JEAN 1
L’évangile de Jean débute comme le livre de la Genèse : ‘’Au commencement’’. Mais, et c’est fondamental, la Genèse commence par un temps précis, le début de la création du monde. Dans Jean, c’est différent, car il n’y a pas de moment précis, ce commencement se passe avant la création du monde, ce commencement définit ce qu’est la Parole. Elle est de toute éternité avec Dieu, car Elle est Dieu. La Parole est au commencement des œuvres de Dieu, avant même leur réalisation. C’est en cela qu’il y a un commencement. Lisons ce prologue de Jean :
1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
2 Elle était au commencement avec Dieu.
3 Toutes choses ont été faites par elle ; et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
4 En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.
5 Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
6 Il parut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean.
7 Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
8 Il n'était pas lui-même la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière.
9 C’était là la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde.
10 Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a pas connu.
11 Il est venu chez soi ; et les siens ne l’ont point accueilli.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : à ceux qui croient en son nom,
13 lesquels ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
14 Et la Parole est devenue chair, et elle a habité parmi nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle qu’est celle du Fils unique, venu du Père) pleine de grâce et de vérité.
15 Jean rend témoignage de lui et s’écrie, disant : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi.
16 Et, de sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce pour grâce.
17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus–Christ.
18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître.
Les versets 10 à 12 sont traduits différemment dans d’autres versions. Je vous les donne, juste pour info :
10 Elle était dans le monde et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue
11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Ces trois versets sont la traduction de Segond/colombe qui prend comme sujet la parole. Les bibles de Jérusalem, Osty, Darby, Crampon, Martin, Expliquée, Chouraqui, Annotée, Segond/Genève (il y en a sûrement d’autres) ont le pronom masculin, car il s’agit, bien sûr, de Christ, Parole incarnée. Certaines versions traduisent le Verbe à la place de Parole.
Lisons les trois premiers versets de ce prologue :
1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
2 Elle était au commencement avec Dieu.
3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
Je pense qu’il s’agit du commencement de la volonté de Dieu, pour la création du monde. La Parole qui a tout créé est éternelle. Cette Parole, est venu, un jour, sur terre, sous une forme humaine afin d’achever, ou plutôt de parachever, de mener à son terme, l’œuvre de la création originelle. Car c’est en cette Parole incarnée nommée Jésus que nous sommes créés (Ephésiens 2.10). C’est le parachèvement de la création qui peut s’accomplir par le sacrifice de Christ qui nous sauve, et cela, pour que tout soit réuni en Lui : tout doit être réuni en Christ. C’est le plan ultime de Dieu pour l’homme et toute la création ( l’univers) TOUT EN CHRIST, ABSOLUMENT TOUT. C’est fondamental !!
Tout doit être réuni sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. (Eph 1.10) Tout, absolument tout en Christ ! Ainsi nous aurons notre véritable identité : en Christ ! Je vais essayer d’exprimer ma pensée, avec l’aide du Seigneur !
Dans la Genèse 1.26-27, nous lisons ceci :
26 puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine
sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
27Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
Lors de la création de l’homme, nous voyons deux phases qui sont mentionnées. En premier, il est écrit que Dieu veut faire l’homme à son image, selon sa (notre) ressemblance. Ensuite, au verset suivant Dieu créa l’homme à son image, homme et femme, Il les créa. L’homme a d’abord été fait avant d’être créé. Ce n’est pas la même action répétée avec un autre verbe, mais deux actes bien différents du Dieu-Créateur envers l’homme. L’homme -tout homme- est fait à l’image de Dieu. La bible l’affirme et il est impossible de ne pas croire Dieu. Néron, Hitler, Staline, et tant d’autres bourreaux qui ont été des hommes destructeurs, cruels, assassins, meurtriers, blasphémateurs etc ( la liste serai longue à tout énumérer !!), ont tous ont été faits à l’image de Dieu. C’est ici qu’il faut être comme des enfants et accueillir cette Parole, sans essayer de la tordre en la triturant avec notre cerveau ! Dieu dit qu’Il a fait tout homme à son image. Je le crois, même si cela me trouble !……Oui, bien sûr, cela me trouble ! Mais, je le crois !
