samedi 24 décembre 2016

(19) Évangile de Jean partie 19 JEAN 4:46-54 Le fils de l'officier du roi Par Ed Miller(première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)  


Bonjour et bienvenue dans notre dix-neuvième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                     Pour commencer, j’aimerais vous rappeler notre total besoin de nous appuyer sur le Saint-Esprit. Nous avons des outils très utiles comme des commentaires, des livres, des dictionnaires, des atlas et ce genre de choses, mais pour finir nous devons venir comme des petits enfants vers Dieu et simplement Lui dire : Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre Ta parole et montre-moi le Seigneur Jésus. Et Dieu a promis de le faire.

                     Laissez-moi vous donner deux versets. Job 34 :3 dit : « Car l'oreille discerne les paroles, Comme le palais savoure les aliments. » Et Psaume 119 :103 dit : « Que tes paroles sont douces à mon palais, Plus que le miel à ma bouche! » Lorsque les paroles sortent de la bouche de Dieu, elles sont douces comme le miel. Mais lorsqu’elles sortent de la bouche de l’homme il se peut qu’elles ne soient pas si douces, et ainsi les oreilles testent les paroles comme le palais teste les aliments. J’aimerais vous partager quelque chose dans cette leçon et j’espère que c’est la Parole de Dieu. J’espère que c’est aussi doux que le miel. Mais en tant que lecteur ou auditeur vous avez la responsabilité de discerner. Si cela vient de l’homme, alors vous pouvez le rejeter. Mais si cela vient du Seigneur, j’espère que vous pourrez en profiter.

Prions:

                    Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta Précieuse Parole, et d’une façon toute spéciale pour ce livre de Jean. Alors que nous considérons le chapitre 4, nous prions que Tu puisses toucher notre cœur et notre vie. Nous Te remercions Seigneur de ce que nous pouvons nous confier dans le Saint-Esprit pour nous dévoiler le Seigneur Jésus d’une manière toute nouvelle et vivante. Délivre-nous de la chair et du sang et de toute approche de ce chapitre qui ne serait qu’académique. Merci de nous nourrir de Ton doux miel. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                     Dans notre étude de l’évangile de Jean, nous sommes arrivés au chapitre 4 et aux versets 46 à 54. Il s’agit de la guérison du fils de l’officier du roi. Nous allons continuer de suivre le plan qui nous est donné en Jean 20. Dans ce chapitre, Jean nous dit pour quelle raison il a écrit cet évangile.

Jean 20 :30-31 dit : « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Vous voyez qu’il écrit très clairement pour quelle raison il a écrit tout cela et ensuite il cite trois choses. C’est pour que nous puissions connaître le Seigneur, pour que nous puissions croire en Lui, et qu’en croyant en Lui nous puissions avoir la vie en Son nom. A partir de cette phrase très claire nous avons établi ces trois questions.

                    Comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions connaître le Seigneur, nous nous posons la question de qui est Christ selon ce passage afin que nous puissions Le connaître. Comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions croire dans le Seigneur, nous nous posons la question de qu’est-ce que la foi selon ce passage afin que nous puissions mettre notre confiance en Lui. Et comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions avoir la vie en son nom, nous nous posons la question de qu’est-ce que la vie afin que nous puissions profiter de Lui.

                    Ainsi l’Évangile de Jean a été écrit pour que nous puissions connaître le Seigneur, pour que nous puissions mettre notre confiance dans le Seigneur et pour que nous puissions profiter du Seigneur. J’ai suggéré que toutes les histoires dans l’Évangile de Jean répondent d’une façon ou d’une autre à ces trois questions – qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie – et lorsque nous aurons terminé, nous aurons au moins 21 réponses parce qu’il y a 21 chapitres. En fait il y a plus de réponses que cela parce qu’il y a plus d’une histoire dans les chapitres. Ces différents récits répondent au moins aux questions qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie.

JÉSUS TOUCHE TOUTES LES CLASSES DE LA SOCIÉTÉ

Jean 4:43-54 dit : « Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée; car il avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie. Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête; car eux aussi étaient allés à la fête. Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade. Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit. Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. Jésus fit encore ce second miracle lorsqu'il fut venu de Judée en Galilée. 

                    Le verset 4:54 dit qu’il s’agit du second signe. Il s’agit du second miracle que notre Seigneur Jésus a accompli, mais il s’agit du premier miracle de guérison. Lors du premier miracle Il a changé l’eau en vin. Avant que je ne réponde à ces trois questions : « qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie ? » Laissez-moi vous donner une réponse à cette question : Qui était cet officier romain ? Pour commencer, nous savons qu’il ne s’agit pas de la même histoire que celle du serviteur du centurion. Elles sont différentes. Il s’agit ici du fils d’un officier romain. Tout ce que vous avez à faire est de lire Matthieu 8 et Luc 7 et nous verrons que les détails sont différents. J’ai été assez étonné qu’un de mes commentaires puissent dire qu’il s’agit de la même histoire.

                      Luc 8 mentionne un homme qui est un intendant d’Hérode. Son nom est Chuza. Certaines personnes pensent que cet intendant peut être l’officier que l’on retrouve dans Jean 4. Vous vous rappelez de lui plutôt à cause de son épouse. Le nom de son épouse était Jeanne et elle était très riche. Vous savez, lorsque Jésus et ses disciples partaient en voyage il fallait que des personnes les aident. Et bien la Bible dit que des femmes les assistaient et une de ces femmes était Jeanne. S’il s’agit réellement de la famille du fils qui a été guéri, vous comprenez facilement qu’il a été aisé pour eux de les aider. Mais il n’est pas clair si les parents de ce jeune homme étaient Chuza et Jeanne. Nous ne savons pas cela de façon très claire. D’autres personnes disent que Actes 13 :1 parle de quelqu’un appelé Manahen qui a été élevé avec Hérode et que ce Manahen peut être l’officier du roi de Jean 4.

                    Le point que j’essaie de souligner est le suivant. Personne ne sait avec certitude qui était cette personne. Par conséquent, nous allons juste l’appeler l’officier du roi parce que cela est très clair. C’est simplement un autre trophée de la grâce de notre Seigneur Jésus. Si vous parcourez l’évangile de Jean, vous pouvez voir de quelle façon Il peut toucher toutes les couches de la société. Dans le chapitre 1, Il a touché des pécheurs. Dans le chapitre 3, Il a touché le pharisien plein de sa propre justice qu’était Nicodème. Dans le chapitre 4, Il a touché une femme pécheresse. Et maintenant Il peut toucher un officier du roi. Dans sa grâce, le Seigneur a touché toutes les couches sociales et les hommes de toutes les conditions. C’est une chose si merveilleuse que de réaliser que les juifs et les païens, les riches, les pauvres, les nobles, les puissants, et ceux que le monde exclut peuvent être touchés par le Seigneur Jésus et ensuite ils deviennent des trophées de sa grâce.

                    Avant que nous considérions à nouveau nos trois questions, j’aimerais faire une seconde observation en lien avec le lieu. Ce miracle a pris place à Capernaüm. Il y a quatre lieux particuliers dans la vie du Seigneur Jésus. Il y a bien entendu eu Bethlehem où Il est né. Il y a eu Nazareth, où Il a grandi. Jérusalem, où son ministère a pris place. Et il y a eu Capernaüm. Cette ville a été Sa base lors de Son ministère galiléen et tout spécialement pendant la première année et demie. C’est devenu Son quartier général.

                     Ceux qui ont étudié Capernaüm l’appellent la ville des privilèges, la ville des opportunités, la ville de la lumière, la ville de la vie, le lieu sans excuse. La raison est parce que la Bible dit que Jésus a fait là-bas plus de miracles qu’Il n’en a fait dans les autres endroits. En d’autres termes, les habitants ont eu de nombreuses opportunités. Lorsque le Seigneur a établi son quartier général là-bas, ils n’avaient plus d’excuses. Vous vous rappelez peut-être des trois plus grands miracles qui ont eu lieu là-bas. Dans Marc 5, nous trouvons la résurrection de la fille de Jaïrus. Dans Luc 7, on trouve la guérison du serviteur du centenier. Et ici, nous trouvons la guérison du fils de l’officier du roi.

Matthieu 11:23 dit : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. »

                    Est-ce que vous voyez ce que le Seigneur désire dire ici. Il dit : « Vous avez eu tellement de privilèges, vous les gens de Capernaüm. » Si les mêmes miracles avaient été faits à Sodome, ils se seraient repentis. » Cela nous montre la quantité de lumière que les gens ont reçue là-bas, c’était un endroit avec beaucoup de privilèges. Ceux qui ont reçu beaucoup de lumière sont davantage redevables que les autres. C’est cette crainte particulière que j’ai pour notre pays, les États-Unis, parce que notre pays est comme Capernaüm. Dieu a manifesté tant de miséricorde envers notre pays, il a reçu tant de lumière, et lors du jugement il faudra rendre des comptes. Depuis que j’ai lu cela, je me suis senti coupable, juste en marchant dans mon bureau, parce que le Seigneur m’a donné une merveilleuse bibliothèque, c’est comme la ville de Capernaüm. Lorsque je marche dans la bibliothèque je me dis : « Oh là là, regardez toute la lumière qui se trouve ici. » Est-ce que je suis responsable pour toute cette lumière ? Le point que je désire souligner est que lorsque Dieu donne de la lumière il y a aussi une responsabilité qui vient avec et Dieu a réellement béni Capernaüm.

CHRIST EST LE SAUVEUR OMNIPRÉSENT 
ET OMNIPOTENT

                    Très bien, continuons en répondant à la question : « Qui est Christ selon cette merveilleuse histoire ? ». Je vous rappelle que dans le verset 4 :54 cela est appelé le second signe. Le premier signe était l’eau qui a été changée en vin. Laissez-moi vous montrer la relation entre le premier signe et le second signe. Je crois que le second signe souligne la toute suffisance de Christ d’une manière plus grande que le premier signe l’a fait. Voici ce que je veux dire. Lorsqu’Il a changé l’eau en vin, Il a montré qu’Il était un grand créateur, parce qu’Il avait d’abord créé l’eau et ensuite Il l’a recréée en vin. Il a donc montré sa grande puissance.

