dimanche 12 février 2012

L'ESPRIT DE SAGESSE ET DE REVELATION W. NEE (première partie)

 Ce livre est paru en publication gratuite

15 C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints,
16  je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières,
17  afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus–Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,
18  et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage dans les saints,
19  et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.
20  Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21  au–dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22  Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’ Église,
23  qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. (Éphésiens 1.15-23)

UNE PRIÈRE POUR LA RÉVÉLATION

    Lorsque nous commençons à connaître Dieu, Son dessein préétabli dans l'éternité et Son œuvre à travers les âges, nous réalisons combien variées, élevées et particulières sont les choses que Dieu nous révèle dans la lettre de Paul aux Ephésiens. Nous ne pouvons manquer de remarquer ceci, c'est que dans cette lettre Dieu conduit Paul à mentionner deux de ses prières : l'une d'elles se trouve au chapitre 1 et l'autre au chapitre 3. La première prière a pour objet le fondement, tandis que la seconde est relative à l'édification. Dans le premier chapitre, la prière a pour but de nous faire connaître notre relation avec le Seigneur, alors que celle que nous découvrons dans le troisième chapitre nous fait connaître notre relation avec l'église comme avec le Seigneur. Nous ne voulons pour l'instant fixer notre attention que sur la prière que nous trouvons dans le premier chapitre des Ephésiens.
    Paul commence sa prière par ces mots : ''Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation''. Pourquoi désire-t-il si ardemment que les croyants d’Éphèse aient l'esprit de sagesse et de révélation ? C'est tout simplement afin qu'ils puissent se saisir des trois choses qui suivent :


1) ''Sa connaissance'' (verset 17), c'est connaître Dieu Lui-même.


2) ''Qu’ils sachent quelle est l’espérance de son appel, quelle est la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints,'' 
     Ceci se rapporte au plan éternel de Dieu et à son accomplissement. L'appel de Dieu pour nous, a pour but de faire de nous Ses fils, et ces fils seront Son héritage. L'appel de Dieu a été prédéterminé dès avant la fondation du monde, alors que la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints se réalisera dans l'éternité à venir. Dans l'éternité passée Dieu avait une volonté, et dans l'éternité à venir Il aura une possession. La juxtaposition de ces deux faits révèlent le dessein éternel et le plan de Dieu. C'est pourquoi ce que veut nous faire connaître Paul c'est le plan éternel de Dieu.


3)  ''Quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance'' (verset 19)
    Cette déclaration nous fait voir de quelle puissance Dieu veut se servir aujourd'hui pour accomplir Son intention et pour réaliser Son plan. Elle traite de notre relation avec Lui aujourd'hui et aussi de notre relation avec Son intention dans l'éternité


1) Connaître vraiment Dieu

   Nous avons vu que Paul demande à Dieu de nous accorder l'esprit de sagesse et de révélation afin de connaître plusieurs choses. La première d'entre elle est : ''Sa connaissance'', c'est-à-dire que nous connaissions Dieu. Combien il est merveilleux que nous puissions vraiment connaître le Dieu de l'univers ! 
    En parcourant Athènes, Paul vit un autel avec cette inscription : ''A un dieu inconnu'' ! (Actes 17.23) Le concept des Athéniens en ce temps-là, était que nul, en définitive ne pouvait connaître Dieu. On ne pouvait pas le connaître de manière rationnelle. Même avec leurs nombreuses philosophies, ils ne pouvaient toujours pas saisir ce qu'était Dieu. Les Athéniens avaient leurs idées et leurs propres théories, cependant, ils n'avaient pas le moyen de connaître le vrai Dieu. Leur situation n'était pas différente de celle des gens d'aujourd'hui qui peuvent déclarer qu'il y a un Dieu sans toutefois vraiment Le connaître. Au terme de Son ministère sur cette terre, le Seigneur Jésus déclara hardiment ces paroles :


''Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ''  (Jean 17.3)

    Jésus nous montre ce qu'est la vie éternelle : de manière très simple, la vie éternelle c'est de connaître Dieu. Or les saints à Éphèse, cela est montré très clairement dans les Écritures, avaient déjà connu Dieu. Nul ne peut le récuser. Ils L'avaient vraiment connu et donc possédaient la vie éternelle. Cependant, nous remarquons que Paul priait encore en leur faveur, demandant à Dieu de leur accorder ''l'esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance''. A cause de tout cela, nous pouvons conclure sans peine que, de même que les Athéniens en toute franchise ne connaissaient pas Dieu du tout, les chrétiens aussi, ayant la vie éternelle, et connaissant déjà Dieu, ont cependant aussi besoin de plus Le connaître.
    Si nous croyons au Seigneur depuis plusieurs années, (ou même si nous venons juste de croire en Lui), nous ne pouvons pas dire que nous ne Le connaissons pas, car nous Le connaissons effectivement. Cependant, souvent nous avons encore besoin de l'aide de nos facultés ou de nos sentiments pour nous aider à aller de l'avant. Nous avons une petite connaissance de Dieu, mais malgré cette connaissance, nous croyons avoir besoin de l'aide de nombreux concepts ; car il nous semble que cette connaissance que nous avons de Dieu en dépend, et sans eux, elle est insuffisante. La conséquence en est que nous avons souvent recours à l'assistance de ces idées pour maintenir notre vie chrétienne. Sans ces aides mentales nous pensons qu'il serait difficile de maintenir notre conviction d'être dans la vérité et nous avons recours à la raison et à la doctrine pour nous efforcer d'aller de l'avant. Par ailleurs, souvent nous recherchons la chaleur des émotions, nous efforçant d'être débordants de joie pour nous aider dans notre marche avec le Seigneur.
    Le jour viendra, cependant, où Dieu nous donnera l'esprit de sagesse et de révélation en se révélant Lui-même à nous de façon toute nouvelle, particulière et profonde, afin que nous puissions déclarer que maintenant nous Le connaissons vraiment. Alors nous pourrons déclarer hardiment : ''Maintenant je comprends et je vois clairement. Je n'ai plus besoin de l'aide de concepts ou de sentiments, maintenant je connais vraiment Dieu''.
    Peut-être que certains ne peuvent pas pleinement comprendre ce qui vient d'être dit. Permettez-moi d'illustrer cela par un ou deux exemples. Un jour, un chrétien témoignait par ces paroles : ''Je crois au Seigneur depuis vingt-deux ans. Les deux premières années j'ai fait tout mon possible pour croire, et si l'on m'avait demandé si j'étais sauvé, (car je l'étais vraiment), nul ne pouvait dire que je ne l'étais pas, car je savais que je l'était. Je savais, aussi, que j'avais la vie éternelle. Cependant j'avais un problème. Car à quiconque qui me demandait si je croyais en Dieu, je répondais que bien entendu je croyais en Lui, mais je prononçais ce mot ''croire'' en insistant comme si je devais me forcer moi-même à croire (comme si je devais consciemment me l'imposer sous peine de cesser d'être chrétien). C'est pourquoi ma croyance au Seigneur Jésus exigeait mes propres efforts. Est-ce que je croyais en Dieu ? Bien sûr ! Est-ce que je Le connaissais ? En toute sincérité je ne savais pas si je le connaissais. J'avais recours à beaucoup de raisonnements et à la doctrine pour protéger ma foi. Je me sentais à l'abri et je pouvais même parler avec les autres tant que mes raisonnements étaient logiques et ma doctrine irréfutable. J'avais besoin d'une aide mentale dans ma vie chrétienne. Mais aujourd'hui, je peux témoigner qu'il n'en est plus ainsi. Aujourd'hui je peux dire que je connais mon Dieu. Je n'ai plus besoin d'avoir recours à une aide mentale pour avoir un appui. Je n'ai plus recours à des preuves externes pour protéger ma foi intérieure.''
    Ce chrétien a exprimé, en fait, ce que signifie connaître vraiment Dieu. Cette connaissance procède de la révélation. Ce n'est pas parce que la doctrine est juste mais parce que vous le connaissez intérieurement par révélation. Cela est différent de la connaissance que vous avez eu aussitôt après avoir été sauvé. Car, alors, vous pensiez que votre connaissance devait être entourée de beaucoup de soin, à l'écart de toute crainte au risque qu'elle ne soit endommagée de quelque manière ou bien perdue. Pour beaucoup, leur foi dans le Seigneur Jésus est continuellement dépendante et liée à l'obligation d'une marche attentive. Ils ont toujours peur d'entendre quelque de différent qui puisse infirmer leur connaissance de Dieu. Mais un jour, Dieu leur donne la révélation. Ils commencent à Le connaître intérieurement car ils l'ont vraiment vu, et touts les problèmes sont résolus.
    Permettez-moi de vous dire que lorsque vous connaîtrez vraiment Dieu, toute la foi du monde ne vous aidera pas à croire plus  pour autant et tout le scepticisme de ce même monde ne pourra pas causer un préjudice à votre foi. Peut-être que les autres prétendront avec des arguments convaincants que la Bible est complètement fausse, et que leurs raisons de ne pas croire paraîtront surpasser toutes les raisons de croire ; cependant quels que soient les nombreux faits qu'ils auront pu rassembler devant vous, votre foi ne sera pas ébranlée. Au lieu de cela, vous pourrez déclarer hardiment : ''Dorénavant je connais Dieu de manière intérieure. Cette connaissance est plus profonde que les pensées, et plus profonde que les sentiments. Aujourd'hui j'ai une connaissance intérieure, c'est pourquoi, rien de l'extérieur ne peut la faire fléchir.''
    Ce que nous partageons ici est vraiment un grand problème pour les croyants. Beaucoup de chrétiens vivent trop par les sentiments. S'ils se sentent joyeux et heureux aujourd'hui, ils diront que Dieu les a bénis véritablement. Cependant s'ils se sentent froids et ''dégonflés'' ils seront prêts à déclarer : ''Comment puis-je savoir où est Dieu ?''  Ainsi de nombreux chrétiens dépendent de leurs sentiments, et dès que ceux-ci leur font défaut, ils vacillent. C'est la preuve qu'ils ne connaissent pas vraiment le Seigneur. Les enfants de Dieu ont besoin d'être introduits par le Seigneur dans une position telle que le fait de se sentir froids ou brûlants, dégonflés ou remontés, ne présentera aucun problème, parce qu'ils connaîtront désormais Dieu de manière plus profonde qu'aucun autre sentiment. En dépit des fluctuations sensibles extérieures, qu'il s'agisse de la joie ou de la peine, intérieurement ils connaissent. C'est uniquement ce genre de personnes qui tiennent bon lorsque tout semble ébranlé. Ces personnes là seulement seront utilisées par le Seigneur.
    Il y avait u frère qui, peu de temps après avoir cru au Seigneur, fut confronté à une autre personne qui disait qu'il y avait des erreurs dans la Bible. il fut tellement exaspéré qu'il se serait presque mis à crier. C'était quelqu'un qui croyait que la Bible était la vérité. Comment pouvait-il en elle y avoir des erreurs ? Cependant, cet autre homme, en citant plusieurs passages de la Bible, insinuait qu'ils étaient erronés. Il s'ensuivit que ce frère fut vraiment effaré. Ébranlé comme il l'était , il pensa : ''Que puis-je faire si ce sont véritablement des erreurs ?'' Aussitôt il exposa cette affaire à une sœur d'un certain âge, car sachant que cette sœur aimait le Seigneur et aimait tellement la Bible, elle serait agitée en réalisant qu'il y avait de telles erreurs dans la Bible. Chose étrange, cependant, après avoir tout exposé à cette sœur, elle demeura aussi calme que l'on pourrait l'être. Sa réponse à tout cela fut : ''Il n'y a pas de problème''. Le frère alors murmura intérieurement : ''Même si cela ne lui pose aucun problème, assurément, cela en pose un bien grand pour moi!'' C'est pourquoi il demanda à la sœur de lui expliquer ces passages de la Bible, sujets de polémique. Mais tout ce qu'elle répondit ce fut que connaître Dieu ne dépendait pas de l’éclaircissement apporté à ces questions ! Ce à quoi le frère répliqua en lui-même : ''Ces problèmes ne nécessitent pas forcément de trouver solution pour une personne d'un âge avancé comme toi, mais il est impossible pour un jeune homme comme moi, ayant toutes ses capacités, de les négliger.'' Il en résulta que ce frère, durant toute une année, s'efforça, à travers les Écritures d'élucider toutes ces questions. Pour finir, il fut évident que les passages mis en cause étaient corrects et nullement erronés. Le lourd fardeau qui était sur son cœur roula au loin comme lorsque une pierre est déchargée de l'épaule de quelqu'un. En fait, si ce frère avait vraiment connu Dieu, il n'aurait pas été nécessaire qu'il se tracasse toute une année.
    Si vraiment nous connaissons Dieu, nous ne porterons pas dans nos cœurs de tels fardeaux et nous ne serons pas perturbés lorsque toutes ces questions se dresseront devant nous. Les gens peuvent bien essayer de démontrer ceci ou cela,mais en tant que chrétiens, nous devons prouver une seule chose : c'est que Dieu est vraiment Dieu et que Le connaître Lui est une réalité. Et Le connaissant, tous les problèmes sont résolus. Cette connaissance ne dépend pas de la logique, des raisonnements ou de la clarté des doctrines. Elle dépend uniquement de la révélation. Une telle révélation est absolument nécessaire. Nous devons demander à Dieu qu'Il nous donne l'Esprit de révélation afin de pouvoir réellement le connaître LUI. Cette connaissance est le fondement du croyant et elle est d'une extrême importance.


2) Connaître l'appel de Dieu et l'héritage de Dieu     

    Dieu désire que nous Le connaissions, mais Il veut également que nous sachions ce qu'est Son appel et l'héritage qu'Il a dans Ses saints. En d'autres termes, Il désire nous faire connaître ce qu'il a fait et ce qu'Il continue de faire d'éternité en éternité, en résumé, ce que représentent :


Son plan éternel et Son dessein.

    Nous devons réaliser que la lettre aux Ephésiens --en nous faisant voir ce qu'est le plan éternel de Dieu-- traite de cette question d'éternité en éternité. En mentionnant l'appel de Dieu, Son héritage dans les saints et Sa puissance envers nous qui croyons, Paul tend à nous dire que, afin que nous connaissions vraiment le plan éternel de Dieu et ce qu'Il fait d'éternité en éternité, nous avons besoin de voir le lien qui existe entre Son plan éternel d'une part  et d'autre part, Son appel, Son héritage et Sa puissance envers nous. C'est avec cette compréhension des choses que nous aborderons ce plan éternel de façon concrète sans qualifier d'insignifiante cette importante question. Comprenons bien que ce plan éternel de Dieu est étroitement lié à chacun d'entre nous. Lorsque nous parlons, devons-nous le considérer comme étant une chose intangible et incompréhensible ? Pas du tout ! Car cette question nous touche de près, elle est pratique. Elle est directement liée à l'appel qu'Il nous adresse, à Son héritage en nous, et à la manifestation de Son pouvoir envers nous. Et de manière pratique, ces choses ont des implications très personnelles.
     Considérons premièrement l'appel de Dieu et l'héritage, avant d'aborder la puissance de Dieu envers ceux qui croient.
      En ce qui concerne notre appel, lisons encore une fois dans la prière de Paul ce qu'il est dit : ''...ayant les yeux de votre cœur illuminés, pour connaître quelle est l'espérance de Son appel.'' (Ephésiens 1.18, traduction littérale). Nous pouvons nous demander si beaucoup de chrétiens savent qu'il y a une espérance devant eux. Cependant, cette espérance pour beaucoup de ceux qui la possèdent, se situe tout simplement dans les cieux. Mais le ciel n'est pas le dessein de Dieu. Il n'est pas non plus l'espérance de Son appel. Alors, qu'est donc cet appel ?

''...Il nous a choisi en Lui dès avant la fondation du monde pour être saints irrépréhensibles devant Lui dans l'amour...''  (Ephésiens 1.4)

    C'est cela l'appel de Dieu. Il nous appelle à être semblable à Lui, ou, énoncé de manière positive : à être saints et énoncé de manière négative : à être sans défaut.
    Oh ! Que Son merveilleux appel est grand ! Si vous n'avez jamais failli ou faibli, vous ne pouvez apprécier le caractère unique de cet appel. Mais si toutefois vous avez expérimenté quelque chose de la profondeur de votre faiblesse et de votre incapacité, vous le saisirez avec tendresse. Vous direz : ''Merci Seigneur, Tu m'appelles à être saint, Tu m'appelles à être irrépréhensible, Tu m'appelles à être parfait, comme Toi-même.'' Loué soit le Seigneur ! Un jour, Son dessein en nous se réalisera. Qu'importe notre faiblesse, notre inutilité et que nous soyons souvent blâmables, un jour, nous serons introduits par Dieu devant Sa Face dans un état de sainteté et sans tâche comme Il est Lui-même. C'est l'explication du choix et de l'appel de Dieu envers nous. Nous savons ce que signifie cet appel béni : être semblable à Dieu. 

''...ayant les yeux de votre cœur illuminés afin de connaître la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints.'' 

    Qu'est-ce que l'héritage de Dieu dans les saints ? Cela ne signifie pas dans ce passage que Dieu donne l'héritage aux saints, mais que les saints eux-mêmes sont l'héritage de Dieu. Paul déclare que l'héritage que Dieu reçoit dans les saints est glorieux, c'est la richesse de la gloire !
    Dans ces deux passages, Ephésiens 1.5 et 1.11, le terme ''prédestiné'' est cité. Dans le verset cinq, nous lisons :''nous ayant prédestinés à l'adoption comme des fils par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de Sa volonté''. Cela nous montre que nous sommes prédestinés au statut de fils. Et le verset onze déclare ceci : ''En Lui, nous sommes aussi devenus un héritage, ayant été prédestinés selon l'intention de Celui qui opère toute chose d'après le conseil de Sa volonté.'' Cela indique que nous sommes prédestinés à être Son héritage. Ainsi, les choses citées dans les versets 5 et 11, tout en étant différentes, sont cependant liées l'une à l'autre.
   D'éternité en éternité, Dieu a un plan. Il veut des fils. Un grand nombre de chrétiens ne considèrent pas assez la grandeur de cette question de fils. Cependant, nous savons par l’Écriture que le dessein de Dieu c'est d'obtenir des fils et que Son plan est en relation avec les fils. Deux passages suffiront à le démontrer :

1) ''Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de Son Fils, lequel crie : Abba, Père !'' (Galates 4.6)
    Ce verset nous dit que Dieu met l'Esprit de Son Fils en nous afin que nous soyons fils. Et:

2)''Il convenait, en effet, que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils...'' (Hébreux 2.10). Ce passage de l’Écriture révèle que lorsque le dessein de Dieu s'accomplira, il y aura beaucoup de fils dans la gloire, car le Fils bien-aimé de Dieu les introduira dans cette gloire. Le dessein de Dieu est d'obtenir des fils, et ces fils, en retour, sont Son héritage. Pour cette raison, Dieu nous révèle dans le chapitre 1 des Ephésiens, que d'une part Il nous a prédestinés à être des fils (verset 5) et que d'autre part, Il aura Son héritage en eux (verset 11) 
    Que signifie l'héritage de Dieu ? L'héritage de Dieu c'est tout ce qui Lui appartient. Dieu a prédestiné les saints à être Sa portion d'héritage aussi bien que Ses fils. Tous les saints Lui appartiennent. Paul s'attend à ce que nos yeux soient illuminés pour voir les richesses de la gloire de l'héritage de Dieu dans les saints. Quelle est cette gloire ? Tout simplement, être semblable à Dieu, pouvoir Le glorifier. C'est ce qu'Il désire. Ainsi donc, Dieu nous a choisis pour être à Lui, pour être Ses fils et Son héritage. Que le Seigneur ouvre nos yeux afin que nous puissions saisir combien cela est glorieux ! Dieu veut que nous comprenions que nous ne devons pas seulement Le connaître Lui-même, mais également que nous devons connaître Son œuvre, Son plan et Son dessein. Une telle connaissance nécessite la vision de ce dessein. Sans vision, tout ce que nous voyons est partiel et temporaire. Par exemple, en ce qui concerne le service spirituel, nous limitons souvent les choses en fixant nos yeux sur la petite portion de l'ouvrage qui est entre nos mains. Nous sommes exaltés lorsque notre petite œuvre semble aller pour le mieux, et nous sommes abattus lorsqu'elle ne va plus comme souhaité. Notre vision est souvent circonscrite dans un champs très restreint. Nous ne voyons pas les grandes choses qui sont devant Dieu. Combien notre compréhension est limitée ! C'est comme lorsqu'un petit enfant tient dans sa main un billet de 100 euros tout neuf. Cela lui paraît formidable. Il regarde ce billet comme s'il était tout son héritage. Bien souvent notre vision est aussi petite et limitée que celle de cet enfant. Nous ne voyons pas le tout ni l'éternel. Cependant, nous devons connaître ce que Dieu voit d'éternité en éternité. A moins qu'Il n'ouvre nos yeux, nous resterons des gens petits, avec une petite vision des choses spirituelles. Combien l'homme est petit ! Nous sommes trop petit et les œuvres de nos mains sont trop petites. Dieu désire nous faire sortir de cet espace étriqué pour que nous puissions voir et connaître en expérience, quelle est l'espérance de Son appel et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints. Néanmoins, ce n'est pas uniquement quelque chose qui répond au besoin des hommes, c'est plus que cela. C'est quelque chose qui concerne le besoin de Dieu. Pourquoi prêchons-nous l'évangile ? Ce n'est pas seulement parce que l'homme a un besoin mais parce que Dieu a aussi un besoin. Nous ne devons pas en déduire que l’Évangile de la grâce et que l’Évangile du royaume sont deux Évangiles distincts. Pas du tout ! Il n'y a pas deux Évangiles. C'est un seul et même Évangile vu sous deux angles différents. Un sous l'angle de l'homme, c'est l’Évangile de la grâce, et vu par Dieu c'est celui du royaume. Dieu désire que beaucoup viennent à Lui afin d'accomplir Son dessein. Notre travail doit être gouverné par Sa vision et non par celle des hommes. Dieu désire des hommes. Il veut que beaucoup Le glorifient. En annonçant l'évangile, le but c'est aussi que Dieu possède un peuple qui réponde à Son besoin. Les enfants de Dieu ont donc besoin de vision : cette vision éternelle. Cette vision transformera nos œuvres, nos conception et même notre vie chrétienne. Dès que nous recevons cette vision nous ne pouvons plus rester dans l'étroitesse de nos petites œuvres comme auparavant, ni nous accrocher à nos anciennes conceptions et à nos manières d'agir. Nous ne pouvons plus œuvrer pour de petits gains par-ci et des petites pertes par-là comme autrefois.
    Certains frères et sœurs ont pu entendre parler du dessein éternel et du plan de Dieu, mais quand ils se sont retrouvés engagés dans la prédication de l’Évangile ou dans quel qu’autre ministère, leur propos a probablement pu être le suivant : ''Je ne sais pas comment relier mon travail avec le plan de Dieu. Étant donné que je suis activement engagé dans une œuvre, je perds rapidement la vision du dessein éternel de Dieu dont j'ai entendu parler. Cela diminue peu à peu et se retrouve au second plan jusqu'à ce qu'il n'en soit plus autant question. Lorsque j'en ai entendu parler la première fois, la chose était très claire, mais plus tard, je l'ai bien vite oubliée.'' Je me permet d'affirmer, au point où nous en sommes, que ce que nous avons entendu nous pouvons facilement l'oublier, mais que ce que nous avons vu s'oublie plus difficilement. Il est facile d'oublier la doctrine mais moins facile d'oublier la vision. Ainsi donc, la question qui se pose est la suivante : Avez-vous vu ? Les yeux de votre cœur ont-ils été ouverts par Dieu ? Si vous avez sincèrement vu Son appel et Son héritage, Son dessein et Son plan, alors, quelle que soit l’œuvre que vous assumez (qu'elle soit grande ou petite), elle sera tout naturellement liée à Son plan. Lorsqu'une œuvre n'est pas liée à Son plan elle ne peut être considérée comme l’œuvre de Dieu.
    Nous avons besoin d'avoir nos yeux ouverts par le Seigneur afin de recevoir la vision. Ce sera alors une grande délivrance car nous serons libérés de nous-mêmes et de notre horizon si étroit. Dorénavant nous aurons le sentiment intérieur que notre plein repos ne sera assuré que lorsque cette œuvre éternelle sera terminée. Aussi longtemps que le plan éternel de Dieu ne sera pas accompli nous ne serons pas entièrement satisfaits. Nos cœurs peuvent être chargés par ce fardeau et nos mains occupées, ce n'est rien comparé au désir de Dieu d'avoir cela même si ce qui nous est confié se limite à poser une petite pierre édifiée cependant sur cette œuvre qui vient de l'éternité et qui est pour l'éternité. Demandons à Dieu de nous garder fidèles à cette vision. Car, combien il est facile de nous soustraire à cette vision. Très rapidement notre œuvre peut se rétrécir et devenir plus petite que l'étendu de la vision. Il se peut que Dieu ne nous confie pas de grandes choses, mais Il veut que les œuvres que nous accomplissons fassent partie de Sa vaste entreprise. Elles doivent être reliées à Son grand dessein et être une portion de Sa grande œuvre. Quel que soit le petit service que le Seigneur nous confie, si c'est ce qu'Il nous a demandé de faire, il est bien grand car c'est une partie de l’œuvre de Dieu d'éternité en éternité. 


3) Connaître la puissance de Dieu

    La lettre aux Ephésiens nous dévoile ce mystère d'éternité en éternité. D'une part, ce que nous voyons procède de l’éternité passé, et dans cette éternité, Dieu a préordonné un plan et une volonté. D'autre part, ce que nous y voyons c'est aussi l'éternité à venir et comment dans cette éternité Dieu réalisera Son dessein et obtiendra ce qu'Il a déterminé. Mais, entre ces deux éternité se situe la période que nous pouvons appeler ''temps'' pendant laquelle Dieu révèle comment il veut développer et accomplir cette volonté préétablie en Lui-même dans l'éternité passée jusqu'à ce qu'Il l'obtienne dans l'éternité à venir.
    Paul, dans sa prière, met l'accent sur deux aspects. Le premier est objectif et le second subjectif. Du côté objectif, l'apôtre prie afin que ses lecteurs connaissent Dieu Lui-même, l'espérance de Son appel et les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints. Du côté subjectif, son but c'est ''qu'il illumine les yeux de leurs cœurs pour qu'ils connaissent....  quelle est l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'' (Ephésiens 1.19) Après avoir connu Dieu Lui-même ainsi que Son œuvre d'éternité en éternité, l'aspect subjectif de ''Sa puissance'' commence à se manifeste en nous. D'abord une vision objective, ensuite une œuvre subjective. Beaucoup de chrétiens, par inadvertance, en modifient l'ordre, ils font une inversion. Ils laissent de côté la connaissance de Dieu et Son dessein éternel et jugent comme prioritaire et plus importante l’œuvre intérieure : ''que JE sois plus saint, que JE sois plus victorieux ou que JE puisse être plus spirituel. Ce que ces croyants soulignent c'est tout ce qui va du côté du MOI et non pas du côté de Dieu. Mais l'ordre des choses pour le Seigneur est le suivant : parce que vous l'avez premièrement connu Lui et Sa volonté éternelle, alors ensuite Il travaillera en vous dans le but d'accomplir le dessein éternel de Dieu. Nos victoires personnelles et nos œuvres auront comme objet cet éternel dessein.
    Parmi les enfants de Dieu, beaucoup ont inversé cet ordre. Ce qu'ils accentuent c'est leurs problèmes personnels : comment être plus victorieux, plus saint ou recevoir des réponses à la prière. Bien sûr, il y a ceux qui ne cherchent pas du tout Dieu, mais parmi ces saints qui recherchent la spiritualité et veulent aller plus loin avec le Seigneur, beaucoup d'entre eux ont une préoccupation : résoudre leurs problèmes personnels devant le Seigneur. Tout ce qu'ils entreprennent est centré sur leurs problèmes personnels. Ce qu'ils désirent avoir et voir de la part de Dieu n'est rien d'autre qu'une suite de délivrances afin qu'ils puissent jouir d'une vie paisible et heureuse. Beaucoup parmi le peuple de Dieu sont uniquement centrés sur eux-mêmes. Tout dans leur vie gravite autour d'eux-mêmes à tel point que tout ce qui les intéresse c'est eux seuls.
    Bien entendu nous avons besoin de l’œuvre de Dieu dans nos vies, de victoires dans nos vies et de sainteté. Sans nul doute nous avons besoin de puissance et de force dans nos vies, d'être émancipés et délivrés. Cependant, le cœur du problème ne réside pas dans cela. Dieu attend en premier lieu que nous considérions la vision pour savoir ce qu'est le dessein de Son œuvre. Ensuite, Il travaillera en nous pour parvenir à Son dessein. L'intention de Dieu n'est pas seulement de nous accorder une victoire personnelle ou une sainteté personnelle, car Son objectif n'est pas aussi restreint. Il désire nous faire voir que d'éternité en éternité Il réalise Son œuvre et que tous Ses rachetés ont une part dans Son plan.Il œuvre en nous par la puissance de Sa force afin que nous accomplissions Son plan éternel. 
    Nous devons saisir ce principe important : l’œuvre subjective doit avoir pour fondement une vision objective, cette puissance subjective procède d'une vision objective. En premier lieu, la vision, ensuite la puissance, d'abord ce qui est objectif, après vient le subjectif. Si une personne n'a pas de vision, elle ne doit pas escompter que Dieu travaille en elle. Supposons, par exemple, qu'un père envoie son fils pour qu'il lui achète quelque chose. Il doit lui donner de l'argent. L'intention du père ce n'est pas que son fils ait quelques billets dans sa poche, mais que son fils aille lui acheter quelque chose. De la même manière, Dieu nous accorde la puissance, non pas pour notre propre satisfaction, mais pour atteindre Son but. Nous devons résoudre cette question consciencieusement devant Dieu. Peut-être que certains auront le sentiment que c'est un trop grand problème. Assurément, il est très grand. C'est une chose qui a une incidence sur notre avenir spirituel. beaucoup n'expérimentent pas l’œuvre subjective de Dieu en eux car ils n'ont pas reçu de vision. En effet, toute l’œuvre subjective de Dieu est basée sur la vision qu'Il nous accorde. La vision vient d'abord et ensuite l’œuvre subjective. La vision objective doit être initiale. L'expérimentation de l’œuvre est subséquente. En premier vient la connaissance de l'appel de Dieu et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints et ensuite vient la connaissance de l'infini grandeur de Sa puissance envers nous. Par conséquent, nous devons réellement demander à Dieu Sa miséricorde afin de pouvoir comprendre qu'il ne suffit pas d'être serviteurs dans Sa maison pour accomplir un petit service, mais que nous devons être Ses amis pour comprendre Sa pensée. Nous devons voir, nous devons connaître, nous devons voir la vision de sorte que nos cœurs soit captivés par celle-ci. Car alors seulement nous réaliserons que l’œuvre de Dieu, c'est notre œuvre.
    Lorsque nous aurons reçu la vision, nous connaîtrons aussi, l’œuvre de Christ en nous. A moins de connaître la puissance de Dieu en nous, nous sommes sans utilité pour Dieu. La vision nous fait voir le plan de Dieu tandis que Sa puissance nous permet de réaliser ce plan. Cette vision nous donne la compréhension du plan de Dieu, mais la puissance nous aide pour la mise en œuvre de Son plan. Ainsi donc l'apôtre nous montre que nous devons ''connaître... l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'', tout autant que l'espérance de Son appel et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints. Nous avons besoin non seulement de connaître Dieu, Son plan et Son dessein, mais aussi la grandeur de Sa puissance. Nous ne pouvons pas dire que nous connaissons véritablement Dieu si Sa puissance n'a pas œuvré en nous. Nous ne pouvons pas déclarer connaître Son plan et Son intention si nous avons manqué d'expérimenter Sa puissance en nous. Si nous ne connaissons que Dieu, Son plan et Son dessein, sans connaître en même temps, la grandeur de Sa puissance, nous aurons quelque chose d'objectif sans aucune expérience subjective. Nous devons donc connaître la puissance de résurrection de Dieu avec Son plan et Son dessein. ''Et connaître quelle est l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'' (verset 19). Cette puissance est assurément très grande. Elle si grande que si Dieu n'ouvre pas nos yeux nous ne pourrons pas voir ce qu'est cette grandeur. Elle est tellement extraordinaire que les croyants à Éphèse n'ont pas réalisé les dimensions de sa grandeur. L'immensité de la puissance de Dieu allait bien au-delà de leur compréhension. Ils avaient besoin de la prière de Paul afin que Dieu leur accorde l'esprit de sagesse et e révélation et illumine les yeux de leur cœur afin qu'ils puissent en saisir la grandeur. Nous n'avons pas de termes pour décrire la grandeur, nous pouvons uniquement dire qu'elle est grande, bien plus que nous pouvons le concevoir.
    Ne pensons pas qu'il y ait peu de chose dans le vase de terre. Paul utilise cette métaphore pour parler de notre corps. Nous découvrons par la seconde lettre de Paul aux Corinthiens qu'il y a un très grand trésor dans nos vases de terre. (cf 4.7) Le croyons-nous vraiment ? Dans le vase de terre se trouve un trésor, et ce trésor est précieux, bien au-delà de notre compréhension. Nous avons besoin que le Seigneur ouvre nos yeux pour voir combien est précieux ce trésor. Nous voyons, d'une part ce vase de terre, la maison terrestre de notre tabernacle qui bientôt sera détruite, et d'autre part l'infini grandeur de la puissance du Seigneur envers nous.
    Les enfants de Dieu devraient connaître ce qu'ils ont reçu lors de leur nouvelle naissance. Il aura peut-être seulement fallu une minute pour recevoir le Seigneur et naître de nouveau, mais il faudra treize ou quatorze ans à partir de ce moment pour découvrir ce que chacun d'entre nous a reçu lors de cet instant si précieux. Ce que nous avons expérimenté lors de cette précieuse minute, se trouve bien vite projeté dans le domaine du passé, mais cela nécessitera treize ou quatorze années pour l'examiner et l'expérimenter de plus en plus, pour avoir nos yeux ouverts afin de voir combien grand est le don  que Dieu nous a accordé en cet instant, et pour connaître combien grande est la puissance qu'Il désire, après cela, manifester dans nos vies. La régénération semble être une chose ordinaire mais pour ceux qui ont leurs yeux ouverts la puissance que Dieu a manifesté dans leur vie dépasse toute mesure. La régénération peut s'opérer en un instant, mais ceux qui ont de la perception déclareront que la vie qu'ils ont reçu est éternelle. Cette puissance est très grande. Pas un seul enfant de Dieu ne peut pleinement connaître sur cette terre l'importance du don que Dieu lui a accordé au moment de la régénération. Malgré tout, bénis sont ceux qui connaissent quelque chose.
    Notre progrès spirituel n'est pas déterminé par la mesure de puissance que nous recevons du Seigneur, mais par plus de vision à l'égard de la puissance que le Seigneur nous a accordée, c'est-à-dire l'infinie grandeur de Sa puissance. C'est, bien entendu, au moment de la régénération que Dieu a mis ce trésor dans notre vase de terre. Cependant, il faut toute une vie pour découvrir la valeur et la grandeur de ce trésor.
    Il n'y a pas de progrès dans une personne si ce qu'elle a vu du trésor le jour de sa nouvelle naissance, est de même dimension que ce qu'elle en voit après dix ou vingt ans. Quoique dix ou vingt ans se soient écoulés, ce croyant est toujours semblable à un nouveau-né. Malgré tout, Dieu veut nous faire voir l'infinie grandeur de Sa puissance par la révélation du Saint-Esprit. Être fort ou faible résulte du fait que nous voyons plus ou que nous voyons moins. Celui qui voit devient fort tandis que celui qui ne voit pas devient faible.
    Désormais, la clé aujourd'hui, c'est la vision. Ce n'est pas parce que nous demandons à Dieu de nous donner quelque chose qu'Il le fait. Pas du tout ! Ce qu'Il pourrait nous donner, Il nous l'a déjà accordé et se trouve donc en nous. Ce que nous devons demander à Dieu aujourd'hui c'est l'esprit de sagesse et de révélation afin de pouvoir voir, car en voyant nous entrerons dans l'expérience . Lorsque autrefois, les croyants devaient traverser des crises spirituelles, au lieu de réclamer à Dieu quelque chose de plus ou la force, ils s'exclamaient avec foi : ''Merci Seigneur pour ce que Tu m'as déjà donné !'' En retour ils ne réclamaient pas sans arrêt ce qu'ils croyaient ne pas avoir eu. Au contraire ces croyants voyaient qu'ils possédaient déjà ce à quoi ils s'attendaient. C'est ainsi qu'ils pouvaient faire monter vers Dieu leurs louanges et leurs actions de grâces. Ceux qui n'ont pas vu ne peuvent pas imaginer combien est grande la puissance dont Paul parle.
    Maintenant alors, combien infiniment grande est cette puissance ! ''Selon l'action souveraine de Sa force. Il l'a mise en action dans le Christ'' (Ephésiens 1.19b et 20a, version Colombe, Segond révisé) Remarquons attentivement le terme ''selon''. Nous devons comprendre que la puissance que Dieu montre à ceux qui croient est selon l'action souveraine de Sa force en Christ. En d'autres termes, jusqu'à ce que l'infinie grandeur de la puissance de Dieu mise en action en Christ soit agissante dans l'église. Quel qu'ait pu être le degré de la puissance que Dieu a mise en action en Christ, Dieu l'atteindra également en nous qui croyons. Les deux devrons être identiques. Avons-nous vu cela ? Si tel n'est pas votre cas, vous devez prier. Ne supposez pas, parce que vous avez lu la lettre aux Ephésiens plusieurs fois et que vous êtes capable de réciter de mémoire le chapitre 1 et les versets 19 et 20, que vous aurez vu pour autant. La mémorisation n'a pas de valeur dans ces choses, seule la révélation a du prix.
    En ce temps-là, Paul priait en faveur des saints à Éphèse pour qu'ils puissent voit l'infinie grandeur de la puissance que Dieu leur avait déjà accordée. Si nous n’avons pas vu, aujourd'hui, que la puissance en nous et que la puissance en Christ sont une seule et même puissance, nous aussi, nous devons prier pour le voir. Si la puissance manifestée en nous est moindre que la puissance qui a été manifestée en Christ, nous devons reconnaître qu'il y a encore beaucoup de choses que nous n'avons pas vues. Confessons-le humblement et demandons à Dieu de nous le faire voir. Cependant, que nous l'ayons vu ou non, le fait demeure que la puissance que Dieu met en action en ceux qui croient est semblable à l'action souveraine de Sa force qu'Il a mise en œuvre en Christ. Alléluia ! C'est une réalité spirituelle. Demandons à Dieu qu'Il ouvre nos yeux afin que nous puissions en avoir la perception et la compréhension. Nous ne devons pas Lui demander de répandre sur nous plus de puissance venant de l'extérieur. Nous devons seulement Lui demander qu'Il nous fasse découvrir et mieux voir ce qui est déjà en nous. Et lorsque Dieu ouvrira nos yeux pour le voir, nous Le louerons de plus en plus pour ce qu'Il nous a déjà accordé.
    Considérons maintenant ce que cette puissance a accompli en notre faveur.


   ''Selon l'action souveraine de Sa force. Il l'a mise en action dans le Christ en le ressuscitant des morts'' (Ephésiens 1.19-20, version Colombe ; ''lorsqu'Il l'a ressuscité'' version anglaise) Cette puissance a ressuscité Christ d'entre les morts. Oh ! Chaque fois que nous réfléchissons au sujet de la résurrection, nous avons le sentiment de sa grande importance. La résurrection c'est ce que la puissance de la mort n'a pas pu retenir. (Actes 2.24) La mort ne peut pas maitriser la résurrection.
    Il n'y a jamais eu d'homme qui, en entrant dans la mort, en soit revenu vivant. Dans tous les âges et toutes les générations de la race humaine les gens ont tous connu la mort. Et tous ceux qui sont morts ont été retenus par la mort et ne sont pas revenu. Il y a un seul homme qui est sorti de la mort. Cet homme, c'est le Seigneur Jésus-Christ. ''Je suis la résurrection'' dit Jésus, ''et la vie'' (Jean 11.25) Il est la vie, c'est pourquoi tous ceux qui croient en Lui en dépit du fait qu'ils mourront, vivront. Si nous faisons un retour en arrière, tous ceux qui sont entrés dans la mort ont été retenus par elle, personne n'en est jamais ressorti. Mais il y a une puissance qui peut entrer dans la mort et qui peut en ressortir. Cette puissance est la puissance de Dieu. Actuellement, lorsque vous voyez mourir quelqu'un que vous aimeriez voir vivre, vous constatez combien grand est le pouvoir de la mort. Il est très facile pour les gens de rentrer dans la mort, mais il leur est impossible d'en sortir. Les gens peuvent rejeter la vie, mais ils ne peuvent repousser la mort.
    D'une part, Satan agit par le moyen des ténèbres et d'autre part, à travers la mort. Mais il y a une puissance qui procède de Dieu : elle peut traverser la mort sans être retenue par elle. Le pouvoir du méchant ne peut pas la vaincre, ni celui du séjour des morts l'engloutir. Cette puissance, c'est la résurrection. Ce qui peut passer par la mort sans en être affecté s'appelle : la résurrection. La puissance qui, maintenant, est en nous est cette même puissance ! Cette puissance qui a relevé Christ d'entre les morts nous permettra aussi de traverser la mort sans être retenu par elle. Car, de même que cette puissance a ressuscité le Seigneur Jésus de la mort, elle nos ressuscitera nous aussi.
    Or, non seulement cette puissance a ressuscité Christ d'entre les morts, mais elle a permis à Dieu de le faire ''asseoir à Sa droite, dans les lieux célestes au dessus de tout...et Il a tout mis sous Ses pieds, et l'a donné comme chef suprême à l'église'' (Ephésiens 1.20b et 22) Nous voyons,  dans ce passage, que Dieu a établi Christ comme la Tête au-dessus de toutes choses, pour l’Église. Christ est la Tête au-dessus de toutes choses afin que l’Église en soit bénéficiaire. Par conséquent, l’Église peut recevoir du Seigneur l'apport de cette puissance. Or puisque c'est une telle puissance et un tel trésor qui sont en nous, si nous faillissions en tant que chrétiens, Dieu devrait-Il nous donner encore autre chose ? Nous devrions Lui dire : ''Ne me donnes rien de plus, car Tu m'as déjà tout accordé.'' Comprenons  bien que cette puissance est en nous aujourd'hui, et qu'il n'y a donc aucun problème que le chrétien ne puisse résoudre, aucune tentation qui ne puisse être vaincue. Car la puissance qui est en nous, c'est la résurrection, cette puissance qui surpasse toute autre chose et qui amène toutes choses assujetties sous les pieds de Christ. Elle agit en nous de la même manière que Dieu l'a manifesté par Sa force toute puissante en Christ.
    En rédigeant la lettre aux Ephésiens, Paul s'est montré extrêmement prudent. La conception erronée de cette force subjective comme étant purement personnelle risquait de se faire jour, par conséquent ce passage se prolonge par ces paroles : ''...l’Église qui est Son corps, la plénitude de celui qui remplit tout et en tous'' (verset 23) Cette œuvre subjective n'est pas liée seulement aux besoins personnels mais elle vise bien plus le besoin du corps de Christ qui est l’Église. Cela montre que Dieu veut que nous sachions que Son plan éternel a pour objet l’Église et non seulement des individus. Ce qui est associé avec le dessein éternel de Dieu c'est l’Église : c'est l’Église dans l'éternité passée, dans l'éternité à venir et dans l’œuvre de Dieu aujourd'hui. C'est l’Église qui est prééminente et non les individualismes. Sachons que lorsque cette puissance se manifeste en nous aujourd'hui, c'est pour l’Église qu'elle se manifeste et non pour nous-mêmes en premier lieu. Dieu veut que l’Église bénéficie de cette puissance et non uniquement des individus. Nous devons réaliser que nous ne pouvons recevoir cette puissance par nous-mêmes. A cause de cela, nous devons regarder au Seigneur pour qu'Il nous accorde de voir, par grâce, ce qu'est le corps de Christ. Nos vies ont besoin de la protection de tout le corps. Les membres individualistes sont sans utilité. Cette vie est préservée en moi lorsqu'elle l'est aussi dans les autres. Si, pour parler négativement, une veine est coupée et saigne sans arrêt, tout le corps en sera affecté et pourrait en mourir. Dans un sens positif, si une oreille entend, tout le corps entend aussi. Si les yeux voient, le corps tout entier voit. Ce que reçoit un membre, tous les autres membres l'ont également.C'est pourquoi nous devons apprendre à vivre dans le Corps : apprenons à ne pas penser que nous avons une position plus élevée que les autres. Apprenons à estimer l’Église et apprenons à marcher avec tous les enfants de Dieu. Si nous le faisons, nous expérimenterons que le Corps est l'instrument pour préserver la vie. Paul a déclaré : ''L’Église... qui est Son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.'' L'infinie grandeur de cette puissance c'est l'expérience de ceux qui savent ce qu'est l’Église. Ceux qui ne voient pas l’Église et qui n'ont pas renoncer à eux-mêmes ne pourront pas expérimenter cette grande puissance. Pour cette raison, lorsque nous parlons de l’œuvre subjective de Dieu en nous, nous devons considérer que l’Église est une entité et non pas un ensemble d'individualités.
    Que le Seigneur ouvre nos yeux afin de pouvoir réellement voir ce que Dieu fait en nous. L'infinie grandeur de Sa puissance ne vient pas en nous comme une grâce de plus : elle s'exprime par le moyen de la vision. La question fondamentale est donc la révélation. C'est en voyant, car l'entendre seulement est de peu d'utilité. Vous avez entendu beaucoup de doctrine, mais sans la révélation vous ne pourrez pas attester que Sa puissance est en vous. Ce que vous avez entendu sera semblable à un exposé morne sans jamais pouvoir le vivre. Que le Seigneur nous préserve de ces mornes accumulations doctrinales ! Demandons-Lui de nous accorder l'esprit de sagesse et de révélation afin de voir véritablement.