Une remarque très importante au sujet de cette image. Le mot hébreu employé (tselem) signifie une succession d’images. Ce mot, en hébreu moderne, sert à désigner une pellicule, un film. Nous sommes faits à l’image de Dieu, mais dans le sens d’une progression pour parvenir à être pleinement cette image. Ce n’est pas une image statique, mais quelque chose qui progresse, qui est en mouvement. C’est en Christ que cela s’accomplira parfaitement à son Avènement. Il n’y aura plus de succession d’images car nous serons parvenus à la consommation de toutes choses. En Lui, nous connaîtrons cette création, qui nous sommes réellement. En LUI !!!
La conjugaison du verbe créer en hébreu est une forme qui n’existe pas en français. On devrait traduire que Dieu en nous créant a mis en nous une dynamique pour que nous soyons réellement créés. Nous sommes ‘’devenant créés’’. Pour connaître le plan de Dieu pour l’homme, il nous faut regarder à la finalité, le but de cette création. Nous le savons, la finalité de toutes choses c’est que tout soit réuni en Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. (Eph. 1.10) Donc, l’homme a été fait pour devenir créé ! (cf enseignement de Serge. Tarassenko : Bible et sciences se contredisent-elles ? Sur le site unbleuciel.org. Cet enseignement est le départ de ma méditation sur ce point exposé ici )
Dans le prologue de Jean nous lisons que la Parole a tout fait ( verbe différent de créer) et non tout créé. Nous sommes dans le même cas de figure que la Genèse. Tout a été fait par la Parole en vue de la finalité de toute la création : être créé en CHRIST! Le parachèvement de toute chose (l’univers et l’homme) se trouve en Christ. Il est venu sur la terre, parfaitement homme et parfaitement Dieu, pour accomplir la Loi et nous sauver. Il fallait que le Seigneur vienne pour nous faire entrer dans le plan définitif de Dieu : tout réunir en Lui. Ainsi ce qui est fait devient ce qui est créé ! Le Nouveau Testament nous l’explique très bien, nous avons été créés en LUI. Même la création est « devenant créée »
Lisons quelques versets de Romains huit :
20 Car la création a été soumise à la vanité, –non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance
21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
23 Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous–mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
La création que l’on voit n’est pas la réalité de la création finale. C’est une création devenant créée en Christ, comme l’homme. Cette création attend la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Rappelons-nous : Nous avons été créés en Christ-Jésus (Eph. 2.10). Dieu nous a fait à son image pour nous créer en Christ. Nous le sommes si nous croyons au Fils de Dieu ; nous ne pouvons pas pleinement manifester ce que nous sommes réellement, mais nous avons les prémices (par l’Esprit) de cette création. Lorsque Christ, notre vie, paraîtra, nous paraîtrons avec Lui, dans la gloire (Col 3.4) !
La création finale sera révélée lorsque le Seigneur nous aura donné ce corps glorieux, toute la création (homme et univers) sera glorifiée en Christ. Cette création sera affranchie de la servitude et de la corruption lorsque nous serons dans ce corps glorieux, la création aura part à la liberté des enfants de Dieu. Pour cela, nous attendons l’adoption, la rédemption de notre corps et ainsi l’univers entier sera délivré !!
Jean nous dit aussi dans sa première lettre au chapitre trois : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’Il (Jésus) sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. » Lors de la venue du Seigneur en gloire, à son Avènement, nous assisterons au parachèvement de la création, dans nos vies et dans l’univers tout entier ! Notre véritable identité est en Christ, là, nous connaîtrons comment nous avons été connus ! Nous verrons la réalité de la nature et de l’univers en Christ ! Tout est en Christ, tout !! Vivement ce moment glorieux !
Après cette introduction nous allons essayer, ensemble, de méditer sur cette Parole qui est venue dans le monde pour révéler le Père et tout conduire à la perfection. Cela, pour que du ‘’faire’’ nous passions au ‘’créé’’ que nous sommes en Christ. Continuons notre lecture :
4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
5 Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. (saisie)
6 Il parut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean.
7 Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
8 Il n'était pas lui-même la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière.
9 C’était là la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde.
10 Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a pas connu.