                    Mais dans ce miracle il ne va pas uniquement montrer Sa grand puissance, Il va aussi montrer son omniprésence. Je pense que vous connaissez ces omniattributs – Son omniprésence, Son omniscience, Son omnipotence. Omni signifie simplement tout. Toute puissance, toute connaissance, toute présence. Il y avait environ 30 ou 40 kilomètres entre Cana en Galilée et Capernaüm où se trouvait l’enfant qui était malade. Il a fait ce miracle à distance. Par conséquent qui est Christ ? J’aime à dire qu’Il est le médecin omniprésent et omnipotent. C’est ce qui est illustré ici. Nous désirons souligner qu’Il a fait ce miracle à distance. Je pense qu’il est intéressant qu’Il n’ait pas fait tous les miracles à distance. Il y a un miracle que personnellement j’aurais voulu faire à distance mais pas Lui. Nous le trouvons en Matthieu 8:3 qui dit : « Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. »

                    Vous voyez, Jésus aurait pu faire ce miracle à distance, mais Il a touché le lépreux. Je pense qu’il est important de voir le Seigneur Jésus alors qu’Il gère ces différentes situations. Dans ce miracle, Il a essayé d’illustrer que Sa présence réelle n’était pas limitée par Sa présence physique. Lors de Son ministère, Il a en réalité fait quatre miracles à distance. Il y a celui que l’on trouve en Jean 4 et celui que l’on trouve en Jean 9, lorsqu’Il a envoyé l’homme aveugle au réservoir de Siloé. Cela n’était pas une longue distance, mais cela faisait tout de même une certaine distance. Pourquoi est-ce que l’homme aveugle a été guéri lorsqu’il a obéi et qu’il est allé au réservoir de Siloé ? La réponse est que Jésus était là-bas au réservoir pour l’accueillir lorsqu’il est arrivé. Puis Il a fait ce grand miracle. En Luc 7 nous trouvons l’histoire du serviteur du centurion, lors duquel Jésus a aussi agi à distance. Vous vous rappelez que l’homme a dit : « Je ne suis pas digne de ce que Tu viennes sous mon toit. Dis simplement un mot et mon serviteur sera guéri. » Puis dans Marc 7 nous trouvons encore un autre récit sur la façon dont le Seigneur a chassé un démon à distance.

                     Lorsque Jésus était sur terre, Il était dans un sens localisé. Dans Son corps physique Il était dans un endroit à la fois, mais Il était tout de même encore le Dieu Tout puissant. Et dans un sens Il était dans de nombreux endroits en même temps. Est-ce que vous vous rappelez de Jean 3, où Il a parlé avec Nicodème ? Il a dit : « Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes? » Puis Il dit : « Laisse-moi te donner un exemple. Le Fils de l’homme qui parle avec Toi maintenant est dans le ciel. » Quelle phrase incroyable ! Celui qui est en train de parler avec Nicodème est en même temps dans le ciel.

                    Dans Jean 1 nous voyons Jésus qui dit à Nathanaël, « je t’ai vu sous le figuier. » Mais comment est-ce que Jésus a fait pour le voir ? La réponse est parce qu’Il était là-bas. Jésus est omniprésent.

                    En Matthieu 17, nous lisons au sujet du miracle de la pièce qui est dans le ventre du poisson, c’est un de mes miracles favoris, j’aime ce miracle. Quelle logistique ! Comment est-ce que Jésus savait que ce poisson avait avalé un statère? La réponse est qu’Il était sous l’eau. Il est omniprésent. Ne soyez pas effrayés par cela, Il est partout.

                    Après Sa résurrection Jésus est apparu 11 fois. Des personnes ont essayé de mettre Ses apparitions dans un certain ordre. Est-ce que vous savez pourquoi vous ne le pouvez pas ? Parce que certaines de Ses apparitions étaient simultanées. Il est apparu de façon simultanée. Il est arrivé qu’Il apparaisse à deux personnes en même temps. C’est parce qu’Il est le Sauveur omniprésent. Jésus a guéri le fils de cet officier parce qu’Il est présent en temps de malheur. Il était en Canaan en train de parler à l’officier et Il était aussi à Capernaüm à côté du lit de cet enfant en train de mourir.

                    Lors du premier signe, Il a transformé l’eau en vin, et Il a montré qu’Il n’était pas limité par la loi du temps. Est-ce que vous savez de quelle façon le vin est fait ? C’est à travers un processus qui prend du temps. Il y a le temps de la semence, le temps de la croissance et le temps de la récolte, et ensuite nous avons la grappe, on écrase la grappe et le jus sort. Jésus a fait tout cela en un très court moment. Il ne dépend pas de la loi du temps. En lien avec cela laissez-moi vous citer ce merveilleux verset de 2 Pierre 3:8 qui dit : « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. »

                    J’aime ce verset, tout particulièrement parce que nous vivons dans une société si pressée. Je ne sais pas vous mais lorsque je vois mon emploi du temps, je m’aperçois que je suis tout le temps en train de courir après quelque chose. Il m’est arrivé d’être invité à plusieurs milliers de kilomètre de chez nous, pour donner un message de 45 minutes. Et avec mon épouse nous nous sommes demandés si cela valait la peine de faire tout ce déplacement juste pour 45 minutes. Dans un premier temps nous nous sommes dit peut-être que pour deux messages cela vaudrait la peine. Puis en repensant à 2 Pierre 3 :8 nous nous sommes dit : combien de temps à Dieu ? Est-ce que vous réalisez ce que cela signifie ? Dieu peut faire autant en 1 heure qu’en 42 années.

                    Vous savez vous pouvez investir cinq minutes dans la vie de quelqu’un et cela peut compter pour l’éternité entière, parce que c’est le temps que Dieu a. Mais ce second récit ne montre pas que Dieu est sous la loi du temps. Cela montre qu’Il n’est pas soumis à la loi de l’espace. Ce miracle répond à la question de comment Jésus peut être à dix endroits en même temps ?

                       Est-ce que vous avez déjà pensé que ce serait bien si vous pouviez être à plusieurs endroits en même temps ? Il se peut probablement que lorsque vous pensez de cette façon, vous ayez une fausse perception de votre importance. Je peux être à un endroit à la fois et cela est suffisant. Je ne désire pas réellement être à cinq endroits en même temps. Je pense que dans ce cas, je serais capable de rater les cinq occasions. En lien avec cela j’aimerais que le Seigneur puisse nous montrer à quel point nous sommes réellement non importants en dehors de la volonté de Dieu. Nous pensons tout le temps que nous sommes importants. En dehors de la volonté de Dieu, il n’y a pas un seul os qui soit important dans mon corps et c’est la même chose pour vous. Mais voici l’autre côté de cette vérité. Dans la volonté de Dieu, chaque os dans votre corps est important, et chaque os dans mon corps est important.

                    Et nous pouvons aussi être en plusieurs endroits en même temps. Peut-être vous direz, mais de quelle façon est-ce que je peux être en plusieurs endroits en même temps ? La réponse est en touchant le Sauveur omniprésent. Est-ce que vous réalisez que lorsque vous touchez le Seigneur qui est omniprésent, vous devenez en quelque sorte omniprésents. Lorsque cet officier a touché Jésus à Cana, il a aussi touché son fils à Capernaüm qui était à plus de 30 kilomètres de là. La même foi qui a touché et atteint un fils qui se trouvait à 30 kilomètres de là, peut également toucher une personne qui se trouve à 300 kilomètres ou à 3000 kilomètres, ou même à 15000 kilomètres. Nous pouvons toucher Jésus par la foi, qui peut toucher des personnes à des endroits très distants.

                    A quel point est-ce que la prière est quelque chose de merveilleux ! Si je prie pour notre président, est-il possible que moi, Ed Miller, qui vit loin de Washington puisse toucher le bureau ovale ? Bien entendu. C’est possible en touchant Jésus. Vous pouvez toucher Jésus, vous pouvez devenir omniprésent. Je pense que cela est vraiment une merveilleuse vérité lorsque nous pensons à la mission. Seule l’éternité va révéler tout ce que les prières ont accompli. Lorsque je vous demande de prier pour moi parce que je vais participer à une conférence, je ne joue pas à un jeu. Je crois de tout mon cœur que Dieu utilise les prières de Son peuple et Il accomplit ensuite des choses merveilleuses.

                    Utilisez votre imagination sanctifiée pour essayer de visualiser le plus long bras dans ce monde. Le plus long bras serait capable de s’étendre pour évangéliser tous les endroits. Imaginez maintenant le plus petit bras dans ce monde. Je pense que la foi est le plus long bras dans ce monde parce qu’il peut atteindre tous les endroits du globe. Je pense aussi que c’est le bras le plus petit dans ce monde parce que tout ce qu’il a à faire est toucher Jésus, et Jésus est une aide très importante en temps de trouble. Il n’a pas besoin de se rendre très loin pour toucher le Seigneur Jésus. Par conséquent qui est Christ selon ce récit? Je pense que ce texte révèle Christ comme étant le Sauveur omniprésent et omnipotent.

