mardi 10 mars 2020

(4) disciple - (2) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

SUIVRE CHRIST PAR OPPOSITION A 
PRENDRE SA CROIX

                    Que Dieu puisse nous donner une vision spirituelle pour voir les multitudes qui prétendent suivre le Christ aujourd'hui. Si dans la foule nous devions sélectionner une des personnes qui le suivent et lui demander si elle suit vraiment le Seigneur, elle répondrait probablement oui. Si nous devions lui demander comment elle sait qu'elle suit le Christ, elle nous parlerait sûrement d'un moment où elle a prié la prière du pécheur et où elle a reçu le Christ. Ou elle parlerait de l'église qu'elle fréquente ou de sa connaissance dans les choses spirituelles, ou encore de son ministère particulier. Il est intéressant de voir que même si la plupart des chrétiens savent ne pas être sauvés par les œuvres, quand on les questionne, ils présentent néanmoins leur travail pour prouver qu'ils sont réellement en train de suivre le Seigneur.

                    Nous ne souhaitons certainement pas détourner qui que ce soit des tâches et des activités spirituelles. Pourtant nous maintenons qu'il est possible de suivre le Christ mais de ne pas être digne de Lui. Je ne suis pas trop intéressé par la capacité de quelqu'un à enseigner les Écritures, à assister fidèlement au culte, à témoigner, à construire des églises ou à afficher d'autres « évidences » extérieures du fait que l'on suit le Christ. Bien que tout cela soit admirable, je souhaite seulement savoir, avez-vous pris la Croix? Êtes-vous morts? Si vous allez à la Croix et que vous mourrez, alors il y a de l'espoir pour vous. Sans cela, vous êtes juste une personne religieuse de plus. Les gens feront n'importe quoi pour échapper à la mort sur une Croix - au besoin, ils adopteront même un style de vie religieux, moral, éthique, spirituel - à condition qu'ils en voient le bénéfice. Ils ne comprennent pas que Christ n'acceptera ceux qui Le suivent que s'ils ont d'abord pris leur Croix.

                     Même le terme « né de nouveau » implique une mort, et une re-naissance. Cela a-t-il été votre expérience ou est-ce juste un euphémisme pour « devenir religieux? » Certains proclament être passés par une expérience de « nouvelle naissance » alors qu'il est clair qu'ils ne sont pas morts du tout! Ils ont reçu un certain enseignement, ils ont prié une prière, ils ont fait du ménage dans leur vie jusqu'à un certain degré, et ont même fait quelques bonnes choses. Mais toute personne peut devenir religieuse et avoir une meilleure moralité. En parlant avec de telles personnes, vous espérez toucher le Seigneur par elles, mais vous revenez avec le sentiment de les avoir touchées elles, et non le Seigneur qu'elles prétendent représenter. Elles sont « bien vivantes », et leur vie propre est si manifeste que vous cherchez désespérément la vie de Christ en elles. Il semble n'y avoir que peu de place pour Jésus parce que le Moi demeure sur le trône, même au milieu de beaucoup de travail et de ministère spirituel. Ceci explique pourquoi beaucoup diront sincèrement au Seigneur qu'ils ont effectué beaucoup de travaux puissants en Son Nom, mais pour toute réponse ils auront « Retirez-vous de moi, je ne vous connais pas ». Comment est-ce possible?

                     Le Christ ne nous appelle pas A NETTOYER notre vie, mais à RENONCER à notre vie. Ainsi la question n'est pas de savoir si nous appartenons à la multitude qui suit le Christ, mais plutôt, avons-nous pris la Croix? Parce que c'est par cela qu'il faut commencer avant de suivre Christ.

PAS MOI, MAIS CHRIST

                    Qu'est-ce que la vie chrétienne? C'est moi en Christ, et c'est Christ en moi et par moi, faisant ce que je ne peux pas faire moi-même. « J'ai été crucifié avec le Christ. Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. » (Galates 2:20a). C'est le secret de la vie chrétienne. Ce n'est pas se retrousser les manches et lutter pour essayer de mieux faire - c'est réaliser que nous ne pouvons pas, cesser de faire, et Lui faire confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas. Notre problème est que nous pensons POUVOIR le faire. Si tout va bien, nous réalisons que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, et donc nous faisons confiance au Seigneur dans ce domaine; mais dans toutes les autres choses, nous demandons au Seigneur de nous aider à le faire nous-mêmes.

                     Imaginez la sottise de dire au Seigneur, « S'il te plaît, aide-moi à me sauver moi-même. Je travaillerai très dur et je ferai du mieux que je peux. Je prie que tu me rendes fort. » Si vous entendez quelqu'un prier de cette façon, normalement vous lui expliquerez que bien qu'il puisse prier avec sincérité, il prie par ignorance. Car nous ne sommes pas sauvés en faisant confiance au Christ pour nous aider à nous sauver nous-mêmes, mais en arrêtant d'essayer de nous sauver et en Lui faisant confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas faire. Une fois que nous réalisons que c'est par grâce, et non par les œuvres, il n'y a plus rien à faire si ce n'est de lever nos mains vers le ciel et de dire, « Seigneur Jésus, je ne peux pas me sauver moi-même - j'ai confiance en Toi pour cela! Je reçois le don de Dieu! Merci de m'avoir sauvé. » La prière pour demander de l'aide devient une louange à Dieu pour ce qu'Il a déjà accompli.

                    Mais ensuite que se passe-t-il? Nous continuons et essayons de mettre en pratique les enseignements du Christ avec nos propres forces humaines, énergie naturelle, et bonnes résolutions. Ce n'est pas le christianisme, c'est de la religion. Jésus n'est pas venu pour simplement nous dire comment vivre ou même nous montrer comment vivre. Il est venu pour être notre vie. Je vis dans l'union avec Lui, et Il vit dans l'union avec moi. L'Enseignant est un avec l'étudiant. Le Maître est un avec le disciple. Où et quand les deux deviennent-ils Un? À la Croix. C'est ce que dit précisément Galates 2:19. Et s'il vous plaît remarquez qu'il commence par, « J'ai été crucifié avec Christ. » Veuillez ne pas manquer ceci. Nous ne pouvons pas être ressuscités avec Lui à moins que nous soyons crucifiés avec lui. Je meurs pour permettre à Christ de vivre en moi. J'accepte la sentence de la Mort pour que je puisse avoir Sa Vie au lieu de la mienne. Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Autrement, une telle vie est complètement au-delà de mes forces, totalement hors d'atteinte.

                 Voyez-vous, le problème n'est pas mon impatience, mon ingratitude, ma fainéantise ou ma fierté. Ce ne sont que les symptômes du problème, malheureusement l'approche habituelle est de traiter les symptômes et de laisser intact le problème réel, les conditions qui ont causé les symptômes. Ou pour le dire d'une autre façon, nous coupons quelques feuilles de l'arbre, mais l'arbre, en lui-même, reste entier. Le problème n'est pas ce que je FAIS, mais ce que je SUIS! Je peux parvenir à changer ma conduite, mais je ne peux pas changer qui je suis. Le vrai progrès se produit quand j'admets que je suis le problème et que je demande à Dieu de mettre la hache à la racine! C'était la prédication de Jean Baptiste. « Attention: la hache est déjà sur le point d'attaquer les arbres à la racine. Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. » (Matthieu 3:10). Jésus utilise la hache, et la racine est la chose qui m'incite à recevoir ces sollicitations du Péché - Le Moi. Se contenter d'enlever le fruit gâté n'est pas suffisant. Dès que je me suis débarrassé de l'un d'entre eux, trois de plus apparaissent. Quand je me débarrasse de ces trois, dix en plus apparaissent. Mettez la hache à la racine et le problème du fruit est résolu. Mettez le pécheur à mort et le problème de ses péchés est aussi résolu. Pouvons-nous voir que le plus grand ennemi n'est pas quelque part « en dehors » de nous, mais juste ici, en nous. Comme quelqu'un a dit, nous avons vu l'ennemi, et c'est nous. Par conséquent, la Croix ne cherche pas à nous réformer, mais à nous transformer par la mort et la résurrection. Dieu nous guérit en nous retirant totalement de l'équation. Notre vieille vie est coupée et une nouvelle Graine commence à prendre racine et à produire le fruit spirituel.

