Traduit
et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel
Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA
A – Toutes choses en Christ
Nous considérons souvent les Actes des Apôtres comme établissant la technique de l’Église et des églises, et nous l’adoptons comme un système figé de pratiques, d’instructions, de formes et d’enseignements. La faiblesse de cette position est que même si c’est quelque chose de bien en soi, nous risquons de passer à côté du Seigneur Jésus !
Table
des matières
VI.
Un ciel ouvert page 43
VII.
Apprendre sous l’onction page 53
VIII.
La souveraineté de l’Amour divin. Page 62
« Ceci
est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois. C’est à ma
troisième lecture que la Vérité m’a vraiment impacté. Ce livre a influencé ma
prédication, ma conception de la vie et a intensifié ma faim de connaître la
glorieuse liberté de la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à
bénir et édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux
chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David WILKERSON – 2000)
----------------------------------------
VI - UN CIEL OUVERT
Dans ces méditations, nous avons été conduits à réaliser ce
qu’est l’École de Christ où tout l’apprentissage, toute l’instruction,
toute la discipline sont orientés vers le fait de connaître Christ, apprendre
Christ ; pas apprendre au sujet de Christ, mais apprendre Christ.
Nous aurions pu faire de tout ce qui concerne Christ, une
doctrine, un enseignement, mais ce n’est pas ce que nous cherchons et ce n’est
pas du tout ce que le Seigneur cherche. C’est Christ Lui-même, incarnation
vivante et intime, personnification de toute vérité et de toute vie qui est le
but et la volonté de Dieu pour nous. Il ne veut pas que nous connaissions la
vérité dans ses multiples aspects, mais que nous connaissions la Personne
vivante, de manière effective et impartie en nous, en étant incorporé dans la
Personne, où toute vérité devient une vérité vivante plutôt qu’une simple
vérité technique et théorique.
Chaque fois qu’il y aura un risque pour nous de nous éloigner
de Sa Pensée pleine et entière, Dieu essaiera toujours de nous donner une
nouvelle révélation de Son Fils. Il ne nous conduira pas en quelque sorte à un
« rattrapage » des vérités, mais Il nous donnera tout le nécessaire pour que
nous puissions avoir une nouvelle révélation et une ré-découverte de Son Fils
en plénitude.
Nous avons vu que les écrits de Jean sont apparus au moment où
l’Église avait perdu sa pureté, sa vérité, sa sainteté, sa spiritualité et sa
gloire d’origine, pour devenir un système chrétien terrestre. Dans cette
situation, Sa méthode a été de nous donner une nouvelle présentation de Son
Fils, dans sa plénitude divine et spirituelle. C’est un retour à
Jésus-Christ.
En effet Dieu essaie constamment de nous ramener à la Personne
pour nous montrer ce que cette Personne représente dans sa dimension
spirituelle d’En Haut. Soyons vigilant lorsque nous passons de l’Évangile aux
épîtres de Jean, à ne pas croire que nous quittons des choses élémentaires pour
rentrer dans des choses beaucoup plus évoluées et plus profondes que
l’Évangile. Car en fait les épîtres ne sont qu’une « ouverture » aux Évangiles,
une interprétation de Christ. Et le Seigneur n’aurait jamais voulu qu’on se
concentre sur l’interprétation au détriment de la Personne.
A – Toutes choses en Christ
Nous considérons souvent les Actes des Apôtres comme établissant la technique de l’Église et des églises, et nous l’adoptons comme un système figé de pratiques, d’instructions, de formes et d’enseignements. La faiblesse de cette position est que même si c’est quelque chose de bien en soi, nous risquons de passer à côté du Seigneur Jésus !
Le Saint-Esprit est là pour nous apporter Christ, ouvrir notre
cœur à Christ et nous montrer que Christ est un ordre divin ; non pas que les
épîtres considérées comme mode d’emploi, soient un ordre divin, mais que Christ
est cet ordre, et tout ce qui concerne cet ordre doit toujours rester en
relation avec la Personne vivante de Christ.
Si cela devient une chose, alors c’est un système terrestre où
l’on peut faire des épîtres une centaine de systèmes terrestres différents,
avec différentes interprétations, représentant des systèmes chrétiens
différents, tout cela parce qu’il y a eu un divorce avec la Personne.
Il existe bien des sujets, des doctrines, des thèmes ou des
enseignements sur le Royaume de Dieu, la sanctification, la vie éternelle, la
vie victorieuse, le « plus que vainqueur », la « vie triomphante » ou encore la
seconde venue de Christ. Mais ce sont des vérités, qui même si elles sont
intéressantes, ont été retenues et développées en dehors des Écritures et qui
ont pris beaucoup de place dans la vie spirituelle de bien des personnes. C’est
ainsi que des individus se sont rassemblés autour de l’enseignement sur la
sanctification et ont bâti un mouvement avec un «isme». Ou que d’autres se sont
attachés à l’enseignement sur le baptême d’eau, le baptême de l’Esprit, le
retour de Christ ou la prophétie créant ainsi une grande quantité de groupes et
de tendances. Tout cela ne serait pas arrivé si la Personne de Christ était
dominante dans notre vie !
En pénétrant à l’intérieur des Évangiles, nous voyons que
Jésus-Christ et le Royaume de Dieu se confondent. Si nous vivons en Christ,
nous avons pour tuteur le Saint-Esprit, et si une profonde transformation ne s’opère
pas en nous, il nous faudra nous reconvertir en permanence, sinon cette École
ne servira à rien !
Nous ne pouvons y entrer sans l’espoir de nous référer au
Royaume, et le connaître dans les moindres détails, de la même manière que le
Saint-Esprit nous enseigne Christ. A partir du moment où le Royaume devient
quelque chose d’universel, il est l’expression et la manifestation de Christ.
C’est-à-dire que nous entrons dans le Royaume en Christ et par Christ, et que
la même chose est vraie pour tout le reste.
La sanctification n’est pas une doctrine et encore moins une
recette : « Il a été fait pour nous sanctification » (1 Corinthiens 1:30). Si nous sommes en Christ et si le
Saint-Esprit nous enseigne Christ, alors nous saurons tout sur la
sanctification. Nous possédions peut-être une théorie ou une doctrine de la
sanctification, mais cela nous a séparé des autres chrétiens et les a entraînés
dans des difficultés. L’enseignement de la sanctification en tant que théorie a
causé sans doute du tort aux chrétiens, plus que n’importe quelle autre
doctrine, parce qu’ils en ont fait une chose, une doctrine, au lieu de faire de
Christ notre sanctification.
C’est donc à l’École de Christ qu’il nous faut entrer, là où le
Saint-Esprit ne nous enseigne pas des trucs, ni une doctrine d’église, ni la
sanctification, ni le retour du Seigneur, ni quoi que ce soit, mais là où Il
nous enseigne Christ. « Il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans
Ses saints, et admiré par tous ceux qui auront cru » (2 Thessaloniciens
1:10). Il s’agit là de l’aboutissement de quelque chose qui se passe à
l’intérieur. Nous allons ainsi savoir que le retour du Seigneur est proche, non
en nous référant aux signes prophétiques, mais regardant ce qui se passe dans
le cœur du peuple de Dieu. Le meilleur signe des temps est donc ce que l’Esprit
du Seigneur est en train de faire au sein de son peuple.