11 Il est venu chez soi ; et les siens ne l’ont point accueilli.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : à ceux qui croient en son nom,
13 lesquels ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu
Nous avons la description de l’action de cette Parole incréée. Cette Parole est Vie et Lumière. Elle porte en Elle cette Vie et cette Lumière. Si cette Vie et cette Lumière ont pour origine la Parole, elles sont éternelles, car leurs sources sont en Dieu. Cette Lumière est différente et n’a rien à voir avec la lumière du jour. Elle est la véritable Lumière qui éclaire tout homme. Elle luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue, saisie, étouffée, comprise, arrêtée ou dominée selon les différentes traductions.
Deux explications sont avancées, selon le verbe employé :
--Les hommes n’ont pas reçu la Lumière, car Elle dévoile leur véritable nature et ils ont refusé de se soumettre à la connaissance de leur nature pécheresse, comme les religieux, et ont étouffé celle-ci pour eux même. Ils n’ont pas reçu le témoignage de cette Lumière, le témoignage de Jean. Ces religieux n’ont pas reçu la Lumière, même lorsque Jésus les enseignait ! Nous lisons dans Jean 8.37 : « Vous cherchez à me faire mourir, parce que ma Parole ne pénètre pas en vous » C’est Jésus qui parle.
Si la Parole est refusée, si elle ne pénètre pas dans nos cœurs parce que nous la refusons, comme ces religieux, la Lumière/Parole ne peut briller en nous et agir. Nous faisons mourir son action en la refusant et Elle ne peut rien nous apporter. Nous restons dans les ténèbres. Ces ténèbres veulent détruire cette Lumière, mais c’est impossible. La Lumière que je refuse, brille malgré tout et en la refusant, je reste sous la condamnation de Dieu. Je refuse la grâce de Dieu, car je préfère ma vie à la Sienne. Cela arrive souvent !
--Les ténèbres ont voulu se saisir de cette Lumière pour l’anéantir. Elles ont voulu la dominer, la dompter. Le mal n’a jamais pu vaincre la Lumière et ne pourra jamais La détruire. C’est la véritable Lumière, Celle qui éclaire tout homme, et ainsi Elle met celui-ci face à la réalité de sa véritable nature: un pécheur perdu privé de la communion avec son Créateur. Ainsi, l’homme peut venir à Jésus pour recevoir le pardon des péchés et son rétablissement dans la communion avec le Père. Il va entrer dans la nouvelle création en Christ. Nous avons vu cela plus haut. La Lumière réveille l’image de Dieu que nous sommes.
Cette Lumière, chose étonnante, a besoin de témoin pour que nous puissions la connaître, la voir. Dès que le jour se lève à l’Est, nous voyons la clarté de soleil. Cette Lumière est autre car il faut le témoignage d’un homme pour la voir. Cette Lumière ne peut se voir que de façon surnaturelle, par les yeux du cœur. Jésus est cette Lumière qui resplendit depuis plus de deux mille ans sur terre par son Eglise qui en est le Temple. Rappelons-nous cette parole du Seigneur : « vous êtes la lumière du monde »
Si nous sommes venus à cette Lumière, c’est par le témoignage d’une personne qui, poussée par le Seigneur et son Esprit est venue vers nous et a témoigné. La Lumière et le saint Esprit ont fait le reste ! Elle nous a révélé notre cœur, notre séparation d’avec Dieu, notre nature nauséabonde ! Nous avons su, par Elle, que nous étions perdus et le Seigneur dans sa grâce souveraine a fait le reste. Nous étions faits à l’image de Dieu et en Christ, nous avons été créés pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées pour que nous les pratiquions. Ces œuvres préparées sont issues de cette nouvelle création. Nous sommes passés de faits à l’image de Dieu à créés en Christ. Ce que nous sommes sera pleinement révélé à l’Avènement de notre Seigneur. Nous sommes devenant créés pourrait-on dire!
