samedi 24 septembre 2011

COURTE MÉDITATION SUR COLOSSIENS 3.11

Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous.  (Colossiens 3.11)

    Paul, inspiré par le Saint-Esprit, nous décrit, par ce verset, un des aspects, de l’œuvre de Christ à la croix. Il nous décrit la nouvelle race que Dieu a créée par notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’est pas question ici du salut de chacun, mais de la nouvelle humanité engendrée par le Seigneur, le nouvel homme corporatif en Christ. Pierre affirme dans sa première lettre que nous sommes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté. (1Pierre 2.9) Toutes les promesses d’Exode 19.5-6 données à Israël sont appliquées  à l’Église, réalisées dans l’ Église. ( le Juif premièrement et le Grec -païen-)

    Dans Ephésiens deux, Paul écrit :

10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. (Ephésiens 2.10)

    Nous avons été créés en Christ. Si nous avons été créés et non pas recréés, mais créés, qu’étions-nous avant cette naissance d’en Haut ? Nous étions comme ce qui est décrit dans Genèse un : informes et vides, mais avec l’image de Dieu ternie par notre nature adamique, et avec la pensée de l’éternité, au fond de nos cœurs. Tout était prêt pour recevoir la visite du Seigneur pour nous sauver, car à la création du premier couple, Il a mis cela en germe en tout homme. C’est Lui qui est venu à nous. Je pense que l’expression donner sa vie au Seigneur est impropre. C’est Lui qui nous prend ! Nous ouvrons la porte de nos cœurs et Il entre et fait Sa demeure en nous avec Son Père. Il nous a aimés le premier et nous avons succombé, par la révélation de cet amour, à Sa main tendue vers nous. La bonté de Dieu nous pousse à la repentance (Romains 2.4)
    Nous étions, pourrait-t-on dire, le ‘’matériau’’ nécessaire pour que le Seigneur en soufflant sur nous par Son Esprit, fasse de nous cette nouvelle création. Nous l’avions en germe par cette pensée de l’éternité et de  l’image de Dieu du début de la création.
    Le but de cette nouvelle création est de pratiquer les bonnes œuvres que le Seigneur nous a préparées. Nous devons vivre selon les lois du royaume pour établir ce royaume sur terre, dans la soumission au Seigneur. Ainsi nous le servons en rentrant dans l’accompli de Dieu. Tout est prêt. Il ne nous reste plus qu’à entrer dans le service en obéissant à l’Esprit en nous et en travaillant par ce qui nous a été donné. Nous avons chacun notre ‘’talent’’ pour Le servir ! Ce service céleste sert à l’avancement du royaume sur la terre. Le Seigneur nous a ordonné de faire de toutes les nations des disciples.
    Bien sûr, nous avons été  lavés, sanctifiés, justifiés au nom de Jésus (1Corinthiens 6.11) pour le service auquel nous sommes appelés. Il nous a revêtus de Sa justice et Il nous a rendu aptes à Le servir…si nous obéissons à l’Esprit en nous.
    Un autre point très important de cette nouvelle création que nous sommes se trouve  écrit à la suite de ce verset dix de ce chapitre deux de cette lettre :

11  C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme,  souvenez–vous
12  que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
14  Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15  l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
16  et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
17  Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;
18  car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.

    Dans ce passage, Paul décrit l’œuvre de Dieu pour que cette nouvelle création naisse. De tout temps, il y a eu inimitié entre Israël, le peuple de Dieu et les païens. La loi interdisait le mélange, car Dieu voulait préserver Son peuple des dieux des nations. Il était impossible pour un Juif de se mêler aux nations sans se souiller.
    Il y a eu des exceptions comme lorsque, par exemple, Elie a été nourri chez la veuve de Sarepta en Syro-Phénicie, hors des frontières du pays promis. (1 Roi 17) Jésus avec ses disciples sont restés deux jours dans cette ville de Samarie. (Jean 4) Tout était sous le contrôle et permis de Dieu.
    Jésus a anéanti par sa chair la loi dans ses ordonnances et ses prescriptions. Il a annulé la barrière, le mur infranchissable entre le Juif et le païen pour créer en Lui-même un seul homme nouveau. Il n’a pas aboli la loi, car Il est venu pour l’accomplir. Il a anéanti les ordonnances et les prescriptions de cette loi : les fêtes, les sabbats, les nouvelles lunes, les interdits alimentaires etc. (Colossiens 2.16-17) C’était l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle (le corps) de Christ. Nous retrouvons aussi cette expression dans Hébreux huit dans lequel est démontré que la sacrificature de l‘Ancienne Alliance était une image, une ombre des réalités célestes.
   Le Seigneur a rapproché les païens (dont je suis) des Juifs par Son Sang, la Croix. Nous sommes devenus proches par le Sang de Christ ! Nous sommes unis aux Juifs par le Sang de Christ. Les Juifs qui ont accepté ce sacrifice sont ceux parmi lesquels les païens ont été introduits, entés comme le dit Paul dans sa lettre aux Romains. Nous n’avions aucun droit de cité en Israël, étrangers aux alliances, sans espérance, sans Dieu. Quelle grâce ! Le Seigneur est venu chez les Siens pour les sauver. Dans Sa grâce infinie, Il nous a rendus capables, par Son Sang, de recevoir toutes les promesses de Son peuple. Il a formé la nouvelle humanité, le nouvel homme en unissant le Juif sauvé et le païen. Ensemble nous sommes ce nouveau peuple de Dieu, l’Israël céleste, la maison de Dieu, la famille de Dieu, le temple de Dieu, Son habitation. Mais nous sommes aussi Son corps, Juifs et païens confondus, pour continuer Son œuvre de salut jusqu’à Sa venue en gloire. Que de grâce, que de merveille !