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LE BESOIN DE RÉVÉLATION


    Nous avons déjà aborder certains aspects de la prière de Paul en faveur des saint dans Ephésiens 1. L'aspect essentiel de cette prière, c'est que le peuple de Dieu puisse recevoir de Sa part l'esprit de sagesse et de révélation afin d'avoir les yeux ouverts à l'égard de plusieurs choses. Nous voyons dans Ephésiens 1 que toute l’œuvre de Dieu a été accomplie, et que ce dont nous avons besoin, aujourd'hui, ce n'est pas que Dieu refasse à nouveau cette œuvre, mais qu'Il nous accorde la révélation de tout ce qu'Il a déjà fait. Dieu a Son plan et Sa volonté. Aujourd'hui, Ses enfants doivent connaître ce que sont ce plan et cette volonté. ''Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est (ou existe)'' (Hébreux 11.6) Nous devons voir que puisque Dieu ''est'' (la réalité), Il ne change pas. La prière de l'apôtre dans Ephésiens 1 a pour but de demander au Seigneur qu'Il nous accorde l'esprit de sagesse et de révélation afin de vraiment connaître le Dieu qui ''est'' et aussi connaître l’œuvre qu'Il a déjà accomplie et le plan qu'Il a préétabli.
    Beaucoup pensent que ce serait bien mieux si dans le plan de Dieu il y avait de nouvelles résolutions divines et une œuvre divine nouvelle. Cependant, l'apôtre nous démontre qu'il n'en est pas ainsi, qu'il ne s'agit pas de savoir si les choses iraient mieux en exécutant Son plan de telle ou telle manière, car Dieu a déjà tout décidé, et que nous devons découvrir simplement ce qu'Il a décidé. Nous avons besoin de l'esprit de sagesse pour comprendre l’œuvre qu'Il fait et nous avons besoin de l'esprit de révélation pour connaître l’œuvre qu'Il a déjà accomplie. Si nous sommes ainsi éclairés, nous expérimenterons quelque chose de nouveau et nous pourrons devenir utiles dans Sa main
    Paul nous révèle dans ce passage des Ephésiens que l’œuvre de Dieu comporte deux aspects :  le premier, Il l'a décidé avant la fondation du monde, l'autre Il l'a accompli sur la croix. Tout ce qui fait partie de Son plan éternel a été réalisé avant la fondation du monde, tandis que ce qui est en relation avec la chute de l'homme et avec sa défaite a été traité sur la croix. Dans l'éternité passé, Dieu avait un appel, une élection et une prédestination. Tout ce qu'Il a fait a déjà été décidé avant la fondation du monde. C'est là qu'Il a choisi et préordonné et rien ne peut ébranler cela. En fait, après la création du monde, l'homme est tombé et Satan s'est introduit (dans la création) pour détruire l’œuvre de Dieu. Mais, grâces Lui soit rendues, la puissance qu'Il manifeste envers ceux qui croient est infiniment grande ! Assurément, il y a eu la chute, mais il y a aussi la rédemption. En effet, il y a la mort, mais il y a également la résurrection. Dieu a un plan éternel et Il détient  la rédemption par le moyen de la croix. Son plan éternel paraît avoir été contrecarré par la chute de l'homme. Toutefois ce que la chute peut altérer, la résurrection peut le restaurer. La croix traite la question de la chute, la résurrection celle de la mort. Nous voyons ainsi que l’œuvre de Dieu s'accomplit par le moyen de la croix et de la résurrection.
    Quelquefois l'homme est tenté de dire : ''Si seulement, avant la fondation du monde, Dieu avait décidé ceci ou cela, comme ce serait bien mieux !'' Mais Paul nous déclare que tout ce que Dieu a prédestiné avant la fondation du monde est parfais et que rien n'y manque. L'homme peut même être tenté de dire : ''Ah ! Si seulement aujourd'hui Dieu faisait ceci ou cela''. mais Dieu veut que nous sachions que tout a déjà été accompli à la croix et par la résurrection.
    Paul ne demande pas à Dieu qu'Il nous donne quelque chose de plus, ni qu'Il surajoute à Sa grâce envers nous, ni qu'Il manifeste beaucoup plus de Sa puissance en nous. Non, Paul prie pour que Dieu nous donne l'esprit de sagesse et de révélation pour Le connaître Lui-même, en ayant les yeux de nos cœurs illuminés, afin que nous puissions voir quel est la gloire de Son héritage dans les saints et quelle l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons. . Ce que désirait Paul pour nous ce n'est pas que nous obtenions plus de la part de Dieu, mais que nous puissions voir combien est glorieux, riche et grand ce que nous avons déjà reçu. Ainsi, ce que nous devons recevoir, c'est tout simplement la vision. Beaucoup de chrétiens s'attendent encore à recevoir quelque chose, comme si Dieu n'avait jamais agi dans leurs vies ni ne leur avait rien accordé. Mais, ce qui caractérise Éphésiens 1, c'est le désir qui animait Paul de faire voir aux croyants que Dieu a tout fait et qu'Il n'a rien omis car Il a tout réalisé. Il l'a fait dans l'éternité, et Il l'a fait sur la croix et par la résurrection. La seule question qui reste posée, aujourd'hui, c'est de savoir si nous voyons ou pas. Aujourd’hui, le problème n'est pas de savoir si Dieu fera encore quelque chose, mais de vois ce que Dieu a déjà fait. La différence est très importante.
    Supposons qu'un frère est un mauvais caractère. Il s'est efforcé de le vaincre sans aucun succès. Il fait des efforts répétés pour y parvenir, mais sans aucun résultat. Après quoi, il se met à penser : ''Pourquoi Dieu ne fait-Il rien contre mon mauvais caractère ?'' Il semble reprocher à Dieu de ne rien faire. Par cet exemple, nous voyons que la difficulté de ce frère réside dans le fait qu'il espère une intervention de Dieu pour traiter son mauvais tempérament. Il suppose que si Dieu étend Sa main tout ira pour le mieux. Mais Éphésiens 1 déclare que Dieu ''nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux céleste en Christ'' (verset 3) Le verbe ''avoir'', au passé signifie donc que c'est déjà fait. La pensée de Dieu ce n'est pas que nous Lui demandions de faire plus encore, mais bien plutôt Il veut ouvrir nos yeux pour que nous voyions ce qu'Il a déjà fait. Nous avons tendance à prier ainsi : ''Oh ! Dieu pourquoi Tu ne me donnes pas plus de force pour pouvoir vaincre mon mauvais caractère et tout ce qui est encore désagréable en moi ? '' Nous demandons une puissance plus grande, mais la Bible nous dit que nous n'avons pas besoin de plus de puissance mais de l'esprit de sagesse et de révélation pour connaître l'infinie grandeur de la puissance qui est déjà en nous. Le jour où le Seigneur ouvrira nos yeux pour voir la grandeur de Sa puissance en nous, nous réaliserons qu'il n'y a rien de plus grand.
    Réalisons-nous que cette puissance de résurrection est la plus grande puissance de Dieu ? Dans Sa Parole, Dieu nous a dévoilé que la résurrection est la consommation de Son œuvre. Par la résurrection, Dieu a réalisé Sa plus grande œuvre. C'est pourquoi, Il désire que nos yeux s'ouvrent pour voir qu'Il ne peut faire plus que la résurrection. Car ce qu'Il a fait en Christ est le sommet de Son œuvre, et rien n'a été oublié. Louons le Seigneur car Son œuvre est déjà achevée et rien de plus ne peut y être ajouté. Que le Seigneur ouvre nos yeux pour voir cela, car, en voyant l'infinie grandeur de cette puissance, nous l'expérimenterons aussitôt dans nos vies 
    Combien il est regrettable de constater que parmi les enfants de Dieu, la délivrance attendue par beaucoup est une délivrance future : peut-être se produira-t-elle demain ou bien alors l'an prochain. Mais ce que Dieu veut faire voir à Ses enfants c'est que cette délivrance est déjà réalisée. Il n'est pas besoin d'en attendre l'accomplissement. Dans la pensée de beaucoup, leur victoire est une chose future. La réponse à leur espérance, leur attente ou leurs prières réside dans le futur. Mais, par la révélation, nous verrons ce que Dieu a réalisé. La révélation nous dévoile ce que Dieu a déjà accompli et non ce qu'Il serait en train de faire. Mais beaucoup espèrent être délivrés, un jour futur, de la faiblesse ou des défaillances qu'ils connaissent dans leurs vies. Si seulement ils laissaient Dieu ouvrir leurs yeux, ils comprendraient que ces faiblesses ou défaillances ont déjà été traitées sur la croix. Alors, ils pourraient louer Dieu en disant : ''Oh !  Dieu, je te remercie et je te loue parce que Tu l'as déjà accompli. Merci et louanges à Toi, la victoire est déjà acquise.''
    Pour ceux d'entre nous qui ont fait cette expérience, nous découvrons toujours à nouveau la valeur d' Ephésiens 1, car ce chapitre nous montre que le pardon de nos péchés, notre rédemption et la réception du Saint-Esprit sont des faits accomplis. Ce passage nous dit très catégoriquement que nous avons déjà toutes choses (en Christ) ; la seule qui nous soit nécessaire, c'est la révélation. Si nous avons la révélation tout ira bien. Pourquoi sommes-nous encore si faible ? Parce que nous ne voyons pas. Pourquoi sommes-nous si peu utiles au Seigneur ? Parce que nous ne voyons pas. Comment se fait-il, quand notre Seigneur Jésus était sur cette terre qu'Il eût une telle puissance alors que nous sommes si souvent impuissants? Encore une fois, c'est  parce que nous ne voyons pas. La puissance que Dieu manifeste dans les croyants est la même qu'Il a manifesté en Christ. Le seul problème aujourd'hui, c'est que nous ne voyons pas comme Jésus voyait. Ce qui manque aujourd'hui, c'est la révélation et non pas une certaine puissance ou un certain degré de puissance. Tout ira bien si nous avons cette révélation. 
    C'est la raison pour laquelle nous devons mettre l'accent sur le besoin de la révélation. Entendre uniquement des messages traitant de la révélation n'est d'aucune utilité, ce qui constitue la vision doit s'y trouver. La révélation, ce n'est pas la doctrine. Nous pouvons étudier le premier chapitre des Ephésiens et même le mémoriser, nous n'expérimenterons pas pour autant la puissance décrite dans ce passage. Mais le jour où nous verrons, nous serons réellement transformés. Paul priait : ''afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ... vous donne l'esprit de sagesse et de révélation.'' Sans le Saint-Esprit, quel serait le profit de l'enseignement le plus brillant ? C'est le Saint-Esprit qui nous ouvre les yeux et nous permet de voir. lorsqu'Il ouvre vraiment nos yeux nous pouvons dire immédiatement : ''Merci Seigneur, l’œuvre est accomplie.'' Nous ne demandons pas au Seigneur plus de puissance. Nous avons perçu combien est grande la puissance qu'Il nous a déjà accordée. L'esprit de sagesse nous fera comprendre et l'esprit de révélation nous fera voir. L'esprit de sagesse nous aidera à saisir les choses et par la révélation les introduira en nous.
    Peut-être que nous avons entendu plusieurs fois parler du dessein éternel de Dieu et de la place de l'église dans Son plan éternel. Mais quand avons-nous commencé à nous identifier avec le plan éternel de Dieu ? Cela commence avec la révélation, car elle nous permet de voir ce que Dieu a accompli sur la croix et ce qu'Il a pré ordonné dans l'éternité passée. C'est la révélation qui nous permet de voir l’œuvre prédéterminée de la croix. C'est cette même révélation qui nous fait également voir et expérimenter la puissance de Dieu manifestée dan nos vies. Elle nous incorpore dans l'église et fait de nous des vases utiles entre les mains de Dieu.
    Ces paroles peuvent paraître familières à certains, cependant nous devons une nouvelle fois réaliser devant le Seigneur l'importance de la révélation. Nous croyons qu'aujourd'hui Dieu, dans les cieux, est en soucis au sujet de cette révélation, car Il a déjà accompli ce qu'Il avait décidé de faire. C'est pourquoi, nous ne devons pas demander quoi que se soit, mais prier, comme Paul, afin que le Seigneur nous accorde cet esprit de sagesse et de révélation. Prions humblement devant Lui : "Oh Dieu, je veux voir, je veux voir!"



chapitre 2

CHRIST, LE ROCHER DE L’ÉGLISE
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  ''Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples : Qui dit–on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean–Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes.  Et vous, leur dit–il, qui dites–vous que je suis ?  Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.'' (Mathieu 16.13-19)

QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS ?

    ''Qui dit-on qu'est le Fils de l'homme ?'' C'est la question que Jésus posa à Ses disciples. Il n'y avait pas de doute qu'Il était le Fils de l'homme. Tout le monde (les Juifs et les Gentils) le savait et le reconnaissait en tant que tel. La question qui se posait, ce n'était pas de savoir si le Seigneur Jésus était le Fils de l'homme, mais : ''Qui est ce Fils de l'homme ? Le Seigneur ne se préoccupait pas de sa réputation. Il voulait simplement savoir ce que disaient les hommes au sujet de ce qu'Il était. Alors, qu'est-ce que les hommes ont dit de Lui ? Ses opposants déclaraient qu'Il était possédé par un démon ou bien qu'Il mangeait et buvait avec les publicains . Certains disaient que c'était Jean-Baptiste, d'autres que c'était Elie et d'autres encore Jérémie ou l'un des prophètes. Nicodème disait que c'était un docteur de la loi venu de Dieu (Jean 3.2) La Samaritaine, près du puits, a déclaré que c'était un prophète (jean 4.19) Qui était ce Fils de l'homme ? Les gens avaient des points de vue bien différents à ce propos. Mais la question que posait le Seigneur Jésus ne s'arrêtait pas uniquement là. Ce qu'Il désirait vraiment, c'était connaître ce qui distinguait le point de vue de Ses disciples de celui des autres. Il désirait connaître ce qui différenciait la connaissance que Pierre avait de Sa personne, de celle des autres personnes. Ce qu'Il voulait mettre en évidence se résumait en ceci : ''Les gens disent que Je suis ce genre d'homme, mais vous, que dites-vous à mon égard ? Vous qui vous appelez mes disciples, que dites-vous que Je suis ?'' C'était la véritable question qu'Il avait en pensée.
    Simon Pierre répondit à la question de Jésus. Il Lui dit : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant''. Sa réponse était très claire. Il confessait deux choses à l'égard du Seigneur : premièrement, il confessait que Jésus était le Christ, et deuxièmement qu'Il était le Fils de Dieu. En ce qui concerne la personne du Seigneur Jésus, Il est le Fils de Dieu et à l'égard de Son œuvre, Il est l'Oint de Dieu. Le Fils se rapporte à ce qu'Il est et le Christ (l'Oint) à ce qu'Il fait. Le terme de ''Fils'' nous parle de Sa relation avec Dieu Lui-même, et celui de ''Christ'' nous parle de Sa relation avec le plan de Dieu. En parlant du Seigneur Lui-même, il est fait mention qu'Il est le Fils du Dieu vivant. En parlant de l’œuvre du Seigneur, il est déclaré qu'Il est le Christ. Il est le Christ du Dieu vivant, l'Oint de Dieu pour accomplir le plan de Dieu. C'est la confession de Pierre et aussi notre confession à l'égard du Seigneur Jésus.
    Après la confession de Pierre, le Seigneur Jésus lui a dit :

''Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.''   (Mathieu 16.17)
    Le Seigneur continue en déclarant ''Et Moi Je te dit...'' Tout d'abord, Il montre à Pierre d'où procède cette confession, et ensuite Il fait voir à Ses disciples la grandeur et la conséquence d'une telle confession. Que répond le Seigneur à Ses disciples ?

''Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.''    (verset 18)

    Cette déclaration faite par notre Seigneur nous montre ce qu'est le fondement de l’Église. cette question est vitale pour le christianisme. C'est le cœur même de toutes les autres questions. Quel est donc le fondement de l'église ? Le Seigneur nous indique que dans ce passage l’Église est construite sur ce qu'Il définit par ces termes : ''ce rocher'' Le fondement de l'église est donc ''ce rocher'' dont parle le Seigneur.