LA FOI C’EST CROIRE LA PAROLE DE JÉSUS 
ET CONTINUER SON CHEMIN

                    Considérons maintenant la question : Qu’est-ce que la foi, selon cette merveilleuse histoire de la guérison du Fils de l’officier du roi ? Laissez-moi vous donner la réponse puis nous essaierons de la développer. Je pense que la réponse nous vient du verset 4:50 qui dit : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut
à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. » 

                     Très bien, selon ce passage, qu’est-ce que la foi ? Je crois que la réponse est croire la parole de Jésus et continuer son chemin. C’est de cette manière que cela est illustré ici. Tout semble facile, mais si vous regardez à l’image dans son ensemble vous pouvez voir de quelle manière la foi s’est développée dans cet homme. Tout n’était pas là dès le début. Cela s’est passé de façon graduelle. Cela a commencé comme une crise et s’est terminé comme un processus. Vous verrez cela dans toute votre vie. Les choses commencent comme une crise mais elles se terminent comme un processus. Voici ce que nous trouvons à la fin de ce récit, le verset 4 :53 dit: « Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. »

                    Vous voyez, la fin de l’histoire est merveilleuse. C’est une grande fin. Lorsque l’épreuve a été terminée toute la famille a fini par croire en Christ et cela aurait même pu être mieux parce que le verset 4 :53 parle du foyer et il s’agit d’une famille royale. Selon le verset 4 :51, nous savons qu’il y avait des esclaves, et la famille dont il est question peut représenter davantage que la famille immédiate. Cela peut aussi inclure des frères et des sœurs, des beaux-frères et des belles-sœurs, des tuteurs, des esclaves, et finalement tous sont venus au Seigneur. C’est une belle fin. Vous voyez, la foi du père a finalement été confortée, et le garçon a été guéri, la famille a fini par mettre sa confiance dans le Seigneur, et nous bénéficions de cette histoire encore 2000 ans après. C’est une grande fin.

                    Pourtant, même si cette histoire a une grande fin, elle n’a pas un joyeux commencement. Par conséquent, si nous désirons comprendre ce qu’est la foi, nous ne devons pas uniquement voir de quelle manière cela s’est terminé, nous devons aussi considérer de quelle façon cela a commencé. Cela a commencé dans les problèmes. Cela a commencé avec la tristesse. Cela a commencé avec la douleur. Cela a commencé avec la peur. Cela a commencé avec l’anxiété. Vous savez, les drames et la tristesse ne tiennent pas compte de la classe sociale des personnes. Vous pouvez voir cette illustration ici. Une position dans le monde, des richesses, et être un officier à la cour d’Hérode n’a pas empêché ce fils de tomber malade et d’être sur le point de mourir. Ce drame a finalement été utilisé pour emmener cette famille au Seigneur. Dieu utilise souvent les drames pour attirer les gens à Lui. Vous pouvez le voir dans votre vie et à partir de la Bible. Cela est spécialement vrai lorsque cela touche un de vos enfants comme c’est le cas ici. Combien de fois est-ce que Dieu vous a attiré à Christ à cause d’un de vos enfants ? Combien de fois est-ce que Dieu vous a attiré à Christ à cause d’un de vos petits-enfants ? Ou de quelqu’un de votre famille ? Dieu utilise donc cela. Ce récit commence donc avec un enfant qui est malade, terriblement malade. Il est sur le point de mourir. Le verset 4:52 dit qu’il avait une haute fièvre et dans le verset 4:47 nous apprenons que cette haute fièvre l’a emmené au point d’être près de la mort.

                      Au début, l’officier ne savait pas que tout allait bien se terminer. Je suis sûr qu’il espérait que tout allait bien se terminer, mais il ne savait pas cela. Nous, nous lisons cela un peu à la légère et nous disons : « Regardez ce que le Seigneur a fait. Voilà de quelle façon les choses se sont terminées et louez Dieu pour cela ! » Mais passer à travers tout cela n’est pas toujours aussi facile que lorsque vous arrivez à la fin.

                          Au début, lorsque les parents ont regardé leur enfant avec cette grosse fièvre en pensant qu’il pouvait mourir, je ne crois pas qu’ils se disaient simplement : « Jésus est le sauveur tout puissant, nous allons donc aller vers Lui. » Non, je ne crois pas qu’ils pensaient à cela. C’est un grand test de la foi, et cela va pousser toute la famille vers Christ. Mais je peux vous dire que lorsque tout a commencé, cela n’était pas le cas. C’est toujours difficile au début et pendant le déroulement c’est aussi très difficile. Par conséquent, si nous désirons réellement comprendre par quoi le père est passé, nous devons marcher avec lui et nous mettre au diapason de sa foi. Sa foi n’était pas aussi forte au début qu’à la fin. Je dis cela afin que nous n’étudions pas ces choses comme si les personnes de la Bible n’étaient pas humaines. Ce sont des humains. Ce ne sont pas juste des fugitifs d’un musée de cire. Ce sont des personnes vivantes, elles ont des sentiments, et elles luttent autant avec leur foi que nous le faisons.

                     C’est la même chose lorsque cela arrive dans nos vies. Par la grâce de Dieu, les choses se terminent bien et nous avons la victoire à la fin, et nous disons : « Alléluia ! Dieu a agi! Dieu règne ! Il est fidèle! Il fait concourir toutes choses pour nous rendre semblables à l’image de Jésus Christ. » A la fin nous avons un beau témoignage à rendre. Mais qu’en est-il du chemin que nous devons emprunter avant d’arriver là ? Comment est-ce que cela se passe au début ? A la fin nous ne pouvons que louer Dieu pour Sa fidélité, mais au début lorsque nous sommes touchés par une crise nous sommes comme ce père, nous pouvons fondre et nous dissoudre comme une bougie sous la chaleur.

                   Considérons la foi de l’officier royal lorsqu’il arrive la première fois aux pieds de Jésus, parce que comme je l’ai dit il y a une différence sur comment cela se termine. Voici ce que dit Jean 4:45 « Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête; car eux aussi étaient allés à la fête. »

                    Ce verset montre que la réputation de notre Seigneur Jésus s’étendait. Les gens avaient entendu parler au sujet de Son ministère et de ce qu’Il faisait. Je ne sais pas ce qui a convaincu cet officier romain à rechercher notre Seigneur Jésus. Avait-il entendu des histoires à son sujet ? Qu’est-ce qui l’a poussé à venir ? Est-ce que c’était simplement le fait qu’il était désespéré ? Quelle que soit la raison, cet homme a fait 30 à 40 kilomètres. Même si sa foi était encore faible au début, c’est là le cœur de toute foi. Peu importe à quel point cet homme a lutté, peu importe à quel point il était faible, il est venu vers Jésus. Malgré sa faible foi, cet homme est finalement venu vers le Seigneur.

                    Si jamais vous aviez pu intercepter cet homme lorsqu’il est arrivé, et que vous l’aviez interrogé sur sa théologie, je ne sais pas ce qu’il vous aurait répondu. Si vous lui aviez demandé : « Est-ce que tu crois en la toute puissance et l’omniprésence de Celui à qui tu t’adresses ? » Je ne sais pas ce qu’il aurait répondu. Je ne pense pas que la question : « Est-ce que tu crois que Jésus peut être ici et en même temps à 40 kilomètres à Capernaüm avec ton fils mourant ? » aurait intéressé cet homme. Je crois qu’il ne pensait pas à ce genre de chose. Il aurait probablement dit : « Mais pourquoi est-ce que tu essaies de tester ma théologie ? Mon fils se meurt, il y a une urgence. Si cela ne vous gêne pas, j’ai besoin de parler avec Jésus. » Je ne sais pas s’il aurait fait ces 40 kilomètres, s’il avait cru que Jésus était déjà à Capernaüm. Peut-être qu’il les aurait tout de même fait, je ne sais pas.

Voici ce que dit Jean 4:47 : « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. »

                    La première chose qui souligne sa foi tremblante est ce mot implorer. Dans la langue originale il s’agit du mot mendier, demander de façon récurrente. Il ne l’a pas uniquement répété une fois. Vous voyez, nous lisons ce texte comme s’il avait juste dit : « S’il te plaît pourrais-tu venir à Capernaüm ? Mon fils est malade. » Mais cela ne s’est pas passé de cette façon. Il a dit : « Jésus, mon fils est en train de mourir ; il faut que tu viennes ; viens s’il te plaît. S’il te plaît mon fils est mourant. Est-ce que tu veux bien venir? S’il te plait viens avec moi. » Il faut que vous puissiez voir son coeur. Il était en train d’implorer et de supplier.

                    Lorsqu’une personne grandit dans la vérité et les merveilles de la foi, les actions d’implorer et de supplier se transforment en louange et en remerciement. Lorsque vous apprenez à connaître le Seigneur et que vous voyez à quel point Il est merveilleux, votre foi au début est jeune, elle plaide, elle supplie, elle demande encore et encore. Au début vous ne priez pas uniquement une fois. Vous continuez de prier et de prier. Mais alors que la foi se développe, elle n’essaie plus de vaincre la « résistance » de Dieu comme si Dieu résistait. Elle apprend à se tenir sur son infinie volonté. Il y a là une différence. La vraie foi ne va pas supplier et ne va pas implorer. Mais au début Jésus ne le renverra pas. Cet homme est tombé aux pieds du Seigneur, faible, sans force, en suppliant, en répétant et répétant la même chose encore et encore, en lui demandant de venir. Il ne s’est pas dit : « Je me demande si Jésus peut faire ce miracle à distance ? Je me demande s’il a planifié d’utiliser cela afin d’amener toute ma famille à Christ ? » Au commencement, cela n’était pas dans ses pensées. Il ne savait qu’une seule chose : « Mon fils est malade, je suis désespéré et peut-être que Jésus peut m’aider. » Je ne pense pas qu’il s’attendait à une guérison immédiate à cause de ce qui est dit en Jean 4:52 « Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. »

                    Il a demandé à sa famille : quand est-ce que le jeune a commencé à aller mieux ? Je pense qu’il s’attendait à une lente convalescence et à une guérison graduelle. Il ne s’attendait pas à ce que le Seigneur le guérisse tout d’un coup. Ainsi au commencement, cet homme vient en mendiant et en implorant, il n’avait pas réellement la foi qu’il allait avoir à la fin.