Si seulement nous restions proches de Lui, si nous allions de
l’avant avec Lui et si nous apprenions Christ, nous pourrions alors connaître
le cours et le déroulement des temps et nous saurions ce qui est imminent. Nous
aurions dans nos cœurs les soupirs de la préparation et de la délivrance. La
meilleure manière de nous préparer à Son Retour est donc de connaître le
Seigneur.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien de bon dans la prophétie
mais il y a une multitude de gens qui sont gavés de prophéties au point que
leur vie spirituelle ne compte plus pour rien et qu’ils n’ont en fait aucune
marche personnelle avec Jésus.
Beaucoup de gens courent ici et là pour entendre de fascinantes
prédications et prophéties sur la fin des temps, mais lorsqu’on leur parle des
effets spirituels de cette espérance à venir sur leur vie personnelle, qui
devraient les concerner directement, cela ne les intéresse plus !
1 Jean 3:3 : « Celui qui a cette espérance en lui se purifie
comme lui-même est pur ». Le Saint-Esprit nous ramènera toujours à Christ,
c’est-à-dire à la seule base sur quoi Il peut réellement accomplir tout le plan
de Dieu. Et le plan de Dieu pour nous est que nous soyons à l’École de Christ,
là où le Saint-Esprit nous enseigne Christ par expérience.
B – La nécessité d’un nouvel
ensemble de facultés et de valeurs
La vraie nature de cette école exige de nous le changement
le plus radical. Il est impossible de vivre dans cette École de Christ tant
qu’un nouvel ensemble de valeurs et de facultés ne nous a pas été attribué.
Nous devrons vivre avec des valeurs, des références et des priorités que
nous ne possédons pas naturellement.
« Si un homme ne naît de nouveau,
il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3:3).
C’est de cette manière que le Seigneur va accomplir quelque
chose d’extraordinaire car les choses du Royaume ne s’obtiennent que dans une
dimension qui n’a aucun rapport avec nous et avec lesquelles nous n’avons aucun
pouvoir propre de communication.
Faisons un tour dans notre jardin, regardons les pommes de
terre et les autres légumes et parlons-leur de n’importe quoi. Qu’est ce que
les pommes de terre et les choux pensent de nous? Ils n’entendent ni ne
comprennent ce que nous leur disons, il n’y a donc aucune relation entre eux et
nous car ils n’ont ni la capacité, ni le don, ni la qualification de
réceptionner et de réagir à ce que nous disons. Et c’est ce même fossé qui
existe entre nous et le Royaume de Dieu.
« L’homme psychique (ou
naturel) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu car elles sont une
folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement
qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14).
Le fossé est tellement évident que si nous étions dans notre
état naturel, là où le Saint-Esprit est en train de parler, nous nous
trouverions face à un autre monde. Lorsque nous, les croyants, allons dans le
monde pour partager des choses de Dieu, nous voyons les gens rester bouche bée
car ils ne comprennent rien à ce que nous leur disons ! A moins de naître de
nouveau, ils ne peuvent voir le Royaume de Dieu.
Pour rentrer dans cette École, quelque chose doit se passer
pour nous. Nous devons être refait à neuf, avec un ensemble d’autres
qualifications et capacités pour les choses de Dieu. Nous avons tendance à
entendre des mots sans les comprendre. Il nous faut élargir notre capacité de
compréhension spirituelle, car dans le naturel, nous sommes comme handicapés
dans ce domaine.
C – Le brisement de la vie
propre
Les paroles de Jean 1:47-51 nous introduisent à cette École de
Christ ; ce sont les paroles de Jésus à Nathanaël :
« Voici vraiment un
Israélite en qui il n’y a point de fraude. D’où me connais-tu ? lui dit
Nathanaël. Jésus lui répondit : Avant que Philippe ne t’appelle, quand tu étais
sous le figuier, je t’ai vu. Nathanaël repartit et lui dit : Rabbi, tu es le
Fils de Dieu, le Roi d’Israël. Jésus lui répondit : Parce que Je t’ai dit que
je t’ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que
celles-ci. Et Il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel
ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. »
Ce passage, et surtout les versets 47 et 51, nous brosse un
tableau complet de notre contexte spirituel. Jacob était un fraudeur, il avait
volé le droit d’aînesse à son frère et fut obligé de fuir pour sauver sa peau. Là, il se retrouva face à une très grande
vérité symbolique qu’il ne fut pas en mesure de comprendre.
A ce moment-là, Jacob n’aurait jamais pu comprendre la
signification profonde de ce qu’il voyait, c’est-à-dire, la Maison de Dieu,
Béthel, le lieu où le ciel et la terre, Dieu et l’homme, se rencontrent. Ce
lieu où la gloire qui les unit est le grand maillon, ce lieu où Dieu parle et
se fait connaître Lui-même, ce lieu enfin où les plans de Dieu sont révélés.
Pourquoi est-ce arrivé à Jacob, lui qui était en position de fraudeur et de
trompeur ?
Pendant vingt années, il a dû apprendre la discipline et a
constaté, par la suite, l’impact du ciel sur sa vie terrestre, sur sa nature,
l’impact de l’Esprit sur sa chair, l’impact de Dieu sur lui-même à Jabbok. Il a
dû aussi permettre à sa vie charnelle d’être frappée et brisée, en portant pour
le restant de ses jours la marque de celui qui s’était placé sous la bannière
de Dieu.
Et puis, le Jacob jugé, battu, blessé, brisé, écartelé, a pu
revenir en arrière, répandre son offrande à Béthel pour tenir ferme. Il n’était
plus Jacob, mais Israël, celui en qui il n’y a plus de fraude. Le travail en
lui n’était pas encore terminé, mais la crise avait eu lieu.
Le Seigneur nous dit en quelques mots : « Pour être en position
de Ciel ouvert, là où Dieu descend communiquer, là où la gloire de Dieu
demeure, là où on jouit de Béthel, il ne faut rien d’autre que venir à Moi.
Demeurer en Moi à Béthel, la Maison de Dieu, et bénéficier des biens célestes
et de la communion avec Dieu ». Cela signifie que nous en sommes au point où la
vie naturelle est infime, brisée, mise en pièces. Et nous ne pouvons continuer
à suivre cette École tant que cette étape n’a pas été franchie, là où Jésus
peut nous dire :
« Voici un Israélite en qui
il n’y a plus de Jacob, vous verrez le ciel ouvert ! »
Parler de la vie de Jacob est une autre façon de parler de la
vie propre, car l’ego est l’essence même de la vie naturelle, non seulement la
vie propre dans ses formes les plus mauvaises, mais la vie propre dans son
entier. Jacob fut d’une lignée choisie, il avait une connaissance historique de
Dieu, mais la transition du naturel vers le spirituel s’est faite par une
discipline, un apprentissage et une crise.
Considérons le Seigneur Jésus. Personne n’oserait affirmer que
la vie propre de Jésus était semblable à la nôtre qui est polluée, corrompue,
pécheresse. Pourtant, Il avait sa vie propre, sans péché. Ce qui pour Lui,
signifie qu’Il pouvait agir, parler, penser, juger et avancer de Lui-même.