CE QUE SIGNIFIE CE ROCHER

    A moins que cette déclaration soit bien comprise, nous ne pourrons pas bien comprendre ce qu'est le fondement de l’Église, ni voir clairement comment elle est construite.
    Ce rocher n'est rien d'autre que la confession de Pierre à l'égard du Seigneur. Il a confessé que le Seigneur est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et l’Église est construite sur cette confession. Elle est construite sur la base de la connaissance du Seigneur Jésus, confessée par l'homme. Ce n'est pas la chair et le sang qui ont conduit Pierre à faire cette confession. C'est par une révélation de Dieu qu'il l'a faite. Ce que Pierre a reçu n'est pas une tradition chrétienne. Ce n'est pas parce que les gens lui ont dit que Jésus était le Christ qu'il a déclaré que Jésus était ce Christ . Ni parce que les gens lui ont dit que Jésus était le Fils du Dieu vivant qu'il a alors aussi déclaré cela. Pierre n'a pas passé du temps à à chercher et à réfléchir jusqu'à ce qu'il soit parvenu à la conclusion que Jésus était le Christ, le Fils du Dieu vivant. Cette connaissance ne procède ni de l'activité cérébrale, ni de la suggestion d'autres personnes. Elle vient directement par la révélation du Père qui est dans le ciel. Cette confession ne s'appuie pas sur une opinion personnelle, ni sur une doctrine, mais sur la révélation de Dieu concernant Son Fils, à l'esprit de Pierre. C'est uniquement de cette manière qu'il a pu connaître que Jésus était le Christ et le Fils de Dieu.
    Maintenant, l’Église est construite sur cette confession. Une confession fondée sur une révélation divine qui fait voir à l'homme, la personne et l'œuvre de Christ. Quand le Père, qui est dans les cieux, a révélé à Pierre Son Fils, Il lui a fait voir que Jésus est à la fois le Fils de Dieu et le Christ de Dieu. Ainsi donc, lorsque le Seigneur par la suite, a déclaré à Ses disciples que ''sur ce rocher, je bâtirais Mon Église'', ce rocher se référait directement à ce que Pierre venait tout juste de confesser : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant''. C'est révélation divine et aussi une confession humaine. En somme, ce rocher n'est autre que Christ Lui-même.
    Ce rocher, c'est Christ, le Fils du Dieu vivant. Cette connaissance est absolument nécessaire à l'homme. La connaissance du Seigneur, ce n'est pas connaître Ses œuvres  (décrites dans les Évangiles) mais le connaître Lui, le Fils de Dieu.Ce que l'homme peut voir, entendre et toucher ne suffit pas, car Il est bien plus grand que tout cela. Il n'est autre que le Fils du Dieu vivant. Il est beaucoup plus facile de le reconnaître comme le Fils de l'homme. Ses amis et Ses adversaires ont déclaré qu'Il était cela. Mais ceux qui ont reçu une révélation de Dieu, et eux seuls, Le connaissent comme le Fils de Dieu.
    Connaître que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu détermine si une personne a reçu ou non la vie de Dieu. Voyons ce que disent les Écritures à cet égard :

''Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.'' (Jean 17.3)

''Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.'' (Jean 20.31)
''Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie''  (1Jean 5.12)

    Connaître Jésus-Christ, l'envoyé de Dieu, c'est la vie éternelle. Le reconnaître, Lui, comme le Fils de Dieu, c'est aussi la vie éternelle.
    La Bible nous déclare que le Fils de Dieu est ''le rayonnement de Sa gloire et l'image de Sa substance'' (Hébreux 1.3, version anglaise) ''Il est l'image du Dieu invisible'' (Colossiens 1.15) Le Fils de Dieu est Dieu Lui-même manifesté parmi les hommes car :
''Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.''  (Jean 1.18)
     C'est pourquoi, si quelqu'un désire connaître Dieu il doit connaître le Fils de Dieu, car on ne peut connaître Dieu que par Son Fils. Toute la plénitude de la divinité habite en Lui corporellement (Colossiens 2.9), car Dieu se manifeste Lui-même par Son Fils. L'essence du Fils de Dieu est Dieu Lui-même. La manifestation du caractère de Dieu, c'est Son Fils. ''Celui qui ma vu''  déclare Jésus ''a vu le Père'' (Jean 14.9) Et dans une autre occasion, Il a déclaré : ''Moi et le Père, nous sommes un'' (Jean 10.30) Dieu qui habite une lumière inaccessible, c'est le Père (1Timothée 6.10) Dieu manifesté et vu par les hommes, c'est le Fils.
'' Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.''  (Jean 1.14)
    Le Seigneur Jésus est la Parole devenue chair, et cette Parole en tant que principe,  (autre sens du mot grec ''arké'' traduit par commencement) était avec Dieu, et cette Parole était Dieu (Jean 1.1,2) La Parole est l'expression d'une personne, elle représente donc cette personne. Quand un individu parle, il fait connaître aux autres quelle sorte de personne il est. Le Fils de Dieu est donc la parole de Dieu exprimée par Jésus. Par le Fils, les hommes peuvent comprendre et connaître Dieu. Le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu, l'expression même de Dieu. Il est Dieu ''manifesté en chair''  (1Timothée 3.16)
    Connaître le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu, c'est connaître qu'Il a la vie et la nature de Dieu, Le connaître comme la manifestation de Dieu et comme Dieu Lui-même. Car, en réalité, celui qui ne connaît pas le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu, ne connaît pas Dieu.
''Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.'' (1Jean 2.23) 
  Dieu a ressuscité le Seigneur Jésus d'entre les morts, le déclarant Fils de Dieu avec puissance (Romains 1.4) car la volonté de Dieu pour les hommes, c'est qu'ils connaissent le Seigneur Jésus comme Son Fils pour ensuite pouvoir Le connaître Lui par Son Fils
    Qu'est-ce qui nous permet de confesser que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu ? C'est par la révélation divine que nous recevons une telle connaissance. C'est le Père qui est dans les cieux qui nous dit que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu. Jésus a fait beaucoup de miracles. Chacun d'eux prouvaient qu'Il était le Fils de Dieu. Cependant, les hommes n'ont pas déclaré qu'Il était le Fils de Dieu parce qu'ils avaient vu les miracles qu'Il avait fait. (beaucoup de ceux qui ont vu les miracles n'ont pas confessé qu'Il était le Fils de Dieu) Et aujourd'hui des hommes croient que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu sans même avoir vu un seul miracle. Pierre n'a pas reconnu le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu parce qu'il avait été avec Lui et qu'il L'avait suivi plusieurs années. Non, nul ne peut Le connaître de cette façon. Une seule raison peut expliquer comment une personne a pu connaître le Seigneur Jésus : le Père a donné à cette personne une révélation d'en-haut. Cette personne peut alors confesser que Jésus est le Fils de Dieu, quelle ait vu des miracles ou non, mais parce que le Père, dans les cieux, lui a donné cette révélation.
    Qu'est-ce que l’Église ? C'est un groupe de personnes qui ont eu les yeux ouverts par Dieu afin de connaître que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu. Une telle connaissance intérieure peu faire face à toutes les épreuves. ceux qui, dans l’Église, ont une telle connaissance intérieure ne peuvent être ébranlés. Ils peuvent oublier ce qu'ils ont vu ou entendu extérieurement, mais ils ne pourront jamais oublier ce qu'ils ont reçu intérieurement. Alléluia ! Ils connaissent véritablement le Seigneur Jésus !
    Dieu ne veut pas seulement que nous connaissions la personne du Seigneur Jésus, Il désire nous faire connaître aussi le ministère du Seigneur Jésus. Comme cela a déjà été mentionné la personne du Seigneur se rapporte à Sa qualité de Fils de Dieu alors que le ministère du Seigneur Jésus résulte de ce qu'Il est le Christ de Dieu. Le mot grec ''Christ'' se traduit par ''Messie'' en hébreux et signifie ''Oint''. (Ce terme est en relation avec l’œuvre de Dieu. Dans l'Ancien Testament, nous voyons que lorsque des personnes étaient mises à part par Dieu pour être prêtres, prophètes ou rois, elles devaient être ointes avec de l'huile. C'est pourquoi ce terme ''l'Oint'' signifie recevoir une responsabilité divine, accepter d'être Son chargé de mission, faire Son œuvre et accomplir Son plan.
    Maintenant, le Seigneur Jésus est l'Oint de Dieu, cela signifie que le plan de Dieu est accompli par Son moyen. Depuis l'éternité passée, sans commencement aucun, le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu. Au commencement de l'exécution du plan éternel de Dieu, le Fils de Dieu a été établi le Christ de Dieu à qui incombe d'accomplir ce plan éternel de Dieu. L’Oint de Dieu est mis à part afin de réaliser l’œuvre pour Dieu. Dès lors, le Fils de Dieu est devenu l'ouvrier de Dieu, Son messager et Son Christ. Toutes les œuvres de Dieu, avec Ses exigences et Ses objectifs reposent sur Son Fils. C'est pourquoi le Fils de Dieu est maintenant non seulement Fils de Dieu mais aussi le Christ de Dieu.
    Pour qu'un chrétien soit utile pour Dieu, il doit voir Son plan éternel. Il n'est pas suffisant pour lui de savoir qu'il a péché, que le Seigneur Jésus a accompli son rachat et qu'en l'acceptant il sera sauvé. Un tel chrétien ne périra pas, mais il est de bien peu d'utilité dans la main de Dieu. Dieu ne constitue pas l’Église uniquement pour avoir cette sorte de personne. Non, Il édifie l’Église afin de se procurer un peuple qui connaisse ce qu'est Sa volonté et Son plan en Christ. Cette connaissance requiert la révélation venant du Père qui est dans les cieux. C'est ainsi que nous verrons que le Seigneur Jésus est le Christ de Dieu, qu'Il est l'Oint de Dieu. Il est la Tête de l’Église qui est Son corps rendue participante à Son onction. Nous avons besoin de confesser que Jésus est le Christ et de déclarer que nous sommes chrétiens. Nous sommes à Christ et nous avons aussi part à Son onction.
    Le jour où Dieu nous ouvre les yeux, nous commençons à réaliser que, bien qu'étant chrétiens depuis de nombreuses années, notre horizon était bien étroit et qu'après tant d'années de travail, le domaine de notre activité était très limité. En ce jour Dieu nous accorde Son onction et nous voyons alors la grandeur de Son œuvre. Ce qui est surprenant, toutefois, c'est que certaines personnes déclarent avoir reçu ''l'effusion'' du Saint-Esprit et cependant, elles ne sont pas entré dans l’œuvre  de Dieu et n'ont pas vu pour quelle raison Son onction est donnée. Nous devons demandé à Dieu qu'Il nous ouvre les yeux afin que nous comprenions pour quel dessein le Seigneur Jésus a été oint et pour quel dessein l’Église a été ointe. Car l'huile d'onction que l’Église a reçu est la même qui a été répandue sur la Tête qui est Christ.
    Nous avons besoin de connaître, aussi, que le Seigneur Jésus est l'Oint de Dieu, de même qu'Il est aussi le Fils de Dieu. Nous devons le voir comme celui qui accomplit le dessein éternel de Dieu et aussi comme celui qui possède la vie et la nature de Dieu. Par le Fils de Dieu, nous connaissons Dieu Lui-même, alors que par le Christ de Dieu nous connaissons le plan de Dieu. Si nous connaissons Jésus comme le Fils de Dieu mais que nous ne Le connaissons pas comme le Christ de Dieu, nous ne saurons pas pourquoi Il nous a créés, pourquoi il nous a sauvés et ce qu'Il veut obtenir dans l’Église. Ainsi donc, nous devons connaître ''ce Rocher'', notre Seigneur Jésus sous ce double aspect.
    Ce Rocher, c'est ce que le Père a révélé à Pierre. Nous avons besoin que Dieu nous fasse voir combien grand est cet ''Homme'' : le Seigneur Jésus. Nous devons Le voir intérieurement, puisque ce n'est pas la chair et le sang qui peuvent nous Le faire voir. Le sang se réfère à l'âme et la chair au corps. Ni l'âme, ni le corps ne peuvent nous aider à connaître cet ''Homme'' que Dieu a élevé. Beaucoup de gens ont vu cet ''Homme'' sur la terre, mais peu l'ont connu. Beaucoup se sont pressés autour de Lui, mais peu l'ont touché. Certains ont été guéris par Lui, mais, encore une fois, peu l'ont connu. La pensée de l'homme et sa perception naturelle ne sont d'aucune utilité en ce domaine
    Le Seigneur Jésus a dit à Ses disciples :

''Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.'' (Mathieu 13.16,17)
    Les disciples du Seigneur ont été bénis, mais cela n'a pas suffi pour faire d'eux des membres du Corps de Christ qui est l’Église. Pierre également a vu ce que les prophètes et beaucoup de justes ont désiré voir et entendre, mais même ces choses n'ont pas été suffisantes. C'est seulement après avoir confessé le Seigneur comme Christ, le Fils du Dieu vivant, qu'il a touché le cœur du problème. La connaissance qu'il a reçu du Seigneur a été bien différente que celle qu'il avait auparavant. Avant cela, il connaissait le Seigneur extérieurement, mais après cela, il L'a connu par la révélation du Père qui est dans les cieux. C'est le Père céleste qui lui a fait connaître que Jésus de Nazareth était le Christ, le Fils du Dieu vivant. Une telle connaissance procède d'une révélation spirituelle. Elle est subjective et non pas objective.
    C'est en possédant cette nouvelle connaissance du Seigneur (celle que Pierre a eu) qu'une personne peut devenir membre du Corps, et non pas simplement en étant associée avec des chrétiens pendant de nombreuses années. Car pour faire partie de l’Église, nous devons recevoir la révélation que Pierre reçut du Père. Et cette révélation céleste en lui, lui a permis de connaître le Seigneur Jésus comme le Fils et le Christ de Dieu. C'est uniquement cela qui a fait de lui un membre du Corps
   Souvenons-nous que l’Église n'est pas seulement édifiée sur Christ, mais qu'elle est construite sur le Christ révélé par le Père. Sans révélation nul ne peut connaître Christ et sans révélation nul ne peut connaître le Fils de Dieu. Une telle connaissance ne s'acquiert ni par le moyen de la doctrine ni par les livres. Elle procède de la révélation que nous donne le Père.
    Le Seigneur a dit à Ses disciples :''Personne ne connaît qui est le Fils si ce n'est le Père.''  (Luc 10.22)
   Cette déclaration est merveilleuse. Si nous avions été de Ses disciples en ce temps-là, nous Lui aurions probablement répondu :''Ne Te connaissons-nous pas ? Ne savons-nous pas où Tu es né ? Ne savons-nous pas qui est Ton père ? Ne savons-nous pas qui est Ta mère, Tes frères et sœurs ainsi que Ton cousin Jean ? Ne Savons-nous pas ce qui se passe dans Ta famille et même en ce qui concerne Élisabeth et Zacharie ?'' Cependant le Seigneur a déclaré que personne ne connaît qui est le Fils sauf le Père. Quand Il dit personne, cela signifie vraiment personne. Le Père a donc fait quelque chose de spécial pour Pierre. Cela signifiait que ce que le Père connaissait du Fils, il voulait que Pierre puisse le connaître aussi.
    Il y a une connaissance du Seigneur Jésus qui est le résultat d'une certaine initiation. Une telle connaissance n'est d'aucune utilité et elle est vaine pour le Seigneur. Seule la connaissance que le Père donne de Son Fils est la véritable connaissance de ce qu'Il est. Dieu seul peut communiquer une telle connaissance aux hommes. Pour cette raison, tous ceux qui n'ont pas reçu cette révélation du Père n'ont jamais connu le Fils. Nul ne peut venir au Père, sauf par le Fils. Personne ne peut connaître le Fils en-dehors d'une révélation venant du Père. Cette révélation dont l’origine est céleste, est absolument nécessaire. L’Église est édifiée sur cette révélation. 
    L’ Église connaît cet ''Homme Jésus'' intérieurement. Elle Le connaît comme le Christ, le Fils de Dieu. Cette connaissance subjective est le fondement de l’Église. Car celui qui parlerait de l’Église sans une connaissance de cette nature, ressemblerait à quelqu'un qui voudrait puiser de l'eau avec une cruche percée. Cela serait vain, sans aucun résultat. Cette connaissance de Christ n'est pas le résultat de l'enseignement humain, elle procède du Père qui est dans les cieux, par la révélation. ''Sur ce Rocher, je bâtirai mon Église'', dit le Seigneur ''et les portes du séjour des morts ne prévaudront point sur elle''. L’Église est donc bâtie sur ce Rocher. elle est bâtie afin de maintenir fermées les portes du Hadès et de résister à ses flots sataniques.
    Nous devons comprendre que le Christ que nous avons conçu dans nos pensées ne pourra résister à aucune épreuve, car cette conception christologique n'a ni pouvoir, ni aucune utilité dans le domaine spirituel. Lorsque les circonstances sont favorables, son caractère éphémère ne se manifeste pas, mais quand les portes du Hadès sont ouvertes, le caractère peu fiable de cette connaissance se fait jour très rapidement. Comme elle ne vient pas de Dieu, cette connaissance ne nous sera d'aucune aide à l'heure de l’épreuve.
    Pierre connaissait le Seigneur Jésus et il fut sévèrement éprouvé. N'est-il jamais tombé ? Oui, sans nul doute ! Mais, bien qu'il ait renié le Seigneur Jésus en quelques instants, Pierre a pleuré lorsque le Seigneur l'a regardé et quand il s'est souvenu de ses paroles. Malgré sa chute et sa défaite, il avait une connaissance intérieure. Cette connaissance intérieure de Pierre est précieuse, malgré sa chute. A cause de cette connaissance Pierre pleura immédiatement car sa repentance était sincère et véritable. La connaissance intérieure du Seigneur Jésus lui a permis de traverser l'épreuve.
    La raison pour laquelle l’Église est ferme, c'est que la connaissance qu'elle a de Christ procède d'une révélation du Père céleste et ne vient pas de la conception des hommes. Christ ne sera jamais un concept de l'intelligence humaine, ni ne pourra être connu grâce à l'éloquence de certaines personnes douées. La connaissance de Christ résultant de l'intelligence ou de l'habileté de l'homme n'est pas un rocher qui demeurera solidement établi. Il penchera et tombera bien vite lorsqu'il sera tant soit peu ébranlé. Il existe un grand problème aujourd'hui dans l’Église, à cause de ceux dont la connaissance de Christ est seulement le résultat d'une certaine instruction. Comme les autres enseignent ceci ou cela, ils enseignent de même. Cette sorte de connaissance est totalement inadéquate. Cela ne signifie pas que l’Église n'ait pas besoin de prêcher ou d'annoncer l’Évangile. Cela souligne le fait que tout ce qui est uniquement transmis de bouche à oreille est vain. Si nous ne recevons pas la lumière qui vient du Père qui est dans les cieux, et si la lumière que nous avons nous a seulement été fournie par les hommes, un jour, nous serons ébranlés lorsqu'ils seront également ébranlés.
    Une simple doctrine dépourvue de révélation est spirituellement inutile. Qu'est-ce qu'une simple doctrine ? Ce qui est enseigné par la chair et le sang (sans aucune lumière venant de Dieu ou sans communication directe avec Lui) ou ce qui doit être mémorisé ou compris seulement intellectuellement. Comprenons bien que ce n'est pas la ''doctrine'' à l'égard de Christ qui sauve, mais c'est le Christ que Dieu a ''révélé'' qui seul sauve. En ayant ce Christ, nous demeurerons fermes car en nous se trouvera la révélation qui nous fera connaître le Seigneur de manière véritable, et rien d'autre ne pourra ébranler cette connaissance intérieure.
    Lorsque Pierre a dit : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant'', aussitôt, le Seigneur Jésus lui a déclaré : ''Tu es heureux, Simon fils de Jonas''. Pourquoi ? Parce que cette confession n'a pas été le produit de l'enseignement des hommes, mais le fruit d'une révélation du Père céleste. Le Seigneur n'était pas satisfait de ce que disaient les gens de Lui. Il désirait entendre une confession basée sur une révélation. 
    La valeur d'une telle confession réside dans la révélation. Il est très facile aujourd'hui, pour quelqu'un de dire à une autre personne que Jésus est le Fils de Dieu. Et après un certain temps, celle qui l'a entendu peut aussi répéter à son tour que Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Cependant, une telle confession n'est pas fondée sur la révélation. C'est pourquoi, elle na aucune valeur. Pour avoir de la valeur spirituelle le message de l’Église doit procéder de la révélation. Sans cela, il n'y a pas de véritable connaissance. Ce principe est une évidence pour tous ceux qui connaissent Dieu. Si l’Église n'a pas de révélation et si tout ce qu'elle possède n'est issu que de traditions, elle est en voie de tomber. La tradition est ce qui s'est transmis de bouche à oreille et ainsi de suite... Le résultat, c'est que nous apprenons la doctrine de quelqu'un qui l'a apprise de tel autre, ou que nous adhérons à tel enseignement venu de tel autre lieu. Ce que les gens possèdent alors, c'est l'enseignement traditionnel, mais rien de fondé sur la révélation. C'est là, la défaillance de l’Église. Nous ne déprécions pas la prédication, bien au contraire, nous attirons souvent l'attention sur son importance. Cependant, la prédication ou l'enseignement ne peuvent pas remplacer la révélation. Il veut aussi que nos paroles procèdent de la révélation
    Prenons, par exemple, le cas de Philippe l'évangéliste. Il fut envoyé par le Seigneur, par le chemin du désert, pour annoncer Jésus à l'eunuque Éthiopien. En arrivant à un certain point d'eau, l'eunuque voulut être baptisé.
''Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit : Je crois que Jésus–Christ est le Fils de Dieu.''  (Actes 8.37)
    Alors Philippe baptisa l'eunuque De nos jours, certaines personnes essaient d'imiter ce que fit Philippe. Ils disent à quelqu'un que Jésus est le Fils de Dieu, et après trente minutes de prédication, ils demandent à l'auditeur s'il croit que Jésus est le Fils de Dieu. Si la réponse est positive, ils baptisent cette personne. Si quelque chose leur était demandé à l'égard de leur manière d'agir, ils répondraient sans nul doute comme ceci : ''Philippe a fait la même chose, donc ce que nous avons fait est ''scripturaire''. C'est certainement ce que déclare la ''lettre'' de la Parole de Dieu, mais nous devons nous demander sur quel fondement cette déclaration a été faite. Certaines paroles sont fondées sur une révélation du Saint-Esprit (comme dans le cas de Philippe) c'est pourquoi elles atteindront la partie la plus profonde de l'être de l'auditeur. D'autres paroles peuvent ne pas être fondées sur la révélation et ne sont que la transmission d'un certain langage. Si les paroles d'un témoin, d'un prédicateur ou de celui qui enseigne sont issues de la révélation, le Saint-Esprit parlera également quand ils parleront. Ainsi ce qui aura été dit entrera dans le cœur de l'auditeur. Autrement, on peut dire que Jésus est le Fils de Dieu, mais ces paroles demeureront lettre morte. Cela ne signifie pas que puisque Philippe l'a fait nous pouvons aussi agir de même et avec le même résultat. Agir de cette façon n'est que simple imitation. Ce ne sera pas un signe de spiritualité chrétienne. Le fondement du christianisme réside dans une révélation et une connaissance intérieure. Ce qui n'est que simple tradition ou imitation n'est pas le véritable christianisme.
    Le fondement de l’Église a pour base la révélation. La vie vient avec la révélation. Lorsque nous avons été sauvés nous n'avons pas remplacé la vie par la doctrine. De la même manière, après avoir été sauvés nous ne devons pas remplacer la vie par la doctrine. Si une personne n'entend seulement que de la doctrine et ne reçoit pas de lumière, ce qu'elle obtiendra ne sera que doctrine et non pas Christ. Ses problèmes quotidiens ne seront donc pas résolus. Lorsque nous devons aider un enfant de Dieu, nous lui demandons bien souvent quel enseignement ou quels points doctrinaux il connaît, mais nous ne sommes pas préoccupés de savoir s'il a reçu une certaine mesure de révélation de Dieu. L'importance que nous donnons à la doctrine et non à la révélation met en évidence l'état de faiblesse, de faillite et de stérilité de l’Église. Comment pourrait-il en être autrement ? L'Église est alourdie par beaucoup de doctrines transmises de l'un à l'autre sans révélation.
  