                    Est-ce que vous avez remarqué que lorsqu’il est venu, il a emmené son agenda avec lui ? On peut comprendre qu’il voulut proposer le quand et le comment. Il a dit à Jésus que le miracle devait être fait. Il a dit : « Il faut que tu viennes chez moi. C’est là-bas que cela doit être fait. » Il lui a dit ce qui devait être fait : « Tu vas guérir mon fils. » Il lui a aussi dit de quelle façon cela devait être fait: « Tu dois venir avec moi. Nous allons y aller ensemble. Je ne retournerai pas seul à la maison. » Voici ce que dit Jean 4:49 « L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant ne meure. »

                    Je suis repris lorsque je prends conscience de l’agenda de cet homme, parce que moi aussi j’emmène mon agenda devant le Seigneur. Vous voyez, le père a dit : « Viens. » Et Jésus lui a dit : « Va. » Le père a dit : « Mon fils se meurt. » Et Jésus a dit : « Ton Fils vit. » Le père a dit : « viens avec moi.” Et Jésus a dit : « Non, retourne seul. » Vous voyez, sa foi devait lutter. C’était une foi timide. C’était une foi confuse. La foi était là même si elle était suppliante, si elle était implorante, et si elle désirait imposer son propre agenda. Combien de fois est-ce que je suis venu vers Jésus avec mon propre agenda en disant : « Très bien Seigneur, j’ai prié au sujet de cela. Voilà ce que je pense. Tu vas faire cela, cela et cela et j’aimerais que Tu te conformes à mon agenda. C’est de cette manière que j’aimerais que les choses soient faites. »

                    Est-ce que vous savez ce qui est incroyable? Si vous lisez le livre des Actes, vous verrez que Paul dévoile son agenda pour une année. Il décrit tous les endroits où il aimerait aller. Mais ça ne s’est pas passé comme il l’avait prévu. Nous pouvons planifier les choses mais cela ne se passe pas tout le temps comme prévu. Nous devons laisser les choses ouvertes devant le Seigneur. C’est comme cela que c’était au début. Cet homme avait la foi pour venir. Il a imploré et plaidé sa cause en demandant et demandant de l’aide au Seigneur. Il a emmené son propre agenda. Le commentaire que fait le Seigneur Jésus montre qu’au début la foi de cet homme était subjective. 

Voici ce que dit Jean 4:47-48 « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit: « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. »

                      Vous savez, lorsque j’ai lu cela pour la première fois, ça m’a frappé. Je ne désire pas être irrévérent mais cela semble comme étant assez dur venant de la bouche de notre Seigneur Jésus. C’est même un peu cruel. Je parle comme un fou, mais cet homme vient et dit que son fils est en train de mourir, qu’il est sur le point de mourir et Jésus répond : « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. » Ce pauvre homme était dans un tel tourment, il agonisait pour son fils. Il crie pour avoir de l’aide. Certaines personnes essayent de dédouaner Jésus qu’il n’était pas en train de parler à ce père, mais aux personnes qui l’entouraient.

                    Mais ce n’est pas la bonne explication parce que dans le verset 4:48 Jésus lui dit que les gens comme lui insistent sur les signes et les miracles. Il est clair que cet officier royal représentait la classe de ceux que l’on appelait « les chercheurs de signes. » Jésus a vu le cœur de cet homme et cet homme désirait de l’action. Il désirait voir des signes. Il désirait un miracle. Il a dit: « Guéris mon fils. »

                    En l’an 2000, le Seigneur a permis que je passe par une attaque cardiaque. Un de mes enfants en a davantage souffert que les autres parce qu’il ne voulait pas que je meure. Les gens ont essayé de le réconforter. Il lui ont partagé la vérité que Dieu règne, que le Seigneur est sur le trône, que la volonté de Dieu sera faite et que la gloire est à Dieu. Plus tard il m’a dit que cela ne l’avait pas soulagé. La raison qu’il m’a donnée était qu’il a toujours eu conscience de cela. Il savait que Dieu était sur le trône, que Dieu contrôlait toutes choses et c’est cela qui lui posait problème. Tout dépendait de Lui, mais mon fils voulait que son père vive. Il disait : « Si Dieu veut que mon père vive alors je désire la volonté de Dieu. Mais si ce n’est pas la volonté de Dieu alors il ne voulait pas Sa volonté. » Voilà avec quoi il luttait. Il désirait que son père vive, il ne désirait pas la volonté de Dieu.

                    Vous voyez, à ce point-là l’officier n’avait pas la foi qui permet de comprendre les objectifs de Dieu, la gloire de Dieu, les désirs de Dieu, le plan de Dieu et la volonté de Dieu. Tout ce qu’il savait est que Dieu devait lui donner un signe, un miracle. Il voulait qu’Il guérisse son fils. Voilà où en était sa foi. Il recherchait le spectaculaire. Il recherchait ce qui était dramatique. Il recherchait les choses miraculeuses parce que sa foi ne s’était pas encore développée jusqu’à pouvoir dire : « Que Ta volonté soit faite. Pas la mienne, mais la Tienne. Père, si Tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la Tienne. » Il n’en était pas encore là. Il était au début de la foi. Il était en train de mendier, de plaider et d’implorer. Il avait un agenda de ce qui devait être fait et il voulait le donner au Seigneur Jésus. Il désirait des signes. Il voulait voir quelque chose de miraculeux se passer.

                  Est-ce que Jésus l’a simplement renvoyé ? Vous voyez, notre Seigneur Jésus n’a pas dit que les signes et les miracles sont mauvais. Il n’a pas dit cela. Il a dit que les signes et les miracles ne sont pas nécessaires. C’est cela qu’Il a essayé de montrer. Il veut montrer qu’il peut juste croire par une simple foi. Mais au commencement la foi de cet homme luttait, mais il était assez sage pour venir vers Jésus.

                    Nous ne savons pas si cet homme est venu vers Jésus après avoir essayé toutes les autres solutions. Nous savons que lorsqu’il est arrivé, son fils était sur le point de mourir. Pourquoi n’est-il pas venu avant ? Je pense qu’il devait être riche et qu’il a sûrement essayé de faire venir tous les médecins disponibles à ce moment-là. Je sais qu’il y a des chrétiens qui utilisent la prière comme dernier recours. Ce qui est triste est lorsque l’on entend des choses comme : « Tout ce qui nous reste à faire maintenant est de prier. Nous pouvons tout de même prier. » Cela ressemble à des paroles de dernier recours. Cela devrait pourtant être notre première ligne de défense lorsque quelque chose se passe dans notre vie. Nous devrions courir auprès de Jésus.

                     Voici à nouveau le passage qui répond à la question : qu’est-ce que la foi ? Jean 4:49-50 dit : « L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. »

                   J’aime la façon si simple dont Jésus a parlé à cet homme : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. » Comme cela est incroyable ! Rappelez-vous ce que Jésus a dit à cet homme : « Repars, sans signes, sans évidence et sans miracles. » Il n’avait que les paroles de Jésus. Il n’avait que ces simples paroles du Seigneur Jésus parce que Dieu allait lui enseigner ce que la foi était. C’est croire la Parole de Dieu simplement parce que Jésus a dit quelque chose et continuer son chemin. Voilà ce qu’est la foi, c’est à cela qu’il devait croire.

                    En refusant d’aller avec lui et en lui disant uniquement : « retourne chez toi, ton fils vit. », Il l’appelait à vivre dans le repos. Jésus ne lui a pas dit : « Retourne chez toi et passe la nuit en prière. » Il a juste dit : « Retourne chez toi et mets ta confiance dans le Seigneur. »

                    Est-ce que vous réalisez que Dieu n’acceptera jamais une prière comme substitut à la foi ? Il nous arrive que nous priions parfois au-delà de notre foi. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés à une réunion de prière qui a duré tout une nuit. Moi je l’ai fait. Nous avons commencé à sept heures et je pense que nous aurions dû rentrer vers 9 heures parce qu’il était clair que vers 9h30 nous commencions déjà à prier au-delà de toute la foi que nous avions. Je pense juste que nous devons remettre ce que nous avons sur le cœur à Jésus et ensuite continuer notre chemin. Nous devons simplement faire confiance à Jésus. Nous n’avons pas à y revenir toujours et toujours à nouveau.

                      Lorsque cet homme est arrivé auprès de Jésus son cœur était lourd, son fils était mourant. Lorsqu’il est reparti, il avait une parole. « Ton fils vit. » Quelle parole d’espérance ! Il a cru à cette parole. 

Voici ce que dit Jean 4:50 dit : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. »

Voici encore ce que dit Jean 4:51 « Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit. »

                     Cela a dû être une grande joie lorsque son esclave est revenu et qu’il a dit : « Il est vivant! Il est vivant ! La fièvre l’a quitté! Il vit! » Puis l’officier a demandé quand est-ce que cela est arrivé. Comme cet homme a été encouragé lorsqu’il a appris à quelle heure cela était arrivé !

                           J’aime faire le lien entre les versets 4:50 et 53 qui disent : 

« Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. » « Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. »

                         Il croyait à nouveau. Maintenant lui-même croyait, mais également toute sa famille. Quelle est la différence entre sa première foi avant le miracle et après le miracle ? Il y a une différence entre les deux. Vous voyez, la première était une espérance mais la seconde était une confirmation. La seconde était une connaissance. Lorsque Dieu arrive à bout de ce qu’Il recherche alors la foi grandit et se développe.

                    Mon ami Dana prêchait un jour sur la vérité de la foi, et il a fait ce commentaire. Il a dit : « l’assurance est la foi avec une histoire. » Voilà ce qu’est l’assurance, c’est la foi avec une histoire. Lorsque l’on voit que Dieu est toujours à nouveau fidèle, nous devenons de plus en plus convaincus et assurés. Voici un exemple. Vous avez eu des besoins financiers, et vous avez remis cela au Seigneur. Puis vous avez cru que le Seigneur allait intervenir. Et ensuite Il a pourvu. Et vous avez à nouveau dit : « Oui, je crois qu’Il pourvoit. » Est-ce que vous voyez la différence ? Vous avez cru la première fois, mais lorsque vous recevez un don dans votre boîte aux lettres, vous y croyez encore plus qu’avant. C’est comme une confirmation. Il y a une crise dans votre famille et vous priez en remettant cela au Seigneur. Est-ce que vous croyez que Dieu va faire quelque chose ? Oui, nous prions parce que nous y croyons. Puis Il fait quelque chose et ensuite vous croyez et vous dites : « Amen, amen ! »

                    Lorsque ce père est venu pour la première fois auprès de Jésus, il avait suffisamment de foi pour venir, mais il mendiait, il implorait, il a emmené son agenda avec lui, il recherchait les signes et les miracles. Il est probablement venu en dernier recours. Mais Dieu est passé par là et celui qui a d’abord cru, croit désormais ! Sa foi a augmenté. Alors qu’est-ce que la foi ? C’est croire la parole donnée par Jésus et continuer son chemin, puis Il confirmera Sa parole.