C’est tout ! Sans qu’il y ait de mauvaises intentions, sans qu’Il soit corrompu
dans ses motivations ou qu’il soit influencé par quelque chose de retors, il
aurait pu vivre indépendamment de la volonté de Son Père. Il aurait pu faire et
dire des choses en toute indépendance.
Mais Il a pris la position et l’attitude où, bien que sans
péché, Il ne pouvait ni ne voulait, à aucun moment, agir ou parler
indépendamment de Son Père. Le contraire aurait été de l’indépendance et donner
à l’Ennemi une faiblesse pour agir !
De même, nous pouvons faire quelque chose de grand pour Dieu
avec une
motivation en nous qui nous
paraîtra la plus pure qui soit, comme nombre de pensées, d’idées, de jugements
qui nous sembles beaux, voire sublimes. Mais ces choses viennent de nous et
peuvent être radicalement différentes de celles de Dieu !
A l’entrée de Son École, le Seigneur pose quelque chose de
significatif : Jabbok. Jabbok était tributaire du Jourdain et les conséquences
du Jourdain se situent précisément au point critique de l’École de Christ.
Jésus a accepté le Jourdain justement dans le but d’entrer à
l’École de l’Esprit pendant trois ans et demi. Il n’y a pas d’autre chemin pour
suivre l’École de l’Onction. Il en est ainsi : pour apprendre Christ et
s’identifier à Christ, ce ne sera que par le coup porté à la nature même de
Jacob !
Nous ne parlons ni de doctrine, ni de méthode. Nous savons ce
que c’est que d’avoir travaillé pour Dieu et de prêcher l’Évangile de toutes
ses forces pendant des années. Nous connaissons le dur labeur avec un plafond
au-dessus de notre tête ! Combien de fois nous nous sommes trouvés sur une
estrade, en nous disant : « Si seulement quelque part, je pouvais faire un trou
dans ce plafond et au lieu de prêcher ce que j’ai trouvé dans des bouquins,
écrit dans un cahier et étudié, je pouvais balancer tout et, avec le
ciel ouvert, exprimer tout ce que Dieu me met à cœur ! »
Cette aspiration est là en nous, nous savons que cela existe,
mais nous ne pouvons le connaître tant que nous ne serons pas passés par la
crise de Romains 6. Alors le ciel s’ouvrira et les tensions, la lourdeur, les
limites, partiront !
Notre sujet de gloire est que le plafond disparaisse. Nous en
arriverons alors à cette réalité où le Saint-Esprit nous révélera directement,
immédiatement et de plus en plus, Christ. Mais il ne peut en être ainsi tant
que nous n’avons pas franchi le gué de Jabbok, tant que nous n’avons pas réglé
son compte à la vie de Jacob, par une crise.
Par nature, ce plafond, ce ciel fermé existe au dessus de nous,
mais, béni soit Dieu, la Croix déchire les cieux, le voile est déchiré de haut
en bas et Christ est révélé par le voile déchiré de Sa chair. Il n’est plus
considéré comme l’homme Jésus, dans nos cœurs, mais comme toute la plénitude de
la pensée dévorante de Dieu pour l’homme.
Nous allons voir le Seigneur Jésus de mieux en mieux lorsque
nous en arriverons là : « voici un Israélite, en qui il n’y a pas de fraude,
pas de Jacob ! Tu verras le ciel ouvert ».
D – Une perspective nouvelle
pour un homme nouveau
Cette parole, « tu verras le ciel ouvert », donne une
perspective nouvelle pour un homme nouveau. Une autre version de ce verset
commence par « Désormais, tu verras… ». C’est une évolution vers un jour
à venir, une ère nouvelle.
C’est l’ère du Saint-Esprit, car avec la venue du Saint-Esprit,
le ciel ouvert devient une réalité. La Croix provoque pour nous l’ouverture des
cieux, mais c’est le Saint-Esprit qui le fait de manière positive en nous,
comme ce fut le cas pour la mort, l’enterrement et la résurrection symbolique
de Jésus dans le Jourdain, lorsque les cieux se sont ouverts à Lui. Se
présentant sur une base nouvelle de résurrection, Il avait le ciel ouvert au
dessus de Lui. Ensuite, l’Esprit l’illumina et demeura sur Lui, et l’Esprit
devint, en quelque sorte, le canal de communication, faisant de cette ouverture
céleste tout ce qui était du domaine de la communication, du dialogue et de la
communion.
Voilà l’ère du Saint-Esprit, faisant de toutes les valeurs de
Christ une réalité pour nous et en nous.
E – La marque d’une vie ointe
par le Saint-Esprit
Lorsque Paul s’est rendu à Éphèse, il trouva certains
disciples, et sans donner d’explication sur la raison de sa question, il dit
immédiatement : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? »
(Actes 19:2). Leur réponse fut : « Nous n’en avons pas beaucoup entendu
parler ». Alors Paul leur posa une autre question très importante, qui nous
ramène au Jourdain
« De quel baptême avez-vous
été baptisé ? » (Actes 19:3).
Le baptême est lié à cette question essentielle :
«Si vous ne connaissez pas
le Saint-Esprit, à quoi a bien pu servir votre baptême ? »
« Oh, nous avons été
baptisés du baptême de Jean ! ».
« Ah, je vois : Jean a baptisé
du baptême de repentance disant au peuple qu’ils croiraient en
Celui qui viendrait après lui,
c’est-à-dire Jésus » (Actes 19:4).
Alors, lorsqu’ils entendirent cela, ils furent baptisés au Nom
du Seigneur Jésus, en Christ, et le Saint-Esprit tomba sur eux. C’est ainsi
qu’ils sont entrés à l’École de Christ. La marque d’une vie ointe du
Saint-Esprit est que l’on connaisse Christ de manière vivante, dynamique et
toujours croissante. Mais tout cela n’est pas aussi simple qu’on pourrait le
croire. Certains d’entre nous sommes de pauvres étudiants qui mettons un temps
fou à apprendre…Il m’a fallu des décennies pour arriver à le réaliser.
Nous connaissons beaucoup de choses et nous découvrons que
notre connaissance personnelle de Jésus est pauvre. Nous résistons en
permanence. Mais tôt ou tard, nous en arrivons au point où nous nous exclamons:
« Ce ne sont ni des doctrines, ni des thématiques, ni des vérités qu’il me faut
connaître !
Bien sûr, tout cela est intéressant mais quand j’entre dans le
feu de l’épreuve, des problèmes et de la perplexité, que reste-t-il de toutes
mes doctrines et de mon étude de la Bible, et quelle en est leur valeur ? Cela
ne règle pas mon problème, cela ne me fait pas aller bien loin ! C’est une
tragédie »
Beaucoup d’entre nous sommes dans ce cas de figure, nous avons
certaines doctrines, nous avons parcouru la Bible sur les sujets comme la
régénération, la rédemption, l’expiation, la justification par la foi, la
sanctification, etc. Mais après avoir tout étudié et essayé de le mettre en
pratique, nous allons nous trouver face à une terrible expérience spirituelle
où tout cela ne comptera plus pour rien et où, mis à part le Seigneur, nous
pourrons tout envoyer par-dessus
bord en disant : « Ce
christianisme ne marche pas ! ».