                  Comment vivons-nous la Vie Chrétienne? Cela commence par prendre la Croix. Ensuite, seulement ensuite, nous pouvons Le suivre, parce que lorsque nous cessons de faire, Il commence à faire. Nous ne pouvons pas garder notre vie et avoir Sa Vie. Laquelle voulez-vous? Vous ne pouvez pas avoir la Sienne et garder la vôtre aussi. Mais c'est exactement ce que beaucoup veulent. Ils veulent aller au ciel, mais ils veulent également vivre sur terre comme bon leur semble. Ils veulent les bénédictions de Dieu, mais ils ne veulent pas faire trop de sacrifices. Ils veulent régner avec Lui, mais ils ne veulent pas souffrir avec Lui. Ils veulent suivre Sa volonté, mais seulement quand elle est conforme à leur volonté: sinon vous serez témoin d'un combat titanesque et vous les verrez s'apitoyer sur eux-mêmes. Ils acceptent avec avidité le message de la puissance, des bénédictions, de la vie éternelle, et des dons spirituels; mais ils rejettent les appels à l'abnégation, à la soumission, à la reddition et à la sanctification. Ils voient la vie chrétienne comme un buffet de nourriture dans lequel ils peuvent sélectionner et choisir ce qui les intéresse. Ils sont fermement installés aux commandes de leur propre vie et le Christ est là pour les assister dans leurs requêtes quand ils ont vraiment des soucis. Autrement ils agissent comme il leur plaît et suivent leurs propres pensées, se frayant leur propre chemin facile, pas très éloigné du Chemin Étroit, mais pas exactement dessus. Ceci explique leurs nombreuses défaites et erreurs alors qu'ils luttent pour être de bons chrétiens.

                    Reconnaissez-vous que le Christ n'est pas ici pour vous aider à devenir une meilleure personne, mais pour vous rendre si faible en vous-même et si malade de votre propre vie que vous ne pourrez rien faire. Peu importe si cette chose « que nous ne pouvons pas faire » est nous sauver nous-mêmes, contrôler notre tempérament, cohabiter avec les autres, élever nos enfants ou surmonter la convoitise. La réponse est identique. Après beaucoup de tentatives et de faillites nous réalisons enfin que nous ne pouvons pas, et ainsi nous nous attendons à la grâce de Dieu, Lui faisant confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas faire. De la même façon que le salut nous est offert par la foi et par grâce, et ne vient pas de nous-mêmes, ainsi en est-il de la Vie Chrétienne. La différence entre un chrétien défait et un chrétien victorieux est simplement ceci: le premier vit par sa propre puissance et demande de l'aide à Dieu quand il en a besoin, alors que le deuxième désespère de lui-même, renonce à sa vie, et fait confiance à Christ pour vivre à sa place, à tout moment. La Croix est la façon dont Dieu accomplit cette tâche de nous emmener à la fin de nous-mêmes. Ensuite nous pouvons dire, « pas moi, mais Christ. »

                    Nous abandonnons nos vies pour que nous puissions avoir Sa vie. Nous vivons la Vie Chrétienne de la même façon que nous entrons dans la Vie Chrétienne - en admettant notre incapacité à faire quoi que ce soit par nous-mêmes, et en plaçant notre confiance en Lui pour le faire par nous. D'abord, cela concerne notre salut. Ensuite, et pour le reste de notre vie, cela concerne la vie quotidienne et le fait de travailler à notre salut. Il y a un abîme entre demander à Christ de m'aider à le faire et Lui faire confiance pour le faire par moi. La différence est une question de succès et d'échec, de victoire et de défaite. Comment la plupart des chrétiens vivent-ils leur foi? Ils commencent par la grâce, mais retombent rapidement dans les œuvres. Ils voient Christ comme quelqu'un qui essaie de les aider à vivre, au lieu de voir Christ comme étant leur Vie. Ils ne sont pas morts, et plus ils essaient, plus ils sont frustrés. Quand finalement nous nous rendons compte que nous sommes appelés à prendre la Croix avant de commencer à Le suivre, nous voyons la démonstration de la sagesse de Dieu dans le fait que nous n'avons pas et n'aurons jamais en nous même ce qui est nécessaire. Jésus-Christ est le Seul capable de satisfaire Dieu. Nous ne pouvons simplement pas. Je ne suis bon que pour la mort. Par conséquent, non seulement j'accepterai Sa mort sur la Croix pour régler le problème de mon passé et de mon futur, mais je prendrai également ma propre Croix et je mourrai, pour qu'Il puisse vivre par moi dans le présent. Alors moi aussi, je serai agréable à Dieu dans toutes mes voies. N'ayant aucune vie par moi-même, mais seulement Sa Vie, et sa Résurrection.

à suivre.........

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samedi 7 mars 2020

(4) disciple - (1) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

« Et celui qui ne se charge pas de sa croix et ne Me suit pas n'est pas digne de Moi. » (Matthieu 10:38)

                   Êtes vous digne du Seigneur Jésus-Christ? Écoutez ce que le Seigneur dit ici. « Si vous ne prenez pas votre Croix et ne Me suivez pas, vous ne Me méritez pas.»

                    La question n'est pas simplement: suivons-nous le Christ? Le fond du problème est: avons-nous pris la Croix? Il y a un ordre dans cet appel à devenir des disciples de Jésus-Christ: d'abord nous devons prendre notre Croix; et seulement après, nous pouvons Le suivre. Ce n'est pas, « suivez Moi d'abord, et prenez votre Croix ensuite. » La Croix est l'étape numéro un. Prendre la Croix est la base pour suivre Christ, ce n'est pas quelque chose que nous sommes appelés à faire après plusieurs années. La « Vie chrétienne plus profonde » comme on l'appelle est en réalité la Vie Chrétienne normale. Toute chose moindre est anormale. La Vie Chrétienne n'a pas de plus grande profondeur que ce que Dieu attend de chacun d'entre nous dès le début. Si nous allons « plus profondément » c'est seulement parce que jusqu'ici, nous ne sommes pas allés très loin. Nous devons prendre notre Croix et suivre Jésus.

                    Si je dois prendre la Croix, cela ne signifie pas seulement que je dois avoir la volonté de mourir, mais ma mort actuelle. La Croix n'est pas théorique mais très réelle. Être disposé à mourir c'est bien, mais mourir réellement et revenir à la vie c'est encore mieux. Prendre la Croix aujourd'hui c'est accepter la sentence de mort aujourd'hui. C'est le début de la fin de ma vie. La Croix ne m'affaiblit pas simplement, elle me détruit. Certains croient que tout va bien parce qu'ils sont disposés à mourir pour leur foi. Mais ce n'est pas suffisamment bien pour Jésus-Christ. Beaucoup d'activistes religieux radicaux attachent sur eux des explosifs et font sauter des personnes innocentes et des bâtiments à cause de leur foi. Il est clair qu'ils sont trompés par un faux sens du devoir - pourtant ils sont davantage consacrés à leur religion que leurs vis-à-vis chrétiens ne le sont à leur Seigneur. La foi ce n'est pas suivre Christ et ensuite mourir, mais mourir et ensuite suivre Christ. Les demandes du Christ dépassent ici, et de loin, celles des autres religions. Le Christ nous demande de mourir, et ensuite de Le suivre.

                    Certains diront, « je suis disposé à mourir maintenant que je t'ai suivi. » La personne qui connaît la Croix dit, « je suis prêt à te suivre maintenant que je suis morte. » Pourquoi est-ce si important? Parce que Jésus sait qu'aucun être humain n'est assez qualifié pour Le suivre avant qu'il ne soit d'abord mort. Jésus sait qu'un homme ne peut pas vivre tant qu'il n'est pas mort et ramené à nouveau à la vie. Il nous demande donc de mourir tout de suite, pour qu'Il puisse nous ressusciter des morts par Son Esprit qui habite en nous et nous placer immédiatement sur le bon chemin.

UNE EXPÉRIENCE COMMUNE

                    Quelle est l'expérience de beaucoup de chrétiens? On leur enseigne à venir vers le Seigneur simplement comme ils sont, tout de suite, et Lui permettre de les sauver. Ensuite on leur enseigne à lire la Bible, à prier, à assister au culte, à payer la dîme, et à être des témoins de Christ. Mais assez étonnamment, il est très difficile pour eux d'abandonner le péché. Même après beaucoup d'années de fidélité dans les activités, ils sont nombreux à lutter encore avec des péchés récurrents. Ou s'ils sont capables avec leur force, leur volonté ou leur énergie de laisser de côté les péchés extérieurs, ils sont apparemment impuissants pour surmonter leur propre état intérieur. Fierté, médisance, jalousie, propre justice, intolérance - beaucoup de saints luttent avec ces choses pendant de nombreuses années après avoir commencé à suivre le Seigneur, même s'ils ont abandonné leurs plus grands péchés « physiques ». Et si nous regardons de suffisamment près, nous constaterons parfois que même ces « péchés évidents de la chair » sont encore présents, souvent contre leur volonté et malgré beaucoup de tentatives pour abandonner leurs convoitises. En fait ils ne peuvent pas les surmonter. En un mot, bien qu'il y ait des changements positifs, la Vie du Chrétien est fréquemment faite de hauts et de bas, de quelques victoires parmi de très nombreuses défaites, d'un cycle d'essais et de défaites, d'essais à nouveau, de lutte continue contre le péché.