  
LE ROCHER C'EST CE QUE PIERRE A CONFESSE


    L’Église se construit sur ce rocher qui est Christ, le Fils de Dieu. Ce rocher est la révélation que Dieu donne aux hommes, et ce rocher est la confession de l'homme après qu'il a reçu la révélation. Nous devons comprendre que la confession elle-même est aussi très importante. Quand notre Seigneur Jésus était sur cette terre, Il a dit à plusieurs reprises : ''Je suis'' (cf Jean 8.24) En entendant ce qu'Il est, nous croyons et Il se réjouit quand nous Lui disons ''Tu es''. Dieu aime que nous Lui déclarions : ''Tu es Seigneur !'' Cette déclaration si importante : ''Jésus est Seigneur'' est pleine de puissance. Quelque fois, lorsque nous sommes en plein désarroi et que Satan se moque en disant que nous n'avons aucune aide, ce que nous devons faire (même sans pouvoir prier sans cesse)  c'est simplement une déclaration. Nous pouvons proclamer à haute voix : ''Jésus est Seigneur !'' Nous verrons bien vite que les choses qui paraissent si compliquées ne sont rien et que les moqueries de Satan ne sont également rien. Lorsque nous sommes sévèrement éprouvés nous devons faire cette déclaration. Que ce soit dans notre chambre ou dans une réunion de prières, nous devons déclarer : ''Jésus est Seigneur !'' Par là même nous Lui disons ''Tu es''. Le Seigneur aime entendre une telle déclaration. En contrepartie, nous serons fortifiés intérieurement.
  
    Le Seigneur Jésus se réjouit de cette déclaration : ''Tu es'', car s'il en avait été autrement Il n'aurait pas demandé à Ses disciples de dire ce qu'Il était. Les disciples ne pouvaient confesser une chose qu'ils ne connaissaient pas. Mais pourquoi solliciter cette déclaration en plus de cette connaissance ? Le Seigneur Jésus pose cette question parce qu'Il désirait entendre Pierre la prononcer. Souvenons-nous bien que le fondement de l’Église ne réside pas seulement sur la révélation que Dieu donne, mais aussi sur la déclaration de Pierre consécutivement à cette révélation. Lorsque Dieu nous a révélé Son Fils, nous devons aussi déclarer ce qu'Il nous a révélé et confesser ce qu'Il nous a donné. Nous affirmons que Jésus est le Fils de Dieu, nous Le reconnaissons comme le Christ.
    Dieu a mis l’Église sur la terre pour dire qui est Christ et pour Le confesser. Pierre aurait pu simplement penser dans son cœur : ''Je crois que le Seigneur est puissant et qu'Il règne. Je crois que le Seigneur est glorieux.'' Il aurait pu se dire : ''Seigneur, je crois en Toi dans mon cœur.'' Mais cela n'aurait pas été suffisant. Ce que le Seigneur demandait, c'était : ''Qui dites-vous que Je suis ?'' Le vous se réfère, bien sûr, aux disciples. Il leur est donc demandé une chose : c'est de le dire ouvertement à haute voix. Que doivent-ils dire ? ''Dites...que Je suis'', c'est-à-dire parler du Seigneur Lui-même, affirmer qui Il est Lui. Soyons attentifs à cette parole.
    Nous devons redire que l’Église est construite sur la confession que nous faisons au sujet du Seigneur; ''Sur ce rocher, Je bâtirais Mon Église, et les portes du Hadès ne prévaudront pas contre elle.'' Si nous ne voyons pas le rapport qui existe entre l’Église et les portes du Hadès, nous ne pourrons pas réaliser l'importance que le Seigneur donne à ce mot ''dites''. Nous pouvons penser que croire dans nos cœurs ou prier est amplement suffisant. Mais si nous voyons que l’Église doit maintenir les portes du Hadès fermées, alors nous pourrons mieux apprécier que déclarer qui est Jésus de Nazareth est plein de vie, de puissance et d'autorité.
   Beaucoup de ceux qui ont eu à ffaire face aux difficultés peuvent témoigner que la foi et les prières n'ont eu aucun effet victorieux jusqu'à ce qu'un jour ils aient déclarer ouvertement : ''Jésus, Tu es Seigneur, Tu es Roi, Tu a écrasé le méchant sous Tes pieds et Tu as détruit toutes les œuvres de l'ennemi !'' Aussitôt après avoir déclaré ces choses, ils ont été étrangement fortifiés. Dans cette situation, la prière efficace n'est pas celle qui demande, mais celle qui déclare : Tu es !'' ''Tu es !'', c'est la déclaration de foi de l’Église. Permettez-nous de redire que l’Église n'est pas édifiée seulement sur la base de la révélation de Dieu, mais elle se construit aussi sur la déclaration des hommes qui ont reçu cette révélation. La déclaration qui résulte de la révélation a une grande valeur spirituelle. Elle possède la puissance spirituelle capable d'ébranler le Hadès.
    Nous savons que Pierre était volubile et que ses paroles ont été plusieurs fois interrompues par le Seigneur. Mais dans cette occasion, non seulement le Seigneur le laisse parler, mais bien plus, Il l'appelle ''bienheureux'' quand il a fini de parler. Car ce que Pierre a déclaré représente la confession de l’Église. Le ciel aime entendre ces paroles, mais elles sont rarement prononcées sur terre. C'est une déclaration qui fit peur à l'enfer. Mais c'est aussi celle que Dieu affectionne. Dans nos réunions de prières et d'adoration, dans nos prières personnelles, nous devons apprendre à dire : ''Tu es'' Quand le Seigneur était sur cette terre, Il a dit : ''Je suis'' et maintenant nous sommes heureux de pouvoir répliquer : ''Tu es''. Il n'y a pas de déclaration plus belle que celle-là. Ce ''Tu es'', c'est la déclaration fondamentale de l’Église car elle repose sur le Seigneur Lui-même. L’Église s'édifie sur la base d'une confession faite par les hommes face au monde et au méchant, concernant le Seigneur qu'ils connaissent par la révélation.
    Après que Pierre eût confessé ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant'', le Seigneur répondit :''Tu es bienheureux, (ou béni) Simon bar Jonas''. Simon, c'est Pierre, bar signifie fils et bar Jonas, bien sûr, veut dire le fils de Jonas. Le Seigneur mentionne son nom et dit : ''Tu es béni''. Il cite même le nom de son père. Ainsi, ce Simon qui a été béni, ce n'était pas un Simon parmi d'autres, mais uniquement Simon fils de Jonas. Ensuite le Seigneur Lui dit : ''Tu es Pierre''. Tout cela nous montre que cette révélation est très personnelle mais que cette déclaration (ou confession) est aussi très personnelle. Ceux qui n'ont pas reçu de Dieu cette révélation et qui n'ont pas fait cette confession ne peuvent pas avoir de part à cette bénédiction.
    Pour résumer, nous pouvons dire que ce rocher signifie  trois choses : 

1) Ce rocher c'est Christ, le Fils du Dieu vivant.
2) Ce rocher c'est Christ le Fils du Dieu vivant que  Dieu a révélé.
3) Ce rocher c"est Christ le Fils du Dieu vivant que Pierre a confessé.

    ''Ce rocher'' auquel notre Seigneur fait  allusion renferme ces trois significations.



L’ÉGLISE EST ÉDIFIÉE SUR CE ROCHER

    ''Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église''  Pierre en grec ''petros'', signifie une petite pierre tandis que roc (petra) suggère quelque chose de massif formé de roche. L'usage que notre Seigneur fait de ces deux termes est significatif. Il voulait dire ceci : ''Tu es une petite pierre (petros), et je bâtirai mon Église sur cette pierre massive (petra).'' Le fondement de l’Église, c'est Christ Lui-même. Christ est semblable à un roc massif sur lequel est édifiée l’Église. ''Tu es Pierre'' signifie : ''Toi Pierre, tu es une petite pierre et cependant tu auras une part en Christ.'' Nous pouvons voir dans ces choses que le Seigneur a besoin de nombreuses petites pierres pour bâtir Son Église. Ce ''Rocher'' est une pierre massive, la pierre de la fondation. Il n'y a qu'une seule pierre de fondation, mais il y a beaucoup de petites pierres pour la construction.
    Le fondement de l’Église, c'est Christ Lui-même, et l’Église est édifiée sur Christ.  Cette construction se poursuit encore aujourd'hui. Le Seigneur édifie une petite pierre après l'autre. En vue de cela, quiconque désire être un vase utile pour Dieu dans l’Église, doit connaître à la fois que le Seigneur Jésus est le Christ de Dieu et qu'Il est aussi le Fils de Dieu. Nous devons Le voir non seulement comme le Sauveur mais aussi comme le Christ établi par Dieu afin d'accomplir Son dessein. L’Église doit avoir cette révélation. Elle doit être porteuse de ce témoignage. Elle doit pouvoir faire cette déclaration pour que les portes du Hadès ne prévalent pas contre elle. Toutes les tentations que le méchant pourra rassembler et toute son œuvre de mort ne prévaudront pas contre cette Église. L’Église vaincra toute la puissance de Satan, par la révélation intérieure de la personne de Christ et par la parole du témoignage exprimée ouvertement. Alléluia ! Les portes du Hades ne prévaudront pas contre elle et la mort sera engloutie par la vie, car le Seigneur édifie Son Église sur ce ''rocher''.



Chapitre 3

CHRIST, LE GRAND ''JE SUIS''
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''Moïse dit à Dieu : J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais s'ils me demandent quel est son nom que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous.''   (Exode 3.13-14)

''Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que je suis''  (Jean 8.28a) Le texte grec de Jean 8.28 dit : ''que Moi, Je suis''

    D'éternité en éternité, notre Dieu est Dieu. En tant que tel, Il n'est pas limité ni par le temps, ni par l'espace. Considérons brièvement ce fait.  

    Dans le Psaume 90.12 le psalmiste déclare :

 ''Enseigne-nous à bien compter nos jours afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse.'' (ou : porté à la sagesse, version anglaise)

    Si les hommes étaient vraiment sages, ils auraient la capacité de compter le nombre de leurs jours. Cependant, le Seigneur n'a pas besoin de compter Ses jours car Il est Dieu d'éternité en éternité. Pierre déclare : ''Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.'' (2Pierre 3.8)
    Calculer les jours de cette façon va au-delà des possibilités humaines. S'il nous fallait compter les heures comme des semaines et les semaines comme des heures, nous mettrions de la confusion dans beaucoup de choses, mais en tant qu'êtres humains, nous sommes assujettis au temps. Toutefois, Dieu regarde un jour comme mille ans et mille ans comme un jour ! Cela signifie qu'Il n'est pas limité par le temps ni assujetti au temps. Parce qu'Il est Dieu, Il transcende le temps. Afin de connaître Dieu et de poursuivre la route qui est devant nous, il est impératif de voir cette réalité divine : Dieu surpasse le temps. Nous ne pouvons pas délimiter Dieu dans le temps. Tout ce qu'Il fait transcende le temps. Pour cette raison, tous ceux qui vont vers Lui pour être aidés ou affermis spirituellement doivent apprendre à être affranchis du concept du temps. Puisque Dieu est l’Éternel, nous ne pouvons pas Le limiter par notre conception du temps. Aussi, tous ceux qui veulent Le connaître doivent être délivrés de l'idée générale que nous avons à l'égard du temps.


DIEU EST CELUI QUI EST GRAND : ''JE SUIS MAINTENANT''



    Un aspect particulièrement significatif, c'est que Dieu est le Dieu  de l'aujourd'hui, Il est Celui qui est toujours ''maintenant''. En d'autres termes, avec Dieu le concept temps n'existe pas. Cela ne veut pas dire cependant, que le Seigneur exclut le temps. Cela veut simplement dire qu'Il n'est pas lié par lui. En tant qu'êtres humains, nous divisons le temps en périodes. Nous disons qu'une certaine période, c'est le passé, qu'une autre c'est le futur et qu'une autre encore est ce que nous appelons le présent, aujourd'hui ou maintenant. Lorsque nous, êtres humains, nous pensons au temps, nous pensons toujours passé, présent ou futur. Mais lorsque nous entrons dans le domaine de Dieu, Son ''temps de référence'' est toujours maintenant. Il n'a pas de passé, Il n'a pas de futur, car ce qui est passé est encore présent pour Lui ainsi que ce qui doit arriver. Tout est présent pour Dieu. Encore une fois, je ne dis pas que pour Dieu il y ait absence de temps. Ce que nous essayons d'expliquer, ici, est que le temps tel que nous le concevons ne peut pas s'appliquer à Dieu. Notre temps est réparti dans le passé, le présent et le futur. Dieu a seulement l'éternel maintenant, un présent ininterrompu. pour Lui, il n'y a ni passé, ni futur auxquels Il soit assujetti.
    Dans l’Écriture, Dieu est aussi appelé ''Yahvé''. Ce nom signifie qu'Il est éternel, maintenant et pour toujours. Mais, dans Apocalypse 1.4, Il est appelé ''Celui qui est, qui était et qui vient.'' C'est un autre aperçu de Dieu. D'un point de vue humain, Il nous apparaît comme Celui qui était, qui est et qui vient, nécessitant en ce qui Le concerne l'emploi d'un passé, d'un présent, d'un futur. Cependant la Bible ne fait usage de ces temps, en parlant de Dieu, que lorsqu'Il est vu du côté de l'homme et de la compréhension qu'il a de Dieu. Car en ce qui concerne le Nom de Dieu, Il est connu comme Celui qui est l’Éternel. Pour ce qui Le concerne, il n'y a pas de concept de temps sauf celui de ''maintenant'' et ce ''maintenant'' est éternel. Par exemple, un père est né avant son fils. Ce est n'est pas seulement vrai aujourd'hui, mais pour toujours. Dieu est le Dieu du ''maintenant'', Il est Dieu maintenant d'éternité en éternité. Cela est vrai pour toujours.
   Dieu ne change jamais. Ce que l'homme considère du domaine du passé ou du futur ne peut s'appliquer à Dieu, car éternellement, Il est Celui qui ''est maintenant''. Il n'a qu'une période, le présent. Dans l'épisode de Moïse et du buisson ardent (Exode 3), Dieu révèle Son Nom à Son serviteur (verset 14) : ''JE SUIS Celui qui SUIS''. Le temps pour ce ''JE SUIS'' est maintenant (le présent). L'intention de Dieu était de montrer à Moïse qu'en ce qui concerne Sa propre Personne, Il est le ''Dieu du maintenant''.

''Sans la foi, il est impossible de Lui être agréable; car celui qui vient vers Dieu doit croire qu'   IL EST  et (qu'Il est) le rémunérateur de ceux qui le cherchent'' (Hébreux 11.6 version anglaise) 

    Tous ceux qui désirent plaire à Dieu doivent avoir la foi. Quelle foi doivent-ils avoir ? Ils doivent croire qu'Il est. ''JE SUIS'' est l'expression d'une auto-reconnaissance (ce que Dieu dit de Lui-même) ; d'autre part ''IL EST'' est la reconnaissance de Sa personne par les autres. Les hommes ne doivent pas croire en Lui comme en un Dieu du futur ou du passé, car ces périodes de temps ne sont pas liées à Sa personne. Les sages de ce monde sont troublés par ces choses. Car selon leur manière de penser, ils conçoivent les évènements et les faits en leur donnant une connotation passée présente et à venir. Cependant, dans la pensée de Dieu, il n'y a ni passé, ni futur.
     Alors, pourquoi dans Sa Parole, se trouvent mentionnés le passé et le futur ? C'est parce que Dieu parle aux hommes par Sa Parole. Il est tenu de parler en ces termes, car autrement, nous ne pourrions pas Le comprendre et délimiter les faits relatés dans Sa Parole.
     En conséquence, lorsque nous disons que Dieu est Celui qui ''maintenant est'', cette forme de temps employée n'a pas la signification que nous connaissons communément, mais elle se réfère à ce qui réside en Dieu Lui-même. Dans Sa nature il n'y a pas de place pour le passé, ni pour le futur. Il est simplement le Dieu qui ''maintenant est''.
    Dans Jean 8.28a se trouvent les paroles adressées par Jésus aux fils d’Israël  ''Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que Moi ''JE SUIS''. Cette expression est la même que celle que nous trouvons dans Exode 3, elle a la même signification. Jésus n'a pas dit : ''J'étais'', Il n'a pas dit non plus ''Je viendrai''. Il a dit ''JE SUIS'', c'est-à-dire, ''maintenant Je suis''. Il indique ainsi qu'Il est Dieu, , qu'Il est le Dieu de l'aujourd'hui. Quand les Juifs contestaient avec Lui sur ce point en disant :''Tu n'as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham ?''  Le Seigneur répondit par ces paroles : ''En vérité, en vérité, Je vous le dit : avant qu'Abraham fût, Je suis.'' (Jean 8.57,58) En entendant ces paroles, les Juifs prirent des pierres pour le lapider. Pourquoi cela ? Parce que le ''JE SUIS'' que le Seigneur a prononcé est le même ''JE SUIS'' qu'Il avait exprimé dans le verset 28. Les Juifs avaient pleinement compris l'importance de ce ''JE SUIS''. C'est pourquoi ils ont pris des pierres pour le lapider. Dans une autre circonstance, alors que les juifs tâchaient de se saisir de Jésus, ils reculèrent et tombèrent à terre après qu'Il eût déclaré : ''Je suis'' (Jean 18.6), traduction d'après le texte grec qui est rendue dans certaines versions par ''c'est Moi'' Lorsqu'un tel Dieu se manifeste, les hommes ne peuvent que tomber à terre.



CONNAITRE DIEU EN TRANSCENDANT LE TEMPS

    Pourquoi insistons-nous sur ce point particulier et quelle en est l'utilité pour nous ? Nous devons savoir qu'il est d'une grande importance pour nos vies. Si nous le  voyons réellement, nous parviendrons à une meilleure connaissance de Dieu. Tous ceux qui désirent connaître Dieu doivent être affranchis des contraintes du concept humain du temps. Comme nous pourrons le voir, si une personne est assujettie à la pensée humaine concernant le temps, il lui sera même impossible d'être sauvée. Ne pensons pas que notre conception du temps ait des effets insignifiants dans nos vies. permettez-moi d'affirmer avec une certaine gravité, qu'elle peut avoir une incidence très grave pour nous. Nous allons voir ces choses en les illustrant par quatre faits très concrets. Nous les verrons l'un après l'autre.