Ainsi ceux qui connaissent le Seigneur depuis des années et qui
ont accumulé la vérité au milieu de la détresse spirituelle la plus profonde,
peuvent se poser des questions sur la valeur de tout cela !
Mais la seule chose qui pourra encore nous aider ne se trouve
certainement pas dans nos superbes carnets de notes pleines de doctrines, mais
dans notre connaissance du Seigneur, et ce de manière personnelle et vivante. A
savoir ce que le Saint-Esprit nous a révélé de Christ en nous, à nous et comme
partie intégrante de nous !
Tôt ou tard, nous en arriverons là ! Nous serons ramenés à la
connaissance vivante et spirituelle du Seigneur parce que Lui seul, révélé
personnellement dans notre être intérieur par le Saint-Esprit, peut nous sauver
au moment le plus critique. Le jour viendra où nous serons mis à nus et dépouillés
de tout ce qui ne sera pas la connaissance spirituelle intérieure de Christ.
Nous serons dépouillés de notre connaissance mentale et intellectuelle.
Beaucoup de ceux qui auront été des géants dans l’enseignement
et la doctrine vont passer par des temps très sombres à la fin de leur vie.
Comment vont-ils les surmonter ? Cela dépendra de leur connaissance intime du
Seigneur qui émergera au dessus d’une simple connaissance intellectuelle. Il en
est de même de ce que Christ doit être pour nous et comment.
Il doit être en nous, Celui sur qui nous pouvons nous appuyer
et nous reposer en toute confiance et assurance car c’est ainsi qu’Il nous fait
aller plus loin. C’est ainsi qu’il nous faut Le connaître. C’est le seul moyen
d’apprendre Christ, et ce de manière expérimentale : « tu verras le
ciel ouvert ». Le Saint-Esprit est venu pour faire un nouvel ordonnancement
coopératif, afin que Christ nous soit révélé comme Notre vie. Voir venir
l’Esprit est la marque d’une vie ointe. Et toutes ces choses que l’on nous a
enseignées, que l’on a martelées en nous depuis des années deviendront une révélation
: « Regarde, je commence à voir ce dont on parle depuis des années ! »
Je me souviens d’un de mes amis avec qui nous avions une
excellente relation ensemble depuis des années. Un jour, je l’ai croisé dans un
parc, et alors que je le voyais à distance, je le voyais sourire et il me serra
la main. Il était tout sourire et il me dit : « Tu sais quoi ? J’ai fait une
découverte ». « Ah, oui, laquelle ? » « J’ai découvert que Christ est en moi.
Christ en nous, l’espérance de la gloire, est devenu une réalité pour moi ». «
Eh, bien, répondis-je, j’aurais pu te le dire depuis longtemps ! ». « Oui,
dit-il, mais toute la différence, c’est que maintenant je le sais et je le
vois ».
Que le monde puisse être rempli de chrétiens comme lui ! Nous
avons tous besoin d’être comme Nathanaël. Une extraordinaire transition a eu
lieu pendant ces quelques mots : « voici vraiment un Israélite… ». C’est
pour Israël, pour Jacob, pour le père d’Israël ; pour les fils de Jacob,
l’Israël terrestre. C’est purement et simplement dans les limites de la terre,
dans les limites d’un peuple au milieu des nations et dans des limites
symboliques.
Le Seigneur a annulé quelque chose que Nathanaël a dit : « Tu
es le Roi d’Israël » Roi d’Israël ? Mais ce n’est rien. Tu verras des
choses plus grandes que celles-ci. Tu verras le ciel ouvert et les anges monter
et descendre sur le Fils de l’Homme ! Ce qui est bien plus vaste qu’Israël.
Fils de l’Homme ! Quelque chose d’humain et d’universel qui sera pour tous les
hommes qui viendront et pas seulement pour Israël. Les cieux seront ouverts pour
tous les êtres humains en Christ.
Ce titre de Fils de l’Homme représente simplement la
pensée de Dieu pour l’homme, Son plan et Son intention pour l’homme. Le ciel
ouvert est à disposition de l’homme lorsqu’il entre dans la pensée de Dieu en
Christ, Dieu se révélant à l’homme par l’Homme.
Que personne ne croit que ce ciel ouvert, cette onction ne sont
que pour quelques-uns. Non, bien sûr, c’est pour chacun. Le désir et la pensée
de Dieu, c’est que nous, le plus simple, le plus fou, le plus faible parmi les
hommes, le plus naturellement limité, aux capacités les plus limitées,
découvrirons que notre droit d’aînesse, notre héritage est un ciel ouvert.
En d’autres termes, nous en Christ, nous pourrons connaître cette merveilleuse
oeuvre du Saint-Esprit par une révélation intérieure de Christ en plénitude.
Que le chrétien même le plus avancé s’approche de Dieu d’une
manière nouvelle et en arrive à cette première crise où le plafond au dessus de
nous est fendu et où nous connaissons un ciel ouvert, l’Esprit
révélant Christ dans nos cœurs pour Sa gloire.
VII - APPRENDRE SOUS L’ONCTION
Prenez mon joug sur vous
et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous
trouverez le repos pour vos âmes (Matthieu 11:29).
Dès que Jésus eut été
baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit
l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui (Matthieu
3:16).
En elle était la vie, et
la vie était la lumière des hommes (Jean 1:4).
Et il lui dit : En vérité,
en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et
descendre au-dessus du Fils de l’homme (Jean 1:51).
En effet, la loi de
l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort
(Romains 8:2).
.....mais lorsque les cœurs se
convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’Esprit ;
et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous dont le visage
découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même
image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur (2 Corinthiens
3:16-18).
L’École de Christ, c’est l’École où Christ est la leçon
vivante, et l’Esprit, le grand professeur. L’enseignement y est subjectif et
pratique et non objectif et théorique. On n’y enseigne pas des choses, mais on
y reçoit une formation intérieure et expérimentale de Christ, en tant que
partie intégrante de nous-même. Voilà la nature de cette École.
A- L’Onction : pour quoi faire
?
« Tu verras le ciel
ouvert... Il vit les cieux ouverts et l’Esprit de Dieu descendant sur lui ».
Que signifie l’onction du Saint-Esprit ? Ce n’est rien d’autre
que le Saint-Esprit prenant sa place de Seigneur absolu. L’onction porte en
elle la seigneurie absolue du Saint-Esprit, l’Esprit comme Seigneur. Cela
implique que toutes les autres seigneuries ont été déposées et mises de côté :
celles de nos vies, de nos pensées, de nos volontés, de nos désirs, de nos
plans ; la seigneurie des autres. Tout autre intérêt, tout autre attachement,
toute autre influence a cédé sa place sans réserve à la seigneurie du
Saint-Esprit. Nous ne pourrons jamais jouir de l’onction tant que cette
étape n’aura pas été franchie.