                    Quand un chrétien, qui est dans une telle situation, cherche conseil, on lui dit simplement de retrousser ses manches encore une fois et de redoubler d'efforts dans la prière, l'étude de la Bible, et l'assistance à l'église. Ils sont encouragés à confesser leurs péchés et à continuer d'essayer. Un nouveau livre leur promet de leur donner le secret de la Vie Chrétienne, ils lisent ardemment le livre et en mettent la partie en pratique pendant un certain temps, mais cela non plus ne fournit pas une solution à long terme à leur état chronique. Ou peut-être est-ce un nouvel enseignement ou une église différente. Peut-être une nouvelle emphase sur un enseignement particulier que ce soit le combat spirituel, la prière ou la louange. Si c'est le jeûne qui est pris comme étant la réponse, alors ils jeûneront, mais les résultats ne seront pas durables. Ils peuvent même entendre un message sur le renoncement à soi-même et exprimer leur approbation. Ils décident de mourir et de se renier eux-même. Mais plus ils essayent de mourir, plus ils deviennent vivants.

                      Cela a été mon expérience pendant des années. J'ai prié pour la première fois le Seigneur à l'âge de huit ans, et j'ai ensuite essayé de vivre une vie chrétienne par mes propres efforts. Je me rappelle d'une anecdote alors que je n'étais qu'un garçon de treize ans. J'étais résolu à aller à l'école et à vivre sans pécher toute la journée. Vous pensez qu'une telle tâche était comparativement assez facile pour un jeune garçon, mais je me suis retrouvé à pécher même avant que l'école ait commencé! Mes pensées, mes mots, mes actions, tout s'est mis contre moi pour me condamner. À la fin de la journée je ne pouvais que prier pour le pardon de mes péchés et prendre la résolution de faire mieux le lendemain. Pourtant je retombais à nouveau. Alors que j'étais sûr que la victoire était mienne, je tombais - et il n'était même pas encore neuf heures! Arrivé au déjeuner j'avais abandonné, et le soir je confessais à nouveau mes péchés et je décidais de faire mieux le jour suivant. Au cours des années, j'ai conseillé et prié avec assez de chrétiens pour savoir que mon expérience n'est ni unique, ni peu courante, et qu'elle est commune aux saints de tous les âges et milieux.

                    Quel est le problème? C'est simplement ceci: nous essayons de suivre avant que nous ne soyons morts. Il est malheureux qu'après de nombreuses années de service, le Seigneur doive encore nous appeler à retourner à la Croix, pourtant c'est précisément ici que nous aurions dû commencer. Bien que nous devions encourager les gens à venir au Seigneur tels qu'ils sont et Lui faire confiance pour les sauver, nous devons également leur enseigner qu'ils doivent évaluer le coût et prendre la Croix: autrement ils ne sont pas dignes de Jésus! Dieu ne peut pas nous remplir avant qu'Il ne nous vide. La Croix est l'endroit où nous sommes vidés pour qu'Il puisse remplir. Malheureusement, le salut tel qu'il est prêché aujourd'hui n'a pas pour résultat la mort, mais comme conséquence « un évanouissement ». Il y a une joie exubérante et « une expérience proche de la mort » une reddition symbolique, mais ce n'est pas la vraie mort. Le converti change simplement sa conduite, verse quelques larmes, pourtant il reste toujours en vie. Le comportement extérieur peut être différent, mais pourtant il n'est pas mort. Il commence par suivre le Seigneur et par remplir sa vie d'activités spirituelles, mais ses nombreuses défaites et ses imperfections prouvent qu'il y a quelque chose qui manque dans son expérience. Qu'est-ce? Il ne connaît la Croix que comme une chose sur laquelle Jésus est mort pour lui. La Croix ne représente pas sa propre mort, mais la mort de son Seigneur. Elle est rarement présentée autrement que comme un moyen d'expiation et de pardon de ses péchés. Peu réalisent que c'est le moyen par lequel nous entrons dans la vie chrétienne et nous la vivons.

à suivre.....

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lundi 2 mars 2020

(3) disciple - LA BENEDICTION ET LE BRISEMENT par Chip Brogden

« Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, Il le brisa et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils Le reconnurent. » (Luc 24:30-31)

                    Il y a une vérité très simple qui est mise en évidence dans cette rencontre après la résurrection. La voyez-vous?

                Je ne connais pas un seul chrétien qui ne souhaite pas la bénédiction du Seigneur. Nous désirons et recherchons tous sincèrement la bénédiction de Dieu dans nos vies. Nous voulons que le Seigneur bénisse notre vie spirituelle, notre vie à la maison, nos finances, nos églises et nos ministères. Y a-t-il quelque chose de mal dans tout cela? Bien sûr que non. Mais il est vrai que nous ne recevons pas toujours ce que nous demandons.

                    Que signifie être béni? Pour bien des gens, je crois, la preuve que Dieu a béni une personne est qu'elle jouit d'une bonne santé, qu'elle prospère financièrement, qu'elle est heureuse d'une façon générale et bien dans sa peau.

                   J'aimerai attirer votre attention sur le fait que Jésus bénit quelque chose qu'Il brise ensuite. La bénédiction a pour résultat le brisement. La prière pour « plus » a pour résultat « moins ». La demande pour « l'augmentation » a pour résultat la « diminution ». La prière pour la bénédiction a pour résultat le brisement.

                    Veux-tu être une bénédiction pour les autres ou un fardeau? La plupart des chrétiens répondraient qu'ils veulent être une bénédiction pour les autres. Alors Dieu les bénit et les brise ensuite.

                    Que se passe-t-il ici? Exprimé simplement, la bénédiction du Seigneur consiste à être réduit à Christ. Qui est béni? Pas celui qui est riche en esprit, mais celui qui est pauvre en esprit. Les pauvres en esprit possèdent le Royaume. Ceux qui sont brisés sont bénis, et ceux qui sont bénis sont brisés.

                   Le cri du cœur d'un disciple est « plus de Jésus. » Comment recevons-nous plus de Jésus? En ayant moins de nous-même. Avec moins de moi, il y a plus de Lui. Alors que je diminue, Il grandit. C'est là ce que signifie être béni.

                     Un frère dans le Seigneur m'a raconté cette expérience. Alors qu'il regardait la télévision il est tombé sur une chaîne où une femme criait, «Grandir! Grandir! Dieu veut vous faire grandir, vous et tout ce que vous avez! » Ce frère m'a dit qu'alors il est tombé de sa chaise en riant, en disant: « Diminue, Diminue! Continue de me diminuer Seigneur, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que Toi! » Mes amis, quand nous comprenons ce que sont la bénédiction et le brisement alors nous pouvons aussi répondre de la même manière. Ce que j'aime dans ce témoignage, c'est que ce frère RIAIT alors qu'il rejetait « l'augmentation » et acceptait la « diminution ». Voila ce que signifie prendre notre Croix.

                    Nous demandons à « grandir » mais Dieu nous a déjà (temps passé) bénis de « toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes » (Éphésiens 1:3). Nous avons déjà les bénédictions. Ce qui nous manque c'est le brisement. Nous voulons les bénédictions sans le brisement. Mais ce n'est pas que nous ayons besoin de plus du Seigneur, car nous L'avons déjà complètement; nous avons juste besoin de moins de toutes les autres choses.

                     Après que Jésus ait béni le pain, Il l'a brisé, et le leur a donné, puis leurs yeux se sont ouverts et ils l'ont vu. Jusqu'à ce que nous ayons la bénédiction et le brisement, nos yeux resteront clos. La bénédiction seule n'ouvre pas nos yeux. En fait, la bénédiction seule tend à nous fermer les yeux. Nous n'apprenons pas à Le connaître mieux dans la bénédiction, mais dans le brisement. Alors, tout ce que nous avons déjà en Lui nous sera révélé. Nos yeux seront ouverts et nous verrons qu'Il a été là tout ce temps.

                    Voulez-vous Le voir? Voulez-vous le voir pour Qui Il est? Voulez-vous aller plus loin? Voulez-vous que vos yeux s'ouvrent? Embrassez la bénédiction ET le brisement; recevez les deux. Si vous êtes un roseau brisé ou une citerne cassée, c'est parce que vous progressez.