A tous ceux qui ont reçu cette Lumière, Elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Notre naissance humaine est issue de part la rencontre d’un homme et d’une femme, et nous sommes le fruit de l’union de ces deux êtres. C’est, pourrait-on dire, notre première naissance. Si nous croyons à cette Lumière, nous allons naître d’en haut et recevoir notre véritable identité en Christ. Cette naissance d’en haut nous donne notre véritable identité, notre véritable nature en Christ. La traduction serait plus précise en employant le verbe engendrer au lieu de naître. Lorsqu’un être est engendré, il va rester dans le ventre de la mère jusqu’à la naissance. Il existait déjà sous une forme différente. La naissance a suivi l’engendrement. Engendrer est plus en rapport avec le père. L’engendrement vient de lui. Lorsque Christ paraîtra nous serons comme l’enfant qui naît et qui apparaît dans sa véritable nature ! Nous serons semblables à Lui, notre Géniteur ! Nous devons toujours rester en Christ, en attendant le jour glorieux de son avènement !! Lisons la fin du prologue :
14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
15 Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi.
16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ;
17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus–Christ.
18 Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.
Sublime vérité : la Parole a été faite chair, comme nous, exactement comme nous. La glorification de cette Parole et de sa puissance pour nous se trouve à la croix. Ainsi, cette Parole peut habiter en nous pour nous créer ! Elle a laissé un témoignage de la grâce merveilleuse de Dieu. La Loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ! La Loi a révélé notre cœur, Jésus a révélé le cœur de Dieu !
La Parole a habité parmi nous ! Le verbe habiter est dans le texte grec : tabernacler. Cela nous rappelle fortement le Tabernacle dans le désert, preuve de la présence de Dieu, au milieu de son peuple. La Parole a tabernaclé dans l’Homme Jésus. Elle était présente dans le Tabernacle vivant : notre Seigneur Jésus-Christ !
La Loi et la grâce sont les deux aspects de la nature de Dieu. La Loi nous dévoile notre véritable nature : ennemi de Dieu et coupé de sa communion et de sa présence. Elle montre la vraie nature de Dieu qui est tout autre que la nôtre, sa sainteté, sa puissance, sa gloire, son inaccessibilité pour l’homme. Ce constat ne peut que nous diriger vers Christ pour pouvoir accéder à ce Dieu. Par la croix, la justice a été accomplie, elle permet à la grâce de régner. Il est venu accomplir la Loi. Il ne l’a pas abolie, mais accomplie (Mt 5.17) Il l’a accomplie pour nous ! Cette justice prescrite par la Loi est accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. (Rm 8.4) Et nous avons reçu de sa plénitude et grâce pour grâce, pour grâce, pour grâce………………L’Eglise est le tabernacle de Dieu sur terre !
Résumons ce que nous avons vu dans ce prologue
--La Parole était au commencement de toutes choses.
--La Parole était avec Dieu de toute éternité
--La Parole est Dieu.
--Tout a été fait par Elle. Rien n’a été fait sans Elle.
--En Elle est la Vie et dans cette Vie est la Lumière, la véritable, celle qu’on ne peut voir que par les yeux du cœur. Cette Lumière vient de la Parole. A tous ceux qui la reçoivent, Elle donne le pouvoir, la puissance de devenir enfant de Dieu.
--La Vie, la Lumière, la Parole = Jésus-Christ = Dieu le Fils.
--La Parole a été faite chair. Elle a habité parmi les hommes
--La Parole-chair est pleine de grâce et de vérité. Elle est la gloire de du Père.
--Dieu le Fils est le seul qui a vu le Père, et Il nous L’a fait connaître.
Voilà quelques méditation sur ce prologue. Je présume que lorsque nous étudierons, ensemble, ce passage des Ecritures, bien des choses pourront encore être découvertes.
Un petit rappel : Que cela soit écrit pour la génération future, Le peuple qui sera créé louera l’Eternel ! (Psaume 102. 19)
Nous avons déjà médité sur ce psaume 102 dont le verset 19 nous apprend que «le peuple qui sera créé» louera l’Eternel. Psaume prophétique dont ce verset annonce l’église. L’église est le peuple créé en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Ephésiens 2.10). Nous sommes ce peuple créé en Christ issu de toutes les nations, un peuple qui porte son Nom (Actes 15.14) Le Juif premièrement et le Grec ! (païen) peuple créé en Christ !