C’est la raison pour laquelle le Seigneur Jésus est descendu
dans les eaux du Jourdain, dans la mort et le tombeau, en prenant
symboliquement la place de l’homme, pour qu’à partir de cet instant-là, Il ne
soit plus dirigé par Sa Vie propre afin de réaliser le Plan de Dieu, en étant
soumis au Saint-Esprit jusque dans les plus petits détails. Le tombeau du
Jourdain a témoigné d’un renoncement de Jésus à toute volonté d’indépendance, à
toute autre domination ou influence.
Quand nous examinons la vie spirituelle de Jésus dans les Évangiles, nous remarquons qu’Il prenait cette position à chaque instant.
Pourtant, les pressions et les influences sur Jésus furent nombreuses et puissantes,
et auraient pu affecter ou guider ses actions. Il dut même prendre des mesures
pour préserver Sa vie contre les fortes attaques de l’Ennemi. Parfois, Satan se
revêtait des arguments et de la persuasion d’un proche associé pour le faire
dévier de sa route ou le convaincre de prolonger sa vie dans le but de lui
éviter certaines souffrances. Il subissait quelquefois des pressions de toutes
parts et bien des conseils semblaient sages et avisés.
Mais, que ce soit Satan, qui venait à lui directement, par ruse
ou par insinuation, ou que ce soit par Ses proches disciples ou associés,
quelque soit le type d’argument invoqué, personne n’a pu faire dévier Jésus de
Son principe : je suis sous l’onction, je me consacre à la souveraineté absolue
du Saint-Esprit, et je n’en bougerai pas, quelque soit le prix (ma vie, mon
influence, ma réputation, tout ce qui m’est cher). Je ne peux changer de
position tant que je sais par le Saint-Esprit quelle est la pensée du Père et
non une autre pensée, quelle est la volonté du Père et non une autre volonté,
que cette chose vient directement du Père. C’est ainsi que Jésus mettait tout à
plat, jusqu’à ce qu’Il sache ce que l’Esprit de Dieu témoignait à Son esprit.
Il vivait selon cette loi, ce principe de l’autorité absolue,
du gouvernement et de la seigneurie de l’onction, et c’est pourquoi
l’Onction est descendue. Souhaitons-nous ardemment avoir l’onction du
Saint-Esprit? Si oui, dans quel objectif le souhaitons-nous? Est-ce dans le
but d’avoir de la puissance et de l’influence, et être capable de faire plein
de choses merveilleuses?
Avant tout, la première chose concernant l’onction, c’est qu’on
ne peut rien faire excepté ce que l’onction nous enseigne et nous conduit à
accomplir. L’onction retire tout de nos mains. L’onction prend en charge notre
réputation, elle prend en charge le plan de Dieu et prend le contrôle de tout.
Et tout, dès cet instant, est entre les mains du Saint-Esprit.
Nous devons nous rappeler que si nous voulons apprendre Christ,
cet apprentissage se fera par l’action du Saint-Esprit en nous, et cela
signifie que nous devrons suivre exactement le même chemin que Christ dans
le principe et dans la loi. C’est
pourquoi nous n’avancerons pas loin tant que nous n’entendrons pas Jésus dire :
« Le Fils ne peut rien faire
de Lui-même… Les paroles que je vous dis, je ne les prononce pas de moi-même…
Les œuvres que Je fais ne sont pas les miennes, mais le Père demeurant en Moi
accomplit ses œuvres »
« Le Fils ne peut rien
faire de Lui-même ».
Il y a un côté négatif
dans l’onction, mais le côté positif peut se résumer en un mot, Le Père.
Peut-être est-ce une idée de l’onction un peu différente de d’habitude où nous
croyons qu’être oint du Saint-Esprit nous amènera dans une vie exaltante et merveilleuse.
Le premier point que nous devons savoir à propos de l’onction,
c’est que nous allons être prisonniers de la seigneurie de l’Esprit, de telle
sorte qu’il ne se passera rien dans nos vies si ce n’est Lui qui l’accomplit.
Rien ! Cela ne nous fera pas plaisir, si notre vie naturelle est forte et
prédominante ; c’est pourquoi, avant de recevoir l’onction, le Jourdain doit
être présent. Il est donc nécessaire pour nous de renoncer à notre force
naturelle et à notre égoïsme, car l’onction va porter en elle la domination
absolue de l’Esprit. On en remarque l’importance dans 2 Corinthiens 3:16,18
:
Quand on se tourne vers le
Seigneur », lorsqu’Il est notre
objectif, « le voile est ôté et nous tous qui, le visage découvert,
contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés
en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » ou
« par l’Esprit qui est le Seigneur ».
Nous sommes à l’École et nous pouvons voir Christ, nous pouvons
apprendre Christ et être transformés à l’image de Christ sous le contrôle de
l’Esprit, si le Seigneur est notre objectif. Mais, pour nous chrétiens
consacrés et dévoués, il nous faut du temps jusqu’à ce que le Seigneur Jésus
devienne notre seul objectif et notre seul but. Nous disons aimer le
Seigneur, mais nous aimons aussi nos propres voies, et nous n’aimons pas en
changer.
Sommes-nous arrivés au point où spirituellement nous n’avons
plus aucun problème avec le Seigneur ? Certainement pas car nous en sommes
encore au point où nous pensons si souvent que ce sont les intérêts du
Seigneur si nos cœurs suivent telle ou telle direction, et si par malheur le
Seigneur ne nous laisse pas faire, nous nous sentons alors contrariés voir
trahis ! Mais si nous en arrivons à abdiquer et à dire: « Très bien, Seigneur,
je suis satisfait que tu ne
m’aies pas permis de le faire
et je me réjouis toujours de faire Ta Volonté ! », alors nous gagnerons du
temps.
N’est-ce pas la réalité pour chacun de nous ? Si cela est vrai,
cela signifie qu’après tout le Seigneur n’était pas vraiment notre objectif
comme nous le croyions. Nous avons aussi un autre objectif associé au Seigneur,
quelque chose que nous voulons être ou faire, un endroit où nous voulons aller,
quelque chose que nous souhaitons posséder.
C’est une réalité, et le Saint-Esprit sait très bien tout cela.
Dans cette École de Christ, où l’objectif de Dieu est Christ, seulement Christ,
totalement Christ, l’onction implique que Christ soit Seigneur, par l’Esprit.
L’onction se situe donc là, c’était une réalité en Christ, cela doit être une
réalité en nous.
B – « Seigneur » et «
soumission »
Pour être diplômé de cette École, à la gloire de Jésus-Christ,
et pour être compétent dans ce Royaume, la seule façon d’apprendre dans cette
direction divine, c’est la soumission au Saint-Esprit. Ce mot « soumission »,
dans le Nouveau Testament, est très intéressant mais il a souvent été mal
utilisé et mal compris. C’est ainsi que la notion de soumission est fréquemment
associée à celle de pression continuelle, d’écrasement ou de refoulement. Comme
c’est le cas dans le verset: « Femmes soyez soumises à vos maris » où
l’on interprète à tord cette soumission comme une domination du mari sur sa
femme.
Pour comprendre la signification de soumission en grec,
il faudrait écrire le chiffre 1 et y associer le mot soumission.
1 est le chiffre de base sans lequel le système numérique ne
tient pas. 1 se tient avant tout ce qui vient après et donne une
valeur à tout le reste.