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jeudi 27 février 2020

(2) Disciple - ENTREZ DANS LE ROYAUME par Chip Brogden

« Quelqu'un lui dit: Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés? Il leur répondit: Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas... Car la porte est étroite, et le chemin qui mène à la vie est étroit, et peu le trouveront. » (Luc 13:23,24; Matthieu 7:14)

                   Nous vivons des temps de « salut facile ». Vu le fonctionnement de l'Église d'aujourd'hui, il est très facile d'être sauvé. Tout ce que nous avons à faire est de se confesser, de répéter une prière, de prendre une décision ou de répondre à un appel à s'avancer. De plus, chaque jour, nous entendons des rapports nous informant que des centaines ou des milliers de personnes « sont sauvées » lors des croisades et des réunions d'évangélisation à travers le monde. On nous dit de nous préparer à une grande moisson d'âmes dans ces derniers jours précédant le retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

                    Puisqu'il est facile de devenir chrétien, il est encore plus facile de le rester. Tant que nous ne renions pas notre confession initiale, nous croyons, donc tout va bien. Nous sommes Chrétiens dès que nous avons « prié la prière », surtout si nous assistons aux activités officielles de l'église locale, si nous lisons la Bible, témoignons, donnons la dîme et obéissons aux Dix Commandements. Mais on nous dit que ces choses n'ont rien à voir avec le salut, puisque étant entrés, nous sommes sauvés et en sécurité. Selon ce que l'on nous a enseigné, devenir un chrétien est la chose la plus facile au monde, et une fois notre nom présent dans le registre de l'église, il est difficile, sinon impossible, de l'en effacer.

                     Nous ne discutons pas au sujet d'avoir le salut et ensuite de le perdre - nous nous demandons toutefois si ces « croyants faciles » ont un jour trouvé le vrai salut. C'est une question fondamentale et d'importance éternelle. Par contraste avec les conditions faciles qui existent de nos jours, Jésus nous dit avec franchise que peu seront sauvés et que peu trouveront la vie. Quand nous lisons ce que Jésus lui-même a à nous dire, nous en arrivons à la conclusion que certains, dans la Religion Organisée, sont coupables de vouloir transformer la porte étroite et le chemin étroit en une porte large et un chemin large. Nous sommes devenus d'excellents vendeurs et nous savons employer des arguments persuasifs. Nous sommes devenus habiles pour défendre nos points de vue. Nous sommes forts pour manipuler les émotions des autres. Ceux qui savent y faire peuvent mener beaucoup de gens au Seigneur, du moins extérieurement.

                    Il nous incombe de retourner à ce que le Seigneur nous dit, et nous croyons avoir trouvé au moins sept passages dans les Écritures (en plus des deux citées ci-dessus) qui semblent indiquer que le chemin vers la Vie est loin d'être facile. Lorsque nous serons parvenus à la conclusion de notre étude, nous comprendrons pourquoi Jésus dit que peu de personnes peuvent entrer dans le Royaume. En premier lieu, le Royaume est plus profond que ce que l'on nous a enseigné. Deuxièmement, le Chemin qui nous mène dans le Royaume est plus étroit que ce que l'on nous a enseigné. Par la grâce de Dieu, demandons au Seigneur de nous éclairer de sorte que nous ne continuions pas à tromper ou à être trompés.

1. À MOINS QUE VOUS NE NAISSIEZ DE NOUVEAU, 
VOUS NE POUVEZ ENTRER.

« Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu... si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3:3,5)

                     Nous connaissons bien ces versets, mais nous ne sommes pas aussi familiers avec leur sens réel. Pour le dire simplement, naître de nouveau n'est pas le but, mais la première étape vers le but: le but est le Royaume de Dieu. Nous pourrions l'énoncer ainsi: la porte étroite n'est pas le but, mais c'est la première chose que nous devons traverser afin d'entrer sur le chemin étroit. Notre but, et celui de Dieu, n'est pas la porte sinon nous n'aurions pas besoin d'un chemin. Bien que nous commencions notre voyage en franchissant la porte, le but est à l'extrémité du chemin, et non au début du chemin. Alors quel est le but?

                     « C'est la volonté de Dieu que tous les hommes soient sauvés [porte étroite] et parviennent à la connaissance de la vérité [chemin étroit] (1 Timothée 2:4). » Nous voyons ici une seule volonté de Dieu qui comprend deux expressions - une porte et un chemin. Nous entrons par la porte d'un seul coup (nouvelle naissance), mais nous marchons le long du chemin le reste de notre vie sur terre. Nous sommes sauvés en un instant, mais nous parvenons à la pleine connaissance (epignosis) de Christ avec le temps. Ainsi Jean 3:3 ne nous parle pas de notre fin, mais de notre commencement. La naissance est le début de la vie, pas le but de la vie. Le but en vue ici n'est pas la nouvelle naissance, mais plutôt l'entrée dans le Royaume. Jésus ne dit pas simplement, « vous devez naître de nouveau. » S'Il l'avait fait, nous aurions raison en disant que ça s'arrête ici. Mais Jésus dit, « à moins que vous ne naissiez de nouveau, vous ne pouvez voir ou entrer dans le Royaume de Dieu. » Il est clair que le Royaume est l'endroit dans lequel nous essayons d'entrer, la nouvelle naissance en est la porte, et la destination finale du Royaume de Dieu est à l'extrémité du chemin.

                     Alors quel est le Royaume de Dieu? Exprimé simplement, c'est l'endroit où le Christ a la prééminence en tant que « Tout et en Tous ». C'est là où nous Le contemplons dans toute Sa plénitude. Pour commencer, cette prééminence se trouve à l'intérieur du simple disciple, puis de façon un peu plus visible dans l'Église, enfin elle se manifeste extérieurement dans toute la Création. C'est pourquoi nous attachons beaucoup d'importance à la notion de disciple, parce que plus le disciple va loin, plus l'Église va loin. Jésus n'a pas établi Son Église avant d'avoir choisi Ses Disciples.

                    Ce qui est généralement prêché sous le nom de « plein Évangile » devrait plus justement s'intituler « cinquante pour cent de l'Évangile. » Nous mettons une telle emphase sur la porte, sur l'accès initial au Seigneur, mais nous mentionnons à peine l'autre moitié de l'équation, le Royaume et l'intention finale de Dieu. Pire encore, nous invitons des pécheurs à venir au Christ pour combler leurs propres besoins personnels (par exemple, pour Lui remettre tous leurs fardeaux, etc.). En conséquence, la majeure partie de ces personnes ne font que s'asseoir à l'intérieur de la porte, proclamant être sauvées, sans jamais entrer dans le Royaume, ni venir à la pleine connaissance de la Vérité, et ne démontrant jamais la prééminence de Christ sur le péché, le Moi, et sur Satan.

2. UNE CONFESSION APPROPRIÉE N'EST 
PAS SUFFISANTE.

« Ceux qui me disent « Seigneur, Seigneur » n'entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de Mon Père dans les cieux. » (Matthieu 7:21)

                    Nous avons commencé en disant que le chemin est non seulement plus étroit que ce qui nous a été enseigné, mais que le Royaume est aussi plus profond que ce qui nous a été enseigné. Pour certains, le Royaume de Dieu (aussi connu sous le nom de Royaume des Cieux (1) est un endroit où vont les chrétiens après leur mort. En attendant, nous sommes censés tenir ferme dans notre foi comme nous le pouvons, et si nous persévérons, alors nous entrerons dans le Royaume des Cieux quand nous quitterons cette terre. C'est une erreur. Même si être absent de notre corps signifie être présent auprès du Seigneur, et même s'il y a un endroit appelé « ciel », le Royaume de Dieu n'est pas en haut dans le ciel, ni même quelque part dans le futur. Le Royaume de Dieu est « maintenant », « est arrivé », « est parmi vous », « est en vous. »

                    Nous le disons donc encore une fois: le Royaume de Dieu est là où le Christ a la prééminence en tant que Tout en Tous, en commençant par le simple disciple, puis l'Église, et finalement, toute la Création. « Que Ton Royaume vienne... sur la terre comme il est dans le ciel. » Évidemment, le Royaume devrait inclure le ciel, mais ce n'est pas le ciel. Jésus nous dit de ne pas rechercher un Royaume extérieur ou un Royaume politique ou un Royaume terrestre. « Mon Royaume n'est pas de ce monde... le Royaume de Dieu est en vous. » Jésus a levé Ses yeux vers le ciel quand il a prié en Jean 17, pourtant Il dit que le Royaume est déjà en vous. Nous pouvons lever les yeux pour regarder le ciel, mais nous regardons à l'intérieur pour voir le Royaume. Quand un chrétien meurt, lui ou elle ne voyage pas vers un ciel qui serait en lui, ni ne se met à vivre dans un ciel qui serait à l'intérieur des autres croyants. Ainsi, entrer dans le Royaume de Dieu signifie bien plus que d'aller au ciel quand nous mourons.