Ce mystère, c'est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus–Christ par l'Évangile, (Ephésiens 3.6)

    Bon, revenons à ce verset du début de notre méditation :

Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous

    C’est Christ, tout et en tous, qui, par la puissance du Saint-Esprit, est le ciment de cette nouvelle humanité, ce nouvel homme. Le but de cette humanité : être des adorateurs et servir le Seigneur dans tout ce qu’Il nous demande. C’est pour cela que Paul proclame l’abolition de toutes les spécificités et les barrières de chacun pour être ce un en Christ. Paul insiste pressé par l’Esprit pour que nous laissions tomber toutes ces différences afin de vivre une vie d’église, qui est cette nouvelle humanité, conforme à la volonté de Dieu. Il exhorte les Colossiens (donc nous aussi) de se revêtir d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité de douceur, de nous pardonner réciproquement, de se faire grâce comme le Seigneur a agi envers nous. Il y a des trésors inestimables dans ce chapitre trois de Colossiens. Je crois que le verset quinze est fondamental :

Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants.

    Dans notre vie communautaire nous sommes la famille de Dieu. Une famille composée de membres du nouvel homme que nous sommes. C’est notre vie d’église, Juifs et païens.
    Dans notre vie sacerdotale, nous formons un seul corps et chacun reçoit un charisme pour l’édification commune. Un corps est formé de plusieurs membres. Imaginons un bras juif, un pied barbare, une bouche grecque etc. Il est impossible de fonctionner ainsi.
    Pour nous, aujourd’hui, nous sommes dans ce même cas. Il y a un grand nombre de dénominations à travers le monde. Je ne crois pas que le Seigneur veuille un bras évangélique, une jambe catholique, une autre baptiste, un autre membre de ce corps, Juif messianique, etc. Il n’est pas possible de vivre cette vie d’église ainsi. Chacun vient avec ses doctrines, ses dogmes, sa lecture de la Parole en essayant de chercher un accord possible pour marcher ensemble. Je ne crois pas que cela puisse mener à une vie d’église, selon le cœur de Dieu !
    Le seul modèle à suivre nous a été donné dans ce verset : ‘’Christ est tout en tous’’. Il n’y a pas d’autre possibilité. Le Seigneur nous a donné Son modèle. A chacun de balancer par-dessus bord toutes ces doctrines qui s’affrontent, toutes ces traditions qui tuent la vie de l’Esprit, tous ces dogmes qui parfois, n’ont rien à voir avec la Parole de Dieu. Que tout ce qui glorifie le Seigneur soit notre seule ambition de vie. C’est le Seigneur qui bâtit Son Église. C’est Lui qui fait de nous ces pierres vivantes afin de former ce saint sacerdoce qui Le glorifie. Il ne veut pas de religions, de rites, de mélange.
    Dieu a horreur du mélange au point qu’Il interdisait de se revêtir d’un vêtement en laine et  lin mélangés, d’atteler deux bêtes différentes pour labourer un champ, deux semences différentes dans une vigne. (Deutéronome 22.9-1) Notre Dieu a horreur du mélange ! Par ces commandements, Il établissait cette loi de pureté, de non-mélange.
    Les hommes, aujourd’hui veulent bâtir l’Église avec tous ces mélanges de traditions, de rites de dogmes etc. Je ne crois pas que le Seigneur veuille cela pour Son Église. Nous devons laisser de côté toutes ces choses qui détruisent la véritable unité de l’église. Nous devons conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. L’unité existe car l’Esprit n’est pas divisé. C’est la stricte obéissance à l’Esprit qui nous unira. Nous ne pouvons continuer ainsi ! C’est le Seigneur qui nous a sauvés ! Allons à Lui en abandonnant tout entre Ses mains divines ! Nos traditions, nos rites, nos dogmes, tout ce qui nous divise. Que le Seigneur soit notre tout ! Ainsi nous ‘’conserverons l’unité de l’Esprit par le lien de la paix’’ ! (Ephésiens 4.1-6) et l’ Église pourra vivre et grandir selon Dieu et non selon l’homme.
    Je ne crois pas que le Seigneur Jésus soit catholique ou protestant ou évangélique ou darbyste, adventiste ou n’importe quel autre iste (ou isme) inventé par les hommes. Il serait bon de revenir au fondement du christianisme et refuser toutes ces confessions, professions de foi et théologies multiples qui divisent tellement les hommes ! Que Christ soit notre profession de foi, notre théologie, nos dogmes etc…Une fois de plus, suivons l’exhortation de Paul. Il nous demande de ‘’conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix’’.
    Ainsi, nous serons cette lumière du monde et ce sel de la terre. Notre témoignage sera efficace pour le salut du monde, pour le présenter au Seigneur afin que par le témoignage de cette véritable Église Il le touche  à salut !