Soumission signifie donc
que Lui a la prééminence en toutes choses. Nous venons après Lui et prenons
toute notre valeur de Lui et en Lui. Cela ne veut pas dire que nous allons être
écrasés par Lui, mais que nous allons tirer tout de Lui. Tant que nous
sommes pas soumis à Christ, nous n’en tirerons aucun bénéfice. Il a la
première place, nous avons la deuxième place, et nous n’aurons de la valeur
qu’en prenant notre place.
L’Église n’est pas soumise à Christ, dans un sens répressif,
mais dans le sens de se tenir après Lui, à son côté. Christ a la
prééminence et la première place, et l’Église, Son Épouse, tire tout le
bénéfice et le bien de cette prééminence. C’est vrai que l’Église reste au
second rang, mais peu importe d’être second, si toutes nos valeurs émanent du
premier. Voila la vraie soumission ! Dieu veut que l’Église possède toutes
choses en se positionnant à Ses côtés et en Lui laissant toujours la
prééminence.
La Seigneurie de l’Esprit n’est pas quelque chose de dur et
d’ardu qui nous dépouille et qui nous tire vers le bas sans que l’on ose
bouger, mais elle a pour but de nous amener dans toute la plénitude de
Christ, la Tête.
Depuis Adam jusqu’à aujourd’hui, le problème a toujours été que
l’homme n’a jamais voulu recevoir la plénitude de quelqu’un d’autre, mais de la
connaître indépendamment de Dieu. Mais le Saint-Esprit nous « coupe l’herbe
sous les pieds » en disant : « La plénitude est en Lui ! »
Pour pouvoir connaître la plénitude, Il doit prendre la place
de Seigneur absolu. Il nous fait la grâce d’accepter le sens du Jourdain, afin
d’avoir les cieux ouverts au-dessus de nous, et par ce ciel ouvert, l’onction
qui nous apporte la plénitude céleste.
Nous n’avancerons jamais dans cette école tant que nous
n’accepterons pas la seigneurie du Saint-Esprit. C’est pourquoi bien des
chrétiens ne vont pas bien loin dans la connaissance du Seigneur car ils n’ont
jamais accepté ce que l’onction implique et ne sont jamais descendus au
Jourdain. Leur progrès sont très lents, voire insignifiants.
Le chrétien qui comprend vraiment le sens de la Croix et du
Jourdain pour éclairer la seigneurie de l’Esprit, grandira et se développera
rapidement, plus vite que les autres. En fait, c’est l’examen préliminaire,
l’examen d’entrée.
C – École de Christ : Leçon
numéro un
La première leçon que le Saint-Esprit nous enseigne est sur le
fait que la nature de Christ est radicalement différente, voire opposée à la
nôtre. Cette leçon sera continue tout au long de notre vie.
Lisons ainsi chaque Évangile, doucement et attentivement, avec
la pensée de combien Christ est différent de nous tous, même de Ses
disciples. Cette différence « saute aux yeux » encore et encore : « Vous
êtes d’en bas ; Moi, Je suis d’En Haut » (Jean 8:23).
C’est un contraste qui devient même au fur et à mesure une rupture, une
opposition de jugements, de mentalités, de pensées, de raisonnements, d’idées
et de valeurs. Une vraie rupture...
La nature de Christ est fondamentalement différente de la
nôtre, c’est une nature céleste, divine. Personne d’autre n’a cette nature. Ses
disciples avaient une nature terrestre, une mentalité terrestre. A quelque
niveau que ce soit, les deux ne pouvaient se rencontrer car il existe un énorme
fossé entre les deux. Ainsi, nous sommes à notre désavantage ! Comment résoudre
un tel problème ?
Jésus parle toujours d’un temps où Il demeurera en eux et ils
seront en Lui. Quand ce temps viendra, ils seront complètement et
foncièrement différents de ce qu’ils étaient au plus profond de leur être.
C’est-à-dire que ce qui est en Christ sera en eux, ce qui est différent sera en
eux.
Quelquefois, la sagesse humaine leur dictera de faire ceci ou
cela, mais cet Autre à l’intérieur d’eux dira : « Continue ! Avance ! ».
L’homme extérieur dira : « C’est de la folie ! Je cours au désastre ! » L’homme
intérieur dira : « Il faut le faire ! Avance ! » Les deux ne pourront se
réconcilier.
Il nous faut apprendre à Le connaître, à suivre Son Chemin : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même et
qu’il me suive ! », à renoncer à nos arguments, nos raisonnements, nos
jugements, nôtre bon sens parfois ! Suis-Moi ! Nous ne pourrons jamais
être sûr d’être sur le droit chemin tant que nous ne Lui serons pas soumis en
toutes choses !
C’est pourquoi la prière a une si grande importance dans la vie
de l’enfant de Dieu et qu’elle avait une place si primordiale dans la vie de
Jésus sur terre. C’est presque une énigme pour nous : Lui, Christ, le Fils de
Dieu, oint du Saint-Esprit et sans péché, passait malgré tout une nuit de prière
après une journée de dur labeur. Pourquoi cela ? Parce qu’il n’y avait plus
d’autre influence à l’œuvre, il n’y avait rien d’autre à prendre en
considération que de rester en harmonie avec le Saint-Esprit sous l’autorité où
Il s’était placé, car Il ne pouvait rien décider de Lui-même.
S’il en était ainsi pour Lui, à combien plus forte raison pour
nous ! Tout dans notre nature combat (parfois avec violence) la pensée et la
volonté de Dieu. Par notre vie de prière, le Saint-Esprit veut nous donner l’occasion
de marcher dans Ses voies en conformité à Ses plans et à Son timing.
Ainsi le Saint-Esprit va nous apprendre encore et encore à quel
point le Seigneur est différent de nous et à quel point nous sommes différents
de Lui ! Et la première étape de ce processus va se passer à l’intérieur de
nous lorsque nous allons prendre conscience de cette différence radicale.
Jésus est radicalement différent, totalement Autre que nous,
même lorsque nous pensons avoir complètement raison. Nous ne pouvons jamais
relier cette différence à notre propre justice jusqu’à ce que nous Lui ayons
soumis cette « justice » (le fait d’avoir raison). C’est très précis mais
nécessaire…
Beaucoup d’entre nous ont déjà appris ces leçons-là ! Nous ne
les apprenons pas dans des livres mais de notre propre expérience. Nous sommes
parfois très sûr d’avoir raison et nous avançons en suivant la justesse de
notre jugement ou de notre opinion, mais bien souvent nous nous retrouvons dans
un brouillard de perplexité, de confusion et de douleur. Jusqu’à quel
point nous attendons-nous au Seigneur ?
On peut très facilement avoir une belle et riche idée, mais ne
pas s’attendre au Seigneur ! Comme ce fut le cas pour David qui voulut ramener
l’Arche à Jérusalem en construisant un chariot pour la transporter. Même si sa
motivation et son idée étaient bonnes, cela entraîna la mort d’Uzza et l’Arche
dut être confiée tout un temps à un homme pour qu’il la garde chez lui. David
n’avait pas consulté le Seigneur, et la conséquence fut terrible. C’est
pourquoi plus tard, lorsqu’il voulut de nouveau transporter l’Arche, il dit :
Sanctifiez-vous, vous et vos
frères, afin de pouvoir transporter l’Arche du Dieu d’Israël, à la place que
j’ai préparée. Le Seigneur a fait une brèche sur nous, pour ne pas l’avoir fait
conformément à son ordonnance.