LA VIE C’EST EXPÉRIMENTER A QUEL POINT 
DIEU EST FIDÈLE

Jérémie 1:12 dit : « Et l'Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter. »

                   Cela nous amène à notre troisième question que nous développerons dans notre prochaine leçon. Cette question est : qu’est-ce que la vie ? La réponse est : la vie c’est expérimenter la fidélité de Dieu. La vie c’est la capacité de croire et de continuer de croire. Dieu est fidèle ! En fait, j’aimerais terminer cela avec cette merveilleuse parole de Jérémie 1:12 qui dit : « Et l'Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter. »

                   N’est-ce pas un merveilleux verset?  "Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. » Vous pouvez prendre chaque parole de Jérémie et y rattacher ce verset. Par exemple :

                  "Mon Dieu est capable de pouvoir à tous vos besoins selon les richesses de Christ. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. "

                   "Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter."

                      "Je puis tout par celui qui me fortifie. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. "
  
Psaume 37:3 dit : « Confie-toi en l'Éternel, et pratique le bien; Aie le pays pour demeure et Sa fidélité pour pâture. » Nous verrons ce que signifie avoir Sa fidélité pour pature dans notre prochaine leçon.


Pour résumer:

--Qui est Christ ? C’est le Sauveur omnipotent et omniprésent. 
--Qu’est-ce que la foi ? C’est croire la parole de Christ et continuer son chemin.--Qu’est-ce que la vie ? C’est expérimenter la fidélité de Dieu. Il veille sur Sa parole, pour l'exécuter.

Prions:

                    Père, nous Te remercions pour la merveilleuse histoire de cet officier, et la manière dont tu nous fais avancer de foi en foi, de force en force et de gloire en gloire. Nous te prions Seigneur que peu importe la manière dont nous venons vers Toi, nous savons que Tu ne nous repousseras jamais. Merci d’être si patient avec nous, et de nous renvoyer sur le chemin de telle sorte qu’à la fin, nous puissions connaître Ta fidélité. Nous prions que tu puisses manifester ces choses dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.

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jeudi 22 décembre 2016

(18) Évangile de Jean partie 18 JEAN 4:5-42 La femme au puits - Partie 3 Par Ed Miller (première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre dix-huitième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Pour commencer j’aimerais que nous lisions un verset du Psaume 36

Psaume 36 :8 : «Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, Et tu les abreuves au torrent de tes délices. » 

Prions : 

                  Père céleste, nous Te remercions à nouveau pour le privilège de nous rencontrer pour ouvrir Ta Parole. Nous nous confions dans Ton Saint-Esprit pour qu’Il focalise nos cœurs sur le Seigneur Jésus Lui-même. Nous Te remercions pour chaque révélation de Christ dans ce livre. Alors que nous méditons, nous prions que nos cœurs puissent se tourner à nouveau vers Lui. Nous Te remettons ces moments, dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus, amen.

RÉSUMÉ

                    Très bien, merci de prendre Jean chapitre 4. Dans notre précédente leçon je vous ai montré de quelle façon le Seigneur Jésus s’occupe des personnes assoiffées. Bien entendu, cela est illustré par la façon dont Il s’occupe de la femme au puits. Elle était une femme pécheresse, et le Seigneur s’occupe  d’elle auprès du puits de Jacob.

                    J’ai commencé à vous donner six principes sur la façon dont le Seigneur Jésus s’occupe des personnes qui sont assoiffées. Avant que nous revoyions les quatre principes dont nous avons déjà parlé, laissez-moi encore une fois vous rappeler l’approche que nous ne prenons pas et l’approche que nous prenons pour l’étude de ce texte.

CHRIST N’EST PAS NOTRE EXEMPLE

               Je ne veux pas vous laisser croire que Jésus est notre exemple en ce qui concerne le salut des âmes. Je ne dis pas du tout cela. Je ne veux pas dire que nous devrions étudier le Seigneur Jésus et Ses méthodes, que nous devrions voir comment Il s’est occupé des personnes qui ont soif et agir de la même façon que Lui. Nous ne devons pas utiliser Jésus en tant que modèle et en tant qu’exemple. La réalité est que Dieu ne nous a pas appelés à copier Jésus.

                    Je me rappelle que lorsque j’ai mis ma confiance dans le Seigneur Jésus en 1958, le premier livre chrétien que j’ai lu était « l’imitation de Christ ». Toute l’idée ici était : voici comment Jésus a vécu et vous devez copier cela. Le message de ce livre est : sortez et vivez de cette façon parce qu’Il est le grand exemple. Non, nous n’enseignons pas cela.

                     A la place, ce que nous voulons dire est que lorsque le Seigneur était sur terre, Il s’est occupé des personnes assoiffées dans Son corps. Il s’agissait de Son corps incarné, c’est le corps que Dieu Lui a donné par la vierge Marie. Il a vécu dans Son corps, Il a bougé, Il a aimé, Il avait compassion, Il a pardonné, Il accueillait tous ceux qui venaient à Dieu en Son nom. Il n’y a pas deux Christs. Il n’y a qu’un seul Christ. Il n’y a que notre Seigneur Jésus Christ. Et soit qu’Il marche sur la terre dans Son corps ou qu’Il vive maintenant dans Son nouveau Corps c’est-à-dire vous et moi dans Son temple il s’agit du même Jésus.

                    Le Jésus que l’on étudie dans l’Évangile de Jean vit maintenant dans mon cœur. Et Jésus ne se contredira pas Lui-même. Il ne peut pas être différent. S’il revenait sur terre maintenant, Il ne changerait rien à Sa façon de faire. Il vivrait exactement de la même façon qu’Il a vécu à cette époque. Eh bien, Il est revenu sur terre et Il a un nouveau corps, nous sommes Son Corps. La question devant nous n’est donc pas : qu’est-ce que Jésus ferait à notre place et ensuite essayer de le faire. Mais plutôt : Qu’est-ce que Jésus va faire ? Il est encore vivant, Il est encore actif, et Il fait encore ce qu’Il a fait à cette époque. Il va vivre à travers vous et moi exactement de la même façon qu’Il a vécu lorsqu’Il vivait dans Son propre corps sur la terre. Il est encore le Christ doux. Il est encore humble. Son Cœur est encore attaché à faire la volonté de Dieu. C’est cela Sa viande. Il est encore le serviteur obéissant et celui qui ne se plaint pas. Il est encore soumis dans la souffrance. Jésus pleure encore sur Jérusalem. Il accueille encore tous ceux qui viennent à Lui dans une simple foi, mais maintenant Il le fait à travers Son Corps. 

                    Nous étudions donc Jean 4 pour savoir à quoi nous attendre lorsque Dieu amène des personnes qui ont soif dans nos vies. Nous pouvons voir ici de quelle façon Jésus va s’occuper d’elles à travers nous. Parce que la façon dont Il a pourvu aux besoins des personnes assoiffées, lorsqu’Il a vécu dans Son propre corps sur la terre est exactement la façon dont Il satisfait les gens assoiffés maintenant qu’Il vit dans Son nouveau Corps qui est l’Église.

                    Dans notre précédente leçon, j’ai mentionné quatre observations à partir de cette histoire pour montrer à quoi nous pouvons nous attendre lorsque nous nous soumettons à la vie de Christ en nous alors que nous nous occupons des gens assoiffés. Laissez-moi vous rappeler à nouveau ces quatre observations.

                    Ma première observation est que Christ était attaché à faire la volonté de Son Saint Père. Son cœur n’était pas centré sur le fait de sauver des âmes. Il vivait simplement pour obéir à Dieu. Lorsqu’Il vivait pour obéir à Dieu, Dieu mettait en place les circonstances pour que les personnes qui avaient soif puissent venir s’assoir avec Lui au puits. Eh bien, c’est exactement ce qui va aussi arriver de nos jours.

                     La seconde observation est la suivante, c’est que Jésus agissait avec un cœur aimant et impartial. Vous savez qu’il y avait de grands préjugés entre les juifs et les Samaritains. Eh bien, Jésus vivait au-dessus de tout cela et lorsqu’Il est en vous et en moi Il continue de ne connaître aucun homme d’après la chair. Il n’y a pas de préjugés dans Son cœur.

                    La troisième observation est que lorsque Jésus vivait dans Son propre corps sur la terre et qu’Il s’occupait des personnes qui avaient soif, Il était fidèle pour souligner les erreurs et révéler les péchés. Il a mis cette femme face à son péché lorsqu’Il lui a dit : « Appelle ton mari, et viens ici. » Il a mis cette femme face à son erreur lorsqu’Il lui a fait remarquer que sa religion était fausse. Il était assez fidèle pour faire cela, et il refera encore cela à travers vous et moi.

                     La quatrième observation est que Jésus avait une approche tout ce qu’il y a de plus naturel envers les personnes assoiffées – Il était supernaturellement naturel. Lorsqu’Il s’occupait de cette femme fatiguée, Il a permis à Son corps de devenir fatigué. Il avait soif et Il s’est assis près d’un puits. Christ a permis à Son corps d’avoir soif pour pouvoir s’occuper des personnes qui ont des besoins. Par conséquent de nos jours encore Il permet à Son corps, c’est-à-dire à nous, de devenir malades et de passer par des problèmes. Par conséquent ne soyez pas trop centrés sur vous-mêmes sur ce sujet en disant : « Mais qu’est-ce que Dieu est en train de faire de ma vie ? » Il est possible qu’Il soit en train de vous préparer à rencontrer des personnes qui ont soif. C’est de cette manière que Christ répond à des personnes assoiffées. Il devient Lui-même fatigué. Ensuite la femme qui était fatiguée a été attirée par la fatigue du Seigneur et elle a fini par trouver le Seigneur.