    Un dernier point pour clore cette méditation que nous trouvons dans le livre d’Esdras au chapitre quatre versets 1 à 5 :

1   Les ennemis de Juda et de Benjamin apprirent que les fils de la captivité bâtissaient un temple à l’ Éternel, le Dieu d’Israël.
2  Ils vinrent auprès de Zorobabel et des chefs de familles, et leur dirent : Nous bâtirons avec vous ; car, comme vous, nous invoquons votre Dieu, et nous lui offrons des sacrifices depuis le temps d'Esar–Haddon, roi d'Assyrie, qui nous a fait monter ici.
3  Mais Zorobabel, Josué, et les autres chefs des familles d’Israël, leur répondirent : Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir la maison de notre Dieu ; nous la bâtirons, nous seuls à l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme nous l’a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse.
4  Alors les gens du pays découragèrent le peuple de Juda ; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir,
5  et ils gagnèrent à prix d’argent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Il en fut ainsi pendant toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse.

    Dès que l’autel a été rétabli et que les sacrifices exigés par la loi ont été offerts, le peuple a eu à cœur de réparer, de reconstruire le Temple. C’est le sujet du chapitre trois de ce livre. Le temple ne pouvait être reconstruit qu’avec l’autel rétabli. C’est à cause de cela que l’opposition est devenue grandissante afin de faire cesser ces travaux. Immédiatement, les ennemis se sont manifestés pour aider Israël à reconstruire le temple. Des personnes qui n’étaient pas passé par l’autel, par la croix, ont voulu se mêler au peuple pour la construction du sanctuaire. Le peuple les a rejetés et aussitôt ces personnes ont commencé à persécuter ceux qui construisaient. Derrière ces demandes d’aider le peuple à reconstruire le temple se dresse la puissance de l’ennemi. Il veut faire construire ce temple par des mains souillées, qui n’ont pas été purifiées sur l’autel. Un temple ainsi bâti ne peut être agréé de Dieu.
    C’est exactement la même chose, actuellement, l’ Église ne peut être bâtie que par des pierres vivantes sanctifiées qui passent constamment par l’autel. Elles doivent être conformes à la volonté de Celui qui bâtit. Tout ce qui est bâti sans le Seigneur ne tiendra pas et sera consumé par le feu lors de Son avènement.
    Malgré l’opposition grandissante le temple est rebâti avec la bénédiction de Cyrus. Après la disparition de ce roi, l’opposition devient si efficace qu’elle permet un arrêt momentané de la construction. Le peuple a tenu bon, la construction de la maison de Dieu fut achevée le troisième jour du mois d’Adar dans la sixième année du roi Darius.(6.15)
    La Maison de Dieu a pu être construite car Israël a refusé de se mélanger aux peuples environnants  pour cette œuvre. Ce sont les chefs des ennemis d’Israël qui ont désiré construire le temple avec le peuple de Dieu. Mais comme Israël avait rétabli l’autel, Dieu étant attentif à leur œuvre, et Il leur a donné la sagesse de comprendre que ce n’était pas possible de bâtir Sa maison avec des mains étrangères.
    C’est une leçon pour l’ Église aujourd’hui. Si nous ne sommes pas passés par l’autel, nous ne serons pas ces pierres vivantes dont le Seigneur puisse se servir pour bâtir Son temple, Sa maison. C’est Lui qui bâtit avec des pierres vivantes consacrées et sans mélange. Nous devons nous donner au Seigneur et Lui nous emploiera selon Son bon plaisir pour l’édification de l’ Église. Pas de dogmes ! Pas de rites ! Pas de programmes ! Pas de lois théologales établies par l’homme ! Seulement Christ en tout et pour tous ! Tout est de Lui, par Lui et pour Lui. Il n’y a pas d’autres moyens pour l’édification de Son temple !
    Il est à noter que se sont les ennemis qui veulent bâtir la maison avec Israël. Ils voulaient une alliance. Le refus des chefs du peuple a révélé la véritable motivation de ces hommes. Je crois que pour la construction de la maison de Dieu, c’est la même chose. Si nous refusons catégoriquement les conditions imposées par ces chefs religieux, nous sommes immédiatement rejetés. La maison de Dieu ne peut être bâtie et se développer que par cette nouvelle humanité, ce nouvel homme en Christ !
    Laissons-nous ‘’posséder’’ par le Seigneur et Il bâtira Son Église par ceux qui lui appartiennent et qui ne font aucun compromis avec les exigences de la Parole de Dieu.

jcb

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