L’instruction était bien présente, mais David ne s’est pas
attendu au Seigneur qui l’aurait guidé en l’instruisant comme Il l’avait fait
avec Moïse. Il n’y aurait eu ainsi aucun décès, aucun retard et tout se serait
bien passé. Alors oui, on peut avoir une très bonne idée pour le Seigneur, mais
il faut la lui soumettre, pour être sûr que ce n’est pas notre idée mais la
pensée du Seigneur qui est en train de naître en nous. Voici ce qui divise les
chrétiens en deux catégories :
1. Une majorité de chrétiens dont le christianisme est
extérieur à eux-mêmes : ils font beaucoup de choses qu’ils ne feraient pas
s’ils n’étaient pas chrétiens, aller à l’église, à des réunions, … beaucoup de
choses qu’ils faisaient autrefois, ils ne les pratiquent plus aujourd’hui ; c’est
une question de faire ou ne pas faire, d’aller ou ne pas aller, d’être en
apparence un bon chrétien.
2. Une minorité de chrétiens qui sont à l’Ecole de Christ,
pour qui la vie chrétienne est intérieure : ils ont une connaissance du
Seigneur dans leur cœur, d’un Seigneur vivant et ils sont attachés à une
relation authentique et vraie avec Jésus et le Saint-Esprit.
Il y a une grande différence entre ces deux catégories.
D – La loi de l’Esprit, moyen
de formation et d’éducation
Comment le Saint-Esprit peut-il nous faire connaître le
contraste existant entre Jésus et nous? Puisqu’Il ne nous parle pas avec une
voix audible et avec des mots, comment connaître le chemin sur lequel nous devons
marcher ? C’est par ce que l’Apôtre Paul appelle « la loi de l’Esprit de vie
en Jésus-Christ » et « en Lui était la vie, et la vie était lumière ».
Comment pouvons-nous connaître et être éclairés sur la
différence entre nos pensées, nos voies, nos sentiments et ceux du Seigneur ?
Celui qui me suit ne marchera
pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12),
et
la loi de l’Esprit de vie en
Christ Jésus qui me libère de la loi du péché et de la mort. (Romains 8.2)
Donc, l’instrument de l’Esprit pour notre éducation, c’est
la vie en Christ. Ce qui veut dire que nous pouvons connaître la pensée de
l’Esprit sur divers sujets, en discernant, en ressentant et en ranimant la vie,
la vie divine, l’Esprit de vie.
Lorsque nous sommes vivants au Seigneur, nous savons
parfaitement quand l’Esprit n’est pas d’accord et que nous prenons une
direction de mort. Personne ne peut nous l’enseigner par des mots ou par des
leçons, c’est quelque chose que nous savons intimement et que nous connaissons
presque spontanément !
Lorsque nous prenons une mauvaise direction, nous sentons que
cela ne va pas, mais nous voulons quand même aller jusqu’au bout de notre
projet. Cependant si nous nous arrêtions un moment, nous réaliserions que c’est
nous qui sommes à l’origine de ce projet et que nous ne retrouvons pas la
spontanéité qui est la marque du Seigneur.
Le Seigneur ne viendra pas sans paix et sans spontanéité.
Quelquefois, c’est forcé, provoqué, dirigé ! Chacun peut savoir de quoi nous
parlons. La marque d’un homme ou d’une femme dirigé(e) et oint(e) par l’Esprit
est qu’ils agissent pour la vie, ils communiquent la vie. Ce qui émane d’eux
c’est la vie ! Par cette loi de l’Esprit de vie, ils savent où est et qui est
le Seigneur, ce que le Seigneur recherche et ce qu’Il désire. C’est l’Esprit
de vie qui arbitre. Combien il est nécessaire que nous saisissions cette
vie tout le temps !
Satan cherche en permanence à peser sur nous avec ses esprits
de mort, à entraîner notre esprit dans les « filets » de la mort. Il veut
éteindre la lumière d’un coup et nous laisser vagabonds, afin que nous ne
sachions plus où nous sommes et ce que nous devons faire ! C’est notre combat
continuel pour la vie.
Tout ce qui contribue à la réalisation du Plan de Dieu est
lié à cette vie. La vie est contenue dans la semence, et si elle est
libérée, elle donnera un grand arbre. De même que la vie nous est donnée lors
de notre croissance spirituelle ; notre nouvelle naissance contient en elle
toute la puissance de la pensée divine.
Satan, au dehors, cherche non seulement à nous couper de la
vie, mais aussi à empêcher les objectifs et les desseins de Dieu de s’accomplir
en plénitude dans notre vie, la Vie Éternelle. Le Saint-Esprit nous exhorte à
maintenir cette vie et à ne laisser personne interférer. Ainsi à chaque fois
que quelque chose attriste le Saint-Esprit et arrête l’opération de cette vie,
il nous faut faire appel au précieux Sang de Jésus, témoin de la victoire sur
le péché et sur la mort, qui seul peut nous délivrer de la main de Satan. Ce
précieux Sang garantit l’action de la vie, par laquelle nous pouvons connaître
de manière vivante, Christ dans toute sa plénitude.
VIII – LA SOUVERAINETÉ DE L’AMOUR DIVIN
A – Le point zéro
Tous les passages bibliques qui ont été lus forment comme une
séquence, une suite ; ils sont tous l’aboutissement, la continuité du premier :
« En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean
1:4). Chacun de ces passages correspondent à un point de départ, que l’on appelle
le point Zéro. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin »
c’est le point zéro, rien à ajouter !
Nicodème vint à Jésus et proposa un point qu’il considérait
comme un bon point de départ pour « négocier » avec Jésus, mais il était beaucoup
trop en avance par rapport à ce que Jésus pouvait accepter. Jésus le ramena
donc au point zéro en lui disant : « il faut que tu naisses de nouveau ».
Il est impossible de démarrer à un autre point que celui-là. Si nous voulons
connaître une relation vivante, il nous faut revenir en arrière pour un nouveau
départ : si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir… Cela ne nous
sert donc à rien de partir d’un autre point de départ, si nous ne sommes pas
capables de voir !
Le chapitre 4 de Jean offre une facette différente de cette
même vérité avec l’histoire de la femme samaritaine qui se trouve, elle aussi,
vraiment au point zéro. Progressivement Jésus va la sortir de son marasme, ce
qui amènera la samaritaine à dire qu’elle n’avait jamais entendu quelque chose
de pareil : « je ne sais rien, je ne comprend rien de ce que tu me dis ! ».
Elle était tout en bas, au point zéro et Jésus lui dit alors : « C’est là que
tu dois commencer. L’eau que je te donne n’est pas tirée de tes propres
ressources, ni de ton puits, car il n’y a rien que tu puisses produire, tester
ou améliorer. Non, c’est quelque chose qui vient seulement de Moi ; c’est l’Eau
que je te donnerai. Allez on recommence tout à zéro ! ».