Le Seigneur, la Parole, a dit et Il fait ce qu’Il a dit ! Glorifions notre Dieu ! Continuons notre lecture
19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander : Toi, qui es–tu ?
20 Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ.
21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? es–tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis point. Es–tu le prophète ? Et il répondit : Non.
22 Ils lui dirent alors : Qui es–tu ? afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis–tu de toi–même ?
23 Moi, dit–il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Esaïe, le prophète.
24 Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens.
25 Ils lui firent encore cette question : Pourquoi donc baptises–tu, si tu n'es pas le Christ, ni Elie, ni le prophète ?
26 Jean leur répondit : Moi, je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas,
27 qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.
28 Ces choses se passèrent à Béthanie (Bethabara selon quelques manuscrits), au delà du Jourdain, où Jean baptisait.
Il est à remarquer que l’Apôtre Jean situe ces premiers instants du ministère public du Seigneur en les intégrant dans une semaine, comme pour la création dans Genèse.
Verset 19 est le premier jour. C’est le témoignage de Jean, avec la venue des Lévites et sacrificateurs qui l’interpellent pour lui demander qui il est vraiment. Jean répond simplement qu’il est celui qui crie dans le désert pour rendre droit le chemin du Seigneur. En cela, il accomplit la prophétie du prophète Esaïe (40.3) Il est celui qui va rendre témoignage à la Lumière. Il déclare à ces religieux que celui qui vient après lui est tellement grand qu’il n’est même pas digne de délier la courroie de ses sandales. En d’autre terme, il n’est pas digne d’être son esclave. Il ajoute : vous ne le connaissez pas ! Le Seigneur est mentionné mais Il ne sera présent que le deuxième jour.
Jésus a dit de lui qu’il est le plus grand des prophètes de l’ancien testament. Il est plus grand que Moïse, Esaïe, Jérémie etc… Il est plus grand qu’eux car il a vu des ses yeux Celui que ces prophètes avaient annoncé. Lui, il a vu le Messie venir en ce monde pour le salut! Il est à noter que Jean élargit le salut au monde entier, pas seulement aux Juifs. Lorsqu’il Le voit il va dire : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Il ne s’agit pas des péchés mais du péché, le péché originel. Un dernier point important : Jean est un homme envoyé par Dieu (v. 6)
Continuons notre lecture des versets 29 à 34 :
29 Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché
du monde.
30 C’est celui dont j’ai dit : Après moi vient un homme qui m’a précédé, car il était avant moi.
31 Je ne le connaissais pas, mais c’est afin qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d’eau.
32 Jean rendit ce témoignage: J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui.
33 Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui–là m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint–Esprit.
34 Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu.
Au verset 29, nous lisons : le lendemain, donc deuxième jour, jour pendant lequel apparaît Jésus. Jean établit immédiatement le pourquoi de la venue de Jésus. Il est l ‘Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Jean le définit comme étant Celui qui va être immolé et en finissant son témoignage, il affirme que c’est Lui, le Fils de Dieu. Il est l’Agneau, Il est le Fils de Dieu ! Il est impossible de croire cela si l’Esprit de Dieu ne nous touche pas. Jean témoigne en disant ce qu’il a reçu de Dieu. Il n’analyse pas ce qui paraît incompatible. Il a cru Dieu, il a témoigné et des hommes ont suivi le Seigneur (dont nous, au 21me siècle !). Le témoin dit ce qu’il a reçu. Le Saint-Esprit atteste dans les cœurs et le Père accomplit son œuvre de salut dû au témoignage conjoint de l’Esprit et de l’homme, et ainsi le Seigneur nous accueille. Quand les deux sont en harmonie, le Père agit !
Nous allons creuser un peu ce témoignage de Jean :
--Il déclare que Jésus est un homme qui l’a précédé car il était avant lui !
--Il affirme que Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde
--Il Le déclare plus grand que lui
--Il Le déclare Fils de Dieu.