  1ère illustration 

LE PARDON DES PÉCHÉS 

''Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché.''  (1Jean 1.7)

    Quand nous annonçons l’Évangile, nous disons souvent aux personnes que le sang de Jésus, le Fils de Dieu nous purifie de tout péché.
    Certains de nos auditeurs pourront nous demander : ''Comment le sang de Jésus peut-il nous purifier de tous nos péchés ?'' Nous leur répondons forcément que nous avons été purifiés de nos péchés parce que le Seigneur Jésus a été crucifié pour expier nos péchés et qu'ainsi Son sang répandu nous purifie. Mais ces personnes ne peuvent comprendre et elles pourront répliquer : ''Comment est-ce possible car Jésus-Christ a été crucifié il y a plus de 1900 ans, et le jour où Il mourut, je n'étais pas encore né et je n'avais pas pu commettre de péché. Comment alors peut-on dire qu'Il est mort pour quelqu'un qui n'était pas encore né et qui, donc, n'avait pas encore pu pécher ?''
    Puis-je vous demander ce que vous répondriez si vous étiez un jour confronté à une telle question ? Observons bien que lorsque nous sommes devant cette sorte de question, elle est posée uniquement parce que les personnes font intervenir seulement l'aspect de la conception humaine à l'égard du temps. Et lorsque les gens sont confrontés à cette question du temps, ils ne peuvent pas comprendre l’œuvre de Christ sur la croix, parce que la croix du Seigneur transcende le temps
    Gardons  présent à l'esprit ce que nous avons déjà remarqué : Christ est Celui qui ''EST'' maintenant, car pour Dieu, il n'existe pas de distinction entre passé et futur, pour Lui, il est toujours ''aujourd'hui'' d'éternité en éternité. Il est le même sans altération, sans passé ni futur. Il est le Dieu du maintenant. Ainsi, en introduisant le facteur temps, nous ne pourrons pas ''dialoguer'' avec Dieu. En examinant le texte grec, dans le Nouveau Testament nous voyons que le terme ''purifie'' dans 1Jean 1.7 est employé au présent. Il n'est pas dit que le sang de Jésus, Fils de Dieu, nous a purifié de tout péché, ni qu'Il nous purifiera de tout péché. Il est écrit clairement que le sang de Jésus Fils de Dieu, ''maintenant nous purifie'' de tout péché. Ce n'est pas dans le passé, ni dans le futur, mais c'est dans le présent de Dieu que tout péché est purifié.
    Avant d'avoir été sauvés, nos pensées étaient continuellement gouvernées par une certaine conception du temps. Nous pensions que Jésus était une personne très éloignée de nous. En terme d'espace, Il avait vécu en Israël dans la lointaine contrée de Judée. En terme de temps, nous étions séparés de Lui par plus de 1900 ans d'histoire. Comment alors avait-Il pu mourir pour nous? Comment un Sauveur du passé avait-il pu sauvé un pécheur du présent ? Le Seigneur Jésus est le Sauveur d'une histoire qui appartient au passé, mais moi, je suis un pécheur vivant présentement. Comment une personne du passé a-t-elle pu sauvé quelqu'un comme moi vivant dans le présent ? Nous étions vraiment dans l'embarras, sans pouvoir résoudre un tel problème. Jusqu'au jour où nous avons dit à Dieu: ''Je ne sais rien, sauf que je suis un pécheur. Je sais que j'ai besoin d'être sauvé. Et c'est maintenant le temps pour moi d'être sauvé.'' En cet instant précis,  Dieu a ouvert nos yeux et nous a permis de voir que Jésus de Nazareth est mort pour nous à la croix. C'était comme si Jésus tendait Ses mains vers moi (vers nous) en disant : ''Toi, viens seulement vers Moi. Si tu ne me rejettes pas, tout ira bien.'' Alors, avec des larmes inondant notre face, nous L'avons accepté comme notre Sauveur.
    Dites-moi, maintenant, à ce moment-là, avez-vous réfléchi à la question du temps ? Étiez-vous à ce moment-là préoccupé par le dilemne d'un Sauveur historique et du pécheur contemporain ? L'expérience nous enseigne qu'à partir du jour de notre conversion, nous n'avons plus été indécis au sujet de cette question du temps, car nous n'avons plus considéré la croix comme étant une chose reléguée dans le domaine du passé. Dieu est le Dieu du maintenant. Cependant, combien notre langage est limité pour pouvoir l'exprimer. Nous pouvons seulement affirmer que Dieu est toujours maintenant. Même ce terme est impropre à pouvoir expliquer cette caractéristique divine. Oh ! Combien notre Dieu YHWH est insondable.
    La cendre de la génisse rousse, citée dans le passage de Nombre 19, est un exemple parmi tant d'autres qui illustre en type, la rédemption que nous avons obtenu de la part du Seigneur. Sur la cendre de cette vache rousse on répandait de l'eau vive (courante). En ce temps-là, l'aspersion de cette eau sur le corps d'un homme ou des objets avait un pouvoir purificateur. La mort du Seigneur Jésus est le plein accomplissement de tous ces actes purificateurs décrits dans l'Ancien Testament. Sur un plan historique, c'est à dire d'un point de vue humain, le Seigneur mourut il y a plus de 1900 ans. Mais le jour où le Saint-Esprit nous révèle la réelle signification de ce que le Seigneur a accompli, c'est comme si nous avions été aspergés de cette eau vive de purification. Dès que nous l'avons reçue, nous avons été sauvés. La rédemption du Seigneur, dans la puissance du Saint-Esprit, ce n'est pas uns chose passée, mais une réalité toujours présente maintenant. Le Saint-Esprit est le courant d'eau vive de la puissance divine. C'est le Saint-Esprit qui ouvre nos yeux sur les réalités divines et qui nous y fait entrer pour les vivre en expérience.
    Souvenons-nous toujours que Dieu et le Dieu du maintenant. Il n'y a pas de passé en Lui. Ce que nous faisons passera, mais ce que Dieu fait ne passera point, car Il est la vie et le Vivant pour toujours. Selon notre conception des choses, ce qu'Il fait a une relation avec le temps comme d'une chose déjà accomplie dans le passé ou qui devra se réaliser dans le futur. Mais en ce qui concerne Dieu, ce qu'Il fait est toujours présent, car Il est la vie parfaite et Il est tellement parfait que Son œuvre est immuable. Nous, en tant qu'êtres humains, nous devons croître, et avec ce fait, le passé devient une évidence : je grandis un peu maintenant et après un peu de temps, je grandirai un peu plus. Et comme je grandis, je considère les premières choses comme appartenant au passé. D'une part il y a croissance et d'autre part il se crée un passé historique. Mais, d'éternité en éternité, Dieu est le même et il ne pas y avoir de passé en Dieu. Rien de Lui ne peut passer. Il est le Dieu vivant et Il vit pour toujours. A l'instant même où une personne est sauvée, ses yeux sont ouverts sur un Sauveur présent et non pas sur un sauveur du passé. A moins d'être affranchis de la limitation du concept humain du temps, nous sommes dans l'incapacité de pouvoir connaître le Dieu qui n'est pas assujetti par le temps.



2ème illustration
 
''MORT AVEC CHRIST''

''Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui (Christ), afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves (assujettis) du péché ''  (Romains 6.6)

    Par ce passage, Paul nous montre que Dieu, non seulement nous a accordé la rémission de nos péchés à cause de Sang de Jésus-Christ répandu pour nous, mais qu'Il nous a aussi mis en Christ, car lorsque le Seigneur Jésus fut crucifié, Dieu a aussi crucifié avec Lui notre vieil homme. Notre crucifixion en Christ est un fait en Dieu. Il est impossible pour l'intelligence humaine d'expliquer ce fait. La crucifixion de Christ est un fait accompli dans le passé. Alors comment puis-je avoir été sacrifié avec Lui ? Comment, tout en vivant maintenant, ai-je pu avoir été crucifié il y a plus de 1900 ans ? Un jour, grâce à Dieu, Il a ouvert nos yeux et aussitôt nous avons vu la lumière.
     La Bible déclare que : ''notre vieil homme a été crucifié'' avec Christ, C'est pourquoi nous confessons aussi que nous sommes morts. Lorsque nous faisons une telle confession nous ne pensons plus à la mort de Christ comme étant un évènement passé. Nous ne considérons pas cette mort comme un fait historique survenu il y a plus de 1900 ans. Nous le considérons comme étant un fait actuel. Il est à la fois actuel et vivant. Il est écrit : ''nous avons été...'' cependant, nous ne le voyons et ne le saisissons seulement que maintenant.
     N'oublions jamais que tout ce que Dieu a fait en Christ est toujours ''maintenant''. Considérons , par exemple, le passage suivant de l' Écriture :

'' (Ces hommes) qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques uns. (en Anglais: qui ont erré, se sont écartés) 2Timothée 2.18

    Ceux qui errent loin de la vérité ne disent pas qu'il n'y a pas de résurrection, ils disent simplement qu'elle est déjà passée. C'est ce que la Parole de Dieu appelle s'écarter de la vérité. Nous devons reconnaître que la résurrection n'est pas passée, elle est encore actuellement une réalité. La croix s'est-elle retrouvée derrière la scène ? Non, elle ne s'est pas du tout éclipsée. Elle est ici même aujourd'hui. Notre mort avec Christ est-il un fait du passé ? Non, c'est une réalité présente. Car Dieu est le Dieu qui EST MAINTENANT pour toujours. Tout ce qu'Il a fait en Christ est encore à jamais présent. Si nous considérons qu'un aspect quelconque de l’œuvre de Christ est du domaine du passé, cet aspect est mort pour nous. Il ne signifiera donc plus rien. Nous rendons grâce à Dieu parce que rien de ce qu'Il a fait en Christ n’appartient au domaine du passé. Tout est, et pour toujours maintenant
      Car tout ce que Son Fils a accompli, Dieu l'a mis dans le Saint-Esprit. Et tout ce qui est dans le Saint-Esprit est une réalité présente qui ne passera jamais. Lorsque nous voyons l’œuvre du Seigneur Jésus dans le Saint-Esprit, nous découvrons alors que toute Son œuvre est vivante pour nous. Si nous considérons Son œuvre en dehors du Saint-Esprit, nous ne verrons que la lettre et la lettre sans le Saint-Esprit est morte. Si nous considérons ces choses comme n'étant que de la doctrine, elles seront mortes. Certaines personnes disent qu'elles croient en ce que dit la Bible, mais pourquoi n'en résulte-t-il rien d'effectif dans leurs vies ? D'autres disent qu"elles ont découvert la doctrine mais qu'elles n'ont découvert aucune puissance. D'autres encore peuvent dire qu'elles ont compris que la Bible est la Parole de Dieu, mais pourquoi n'agit-elle pas en eux ? Toute cette faillite est la preuve qu'elles n'ont pas saisi que les réalités divines sont dans le Saint-Esprit. Car si toutes les choses qui touchent à la personne de Christ sont traitées de manière ''livresque'' ou ''doctrinale'' elles deviennent des choses du domaine du passé. Mais, si elles sont considérées dans le Saint-Esprit, elles ne deviendront jamais des choses passées, elles demeurerons toujours des réalités vivantes. Alléluia ! En Christ, rien n'est du domaine du passé, mais un éternel maintenant. Christ est à jamais le grand ''JE SUIS''. il n'appartient pas au passé et Il ne passera jamais. Alléluia ! Notre Seigneur demeure pour toujours ! Tout en Lui est plénitude de vie et d'Esprit-Saint. Si nous demeurons en Lui, nous ne passerons pas. Christ est le Seigneur de l'aujourd’hui. Il n'y a rien de révolu en Lui. Tout ce qui est contenu en Christ est éternellement présent. En connaissant Christ, nous expérimentons l'aujourd'hui de Dieu. Il est un continuel présent.
    Nous reconnaissons combien limitées sont les paroles pour parvenir à expliquer ceci. Ce n'est que par l’œuvre de l'Esprit du Seigneur en nous que nous serons introduits dans une union vivante avec Christ. En étant unis à Lui, nous verrons que tout ce qui est en Christ est actuel et ne passera pas. La croix du Christ est actuelle ; la résurrection de Christ est actuelle ; l'envoi du Saint-Esprit est actuel et la plénitude de Sa Personne en nous est aussi actuelle. Tout ce que Dieu nous a donné en Christ est actuel. Nous ne devons pas considérer que ce qu'Il nous a donné en Christ est simplement du domaine historique. Ces choses sont pour toujours actuelles. Grâces soient rendues à Dieu, à cette heure même, Christ est encore Celui qui ''maintenant est''. Louanges à Lui, Il est le Dieu de l'aujourd'hui. Il ne passera jamais!


 3ème illustration

''LA FOI DANS LA PRIÈRE''

''C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.'' (littéralement: vous l'aurez)        Marc 11.24

    D'après notre compréhension des choses, ''prier et demander'' est une action au présent mais ''vous l'aurez'' se situe dans l'avenir. Entre la prière et son accomplissement il y a un intervalle de temps. Je prie maintenant pour la guérison d'un malade, je prie maintenant pour le salut des pécheurs, je prie maintenant pour la réussite de l’œuvre de Dieu, mais je ne sais pas quand le malade sera guéri, quand ce pécheur en particulier sera sauvé et quand cette œuvre sera accomplie. Selon notre conception des choses, la réponse à la prière interviendra dans le futur. Cependant, ce que le Seigneur Jésus déclare dans ce passage est très surprenant. Il nous montre ce qu'est la véritable foi. Il affirme que : ''tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous l'aurez'' (Marc 11.24) Nous modifions souvent le sens présent de ce verbe ''recevoir'' en un futur plus ou moins lointain laissant apparaître notre incrédulité. Une seule sorte de foi est la véritable foi, c'est celle qui croit que ''Dieu est''. ''Croyez que vous l'avez reçu'' signifie pour moi que je l'ai reçu maintenant et que je n’attend pas de le recevoir dans le futur. Voyons-nous maintenant combien cette approche diffère de notre concept naturel du futur, car en Christ, il n'y a pas de temps conjugué au futur. Ne recevons pas ces paroles comme si elles n'étaient qu'un enseignement de plus. Nous avons besoin de réaliser qu'il doit y avoir une contrepartie spirituelle effective dans nos vies. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être négligents à l'égard de ces choses.
    Dans ce long passage de Marc 11.12-24, nous voyons que le Seigneur Jésus, sur le chemin allant de Bethanie à Jérusalem, eut faim. Et, apercevant de loin un figuier ayant des feuilles, Il alla voir si Il y trouverait quelque chose. S'étant approché, Il ne trouva que des feuilles. Alors, Il dit au figuier : ''Que jamais personne ne mange de ton fruit.'' Le Seigneur Jésus par ce moyen-là démontre un fait. Voici un figuier plein de feuilles et pourtant le Seigneur lui dit que nul homme, désormais, ne mangera de son fruit. Il le déclare avec une pleine assurance. En quoi réside le secret d'une telle assurance ? Ce secret est révélé dans le verset 24 que nous avons cité. Car ce que le Seigneur dit dans le verset 24 fait suite à l'histoire du figuier relatée dans les versets précédents. Relisons encore une fois ce que dit le verset 24 :

''C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.''

    C'est ainsi que le Seigneur a agi à l'égard du figuier. Il n'a pas attendu que le figuier soit mort avant de prononcer la malédiction sur lui. C'est lorsque le figuier était encore plein de feuilles qu'Il a déclaré que plus personne ne mangerait de son fruit. Alors que le figuier était encore luxuriant, le Seigneur Jésus, par les yeux de la foi, percevait qu'il était déjà mort et que nul ne mangerait plus de son fruit. En d'autres termes, avant même que le figuier soit mort réellement, le Seigneur avait déjà vue la réalité de cette mort.
   Ainsi donc, c'est la foi qui croit ''que vous l'avez reçu''. La foi ne voit pas un fait s'accomplissant dans le futur, mais quelque chose qu'elle a reçu maintenant. Ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur ne Le connaîtront pas jusqu'à ce qu'ils puissent Le voir dans le futur. Mais ceux qui connaissent le Seigneur, le connaissent maintenant  et non pas dans le futur. Ils Le connaissent déjà avant ce jour où ils Le verront. Car leur connaissance est de nature subjective. N'oublions jamais que dans le domaine spirituel tout est une réalité présente et non pas future. Dieu est Celui qui est ''Je suis maintenant'' et non pas ''Je serai''.
    Marc 11.24 souligne très clairement un autre point : Dieu fait tout par le Saint-Esprit. Selon notre concept : passé, présent et futur constituent un ensemble de séquences logiques. Dans le domaine spirituel, il n'en est pas ainsi. Tous ceux qui ont une certaine expérience seront d'accord avec nous en témoignant qu'il n'y a ni passé, ni futur dans les choses spirituelles, mais seulement le présent. Les gens peuvent considérer que beaucoup de choses sont du domaine du futur, mais nous affirmons qu'elles sont ''maintenant''. Remercions le Seigneur car pour la foi véritable, les choses sont déjà réalisées. 



4ème illustration

''GOUTER LES PUISSANCES DES AGES A VENIR''

(ici, nous avons un commentaire par rapport à une interprétation du millénium. Il y a d'autres interprétations que je ne veux pas laisser de côté, je respecte celle de W. Nee. Il est bon de souligner que d'autres interprétations existent. Chacune d'entre elles a ses points forts et ses points faibles -jcb-)

''Qui ont goûté.... les puissances du siècle à venir''  (Hébreux 6.5)

    Comment les puissances de l'âge à venir pourraient-elles se trouver dans le temps présent? Nous savons que cet ''âge (ou siècle) à venir'' se réfère à la période du millénium. Cependant l'auteur des Hébreux nous dit que les chrétiens d'aujourd'hui peuvent goûter par avance les puissances qui se manifesteront lors du royaume millénaire ! Combien merveilleux sont les faits relatifs au millénium qui sont prophétisés dans l’Écriture. Comme par exemple ce merveilleux passage prophétique décrit dans Esaïe 11.3-9 :

Il respirera la crainte de l’Éternel ; Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï–dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins.  Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau ; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte ; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte ; Car la terre sera remplie de la connaissance de    l'Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. (Esaïe 11.3-9)


ou cet autre passage :

Il sera le juge des nations, L’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on n’apprendra plus la guerre. (Esaïe 2.4)

    La dispensation du royaume est ô combien prometteuse !

    Selon un point de vue humain, nous ne jouirons de ces merveilleuses choses que dans un temps futur. Mais Hébreux 6.5 déclare que les chrétiens peuvent les goûter maintenant car Dieu leur a donné le pouvoir de le faire aujourd'hui. Pendant le millénium, par exemple, les démons seront chassés. Aujourd'hui, cependant, les chrétiens peuvent aussi chasser les démons. Pendant le millénium, les gens seront en bonne santé. Aujourd'hui, les croyants peuvent être rétablis aussi dans leur corps dans le Seigneur. En ce jour-là, l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic sans nul dommage. Aujourd'hui, les croyants qui sont employés par le Seigneur peuvent aussi saisir des serpents (cf marc 16.17-18). Ainsi donc, et de plusieurs autres façons également, les enfants de Dieu peuvent goûter les puissances de l'âge à venir. Selon notre concept du temps, il semble que ces choses appartiennent au futur. Toutefois, l’Église peut l'expérimenter dans le temps présent.
    Nous devons vraiment crier Alléluia, car Christ "EST MAINTENANT" ! Les chrétiens sont en contact avec ce Christ qui "EST MAINTENANT" (ils sont en communion avec un tel Christ) ils sont en relation avec le Dieu qui "EST MAINTENANT". C'est pourquoi tout ce qui est du domaine spirituel "est actuel" pour les chrétiens.
    Souvent nous avons des fardeaux, des difficultés et des problèmes. Alors nous prions Dieu mais aucun soulagement ne paraît se manifester. Plus nous prions et plus les situations nous apparaissent compliquées comme si le nombre de prières pouvait nous tirer d'affaire. Nous devons réaliser que nous étions sur une mauvaise base lors de nos prières, car nous avons limité Dieu dans le temps. Nous avons attendu que des choses se fassent dans le futur mais rien ne sait produit. Remercions Dieu, car en réalité nous pouvons mettre ensemble le futur et l'aujourd'hui. Croyons que dans nos expériences personnelles, nous pouvons introduire les réalités de l'âge du royaume à venir dans le présent.
    Demandons à Dieu de nous faire voir que notre Seigneur est le Dieu qui ''EST MAINTENANT" ; tous ceux qui ont saisi cela ont découvert le secret de pouvoir communiquer avec Lui.
    Demandons au Seigneur qu'Il nous délivre de nos pensées propres, de notre sagesse propre, des limitations de notre concept terrestre du temps délimité par le passé et le futur, et d'une quelconque connaissance morte hors du Saint-Esprit. Demandons-Lui de nous faire voir que tout ce qui est dans le Saint-Esprit est vivant et pour l'aujourd'hui. Que le Seigneur nous illumine, nous conduise en avant et nous bénisse. Amen !

(fin de la première partie)





dimanche 29 janvier 2012

BREVE MEDITATION SUR LA PIERRE DE JACOB

10  Jacob partit de Beer–Schéba, et s'en alla à Charan.
11  Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le soleil était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce lieu–là.
12  Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle.
13  Et voici, l'Éternel se tenait au–dessus d'elle et il dit : Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité.
14  Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité.
15  Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis.
16  Jacob s’éveilla de son sommeil et il dit : Certainement, l’Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas !
17  Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux !
18  Et Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l’huile sur son sommet.
19  Il donna à ce lieu le nom de Béthel ; mais la ville s’appelait auparavant Luz.
20  Jacob fit un vœu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s’il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir,
21  et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l’Éternel sera mon Dieu ;
22  cette pierre, que j’ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.


    Jacob part de Beér-Chéba (puits du serment ou des sept) pour aller vers Haran. (Commerce, route, caravane) sur l’ordre de son père. On peut dire, d’après la signification de ces deux noms que Jacob part  d’un endroit de paix, pour aller dans le brouhaha du monde. Il va chercher une femme, une femme parmi les filles de Laban, le frère de sa mère, afin de ne pas épouser une Cananéenne. Il obéit à son père Isaac et fuit la colère d’Esaü.       
     A Beér-Chéba, Abraham avait conclu une alliance de paix, avec le roi de Guérar, en lui offrant sept jeunes brebis comme témoignage de ce pacte. Les bergers d’Abraham s’étaient disputés avec ceux d’Abimélec, roi de Guérar, au sujet du puits creusé par Abraham. Ce pacte a mis fin aux querelles et le patriarche a planté un tamaris en invoquant El Olam, le Dieu d’éternité ou Éternel. C’est la première fois que le patriarche invoque Dieu sous Le Nom de El Olam. Les autres fois, Dieu se révèle Lui-même au patriarche, sous des noms différents. Là c’est Abraham qui donne ce nom à Dieu.
    Son intimité grandissante lui avait permis de comprendre qui était Celui qu’il adorait. Cette connaissance de cœur lui a permis de partir à Morija en toute sérénité. Bien sûr, il devait souffrir de savoir ce qui était prévu pour Isaac en ce lieu. Il connaissait Dieu et Lui faisait entièrement confiance, comme nous le lisons dans l’épître aux Hébreux. Donc, Jacob part de l’endroit de la paix, là où est invoqué le Nom de l’Eternel pour aller vers la confusion, vers le monde !  Voilà pour l’arrière-plan de ce passage.
    A la nuit tombée, Jacob atteint un endroit où fatigué de la route, il va se coucher. Il y prend une pierre qui lui sert de chevet, la met sous sa tête et il s’endort. On ne peut pas dire que ce ‘’coussin’’ soit bien confortable ! Qu’importe, il s’endort. Pendant son sommeil il voit en songe la vision d'une échelle avec son sommet touchant le ciel, l’Éternel se tenant au-dessus d'elle. Vision que le Seigneur a repris pour Son propre compte, (Jean 1.51)  Il se réveille, comprend que cet endroit est redoutable à cause de cette vision de l’échelle avec l’Eternel au sommet. C’est la porte du ciel ! Le ciel ouvert ! Il donne à cet endroit le nom de Bethel, la maison de Dieu. (Genèse 28.10-16) L'Eternel renouvelle l'alliance avec Jacob, celle conclue avec Abraham.
    Ensuite il dresse pour monument cette pierre qui lui a servi d’oreiller. Il l’oint d’huile et il va poser ses conditions à ce Dieu d’Abraham et d’Isaac qui lui est apparu ! Ce qui est vraiment paradoxal ! Il craint l’endroit où Dieu lui est apparu, mais n’a aucune crainte de ce Dieu, car il ose poser ses conditions pour que ce ‘’Dieu‘’ devienne son Dieu ! C’est vraiment incroyable ! Dieu regarde au cœur. Il connaissait celui de Jacob avant qu’il ne naisse et les projets qu’Il avait déjà préparés pour lui. C’est pour cela qu’Il va le mener jusqu’au gué de Yabboq, après bien des pérégrinations où il se retrouve seul. Là, il rencontrera cet ‘’ange’’ avec lequel il va lutter jusqu’au matin. Il va devenir, après cette lutte, Israël. (Genèse 32.25-33)
    Le plus troublant, dans ce passage se trouve dans les dernières paroles de Jacob lorsqu’il a érigé en monument (ou stèle selon les versions) cette pierre.