                    « Ceux qui me disent « Seigneur, Seigneur » n'entreront pas tous dans le Royaume des cieux » Dirons-nous que la confession est sans importance ou inutile? Loin de là! « Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue confessera hautement Dieu » (Romains 14:11). Cependant, même si « chaque langue confessera » tôt ou tard, il n'en reste pas moins vrai que « ce ne sont pas tous ceux qui me disent « Seigneur, Seigneur » qui entreront dans le Royaume. » Et pourtant il est très difficile de trouver une personne religieuse qui ne prétende pas suivre le Christ et qui ne dise, « Seigneur, Seigneur ». Néanmoins, ils n'entreront pas en disant simplement « Seigneur, Seigneur ». Le texte va plus loin en disant que certains peuvent faire des signes et des miracles au Nom de Jésus, mais le Seigneur ne les connaît même pas! Évidemment cela pose un sérieux problème.

                     Nous ne pouvons pas rendre le chemin étroit plus étroit qu'il ne l'est déjà, mais nous pouvons certainement tromper des personnes en leur faisant croire qu'il est plus large qu'il ne l'est vraiment. Nous n'osons pas le rendre trop difficile, mais nous devrions trembler à l'idée de le rendre trop facile. C'est pourquoi cette parole doit être dite. Rappelez-vous, nous n'affirmons rien pour notre propre gloire, nous ne prétendons pas détenir un secret caché que d'autres n'auraient pas, ni établir un système par lequel nous puissions juger de la destinée éternelle des autres. Nous attirons simplement l'attention sur les propres paroles de Jésus. Il dit que peu seront sauvés; beaucoup essayeront d'entrer mais ne le pourront pas; peu entreront par la porte et marcheront sur le chemin afin de trouver la vie. Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.

(1) Une comparaison des termes « Royaume des cieux » et « Royaume de Dieu » montre que ce que Matthieu appelle le « Royaume des cieux » est appelé par les autres auteurs des Évangiles « Royaume de Dieu ». Puisque les paraboles employées par Matthieu pour décrire « le Royaume des cieux », sont également employées pour décrire « le Royaume de Dieu» de Marc et de Luc, il n'y a aucune base scripturale pour enseigner que ce sont deux idées séparées. Comparez Matthieu 13 à Marc 4 et Luc 8, pour avoir un exemple clair.

 3. À MOINS QUE VOUS NE DEVENIEZ COMME 
UN ENFANT, VOUS NE POUVEZ ENTRER.

« Les disciples étant venus à Jésus voulurent savoir, qui est le plus grand dans le Royaume des Cieux? Ainsi Jésus appela un petit enfant et le fit se tenir au milieu d'eux. Et alors Il dit, je vous le dis en vérité, à moins que vous ne changiez et ne deveniez comme ce petit enfant, vous n'entrerez jamais dans le Royaume des Cieux. Ainsi le plus grand dans le Royaume des Cieux est celui qui s'humilie comme cet enfant. » (Matthieu 18:1-4)

                    Les disciples ont voulu savoir qui serait le plus grand dans le Royaume. En réalité, ils demandaient, « qui de nous est le plus grand? » A travers leur question nous voyons qu'ils se dirigent déjà dans la mauvaise direction. Ils se voient déjà comme leaders, rois, seigneurs ou chefs à l'intérieur de ce Royaume. Mais Jésus semble dire « pourquoi supposez-vous que vous soyez même déjà entrés dans le Royaume? À moins que vous ne changiez pour devenir comme cet enfant, vous ne pouvez même pas y entrer, alors comment pouvez-vous prétendre être les plus grands? » L'orgueil est une grande pierre d'achoppement. Les personnes fières ne peuvent pas entrer dans le Royaume de Dieu. Elles ne peuvent pas renoncer à leur propre prééminence au profit de la Sienne.

                  Jésus n'avait pas besoin d'appeler un enfant pour faire Sa remarque. Il aurait juste pu dire, « humiliez-vous comme un enfant. » Mais non. Il y a donc une signification liée à l'appel de cet enfant et au fait qu'il se tient debout au milieu d'eux. C'est seulement après que Jésus a donné cette parole, « devenez comme cet enfant ou vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume. » Alors, pourquoi a t-Il fait cela? Jésus a appelé l'enfant, et l'enfant a répondu à Jésus. Il n'y a eu aucune interrogation de sa part comme, « que me veux-tu? » ou « qui êtes-vous? » Jésus l'a fait se tenir au milieu d'eux, et à nouveau, l'enfant s'y est conformé. Nous ne l'entendons pas dire, « pourquoi? » ou « qu'allez-vous faire maintenant? » ou « je n'ai pas le temps de rester ici, je veux aller jouer. »

                    Le Seigneur a donné deux instructions simples à l'enfant, « viens ici » et « tiens-toi ici ». Il y aurait encore beaucoup à dire sur le fait d'être avec le Seigneur et de se tenir tranquille auprès de Lui, mais nous ne discuterons pas de cela maintenant. Notre point est simplement celui-ci: l'enfant a fait ce qu'on lui a dit. Silencieux, doux, abandonné, obéissant. C'est très simple, dit Jésus. Les personnes les plus grandes dans le Royaume sont celles qui font ce que je leur demande, sans douter. Ce n'est qu'en vieillissant que nous commençons à tout remettre en question. Pour entrer dans ce Royaume, nous devons reconnaître qu'on y trouve de la place que pour une tête, une seule prééminence, un seul roi, un seul Seigneur. Nous sommes des disciples et non des maîtres. Nous pouvons lutter et remettre en cause Ses voies envers nous, mais si nous progressons sur le Chemin, nous apprendrons un jour que la meilleure façon d'agir est de fléchir le genou et de dire, « Oui, Seigneur. »

                 Nous attendons de Jésus qu'Il nous donne des instructions et de grands commandements: « Allez par le monde et proclamez l'Évangile à plein temps » ou « levez-vous et remplissez le ministère d'apôtre » ou « je t'ai oint pour être un prophète pour les nations. » Mais si nous ne pouvons pas entendre et obéir dans les petites choses, comment pouvons-nous nous attendre à ce qu'Il nous conduise dans de plus grandes choses?

4. À MOINS QUE VOUS NE SOYEZ PARFAITEMENT JUSTES EXTÉRIEUREMENT, ET INTÉRIEUREMENT, VOUS NE 
POUVEZ PAS ENTRER.

« Je vous le dis en vérité, à moins que votre justice ne surpasse celle des Pharisiens et des scribes, en aucune façon vous n'entrerez dans le Royaume des cieux. » (Matthieu 5:20)

                    Nous savons d'après les Écritures et les écrits historiques que les pharisiens étaient la secte la plus stricte du judaïsme. Ces personnes religieuses étaient zélées, au point même de donner à Dieu un dixième de toutes leurs herbes. C'était un pharisien qui priait en lui-même, « je te remercie Dieu de ce que je ne suis pas comme les autres... car je jeûne deux fois par semaine et donne un dixième de toutes mes possessions. » Ce sont les pharisiens qui ont fait arrêter Jésus pour le livrer à Pilate afin qu'il soit crucifié - tout en étant persuadés que ce qu'ils faisaient était bien. Avant de rencontrer le Seigneur Jésus, Saul observait leurs traditions en tant que membre de ce groupe d'élite et il a mené une persécution fanatique contre les chrétiens, pensant faire ainsi son devoir envers Dieu. Regardant à ses expériences religieuses, Paul se disait « irréprochable » par rapport à la loi.

                     Selon la norme humaine, il n'y a personne de plus saint ou juste qu'un pharisien. Ainsi quand Jésus dit à un de Ses disciples que sa justice doit surpasser celle des pharisiens, il s'agit pratiquement d'un but impossible et idéaliste. Ce serait comme s'attendre à ce que chacun ait des capacités sportives qui surpassent celles de Michael Jordan. Nous ne pouvons même pas approcher la norme extérieure que les pharisiens représentent, et encore moins la perfection intérieure que Jésus demande, et qui caractérisera celle de Ses disciples.

                 Il est étonnant de voir le nombre de personnes qui, même aujourd'hui, essaient encore de plaire à Dieu par leurs propres forces avec des œuvres extérieures. Elles se parent de leur assistance à toutes les réunions, de leur consécration au ministère, et de leurs dons. Inconsciemment ou pas, elles croient que Dieu les bénira en raison de leurs œuvres. Voyez ce couple qui m'a dit un jour que tout en n'étant pas d'accord avec ce que l'église faisait de leur argent, ils continuaient de donner leur dîme parce qu'ils ne voulaient pas perdre la « bénédiction » de Dieu sur leurs finances. C'est la logique des pharisiens aveuglés par leur propre justice. On pourrait croire qu'un soutien aussi inébranlable aux choses religieuses est agréable à Dieu, mais Jésus dit que cela ne sert à rien par rapport au Royaume.