Si nous analysons toutes ces déclarations avec notre cerveau, nous trouvons des contradictions flagrantes ! Jésus est Agneau de Dieu, Homme et Fils de Dieu, tout à la fois ! Il nous faut la foi que nous donne Dieu pour recevoir cette parole et la serrer dans son cœur !……. Le croire et surtout le vivre !
--Il est la preuve que c’est pour cela que Jean baptise d’eau. Ce baptême fait partie du témoignage rendu envers le Seigneur pour la nation.
--Il a vu descendre l’Esprit sur Lui et y rester. Dans beaucoup de versions il est écrit que Jean a vu l’Esprit descendre et demeurer sur Lui. Je préfère ce verbe, plus en accord avec le verbe du texte grec.
Il faut s’étendre un peu sur ce témoignage de Jean, car nous en avons l’écho dans le livre du prophète Esaïe. Lisons Esaïe 11 :
1 Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines.
2 L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel.
3 Il respirera la crainte de l'Eternel ; Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire.
4 Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.
5 La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins.
Jean a vu l’Esprit demeurer sur Jésus, chose qui personne auparavant n’avait jamais vu. Dans l’ancien testament, nous savons par la Parole que des hommes ont eu l’Esprit sur eux, mais pas de témoignage visuel de la part d’un homme pour l’attester. Les actes de ces hommes prouvaient qu’ils avaient reçu l’Esprit. Certains, parfois, comme Samson, ont perdu ce don pour cause de désobéissance, puis, l’Eternel l’a de nouveau oint.
Esaïe nous décrit cet Esprit. Merveilleux ! Cette description est celle de notre Seigneur sur la terre accomplissant son œuvre ! Il nous décrit, aussi, les actes de Celui sur qui demeure l’Esprit. Nous retrouvons tout cela dans les évangiles ! Les Juifs qui entendaient ce témoignage et connaissant les écritures devaient avoir leur cœur interpellé par cette parole de Jean.
Lisons un autre passage de ce prophète au chapitre 42 :
1 Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; Il annoncera la justice aux nations.
2 Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues.
3 Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; Il annoncera la justice selon la vérité.
4 Il ne se découragera point et ne se relâchera point, Jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, Et que les îles espèrent en sa loi.
5 Ainsi parle Dieu, l’Eternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent.
6 Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations,
7 Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres.
Cette prophétie devait retentir dans le cœur de Jean lorsqu’il témoignait au sujet de Jésus. C’est tellement évident ! Pour quelqu’un qui connaissait la Parole de Dieu et qui était constamment dans la présence de son Dieu, quelle grâce de pouvoir témoigner de ces choses. Il était vraiment plus grand que ce prophète, car il voyait ce qui avait été écrit plus de 700 ans auparavant. Le seul qui a reçu cette gloire est bien notre merveilleux Seigneur Il est à noter que seul Jean écrit que le Saint-Esprit reste ou demeure sur le Seigneur. Ce n’est pas mentionné dans les autres évangiles. L’Esprit descend sur Jésus dans les autres évangiles. Dans Jean seulement, il est écrit : « Celui sur qui tu verras descendre l’Esprit et demeurer, c’est Lui qui baptise d’ESPRIT saint »
Cette prophétie a été accomplie par Jésus et Jean a pu témoigner de cela. Il a vu Celui qui va annoncer la justice selon la vérité, justice qu’Il va établir sur la terre. Ces versets décrivent le cœur de notre Seigneur, sa compassion envers ces roseaux cassés que nous sommes parfois, son amour pour ouvrir les yeux des aveugles, et toutes ces choses décrites dans cette prophétie. Il a vu Celui qui est la lumière du monde, qui traite alliance avec les peuples ! Il pouvait témoigner de tout cela, car Il a vu le Saint-Esprit demeurait sur Lui. Il connaissait les prophéties concernant le Messie. De plus, le Père a témoigné de Lui en disant : « Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection » Il a reçu le témoignage du Père et de l’Esprit pour proclamer qui était Jésus. Continuons notre lecture
35 Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples ;
36 et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit : Voilà l’Agneau de Dieu.