ÉVANGÉLISER EN ETANT CENTRE SUR DIEU

                    Cela nous amène à deux nouvelles observations que j’aimerais faire à partir de cette histoire. De quelle façon est-ce que Jésus s’est occupé des personnes assoiffées pour que je puisse savoir comment Il va agir en moi. Le cinquième principe peut être résumé en trois simples mots. Notre Seigneur Jésus était très centré sur Dieu lorsqu’Il s’est occupé de cette femme assoiffée. Il était centré sur Dieu. Par cela je veux dire que malgré que la femme ait essayé de changer de sujet, Lui il est resté sur son sujet.

Jean 4 :16-20 dit : « Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. »

                  Comme rapidement cette femme désirait parler de théologie ! Elle demande sur quelle montagne est-ce que nous devons adorer, sur le Mont Garizim ou sur le mont Sion ? Il se peut que cela ait été une question honnête. En d’autres mots cela a pu faire partie de sa confusion, et cette question devait alors trouver une réponse. Je pense vraiment qu’il y a des personnes qui ont des questions vitales, mais certaines personnes utilisent simplement cela comme une excuse pour changer de sujet. Elles passent à un autre sujet, qui est la théologie, mais il y a des gens qui ont des problèmes auxquels il faut donner des réponses avant qu’ils ne puissent se tourner vers le Seigneur. Nous avons donc besoin d’être sensible et laisser le Seigneur vivre à travers nous à ce niveau.  

                    Je vous ai rappelé l’arrière plan de cette question dans l’introduction de ce chapitre. Nous avons vu qu’il y a eu un grand fossé qui s’est creusé entre les Juifs et les Samaritains, ils avaient un grand préjugé. Pendant le temps de restauration du Temple, les Samaritains ont offert leur aide. Les juifs ont donc voté, mais comme les Samaritains n’étaient que des demi-juifs, l’issue du vote a été : « Vous pouvez donner votre argent, aider aux frais mais vous ne pouvez pas utiliser vos mains impures pour participer à la construction. » Les Samaritains ont bien entendu été offensés par cela et ont donc décidé de se construire un temple pour eux-mêmes sur le mont Garizim. Ils ont ainsi répondu aux juifs : « Nous n’avons pas besoin de votre Temple à Jérusalem. Comme vous ne nous laissez pas vous aider, nous allons construire notre propre temple. »

                    Cela n’est pas dans la Bible, mais l’historien Flavius Joseph nous dit que le temple rival a été construit par Sanballat au temps de Néhémie. C’est la famille de ce Sanballat que Néhémie a jeté hors du Temple en Néhémie 13. Quoiqu’il en soit voilà la question de cette femme : Les Samaritains disaient nous devons adorer sur le Mont Garizim et les Juifs disent qu’ils doivent adorer sur le Mont Sion, qu’est-ce qui est juste ? Est-ce que nous devons adorer Dieu sur le Mont Garizim ou sur le Mont Sion ?

                    Il se peut que cela ait été une question légitime de la Samaritaine, et qu’elle essayait simplement d’avoir la bonne réponse. En d’autres mots, elle est venue près du Seigneur en disant : « Certaines personnes disent cela, d’autres personnes disent cela et d’autres encore autre chose. Comment est-ce que je vais pouvoir connaître la vérité ? Tout le monde dit des choses différentes et j’ai besoin de connaître la vérité. » Il est possible que c’est cela qui était dans son cœur, et qu’elle désirait simplement savoir où elle pouvait adorer.

                    C’est également possible, mais je pense qu’il semble plutôt qu’elle a posé cette question parce que le Seigneur Jésus a mis Son doigt sur son style de vie adultère lorsqu’Il a dit : « Tu as eu cinq maris dans le passé et celui avec qui tu vis actuellement n’est même pas ton mari », voilà ce qui la rend mal à l’aise. Par conséquent elle change de sujet, dès qu’Il lui parle de péché et elle dit : « Ah, en passant, sur quelle montagne devons-nous adorer ? » Elle essaie consciemment de changer de sujet pour passer du péché à un sujet plus religieux. Vous verrez de nombreuses personnes faire cela.

                    Que cette question soit légitime ou pas j’aimerais que vous voyiez comment Jésus s’occupe de cette femme  assoiffée. C’est parce que de nos jours Il s’occupe de la même façon des personnes assoiffées.

Jean 4 :21-24 dit : « Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. »

                    Vous voyez, le Seigneur Jésus est allé droit à ce qu’il y avait sur le cœur de cette femme. Elle, elle était concernée par l’endroit où elle devait adorer le Seigneur, ici ou là-bas. Mais Jésus lui dit que la vraie adoration, l’adoration acceptable ne dépend pas de la place, mais plutôt de l’état du cœur de celui qui adore. Il parle d’adorer par l’esprit au verset 4 :23 : « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. » En d’autres mots, Jésus se détourne des choses extérieures, de cette montagne ou de cette montagne, vers la vérité qui est intérieure.  

Voici ce que dit 1 Samuel 16 :7 : « Et l'Éternel dit à Samuel: Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au coeur. »

                    Je ne sais pas si vous êtes conscient de cela mais il y a de nos jours un grand mouvement pour retourner à la façon de faire des juifs, au temple juif et aux cérémonies juives. Certaines personnes vont jusqu’à dire que lorsque l’Eglise est née du Saint-Esprit, Dieu n’a jamais prévu qu’elle remplace le Judaïsme mais qu’elle accomplisse le Judaïsme. Ils nous rendent attentifs à des versets comme Ephésiens 2 :15 qui dit : « Afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau. » Elles disent que toute cette idée de mettre de côté le Sabat juif, les cérémonies juives, les traditions et les restrictions au niveau de la nourriture vient de Satan, que c’est du diable. Elles disent que c’est charnel, c’est du monde et que Dieu n’a jamais prévu cela. Elles disent que les chrétiens de nos jours devraient respecter toutes les cérémonies juives. Elles soulignent le fait que l’apôtre Paul a vécu et est mort en tant que juif et que Jésus était aussi un juif. Elles essaient d’appeler cela la communauté juive messianique. Si vous n’en avez pas encore entendu parler, cela viendra parce que cela prend de l’ampleur. Il y a de nombreux livres qui ont été écrits sur ce sujet.

                    Un des moments importants de ce mouvement est lors de la fête des Tabernacles. Elles appellent cela la fête chrétienne des Tabernacles. Elles appellent cela Soukkot, c’est le mot hébreu pour tabernacle. Si vous participez à une telle fête vous verrez la cérémonie du versement de l’eau, le festival de la lumière et vous devrez vivre dans des cabanes pendant huit jours. Vous aurez des cours sur les herbes de la Bible, vous apprendrez à souffler dans un Shofar, à faire des danses hébraïques, comment coudre des habits hébraïques et comment manger de la nourriture Kasher. C’est assez incroyable de voir comment toutes ces choses se répandent parmi les églises chrétiennes. Toute l’idée là derrière est que les chrétiens devraient célébrer cela avec les juifs parce qu’ils sont un, ils ne sont pas séparés. La grande idée derrière est que Dieu n’a pas remplacé les juifs, nous devons simplement accomplir le judaïsme, car nous avons été greffés dans ce peuple.

                    Est-ce que c’est cela que Jésus a dit à cette femme assoiffée ? Est-ce qu’Il a dit que pour devenir chrétien elle devait devenir juive et respecter toutes leurs cérémonies ? Non, c’est l’opposé qui est vrai. Il l’a détournée du Mont Garizim et de toutes ces autres choses – les places, les sanctuaires, les autels, les prêtres, les sacrifices, les beaux vêtements, les bougies, l’encens et tout le reste. Tout cela est parti avec Christ et ce que ces chrétiens font lorsqu’ils retournent à toutes ces cérémonies n’est rien de moins qu’un retour à un salut par les œuvres. Le Seigneur est tout le temps ouvert envers les personnes assoiffées, et il fait que Ses secrets soient connus des personnes assoiffées. Les secrets qu’Il donne sont illustrés par cette femme avec qui il a parlé.

                    Un de ces secrets est le suivant : Dieu ne peut pas être localisé. Vous ne pouvez pas limiter Dieu à un endroit. Je pense que cette simple vérité a petit à petit disparu parmi le peuple de Dieu. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vérité. Comme cela est simple ! Comme nous aimons boucher les fontaines ! Nous sommes comme ces castors qui construisent des barrages pour ralentir le courant. Jésus était fidèle dans le fait qu’Il était complètement centré sur Dieu et qu’Il dirigeait tout le temps cette femme vers Lui. C’est cela que Dieu recherche. Dieu est esprit et il désire que nous l’adorions en esprit et en vérité.

Les versets 4:23-24 disent : « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. »

                    Est-ce que vous voyez la façon dont Dieu vient directement au point important ? Il désire que nous adorions selon qui est Dieu et selon Son caractère. Dieu est esprit; Dieu est vrai. Nous devons l’adorer en esprit et en vérité. Il recherche ceux qui l’adorent.

                    Est-ce que vous réalisez à quel point Jésus était audacieux, parce qu’Il est tout autant audacieux de nos jours. Il est le même. Lorsqu’Il dit cette vérité radicale, ce n’est ni sur cette montagne, ni sur celle-là, c’est dans notre cœur, c’est dans notre esprit, c’est Le connaître personnellement, Il lui a donné cette vérité sans prendre de précaution. Il n’a pas dit : « Sois prudente et ne deviens pas trop extrême. Tu peux m’adorer ici près du puits, mais fais attention parce que quelqu’un pourrait avoir l’idée qu’il n’a plus besoin d’aller à l’église et qu’il peut adorer Jésus près de ce puits. » Non, Il n’a pas dit cela. Il ne lui a pas donné d’avertissement. Elle avait soif, et Il ne lui a que dit la vérité. Les gens assoiffés sont protégés par leur soif. En Matthieu 5:6 Jésus a dit : « Bénis sont ceux qui ont faim et soif. » Ces gens n’ont pas besoin d’avoir peur des fausses doctrines. « Bénis sont ceux qui ont faim et soif ils seront rassasiés ». Les gens assoiffés n’ont pas à s’inquiéter, parce que Dieu s’occupe des personnes assoiffées et leur donne tout ce qu’elles ont besoin de savoir.