                    Jésus nous mène sur un chemin impossible et demande que notre justice ne soit pas qu'extérieure, mais aussi intérieure. Commencez-vous à comprendre pourquoi peu sont capables de suivre ce chemin étroit? Le mot traduit par « étroit » signifie « difficile à traverser en raison de nombreux obstacles ». Je constate de plus en plus que c'est Jésus Lui-même qui met ces obstacles devant nous. Et voici un des plus grands obstacles - comment avoir une justice qui excède celle d'un pharisien, mais qui ne fait pas de moi un pharisien. Quel dilemme!

5. SANS BEAUCOUP DE TRIBULATIONS, VOUS 
NE POUVEZ PAS ENTRER.

« [Paul et Barnabas] fortifiant les esprits des disciples et les encourageant à continuer dans la foi, et leur disant que c'est par beaucoup de tribulations que nous devons entrer dans le Royaume de Dieu. » (Actes 14:22)

                    Ceci ne sonne pas comme quelque chose qui pourrait soutenir et encourager de jeunes disciples. Si Paul et Barnabas apportaient ce message à certaines églises, ils ne seraient pas invités à nouveau. Notre idée de la victoire est d'éviter les tribulations et non de les traverser. Nous ne faisons certainement pas le lien entre « entrer dans le Royaume » et « passer par des tribulations ». Nous pensons que la victoire consiste à éliminer toute tribulation. Rien ne peut être aussi éloigné de la vérité.

                    Afin d'entrer dans le Royaume, il doit y avoir une augmentation de Christ et une diminution du Moi. C'est un processus continu, et c'est par lui que nous pouvons juger de l'endroit du chemin auquel nous sommes parvenus. Mais comment le Moi est-il diminué? Ce n'est pas en répétant plusieurs fois, « je dois mourir. Je dois diminuer. Je dois prendre ma croix. » Plus nous essayons de diminuer, plus nous grandissons. Toute l'attention que nous donnons à nous-même ne sert qu'à fortifier notre Ego. Quelle est la réponse? La réponse est dans nos épreuves et dans nos difficultés. Elles sont suffisantes pour nous diminuer. Il n'y a rien d'autre à faire que de les attendre et de les considérer comme des opportunités qui nous sont données pour diminuer le Moi et faire grandir Christ.

                    Il y en a qui désirent la plénitude de la connaissance de Christ et qui veulent avancer sur le chemin étroit. Mais ils résistent à la discipline de Dieu qui a pour but de les faire avancer toujours plus loin sur le chemin et plus près de Christ. D'un côté, ils veulent plus de Dieu, mais de l'autre ils refusent d'expérimenter ce qui est nécessaire pour voir Dieu. De cette façon, ils repoussent à plus tard l’œuvre de la Croix. Ils trouvent leurs circonstances insupportables, murmurent, se plaignent et résistent à tout ce qui contrarie leur petit confort. Après dix, vingt ou même trente ans de discipline divine, ils sont toujours aussi entêtés et stupides.

                    Quelques-uns n'ont aucune connaissance profonde de Dieu parce qu'ils ne vivent pas leurs circonstances de vie profondément. Leur vie est relativement facile. Même ce que nous considérons comme des épreuves importantes ne sont en réalité que « légères » aux yeux de l'apôtre Paul. Voici un homme dont les circonstances de vie ont été difficiles. La biographie de cet homme révèle qu'il a eu une vie des plus dures, à la fois avant et après avoir connu le Seigneur. Si nous désirons la facilité et le confort, alors oublions la profondeur. Le Seigneur Jésus est un « homme de douleurs et habitué à la souffrance ». Il est préférable de s'ajuster à la Parole de Dieu et de réaliser que nous devons entrer dans le Royaume par diverses tribulations. Si nous voulons régner avec Lui, nous devons souffrir avec Lui.

 6. L' INCRÉDULITÉ ET LA DÉSOBÉISSANCE SONT 
SUFFISANTS POUR VOUS DISQUALIFIER.

« Ainsi nous voyons qu'ils ne purent pas entrer en raison de leur incrédulité... Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance. » (Hébreux 3:19; 4:6)

                    Les personnes visées ici sont les Hébreux, la plupart d'entre elles sont mortes dans le désert entre l’Égypte, (représentant l'esclavage du péché) et la terre promise (représentant le Royaume de Dieu). Dans 1 Corinthiens 10:1-11, Paul dit qu'elles ont TOUTES été délivrées, elles ont TOUTES traversé la mer, elles ont TOUTES mangé de la manne, ont TOUTES mangé de la viande et ont TOUTES bu l'eau du rocher, qui est le Christ. Malgré cela elles n'étaient pas agréables à Dieu et elles ont été détruites dans le désert. On nous dit deux fois que ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemple. Pourquoi ont-elles été détruites? En raison de leur désobéissance. Le peuple n'a jamais vécu ce que Dieu lui avait destiné. Il a manqué la plénitude.

                    En entendant ce passage, beaucoup se posent des questions sur leur rapport avec Dieu, ce qui est tout à fait légitime. On leur a enseigné que parce que Dieu les a fait sortir hors d’Égypte, nourris de la manne et leur a donné l'eau, maintenant ils sont libérés et peuvent faire ce qu'ils veulent. A nouveau, nous ne remettons pas en question la condition intérieure de quiconque devant Dieu. Cela n'est pas nécessaire. Notre propre cœur nous convaincra ou nous condamnera. Si nous sommes sur le chemin nous le savons; et si nous n'y sommes pas, au fond de nous, nous le savons aussi.

                    Ce que nous essayons de démontrer, c'est que la question de la Vie en nous aujourd'hui n'est pas basée sur une confession qui a été faite il y a des années, des mois, des semaines ou il y a des jours. Elle n'est pas basée sur les œuvres puissantes effectuées au Nom de Jésus. Elle n'est pas basée sur les dons spirituels ou les expériences. Elle n'est certainement pas basée sur l'adhésion ou l'assistance à l'église. La VIE en nous aujourd'hui est immédiatement et directement liée au fait de demeurer en Christ! Cette action de demeurer est une chose continuelle, et le résultat de demeurer en continu produira (et non pas « pourrait produire ») du fruit. Sans fruit, nous ne pouvons pas du tout prétendre demeurer en LUI.

                 Le souci premier des Hébreux était de sortir de l’Égypte, mais le souci de Dieu était de les faire entrer dans la terre promise. Il était relativement simple de les faire sortir de l’Égypte, mais seulement deux hommes sur plusieurs millions ont atteint le but de Dieu et ont traversé le Jourdain. Je pense que le problème est le suivant: nous avons comme but final d'« aller au ciel quand nous mourons », alors que le but final de Christ pour nous est d'« entrer dans le Royaume de Dieu ». Voulons-nous « juste » aller au ciel quand nous mourrons ou voulons-nous la prééminence du Christ exprimée par « Que Ton Royaume vienne, que Ta Volonté soit faite, sur la terre [maintenant] COMME ELLE EST dans le ciel »? Si nous continuons à prêcher un évangile facile et à présenter des pécheurs à un Jésus facile en leur faisant prier une prière facile, alors nous sommes coupables de propager un autre évangile, un évangile faux, une porte sans chemin. Merci Seigneur pour la porte, mais il y a un chemin, et ni l'un ni l'autre n'est large, et ni l'un ni l'autre n'est facile. Mais prêchons-nous cela?

7. LE RICHE TROUVERA QUASIMENT IMPOSSIBLE D'Y ENTRER.

« Jésus, regardant autour de Lui, dit à ses disciples: Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu! Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et reprenant, Il leur dit: Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu. » (Marc 10:23-25)

                     Nous avons gardé le meilleur pour la fin. Il semble que ce jeune et riche responsable soit venu à Jésus en tant que « chercheur » modèle, ayant obéi à tous les commandements depuis son enfance. S'il y avait bien quelqu'un prêt à remonter l'allée de l'église, à signer une carte de décision ou à prier la prière du pécheur, c'était cet homme. Il a vraiment couru jusqu'à Jésus! Il y avait sûrement là un futur apôtre, prophète, évangéliste, pasteur ou enseignant! Il pouvait au moins employer sa richesse pour aider à soutenir « le ministère mondial d'évangélisation de Jésus-Christ S.A. ». Aucun gagneur d'âmes ou pêcheur d'hommes en bonne et due forme ne laisserait s'échapper une telle occasion!