37 Les deux disciples l’entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus.
38 Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez–vous ? Ils lui répondirent : Rabbi ce qui signifie Maître, où demeures–tu ?
39 Venez, leur dit–il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour–là. C'était environ la dixième heure.
40 André, frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus.
41 Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie ce qui signifie Christ.
42 Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre.
Le lendemain, donc le troisième jour, est le moment de rencontre avec les premiers disciples. Les disciples de Jean en entendant son témoignage se séparent de celui-ci et suivent le Seigneur. Nous n’avons pas grand chose à voir sur ce passage, si ce n’est que c’est le témoignage de Jean qui a permis à ses deux disciples de le quitter pour suivre Jésus. On connaît le non de l’un des deux. Il s’agit d’André frère de Simon. Il est fort possible que le deuxième soit Jean puisqu’il raconte cette rencontre de façon si précise.
C’est le premier contact de ces disciples de Jean avec le Seigneur. Jésus les a sûrement enseignés car lorsque, plus tard, ils sont appelés (cf Mt 4.19-20 ; Mc 1.17-18) ils laissent tout et le suivent. Je pense que ce premier contact avec le Seigneur leur a permis de ne pas hésiter lors de leur appel. Ils ont sûrement raconté tout ce que Jésus leur avait dit lors de cette première rencontre à leurs amis pécheurs et à toutes leurs relations. Ce premier contact a été déterminant pour leur décision de tout laisser et de suivre Jésus, pour eux, mais aussi pour les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean.
Jésus change le nom de Simon en Pierre. C’est la marque de l’autorité du Seigneur sur Simon. Désormais, Jésus est le maître de Simon ! Il reconnaît en Pierre, déjà, l’homme qu’il va devenir plus tard.
43 Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit : Suis–moi.
44 Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre.
45 Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.
46 Nathanaël lui dit : Peut–il venir de Nazareth quelque chose de bon ? Philippe lui répondit : Viens, et vois.
47 Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui : Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude.
48 D'où me connais–tu ? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit : Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu.
49 Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël.
50 Jésus lui répondit : Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles–ci.
51 Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme.
Le lendemain, donc le quatrième jour se poursuit le début du ministère du Seigneur et les premiers contacts avec les hommes qui deviendront ses disciples.
Ce passage est très important, car nous entrevoyons la fin de la Loi et le début de la grâce. Pour la première fois, Jésus dit à un homme : « suis-moi ! » Il s’agit de Philippe. On peut dire que celui-ci est le premier mentionné comme directement appelé par le Seigneur, lors de cette première semaine de ministère.
Aussitôt, Philippe témoigne à Nathanaël en lui affirmant : « nous avons trouvé celui dont il est parlé dans la loi de Moïse et dans les prophètes ! » Il ne perd pas de temps, un peu comme André, le jour précédent avec son frère Pierre.
Nathanaël est le juste selon la Loi. Le Seigneur en témoigne lorsqu’il le voit. Nathanaël est très réticent lorsqu’il apprend que le Messie vient de Nazareth ! Cette ville se situait dans le royaume du Nord, Israël. Tous savaient que le Messie devait venir de la tribu de Juda, donc du Sud, c’est-à-dire du royaume de Juda. Il devait être très étonné.
Malgré cela, il suit Philippe car il a un cœur droit, pur, sans mélange. Il croit ce que lui dit son ami et veut le constater lui-même.
Nathanaël était sous le figuier. Le figuier est le symbole de la bénédiction de la Loi, avec la vigne (cf par ex. Zacharie 3.10 : vous vous inviterez les uns les autres sous la vigne et le figuier) D’après la littérature rabbinique, « sous le figuier » était l’endroit recommandé pour méditer la Loi. De plus, les branches des figuiers entrelacés retombent sur le sol, de façon à former autour de l’arbre une tenture vraiment impénétrable (L. Schneller)
La confession de Jésus : « Avant que Philippe t’ait appelé, quand tu étais sous le figuier, je t’avais vu » touche Nathanaël. Cette parole de connaissance suffit à le convaincre qu’il est bien en face du ‘’Fils de Dieu, le Roi d’Israël’’! Comme il le confesse tout haut ! Dans ce passage nous retrouvons ce qu ‘affirme Paul dans sa lettre aux Galates lorsqu’il écrit : « La Loi est un précepteur (ou pédagogue) pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi » La Loi a permis à Nathanaël de confesser la véritable identité de l’Homme Jésus ! Cette Loi, bien interprétée et méditée, serrée dans son cœur, lui a révélé qui est cet Homme, ce Jésus dont lui a parlé Philippe : le Fils de Dieu !