« Cette pierre que j’ai dressée pour monument sera la maison de Dieu » (Genèse 28.22)
     Ce n’est plus l’endroit, mais la pierre qui devient la maison de Dieu. Pourtant il est bien écrit au verset dix-neuf : « il donna le nom de Béthel à cet endroit » Alors, est-ce l’endroit ou la pierre qui est la maison de Dieu ? Nous allons essayer de comprendre ce passage car il y a des trésors merveilleux, des perles précieuses pour les croyants, dans ce récit.
   Commençons à écouter ce que nous disent les rabbins à ce sujet. Il y a un très vieux commentaire de ce passage qui a été écrit il y a deux mille ans.
    L’endroit, pour ce rabbin, est l’emplacement du sacrifice d’Isaac. Les rabbins modernes enseignent cette tradition. Ils affirment cela car lorsque Abraham a pris son fils pour le mener à Moriya, il leva les yeux et vit l’endroit de loin (Gn 22.4) De même, Jacob atteignit un endroit et se coucha à cet endroit. Pour ces docteurs de la Loi, l’endroit est le même, car le lieu est appelé par le même nom. La pierre qui a servi de chevet à Jacob, pour eux, est une des pierres qui a servi pour bâtir l’autel où devait être immolé Isaac. Je ne sais pas si on peut l’affirmer vraiment. Il est bon de connaître cela, malgré tout, car ces docteurs de la loi ont une connaissance très précieuse des textes originaux  Hébreu et Araméen. De plus le Temple a été bâti sur la montagne de Moriya, par Salomon :

1 Salomon commença à bâtir la maison de l’Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Moriya, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l’aire d’Ornan, le Jébusien.( 2 Chroniques 3.1)

    Ce rabbin explique que ce n’est pas une pierre, mais douze, qui se sont liées ensemble pour faire cette seule pierre. Cette pierre a protégé Jacob des bêtes sauvages. Je mentionne cela seulement pour dire ce que ces rabbins enseignent au sujet de cette pierre. Il est très difficile de prouver cela par la Parole !
    Dans le premier Temple, celui bâti par Salomon, nous savons que l’Arche de l’Alliance se trouvait dans le Saint des saints. 
    Lors de la prise de Jérusalem par Nebouzaradân, chef des gardes du roi de Babylone, Neboukadnestar, le Temple a été détruit. L’Arche de l’Alliance a été cachée par les sacrificateurs et jusqu’à ce jour, personne ne connaît l’emplacement de la cachette. C’est ce qu’affirment les enseignants de la Torah. Je ne sais pas si cela est véritable, car Jérémie a prophétisé à ce sujet :

En ces jours–là, dit l’Éternel, On ne parlera plus de l'arche de l'alliance de l’Éternel ; Elle ne viendra plus à la pensée ; On ne se la rappellera plus, on ne s'apercevra plus de son absence, Et l'on n'en fera point une autre. (Jérémie 3.16)

    J’ai mentionné tout cela juste pour info et connaître ce qui est enseigné à ce sujet.

    Lorsque le deuxième Temple a été bâti, il n’y avait pas l’arche pour la mettre dans le Saint des saints. Les rabbins expliquent que c’est cette fameuse pierre qui a été mise à la place de l’arche. Cette pierre, la maison de Dieu, a remplacé l’arche. Je ne sais pas si on peut prouver ces faits, mais c’est juste pour montrer combien est importante la pierre de Jacob.  
    L’endroit représente donc le lieu où le Temple a été bâti. C’est un endroit saint car le Temple sera bâti dessus. Quant à la pierre, elle représente deux choses

--Dans la mystique juive, la pierre est le symbole de l’éternité. Il y a le règne végétal. Les plantes, les arbres etc qui naissent, grandissent, arrivent à l’apogée de leurs vies, et puis ils diminuent et meurent. Il en est de même pour le règne animal et pour l’homme. La pierre, elle, elle dure. Elle représente ce qui ne meurt pas, qui continue.

--Elle est le symbole du père et du fils. Le père qui enseigne la Torah à son fils, qui, à son tour, l’enseignera au sien et ainsi de suite. La Torah enseignée représente l’éternité. Elle représente la Lumière de Dieu, la Shékina. C’est ce qu’enseignent les rabbins. C’est une très belle image et un enseignement précieux pour nous !
    Pourquoi les Juifs disent que la pierre est l’image du père et du fils ? C’est très intéressant et cela nous concerne aussi. La pierre est constituée de deux mots hébreux contractés : abba et ben. Nous connaissons la traduction de ces deux mots : abba, c’est père et ben fils. La pierre, en Hébreu, s’écrit eben (la phonétique est différente) C’est la contraction de ces deux mots qui forment le mot pierre. Le père (abba) qui enseigne le fils (ben) Le père qui enseigne le fils est comparé à la Shékina, la Lumière incréée de Dieu. Elle se situait entre les deux chérubins sur le propitiatoire, le couvercle de l’Arche et Elle éclairait le Saint des saints.
   L’enseignement qui se poursuit de père en fils est aussi un symbole de l’éternité par cette Parole enseignée qui se propage à travers les siècles de père en fils.
    La réalisation absolue et parfaite de ce qui vient d’être dit se trouve racontée dans les Evangiles, surtout celui de Jean. Le Fils est la Lumière du monde. lI est entièrement soumis au Père. Nous savons bien cela ! Il se laisse enseigné par le Père et la gloire de Dieu, la Lumière, la Shékina éclate en Juda. Il s’agit, dans ce contexte de Jésus, l’Homme parfait Fils de Dieu. Mais, cette Lumière est encore cachée, voilée et peu ont pu véritablement  la voir, la contempler du temps de la vie du Seigneur sur la terre.
    Chacun voyait les effets de cette Lumière par les prodiges et les miracles opérés sous le gouvernement du Père ! Il fallait les yeux de la foi et bien peu l’avait, pour discerner que Jésus uni au Père est cette Pierre. De plus Jésus a dit :

51  Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme (Jean 1)

    Dans la vision de Jacob la pierre est la maison de Dieu. Jésus reprend pour Lui cette vision. Il est, Lui, la maison de Dieu et nous sommes cette maison de Dieu par Sa vie en nous. C’est merveilleux !
    Dans l’évangile de Jean, les chapitres treize à dix-sept  contiennent l’enseignement du Seigneur pour Ses disciples de tous les temps. Il nous enseigne comme le faisait les pères Juifs à leurs enfants.
    Christ est vraiment notre Père, parce qu’Il a donné sa vie pour que nous puissions vivre. La prophétie d’Esaïe 9.5 concernant notre Seigneur le nomme ‘Père éternel’’ Le Père est celui qui engendre. Jésus la Lumière a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu à tous ceux qui la reçoivent. Ils naissent de Dieu (Jean 1.12-13)
    C’est un enseignement très précieux pour nous, très précieux pour notre vie sur la terre. Paul l’a reçu, lui aussi, cette Lumière et a pu engendrer à son tour des disciples pour notre Seigneur, ainsi que les apôtres et tous ceux qui ont cru jusqu’à aujourd’hui. La vie se propage de père à fils ! Les fils, à leur tour, engendrent d’autres fils, qui deviennent ainsi des pères et jusqu’à l’Avènement de notre Seigneur cette chaîne d’amour et d’enseignement continuera de vivre et de se poursuive !
    La maison de Dieu, le Temple de Dieu c’est Christ. ‘’Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai’’ (Jean 2.19) Jésus est le Temple. Or, le Temple habite en nous par l’Esprit de Dieu. Nous sommes, nous aussi, ce Temple, par Christ en nous. Nous sommes cette lumière du monde car le Seigneur nous l’a dit et surtout parce que Christ, la Lumière du monde habite en nous.
    Pour terminer cette petite méditation sur la pierre, allons dans Apocalypse 21. La plus belle description de cette pierre, nous la trouvons dans Apocalypse 21.22 à 22.5 :

22  Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout–puissant est son temple, ainsi que l'agneau.
23  La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau.

    C’est la description de la Pierre de Jacob. Il n’y a plus de Temple, tout est en harmonie parfaite. La ville n’a besoin ni de soleil, ni de lune. Si Jean a vu cette ville, c’est pour nous montrer que si il y a ville, c’est qu’il y a une vie commune avec des habitants. Une ville sans habitants n’est pas concevable. C’est la description, par des images, de la réalité céleste de l’Église dans la sainte présence de la Divinité. Ce que nous sommes réellement aux yeux de Dieu. C’est la ville de toute plénitude, la pierre de Jacob dans sa réalité  céleste. Seuls sont visibles le Seigneur Dieu tout puissant et  l’Agneau. Lisons la description de cette ville :

24  Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.
25  Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit.
26  On y apportera la gloire et l’honneur des nations.
27 Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’agneau.

    La gloire de cette ville, la pierre de Jacob, ne sera plus contestée. Personne ne pourra ignorer, mépriser cette pierre comme elle l’a été lorsqu’elle était sur la terre pour visiter son peuple. La gloire des nations sera sa parure. Elle est pure et seuls ceux inscrits dans le livre pourront y entrer. Que chacun puisse méditer sur ces merveilles qui sont décrites ici !

1   Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau.
2  Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.
3  Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront
4   et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts.
5  Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur  Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.

    La maison de Dieu ! La véritable dont l’ombre se trouve dans l’Ancienne Alliance. La Pierre, maison de Dieu c’est Notre Seigneur Jésus-Christ car c’est sur Lui que montent et descendent les anges de Dieu. Avec Lui, nous formons la maison de Dieu ! Il a fait de nous ces pierres vivantes pour bâtir Son Temple !
    Il habite en nous ! Nous avons les cieux ouverts au-dessus de nos têtes, nous avons cet accès direct au ciel, en attendant de vivre dans cette Jérusalem céleste, qui est aussi l’Épouse de Christ. Il y a tellement de belles choses qui sont décrites, qui se chevauchent et qui paraissent inconcevables pour un esprit cartésien ! Jérusalem est à la fois l’Épouse de Christ et l’endroit de la vie divine pour l’ Épouse.
    Il y a beaucoup, beaucoup d’autres pensées, d’autres choses à voir dans ces versets ! Que cette courte méditation puisse ouvrir notre cœur pour aller plus loin dans la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ et de Son Épouse !
   
jcb


dimanche 22 janvier 2012

BRÈVE MÉDITATION SUR PHILIPPIENS 1. 6 –11

6  Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus–Christ.
7  Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, soit dans mes liens, soit dans la défense et la confirmation de l’Évangile, vous qui tous participez à la même grâce que moi.
8  Car Dieu m'est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus–Christ.
9  Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence
10 pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ,
11  remplis du fruit de justice qui est par Jésus–Christ, à la gloire et à la louange de Dieu.


    Paul prie pour les Philippiens afin que l’amour qu’ils manifestent les uns pour les autres et pour l’Église, pour lui-même, augmente, selon les traductions :

--de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence (Segond Genève et 21)
--(s’épanche) en cette vraie science et ce tact affiné (Jérusalem)
--(abonde) de plus en plus en clairvoyance et pleine intelligence (T.O.B.)
--(abonde) de plus en plus en pleine pénétration et toute clairvoyance (Chouraqui)
--(gagne) de plus en plus en pleine connaissance et en parfait discernement (Semeur) 
--(abonde) de plus en plus en connaissance et en vraie sensibilité (Segond Colombe)
--(abonde) de plus en plus en connaissance et en toute clairvoyance (Osty)

    Paul définit cet amour par ces deux adjectifs traduits différemment selon les versions. Il se sert de ces deux qualificatifs qui sont l’expression de la vie de Christ en nous. La source de l’amour est dans le Seigneur en nous par Son Esprit. C’est Lui qui doit aimer à travers nous. Notre obéissance et notre consentement à Christ en nous, manifeste ce nouvel homme, cette nouvelle humanité, cette nouvelle création que nous sommes et que nous avons reçu du Seigneur lorsqu’Il nous a engendrés. C’est la vie de Christ en nous qui dit être manifestée par notre volonté d’obéir à l’Esprit de Christ en nous. Elle reflète le caractère de Christ qui est notre vraie nature, notre véritable identité, notre caractère, notre nouveau mode de vie.  Nous devons puiser dans ce trésor que le Seigneur a mis en nous, c’est-à-dire : LUI-MÊME ! Par l’Esprit !

    L’amour de Dieu est répandu  dans nos cœurs, par le Saint-Esprit qui nous a été donné. (Romains 5.5)

    Ce trésor d’amour est en nous, dans notre nouvelle création, notre véritable identité qui ne se révèlera pleinement qu‘au retour du Seigneur. Le Seigneur a pourvu d’une façon merveilleuse pour que nous puissions nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés : Il a répandu Son amour en nous par le Saint-Esprit qui est Sa présence. L’Esprit de sainteté qui habite en nous est celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts !
    Paul cherche à motiver les Philippiens par cette exhortation à vivre dans un amour profond, sincère, ‘’intelligent’, clairvoyant,’’ etc,  en vu du retour du Seigneur. Sa motivation essentielle est le retour en gloire du Seigneur. Que cette Église soit ‘’remplie du fruit de justice’’ qui vient par Jésus-Christ, qu’elle n’est pas honte devant Lui quand Il apparaîtra ! (1Jean 2.28)
    Paul pouvait écrire qu’il chérissait les Philippiens avec la tendresse de Christ. Dans l’original le mot tendresse est entrailles. Il est parfois dommage de ne pas traduire ainsi, car c’est nettement plus parlant, plus fort que la traduction tendresse. Le but de cet amour est :

…pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ.
   Nous voyons le cœur de Paul à travers cette exhortation. Il pouvait demander cela aux Philippiens car sa vie est un témoignage vivant de ce qu’il prie pour ses correspondants. La connaissance (ou pénétration comme le traduit Chouraqui) et la vraie sensibilité (ou tact, sensibilité etc) permettent d’aimer comme le Seigneur nous l’a ordonné :

34  Je vous donne un commandement nouveau: Aimez–vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez–vous les uns les autres.
35  A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. (Jean 13)

   
    Le commandement nouveau n’est pas de s’aimer puisque nous trouvons cela depuis le début de la Bible. Le commandement nouveau est de s’aimer comme le Seigneur nous a aimés. Nous devons donner notre vie pour l’autre. Il ne s’agit pas de mourir pour le frère ou la sœur, mais de mourir à nos propres désirs, quand ils deviennent un handicap à l’amour que nous devons porter à l’autre.
    Si mon frère a besoin de moi alors que j’ai décidé de partir en balade, il est évident que je dois choisir entre ces deux options. Si mon frère a besoin, je laisse tomber ma balade pour soutenir mon frère. Le temps libre est une bénédiction. Je peux en jouir tout seul ou au contraire profiter de ce temps libre pour aller vers le besoin des autres. Regardons Paul et son attitude dans cette lettre.

15  Quelques–uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute ; mais d'autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes.
16  Ceux–ci agissent par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile,
17  tandis que ceux–là, animés d'un esprit de dispute, annoncent Christ par des motifs qui ne sont pas purs et avec la pensée de me susciter quelque tribulation dans mes liens.
18  Qu’importe ? De toute manière, que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé : je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore.


    Paul voit que certains prêchent par envie et esprit de dispute. Cette prédication a pour but de peiner Paul, de le déstabiliser, de lui faire vivre des tribulations, lui qui est prisonnier. Nous ne savons pas exactement de quelle façon, mais nous pouvons voir le cœur de Paul. Il sait que, de toute façon, soit en bien, soit en mal, Christ est annoncé. Il se réjouit du fait que ces hommes annoncent l’Évangile, même si leur intention n’est pas bonne, le Seigneur est annoncé. Cette mauvaise attitude envers Paul permet la prédication de l’Évangile. Paul ne regarde pas à lui mais à la grâce de l’Évangile prêché et les personnes touchées qui peuvent se tourner vers le Seigneur malgré le cœur mauvais de ceux qui témoignent.

22  Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer.
23  Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ;
24  mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair    


    Paul ouvre son cœur en écrivant cette lettre. Il désire ardemment ‘’s’en aller vers le Seigneur’’ car c’est : « ce qui de beaucoup est le meilleur. »  Son cœur le porte à rejoindre le Seigneur, mais son amour pour les Philippiens lui fait dire « qu’il est plus nécessaire qu’il demeure dans la chair. » Son cœur déborde d’un amour puisé dans le Seigneur. Cela lui permet d’avoir la connaissance et l’intelligence  de ce qui est le meilleur dans cet amour, car il a en vu le jour de Christ. Il veut être rempli de ce fruit de justice ainsi que les Philippiens pour ce jour de gloire  du retour du Seigneur. Il sait qu’il peut encore fortifier ses  frères et sœurs Philippiens par son ministère.

    Continuons cette lecture au chapitre 2 :

25 J’ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite, mon compagnon d’œuvre et de combat, par qui vous m’avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins.
26  Car il désirait vous voir tous, et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie.
27  Il a été malade, en effet, et tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse.
28  Je l'ai donc envoyé avec d'autant plus d'empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que je sois moi–même moins triste.
29  Recevez–le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes.


    Oh ! Le cœur de Paul ! Voilà un compagnon de lutte, Epaphrodite, qui s’est retrouvé malade jusqu’à la mort. Le Seigneur, dans sa grâce, l’a rétabli. Que fait Paul ? Est-ce qu’il va le garder car il est fort utile dans l’œuvre du Seigneur ? Il aurait pu agir ainsi et se réjouir d’avoir à nouveau ce frère à ses côtés, pour l’annonce de l’Évangile. Non ! Il le renvoie aussitôt vers les Philippiens en leur écrivant :

Je l'ai donc envoyé avec d'autant plus d'empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que je sois moi–même moins triste.

     Il n’a pas gardé Epaphrodite avec lui pour en jouir égoïstement tout seul. Son cœur brûlant d’amour pour le Seigneur l’a poussé à envoyé ce frère vers les Philippiens. Il est utile au service mais il préfère partager sa joie de le voir rétabli en l’envoyant vers les frères à Philippe. Il est sûr que cette décision a peut-être privé Paul d'un compagnon, d'une aide précieuse pour le service, mais quelle bénédiction pour ses amis! Je suis persuadé que sa joie devait compenser le vide du départ de ce frère. La joie du Seigneur était sa force!
    Nous lisons aussi au verset dix-neuf : j’espère dans le Seigneur vous envoyer bientôt Timothée…
   Paul se démunit de son autre compagnon d’œuvre car il désire avoir des nouvelles des Philippiens. Ce qui représente un temps assez long jusqu’au retour de Timothée. Paul brûle d’amour non seulement pour l’Eglise de Philippes, mais pour toutes les Eglises comme nous le constatons dans ses lettres. Son but est de bénir ces Eglises au détriment de sa vie, du soutien de ces frères qui le suivent. Tout est pour l’autre. Il donne sa vie pour les frères, en se démunissant. A la fin de sa vie, il demandera à Timothée de venir rapidement vers lui, avec Marc, car hormis Luc, il se retrouvait une fois de plus seul. (lire 2Timothée 4.6-18)
    Cette lettre est une lettre d’exhortation et d’encouragement. Il n’y a pas de parties dogmatiques dans cet écrit, mais un puissant encouragement pour vivre une vie riche, du trésor de Christ en nous, un trésor qui doit être partagé. C’est la seule épître qui mentionne les évêques et les diacres comme destinataires avec les saints. Paul écrit toujours aux saints, sans jamais mentionner les responsables de ces Églises. Les seuls destinataires de se écrits sont pour tous les saints, responsables compris, bien évidemment. Je pense que Paul, poussé par l’Esprit, voulait donner une définition du cœur de berger pour ces responsables, mais aussi pour tous les saints.
    Nous trouvons la définition du cœur de berger, au début du chapitre deux. C’est un hymne merveilleux qui exalte la grandeur du cœur de notre Seigneur. Lisons ces quelques versets qui sont tellement merveilleux :

1   Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelque union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde,
2  rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée.
3  Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au–dessus de vous–mêmes.
4  Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
5  Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus–Christ,
6  lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,
7  mais s'est dépouillé lui–même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;
8  (2–7) et ayant paru comme un simple homme, (2–8) il s'est humilié lui–même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.
9  C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au–dessus de tout nom,
10  afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,


    Ces versets sont trop beaux, trop sacrés pour pouvoir les commenter. Que chacun de nous puisse se laisser envahir, posséder par le Saint-Esprit afin que soient écrites, dans nos cœurs, en lettres de feu ces paroles ! Il est bon de méditer, de se laisser travailler par cette description de notre merveilleux Seigneur. Jésus dit à Ses disciples, dans Jean 14.6 :

« Je suis le chemin, la  vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
    Le Saint-Esprit a donné à Paul la définition du chemin appelé Jésus. Ces quelques versets qui sont d’une richesse incomparable, ineffable est la définition du chemin Jésus-Christ ! Le cœur de notre Seigneur ! La beauté de Son humanité ! C’est vraiment glorieux ! Incomparable amour que l’amour du Seigneur pour nous. Nous sommes dans le cœur d’amour de notre Seigneur, dans la plénitude du Fils de l’homme !
    Je pense que c’est pour cette raison que les responsables de l’Église sont cités ! Bien sûr, les saints sont aussi concernés par ces choses ! L’amour de Dieu ne peut se définir, se codifier par des dogmes ou des professions de foi. Il ne peut que se vivre par le modèle qui nous est présenté dans cette lettre : notre Seigneur Lui-même !
    Paul continue sur sa lancée en décrivant comment étaient son cœur et ses sentiments avant d’être touché par le Seigneur. Il décrivait ce qui faisait sa gloire.
    En cela, il suit la vie exemplaire du Seigneur en se dépouillant de tout ce qui faisait de lui un homme écouté et honoré avant la rencontre sur le chemin de Damas. Il regarde ses ‘’acquis’’, son ‘’patrimoine spirituel’’ passés comme des ordures. Son désir absolu : gagner Christ ! 
    C’est la motivation absolue de sa course. Ce n’est pas l’évangélisation, le ministère que le Seigneur lui a donné ou tout autre chose qui est  son but, mais c’est de gagner Christ. Tout le reste devient un fruit de sa marche et tout ce qu’il peut accomplir dans le Seigneur peut devenir une œuvre inestimable parce qu’il cherche Christ en premier. C’est pour cette raison qu’il conclut ce passage du chapitre trois par cette exhortation :

17 Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous

    Il peut demander à ses correspondants d’imiter sa vie, son engagement pour le Seigneur car il est une preuve vivante d’une vie entièrement abandonnée entre les mains de son Seigneur. Il s’est dépouillé de tout ce qu’il avait acquis par son enseignement aux pieds de Gamaliel et de sa vie passée afin de laisser toute la place à son bien-aimé Seigneur. Sa gloire passée a été engloutie par sa connaissance de Christ.