                    Mais au lieu d'agir comme nous l'aurions fait, Jésus met le doigt sur la chose même qui va l'empêcher d'entrer dans le Royaume, et la jette devant lui comme un obstacle à son entrée. Dès que le jeune et riche dirigeant en réalise le coût, il se détourne, affligé, et plus jamais nous ne le voyons ni n'entendons de ses nouvelles, il est intéressant de constater que Jésus, quoi qu'Il l'ait aimé , l'a juste regardé partir. Cela ressemble-t-il à un Jésus facile? Ou à un gagneur d'âmes? Quel genre de pêcheur d'hommes est-Il? Quel contraste avec la manière dont nous sollicitons des convertis chaque dimanche, avec des appels répétés à s'avancer, pendant que nous chantons l'hymne « juste encore une fois » pour donner à chacun une occasion supplémentaire de s'approcher devant. Finalement, sous une telle pression, quelqu'un finit toujours par s'avancer. Mais ont-ils vraiment considéré le coût ou avons-nous juste vendu le produit trop bon marché? Un évangile bon marché a comme conséquence des disciples bon marché sans aucune racine profonde.

                     On avait enseigné aux juifs que la prospérité matérielle était un signe et une preuve de la bénédiction de Dieu (ce qui n'est pas très différent de certains enseignements que nous entendons aujourd'hui). C'est pourquoi les Écritures soulignent le choc et la stupéfaction des disciples, quand Jésus leur annonce que les personnes riches auront de la difficulté à entrer dans le Royaume. D'après la manière dont Il l'exprime, nous pouvons penser que c'est quasi impossible, plus difficile que de faire passer un chameau par le trou d'une aiguille. J'ai connu quelques personnes riches, et je peux confirmer ce que Jésus dit. Il Lui est plus difficile d'avoir la prééminence sur quelqu'un qui a de grandes richesses. Même les gens aux moyens modestes peuvent encore être liés par les richesses, poursuivant la richesse ou les bénédictions, espérant réussir un jour. La poursuite de la richesse est aussi dangereuse que l'accumulation de la richesse.

                   Le but n'est pas que chaque disciple soit sans le sou. Le but est que dans ce Royaume, seul le Christ ait la prééminence et que vous ne puissiez servir deux maîtres. Pourquoi les richesses sont-elles une telle pierre d'achoppement? Tout est lié au Moi. Pour l'homme riche, le Moi est la plupart du temps représenté par ses richesses. Pour l'homme sage, le Moi est représenté par sa sagesse. Pour l'homme bon, c'est dans sa bonté. Pour l'homme fort, le Moi est dans sa force. VOUS êtes votre plus grand obstacle à entrer dans le Royaume. Pourquoi? Parce qu'il n'y a aucune place dans le Royaume de Dieu pour le Christ et le Moi. Abandonner le Royaume du Moi et entrer dans le Royaume de Dieu est en effet un chemin étroit que beaucoup ne trouvent jamais.

MAIS QUI ALORS PEUT ÊTRE SAUVÉ?

« Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres; Et qui peut être sauvé? Jésus les regarda, et dit: Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu: car tout est possible à Dieu. » (Marc 10:26,27)

                   Si vous avez supporté tout ce qui a été dit jusqu'à présent, peut-être êtes-vous fâchés, confus, stupéfaits, peut-être que cela vous semble lourd, tout comme cela l'a été pour les premiers disciples de Jésus. Entrer dans le Royaume n'est pas aussi facile que ce que vous aviez cru au premier abord. Les Écritures nous enseignent que le Seigneur Jésus est « plein de grâce et de vérité. » Avec la vérité vient la grâce, et nous conclurons maintenant par la façon dont Dieu accomplit ce travail impossible au moyen de Sa Grâce.

                    Passons en revue tout ce qui est exigé de nous afin d'entrer dans le Royaume. Nous devons naître de nouveau. En plus de dire, « Seigneur, Seigneur » nous devons réellement faire la volonté du Père. Nous devons nous humilier comme des enfants. Nous devrions être plus justes qu'un Pharisien sans devenir des hypocrites. Nous devons supporter les tribulations avec joie. Nous ne devons jamais désobéir ou montrer un manque de foi. Nous devons renoncer à chaque vestige du Moi, c'est à dire à ce que nous aimons le plus, que ce soit l'argent, la fierté, la sagesse naturelle, les amis, la famille, la position ou le statut. Par-dessus tout ceci, on nous dit que beaucoup essayeront d'entrer, mais ne le pourront pas. Ainsi la chance est déjà contre nous. De plus Jésus dit, « cela est impossible à l'homme. » Cela élimine complètement l'effort individuel personnel.

                    Certains affirmeront, « Oh oui, je peux faire toutes ces choses. » Très bien. Mon conseil à ceux qui pensent pouvoir le faire est: continuez d'essayer! Peut-être un jour arriverez-vous à la fin de vous-même. Mais la plupart d'entre nous le savons déjà. Les disciples, abasourdis à ce moment-là, commençaient à s'interroger « qui dans le monde peut être sauvé? » Et Jésus dit, « c'est impossible à l'homme. » Notez bien que nous utilisons le terme « sauvé » dans son intention finale comme étant l'établissement d'un croyant dans le Royaume de Dieu, pas simplement aller au ciel quand nous mourons, parce que c'est le contexte dans lequel il est employé dans ce passage. Jésus dit que nous ne pouvons pas le faire, je ne peux pas le faire, aucun humain ne peut le faire.

                   Où commence la grâce de Dieu? Elle commence par l'impossibilité de l'homme. Elle commence par « Je ne peux pas ». Elle ne commence pas par « toutes ces choses que j'ai faites depuis ma jeunesse. » Aussi longtemps qu'il est possible à l'homme, il n'y a aucun besoin de grâce. Peut-être pourrons-nous accomplir six choses sur sept ou quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ces choses, mais quand nous rencontrons Jésus sur le terrain de l'effort individuel, il y a toujours « une chose qui nous manque. » Et cette « seule chose » sera à chaque fois comme un arrêt de mort dans nos vies, quelque soit le niveau de perfection auquel nous soyons parvenus. Le Seigneur attend que nous sachions et que nous admettions « je ne peux pas. » Parce qu'Il peut faire ce que nous ne pouvons pas faire; et Il fera ce que nous ne ferons pas! Et une fois que nous le Lui permettons, Il nous mène là où Il veut que nous soyons, d'une façon des plus remarquables.

« Je suis la porte [le portail]...si quelqu'un entre par Moi, il sera sauvé. » (Jean 10:9a)
« Mais comment pouvons nous en savoir le chemin? Jésus répondit, Je suis le chemin [le sentier ].... » (Jean 14:5,6ss)

                     Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu. Jésus est la porte étroite par laquelle nous entrons pour être sauvés. Cela est tout à fait évident. Alors quel est le chemin? Est-ce être un bon disciple? Est-ce jeûner et prier? Est-ce vivre de façon plus sainte? Est-ce aller à l'église ou effectuer de grandes œuvres pour Dieu? Pas du tout. Jésus nous dit que, « je suis le chemin, la vérité, et la vie. » La porte étroite est le Christ, et le chemin étroit est le Christ. Ceci explique pourquoi la porte et le chemin sont si étroits. Il n'y a aucune place pour vous, votre Moi ou votre individualité. Il n'y a aucune place pour l'effort personnel. Il n'y a de la place que pour le Christ.

                    Entrer dans le Royaume c'est renoncer à ma vie et vivre de la Vie d'un Autre. La chose même qui me frustre est la réponse à mon problème: puisque je ne peux pas le faire, je dois dépendre de la Vie de l'Autre pour faire ce que je ne peux pas faire. Alléluia! Je ne peux pas entrer à nouveau dans le ventre de ma mère et renaître, parce que je suis trop vieux; je ne peux pas être fidèle pour faire la volonté de Dieu en tous temps, parce que je suis rebelle; je ne peux pas m'humilier et être comme un enfant, parce que je suis trop fier; Je ne peux pas avoir une justice qui soit extérieurement parfaite et intérieurement pure, parce que je suis un hypocrite; je ne peux pas supporter les tribulations avec joie, parce que je m'aime trop; je ne peux pas trouver ma sortie de l’Égypte et entrer en Canaan, parce que je suis désobéissant; je ne peux pas simplement abandonner tout le fruit du travail pendant toute ma vie, parce que je suis égoïste. Je ne peux pas, et vous ne pouvez pas, et personne ne le peut. Cette porte et ce chemin sont trop étroits, trop exigeants. C'est impossible.