Nous voyons, dans ces quelques versets différentes façons de rencontrer le Seigneur, mais il faut toujours le témoignage d’un homme (Jean, André, Philippe) Jean, par son témoignage a permis aux deux premiers de suivre le Seigneur. Celui-ci a du les enseigner car André dira à son frère : « nous avons trouvé le Messie ! » Jésus va changer le nom de Simon en Pierre. Dans l’Ancien Testament, Dieu a changé des noms (Abraham, Sara, Jacob, etc) Sous l’autorité de Dieu, Jérémie a changé le nom du sacrificateur Pachour en Magor-Missabib. Neboukadnestar a changé des noms, ceux de Daniel et ses amis. C’est un vrai signe de propriété. Pierre, désormais, appartient au Seigneur, suite au témoignage de son frère ! Nathanaël, lui, interpellé par Philippe, est allé à Jésus qui l’a confondu par une parole de connaissance et la Loi qui régnait dans son cœur lui a permis de faire cette belle confession.
Nous devons aborder un dernier point très important. Jésus dit : « En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Le Seigneur nous renvoie à Genèse 28.12.13a et 17-18-19 qui sont très importants. Lisons-les
12 il (Jacob) eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle.
13 et voici, l’Eternel se tenait au-dessus d’elle
17 Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux !
18 Et Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l’huile sur son sommet.
19 Il donna à ce lieu le nom de Béthel ; mais la ville s’appelait auparavant Luz.
Dans ce passage de Genèse, nous constatons plusieurs choses :
--le ciel est ouvert et l’Eternel est accessible par cette échelle. Lors du baptême de Jésus les cieux se sont ouverts. Par la croix, ils ont été définitivement ouverts pour tous ceux qui croient en son œuvre.
--Cet endroit est appelé la maison de Dieu, Bethel, l’endroit où Dieu réside. Jésus est la véritable maison de Dieu car le Père est en Lui et Lui est dans le Père (Jn 14.10) Etant son corps, nous sommes aussi la maison de Dieu, la véritable Béthel ! Et aussi, nous l’habitons !
Le chapitre deux commence par « Trois jours après, (ou selon d’autres traductions : le troisième jour) il y eu des noces à Cana en Galilée » Trois jours après la rencontre avec Philippe et Nathanaël ; l’évangile s’ouvre ainsi par une semaine complète comptée presque jour par jour et aboutissant au miracle de Cana qui est la manifestation de la gloire de Jésus (2.11) On peut dire que nous avons, dans ce premier chapitre, en semence tout ce qui va être décrit dans cet évangile ! Récapitulons :
--Jésus est la Parole. La Parole est Dieu, Jésus est Dieu.
--La Parole, Jésus a tout fait, rien n’a été fait sans elle.
--Dans la Parole est la vie et la vie est la Lumière du monde.
--Cette Parole nous fait naître de Dieu.
--La Parole a été faite chair, Elle a tabernaclé au milieu des hommes.
--Jésus est le Fils unique venu du Père
--Jésus est Dieu le Fils unique qui est dans le sein du Père.
--Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
--Jésus baptise du Saint-Esprit. Il a ouvert les cieux.
--Jésus est le Messie du peuple juif….Et des païens qui croient en Lui.
--Jésus est celui dont décrit dans la Loi de Moïse et les prophètes
--Jésus est la véritable maison de Dieu.
--Jésus est le Fils de l’homme, les anges montent et descendent sur Lui. Le ciel ouvert !
Voilà quelques pistes de méditation sur ce premier chapitre de cet évangile, si riche des merveilles et trésors de Dieu pour l’homme. Nous irons sûrement plus loin ensemble dans cette méditation !
jcb
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