Dans le chapitre 5 de Jean, nous voyons l’histoire d’un homme
qui se trouve dans une situation désespérée. Ses espoirs étaient déçus et tout
effort semblait inutile. Pendant 38 ans (le temps d’une vie), cet homme demeura
ainsi dans cet état critique. Cependant Jésus ne lui dit pas : « Regarde, tu es
un pauvre estropié, je vais te prendre par la main et après une période de
traitement, je vais te remettre sur pieds, ta condition va s’améliorer ». Mais
au contraire, Jésus fit un miracle qui en un instant transforma cet homme en un
homme nouveau. Ce ne fut donc pas ici la guérison d’un vieil homme mais la
création d’un homme nouveau. Quelque chose s’est passé qui n’existait pas avant
et qui n’aurait pas pu se faire sans l’action du Christ qui commença au point
zéro.
Le chapitre 6 décrit la présence d’une grande foule venue
écouter Jésus, Celui-ci demanda alors à Philippe: « Où acheter assez de pain
pour nourrir la multitude ? ». La situation était critique, mais de Sa
propre initiative, Jésus non seulement y remédia mais enseigna ensuite ses
disciples sur le fait qu’Il venait de nourrir Lui-même cette foule. Il ajouta :
« Je suis le pain descendu du Ciel ». Car rien sur terre ne peut
vraiment satisfaire ce besoin. Cela doit venir du Ciel : Le Pain céleste
pour la vie du monde. Nous démarrons à zéro, et les pains et les poissons
représentent notre mesure de Christ qui doit s’accroître et se multiplier.
Le chapitre 9 de Jean nous parle de l’histoire de l’aveugle-né.
Le thème ici n’est pas le recouvrement de la vue d’un homme aveugle depuis sa
naissance car la gloire de Dieu ne se situe pas dans l’amélioration d’une
condition, mais dans la résurrection. En effet, la gloire de Dieu ne se
manifeste pas dans notre capacité à produire quelque chose ou à remettre les
choses entre les mains de Dieu quelque chose de nous qu’Il pourrait utiliser.
La gloire de Dieu se manifeste dans quelque chose qui vient de Dieu Lui-même,
et nous n’y sommes pour rien. La gloire de Dieu se manifeste au point zéro.
Le chapitre 11 résume tout : Lazare représente « celui qui
n’avait plus de vin », « celui qui doit naître de nouveau », « l’eau
que Je te donnerai….. »Il représente un état de désastre : 4 jours dans la
tombe, avant que Jésus intervienne. Vous remarquerez que Jésus intervient
chaque fois que la situation est désespérée et qu’elle se trouve au point zéro.
Il n’est pas question ici d’indifférence ou de manque d’amour de la part de
Dieu mais au contraire, il s’agit là de l’Amour divin en action, toujours relié
à un principe : la Gloire dominante de Dieu !
B – La Gloire dominante de Dieu
L’amour divin est lié à une loi, la loi dominante de la Gloire
de Dieu. Il montrera toujours Son Amour dans le but de manifester Sa Gloire et
d’être glorifié car la gloire de Dieu est toujours liée à la résurrection
:
Ne t’ai-je pas dit que si tu
crois, tu verras la gloire de Dieu ? Et Ton
frère reviendra à la vie.
La gloire de Dieu se situe donc dans la résurrection, et son
amour ne réside que là où la résurrection répond à une situation donnée. Il n’y
a donc ni arrangement, ni amélioration et ni remède pour le vieil homme.
Il y a beaucoup de gens aujourd’hui dans ce monde qui croient
qu’il y a en l’homme quelque chose qui peut contribuer à la gloire de Dieu, et
que le christianisme est l’émergence d’actions humaines faites pour la Gloire
de Dieu.
Voila un mensonge subtil et fallacieux ! Ce n’est pas vrai.
Nous pouvons appeler cela comme nous voulons : « la lumière intérieure », «
l’étincelle de vie » mais la Parole de Dieu s’oppose tout le temps à cette conception
des choses. Nous commençons à zéro, et zéro pour nous signifie que nous n’y
pouvons rien. Tout doit venir de Dieu.
Le fait que le don de Dieu c’est la vie éternelle, cela veut
bien dire que nous ne l’obtenons pas tant que nous ne la recevons pas :
• nous sommes aveugles tant que
Dieu ne nous donne pas la vue,
• nous sommes morts tant que
Dieu ne nous donne pas la vie,
• nous sommes irrémédiablement
estropiés tant que Dieu ne fait pas quelque chose pour nous et en nous, que
nous ne pourrions faire.
« Nicodème, tu n’as rien à
donner, il te faut naître de nouveau, je ne peux pas te prendre au point où tu
étais quand tu es venu vers Moi ! »
« Femme de Samarie, tu n’as
rien ; tu le sais et tu le reconnais : c’est ici que ça commence ! »
« Homme de Béthesda, tu ne peux
rien et tu le sais bien : donc, tout repose sur Moi ! »
« Lazare, que peux-tu faire à
présent et que peuvent faire les autres pour toi ? Si je ne descend pas
maintenant du Ciel, alors il n’y aura que corruption ».
C’est une des plus grandes leçons que nous avons à apprendre à
l’École de Christ : Dieu démarre à zéro pour Sa Gloire. Il utilisera le
Saint-Esprit dans les douleurs pour nous faire comprendre ce qu’est le point
zéro, nous y amener et nous faire réaliser que tout vient de Lui.
Au bout il y a toujours le Dieu souverain et Sa Gloire en
relation à Christ. Son objectif pour nous c’est la plénitude de la gloire.
C’est pourquoi aucune chair ne peut se glorifier devant Lui :
Que celui qui se glorifie, se
glorifie dans le Seigneur !... Il a été fait pour nous par Dieu sagesse,
justice, sanctification, rédemption ; comme il est écrit : Que celui… » (1 Corinthiens 1:29-31)
et
Je ne partagerai ma gloire avec
personne » (Esaïe 42:8 ; 48:11).
Nous mettons tellement de temps à apprendre ces leçons si
élémentaires. Nous continuons à nous accrocher à l’idée que nous pouvons
produire quelque chose, et nos jours misérables ne sont que le résultat de
notre espérance à vouloir aider le Seigneur !
Tout ce qu’Il peut utiliser, c’est Son Fils, et la mesure de
notre gloire sera la mesure de Christ en nous, rien d’autre. Et il y aura des
degrés dans cette gloire, comme une chose est différente d’une autre, il y aura
une gloire pour le soleil, une gloire pour la lune, une gloire pour les
étoiles.
Cette différence de degré sera conforme à la mesure de
Christ en chacun de nous, conforme à ce que nous aurons fait de Christ, par
la foi, la base de notre vie, de notre manière de vivre, de notre être : « Non
ce que je suis, mais ce que Tu es ! ».
Il y a-t-il quelque chose de plus grand que le Seigneur
glorifié en nous ? La Gloire de Dieu est liée à la résurrection et celle-ci est
la prérogative unique de Dieu.
Ainsi, si Dieu doit être glorifié en nous, nous aurons juste
besoin d’une vie entière pour Le connaître !
T.A.S.