                    Seul un homme a parfaitement rempli toutes ces conditions - le Seigneur Jésus-Christ - et cet homme vit en moi maintenant. Je remercie Dieu de ce que ce qui est impossible avec moi est réalisable facilement avec lui! « Puisque vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ [Porte], ainsi marchez en lui [Chemin] » (Colossiens 2:6). Nous venons au Seigneur reconnaissant que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, et Il nous sauve. C'est la porte. Maintenant nous venons au Seigneur chaque jour, admettant que nous ne pouvons pas entrer dans le Royaume, et Il fait ce qu'il faut pour nous conformer à Son image. C'est le chemin. Par conséquent, je n'ai aucun secret au sujet de la vie chrétienne, à part Christ. Je n'ai aucune clef, à part Christ. Je n'ai aucune méthode, à part Christ. Je n'ai aucune formule, à part Christ. Je n'ai aucune technique, à part Christ. Je n'ai aucune vie, à part celle de Christ « parce que ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2:20a). En Lui, par Lui, pour Lui, à cause de Lui, nous pouvons entrer dans le Royaume.

                   Seigneur Jésus-Christ, je te remercie de ce que Tu sois mon chemin, ma vérité, et ma vie! Je te loue de ce que je ne peux pas me sauver. Je te loue de ce que je ne peux pas entrer dans le Royaume. De même que je T'ai fait confiance quand Tu m'as fait sortir de l’Égypte, ainsi je Te fais confiance pour que Tu me conduises dans la terre promise. Comme je T'ai reçu, ainsi je marcherai en Toi, tu es ma porte étroite, et mon chemin étroit. Quand je suis diminué, Tu es augmenté, et ma vie est échangée contre la Tienne. Je te remercie Seigneur, parce qu'à travers Toi, nous pouvons entrer dans le Royaume. Amen!

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samedi 22 février 2020

(1) Disciple - COMMENT RESPECTER LE SABBAT par Chip Brogden

Introduction

                  J'ai lu qu'un homme accueillait ses amis par une gentille remontrance: « Vous ais-je rencontré en train de prier? ». Quelle façon intéressante d'accueillir ses amis. Je me demande combien d'amis il a gardés.

                    Je pense que mon message d'accueil pour vous cette semaine serait plutôt: « Vous ais- je rencontrés en train de vous reposer? » Êtes-vous un étang tranquille ou un océan en ébullition? Êtes-vous complètement satisfaits en Christ seul, ou recherchez-vous encore un homme qui puisse ajouter quelque chose à votre marche avec Dieu? Au milieu de la tempête, expérimentez-vous la paix ou voyez-vous votre fondation s'effondrer? Avez vous découvert la Seule Chose, ou êtes vous troublés par « de nombreuses choses »?

                    J'ai de bonnes nouvelles pour vous. Je vous encourage à lire la suite pour découvrir le secret du repos en Christ, et la signification profonde du jour du Sabbat.

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« Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. » (Matthieu 12:8)

                    Le Sabbat (et toute autre chose appartenant à l'Ancienne Alliance) a en vue un accomplissement spirituel en Christ. Jésus n'est lié par aucune règle ou tradition qui dirait, tu dois ou tu ne dois pas. Il est le Maître du Sabbat; le Sabbat ne règne pas sur Lui.

                    Nous, qui sommes en Christ, respectons le Sabbat, mais le Sabbat n'est pas pour nous un jour de la semaine. Ce n'est certainement pas un jour pour assister à des services religieux. Cela n'a rien à voir avec le calendrier. Si nous voulons respecter le Sabbat, il nous faut juste demeurer, persévérer à habiter en Christ, comme le sarment demeure et est relié constamment au Cep. Car le sarment se repose dans le Cep. Le sarment ne lutte pas en s'imposant toutes sortes de soucis ou d'efforts afin de produire du fruit, au prix de multiples contorsions. Au lieu de cela, il vit simplement en union avec le Cep, et c'est en ce sens qu'il se repose. Il se confie dans la Vie du Cep pour produire du fruit. C'est le principe du repos de Sabbat.

                    Voyons maintenant ce repos en Christ. Vous pourriez supposer que, en tant que Fils de Dieu, Il avait la liberté de dire et faire ce qui Lui semblait bon. Mais Il affirme clairement « je ne fais rien de moi-même. C'est mon Père, qui habite en moi, qui fait les œuvres. » Voilà ce qu'est le repos, mon ami. Il est le Maître, le Seigneur du Sabbat. Jésus excellait dans l'art d'observer le jour du Sabbat. Qu'est ce que cela signifie? Cela veut dire, Je ne fais rien de moi-même. Mes enseignements ne viennent pas de Moi, Mais ils appartiennent à Celui qui m'a envoyé. Et Je ne fais rien si ce n'est ce que je vois faire par mon Père, et je ne dis rien en dehors de ce que J'entends de la part de mon Père. C'est extraordinaire. Voilà ce que signifie se reposer dans le Seigneur.

                  Hé bien notre relation avec Christ se doit d'être exactement identique à la relation de Christ avec Son Père. Je ne fais rien en dehors de Christ. Je ne dis rien en dehors de Christ. Et je ne fais ni ne dis rien par mes propres forces, mais je fais confiance à la vie du Seigneur Jésus pour faire en moi et à travers moi ce que je ne peux pas faire par moi-même.

                    Ou, si vous préférez, c'est ce que Paul décrit dans Galates 2:20: « Ce n'est plus moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi ». Plus moi, mais Christ. C'est le secret de la vie chrétienne. Et puis-je me permettre de rajouter: « Plus moi, mais Christ », c'est la vie chrétienne normale. C'est ainsi que cela doit se passer, et depuis le tout début.

                     Rappelez-vous que le premier jour de la vie d'Adam, juste après sa création, fut un jour de repos. Hé bien la vie chrétienne commence de la même manière. Si quelqu'un est en Christ, la Bible dit qu'il ou elle est une nouvelle création. Vous êtes nés de nouveau; vous êtes nés d'en haut. Et la première leçon que vous apprenez, c'est que la vie spirituelle en Christ, ce n'est pas faire, c'est être; ce n'est pas travailler, mais se reposer.

                    Combien il est décevant de voir que l'église prostituée - (le système religieux) - n'enseigne pas comment entrer dans le repos. Elle veut vous mettre immédiatement au travail. Par conséquent vous vous exténuez vous-mêmes, essayant d'être saint, essayant de ressembler à Christ, essayant de plaire aux gens - au pasteur, aux anciens et aux membres de votre église. Vous ressentez parfois que vous n'arriverez jamais à en faire assez. Vous ne pouvez jamais donner assez, vous n'êtes jamais assez disponibles pour faire les choses, vous n'assistez jamais assez aux réunions. Et quelle culpabilité vous ressentez, si jamais vous dîtes non, ou lorsque vous pensez ne pas en faire assez.

                    Votre premier jour en Christ est un jour de repos. Ne vous laissez pas lier par un calendrier. Ce premier « jour » en Christ peut prendre des semaines ou des années. Nous recherchons le principe spirituel du jour du Sabbat, nous ne parlons pas ici d'une période de vingt quatre heures. C'est une chose que vous allez apprendre et vivre pendant le reste de votre vie. Combien sont malheureux ces gens qui ne commencent pas dans le repos de Christ. Ils ont été sauvés, et commencent à travailler pour la religion, et sont comme des esclaves qui vivent en Égypte au lieu d'être des Hébreux séjournant dans le pays où coule le lait et le miel. Ainsi, après tant d'années d'esclavage, ils deviennent institutionnalisés, et ils pensent que la vie chrétienne est sensée se passer ainsi.

                     Certes, il en est ainsi pour bien des gens, mais il devrait en être tout autrement. Votre premier jour en Christ est un jour de repos. Le travail viendra plus tard. Mais votre premier jour en tant que nouvelle création est un jour de repos. Ce sera un jour de repos tant que vous apprendrez ce que signifie demeurer en Christ, habiter en Lui, se reposer sur Son œuvre entièrement terminée. C'est la base et le fondement de tout le reste. Si le mot « saison » vous aide à mieux comprendre que le mot « jour », hé bien pensez au Sabbat comme à une saison.

                   Mais la première leçon est d'appendre à se reposer. C'est le principe du Sabbat.

                 J'espère que vous commencez à discerner toute la longueur et la profondeur de ces choses. Depuis cette perspective, vous voyez combien il est stupide de vous faire une montagne au sujet du dimanche ou du samedi, du jour du Sabbat ou du jour du Seigneur, ce que vous pouvez faire et ce que vous ne pouvez pas faire. Ce sont des arguments pour les petits enfants. Tournons-nous vers la maturité. Laissons tomber les choses enfantines et devenons des hommes et des femmes avec une sagesse et un discernement spirituels. Dieu recherche une condition spirituelle, un résultat spirituel, et pour avoir cela, Il va travailler dans votre cœur en profondeur. C'est la base de la Nouvelle Alliance.

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