                    Je pense qu’il est encore choquant pour certaines personnes de digérer cette vérité, le fait que je puisse adorer Jésus en tout temps, dans tous les endroits, si mon cœur est juste et que je suis focalisé sur Lui. On nous demande constamment sur quelle montagne est-ce que je dois adorer. Dans quelle église est-ce que je dois aller ? A quelle dénomination est-ce que je dois appartenir ? A quel groupe? Où est-ce que je dois aller pour adorer? Comment trouver un bon endroit pour adorer et ce genre de choses. Jésus mettait tout cela de côté lorsqu’Il s’occupait des personnes assoiffées, Il allait droit au cœur des gens.

Les versets 4:25-26 disent : « La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle. »

                    N’est-ce pas une chose incroyable ? Et Il a dit cela à une samaritaine, une femme pécheresse. C’est la seule fois, avec les paroles les plus claires qu’Il a dit directement qu’Il était le Messie. Cela implique qu’Il est arrivé souvent qu’Il n’a pas dit les choses aussi clairement. Je pense que la fois où Il en est arrivé le plus près était avec Pierre, lorsqu’Il dit en Matthieu 16 :17« Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. » C’est presque comme dire : « Je le suis. » Mais avec cette femme, cette personne assoiffée, Il dit très directement : « Je suis la personne que Tu recherches. » Je suis le Messie, et tu ne dois pas t’étonner, tu n’as pas besoin de deviner. » Le point que je désire souligner est le suivant : Dans les moments de forte conviction, le cœur coupable et pécheur essaiera de détourner ses pensées du péché pour trouver du repos dans la théologie. Mais le Seigneur est fidèle pour le garder sur la bonne voie. Il va constamment vous tourner vers Dieu le Père. Il va tout le temps souligner ce qu’il y a sur votre cœur et Il ne vous laissera pas dans l’expectation. Il viendra très directement vers vous et Il se révélera Lui-même à vous.

                    Je me rappelle que lorsque j’étais à l’école biblique, je devais témoigner à une âme vraiment dans le besoin, et elle m’a répondu « laisse-moi seul, je ne désire pas Ton Jésus ». En tant qu’étudiant cela m’a vraiment terrassé. Cela me tourmentait tellement que je suis allé voir un conseiller. A cette époque je passais mon temps à aller voir un cher saint, un mentor qui est maintenant avec Christ, il s’appelait Frank Sells. Je lui ai partagé ce qu’il y avait sur mon cœur. Je lui ai dit qu’elle avait rejeté Christ et qu’elle ne voulait pas de Christ. Je n’oublierai jamais ses paroles. Il a répondu : « Es-tu sûr qu’elle a rejeté Christ? Christ est irrésistible. Es-tu sûr qu’elle n’a pas plutôt rejeté ta présentation de Christ? »

                    Mais voici mon point. Lorsqu’il y a une âme affamée, Jésus dit aux affamés : « Je suis ici. » Il se révèle Lui-même et il le fait tout le temps. Par conséquent Il vient tout le temps à la rencontre des assoiffés. Ce qu’Il a fait à cette époque Il le fait encore de nos jours. Lorsque Dieu vient à la rencontre des assoiffés à travers vous, il se peut que vous trouviez cela très difficile. Les gens vont essayer de discuter au sujet de la théologie, ils vont entrer dans toutes sortes de débats sur différents sujets. Si vous vous soumettez au Seigneur, je pense que vous resterez centrés sur l’essentiel. Vous devez simplement les recentrer sur Christ. C’est de cela dont ils ont besoin. Ils ont simplement besoin du Seigneur. Ils ont besoin de savoir qu’il s’agit d’un problème de coeur, puis Dieu répondra à vos besoins.

                    Cette femme Samaritaine n’avait pas réellement besoin de savoir sur quelle montagne il fallait adorer. Elle avait besoin de connaître Jésus et c’est ce qu’Il lui a montré.

NOUS SOMMES EN MÊME TEMPS DES SEMEURS 
ET DES MOISSONNEURS

Très bien, laissez-moi vous donner la sixième observation. Comment est-ce que Jésus s’occupe des assoiffés ? La façon dont Il s’occupe de cette femme est la façon dont Il s’occupe tout le temps des assoiffés. 

Jean 4 :28-42 dit : « Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens: Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ? Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange. Mais il leur dit: J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger? Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. » 

                    Pour vous présenter ce principe j’aimerais relire le verset 4 :35 qui dit : « Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. »

                 Il y a deux différentes manières de considérer ce verset 4 :35. Certaines personnes disent qu’il faut le prendre de façon littérale. En d’autres termes ils sont au mois de février et ils savent que dans quatre mois ils seront au printemps ou au début de l’été et ce sera l’heure de la moisson. Ou alors ils étaient fin juin début juillet et ils savaient que dans quatre mois il y aura la moisson d’automne. Cela nous indique quand est-ce que Jésus a parlé avec cette femme et que dans quatre mois à partir de cette date il y aura la moisson.

                    Une autre manière de considérer cela est de dire que Jésus cite un proverbe « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson. » Il veut donc dire qu’entre le moment où l’on sème et le moment où l’on moissonne il y a quatre mois.

                    Indépendamment de la manière dont vous comprenez ce passage, cela ne va pas changer le principe. Je pense que le principe ici peut être résumé par un simple mot. Lorsque Jésus s’occupe de personnes assoiffées, Il s’attend à voir des résultats. Je vais vous montrer cela à partir du texte.

                    Je pense que son point est le suivant. Jésus a pris le naturel pour illustrer le spirituel. Il dit : « dans le monde naturel, il y a une séparation entre le moment où l’on sème et le moment où l’on récolte. » En d’autres termes, entre le moment où l’on met la semence dans la terre et le moment où l’on espère recevoir quelque chose de cela, il s’écoule quatre mois. Cela est vrai dans le monde physique et naturel. Jésus souligne qu’il se peut qu’il n’y ait pas séparation dans le monde spirituel. Il se peut que vous plantiez une semence et qu’en un court instant, Dieu commence la moisson. Tout prend vie juste devant vos yeux. Dès que vous plantez la semence, cette personne est si mûre qu’elle commence à produire du fruit. En fait cela a été le cas avec la femme Samaritaine.

Considérez à nouveau le verset 4 :35 : « Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. »

Jésus leur demande de lever les yeux et de regarder les champs. Qu’est-ce qu’ils ont vu en levant les yeux ?

Les versets 4 :28-30 disent : « Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens: Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ? Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. »

                    Les gens sont sortis de la ville et sont venus vers Jésus. Lorsque les disciples ont levé les yeux, ils ont vu un champ de Samaritains. Des Samaritains avec leurs robes blanches. Ils se sont rapprochés de Jésus et des disciples et c’était cela la moisson. Jésus dit aux disciples : « Cette femme vient juste de venir à Christ. Elle est allée dans la cité et parce que sa vie a été tellement transformée ils sont tous en train de venir vers moi. Alors levez les yeux et regardez. Les champs sont déjà blancs et prêts pour la moisson. » 

                    Combien de temps s’est écoulé entre le moment où le Seigneur Jésus a eu une conversation avec cette femme au sujet de la soif qu’il y avait dans son cœur et le moment où elle a témoigné à tout ce groupe de villageois ? Nous ne le savons pas exactement, mais je sais qu’il ne s’est pas passé quatre mois. Cela s’est passé tout de suite et donc le moment de semer et de moissonner n’est pas très éloigné l’un de l’autre. Selon le récit, les disciples ont eu le privilège de conduire beaucoup de Samaritains à Christ pendant les deux jours qui ont suivi. Les disciples étaient maintenant impliqués dans cette merveilleuse moisson.

En passant, cette idée de bénédiction spirituelle qui implique que la semence et la moisson ne sont pas très éloignées l’une de l’autre n’est pas une chose nouvelle. On trouve déjà cela avant dans la Bible :

Amos 9 :13 dit : « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où le laboureur suivra de près le moissonneur, Et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence, Où le moût ruissellera des montagnes Et coulera de toutes les collines. »

                    Nous avons ici une métaphore qui montre les bénédictions de Dieu lorsque le laboureur suit de près le moissonneur. En d’autres termes, il y a une personne qui moissonne mais la moisson est si abondante que celui qui laboure commence, alors que la moisson n’est pas encore terminée. Ainsi le laboureur rattrape le moissonneur. Cela montre à quel point les bénédictions sont grandes. Nous trouvons la même idée dans Lévitique 26 :3-6 : 

 « Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits, et les arbres des champs donneront leurs fruits. A peine aurez-vous battu le blé que vous toucherez à la vendange, et la vendange atteindra les semailles; vous mangerez votre pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Je mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil; je ferai disparaître du pays les bêtes féroces, et l'épée ne passera point par votre pays. »  

                    Est-ce que vous pouvez voir à quel point c’est une puissante illustration que la bénédiction de Dieu, où celui qui sème et celui qui moissonne se réjouiront ensemble ? C’est de cette manière que se passent les choses dans le monde spirituel. 

