu’ils n’étaient que chair, Un souffle qui s’en va et ne revient pas.
40   Que de fois ils se révoltèrent contre lui dans le désert ! Que de fois ils l’irritèrent dans la solitude !
41  Ils ne cessèrent de tenter Dieu, Et de provoquer le Saint d’Israël.

    Nous voyons d’une part, la fidélité de Dieu et d’autre part, le peuple qui continue à pécher. Il ne croit pas aux prodiges de Dieu sur eux. Surtout, il ne faut pas jeter la pierre, car bien souvent, ces versets décrivent aussi nos comportements vis-à-vis de la grâce et de la fidélité de Dieu. Il nous arrive de mépriser notre Manne, notre merveilleux Seigneur !

    Que pouvons-nous tirer comme enseignement à travers ces deux épisodes ?

--En premier, nous pouvons admirer la fidélité de Dieu envers son peuple. Il pourvoit malgré les murmures et la désobéissance. Dieu est fidèle, Inlassablement Il leur a envoyé cette manne, ‘’l’aliment spirituel’’, le Rocher était toujours là, Il ne change pas. Paul l’a écrit dans sa deuxième lettre à Timothée :

‘’SI nous sommes infidèles, Lui demeure fidèle, car Il ne peut se renier Lui-même’’  

    Nous devons faire de la Parole de Dieu, notre nourriture journalière et  délicieuse. Elle est notre nourriture pour nous fortifier afin de parcourir ce monde en attendant notre Seigneur. SI nous la ‘’consommons’’ comme le Seigneur la donne, avec la puissance de l’Esprit qui la fait ‘’bouillir’’ ou ‘’cuire’’ en nous, elle aura ce goût de gâteau de miel. Nous serons rassasiés avec la joie de l’Eternel en nous.
--En second, si nous commençons à meuler et passer au pilon de notre intelligence, de nos règles et de nos lois cette Manne, Parole vivante de Dieu, elle risque de devenir ce gâteau à l’huile, bien moins bon que le gâteau au miel ! Nous serons nourris, c’est sûr, car Dieu est fidèle, mais nous mangerons ce gâteau à l’huile, qui, je suis sûr, sera beaucoup plus indigeste que le miel. De plus, la joie de l’Eternel risque de partir de nos vies !
    Nous avons un exemple dans le Nouveau Testament, de ce ‘’gâteau à l’huile’’. Lisons un verset dans Actes 15 :

1 Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.

    Nos voilà dans le vif du sujet ! La grâce souveraine de Dieu n’est pas suffisante pour le salut de l’homme. Il faut meuler l’Evangile de la grâce, par les rites de la Loi de Moïse. Il faut le piler par toutes les fêtes de la Loi afin que la bonne nouvelle soit efficace pour sauver l’homme. Tous les nés de nouveau qui ont suivi l’enseignement de ces hommes n’ont pas perdu leur salut. Seulement, ils se sont trouvés enchaînés par la tradition de la Loi. Cette Loi que nul n’avait gardée fidèlement, nul n’avait pu lui obéir intégralement. Ils n’avaient plus la joie de la liberté des enfants de Dieu ! Ils étaient sous un joug terrible C’est vraiment dommage ! Leur salut devait sûrement avoir le goût de ce gâteau à l’huile ! C’est tout l’enseignement de la lettre aux Galates ! Paul a du se battre ferme pour rétablir la vérité de l’Evangile. la Manne céleste, nous le savons tous, c’est notre merveilleux Seigneur. Il l’a affirmé dans Jean six. Cette affirmation a provoqué un scandale chez les religieux ! Ils aimaient tellement ce gâteau à l’huile ! Ils ne voulaient en changer pour rien au monde !
    Bien des dénominations ont ajouté des règles, des lois, des dogmes, des rites très encadrés, des traditions qui tiennent les enfants de Dieu dans l’esclavage. Leur salut n’est pas en cause ici, mais simplement le fait, qu’ils soient sous des choses rigides, des lois humaines. Ces choses les asservissent et leur enlèvent la liberté des enfants de Dieu et cette fraîcheur de l’Evangile.
    A chacun de voir si nous avons cette manne au goût de miel ou au goût insipide de ce gâteau à l’huile.  Je suis persuadé que nous pouvons trouver des exemples dans nos vies où nous avons meulé et mis au mortier la parole de la grâce.

    Pour finir, ces quelques versets de Jean 6 que nous devons méditer. Je ne pense pas que ce pain a besoin d'être meulé et broyé pour le manger, simplement le recevoir comme un enfant reçoit sa nourriture de ses parents!

32  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ;
33  car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
34  Ils lui dirent : Seigneur, donne–nous toujours ce pain.
35  Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
 
jcb

   
   



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