    Le but ultime de cette exhortation est simple :

afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ,  remplis du fruit de justice qui est par Jésus–Christ, à la gloire et à la louange de Dieu

    La motivation de Paul est le retour en gloire du Seigneur. Il désire que l’Église soit prête pour accueillir notre merveilleux Seigneur. Nous devons être remplis du fruit de justice. C’est une vie qui est soumise à l’entière volonté de Dieu. La vie du chrétien doit être ce fruit de justice. Ailleurs, dans Apocalypse 19, il est écrit que l’Eglise, l’Epouse de l’Agneau s’est préparée. Il lui a été donné de se vêtir de fin lin éclatant et pur. Le fin lin ce sont les œuvres justes de saints. Personnellement, je pense que le fruit et les œuvres justes des saints sont la même chose sous deux aspects différents. La source du fruit ou de l’œuvre est notre Seigneur qui habite en nous par Son Esprit.
    SI nous obéissons à Christ en nous, par la manifestation de cet amour, nous portons ce fruit qui sert à la confection de la robe de noces, pour l’Epouse. Notre fruit est un fruit collectif pour le revêtement de gloire de l’Eglise  qui est l’Epouse de Christ.
    Comme Paul nous devons avoir les yeux toujours tournés vers le Seigneur et le jour de sa venue en gloire.
    Voilà juste quelques pensées sur les versets de cet épître si riche. Que chacun puisse aller plus loin dans la découverte des trésors de cette lettre !

jcb

dimanche 15 janvier 2012

COURTE MÉDITATION SUR L’ADORATION

    Le verbe soit hébreu, soit grec traduit par adorer est dans l’original : se prosterner. Il s’agit d’acte d’adoration devant Dieu ou une divinité ou de respect pour une personne.  Nous lisons dans le nouveau dictionnaire biblique (édition 1979) cette définition : 

"Manifester un respect religieux impliquant que la personne qui en est l’objet est regardée comme divine (Mathieu 14.35 ; 15.25 ; Apocalypse 14.7) L’homme ne doit adorer que Dieu. (Exode 34.14 ; Mathieu 4.10 ; Actes 10.25, 26 ; Apocalypse 19.10) L’Hébreu se sert du même terme (se prosterner) pour exprimer le respect témoigné à certains personnages. (Genèse 33.3 ; 42.6 ; 2 Samuel 24.20). Il était absolument interdit d’observer cette attitude à l’égard des idoles car elle impliquait aussi une adoration. (Exode 20.5)"
 
    Nous pouvons ajouter que l’adoration est avant tout un acte provoqué par l’amour que nous avons pour notre Dieu. C’est l’amour dont Il nous a aimés et qui est en nous par Son Esprit qui nous pousse à cette adoration. C’est l’amour qui nous étreint et enflamme notre être tout entier qui fait de nous des adorateurs ‘’en esprit et en vérité’’.
    La première mention de l’adoration se trouve dans le livre de la Genèse au Chapitre 22. Il s’agit, comme nous le savons bien, du sacrifice d’Isaac sur la colline de Morija. En méditant sur ce moment terriblement éprouvant de la vie du patriarche, nous pouvons comprendre ce qu’est l’adoration et surtout connaître les conditions de cœur nécessaires à celle-ci.
    La première condition pour adorer est la disposition du cœur qui est générée par une séparation de tout ce qui peut nourrir notre âme, le siège de nos sentiments. Le Seigneur, en s’adressant à la Samaritaine a affirmé que nous devons adorer ‘’en esprit et en vérité.’’ Nous aimons avec notre cœur, nous haïssons avec notre cœur, nous ressentons avec notre cœur. Il est le siège de tout ce qui nous fait vivre émotionnellement. Nos émotions, nos sentiments, etc, et notre ressenti des choses ont pour siège notre cœur. Avec notre cœur, nous avons des hauts et des bas, des moments de joie intense et de déprime profonde. Il n’est guère possible de rentrer dans l’adoration ainsi. Les sentiments, les élans du cœur n’ont rien à voir avec la véritable adoration. Nous adorons par notre esprit régénéré.
    Par notre naissance d’en haut, le Seigneur a rendu la vie à notre esprit qui était mort à Dieu à cause de notre hérédité adamique. Par cette ‘’nouvelle naissance’’, nous avons le statut d’enfants de Dieu et notre esprit devient l’habitation de l’Esprit de Dieu. C’est par notre esprit régénéré que nous adorons. L’adoration est plus que les émotions, les sentiments, ‘’la chair de poule charismatique’’, l’amour dont nous aimons Dieu. C’est vraiment un état beaucoup plus profond et intime avec notre Père. Comme nous l’avons vu ailleurs, dans d’autres méditations, c’est le Père qui recherche des adorateurs. Ce n’est pas Dieu dans toute sa gloire et sa puissance qui veut être adoré, mais bien, le Père. Dieu est Esprit, nous ne pouvons venir à Lui et communier avec Lui que par notre esprit. C’est fondamental ! L’adoration est notre vie de communion avec notre Père céleste. C’est le fondement de notre union au Père, de notre vie avec le Père. Le ‘’moteur’’ de l’adoration est l’amour de Dieu en nous. C’est lui qui nous pousse à cette adoration.

    Revenons à Abr(ah)am. Il a vécu une vie de séparations et de déchirements successifs qui l’ont mené jusqu’à Morija, avec cette séparation ultime d’Isaac par l’ordre de l’immoler. Il est difficile de concevoir la douleur de ce père conduisant, pendant trois jours son fils, son unique. Il a obéi car il connaissait son Dieu. La connaissance du Seigneur est une condition essentielle pour être ces adorateurs que le Père recherche.
    Quand nous méditons sur la vie d'Abr(ah)am, nous voyons que la première des séparations pour ce patriarche a été celle d’avec son pays, son lieu de naissance, et de sa parenté. Ensuite, il s’est séparé de Lot en qui il avait mis tous ses espoirs pour une postérité. Puis, pour obéir à son Dieu, il s’est séparé de son fils Ismaël et a perdu (pour le retrouver, car ‘’il comptait que Dieu est puissant même pour faire ressusciter d’entre les morts’’) son fils Isaac, son unique, sur le Mont Morija. (Genèse chapitres12 à 22.) Il a vécu une vie de séparation de tout ce qui aurait pu le retenir dans sa marche avec son Dieu. 
    Parce qu’il a tout perdu, même sa vie (Isaac) il a tout retrouvé. Jésus a dit la même chose à ces disciples lorsqu’Il déclare :

37  Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38  celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39  Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. (Mathieu 10)


    Regardons un peu plus profondément la vie de ce patriarche. Il part de son pays, il arrive en Canaan à Sichem où l’Eternel lui apparaît et là, il bâtit un autel. Il continue sa marche et s’arrête entre Béthel et Aï et là, encore, il bâtit un autre autel pour invoquer ou proclamer, selon les traductions, le nom de l’Eternel. Puis, à cause de la famine, il descend en Egypte et après être chassé par Pharaon, à cause de Saraï, il retourne à Béthel, où se tient l’autel qu’il avait érigé,  pour invoquer le nom de l’Eternel.
    Ensuite, il va se séparer de Lot. L’Eternel renouvelle sa promesse pour le pays et sa postérité que nul ne pourra compter, tellement elle sera grande. Il vient habiter aux chênes de Mamré, à côté d’Hébron et il bâtit encore un autel.
    Puis, après la victoire sur les  quatre rois et la libération de Lot, sa famille et ses biens, il va rencontrer Melchisédek, sacrificateur du Dieu Très-Haut, Maître du ciel et de la terre. Il donne la dîme et reconnaît que le Dieu qui l’a appelé est aussi le Maître du ciel et de la terre. Sa connaissance de Dieu grandit.
    Ensuite l’alliance avec Abram et sa descendance est conclue lorsque l’Eternel va passer entre les animaux coupés. (Genèse 15)  Abram a cru Dieu qui le lui compta comme justice. Puis Agar va donner naissance à Ismaël sur les conseils de Saraï qui est stérile. Il a alors 86 ans et toujours pas de fils de la part de sa femme Saraï. (Genèse 16)
    Lorsque Abram fut âgé de 99 ans Dieu se révèle une fois de plus, mais sous le nom de Dieu Tout-Puissant. Il renouvelle sa promesse donne un nom nouveau au couple : Abraham et Sara. Il révèle que dans un an Isaac sera là. Notre Dieu est fidèle ! L’Eternel redit sa promesse en présence du couple et annonce à Abraham le jugement sur Sodome et Gomorrhe. (Genèse 17, 18)
    L’Eternel avait dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Genèse 18.17) Cela prouve combien est grande l’intimité entre Dieu et son serviteur.
    Ensuite, nous avons le jugement sur Sodome et Gomorrhe et le salut de Lot avec sa femme et ses deux filles. Puis Isaac naît, Abraham doit se séparer de son fils Ismaël. C’est une nouvelle séparation terrible pour Abraham, mais il obéit. Agar et Ismaël sont chassés.
    Il y a encore cet événement de l’enlèvement de Sara par Abimélek, la naissance d’Isaac (enfin !) l’alliance avec Abimélek à Beér-Chéba. Abraham plante un tamaris invoque son Dieu qu’il va nommer : le Dieu d’éternité…..et c’est Morija
    Abraham a obéi aussitôt à la volonté de Dieu. Il n’a pas marchandé, il n’a eu aucune remarque proférée à l’égard de Dieu. Il a obéi. Il connaissait son Dieu. Il savait que cette demande, aussi dure soit-elle, allait le mener à la rencontre de son Dieu et vers une nouvelle révélation. L’épître aux Hébreux nous décrit le cœur d’Abraham et sa foi totale en ce Dieu qu’il connaissait si bien.

Il comptait que Dieu est puissant même pour ressusciter les morts. C’est pourquoi, son fils lui fut rendu : il y a là un symbole (Hébreux 11.19) 

    Il a connu sur le mont Morija, à la fois, le Dieu de la résurrection et Yawé-Yireéh, Celui qui pourvoit. Il a pu aller jusqu’au bout de l’obéissance car il était un véritable adorateur. Dieu s’est révélé comme jamais à ce patriarche. Abraham a construit plusieurs autels pour adorer, mais ce coup-ci il a adoré sur l'autel de Dieu!
    Lisons un commentaire de Tozer qui a tellement bien décrit le cœur de ce patriarche et ce moment si dur où tout semblait basculer :

    Dieu laissa le vieil homme accablé de douleur aller jusqu’au point où il savait qu’il n’y aurait pas de retraite possible, et puis, il lui interdit de lever la main sur son fils. « C’est bien, Abraham. Je n’ai jamais voulu que tu sacrifies vraiment ton fils. J’ai seulement voulu l’enlever du temple de ton cœur pour que je puisse y régner seul. Je voulais chasser de ton amour tout mauvais penchant. Maintenant le garçon est à toi, indemne. Prends le avec toi et retourne à ta tente. Car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
    Alors le ciel s’ouvrit et Abraham entendit une voix lui dire : « Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! Parce que tu as fait cela, que tu ne m’a pas refusé ton fils unique, je te bénirai et multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité possèdera la porte de tes ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. »
    Le vieil homme de Dieu leva la tête pour écouter la Voix, et il se tint sur la montagne, fort, pur et grand, un homme que Dieu avait mis à part pour de grandes choses, un ami et un favori du Très-Haut. A présent, il était un homme totalement soumis, un homme entièrement obéissant, un homme qui ne possédait rien. Il avait tout mis en son fils bien-aimé et Dieu lui avait tout pris. Dieu aurait pu commencer à travailler en surface dans la vie d’Abraham et puis pénétrer peu à peu jusqu’au centre. Il choisit plutôt d’aller droit au cœur d’Abraham et d’y trancher dans le vif en le séparant de son fils. En agissant ainsi, il économisait temps  et moyens. La douleur fut foudroyante mais efficace.
    J’ai dit qu’Abraham ne possédait rien. Pourtant cet homme pauvre n’était-il pas riche ? Tout ce qu’il avait eu auparavant était encore à lui : moutons, chameaux, troupeaux et biens de toutes sortes. Il avait aussi femme et ami et mieux encore, son fils Isaac à côté de lui en sécurité. Il avait tout, mais ne possédait rien. C’est cela le secret spirituel. C’est cela la douce théologie du cœur qu’on ne peut apprendre qu‘à l’école du renoncement. Les livres d’une théologie systématique négligent cette vérité, mais le sage la comprendra.
    Après cette expérience amère et bénie, je pense que les mots « mon » et « mien » n’eurent plus jamais le même sens pour Abraham. Le sens de possession qu’ils évoquent avait disparu de son cœur. Il avait rejeté « les choses » pour toujours. Maintenant, elles lui étaient devenues extérieures. Le cœur intérieur en était libéré. Le monde disait : « Abraham est riche », mais le vieux patriarche ne faisait que sourire à ces mots. Il ne pouvait pas leur expliquer, mais il savait qu’il ne possédait rien, que ses trésors étaient intérieurs et éternels.
    Il ne fait aucun doute que de s’accrocher à la possession des choses est une des habitudes les plus nuisibles. C’est parce que cette attitude est si naturelle qu’on y voit rarement du mal, mais ses conséquences sont tragiques. ( extrait du livre ‘’A la recherche de Dieu’’ de  A.W. Tozer)


    Ce frère décrit tellement bien le cœur de ce patriarche ! C’est une description de celui qui a tout lâché, même avec de grands biens. C’est à cela que nous devons tendre si nous désirons ardemment adorer notre Dieu. Il est impossible de s’approcher du Seigneur avec nos richesses, qu’elles soient en biens affectifs, matériels, intellectuels, spirituels ou tout autre. La seule condition pour être un adorateur est de passer par Morija pour y sacrifier ces choses, afin qu’elles n’aient aucune place dans notre être intérieur.
    En conclusion, nous pouvons dire que l’adoration est quelque chose de très personnel. Je ne pense pas qu’il peut y avoir beaucoup d’adoration collective. La louange et la prière en commun est nécessaire et nous passons de vrais moments d’intimité collective avec notre Dieu. L’adoration est quelque chose de plus que chacun peut vivre en ayant un cœur complètement brisé et dépouillé de toutes les idoles conscientes ou inconscientes que nous y installons si souvent ! Je ne sais pas si l’adoration collective soit aussi commune que la louange. Nous pensons souvent avoir adoré notre Dieu alors que nous n’avons eu qu’un vrai moment de louanges et prières collectives.
    En examinant Genèse 22 nous constatons plusieurs conditions à l’adoration :

--Il y a en premier l’appel de Dieu qui provoque une séparation de lieu (3 jours de marche)
--Un lieu est désigné pour adorer, ici le mont Morija
--Un sacrifice est demandé pour entrer en communion avec Dieu.
--Une obéissance absolue à ces conditions qu’exige l’Eternel pour adorer.
   
    La séparation pour un chrétien est une évidence fondamentale de notre vie. C’est la sanctification dans laquelle nous devons marcher. L’épître aux Hébreux nous exhorte à rechercher la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Comment peut-on adorer sans ‘’voir’’ ? C’est impossible ! Comment les personnes autour de nous peuvent-elles voir le Seigneur en nous si nous vivons comme le monde ?

    La séparation est une condition essentielle pour avoir ce cœur d’adorateur. Si nous sommes remplis de toutes sortes de choses de ce monde, qui en soi ne sont pas mauvaises, il est impossible d’être adorateur. Nous lisons dans Exode que lors de la libération du peuple de la servitude d’Egypte, Moïse a dit à Pharaon :

1  Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, pour qu’il célèbre au désert une fête en mon honneur.
3   Ils dirent : Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets–nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Éternel, afin qu'il ne nous frappe pas de la peste ou de l'épée.(Exode 5)
27 (23) Nous ferons trois journées de marche dans le désert, et nous offrirons des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu, selon ce qu'il nous dira. (Exode 8 verset 23 ou 27 selon les traductions)


    Il faut trois jours de marche dans le désert pour pouvoir sacrifier à Dieu. Ces trois jours symbolisent une séparation volontaire de notre Egypte. Je crois que c’est très important de reconnaître qu’il est impossible de venir au Seigneur pour l’adorer si nous ne sommes pas séparés. Trois jours peuvent représenter symboliquement un profond travail dans nos cœurs par le Saint-Esprit pour nous séparer et faire mourir les idoles de notre sein. 
    La séparation est nécessaire. C’est la sanctification. Le Seigneur est resté trois jours dans le tombeau pour être séparé de son humanité terrestre et revêtir la céleste. C’est celle qui Lui permet d’être cet homme dans la gloire qui intercède pour nous, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes.
    Paul affirme que nous avons été baptisés en Sa mort, ces trois jours dans le tombeau se sont passés avec Lui pour vivre cette vie de résurrection. Nous lisons dans Romains 7 ce verset merveilleux :

4  De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

    Nous avons été mis à mort par le corps de Christ en ce qui concerne la loi. La loi nous a condamnés à mort à cause de nos fautes et transgression en tous genres. C’est sur Christ que la loi a été accomplie. Il a payé pour nous, nous étions avec Lui et avons subi la même condamnation que Lui. Il est ressuscité et nous appartenons à cet autre corps, celui qui a vaincu la mort. Nous pouvons devenir ces adorateurs que le Père recherche !


    Nous pouvons aussi méditer sur la vie de Jacob. Il y a un verset terrible que nous lisons au sujet de ce patriarche : ‘’Jacob resta seul’’ (Genèse 32.25) Lui aussi, de façon différente a  cru tout perdre. Lorsqu’il était dans cet état de séparation de tout ce qui l’entourait, il a pu lutter avec ‘’l’homme’’ qui l’a nommé Israël. A partir de ce jour, son comportement a été totalement différent.
    A la fin de sa vie, nous lisons dans Hébreux 11

21 C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.

    Cet homme, vaincu par Dieu et vainqueur avec Dieu, est devenu cet adorateur par sa séparation de tout ce qui le tenait lié à la vie terrestre. Il a pu bénir la postérité de Joseph, le premier-né de Rachel, qui a reçu l’honneur de premier-né. En bénissant la postérité de Joseph, Jacob bénit tous ses enfants qui vont devenir le peuple de Dieu, Israël. Le cœur d’adorateur de Jacob est devenu une source de bénédiction pour toute sa postérité.
 
    Le lieu n’est plus nécessaire, car Jésus a dit à la Samaritaine dans Jean 4 :

21  Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.

 
    Notre cœur, notre être intérieur, est l’habitation de Dieu en esprit. Un cœur entièrement purifié des idoles est le lieu de l’adoration. L’Église (les croyants qui la composent...pas le bâtiment!) est le lieu de l’adoration. Nous pouvons comprendre le pourquoi de ces diverses épreuves que le Seigneur nous envoie pour être ces adorateurs. Il ne s’agit pas d’épreuves à cause de nos péchés, mais de celles qui nous mènent à Morija comme le père de la foi, Abraham. Nous devons sacrifier nos Isaac si nous désirons être ces adorateurs que le Père cherche. S’Il les cherche c’est qu’il ne doit pas y en avoir tellement !
   
    La dernière condition est le sacrifice, que nous avons de façon perpétuelle par celui de Christ. Il est notre sacrifice perpétuel.
Un dernière remarque au sujet de ce sacrifice du patriarche. Le Seigneur lui a donné un bélier pour le sacrifice. Ce n'est pas un agneau mais une bête adulte. On pourrait dire sans trop tordre le texte que c'est le symbole de la vie de l'homme adulte qui a été immolé et non celui de la vie d'Isaac! Abraham avait vraiment pris sa croix comme nous le demande notre Seigneur! 

L’obéissance est l’essence même de l’adoration. Nous l’avons vu durant cette méditation. 

A chacun de pouvoir aller plus loin avec le squelette de ces quelques pensées pour l’étoffer 


   L'adoration est un mode de vie, qui est enseigné par l'Esprit de Dieu en chacun de nous.


jcb