Reprenons les versets 4 :36-38 : « Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. »

                    Jésus dit maintenant à Ses disciples qu’Il va les envoyer dans un endroit où ils n’ont pas labouré et qu’ils allaient entrer dans le travail de quelqu’un d’autre. Dans le travail de qui allaient-ils entrer ? C’était dans le travail de la femme samaritaine. C’était elle qui avait semé. Elle est retournée à la ville et étant connue en tant que fameuse pécheresse, elle est maintenant convertie et transformée et a ainsi attiré les gens qui sont venus vers Jésus. Mais c’est maintenant les disciples qui entrent dans le travail de cette femme. Certaine personnes disent qu’il s’agirait plutôt du travail de Jean le Baptiste. Parce qu’il a préparé le chemin pour le Seigneur Jésus. Il a prêché l’Évangile du Royaume et de nombreuses personnes se sont repenties et les disciples allaient entrer dans son travail. D’autres personnes disent que Jésus ne fait pas ici référence à Jean le Baptiste mais aux prophètes de l’Ancien Testament. Cette femme parle du Messie mais comment est-ce qu’elle a entendu parler du Messie ? C’est à travers les Prophètes de l’Ancien Testament. Il s’agirait donc de leur travail et les disciples allaient entrer dans leur travail. D’autres encore disent que ce n’est pas cela. Jacob a creusé un puits 2000 ans avant, s’il n’y avait pas eu ce puits, cette femme n’y serait pas allée et elle n’aurait pas rencontré Jésus. C’est Jacob qui avait fait le travail. C’était dans le travail de Jacob que les disciples allaient entrer. La question est donc : dans le travail de qui allaient-ils entrer ?

                    Ou est-ce que Jésus pensait à Lui-même ? Est-ce qu’Il était en train de dire : «Pendant que vous achetiez du pain en Samarie, j’ai semé quelque chose dans le cœur de cette femme. Elle a répondu positivement et elle est retournée transformée. » Elle a partagé l’Évangile et les gens sont venus de la ville. Alors est-ce que c’est dans le travail de Jésus que les disciples sont entrés ? Le point que je désire souligner est que dans les choses spirituelles nous sommes tous des moissonneurs et des laboureurs. Nous tous sommes un. Le corps est un. Christ vit dans Son corps. 

Voici à nouveau le verset 4 :36 « Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. »

                    Est-ce que vous vous rappelez ce que Paul a écrit aux Corinthiens ? Il a souligné le même point, parce que l’homme se glorifie tellement dans l’homme. Certaines personnes mettaient Paul en avant, d’autres Pierre et d’autres Apollos et d’autres encore Jésus. 

 1 Corinthiens 3 :5-9 dit : « Qu'est-ce donc qu'Apollos, et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. »

                    N’est-ce pas un merveilleux verset ? Nous sommes co-ouvriers avec Dieu. Nous sommes le champ de Dieu. Laissez-moi revenir aux principes. Lorsque Jésus a eu un ministère envers les assoiffés, Il a agi avec attente. Il s’attendait à voir une moisson. Pourquoi ? Parce que de nombreux semeurs sont passés avant lui. Lorsque Christ s’adresse à une personne assoiffée à travers vous, ne pensez pas que vous êtes le premier qui ait jamais parlé de Jésus avec cette personne, et ne pensez pas que vous êtes le dernier. Dieu est l’ouvrier. Nous sommes des co-ouvriers avec Lui. Il a un Cœur pour gagner les personnes au Seigneur.

                    Parfois nous devenons si embarrassés lorsque nous allons parler avec une personne au sujet du Seigneur, et nous nous disons que personne n’a jamais parlé du Seigneur avec elle. Si, quelqu’un l’a déjà fait. Nous devons croire que Dieu fait un travail préparatoire. Nous ne sommes pas les premiers et nous ne sommes pas les derniers. Nous sommes tous un. Le Corps qui est soumis au Seigneur est constamment en train de toucher les gens assoiffés. Votre part, ma part, notre part sont insignifiantes. C’est Dieu qui donne la croissance. C’est Dieu qui est le gagneur d’âme. Nous pouvons emmener les gens jusqu’à une citerne, mais Christ doit l’emmener jusqu’à son puits. Nous ne pouvons emmener les gens que jusqu’à un endroit où l’eau tarit, seul Christ a l’eau de la vie. Cela ne dépend pas de vous, cela ne dépend pas de moi.

                    Je me rappelle quel grand lien cela a été au début de ma vie chrétienne. On m’a enseigné que l’éternité des autres personnes était sur mes épaules. Tout dépendait de moi. On me disait que si je ne leur témoignais pas et ne leur présentais pas la façon d’être sauvés, leur sang retomberait sur mes mains. Je serai responsable devant Dieu.

                    Alors que j’étais encore pasteur, je me rappelle qu’une femme m’a un jour appelé. Elle me disait : « S’il vous plaît venez à la maison. Mon mari est en train de mourir, il aimerait parler au pasteur. » Je suis allé là-bas aussi vite que j’ai pu et que la loi me le permettait, mais je suis arrivé en retard. Lorsque je suis arrivé là-bas, il était mort. Je n’oublierai jamais cela. Elle est sortie en criant et en frappant ma poitrine : « C’est de votre faute s’il est allé en enfer, c’est de votre faute. » Elle me frappait parce que je n’étais pas arrivé assez vite. Il y a de nombreux chrétiens qui pensent que le repos éternel des âmes dépend d’eux. Ce n’est pas le cas! C’est Christ qui est le gagneur d’âme. Coopérez avec Christ. Partagez le Seigneur lorsque vous en avez l’opportunité en Le laissant vivre à travers vous. Personnellement, j’ai vécu un moment de grande culpabilité pendant des années.

                    C’était la culpabilité qui pesait sur moi qui a fait que je suis devenu un fanatique en essayant de faire adopter l’évangile de force à toutes les personnes que je rencontrais jusqu’à ce que finalement je m’écroule en 1965, mais Dieu m’a secouru. J’espère que personne ne vit ce genre d’esclavage. Jésus est le seul gagneur d’âme et nous avons le grand privilège d’être des co- ouvriers avec Lui. Tout ce que Jacob peut faire, c’est creuser une citerne. Mais personne ne peut se satisfaire éternellement de votre citerne ou de la mienne. Jésus est content de venir à la rencontre des personnes assoiffées et de se donner Lui-même, Lui qui est la source de vie. Ainsi loué soit Dieu, Il utilise nos citernes. C’est là où Il vient à la rencontre des personnes exténuées.

LOUEZ DIEU DES CHOSES DONT NOUS 
AVONS ÉTÉ PRÉSERVÉS

                    Laissez-moi faire encore une observation avant d’en finir avec ce récit. Certaines personnes pensent que la raison pour laquelle cette femme a eu un tel impact dans la ville est, parce qu’elle était avant immorale. Je sais qu’il y a des personnes qui se sentent parfois un peu coupables si elles n’arrivent pas à donner un témoignage qui soit dramatique. Il y en a parfois certaines qui se lèvent et disent : « J’ai été un gangster. J’ai été un drogué. »

                    Personnellement, lorsque j’étais jeune chrétien, comme je n’avais pas de témoignage très spectaculaire, j’ai volé le témoignage de quelqu’un d’autre ! J’ai vécu dans un mensonge pendant des années. J’ai prétendu que Dieu avait fait quelque chose dans ma vie qu’Il n’avait jamais faite. Je peux vous dire que cela a été un vrai cauchemar dans ma vie. Nous avons pris l’habitude de glorifier les chrétiens qui avant étaient des stars d’Hollywood, des athlètes, des politiciens, des ivrognes, des drogués ou des pervers et qui ont fini par rencontrer le Seigneur et d’un autre côté nous dénigrons les gens qui ont grandi dans une famille chrétienne. 

Mais écoutez à nouveau le verset 4 :41-42 : « Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. »

                    Vous voyez, le témoignage de quelqu’un pourra emmener une personne près du puits, mais qu’est-ce qui aidera cette personne à réaliser que Jésus est Sauveur du monde ? La réponse est qu’elle l’entende elle-même de la bouche de Jésus. C’est la révélation de Christ Lui-même qui apporte le Salut. Je ne pense pas que le témoignage de cette femme ait pu tellement aider et je ne pense pas non plus que cela puisse être un frein. Je pense que le Seigneur utilise son peuple. Il utilisera parfois un témoignage dramatique et parfois pas. Je pense honnêtement que les personnes qui n’ont pas eu à subir une vie de péché ont davantage de raison pour louer Dieu que ceux qui ont dû être délivrés d’une telle vie. Nous devrions louer Dieu si nous avons été préservés de l’irruption de ce cœur dépravé dans notre vie mauvaise. Vous voyez, nous avons tous été sauvés d’une vie d’ivrogne parce que le potentiel est en chacun d’entre nous.

Très bien, laissez-moi à nouveau mentionner ces six principes.

                    Pour conclure, laissez-moi passer en revue les six principes que nous avons vus. A quoi pouvons-nous nous attendre lorsque Jésus agit dans la vie des personnes assoiffés à travers moi ? Premièrement, je peux m’attendre à ce qu’il fera tout le temps la volonté de Dieu. Deuxièmement, Il agira tout le temps avec un cœur aimant et impartial. Troisièmement, Il sera tout le temps fidèle pour s’occuper du péché et des erreurs. Quatrièmement, Il viendra tout le temps à la rencontre des personnes comme elles sont et là où elles sont de la manière la plus naturelle qui soit de manière à les emmener là où Il désire qu’elles soient. Nous avons qu’Il a accepté que Son corps soit exténué pour venir à la rencontre des personnes exténuées. Nous sommes Son Corps. Il permet parfois que nous devenions très faibles ou malades pour nous permettre de venir à la rencontre des personnes faibles et malades.

                    Cinquièmement, Il restera tout le temps centré sur Dieu et continuera sans arrêt à diriger les gens sur Lui-même et loin d’une théologie morte. Finalement, Il agit tout le temps avec expérience. Lorsque Dieu emmène une personne assoiffée dans votre vie, vous pouvez courber votre tête et savoir avec assurance que Dieu s’est occupé de cette personne depuis déjà un long moment et que maintenant vous avez un autre privilège de contribuer à cette merveilleuse œuvre dans le ministère. Nous sommes tous uns dans la moisson spirituelle.
Prions:

                      Père, nous Te remercions tellement de ce que Tu vis dans nos cœurs pour continuer ce que Tu as tout le temps fait pour agir envers ceux qui ont soif, pour se révéler Toi-même. Seigneur, nous ne désirons pas uniquement te permettre d’agir à travers, envers les personnes qui ont soif mais nous désirons être l’assoiffé à qui Tu te révèles Toi-même. Nous Te demandons de manifester ces choses dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.


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